LDF_221123_Windcoop

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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour et bienvenue sur L'Esteheure TV dans notre émission Levé de Fonds
00:12 où les entrepreneurs, les entrepreneuses viennent nous présenter, proposer, partager leurs projets.
00:17 Aujourd'hui c'est Alice de Cointet, la directrice opérationnelle de Wincop Pub
00:22 qui nous revisite. Wincop qui est une compagnie maritime de porte-containers à la voile.
00:27 Alice, bonjour.
00:28 Bonjour.
00:29 Et bien commençons dans le vif du sujet avec la présentation de Wincop.
00:32 Oui bien sûr. Alors Wincop c'est une compagnie maritime militante.
00:36 En fait on a décidé avec Wincop de participer un peu à la transition environnementale du secteur du transport maritime
00:43 en construisant et en opérant des porte-conteneurs à la voile.
00:47 Qui est particulièrement polluant comme secteur de transport.
00:50 Oui, qui est polluant, qui est flou. Donc on a essayé un petit peu de rendre plus transparent et plus ouvert ce secteur.
00:56 Bon, alors avant de nous expliquer comment vous allez déployer la planète, peut-être la genèse du projet.
01:01 Alors la genèse du projet elle vient de la rencontre de trois entreprises qui sont Zephyr et Boré
01:07 qui travaillent sur la décarbonation du transport maritime depuis plusieurs années
01:11 et qui ont mis leur premier cargo à la voile sur mer il y a quelques mois, le Canopée.
01:16 Et de Enercop et son fondateur qui est un grand militant du système, pardon, du modèle coopératif.
01:26 En France, Enercop qui distribue de l'énergie verte.
01:30 Et qui en discutant entre eux se sont dit "mais pourquoi pas aller sur un projet encore plus radical
01:36 et transporter des marchandises bio, des marchandises éthiques sur un porte-conteneurs à la voile
01:42 et qui appartiendrait à tous les citoyens".
01:44 Donc ils en ont un petit peu discuté et puis est intervenue une tierce entreprise, Arcadi
01:49 qui eux souhaitaient depuis déjà plusieurs années transporter leurs épices et leurs herbes
01:54 depuis Madagascar à la voile.
01:56 Donc c'est la rencontre de ces trois entreprises qui a créé WinCop, une coopérative maritime
02:01 de transport de marchandises à la voile avec une première ligne entre la France et Madagascar.
02:06 Alors expliquez-nous un petit peu tout ça, vos spécificités.
02:09 Ce qui vous distingue d'une entreprise par exemple qui s'appelle TauTransOceanWinTransport
02:15 que nous avons reçu récemment sur Investeur TV et qui fait aussi du voyage de transport à la voile.
02:21 Tout à fait, alors on a pas mal de différences.
02:23 La première c'est que déjà nous on transporte des conteneurs.
02:27 Alors que eux c'est du vrac je crois.
02:29 Ouais de la palette.
02:31 Et en plus on n'est pas sur les mêmes lignes.
02:33 Nous notre première ligne va être entre la France et Madagascar.
02:36 Et on est en prospection un peu sur les prochaines lignes qui iront sur l'Amérique centrale.
02:41 Et après on n'est pas non plus sur les mêmes types de clients.
02:45 On va aller chercher comme vous disiez des marchandises bio, éthiques, dans la limite aussi du raisonnable.
02:51 Et puis du modèle, enfin faut pas que le modèle économique soit non plus mis en danger.
02:57 Et puis...
03:01 Vous parlez de porte-conteneurs, alors Madagascar je suis pas spécialiste franchement de l'île Malgache.
03:06 Mais c'est pas du conteneur, c'est plutôt justement du vrac ou de la palette.
03:10 Non non pas du tout, c'est plutôt du conteneur justement.
03:13 Parce qu'il y a assez peu de lieux de stockage en fait.
03:17 Donc le conteneur est une bonne solution pour Madagascar.
03:20 Parce que qu'est-ce qu'on transporte dans Madagascar ?
03:22 En Europe ou d'Europe vers Madagascar ?
03:24 Comment ?
03:25 Qu'est-ce qu'on transporte comme type de produits ou de marchandises ?
03:27 Et puis Madagascar on va transporter des huiles essentielles, de la vanille...
03:31 D'accord, qui sont déjà conditionnées, donc effectivement qui sont mis dans les conteneurs.
03:34 Ouais, et pas mal d'alimentaires aussi.
03:36 Donc c'est plus simple en porte-conteneurs.
03:38 Et dans l'autre sens, j'imagine que vous ne retournez pas vite sinon.
03:41 Alors après c'est une île, donc il y avait aussi beaucoup de grandes distributions.
03:45 Du textile, des effets personnels aussi.
03:47 D'accord.
03:48 Et alors notre autre spécificité aussi c'est qu'on a travaillé sur un prototype de porte-conteneurs
03:54 qui est assez petit et qui est autonome en termes de manutention.
03:57 Ce qui va nous permettre de nous adresser à des ports secondaires.
04:01 Oui, parce que j'imagine que vous ne déchargez pas sur les portiques du Havre ou de la Ciutat,
04:05 enfin de Fos, je ne sais pas où il est, à Marseille.
04:07 Oui, à Marseille.
04:08 À Madagascar, en fait, les ports secondaires sont un petit peu délaissés des acteurs,
04:11 des gros acteurs du maritime parce qu'ils ne sont pas en capacité d'accueillir des gros porte-conteneurs.
04:16 Et puis ils n'ont pas non plus forcément l'équipement pour charger et décharger.
04:19 Donc là, ce petit porte-conteneurs qui fera 90 mètres de long et qui aura à bord 150 conteneurs
04:24 va nous permettre de nous adresser à tout type de port et diminuer le prêt post-acheminement,
04:29 par exemple sur terre, d'avoir encore un bilan carbone meilleur aussi après le transport maritime.
04:35 Et puis ça va nous permettre aussi, 150 conteneurs, c'est de connaître un peu plus tous nos clients,
04:43 en fait, par rapport à un gros conteneur où ils vont avoir 20 000 conteneurs à bord.
04:47 Au niveau tarif faire, ça reste compétitif ou c'est beaucoup plus cher que les navires traditionnels ?
04:51 Ça reste compétitif. Ça dépend du prix du carburant.
04:54 Il y a quelques années, c'était hyper compétitif. Aujourd'hui, ça l'est moins.
04:58 Après, la grosse différenciation qui fait qu'on reste compétitif, c'est qu'aujourd'hui,
05:04 un conteneur qui vient de Madagascar et qui arrive en France ne va pas avoir un chemin direct.
05:09 Il va passer par le Sri Lanka, l'Afrique du Sud. Il va faire un petit tour du monde avant d'arriver.
05:12 Ce qui fait que le transit time va être de jusqu'à 60 ou même plus jours pour arriver en France.
05:19 Alors qu'avec notre solution qui est un transport direct, on va avoir un transit time de 30 jours.
05:25 Parce que vous passez par le canal de Suez alors que les autres font tout le tour de l'Afrique.
05:30 Ce qui est un gros challenge parce que du coup, on va utiliser au maximum le vent.
05:33 Et donc sur cette route-là, c'est beaucoup moins favorable au vent.
05:40 Il y a le canal de Suez, il y a le passage de l'équateur.
05:43 Donc on ira jusqu'à 60% quand même à la voile. Mais il y aura quand même une assistance à la propulsion moteur.
05:50 - Au niveau de l'avancement, vous en avez tout exactement ?
05:53 - Alors les statues ont été déposées il y a un an et demi. Donc on est en pleine levée de fonds.
05:58 On a aussi lancé l'appel d'offres au chantier. Et là, on a signé avec les chantiers Piriou
06:03 pour une dernière étude avant une signature finale pour la construction et le lancement de la construction.
06:08 - Du premier navire ? - Du premier navire, oui tout à fait.
06:10 Et puis sur la partie commerciale, on a quand même pas mal avancé aussi.
06:13 Parce qu'il faut signer des contrats pour pouvoir aussi le chercher.
06:17 - J'imagine débloquer les fonds et ensuite construire le navire.
06:20 - Donc c'était un peu les trois chantiers qu'on a eu cette dernière année.
06:22 Et là, il nous reste 1,5 million à trouver pour clôturer la levée de fonds
06:27 et puis lancer la construction de notre premier navire.
06:29 - 1,5 million pour boucler le financement. Alors d'habitude, on demande la valo.
06:32 Mais vous avez un statut particulier de coopératif. C'est un peu dans votre esprit, dans votre auto.
06:37 - Tout à fait. Alors on est une coopérative, un site coopératif d'intérêts collectifs.
06:41 Et on est labellisé ESUS, donc Entreprise Solidaire d'Utilité Sociale.
06:44 Je suis sûre qu'on n'est pas trop habitué à voir ça dans le secteur maritime.
06:47 - Oui, mais il faut le détour. C'est original.
06:49 - Et l'idée, c'est d'avoir avec nous, de réunir toutes les parties prenantes du projet dans notre gouvernance.
06:55 Donc dans toutes les parties prenantes, il y a même les clients qui peuvent siéger au conseil d'administration de notre coopérative.
07:02 C'est un vrai gage de transparence et de confiance aussi de travailler tous ensemble.
07:08 Après, pour la levée de fonds, on va avoir deux types de financement,
07:12 qui sont la part sociale, qui correspond à peu près au capital, à l'action par...
07:16 - D'accord, oui. Ce qui est équivalent à une coopérative pour...
07:18 - Oui. Et puis le type participatif, qui est plus ou moins une obligation d'entreprise...
07:22 - Une sorte d'obligation. - Oui, classique.
07:24 Et donc toute personne qui veut être sociétaire, donc coarmateur,
07:28 intégrer la gouvernance du projet, peut prendre une part sociale.
07:31 Et puis, elle donne droit à la gouvernance, au vote.
07:34 Et puis le type participatif, c'est plus rémunérateur, donc plus intéressant,
07:39 mais ne donne pas forcément droit au vote.
07:41 Par contre, on demande à toutes les personnes qui mettent un type participatif de prendre une part sociale.
07:44 Donc finalement, c'est gagnant-gagnant.
07:46 Et la petite spécificité liée au statut coopératif, c'est qu'un investisseur qui met 100 euros,
07:53 qui est le montant de la part sociale, et un investisseur qui met 500 000 euros,
07:56 en fait, c'est une voix, une personne. - D'accord.
07:59 - Et le vote est le même pour ces deux personnes. - D'accord.
08:01 - Et ce qui est vraiment intéressant, parce que les personnes, enfin,
08:04 tous les investisseurs, tous les coarmateurs dans le projet,
08:07 sont là vraiment pour le projet collectif, en opposition à leur intérêt personnel,
08:11 parce qu'on est tous un peu à égalité, en fait, autour de la table.
08:15 - Je pense, oui. Il n'y a pas que le côté financier. C'est tout un état d'esprit.
08:19 - Et donc, ça allait au-delà de l'engagement qui est environnemental,
08:22 par la décarbonation, en allant moins vite, en utilisant la voile.
08:26 Mais c'est aussi un engagement financier d'accepter aussi d'investir dans un type de projet.
08:31 - Alors justement, pour tous les investisseurs qui seront séduits par cet investissement,
08:35 qui se démarquent un petit peu des startups habituelles,
08:38 avez-vous un message particulier à leur adresser ?
08:40 - Eh bien, venez nous retrouver autour de la table.
08:44 Venez participer à la transition du secteur maritime, du secteur écologique.
08:50 Et en fait, l'idée, surtout, c'est de se dire qu'aujourd'hui, on essaie de consommer plus ou moins tout local.
08:59 On essaie de consommer... Alors pas local, parce que là, je parle d'un projet international.
09:03 Mais on essaie de consommer des produits qui sont bio, qui sont éthiques,
09:06 et qui sont aujourd'hui transportés par des cargos hyper polluants.
09:11 Donc si on veut vraiment participer à... - Aller au bout de...
09:14 - Voilà, aller au bout de l'idée, eh bien, c'est de participer à ce type de projet
09:19 qui va permettre de transporter ces consommations d'une manière le plus propre qu'il soit.
09:26 - Eh bien, Alice, merci. Je souhaite bon vent à Wincop. - Merci beaucoup.
09:30 - Tous les investisseurs intéressés peuvent contacter directement Alice
09:32 ou bien contacter la chaîne qui transmettra les coordonnées.
09:35 Merci à tous de nous avoir suivis. Je vous donne rendez-vous très vite sur InvestirTV
09:39 avec de nouveaux projets dans lesquels investir.
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