Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00 Bonsoir, bonsoir à tous. Merci d'être avec nous pour le Meilleur de l'Info.
00:03 Nouvelle semaine, on va parler dans un instant de la situation évidemment dans la bande de Gaza
00:10 puisque ce soir l'armée israélienne annonce avoir pris le contrôle de la bande de Gaza.
00:15 On sera dans un instant avec le colonel Olivier Ravovich, le porte-parole de l'armée israélienne
00:20 qui est déjà avec nous, qui est connecté.
00:21 Sur le plateau, Arie Ben Samoun, bonsoir. Vous êtes le directeur exécutif de ELNET.
00:26 ELNET, vous le rappelez ?
00:27 European Leadership Network, une organisation qui oeuvre au renforcement des relations entre l'Europe et Israël.
00:31 Général Bertrand Cavalli, bonsoir. Vous êtes expert en sécurité pour analyser évidemment l'effet militaire du jour
00:38 et puis aussi pour parler de l'actualité qui est dense.
00:41 On va beaucoup parler d'antisémitisme, de cette marche évidemment, sur laquelle on va revenir.
00:44 Mais je voulais que l'on démarre cette émission par le témoignage de Jean.
00:48 Jean est un rescapé de l'attaque terroriste du kiboutz de Niroz.
00:52 Lui et sa famille se sont cachés dans une pièce fermée de l'intérieur que les terroristes n'ont pas réussi à ouvrir.
00:57 38 jours après son traumatisme, reste absolument immense, comme il l'a raconté à Lionel Rousseau sur CNews.
01:03 C'était l'enfer, le kiboutz qui était pour nous un paradis,
01:10 et qui est vraiment une perle paradisiaque au milieu de ce désert, est devenu un enfer.
01:15 Ma grand-mère, elle a reçu 9 balles et des coups de couteau dans le visage et partout dans le corps, enfin, elle était…
01:24 Et donc ça a pris deux semaines, je ne sais plus de deux semaines, pour juste identifier son corps.
01:32 Chez nous à Niroz, c'était le pire des pires.
01:36 Un quart de la population a disparu.
01:39 Notre histoire est trop sanglante, et les enfants ne pouvaient plus, et ne voulaient plus rester,
01:46 et entendre le moindre bruit.
01:49 Le plus grand ne parle plus depuis un mois.
01:55 Et nous, on essaie d'être fort pour eux, et de maintenir le cap,
02:02 tout en sachant qu'il n'y a plus de cap maintenant, on ne peut même pas retourner à la maison, il n'y a plus rien,
02:06 tout est brûlé, ils ont décapité des familles, des bébés, décapité des bébés.
02:17 Ils ont brûlé des familles entières, nos amis.
02:22 C'est une grande famille, le Kibouz, on n'est pas beaucoup, c'est 450 habitants, tout confondu.
02:28 Aujourd'hui, on est 190.
02:32 – Voilà, je voulais qu'on commence cette émission par ce témoignage qui nous a tous bouleversés,
02:35 vous l'avez entendu plusieurs fois aujourd'hui sur l'antenne de CNews,
02:38 un quart de la population qui a disparu dans ce Kibouz,
02:41 et le drame ne va pas partir comme ça, l'horreur, évidemment, les images sont là,
02:48 et dans la tête de Jean et de…
02:51 – Ça restera pour tous les Israéliens qui ont vécu cette tragédie,
02:53 et puis tous les Israéliens de manière générale,
02:55 et puis je dirais tous les êtres humains dignes de ce nom,
02:58 qui ont pris connaissance de ce carnage, de ce pogrom qui a été perpétré
03:01 par les terroristes islamiques du Hamas.
03:04 Une tragédie dont on ne pourra jamais oublier le 7 octobre, jamais.
03:09 – Jamais, mais c'est important, je le dis à chaque fois et tous les soirs,
03:12 il faut revenir au 7 octobre, général Kavli, il faut toujours revenir au 7 octobre,
03:15 c'est le point zéro, l'implosion absolue.
03:19 – Je crois qu'on a dépassé toutes les limites de l'horreur,
03:23 le Hamas, on est exactement dans les agissements de certaines unités SS,
03:31 en Ukraine ou ailleurs, peut-être en pire d'ailleurs,
03:35 ce qui est absolument inimaginable, donc je crois que 7 octobre marquera l'humanité.
03:42 – Vous avez raison, vous parlez de l'SS…
03:43 – Le pire c'est la technologie, c'est que tout a été filmé
03:46 par les terroristes eux-mêmes pour le faire savoir au monde entier.
03:49 – Vous parlez de l'SS, on pourra parler du terroriste tout à l'heure,
03:52 je vous montrerai une séquence où le président israélien Herzog
03:55 a montré un exemplaire de Mein Kampf qui a été trouvé
03:58 à l'intérieur de l'une des habitations où se trouvaient des terroristes,
04:02 on en reparlera dans un instant.
04:03 Mais sur le plan militaire, l'info de la soirée,
04:05 c'est qu'après plus de cinq semaines de combat,
04:07 le Hamas a donc perdu le contrôle de Gaza,
04:09 c'est ce qu'affirme en tout cas l'armée israélienne.
04:11 Colonel Raffovitch, bonsoir, vous êtes l'armée israélienne,
04:15 quelles sont les informations précises ce soir ?
04:19 – Bonsoir et merci de m'inviter sur votre plateau.
04:24 D'après nos informations et après la déclaration du ministre de la Défense,
04:29 le Hamas ne contrôle plus la bande de Gaza.
04:32 Si ce me permet, ce soir je voudrais mettre l'accent sur une autre nouvelle
04:35 qui vient d'être dévoilée ce soir au public, à la presse,
04:40 le fait que sous l'hôpital Ramtissi à Gaza,
04:43 je dis bien l'hôpital Ramtissi à Gaza,
04:47 on a trouvé des souterrains et des caves,
04:49 dans les caves, les preuves que des otages
04:54 dont des bébés sans terrainement ont été maintenus.
04:58 On a trouvé des couches, on a trouvé des biberons,
05:04 on a trouvé en fait tout un élément qui également indique
05:08 que des gens ont été ligotés sur des chaises dans une salle
05:15 qui ressemble à une pièce normale avec des rideaux,
05:19 sauf que les rideaux cachent des murs,
05:21 puisque nous sommes faits dans un souterrain de l'hôpital Ramtissi,
05:25 ceci en fait pour tromper la vision des kidnappés eux-mêmes.
05:30 Sur le mur d'une des caves de l'hôpital Ramtissi,
05:34 dans les caves, un agenda qui marque le début de l'opération du 7 octobre,
05:40 avec chaque jour marqué avec une croix,
05:43 pour indiquer que chaque jour est passé,
05:46 et le nom de l'opération.
05:49 Tout cela réuni nous montre clairement que le Hamas
05:53 a préparé soigneusement le kidnapping de masse,
05:57 a également préparé soigneusement le kidnapping d'enfants et de bébés,
06:01 et que ceux qui aujourd'hui continuent à penser que les hôpitaux à Gaza
06:06 sont seulement utilisés pour soigner des gens,
06:09 vont voir les images que nous avons également transférées
06:13 un peu avant ma prestation à vos équipes de production,
06:17 j'espère qu'elles seront tout à l'heure présentées au public.
06:21 C'est effarant de voir ce que nous avons vu,
06:27 et les équipes du commando marin,
06:29 dont le général connaît bien la force et l'expertise israélienne,
06:33 ont dû faire un travail de nettoyage de fourmis extrêmement méticuleux,
06:39 pour enlever les pièges, enlever tout ce qui peut être dangereux pour les forces.
06:43 Et ce soir donc, on montre pour la première fois au monde
06:46 l'utilisation par le Hamas d'un hôpital, celui de Ranteci,
06:53 pour ce crime de guerre, pour ce crime contre l'humanité, et c'est horrible.
06:57 – Je donne la parole à ceux qui sont sur le plateau pour commenter ces informations.
07:04 On savait que la population était utilisée comme bouclie,
07:08 et là on a encore une fois la preuve, elle est évidente,
07:11 et la préparation minutieuse des actes terroristes du 7 octobre.
07:16 – Le problème ce n'est pas de savoir que l'on savait,
07:19 c'est de se rendre compte à quel point les responsables politiques,
07:22 la communauté internationale, les organisations dites humanitaires,
07:26 dites des droits de l'homme, ont fait comme si tout ça n'existait pas.
07:28 Enfin ce sont des gens qui sont dans la bande de Gaza depuis des années,
07:32 qui voient absolument tout ce qui s'y passe,
07:34 que ce soit dans les écoles, dans les hôpitaux,
07:36 que ce soit s'agissant des tunnels qui ont été creusés.
07:39 500 km de tunnels extraordinairement sophistiqués,
07:42 avec la lumière, avec l'air conditionné, avec tout ce qui est possible,
07:45 pour pouvoir organiser là-bas la vie des terroristes,
07:48 bien sûr pas pour protéger les civils,
07:50 mais pour protéger les terroristes et les civils qui se trouvent au-dessus.
07:53 Donc tout ça au vu et au su de la communauté internationale,
07:56 qui a d'ailleurs payé l'intégralité de ces constructions,
08:00 et qu'on ne vienne pas m'expliquer le contraire,
08:01 parce que je saurais quoi répondre,
08:02 et on vient de vous expliquer aujourd'hui le drame humanitaire que vivent les Gazaouis.
08:07 – J'entends et vous dites complicité en réalité,
08:09 complicité d'une certaine manière de la population,
08:12 et même, vous allez plus loin, de la communauté internationale.
08:16 – Je persiste et je signe.
08:18 – Oui, je pense que tout le monde sait que le Hamas est une mouvance totalitaire,
08:25 et qui est toute tournée vers la destruction d'Israël,
08:28 et donc ils ont tout organisé pour atteindre cet objectif.
08:33 Donc il ne faut pas s'étonner de découvrir ce que d'ailleurs les Israéliens,
08:37 mais d'autres décrivaient déjà au travers de tous ces tunnels,
08:42 de toutes ces fortifications, de tout ce système de défense,
08:47 qui a demandé d'or énormément d'argent,
08:48 parce que ce sont des sommes colossales qui ont été englouties dans l'élaboration
08:55 et l'édification de toutes ces forteresses enterrées.
08:59 – Colonel Raffovitch, je crois que vous avez des photos à nous montrer ensuite,
09:02 vraiment j'aimerais que vous répondiez à cette question,
09:05 qu'est-ce qui fait que ce soir, on peut dire que l'armée israélienne
09:08 a pris le contrôle de Gaza ?
09:10 C'est très important qu'on vous entende là-dessus.
09:12 – Je vais vous répondre, mais juste je montrerai un peu cette photo,
09:15 j'espère qu'on la voit bien.
09:16 – Oui.
09:17 – On voit un biberon.
09:19 – Il faut reculer un tout petit peu, encore un peu,
09:23 voilà, et un peu plus centré vers nous, de l'autre côté, voilà, ici on voit,
09:31 on voit, on a vu.
09:35 – Voilà, je veux dire, ce soir quand tout Israël a vu,
09:40 il y a quelques minutes avant vous, ce n'est pas très vieux ces images,
09:43 ces images de biberons, puisque je vous rappelle qu'on a quand même
09:46 des bébés qui ont été kidnappés dans un bébé de 10 mois aujourd'hui,
09:50 aux mains du Hamas, tout le pays est en émoi.
09:52 Mais pour venir à votre question, les forces de Tsaïkal ont pris
09:58 et contrôlent aujourd'hui ce qui pouvait être le QG ou le "parlement"
10:03 du Hamas dans la ville de Gaza, et d'autres éléments qui sont
10:08 les éléments du pouvoir en place du Hamas dans la bande de Gaza,
10:12 ils sont aujourd'hui aux mains de Tsaïkal,
10:14 et nous savons également que les ordres donnés par le Hamas
10:19 à ses unités et à des gens sur place ne passent plus, n'ont plus passé,
10:25 d'ailleurs les bouches commencent à se défiler,
10:29 c'est le terme en français je crois, en tout cas les gens commencent à parler,
10:32 – Délier.
10:33 – Gaza oui, le délier, vous savez, je vais vous dire quelque chose,
10:37 les gens ne se rendent pas compte mais c'est un régime qui tue
10:42 les femmes adultères, qui pend à la corde, au cou, les homosexuels.
10:49 Le Hamas c'est ça, c'est pas autre chose que cela,
10:53 et ce régime de mort aujourd'hui, les Gazaouis eux-mêmes
10:56 commencent à pouvoir penser qu'ils pourront peut-être s'en libérer,
10:59 alors vous allez me dire, est-ce que c'était l'opération au départ ?
11:02 Non, mais c'est le by-product, c'est la conséquence de l'opération israélienne
11:06 contre le Hamas qui libère les Gazaouis de ce joug d'un islamofascisme
11:11 le plus cruel, je dis bien le plus cruel, et tant qu'on n'aura pas récupéré
11:15 nos otages, puisque pour l'instant aucun n'a encore été récupéré,
11:18 la mission continue sans cesser le feu contre le Hamas.
11:21 – L'espoir pour les otages des discussions sont en cours,
11:24 a indiqué Benyamin Netanyahou, qui l'a confirmé, sans en dire beaucoup.
11:28 Il y a une séquence vraiment importante, en tout cas qui m'a marqué moi,
11:30 c'est le président Herzog, à la télévision, alors c'était la télévision britannique,
11:34 qui a montré un exemplaire de Mein Kampf, retrouvé dans une chambre d'enfant
11:37 d'une maison où il y avait des combattants et un tunnel,
11:39 on va regarder cette séquence.
11:41 – Je voudrais vous montrer quelque chose, il s'agit du livre d'Adolf Hitler,
11:50 "Mein Kampf", traduit en arabe.
11:54 C'est le livre qui a conduit à l'Holocauste et à la Seconde Guerre mondiale,
11:58 c'est le livre qui a conduit à sa victoire aux élections en Allemagne,
12:01 qui a conduit à la pire atrocité de l'humanité,
12:03 contre laquelle les Britanniques se sont battus.
12:08 Ce livre a été trouvé il y a quelques jours dans le nord de Gaza,
12:12 dans le salon d'un enfant, transformé en base d'opérations militaires du Hamas,
12:16 sur le corps de l'un des terroristes et meurtriers du Hamas.
12:23 Et il a même été annoté plusieurs fois, des textes et des notes appris encore et encore,
12:28 cette idéologie d'Adolf Hitler qui consiste à haïr les Juifs,
12:32 à les tuer, les brûler, les massacrer.
12:34 C'est la véritable guerre à laquelle nous participons.
12:41 Général Bertrand Cavalier, vous citiez tout à l'heure les sources,
12:45 l'inspiration, les SS, les nazis, on y est ?
12:48 "Mein Kampf" est malheureusement un ouvrage qui est assez répandu au Moyen-Orient.
12:54 Deuxièmement, si on fait un peu d'histoire,
12:55 il ne faut jamais oublier le rôle du grand moufti de Jérusalem
12:58 qui avait proposé ses services à Hitler, qui avait rencontré Himmler,
13:02 de là d'ailleurs avait créé une division SS musulmane
13:05 qui avait sévi notamment en Serbie où elle a commis des massacres épouvantables.
13:11 Donc c'est vrai qu'il y a une fascination parmi certains musulmans,
13:14 il y a une fascination pour Hitler, pour le nazisme.
13:17 Heureusement, ce n'est pas général,
13:18 nous ne voyons pas que nombre de musulmans ont combattu contre le nazisme.
13:22 Mais ça reste quand même un problème.
13:24 Et ce qui est encore plus édifiant, c'est qu'au sein d'une certaine jeunesse française
13:28 travaillée par le fondamentalisme islamique,
13:30 il y a un retour d'une certaine admiration du nazisme.
13:36 - Il y avait une fascination mutuelle entre les musulmans, les islamistes et les nazis.
13:42 D'ailleurs, il y a des textes extrêmement précis là-dessus.
13:45 D'ailleurs, certains m'ont même été interrogés,
13:47 faites savoir si Hitler lui-même était prêt à se convertir à l'islam.
13:51 Des textes extrêmement précis.
13:53 Pour autant, il faut rappeler que le grand moufti de Jérusalem,
13:55 Amin al-Husseini, est la figure tutélaire du nationalisme arabe des années 30,
14:00 qu'il est le principal inspirateur de la cause palestinienne.
14:03 Et donc, on voit bien le lien qui existe d'abord entre les islamistes,
14:07 les frères musulmans, les nazis de l'autre côté.
14:09 Donc, c'est une sorte d'international du crime qui s'est réuni,
14:12 du fanatisme, de l'oppression.
14:14 Et donc, tout ce que nous vivons aujourd'hui, c'est la preuve absolument évidente
14:18 que l'inspiration des groupes terroristes palestiniens et des nationalistes arabes
14:23 avant la période qui a permis la paix ou le commencement d'une paix avec Israël,
14:27 se nourrit de cette idéologie-là.
14:29 Rien de surprenant.
14:30 Et d'ailleurs, le livre "Mein Kampf" a toujours été très bien représenté
14:34 avec les livres révisionnistes dans les manifestations de l'islam,
14:38 radicales ou pas d'ailleurs, en France même.
14:40 - Et pendant que vous parlez, vous découvrez comme tous les soirs les photos,
14:44 les noms de ces otages français.
14:46 Ils sont huit, je le rappelle, huit otages français,
14:48 otages ou disparus.
14:50 La France compte 40.
14:51 40 morts.
14:54 Le chef de l'État a dit "il y aura un hommage quand on sera sûr de leur identité".
14:59 Moi, je suis très étonné de cette déclaration.
15:02 Quand on saura leur identité ?
15:03 - Déjà, il faut dire qu'après l'attentat qui a été commis à Nice en 2016, le 14 juillet,
15:07 c'est la pire attaque terroriste qui a tué le plus grand nombre de Français,
15:12 en l'occurrence des binationaux franco-israéliens.
15:14 Mais c'est un drame pour l'État d'Israël, bien sûr.
15:17 C'est un drame pour la France.
15:19 C'est un drame pour tous les pays qui sont concernés par cette tragédie.
15:21 42 nationalités, quand même, il faut le rappeler, qui sont impliquées.
15:25 - Vous avez raison, mais quand on a 40 morts, on s'attend à un hommage qui est quand même rapide.
15:32 Ne me dites pas qu'aujourd'hui, on ne connaît pas l'identité de ces Français qui sont morts.
15:37 - C'est un questionnement majeur.
15:38 C'est-à-dire comment la France, la population française devrait réagir ?
15:43 Comment les politiques devraient réagir ?
15:45 Comment l'intelligentsia ?
15:46 Comment les artistes ?
15:49 Moi, je suis totalement abasourdi devant une certaine passivité.
15:53 Il devrait y avoir là, véritablement, une réaction extrêmement forte.
15:57 Et là, force est de constater qu'on n'en est pas là.
16:00 Donc, on parlera après de la manifestation.
16:03 - On y va tout de suite, mais je voudrais quand même retourner une dernière fois voir le colonel Raffaovitch.
16:08 Vous voulez nous montrer encore quelques images ?
16:12 Montez un tout petit peu votre téléphone.
16:14 Voilà, allez-y.
16:15 - Voilà, les images de l'hôpital de Rantissi.
16:17 Donc là, c'est l'entrée d'un des tunnels, 20 mètres de profondeur.
16:22 Là, ce sont des armes dans le souterrain, sous l'hôpital.
16:27 Là, c'est une des motos qui a participé à l'arrivée des otages
16:33 et qui ont été cachés dans le tunnel de Rantissi.
16:37 Là, ici, c'est une des chaises qui tenait des kidnappés.
16:42 Ici, on voit, on a du matérialisable, on voit en tout cas les fils ou les chaînes,
16:49 pas les chaînes, les cordes qui tenaient les kidnappés.
16:54 Ici, le biberon, je vous l'ai montré.
16:57 Vous voyez, World Health Organization.
16:59 Là, on a des couches qui prouvent…
17:02 Est-ce que vous voyez bien les couches ?
17:05 Les couches qui prouvent qu'il y avait des bébés qui étaient kidnappés, qui étaient gardés là-bas.
17:11 Et là, on a le tableau au mur qui indique que les terroristes tenaient un agenda quotidien
17:18 depuis le 7 octobre et qu'ils sont partis très peu de temps avant l'arrivée des forces de Tsaïral.
17:23 Je ne sais pas si on voit bien cet agenda sur le mur.
17:28 Et là, on voit le tunnel à l'extérieur dans le quartier de l'hôpital Rantissi.
17:33 Voilà les photos que je voulais vous montrer ce soir.
17:36 Et c'est la première fois que nous pouvons montrer des photos sous l'hôpital Rantissi.
17:41 Nous savons pertinemment qu'il y a la même chose dans d'autres hôpitaux et d'autres centres
17:46 reliés à des écoles, aux Nations Unies, dans la bande de Gaza,
17:50 qui ont tous été, je dirais, sacrifiés pour les besoins du Hamas,
17:56 pour les besoins du terrorisme le plus assassin.
18:00 – Voilà, et pendant que vous parlez, il y a également les images du point de presse de Daniel Hagari
18:04 qui montre les images que vous avez montrées.
18:08 Merci beaucoup d'avoir été en direct avec nous,
18:10 le colonel Olivier Rafovich, pour commenter, évidemment, cette information.
18:15 – Je voudrais, si vous me permettez, juste un mot.
18:17 – Soyez rapide, je vous en prie, on a beaucoup de sujets.
18:20 – Très rapide.
18:21 Aujourd'hui, c'était le 13 novembre et à Tel Aviv s'est tenue une réunion
18:27 pour commémorer à la fois le drame du Bataclan et des attentats de Paris du 13 novembre 2015
18:32 et ce qui s'est passé chez nous.
18:34 Et je pense qu'il y a une résonance commune à ce drame que vous et nous vivons aujourd'hui.
18:39 Et donc je voudrais saluer les victimes également du 13 novembre 2015
18:43 et saluer leur courage et saluer les familles des victimes.
18:47 – Merci beaucoup d'avoir été avec nous en direct,
18:49 on y reviendra tout à l'heure sur le 13 novembre.
18:52 Merci infiniment Olivier Rafovich.
18:54 On va revenir sur la mobilisation contre l'antisémitisme.
18:57 Hier, 105 000 participants à Paris, presque 190 000 dans le reste du pays.
19:03 Et non, tous les Français n'étaient pas dans la rue, on va en parler dans un instant.
19:08 Il faut d'abord écouter une sociologue qui trouve qu'il y a matière quand même à la réflexion là-dessus
19:12 et je voulais qu'on la réécoute, elle était chez Jean-Marc Morandini.
19:16 [Générique]
19:18 – Effectivement, j'ai pris la photo mais regardez,
19:21 si on prend également la couverture de 20 minutes aujourd'hui,
19:25 on voit qu'effectivement la France qu'on appelait "Black Blamber" dans les années 98,
19:32 on comprend qu'aujourd'hui c'est un mythe et qu'hier, moi j'ai vu beaucoup de gens
19:37 qui correspondaient à un certain type de profil,
19:40 donc effectivement des gens qui étaient plutôt blancs mais aussi au niveau des cheveux,
19:44 donc des gens qui étaient plutôt âgés, je n'ai pas vu tant de jeunes que ça.
19:48 J'ai vu en gros peut-être plutôt des gens qui votent
19:52 et puis j'ai peut-être vu plutôt aussi des gens qui étaient, comme on dit, CSP+
19:56 en tous les cas, on ne peut pas dire qu'on était tous présents et qu'on était tous unis.
19:59 [Bruit de téléphone]
20:00 – Vous êtes d'accord avec ça, vous étiez à la manifestation à Rue.
20:03 Moi j'y étais, c'est ce que j'ai constaté aussi,
20:04 il y avait 90% de participants qui appartenaient à la communauté juive.
20:10 – Non, je ne crois pas à ça, en revanche j'ai beaucoup entendu cette idée,
20:13 pour ma part je crois qu'il y avait quand même la France qui s'élevait,
20:17 d'une certaine manière, alors il n'y avait pas tout le monde, c'est évident,
20:19 il y avait plus de 105 000 personnes comme l'a annoncé la police,
20:22 mais ce que j'ai remarqué c'est qu'on a eu le chiffre de la police
20:25 mais on n'a pas eu le chiffre des organisateurs
20:26 et pour cause des organisateurs c'était le Parlement
20:29 et donc d'une certaine manière le gouvernement aussi,
20:31 donc le gouvernement n'a pas voulu contredire le préfet,
20:33 mais je connais bien les manifestations,
20:35 je participais à des dizaines d'entre elles,
20:37 je pense qu'il y avait beaucoup plus que 200 000 personnes,
20:39 c'était une foule très compacte, très importante,
20:41 alors après sur la qualification de cette audience de manifestation,
20:47 c'est vrai que ça n'était pas très bigarré si on peut le dire comme ça,
20:50 c'est le moins qu'on puisse dire, ça semblait être assez monochrome.
20:53 – Donc ce n'était pas un portrait de la France.
20:56 – Et ce n'était pas tous les Français réunis dans un même mouvement,
20:59 même si on aurait souhaité un échantillon représentatif
21:02 de tout ce que cette France compte de richesse et de diversité,
21:06 ce n'était pas le cas.
21:07 – Vous avez raison, et sans parler même de religion,
21:09 de musulmans, de juifs, etc.
21:10 – Non, je…
21:11 – Il n'y avait pas toute la France qui était…
21:12 – Moi je me suis posé cette question,
21:14 donc j'ai rejoint cette marche au niveau de l'esplanade des Invalides,
21:17 puis après j'ai rejoint les plateaux de CNIUS,
21:19 et c'est le constat que je me suis fait d'emblée,
21:23 c'est qu'on était plutôt sur des 50, 60, 70 ans,
21:27 alors je pense qu'il n'y avait pas que des gens de confession juive,
21:31 c'était beaucoup plus large à mon avis,
21:32 mais c'est vrai que là, ça renvoie à un questionnement majeur,
21:36 c'est quel est le souffle de notre nation face à ce qui se passe aujourd'hui,
21:40 quelle est la résonance au sein de la jeunesse,
21:43 et là tout est à faire, tout est à refaire.
21:46 Je crois qu'il faut saluer, je suis d'accord avec vous,
21:52 à l'étranger c'était quand même un message très fort
21:54 qui a été adressé à l'étranger,
21:56 mais ça signifie aujourd'hui que la République doit se remettre en marche,
22:00 la France doit retrouver un véritable souffle
22:03 pour exprimer son attachement à ses valeurs fondamentales.
22:07 Où étaient les jeunes ?
22:08 Où étaient les Français avec des liens avec le Maroc, la Tunisie, l'Algérie,
22:11 qui j'ai dit c'était les amis des Juifs ?
22:13 Je suis désolé mais ils n'étaient pas là.
22:14 Et en province, ils étaient où les Français ?
22:17 Devant les préfectures ? Non, ils n'y étaient pas.
22:18 On peut trouver que c'était une réussite,
22:20 on peut trouver aussi qu'il y avait des absents hier,
22:23 et j'aimerais qu'on en parle parce qu'il y avait un grand absente.
22:26 Pour nous c'était une réussite parce que contrairement à ce que vous avez dit,
22:28 je connais bien ma communauté comme on dit,
22:29 c'est 30% de Juifs, 70% de non-Juifs.
22:32 Et je me suis promené dans la foule,
22:33 et ça c'est pour nous très important de savoir
22:35 que ce ne sont pas que les Juifs qui se sont mobilisés,
22:37 mais c'est vraiment les Français aux changements.
22:39 Alors après, tout ce que vous dites est vrai, incontestablement.
22:42 Quand vous dites notamment une population d'origine maghrébine,
22:45 notamment algérienne,
22:46 qui est quand même travaillée par la propagande algérienne.
22:49 Deuxièmement...
22:50 Mais ce n'est pas la majorité qui est travaillée par la propagande.
22:53 Attendez, parmi la jeunesse,
22:56 les rapports sont assez précis sur le fait qu'il y a une proportion assez
22:59 significative qui ne se voit pas dans l'identité française,
23:04 qui procède d'une autre histoire, de notre imaginaire.
23:06 Et sachant que là, on a vu Tsaïl,
23:08 mais quelle est la lecture de Tsaïl aujourd'hui à Gaza ?
23:11 Sachant que c'est important d'expliquer quand même que
23:15 tout pays quel qu'il soit, un pays arabe qui aurait subi
23:18 les attaques avec ce niveau d'atrocité,
23:21 aurait répondu de façon très ferme sur ce plan militaire.
23:24 Il faut quand même dire les choses,
23:25 sauf que vous avez aujourd'hui une vision prissemée
23:28 au travers d'une propagande qui vise à véritablement
23:31 diaboliser Israël et puis qui diabolise également
23:35 cette marche alors qu'elle était...
23:39 Non mais on ne diabolise pas cette marche,
23:41 mais on constate, on peut le constater.
23:43 Non mais vous avez...
23:44 Non mais attendez, je termine.
23:45 Vous avez...
23:46 Allez vite parce que...
23:47 Non, vous savez quoi ?
23:48 Vous continuez après M. Habib.
23:49 Voilà.
23:50 Pour moi, il y avait un grand absent dans cette manifestation,
23:54 c'est la communauté musulmane qui était là.
23:56 Mais en très peu représentée, on va dire,
24:01 par rapport à la proportion dans la population.
24:03 Je le regrette.
24:04 Au lieu de sortir en permanence Place de la République
24:07 et de dire "parfois mort à Israël",
24:11 en tout cas Palestine, du Jourdain à la Méditerranée,
24:14 de taguer la Place de la République,
24:18 d'avoir des milliers de compatriotes musulmans dans la rue.
24:22 Moi, si demain, il y avait une marche contre quelque cause que ce soit,
24:28 en particulier s'il y avait une montée d'islamophobie,
24:31 j'aurais été dans la rue.
24:32 Voilà, ça c'est...
24:34 Les mots sont dits par M. Habib.
24:36 Ce qui a été incapable de dire ce matin,
24:39 désolé de vous dire, Yael Brown-Pivet, président de l'Assemblée,
24:42 on peut se réjouir de son appel avec Gérard Larcher.
24:44 Mais ce matin, vraiment, ce qui m'a agacé,
24:46 c'est son refus de qualifier les nouvelles sources
24:48 de l'antisémitisme en France.
24:49 Elle était chez Sonia Mabrouk.
24:52 Quel est, selon vous, le carburant principal de cet antisémitisme aujourd'hui ?
24:56 Je n'en sais rien.
24:58 Je n'en sais rien parce que, pour tout vous dire,
25:00 moi, depuis que je suis rentrée en politique,
25:01 je suis frappée et je suis victime de l'antisémitisme.
25:04 Donc, on n'a pas attendu une situation internationale
25:09 qui est ce qu'elle est et qui est une tragédie
25:12 pour que l'antisémitisme ressurgisse en France.
25:14 Mais rassurez-moi, on peut dénoncer l'islamisme
25:17 qui nourrit l'antisémitisme
25:18 sans rien et rien reprocher à la communauté musulmane en France.
25:21 Tout à fait, mais ce n'était pas du tout mon propos.
25:24 Ce n'était pas mon propos et ça ne l'est pas.
25:26 Nous, je crois qu'on avait hier et on a toujours
25:30 et on a une immense responsabilité d'unifier la nation.
25:33 Unifier la nation.
25:35 On adorait unifier, mais elle n'est pas unifiée.
25:38 Et on l'a vu hier.
25:39 Il faut sortir du déni et c'est toute l'ambiguïté
25:41 de cette manifestation qui prétend démarcher
25:43 contre l'antisémitisme, là où il fallait marcher
25:45 contre la haine des Juifs.
25:46 Et j'ai eu l'occasion de m'exprimer sur ce sujet,
25:48 sur ce même plateau.
25:50 Ne pas nommer les choses et rajouter au malheur du monde.
25:52 Camus, tout le monde connaît.
25:54 Et là, on voit bien qu'il y avait finalement ce non-dit
25:58 dans l'organisation de cette manifestation.
26:00 On ne veut pas nommer les agresseurs.
26:03 On ne veut pas dire d'où vient le mal.
26:05 Et on fait semblant de continuer à croire
26:07 que tous les baux contre les Juifs ou contre la société
26:10 ne peuvent venir que de l'extrême droite.
26:11 Ce n'est pas vrai.
26:12 Il faut y associer l'extrême gauche
26:14 et il faut associer les populations arabo-musulmanes
26:17 pour une partie d'entre elles issues de l'immigration.
26:19 Rapidement, on va le rappeler vite.
26:20 Moi, je partage notamment cette analyse.
26:21 Bon, alors je ne reviens pas sur le tweet de Mélenchon.
26:24 Absolument sur la liste.
26:26 Mais pour ce qui est du constat objectif sur lequel
26:30 qui persécute aujourd'hui des gens de confession juive ?
26:34 Qui harcèle ?
26:36 Qui les oblige à déménager ?
26:38 Qui conteste les valeurs de la laïcité ?
26:40 Qui conteste l'harcèlement des professeurs ?
26:43 On est bien là dans une mouvance islamique,
26:47 islam fondamentaliste, islam radical,
26:50 on joue sur les mots,
26:52 qui pose un problème à la nation française,
26:54 sachant que les attaques contre les Juifs
26:56 sont les révélateurs de la fracture profonde
26:58 qui marque la nation française aujourd'hui.
27:01 Mais il n'y a pas que les Juifs.
27:04 L'absence de la communauté musulmane,
27:06 aujourd'hui, ils ont pris la parole.
27:07 On les entendra dans un instant.
27:08 Mais comme il est 21h32,
27:10 je rappelle les titres avec Simon Guelain,
27:12 je salue.
27:13 - Bonsoir, chers Oliviers,
27:14 bonsoir à tous.
27:15 8 ans jour pour jour après les attentats de novembre 2015.
27:18 De nombreux hommages ont été organisés aujourd'hui en France.
27:21 Elisabeth Born et Annie Dalgo se sont rendus devant le Bataclan
27:24 pour y déposer des fleurs.
27:26 Le 13 novembre 2015, 130 personnes sont mortes
27:29 et plus de 350 ont été blessées par 3 commandos djihadistes.
27:33 Les alertes à la bombe se poursuivent sur le territoire.
27:36 22 collèges de l'Académie de Lyon ont été touchés aujourd'hui.
27:39 Plusieurs établissements scolaires
27:41 ont également été visés à Arras, à Nice
27:43 ou encore dans le Pas-de-Calais.
27:45 Et puis, le président de la République
27:47 et son épouse Brigitte Macron se rendront demain
27:49 dans le Pas-de-Calais.
27:50 Le chef de l'État exprimera sur place son soutien aux habitants
27:53 touchés par les épisodes de crus successifs
27:55 ainsi qu'à l'ensemble des forces de secours
27:57 qui ont été mobilisées.
27:59 Les crèches et établissements scolaires de 279 communes
28:02 du département resteront d'ailleurs fermés demain.
28:04 Météo France qui a placé 8 départements en vigilance au rang.
28:08 Merci Simon.
28:10 Emmanuel Macron sera auprès des sinistrés.
28:13 Ce n'était pas la manifestation hier.
28:15 Pas de commentaire.
28:16 Pourquoi ne pas nommer les choses ?
28:18 On disait il y a un instant, c'est important de mettre des mots.
28:21 David Aminel Bailly, je voulais qu'on les réécoute ce soir.
28:23 Ils étaient sur le plateau de Punchline.
28:25 Je crois qu'il est temps peut-être à un moment
28:29 de nommer les choses.
28:30 J'ai écouté ce matin madame Yael Brown-Pivet
28:33 qui ne savait pas nommer la cause de l'antisémitisme.
28:36 Quelle est la cause de l'antisémitisme aujourd'hui ?
28:38 C'est l'islamisme.
28:40 La nouvelle cause de l'antisémitisme,
28:42 c'est bien évidemment l'islamisme.
28:44 L'islamisme fait mal à l'ensemble de nos compatriotes musulmans,
28:47 à la société française.
28:49 Et le jour où l'islamisme frappera la France,
28:51 il ne fera aucune distinction.
28:53 Il a déjà malheureusement...
28:55 Ce qui était intéressant, c'est que les cultes avaient rendez-vous.
28:58 On dit comme ça, les cultes avaient rendez-vous aujourd'hui
29:01 à l'Elysée.
29:02 Emmanuel Macron n'est pas allé à la manifestation,
29:04 mais il a fait venir à lui les représentants institutionnels.
29:07 Et on va écouter le recteur de la Grande Mosquée de Paris,
29:09 qui n'avait pas appelé à manifester,
29:11 mais qui a en même temps dit qu'il y a des actes
29:13 et un sentiment anti-musulmans en France.
29:15 Il ne veut pas parler de course à la tristesse, mais quand même.
29:19 Moi j'aurais souhaité simplement,
29:24 au lieu de faire de cette manifestation
29:27 une lutte contre l'antisémitisme,
29:29 il aurait fallu faire une lutte contre la racisme.
29:31 C'était important.
29:32 Et là on aurait assisté, bien évidemment,
29:35 mais de tout cœur.
29:36 Nous étions dans cette manifestation,
29:38 on n'a pas cherché à la remettre en cause ou quoi que ce soit.
29:41 Bien évidemment, je ne veux pas faire de concurrence victimaire
29:45 ou nous dire que les actes anti-musulmans
29:48 sont aussi importants que les actes antisémites.
29:50 Je ne l'ai jamais dit.
29:52 Et je considère aujourd'hui que les chiffres montrent
29:55 qu'il y a une véritable montée contre l'antisémitisme.
29:58 J'ai assené avec énormément de force
30:01 que d'abord l'islam et les musulmans ne peuvent pas être antisémites
30:05 et que l'antisémitisme ne passera pas par les mosquées de France.
30:09 Oui, il y a eu un déchaînement de déclarations faites contre les musulmans.
30:16 On a aujourd'hui enlevé cette distinction entre l'islamisme et l'islam.
30:22 Il y a aujourd'hui malheureusement une vraie confusion.
30:25 Et les musulmans de France, qui sont des citoyens par entière,
30:28 souffrent énormément de cette amalgame.
30:30 Il fallait le dénoncer.
30:32 C'est assez consternant de voir un des leaders les plus importants
30:37 de la communauté musulmane de France dire autant de contre-vérités.
30:41 Il a dit qu'on n'a pas été exclus, mais on n'a pas été inclus.
30:44 Non, c'est une contre-vérité.
30:46 Aujourd'hui, prétendre qu'il fallait manifester contre le racisme,
30:49 c'est justement organiser l'impunité de ceux qui commettent au quotidien
30:52 les crimes contre les juifs et qui font exploser les statistiques
30:56 de ce qu'on appelle improprement l'antisémitisme
30:58 et qui est la haine des juifs.
31:00 Et dire que la haine des juifs ou l'antisémitisme ne passera pas par les bosquets,
31:04 c'est une moquerie.
31:06 Le nombre d'imams qui ont été attrapés encore récemment,
31:08 qui ont été condamnés simplement à 8 mois avec sursis,
31:11 d'autres qui n'ont pas été du tout inquiétés
31:13 ou pour lesquels il y a prescription sur les propos qu'ils ont pu tenir,
31:17 tout ça est absolument indécent.
31:19 L'islam de France a l'obligation de faire du ménage dans ses rangs
31:22 et dans ses textes pour devenir un islam républicain.
31:25 Et on en est encore malheureusement très loin.
31:27 Le grand rabbin de France à la sortie de cette même réunion
31:29 qui a été diplomate à propos de l'absence des musulmans à la marche.
31:36 Il y avait des musulmans dans la marche
31:41 et, grâce à Dieu, personne n'avait à montrer un certificat de baptême
31:46 ou de circoncision pour participer à cette marche.
31:48 C'est quand même incroyable qu'on arrive à faire des débats sur tout
31:51 parce qu'on n'a pas commencé à compter les blonds, des roux, des bruns, des chauves.
31:56 Non, ce n'est pas ça la question.
31:58 On ne fait pas les roux, les bruns, les musulmans.
32:01 Ce n'est pas ça.
32:03 Je reviens à ouvrir les yeux.
32:05 Le vrai débat, et vous avez raison,
32:08 c'est que quelque soit son origine, sa religion,
32:10 qui tous doivent s'accorder sur la primauté des valeurs de la République,
32:15 tous doivent s'accorder sur le fait que ce ne sont pas des références religieuses
32:19 qui doivent primer sur les valeurs de la République.
32:23 C'est vrai qu'il y a un questionnement qui se pose également
32:27 quant aux responsables de la communauté musulmane
32:30 de clarifier véritablement leur position
32:33 et de banaliser leur religion.
32:36 Il y a eu le régime procondataire pour les catholiques, les juifs, etc.
32:41 Là, il y a un véritable défi.
32:43 Parce qu'en attendant, qui conteste, je le disais tout à l'heure, l'enseignement laïc,
32:48 qui conteste la philosophie, notre histoire, qui agresse ?
32:52 Ce ne sont pas des juifs.
32:53 On va parler dans un instant d'Emmanuel Macron.
32:55 Difficile à suivre parfois sur le plan international.
32:58 Vous dites oui, mais c'est vrai, on va en reparler.
33:02 On vous a fait la liste de ses déclarations depuis début octobre.
33:05 C'est le difficile à suivre sur lequel j'étiquais.
33:08 Allez, à tout de suite.
33:10 Arie Benzemoun et le général Bertrand Kavlié.
33:17 J'ai encore des images à vous montrer de la manifestation.
33:20 Encore un mot sur la présence des élus RN.
33:23 Marine Le Pen.
33:24 Est-ce que c'est aujourd'hui la fin de la polémique ?
33:27 Tout s'est bien passé ?
33:28 Les juifs avaient l'air plutôt contents ?
33:31 Ceux qui manifestaient sont venus pour la République et contre l'antisémitisme, la haine des juifs.
33:38 Et le principe d'une manifestation organisée par les publics, d'une marche,
33:42 c'est que tout celui qui veut s'identifier à ce combat est le bienvenu.
33:45 Si on commence à établir des règles qui disent qu'il doit y participer ou qu'il ne doit pas y participer,
33:49 c'est très compliqué parce que qui va décliner ces règles ?
33:52 C'est ce qu'il n'aurait pas fallu faire.
33:54 À partir du moment où c'est une manifestation appelée par la représentation nationale,
33:58 tous les Français y sont conviés et y sont les bienvenus.
34:01 Celui qui veut vient, c'est chacun avec sa conscience.
34:04 Après, ça n'est ni un blanc-seing, ni une absolution de qui que ce soit qui a participé.
34:12 Parce que j'ai vu des communistes participer à cette marche,
34:16 personne ne leur a dit de s'en aller.
34:17 Pourtant, ce sont ceux-là même qui ont présenté à l'Assemblée nationale une résolution
34:21 indiquant qu'Israël est un État par tête, ce qui est une calomnie antisémite de premier niveau.
34:26 Oui, mais ça signifie qu'ils arrivent à faire la différence entre ce qui se passe en Israël et en France.
34:31 Mais nous ne faisons pas la différence, Olivier.
34:33 Pour nous, tous les Français qui veulent manifester contre l'antisémitisme sont les bienvenus.
34:37 Pour autant, ça ne veut pas dire que le Rassemblement national ne pose pas de problème.
34:40 Il y a beaucoup à dire sur ce parti et les conditions dans lesquelles il a été créé,
34:43 sur Marine Le Pen elle-même, sur ses relations, sur ses réseaux, sur ses ambiguïtés,
34:48 sur le fait qu'à l'Union européenne, les parlementaires du RN siègent avec Alternative für Deutschland,
34:56 qui est un parti néo-nazi.
34:57 Donc, il y a là un faisceau d'éléments qui sont plus que troublants
35:02 et qui nécessiterait qu'il y ait de très grandes clarifications côté Rassemblement national.
35:06 Une réaction sur le plateau de Sonia Mappouk, Elie Chouraki.
35:12 On peut se dire aussi que la femme est l'avenir de l'homme.
35:14 On reprend les paroles de la ragonne.
35:16 C'est vrai, la femme est l'avenir de l'homme.
35:17 Réjouissons-nous que des gens qui étaient des salauds, sous un...
35:22 Alors là, on parle à nouveau du père qui est Jean-Marie Le Pen,
35:26 qui était un salaud, une ordure, un antisémite, et je le dis très franchement,
35:30 réjouissons-nous qu'il ait enfanté une fille, Marine Le Pen,
35:34 qui ait pu transformer, peut-être pas à 100%, mais en tout cas, en grande partie son parti.
35:40 Ça signifie quoi ? Ça signifie que...
35:43 Je vais revenir à mes amis musulmans.
35:45 Ça veut dire qu'on peut aussi transformer des populations.
35:49 On peut transformer, on peut changer les idées.
35:51 – Le pire n'est jamais sûr.
35:52 – Le pire n'est jamais certain.
35:54 Donc si vous voulez, moi je pense que c'est vraiment une raison d'espérer.
35:57 Et moi j'étais heureux que le Rassemblement national hier soit à la manifestation.
36:03 – Même chose que Serge Klarsfeld.
36:06 – Oui, enfin bon, vous savez les Juifs, nous avons inventé le principe de la rédemption,
36:10 ce qu'on appelle en hébreu la "Teshuvah".
36:11 Ça veut dire que la possibilité qui est donnée à tout un chacun
36:14 de pouvoir s'amender, rejeter ses fautes et s'améliorer.
36:18 Pour autant, nous ne tendons pas la deuxième joue.
36:21 Et donc je crois que le Rassemblement national,
36:24 s'il est sur un processus vertueux, qui doit l'amener à devenir un vrai parti républicain,
36:28 qu'il en fasse la preuve.
36:29 En attendant, ça n'est pas le cas.
36:31 Il était naturel qu'il soit présent, ils l'ont été donc, dont acte.
36:35 En plus qu'ils n'ont rien à voir avec la montée de la haine des Juifs,
36:39 telle que nous la connaissons, cette explosion des actes antisémites ou anti-juifs
36:43 ne relève pas de l'action directe ou indirecte du Rassemblement national,
36:46 mais plutôt de la France insoumise, de l'extrême gauche, de la nupes,
36:49 des islamistes et des pro-palestiniens.
36:51 – J'entends que vous dites qu'il n'est pas dans l'arc républicain, Alkahali.
36:54 – Rassemblement national est un parti parlementariste,
36:58 donc il a évolué, il y a une véritable révolution,
37:02 une rupture avec le père qui était attendue.
37:07 Moi je parle, en évoquant ce qu'a dit Serge Krasfeld,
37:11 il y a quand même des choses qui sont très intéressantes,
37:14 qui me conduisent à penser qu'on n'est plus du tout sur un parti qui est antisémite.
37:19 Et je vais plus loin, quelle est la sociologie de ceux qui votent Rassemblement national,
37:23 qui est extrêmement large, et même d'ailleurs beaucoup de gens de confession juive
37:26 qui votent Rassemblement national, c'est ceux qui au contraire
37:30 ont peur de la perte de cette identité française,
37:33 ce délitement qui frappe notre pays depuis des années,
37:36 qui fait qu'il y a un très grand nombre de Français,
37:39 sachant que c'est un vote qui est quand même très hétéroclite,
37:42 il y a des gens de tous bords,
37:45 on a vu même que l'ancien prolétariat a basculé,
37:48 on peut dire, dans le vote Rassemblement national.
37:51 Moi je reviens à ce qui me paraît le plus essentiel,
37:55 et ce qui aurait dû être beaucoup plus partagé,
37:57 c'est que tout le monde soit présent à cette manifestation,
37:59 mais au-delà des partis, l'éducation nationale, les syndicats, les associations, où étaient-elles ?
38:03 Les déclarations d'Emmanuel Macron, alors ça m'intéressait de vous entendre là-dessus,
38:07 difficile position de la France, à la fois contre l'antisémitisme,
38:11 mais ne pas aller à la manifestation pour le chef de l'État,
38:15 promettre et être à l'écoute de tous.
38:17 On vous a fait un petit tableau, qui reprend les principales déclarations du chef de l'État,
38:21 avec les dates, c'est important, 12 octobre, Israël a le droit de se défendre,
38:24 en éliminant les groupes terroristes dont le ramasse par des actions ciblées,
38:28 en préservant les populations civiles, une déclaration radio-télévisée.
38:31 24 octobre, Israël a le droit légitime de se défendre, cette cote est juste, point final.
38:37 24 octobre, même chose, mais après un entretien avec Mahmoud Abbas,
38:43 parce que le précédent c'était avec Benjamin Netanyahou,
38:45 pour une relance décisive du processus politique avec les Palestiniens.
38:49 9 novembre, œuvré à un cessez-le-feu, on a déjà changé de paradigme,
38:55 10 novembre, exhorté Israël à cesser les bombardements tuant des bébés, des femmes et des personnes âgées,
39:00 ça c'était sur la BBC, et alors, même jour, il a appelé le président Herzog, Emmanuel Macron,
39:07 "je n'avais pas l'intention d'accuser Israël de cibler des civils".
39:09 Qu'est-ce qu'on peut comprendre ?
39:11 - C'est un parcours un peu erratique de la diplomatie française,
39:14 et les propos du président de la République, qui effectivement, le jour du pogrom,
39:20 a tenu des propos absolument fermes, irréprochables,
39:25 solidarité avec Israël, le droit à se défendre,
39:27 réaffirmer des positions de principe qui doivent être celles de toutes les démocraties,
39:31 et puis, il faut le dire, Emmanuel Macron n'est pas l'ennemi d'Israël, loin sans faux,
39:36 il est considéré comme étant un ami, un allié, personnel,
39:40 mais là où on ne comprend plus ses positions, c'est quand il joue du en même temps,
39:44 entre soutien à Israël et droit de se défendre,
39:48 et puis on en arrive immédiatement à cesser le feu,
39:51 voire à des propos qui sont intenables devant la BBC,
39:56 il va se raviser le lendemain dans la lettre aux Français,
39:59 et puis à nouveau dans les propos qu'il va tenir au président d'État d'Israël.
40:03 Ce n'est pas acceptable.
40:04 - Vincent Arouet disait une chose importante ce matin, on va l'écouter,
40:07 c'est que ça ne s'était pas du bien passé dans le bureau de Benjamin Netanyahou.
40:10 - Le président Macron était arrivé en Israël en disant qu'il allait demander à cesser le feu,
40:17 qu'il allait demander à toutes sortes de choses,
40:20 il a été très mal reçu du coup, on lui a envoyé juste un fonctionnaire du protocole
40:23 pour l'accueillir en bas de l'échelle de coupée,
40:25 il est arrivé dans le bureau de Benjamin Netanyahou,
40:27 ça a été très rugueux paraît-il, l'entretien a été court,
40:30 l'autre n'avait même pas mis de cravate, il a vraiment manifesté sa mauvaise humeur,
40:34 et le président est sorti en disant qu'il faut une coalition anti-Hamas
40:38 comme il y a eu une coalition anti-Daesh,
40:40 il n'en a même pas parlé à ses ministres, il n'en a pas parlé à aucun allié,
40:43 et évidemment ça s'est effiloché au fil des heures.
40:45 Premier retournement invraisemblable,
40:49 et là il parle, il parle trop, il parle mercredi aux loges,
40:54 il parle vendredi à BBC, il parle samedi aux Français,
40:57 pour le 11 novembre il parle dimanche aux Parisiens,
41:00 il parle tout le temps, et sur ce conflit-là il dit tout et n'importe quoi,
41:04 et donc il s'est fait tacler par des gens sérieux.
41:06 Il ne faut pas être dans une espèce de position en surplomb au-dessus du balcon,
41:09 on distribue les leçons de morale à la terre entière.
41:13 – Une vision surplombante de la France, Général Cavalier.
41:16 – Une vision un peu à mon avis décalée, parce qu'il ne faut pas parler d'Israël,
41:19 tout pays qui aurait subi ce qu'a subi ce pays,
41:23 aurait enclenché, déclenché une opération militaire,
41:26 dont l'effet majeur aurait été de détruire
41:29 ce qui actuellement est constitué par le Hamas.
41:33 Donc c'est une opération de guerre,
41:36 donc il faut quand même être objectif, il faut être honnête,
41:40 tout pays ferait la même chose.
41:43 Après, bien entendu, il y aura une gestion politique,
41:48 il va y avoir des pourparlers, la communauté internationale va s'engager,
41:52 mais en attendant, l'objectif essentiel et militaire,
41:56 il s'agit de casser, de détruire le Hamas.
41:59 – Oui, ce qu'on demande à un président français,
42:01 c'est aussi de protéger sa population,
42:03 et les Juifs de France, est-ce qu'ils le font aujourd'hui ?
42:05 – C'est un mauvais signal que les déclarations du président de la République
42:08 ont envoyées non seulement aux alliés, mais aux Français,
42:11 et bien évidemment aux citoyens juifs en France.
42:13 Tout simplement parce que la question qu'on est en droit de se poser,
42:16 que ferait la France si elle était confrontée à la même situation ?
42:18 Est-ce qu'elle tergiverserait ?
42:20 Est-ce qu'elle se préoccuperait des problématiques humanitaires ?
42:22 Est-ce qu'elle demanderait un cessez-feu ?
42:23 Ou est-ce qu'elle permettrait à son armée de faire la guerre,
42:26 pour gagner la guerre, et la seule manière de gagner la paix,
42:29 c'est d'abord de gagner la guerre ?
42:30 – Donc vous avez la réponse.
42:31 Donc on ne demanderait rien à personne, et on ferait.
42:33 Merci à tous les deux d'avoir participé à cette émission.
42:35 Arie Bensemoud, le général Bertrand Cavalier, merci vraiment.
42:39 Dans un instant, soir info, évidemment, Julien Pasquet.
42:42 Et comme tous les soirs, je remercie ceux et celles
42:46 qui m'ont aidé à préparer cette émission.
42:48 Valérie Réagnan, Adrien Fontenot, bye bye, à demain.
42:51 [Musique]