Le Meilleur de l'info (Émission du 27/03/2024)

  • il y a 6 mois
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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Transcript
00:00 Bonsoir, merci d'être avec nous pour le Meilleur de l'Info.
00:03 C'est l'une des informations de la soirée, peut-être la plus importante.
00:07 L'État a décidé de porter plainte contre la jeune femme
00:10 qui avait refusé d'enlever son voile dans la cour du lycée Ravel à Paris,
00:14 dont la rumeur avait dit qu'elle avait été molestée
00:17 par le proviseur de cet établissement.
00:19 Proviseur qui a démissionné ce soir, Gabriel Attal,
00:22 qui a rencontré ce proviseur aujourd'hui,
00:25 vient donc d'annoncer le dépôt de cette plainte.
00:29 J'ai décidé que l'État allait porter plainte
00:32 contre cette jeune femme pour dénonciation calomnieuse.
00:34 Ça me permet de rappeler que l'État, l'institution,
00:37 sera toujours aux côtés de ses agents,
00:40 de ceux qui sont en première ligne face à ses atteintes à la laïcité,
00:44 face à ses tentatives d'antrisme islamiste dans nos établissements scolaires.
00:48 Ce sera notre grand débat ce soir.
00:51 La France est-elle capable encore de protéger ses professeurs ?
00:54 Est-on compable également de combattre les fausses rumeurs
00:57 qui provoquent les messages de haine ?
00:59 La police enquête contre ce poison et prévient.
01:02 Même sur Internet, personne n'est totalement anonyme.
01:05 Le plus gros problème qu'on a aujourd'hui,
01:09 c'est le trépend de la cyber-violence.
01:10 Alors il y a des unités qui existent dans la police nationale,
01:13 qui travaillent d'arrache-pied pour identifier les auteurs d'insultes,
01:18 de menaces de mort, comme c'est le cas pour ce proviseur.
01:21 Si certains auteurs nous écoutent,
01:24 qu'ils sachent que personne n'est anonyme sur Internet
01:26 et que la police, à un moment ou un autre,
01:29 arrivera de toute façon à les identifier,
01:31 à les interpeller et à les déférer devant la justice.
01:34 Et puis dans cette émission, on reviendra sur le témoignage
01:36 terrifiant et touchant de Laura, rescapée du 7 octobre.
01:40 Les terroristes la hantent aujourd'hui encore.
01:42 Elle n'arrive plus à vivre en Israël,
01:45 mais cette franco-israélienne a également beaucoup de mal à Paris
01:48 lorsqu'elle vient avec son mari.
01:49 Personnellement, après ce qui nous est arrivé,
01:53 pour nous c'est très dur de trouver un endroit dans le monde
01:55 où on va se sentir en sécurité.
01:57 En France non plus, je ne me sens plus en sécurité
02:00 quand je marche dans les rues de Paris,
02:02 ou si je prends le métro.
02:03 Mais après, vous savez, aujourd'hui, il y a une question horrible
02:05 qu'on se demande cyniquement.
02:08 En étant juif, où est-ce qu'on a le droit de vivre dans le monde
02:11 sans déranger personne ?
02:13 Une question fondamentale, existentielle pour cette jeune femme
02:18 dont on écoutera en longueur tout à l'heure le témoignage.
02:21 Bonsoir, Johan.
02:22 Bonsoir, Olivier.
02:23 Bonsoir, Muriel Waknin-Melki.
02:24 Vous êtes avocate et présidente de l'Organisation juive européenne.
02:27 Je l'ai dit il y a quelques minutes, mais vous avez obtenu,
02:30 et je voulais qu'on commence par ça, une décision de justice
02:32 qui va sans doute faire jurisprudence.
02:34 Elle est importante.
02:36 Dans ce pays, quand vous qualifiez le Hamas
02:37 comme les auteurs d'actes de résistance évidents,
02:40 vous encourez désormais la prison.
02:42 Oui, c'est la décision qui a été rendue aujourd'hui, en fait,
02:48 par une juridiction en Isère,
02:51 qui est venue expliquer tout simplement
02:54 que le fait de qualifier les attentats du 7 octobre,
02:58 le pogrom du 7 octobre d'actes de résistance du Hamas,
03:02 était constitutif du délit d'apologie du terrorisme.
03:06 C'est-à-dire qu'on n'a pas le droit, aujourd'hui en France,
03:08 de faire une équivalence entre ces actes terroristes
03:12 et des actes de résistance.
03:15 Alors, vous aviez porté plainte, précisément,
03:17 contre M. Mohamed Makni, conseiller municipal d'Échirol.
03:22 Cet homme, donc, vient d'être condamné
03:24 par le tribunal correctionnel de Grenoble
03:26 pour apologie du terrorisme.
03:29 Est-ce que cette décision,
03:31 d'abord, est-ce qu'il y a un appel possible,
03:33 mais est-ce que cette décision peut faire jurisprudence ?
03:35 Oui, elle fera jurisprudence si c'est une décision qui est confirmée,
03:38 parce que je crois savoir que le prévenu,
03:41 la personne qui a été condamnée, a souhaité faire appel.
03:44 C'est son droit le plus absolu, bien évidemment.
03:47 Après, le procureur avait requis, notamment,
03:51 une condition d'inéligibilité, une sanction d'inéligibilité,
03:55 et le tribunal n'a pas suivi sur ce chef-là.
03:59 En revanche, le tribunal a donné une peine de 4 mois d'emprisonnement,
04:03 certes avec sursis, mais c'est quand même une peine de prison.
04:06 Donc, c'est quelque chose qui est très strict,
04:08 qui permet de dire, et de dire de manière très claire,
04:12 très ferme, ce que l'on a le droit de dire
04:15 ou ne pas dire aujourd'hui en France,
04:17 concernant les attentats du 7 octobre.
04:19 Faire l'apologie du terrorisme, ça veut dire, en fait,
04:24 présenter les actes terroristes sous un jour favorable.
04:27 Les présenter comme des actes de résistance,
04:29 ça veut dire que finalement, c'est quelque chose de positif.
04:31 Et c'est bien cela que le législateur a eu l'intention d'interdire,
04:37 en faisant un texte qui prévoit une peine qui va de 5 ans à 7 ans.
04:40 Donc, c'est lourd comme sanction.
04:43 Et le fait qu'une juridiction aujourd'hui française
04:47 soit venue poser cet interdit est une chose très importante.
04:51 Demain, vous serez à Lille, on va en parler dans un instant
04:53 pour un autre procès.
04:54 Johan.
04:55 Je suis très heureux de cette décision.
04:58 D'abord, il me semble tout à fait logique.
05:00 Il est évident que le Hamas n'est pas un groupe de résistance,
05:02 c'est un groupe terroriste islamiste.
05:04 Et je suis très heureux, notamment parce que,
05:06 comme je le dis depuis maintenant le 7 octobre,
05:09 cela permet de dire que, de manière tout à fait officielle,
05:12 aux yeux de la justice et donc aux yeux de l'État français,
05:15 la France Insoumise et notamment des personnes comme Mme Obono
05:18 sont coupables d'apologie du terrorisme et sont,
05:21 comme je le dis depuis de nombreux mois maintenant,
05:23 les porte-voix du Hamas dans l'hémicycle au sein de notre Assemblée nationale.
05:27 On peut le dire de manière tout à fait officielle,
05:29 ça change les choses, même si je le dis sur ce plateau depuis longtemps,
05:32 que ce soit reconnu par la justice, je suis très satisfait de cela.
05:36 Est-ce que c'est véritablement le cas ?
05:37 Parce que là, ce qui était noté,
05:39 ce n'est pas exactement, pour être précis,
05:44 de considérer que le Hamas est un mouvement résistant.
05:48 C'est la résistance du Hamas qui est vraiment qualifiée, c'est ça ?
05:52 Oui, c'est ça en fait.
05:53 C'est le fait de dire que les actes qui ont été commis le 7 octobre
05:57 sont des actes de résistance.
05:58 C'est un peu différent que de dire que le Hamas est un mouvement résistant.
06:00 En l'occurrence, la personne qui avait tenu ces propos
06:02 a été évincée de la Fédération du Parti Socialiste.
06:06 Et à l'époque, elle a été écartée, suspendue.
06:10 Je pense qu'ils attendaient la décision.
06:12 On verra ce que le Parti Socialiste décide, s'il réintègre ou pas.
06:15 Mais le Parti Socialiste avait pris l'exacte mesure de la gravité
06:19 des propos qui avaient été tenus dès le 10 octobre.
06:21 C'est-à-dire qu'on était trois jours après les attentats.
06:24 Et je rappelle qu'à ce moment-là,
06:26 Israël n'avait pas encore commencé d'offensive terrestre.
06:28 Donc on ne pouvait pas encore véritablement avoir
06:31 tout l'emballement qu'on a eu vis-à-vis de la riposte d'Israël.
06:36 On n'était pas dans cette phase-là.
06:37 On était vraiment dans la phase où on était dans une espèce
06:39 de recueillement très fort.
06:41 Et ces propos-là étaient encore plus choquants.
06:43 Maître, il y a quelque chose de très important,
06:45 c'est qu'effectivement, il y a des plaintes qui sont déposées
06:47 contre des élus de la France insoumise.
06:49 Pour l'instant, est-ce qu'elles ont été traitées ?
06:52 Non. Alors pour l'instant, elles sont toujours...
06:54 Certaines d'entre elles ont été classées
06:56 et d'autres sont toujours en cours d'enquête.
06:59 On a bien compris qu'il y avait une difficulté d'ordre politique
07:02 pour avancer de manière rapide sur ces plaintes.
07:05 Certains des propos ne sont pas si compliqués que cela à analyser.
07:09 Et il y a pour l'instant une difficulté
07:12 dans l'avancement de ces plaintes.
07:14 Et nous attendons effectivement du parquet de Paris
07:17 qu'il se positionne.
07:18 Et le parquet de Nanterre a été également saisi.
07:20 D'autres plaintes.
07:21 Nous attendons qu'il y ait des positionnements qui soient clairs.
07:24 Et cette jurisprudence qui est intervenue,
07:26 pour moi, donne aussi un peu le ton.
07:28 Et elle indique la position que la justice doit prendre
07:31 parce que les textes sont précis.
07:33 L'apologie du terrorisme, c'est précis comme infraction.
07:36 Donc soit on rentre dans le cadre de ce qui est prévu par l'législateur,
07:40 soit on n'y est pas.
07:41 En l'occurrence, nous y étions totalement.
07:42 Et je tiens à rappeler que le dossier a été plaidé
07:45 par mes consoeurs Lord Berrebi et Cindy Samama.
07:47 - Bon, demain, dernière petite chose.
07:49 Je vous serai allée pour tenter également de faire condamner la CGT.
07:52 La CGT du Nord, qui dans un tract avait écrit, dès le 13 octobre,
07:56 "les attaques menées par le Hamas constituent les réponses
07:58 provoquées par les horreurs de l'occupation illégale d'Israël".
08:01 - Mais c'est pareil, en fait.
08:02 Ça vient légitimer, en fait, les attaques.
08:05 Et tout ce qui légitime les attaques, et c'est ce que nous expliquerons,
08:08 je serai demain avec mon confrère Benoît Hech à l'audience à Lille
08:12 pour l'expliquer au magistrat.
08:13 Tout ce qui permet de légitimer les attaques du 7 octobre,
08:17 si on a une légitimation, c'est quelque chose qui est possible.
08:20 Et on n'est pas dans du terrorisme,
08:22 on serait dans quelque chose qui correspondrait presque à de la résistance.
08:25 Et de nouveau, on tombe sous l'infraction d'apologie du terrorisme.
08:28 Mais il y a également des propos que nous avons visés
08:31 comme étant des propos de provocation à la haine.
08:33 Et là aussi, les mots qui étaient utilisés dans le communiqué
08:36 que la CGT avait posté sur l'une de ses pages, sur son site,
08:41 ces propos-là sont pour nous des propos qui sont constitutifs
08:45 de la provocation à la haine.
08:46 - On reparlera tout à l'heure d'antisémitisme, d'apologie, d'appel à la haine,
08:51 parce qu'il y a eu des chiffres qui concernent les universités.
08:54 Et il y a des propos qui sont constituatifs de la provocation à la haine.
08:57 Et il y a des présidents d'universités qui ont été entendus au Sénat cette semaine.
09:02 Mais on va revenir sur ce qui est arrivé au proviseur du lycée Ravel
09:06 dans le 20e arrondissement,
09:07 qui est sans doute devenu une affaire d'État grâce aux médias.
09:13 Ce proviseur, vous le savez, a reçu des tas de menaces de mort.
09:15 Son blasphème, bien avoir demandé à une élève de BTS d'ôter son voile dans la cour,
09:19 après des semaines de pression, de menaces, il a été exfiltré.
09:23 Il a été démissionné ou il a démissionné.
09:25 Dans un communiqué sous-titré "L'éducation nationale n'abandonne jamais ses agents",
09:30 son établissement a indiqué que le proviseur a décidé de prendre sa retraite anticipée.
09:35 Il a été reçu aujourd'hui par Gabriel Attal.
09:37 Et on va écouter également Nicole Bellubé, qui a confirmé, d'abord,
09:40 l'aversion de la démission, pour laquelle on peut quand même poser des questions.
09:45 Et puis dire encore une fois, pas de vagues, pas de vagues, c'est terminé.
09:48 Je viens à l'instant de recevoir le proviseur du lycée Maurice Ravel.
09:55 Il n'a pas démissionné.
09:57 Il est en retrait et il doit prendre sa retraite au mois de juin ou de juillet.
10:05 Et il est actuellement placé en position d'activité où il est rémunéré.
10:12 Je continuerai également sur cet axe-là, autour de l'accompagnement de nos personnels.
10:17 Je continuerai à lutter avec fermeté contre le harcèlement.
10:20 Je le dis clairement ici, le pas de vagues, c'est terminé.
10:24 Ne voulons plus de ça dans l'éducation nationale.
10:26 D'abord, on pensait que c'était déjà fait, le pas de vagues,
10:29 il n'y en avait plus, ce que Gabriel Attal a dit il y a déjà quelques mois.
10:32 Et puis, autre chose, Gabriel Attal a précisé ce soir, encore sur TF1,
10:36 qu'on lui avait conseillé de démissionner.
10:37 Des gens autour de lui lui avaient conseillé.
10:39 Donc, il a admis quand même que la démission, ce n'était pas de son propre chef, totalement.
10:42 Bien sûr, le Premier ministre a dit ce soir que certains lui avaient manifestement conseillé
10:48 de démissionner pour des raisons de sécurité.
10:51 Il y en a eu de sûr.
10:51 Donc, c'est quand même extrêmement grave parce qu'effectivement,
10:54 le gouvernement considère, comme ce proviseur, manifestement,
10:59 qu'il aurait pu subir le même sort, par exemple, que Samuel Paty.
11:02 Et quand on entend la sœur de Samuel Paty, par exemple, auditionner,
11:06 il y a quelques mois, à l'Assemblée nationale, quand elle disait
11:09 "à quoi a servi la mort de mon frère ?"
11:11 Eh bien, manifestement, elle n'a servi à rien,
11:13 puisque nous voyons que nous sommes aujourd'hui dans la même situation
11:16 et que l'islamisme a peut-être encore gagné du terrain
11:19 depuis la mort de Samuel Paty.
11:20 Et tout à l'heure, l'État va porter plainte.
11:22 Ça, c'est quelque chose de nouveau pour diffusion de fausses informations.
11:27 C'est bien pour dénonciation calomnieuse, c'est ça ?
11:30 C'est bien, c'est quelque chose d'important et c'est bien de le faire.
11:34 De fort, de symbolique.
11:36 Je pense que c'est une bonne chose.
11:40 Moi, j'attire votre attention sur le fait qu'on s'est habitué, finalement,
11:44 à ce que certains enfants français soient obligatoirement déscolarisés
11:50 lorsqu'on n'arrivait plus à assurer leur sécurité.
11:52 Je parle ici des enfants de confession juive,
11:55 qui ont quitté petit à petit les établissements publics
11:58 dans nombre de nos grandes villes,
12:00 sans que cela n'émeuve finalement grand monde.
12:04 Aujourd'hui, j'observe que ce sont les professeurs.
12:08 Le problème est en train de se décaler.
12:10 Il n'y a quasiment plus d'enfants juifs dans plusieurs grandes villes de France,
12:14 dans les établissements publics.
12:16 J'observe maintenant que la phase suivante,
12:19 ce sont les professeurs qui vont devoir quitter ces établissements-là
12:22 parce que l'État n'est plus en mesure d'assurer leur protection.
12:24 Je voulais qu'on écoute la réaction des élèves et d'une professeure de cet établissement.
12:28 Vous allez voir que nous, on a une réflexion autour de ça en disant
12:32 "Bon, ce proviseur, le pauvre, il n'a pas forcément été soutenu
12:36 comme il fallait par l'État en temps et en heure".
12:38 Aujourd'hui, c'est le cas.
12:39 Gabriel Attah, Nicole Belloubet, etc.
12:41 Mais vous allez entendre quand même les réactions.
12:45 On trouve ça bien qu'il ait démissionné parce que ce n'est pas un bon proviseur.
12:51 Je ne m'attendais pas à ce que ça prenne une aussi grande ampleur.
12:53 Des menaces de mort, il n'aurait jamais dû en recevoir.
12:56 Il y a une pression d'enfer, il est sur les réseaux sociaux,
13:00 mise à mort sur les réseaux sociaux, c'est inadmissible.
13:03 Vous avez des collègues à vous qui ne soutiennent pas forcément le proviseur ?
13:07 Non, pas vraiment, qui n'ont pas trop envie qu'on monte ça en épingle.
13:11 Vous vous rendez compte de ce qu'a dit cette dame,
13:12 cette professeure dans la salle des profs ?
13:14 Tout le monde n'a pas soutenu totalement ce proviseur.
13:18 Sans doute, il y a un soupçon, peut-être qu'effectivement,
13:22 la rumeur est peut-être vraie, peut-être qu'il a mal agi.
13:26 Et surtout, il n'aurait pas dû lui demander d'enlever le voile.
13:28 En réalité, c'est ça.
13:29 Mais peut-être que ces professeurs ont également peur
13:33 parce qu'il peut y avoir effectivement des représailles contre ce lycée,
13:38 contre ceux qui travaillent dans ce lycée.
13:40 Ce qui s'est passé avec Samuel Paty a laissé des traces.
13:43 Tout le monde y pense, évidemment.
13:45 Tous ceux qui travaillent dans les établissements scolaires pensent à cela.
13:47 Pourquoi un certain nombre de professeurs, maintenant,
13:50 refusent de plus en plus ou se contraignent à ne plus enseigner
13:54 certains points de notre histoire précisément parce qu'ils ont peur ?
13:57 Et c'est là l'une des victoires, d'ailleurs, de l'islamisme,
14:00 de ces islamistes radicaux.
14:01 C'est que la peur est en train de s'installer durablement dans le pays
14:04 et que nous commençons, à cause de cette peur, à changer notre mode de vie.
14:08 C'est exactement ce que disait Didier Le Maire, ancien prof de philo à Trappes,
14:11 lui aussi menacé de mort et placé sous protection policière en 2021.
14:15 Les islamistes ont, selon lui, atteint leur cible.
14:17 Voilà.
14:17 L'école, c'est l'école de la République, c'est l'école de l'émancipation.
14:23 C'est celle qui permet de devenir citoyen.
14:26 Et c'est donc la première cible, je pense, pour les islamistes aujourd'hui,
14:30 c'est de fracturer cette école.
14:31 En fracturant l'école, on fracture la nation.
14:34 On monte une communauté des individus qu'on assigne à une identité
14:39 contre la communauté nationale.
14:41 C'est la victoire de la rébellion sur l'autorité, sur la règle
14:47 et de façon générale sur la loi.
14:49 Les chefs d'établissement sont en première ligne pour faire appliquer les textes
14:54 et donc ils sont les premiers visés.
14:56 Il ajoute encore, je voulais qu'on l'écoute,
14:58 "notre démocratie est en danger", Didier Le Maire à nous.
15:04 Parce que j'ai été contacté par de nombreux enseignants
15:06 qui ont eux-mêmes été menacés et qui se sont trouvés seuls,
15:11 j'ai décidé de créer une association pour les défendre,
15:15 Défense des Serviteurs de la République.
15:18 Cette association, elle défendra non seulement les enseignants,
15:21 mais tous les fonctionnaires, tous les lanceurs d'alerte,
15:25 les élus, les citoyens qui sont menacés pour défendre les principes de la République.
15:28 - Même les magistrats ?
15:30 - Y compris les magistrats.
15:31 Donc nous avons Gilles-William Goldenadel, Thibaut de Montbrial,
15:36 Caroline Valentin et d'autres avocats qui ont rejoint ce pôle
15:40 pour défendre juridiquement ces personnes menacées.
15:44 Nous les défendrons aussi moralement parce qu'il ne faut pas
15:47 qu'elles restent dans le statut de victime et qu'elles restent seules.
15:51 Et nous les défendrons aussi financièrement et matériellement,
15:53 comme nous pourrons le faire.
15:54 - Voilà, Didier Le Maire, en fait, il a annoncé la création d'une association
15:59 qui ressemble un peu à l'OGE, en quelque sorte.
16:02 Alors qui va s'appeler ?
16:04 Je vais retrouver son nom.
16:06 Bon, tout à l'heure, je retrouverai son nom.
16:09 - Mais c'est très bien.
16:09 Ce sont des initiatives citoyennes que je trouve salutaires, en fait.
16:14 Et je le dis souvent, on ne peut pas tout attendre de l'État.
16:17 Et c'est bien aussi qu'on ait des réveils au niveau des citoyens
16:20 et que les gens se prennent aussi en main.
16:22 Et le milieu associatif, quand il est bien inspiré, comme ce que j'entends,
16:26 je salue, mais véritablement.
16:28 L'association s'appelle Défense des Serviteurs de la République.
16:31 Donc pour tous ceux, tous les professeurs, tous les enseignants
16:33 qui sont menacés de cette maladie, mais pas seulement, tous les fonctionnaires également.
16:38 Et en fait, il se dit que ça va forcément se passer.
16:42 La suite, il y aura encore des menaces.
16:46 - Nous, on a eu quand même pas mal de remontées de professeurs
16:48 qui avaient les plus grandes difficultés dans certains établissements à enseigner,
16:54 avec des prises de risques, avec des menaces,
16:58 avec des propos qui frôlent, qui frisent, en fait,
17:02 des propos racistes ou des propos à caractère antisémite.
17:05 Donc on est toujours, on est toujours destinataires de toutes ces plaintes-là.
17:10 On les entend, on les reçoit, on les écoute.
17:13 Mais on constate aussi que l'État derrière, et certains rectorats, en fait,
17:20 la hiérarchie n'est pas au rendez-vous pour soutenir ces professeurs-là.
17:24 Ils sont très seuls, bien souvent.
17:27 Et c'est ce qui est sous-entendu aussi dans les propos de la professeure
17:30 qu'on a entendus tout à l'heure.
17:31 - Absolument.
17:32 Mais vous dites, Olivier, Didier Le Maire, qui crée cette association,
17:35 s'attend donc à ce qu'il y ait d'autres cas comme celui-ci.
17:38 Mais c'est beaucoup plus grave que cela.
17:39 On voit bien que c'est toute la société qui est en train de s'organiser
17:43 pour faire face à une montée de l'islamisme, tel que nous le connaissons aujourd'hui.
17:49 La société s'organise parce que nous voyons collectivement venir.
17:52 Le gouvernement le voit aussi, mais manifestement, pour l'instant,
17:55 il n'a pas trouvé la parade et il n'est pas en capacité d'assurer véritablement
17:59 et la sécurité des Français et la sécurité de ceux qui travaillent
18:02 pour l'État et donc pour la France.
18:04 Donc, la société s'organise pour faire face, effectivement,
18:07 à une recrudescence de ces actes violents, de ces attentats,
18:11 de cet enthrysme islamiste dans les établissements publics,
18:14 dans les établissements scolaires.
18:15 C'est véritablement, je vous le dis encore une fois,
18:17 notre mode de vie qui est maintenant directement impacté.
18:20 - Mais où est la solution ?
18:22 Enfin, je veux dire, qu'est-ce qu'on fait ?
18:23 Alors, soit on mettait la poussière sur le tapis jusque-là,
18:26 raison pour laquelle Nicole Belloui a rajouté,
18:28 pas de vague, pas que vague, encore une fois.
18:31 Mais on fait quoi ? On fait comme s'il ne se passait rien ?
18:34 On évite les conflits ?
18:36 On évite de demander à des jeunes femmes d'enlever le voile
18:38 pour éviter justement les menaces de mort ?
18:39 Qu'est-ce qu'on fait ?
18:40 - Non, mais moi, je vois qu'on fait des choses.
18:42 Vous voyez bien, il y a des réactions qui s'organisent.
18:44 Il y a des gens qui s'organisent, qui se structurent.
18:46 Donc, il y a bien une prise de conscience qui est en train de se faire
18:49 et il y a bien une réaction.
18:51 Il y a une réaction citoyenne qui est en train d'émerger.
18:53 Donc, de manière naturelle, je pense qu'ensuite,
18:55 au niveau étatique, ça devrait suivre.
18:57 J'espère que ça suivra.
18:59 Et la plainte qui est annoncée en dénonciation calomnieuse,
19:03 c'est un point et c'est un point important.
19:06 - Vous avez un nouveau voisin, François Pomponi.
19:08 Bonsoir. - Bonsoir.
19:09 - Monsieur l'ancien député, vous avez raté un peu le début du débat,
19:12 mais on va rattraper votre commentaire sur ce qui s'est passé
19:16 avec ce proviseur, évidemment, nous intéresse.
19:19 Il a été lâché et rattrapé au dernier moment par Gabriel Attal ce soir,
19:22 qui lui rend hommage.
19:24 - Sur ce sujet-là, la haute administration de l'éducation nationale
19:29 ne sait pas gérer des dossiers.
19:32 Ils ont une espèce d'incapacité à réagir, à savoir.
19:36 C'est toujours pas de vague.
19:37 On ne sait pas. Ils ne savent pas faire.
19:38 Ce n'est pas le premier incident que l'on a.
19:41 Le nombre de professeurs qui ont été confrontés à ce sujet,
19:43 comme ça, peut-être moins grave que celui-là,
19:44 mais qui ont alerté dans une espèce de déni institutionnel,
19:48 c'est une réalité.
19:49 - Mais on sait ce que c'est en France, la menace de mort.
19:51 Mais enfin, on a eu deux professeurs qui ont été tués quand même.
19:54 Deux professeurs qui ont été tués.
19:55 Et déjà, on avait dit pas de vague, c'est terminé.
19:57 - Oui, mais il y a une espèce d'incapacité pour ce mastodonte,
20:03 qu'on appelle l'éducation nationale,
20:04 d'être capable d'appréhender ces problématiques-là.
20:06 C'est toujours vu de très loin.
20:10 On essaye de calmer les choses.
20:12 - Vous n'avez pas entendu tout à l'heure, la professeure de cet établissement,
20:16 Maurice Ravel, qui disait "mais dans la salle des profs,
20:18 t'es pas tous d'accord".
20:19 C'est pas tous la même chose, ce proviseur,
20:21 et certains pensent qu'il a eu tort.
20:23 - Mais c'est toujours comme ça que ça se passe.
20:26 Y compris l'entrisme des réseaux de l'islam radical
20:29 dans l'éducation nationale, c'est une réalité.
20:31 Il y a une présence.
20:33 Puis il y a des gens qui disent "oui, on aurait peut-être dû les laisser,
20:35 pourquoi on leur demande d'enlever le voile".
20:37 L'éducation nationale, c'est pas uniformité de la pensée,
20:40 c'est au contraire la diversité de la pensée.
20:43 Et on voit bien qu'au sein des admissions, c'est compliqué,
20:45 que l'administration au plus haut a du mal,
20:48 et qu'on sait pas gérer le phénomène.
20:49 - On sait pas gérer le phénomène.
20:50 On peut plus apprendre comment...
20:52 Chaque mot doit être pesé.
20:54 On peut plus parler de la Shoah,
20:56 on peut plus parler du corps humain,
20:57 on peut plus parler de tas de sujets.
20:58 Enfin, on va où en fait ?
21:00 - Hum...
21:02 Peut-être.
21:04 Un peu d'espoir quand même.
21:05 Moi j'insiste, je me permets d'insister.
21:07 Il y a cette prise de conscience.
21:10 Et il faut l'encourager, il faut la nourrir.
21:12 - Est-ce que vous pensez que ça va s'arrêter ? L'entrise ?
21:13 Les coups de doigt ?
21:14 - Non, non, non, non, non, non, non, non, Olivier.
21:17 Et d'autant que, vous savez, je vous l'ai dit,
21:19 on suit certains professeurs.
21:20 Il y a des demandes de mutation qui ont été faites
21:22 par certains professeurs qui ne sont pas exaucés.
21:25 C'est-à-dire que ce ne sont pas des professeurs
21:25 qui veulent quitter l'éducation nationale,
21:27 ils veulent juste changer d'établissement.
21:29 Et c'est un non qu'on leur oppose,
21:30 alors qu'il y a véritablement de bonnes raisons
21:32 d'obtenir ce type de mesures.
21:35 Donc il y a une prise de conscience au niveau des citoyens,
21:38 mais il faut qu'il y ait une prise de conscience au niveau de l'État.
21:40 Il faut que ça aille plus loin que le dépôt de plainte
21:42 qui est annoncé, c'est bien encore une fois,
21:44 mais c'est peut-être un effet d'annonce aussi.
21:46 Donc il faut qu'il y ait des vraies mesures
21:47 qui soient prises derrière.
21:48 Et il faut, au-delà de tout, qu'on remette les valeurs à leur place,
21:54 qu'il y ait de nouveau de l'éducation qui soit faite,
21:56 de nouveau le rôle de la justice.
21:58 Et j'insiste...
21:59 - Si les proviseurs n'arrivent pas à faire régner l'ordre républicain
22:04 dans la cour, il faut quoi ?
22:06 Il faut une police républicaine ?
22:07 - Le problème, si je puis permettre,
22:08 c'est que les réseaux fréristes en particulier
22:10 ont décidé d'attaquer l'éducation nationale,
22:13 de pousser la République jusque dans ses retranchements
22:15 pour voir jusqu'à où ils peuvent aller.
22:18 Et puis si un jour ça bloque vraiment,
22:19 ils créeront des écoles privées hors contrat
22:21 et ils reprendront leurs enfants pour les éduquer à côté.
22:24 La stratégie, elle est écrite, elle est limpide.
22:27 Et aujourd'hui, l'institution ne répond pas, on voit bien.
22:29 Et donc là, les fréristes qui ont mené un peu ce combat,
22:32 ils ont gagné une nouvelle étape et ils attendent la prochaine.
22:35 Et donc ils vont pousser à chaque fois la République
22:37 dans ses retranchements.
22:38 - Et si la République ne se rend pas ?
22:39 - Là, ce soir, fréristes 1, République 0.
22:41 - Ah ben c'est...
22:43 - Oui, parce que si vous voulez, dans la mesure
22:45 où ce proviseur n'est plus en état d'exercer ses fonctions,
22:48 même s'il était à quelques mois de la retraite,
22:50 sans cet événement, il serait encore proviseur de ce lycée.
22:53 Donc le fait qu'il soit obligé de battre en retraite,
22:56 en fait, parce que c'est ça, c'est battre en retraite,
22:58 eh bien montre bien effectivement que là, l'islamisme a gagné.
23:01 Donc quand le gouvernement dit depuis des années,
23:04 matin, midi et soir, ils ne passeront pas,
23:06 nous ne laisserons pas une minute de répit à l'islamisme,
23:09 là, en l'occurrence, je suis désolé de devoir le dire,
23:11 mais si, ils sont passés.
23:13 - L'antisémitisme à la fac.
23:15 Alors cette semaine, France Université a fait le bilan.
23:18 Depuis le 7 octobre, 67 actes antisémites ont été relevés
23:21 dans des établissements du supérieur,
23:23 soit deux fois plus que l'année universitaire précédente,
23:26 2022-2023, qui ont conduit à huit plaintes.
23:28 Et vous allez écouter le récit du président
23:31 des universités de Strasbourg,
23:33 puisqu'il était interrogé à l'Assemblée.
23:35 Strasbourg est une importante communauté juive
23:38 et Strasbourg a été la fac qui a, semble-t-il,
23:41 connu le plus d'incidents.
23:44 - Je suis malheureusement la seule université de France
23:48 qui a connu, il y a deux mois,
23:51 des violences physiques contre des étudiants juifs.
23:53 Nous avons pratiquement tous les matins,
23:55 ce matin encore, à enlever des tags.
23:58 Je le fais à titre personnel toujours très vite.
24:01 Les tags sont souvent à la limite, n'est-ce pas,
24:03 des propos antisionistes, mais derrière, on voit ce qu'il y a.
24:08 Il y a aussi des menaces de mort contre des personnes.
24:12 Donc, on est dans un climat qui est plus tendu.
24:16 Cela dit, le nombre d'actes, s'il est en augmentation,
24:19 ne met pas à feu et à sang les amphis.
24:22 - Les amphis ne sont pas à feu et à sang.
24:24 C'est-à-dire que ce n'est pas comme à Sciences Po,
24:26 il n'y a pas de chose qui veut faire référence à ça.
24:28 Il n'y a pas eu un amphi Gaza.
24:29 Cela dit, menace de mort, pas rien.
24:32 - Menace de mort, pas rien.
24:33 Et puis, il faut se mettre dans les côtés des étudiants.
24:35 - Violence physique.
24:36 - Violence physique, oui.
24:37 À Strasbourg, clairement, il y a eu deux cas d'agression physique
24:40 qui ont été, je crois, jugés.
24:42 Donc, c'est quelque chose, en fait,
24:46 qui vient pourrir le quotidien de nos étudiants.
24:49 On avait, je vous l'ai dit tout à l'heure,
24:51 les écoliers, les collégiens, les lycéens qui ont quitté
24:54 les établissements publics dans lesquels il n'arrivait plus,
24:57 les écoliers, les collégiens, les lycéens juifs,
25:00 de confession juive, qui n'arrivaient plus
25:02 à être dans ces établissements pour des problèmes de sécurité.
25:04 Donc, on est obligé de placer ailleurs, d'exfiltrer.
25:07 On a maintenant le problème qui s'est déplacé sur nos universités.
25:11 On a exactement ce qui se passe aux États-Unis,
25:13 qui se passe depuis quelques temps maintenant
25:16 dans nos facultés à Sciences Po et ailleurs.
25:19 Je sais que demain, une conférence est organisée à l'UPEC Paris 12.
25:25 L'UPEC Paris 12, c'est la fac de droit de Créteil.
25:27 - Avec Jean-Luc Mélenchon.
25:28 - Avec Jean-Luc Mélenchon qui est organisée.
25:31 Le thème n'a pas été donné. Cette conférence va se tenir.
25:34 On sait d'ores et déjà...
25:35 - Visiblement, le directeur n'était pas au courant.
25:38 - Le directeur n'était pas au courant.
25:39 Mais enfin, ça se passe dans son université, dans ses locaux.
25:44 Alors, aujourd'hui, il en est informé.
25:46 Et puis, la manifestation, la conférence va se tenir.
25:50 Elle n'a pas été interdite.
25:51 Ma connaissance à cette heure-ci, elle n'a pas été interdite.
25:53 Elle n'a pas été annulée.
25:54 Et on sait très bien ce que ça va drainer derrière.
25:56 Pour les étudiants de l'UPEC à Créteil, c'est compliqué.
26:00 Nous, on a plein d'étudiants qui nous font des signalements
26:02 de ce qui se passe, des blagues antisémites,
26:04 des blagues antisionistes, du fait qu'Israël est un état génocidaire.
26:08 Tout ce qu'ils entendent au quotidien,
26:09 ils n'arrivent plus à aller en cours tranquillement.
26:11 Ça, c'est pour l'UPEC à Créteil.
26:13 Mais on a la même chose à Nanterre.
26:15 On a la même chose à Évry.
26:16 On a plein d'informations qui nous remontent de ces étudiants
26:20 qui n'arrivent plus à étudier sereinement.
26:21 C'est ça, la réalité.
26:23 - Quasiment six mois après le 7 octobre.
26:26 Depuis le 7 octobre, et la réaction tout à fait justifiée
26:29 de l'état d'Israël, les antisémites sont dans la corgeoire.
26:32 La parole est libérée.
26:34 Ils sont complètement désinhibés.
26:36 Et donc, ce qu'ils espéraient, ce qu'ils attendaient, ils l'ont.
26:40 Et donc, ils vont faire la chasse aux Juifs partout.
26:41 Et c'est la terreur.
26:43 Faire en sorte que les jeunes Juifs ont déjà quitté l'école publique
26:46 depuis longtemps, dans un certain nombre de territoires.
26:48 Ils vont quitter l'université.
26:50 Et la stratégie, c'est faire partir les Juifs.
26:52 - Il y a une stratégie, c'est ça que je remarque, y compris politique.
26:56 - Je voudrais juste préciser un point sur le numéro de mort.
26:59 - Très court.
27:00 - Mais juste après, parce qu'il est 21h31.
27:01 Et que Simon Guillin est là pour rappeler spécifiquement
27:05 à François Pouponnik, qui est un tout petit peu de retard,
27:07 quels sont les titres de l'actu.
27:09 - Bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
27:11 Une vingtaine d'établissements scolaires de nouveau menacés
27:13 d'attentats à Paris aujourd'hui.
27:15 Il s'agit de plusieurs écoles situées dans les 13e, 15e
27:18 et 19e arrondissements de la capitale.
27:21 La police est intervenue pour lever les doutes sur chaque situation.
27:25 À Grenoble, un homme de 20 ans est activement recherché par la police,
27:28 suspecté d'être l'auteur de plusieurs viols et agressions sexuelles.
27:31 L'individu a été aperçu entièrement vêtu de noir
27:34 et circulant sur une trottinette.
27:36 Les faits qui lui sont reprochés ont été commis entre le 22 janvier
27:39 et le 16 mars sur des jeunes femmes âgées de 20 à 27 ans.
27:43 Et puis Gabriel Attal envisage de réduire la durée d'indemnisation
27:46 de l'assurance chômage.
27:47 Le Premier ministre s'est exprimé chez nos confrères de TF1
27:50 ce mercredi soir.
27:51 Le chef du gouvernement a demandé à sa ministre du Travail
27:54 de préparer de nouvelles négociations à ce sujet.
27:57 Il souhaite que la durée d'indemnisation ne descende pas
27:59 en dessous de 12 mois.
28:00 - Alors merci Simon, ça c'est intéressant parce qu'il n'y a pas
28:03 de grosses annonces ce soir de Gabriel Attal.
28:06 Il a simplement dit qu'il faut atteindre les 3% de déficit promis, jurés.
28:09 On va le faire ici 2027.
28:11 Il n'a pas donné la recette miracle.
28:13 Il a simplement donné des pistes.
28:15 Donc la durée d'indemnisation des chômeurs,
28:17 on va passer de 18 à 12 mois.
28:20 Il a dit aussi qu'il faut sortir du carcan des 35 heures.
28:22 C'est grosso modo ce qu'il faut retenir.
28:23 - Alors après, ce sont les partenaires sociaux qui vont entrer
28:25 dans des négociations.
28:27 Donc ils vont décider s'ils parviennent à se mettre d'accord.
28:30 Mais le Premier ministre a clairement dit que sa préférence allait
28:34 vers une dégressivité des allocations et donc une réduction
28:38 de la durée de cette indemnité.
28:40 - Allez, on écoute Gabriel Attal.
28:42 - Il y aura une réforme de l'assurance chômage cette année.
28:44 Il y a trois grandes familles de paramètres possibles.
28:46 Vous savez, la durée d'indemnisation.
28:49 Une des pistes, c'est de réduire cette durée d'indemnisation
28:51 de plusieurs mois.
28:53 Je ne pense pas que ça aille en dessous de 12 mois.
28:56 Dans le deuxième paramètre, vous avez le temps qu'il faut
28:58 avoir travaillé pour pouvoir bénéficier du chômage.
29:01 Là aussi, on peut imaginer soit de dire qu'il faut travailler
29:05 davantage sur les 24 derniers mois ou alors dire que les six mois,
29:08 il s'apprécie sur une durée moins longue qui n'est plus 24 mois.
29:11 Et le troisième levier, c'est celui du niveau d'indemnisation
29:14 du chômage.
29:14 Combien vous touchez quand vous êtes au chômage et comment
29:16 est-ce que ça baisse en fonction du temps que vous passez
29:19 au chômage pour vous inciter à reprendre un emploi ?
29:21 Là aussi, c'est une des pistes qui a moins ma préférence
29:24 que les deux précédentes.
29:26 Voilà, donc ça, c'est la principale information,
29:28 l'indemnisation, le chômage.
29:30 Il aurait pu annoncer ce soir le gel du point d'indice
29:32 des fonctionnaires parce que ça fait à peu près,
29:35 ça aurait été une économie d'environ 10 milliards, je crois.
29:38 Il faut globalement 50 milliards.
29:41 Si on veut atteindre les 3 %, il faut 50 milliards.
29:44 Et alors, est-ce qu'il a annoncé ce soir, on les a ou pas ?
29:45 Ah non, on va de là.
29:47 Mais après, les grandes masses, on les connaît.
29:48 Ce sont les dépenses sociales.
29:50 C'est quoi, 30 % ?
29:52 Oui, sur 400 milliards, on peut faire beaucoup d'économies,
29:56 mais en faisant de la casse sociale.
29:58 C'est le bloc des collectivités locales,
30:00 80 milliards à peu près de dotations.
30:02 Qui sont déjà à l'os.
30:03 Qui sont déjà à l'os, mais on sent bien que le président,
30:06 depuis 2017, en rêve.
30:07 Et puis, c'est le logement.
30:09 40 milliards de dépenses.
30:10 Et ça aussi, le président, depuis...
30:12 Alors là, le ministre du Logement a annoncé,
30:13 non, non, on ne touchera plus aux APL.
30:15 Mais on voit bien que si on veut trouver 50 milliards,
30:17 c'est pas les petites...
30:19 Enfin, il faut en faire des petites économies.
30:20 Non, mais il faut faire des gros économies.
30:21 Mais il faut taper dans les grands budgets
30:23 et ça va faire très mal.
30:24 Bon, donc c'est quoi, alors ?
30:26 C'est le remboursement des médicaments ou pas.
30:29 On peut modifier...
30:29 Les transports sanitaires, notamment.
30:30 Les transports sanitaires.
30:31 6 milliards d'euros par an.
30:32 C'est le chômage qu'on va réduire.
30:36 Et puis, c'est des dotations aux collectivités locales
30:38 qu'on ne donnera plus.
30:40 Et avec ça, on est capable de trouver...
30:42 Mais je répète, ça sera extrêmement douloureux.
30:44 Et quand le gouvernement...
30:45 Les aides aux entreprises, par exemple.
30:46 Mais pardon, mais quand le gouvernement dit
30:48 "nous n'augmenterons pas les impôts,
30:49 nous n'augmenterons pas les taxes",
30:50 s'il décide de réduire les dotations aux collectivités,
30:52 ce sont les collectivités qui augmenteront les taxes.
30:55 Donc, de fait, ça sera une carte de pouvoir d'achat
30:57 pour les Français.
30:57 Moi, si je viens d'écouter Gabriel Attal,
30:59 il a dit "objectif retour au paysan d'emploi",
31:00 parce que quelqu'un qui est employé,
31:04 c'est des taxes, c'est des impôts pour lui,
31:06 pour son employeur, etc.
31:07 Le paysan d'emploi, donc la stratégie, c'est ça.
31:09 Il est dans une charge sociale moins importante.
31:10 Mais c'est pour ça, il veut, lui,
31:13 obliger les gens à reprendre l'emploi
31:14 et donc en diminuant...
31:15 Quel que soit l'emploi.
31:16 Mais comment on oblige les gens à reprendre l'emploi ?
31:20 Vous savez, quand vous n'êtes plus...
31:21 Quand vous ne touchez plus de chômage,
31:23 quand vous n'avez plus de revenus...
31:25 Vous prenez le boulot qui vient.
31:26 Bien sûr.
31:26 Donc, c'est ça la stratégie.
31:27 C'est le coup le chômage.
31:28 La stratégie, c'est faire des économies sur la limite des chômages
31:30 et pratiquement obliger les gens à reprendre du boulot.
31:33 La stratégie, c'est de dire si au bout, par exemple,
31:35 de 12 mois, vous n'avez pas trouvé un travail qui vous correspond,
31:38 le même poste que celui que vous occupiez avant,
31:40 eh bien, vous devez vous reconvertir,
31:41 changer de métier pour accepter le travail disponible.
31:44 On va marquer une pause et vous entendrez le témoignage de Laura,
31:49 donc rescapée de l'attaque terroriste.
31:51 C'était un témoignage poignant, c'était un témoignage terrifiant.
31:53 C'était ce matin dans l'heure des pros.
31:54 Vous restez bien avec nous.
31:55 Ce matin, il y a eu un moment très fort.
32:01 C'est lorsque Laura Blachman-Cadard,
32:03 rescapée de l'attaque terroriste du Festival Nova,
32:05 est venue raconter son histoire sur le plateau de Pascal Praud.
32:08 D'abord, le moment où elle s'est vue mourir avec son mari.
32:13 Vers midi et demi, c'est la fois qu'un des terroristes regarde par la fenêtre
32:18 et mon mari parle arabe.
32:20 Il entend dire « il y a des vivants, venez ».
32:22 Mon mari me regarde les yeux dans les yeux et me dit « c'est terminé ».
32:28 Donc, je prends mon téléphone et incapable de dire à mes parents.
32:33 Donc, j'envoie un ami un message et je lui demande de donner le message
32:39 le moment que ce sera vraiment terminé,
32:42 de dire à mes parents et à mes frères que je les aime énormément
32:45 et que j'aime juste avoir menti jusqu'à la dernière seconde,
32:48 mais je ne voulais pas leur dire adieu avant que je sois vraiment sûre.
32:53 Et je n'arrivais pas à penser à ça,
32:54 puisque si maintenant dans cinq minutes je vais recevoir une balle,
32:58 pour moi ce sera terminé très vite.
33:01 Et qu'est-ce qui va arriver au moment que quelqu'un va venir à mon petit frère
33:04 au milieu d'un festival et va lui dire « tu n'as plus de sœur ».
33:12 Et à mes parents.
33:14 C'est aussi la raison que je n'avais pas le cœur de leur dire où je suis.
33:19 Vous avez entendu tout à l'heure au début de l'émission,
33:22 elle n'arrive plus à vivre en Israël, elle ne dort plus.
33:25 En fait, elle est hantée.
33:27 Ce poison des terroristes, cette peur des terroristes,
33:30 la hante totalement.
33:32 Oui.
33:33 Je crois que vous l'avez rencontrée quelques jours auparavant.
33:34 Alors, je l'ai rencontrée il y a deux jours de ça à Liftar,
33:36 qui était organisée par l'imam Chalgoumi.
33:40 Elle a une fragilité et une force en même temps assez incroyables.
33:45 Elle est touchante, évidemment.
33:49 On a juste envie de lui dire « ça va aller », de la prendre, de la réchauffer,
33:54 de lui dire de croire en l'avenir.
33:56 Et en vrai, aujourd'hui, elle voyage.
34:01 Je crois que quand elle a écrit son livre, elle était en Inde.
34:04 Elle est partie se vider un peu la tête.
34:06 Mais dans sa situation, une autre famille que nous assistons aussi,
34:11 qui est rentrée en France et qui n'a pas pu, qui a vécu la même chose à peu près,
34:16 mais dans le kibbutz Niros, où les terroristes sont venus frapper à la porte,
34:19 ils n'ont pas réussi à rentrer.
34:21 Ils sont revenus, ils se sont repris à trois reprises.
34:23 Et elle était de l'autre côté de la porte avec son petit garçon.
34:27 Et au final, ils n'ont pas pu non plus rester vivre en Israël.
34:30 Ils sont revenus en France.
34:31 Autre Israël, lorsque Laura sort de l'endroit où elle s'était cachée.
34:35 En fait, le moment qu'on est sorti de la caravane,
34:39 au lieu d'être le meilleur moment de la journée, c'était le pire moment de la journée.
34:42 On a vu le vrai massacre.
34:44 Des dizaines de jeunes personnes étalées par terre.
34:49 Et ils sont tous bien habillés, les filles en jupe, maquillées, un peu déguisées.
34:56 Ils étaient là pour un festival de musique.
34:58 Tout le monde s'est habillé avec beaucoup de couleurs.
35:00 Et ils sont tous étalés morts par terre.
35:03 Et on voit très vite la différence entre quelqu'un qui a été tué
35:08 et quelqu'un qui a été blessé et achevé après.
35:11 Parce que ça se voit.
35:13 Et on voit la différence, parce qu'il y avait des terroristes qui étaient habillés en civil.
35:18 Mais on voit la différence, ceux qui sont avec un bracelet bleu,
35:21 qui étaient venus pour danser, et ceux que non.
35:24 Et ces 200 mètres que j'ai dû courir, et courir au-dessus des gens,
35:30 faire attention de ne pas les toucher,
35:33 ce sont 200 mètres que je n'oublierai jamais.
35:36 Les silences de Laura ce matin étaient terribles.
35:41 Vous en avez parlé, elle fait la promotion de son livre,
35:44 qui s'appelle "Croire en la vie".
35:46 Il y a quelque chose de positif.
35:49 Je voulais qu'on écoute un troisième extrait,
35:51 où elle explique sa pire angoisse, d'être violée.
35:53 Je prie de mourir vite.
35:57 Parce qu'à midi et demi, on avait déjà vu les médias.
35:59 On savait déjà qu'il y avait des otages.
36:01 Et entre moi et moi-même, la décision est claire,
36:06 je préfère mourir ici, et ne pas être prendue à Gaza.
36:09 Et ma plus grande peur n'était plus de mourir,
36:15 j'avais peur d'être prendue, d'être touchée, d'être déshabillée, d'être violée.
36:19 Je préférais mourir sur le coup.
36:27 Il y a un témoignage qui est bien sûr bouleversant.
36:29 Mais ce qui est bouleversant aussi,
36:33 c'est que tout le monde a oublié ce qu'a vécu cette jeune fille.
36:36 Tout le monde semble avoir oublié le 7 octobre.
36:39 Précisément, c'est ce que je veux vous dire.
36:41 Tout le monde a oublié ce qu'elle a vécu.
36:43 Qui pense encore au 7 octobre ?
36:45 Qui en parle encore ?
36:47 Qui sait encore qu'Israël est en train de mener une guerre à Gaza,
36:49 à cause du 7 octobre ?
36:51 Maintenant, pour une partie importante de la population,
36:54 des responsables politiques qu'on a évoqués,
36:56 si Israël est à Gaza,
36:58 c'est pour commettre un génocide
37:00 et se sert du 7 octobre comme prétexte.
37:02 C'est ça, maintenant, ce qui est dit
37:04 dans un certain nombre de médias,
37:06 par un certain nombre de responsables politiques.
37:08 Mais ça n'est pas le cas.
37:10 Avec un nouveau narratif qui dit
37:12 que depuis le départ, c'est une colonisation.
37:14 Mais ce qu'a vécu cette jeune fille, c'est une réalité ?
37:16 C'est une réalité.
37:18 Et c'est ce qu'on doit avoir en tête.
37:20 Et ce type de témoignage,
37:22 il y a son témoignage à elle qui est très fort,
37:24 Amine Soussana,
37:26 qui va expliquer, en fait,
37:28 les agressions sexuelles
37:30 qu'elle a subies.
37:32 Et ces personnes qui sont survivantes.
37:34 Amine Soussana a été prise en otage.
37:36 Cette jeune femme n'a pas,
37:38 heureusement, n'a pas été prise en otage.
37:40 Mais on voit au travers de leur témoignage
37:42 la réalité de ce qu'a été le 7 octobre
37:44 et la réalité de ce qu'est toujours le 7 octobre.
37:46 Le 7 octobre n'est pas terminé.
37:48 Il y a encore 134 personnes
37:50 qui sont entre les mains du Hamas à Gaza.
37:52 Et à l'heure où nous parlons, sur ce plateau,
37:54 il y a des jeunes femmes qui sont entre les mains des violeurs du Hamas.
37:56 Alors, effectivement, Amine Soussana
37:58 a donné un entretien au New York Times.
38:00 C'est la première otage, ex-otage plutôt,
38:02 à parler de viol,
38:04 à parler de violence sexuelle.
38:06 Elle avait été libérée en même temps que Miachem.
38:08 Miachem a donné des interviews.
38:10 On a bien senti qu'il y avait un tabou,
38:12 qu'il y avait un silence autour de cette question.
38:14 Sans doute aussi que Miachem ne peut pas l'affirmer.
38:16 Elle ne l'a pas dit elle-même.
38:18 Mais sans doute qu'il s'est passé la même chose
38:20 et que Soussana a raconté son histoire.
38:22 Plusieurs jours après son enlèvement,
38:24 enfermée dans une chambre d'enfants
38:26 et enchaînée à la cheville gauche,
38:28 un ravisseur a commencé à lui poser des questions
38:30 sur sa vie sexuelle.
38:32 Aux alentours du 24 octobre,
38:34 son geôlier lui a enlevé cette chaîne
38:36 et l'a laissée dans une salle de bain.
38:38 Il m'a assise au bord du bain
38:40 et j'ai fermé mes jambes.
38:42 J'ai résisté.
38:44 Il n'arrêtait pas de me frapper
38:46 et de me mettre son arme sur le visage.
38:48 Puis il m'a traînée jusqu'à la chambre.
38:50 Puis il m'a forcée avec l'arme pointée sur moi
38:52 à commettre un acte sexuel.
38:54 Il s'agit d'un témoignage horrible.
38:56 C'est un signal d'alarme.
38:58 Un appel au monde à agir,
39:00 à faire tout ce qui est en son pouvoir
39:02 et à faire pression sur le Hamas
39:04 pour qu'il libère nos otages.
39:06 Ce qui est terrible,
39:08 c'est que les témoignages,
39:10 les jeunes filles qui ont été libérées
39:12 commencent à parler,
39:14 on a des témoignages terribles.
39:16 Ces associations de femmes,
39:18 qui le 8 mars ont voulu défiler à Paris
39:20 en soutien à ces femmes qui ont été violées,
39:22 torturées, et pour certaines
39:24 qui sont encore violées actuellement,
39:26 se sont fait sortir de la manifestation
39:28 au nom de "sales juives, sales putes".
39:30 C'était à Paris en 2024.
39:32 Alors qu'elles ne faisaient que défendre
39:34 le droit des femmes et des femmes qui avaient été violées.
39:36 Voilà où on en est aujourd'hui.
39:38 - Et vous savez qu'il y a encore aujourd'hui
39:40 des groupes de femmes.
39:42 On a trouvé une affiche.
39:44 Parce que tu peux t'attendre à une solidarité féminine,
39:46 si on préfère publier un tract où il est écrit
39:48 "le sionisme n'est pas une cause féministe".
39:50 Donc cette jeune fille qui vient témoigner
39:52 dans "Avez-vous entendu le témoignage ?"
39:54 elle ne fait pas partie de l'histoire.
39:56 - Non, elle ne fait pas partie de l'histoire
39:58 parce qu'elle est juive et parce qu'elle est israélienne.
40:00 C'est ça la réalité.
40:02 On la retrange de l'humanité, en fait.
40:04 On la retrange du monde des femmes,
40:06 de la solidarité, de la sororité.
40:08 Elle n'y a pas de droit.
40:10 Elle est juive, elle est israélienne,
40:12 elle n'y a juste pas de droit.
40:14 - Comprenez pourquoi Israël se bat autant
40:16 pour récupérer ses otages
40:18 et se bat autant pour récupérer ses femmes.
40:20 Voilà ce qu'elles subissent.
40:22 - Je rappelle qu'il y a trois franco-israéliens
40:24 qui sont toujours aux mains du Hamas,
40:26 Ofer, Orion, Oat.
40:28 Chaque soir, on rappelle et on montre leur visage
40:30 sur le 173ème jour.
40:32 Juste pour terminer, vous allez nous donner
40:34 une dernière décision qui est très importante.
40:36 Un mot, Johan.
40:38 - Qui produit cet acte ?
40:40 Qui a prononcé ces mots dans les rues de Paris ?
40:42 - L'extrême-gauche. On savait avant le 7 octobre
40:44 que l'extrême-gauche était sectaire.
40:46 On sait depuis le 7 octobre qu'elle est sectaire et antisémite.
40:48 - Une décision, Justice,
40:50 on va commencer l'émission là-dessus.
40:52 C'était important, mais il y en a une deuxième.
40:54 - Il y a eu une décision qui a été rendue
40:56 par le tribunal correctionnel de Nanterre
40:58 aujourd'hui. Une décision pour
41:00 des faits de menaces de mort à caractère
41:02 antisémite. La sanction qui est tombée
41:04 particulièrement lourde, c'est 30 mois de prison
41:06 dont 15 fermes.
41:08 15 fermes avec un placement en détention,
41:10 un maintien en détention pour cette personne
41:12 qui a bénéficié d'une altération
41:14 du discernement. C'est ce qui explique que
41:16 les réquisitions qui étaient à 4 ans
41:18 étaient un petit peu en deçà. - Comme toujours.
41:20 - Mais c'est 30 mois pour des menaces de mort aggravées
41:22 et plus de 8 000 euros de dommages d'intérêt.
41:24 - C'est très important. - Avis aux amateurs,
41:26 voilà ce qui se passe aujourd'hui
41:28 lorsque l'on menace de mort avec
41:30 une circonstance aggravante d'antisémitisme.
41:32 Voici les décisions qui sont
41:34 aujourd'hui rendues par nos juridictions françaises.
41:36 - François Pony,
41:38 on va terminer là-dessus, vous deviez participer
41:40 à un débat. - Oui, j'avais été invité
41:42 par une association de jeunes juifs qui s'est constituée
41:44 à faire un débat contre Éric Zemmour.
41:46 Et puis, c'est les responsables communautaires
41:48 et le maire de Saint-Salel qui ont décidé d'annuler
41:50 ce débat considérant que c'était trop risqué.
41:52 - Trop risqué pour ?
41:54 - Globalement, pour la communauté,
41:56 comment ça pouvait être interprété,
41:58 ça pouvait être réparé pour une provocation.
42:00 - Organisé par des juifs. - Bien sûr.
42:02 On devait faire ça dans une salle où il y a 15 jours
42:04 la ville avait prêté la salle pour un meeting
42:06 pour Gaza. Donc on peut parler
42:08 de Gaza, on peut parler du Hamas,
42:10 mais on ne peut pas débattre avec certaines
42:12 personnes parce que la communauté pense
42:14 qu'elle peut en être rendue responsable
42:16 et donc en suivra les conséquences. Voilà où on en est
42:18 dans ce pays. - Merci, merci beaucoup à tous les trois
42:20 d'avoir participé à cette émission Muriel,
42:22 François Pomponi, Johan.
42:24 On se retrouve demain,
42:26 évidemment pour
42:28 la dernière émission de la semaine,
42:30 dans un instant vous avez rendez-vous avec
42:32 Julien Pasquet, 22h30, Soir Info, et puis
42:34 avant 22h le journal de Maureen Vidal.
42:36 Je remercie Jade Roger
42:38 et Adrien Franton qui m'ont aidé à préparer cette émission.
42:40 Bye bye.
42:42 [Musique]

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