Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00 Bonsoir à tous. 10 otages israéliens sont libres ce soir, 10 otages supplémentaires, 12 d'ailleurs au total,
00:07 ont quitté les mains des terroristes du Hamas pour passer en Israël.
00:11 Les images de leur passage à la frontière égyptienne à bord des pick-up de la Croix-Rouge ont été diffusées il y a quelques minutes.
00:18 Parmi ces 10 otages libérés, plutôt des femmes, la plus jeune à 17 ans s'appelle Mia Landberg, la plus âgée à 84 ans,
00:27 elle vit seule et elle avait trouvé refuge dans sa pièce blindée dans la matinée du 7 octobre,
00:32 quand les terroristes du Hamas ont enfailli le kibbutz Niros.
00:35 Elle est mère de 4 enfants, belle-mère de 3 enfants, grand-mère de 20 enfants et arrière-grand-mère de 5 enfants.
00:40 C'est un personnage iconique. Tamar Medzer, 78 ans, du kibbutz de Niros.
00:45 Son mari, à 80 ans, est toujours otage à Gaza.
00:49 Et en fait, dans chaque otage libéré, il y a une histoire terrible qu'on essaie de vous raconter soir après soir.
01:00 Bonsoir Elie Korsia, vous êtes le président du Consilistoire de France. Je suis ravi de vous recevoir ce soir.
01:06 Bonsoir Olivier. Vous êtes membre de la famille Calderon.
01:11 Il y a eu des grands moments de bonheur ces dernières heures parce que Sahar et Herez ont été libérés.
01:17 En revanche, en même temps, il y a un sentiment terrible de manque parce que Hofer, leur père, lui, est toujours retenu.
01:25 On va largement revenir sur les images qu'on a apprises également des conditions de détention
01:31 et puis de ce qui s'est passé pour Sahar et Hezer, 12 et 16 ans, je le rappelle.
01:37 Et puis, on sera tout à l'heure en direct, peut-être qu'il est déjà connecté avec Benjamin Toiti,
01:42 directeur adjoint de Elnett Israel, que je salue pour commenter.
01:47 Votre avis est toujours précieux pour commenter ce qui se dit et comment en Israël,
01:52 on voit et on pense des choses peut-être parfois avec un prisme différent.
01:56 Et puis, on s'interrogera sur la suite, sur ce qui va se passer à la fin de cette trêve.
02:02 Mais la première question qui me vient ce soir, c'est la jeune Mia, Mia Shem, 21 ans.
02:08 Elle ne fait pas partie de la liste ce soir. Elle en faisait partie un peu plus tôt dans la journale.
02:13 Son nom a été retiré selon nos informations.
02:17 C'est vraiment quelque chose de terrible. C'est vraiment le yo-yo émotionnel, Elie Korsia.
02:22 Parce qu'encore une fois, cette jeune femme, elle n'est pas dans les critères en réalité.
02:27 On ne sait pas bien où elle se trouve. Elle a 21 ans.
02:28 Donc, à 21 ans, pour le Hamas, elle est considérée comme militaire.
02:33 Parce que tous les jeunes gens font leur service militaire.
02:35 On a utilisé son image. On a déjà manipulé son image parce qu'elle a été montrée blessée.
02:40 Donc, c'est abominable pour sa mère, que vous voyez ici, qui attend
02:45 et qui n'a eu aucune nouvelle, qui a révélé qu'elle ne faisait pas partie de la liste aujourd'hui, très tôt.
02:50 C'est une forme de torture.
02:52 Après la torture physique qui a été commise par les terroristes du Hamas,
02:58 on a une nouvelle forme de torture. C'est la torture psychologique.
03:01 Et on est véritablement dans cette période d'une torture psychologique qui est infligée aux familles.
03:08 Mia, la seule chose qu'elle a faite, c'est d'aller à un festival de musique à 21 ans.
03:14 Et elle s'est faite kidnapper lors de ce festival de musique.
03:18 Et vous l'avez rappelé tout à l'heure, ce qui est terrible, c'est que les dernières images que la famille a eues
03:23 et que le monde entier a eues de Mia, ce sont des images où elle était
03:29 en position de grande fragilité, blessée.
03:31 Et aujourd'hui, effectivement, les plus grandes inquiétudes sont sur elle,
03:36 sans savoir dans quel état elle se trouve et comment sa famille pourra, on l'espère, la retrouver.
03:42 Parce que c'est encore une fois une torture psychologique terrible.
03:44 C'est terrible parce qu'il y a un compte à rebours maintenant.
03:47 La trêve, normalement, prend fin jeudi matin.
03:50 Trois Franco-Israéliens ont été libérés hier soir dans votre famille, Olivier.
03:57 On va voir ceux et celles qui sont libres.
04:01 D'abord, on voudrait avoir des nouvelles de Sahar.
04:07 On voudrait avoir des nouvelles de...
04:09 - Alors, Hérèse et Sahar, on n'a pas eu encore de nouvelles très précises.
04:12 On sait qu'ils ont été libérés.
04:14 On verra peut-être des photos de cette...
04:16 On voit là ma cousine Hadass qui vient d'apprendre.
04:19 Alors, elle explose.
04:22 C'est une folie, on n'a pas le son.
04:23 Elle fait des youyou, elle retrouve son origine orientale.
04:25 - Je crois qu'on peut monter un peu le son, normalement.
04:27 - On n'a même pas besoin de comprendre ce qu'elle dit.
04:31 On sent sa joie, son bonheur.
04:33 Et le nôtre, parce qu'on a eu cette vidéo très tôt, dans l'après-midi.
04:38 Parce que il s'est passé la même chose.
04:40 Mais heureusement, ça s'est mieux fini.
04:42 Ce qui est arrivé avec la famille Niachem.
04:44 C'est-à-dire qu'on a eu une liste le matin.
04:46 Dont on ne connaît pas la source.
04:48 J'ai reçu le matin. Je ne dors pas bien en ce moment.
04:50 Mais assez tôt, j'avais déjà 20 fois la même liste.
04:53 Nos petits cousins étaient dedans.
04:55 Et dans la journée, on nous dit "attention, ça rediscute".
04:58 Ce qui a dû arriver à la famille Niachem.
05:00 - Quelle torture !
05:02 - J'utilise comme vous, c'est de la torture psychologique.
05:05 Vous parliez de youyou.
05:07 Je pense qu'à un moment, ça a été un ascenseur émotionnel.
05:09 Mais l'ascenseur ne fait que descendre.
05:11 Plus bas, à chaque fois, c'est l'horreur.
05:14 C'est de la manipulation.
05:16 Ils ont semé l'effroi et la terreur avec, je rappelle,
05:19 1 200 assassinats à la main, à l'unité.
05:22 C'est vraiment du massacre.
05:24 Ils ont détruit, violé, découpé, éventré, brûlé.
05:27 Je tiens à rappeler, même si on parle d'un moment heureux,
05:31 et j'ai eu déjà l'occasion de l'évoquer sur votre antenne,
05:34 que ma cousine Carmela, à 80 ans,
05:37 la grand-mère d'Erez et Sahar, a été brûlée.
05:40 Et j'ai même toujours du mal à le dire que sa petite-fille,
05:43 la cousine Germaine d'Erez et Sahar, de 12 ans,
05:46 a été également brûlée avec elle.
05:49 - 12 ans.
05:51 - Erez et Sahar se sont libérés, on est très heureux.
05:54 - Brûlée parce que...
05:57 - Je ne sais pas plus.
05:59 - On a été utilisés dans les kibbouts par les terroristes du Hamas,
06:02 une chose affreuse, des bombes abominables,
06:05 dont la chaleur monte jusqu'à 3000 degrés.
06:08 Ça fait partie du matériel de...
06:11 Ce n'est pas du matériel de guerre, d'ailleurs, contre des civils.
06:14 Je voulais juste faire un point avec Benjamin Twati,
06:17 que je vous re-salue.
06:19 Vous êtes en contact avec... Je ne vous ai pas donné la parole,
06:22 mais on a parlé de MIHM, vous êtes en contact avec la famille de MIHM.
06:25 - Oui, bonsoir.
06:28 Merci beaucoup de m'accueillir.
06:31 Oui, effectivement, tout ce qui a été déjà dit,
06:34 on a déjà entendu les histoires abominables qui se sont passées dans ce kibbout.
06:37 Et Mya, elle a une histoire particulière.
06:40 Je suis effectivement en contact depuis quasiment les premiers jours avec la maman,
06:43 qui a déjà une histoire personnelle,
06:46 et qui a été kidnappée le 7 octobre.
06:49 On a eu plusieurs témoignages qui faisaient état d'une blessure à la jambe,
06:52 et finalement, dans le film qui a été diffusé par le Hamas,
06:55 qu'est-ce que c'était ?
06:58 Et donc, on a eu plusieurs témoignages qui faisaient état d'une blessure à la jambe,
07:01 et finalement, dans le film qui a été diffusé par le Hamas,
07:04 qu'est-ce que c'était ?
07:07 Et donc, on a eu plusieurs témoignages qui faisaient état d'une blessure à la jambe,
07:10 et finalement, dans le film qui a été diffusé par le Hamas,
07:13 qu'est-ce que c'était ?
07:16 Et donc, on a eu plusieurs témoignages qui faisaient état d'une blessure à la jambe,
07:19 et finalement, dans le film qui a été diffusé par le Hamas,
07:22 quelques jours ou quelques semaines après le 7 octobre,
07:25 c'était une blessure au bras.
07:28 Donc, il y a toujours cette inquiétude.
07:31 Je suis en contact étroit avec la maman Kérenne,
07:34 qui était à Paris il y a une dizaine de jours,
07:37 et qui a rencontré beaucoup de personnalités politiques en France,
07:40 et qui a rencontré beaucoup de personnalités politiques en France,
07:43 et qui a rencontré beaucoup de personnes politiques en France,
07:46 et qui a rencontré beaucoup de personnes politiques en France,
07:49 et qui a rencontré beaucoup de personnes politiques en France,
07:52 et qui a rencontré beaucoup de personnes politiques en France,
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11:07 et qui a rencontré beaucoup de personnes politiques en France,
11:10 et qui a rencontré beaucoup de personnes politiques en France,
11:13 et qui a rencontré beaucoup de personnes politiques en France,
11:16 et avec des pancartes rappelant "Me too mais pas pour les juifs",
11:19 "Le Hamas viole, le monde sautait",
11:22 et on n'a pas pu rejoindre le cortège,
11:25 parce que c'était une manifestation scandaleuse
11:28 qui n'avait plus rien à voir avec le féminisme.
11:30 Il y a eu ce genre de manifestation aussi en Israël,
11:33 c'était hier à Jérusalem devant le siège des Nations Unies,
11:36 et pas grand monde non plus, il faut dire la vérité.
11:39 C'est très révélateur ce que dit Olivier,
11:42 c'est-à-dire que ce qui s'est passé samedi qu'on nous a rapporté,
11:45 c'est très grave, il y a vraiment une indignation à plusieurs vitesses,
11:48 à géométrie variable, et comment on peut imaginer
11:51 que lorsque certains terroristes utilisent le viol comme une arme de guerre,
11:55 on ne s'insurge pas dans tous les milieux féministes qui se respectent
11:58 en disant "Honte à ceux qui font ça à des femmes",
12:02 et effectivement on peut regretter ce qui s'est passé samedi.
12:06 Je voulais aussi dire un petit mot sur un article
12:09 qui sort dans le Canard Enchaîné de demain,
12:12 que j'ai vu et qui fait état de la réunion des mères de France,
12:16 où il devait y avoir Evoman, dont plusieurs de la famille évidemment étaient aussi otages,
12:20 qui devait prendre la parole en tant que famille d'otages,
12:25 et à qui on a refusé de donner la parole,
12:28 apparemment ça viendrait de deux mères, les mères Léniel et Carvounas,
12:32 et je trouve très grave, si c'est effectivement avéré ce qui va sortir dans le Canard,
12:38 qu'on refuse de donner la parole à des femmes représentantes d'otages,
12:43 je trouve ça assez ahurissant dans notre pays,
12:46 alors que l'Association des mères de France et son président David Lissnard
12:49 avaient proposé qu'elles prennent la parole,
12:51 et que par exemple Miquel de Lafosse, maire socialiste de Montpellier,
12:55 avait aussi plaidé pour qu'elles prennent la parole et qu'elles s'expriment.
12:58 On a ici les images de la manifestation de ce week-end.
13:02 On va revenir sur les otages, parce qu'on a des témoignages,
13:07 et beaucoup de choses à vous montrer.
13:10 L'autre famille qui a eu un grand bonheur, c'est la famille Ialloumi,
13:15 éteinte deux ans et libre,
13:17 mais c'est toujours un bonheur teinté de quelque chose de terrible,
13:21 parce que le papa, Ouad, 49 ans, est lui aussi otage ou disparu.
13:26 Et l'une des images très fortes, c'est les retrouvailles de ce petit garçon avec sa maman.
13:31 Elle s'appelle Batshema, elle a vécu dans la angoisse de ne jamais revoir,
13:35 de jamais revoir son petit garçon.
13:37 Etanne et son père ont été amenés à Gaza par les terroristes du Hamas,
13:40 ils ont été emmenés de force à Motto.
13:42 Et depuis Tel Aviv, sa grand-mère était tout sourire,
13:45 et on la comprend, au micro de nos envoyés spéciaux.
13:47 On va les écouter.
13:48 Je n'ai pas dormi non plus pendant 50 jours, je peux dire.
13:53 C'était horrible.
13:55 Vous savez, mes sentiments, c'est comme toutes les grands-mamans et les mamans.
14:01 Mais ce que je peux dire, c'est que je remercie tout le monde de s'être inquiétée
14:07 pour mon petit-fils et pour tous les kidnappés.
14:10 On nous a bien dit qu'il ne fallait pas du tout s'approcher,
14:14 seulement s'il veut faire bien attention, ne pas trop parler non plus,
14:18 pour ne pas raviver tout ce qui s'est passé.
14:21 On va plutôt essayer de le faire oublier.
14:23 Autre témoignage très fort, celui de la tante d'Etanne,
14:28 sur les conditions de détention, elle a donné une information terrible.
14:31 Son neveu qui était détenu avec Hérèse, ils ont 12 ans,
14:35 ont été obligés de regarder les images insoutenables des attaques du 7 octobre.
14:39 On comprend qu'Etanne ne va pas très bien, c'est ce que dit sa tante.
14:44 Elle ne va pas très bien.
14:48 Ma soeur m'a raconté que le Hamas ISIS, le terroriste,
14:55 ils l'ont obligé à voir le film d'horreur du 7 octobre.
14:58 Le film que personne n'ose regarder, même pas une partie, rien du tout.
15:03 Ils l'ont obligé à regarder.
15:05 Elle m'a raconté que si un enfant pleurait là-bas,
15:09 ils l'ont menacé avec une arme de se taire, d'arrêter de pleurer,
15:12 qu'il ne faut pas pleurer.
15:14 Elle m'a raconté aussi qu'à l'arrivée à Gaza,
15:17 quand ils l'ont kidnappé, il y a tous les civils là-bas,
15:20 des civils, pas le Hamas qui l'ont tapé là-bas.
15:24 Donc son état, je ne pense pas qu'il est terrible.
15:30 C'est épouvantable. Je ne sais pas si Erez a vu ces vidéos.
15:35 On n'a pas eu encore d'informations.
15:37 Ma cousine Hadass a souhaité passer la journée avec ses enfants,
15:40 a envoyé un message ce matin dans la nuit, très heureuse.
15:44 "Mes enfants sont fantastiques, je suis avec eux",
15:47 évidemment des smileys de tout genre.
15:50 Mais aujourd'hui, elle n'a pas souhaité communiquer.
15:53 J'ai passé une photo que vous avez publiée,
15:55 qui vient d'être publiée il y a une heure ou deux,
15:57 par une autre cousine israélienne, bien sûr, de la famille.
15:59 On voit Hadass tout sourire avec ses deux enfants.
16:02 Je ne sais pas si Erez a vu, j'espère que non, ni Sarr,
16:05 mais on a affaire à des monstres.
16:07 Il n'y a pas d'autre mot pour faire des choses pareilles.
16:09 - Je vous fais écouter un autre témoignage,
16:11 une autre partie d'une interview de Déborah,
16:13 sur les conditions de détention,
16:16 la manutrition et la manipulation des images.
16:22 - Le masque, quand ils les ramènent,
16:24 qu'ils donnent la main pour les descendre,
16:26 ils leur donnent de l'eau, des vêtements.
16:28 Vraiment, c'est un jeu dégueulasse, vraiment.
16:32 Ce n'est pas la réalité.
16:34 Ils leur ont donné des vêtements le dernier jour,
16:37 après qu'ils aient été 51 jours
16:39 avec les mêmes vêtements qu'ils ont été kidnappés avec.
16:42 Ils n'avaient pas à manger, ils ne se sont pas lavés.
16:45 Ce n'est pas normal qu'un enfant de 12 aient dû passer ça.
16:49 Ce n'est pas normal qu'aucune personne ait dû passer ça.
16:52 Vraiment. C'est un enfant, il n'a rien fait.
16:55 Il n'a même pas commencé sa vie.
16:57 Maintenant, il va recevoir un grand câlin.
17:00 On va lui dire qu'on l'aime, qu'on l'attendait,
17:03 qu'on sera là toujours pour lui.
17:05 Tout ce qu'il a besoin, on va faire.
17:08 On va faire tout pour qu'il retourne être Ethan,
17:12 l'Ethan magnifique qu'il était.
17:17 L'angoisse de ces familles, ce n'est pas fini.
17:20 Ce sont des enfants qu'il va falloir souvenir,
17:23 qu'il va falloir entourer d'amour.
17:26 Je parle des enfants, tous ceux qui ont été libérés, évidemment.
17:31 12 ans. Il faut imaginer ce que c'est qu'un enfant de 12 ans
17:37 à qui les terroristes poussent, obligent,
17:42 qu'ils obligent à voir cette vidéo terrible
17:46 des caméras GoPro qui ont été prises.
17:48 Vos collègues journalistes, les élus qui ont vu,
17:51 qui ont accepté de voir ces images,
17:55 ont dit que c'était tellement insoutenable
17:57 qu'ils en sont encore aujourd'hui imprégnés.
17:59 C'est des souvenirs à vie, tellement c'est violent,
18:01 tellement c'est terrible.
18:02 Et des terroristes qui montrent ces images à un enfant de 12 ans
18:05 et le menacent avec un pistolet, s'il pleure,
18:08 ça montre bien quand même le combat qui est en train de se mener
18:11 en Israël par rapport à cette guerre à Gaza.
18:14 Vraiment, ça montre bien le combat d'une démocratie
18:17 par rapport à des terroristes qui sont prêts à tout.
18:19 Benjamin Toiti, vous avez rencontré les familles franco-israéliennes ?
18:25 Écoutez, moi j'ai rencontré ces trois familles-là.
18:29 J'en avais rencontré d'autres aussi, malheureusement,
18:31 qui ont eu après des mauvaises nouvelles de décès.
18:34 Mais j'ai pu rencontrer ces trois familles.
18:38 Donc la famille Chem, la famille Calderon et la famille Halomi.
18:42 Entre autres, la mère et la grand-mère de Etan.
18:46 Ce qu'il faut bien comprendre dans cette histoire et ce qui se joue,
18:50 c'est qu'on a eu pendant 52 jours,
18:53 puisqu'ils ont été détenus pendant 52 jours,
18:56 une angoisse terrible.
18:57 Et ces familles ont vécu 52 jours et 52 nuits,
19:01 probablement les plus durs de leur vie.
19:04 Donc l'attente a été terrible, les questionnements ont été terribles.
19:08 Et ce qui ressort de tout ça,
19:10 c'est que maintenant on entend les histoires
19:12 et les langues se délient à peine un petit peu.
19:15 Parce que quand on est un enfant de 12 ans,
19:17 on a du mal à raconter ce qu'on a vécu pendant ces 52 jours.
19:19 Mais on est en train de découvrir l'horreur que ces gosses ont vécu
19:23 pendant ces 52 jours.
19:24 Et c'est qu'une partie des choses qu'ils peuvent raconter pour le moment.
19:28 Je peux vous dire aussi que j'ai rencontré aujourd'hui encore
19:31 le directeur de l'hôpital, Ihrilov,
19:33 qui a accueilli quelques otages libérés
19:36 et qui nous disait que, bien évidemment,
19:40 ils ne pouvaient pas raconter les secrets médicaux
19:44 de ces patients-là et de ces enfants qui étaient accueillis à l'hôpital,
19:47 mais que c'était bien au-delà de ce qu'on pouvait s'imaginer.
19:50 Ce que ça me rappelle, moi, et on a fait beaucoup le parallèle
19:53 pendant toute cette période-là,
19:56 c'est que c'est des histoires, finalement,
19:59 comme on en a entendu dans notre jeunesse,
20:02 malheureusement, qui sont comparables à ce qu'ont vécu
20:06 les rescapés de la Shoah.
20:08 Et des histoires terribles à croupir dans le noir,
20:12 dans un trou, à obliger de regarder des horreurs sans manger, sans se laver.
20:15 Alors ça a duré 52 jours et il n'y a aucun doute,
20:18 et c'est ce que disent les médecins aussi que j'ai rencontrés aujourd'hui,
20:22 que ces enfants, ils ne seront plus jamais les mêmes enfants.
20:24 Ils seront marqués à vie.
20:26 Je ne vous parle même pas des parents, mais ces enfants-là,
20:29 ce qu'ils ont vécu pendant ces 52 jours et 52 nuits,
20:32 ça va les marquer pour toujours et ils ne seront plus jamais les mêmes enfants.
20:35 Donc on ne peut pas accepter aujourd'hui, en 2023,
20:39 qu'on puisse revivre ça et que ces enfants soient encore marqués.
20:43 Et je dois vous dire aussi que toute la société israélienne
20:46 va être marquée de ça, que ça prendra des générations
20:48 pour pouvoir passer à autre chose
20:50 et balayer les traumatismes qui sont les nôtres aujourd'hui.
20:53 – Est-ce que vous voulez qu'on écoute Sébastien,
20:56 le corniu ministre des Armées, qui effectivement disait tout à l'heure
20:59 sur CNews le besoin, la nécessité d'un suivi psychologique ?
21:03 – Plus de 50 jours de détention, imaginez l'impact en matière de nutrition,
21:10 de sommeil, le suivi psychologique évidemment sera important.
21:14 C'est compliqué de parler de joie, parce qu'en fait,
21:17 on parle de familles qui ont été parfois décimées,
21:20 qui sont dans un deuil, dont parfois d'autres membres de la famille
21:24 sont toujours détenus otages.
21:27 Donc c'est sûr qu'il y a quelque chose de curieux,
21:29 à la fois on a sorti les plus jeunes de nos otages,
21:32 et donc ça ne peut être qu'une bonne nouvelle,
21:34 après il y a toujours de l'espérance et un travail diplomatique,
21:37 politique, sécuritaire important qui va continuer
21:40 pour les cinq autres otages français.
21:43 – Voilà, on va voir les visages et les noms des cinq franco-israéliens
21:47 disparus ou otages ce soir,
21:51 puisqu'il y a toujours encore une fois ces Français,
21:55 ces franco-israéliens Elia, Ofer, Mia, Orion, Oad.
22:00 Peut-être Elia Korcha, comment on accompagne en attendant,
22:07 comment on accompagne ces familles ?
22:10 – Aujourd'hui il faut les accompagner d'abord sur le plan psychologique,
22:13 sur le plan de la pression qui doit rester très forte
22:16 pour espérer la libération de ces cinq otages franco-israéliens,
22:22 mais je dirais plus largement de tous les otages,
22:24 parce que c'est vrai qu'on met souvent l'accent et le focus,
22:27 c'est normal, chacun sur les nationalités.
22:29 – Oui mais il reste un jour de trêve, un jour de nuit,
22:31 donc on va en parler d'ailleurs tout à l'heure Olivier.
22:33 – Il faut espérer surtout que cette loterie macabre
22:36 qui est organisée par le Hamas puisse cesser,
22:40 parce que ça devient insupportable pour les familles effectivement
22:43 d'attendre chaque jour après chaque jour, ce supplice supplémentaire
22:46 qui leur est imposé et d'un autre côté chaque vie humaine
22:51 qu'Israël peut ramener sur son sol,
22:54 eh bien évidemment c'est une lueur d'espoir.
22:56 – Pour tous ces otages, notamment les enfants,
22:59 la reconstruction personnelle sera d'autant plus difficile
23:03 qu'ils ont tous, pour la plupart d'entre eux, des deuils autour d'eux.
23:08 On le voit pour le père d'Etan, ou là au père Calderon,
23:11 ils ont encore des parents, leurs pères parfois qui sont otages
23:15 et je rappelle aussi que pour la quasi-totalité d'entre eux,
23:17 ils n'ont plus de maison, ils n'ont plus où aller.
23:19 C'est-à-dire qu'on dit quand on veut être reconstruit,
23:21 on rentre à la maison, eh bien non, la maison elle a brûlé,
23:23 elle est détruite, en plus de ça, ils n'ont même plus de repères.
23:26 Ils ont tout perdu, ce sont des gens qui ont énormément perdu.
23:29 – Où est le bébé de 10 mois qui a été enlevé ?
23:31 Ça c'est vraiment une autre question qui est terrible,
23:34 on va en parler dans un instant, mais d'abord je salue Augustin Doniaty
23:37 pour le rappel des titres de 21h30.
23:39 – Bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
23:41 La loi Immigration traverse quelques turbulences à l'Assemblée nationale.
23:45 Les députés républicains refusent à l'unanimité de voter le texte,
23:49 un texte dégradé selon eux par rapport à celui adopté
23:52 par la majorité sénatoriale de droite.
23:54 Les députés d'Olivier Marlex brandissent dorénavant
23:57 la menace d'une motion de censure si leurs conditions ne sont pas acceptées.
24:01 Il m'a utilisé, ce sont les mots de Monique Olivier,
24:05 l'ex-femme du tueur en série Michel Fourniret.
24:08 Son procès s'est ouvert aujourd'hui à Nanterre.
24:10 La femme de 75 ans est jugée pour complicité
24:13 dans les enlèvements et meurtres d'Estelle Mouzin,
24:15 Johanna Parich et Marie-Angèle Domesse.
24:18 Elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
24:22 Et le gourou Grégorian Bivolaru, 71 ans, et 40 autres personnes
24:27 ont été interpellés aujourd'hui en région parisienne et dans les Alpes-Maritimes.
24:31 Ils sont suspectés de faire partie d'un mouvement sectaire de yoga
24:34 structuré pour produire des violences sexuelles.
24:38 Lors des arrestations, 26 femmes, dont plusieurs sous emprise, ont été libérées.
24:43 Merci Augustin. Je voulais poser cette question.
24:46 Où est le bébé de 10 mois qui a été enlevé ?
24:50 Où est Firouibas ? 10 mois ? 10 mois ?
24:53 Aujourd'hui à Tel Aviv, je vais vous montrer ces images,
24:55 j'ai eu une manifestation pour savoir, pour demander des informations,
24:59 pour faire réagir les opinions.
25:01 C'est le plus jeune de tous les otages.
25:02 Je crois que jamais d'otages dans l'histoire des otages n'a été aussi jeune.
25:06 10 mois. Tous les manifestants avaient son portrait,
25:08 vous le voyez porter ce ballon orange qui rappelait au fond la couleur des cheveux
25:12 de ce petit bébé qui a été enlevé avec son frère de 4 ans et sa mère.
25:17 Et je dois dire qu'il y a l'un des porte-parole de Tsaïl qui a révélé
25:21 dans une interview que le Hamas a transféré certains des otages,
25:25 et cette famille pourrait en faire partie, à d'autres factions terroristes de Gaza
25:30 comme le djihad islamique, comme offrandes.
25:32 C'est le mot qui a été employé, offrandes. Benjamin Touati.
25:35 Oui, c'est ce qui se dit aujourd'hui en Israël.
25:41 En règle générale, on a de toute façon les analyses qui disent que
25:47 certains otages ont été enlevés par le djihad islamique,
25:51 donc retenus déjà par le djihad islamique depuis le 7 octobre,
25:54 et qu'il y a eu des deals apparemment entre les deux factions
25:57 pour pouvoir se remobiliser ensemble ou essayer de créer des espèces
26:02 de partenariats macabres autour de ces otages.
26:05 Il faut savoir aussi qu'il y a des otages qui sont détenus chez des civils,
26:10 donc c'est effectivement une course à la libération,
26:15 ou une course en tout cas à l'identification de ces gens,
26:18 pour pouvoir après accéder à une éventuelle négociation pour les libérer.
26:22 C'est assez compliqué, la situation des Bibas,
26:24 elle est très très suivie ici en Israël, parce qu'effectivement c'est un bébé
26:28 et que c'est le plus jeune de tous ces otages,
26:30 et que les informations restent très légères.
26:34 Alors il y a aussi, c'est ce qu'on disait en début d'émission,
26:37 il y a aussi cette pression psychologique et sur la société israélienne
26:42 pour améliorer peut-être les négociations de la part du Hamas,
26:46 et de faire pression sur les familles pour pouvoir accéder aussi à la libération.
26:52 Mais ce yo-yo émotionnel, il est assez catastrophique,
26:56 et c'est très difficile à vivre pour tout le monde.
26:58 Et les Bibas ont son image même, il y a même des gens en Israël qui disent
27:02 qu'on ne devrait plus en parler du tout parce que ça fait le jeu du Hamas.
27:06 C'est assez difficile.
27:08 C'est-à-dire que cet enfant, ce bébé aurait dû être libéré le premier en réalité,
27:14 il faut retirer.
27:15 Ça aurait dû être la première chose, le premier geste du Hamas.
27:19 Ce qui est terrible, c'est qu'on voit bien ce jeu de manipulation
27:23 qui est organisé, qui est orchestré par le Hamas.
27:26 Et Israël n'a pas le choix malheureusement pour essayer de ramener encore une fois
27:30 sur son sol le maximum d'otages, de faire face à cela.
27:34 Ce qui est inquiétant aujourd'hui par rapport à la famille Bibas
27:37 et par rapport au petit Kfir, qui est effectivement un symbole de l'horreur
27:40 de ces terroristes qui gardent depuis 52 jours dans des tunnels un enfant,
27:44 un bébé de 10 mois, mais son frère aussi Ariel, 4 ans.
27:47 Ce qui est terrible, c'est qu'on ne sait même pas où il est.
27:50 C'est ça qui est terrible.
27:51 C'est que quand on entend qu'effectivement, dans un jeu d'offrande ou de prise de guerre,
27:58 le Hamas aurait donné au FPLP la famille Bibas et notamment le petit Kfir,
28:04 ça laisse effectivement beaucoup de craintes par rapport à l'avenir direct
28:10 par rapport à cette famille.
28:11 - Olivier.
28:12 - Beaucoup de craintes et puis on est vraiment dans le...
28:14 Au sens historique du terme, on est dans la barbarie.
28:16 C'est-à-dire qu'on est avant la civilisation, si je puis dire ça comme ça.
28:19 Une tribu barbare qui offre à une autre tribu des bébés et une femme.
28:23 C'est dément.
28:24 - C'est dément, c'est dégueulasse.
28:27 - Voilà, je cherchais un mot poli.
28:30 - En fait, il n'y a pas de mot.
28:31 - C'est incroyable.
28:32 - Il y a beaucoup de choses qu'on n'arrive pas à qualifier depuis le 7 octobre.
28:35 On est au 53ème jour et au 5ème jour de trêve.
28:38 Est-ce que cette trêve va être prolongée au-delà de demain ?
28:41 Ce soir, 12 otages supplémentaires, demain, 11 otages.
28:45 Mais ensuite, Benyamin Netanyahou se dit prêt à reprendre la guerre.
28:49 Dès que la trêve sera terminée, dans le même temps, le chef du Mursad est au Qatar.
28:53 Pour la troisième fois, il y a aussi le patron de la CIA pour des discussions.
28:56 Le Qatar souhaite la prolongation de la trêve.
28:58 Personne n'ose parler de cesser le feu.
29:00 Mais de prolongation en prolongation, finalement, qu'est-ce que c'est ?
29:03 Ce soir, ce qui est au sein des négociations, c'est qu'Israël espère qu'on élargisse
29:07 la libération des otages au-delà des enfants et des personnes âgées.
29:11 En réalité, des hommes, c'est ça.
29:14 On va écouter Benyamin Netanyahou.
29:16 À ce jour, nous avons libéré 74 otages, dont 50 femmes et enfants, conformément au plan initial.
29:27 Nous sommes déterminés à mener à bien ce plan et à obtenir la libération de tous nos otages.
29:32 Tous, sans exception.
29:34 Nous sommes déterminés à mener à bien ces missions.
29:37 Libérer tous les otages, éliminer cette organisation terroriste en surface et sous terre,
29:42 et bien sûr que Gaza ne redevienne pas ce qu'elle était,
29:45 qu'elle ne constitue plus une menace pour l'État d'Israël.
29:48 C'est important, parce que c'est toujours le discours qui est déterminé, celui de Benyamin Netanyahou,
29:54 mais il y a des forces contraires qui jouent.
29:58 À propos de la trêve, par exemple, si on écoute le discours de la France, de Sébastien Lecornu,
30:03 vous allez voir qu'il faut comprendre les choses un peu différemment. On va l'écouter.
30:10 - Vous pensez que cette trêve dure plus longtemps que les... - Il reste 177 otages.
30:14 - Mais donc votre réponse... - Le chiffre est déjà... Enfin, il faut réfléchir.
30:17 Vous voyez que la trêve se reconduit petit à petit.
30:20 Ça dit quelque chose. Il faut mesurer aussi l'état d'émotion qui règne en Israël.
30:25 Vous savez, avoir une famille en otage, c'est la poursuite de l'attaque du 7 octobre.
30:30 Vous pleurez vos morts, mais après vous êtes plongé dans l'incertitude de savoir ce qui se passe pour vos proches.
30:35 On parle d'enfants. Ce que fait le Hamas, c'est abominable.
30:38 D'ailleurs, ce n'est pas parce que le Hamas libère des otages que le Hamas a le beau rôle.
30:41 Je crois qu'il faut dire aussi la vérité à nos concitoyens et concitoyennes.
30:44 Aux proches, au Moyen-Orient, on danse sur un volcan.
30:47 Et donc, les trêves humanitaires qui sont aussi demandées, la manière dont nous demandons à nos amis israéliens
30:53 de prendre en compte les populations civiles à Gaza, tout ça forme un tout.
30:56 On défend nos valeurs, mais on cherche aussi à maîtriser toute forme d'escalade
31:01 qui serait absolument épouvantable, y compris pour notre sécurité.
31:04 - J'entends.
31:05 - Voilà, donc c'est un discours un peu différent.
31:08 Moi, je comprends, enfin, on comprend tous que de trêve en trêve, la France espère un cessez-le-feu qui se prolonge.
31:14 - Il y a un double objectif pour Israël. Il y a un double objectif qui est le premier, évidemment.
31:18 Et on comprend bien, nous, quand on a eu des attaques aussi terroristes et qu'il a fallu aller à Mossoul,
31:23 attaquer Mossoul ou Raqqa, la France l'a fait.
31:26 Je crois qu'Israël, aujourd'hui, a connu la pire des atrocités terroristes de ce monde contemporain le 7 octobre.
31:34 Ils doivent arriver à éradiquer, même si on n'arrive jamais à éradiquer le Hamas totalement,
31:38 mais les infrastructures, les leaders du Hamas, ils doivent arriver à éradiquer toutes ces infrastructures du Hamas.
31:44 Et pour ça, ils savent très bien qu'ils doivent mener cette opération à bout.
31:48 Et ça va prendre un certain nombre de semaines.
31:50 Et de l'autre côté, il est évident que Israël prône la vie et le retour à la vie face à ceux qui prônent la mort
31:55 et qui jouent avec cette idée de mort.
31:57 Et je voudrais dire un dernier petit mot, parce qu'on a parlé du FPLP tout à l'heure,
32:00 qui a peut-être aujourd'hui entre ses mains les enfants et la famille Bibas.
32:05 Ce que je voudrais quand même rappeler ici, il faut quand même le dire,
32:08 c'est que certains dirigeants politiques français, notamment de LFI,
32:12 ne se sont pas cachés pour vouloir recevoir en grande pompe une des représentantes du FPLP, Mariam Abou Daka.
32:20 Et quand on sait que le FPLP a peut-être aujourd'hui, effectivement, en son sein des otages et un bébé de 10 mois,
32:26 je pense vraiment que ce type de comportement politique, mais indécent, devrait faire réfléchir beaucoup de monde.
32:32 Ce qui a fait dire d'ailleurs aujourd'hui à la télévision américaine qu'il y avait peut-être un canal
32:35 qui était ouvert par Jean-Luc Mélenchon avec le FPLP, ce qui a été immédiatement démenti aujourd'hui.
32:43 On va reparler dans un instant de la situation.
32:46 Je voulais qu'on marque une pause.
32:48 On va marquer une pause en regardant les images, les visages de ceux qui ont été libérés ce soir.
32:55 Ils sont dits, ça se retrouve dans un instant.
32:57 Je voulais qu'on dise un mot de l'antisémitisme en France, plus qu'un mot d'ailleurs, il n'y a plus de chiffres.
33:10 Gérald Darmanin, je crois depuis le 14 novembre, n'a plus donné une statistique hélicoptère.
33:15 Peu, rien.
33:16 Le ministère communique...
33:19 Il y a eu une communication effrénée toutes les semaines en disant, pour montrer que l'antisémitisme montait, montait, montait.
33:25 Qu'est-ce qui a fait qu'aujourd'hui...
33:27 Je pense qu'effectivement, il y a eu un énorme pic, énormément d'actes antisémites qui ont été commis.
33:35 Il y a eu une communication très importante du ministère.
33:37 Rappelez-vous aussi que le ministère, par l'intermédiaire de Gérald Darmanin, a communiqué dans le détail
33:42 tous les chiffres qui concernaient l'antisémitisme.
33:45 Évidemment, j'ai des informations tous les jours, je peux vous dire que les actes antisémites continuent bien évidemment de se produire.
33:52 A votre avis, on a reproché au ministre de l'Intérieur de trop communiquer, de trop faire peur ?
33:56 Non, je pense qu'en la matière, le ministère était tout à fait dans sa logique de communication.
34:01 Peut-être aussi qu'à un moment donné, ils ont estimé qu'il ne fallait pas communiquer tous les jours non plus.
34:07 Moi, je me souviens que la réunion à laquelle vous avez participé, où étaient également les représentants de la communauté musulmane,
34:14 ce qui s'est dit, c'est que la communauté musulmane a dit "mais nous aussi, on est touchés, nous aussi, et vous ne communiquez pas beaucoup là-dessus".
34:20 On se rappelle quand même les chiffres. Je ne pense pas que c'est du tout lié à ça.
34:23 Les chiffres ont été donnés. Chaque acte, évidemment, antireligieux, doit être condamné.
34:28 Enfin, je vous rappelle quand même les chiffres. Il y avait 1500 actes antisémites, pour un peu plus de 500 actes antichrétiens,
34:34 et 132 actes antimusulmans. Donc, encore une fois, il faut remettre les choses par rapport aux chiffres.
34:39 Je ne pense pas que ce soit lié avec le fait que le ministère communique moins.
34:42 Je pense qu'il y a eu énormément de communication sur les chiffres, et que quand il faudra y revenir, on y reviendra.
34:47 Le Figaro a réalisé une enquête publiée ce matin. Le reporter révèle que les actes d'antisémitisme ressemblent parfois à des petites méchancetés,
34:56 des petites frustrations, des petites choses qu'on fait. Vous allez écouter, puisque l'auteur de cette enquête était ce matin chez Jean-Marc Morandini.
35:02 Je vais vous demander de réagir à ça.
35:06 On se rend compte qu'il y a des femmes qui descendent dans le hall de leur immeuble pour chercher leur livraison,
35:14 de peur que le livreur voit leur nom sur la boîte aux lettres, ou quand on se rend compte qu'il y a des gens qui n'arrivent pas à envoyer des colis en Israël
35:24 ou qui retrouvent leurs colis endommagés avec "Israël barré" et "remplacer Palestine".
35:30 Eh bien, ça aussi, c'est grave. C'est l'antisémitisme au quotidien.
35:33 Est-ce qu'on sait par qui ils sont agressés ?
35:35 On peut s'en douter.
35:37 Pour le premier exemple que je cite, l'histoire de la coiffeuse qui a dit à Yaël "je ne te coifferai pas parce que tu es juive",
35:49 eh bien, là, on sait que c'est une musulmane qui lui a dit qu'elle soutenait la Palestine et que c'était pour ça qu'elle refusait de la coiffer.
35:57 L'antisémitisme est très protéiforme.
36:02 Oui, exactement. C'est comme un virus qui est multiforme et qu'il faut combattre, et qui mute d'ailleurs.
36:09 Les derniers chiffres, en tout cas, que j'ai eus, ne serait-ce que ce matin, démontrent, et c'est important de le dire ici,
36:15 que sur 100% des actes, il y a quasiment 50% qui sont des actes d'atteinte à des biens, des inscriptions, des tags, beaucoup de choses.
36:23 Ça continue là.
36:24 Encore aujourd'hui, maintenant. Et 50% qui sont des atteintes aux personnes.
36:28 Et ça, c'est quand même très grave. 50% des actes qui sont des atteintes aux personnes, beaucoup de menaces, beaucoup d'insultes,
36:33 et évidemment, pour certains d'entre eux, des agressions physiques.
36:36 Benjamin Twati, un mot très rapide, puisqu'on arrive à la fin de l'émission.
36:39 Je crois que vous vouliez réagir sur la fin de la trêve. On arrive à la fin, là, jeudi à 7h, c'est terminé.
36:47 Et quand même, l'opinion publique, me semble-t-il, a envie que ce soit repoussée encore un tout petit peu,
36:54 parce que tous les otages ne sont pas à la maison, évidemment.
36:57 Oui, ce qu'il faut bien se dire, c'est que d'abord, on voit que le Hamas essaye de se racheter une conduite
37:05 en libérant des femmes et des enfants, mais en gardant quand même les papas encore en otage.
37:09 Ça, c'est assez dramatique. Ce qu'il faut bien comprendre au sujet de la trêve,
37:12 c'est qu'il y a une volonté de pouvoir peut-être prolonger cette trêve d'un jour ou deux, peut-être même trois ou quatre,
37:19 mais uniquement dans l'objectif de ramener des otages.
37:22 L'objectif des opérations qui ont été mises en place depuis maintenant un mois,
37:27 ce n'est pas que de libérer des otages, c'est aussi de pouvoir en finir avec la menace du Hamas,
37:31 qui est une menace sur Israël, mais qui est aussi une menace pour les Palestiniens.
37:35 Et ça, je ne vois pas aujourd'hui aucun politicien israélien ou aucun membre du gouvernement,
37:40 ni même dans l'opposition aujourd'hui, et encore moins dans la société israélienne,
37:44 qui va pouvoir arrêter ce qui est en route.
37:47 Personne, absolument personne aujourd'hui n'appelle à arrêter les manœuvres,
37:51 mais au contraire, tout le monde, y compris les familles des otages et le gouvernement israélien,
37:56 veulent aller au bout pour éradiquer justement la menace et atteindre les objectifs des opérations en cours.
38:01 Double objectif qui a été prononcé dès le début.
38:04 C'est exactement ça. En fait, il y a un double objectif.
38:07 Et surtout, je crois que les gouvernants doivent rendre des comptes à la population, à la société.
38:12 Et la société israélienne aujourd'hui, elle demande à ses gouvernants, premièrement, de tout faire pour ramener les otages,
38:18 et ensuite, bien évidemment, de tout faire, ce sera la seconde partie,
38:22 de tout faire pour combattre, éradiquer ceux qui ont kidnappé ces otages
38:26 et qui leur ont fait vivre ce qu'ils leur ont fait vivre depuis 52 jours, y compris aux enfants.
38:31 - Quand allez-vous voir Sahar et Rez, Olivier ?
38:34 - Écoutez, pour l'instant, on ne les a pas vus. On a vu une photo toute récente.
38:38 Je suis allé en Israël il y a une dizaine de jours. Je suis rentré le dimanche précédent pour aller rencontrer la famille,
38:45 un peu représenter la famille française là-bas.
38:47 J'ai vu Galit, j'ai vu Adas, j'ai vu les enfants aussi,
38:51 parce qu'il y a d'autres enfants qui ont perdu leur grand-mère,
38:54 perdu pour une sa soeur, leur père otage et leurs frères et soeurs emprisonnés.
39:00 C'était le moment... Voilà, on les voit, c'est le moment heureux. Je préfère ça.
39:03 Moi, je suis arrivé, bien sûr, comme on dit, un peu les pieds en dedans,
39:05 parce que je ne savais pas quoi dire. Qu'est-ce qu'on peut dire ?
39:07 Bon, Galit et Adas, on me dit, de toute façon, personne ne sait rien dire,
39:11 donc laisse tomber. On s'est vus et j'aurais promis de retourner quand les enfants seraient...
39:17 Quand les enfants... Et puis je retournerai cueillir des avocats et des fenouilles.
39:21 J'ai eu l'occasion de le faire aussi, parce qu'on a besoin de ça.
39:23 J'irai sans doute au mois de décembre.
39:25 Si vous me permettez un dernier mot, pardon.
39:27 - Je voulais qu'on dise un mot, effectivement, de votre association qui s'appelle "Vie brisée 7 octobre".
39:32 - Nous avons créé avec la famille une association qui s'appelle "Vie brisée" au pluriel, 7 octobre.
39:36 Cette internet est ouverte depuis trois jours.
39:38 C'est une association qui a vocation à regrouper, on envoie le logo,
39:42 qui a vocation à regrouper toutes les familles de victimes mortes, disparues, otages françaises,
39:48 en collaboration avec la FINVAC, qui est la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs,
39:53 qui va nous permettre de représenter, soutenir, accompagner, honorer la mémoire des familles.
40:00 On est en train de rassembler d'autres familles.
40:02 Je me permets de faire des dons, parce que je rappelle que les familles sont totalement démunies,
40:07 elles ont tout perdu, et d'envoyer des messages via le site que nous transmettrons à notre famille.
40:11 Elles sont très très désireuses de ces messages.
40:13 - Une minute pour terminer une image de cette grand-mère qui a quitté aujourd'hui l'un des hôpitaux de Tel Aviv.
40:21 Des médecins, des militaires, même des patients applaudissent la sortie de Yafar Haddad.
40:25 85 ans, cette famille remarquable est devenue une icône en Israël,
40:28 icône de dignité et de force après le massacre du kiboutzouni rose,
40:33 alors qu'elle était emmenée dans une voiturette électrique,
40:36 elle est restée comme ça, impassible, très digne.
40:39 Elle est absolument formidable.
40:41 30 secondes pour vous demander une question, il y a une seule question.
40:45 Quand est-ce que le chef de l'État Emmanuel Macron présidera aux Invalides,
40:49 cette cérémonie pour les 40 victimes franco-israéliennes ?
40:54 - Il nous a été indiqué que le principe de cette cérémonie est acté,
40:57 un lieu hautement républicain.
40:59 Je crois que le président de la République a fait savoir qu'il voulait être sûr,
41:02 évidemment, du nombre de victimes qu'il faudra commémorer.
41:06 Et ce que j'espère en tout cas, c'est que les 5 Français
41:09 qui sont encore aux mains du Hamas pourront revenir en vie.
41:12 - Merci beaucoup Elie Korshia, merci Olivier.
41:15 Je salue également Benjamin Twati, dont les commentaires et témoignages
41:18 sont précieux lorsqu'il participe à cette émission.
41:21 C'est toujours un peu plus compliqué lorsqu'on est éloigné.
41:23 Mais merci beaucoup à vous dans un instant.
41:26 Vous avez déjà un rendez-vous avec Julien Pasquet.
41:28 Moi je remercie personnellement Valérie Acnin et Adrien Fauteneau
41:31 qui m'ont aidé à préparer cette émission.
41:33 Bye bye et à demain.
41:35 ♪ ♪ ♪