• l’année dernière
Les Vraies Voix de l'emploi avec Florent Verne, responsable marketing et ventes de l’école et du CFA CNPC SPORT, Laurent Garcia Directeur de la station de ski de Peyragudes, Colette Fabron Maire de Saint Etienne de Tinée, conseillère régionale Sud et présidente de la commission “massif alpin” au sein de la région Sud, Eric Brocardi, Directeur de la communication de la fédération Des Sapeurs-pompiers de France des pompiers et Lieutenant Franck Rimonteil, Chef de Centre Avoriaz/Morzine.
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##LES_VRAIES_VOIX_DE_L_EMPLOI-2023-12-05##

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Transcription
00:00 Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
00:05 Et on est ravis de vous retrouver avec Philippe David pour les vraies voies de l'emploi.
00:08 Les fêtes de fin d'année approchent à grands pas et avec elles s'ouvrent les portes des stations de sport d'hiver dans les Alpes et dans les
00:14 Pyrénées entre autres. Et bien c'est le moment idéal pour saisir une opportunité d'emploi que ce soit pour une courte saison ou même de manière
00:20 permanente, tour d'horizon ce soir,
00:23 des meilleures options avec nos invités Philippe. Oui, une école 100% dédiée au commerce et à l'industrie du sport,
00:28 le CNPC Sport, c'est 700 offres de stages et d'alternance par an,
00:32 1200 entreprises partenaires et une véritable passerelle vers le monde professionnel.
00:35 Florence Verne, responsable marketing et vente de l'école et du CF1,
00:39 CNPC Sport sera avec nous. Et puis à Périnagude, la saison démarre le 9 décembre,
00:44 1600 mètres d'altitude, on offre un domaine skiable exceptionnel, très ouvert et composé de 51
00:50 pistes, 65 kilomètres répartis sur deux versants très ensoleillés, la station
00:55 pyrénéenne exposée est et ouest assure un domaine de qualité, on en parle avec
00:59 Laurent Garcia, directeur de la station, dans quelques instants.
01:02 Oron, la petite station qui mante de grandes ambitions plus vertes, ce profil pour cette station des Alpes labellisée "Famille +" est doté du plus
01:10 grand domaine skiable des Alpes-Maritimes.
01:12 85 ans d'histoire et l'arrivée pour 2025 d'un nouveau télécabine.
01:15 Colette Fabron, maire de Saint-Etienne-de-Tinet, où se trouve la station d'Oron, est conseillère régionale et présidente de la commission
01:21 massif alpin au sein de la région sud sera avec nous. Et les pompiers, un métier d'engagement,
01:25 surtout les terrains, vous les connaissez, que ce soit en pleine, en montagne, en été ou en hiver,
01:29 les pompiers sont les incourtournables en matière de secours. L'année dernière, la Fédération des pompiers de France
01:34 a déclenché une énorme campagne de recrutement, 50 000 volontaires attendus avant 2027. On en parle dans un instant avec Eric Bancardi,
01:41 directeur de la communication de la Fédération des sapeurs-pompiers de France, et le lieutenant Franck Rimonteil, qui sera avec nous, chef de centre
01:49 à Vaurias. Morzine, on vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix de l'emploi.
01:53 Et donc Laurent Garcia, directeur de la station de... non pas du tout, avec nous, Florent Verne,
02:02 responsable marketing et vente de l'école du CFA CNPC Sport. Bonsoir, merci d'être avec nous.
02:09 Alors on a découvert avec Philippe David un CFA,
02:12 finalement pour les métiers, dédié au commerce et à l'industrie du sport, ce qui est quand même assez fabuleux.
02:18 Tout à fait, effectivement, ce CFA, donc le CNPC Sport, qui est né il y a maintenant 40 ans, donc une école historique,
02:24 et qui est né en fait d'un besoin des professionnels du secteur, donc des marques et des magasins de sport qui se sont rassemblés il y a 40 ans,
02:30 en se disant "c'est un marché qui est en croissance, mais par contre on a un gros besoin en compétence sur des profils qui maîtrisent
02:36 la distribution du sport, le pilotage, l'activité commerciale et surtout les technologies des produits sport, d'où la création du CNPC Sport,
02:43 il y a 40 ans. Il y a 40 ans, c'est à la demande des marques ce qui est surprenant, vous avez quatre campus
02:48 Paris, Nantes, Grenoble et Pau, les deux derniers étant en proximité de la montagne oblige, ce qui nous intéresse ce soir,
02:54 quelles formations offrent-ils en particulier pour les sports d'hiver ?
02:57 - Et surtout à qui ça s'adresse ? - Oui.
02:58 Alors pour les sports d'hiver, on a des formations assez larges,
03:01 si on parle de l'actualité, c'est clairement les formations de vendeurs-vendeuses, techniciens, skis, donc les fameux "ski-man" ou "ski-woman",
03:09 on est vraiment à l'aube des ouvertures des stations,
03:12 et bien sûr comme tous les ans... - Les deux qu'on a ce soir, Païra Gullé-Horon, ouvrent samedi.
03:16 - Tout à fait, c'est vraiment dans l'actualité. Et de ce fait là,
03:19 historiquement, donc les magasins qui louent et qui vendent des skis, des snowboards, des accessoires dédiés,
03:24 et bien recrutent des saisonniers
03:26 pour faire tout ce qui est entretien, vente, réparation de skis et de snowboards.
03:31 Et pour ça, il faut des compétences très spécifiques, d'un côté sur du commerce, on va dire opération et animation commerciales,
03:37 et de l'autre, être en capacité de conseiller le bon produit, le bon ski, la bonne paire de chaussures en fonction du profil client.
03:44 Et bien sûr, sans oublier l'entretien, les réparations de tous ces matériaux.
03:49 - Et aujourd'hui, ça veut dire que c'est ouvert à tous, jeunes et reconversion aussi, possible ?
03:54 - Oui, et de plus en plus. Nous on observe,
03:57 depuis environ cinq ans, on va dire, une montée de l'âge minimum de la formation, de l'âge moyen, on va dire.
04:04 Donc aujourd'hui, dans les formations, quand vous poussez la porte de nos campus, dans la formation de venteur-technicien-ski,
04:09 vous allez retrouver une moyenne d'âge d'environ 25-26 ans, avec des profils qui auront des fois 19-20,
04:15 et d'autres profils qui auront 40-45, voire 50, on a aussi des personnes de 55 ans dans nos écoles.
04:19 - Les expertises, quand vous parlez de, forcément, la vente,
04:23 il y a quand même un instinct naturel, après, effectivement, pour s'occuper des skis, sur le fartage, des choses comme ça,
04:30 ce sont des choses qui s'apprennent.
04:32 Les formations sont les mêmes, la même durée ?
04:36 - Alors, on a différentes formations. La formation la plus complète, c'est la formation, donc,
04:40 sur un contrat d'alternance qui dure six mois, si on fait un petit focus là-dessus, c'est un contrat d'alternance.
04:45 - Alors comment ça se passe ? Expliquez-nous.
04:47 - Comment ça se passe, c'est, en fait, la formation commence le 15 octobre, et finit le mi-avril.
04:53 Donc, on recrute, nous, pour les marques enseignes de sport, en amont de la saison, c'est-à-dire l'été,
04:59 on met en relation tous ces futurs étudiants apprenants qui veulent faire leur passion, ou leur intérêt pour les sports divers,
05:04 et bien, leur métier, et ensuite, ils commencent ce contrat d'alternance, donc ils intègrent...
05:09 - En saison ? - En saison.
05:10 Donc, ils vont, soit pour les Alpes, à Pra-Logne, en Lavanoise, on se délocalise, parce qu'on forme quasiment 150 skimans dans ce lieu-là,
05:18 et donc, là, pendant sept semaines et demi, ils ont reçu une formation qui va allier la partie commerciale et la partie pratique atelier.
05:24 - D'accord. - Début décembre, ils partent dans la station du ski, où ils ont trouvé l'employeur pour leur saison,
05:29 et ils reviennent à la fin de la saison pour valider un examen et pour obtenir le CQP,
05:34 donc le fameux certificat de qualification professionnelle, sport de glissiveurs, très très recherché par la profession.
05:39 - Et ce qui est intéressant, c'est que c'est une formation gratuite, rémunérée, et même avec l'hébergement inclus.
05:46 - Merci de le dire, parce que sinon, je le voyais. - Mais, vous pouvez le répéter.
05:49 - Je le répète, et effectivement, c'est vraiment un package... En fait, vous venez nous voir,
05:53 parce que globalement, là, on a formé 200 personnes, on a entre 300 et 400 postes tous les ans.
05:58 Donc, quand vous venez, globalement, il y a 95% de chances d'avoir un job.
06:03 Et donc, c'est gratuit, rémunéré, et bien sûr, on héberge les personnes pendant les semaines de formation,
06:08 après l'honneur de la Vanoise ou à Pau, là où on forme pour les Pyrénées.
06:12 - Donc, vous formez à tout, pour les chaussures, vous travaillez avec les marques, on peut dire des marques...
06:16 - Bien sûr, nombreuses. - Rossignol, Dynastar, Dynamique, Salomon, etc.
06:21 - Dynamique, on a plus vécu à Munich, à Hispo, la semaine dernière, où on a amené nos étudiants,
06:26 et après, toutes les grandes marques aussi de chaussons.
06:28 - On parle de saisonnalité sur ces métiers-là, mais pas que, forcément, parce que l'intérêt, c'est de travailler tout le temps,
06:34 mais on en fait quoi de cette formation, l'été ? Est-ce qu'il y a d'autres possibilités aussi avec ces marques ?
06:39 - C'est un vrai sujet de pure activité, c'est un vrai sujet qui est au cœur, effectivement, des business models
06:44 des stations de ski et aussi de la pérennité de l'emploi. Donc, après, au CNPC Sport, qui appartient maintenant au groupe Eclor,
06:50 on s'efforce de proposer des parcours l'hiver et ensuite l'été, parce que maintenant, on ne parle plus de stations de ski,
06:55 on parle de stations de montagne, avec une vraie diversification sur l'été.
06:59 Et donc là, à nouveau, les gens ont besoin, les entreprises, de compétences, si on va dans le sport de technicien-cycle,
07:06 quand on voit la montée en puissance du VTT électrique dans les stations, il y a du job, très clairement.
07:12 On a bien sûr des formations de technicien-cycle, c'est 450 personnes après tous les ans.
07:16 On a aussi des solutions pour ceux qui ont une affinité plus sport de glisse, aquatique,
07:20 on est très en lien avec la filière surf, où là, on va proposer un peu le même modèle,
07:24 c'est une formation de spécialiste au water sport, pour tout ce qui est sport d'eau, sport de glisse, notamment le surf.
07:30 Et ensuite, pour des gens qui ont peut-être une envie d'aller se faire des fonctions managériales,
07:35 on a des formations supérieures de Bac + 3 à Bac + 5, dédiées au milieu outdoor.
07:41 Merci beaucoup, Florent Vanvers.
07:42 Je trouve qu'il est très affûté et que ça glisse très bien.
07:44 Merci à vous. C'est ma passion de base, rassurez-vous.
07:50 Comme ça, si on ne sait pas quoi faire cet été, Philippe, au moins on aura une formation, ça c'est clair.
07:56 Vous êtes le bienvenu.
07:57 Absolument. Florent Verne, qui était avec nous, responsable marketing et vente de l'école CFA CNPC Sport.
08:04 Je vous incite à aller voir sur leur site internet, il y a forcément une formation pour vous.
08:09 Dans un instant, on vous emmène dans les Pyrénées.
08:12 Et les Alpes.
08:14 Sud Radio, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
08:18 Les vraies voies de l'emploi, tous les jours, tous les mardis, surtout, de 19h à 20h avec Philippe David et nos invités.
08:24 Ce soir, on a décidé de vous faire une émission dédiée à l'emploi, plutôt neige, plutôt sport d'hiver.
08:30 On vous emmène dans les Pyrénées et dans les Alpes, à Péragude, puisque la saison va démarrer le 9 décembre.
08:37 On accueille Laurent Garcia, directeur de la station. Bonsoir, merci d'être avec nous.
08:42 Bonsoir.
08:43 Et puis, une autre petite station qui s'appelle Oran, la petite station qui monte avec Colette Fabron,
08:48 qui est maire de Saint-Etienne-de-Tinné, conseillère régionale sud et présidente de la commission Massif Alpin.
08:54 Bonsoir.
08:55 Merci d'être avec nous en direct sur Sud Radio.
08:59 On va commencer avec les dames par galantir.
09:01 On est sur deux versants.
09:02 On va commencer avec les dames par galanterie.
09:04 Colette Fabron, vous avez travaillé également, vous êtes maire de Saint-Etienne-de-Tinné, mais à la station de ski d'Oron.
09:09 Quand on est maire d'une commune où se trouve une station de ski, c'est un gisement d'emploi très vaste,
09:13 que ce soit sur les pistes ou hors des pistes.
09:15 Saint-Etienne-de-Tinné, c'est 1 400 habitants.
09:17 Combien travaillent, on ne vous donne pas l'unité près, mais en proportion, en lien avec le tourisme généré par la station ?
09:22 100%.
09:23 Oui, quasiment 100%, parce que tout est lié.
09:28 Mais au remonté mécanique, pour l'exploitation du domaine skiable, il y a à peu près 150 personnes.
09:35 Et avec tous les services induits, il faut compter entre 500 et 600 personnes.
09:41 600 personnes sur 1 400 habitants.
09:43 Ça veut dire que ça fait en plus combien de saisonniers qui viennent de l'extérieur ?
09:47 Alors, c'est ce que je vous dis, ça fait à peu près 600 saisonniers qui viennent de l'extérieur.
09:52 Donc voilà, et en plus, dans ces saisonniers, il y a quand même une partie qui habite le village et qui sont résidents.
10:00 Il y en a à peu près une centaine, on va dire.
10:02 Donc 100 qui sont du village, et après 500 qui viennent de l'extérieur.
10:07 Alors Colette Fabon, avant de donner la parole à Laurent Garcia,
10:10 quand on émert la relation avec le directeur ou la directrice de la station de ski, c'est essentiel quand même, non ?
10:16 Ah oui, c'est primordial.
10:19 D'ailleurs, on est en relation continue, puisque si vous voulez, les impacts sont liés.
10:26 Et forcément, la station, c'est notre poumon économique.
10:29 C'est ce qui nous permet de vivre.
10:31 Et grâce à la station, on peut conserver les emplois à l'année sur le village.
10:36 Tous les services publics aussi.
10:38 Oui, la poste, l'école, le collège.
10:41 L'école, le collège, voilà.
10:43 Donc effectivement, on est très liés.
10:47 Laurent Garcia, directeur de la station de ski,
10:50 le Péragude, 1 600 m d'altitude.
10:58 Vous, c'est combien de personnes aujourd'hui qui travaillent dans cette station ?
11:02 Est-ce que finalement, les saisonniers au sport d'hiver,
11:05 ce n'est pas plus facile à trouver que le restant de l'année ?
11:08 On est en entreprise, on est 38 permanents toute l'année.
11:14 On rajoute à ça des bisaisonniers qui participent à la maintenance
11:18 et l'hiver à l'exploitation.
11:20 Donc on monte à environ 60 personnes.
11:24 Et on a, en saison d'hiver, on arrive à 180 salariés sur le domaine skiable.
11:30 Et grâce à l'étalement de nos activités, notamment sur les mois d'été,
11:35 on arrive maintenant à offrir des contrats aussi bisaisonniers
11:38 pour l'exploitation avec des gens qui viennent travailler
11:41 sur des métiers spécifiques de type embarquement de télésiège,
11:46 accueil client, billetterie,
11:48 et par débordement de l'hiver sur l'été, sur le VTT.
11:52 Et on arrive aujourd'hui à employer plus d'une vingtaine de salariés saisonniers d'été.
11:57 Mais ce qui est fou, c'est que vous avez plus de salariés pratiquement que d'habitants,
12:00 puisque les deux villages Saint-Etienne de Tinet, c'est 1 400 habitants.
12:03 Vous êtes sur deux communes, une dans la Haute-Garonne, une dans les Hautes-Pyrénées.
12:06 Ça fait 80 habitants en tout, Germay-Gaule-Larboust.
12:09 Les gens viennent travailler de loin dans votre station ?
12:12 Alors déjà, la station de Périgus, elle est portée du côté de Germes
12:16 par un groupement de communes.
12:18 Ce n'est pas une commune comme Saint-Etienne de Tinet,
12:20 c'est un groupement de communes depuis longtemps qui sera regroupé
12:22 autour du syndicat intercommunal de la Vallée du Louron,
12:24 qui représente 1 200 habitants.
12:26 Mais c'est quand même loin derrière les 8 000 personnes
12:30 que nous accueillons par jour pendant les vacances.
12:32 Donc je vous l'accorde, il y a un rapport de 1 à 10,
12:36 pas trop de 1 à 8 en termes de fréquentation
12:39 entre les résidents permanents et les résidents touristiques.
12:41 D'où les tensions, certainement, qu'on évoquera ensemble,
12:44 que l'on connaît sur l'hébergement des travailleurs en station.
12:49 Oui, justement, on va en parler maintenant,
12:51 parce que c'est toujours important pour les saisonniers,
12:54 c'est l'habitat, forcément.
12:56 Donc sur des stations réduites, c'est toujours très compliqué.
13:00 Comment vous vous organisez ?
13:05 Oui, concernant la station d'Oron,
13:10 sur la commune de Saint-Etienne-de-Tinet,
13:13 nous avons réhabilité des anciens bâtiments communaux
13:17 que nous avons entièrement rénovés.
13:20 Et nous les avons mis à disposition de notre SEM,
13:26 puisque la station d'Oron est gérée par une société d'économie mixte.
13:30 Et ainsi, elle peut accueillir et loger ses saisonniers.
13:34 Par ailleurs, nous avons quand même la chance d'avoir
13:37 Côte d'Azur Habitat sur notre commune,
13:40 avec des logements pour actifs à la fois sur le village et la station.
13:44 Mais on manque quand même encore de logements pour nos saisonniers.
13:48 Et en tant que collectivité et maire de la commune,
13:51 nous nous attachons à essayer de continuer à construire des logements
13:56 pour accueillir nos saisonniers,
13:58 parce que c'est vrai qu'il est important pour nous
14:00 de leur trouver un logement,
14:02 compte tenu des prix qui sont pratiqués dans les locations.
14:06 Ils ne pourraient pas se loger, et donc pas venir travailler.
14:08 Même chose à Païragud, pardon,
14:10 l'hébergement s'est facilité pour ceux qui viennent travailler,
14:12 notamment les saisonniers. Laurent Gartière ?
14:14 Non, aujourd'hui c'est vraiment un franc recrutement.
14:16 Vous disiez tout à l'heure qu'il était certainement plus facile
14:19 de recruter des saisonniers en hiver.
14:21 Ça reste difficile.
14:23 Aujourd'hui, on est confronté à plusieurs choses.
14:25 D'une part, depuis récemment un peu la période Covid,
14:29 une trajectoire professionnelle qui se diversifie,
14:33 en tout cas chez les jeunes,
14:35 et on sent qu'il y a un engouement à multiplier les expériences,
14:38 et les personnes qui travaillent en station de montagne
14:41 ne sont pas forcément enclins à faire de longues carrières,
14:43 comme on a pu connaître précédemment.
14:46 On se heurte aussi à un dynamisme dans nos vallées
14:49 et sur la station de Païragud, du côté des tensions que...
14:54 Vous m'entendez ?
14:56 Oui, bien sûr, on vous entend très bien.
14:58 Vous voyez un peu différemment.
15:00 Et donc, on est confronté à une forte attractivité touristique
15:05 qui fait que le rendement lucratif est intéressant
15:08 pour les résidences secondaires,
15:10 et ça rend d'autant plus difficile le logement des saisonniers.
15:14 Les élus l'entendent, mais n'ont pas forcément la baquette magique
15:17 pour pouvoir réagir.
15:19 Donc aujourd'hui, l'attractivité de notre station,
15:21 qui est très dynamique et qui recrute,
15:24 est quand même freinée par les difficultés de l'hébergement
15:29 pour les saisonniers, et notamment la cherté du logement
15:31 dans les zones de montagne.
15:33 Florent Verne, rapidement, ce sont des stations que vous connaissez bien
15:35 avec vos étudiants au rond et à Païragud ?
15:37 Tout à fait, absolument.
15:38 En plus, avec monsieur Garcia, on se connaît un peu de loin,
15:40 mais on se croise parce qu'il nous accueille gentiment tous les ans
15:43 sur le ski-test pro-pyrénées qu'on organise avec le CNPC Sport.
15:47 En tout cas, sur le plan du logement,
15:49 c'est clairement un vrai souci identifié,
15:51 aussi auprès des recruteurs,
15:52 des magasins de sport en station de montagne, des stations de ski,
15:54 avec une prise de conscience, je pense, bien plus forte,
15:56 il y a environ trois ans, notamment sur l'après-Covid,
15:58 où là, très clairement, le métier a eu une grosse pénurie de saisonniers.
16:03 Et donc là, le beau côté de ça,
16:05 le bon côté, c'est que tout est fait,
16:07 tout est mis en œuvre par les détaillants
16:08 pour trouver des solutions de logement
16:09 pour les saisonniers en station de ski.
16:11 On voit une progression là-dessus.
16:13 Vous restez avec nous, on fait une petite pause,
16:14 on revient dans quelques instants.
16:16 On ne quitte pas les sommets alpins et pyrénéens,
16:20 on revient dans un instant, c'est les vraies voies de l'emploi,
16:22 jusqu'à 20h. A tout de suite.
16:23 Les vraies voies de l'emploi avec Philippe David,
16:25 on est ensemble jusqu'à 20h avec nos invités, Philippe.
16:28 Oui, nos invités, Colette Fabron, maire de Saint-Étienne-de-Tinné,
16:31 où se trouve la magnifique station d'Oro,
16:33 conseillère régionale sud et présidente de la commission Massif Alpin
16:36 au sein de la région sud,
16:37 et Laurent Garcia, directeur de la station de...
16:39 de la magnifique station de ski de Peyres-Agudes,
16:41 qui est à cheval sur les Hautes-Pyrénées et la Haute-Garonne,
16:44 puisque c'est le regroupement de Peyres-Sourdes et des Agudes.
16:47 On va parler des emplois dans vos stations en contact de la neige.
16:50 On va commencer avec Colette Fabron,
16:52 et puis on va voir aussi avec Laurent Garcia.
16:54 Le nombre de postes, moi j'ai pris les postes,
16:57 il y a les skimens, les perchemens,
16:59 alors c'est pas très français, mais tant pis.
17:00 Les moniteurs de ski, l'accueil station,
17:02 les ventes de forfaits, les pisteurs secouristes,
17:04 les conducteurs d'engins de damage et les niveauculteurs,
17:07 il y a beaucoup de postes à pourvoir, Colette Fabron.
17:10 Mais certains cumulent deux postes, j'imagine.
17:12 Deux postes.
17:13 Oui, absolument, il y a beaucoup de postes,
17:15 beaucoup de métiers,
17:17 donc c'est vrai qu'il y a une diversification
17:19 de tous ces métiers,
17:21 et ça correspond à beaucoup de saisonniers
17:25 à devoir employer,
17:27 et effectivement souvent,
17:29 ils ont une double activité,
17:31 à savoir que l'hiver, ils sont par exemple
17:33 conducteurs de remontées mécaniques,
17:35 donc perchemens,
17:36 et ensuite l'été, ils vont sur nos domaines de VTT,
17:40 et ils entretiennent les santé de VTT.
17:43 D'autres sont par exemple,
17:45 possèdent le diplôme de ménageurs,
17:48 et donc l'été, vont travailler sur les plages,
17:51 et d'autres encore,
17:53 les conducteurs d'engins de damage notamment,
17:55 l'été, travaillent dans des entreprises
17:58 de travaux publics,
18:00 qui sont sur la commune aussi,
18:02 et sur toute la vallée de la Tignée.
18:03 Donc c'est vrai qu'il y a une diversification
18:05 de tous ces métiers,
18:07 et beaucoup d'emplois à la clé,
18:09 et quelquefois avec des difficultés de recrutement.
18:12 Laurent Garcia,
18:14 est-ce que finalement, vos saisonniers
18:16 reviennent d'année en année ?
18:18 Parce qu'on a l'impression que ce sont à chaque fois des familles,
18:21 où les choses ont carrément changé.
18:23 Alors de notre époque, on avait l'impression
18:25 de voir toujours les mêmes personnes,
18:27 et on se rend compte quand même que ça évolue,
18:30 ce métier de saisonnier.
18:32 Il y en a beaucoup de fidèles,
18:35 des gens qui se sont sédentarisés,
18:37 parce qu'ils sont arrivés à un moment
18:38 où leur trajectoire de vie passait par péril,
18:41 où certains ont grandi ici,
18:42 certains sont dans la double activité aussi,
18:44 avec de l'activité pastorale par exemple,
18:46 donc il y a une tradition qui se maintient
18:48 de ce côté-là, entre l'association du ski,
18:50 le côté pastoralisme,
18:51 ou travailler en commune,
18:52 ou sur les espaces verts,
18:53 comme Colette l'évoquait.
18:54 Après on a une famille de salariés
18:57 qui eux se sont sédentarisés
19:00 par vocation touristique,
19:01 et qui ont réussi à créer leur double emploi,
19:03 au travers du ski du VTT,
19:04 du ski de l'escalade,
19:06 de l'acrobranche,
19:08 ou du canyoning, etc.
19:09 Donc il y a quand même matière
19:11 pour des gens qui ont voulu s'épanouir
19:13 dans les métiers du sport,
19:14 qui étaient rappelés tout à l'heure
19:15 par le CNPC,
19:17 qu'il y a matière à construire des carrières
19:19 et à vivre le territoire.
19:20 Maintenant il y a des gens
19:21 qui font partie d'une autre famille,
19:23 qui cherchent un temps d'emploi,
19:26 une expérience en montagne,
19:27 c'est un petit peu ce que les gens
19:28 viennent chercher,
19:29 ça représente chez nous à peu près,
19:31 autour de 50% des gens,
19:33 qui viennent spécifiquement
19:35 pour avoir un moment de vie,
19:36 une expérience à vivre en montagne,
19:38 et on trouve que depuis
19:40 ces trois dernières années,
19:41 on a des gens qui butinent
19:43 un petit peu les expériences,
19:44 qui viennent ici pour côtoyer la montagne
19:46 et qui se disent,
19:47 tiens, il y a quelque chose à faire.
19:49 Alors ça nous oblige à assumer
19:51 un turnover plus important,
19:52 ça nous oblige à les accompagner
19:54 quand on peut sur des solutions de logement,
19:56 ça nous oblige, et ça les aide bien entendu,
19:59 à dispenser, pour eux,
20:01 à recevoir une formation adéquate,
20:03 mais c'est quand même beaucoup d'énergie
20:04 passée à la fois sur le recrutement
20:06 et sur la formation au poste de travail.
20:09 D'où notre intérêt à essayer de fidéliser
20:11 par des temps d'emploi plus longs,
20:13 par l'extension de nos métiers sur l'été
20:15 et de l'exploitation d'été
20:17 au travers du VTT, de la randonnée et autres,
20:19 et puis aussi des efforts
20:21 que l'on essaie de maintenir
20:23 et des moyens qu'on essaie de construire
20:25 avec les collectivités,
20:26 pour trouver des solutions
20:27 au logement des saisonniers en montagne.
20:30 Il y a aussi des emplois,
20:31 on a parlé là des niveaux culteurs,
20:33 des perchements, etc.,
20:34 les emplois de l'hôtellerie et de la restauration.
20:37 Colette Fabron, on peut boire un vin chaud
20:39 avec Monsieur Duss en général,
20:40 au rond, comme un pays ragud ?
20:42 Absolument, tous les samedis d'ailleurs,
20:45 il y a un vin chaud pour accueillir
20:48 tout le public sur la place.
20:52 Et il y a également des métiers,
20:55 nous, nous avons une patinoire,
20:57 donc il y a également des personnes
20:58 qui entretiennent cette patinoire.
21:00 Effectivement, il y a beaucoup, beaucoup
21:02 de métiers différents.
21:05 Alors, c'est assez nouveau quand même
21:08 la saison d'été, puisqu'avant,
21:10 aujourd'hui, elle est extrêmement développée
21:12 dans les stations de ski.
21:14 Donc, ça veut dire que vous pouvez jongler
21:16 avec des saisonniers sur ces deux saisons,
21:18 parce que maintenant, c'est vraiment
21:20 aller à la montagne l'été,
21:21 ça nous paraît tous évident,
21:23 ce qui n'était pas le cas il y a 20 ans.
21:24 Oui, la montagne, ça vous gagne.
21:25 Oui, absolument.
21:26 C'est ce qu'on essaie de faire.
21:27 Donc, je reprends l'exemple du CNPC,
21:29 puisque fort de notre volonté
21:31 d'offrir plus d'emplois sur les temps d'été
21:33 qui peut aider les jeunes à trouver
21:35 une résidence à l'année,
21:37 eh bien, avec le CNPC, on a formé
21:39 plusieurs pisteurs et plusieurs personnes
21:41 cette année à la mécanique vélo,
21:44 à l'accueil du public VTT
21:47 et à la prescription de nos offres vélos,
21:49 donc du personnel de billetterie,
21:50 du personnel de l'accueil,
21:51 du personnel au fil du tourisme
21:53 et en même temps, des pisteurs
21:54 qui ont été formés à la mécanique vélo.
21:56 L'idée était de leur donner plus d'emplois,
21:59 des compétences nouvelles
22:01 pour leur créer un travail en été
22:03 qu'ils n'auraient pas eu si on n'était pas passé
22:04 par cette volonté de déservicier les métiers.
22:07 Donc, la montagne aujourd'hui,
22:08 c'est beaucoup sur les ailes de saison,
22:09 printemps, été, automne.
22:11 Florent Verne, justement,
22:12 pour tous ces emplois, c'est important pour vous ?
22:13 Le tronc commun, c'est Florent Verne.
22:15 Visiblement, merci à vous.
22:17 Là, c'est un exemple concret
22:19 de plurieux activité.
22:20 Et l'enjeu, il est là.
22:21 C'est qu'en fait, l'ensemble de cet écosystème
22:24 entre les distributeurs des différents métiers
22:26 se connaissent afin de créer des parcours de compétence.
22:28 Là, il y a un enjeu fort.
22:30 Donc, il faut continuer comme ça.
22:32 Il faut que les gens se parlent.
22:33 Il y a de plus en plus, on va dire,
22:35 de thématiques, de congrès,
22:36 notamment à l'image de ce qui vient de se passer
22:38 à Pau sur le congrès du tourisme sportif
22:40 qui est organisé par sportguide.com
22:42 pour mêler ces différentes compétences,
22:44 pour créer ces parcours
22:45 et assurer la pérennité du recrutement
22:47 et des modèles des stations en montagne.
22:49 Ce qu'il fallait faire aussi, Colette Fabron,
22:51 c'est forcément...
22:52 Ski, ça s'est bien choisi pour parler de sport d'hiver.
22:53 Oui, ski, exactement.
22:54 C'est forcément parler salaire
22:57 et le salaire aussi rentre énormément au jeu
22:59 pour ces saisonniers.
23:01 Effectivement, c'est quand même important
23:04 de bien considérer nos salariés.
23:07 Et en tous les cas, en ce qui concerne
23:09 la station Doron
23:10 et la société d'économie mixte,
23:12 nous nous attachons depuis plusieurs années
23:14 à leur proposer des conditions
23:16 qui sont quand même intéressantes.
23:19 Et notamment, on parlait tout à l'heure du logement,
23:21 on les loge gratuitement.
23:23 Donc ça, ça leur fait quand même un bel avantage.
23:26 Et puis, bien sûr, on applique...
23:28 puisqu'il y a une convention collective nationale,
23:31 donc ça, on l'applique systématiquement.
23:34 Et on essaie de leur faire des heures supplémentaires,
23:38 de leur donner quand même des salaires corrects
23:41 pour qu'ils puissent venir
23:42 et surtout revenir dans nos stations.
23:45 Et comme l'a dit tout à l'heure Laurent,
23:47 on essaie de leur donner
23:49 des périodes de plus en plus longues d'activité,
23:51 que ce soit l'hiver,
23:53 puisqu'on les embauche tôt.
23:55 Et puis, notre saison commence,
23:58 là par exemple, le 9 décembre,
24:00 elle se termine vers le 15 avril.
24:02 Et l'été également, de les rembaucher
24:05 pour leur donner quand même des périodes
24:07 assez importantes.
24:09 Et entre-temps, ils essaient de trouver encore un peu
24:11 dans nos commerces locaux
24:14 ou dans les entreprises locales surtout.
24:17 Laurent Garcia, on part souvent de l'exode rural,
24:19 les gens qui quittent la campagne ou la montagne
24:21 pour aller à la ville.
24:22 Vous avez, je ne sais pas, des Parisiens,
24:24 des Marseillais, des Toulousains qui disent
24:26 "Moi, j'en peux plus de la grande ville,
24:27 je viens vivre à Pays-Ragoune"
24:29 ou même chose à Oron, Laurent Garcia.
24:31 Oui, on a ce genre de personnes
24:34 qui quittent Paris,
24:36 qui cherchent une expérience de vie
24:39 et quand ils ont découvert la vie en montagne,
24:41 ont envie d'y rester.
24:43 J'ai plusieurs exemples autour de moi.
24:46 Aujourd'hui, nos destinations attirent,
24:49 elles attirent pour les vacances,
24:50 mais aussi des gens qui cherchent
24:52 une autre façon de vivre,
24:54 un épanouissement professionnel
24:55 parce que nos carrières sont riches,
24:57 elles sont évolutives.
24:58 Les métiers passent effectivement
24:59 du très technique à du très commercial,
25:02 en passant pour tous les métiers d'accueil.
25:04 Donc, on a vraiment une diversité d'emplois
25:06 qui permet, y compris à des personnes en couple,
25:11 de trouver de la double activité
25:13 et c'est souvent là que l'intérêt de nos stations
25:16 est important pour de jeunes couples,
25:18 pour de jeunes familles,
25:19 qui peuvent trouver ici le double emploi
25:21 pour chacun des conjoints.
25:22 Une question à tous les deux courte,
25:24 vous ouvrez tous les deux samedi prochain,
25:26 tout de meilleur pour la saison qui commence.
25:28 Tous les postes sont pour vous
25:29 ou il y a encore des postes à prendre ?
25:31 Colette Fabron.
25:32 Non, sur Oron, tous les postes sont pourvus,
25:35 à l'exception quand même un peu
25:37 des agentes de billetterie
25:38 pour les week-ends et les vacances scolaires
25:40 parce que nous renforçons donc
25:42 le personnel week-end et vacances scolaires
25:44 parce qu'on a une très grande affluence.
25:46 Il nous reste encore quelques postes
25:48 destinés souvent à des étudiants.
25:50 Et vous du côté de Payeragud ?
25:52 Tous les métiers techniques sont pourvus
25:55 et on a encore quelques opportunités
25:58 dans la restauration
25:59 puisqu'on gère aussi quelques points
26:01 de restauration sur piste.
26:02 Attendez, vous n'avez pas reçu nos CV, on a raison.
26:05 Un dernier mot Colette Fabron,
26:06 les JO 2030, ça va venir du côté des Alpes
26:09 puisque vous occupez du massif alpin
26:11 à la région sud.
26:12 Oui absolument,
26:14 je suis très heureuse de cette candidature française,
26:17 déjà très fière pour la France
26:20 et également pour bien sûr les Alpes du Nord
26:23 mais aussi nos Alpes du Sud.
26:24 Et en tant que conseillère régionale,
26:26 je ne peux que me réjouir
26:28 de cette mise en lumière de nos territoires
26:31 et surtout de nos stations des Alpes du Sud.
26:34 Je vais vous livrer un scoop,
26:35 Cécile de Menemius m'a demandé
26:37 qu'on postule pour la danse sur glace
26:39 et j'ai dit oui,
26:40 donc on viendra s'entraîner à la patinoire d'eau.
26:42 Prenez des photos, ça va être génial.
26:44 Venez vous entraîner à la patinoire d'eau
26:47 pour ensuite les JO avec la patinoire
26:50 qui aura lieu sur Nice,
26:52 notre capitale azuréenne.
26:54 2030, 2024 plutôt,
26:56 parce que là on ne sera pas prêt pour cette année.
26:58 Merci beaucoup Colette Fabron,
27:00 maire de Saint-Etienne-de-Tinet
27:01 et conseillère régionale sud
27:02 et président de la commission massif alpin
27:04 au sein de la région sud.
27:06 Merci beaucoup.
27:08 Laurent Garcia,
27:09 directeur de la station de ski de Peyragude.
27:11 Merci bien entendu,
27:13 Florent Verne d'avoir été avec nous,
27:14 responsable marketing et vente de l'école
27:16 et du CFA CNPC Sport.
27:19 Dans un instant, on va vous parler des pompiers,
27:21 de la sécurité.
27:22 Oui, ce sont des métiers d'engagement,
27:24 oui, ils sont sur tous les terrains.
27:25 On en parle dans un instant avec Eric Brocardi
27:27 qui vient d'arriver, à tout de suite.
27:29 Bienvenue dans les vraies Voies de l'emploi
27:32 avec Philippe David.
27:33 On est ensemble jusqu'à 20h.
27:35 Il y a quelques temps,
27:36 vous parliez de CFA,
27:37 il y a quelques instants bien entendu.
27:38 On vous parlait aussi de certaines stations
27:40 de sport d'hiver
27:42 et pas mal de métiers aussi.
27:44 Et puis ce soir,
27:45 on va vous parler du secours.
27:48 Parce que les pompiers,
27:49 c'est très important que vous soyez en plaine
27:52 ou que vous soyez en montagne.
27:54 Et pour en parler,
27:55 Eric Brocardi est avec nous,
27:56 directeur de la communication
27:57 de la Fédération des sapeurs-pompiers de France.
27:59 Bonsoir.
28:00 Merci d'être avec nous.
28:01 Et dans un instant,
28:02 le lieutenant Franck Raymond-Taillet
28:04 sera avec nous,
28:05 chef du centre Avorillas-Morzine.
28:07 Vous avez initié,
28:08 il y a à peu près un petit peu plus d'un an,
28:10 une énorme campagne de recrutement
28:12 chez les pompiers.
28:14 50 000 personnes,
28:16 en tout cas volontaires,
28:17 sont attendues avant 2027.
28:19 Aujourd'hui, où en est cette campagne ?
28:20 La campagne a bien avancé.
28:21 On a été sur les routes du Tour de France
28:23 tout cet été,
28:24 justement pour promouvoir l'engagement citoyen.
28:26 C'est vrai qu'on a reçu énormément de demandes,
28:28 ne serait-ce que sur l'espace
28:29 de trois semaines de cours sur le Tour de France.
28:31 On a déjà reçu 150 candidatures
28:32 qui ont été ventilées
28:33 sur l'ensemble des départements.
28:34 Ce n'est pas rien,
28:35 c'est que sur trois semaines,
28:36 on a la rencontre.
28:37 Mais néanmoins,
28:38 on a réussi à capter l'intention
28:39 et l'attention, on va dire,
28:40 de tout un chacun
28:42 qui veut aujourd'hui susciter,
28:44 on va dire, un engagement citoyen,
28:46 qui veut suscrire un engagement citoyen
28:47 au travers des 6 000 casernes de France.
28:49 Et ça, aujourd'hui, c'est extrêmement important.
28:51 Aujourd'hui, on est à l'aube
28:52 d'une saison touristique hivernale
28:53 qui va être assez intense,
28:54 au regard des dernières chutes de neige.
28:56 Et on comprend tout aussi bien
28:58 au regard de ce qui se passe actuellement à Guyestre.
29:00 Je pense à mes collègues
29:01 qui sont actuellement engagés
29:02 dans ces massifs
29:03 fortement touchés par les intempéries,
29:05 pour dire qu'effectivement,
29:06 au quotidien, on a besoin
29:07 de ces hommes et des femmes.
29:08 Et vous voyez que même
29:09 dans les coins les plus reculés de France,
29:10 on en a besoin.
29:11 Et c'est là où on en a surtout besoin.
29:12 - Et vous êtes là surtout.
29:13 - Absolument.
29:14 Est-ce qu'il y a une formation ?
29:15 Vous connaissez bien la montagne,
29:16 vous êtes l'originaire de Nice,
29:17 connaissiez la station Doron,
29:18 on en parlait tout à l'heure.
29:19 Il y a une formation spécifique
29:21 pour être pompier de montagne,
29:22 comme il y a les PIGHM
29:23 et les CRS de montagne ?
29:24 - Alors, vous avez effectivement
29:25 une spécialité
29:26 chez les sapeurs-pompiers,
29:27 qui est le groupe
29:28 Montagne Sapeurs-Pompiers,
29:29 qui permet justement
29:31 d'être engagé dans des secours
29:33 très particuliers,
29:34 avec justement
29:35 le milieu montagnard
29:36 assez prononcé,
29:37 ne serait-ce que dans les Alpes-Maritimes,
29:39 ou justement,
29:40 ne serait-ce qu'aussi
29:41 dans les départements comme l'un,
29:42 qui sont toujours impactés,
29:43 on va dire,
29:44 par des accidents,
29:45 ou tout simplement
29:46 du secours à personne
29:47 dans le milieu montagnard.
29:49 Ça touche l'ensemble
29:50 de cette spécialité,
29:51 l'ensemble des départements
29:52 de France.
29:53 Pourquoi ?
29:54 Parce qu'au travers
29:55 de cette compétence
29:56 qui est le secours en montagne,
29:57 il y a aussi une compétence
29:58 entre les deux.
29:59 Il y a aussi une compétence
30:00 en termes de dextérité
30:01 dans les milieux assez périlleux,
30:02 les milieux assez complexes.
30:03 Donc ça veut dire
30:04 que cette spécialité
30:05 chez les sapeurs-pompiers
30:06 prévaloit, on va dire,
30:08 une formation très particulière
30:10 qui est nécessaire aujourd'hui
30:12 dans les risques les plus,
30:13 on va dire,
30:14 les plus périlleux,
30:15 comme on va l'expliquer,
30:16 dans les risques montagnards.
30:17 Ils sont en juxtaposition
30:18 et en combinaison
30:19 avec ce que vous avez évoqué
30:20 à l'instant,
30:21 c'est-à-dire le peloton
30:22 de gendarmerie de haute montagne,
30:23 qui permet justement
30:24 aujourd'hui de secourir
30:25 tout concitoyen
30:26 dans des conditions
30:28 parfois extrêmes,
30:29 il faut le dire,
30:30 et que parfois
30:31 les concitoyens ont cherché
30:32 parce qu'il y a de l'imprudence,
30:33 parce qu'aujourd'hui
30:34 on est vraiment soumis
30:35 à un risque à la haute montagne
30:37 qui se veut de manière,
30:38 on va dire,
30:39 qui est souvent due
30:40 à des causes de maladresse,
30:41 à des causes, on va dire,
30:42 de manque de vigilance,
30:44 à des manques, on va dire,
30:45 de préparation,
30:46 à des manques, on va dire,
30:47 d'analyse de la montagne.
30:49 - D'anticipation.
30:50 - Et d'anticipation.
30:51 Parce qu'aujourd'hui,
30:52 c'est ça le risque.
30:53 C'est comment essayer
30:54 d'adapter son comportement
30:55 face à un enjeu
30:57 par rapport à son niveau de ski.
30:58 Puisqu'on parle du ski aujourd'hui,
31:00 ne serait-ce que d'aller
31:01 dans du hors-piste aujourd'hui,
31:03 ça demande un encadrement particulier,
31:05 un équipement particulier,
31:06 une connaissance de la montagne particulière.
31:07 - Une bizarre barre.
31:08 - Il ne s'agit pas aujourd'hui,
31:09 effectivement,
31:10 d'aller, comme on voit
31:11 trop régulièrement à la télé,
31:13 se dire "bah, puisque lui le fait,
31:14 je vais pouvoir y aller parce que
31:15 je connais mon niveau".
31:16 - Surtout avec les changements climatiques,
31:17 vous laissez un peu compliqué.
31:18 - Exactement.
31:19 Les risques d'avalanche sont là,
31:20 les enjeux de la montagne,
31:22 vous les connaissez,
31:23 ce sont des risques très particuliers
31:24 dans des milieux osciles qui sont parfois,
31:26 on va dire, extrêmement isolés
31:28 par rapport au cœur de la station
31:30 de la Haute-Montagne.
31:31 Donc il est évident qu'aujourd'hui,
31:32 que ce soit la gendarmerie,
31:33 que ce soit les sapeurs-pompiers,
31:34 on est là comme une chaîne de secours
31:36 qui fonctionne, on va dire,
31:37 de manière incroyable.
31:39 Mais si on peut éviter, justement,
31:41 que tout un chacun puisse prendre des risques,
31:43 quels qu'ils soient,
31:44 et inconsidérer,
31:46 et parce qu'on n'analyse pas assez son niveau,
31:48 ni les conditions de sécurité maximales,
31:50 c'est, je pense,
31:51 aujourd'hui le message à faire passer
31:52 parce qu'être vigilant en montagne,
31:53 c'est s'assurer de sa propre sécurité,
31:55 et surtout celle des autres,
31:56 parce que quand on déclenche une avalanche,
31:58 elle peut parfois atteindre directement des skieurs
32:00 qui, eux, avaient respecté les consignes de sécurité.
32:02 - Allez, direction le centre Avorias-Morzine
32:04 avec le lieutenant Franck Rimontey.
32:07 Bonsoir, merci d'être avec nous.
32:10 - Bonsoir à tous, bonsoir Éric.
32:13 - Vous êtes chef de ce centre.
32:16 Aujourd'hui, est-ce que...
32:17 Alors déjà, sur le métier,
32:19 sur le nombre, finalement, d'interventions,
32:22 est-ce que les interventions ont augmenté aujourd'hui ?
32:25 - Alors, en règle générale, oui, en effet.
32:27 En règle générale, sur le secteur de Morzine-Avoria,
32:31 on a une montée significative
32:34 tous les ans des interventions
32:36 dues essentiellement à l'activité de montagne,
32:40 qu'elle soit hivernale et estivale.
32:43 On augmente à peu près de 10%
32:45 chaque année des interventions.
32:47 - Lieutenant Rimontey, une question.
32:49 Comment ça se passe ?
32:50 Pour être pompier de montagne,
32:52 comme l'a dit Éric Brocardi,
32:54 il y a une formation spécifique, probablement.
32:56 C'est quoi ? Guide de haute montagne,
32:58 avoir un bon niveau de ski, comment ça se passe ?
33:00 - Non, alors, pas forcément,
33:02 parce que vous avez plusieurs échelons
33:04 au niveau du secours.
33:05 Nous, il y a les pompiers,
33:07 le tronc commun du pompier
33:09 qui fait les actions de secours à personne,
33:12 incendie, d'intervention.
33:14 Et là, c'est le cursus lambda
33:16 que tout pompier a sur le territoire français.
33:19 Et après, si vous voulez vous spécialiser
33:21 dans une spécialité comme la montagne,
33:23 en effet, là, il y a une formation spécifique
33:26 où là, on va vous demander des capacités
33:29 en ski, en maîtrise de cordes,
33:32 de choses comme ça.
33:33 Mais là, vous entrez dans une unité spécialisée.
33:35 - Il arrive, Éric Brocardi,
33:37 comme vous l'êtes d'ailleurs,
33:38 vous êtes aussi moniteur et aussi pompier,
33:40 forcément, que beaucoup de saisonniers
33:43 puissent basculer de l'un à l'autre.
33:45 - En fait, c'est exactement, on va dire,
33:47 la force du volontariat chez les sapeurs-pompiers.
33:49 C'est comme ça a été évoqué à l'instant
33:50 par mon collègue.
33:51 C'est qu'aujourd'hui, on peut bénéficier
33:53 des compétences des sapeurs-pompiers volontaires,
33:55 aussi pour les sapeurs-pompiers professionnels,
33:56 qui ont une activité particulière,
33:58 une activité physique et sportive,
34:00 à côté, dans le milieu de la montagne.
34:01 Donc, on récupère ces compétences,
34:03 ils endossent la tenue de sapeurs-pompiers
34:05 quelle qu'elle soit,
34:06 qu'on soit volontaire ou professionnel,
34:07 pour justement être, on va dire,
34:10 dans des conditions plus favorables
34:11 et d'être dans des conditions optimales
34:13 en ce qui concerne l'action des secours sur le terrain.
34:15 Comme vient de l'évoquer mon collègue encore à l'instant,
34:17 on est obligé de renforcer les centres de secours
34:19 des montagnes, parce que justement,
34:21 il y a une fluctuation forte en termes touristiques,
34:24 une affluence extrême aujourd'hui
34:26 dans le milieu de la montagne,
34:27 que ce soit aussi bien l'été comme l'hiver.
34:29 Et donc, nécessairement, on a besoin
34:31 de compétences derrière.
34:32 Compétences de tronc commun,
34:33 pour assurer les gardes dans les centres secours
34:35 de haute montagne,
34:36 mais aussi sur le terrain,
34:38 ce que prévoit le schéma d'analyse
34:39 et de couverture des risques
34:40 de chaque département qui est signé par un préfet,
34:42 d'avoir des équipes qui soient justement
34:44 susceptibles de pouvoir intervenir.
34:46 Et ces sapeurs-pompiers qui viennent en plus
34:48 de ces renforts de garde,
34:49 permettent justement, au regard des compétences
34:51 qu'ils ont justement par rapport
34:53 à leur niveau de montagnards,
34:54 à leur niveau de skieurs,
34:55 à leur niveau, on va dire, de grimpe ou d'escalade,
34:58 de pouvoir agir avec les autres secouristes,
35:02 que sont le platoon de gentemps et de haute montagne,
35:05 de pouvoir justement porter secours à ce moment-là.
35:07 Et une fois que la victime est récupérée,
35:09 le relais est fait justement
35:11 au niveau de l'ensemble des sapeurs-pompiers
35:13 qui arment les centres de secours
35:14 des villes et des villages de haute montagne
35:16 pour pouvoir les acheminer en général
35:18 vers le centre hospitalier le plus proche.
35:20 Il ne faut pas oublier aussi
35:21 toute cette mécanique des moyens éliques portés
35:23 de la sécurité civile
35:24 qui vient de récupérer les gens
35:25 qui sont isolés en plein cœur de la montagne
35:28 parce qu'ils ont effectué un hors-piste
35:29 et qui malheureusement s'est mal déroulé pour eux
35:32 et donc nécessairement nécessite un moyen conséquent.
35:35 Mais ça, ça ne peut se faire
35:36 qu'effectivement avec les pisteurs qui sont sur place.
35:39 Je l'ai évoqué notamment un peu plus tôt
35:41 où justement eux aussi sont au plus près des populations
35:43 pour assurer et garantir la sécurité
35:45 de tout le monde sur les pistes de ski.
35:47 - Merci beaucoup Eric Brocardi
35:49 d'avoir été avec nous,
35:50 directeur de la communication
35:51 de la Fédération des sapeurs-pompiers de France.
35:53 Et merci beaucoup lieutenant Franck Rimonteil,
35:55 chef du centre Avorias-Morzine.
35:57 On passera vous faire un petit coucou dans les hauteurs.
36:01 Merci en tout cas et bravo
36:02 pour tout ce travail de nos amis pompiers.
36:05 Vous restez avec nous sur ce radio.
36:07 On se retrouve demain matin.
36:09 - Demain soir 17h aussi,
36:11 nous pour la préparation de l'émission.
36:13 Demain 17h tout de suite.
36:15 Sud Radio à votre service
36:17 et ensuite les Essentiels de Sud Radio
36:19 à demain 17h.
36:20 Et merci à notre formidable équipe.
36:21 - Qu'on embrasse très fort.
36:22 Salut et à demain.

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