Sud Radio dans tous ses états avec Erik Tegner x Nicolas Pouvreau-Monti
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00:00dans le travail, pour les frontières, est-ce qu'on va réussir finalement à en faire quelque chose
00:04dont tout le monde peut se vanter ? On sait que ça a largement fait débat.
00:08Ces derniers mois, on a eu le Premier ministre qui a parlé d'un sentiment de submersion,
00:12François Bayrou, et on a eu de nombreuses discussions.
00:14Je pose la question parce que c'était les mots de Bruno Rotaillot lors d'une émission
00:18qui dit « mais bien sûr que non, l'immigration n'est pas une chance pour la France ».
00:23Alors on va essayer justement d'ouvrir ce grand dossier, l'étayer avec des chiffres,
00:27avec des récits, avec des reportages, et pour cela j'accueille d'abord Nicolas Pouvromonti.
00:32Bonjour, vous êtes le confondateur et le directeur de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie.
00:36Merci beaucoup d'être avec nous, de la démographie, pardon.
00:39Et j'accueille aussi Eric Tegner, bonjour.
00:41Bonjour Maxime.
00:42Journaliste, vous êtes régulièrement sur cette antenne et vous êtes le fondateur de Frontières
00:47et vous ouvrez dans quelques semaines, vous lancez dans quelques semaines Frontières Plus
00:51qui est une plateforme où vous allez justement, précisément, lancer vos reportages,
00:55vos documentaires, vos enquêtes, et la prochaine sort dans le 15 mai,
00:59si je ne dis pas n'importe quoi, justement sur les coulisses de l'immigration
01:03avec derrière tout ce que ça suggère, c'est-à-dire notamment un business dépasseur.
01:07On va avoir le temps de rentrer tout ça dans le détail.
01:10Vous, première chose, et c'est vers vous que je me tourne Nicolas Pouvromonti,
01:14souvent quand on vous lit, vous écrivez dans le Figaro, dans le Point,
01:18on a l'occasion de vous écouter régulièrement,
01:21et vos rapports sur le site, je les recommande,
01:23parce que la première chose, mine de rien, que vous mettez en évidence,
01:26pour que les gens puissent se faire une idée, il faut que le débat soit éclairé.
01:29Et vous, vous dites, mine de rien, j'ai fait cet observatoire
01:31parce que le débat, nous n'avons pas tous les chiffres,
01:33c'est très difficile d'avoir une information, on va dire, complète sur l'immigration.
01:38Absolument.
01:39À la fois, c'est très difficile d'avoir accès à un certain nombre de données en France
01:42sur l'ensemble des réalités migratoires du pays,
01:45les entrées, les sorties, les degrés d'intégration économique,
01:49l'intégration sociale, culturelle, familiale,
01:51autant d'éléments qui sont beaucoup plus librement accessibles
01:54chez nos voisins européens.
01:56Et par ailleurs, lorsqu'on parle de ces données, lorsqu'on les utilise,
02:00on se heurte parfois à de mauvaises habitudes prises dans ce débat
02:02qui visent à faire de la discussion démocratique sur l'immigration
02:06un simple échange de slogans, finalement.
02:08Et s'il y a bien un sujet aujourd'hui sur lequel on peine à s'entendre sur les faits,
02:11c'est celui-là.
02:12Or, dans une démocratie,
02:13notamment sur un sujet aussi éminemment politique que l'immigration,
02:16il peut évidemment y avoir des opinions différentes,
02:18mais il nous a semblé nécessaire de réussir à mettre sur le devant de la scène
02:21ces faits sur lesquels peut ensuite avoir lieu une discussion éclairée dans la société.
02:25Éric Tegner.
02:26Moi, je trouve qu'il y a une hypocrisie aussi sur le fait
02:29qu'il y aurait une forme de contrôle de l'immigration aux frontières européennes.
02:33Moi, effectivement, je vous l'ai dit, dans ce documentaire que je publie le 15 mai,
02:36j'ai réalisé, je suis allé à peu près dans plus d'une douzaine de pays.
02:39J'ai fait toutes les voies migratoires,
02:41des Canaries, de l'Ampédoussa, des Balkans,
02:44je suis allé jusqu'au Sénégal, en Mauritanie,
02:46et ce que j'ai compris, c'est qu'en fait,
02:48Frontex, aujourd'hui, par exemple,
02:49qui est quand même l'agence censée protéger les frontières européennes,
02:53qui a un budget de 800 millions d'euros,
02:55ne protège pas les frontières.
02:56D'ailleurs, son ancien numéro 2 est aujourd'hui,
02:59enfin, son ancien directeur est aujourd'hui au Rassemblement National
03:03pour dénoncer, on va dire, ce qu'il n'avait visiblement pas réussi à mettre en place
03:05quand il était en poste,
03:06pour traduire, justement, on va dire, l'inutilité de Frontex.
03:10Exactement, et il a expliqué comment, justement,
03:12lui, il a été un petit peu martyrisé par des ONG européennes
03:15qui ont essayé de lancer des enquêtes contre lui.
03:17Parce qu'on se retrouve, moi, c'est ce que j'avais constaté,
03:19notamment aux Canaries,
03:20on pense que les bateaux de migrants qui arrivent,
03:22on sait que c'est la nouvelle voie migratoire,
03:24aujourd'hui, vont être empêchés de rentrer.
03:26Et non, en fait, on se retrouve avec des ONG,
03:28la Croix-Rouge, des associations locales,
03:31Frontex qui n'est là, finalement,
03:32que pour avoir des observateurs des droits humains.
03:34Moi, à ce niveau-là, j'en avais vu qu'une seule personne de Frontex.
03:38Et donc, l'objectif, aujourd'hui, de l'immigration,
03:39ce n'est pas de la contrôler, c'est de l'enregistrer, c'est de la réguler,
03:42c'est de la faire entrer progressivement sur l'ensemble du territoire.
03:45Parce que l'opinion publique européenne a été choquée en septembre 2023
03:48par la crise de l'Empédoussa.
03:50Moi, j'y étais, où il y a eu 8000 migrants qui sont arrivés d'un coup sur le territoire.
03:54Tout à fait, parce qu'effectivement, ils ont vu,
03:56ils ont l'impression d'un peu d'un bazar généralisé.
03:58Et là, les dirigeants européens se sont dit,
04:01bon, on ne va pas freiner l'immigration,
04:03mais on va faire en sorte qu'elle soit moins visible
04:04et on va mieux la réguler.
04:06Mais avant de vous interroger, Nicolas Pourmonti,
04:08vous parliez de la, on va dire, crise migratoire de l'Empédoussa,
04:11dont on se souvient.
04:12Est-ce que le choc n'a pas été, on va dire, un peu plus lointain ?
04:15Je me souviens notamment de 2015,
04:17avec ce qui s'est passé au moment de la crise syrienne,
04:19des personnalités de gauche,
04:21notamment dans l'époque, dans le gouvernement Hollande,
04:23comme Manuel Valls,
04:24alertées sur la nécessité, on va dire,
04:26de faire très attention, en réalité,
04:28à l'accueil très généreux de certains pays européens,
04:31parce qu'on ne savait pas comment cela pouvait se finir.
04:33Et d'ailleurs, aujourd'hui, il y a quelques semaines encore,
04:35la presse européenne revenait sur ces années d'erreur
04:38d'Angala Merkel, Nicolas Pourmonti.
04:40Oui, c'est certain qu'il y a eu un basculement migratoire en Europe
04:43au cours de la décennie écoulée,
04:44et le moment charnière de ce basculement,
04:46ça a été la crise des migrants de 2015.
04:49Sur une décennie, entre 2014 et 2024,
04:51l'Union européenne a accueilli plus de 8 millions
04:53de demandeurs d'asile sur son sol.
04:55En termes démographiques, c'est un peu comme si
04:57elle avait accueilli un nouvel État membre,
04:58ce serait le 15e État membre le plus peuplé
05:00par la taille de sa population,
05:01juste après l'Autriche et juste avant la Bulgarie.
05:03Elle a aussi beaucoup augmenté ses canaux classiques
05:07d'immigration légale, c'est-à-dire qu'en 2023,
05:09les États membres de l'UE ont accordé
05:113,7 millions de premiers titres de séjour
05:13dans leurs pays respectifs,
05:15c'est presque 150% de plus que 10 ans avant.
05:18Donc ça, c'est toute l'immigration, on va dire,
05:19qui est dans les radars.
05:21Et ce qui n'est pas dans les radars,
05:22ou beaucoup moins, c'est effectivement
05:23ce qui relève des franchissements irréguliers.
05:25Et de ce point de vue-là, il faut quand même mettre en exergue
05:28le caractère quasiment schizophrénique
05:30du mandat qui est donné à Frontex, effectivement.
05:31C'est-à-dire que Frontex, c'est une agence
05:33qui est censée épauler les États membres
05:35dans la protection des frontières extérieures de l'Union,
05:39c'est-à-dire les frontières entre les États membres de l'UE
05:42et l'extérieur.
05:43Et dans le même temps, Frontex est tenu par un principe
05:45qui s'appelle le principe de non-refoulement,
05:47qui fait qu'on ne peut pas refuser l'entrée
05:49à quelqu'un qui prétend au statut de réfugié.
05:51Donc à la fois, il faut protéger les frontières,
05:53mais on ne peut pas empêcher les gens d'entrer.
05:54Mais je me tourne vers vous pour tisser la suite de votre pensée,
05:57Éric Tegner et Nicolas Pouvont-Monti.
05:59Le but étant, je crois, en tant que citoyen attentif,
06:03on entend régulièrement quand même les politiques
06:05depuis de nombreuses années d'abord remettre en cause
06:07ces fameux accords Schengen,
06:08ensuite, on va dire, avoir plus de sévérité aux frontières.
06:12Concernant l'immigration illégale, on est face à quoi ?
06:14Est-ce qu'on est face par exemple à une machine d'État débordée,
06:16à une machine européenne qui ne sait pas ce qu'elle fait,
06:18ou tout simplement à une volonté derrière laquelle
06:22il y aurait peut-être une explication très politicienne
06:24de ne pas toucher à ça ?
06:25C'est effectivement un problème de droit européen.
06:27Moi, je vais vous donner un exemple très concret que j'ai vécu.
06:30On sait qu'en ce moment, cette année,
06:32là où il y a le moins d'entrées illégales,
06:34c'est sur la route des Balkans,
06:35qui pourtant, vous en parliez, en 2015-2016,
06:38avait été la principale route migratoire.
06:40Et pourquoi ? Parce qu'il y a un petit pays
06:42qui s'appelle la Bulgarie, qui est face à la Turquie
06:44et qui, lui, ne fait rentrer personne.
06:46La Turquie, que l'Union européenne aide régulièrement.
06:49Ça commence à être un vrai sujet actuellement.
06:50Il y a des centaines de milliers de Syriens
06:52à la frontière turque
06:53qui attendent justement de franchir et de venir en Europe.
06:55Ce qui donne une force à Erdogan d'un point de vue diplomatique.
06:58Il avait fait son chantage migratoire en 2016.
07:01Il a retenté en 2021 également de le faire
07:03parce qu'en France, on pouvait critiquer
07:05certaines mosquées financées par la Turquie.
07:07Et donc, qu'est-ce qu'il se produit en Bulgarie ?
07:10En Bulgarie, moi, j'ai pu le constater,
07:11il y a ce phénomène justement de pushback,
07:13de refoulement illégaux.
07:14Les membres de Frontex que j'ai pu voir qui sont sur place
07:16m'ont expliqué qu'ils ne voyaient jamais de migrants.
07:18Pourquoi ?
07:19Parce que très concrètement, les Bulgares,
07:21ils ont institué un système
07:22qui, d'un point de vue européen, est totalement illégal.
07:25C'est-à-dire que lorsqu'il y a un franchissement illégal
07:27de migrants de la frontière turque,
07:29ils les récupèrent de nuit,
07:30ils les amènent dans un camion jusqu'à un commissariat.
07:33Puis le lendemain matin, moi, j'ai pu les suivre,
07:35à 5h du matin, derrière des camions bâchés,
07:37ils vont les remettre de l'autre côté, du côté turc.
07:39Et donc, qu'est-ce qu'ils font à chaque fois
07:40qu'ils savent qu'il y a une traversée illégale de migrants ?
07:42Ils disent à Frontex, ne venez pas !
07:44Parce que si Frontex est sur place,
07:45ça va les empêcher de faire ce travail.
07:47Et ça, je veux vous dire,
07:48les dirigeants européens,
07:49ils sont évidemment au courant de ce qui se passe,
07:51mais ils laissent faire parce qu'ils savent
07:52que c'est la seule façon, aujourd'hui,
07:54de contrôler l'immigration.
07:55Donc, ça paraît paradoxal.
07:57On est dans un système schizophrénique
07:58où, aujourd'hui, ce qui permet justement à l'Europe
08:00d'avoir moins de migrants du côté des Balkans,
08:02c'est le fait que la Bulgarie fasse cela.
08:04On se souvient comment Viktor Orban,
08:05qui faisait la même chose en Hongrie,
08:07avait complètement été vilipendée
08:08et avait perdu des fonds européens
08:10à cause de cette notion de pushback
08:11où, effectivement, comme le disait Nicolas Pouvromonti,
08:14on ne peut pas, aujourd'hui,
08:15empêcher quelqu'un de rentrer sur les territoires européens.
08:17Oui, avec, en plus, concernant Viktor Orban,
08:20tout d'autres sujets,
08:21notamment sa proximité, on va dire,
08:23entre l'État et les juges
08:23qui avaient posé d'autres problèmes
08:25concernant l'arrêt de certains fonds européens.
08:27Peut-on réussir en France
08:28à faire de l'immigration une véritable change ?
08:30J'attends vos commentaires, réactions, idées, avis.
08:32Venez participer un peu à cette discussion
08:34entre Nicolas Pouvromonti et Eric Tegner.
08:36On est ensemble jusqu'à 14h.
08:380-826-300-300.
08:40L'application Sud Radio.
08:41A tout de suite.
08:44Sud Radio, dans tous ses États.
08:48Maxime Liedot.
08:49Peut-on réussir à maîtriser l'immigration en France
08:52pour réussir à en faire une chance pour notre pays ?
08:55Ce sont évidemment les mots utilisés par Bruno Rotaillot
08:58et j'en discute pendant encore 45 minutes
09:00avec Nicolas Pouvromonti,
09:01le cofondateur et le directeur de l'Observatoire
09:03de l'Immigration et de la Démographie,
09:05et d'Eric Tegner, le créateur et le fondateur de Frontières
09:09qui lance dans quelques semaines,
09:11le 15 mai précisément, Frontières Plus,
09:13une plateforme justement avec du reportage,
09:15des enquêtes, des documentaires.
09:16Et la première grande série documentaire
09:19que vous lancez,
09:20c'est précisément sur le business de l'immigration
09:22avec les passeurs
09:24et tout le business totalement glauquissime
09:25d'ailleurs qui se cache derrière tout ça.
09:27La question qu'on était en train de se poser,
09:29c'est que mine de rien,
09:30tout se joue en réalité à l'échelle européenne.
09:33On sait à quel point des pays font du chantage avec ça.
09:36On parlait de la Turquie.
09:37Quand on regarde aujourd'hui certaines attitudes de députés
09:40qui encouragent en fait à construire un avenir avec la Turquie,
09:43on se demande si c'est une sorte de naïveté
09:45qu'on pourrait trouver touchante et même parfois sincère
09:47ou si c'est juste, on va dire,
09:49un aspect politicien
09:51qui fait que tout le monde,
09:52à partir du moment où ça peut nous apporter quelque chose financièrement,
09:55tout le monde peut être un partenaire,
09:58même si on a fait du chantage migratoire.
09:59Je vais vous dire Maxime,
10:00moi mon opinion c'est qu'aujourd'hui,
10:02les responsables politiques,
10:04ils veulent cette immigration.
10:05Ils ne sont pas prêts à l'assumer.
10:07Donc ils sont plutôt dans une logique de mentir,
10:09d'essayer de faire croire que c'est une chance pour la France,
10:12pour penser à quand on voit l'évolution
10:13des opinions européennes sur ce sujet,
10:15que le seul aujourd'hui pouvoir politique
10:19puisse l'accepter.
10:20Parce qu'en réalité on voit bien
10:21qu'il y a une véritable volonté de s'y opposer
10:24dans les opinions européennes.
10:25Oui bien sûr,
10:25mais pour autant vous avez l'Espagne
10:26qui a annoncé qu'ils allaient régulariser 900 000 clandestins
10:29et étant donné qu'on est encore dans les accords Schengen
10:31et au gouvernement ils sont pour Schengen,
10:33c'est-à-dire que ces clandestins régularisés en Espagne
10:35vont pouvoir franchir la frontière et venir en France.
10:38La réalité aujourd'hui c'est que la France
10:39elle est totalement attractive.
10:41Moi je vais vous donner un exemple très concret
10:42parce qu'à chaque fois les gens de gauche
10:44ils vous disent qu'eux ils connaissent
10:45et que les gens plutôt de droite
10:47ce sont ceux qui en fait ne connaissent rien
10:49et font de l'idéologie.
10:50Bien sûr, moi je l'assume,
10:51je ne me prétends pas nôtre.
10:52Et donc moi j'ai vu un passeur
10:54qui s'appelait Abdoulaye
10:55sur les plages du Sénégal
10:56donc à des milliers de kilomètres d'ici
10:58et qu'est-ce qu'il m'a dit face caméra ?
11:00Il m'a dit
11:00aujourd'hui on sait tous
11:02que les hôpitaux en France c'est gratuit
11:03le problème au Sénégal
11:04c'est que les hôpitaux ce n'est pas gratuit
11:06il me parlait de ses amis à Montpellier
11:08de ses amis à Dijon
11:09en fait
11:09et quand je lui posais la question
11:10en lui disant
11:11oui mais tous les migrants
11:11qui veulent aujourd'hui partir en France
11:13est-ce que ce n'est pas un problème pour eux
11:14de quitter leur pays
11:15ils me disent
11:16mais non ils rejoignent leur famille
11:17parce qu'il y a un phénomène aujourd'hui
11:18de diaspora
11:19qui est énorme en France
11:20qui fait qu'il y a de plus en plus
11:22et moi ce qui m'avait tétalisé
11:23à la fin de cette interview
11:24de ce passeur
11:24c'est que je lui demande
11:25mais qu'est-ce qui va se passer
11:26est-ce que ça va continuer aujourd'hui ?
11:28Il m'a dit
11:28ça ne s'arrêtera jamais
11:30c'est ça la réalité
11:31c'est que la crise migratoire
11:32elle est devant nous
11:33on nous fait croire
11:34qu'on importe des Bac plus 10
11:35alors qu'en fait
11:36on se retrouve plutôt
11:37avec des personnes
11:37qui vont être sous-diplômées
11:38qui viennent
11:39ça vous posez
11:40deux sujets majeurs
11:42c'est pour ça
11:43Nicolas Pouveau-Monti
11:45vous parliez des chiffres
11:45les chiffres sont importants
11:46dans ces débats
11:47quand on parle de l'attractivité
11:48de la France
11:49on sait que c'est en effet
11:50à la fois mine de rien
11:51un argument qui est évoqué
11:53par la droite
11:53et toute une partie
11:54du spectre politique
11:55en disant
11:55le problème migratoire
11:56ça ne s'arrêtera jamais précisément
11:58parce que notre pays
11:58est très attractif
11:59est-ce que c'est ce qu'on retrouve
12:00dans les chiffres
12:01quand on parle de l'accès aux soins
12:02parfois l'accès au logement
12:03l'accès au marché du travail
12:04est-ce que c'est ce qu'on aperçoit
12:05également dans ces données ?
12:07On peut dire que c'est le cas
12:08c'est-à-dire qu'il y a effectivement
12:09un cadre structurel
12:09qui est celui qui vient d'être décrit
12:11à la fois un grand déséquilibre démographique
12:13le continent le plus vieux du monde
12:15l'Europe est à quelques encablures
12:16du continent le plus jeune du monde
12:17l'Afrique
12:18avec des écarts de niveau de vie gigantesque
12:20le PIB par habitant du Mali
12:21est 50 fois inférieur
12:22à celui de la France
12:23avec une population africaine jeune
12:25qui va encore gagner
12:26un milliard d'habitants
12:26d'ici à 2050
12:27donc là c'est le cadre structurel
12:29et dans ce cadre-là
12:30sur les principaux volets
12:31de l'attractivité
12:32disons sanitaire et sociale
12:34la France se rend effectivement
12:35plus attractive que ses voisins
12:36on pourrait multiplier les exemples
12:38donc il y a évidemment l'occasion
12:39Si on devait on va dire
12:40donner deux exemples concrets
12:41pour que ceux qui nous écoutent
12:42et d'ailleurs réagissaient
12:430826 300 300
12:44l'application Sud Radio
12:45pour comprendre comment
12:46vis-à-vis de l'immigration
12:48la France reste extrêmement attractive
12:50comme le dénonçait Eric Tegner
12:51Pour ne prendre que deux exemples
12:52sur l'hébergement
12:53la France est l'un des seuls
12:55si ce n'est le seul pays en Europe
12:56à avoir inscrit dans ses lois
12:58dans son droit
12:58le principe d'un hébergement
13:00inconditionnel des personnes
13:01quel que soit leur statut
13:02de présence migratoire
13:03Et le mot inconditionnel
13:04là-dedans pose problème
13:05en tout cas visiblement
13:06c'est ce qui fait
13:06que c'est une exception
13:07Et quel est le résultat de ça
13:09nous dit la Cour des comptes
13:09il y a quelques mois
13:10c'est qu'on a aujourd'hui
13:11au moins la moitié
13:12des places d'hébergement
13:14d'urgence du parc de l'État
13:15qui sont occupées
13:16par des immigrés
13:16en situation irrégulière
13:18pour un coût d'un milliard
13:18d'euros par an
13:19avec évidemment
13:19un effet d'éviction gigantesque
13:21pour les Français
13:21comme pour les étrangers
13:22en situation régulière
13:23Et peut-être un deuxième exemple
13:24sur le volet de la santé
13:25on parle beaucoup
13:26de l'aide médicale d'État
13:27et c'est évidemment légitime
13:29parce que l'AME
13:29est une exception en Europe
13:30par le caractère très large
13:32du panier de soins
13:32qui est intégralement
13:33prise en charge
13:34et ça a fait polémique
13:35ces dernières semaines
13:36en situation irrégulière
13:37c'est-à-dire que
13:37quand je parle de
13:39largesse du panier de soins
13:40c'est tous les soins
13:41sauf les PMA
13:41les cures thermales
13:42et une poignée
13:43de micro-exceptions
13:43mais à côté de ça
13:45il y a encore d'autres
13:45dispositifs de soins
13:46qui sont uniques en France
13:47pour parler d'un sujet
13:49qui monte dans l'actualité
13:50et ça me semble heureux
13:51les titres de séjour pour soins
13:52la France est l'un des seuls
13:54si ce n'est le seul
13:54pays en Europe
13:55à prévoir dans son droit
13:56la possibilité de donner
13:57un titre de séjour
13:58à un étranger extra-européen
13:59malade
14:00parce qu'il est malade
14:01en prenant intégralement
14:02en charge ses soins
14:03à quoi ça conduit concrètement
14:05il y a eu un excellent rapport
14:06de l'Office français
14:07de l'immigration et de l'intégration
14:08l'OFI
14:08il y a de ça trois semaines
14:10des services saturés
14:11par l'afflux de patients étrangers
14:12sur des pathologies lourdes
14:14qui sont celles prises en charge
14:15par ces titres de séjour
14:15un coût global
14:17de ce dispositif
14:18qu'on ne connaît pas
14:19mais dont on sait
14:19qu'il peut monter
14:20pour le seul aspect médicamenteux
14:22jusqu'à plus de 2 millions d'euros
14:23par an
14:24et par patient étranger
14:25ce qui est colossal
14:25ce qui est absolument colossal
14:26et donc tout ça
14:27ce sont des singularités françaises
14:28le cadre européen
14:29nous contraime beaucoup
14:30en matière d'immigration
14:31mais sur ces sujets-là
14:32il y a eu une volonté proactive
14:34si je puis dire
14:34des gouvernements successifs
14:36de mettre en place
14:36ces dispositifs
14:37Vous voyez
14:37quand vous entendez tout ça
14:38vous avez certainement
14:39des choses à nous raconter
14:41des réactions
14:41ou peut-être justement
14:42prendre le contre-pied
14:43de cette discussion
14:43en disant
14:44mais justement
14:44la France
14:45on va dire
14:45a un certain honneur
14:46à défendre à l'international
14:48et donc c'est bien
14:49qu'elle on va dire
14:50distribue
14:50non pas distribue
14:51mais acte le fait
14:52que l'accès au logement
14:53soit inconditionnel
14:54etc
14:54la fameuse patrie
14:55des lois de l'homme
14:55il y a aussi peut-être
14:57cet héritage à sauver
14:57Eric Tegner
14:58je vous voyais
14:58d'eau de l'inné
14:59durant l'exposé
15:00de Nicolas Bourbon-Monti
15:01Oui parce que je pense
15:02qu'il y a deux
15:03fausses bonnes idées
15:04souvent qui sont
15:05peut-être pensées
15:06par certains
15:06des auditeurs
15:08de Sud Radio
15:08le fait d'abord
15:09qu'il faille régulariser
15:10des sans-papiers
15:10et ensuite
15:11qu'il faille aider
15:12les pays africains
15:13pour qu'ils puissent
15:13s'en sortir
15:14le premier point
15:14sur la régularisation
15:15de sans-papiers
15:16moi je vois au gouvernement
15:17aujourd'hui des personnes
15:18qui disent
15:18qui veulent lutter
15:19contre l'immigration
15:20mais qui avaient voté
15:21l'article 3
15:21de la loi immigration
15:22qui permettait
15:23la régularisation
15:23et sans-papiers
15:24imaginez
15:25imaginez un petit peu
15:26le message
15:26qu'il a envoyé
15:27moi à nouveau
15:28à Lampédoussa
15:29j'avais interviewé
15:30quelqu'un qui venait
15:31de Côte d'Ivoire
15:32et je lui disais
15:33vous savez
15:33il y a quand même
15:33des problèmes d'emploi
15:34en France
15:35ça ne va pas être
15:35non plus très facile
15:36parce qu'il me disait
15:36qu'il venait
15:37pour des raisons économiques
15:38pas parce qu'il fuyait
15:38la guerre
15:39ça c'est encore une fois
15:40une fausse idée
15:41c'est-à-dire qu'aujourd'hui
15:42les migrants
15:43etc les réfugiés
15:44ils fuient d'abord
15:44leur pays en guerre
15:45il me disait
15:46je sais que ça sera
15:47un travail illégal
15:49mais que j'ai un espoir
15:50d'être régularisé
15:51oui mais alors
15:51sur cet argument
15:53Éric Tegner
15:54et ils sont nombreux
15:54parfois à nous appeler
15:55notamment il y a
15:56de nombreuses semaines
15:56quand on évoquait
15:57cette loi immigration
15:58les nombreux débats
15:59déjà à l'époque
15:59de Gérald Darmanin
16:00puis avec Bruno Rotaio
16:01à dire mais qu'on le veuille
16:02ou non
16:02il y a des secteurs
16:03les fameux secteurs
16:04en tension
16:04qui ont besoin
16:05de l'immigration
16:06parce qu'on va dire
16:07ceux qui sont aujourd'hui
16:08sur le marché de l'emploi
16:09qui veulent un travail
16:10ne font pas
16:11on va dire
16:11certains métiers
16:12très compliqués
16:13en cuisine
16:13certains métiers
16:14très compliqués
16:15y compris parfois
16:15dans la fonction hospitalière
16:17donc comment vous répondez
16:18à ceux qui vous disent
16:18c'est malheureusement
16:19un mal pour un bien
16:21parce qu'on va régulariser
16:22certes mais des gens
16:23qui travaillent
16:24depuis des mois
16:24voire des années
16:25qui le font bien
16:26qui sont parfaitement intégrés
16:27comment répondre à ça ?
16:28Il y a des millions
16:29de chômeurs en France
16:30en fait il faut arrêter
16:31d'être dans une logique
16:32uniquement d'assistants
16:33il faut mettre au travail
16:34Oui mais il faut peut-être
16:37les forcer
16:38je trouve ça un peu plus facile
16:39de pousser des gens
16:40qui ne veulent pas travailler
16:40à travailler
16:41que de se dire
16:42qu'on va faire venir
16:42des gens de milliers de kilomètres
16:43qu'on va quand même
16:44de facto les pousser
16:46à franchir par exemple
16:48la Méditerranée
16:49ce qui est extrêmement dangereux
16:50moi je veux dire
16:50la grande question
16:51qui m'était posée
16:52en allant dans ces pays
16:53c'était de me demander
16:53c'est quoi ces filières de passeurs
16:55et au bout du compte
16:56en voyant ces passeurs
16:56en voyant ces gens
16:57moi ma conclusion c'est quoi ?
16:58C'est que les véritables passeurs
17:00Maxime c'est nous
17:01c'est nous en envoyant
17:02des messages aussi forts
17:03à ces migrants
17:04en leur disant
17:05vous avez un avenir chez nous
17:06alors que dans les faits
17:06ça n'est pas le cas
17:07parce que pardonnez-moi
17:08c'est une fausse bonne idée
17:08le migrant lorsqu'il va arriver
17:10en France
17:10et qu'il va faire ce travail
17:12que le français ne veut pas faire
17:13au bout de deux ans
17:14il va accéder à une forme
17:15de petite classe moyenne
17:16et lui non plus
17:17il ne voudra plus faire le travail
17:18et donc il va falloir
17:19faire rentrer à nouveau des gens
17:20et les personnes
17:21ils vont réaliser
17:22qu'en fait le système social
17:23c'est plus intéressant
17:23et donc on va se retrouver
17:25sur une situation
17:25où on va avoir
17:27de plus en plus de chômeurs
17:28et de plus en plus de gens
17:29qui vont être sous une logique
17:30d'assistanat social
17:31Nicolas Poumonti
17:32sur l'argument
17:33de l'immigration
17:34dans le travail
17:35vous quand vous analysez
17:36la série de chiffres
17:37on va dire
17:37que vous engloutissez
17:39chaque jour
17:39qu'est-ce que nous disent
17:41les chiffres précisément
17:42est-ce que c'est vrai
17:42qu'on va dire
17:43ils remplissent toute une part
17:44de travail qui sont compliqués
17:46ou est-ce que c'est une illusion
17:48de penser
17:48qu'ils viennent combler
17:50les métiers les plus compliqués
17:51que les français chômeurs
17:52eux ne veulent pas remplir
17:54alors je dirais
17:54que sur l'immigration de travail
17:55il y a vraiment trois choses
17:56qu'il faut rappeler sans cesse
17:57la première c'est qu'aujourd'hui
17:58on a à peine un titre
18:00de séjour sur dix
18:01en cours de validité
18:02en France
18:02qui est un titre
18:03pour motif économique
18:04donc un titre de séjour
18:05pour vos auditeurs
18:06un titre de séjour sur dix
18:07c'est ça
18:07un titre de séjour sur dix
18:0810% du total
18:09on a aujourd'hui
18:10un peu plus de 4 millions
18:11de titres de séjour
18:11en cours de validité
18:12donc les titres de séjour
18:13qui concernent
18:14des étrangers majeurs
18:15extra-européens
18:16en situation régulière
18:17un sur dix
18:17c'est pour motif économique
18:18donc ce qu'on appelle
18:19l'immigration de travail
18:19on voit à quel point
18:21cette réalité est aujourd'hui
18:22minoritaire dans l'immigration
18:23en France
18:23un deuxième aspect important
18:25c'est qu'il n'y a jamais
18:26d'immigration de travail pure
18:28dans le sens
18:29qui ne serait pas lié
18:30à d'autres types d'immigration
18:31et que l'immigration de travail
18:32vient toujours
18:32l'immigration familiale
18:33parce que dans notre droit
18:35le principe de regroupement familial
18:36est consacré
18:37par les jurisprudences
18:38constitutionnelles et européennes
18:40et enfin
18:41un troisième sujet
18:41peut-être plus structurel
18:42c'est que
18:43l'immigration que nous recevons
18:44aujourd'hui
18:44notamment quand elle est au travail
18:46même quand elle est au travail
18:47elle est globalement peu qualifiée
18:48et quand elle travaille
18:49elle tend à occuper
18:50plutôt des emplois
18:51peu qualifiés
18:51peu rémunérés
18:52qu'est-ce que ça implique ?
18:54ça implique à la fois
18:54un bilan fiscal
18:56en termes de sollicitation
18:57des dépenses publiques
18:58et de contributions
18:59qui est globalement négatif
19:00y compris pour des immigrés
19:01qui travaillent
19:01et ça implique aussi
19:03qu'un certain nombre de secteurs
19:04qui sont en quelque sorte
19:05drogués à cette immigration
19:06bon marché
19:07souvent en situation irrégulière
19:08se dispensent
19:10de faire les investissements
19:11en capitaux
19:11d'améliorer leur productivité
19:13de se robotiser
19:14et nécessaire peut-être
19:15pour attirer les français
19:16qui sont actuellement au chômage
19:17et qui cherchent un emploi
19:18dans ce secteur
19:18absolument
19:19en faisant ça
19:20ils continuent à se rendre
19:21peu attractifs
19:22étant entendu qu'on a aujourd'hui
19:23alors ce sont les données
19:25de l'OCE 2020
19:26on avait en 2020
19:26à peine la moitié
19:2751% des étrangers extra-européens
19:30en âge de travailler
19:30en France
19:31qui occupaient un emploi
19:31donc il y a déjà
19:32ce vivier dans lequel piocher
19:33et si je peux dire
19:34bien sûr simplement
19:35dans quelques secondes
19:36on se retrouve
19:360 826 300 300
19:38parce que les auditeurs
19:39sont nombreux
19:39on ira du côté de Bordeaux
19:41retrouver Olivier
19:41et du côté également
19:43de l'EPRE sur Marne
19:44avec Luc
19:45qui veulent justement
19:46échanger, participer au débat
19:47peut-on réussir
19:48à maîtriser l'immigration
19:50pour que ce soit une chance
19:50pour la France
19:51on parlait du travail
19:52on parlait de l'économie
19:53on parlait des règles
19:54européennes, françaises
19:55contraignantes
19:55pas suffisamment
19:56vous êtes sur Sud Radio
19:57nous sommes encore ensemble
19:58pendant une demi-heure
19:590 826 300 300
20:01on se parle vrai
20:02à tout de suite
20:03Sud Radio
20:05dans tous ses états
20:06Maxime Liedot
20:09Peut-on réussir
20:11à faire en sorte
20:11que l'immigration
20:12soit une chance
20:13pour la France
20:13donc à la maîtriser
20:14à beaucoup mieux
20:15on va dire
20:16l'insérer dans le domaine économique
20:18ou si on n'arrive pas
20:19à tout ça
20:19est-ce que ce sont
20:20la faute
20:21on va dire
20:21des règles européennes
20:22est-ce que c'est la faute
20:23de nos propres règles
20:24à nous
20:24de certaines naïvetés
20:26que peuvent avoir
20:27notamment nos dirigeants politiques
20:28on vous pose
20:29toutes ces questions
20:290 826 300 300
20:31j'en discute avec
20:32Nicolas Pouvon-Monti
20:33co-fondateur et directeur
20:34de l'Observatoire de l'immigration
20:35et de la démographie
20:37et avec Eric Tegner
20:38qui est le fondateur
20:39de Frontières
20:39mais qui lance dans deux semaines
20:41le 15 mai
20:42pour être précis
20:42Frontières Plus
20:43une plateforme
20:44pour retrouver
20:45toute une série
20:45d'enquêtes
20:46de documentaires
20:47de reportages
20:48dont le premier
20:49précisément sur justement
20:50ce business de l'immigration
20:51avec les passeurs
20:53que vous êtes allés rencontrer
20:54vous nous avez donné
20:55quelques détails
20:560 826 300 300
20:57on part du côté
20:58de Bordeaux
20:59retrouver Olivier
21:00bonjour Olivier
21:00oui bonjour à tous
21:02merci de m'accueillir
21:03comment allez-vous ?
21:05écoutez très bien
21:06il fait beau
21:06donc
21:07il fait beau
21:09vous êtes à Bordeaux
21:10vous écoutez Sud Radio
21:11c'est une certaine idée
21:12du bonheur finalement
21:13ça pourrait être pire
21:15voilà
21:15vous nous écoutez
21:18depuis tout à l'heure
21:19et vous dites
21:19mais quand même
21:20il faut rappeler
21:20que la France
21:21est un pays d'immigration
21:22parce que c'est un fait historique
21:24il y a peut-être
21:24beaucoup de choses
21:25à corriger
21:25mais d'une certaine manière
21:26on peut
21:27on doit
21:28en être fier
21:28c'est ça Olivier ?
21:30il y a plusieurs choses
21:31déjà notre histoire
21:32elle est
21:32c'est une histoire
21:33mélangée
21:35je ne vais pas remonter
21:35aux Romains
21:36et aux Califats Arabes
21:38en 720
21:39à Béziers
21:41mais
21:41en tout cas
21:42on a une histoire
21:43déjà de créolisation
21:44qui est assez ancienne
21:46en plus
21:47d'avoir une histoire
21:48coloniale
21:49qui fait qu'on a
21:50un rapport
21:50à l'immigration
21:51parce que comme on regarde
21:52la population
21:53qui immigre
21:53chez nous
21:55en France
21:55essentiellement
21:56c'est une population
21:57qui provient
21:58des anciennes colonies
21:59au départ
21:59après il y a
22:00quelques exceptions
22:01près
22:01et
22:02il semble aussi
22:04qu'on a peut-être
22:05on l'a vu à travers
22:06le problème
22:06avec l'Algérie
22:07ces derniers mois
22:08qu'on a un petit problème
22:09on continue à le voir
22:10ouais mais
22:11on a un problème
22:12de décolonisation
22:13des esprits
22:14en fait
22:14on se rend compte
22:15que la France
22:15n'a peut-être pas fait
22:16le travail
22:16qu'elle devait faire
22:17pour pouvoir accepter
22:18l'immigration
22:19à la hauteur
22:21de ce qu'elle peut faire
22:22c'est-à-dire que
22:22c'est une richesse
22:23tant l'immigration
22:25que la créolisation
22:26mais ça dépend
22:27comment on fait les choses
22:27j'entendais
22:28juste avant
22:29votre intervenant
22:30qui expliquait
22:31qu'elle permettait
22:32maintenir
22:33une espèce
22:33de dumping social
22:35et c'est pas la société
22:36qu'on veut en fait
22:37donc
22:38mais précisément
22:39si c'est pas
22:40pardonnez-moi
22:41de vous apporter
22:41la contradiction
22:41camarade de Lillier
22:42mais si c'est pas
22:43ce qu'on veut
22:43est-ce que justement
22:44c'est quelque chose
22:45de sain
22:46qu'on continue
22:47potentiellement
22:47à en accueillir autant
22:48à en faire travailler autant
22:50si nous ne sommes pas
22:50capables derrière
22:51d'en assurer
22:53on va dire
22:53l'assimilation
22:54alors un
22:55on n'a pas le choix
22:56parce qu'on a besoin
22:57d'eux
22:57d'une part
22:58et deux
22:59on a le même problème
23:00avec les citoyens français
23:01c'est un problème citoyen
23:02si vous voulez
23:03à un moment donné
23:04on va montrer du doigt
23:05l'immigration
23:06elle sert de cash sexe
23:07le problème qu'on a
23:08les gens qui travaillent
23:10et qui n'arrivent pas
23:11à boucler les fins de mois
23:12et qui travaillent à plein temps
23:13et qui sont obligés
23:13de faire des travaux
23:15au black pendant le week-end
23:16c'est l'histoire
23:17de tous les français
23:17d'être de plus en plus nombreux
23:18il y a une paupérisation
23:19ça n'a rien à voir
23:20avec l'immigration
23:21donc si je vous suis bien
23:22Olivier
23:23ce que vous nous dites
23:24au 0826 300 300
23:26c'est de dire
23:26en réalité
23:27on accuse l'immigration
23:28de beaucoup de mots
23:29qui concernent énormément
23:30de français
23:31que ce soit
23:31le déclassement économique
23:32le dumping
23:33et la difficulté
23:34à trouver du travail
23:35c'est ça
23:36discussion entre
23:37Nicolas Pouvomonti
23:38et Eric Tegner
23:38sur ce sujet
23:39qui vous répond
23:40et on entretient le dialogue
23:41Nicolas
23:41écoutez alors
23:42sur l'histoire du peuplement
23:43de la France
23:44on ne va pas faire
23:44de grandes parenthèses
23:45en vérité
23:46la population de la France
23:48est restée
23:48globalement homogène
23:50et stable
23:50pendant au moins 1500 ans
23:51ce qui trace
23:52la singularité de la France
23:53c'est vraiment
23:53une forme de sédentarité
23:54en revanche
23:55la France a été effectivement
23:56une très grande terre d'accueil
23:57a été le premier pays
23:59d'immigration en Europe
24:00à la fin du 19ème siècle
24:01ça c'est très vrai
24:01une immigration
24:02qui est restée essentiellement
24:03européenne pendant un siècle
24:04et qui a ensuite
24:05changé de nature
24:06à partir des Trente Glorieuses
24:07mais ce qu'il faut dire
24:08au-delà de toutes les considérations
24:09historiques
24:09c'est que la situation migratoire
24:11que nous vivons aujourd'hui
24:11est inédite
24:12par à peu près tous les aspects
24:13c'est-à-dire qu'il est factuellement vrai
24:15de dire
24:16d'affirmer
24:17qu'il n'y a jamais eu
24:18autant d'immigration
24:18en France qu'aujourd'hui
24:19le nombre de premiers titres de séjour
24:21qu'on a accordé l'an dernier
24:22était le triple
24:24de celui qu'on accordait
24:25à la fin des années 90
24:25le nombre de premières demandes d'asile
24:27que nous avons reçues
24:28a été le triple
24:29de ce qu'on recevait
24:30à la fin des années 2000
24:31l'immigration irrégulière
24:33par nature
24:33elle est difficile à quantifier
24:34mais si on prend
24:35un indicateur classique
24:36la cour des comptes
24:37c'est qu'entre 900 000
24:38et 1,2 million
24:38c'est ça
24:39le ministère intérieur
24:39est plus prudent
24:4010 600 000 à 900 000
24:41mais on est en tout cas
24:42dans ces zones-là
24:42on la fourchette
24:43on va dire proche du million
24:44un peu bas
24:45et pour ce qui est de la dynamique
24:46on a un indicateur intéressant
24:47qui est celui des bénéficiaires
24:48de l'AME
24:48on en parlait
24:49l'aide médicale d'état
24:50réservée aux étrangers
24:51en situation irrégulière
24:51le nombre de ces bénéficiaires
24:53de l'AME
24:54a triplé en 20 ans
24:55ce qui est à thèse
24:56de la dynamique globale
24:57de l'immigration clandestine
24:58et peut-être un tout dernier point
24:59cette fois-ci
25:00pour aller dans le sens
25:01de votre auditeur
25:01la France a effectivement
25:03la singularité
25:03de recevoir l'immigration
25:05la plus africaine
25:06la plus largement originaire
25:07du continent africain
25:08parmi tous les pays d'Europe
25:09c'est trois fois
25:10la moyenne de l'UE
25:10pour ce qui est
25:11de la part des immigrés africains
25:13dans le total des immigrés en France
25:14Olivier, est-ce que vous êtes convaincu
25:15du côté de Bordeaux
25:17par le plaidoyer
25:17que vient de livrer Nicolas
25:19avant d'écouter
25:20le camarade Eric Tagner aussi ?
25:21En fait, je ne pense pas
25:22que ce soit contradictoire
25:23j'entends ce qu'il vient d'expliquer
25:29mais comme je le disais
25:32l'immigration africaine
25:33elle a une histoire
25:34et c'est notre histoire coloniale
25:36et là on n'a pas besoin
25:36de remonter jusqu'à Mathieu Zalem
25:38et on voit bien
25:39qu'il y a une immigration
25:40par exemple en Europe
25:41du peuple libyen
25:43du peuple syrien
25:44et d'un certain nombre de peuples
25:46qu'on est allé bombarder
25:48ou même faire tomber
25:49quand c'est le cas de la Libye
25:50et on n'aurait pas de responsabilité
25:52on regarderait juste les conséquences
25:53en disant
25:54on se fait envahir
25:55ben non
25:55on n'est pas si bombardés
25:56chez les gens
25:57il se passe des trucs après
25:59quoi
25:59oui donc mine de rien
26:01on subit un peu
26:02les conséquences
26:03de nos actes
26:04Olivier
26:04il y a une politique
26:06autour des hydrocarbures
26:08qui fait qu'on a
26:10ce genre de conséquences
26:11d'immigration
26:12on ne va pas se voiler
26:12la phase
26:14donc après
26:14l'immigré devient un prétexte
26:16mais si on avait
26:16c'est tranquille
26:17les gens chez eux
26:18ils ne seraient peut-être
26:19pas venus nous voir
26:20on a quand même ce problème-là
26:22de plus en plus
26:23parce qu'on a de plus en plus
26:24de conflits
26:24et qu'on est parti intervenir
26:26avec l'OTAN
26:27entre autres
26:27dans plein de pays
26:28où on n'aurait pas dû mettre les pieds
26:30donc
26:30merci tout simplement
26:32de votre franc-parler
26:33Olivier
26:33depuis Bordeaux
26:34embrasser cette belle ville
26:36surtout que vous
26:37vous avez la chance
26:38d'avoir
26:38de profiter
26:39sur du soleil
26:40Eric Tegner
26:40je vous voyais trépigner
26:41face à certains
26:43certains peut-être vocabulaire
26:44du cabaret
26:45Olivier
26:45qui parlait de quoi
26:46de créolisation
26:47sur la part de colonisation
26:49qu'on n'aurait pas assumé
26:50jusqu'au bout
26:50oui alors déjà
26:51moi j'ai bombardé personne
26:52mes parents non plus
26:53mes grands-parents non plus
26:54et donc c'est vrai
26:54que j'ai du mal à entendre
26:56tous ceux qui disent
26:56en fait il y a eu la colonisation
26:58et on doit payer désormais
26:59et il faut payer jusqu'au bout
27:00il n'y a aucune limite
27:01c'est ça qui pose problème
27:02sur le fait que ce soit
27:04peut-être encore un traumatisme
27:05peut-être entretenu
27:06notamment on l'a vu largement
27:07par l'Algérie
27:08mais c'est peut-être aussi
27:09quelque chose qui fait
27:10que certains entretiennent
27:11un rapport complexé
27:11si on veut ne pas
27:13les traiter les Algériens
27:14comme justement
27:15une catégorie différente
27:17il faut arrêter de leur donner
27:18des accords privilégiés
27:19moi c'est ça le problème
27:20qui me dérange
27:21je vais vous dire
27:22les auditeurs de Sud Radio
27:23je pense qu'il y a un parler vrai
27:24dans les faits
27:25ils ont vu le pays changer
27:28oui l'immigration aujourd'hui
27:30qui pose problème
27:31c'est une immigration
27:31d'origine africaine
27:32et d'origine arabo-musulmane
27:34parce qu'il y a un problème
27:34d'assimilation dans le pays
27:35l'immigration d'origine italienne
27:37d'origine polonaise
27:38d'origine ukrainienne
27:39ça ne pose absolument aucun problème
27:40on a accueilli
27:41plus d'un million d'Ukrainiens
27:42en Europe
27:43personne ne s'en est plein
27:44la vérité c'est ce sujet
27:46de l'assimilation
27:46qui pose un véritable souci
27:48et qui pose un problème
27:49d'identité dans le pays
27:50moi je vais vous dire
27:50ce qui m'inquiète moi
27:51c'est l'immigration
27:52il y a près d'un million
27:54de français
27:54qui ont quitté le territoire
27:56et ça ça ne nous intéresse pas
27:57et quand on va nous dire
27:58oui c'est une chance
27:59pour la France
27:59mais pardonnez-moi
28:00moi je constate
28:01ces dernières années
28:02une tiers-mondisation
28:02de nos services
28:03ça va vous paraître
28:04populiste que je dis
28:05non mais ça sur le coup
28:06c'est pas que la faute
28:07de l'immigration
28:08la tiers-mondisation
28:08des services
28:09c'est l'hôpital
28:10la police
28:11si vous avez des auditeurs
28:12de SFR
28:13ou d'Orange
28:13qui vont appeler
28:14les services clients
28:15ces dernières années
28:16à chaque fois
28:16on a des gens
28:17qui ne parlent pas
28:17la langue française
28:18vous le savez mieux que moi
28:19tout simplement
28:19pour les bénéfices
28:20ou ils mettent quelques usines
28:21au Maroc et ailleurs
28:22parce que ça entraîne
28:24une baisse des prix
28:25il y a ça partout
28:25ce que je veux dire
28:26c'est qu'aujourd'hui
28:27cette nouvelle immigration
28:28qui prend certains emplois
28:29sont des emplois
28:30on le voit moi
28:30dans le bâtiment
28:31sont des emplois
28:32la peinture va être mal faite
28:33etc.
28:33parce que c'est pas
28:34la même qualité
28:35est-ce qu'on veut aujourd'hui
28:36qu'en France
28:36les services soient faits
28:38par des gens
28:38qui effectivement
28:39viennent de pays
28:39où la qualité
28:40est quand même moindre
28:41il y a 400 000 étrangers
28:42sur le territoire
28:43qui sont au chômage
28:43pourquoi on ne les fait pas travailler ?
28:45est-ce que Luc
28:46va être de votre avis
28:47qui nous appelle
28:48du côté de l'EPR
28:49sur Man
28:49vous vous nous avez appelé
28:500826 300 300
28:52Luc en disant
28:53écoutez j'adore
28:54votre discussion
28:54mais moi je vais être
28:55encore plus franc
28:56vous avez une question
28:56j'ai la réponse
28:57l'immigration n'est pas
28:58une chance pour la France
28:59c'est ça Luc ?
29:00Bonjour Maxime
29:01bonjour à vous
29:01merci beaucoup de nous appeler
29:04je vous en prie
29:05merci de me recevoir
29:07tout d'abord
29:08je ne veux pas faire preuve
29:10de parti pris
29:10ça c'est pas du tout
29:12mon genre
29:12mais je voudrais
29:14faire toutes mes félicitations
29:15et encourager
29:15si l'on a besoin
29:16Eric Tegder
29:17et à son équipe
29:19pour leur travail
29:19cette terre
29:20parce que vous les rejoignez
29:23sur le constat
29:23et sur l'urgence
29:24peut-être qu'il faut avoir
29:26sur quoi ?
29:26sur l'urgence migratoire
29:27c'est ça selon vous ?
29:28totalement
29:29nous sommes engagés
29:30dans une pente
29:31qui est mortifère
29:32pour notre pays
29:33mais réellement mortifère
29:34mortifère ?
29:36mortifère
29:36nous sommes en train
29:38de perdre
29:38tout ce qui fait
29:40je dirais
29:41notre originalité
29:44en se pliant
29:46par la faute
29:48de dirigeants
29:48vous disiez tout à l'heure
29:49naïfs
29:50non non
29:51ils ne sont pas naïfs
29:52ils connaissent très bien
29:52la situation
29:53ils sont lâches
29:55tout simplement
29:56pour vous c'est quoi ?
29:57c'est en réalité
29:57si j'essaye de tisser
29:59le fil de votre pensée
30:00Luc
30:01c'est quoi ?
30:01c'est des dirigeants
30:02qui n'ont d'abord
30:03peut-être pas voulu voir
30:03le problème de l'immigration
30:04et qui ensuite
30:05se sont arrangés avec
30:07et donc aujourd'hui
30:07on se retrouve avec
30:08le fameux sentiment
30:09de submersion
30:10prononcé par François Bayrou
30:12ce n'est pas un sentiment
30:13c'est une réalité
30:14de la submersion
30:15quand Éric Tegner
30:16parle de la situation
30:17à l'hôpital
30:18j'espère pour vous
30:19que vous n'y allez pas
30:20et vous n'y irez jamais
30:21ni pas l'être
30:22dans les services d'urgence
30:25et vous savez
30:26comment ça se passe
30:27moi j'ai passé
30:28pas mal d'années
30:29en Belgique
30:32oui Belgique
30:32pays qui a sombré
30:34dans justement
30:35ce que le FIARO magazine
30:36il y a quelque temps
30:36appelait le Belgikistan
30:37c'est-à-dire
30:38une islamisation progressive
30:39de la société
30:39ah oui
30:40méchamment progressive
30:42et c'est ce qui nous quitte
30:44il faut arrêter
30:45de jouer les penais
30:48l'immigration islamique
30:51musulmane
30:52je ne vais même pas dire
30:53musulmane
30:54je veux dire musulmane
30:55n'est absolument pas
30:56une chance pour la France
30:57Luc
31:00que l'islamisme
31:01soit un problème
31:02pour ce pays
31:03je pense que tout le monde
31:04est d'accord
31:04dans ce studio
31:05pour le reconnaître
31:05que les musulmans
31:06c'est un problème
31:07pour la France
31:07je ne vois pas le sujet
31:08non quand je dis
31:10l'immigration musulmane
31:11je reprends effectivement
31:12ce dont on parlait
31:16c'est-à-dire
31:16l'immigration africaine
31:17oui je vois
31:18c'est ce que dit
31:19Nicolas Pouvreau-Monti
31:21qui en vous écoutant
31:22voulait réagir notamment
31:23non effectivement
31:24peut-être pour rebondir
31:25sur ce que dit
31:25votre auditeur
31:26Luc
31:26il y a effectivement
31:27Luc pointe
31:28le degré de pression
31:30qui est mis
31:30sur certains services publics
31:31dont les services de santé
31:32et ça c'est vrai
31:33que c'est un marqueur majeur
31:34de notre politique d'immigration
31:35qui rajoute
31:36des degrés de pression
31:38l'accueil qu'ils rejoignent
31:51parce que plus jeunes
31:51en meilleure forme physique
31:52etc
31:52en France c'est l'inverse
31:54la part des femmes immigrées
31:56qui déclarent un mauvais état
31:57de santé est supérieure
31:57de moitié à celle des femmes
31:59non immigrées
31:59à celle des femmes
32:00sans ascendance migratoire
32:01et ce ratio est supérieur
32:03d'un tiers
32:04chez les hommes immigrés
32:04donc on a une immigration
32:05qui globalement
32:05est en mauvaise santé
32:06qui globalement aussi
32:07est moins en emploi
32:08qui peut justement justifier
32:09la pression
32:10que dénonçait le camarade Luc
32:11à l'instant
32:12au 0826 300 300
32:13de dire oui mais regardez
32:14les urgences etc
32:15qui va à la fois plus
32:16recourir au système hospitalier
32:18et au système de soins
32:18en général
32:19tout en contribuant moins
32:20à son financement
32:21parce qu'on l'a dit
32:22on a une immigration
32:22qui est peu en emploi
32:23et peut-être un deuxième exemple
32:24très rapide
32:25sur la question du logement
32:26on a en France
32:27la singularité
32:28d'avoir un système
32:29de logement social
32:29très particulier
32:30un quart des logements sociaux
32:32dans l'Union Européenne
32:32se trouve en France
32:33et les immigrés
32:34vivent en moyenne
32:35trois fois plus souvent
32:36en logement social
32:37que les personnes
32:38sans ascendance migratoire
32:39ce qui implique
32:39des enjeux financiers
32:40et des enjeux d'éviction
32:41qui sont assez évidents
32:42Les chiffres pour éclairer
32:43ce débat mine de rien
32:44complexe
32:45peut-on réussir
32:46à maîtriser l'immigration
32:47pour que ce soit
32:47une chance pour la France
32:48vous êtes sur Sud Radio
32:49vous avez le parler vrai
32:50de nos intervenants
32:51Eric Tegner et Nicolas Pouvmonti
32:53mais également
32:53des auditeurs
32:54qui s'accumulent au standard
32:55dans quelques instants
32:56on partira du côté de Bordeaux
32:57encore décidemment
32:58quelle belle ville
32:59avec Xavier
33:00et du côté de Cédric également
33:01l'un qui dit
33:02je suis d'accord
33:03avec Eric Tegner
33:04l'autre qui dit
33:04mais soyons francs
33:05si on arrête l'immigration
33:06notre pays cool
33:07vous voulez vous aussi
33:09participer à ce débat
33:100826 300 300
33:12l'application Sud Radio
33:13vous le savez
33:14c'est le parler vrai
33:15à tout de suite
33:15Sud Radio
33:17dans tous ses états
33:19Maxime Liedot
33:22Dernière partie de notre débat
33:23sur l'immigration
33:24avec d'un côté
33:25les chiffres
33:26la rigueur
33:27Nicolas Pouvmonti
33:28cofondateur et directeur
33:29de l'observatoire
33:30de l'immigration
33:31et de la démocratie
33:32et de l'autre
33:32Eric Tegner
33:33fondateur de Frontières Plus
33:35mais de Frontières
33:37et vous lancez
33:37dans deux semaines
33:38Frontières Plus
33:39le 15 mai
33:39avec une série
33:40de documentaires
33:41de reportages
33:41le premier gros volet
33:42étant dédié
33:43à l'immigration
33:44on veut votre avis
33:45vos commentaires
33:46votre participation
33:47à cette discussion
33:490826 300 300
33:51sur l'application Sud Radio
33:52et vous êtes nombreux
33:53on part du côté de Cédric
33:55côté Otignac
33:56bonjour Cédric
33:57est-ce que vous êtes avec nous
33:59Cédric ?
34:01c'est moi
34:01d'habitude vous ne devrez
34:02que la porte
34:03alors Cédric
34:06je crois que vous êtes
34:07formidable
34:07mais on va vous laisser
34:08visiblement gérer
34:09une altercation
34:10avec un livreur
34:11qui n'a ouvert
34:12que la porte
34:12ça a été très compliqué
34:13prenez ce temps-là
34:14Cédric
34:15et vous nous appelez
34:16quand vous êtes à nouveau
34:16tranquillement
34:17dans votre canapé
34:18on va partir du côté
34:19de Bordeaux
34:20plutôt
34:20bonjour Xavier
34:21bonjour Maxime
34:23merci de nous avoir
34:24appelé au 0826 300 300
34:26vous n'avez pas de problème
34:26de livreur
34:27ou avec votre porte
34:28tout roule
34:28vous pouvez parler sereinement
34:29je peux parler sereinement
34:31j'ai juste la petite
34:32qui a un an
34:32qui pleurniche un peu
34:33dans son lit à côté
34:34mais ça va
34:35mais si
34:35laissez-la à côté
34:36de Sud Radio
34:37et je vous assure
34:38qu'elle va réussir
34:38à être bercée tranquillement
34:40vous vous nous appelez
34:41pour nous dire
34:41elle va être bercée
34:43par vos citations
34:43de Vladimir Lénine
34:45ou Mark Twain
34:45je ne sais pas
34:46mais vous avez dit
34:46tout à l'heure
34:47les faits sont pétus
34:48alors bon
34:49vous vous nous appelez
34:50pour dire
34:50dans ce débat
34:51si on arrête l'immigration
34:52mine de rien
34:53soyons francs
34:54notre pays cool
34:55effectivement en fait
34:57bon au-delà de
34:58bon j'ai entendu
34:59les frustrations
35:00les angoisses
35:01identitaires
35:02qui ont été évoquées
35:03par les personnes
35:04en plateau
35:04ou par les personnes
35:06qui sont intervenues
35:07au téléphone
35:08il y a des angoisses
35:10identitaires
35:10j'ai entendu des propos
35:12racistes
35:12qui sont condamnables
35:13par la loi
35:14quand j'entends dire
35:14que le travail
35:15des immigrés
35:16arabo-musulmans
35:17ou africains
35:18est de moins bonne facture
35:19que celui par exemple
35:20des immigrés italiens
35:21c'est clairement du racisme
35:23c'est
35:23non mais ce qu'on disait
35:25Xavier
35:25ça a été montré
35:26avec les chiffres
35:27c'est que
35:27pardon
35:28c'est que l'immigration
35:29ici en France
35:30quand elle travaille
35:31c'est une immigration
35:32qui était
35:32beaucoup moins qualifiée
35:34en fait on a
35:36des immigrés
35:37qui sont peu qualifiés
35:38mais on a aussi
35:38des immigrés
35:39très qualifiés
35:39par exemple il y a des domaines
35:40dans lesquels la France
35:41ne forme pas assez
35:42d'ingénieurs
35:43par exemple
35:43ou de médecins
35:44et donc on a
35:45beaucoup de médecins
35:46et d'ingénieurs étrangers
35:47qui viennent travailler
35:48en France
35:49et qui justement
35:50arrivent à faire tenir
35:52notre système
35:53donc bon
35:54tout ça
35:55tout ce que j'entends
35:56c'est cette angoisse
35:57identitaire
35:58je la comprends
35:59je la conçois
36:00les gens comprennent
36:01on a beaucoup
36:02de soixantinaires
36:03etc
36:03de personnes âgées
36:04qui ont l'impression
36:05le sentiment
36:06que la France change
36:07oui la France change
36:08oui
36:09ce qui est intéressant
36:11dans ce que vous dites
36:11moi je vous rejoins
36:12évidemment
36:13heureusement
36:13qu'il y a énormément
36:14d'immigration
36:14dans certains pays
36:15les fameux secteurs
36:16en tension
36:16et vous écoutez
36:17sans doute le débat
36:18depuis le début
36:19on l'a précisé
36:20et l'idée
36:20c'est justement
36:21d'essayer d'entendre
36:22toute une nuance
36:23de pensée
36:23sur ces sujets
36:24vous vous dites
36:24et vous êtes convaincu
36:25en tout cas
36:26de ce que j'entends
36:27vous croyez
36:28que c'est en réalité
36:29l'angoisse identitaire
36:30qui ne prend pas
36:31sur le débat
36:31aujourd'hui en France
36:32c'est ça ?
36:32en fait on a surtout
36:34un enjeu politique
36:35c'est à dire
36:35qu'on a
36:36des mouvements politiques
36:40qui jouent
36:41sur cette angoisse
36:41identitaire
36:42pour faire
36:42leur fonds de commerce
36:43et donc ils alimentent ça
36:45à base de théories
36:47fumeuses
36:47et ils oublient
36:48de dire aux gens
36:49ce que je vais vous dire
36:49là tout de suite
36:50et qui va
36:51j'espère convaincre
36:52même les plus racistes
36:53dans le monde
36:53allez-y
36:54la plaidoyer de Xavier
36:54sur Sud Radio
36:55allez-y
36:55c'est de dire
36:56même à ceux
36:57qui votent
36:58le plus à droite possible
36:59écoutez bien
37:01si on arrête
37:02l'immigration
37:03alors oui
37:04il y aura peut-être
37:05moins de musulmans
37:06et d'africains
37:07en France
37:08qui arriveront
37:08en France
37:09mais le problème
37:10c'est qu'il est économique
37:11le problème
37:12c'est à dire
37:13qu'aujourd'hui
37:14on a un taux de natalité
37:15qui était avant
37:16au-dessus de 2
37:17là on est passé
37:18en dessous de 2
37:19on est à 1,6
37:201,7
37:21c'est à dire
37:22et la pente
37:23va encore
37:23s'affaisser
37:24c'est à dire
37:25que là
37:25on va
37:26la France va
37:27inéluctablement
37:28vers un taux de natalité
37:29qui va
37:29descendre
37:30diminuer
37:31qu'est-ce que ça veut dire
37:32économiquement
37:33ça veut dire
37:33qu'un taux de natalité
37:34plus faible
37:35c'est l'incapacité
37:36des générations
37:37à renouveler
37:38la force économique
37:39et donc
37:40la capacité
37:41de notre pays
37:41à rester
37:42une grande puissance économique
37:44pour faire tenir
37:44le régime des retraites
37:46pour faire tenir
37:46les grandes entreprises
37:47pour faire tenir
37:48tout un tas
37:49d'éléments économiques
37:50si notre natalité
37:51baisse
37:52et elle est en train
37:52de baisser
37:53et elle va
37:53inéluctablement baisser
37:54il faut absolument
37:56qu'on ait de l'immigration
37:57pour compenser
37:58justement
37:59cette baisse
37:59de la natalité
38:00mais avec cette idée
38:01vous rejoignez en réalité
38:02énormément de grands patrons
38:04Xavier qui disent
38:05je me souviens de Carlos Tavares
38:06qui il y a quelques mois
38:06avait assumé
38:07de dire bien sûr
38:08qu'on va devoir faire appel
38:09à l'immigration
38:10pour justement
38:10faire rouler une économie
38:12et vous rejoignez aussi
38:13Luc qui était du côté de Bordeaux
38:14tout à l'heure
38:14qui avait un peu
38:15le même discours
38:16que vous
38:17merci d'avoir apporté
38:18de la contradiction
38:18depuis Bordeaux
38:19le camarade Xavier
38:200826
38:21300 300
38:22Nicolas Pouvont-Monti
38:23en effet
38:24l'idée peut-être
38:25d'une angoisse identitaire
38:26mais on revient toujours
38:27à cette idée qu'en réalité
38:28l'immigration est indispensable
38:30à l'économie
38:30écoutez effectivement
38:31au-delà des angoisses
38:32réelles ou supposées
38:33et des idéologies
38:34il me semble utile
38:34d'en revenir au fait
38:35on a aujourd'hui
38:36quasiment la moitié
38:38des étrangers extra-européens
38:39en France
38:39qui vivent sous le seuil
38:40de pauvreté
38:40c'est le taux de pauvreté
38:42des étrangers extra-européens
38:43le plus élevé de l'UE
38:44avec celui de l'Espagne
38:45c'est un taux
38:46quatre fois supérieur
38:46à celui des français
38:47et ça ça dessine
38:48un profil d'immigration
38:49qui aujourd'hui
38:50ne contribue pas
38:51en moyenne
38:52positivement
38:53à la fois aux finances publiques
38:55et à la santé économique
38:56du pays
38:56étant entendu
38:57qu'il y a aussi
38:57ça va de soi
38:58une immigration
38:59hautement qualifiée
39:00dans certains secteurs
39:00secteurs sur lesquels
39:02la dépendance
39:03à l'immigration
39:03posent quand même
39:04un certain nombre de questions
39:05on parle beaucoup
39:05des médecins étrangers
39:06qui sont évidemment formidables
39:07moi je m'inquiète
39:08d'un pays développé
39:09qui n'arrive pas
39:10à former suffisamment de médecins
39:11de la même façon
39:11que je m'inquiète
39:12d'un pays développé
39:13qui n'arrive pas à former
39:14en son sein suffisamment
39:15d'ingénieurs
39:15pour porter sa croissance
39:17et on évoque
39:18les médecins en tension
39:18qui est effectivement
39:19un ensemble de filières
39:20aujourd'hui
39:20qui ne fonctionnerait pas
39:21sans l'immigration
39:22parce que ces secteurs
39:24sont peu attractifs
39:25parce qu'il y a effectivement
39:26des systèmes de désincitation
39:27au travail aujourd'hui
39:28peut-être dans notre système social
39:29mais il faut là aussi
39:30en revenir à la réalité macro
39:31la réalité globale
39:32on a donc
39:33c'est les dernières données
39:34du recensement INSEE 2021
39:36on a dans notre pays
39:371,2 million
39:38de ressortissants étrangers
39:39qui ne sont ni en emploi
39:41ni en études
39:42ni en retraite
39:42et sur certaines nationalités
39:44c'est 40% du total
39:45par exemple
39:4540% des Algériens en France
39:47dernière donnée de l'INSEE
39:48ne sont ni en emploi
39:49ni en études
39:50ni en retraite
39:50aujourd'hui
39:51les grandes moyennes
39:52de l'immigration
39:53ça nous amène
39:54à se faire des constats
39:54comme cela
39:55Eric Tegner
39:55vous entendez aussi
39:56mine de rien
39:57une part tous les auditeurs
39:58ne peuvent pas être d'accord
39:59avec vous
40:00une part de ceux
40:00qui vous disent
40:01bon écoutez
40:01déjà vous parlez
40:03d'une certaine manière
40:03qui peut choquer
40:04et ensuite
40:05vous surfez
40:06mine de rien
40:06et vous faites un business
40:07sur une vague
40:08qu'on ne devrait pas entretenir
40:10moi je pense simplement
40:11qu'il y a une majorité
40:11de français
40:12c'était une minorité silencieuse
40:14ça devient une majorité silencieuse
40:15ce qui effectivement
40:16aujourd'hui
40:16n'est pas juste dans une angoisse identitaire
40:18qui en fait
40:19voit la problématique
40:20de l'immigration
40:21sur leur territoire
40:22je pense que c'est la variable
40:23c'est à dire que depuis
40:24le changement dont vous parliez tout à l'heure
40:25oui c'est partout maintenant
40:26c'est en Bretagne
40:27c'est dans les petits villages
40:28les gens pensaient à une époque
40:29que finalement
40:29s'ils partaient loin
40:31s'ils quittaient certaines banlieues
40:32de toute façon
40:33ils se sont préservés de ça
40:34et aujourd'hui
40:34ils constatent que
40:35parce qu'il y a une répartition
40:36des migrants
40:36dans les campagnes
40:37avec une certaine aussi insécurité
40:39qui en vient
40:40avec parfois des transformations
40:42au cœur des villages
40:43moi je suis désolé
40:44en Bretagne
40:45j'étais récemment
40:46dans mon petit village
40:47de 2000 habitants
40:48et je voyais certains commerçants
40:49qui se plaignaient
40:49du fait qu'il y ait un kebab
40:51et qu'ils ne comprenaient pas
40:52qu'avant il y avait une crêperie
40:53donc peut-être que
40:54Olivier que j'entends
40:55que je comprends
40:55dira en même temps
40:56il fallait mieux faire marcher
40:58la crêperie
40:58et si le kebab est là
40:59c'est qu'il y a une demande
41:00d'accord très bien
41:01mais la vraie question
41:02qu'il faut poser aux Français
41:03c'est quoi ?
41:04c'est qu'est-ce que vous voulez
41:05que la France devienne
41:05dans 10 ou 15 ans ?
41:06voilà
41:07c'est-à-dire
41:07il faudrait un vrai débat
41:08est-ce qu'on veut devenir
41:09un pays d'origine judéo-chrétienne
41:11un pays judéo-chrétien-musulman
41:13ou pas ?
41:14et on a le droit
41:15en tant que citoyen français
41:16de dire
41:17on ne le souhaite pas
41:18et de mettre en place
41:18les politiques
41:19pour y arriver
41:20et ça je trouve
41:21pas ça choquant
41:22je trouve ça fondamentalement
41:23démocratique
41:23Nicolas Pouvont-Monti
41:25le mot de la fin
41:26vous avez 30 secondes
41:27pour rebondir sur ce que disait Eric
41:28l'une des réalités majeures
41:29de ces dernières années
41:30c'est effectivement
41:30la diffusion de l'immigration
41:32sur l'ensemble du territoire
41:33pour ne prendre que quelques exemples
41:34qui sont effectivement
41:35dans le Grand Ouest
41:35des régions restées globalement
41:37à l'écart des grands courants
41:37migratoires jusqu'il y a peu
41:38la part des immigrés
41:40dans la population de villes
41:41comme Le Mans, Brest ou Caen
41:42a doublé en 15 ans
41:43dans des communes plus petites
41:44de Loire-Atlantique
41:45ou d'Ille-et-Vilaine
41:46elle a été multipliée
41:47par 3, par 5, par 8
41:49et ça fait effectivement
41:50que cette réalité migratoire
41:51elle est aujourd'hui perçue
41:52de manière très concrète
41:53non seulement dans certaines régions
41:54historiquement concernées
41:55mais sur l'ensemble
41:56du territoire national
41:57en tout cas le débat
41:58a eu lieu
41:58pendant de longues minutes
41:59sur Sud Radio
42:00on a parlé vrai
42:01je remercie encore
42:01les nombreux auditeurs
42:02qui ont réagi sur l'application
42:03bien sûr
42:04et au 0826 300 300
42:06passez une excellente
42:07après-midi sur Sud Radio
42:09dans quelques instants
42:09vous retrouvez naturellement
42:10Brigitte Lay
42:11qui va s'interroger
42:12sur les différentes étapes
42:13d'une histoire d'amour
42:14et bien sûr
42:1517h, 20h
42:17les vraies voix
42:17en direct de la Foire de Paris
42:19s'il vous plaît
42:19on va revenir longuement
42:21ils vont revenir longuement
42:22sur les polémiques
42:23qui entourent actuellement
42:24le ministre de l'Intérieur
42:25Bruno Rotaillot
42:26et bien sûr
42:27depuis la Foire de Paris
42:28faire une ode à l'artisanat
42:30nous on se retrouve demain
42:31même radio
42:32même heure