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DB - 05-12-2023

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00:00 *Musique*
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00:39 Jean-Yves a expliqué que le monde agricole devait apprendre à vendre ses produits.
00:43 Il a raison ce petit. Les paysans ne sont pas plus bêtes que les autres.
00:46 Il faut apprendre à vendre. On apprendra. Voilà comment nous sommes.
00:49 Vous êtes riguez mais mon pauvre coeur me fait mal.
00:52 Le seul à souffrir c'est mon Bertrand. Il sait que le masque corne-bosque est agonisant
00:56 et il veut mourir avec lui tout seul, sans personne.
00:59 Les jeunes veulent me fêter ma fête pour le faire redescendre.
01:03 Viendra-t-il ? Mon Dieu, faites qu'il vienne.
01:07 Disons, Amélie, elle se fait attendre dans ta marie plaisante, ça va ?
01:11 Elle est coquette. Hier, elle a passé sa journée entre le coiffeur et la couturier.
01:16 Eh bien, la première fois de ma vie, je la vois sous le suite de sa toilette.
01:19 Je peux vous aider, s'il vous plaît ?
01:22 On peut voir la salle à manger ? C'est interdit.
01:24 Alors, qu'est-ce que vous nous avez mis, tenez ? C'est une surprise.
01:27 Marie-Plaisand, tu n'es pas encore détendue ? Non, je monte à chercher.
01:30 Tiens, parle. Jean-Yves, tu viens ?
01:33 Allez, vas-y.
01:35 Allô ?
01:37 Ah, c'est vrai, mais tu arrives bien.
01:40 Je suis en train de me prendre un torticollis avec cette ouvrise fermeture.
01:43 Attends, ma droite.
01:46 Voilà.
01:49 Tu t'es mis du noir aux yeux et du rouge à lèvres ?
01:52 Ce sont les petites qui ont voulu me peinturer comme ça.
01:55 C'est pas ridicule, au moins.
01:57 Si, tu es ridicule.
01:59 Tu es ridicule de ne pas te pomponner de la sorte tous les jours.
02:02 Mon Dieu, tu es belle. Je crois te retrouver dans tes 20 ans.
02:06 Tu ne changeras jamais.
02:09 Ta cravate, tu l'as vue ? Qu'est-ce qu'elle a, ma cravate ?
02:11 Elle est toute de travers. Attends que je te l'arrange.
02:14 Là, tu as l'air du gandin que tu n'es plus.
02:18 Alors, tu es heureuse de cette petite fête qu'on t'offre ?
02:21 Ah oui, c'était bien gentil de vous.
02:23 Mais tu as peur que ton Bertrand ne vienne pas ?
02:25 Eh bien sûr.
02:26 Moi, je te dis qu'il viendra de gré ou de force.
02:28 Alors, tu es rassurée ?
02:30 Oh, les amoureux, vous descendez ?
02:33 On arrive ?
02:35 Tenez.
02:42 Regarde. Regarde si tu as été gâtée.
02:45 Ce n'est pas volontairement dit, c'est ma fête.
02:48 Bravo.
02:51 Merci, Emilie.
02:54 Tu vois, tu as été joyée comme une vraie vedette.
02:56 Eh oui, petit.
02:58 Il n'y en a pas d'autre ?
03:00 Non. Tu penses à Bertrand ?
03:02 Mais tu le connais, tu sais bien que ce n'est pas son genre.
03:04 Je suis sûre qu'il ne viendra pas.
03:06 Je vais l'appeler.
03:09 Je vais le marier présent. C'est certain.
03:12 Allez, donne-moi ton bras.
03:15 Allez, ma belle.
03:18 A la place d'honneur.
03:21 C'est moi, le petit lutteur.
03:23 C'est toi.
03:26 Je suis le roi de Pâques.
03:28 Je suis le roi de Pâques.
03:31 C'est moi. C'est moi.
03:34 Merci.
03:37 Merci beaucoup.
03:40 Bon, eh bien, on peut commencer.
03:43 Attendons encore un instant.
03:45 Bertrand ne va pas tarder.
03:46 Ce n'est pas la peine, il ne viendra pas.
03:48 Il ne faut pas gâcher d'aussi belles fêtes, mes enfants.
03:50 Bon, ça ne répond pas.
03:52 Il doit être à la chasse.
03:53 Oui, c'est le moment de les griver, puis il les aime bien.
03:55 Oui, si vous voulez mon avis, ça n'est pas très gentil de sa part.
03:59 Il ne faut pas le juger.
04:01 Il est comme il est.
04:02 C'est vrai.
04:03 Il n'y a plus un chagrin d'amour.
04:04 Il paraît plaisant de s'embêter tout le monde avec son chagrin d'amour quand Emilien l'a laissé tomber.
04:08 Toi, Julien, pour les gars, tu gagnes le cocotier.
04:10 Mais où vas-tu, toi?
04:11 Je vais chercher Julien dans sa tanière.
04:13 Il ne va pas entendre, crois-moi.
04:14 Je vais vous le ramener à couper l'entraînement.
04:16 Je ne peux pas y aller, celui-là.
04:18 Ah, en fait, tu es venu, mon petit tout.
04:21 J'ai eu tellement peur.
04:23 Je suis si contente, si tu savais.
04:26 Vous voyez, il n'a pas voulu rater ma fête.
04:29 Regarde, regarde comme ils m'ont gâtée.
04:31 Allez, viens, ma belle-guerre, t'assoir.
04:34 Allez, découpe-nous ça, allez.
04:40 Marie-Claisance, tu sais, je ne suis pas fort en discours, mais...
04:51 Georges et moi, aujourd'hui, on voulait te dire quelque chose.
04:55 Bon, enfin, voilà.
04:57 Tu étais à la fois notre mère et notre père.
05:02 Je crois que jamais des enfants n'ont été aussi heureux.
05:05 Mais ça, c'est grâce à toi.
05:08 C'est parce que tu t'es sacrifiée pour nous.
05:10 On ne va pas me donner la légion d'honneur pour ça, tout de même.
05:14 Tiens, c'est notre cadeau pour ta fête.
05:17 Mais fais-ci boucle d'oreille.
05:21 Mais elles étaient à grand-mère.
05:23 Et maintenant, elles sont à toi.
05:26 Je ne peux pas, Royan.
05:29 Merci, mes petits-tous.
05:36 Merci.
05:37 Allez, vite vous asseoir, mes gamins, vite.
05:40 Elles te vont bien, tu sais.
05:43 Maintenant que j'ai tout mon petit monde, nous pouvons commencer à manger.
05:47 Allez, allez.
05:49 Voilà.
05:51 Et Julie.
05:52 Oui, Julie.
05:54 Et voici les desserts des rois.
05:57 Les rois des desserts.
05:59 Regardez-moi ça, n'est-ce pas de toute beauté, ça ?
06:02 Ça raisin, là.
06:04 C'est moi qui les produis.
06:06 Et je vous fiche mon biais qu'il n'y en a pas le plus beau dans le monde entier.
06:09 Et ces poires.
06:10 Ces poires, elles s'appellent "Carbon, production privée".
06:13 Quant aux pêches, regardez-moi ça, ces splendeurs.
06:16 Elles viennent de chez moi.
06:17 Quand tu nous parles de qualité, j'arrive.
06:20 Tiens, goûte-moi ça.
06:22 Tu nous apprends des nouvelles, hein ?
06:24 Tais.
06:25 Si les gens de la ville les connaissaient, on n'aurait pas à se plaindre.
06:27 On n'aurait jamais assez pour leur en fournir.
06:29 Mais je comprends pas pourquoi ils les ont privées.
06:31 Parce que nous, on ne nous en demande pas.
06:32 Mais si on leur créait le besoin.
06:33 Les gens n'ont pas dessus la tête des pommes et des poires qu'on produit en série.
06:36 La preuve, elles nous restent sur les bras.
06:37 Mais si on leur vendait le raisin, la pomme, la pêche, la poire, là ils changeraient d'avis.
06:43 C'est vrai, papa.
06:45 Si on s'en sort, nous, c'est parce qu'on a une petite production de fruits de qualité.
06:48 Oui, bien sûr.
06:49 Mais vous avez remarqué une chose.
06:50 Il y a plein de magasins de produits d'Auvergne, d'Elande, de Bretagne.
06:53 Et tous ces magasins font fortune parce que les clients ont l'impression de manger un produit fait à leur intention.
06:58 Si nous faisions la même chose.
06:59 Oh, Jean-Yves, où vas-tu encore vous entraîner ?
07:01 Vous ne pourriez pas parler de ça un autre jour, non ?
07:03 Non, non, laissez parler à notre fils d'intéressance.
07:06 Moi, je suis sûr que ça marcherait.
07:07 Tu crois ?
07:08 Moi, j'en suis sûre, puisque pour nous, ça marche déjà.
07:10 Nous nous réunissons tous.
07:11 Les Tarbesses nous apportons nos raisins de table, les Carmaux, les poires, Calda, les figues et les pêches.
07:16 Et nous ferons une petite société ?
07:17 Oui, mais il nous faut des acheteurs.
07:18 Les acheteurs, on en trouvera facilement, mais il faut nous faire connaître.
07:21 Si je comprends bien, il faudrait qu'on crée une sorte de marque.
07:25 Une marque ?
07:26 Bien sûr.
07:27 Voilà ce que je vous propose.
07:29 On réunit toutes nos petites productions et on appelle ça les fruits Julien Tarbess.
07:35 C'est tout toi, ça.
07:36 Les plumes du pan.
07:38 Il n'y aura pas que tes fruits à toi, il y aura ceux des autres.
07:41 Non, j'ai une idée.
07:42 Comme j'ai le plus de terre, on devrait appeler ses fruits les fruits Carmaux.
07:46 Non, mais vous l'entendez ?
07:48 Tu te prends pour Napoléon, toi ?
07:50 Moi, je crois que j'ai trouvé.
07:51 Il faut que la marque fasse comprendre aux acheteurs que nous avons les meilleurs fruits.
07:54 Les fruits de notre beau pays.
07:56 C'est exactement ça.
07:57 Bien.
07:58 Et pourquoi sommes-nous réunis tous ici aujourd'hui ?
08:00 Pour ma fête.
08:01 Tout le monde me semble l'oublier.
08:03 Mais justement, pour votre fête.
08:05 Et nous voulons vous prouver notre reconnaissance.
08:07 Vous avez votre caractère.
08:09 Ah, ça ?
08:10 Et vous avez aussi tant de qualité.
08:12 Alors voilà, moi j'ai pensé que la société pourrait s'appeler Marie-Plaisance.
08:15 Oui, les fruits Marie-Plaisance, c'est pas mal.
08:18 Oui, oui, à la réflexion, oui.
08:22 Marie-Plaisance, c'est un joli nom pour une marque, ça.
08:25 Eh, dites, je suis pas une marque, non ?
08:27 Peut-être, mais tu as de la personnalité.
08:29 C'est ce qu'il faut à une marque.
08:30 Et puis vous serez mondialement connue.
08:32 En Espagne, au Japon.
08:34 En Allemagne.
08:35 En Angleterre.
08:36 Et dans le Languedoc, Marie-Plaisance est sous.
08:39 Et sous !
08:40 Et sous !
08:41 Non, je ne marche pas.
08:42 Marie-Plaisance, pour une fois, tais-toi.
08:44 Bon, je me tais.
08:46 Mais je continue à dire que je ne suis pas une marque.
08:49 Comme nous sommes en démocratie, je mets la marque Marie-Plaisance au foie.
08:53 Vote à main levée.
08:55 À la jugée !
08:57 Et vive la marque Marie-Plaisance !
08:59 On pourra dire que ça a été ma fête, hein ?
09:04 Alors, je vais avoir mon nom sur les cajots.
09:06 Eh oui, Marie-Plaisance.
09:07 Oui, Marie-Plaisance.
09:08 Oui, je vais pas le tuer, on sait bien.
09:10 Comme ça, je pourrais les contrôler.
09:12 Qui aurait pensé ça hier, un Bertrand ?
09:14 Je savais bien que tu finirais par être célèbre un jour.
09:17 Et Bertrand, il ne pourrait pas faire aussi partie de notre société ?
09:21 C'est bien qu'il y ait sa place.
09:23 On l'attend tous les jours.
09:24 Oui.
09:25 Mais comme j'ai un sale caractère, je préfère la vie que je mène.
09:30 Et on ne se refait pas.
09:33 Enfin, je suis content pour vous.
09:37 Dis-moi, Marie-Plaisance, j'ai pensé à une chose.
09:40 Si un jour vous veniez tous au Masse-Cournebosque...
09:44 Moi, je veux bien que tu parles.
09:46 Bon, je vous invite tous, d'accord ?
09:48 Oui, oui, oui.
09:50 Bon, à bientôt, là-haut.
09:52 Excusez-moi.
09:54 Allez, les enfants, savez-vous ?
09:58 Au revoir, Marie-Plaisance.
10:04 Merci d'être venu pour ma fête.
10:06 Espèce de sauvage.
10:09 J'ai bien décidé de ne pas changer.
10:11 Non, je ne suis pas heureux.
10:13 Je ne suis pas malheureux non plus.
10:16 Allez, au revoir.
10:19 Eh bien, c'est bien triste de voir un si beau garçon vivre comme moi.
10:33 Oh, cette Christine, je l'en veux.
10:35 Tu ne peux rien, pour l'instant.
10:38 Allez, viens.
10:40 Tes invités veulent danser.
10:42 Il faut que tu en prennes un.
10:45 Bertrand.
11:03 Je suis venue pendant ton absence.
11:05 Si tu veux me voir, je suis à l'hôtel de Provence.
11:10 Je t'aime, tu sais.
11:13 Christine.
11:15 Je t'aime.
11:16 Je t'aime.
11:18 "La vie de Marie-Plaisance"
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13:02 On m'a souhaité une belle fête.
13:06 Tout mon petit monde était autour de moi.
13:08 Même Bertrand.
13:10 Il paraît que je vais devenir célèbre.
13:12 Jean-Yves et ses associés ont créé une marque de fruits
13:14 qui s'appellera Marie-Plaisance.
13:16 J'ai grogné pour la forme.
13:18 Mais j'étais toute fière.
13:20 Ah, si Bertrand n'était pas si malheureux.
13:23 Mais ce sauvage ne fait rien pour se guérir de cette Christine.
13:26 Non, non, moi je ne fais pas comme vous.
13:32 Moi je taille mes sept cours
13:34 et mon raisin il en est comme ailleurs.
13:36 Tu me fais rire.
13:37 Moi si je ne faisais pas mes arbres en râle
13:39 c'était pour produire plus.
13:41 J'y avais tout intérêt.
13:42 Je pensais récupérer sur le tonnage
13:44 ce que je perdais en prix au kilo.
13:46 Oui, et ça ne t'avancait à rien. Au contraire.
13:48 Tu as fini ta leçon.
13:49 J'ai toujours l'impression d'être un con avec toi.
13:51 C'est vrai ça.
13:52 Toi, tu mets ce caca.
13:54 Si je faisais ce que je faisais...
13:56 Vous avez fini de parler sans cesse du passé.
13:58 Maintenant il faut penser à l'avenir.
13:59 À l'avenir des fruits Marie-Plaisance.
14:01 M. Tarbes a raison. Il faut tailler court les pommiers et les pêcher.
14:03 Tu vois, Georges me donne raison.
14:05 Ça n'empêche qu'on taillera large les arbres de production courant.
14:07 Ah bon. Dans ces conditions là, je suis d'accord.
14:10 Ben, capitulons.
14:12 Le maire de Londres vous a acheté 3 tonnes de raisins de table.
14:15 Pour l'été prochain, on pourra en absorber au moins 7 de plus.
14:18 Il faut prévenir Georges.
14:20 Ah oui, tiens. Appelez le crédit agricole.
14:22 Pour avoir son avis, il y a une histoire de chèques à transférer.
14:25 Broca m'a dit qu'il pouvait écouler 10 tonnes de pêche blanche et autant de poire à Lyon.
14:29 À Marseille, ils en prendraient éventuellement.
14:31 Mais on ne produira jamais assez.
14:33 C'est le monde du baron à l'envers.
14:35 Heureusement qu'il y a le canal d'irrigation.
14:37 Ce fameux canal, on va finir par le bénir.
14:40 Oui, je sais ce que tu penses, mais...
14:42 ça ne sera possible que lorsque nous aurons gagné.
14:44 Ça peut être bête, mais...
14:50 je ne voudrais pas que nous soyons les enfants de Carmeau et d'Arbès
14:53 qui se marient pour les hectares de terre qu'ils représentent.
14:56 De toute façon, même Fauchion se marierait.
15:00 Bien sûr.
15:01 Sur ce, chère madame, sur Carmeau,
15:04 je vous propose de faire un petit déjeuner.
15:06 Sur ce, chère madame, futur Carmeau,
15:09 au travail pour notre futur ménage.
15:11 Allô ?
15:18 Oui.
15:20 Bien, quand vous voulez, vous conviennent.
15:23 Bien.
15:25 Oui, merci.
15:27 À bientôt, oui.
15:29 Oui, je préviens.
15:34 Pour le dépôt de la marque, l'enregistrement est fait.
15:36 Marie-Plaisance commence à exister.
15:38 L'original est au monsieur.
15:40 Vous savez ce qui m'arrive ?
15:42 Il y a des fous sur la table.
15:43 Il y a un petit type dans le salon,
15:45 avec des cheveux tout ébouriffés, tout énervé.
15:48 Il veut me tuer le portrait. Il insiste.
15:50 Non, c'est moi qui l'ai fait venir. Il doit me croquer pour le graphisme.
15:53 Le croquer pour le graphisme ?
15:55 Il veut dire qu'il faut qu'on fasse votre portrait
15:57 afin de le transposer d'une manière assez accrochante.
16:00 Mais vous êtes tous fadals, quoi !
16:03 Pour le lancement publicitaire, nous avons pensé, Françoise et moi,
16:06 qu'il fallait se servir au maximum de Marie-Plaisance.
16:09 Ah, oui, je commence à comprendre.
16:12 Oui, parce que maintenant, Marie-Plaisance existe.
16:13 Et non !
16:14 Oui, en fait, je ne le sais plus.
16:16 Et il faut que les acheteurs associent Marie-Plaisance aux fruits qu'ils achètent.
16:19 Donc, il faut qu'ils vous connaissent.
16:20 Donc, il faut que nous fassions votre portrait
16:21 pour le reproduire ensuite sur les affiches, sur les cajots...
16:24 Si j'avais su, je ne serais jamais descendue de mon masque cournebosse.
16:28 Vous vous rendez compte ?
16:30 Je refuse.
16:32 Vous refusez ?
16:33 Oui, parfaitement.
16:34 Je ne suis pas assez belle pour être sur les affiches.
16:38 Je ne suis même pas coiffée.
16:40 Il faut qu'ils vous voient tel que nous vous aimons, nous.
16:42 Vous comprenez ?
16:43 Oui, je comprends.
16:44 Et je ne le comprends pas.
16:47 Alors, je n'ai pas le droit de mettre une bonne robe.
16:49 Non !
16:50 Toi, tu es la façon de dire non quand on dirait ton père.
16:55 Alors ?
16:58 J'accepte.
16:59 Mais il y a une condition.
17:01 Laquelle ?
17:02 C'est que le photographe, il m'offrira une belle photo.
17:07 Souriez !
17:09 Oh, mais non ! Détendez-vous, que diable !
17:12 Après l'habitude de sourire, je vous commande, moi.
17:14 Et voilà ma petite amie.
17:16 Ne vous y mettez pas !
17:18 Non !
17:19 Enfin, qu'est-ce qui vous prend ?
17:20 Le sourire.
17:21 Mais vous l'aviez, je le tenais.
17:23 Mais c'est pas à vous que je souriais, c'est à ma nièce.
17:25 On s'en tirera jamais, jamais, jamais.
17:27 Tu as passé une bonne journée à Nîmes, tu as fait de beaux achats.
17:30 C'est ça, c'est gagné.
17:31 Je vous ai eues, hein.
17:33 Vous pensez que vous m'avez eues, j'ai compris ce que vous vouliez, c'est tout.
17:36 Marie-Plaisance, il faut que je vous parle, tout de suite.
17:38 Qu'est-ce qui se passe ? Au revoir, monsieur.
17:39 Pensez surtout à ma photo.
17:40 Oui.
17:41 Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu es dans tes états.
17:44 Tu es disant que tu as les jambes ?
17:46 Non.
17:48 Voilà, Marie-Plaisance, je viens d'aller voir Christine.
17:51 Quoi ? Tu as...
17:53 Elle est de retour à Nîmes depuis quelques jours.
17:55 Et pour quoi faire ?
17:56 Elle veut revoir Bertrand.
17:58 Ah, je la retiens.
18:00 Elle s'en va, elle revient, elle ne sait pas ce qu'elle veut.
18:02 J'espère que tu as dit à cette petite garce que Bertrand l'avait oubliée.
18:07 Non, parce que je lui aurais menti.
18:09 Bertrand l'a oubliée.
18:11 Ce serait trop facile, ça, par exemple.
18:15 Et si tu allais parler à cette traîtresse ?
18:18 Ah, Cécile, tu me déçois.
18:21 Je me déçois.
18:22 Mais en fait, tu oublies que tu es une cournebosque.
18:25 Mais Marie-Plaisance, j'y pense tout le temps.
18:27 À tel point que parfois j'en ai par-dessus la tête.
18:30 Et si Bertrand est malheureux, c'est de votre faute.
18:33 Petite, tu vas me faire mal.
18:35 Mais non, mais je...
18:37 Oh, si, tu vas me le faire quand même, va.
18:39 Je suis ce que je suis, je suis peut-être un vieux tromblon, comme dit Émilien, mais...
18:44 Je le vois clair.
18:48 Et je commence à comprendre que j'ai fait le malheur de Bertrand à Léman comme je l'ai aimé.
18:51 Tant...
18:53 que je l'ai préféré à Georges.
18:55 Je le savais.
18:57 Tu comprends, Georges était déjà grand quand ses parents sont morts.
19:00 Bertrand, lui, n'avait que six mois.
19:03 Ses petits corps, ses petites mains, ses jolis yeux,
19:08 cette petite vie qui me donnait toute la peine du monde.
19:12 Bertrand, toute sa vie, serait un orphelin.
19:17 Il serait solitaire, comme moi.
19:18 Alors j'ai voulu l'empêcher de souffrir comme j'avais souffert.
19:22 J'ai voulu le protéger.
19:24 Je lui ai donné la peur de la vie, du risque, du changement.
19:29 Je vais t'avouer quelque chose, Cécile.
19:34 Christine, je l'ai toujours considérée comme une rivale.
19:38 Et quand elle est partie, j'ai été presque heureuse.
19:42 Parce que je savais que Bertrand allait souffrir.
19:46 Que je serais là pour le consoler, comme quand il était tout petit.
19:49 Mais décidément, je suis une monstresse.
19:53 Mais non, ma tante.
19:55 Vous êtes comme vous êtes, et Christine est comme elle est.
19:58 Pourquoi est-elle revenue ?
20:00 Elle s'est aperçue que sa vie était avec Bertrand.
20:03 Comme moi, avec Georges.
20:05 Elle l'a revue ?
20:07 Mais non, justement.
20:09 Elle l'a prévenue de son retour, mais il n'est pas venu la voir.
20:11 Je vais aller parler à Bertrand.
20:14 Non, il ne vaut pas.
20:15 Mais oui, c'est vrai, je comprends.
20:17 Il y a toujours des choses qui me regardent, ou pas.
20:19 C'est quelque chose, quand même.
20:21 Mais si Bertrand ne bouge pas.
20:23 Mais ce sera tant pis pour lui.
20:25 Mon Dieu, que la vie est compliquée.
20:27 Mon Dieu, que la vie est compliquée.
20:28 Et voilà.
20:46 Vous savez, on aurait dû prendre une bouteille de champagne pour passer à la pancarte.
20:49 Elle se faisait vieillir.
20:52 Il était temps qu'on la change.
20:56 Vous avez raison.
20:57 Est-ce que je suis triste, moi ?
20:59 Alors ?
21:01 Ça me fait tout de même quelque chose de ne plus voir votre nom à l'entrée du domaine.
21:05 N'oubliez pas tous les deux que j'aurais été plus triste si j'avais vendu.
21:08 Et puis, qu'il y ait le nom de Marie-Plaisance, ça me plaît.
21:11 Allez, venez.
21:13 Et si on ne va pas,
21:19 on va mettre un sacré coup, Georges et moi, pour qu'il ne soit pas déçu de nos projets.
21:22 Mais j'espère bien, mon vieux.
21:23 Parce que j'ai envie de me reposer.
21:25 Maintenant, je vais profiter du bon temps qu'il me reste.
21:27 Et oui, mes enfants, je me retire du circuit.
21:30 Je suis sûr que vous êtes assez grands pour vous dévoyer tout seuls.
21:32 Allons, pas de mêle en colis.
21:34 L'avenir est à vous, ce ne sera pas facile, mais je vous connais, vous vous accrocherez.
21:37 Qu'est-ce que tu veux dire ?
21:39 Je veux dire qu'à partir d'aujourd'hui, vous êtes nommés tous les deux gérants du domaine.
21:41 Il n'y a pas de mêle, c'est ce que j'ai décidé.
21:43 Vous avez vu ?
21:44 Vous m'en fusez ?
21:46 Non.
21:48 Alors, tombez là, tous les deux.
21:50 Attends, on est à Mouteillé, au calivrage, qu'est-ce qu'on fait ?
21:52 Allons, mon gars, n'aipez pas le patron sur ces deux-là.
21:54 A tout à l'heure.
21:56 Il est formidable.
21:59 Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
22:01 Il faut embaucher du personnel supplémentaire.
22:04 D'accord ?
22:06 D'accord.
22:08 Tu ne veux pas qu'on téléphone à Bertrand ?
22:09 Non.
22:11 Je veux lui laisser son libre arbitre.
22:13 Quand je l'ai quitté, c'était pour faire le point.
22:19 Je suis revenue.
22:20 Parce que maintenant, j'en suis sûre, il n'y a qu'avec lui que je peux être heureuse.
22:24 Pendant mon absence, il a aussi réfléchi, c'était son droit.
22:29 Il a le droit de ne plus vouloir de moi.
22:32 Mais que vas-tu faire ?
22:34 Je prends l'avion pour Paris, ce soir, c'est décidé.
22:36 Mais, enfin, Christine...
22:38 Ne t'en fais pas, Cécile, je m'en sortirai.
22:40 Ce sera dur, mais j'y arriverai.
22:42 Tu viendras nous dire au revoir ?
22:44 Oui.
22:45 Tu le promets ?
22:46 Au revoir.
22:49 Pauvre petite.
22:50 Ce n'est pas elle qui est à peine.
22:52 C'est ton bouillon de neveu.
22:53 Je suis anime à l'hôtel de Provence.
22:56 Je suis anime à l'hôtel de Provence.
22:59 Je suis anime à l'hôtel de Provence.
23:02 Je suis anime à l'hôtel de Provence.
23:05 Provence, 18h00
23:09 Provence, 18h00
23:13 Provence, 18h00
23:17 Provence, 18h00
23:20 Ça va, merci.
23:45 Qu'est-ce que tu buges, ici ?
23:46 Allez, toi.
23:47 Tu prends les pommes à la sauvette, maintenant ?
23:49 Non, je lance une campagne publicitaire.
23:51 Pommes du matin, entrain, pommes du soir, espoir.
23:54 Je veux que les gens mangent des pommes
23:55 comme ils prennent l'apéritif
23:56 ou comme ils mangent du chewing-gum.
23:57 Il fallait y penser.
23:58 Eh oui.
23:59 Tiens, tu veux une gomme à campagne ?
24:00 Non, merci.
24:02 Tu es venu, Christine ?
24:05 Non, pas encore.
24:07 Bon, je te laisse, j'ai d'autres paniers à caser en ville.
24:11 Bonne chance.
24:14 C'est toi qui faut dire ça.
24:15 Je dois voir Mlle Bonnel.
24:28 Elle vient juste de sortir, monsieur.
24:30 Voulez-vous lui laisser un message ?
24:32 Non, ce n'est pas la peine.
24:35 Je vais lui dire.
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