Avec Frédéric Mansat Jaffré (avocat du couple) et Patricia Pijot (avocate du brocanteur)
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##LA_VIE_EN_VRAI-2023-12-20##
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NewsTranscription
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 6h37, Patrick Roger, Benjamin Gleize.
00:05 6h36, bonjour Patrick.
00:07 Bonjour Benjamin, bonjour à toutes et à tous.
00:09 Il s'en passe des choses.
00:10 A l'Assemblée Nationale, vous avez entendu ce projet de loi Immigration qui est passé.
00:15 Alors est-ce qu'il est passé avec les voix du Rassemblement National ou est-ce qu'il est passé avec ses voix ?
00:20 Mais est-ce qu'il pouvait passer sans les voix du Rassemblement National, comme l'a dit Gérald Darmanin à la tribune ?
00:26 A priori oui, on va parler de tout ça, on va essayer de tout détailler ce matin sur Sud Radio.
00:32 On va revenir aussi sur le contenu, ce qu'il y a évidemment dans la loi,
00:36 et puis bien sûr les nombreuses polémiques qui sont autour de ce texte,
00:43 avec des questions que nous vous posons ce matin sur les réseaux sociaux.
00:46 On va en parler bien sûr tout au long de ce matin sur Sud Radio, matinée un peu spéciale bien sûr,
00:51 parce qu'il s'est passé énormément de choses hier soir sur le plan politique en France.
00:56 Le grand matin Sud Radio, la vie en vrai.
01:00 La vie en vrai avec une étonnante histoire.
01:02 Un masque africain a été acheté 150 euros à un couple d'octogénaires,
01:07 et il a été revendu plus de 4 millions, vous avez bien entendu, plus de 4 millions par un brocanteur.
01:13 Alors en apprenant le prix de cet objet, le couple a décidé de faire annuler la vente.
01:18 Il a été débouté hier par le tribunal d'Alès.
01:21 Ce matin, nous avons les personnes concernées,
01:25 c'est-à-dire à la fois l'avocat du couple et puis l'avocat du brocanteur,
01:29 pour comprendre un petit peu ce qui s'est passé.
01:32 Nous commençons justement par l'avocat du couple,
01:35 c'est Frédéric Mansa Jaffray qui est avec nous, bonjour !
01:38 - Bonjour monsieur Roger.
01:39 - Bonjour, et Patricia Pichaud qui sera avec nous aussi, avocate du brocanteur.
01:45 Bonjour aussi à vous.
01:46 - Oui bonjour monsieur Roger.
01:48 - Bon, Frédéric Mansa Jaffray, on ne va pas refaire le procès,
01:52 mais tout de même on va essayer d'éclairer un petit peu.
01:56 Pourquoi donc vos clients ont attaqué ce brocanteur qui avait été acheté,
02:02 je le rappelle, à 150 euros, ce masque africain,
02:06 et qu'il a été revendu ensuite à 4 millions d'euros ?
02:10 - Pour une raison très simple, c'est que entre 150 euros et 4 millions d'euros,
02:14 vous avez un coefficient de 28 000 fois plus important,
02:18 et surtout mes clients pensaient que ce masque n'était qu'un masque anodin, un bout de bois,
02:26 et étaient à milieu de penser que c'était une pièce très rare,
02:31 où il y en aurait 10 par le monde, et très recherché sur le marché de l'art,
02:35 puisque comme vous l'avez dit vous-même,
02:36 sur le marché de l'art il a été vendu à prix de 4 millions de 100 000 euros.
02:39 - Oui, c'est ça. Ils l'avaient, vos clients, depuis des années ce masque ?
02:44 - Alors oui, c'est le grand-père de mon client qui l'avait eu par ses fonctions en Afrique,
02:50 donc le masque était dans la famille depuis très longtemps,
02:53 et ils étaient très très loin d'ignorer de savoir que ce masque avait une valeur sur le marché de l'art.
02:58 - Ils n'avaient pas essayé de le faire expertiser avant de le vendre ?
03:03 - Non, pas du tout, parce que contrairement à ce que dit le tribunal,
03:05 mes clients n'ont pas été légers, et au contraire ils étaient totalement ignorants,
03:09 parce que s'ils avaient eu des informations, bien évidemment ils auraient fait le nécessaire.
03:14 Donc aujourd'hui le tribunal nous reproche une légèreté blâmable, une négligence,
03:18 parce qu'on n'aurait pas fait d'analyse au préalable,
03:21 alors que mes clients ignoraient totalement que ce masque était recherché,
03:27 et il a fallu beaucoup beaucoup d'expertise, de recherche,
03:31 mandatée par le brocanteur, pour nous déterminer qu'il n'y aurait d'ifs de par le monde.
03:35 - Oui, c'est ça. Alors du côté du brocanteur, Patricia Pigeot,
03:40 votre position, est-ce que votre client, en tant que brocanteur,
03:45 lui quand il a vu ce masque, était au courant de la valeur de l'objet ?
03:49 - Alors absolument pas, vous imaginez bien que...
03:54 J'insiste lourdement sur le fait qu'on est en présence d'un brocanteur et non pas d'un antiquaire,
03:59 ce qui change complètement la donne, parce qu'un brocanteur n'est absolument pas spécialisé.
04:04 Et alors, en matière d'art africain, ça demande une expertise que très très peu de personnes ont,
04:12 en France et carrément même dans le monde,
04:14 donc ce brocanteur ne savait absolument pas ce qu'il avait entre les mains.
04:18 Ça c'est une réalité, et d'ailleurs le tribunal l'a suivi,
04:22 encore une fois, il est vendeur de truffes et brocanteur dans une petite ville des Cévennes.
04:28 - Oui, au Vigan, c'est ça.
04:30 - Au Vigan, voilà, donc il suffit de se rendre dans sa boutique,
04:33 et on a tous fait ça je pense, d'aller à un moment donné chez un brocanteur,
04:37 ou une petite boutique de vieillerie, je mets ce moindre guillemet,
04:42 et dans cette boutique il n'y a absolument rien d'africain.
04:46 Donc en tout cas le tribunal n'a pas eu de problème avec ça.
04:51 - Oui, c'est ça.
04:52 Alors est-ce qu'il a proposé, quand il a appris la valeur potentielle de ce masque,
04:57 est-ce qu'il a proposé un peu plus d'argent aux couples fourniers ?
05:02 - Oui, absolument. Alors ce qu'il faut savoir quand même, très brièvement,
05:05 c'est que la relation contractuelle et la relation tout court ne s'est pas arrêtée
05:10 au moment de la vente à 150 euros.
05:13 Les parties ont été en contact jusqu'à la vente et bien après,
05:19 elles s'entendaient d'ailleurs très très bien,
05:22 et fort de ça, et je pense que dans un souci purement de loyauté,
05:28 et certainement pas au titre d'une obligation juridique,
05:32 mon client s'est rapproché des vendeurs en disant "Bah écoutez,
05:36 je vous propose tout simplement, et c'est pas rien,
05:40 le montant de l'estimation faite par des experts,
05:44 mandatés par la salle des ventes, je tiens à le souligner,
05:47 et non pas par mon client, vous l'imaginez bien.
05:48 - Oui, c'était 300 000 euros à l'époque.
05:50 - Oui, c'est ça, ce qui est déjà quand même une grosse somme, absolument,
05:56 qui a été acceptée en premier lieu.
05:59 - Mais elle a été acceptée et ensuite ça a échoué parce que...
06:02 - Voilà, ça a échoué après, mais on sait qu'elle a raison.
06:05 - Les enfants du couple, a priori, c'est ça Frédéric Monsa, Jean Fré,
06:10 c'est-à-dire que le couple n'a pas accepté,
06:13 alors qu'il l'avait plus ou moins accepté dans un premier temps.
06:16 - Pour une raison très simple, Roger,
06:17 parce que le brocanteur a rétribué notre ancien jardinier
06:22 par un versement de 1,5 million d'euros.
06:24 Donc notre jardinier qui travaille pour nous depuis 20 ans,
06:27 qui tuyote le brocanteur pour lui dire "écoute,
06:30 tu devrais aller chez ces personnes, ils ont des objets africains,
06:33 peut-être que tu pourras en tirer une bonne affaire",
06:35 a été rémunéré 1,5 million d'euros,
06:37 et nous on nous propose les niettes à 300 000 euros,
06:40 alors que sans nous, sans notre masque, jamais,
06:43 le masque aurait été revendu à plus de 4 millions d'euros.
06:45 Donc c'est totalement simple.
06:47 - Oui, oui, oui.
06:49 Bon, euh... Oui, Patricia Pigeot ?
06:52 - Si je peux répondre, juste, premier point,
06:55 le jardinier n'avait absolument pas la connaissance
06:58 qu'il y avait ces objets africains dans la famille,
07:01 ça c'est le premier point.
07:02 Deuxième point, il a simplement servi d'entremetteur
07:06 parce que ces gens-là cherchaient quelqu'un pour débarrasser leur maison.
07:09 Et troisième point, et qui n'est pas négligeable
07:13 et qui a toute son importance,
07:15 et qui démontre une fois de plus la loyauté du brocanteur,
07:18 c'est-à-dire qu'il se fait aider régulièrement par ce jardinier
07:20 qui par ailleurs l'aide à débarrasser d'autres greniers,
07:23 et il le rémunère comme il peut.
07:25 Et lorsqu'il a fait la requête de vente à l'hôtel des ventes,
07:28 puisque vous savez qu'on fait une requête des ventes,
07:30 eh bien il a fait une requête indivise,
07:32 c'est-à-dire à son nom et au jardinier,
07:34 sans penser une seule seconde
07:36 qu'il allait y avoir une envolée telle des enchères.
07:39 - Oui. Bon, mais il a touché 1,5 million le jardinier ?
07:43 - Oui, il en a fait la moitié.
07:44 Parce que les 4 millions d'oeufs,
07:46 vous enlevez 1 million d'oeufs près,
07:47 et puis la somme qui reste, elle a été divisée en deux.
07:50 - Bon, très bien.
07:51 Frédéric Mansa, Jean Fré,
07:53 vous allez faire appel de la décision du tribunal d'Hadès ?
07:56 - Oui, on va faire appel, donc l'affaire à suivre,
07:58 on se reverra dans 8 à 10 mois.
07:59 - Bon, ben voilà.
08:00 Merci en tout cas d'avoir été avec nous ce matin sur ce jeu de radio
08:04 pour nous raconter cette histoire quand même assez étonnante,
08:06 d'un masque qui a été acheté il y a quelques années 150 euros,
08:11 à un couple, et qui a été revendu, donc 4 millions d'oeufs,
08:14 par un brocanteur.
08:16 Il est 6h44, les titres dans un instant,
08:19 toute l'actualité bien sûr,
08:21 et on va revenir sur ce qui s'est passé du côté de l'Assemblée nationale.