Avec le Dr Bruno Mégarbane, chef du service de réanimation à l'hôpital Lariboisière à Paris et Pr Robert Sebbag, infectiologue à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris
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00:00 Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
00:02 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de vie gratuite.
00:05 Vérissure présente...
00:07 Sud Radio, Parlons Vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
00:13 Noël approche, beaucoup d'entre vous vont se déplacer,
00:15 et je tenais ce matin à faire un petit point avant Noël sur le Covid,
00:20 la grippe, sur les épidémies actuelles.
00:25 Bien, et sur les vaccins, évidemment.
00:28 Nous avons avec nous le Dr Bruno Mégarban,
00:30 qui est chef du service de réanimation à l'hôpital L'Arriboisière à Paris.
00:34 Bonjour.
00:34 - Bonjour. - Merci d'être avec nous.
00:36 Et le Dr Robert Sebag, qui est infectiologue
00:38 à l'hôpital de la PTSL Pétrières à Paris.
00:40 - Bonjour messieurs. - Bonjour.
00:41 Bonjour docteur.
00:42 Vous êtes là tous les deux, où en est le Covid ?
00:46 D'abord, Dr Mégarban,
00:48 est-ce que vous avez en réanimation à L'Arriboisière des patients Covid ?
00:53 Alors oui, nous avons des patients qui sont contaminés par la Covid,
00:57 parce que nous sommes dans une phase où l'épidémie progresse.
01:01 Donc de fait, effectivement, nous rencontrons des patients
01:03 qui ont été contaminés par la Covid,
01:05 ce d'autant plus que nous faisons systématiquement un dépistage à l'admission.
01:09 Néanmoins, nous n'avons pas de forme pneumonique,
01:12 de pneumonie grave historique liée à la Covid.
01:15 Rien à voir avec ce qui s'est passé en 2020 ou en 2021 ?
01:18 Plus rien à voir, c'est une autre maladie maintenant.
01:20 C'est une autre maladie ?
01:21 C'est une infection virale, saisonnière, banale.
01:25 Mais, même si cette infection est totalement sans conséquence
01:30 chez la majorité des personnes en bonne santé,
01:32 chez quelques personnes très âgées, très fragiles avec comorbidité,
01:36 elle peut décompenser la maladie de fond.
01:38 Donc si vous avez une insuffisance cardiaque,
01:40 une insuffisance respiratoire, une insuffisance rénale,
01:43 et que vous vivez à la limite, avec la limite d'une fonction très altérée,
01:49 eh bien cette infection mineure peut vous précipiter
01:52 vers une dysfonction plus importante,
01:54 et vous soyez obligé d'aller en réanimation pour avoir une assistance,
01:57 notamment respiratoire, ou une dialyse,
02:00 ou des médicaments cardio-vasculaires pour pouvoir vivre.
02:03 Alors je comprends Dr Sebag, vous êtes infectiologue,
02:05 vous voyez, il y a du Covid actuellement.
02:08 Il y a beaucoup, et pas de formes graves.
02:10 On est en expansion de l'épidémie.
02:12 Alors vous savez, quand on teste moins,
02:14 on n'a pas les mêmes chiffres qu'on pouvait avoir avant.
02:16 Et on le voit, si vous voulez, dans les eaux usées,
02:18 on arrive à voir, on a vu une augmentation de 24%
02:21 si vous voulez, de la circulation du virus.
02:22 On le voit en clinique, je confirme ce que dit mon confrère,
02:26 on a eu une ou deux personnes hospitalisées sans réanimation,
02:29 uniquement avec de l'oxygène, qui a réglé le problème.
02:32 On a ce qu'on appelle des Covid accessoires,
02:33 c'est-à-dire qu'ils viennent parfois pour autre chose,
02:35 on leur fait un test, ils sont positifs.
02:37 Alors quand il y a un gros diabète, une infusion srénale,
02:39 comme l'a dit Bruno, effectivement ils peuvent décompenser.
02:42 - Si je vous dis que c'est un virus moins dangereux,
02:44 vous vous acquiescez ?
02:45 - Oui, il est très contagieux, mais effectivement,
02:48 alors il y a l'immunité collective, il y a eu la vaccination, si vous voulez.
02:52 - On sait, si vous voulez, que les coronavirus,
02:53 au bout d'un certain nombre d'années, ça devient des virus saisonniers.
02:56 On en a quatre, un autre à part le SARS-CoV-2,
02:59 on a d'autres des coronavirus.
03:01 Bon, il semblerait qu'il va se représenter d'une manière saisonnière,
03:04 comme on l'a avec la grippe.
03:05 - Donc c'est une maladie comme une autre aujourd'hui,
03:07 c'est une épidémie comme une autre, comme la grippe.
03:09 - On va être prudents, mais c'est ce qu'on remarque.
03:11 - Exactement, d'ailleurs, même cliniquement,
03:13 on ne peut pas faire la différence lorsqu'une personne
03:15 se présente avec un syndrome dits grippal,
03:17 on ne sait pas quel est le virus, on ne peut pas le dire.
03:20 Il faut faire un test avec un prélèvement dans le nez
03:23 pour savoir exactement quel est le virus responsable
03:26 de ce syndrome fébrile.
03:27 - Je comprends, oui, je comprends.
03:29 - Donc ils se ressemblent.
03:29 - On a, vous savez, en ce moment, on y est dans la...
03:31 Pardon, on a cinq pathologies respiratoires,
03:34 donc contagieuses par définition.
03:37 Vous l'avez dit, il y a le Covid, il y a la grippe,
03:39 pré-épidémique, peut-être on verra après les vacances de Noël.
03:43 On a le fameux virus respiratoire syncytial,
03:45 les célèbres onculolites chez l'enfant,
03:47 si vous voulez, mais aussi chez l'adulte,
03:48 on oublie qu'il y a aussi cette maladie chez l'adulte,
03:51 ça fait trois.
03:53 La quatrième, vous savez, on avait parlé de cette épidémie
03:56 en Chine, de pneumonie chez des adolescents.
03:58 Bon, mais ça c'est une bactérie, c'est le fameux mycoplasma...
04:01 - Ce n'est pas un virus, c'est une bactérie, ce n'est pas pareil.
04:03 - Non, non, mycoplasme pneumonier.
04:05 Bon, on en a quelques-uns chez des adolescents,
04:07 moi je n'en ai pas vu beaucoup, mais il existe.
04:10 Et puis la cinquième, on l'oublie, c'est le pneumocoque.
04:12 C'est le pneumocoque et chez des personnes âgées,
04:14 on sait que ça peut entraîner des pneumonies.
04:17 Mais pour la plupart de ces maladies, il existe un vaccin.
04:20 Un vaccin contre la grippe, un vaccin contre le Covid,
04:22 un vaccin contre le pneumocoque.
04:24 Alors, pour les bronchiolites de l'enfant,
04:25 on a un anticorps monoclonal qui n'est pas vraiment un vaccin,
04:28 qui est une injection qu'on fait aux nourrissons,
04:30 le Baye Fortus.
04:33 Et voilà, aujourd'hui, donc,
04:35 on a des moyens, si vous voulez,
04:36 le mycoplasme pneumonier, il n'y a pas de vaccin,
04:38 mais on sait que les antibiotiques agissent dessus.
04:41 Donc il y a un problème de diagnostic à faire.
04:43 Je dis ça parce que, voilà, tous les hivers,
04:45 et puis j'oublie les petits rhinovirus,
04:47 d'autres coronavirus qui entraînent des petites rhinites
04:49 qu'on a régulièrement en hiver.
04:51 - Mais alors, si le Covid est aujourd'hui devenu
04:53 une maladie un peu banale,
04:56 le mot est peut-être un peu fort,
04:57 mais dans tous les cas, une maladie moins grave qu'auparavant,
05:00 pourquoi se faire vacciner ?
05:02 - Alors, je pose la question, franchement.
05:05 - Vous avez raison.
05:05 - C'est d'ailleurs le taux de vaccination
05:07 est beaucoup plus bas qu'il ne l'était il y a deux ans,
05:09 ou il y a un an.
05:11 - J'allais dire, si on analyse ce qui s'est passé,
05:14 très probablement la vaccination massive de la population
05:17 a permis d'arriver à cette situation.
05:20 - La banalisation.
05:21 - Il y a un virus, maintenant moins virulent,
05:23 mais en face d'une population immunisée.
05:26 - Le vaccin n'a jamais protégé de l'infection.
05:30 Le vaccin protège l'individu,
05:32 mais ne protège pas la collectivité.
05:33 Enfin, indirectement, protège la collectivité.
05:35 - On a toujours été honnête, il y a une polémique là-dessus.
05:37 - Il y a une polémique ?
05:38 - Non, on n'a jamais dit qu'il empêchait la transmission.
05:42 Par contre, on sait qu'il y a une présence d'anticorps
05:44 au niveau central, au niveau pulmonaire,
05:46 il a empêché des formes graves.
05:47 - Donc il protège l'individu.
05:48 - Voilà.
05:49 - Il protège l'individu, mais il n'empêche pas la transmission.
05:52 - Oui, mais quand vous protégez tous les individus,
05:54 vous diminuez aussi.
05:55 - Que les choses soient claires, parce que c'est bien de le rappeler.
05:57 - Vous avez raison, parce qu'on n'a jamais...
05:59 - Oui, mais c'est que au moins les choses sont claires.
06:01 - Oui, il a permis aux individus d'acquérir une immunité mémoire
06:06 qui, jusqu'à aujourd'hui, est tout à fait fonctionnelle
06:08 et permet d'éviter les formes graves de la maladie.
06:10 - Ça veut dire que quelqu'un qui a été vacciné il y a un an et demi,
06:14 aujourd'hui, est encore protégé par ce vaccin ?
06:16 - Contre les formes graves de la maladie.
06:17 - Contre les formes graves.
06:18 - Ou s'il n'a pas été vacciné, s'il a déjà fait des infections antérieures.
06:21 - Ou s'il l'a déjà fait, oui.
06:22 - Il a acquis une immunité qui lui permet d'éviter les formes graves de la maladie.
06:25 - Oui.
06:26 - Maintenant, effectivement, cette mémoire, avec le temps...
06:28 - C'est une forme d'immunité collective.
06:29 - Exactement.
06:30 - Et avec le temps, c'est diminuée.
06:31 - Avec le temps, cette mémoire s'affaiblit.
06:50 - Alors, écoutez, moi là-dessus, je vais être extrêmement clair. On est le pays de Pasteur. Et aujourd'hui, malheureusement, si vous voulez, la peur des vaccins, c'est la peur de la maladie. On a oublié la maladie, on a oublié la diphtérie, on a oublié le tétanos, on a oublié ce que ça fait, on a oublié la polio.
07:06 - On a oublié tout, remarquez.
07:07 - Non mais attendez, on a oublié la polio, rappelez-vous ces images des poumons d'acier, Roosevelt, il était atteint de la poliomyélite, on est quasiment à l'élimination de ces maladies.
07:15 - Alors si vous voulez, comme le vaccin s'adresse à des personnes saines, on est sains, par définition, on veut vous protéger, on n'accepte pas le moindre effet secondaire, si vous voulez. Mais il faut voir quand même les victoires de la vaccination.
07:26 - On a parlé du Covid et la grippe. Moi je suis très inquiet quand on voit le taux de vaccination dans les EHPAD et même chez le personnel soignant contre la grippe, il est très bas.
07:36 - Il est très bas. Et vous savez, on a parlé de la banalisation du Covid, mais la grippe risque de faire beaucoup plus de décès que le Covid dans les années à venir, bien sûr.
07:46 - On est sur 6 à 8 000 morts, si vous voulez, alors effectivement, des personnes âgées, parfois non vaccinées, qui font des pneumonies et des formes pulmonaires graves. La grippe peut être mortelle, enfin nous on le voit.
07:57 - On va dire que ça a été calculé pour la grippe, le vaccin contre la grippe évite 9 000 décès chaque année. Donc c'est bien calculé.
08:04 - C'est bien calculé, oui.
08:05 - Voilà. Et malgré ça, il y a évidemment des personnes non vaccinées qui font la grippe et qui décèdent.
08:10 - Et qui décèdent. Est-ce que le vaccin contre la grippe protège du Covid ?
08:15 - Non, non, non. C'est deux virus différents.
08:20 - Peut-être que certains se disent "tiens, je vais te faire vacciner contre la grippe, je serai aussi protégé contre le Covid". - Non, non, non.
08:26 - Je vous rappelle que tous les ans, il y a deux vaccins parce que... - Oui, les virus sont différents. - Oui, oui, et tous les ans. C'est pour ça qu'il y a un nouveau vaccin tous les ans, c'est pas...
08:33 - Ça n'altère pas la violence du Covid aussi. - Non, non, non. - Rien, ça n'a aucun effet.
08:37 - En fait, chaque agent infectieux a une immunité en face qui est tout à fait spécifique de cet agent. Et donc, effectivement, il faut un vaccin spécifique pour pouvoir développer cette immunité spécifiquement dirigée contre cet agent infectieux.
08:49 - Alors, je vous rappelle que le vaccin contre la grippe est gratuit pour les plus de 60 ans, je crois. Je sais plus si c'est 60 ans. - Oui, tout à fait.
08:55 - C'est 60 ans. Il est totalement gratuit, il suffit d'aller chez le pharmacien et vous pouvez vous faire vacciner. C'est indispensable, le vaccin contre la grippe.
09:03 - Alors, un vaccin, vous vous faites vacciner contre la grippe, il est efficace à partir de combien de temps après ?
09:10 - Alors, c'est un vaccin, si vous voulez, dont l'efficacité en moyenne est entre 70 et 75 %. On n'est pas sur du 100 % sur le vaccin contre la grippe.
09:18 - Mais attendez, c'est quand même... - Oui, c'est beaucoup.
09:21 - Vous savez, moi, je pense, je le dis avec le jeu et avec beaucoup de modestie, qu'il devrait être remboursé pour tout le monde.
09:27 Parce qu'il y a des formes de grippe chez des personnes beaucoup plus jeunes, des jeunes adultes. La grippe, c'est des arrêts de travail qui peuvent durer plus de 10 jours.
09:34 Parfois, c'est des traitements antibiotiques, ça coûte extrêmement cher à l'assurance-maladie.
09:37 - Mais ça sert à rien, les antibiotiques contre la grippe, par ailleurs. - Oui, mais parce que, vous savez, c'est la fameuse...
09:41 - Mais j'ai entendu ça ! - Mais non, vous avez une infection virale, vous avez une surinfection bactérienne derrière,
09:46 et la plupart de mes collègues préfèrent mettre un antibiotique pour protéger du la...
09:50 C'est bon ou c'est pas bon, mais en tous les cas, l'arrêt de travail, ça compte pour la collectivité.
09:54 - Oui, ça on est d'accord. - Et je trouve que c'est un petit peu dommage.
09:56 - Et qu'on devrait le rembourser pour toute la population. - Mais je vous pose une question.
09:59 Combien de temps est-ce efficace ? Combien de temps après la vaccination, le vaccin devient efficace ?
10:04 - Toujours, il faut compter à peu près 15 jours. - 15 jours.
10:07 - Même chose pour le Covid. - Même chose pour toute la durée de l'hiver.
10:11 - Et par exemple, quelqu'un qui va se faire vacciner, qui a déjà le Covid, c'est embêtant ou pas ?
10:17 - En soi, non. Maintenant, lorsqu'on est fatigué, lorsqu'on a un syndrome infectieux, de la fièvre,
10:24 il vaut mieux un tout petit peu attendre. Mais si on était vacciné alors qu'on avait la Covid
10:28 ou n'importe quelle autre infection virale, il n'y a pas de diminution de l'efficacité du vaccin,
10:32 et il n'y a pas de mauvaise tolérance de ce vaccin supplémentaire.
10:37 - Il n'y a pas de contre-indication de faire la vaccination Covid et la vaccination grippe au même moment.
10:44 - Chacune dans un épaule. - Il y a ce concours, peut-être, à beaucoup de choses.
10:49 Moi, je vais vous poser la question parce que j'aime bien parler vrai, j'aime bien qu'on pose la question.
10:53 Est-ce qu'il y a des effets secondaires ? Et quels effets secondaires ?
10:57 Est-ce qu'il y a des effets secondaires graves des vaccins ?
11:02 - Je dis bien "graves". - Effets secondaires, si on a un peu mal au bras, c'est pas un effet secondaire.
11:08 - Vous parlez des vaccins en général ? - Des vaccins en général, et après nous détaillerons les vaccins.
11:12 - Alors, je rappelle que la vaccination, c'est en termes de santé publique, le rapport bénéfice-risque, le meilleur.
11:18 Effectivement, c'est pas anodin, il peut y avoir des effets secondaires.
11:22 Parfois, c'est des effets secondaires, si vous voulez, vous avez ce qu'on appelle la "coïncidence".
11:26 On a eu en France le gros débat sur l'hépatite B, le vaccin contre l'hépatite B,
11:30 et l'apparition de sclérose en plaques, si vous voulez. On était le seul pays où il y avait ça.
11:34 Parce qu'on a élargi la vaccination. Vous avez ce qu'on appelle les "coïncidences".
11:38 On a tous les ans en France, spontanément, l'apparition de 2000 à 2500 sclérose en plaques.
11:43 Quel que soit, si vous vaccinez toute la population, on va chercher la causalité, si vous voulez,
11:47 entre la vaccination et l'apparition de cette maladie.
11:50 En Angleterre, il y a eu le problème de l'autisme avec la vaccination par le vaccin Rubéol-Rougeol-Oréon.
11:57 Et donc il y a eu une étude qui a montré que, effectivement, ça pouvait entraîner l'autisme.
12:02 On a diminué complètement, les gens ont eu très peur, et on peut comprendre les maires,
12:06 on a diminué la vaccination par ce ROR, si vous voulez, à cause de l'autisme, le risque d'autisme,
12:11 et il y a eu des cas de mort par Rougeol. On a vu ça parce qu'une baisse de l'immunité...
12:16 - Mais les cas d'autisme, c'était un cas pour combien ?
12:19 - M. Bourdin, 12 ans, pour montrer que l'étude qui avait montré ça était une étude fausse.
12:25 Alors après, oui, on a vu sur le vaccin AstraZeneca, sur le Covid,
12:29 il y a eu des problèmes liés à la coagulation, des troubles de la coagulation et thrombose,
12:33 et je crois que les autorités sanitaires en a arrêté, si vous voulez, ou en a restreint, sur certaines populations.
12:39 Maintenant, le risque zéro, il n'existe pas, on a vu des myocardites, on a vu des péricardites,
12:43 on a vu ce genre de choses, mais d'une manière, pas quelque chose d'énorme, si vous voulez.
12:48 Donc le risque zéro n'existe pas, il y a eu des effets secondaires,
12:50 il y a des gens qui sont beaucoup plus susceptibles, on a eu des fièvres après le vaccin,
12:54 on en a vu, et puis les choses rentraient dans l'ordre, on a eu des douleurs musculaires.
12:58 Vous avez dans les vaccins aussi, pas spécifiquement sur le Covid,
13:01 ce qu'on appelle des troubles neurologiques, la maladie de Guillain et Barré, si vous voulez,
13:04 avec une sorte de paralysie qui fait extrêmement peur et qui régresse spontanément,
13:09 mais on l'a vu effectivement avec des vaccins.
13:11 Donc le risque zéro n'existe pas, c'est une balance, qu'est-ce qu'apporte le vaccin,
13:15 par rapport à la disparition d'un certain nombre de maladies.
13:19 - Bien, je vais vous donner la parole, Dr. Megarbon, mais en attendant, petite pause de pub, à tout de suite.
13:24 - Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
13:27 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de vie gratuite.
13:30 Vérissure présente...
13:32 - Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
13:37 - Pourquoi certains Français ont-ils peur des vaccins ? Nous parlons des vaccins.
13:41 Dr. Bruno Megarbon, vous vouliez dire quelque chose ?
13:44 - Oui, j'allais dire, j'allais juste renforcer ce qu'a dit mon collègue,
13:48 effectivement, la balance bénéficiaire des vaccins est toujours favorable.
13:52 Et même s'il existe un risque d'effets secondaires graves,
13:56 comme la myocardite, comme le syndrome de Guillain-Barré, comme des encéphalites,
14:00 le risque de ces complications-là avec le vaccin reste toujours très largement inférieur
14:06 par rapport à ces complications induites par la maladie elle-même.
14:12 C'est-à-dire, la myocardite liée au vaccin contre la Covid est beaucoup moins probable
14:16 que la myocardite liée à la Covid elle-même, si vous attrapez l'infection par le virus.
14:21 - C'est-à-dire que si on est vacciné, on a moins de chances de subir une myocardite
14:27 que de ne pas être vacciné et là on risque d'avoir une myocardite à cause de la Covid.
14:35 - Voilà, simplement, effectivement, dans un cas vous dites "bon j'ai pas eu de chance, j'ai attrapé le virus",
14:39 alors que dans l'autre cas, et c'est ça la difficulté, je suis allé volontairement,
14:43 alors que je n'avais rien, me faire vacciner et j'ai donc attrapé la myocardite.
14:47 - Je comprends ça aussi, je comprends. Alors en ce qui concerne la Covid,
14:51 nous devrons avoir, subir, suivre un rappel vaccinal annuel ?
14:58 - Alors j'allais dire, certainement et de façon forte, pour les populations à risque,
15:04 c'est-à-dire les personnes de plus de 60 ans, les personnes avec comorbidité, immunodéprimées,
15:08 les femmes enceintes, les personnes qui travaillent ou qui vivent avec des personnes extrêmement fragiles,
15:14 très probablement il y aura la nécessité, ou en tout cas la recommandation,
15:19 de faire une dose vaccinale de rappel annuel.
15:22 Parce que le vaccin, et c'est ça le point important, est adapté tous les ans aux souches virales qui circulent.
15:29 Et donc actuellement, par exemple, le vaccin avec lequel vous allez vous faire vacciner cette année
15:35 est différent de ceux initiaux.
15:38 - Bien sûr, chaque année le vaccin sera différent. - Comme pour la grippe.
15:41 - Et donc aujourd'hui, les vaccins disponibles, les vaccins qui sont injectés, ce sont des vaccins ARN messagers ?
15:47 - Il n'y a plus que des ARN messagers ? - Non, non, non.
15:50 - Vous avez des vaccins à protéines recombinantes ? - Novavax.
15:53 En fait, il y a les deux vaccins ARN messagers classiques, Pfizer et Moderna,
15:59 et il y a une autre possibilité, mais qui n'est pas recommandée en première intention.
16:03 - En rappel. - Voilà, en rappel, ou chez les personnes réticentes,
16:07 parce qu'il est moins efficace malgré tout, mais il est possible, il donne une bonne immunité,
16:12 donc en cas où, chez les personnes qui sont vraiment réticentes à l'ARN messager.
16:16 - Il y avait un fantasme, M. Gourdin, sur l'ARN messager. - Tout à fait, il y a eu un fantasme.
16:21 - Voilà, l'ARN, ça va rentrer dans mes gènes, ça va modifier complètement...
16:25 Bon, alors qu'on a essayé d'expliquer que l'ARN, c'est pas l'ADN, qu'il ne va pas dans le noyau, qu'il est dans le cytoplasme de la cellule,
16:30 mais c'est vrai que ça a posé un véritable problème.
16:33 C'était très difficile, d'un point de vue rationnel, d'expliquer.
16:36 - Donc aujourd'hui, il y a trois vaccins disponibles. - Il y a trois vaccins disponibles en France.
16:39 - Et pas plus, il y a un quatrième. - Il y a un quatrième, peut-être, je ne sais pas.
16:43 - Il y a le Sanofi, protéines recombinantes. - Je crois qu'il a été retiré.
16:46 - Voilà, j'ai vu qu'il était en Angleterre, il a été retiré en France, mais là aussi, jamais en première injection.
16:53 - Jamais en première injection. - Mais ça fait trois.
16:55 - Première injection, c'est ARN messager. - Voilà, ça fait trois.
16:57 - C'est le plus efficace, c'est le plus facilement adaptable aux souces viraux.
17:01 - Et on travaille sur des vaccins ARN, pour d'autres... - Bien sûr, tout à fait.
17:06 - La tuberculose, non ? Non, pas la tuberculose, non.
17:09 - Le palédisme, le passida et les cancers. - Le virus respiratoire syncytial, il y a beaucoup de travaux sur l'Escherichia coli,
17:17 sur des bactéries, aujourd'hui le Clostridium difficile, enfin il y a une vingtaine de programmes de recherche sur de nouveaux vaccins
17:24 à partir de l'ARN messager, oui.
17:26 - Et le cancer ? - Et le cancer, alors le cancer, ça serait...
17:29 - Ça, c'était un axe de recherche absolument exceptionnel.
17:32 - Dans ce cadre-là, c'est même un vaccin individualisé, c'est-à-dire en fait, à chaque personne, on va fabriquer un vaccin personnalisé
17:40 en prélevant des antigènes spécifiques de sa propre tumeur pour fabriquer un vaccin.
17:45 - Ça veut dire qu'on va prélever une cellule, en quelque sorte, et on va armer cette cellule, comme un virus,
17:52 - Exactement. - Et la réinjecter dans le corps.
17:55 - Exactement, c'est-à-dire en fait, chaque individu a une tumeur différente de l'individu d'un côté,
18:01 et donc on va apprendre à son propre système immunitaire de s'attaquer à son propre cancer,
18:08 en lui enseignant la meilleure façon de se défendre...
18:12 - La cellule cancéreuse, elle est considérée comme une bactérie ou comme un virus ?
18:16 - Exactement, c'est un corps étranger, c'est une cellule, et donc on va essayer.
18:22 Vous savez, avant les vaccins, on a ce qu'on appelle l'immunothérapie,
18:25 les traitements d'immunologie contre les cancers, et il y a des progrès remarquables aujourd'hui.
18:31 Un cancer comme le mélanome, enfin moi je sais pas, quand j'étais étudiant en médecine, c'était synonyme de mort.
18:36 Aujourd'hui, pris à temps par l'immunothérapie, on arrive à soigner et à guérir des gens qui ont un mélanome,
18:42 qui était quand même un cancer, et d'autres. Mais c'est vrai que le vaccin contre le cancer, c'est une recherche...
18:47 - Mais ça veut dire ? - Mais c'est un vaccin pour M. Bourdin, un vaccin pour M. Mégarban...
18:51 - On va être en permanence vaccinés dans les années qui viennent.
18:54 - Oui, tout à fait. - Non mais je...
18:56 - Prévention, prévention ! - Mais il vaut mieux prévenir que guérir, c'est le proverbe traditionnel.
19:02 - Évidemment, des vaccins, donc toutes sortes de vaccins...
19:07 J'ai besoin d'un vaccin.
19:11 Est-ce qu'on va pouvoir multiplier les vaccins ?
19:14 - Oui, sans aucun problème. En fait, il faut savoir que l'immunisation, c'est un phénomène tout à fait naturel.
19:19 Puisque tous les jours, nous sommes exposés à des agents étrangers,
19:25 que ce soit des agents des micro-organismes, ou même des agents inertes,
19:29 et en permanence, notre système immunitaire apprend à se défendre.
19:32 - Donc c'est pas dangereux d'avoir, je ne sais pas moi, 5 vaccins dans le corps ?
19:37 - Pas du tout, pas du tout. - Mais monsieur, qu'est-ce qu'on fait sur les enfants ?
19:40 - C'est tous les jours qu'on fabrique... - Les vaccinations des enfants, on a des vaccins avec 6 valences différentes, 6 maladies.
19:45 Et on les immunise sur 11 maladies sur plusieurs mois, avec plusieurs injections.
19:49 - Avec le développement de la prévention, nous aurons, nous aurons, nous devrons nous faire vacciner plusieurs fois dans l'année.
19:55 - Oui ? - Contre... - Oui.
19:57 Alors idéalement, évidemment, ça serait d'avoir un vaccin... - Un vaccin universel, quoi.
20:01 - Voilà, qui puisse être actif dès l'enfance, et à ce moment-là, on reçoit une dose,
20:07 et on est définitivement protégé pendant toute la vie. - On fait des rappels.
20:11 - On va pouvoir faire des rappels. - On en est loin, là.
20:13 - Ça existe déjà pour un certain nombre de maladies, mais effectivement,
20:17 pour beaucoup de maladies où l'agent infectieux s'adapte ou se modifie, il faut faire des rappels réguliers.
20:23 - Mais je vais vous donner un exemple, la coqueluche. - Oui, allez-y.
20:25 - On vaccine les enfants contre la coqueluche. Moi je suis frappé parce qu'on en voit...
20:28 Ben, les adultes font pas de rappel, et on a des cas de coqueluche chez des adultes,
20:33 qui attrapent la coqueluche parce qu'ils n'ont pas fait le rappel de vaccin.
20:36 Ils l'ont eu contre l'enfant, c'est une maladie gênante chez l'enfant, mais on pense pas faire les rappels.
20:40 On est pas très bon dans notre pays sur le suivi vaccinal.
20:43 - C'est vrai qu'on oublie les rappels. - Oui, voilà.
20:45 - Diphthéries, tétanos, coqueluche. - Le tétanos, voilà le tétanos.
20:48 - Est-ce que vous avez vu que beaucoup de pays d'Europe ont jeté des doses de vaccin ?
20:53 Beaucoup de doses de vaccin.
20:55 On dit qu'on a jeté pour 2 milliards d'euros.
20:59 - En Afrique aussi. - En Europe, hein.
21:01 - Et en Afrique aussi, monsieur. - En Afrique aussi ?
21:03 - C'était impressionnant, oui. - Ah bon ?
21:05 - Parce qu'il y avait pas d'acceptation de la population.
21:07 Ils comprenaient pas ce qui était... Enfin, sur le Covid, il y a eu...
21:10 - Oui. - C'est-à-dire qu'on a fabriqué, on a acheté, et on a jeté.
21:14 Mais en France, on n'a pas le chiffre.
21:16 Dès que j'ai le ministre de la Santé, je lui ai demandé un peu.
21:20 - Par exemple, pour la campagne d'octobre, on a commandé 13,5 millions de doses.
21:25 Et aujourd'hui, il y a à peine 4 millions utilisés.
21:28 Donc il se peut, effectivement, qu'à la fin de l'hiver...
21:31 - D'ailleurs, qu'il y a 9 millions de doses qui dorment.
21:33 Et qui peuvent dormir combien de temps ?
21:36 - Il faut voir la péromption, ça dépend...
21:38 - Mais qui sont peut-être démodées l'année prochaine.
21:40 - Qui seront démodées, oui.
21:42 - Mais ce que dit M. Mégarban sur le Covid, c'est la grippe.
21:47 Moi, je suis très inquiet.
21:48 Je trouve que la vaccination grippale dans les EHPAD,
21:51 et je le répète, et auprès du personnel médical...
21:55 - Elle est insuffisante. - Elle est nettement insuffisante.
21:58 Je crois qu'on est à 600 000 doses en moins par rapport à l'année dernière sur la grippe.
22:01 600 000 vaccinations en moins.
22:04 - Et ça, c'est un peu inquiétant, surtout chez les personnes âgées.
22:07 - En fait, un quart des personnes de plus de 60 ans sont vaccinées contre la Covid,
22:11 et à peine 30% contre la grippe.
22:13 Ce qui est quand même pas très bon comme résultat.
22:16 Alors qu'on attendait 75% de cette cohorte vaccinée.
22:19 - Merci beaucoup. - Merci à vous.
22:21 - On peut se faire vacciner, grippe et Covid sans danger.
22:25 - Le même jour, dans chacune des écoles. - Le même jour, sans aucun problème.
22:28 - Merci messieurs.
22:30 Tout de suite après les infos sur Radio Média,
22:32 Valère Exper et Gilles Gansman recevront Philippe Bailly,
22:35 qui est directeur et fondateur de NPA Conseil.
22:38 Et 9 heures sur 9.