Extension des BRICS, le déclin du G7 - François Asselineau

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Transcript
00:00 Vous savez qu'il y a eu cette réunion de Johannesburg, qui est d'une très très grande importance également,
00:06 puisque les BRICS... Il y avait une quarantaine de pays qui voulaient y entrer. C'est donc cet agglomérat de pays,
00:13 Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, qui a été confronté à une demande énorme d'une quarantaine de pays
00:20 qui veulent y entrer. Le Brésil et l'Inde ne voulaient pas qu'il y ait de nouveaux entrants, parce qu'ils ne voulaient pas
00:26 être dilués. Ils ont le sentiment d'être un petit peu petits. L'Afrique du Sud est davantage encore, mais elle n'avait pas
00:32 ses réticences. La Russie aurait bien fait entrer la Biélorussie, Cuba, le Venezuela. Et puis la Chine. La Chine, en fait,
00:42 c'est la grande puissance à l'intérieur des BRICS. Et la Chine est parvenue à son objectif. Donc il y a eu une ouverture,
00:47 mais pas complète. Il y a 6 pays qui sont entrés dans les BRICS. Et la Chine, que je connais bien... Les dirigeants chinois
00:54 ont fait ça à la chinoise, c'est-à-dire de façon quand même très subtile. Ils ont écarté les 3 pays du Maghreb,
01:02 Maroc, Algérie et Tunisie. Les Algériens ne sont pas contents. Et donc ils ont sorti des critères économiques un petit peu fumeux,
01:11 parce que si l'Algérie n'y répond pas, l'Éthiopie, qui en revanche a été admise, n'y répond pas non plus.
01:18 Je pense que la Chine n'a pas souhaité faire entrer les pays du Maghreb, d'abord parce qu'il y a un conflit énorme
01:24 entre l'Algérie et le Maroc au sujet du Sahara occidental, mais aussi peut-être pour ne pas pousser trop le bouchon loin
01:31 dans ce qui est en train de se passer. C'est-à-dire l'effondrement d'un acteur du jeu international, une grande puissance,
01:37 qui était Naguère, une grande puissance, qui est en train de s'effondrer. Tout le monde regarde ça avec effarement dans le monde entier.
01:44 Et cette grande puissance qui s'effondre, c'est la nôtre, c'est la France, qui est vraiment l'homme malade du monde.
01:49 Donc je pense que les Chinois que je connais ont dit « On va pas en rajouter un coup dans le cercueil ».
01:56 Je pense que c'est également pour ça, d'ailleurs, que les pays basés d'Iraou qui avaient voulu entrer, le Sénégal et le Nigeria,
02:02 ont été retoqués aussi, d'autant plus qu'il y a quand même des bruits de coups d'État dans ces différents pays, surtout au Sénégal.
02:11 Et puis le Nigeria, j'ai eu l'occasion de le dire, c'est quand même le président du Nigeria, un agent américain, le président Tinobo.
02:19 Je vous renvoie à une conférence que j'ai faite récemment. La Chine, également, a fait en sorte que les pays les plus hostiles
02:28 aux États-Unis soient écartés pour l'instant. Ni le Venezuela, ni Cuba, ni la Biélorussie, qui soutenaient la Russie, n'ont pu entrer.
02:39 En revanche, la Chine a fait entrer... Enfin les pays sont tombés d'accord pour faire entrer l'Arabie saoudite et l'Iran,
02:45 ce qui est extraordinaire, d'abord en termes de ressources pétrolières, mais en plus parce que c'est le phare de l'islam dans les deux cas.
02:53 L'Arabie saoudite, c'est la grande puissance sunnite. Et l'Iran, c'est la grande puissance chiite. Et vous savez peut-être que la Chine
02:59 a réussi ce tour de force de faire se réconcilier ces deux ennemis irréductibles qui, j'allais dire, étaient tous les deux
03:07 sous la main des États-Unis. Et désormais, l'Iran, depuis la révolution de 1979, est devenu un ennemi farouche des Américains.
03:14 Mais l'Arabie saoudite, sous la houlette de Mohammed bin Salmane, est en train de prendre ses distances de plus en plus.
03:21 Les Chinois ont fait en sorte... Tout le monde est tombé d'accord pour que les Émirats arabes unis entrent dans les BRICS.
03:30 Alors pour rentrer dans les détails, si vous ajoutez à la production de pétrole qu'il y avait déjà auparavant en Russie et en Chine,
03:41 essentiellement, si vous ajoutez les réserves prouvées de pétrole en Arabie saoudite, en Iran et aux Émirats arabes unis,
03:50 plus les trois autres États qui sont entrés mais qui pèsent peu, l'Éthiopie, l'Égypte et l'Argentine, qui sont les trois autres,
04:02 actuellement, les BRICS contrôlent 750 milliards de barils. Un baril, c'est un truc énorme. 750 milliards de barils – je sais pas si vous voyez –
04:13 de réserves prouvées de pétrole dans le monde. Et encore, ils se sont payés le luxe de refuser le Venezuela, qui soit seul
04:19 et le premier pays mais qui veut entrer aussi. Si le Venezuela entre, il y aura – je sais plus combien – 1 500 milliards...
04:26 Il faut voir qu'à côté de ça, dans le G7, les États-Unis ont 40 milliards de barils de réserves prouvées de pétrole.
04:33 Le Canada en a 140 milliards. Et les autres pays ont rien. La France, enfin pratiquement rien. Ça veut donc dire que d'ores et déjà,
04:45 les BRICS ont 3,3 fois plus de réserves prouvées de pétrole que le G7. Et si le Venezuela entre, ça sera 5 fois ou 6 fois.
04:55 Il est en train de se produire quelque chose que je dis depuis des années, qui est que – comme disent les Chinois –
05:06 avoir toujours la même stratégie, c'est ne pas avoir de stratégie. La France, depuis 1950, depuis la déclaration Schuman,
05:21 a pour stratégie – ça fait quand même 73 ans – la construction européenne. Et je dis depuis 16 ans que si vous y réfléchissez bien,
05:35 ce truc est en train de devenir le syndicat des pays riches en déclin démographique, n'ayant aucune ressource de pétrole,
05:45 à part le Canada et les États-Unis, et en attrition. Or, pour avoir une économie contemporaine, il faut avoir
05:54 évidemment des ressources en hydrocarbures. C'est pas pour rien que les États-Unis ont coupé le gazoduc Nord Stream,
06:02 parce qu'ils savaient que pour eux, le gazoduc Nord Stream, c'était évidemment la bouée de sauvetage que la Russie donnait
06:08 à l'Europe occidentale. Alors si vous y réfléchissez, nous faisons alliance. La France a décidé de lier son avenir à ce groupe de pays
06:20 qui représente de moins en moins dans le monde en population, qui en PIB est de plus en plus dépassé.
06:27 En 1950, le PIB de l'actuel G7, c'était 50% du PIB mondial. Je parle de PIB en parité de pouvoir d'achat.
06:37 Et aujourd'hui, c'est tombé à 29%. Et au même moment, les BRICS A11 sont passés de 16% à 39%, 10 points de plus maintenant que le G7.
06:49 Donc on assiste à vraiment un basculement du pouvoir mondial, qui s'accompagne par ailleurs... On a le sentiment que
06:56 le monde occidental est en train de clore une épopée historique qui a commencé avec Henri le Navigateur au début du XVe siècle.
07:06 Henri le Navigateur, c'était le roi de Portugal qui, depuis le Cap Saint-Vincent, rêvait d'envoyer ses navigateurs en 1420 au-delà des mers.
07:17 Et à l'époque, on savait que la Terre était ronde, depuis les Grecs. Mais on n'osait pas trop aller vers l'ouest.
07:28 Il a fallu que ce soit Christophe Colomb, en 1492, et financé par les rois catholiques d'Espagne, qui aient le courage de se lancer
07:38 à travers l'océan Atlantique. Mais au début du XVe siècle, on n'osait pas non plus aller vers le sud, parce que plus on allait vers le sud,
07:46 plus il faisait chaud. Et on estimait qu'à la ligne équinoxiale, comme on disait à l'Équateur, la mer bouillait, les gens brûlaient, carbonisaient.
07:54 Donc c'est le roi de Portugal qui a envoyé quand même ses navigateurs en disant « Allez-y, quand même ».
08:01 Et donc ils sont allés. C'est le début des grandes découvertes. C'est eux qui ont découvert le golfe de Guinée,
08:08 qui ont fait les premières implantations, la Guinée bissao, la Guinée portugaise, les îles de Cabo Verde.
08:13 Et c'est des îles du Cabo Verde qui parlent le portugais, l'angola. Puis ils ont découvert le Cap de Bonne-Espérance.
08:20 Et puis ensuite, on a découvert la route des Indes. Donc c'est à partir du début du XVe siècle, vers 1420, donc il y a 600 ans,
08:27 que le monde occidental va devenir à la tête du monde entier. Et là, je pense que c'est cet épisode historique de 6 siècles
08:35 qui est en train de se refermer, et que le monde occidental n'a pas bien compris en fait, n'a pas pris toute la mesure
08:41 d'un événement énorme qui est en train de se produire et qui est dû à de nombreux phénomènes, dont l'un des phénomènes maîtres
08:50 est quand même la baisse démographique, le poids démographique de l'Occident étant en chute libre par rapport au ouest du monde.
08:59 Un autre élément, c'est la perte des valeurs, les valeurs essentielles qu'avait fait l'Occident qui se sont effondrées.
09:09 L'adoption de nouvelles valeurs sur lesquelles je ne souhaite pas publiquement porter de jugement. Mais les valeurs LGBT,
09:17 les valeurs woke culture, etc. suscitent une levée de boucliers dans le monde entier. Ça compte pour beaucoup, beaucoup, beaucoup.
09:24 En ce moment, en Afrique, au Moyen-Orient, les gens ne veulent plus entendre parler de ça. Voilà. Je rappelle quand même
09:30 que Macron a créé un poste d'ambassadeur aux droits LGBT. Quand il a envoyé ça à Paul Biya, le président du Cameroun,
09:36 qui a 92 ans et qui pourrait être le grand-père de Macron, notre ambassadeur aux droits LGBT a été perséverant, il a été foutu à la porte.
09:45 Lorsqu'Obama avait voulu aller au Zimbabwe rencontrer le président Mugabe, qui – il est vrai – était une figure assez haute en couleur,
09:54 Mugabe avait refusé que le président des États-Unis vienne, parce qu'il avait dit « Moi, je ne veux pas qu'il vienne me parler
10:03 de mariage entre hommes », ou alors « Je ne veux rien, une seule condition, c'est que je me marie avec lui ».
10:08 (Rires)
10:09 Authentique, hein. Je vous assure. Ça avait fait... Alors bon, tout ça est gênant, parce que ce qu'il faut bien comprendre,
10:18 c'est que l'Occident s'est répandu dans le monde à partir donc du XVe siècle, mais avec une vocation au XVIIIe siècle
10:28 de vraiment se tailler des colonies, notamment pour des raisons économiques, mais avec une vocation à partir du fin XVIIIe
10:34 et début du XIXe siècle, tout au long du XIXe siècle, d'imposer nos propres valeurs, qui étaient les valeurs chrétiennes, en fait.
10:43 C'est-à-dire que lorsque les premiers navigateurs sont arrivés dans le Pacifique Sud, par exemple, avec Wallis qui découvre Tahiti,
10:52 suivi ensuite de Bougainville, dont ça avait créé le mythe de Tahiti en France, suivi ensuite du capitaine Cook,
11:00 les premiers navigateurs occidentaux, ils voient des peuples... Alors on est en pleine période de Jean-Jacques Rousseau,
11:05 de la rousseauisme. Et donc ils voient des peuples qui sont à l'état de nature, comme on dit. Ils sont à poil, en fait. Voilà.
11:13 Et en plus de ça, les jeunes Tahitiennes sont envoyées à bord dans les navires pour s'offrir aux marins.
11:19 C'était pas forcément qu'elles avaient des mœurs extraordinairement licencieuses, comme ça a été perçu à l'époque.
11:23 Mais c'est surtout parce qu'ils étaient terrorisés, les Maoris, de l'arrivée de ces gens qui étaient dans des châteaux
11:31 qui tiraient le feu. Enfin c'est très impressionnant. Et donc pour amadouer les marins, ils prostituaient les jeunes Tahitiennes.
11:39 Ça a été le début du mythe de Tahiti en France. Ils en ont suivi quelques décennies après, dans les années 1820,
11:45 l'arrivée des missionnaires de Londres, de la London Missionary Society, qui sont venus dire à les Roppolynésiennes,
11:53 mais aussi dans les pays mélanésiens, toutes ces femmes qui vivaient nues, on leur a imposé ce qu'on appelle les robes mission,
12:02 que vous connaissez peut-être. Ça a été un peu le même phénomène d'ailleurs en Afrique. C'est-à-dire des robes avec un serrat du cou.
12:08 Et ça cache tout jusqu'aux chevilles. Et donc en fait, si on peut dire, les Occidentaux, ils ont bâché en fait...
12:18 C'était une espèce d'abaya avant la lettre. Mais c'est vrai. Sauf la tête. Mais c'était ça, en fait, de tout cacher.
12:24 Et c'est la période victorienne. On est en pleine période victorienne. La France était la fille aînée de l'Église.
12:32 Je rappelle quand même que la France et l'Angleterre ont commis les interventions en Chine en 1860 pour aller apporter la vraie religion,
12:41 c'est-à-dire la religion chrétienne, etc. Et donc on a mis dans la tête des populations dans le monde entier les grandes valeurs du décalogue.
12:51 Et puis également pas seulement du décalogue judéo-chrétien, mais aussi ce qu'il y a dans l'Ancien Testament,
12:57 que vous trouverez en lisant le Deutéronome et le Dévitique, si vous avez quelques soucis, où vous verrez que la femme adultère est lapidée,
13:08 les relations entre personnes du même sexe et pareilles sont lapidées. Vous lirez Saddam et Gonor. Vous lirez...
13:15 Enfin c'est ça qu'on est allé enseigner il y a 150 ans. Et maintenant, ces peuples voient les mêmes se pointer en leur disant
13:29 « Non, pas du tout. Il faut se foutre à poil. Et là, il faut... ». C'est comme ça que c'est perçu. Je dis ça de façon...
13:36 Parce que personne n'en parle jamais sur ces chocs de culture énormes qu'il peut y avoir. Énormes. Énormes, énormes, énormes.
13:46 Alors nous, on est en Occident. Il y a des choses... Effectivement, il faut tenir compte des évolutions sociétales.
13:53 Je ne suis pas là pour... Il y a des choses qui ont été... Il y avait des persécutions qui étaient faites qui, maintenant,
13:59 n'ont plus lieu d'être. C'est plutôt bien. Mais peut-être est-on allé un peu loin dans cette direction. Et en tout cas,
14:05 il faut voir les conséquences internationales que ceci représente. Si tant de pays d'Afrique se jettent dans les bras de la Russie,
14:13 c'est aussi pour ce genre de raisons, parce que Poutine... L'histoire est assez incroyable. Qui eut cru...
14:19 Je m'adresse ici à toutes les personnes qui, comme moi, ont les cheveux blancs. Parfois, il y en a qui ont plus de cheveux que moi.
14:27 Mais ils sont blancs quand même. Qui eut cru il y a encore – je sais pas – il y a 40 ans que la Russie deviendrait
14:33 une espèce de foyer de résistance du christianisme mondial ? C'est quand même dingue.
14:43 Alors comme quoi l'histoire du monde est toute faite pleine de ruses, en définitive. Moi, je suis allé avec ma femme en Chine en 1988.
14:52 C'était le pays de vraiment... C'était une misère noire. Même à Pékin, c'était pas brillant. Mais dès qu'on sortait de Pékin,
15:02 quand on allait en Mongolie intérieure par exemple, du côté de Datong, c'était incroyable. Vraiment. Une misère dans tous les domaines,
15:13 misère physique, misère intellectuelle, des gens hébétés, des gens... C'était affreux. Maintenant, c'est quand même
15:19 la première puissance mondiale. On parlait de pouvoir d'achat. Et là, je vous parle pas du pays Stossel. Je vous parle de 1988,
15:28 c'est-à-dire il y a 35 ans. Alors ça, c'est important aussi à comprendre. C'est que la vie des peuples et des nations,
15:34 elle bouge, que les choses bougent. Et comme le propos d'aujourd'hui, c'est de dire « Comment sauver la France ? ».
15:40 Je dirais « Comment sauver la France ? ». Le problème n°1, il est dans les têtes. Il est dans le peuple français lui-même.
15:50 On peut pas sauver quelqu'un contre sa volonté. Donc le problème n°1, il est dans les têtes. Le problème n°1, c'est que nous avons
16:02 des Français qui, pour des raisons qui peuvent se comprendre, certaines, pas toutes, ont d'une certaine façon un peu baissé les bras.
16:11 Voilà. Il y a un journaliste qui dit que l'allégorie de cette France-là, il s'appelle « apathie », parce que la France est devenue
16:20 un pays apathique. Voilà. Les Français... J'en vois énormément de gens que je rencontre ou même que je rencontre pas.
16:30 Je lis les réseaux sociaux. Je vois les choses. Il y a énormément de gens qui ne croient plus du tout dans ce qu'ils entendent
16:36 dans les médias, qui ne croient plus les salades de Macron, les salades de Ciotti, les salades de tout le monde.
16:45 Ils n'y croient plus. D'ailleurs, ça se retrouve aux européennes. La dernière fois, il y avait eu plus de 50% d'abstention.
16:54 Mais à ces gens-là, ce que je voudrais leur dire, c'est que c'est pas une solution de s'abstenir. C'est pas une solution de baisser les bras.
17:04 Si les gens ne croient plus dans les médias, mais qu'ils n'écoutent plus les médias, mais qu'ils écoutent autre chose...
17:09 (Générique)
17:22 (...)

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