Les invités de CNEWS décryptent et débattent de l'actualité des dernières 24 heures dans #SoirInfoWE
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00:00:00 Bonsoir à tous, bienvenue sur CNews, soir info week-end.
00:00:04 Nous sommes ensemble jusqu'à minuit pour vous livrer l'information, la décrypter, l'analyser, débattre aussi avec nos invités.
00:00:10 Je vous les présente dans un instant, mais avant il est 22h. C'est le journal avec vous, Maureen Vidal. Bonsoir ma chère Maureen.
00:00:22 Bonsoir Olivier, bonsoir à tous. A la une de l'actualité à Carbone, près de Toulouse. Quatrième jour de blocage des agriculteurs sur l'autoroute A64.
00:00:32 La réunion avec les préfets n'a pas permis de décider de la lever du barrage. Ils appellent aujourd'hui les autres départements à manifester et bloquer les routes.
00:00:41 Ce que redoutent le gouvernement les explications de Maxime Lavandier.
00:00:45 Des dizaines de tracteurs bloquent l'A64 près de Toulouse à Carbone avec des messages et des décors qui en disent long sur leur désespoir.
00:00:53 Depuis jeudi, les agriculteurs occupent l'autoroute pour protester contre le manque d'aide de l'Etat.
00:00:59 L'Etat, je le dis et je le répète, complique tout, complique l'administration, complique l'installation, complique tous les dossiers d'aide et ne défend pas l'agriculture française, on l'a très bien compris.
00:01:12 Ce sont eux les premiers en Haute-Garonne à s'être insurgés pour montrer les difficultés dans leur métier. Une protestation que ces derniers appellent à étendre.
00:01:21 Je fais un appel solennel à tous les agriculteurs français, c'est que si on veut arrêter le massacre agricole, tous les jours notre famille perd deux agriculteurs en France,
00:01:31 il faut que tout le monde aille sur les routes, pas bloquer les gens, faire des ralentissements et montrer à l'Etat qu'on sera ferme et déterminée et que les règles du jeu vont changer.
00:01:41 Un appel qui a été entendu. A l'image de Carbone, des dizaines de tracteurs bloquent la N124 près de l'île Jourdain dans le Gers.
00:01:49 Un barrage installé à Tarascon sur Ariège ou encore des manifestations à Séméac dans le Tarbes.
00:01:55 A l'image des Gilets jaunes en 2018 qui avaient rassemblé une bonne partie de la France, le gouvernement craint que ce mouvement s'étende.
00:02:02 Une mobilisation nationale des agriculteurs est prévue la semaine prochaine.
00:02:08 Quelques 75 000 personnes se sont réunies en France aujourd'hui pour manifester contre la loi immigration, dont 16 000 à Paris.
00:02:16 Des chiffres communiqués par le ministère de l'Intérieur.
00:02:19 Une mobilisation qui a pour but de s'opposer contre la promulgation d'un texte assimilé à une victoire idéologique de l'extrême droite.
00:02:25 Le texte passera devant le Conseil constitutionnel jeudi prochain.
00:02:29 Le cortège parisien a formé la plus importante des 160 marches prévues dans le pays.
00:02:34 Plus d'informations avec notre journaliste Audrey Bertheau.
00:02:38 La manifestation contre la loi sur l'immigration s'est terminée ici aux Invalides, aux alentours de 17h.
00:02:47 Le cortège est parti vers 15h de la place du Trocadéro.
00:02:52 Une manifestation bien plus importante que la semaine dernière mais aussi très encadrée.
00:02:58 Un gros dispositif de police a été mis en place aujourd'hui pour encadrer cette manifestation.
00:03:04 Une manifestation qui s'est déroulée plutôt dans le calme.
00:03:09 Au total, plus d'une centaine de rassemblements étaient organisés partout en France.
00:03:14 Une manifestation à l'appel de plus de 200 personnalités dont Olivier Faure du Parti Socialiste.
00:03:20 Mais aussi des artistes ou encore des responsables syndicaux.
00:03:24 Et donc un rassemblement dans le but de réclamer le retrait de la loi sur l'immigration.
00:03:28 À présent, c'est le Conseil constitutionnel qui doit rendre son avis de conformité cette semaine.
00:03:34 Ce sera jeudi.
00:03:35 Un jeune homme de 19 ans a été incarcéré pour le meurtre au couteau d'un garçon de 14 ans dans le métro à Saint-Denis.
00:03:42 Mercredi, le lendemain du meurtre, il s'est présenté au commissariat de la ville.
00:03:46 Il a rapporté aux enquêteurs avoir croisé dans le métro un groupe de personnes avec lequel il avait déjà eu des différends.
00:03:52 A l'issue d'une garde à vue de 48h, il a été mis en examen pour homicide volontaire sur mineurs de 15 ans.
00:03:57 Et placé en détention provisoire.
00:04:00 L'équipe de France et le sélectionneur Didier Deschamps ont apporté tout leur soutien aux gardiens des Bleus.
00:04:07 Mike Ménian, victime d'un jure raciste durant un match de championnat d'Italie.
00:04:12 Les insultes et cris de singes qui l'ont visé sur la pelouse de Ludinès continuent de soulever une vague d'indignation dans le monde du football.
00:04:20 Et au-delà, le joueur exhorte les instances à réagir.
00:04:23 Écoutez.
00:04:25 C'est quelque chose qui ne doit pas être dans le monde du football.
00:04:29 Mais malheureusement, ça fait tant d'années que ça se passe.
00:04:36 Nous devons réagir, nous devons faire quelque chose.
00:04:40 Parce que on ne peut pas jouer comme ça.
00:04:43 Ok, les fiscs nous accueillons parce que nous sommes hors de maison.
00:04:47 Mais ce racisme, il ne peut pas arriver à ce niveau.
00:04:56 Il y a des sanctions pour ces choses-là. Il faut faire quelque chose contre ça.
00:05:00 Aujourd'hui, il faut faire quelque chose pour changer.
00:05:03 Sébastien Lecornu, ministre français des armées, se rendra demain en Israël afin de rencontrer des familles d'otages du Hamas.
00:05:12 Il s'agit de son deuxième déplacement au sein de l'État hébreu.
00:05:15 Il s'entretiendra ensuite avec le Premier ministre Benyamin Netanyahou, le ministre de la Défense Youhaf Galante
00:05:20 et plusieurs membres du cabinet de guerre pour évoquer la situation à Gaza et les risques d'escalade dans la région.
00:05:27 C'est la fin de votre journal. Retour dans Soir Info Weekend avec vous, Olivier.
00:05:31 Merci beaucoup Maureen. On vous retrouve à 22h30 pour un nouveau journal complet.
00:05:36 Et pour vous accompagner jusqu'à minuit autour de ce plateau, Lauriane Rossi.
00:05:40 Bonjour Lauriane.
00:05:41 Bonsoir.
00:05:42 Lauriane et Renaissance des Hauts-de-Seine. Arnaud Benedetti nous accompagne également.
00:05:45 Politologue, bonsoir Arnaud.
00:05:46 Bonsoir.
00:05:47 A vos côtés, Georges Fenech.
00:05:48 Bonsoir.
00:05:49 On vient à Georges, ancien magistrat. On ne vous présente plus, bien évidemment.
00:05:53 Paul Melun est également avec nous.
00:05:56 Écrivain, président de Souverain.
00:05:57 Demain, vous nous arrivez tout juste de votre village des Deux-Sèvres.
00:06:01 Et on va parler de la colère des agriculteurs.
00:06:03 Vous nous en avez rencontré ce week-end. Vous avez échangé avec eux.
00:06:06 Vous nous direz tout ce soir dans Soir Info Weekend.
00:06:09 Bonsoir Olivier. Bonsoir à tous.
00:06:10 Et nous vous accueillons également Victor Hérault.
00:06:12 Bonjour Victor.
00:06:13 Bonsoir.
00:06:14 Vous êtes journaliste à Valeurs Actuelles.
00:06:15 Je le disais donc, la colère des agriculteurs à la une de l'actualité.
00:06:19 Nous y reviendrons largement à partir de 23h.
00:06:21 Et puis, une autre colère ces dernières minutes que l'on voit monter sur les réseaux sociaux
00:06:26 après l'annonce de Bruno Le Maire.
00:06:28 Le prix de l'électricité va effectivement augmenter de près de 10% à partir du 1er février.
00:06:34 On en parle dans un instant, mais avant, une très courte pause.
00:06:37 Restez avec nous sur CNews. A tout de suite.
00:06:40 Et de retour sur le plateau de Soir Info Weekend.
00:06:45 Pour vous accompagner jusqu'à minuit, Lauriane Rossi, Victor Hérault, Paul Melun, Arnaud Benedetti et Georges Sénèque.
00:06:53 Alors, beaucoup d'actualités ce soir, notamment la colère des agriculteurs.
00:06:56 On y reviendra largement tout à l'heure.
00:06:58 L'école Stanislas, toujours sous le feu des critiques.
00:07:00 On va en parler dans un instant.
00:07:02 Mais avant, une grogne que l'on voit ces dernières minutes, ces dernières heures sur les réseaux sociaux
00:07:08 après la prise de parole de Bruno Le Maire ce soir aux 20h de TF1.
00:07:12 Et cette annonce, l'augmentation des prix de l'électricité à partir du 1er février. On l'écoute.
00:07:18 La facture d'électricité sur les tarifs heure pleine, heure creuse, va augmenter de 9,8% au 1er février.
00:07:26 Sur les tarifs de base, 8,6%.
00:07:29 Ça veut dire que pour un ménage qui ne se chauffe pas à l'électricité, ce sera 5 euros en moyenne par mois.
00:07:35 Et pour le ménage, dont on a vu l'illustration, qui se chauffe à l'électricité, qui a deux enfants, qui a une maison individuelle,
00:07:41 ce sera en moyenne 18 euros par mois.
00:07:44 C'est une décision difficile, mais c'est une décision qui est nécessaire pour garantir notre capacité d'investissement
00:07:51 dans de nouvelles capacités de production électrique et puis pour sortir définitivement du quoi qu'il en coûte.
00:07:57 Alors, je vous le disais, beaucoup de réactions d'anonymes ces dernières minutes, mais également des réactions politiques.
00:08:03 On va en voir quelques-unes, notamment celle de Jordane Bardet-Limbre.
00:08:07 Bruno Le Maire confirme la hausse des tarifs de l'électricité dès le 1er février pour l'ensemble des Français.
00:08:12 La première action de Gabriel Attal en tant que Premier ministre est donc d'amputer du pouvoir d'achat à nos compatriotes
00:08:17 dans une période de grandes difficultés.
00:08:19 Autre réaction, cette fois, celle de Marion Maréchal.
00:08:23 Je propose que l'on fasse payer les 10% d'augmentation d'électricité sur les deniers personnels de tous ceux qui ont participé à saboter la filière nucléaire.
00:08:32 On pourra y revenir sur cette question de la filière nucléaire.
00:08:35 Et puis Marine Le Pen qui a réagi également.
00:08:37 Cette décision est une honte.
00:08:39 Rien n'obligeait le gouvernement à rétablir une taxe inepte alors que les Français ont vu leur facture d'électricité exploser à cause des règles européennes absurdes.
00:08:47 Emmanuel Macron avait promis une baisse d'impôts.
00:08:49 Voilà une hausse de 4 milliards.
00:08:51 No bene detti.
00:08:53 Ce n'est pas une surprise.
00:08:55 Finalement, c'est en quelque sorte la fin du quoi qu'il en coûte.
00:08:58 Mais il est vrai que ça tombe au mauvais moment.
00:09:00 C'est le plus important dans la déclaration peut-être de Bruno Le Maire ce soir chez vos confrères de TF1, je crois.
00:09:06 En l'occurrence, c'est de dire c'est la fin du quoi qu'il en coûte.
00:09:09 C'est sortir du quoi qu'il en coûte.
00:09:11 Mais clairement, ça aura des effets politiques dans l'opinion publique.
00:09:15 On peut l'imaginer dans un contexte qui est un contexte, faut-il le rappeler, préélectoral.
00:09:19 Avec une élection européenne au mois de juin, dans un contexte social difficile,
00:09:24 avec une crise, on en parlera peut-être tout à l'heure, du monde agricole.
00:09:28 On sort finalement de la séquence d'entrée en matière de M. Attal.
00:09:34 Les réalités, d'une certaine façon, rattrapent l'exécutif et le gouvernement.
00:09:39 Ensuite, on voit bien qu'il y a un certain nombre de critiques
00:09:42 qui ne manqueront pas d'être émises par de nombreux responsables politiques
00:09:47 sur les motivations et les raisons de cette EOS qui était attendue.
00:09:51 Vous avez raison de le dire, mais qui peut se discuter.
00:09:55 Parce que M. Le Maire a dit que finalement, c'était la guerre en Ukraine
00:09:59 qui était responsable de cette EOS.
00:10:01 Mais in fine, personne ne nous obligeait à nous aligner sur les tarifs du gaz,
00:10:06 d'une certaine façon, pour procéder à cette EOS.
00:10:10 Donc j'imagine que dans les heures qui viennent,
00:10:13 ça va être un sujet d'opposition et d'affrontement très fort dans le monde politique.
00:10:18 Et le débat sur la suéverité nucléaire, je vais vous interroger à ce sujet dans un instant, Paul Melun.
00:10:22 Mais avant, Lauriane Rossi, effectivement, on a vu Gabriel Attal à la rencontre des Français.
00:10:26 Il a rencontré 150 personnes à une vingtaine de kilomètres de Lyon
00:10:29 pour entendre leurs préoccupations.
00:10:32 Et on sait que la préoccupation première des Français, c'est celle du pouvoir d'achat.
00:10:36 Et seulement quelques heures après sa rencontre avec les Français,
00:10:40 voilà qu'une annonce de hausse de l'électricité est faite par Bruno Le Maire.
00:10:46 C'est vrai qu'effectivement, il y a un paradoxe entre cette volonté d'entendre les Français
00:10:50 et quelques heures après, d'annoncer une hausse du tarif de l'électricité.
00:10:54 Je ne sais pas s'il faut y voir un paradoxe.
00:10:56 Je crois que c'est aussi un langage de vérité.
00:10:58 Bruno Le Maire l'a dit très clairement sur le plateau de TF1.
00:11:01 C'est une décision difficile à annoncer.
00:11:04 Mais elle va de pair aussi avec l'exigence de sincérité et de vérité vis-à-vis des Français,
00:11:09 vis-à-vis du budget de la nation.
00:11:12 Il faut quand même rappeler qu'on a voté un bouclier tarifaire de plus de 40 milliards d'euros
00:11:17 qui a permis d'absorber la hausse, la flambée totalement inédite du coût de l'énergie liée à la guerre en Ukraine.
00:11:23 Je rappelle d'ailleurs que les mêmes qui hurlent ce soir,
00:11:26 donc le Rassemblement national et à gauche également, contre cette annonce,
00:11:30 sont ceux qui n'ont pas voté le bouclier tarifaire lorsque le projet de loi a été examiné au Parlement.
00:11:35 Et qui a permis quand même de préserver le pouvoir d'achat des Français pendant deux ans.
00:11:39 40 milliards d'euros.
00:11:41 En responsable politique et en ministre de l'économie, Bruno Le Maire annonce cette hausse qui certes est difficile,
00:11:46 évidemment 18 euros par mois c'est beaucoup pour bon nombre de ménages français.
00:11:51 Mais en même temps c'est aussi la seule issue pour sortir de cette situation,
00:11:56 progressivement en tout cas de ce bouclier tarifaire,
00:11:59 et de pouvoir investir évidemment dans d'autres secteurs.
00:12:02 La santé, l'éducation, les réseaux d'énergie dont Bruno Le Maire a parlé,
00:12:06 et bien d'autres sujets prioritaires aussi.
00:12:08 Justement la question de l'énergie, de la souveraineté énergétique,
00:12:11 va certainement revenir au cœur des débats Paul Mellin,
00:12:14 parce que c'est effectivement le même problème aussi.
00:12:16 C'est le cœur du sujet.
00:12:17 Moi j'étais assez d'accord avec ce qui était dit,
00:12:19 c'est-à-dire que le bouclier tarifaire, le quoi qu'il en coûte,
00:12:21 c'est forcément des mesures de court terme.
00:12:23 C'est forcément des mesures conjoncturelles,
00:12:25 qui ont effectivement, et c'était plutôt une bonne mesure,
00:12:27 vocation pendant quelques mois, un an, deux ans, peut-être trois ans tout au plus,
00:12:31 d'accompagner des modifications qui sont conjoncturelles,
00:12:34 des modifications géopolitiques, des modifications d'ordre environnemental,
00:12:37 climatique, que sais-je, en essayant d'alléger la facture pour les Français.
00:12:41 Ces mesures-là, elles ne peuvent pas s'inscrire pendant 15 ans.
00:12:44 Ce qu'on doit penser pendant 15 ans, c'est là qu'il faut avancer,
00:12:47 c'est sur notre souveraineté énergétique.
00:12:49 Et là, si vous voulez, c'est là que le bas blesse.
00:12:50 C'est là qu'il faut travailler.
00:12:51 Il faut réfléchir en termes d'abord de marché européen de l'énergie,
00:12:54 pour voir par rapport aux autres pays européens,
00:12:56 comment est-ce qu'on fait pour défendre notre souveraineté énergétique,
00:12:59 comment est-ce qu'on défend le modèle du nucléaire français ?
00:13:02 Parce que vous savez, on a été un peu pâlo pendant des années,
00:13:04 on avait un peu honte de notre modèle nucléaire,
00:13:06 parce que des personnes, les Allemands, certains lobbies antinucléaires à Bruxelles,
00:13:10 nous ont expliqué que, et bien, ce qui est fondamental,
00:13:13 nous ont expliqué que nous, Français, étions très polluants parce qu'on avait notre nucléaire.
00:13:18 Alors même que c'est tout le contraire, le nucléaire n'émet pas de CO2.
00:13:20 Par rapport au charbon, par exemple, quand vous voyez les usines à charbon en Allemagne,
00:13:24 c'est autrement plus dévastateur pour la couche d'ozone.
00:13:26 Donc, précisément, nous n'avons pas su conserver notre modèle industriel qui était à florons extraordinaire.
00:13:32 On a fermé un certain nombre de rédacteurs qu'on n'aurait pas dû fermer.
00:13:35 On a pris du retard sur des chantiers d'EPR.
00:13:37 Nos excellents ingénieurs en matière d'EPR sont partis faire les EPR en Finlande, ce qui est très bien.
00:13:42 Mais enfin, c'est en France qu'il faut travailler, c'est en France qu'il faut construire cette souveraineté énergétique pour l'avenir.
00:13:47 Et donc, il y a beaucoup de travail sur le mix énergétique,
00:13:49 probablement avec certaines énergies renouvelables, pas des éoliennes n'importe où,
00:13:53 mais certaines énergies renouvelables avec le nucléaire.
00:13:56 Et c'est là qu'il faut vraiment des capacités d'investissement, peut-être de la Banque Centrale Européenne, peut-être d'autres fonds.
00:14:02 Mais là, on est vraiment, si vous voulez, au tout début d'une montagne immense en termes de construction du modèle énergétique français.
00:14:08 Et Georges Fenech ?
00:14:09 Moi, je crois que l'Ukraine a la bandeau dans cette affaire.
00:14:12 Ça fait toujours entièrement ce que vient de dire Paul.
00:14:14 Mais là, on a sacrifié notre filière nucléaire.
00:14:18 Il faut quand même rappeler que le nucléaire, c'est 70% de la production d'électricité.
00:14:22 Qu'on avait l'électricité, la source d'énergie la plus propre, la moins polluante et la moins chère.
00:14:27 Or, aujourd'hui, qu'est-ce qu'on constate ?
00:14:31 C'est que cette politique, je rappelle que ça a commencé sous François Hollande,
00:14:35 et d'ailleurs, l'actuel président de la République était secrétaire général adjoint à l'Église à cette époque-là.
00:14:39 Ça a été poursuivi, ou on a effectivement fermé Fasoleim, mais on n'a pas relancé,
00:14:43 et souvenez-vous, les déclarations devant la commission d'enquête de M. Lévy, par exemple, président de l'EDF,
00:14:48 qui a dit carrément, on m'a demandé de tout arrêter.
00:14:51 Donc on a perdu 10 ans, 10-15 ans, le temps de construction de centrales,
00:14:57 et puis tout d'un coup, changement de fusil d'épaule, le président Macron,
00:15:01 heureusement d'ailleurs, nous annonce qu'on relance la filière nucléaire.
00:15:05 Donc il y a des causes et il y a des responsabilités écrasantes dans cette affaire.
00:15:10 Et vous avez vu qu'on nous annonce aussi une prochaine hausse pour le mois de février 2024.
00:15:14 Ça n'est pas fini.
00:15:16 Il reste aussi la question de notre arrimage à un système européen
00:15:21 où effectivement le prix de l'électricité est fixé sur le prix du gaz.
00:15:25 Donc le gaz augmente, et bien nous, notre électricité augmente.
00:15:28 Et la solution, ça serait d'ailleurs, Bruno Le Maire l'avait dit, que c'était un système obsolète.
00:15:32 Ça serait peut-être de trouver la solution, de sortir de ce système européen
00:15:36 qui nous contraint à des augmentations alors qu'on est capable de produire moins cher.
00:15:42 Donc vous voyez qu'il y a des causes, il y a des responsabilités.
00:15:45 Il y a peut-être aussi des solutions urgentes à mettre en place.
00:15:47 – Peut-être pour conclure, vous disiez Arnaud Bézier…
00:15:49 – Non mais le problème, je partage ce que dit Georges Fenech,
00:15:52 c'est-à-dire qu'on a un problème de positionnement par rapport aujourd'hui à l'espace européen.
00:15:56 Mais en l'occurrence, la difficulté c'est qu'on ne veut pas sortir de cette contrainte.
00:16:02 Les Espagnols l'ont fait, donc il y a d'autres qui le font,
00:16:06 donc c'est possible, mais on ne veut pas.
00:16:08 – Bon, écoutez, en tout cas, on va suivre tout cela de très près,
00:16:10 notamment les réactions qui vont être très nombreuses
00:16:13 et les débats également dans les heures qui suivent.
00:16:15 À la une aujourd'hui, l'école Stanislas, toujours sous le feu des critiques.
00:16:19 On vous le rappelle, cet établissement catholique, meilleur de France en termes de résultats.
00:16:24 Et des voix à gauche ne cessent de caricaturer l'établissement.
00:16:28 Certains s'interrogent même des personnalités.
00:16:31 Qui veut ramener la guerre scolaire et pourquoi ?
00:16:34 Alors nous allons en parler dans un instant, mais avant,
00:16:36 Frédéric Gauthier, le directeur de Stanislas, est revenu sur cette affaire
00:16:41 qui frappe son établissement, visée, on vous le rappelle,
00:16:44 par un rapport de l'Education nationale et une enquête pour injures homophobes.
00:16:49 Mediapart qui avait révélé mardi dernier ce rapport.
00:16:52 Le directeur de Stanislas est revenu ce matin sur notre antenne
00:16:55 sur les conclusions du rapport "Le Point" avec Célia Gruyère.
00:16:58 On en parle ensuite.
00:17:00 – Dans le viseur de certains médias,
00:17:02 le directeur de l'école Stanislas a tenu à clarifier les accusations sur ces news.
00:17:06 – L'inspection générale conclut, les inspecteurs à l'issue de l'enquête
00:17:11 ne retiennent pas les accusations d'homophobie, de sexisme
00:17:15 et d'autoritarisme qui ont été formulées dans la presse.
00:17:18 Stanislas est lavé des soupçons et des accusations de la presse.
00:17:22 – Après un rapport d'inspection rendu public par Mediapart,
00:17:25 Anne Hidalgo a annoncé suspendre provisoirement la subvention de l'école.
00:17:29 Une décision incompréhensible pour le directeur.
00:17:31 – On ressent un sentiment d'injustice car si le contrat devait nous être retiré,
00:17:35 je ne pense pas que ce sera le cas,
00:17:37 mais j'oppose à ce qu'a dit Mme Hidalgo, ce qu'a dit Mme Pécresse.
00:17:41 C'est un établissement associé à l'État par contrat
00:17:44 et donc, dit Mme Pécresse, et je crois que c'est assez logique,
00:17:47 je maintiens les subventions.
00:17:49 Mme Hidalgo fait un autre choix, ça la regarde, mais je ne le comprends pas.
00:17:55 – Il estime d'ailleurs que l'existence d'écoles catholiques sous contrat
00:17:58 est une chance en France.
00:17:59 – Une école catholique associée à l'État par contrat
00:18:03 est à la fois une chance pour l'Église dans son dialogue avec la République,
00:18:07 est aussi une chance pour la République dans son dialogue avec l'Église,
00:18:11 mais surtout, et je le dis à la fois aux évêques qui peuvent nous écouter
00:18:15 et aux hommes politiques qui peuvent nous écouter,
00:18:17 une école catholique associée à l'État par contrat est aussi une chance pour la laïcité.
00:18:23 – Dans le rapport, 14 préconisations sont données,
00:18:26 par exemple, la formation et le suivi d'intervenants en instruction religieuse.
00:18:31 – Le privé sous contrat avec l'État est une chance pour la laïcité,
00:18:34 nous le disait le directeur de Stannes, Victor Hérault,
00:18:37 quel est votre regard sur cette affaire ?
00:18:40 Alors effectivement, on entend la presse de gauche, Mediapart, Libération,
00:18:45 qui s'en donnent à cœur joie pour viser cet établissement,
00:18:49 mais pas seulement, il y a aussi la mairie de Paris
00:18:51 qui a décidé, sur la base d'un article de presse,
00:18:54 de suspendre les subventions pour Stanislas.
00:18:57 Qu'est-ce qu'elle révèle, selon vous, cette affaire, derrière cette polémique ?
00:19:01 – Ecoutez, c'est une cabale, déjà c'est une cabale de dingue,
00:19:03 on voit bien que tout ça est très diffamatoire,
00:19:05 si j'étais un petit peu piquant, je dirais que sur le long terme,
00:19:08 tout ça fait de la très bonne publicité pour Stanislas,
00:19:10 parce qu'en réalité, on découvre, comment dire,
00:19:14 que ceux qui ont le mieux réussi leur carrière,
00:19:16 ceux qui se trouvent désormais au sommet de l'État
00:19:19 et qui crachent ouvertement face caméra sur ce lycée Stanislas,
00:19:22 en coulisses, mettent leurs enfants dans Stanislas.
00:19:25 Tout ça, en réalité, c'était une tempête dans un verre d'eau.
00:19:30 – Une tempête dans un verre d'eau, et c'est vrai, Arnaud Benedetti,
00:19:33 que le vrai problème aujourd'hui dans l'enseignement en France,
00:19:38 c'est l'absence de professeurs, les professeurs agressés,
00:19:41 le déclassement, effectivement, du niveau, dans le classement PISA,
00:19:48 pardonnez-moi, et aujourd'hui, ça devient une affaire d'État,
00:19:52 ce qui se passe au lycée Stanislas.
00:19:53 – Moi, je croyais que la guerre scolaire avait été éteinte
00:19:55 de manière très sage par François Mitterrand en 1983.
00:19:59 – 83, 40 ans.
00:20:01 – Avec, vous le savez, ces grandes manifestations de soutien.
00:20:04 – Plus d'un million de personnes dans la rue.
00:20:06 – Ce que l'on appelait à l'école libre, et qui d'ailleurs avait,
00:20:08 d'une certaine manière, très secoué la gauche à l'époque.
00:20:11 Et on pensait que cette page était définitivement tournée.
00:20:14 Mais moi, je pense, si vous voulez, dans cette affaire,
00:20:17 Stanislas est d'une certaine manière une victime collatérale
00:20:21 aussi des déclarations de la ministre de l'Éducation nationale.
00:20:27 – C'est elle qui est visée avant tout ?
00:20:29 – C'était elle qui était visée, et évidemment, à partir du moment
00:20:32 où elle a placé, et c'est son droit d'ailleurs le plus légitime
00:20:35 et le plus strict d'orienter ses enfants où elle veut,
00:20:38 dans cet établissement, en effet, par, j'allais dire, ricochet,
00:20:43 l'établissement est aujourd'hui dans l'œil du cyclone.
00:20:46 Mais je ne pense pas que ce soit en s'attaquant à des établissements
00:20:50 d'excellence que l'on puisse, d'une manière quelconque,
00:20:54 rétablir l'excellence dans l'école publique.
00:20:57 Je crois qu'en effet, ceux qui aujourd'hui s'attaquent à Stanislas
00:21:01 se trompent de cible. La réalité, c'est celle que vous venez de décrire,
00:21:05 en effet, c'est est-ce que nous sommes aujourd'hui en mesure
00:21:08 de rétablir un système scolaire qui permette aux enfants,
00:21:12 lorsqu'ils sortent notamment du primaire et qu'ils accèdent
00:21:15 en sixième, de disposer des fondamentaux que l'on est en droit
00:21:20 d'attendre d'enfants qui sortent du primaire, c'est-à-dire
00:21:23 qu'ils sachent lire, écrire, compter. Ils aient quand même
00:21:26 quelques rudiments en matière de culture historique
00:21:29 et de culture littéraire. Je crois que le véritable débat,
00:21:32 il doit porter sur ces enjeux-là et pas savoir si finalement
00:21:36 aujourd'hui un établissement comme Stanislas est un établissement
00:21:39 qui contreviendrait à un certain nombre de règles.
00:21:42 Je n'ai aucun élément d'information sur le sujet, mais je note
00:21:45 qu'en effet on s'en prend à Stanislas parce que c'est un établissement
00:21:47 peut-être catholique.
00:21:48 Et la question de fond aussi, Lauriane Rossi, c'est la suivante,
00:21:51 c'est pourquoi aujourd'hui de plus en plus de parents souhaitent
00:21:54 mettre leurs élèves dans les établissements privés,
00:21:57 pourquoi même des ministres ? Et c'est leur droit, vous le disiez,
00:22:00 ils agissent aussi en tant que parents avant tout.
00:22:03 C'est vrai que la première question qu'on va poser à un ministre
00:22:06 de l'Éducation nationale aujourd'hui, c'est "Où sont vos enfants ?"
00:22:09 Ça peut être une autre question, mais c'est ça la question de fond.
00:22:12 Pourquoi aujourd'hui ?
00:22:13 Vous avez totalement raison, la vraie question qu'il faut se poser
00:22:15 c'est effectivement pourquoi certains ménages, certaines familles
00:22:18 font ce choix-là et pas uniquement des familles très riches
00:22:21 ou très aisées. Moi je suis élue, j'étais députée d'une circonscription
00:22:24 très populaire et je peux vous dire qu'y compris dans des quartiers
00:22:27 dits politiques de la ville, j'avais des parents qui faisaient
00:22:30 ce choix-là parce qu'ils voulaient le meilleur pour leurs enfants
00:22:33 et parce que dans les éléments que vous avez cités, je suis entièrement
00:22:36 d'accord M. Benedetti avec ce que vous avez dit, il y a un élément
00:22:38 c'est celui de la mixité sociale. C'est-à-dire qu'à un moment donné
00:22:40 quand dans une classe vous n'avez plus la mixité sociale nécessaire
00:22:43 parce que la carte scolaire évidemment fait que quand vous avez
00:22:47 un collège dans un quartier sensible, vous n'avez que des enfants
00:22:50 issus de ce quartier sensible, vous avez des foyers parfois très fragiles
00:22:55 avec peu de moyens qui font ce choix-là de mettre leurs enfants
00:22:57 dans le privé. Donc c'est ces questions-là qu'il faut se poser
00:22:59 effectivement et cesser ce procès politique et médiatique
00:23:03 qui n'a pas de sens. Une ministre qui est mise en cause
00:23:07 je dirais dans sa vie intime la plus profonde. On n'a jamais fait ça
00:23:10 d'ailleurs avec les ministres précédents de droite ou de gauche
00:23:12 qui avaient pour... - On aurait pu faire avec Pape Ndiaye.
00:23:14 - La grande majorité d'entre eux mais... - Elle a été maladroite.
00:23:17 - Sur les trois décennies. - Elle a été très maladroite
00:23:18 dans ses propos. Il faut être clair quand même.
00:23:21 - C'est ce qui fait la différence avec Pape Ndiaye.
00:23:24 - Elle s'est défendue. - Elle aurait pas dû s'excuser.
00:23:27 - Elle aurait peut-être dû s'excuser peut-être plus rapidement.
00:23:30 - Elle a regretté dans les sujets... - Est-ce qu'il fallait qu'elle le fasse ?
00:23:36 - Elle aurait pas dû cibler l'école littrée au début.
00:23:38 - Voilà. - C'est évident.
00:23:40 - Expliquer que c'est parce qu'il y avait un problème dans l'école publique
00:23:43 que machin... C'était déjà très complexe. - Surtout que c'est pareil.
00:23:46 - Elle aurait dû évacuer le sujet, dire qu'il s'agissait là effectivement
00:23:49 de sa vie privée, on l'a tous dit là, et passer à autre chose.
00:23:52 Et donner ses mesures, décliner ses premières mesures pour l'école publique
00:23:55 parce qu'on le disait. C'est vraiment là que le bas blesse aujourd'hui.
00:23:58 Moi je pense que s'il y a une chose à retenir de cette malheureuse affaire
00:24:01 c'est pas la Lali contre la ministre que moi je déplore.
00:24:03 C'est comment est-ce qu'on fait pour que même une ministre décide
00:24:06 de mettre ses enfants dans le public parce qu'on a un très bon public en France.
00:24:09 Comment valoriser ce public ? Comment faire pour les professeurs qui sont pas remplacés ?
00:24:12 Comment faire, vous parliez de la mixité sociale, je vous rejoins,
00:24:15 comment faire pour la mixité sociale ? Comment faire pour qu'on remonte
00:24:17 dans les classements PISA et que les petites Françaises,
00:24:19 les petites Françaises soient meilleures en mathématiques,
00:24:21 meilleures en français, en lecture, en écriture ?
00:24:23 Comment est-ce qu'on fait que les élèves aiment l'histoire ? Etc.
00:24:26 Et là, si vous voulez, là aussi c'est comme tout à l'heure sur la politique énergétique.
00:24:29 Là on est au pied d'une montagne, c'est le Kilimanjaro.
00:24:31 Il faut vraiment se retrousser les manches et travailler
00:24:34 pour que notre éducation qui est un floron national,
00:24:37 qui est la méritocratie depuis la 3ème République et bien avant,
00:24:40 soit, si vous voulez, cette cheville ouvrière de l'émancipation en France.
00:24:43 Malheureusement, aujourd'hui on n'y est pas.
00:24:45 Allez, il est 22h30, nous continuons d'en parler à partir de 23h,
00:24:49 mais il est temps de retrouver Maureen Vidal.
00:24:51 On fait un point complet sur les actualités,
00:24:53 les toutes dernières informations avec vous Maureen.
00:24:55 [Musique]
00:25:01 À Carbone, près de Toulouse, 4ème jour de blocage des agriculteurs sur l'autoroute A64.
00:25:07 La réunion avec les préfets n'a pas permis de décider de la lever du barrage.
00:25:12 Ils appellent aujourd'hui les autres départements à manifester et bloquer les routes.
00:25:17 Ce que redoute le gouvernement. Écoutez l'un d'eux.
00:25:20 Je fais un appel souverain à tous les agriculteurs fraîchés.
00:25:23 Si on veut arrêter le massacre agricole,
00:25:26 tous les jours notre famille perd deux agriculteurs en France,
00:25:31 il faut que tout le monde aille sur les routes.
00:25:34 Ne pas bloquer les gens, faire des ralentissements,
00:25:37 et montrer à l'État que, comme je l'ai dit au mien ici,
00:25:41 on sera ferme et déterminé, et que les règles du jeu vont changer.
00:25:45 Maintenant, ça va être les agriculteurs qui vont imposer leurs règles.
00:25:49 On va continuer le combat, et ce combat, on va le continuer en toute la France, mais avec dignité.
00:25:56 Stanislas est lavé des accusations de la presse.
00:26:00 Le directeur de l'établissement scolaire privé était l'invité de ces news,
00:26:04 alors qu'une enquête est en cours depuis octobre 2023.
00:26:07 Il a tenu à prendre la parole sur cette polémique qui gonfle depuis plusieurs semaines.
00:26:11 Explication de Célia Gruyère.
00:26:14 Dans le viseur de certains médias,
00:26:17 le directeur de l'école Stanislas a tenu à clarifier les accusations sur ces news.
00:26:21 L'inspection générale conclut que les inspecteurs, à l'issue de l'enquête,
00:26:26 ne retiennent pas les accusations d'homophobie, de sexisme et d'autoritarisme
00:26:31 qui ont été formulées dans la presse.
00:26:33 Stanislas est lavé des soupçons et des accusations de la presse.
00:26:37 Après un rapport d'inspection rendu public par Mediapart,
00:26:40 Anne Hidalgo a annoncé suspendre provisoirement la subvention de l'école.
00:26:44 Une décision incompréhensible pour le directeur.
00:26:47 On ressent un sentiment d'injustice car si le contrat devait nous être retiré,
00:26:51 je ne pense pas que ce sera le cas,
00:26:53 mais j'oppose à ce qu'a dit Mme Hidalgo, ce qu'a dit Mme Pécresse.
00:26:57 C'est un établissement associé à l'Etat par contrat.
00:27:00 Et donc, dit Mme Pécresse, et je crois que c'est assez logique,
00:27:03 je maintiens les subventions.
00:27:05 Mme Hidalgo fait un autre choix, ça la regarde, mais je ne le comprends pas.
00:27:10 Il estime d'ailleurs que l'existence d'écoles catholiques sous contrat est une chance en France.
00:27:14 Une école catholique associée à l'Etat par contrat
00:27:18 est à la fois une chance pour l'Eglise dans son dialogue avec la République,
00:27:22 est aussi une chance pour la République dans son dialogue avec l'Eglise,
00:27:26 mais surtout, et je le dis à la fois aux évêques qui peuvent nous écouter
00:27:30 et aux hommes politiques qui peuvent nous écouter,
00:27:32 une école catholique associée à l'Etat par contrat est aussi une chance pour la laïcité.
00:27:38 Dans le rapport, 14 préconisations sont données.
00:27:41 Par exemple, la formation et le suivi d'intervenants en instruction religieuse.
00:27:45 Rachida Dati apporte son soutien à Sylvain Tesson dans un message publié sur les réseaux sociaux.
00:27:52 L'écrivain a été choisi comme parrain du printemps des poètes qui doit se tenir du 9 au 25 mars.
00:27:58 Problème, dans une tribune publiée dans Libération,
00:28:00 1 200 acteurs du monde de la culture ont contesté ce choix
00:28:05 en accusant Sylvain Tesson d'être une icône réactionnaire.
00:28:09 Alors que 450 millions de cyberattaques ont été recensées lors des JO de Tokyo en 2021,
00:28:16 de l'avis des analystes, Paris devrait dépasser ce chiffre,
00:28:19 car avec des centaines de millions de téléspectateurs à travers le monde,
00:28:23 l'événement est une véritable vitrine pour les cybercriminels,
00:28:27 de la perturbation de l'organisation des preuves au passage de messages géopolitiques.
00:28:32 Les forces de l'ordre envisagent tous les scénarios.
00:28:34 Nos journalistes ont rencontré les équipes du tout nouvel office anti-cybercriminalité.
00:28:39 Reportage de Jules Bedot et Sandra Buisson.
00:28:42 Les images sont encore virtuelles, mais le risque, lui, est bien réel.
00:28:47 Les Jeux Olympiques et leurs 4 milliards de téléspectateurs sont une vitrine planétaire
00:28:52 et donc une cible de choix pour les cyberpirates.
00:28:55 Donc ils vont utiliser cet événement pour pouvoir faire valoir soit leurs idées,
00:28:59 soit essayer aussi d'obtenir de l'argent par leurs activités cybercriminelles.
00:29:03 Pour ternir l'image du pays haute, des esprits malins pourraient prendre le contrôle à distance
00:29:08 d'un panneau numérique d'affichage pendant une épreuve, bloquer les ascenseurs dans un stade
00:29:13 ou le chronométrage d'une compétition d'athlétisme.
00:29:16 Les scénarios sont multiples, sans compter la perspective d'arnaques à grande échelle.
00:29:21 Les IS croqueries, qui ne vont pas manquer au moment d'un tel événement,
00:29:24 c'est pour ça qu'on a une plateforme spécifique qui s'appelle la plateforme TC
00:29:27 qui permet aux gens de déposer plainte en ligne ou de nous faire des signalements.
00:29:30 Je pense aux fausses sites de location, aux fausses sites de vente
00:29:33 qui vont être un moment important pour les JO.
00:29:35 En plus de ses missions habituelles, notamment la lutte contre les rançons JCL
00:29:39 qui relève désormais de la criminalité organisée,
00:29:42 l'office anti-cybercriminalité sera sur le pont avec près de 180 policiers et experts en Ile-de-France
00:29:49 et environ 200 en région pour traquer les troubles faits des Olympiades.
00:29:54 Au moins 25 morts et 20 blessés dans une frappe ukrainienne à Donetsk,
00:30:00 un acte terroriste barbare selon Moscou qui montre la nécessité d'atteindre
00:30:04 tous les objectifs de l'invasion en Ukraine.
00:30:07 Il s'agit du bilan le plus meurtrier de ces derniers mois dans la ville.
00:30:10 La taxera au programme des discussions à New York à l'ONU
00:30:13 du chef de la diplomatie russe Sergei Lavrov à partir de lundi, selon Moscou.
00:30:18 C'est la fin de votre journal. Retour dans le soir info avec vous Olivier.
00:30:22 Merci beaucoup ma chère Maureen. On vous retrouve à 23h pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:30:27 L'actualité également marquée aujourd'hui par cette manifestation contre le projet de loi Immigration.
00:30:32 Quatre jours avant, le Conseil constitutionnel qui doit rendre sa décision,
00:30:36 le projet de loi Immigration, une nouvelle fois à la une de l'actualité.
00:30:39 On va en parler dans un instant mais avant je vous propose que nous nous intéressions
00:30:43 à cette nouvelle méthode criminelle qui fait trembler les personnalités mais pas seulement le home-jacking.
00:30:49 Anne-Sophie Lapix, la journaliste de France 2, a été victime cette nuit justement d'une tentative de cambriolage
00:30:55 alors qu'elle se trouvait chez elle. Cinq suspects ont pu être arrêtés, un phénomène récurrent.
00:31:01 Alors il touche effectivement les personnalités mais pas seulement.
00:31:04 On va y revenir dans un instant avec William Mori, délégué national Nuit Alliance.
00:31:08 Mais avant, les précisions sur ce home-jacking qui a touché Anne-Sophie Lapix avec Noem Schultz.
00:31:15 Il est un peu plus de 3h du matin quand un équipage de la brigade anticriminalité de nuit du 16e arrondissement
00:31:21 repère un véhicule avec à son bord cinq individus.
00:31:24 Les policiers sont intrigués notamment par le comportement du conducteur qui roule très prudemment,
00:31:28 regarde dans tous les sens comme pour s'assurer de ne pas être suivi.
00:31:32 Les policiers donc décident de surveiller à distance ce véhicule qui finit par s'arrêter devant le portail d'une belle maison.
00:31:38 Les cinq individus sautent par-dessus la grille et tentent d'ouvrir la porte de cet hôtel particulier
00:31:44 dans lequel vit Anne-Sophie Lapix et sa famille.
00:31:47 Une présence au premier étage de la maison fait fuir les malfaiteurs qui réussissent à ouvrir la grille,
00:31:52 remonter dans leur voiture. Ils sont pris en chasse par les fonctionnaires de la BAC
00:31:56 et sont interpellés avec l'aide d'un second équipage venu en renfort.
00:32:01 Les cinq individus, deux mineurs, trois majeurs âgés de 17 à 25 ans, ont été placés en garde à vue.
00:32:07 Dans leur voiture ont été retrouvées une arme de poing, des cagoules mais aussi un rouleau de scotch
00:32:12 qui devait peut-être servir à entraver les habitants de la maison.
00:32:16 Une enquête en flagrance pour tentative de vol en bande organisée avec arme et association de malfaiteurs
00:32:21 a été confiée à la brigade de répression du banditisme.
00:32:25 - Alors Anne-Sophie Lapix, cette fois, il y a eu un gardien de but du Paris Saint-Germain
00:32:29 également qui a été victime d'un homejacking, un PDG d'un grand groupe de cosmétiques,
00:32:33 un animateur radio, on se souvient. Voilà, des personnalités victimes de ce nouveau phénomène
00:32:39 mais également des Français inconnus. On va en parler avec William Mori, délégué national Alliance
00:32:44 qui est en liaison avec nous. William Mori, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:32:49 Le homejacking finalement, c'est un phénomène relativement nouveau.
00:32:55 C'est vrai qu'on en parle quand les personnalités sont touchées mais cela fait longtemps que ça existe ou pas ?
00:33:01 - Alors phénomène nouveau, non. C'est quelque chose qui existe depuis de nombreuses années.
00:33:07 Aujourd'hui, on constate que ça touche les personnalités parce qu'on a des jeunes ou des moins jeunes
00:33:12 en fonction des groupes, alors savoir s'ils sont organisés, savoir si c'est des petites frappes de cités,
00:33:17 savoir si c'est des groupes beaucoup plus expérimentés qui ciblent aujourd'hui l'argent
00:33:22 ou ils pensent trouver des bijoux, des œuvres d'art, des choses comme ça ou des véhicules de luxe.
00:33:29 Le propos est là, concrètement parlant, ils cherchent à aller là où ils pensent trouver des fortunes
00:33:37 parce qu'ils pensent que toutes les personnes qui travaillent à la télé ou qui passent sur les antennes
00:33:42 des uns ou des autres gagnent des millions d'euros. Ils pensent que tout l'argent est gardé à la maison.
00:33:47 C'est pour ça qu'aujourd'hui, on a une recrudescence de ce home-jacking.
00:33:51 - Qui sont derrière ce home-jacking ? Est-ce qu'il s'agit d'une délinquance très organisée
00:33:56 lorsque vous interpelez les personnes ? Qu'est-ce que vous constatez ?
00:34:01 - Alors ça dépend des dossiers. Vous avez des dossiers où les personnes sont très organisées
00:34:06 avec de multiples surveillances autour du domicile, les semaines ou les mois avant le passage à l'acte.
00:34:14 Vous avez le larcin qui se fait parce qu'ils ont vu la célébrité rentrer dans telle ou telle adresse
00:34:22 et décident d'un passage à l'acte sans aucune préparation.
00:34:24 À partir du moment où vous avez des armes, à partir du moment où vous avez du scotch dans la voiture,
00:34:28 à partir du moment où vous avez des liens pour entraver l'eux ou les habitants de la demeure,
00:34:36 là on peut penser que les choses ont été préparées en amont.
00:34:39 Et ça c'est l'enquête qui détermine, avec les bornages, les bornages, avec les différentes auditions, etc.,
00:34:46 savoir s'il y a une préparation ou pas. Ça dépend vraiment du profil des personnes.
00:34:50 Généralement, quand on s'attaque à des maisons de maître avec des systèmes de vidéoprotection, etc.,
00:34:54 c'est que généralement on a affaire à des récidivistes ou des multirécidivistes, des gars chevronnés,
00:34:59 même s'ils sont jeunes, parce qu'aujourd'hui les récidivistes peuvent être très jeunes voire mineurs,
00:35:03 comme dans le cas de ce dossier-là.
00:35:05 Ce sont des choses qui ne sont pas monnaie courante, mais aujourd'hui, je vous dis,
00:35:09 c'est quelque chose qui explose au niveau de la délinquance, parce qu'ils ont l'impression
00:35:13 qu'à travers les réseaux sociaux, ils vont trouver des magots à l'intérieur des maisons.
00:35:18 On parle souvent de personnalités, mais ça veut dire qu'il y a des repérages importants aussi en amont
00:35:23 pour savoir où habitent ces personnes.
00:35:26 Alors, le repérage se fait dans les beaux quartiers parisiens, parce que de toute façon,
00:35:32 c'est comme ça que ça se repère.
00:35:34 Aujourd'hui, avec les réseaux sociaux et avec Internet, vous arrivez facilement à trouver
00:35:38 l'adresse d'une personnalité du showbiz ou du monde du foot ou des stars internationales
00:35:44 qui descendent dans des hôtels.
00:35:46 Ça, c'est facile parce que tout est sur les réseaux sociaux aujourd'hui.
00:35:49 Vous allez sur Instagram, vous allez sur Facebook ou quoi, pour trouver une adresse,
00:35:53 il vous faut à peu près cinq minutes.
00:35:55 Nous parlions la semaine dernière d'un Français inconnu de 92 ans qui est décédé,
00:36:01 il s'est déçu après un home-jacking, une violente violation de son domicile.
00:36:05 Ça s'est passé à Pamier, dans l'Ariège.
00:36:08 Ce sont des phénomènes courants également dans toute la France.
00:36:12 C'est des choses qui arrivent, je vous dis régulièrement.
00:36:16 C'est toujours plus facile d'aller chez une personne, de l'entraver et de la menacer,
00:36:20 voire de la violenter pour obtenir des codes de carte bleue, etc.
00:36:25 Je pense aux époux tapis, il y a quelques années, chez qui ça s'était passé.
00:36:29 Moi, ce que je crains et ce qu'on craint aujourd'hui, c'est que par exemple,
00:36:33 les célébrités, dans quelques temps, on se retrouve avec une célébrité embarquée
00:36:38 dans le coffre d'une voiture avec des demandes de rançon.
00:36:40 Parce que c'est des choses, on sait qu'à un moment, on peut basculer là-dedans.
00:36:45 Aujourd'hui, je vous dis, le home-jacking, ce n'est pas un phénomène qui est nouveau.
00:36:52 C'est nouveau parce qu'on en parle, parce qu'aujourd'hui, ça touche des personnalités.
00:36:55 Mais c'est quelque chose qui date déjà au moins d'une dizaine d'années.
00:37:00 Merci beaucoup William Maury, délégué national Nuit Alliance, pour vos précisions.
00:37:06 Après cette intrusion, ce home-jacking, tentative de cambriolage,
00:37:12 cinq suspects ont été arrêtés chez la journaliste de France 2, Anne-Sophie Lepix.
00:37:17 Paul Melun, effectivement, on en parle beaucoup quand ce sont des personnalités.
00:37:20 Ne pas oublier que les Français aussi, qui ne sont pas connus,
00:37:24 eux, sont aussi victimes de ce type de cambriolage
00:37:27 et de manière assez régulière, comme nous disait William Maury.
00:37:30 Oui, ce que je trouve très inquiétant dans l'inflation de ces phénomènes,
00:37:34 qu'il s'agisse de personnalités ou qu'il s'agisse d'anonymes,
00:37:37 c'est que le vol s'assortit de violences
00:37:40 et que la criminalité organisée évolue,
00:37:43 et qu'elle évolue dans un sens qui est très préoccupant.
00:37:46 Et donc, si vous voulez, c'est aussi un énième symbole de l'ensauvagement de notre société.
00:37:52 Certains ne veulent pas le voir depuis un certain nombre d'années.
00:37:55 On a tous autour de nous, dans nos proches, des gens qui ont été victimes
00:37:58 de ce type d'intrusion chez eux.
00:38:00 Dieu merci, certains ne sont pas là, parfois certains sont là.
00:38:03 Donc si vous voulez, on est dans des situations très complexes.
00:38:06 Les forces de l'ordre, il faut les saluer parce qu'ils font un travail
00:38:09 très important pour protéger les uns et les autres.
00:38:12 Les gens s'équipent de plus en plus avec des sociétés privées,
00:38:15 avec des caméras, avec des surveillances sous alarme, etc.
00:38:18 C'est ça qui est malheureux, c'est qu'on est obligés aujourd'hui
00:38:21 de s'équiper, de se protéger. C'est vrai que vous avez écrit un livre,
00:38:24 Georges Fenech, sur cette question de l'ensauvagement de la France.
00:38:27 Justement, le homejacking finalement est une conséquence aussi
00:38:30 de cet ensauvagement, comme le soulignait Paul Melin.
00:38:33 Oui, et effectivement, ce n'est pas récent, ça existe depuis des années.
00:38:37 Vous avez le homejacking, vous avez le carjacking aussi,
00:38:40 celui qui pénètre dans votre voiture. Je voudrais simplement rappeler
00:38:44 une chose, c'est que si quelqu'un rentre dans votre domicile la nuit,
00:38:50 vous avez une présomption de légitime défense.
00:38:53 C'est le seul cas où il y a une présomption de légitime défense.
00:38:56 Ne pas inciter les gens, évidemment, à ouvrir le feu n'importe comment.
00:38:59 Si vous défendez et que vous neutralisez votre agresseur la nuit,
00:39:02 vous êtes présumé en état de légitime défense.
00:39:05 Donc c'est pour préserver effectivement le domicile, notamment la nuit.
00:39:09 L'ensauvagement, c'est ça.
00:39:11 Alors vous voyez que ce sont des jeunes, des mineurs,
00:39:14 qui ont été interpellés, qui sont structurés, organisés.
00:39:18 Ce sont des équipes, des bandes qui repèrent des personnalités,
00:39:22 parce qu'ils savent qu'ils vont trouver de l'argent ou des bijoux.
00:39:25 Mais ça peut arriver à n'importe qui.
00:39:28 Et quelquefois, c'est extrêmement grave aussi parce qu'il y a des violences,
00:39:32 des saucissonnages, comme on dit, des coups,
00:39:35 pour faire avouer où se trouve le coffre-fort, par exemple.
00:39:38 On a affaire à une forme de criminalité particulièrement ensauvagée,
00:39:42 pour reprendre ce terme.
00:39:43 Allez, à la une de l'actualité, le projet de loi Immigration,
00:39:46 puisque ce dernier coup de pression, alors petite pression sur l'exécutif,
00:39:50 quatre jours avant la décision très attendue du Conseil constitutionnel,
00:39:54 entre 75 000 et 150 000 opposants à la loi sur l'immigration
00:39:59 ont manifesté aujourd'hui partout en France contre la promulgation d'un texte
00:40:03 assimilé à une victoire idéologique, je l'écite, de l'extrême droite.
00:40:07 Plus de 160 marches étaient prévues ce dimanche.
00:40:10 Audrey Bertheau a suivi la marche parisienne.
00:40:14 La manifestation contre la loi sur l'immigration s'est terminée ici,
00:40:20 aux Invalides, aux alentours de 17h.
00:40:24 Le cortège est parti vers 15h de la place du Trocadéro.
00:40:29 Une manifestation bien plus importante que la semaine dernière,
00:40:34 mais aussi très encadrée.
00:40:36 Un gros dispositif de police a été mis en place aujourd'hui
00:40:39 pour encadrer cette manifestation.
00:40:42 Une manifestation qui s'est déroulée plutôt dans le calme.
00:40:46 Au total, plus d'une centaine de rassemblements étaient organisés
00:40:50 partout en France. Une manifestation à l'appel de plus de 200 personnalités,
00:40:55 dont Olivier Faure du Parti Socialiste, mais aussi des artistes
00:40:59 ou encore des responsables syndicaux.
00:41:01 Un rassemblement dans le but de réclamer le retrait de la loi sur l'immigration.
00:41:06 A présent, c'est le Conseil constitutionnel qui doit rendre son avis
00:41:09 de conformité cette semaine. Ce sera jeudi.
00:41:12 Arnaud Bédé dit plutôt un flop, finalement, cette mobilisation.
00:41:16 Aujourd'hui, 75 000 personnes selon la police dans toute la France.
00:41:20 Oui, les chiffres de la mobilisation ne sont certainement pas à la hauteur
00:41:23 des initiateurs de cette manifestation, mais si vous voulez,
00:41:26 ça traduit une réalité qui est une réalité d'opinion qui est très forte.
00:41:31 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous avez quand même une large majorité
00:41:34 de Français qui étaient favorables à l'adoption de cette loi
00:41:37 et même qui considèrent pour une grande partie qu'elle ne va pas assez loin.
00:41:41 In fine, ce à quoi on assiste sur le terrain, c'est d'une certaine manière
00:41:46 l'illustration de ce rapport de force dans l'opinion publique.
00:41:50 Mais qui était derrière cette manifestation ?
00:41:52 Essentiellement, pour le plus grand nombre, des organisations de gauche,
00:41:55 en l'occurrence. Et ça devrait interroger une partie de la gauche
00:41:58 sur le rapport à cette question que constitue l'enjeu migratoire.
00:42:03 La réalité, c'est qu'on voit bien qu'il y a quand même une grande partie
00:42:06 de la gauche encore, et notamment la gauche au sein de la NUPES
00:42:09 qui fait de cet enjeu, qui est un enjeu qui est considéré par les Français
00:42:13 comme essentiel, toutes les études d'opinion le montrent,
00:42:16 mais fait de cet enjeu une espèce de tabou ou de totem
00:42:19 auquel on ne devrait pas toucher. Je crois que la réponse finalement
00:42:23 qu'ils attendent aujourd'hui, c'est vraisemblablement la réponse
00:42:27 du Conseil constitutionnel et ça, ça sera très intéressant.
00:42:30 Alors à quoi s'attendent justement ?
00:42:32 Est-ce que le gouvernement s'est défaussé sur le Conseil constitutionnel ?
00:42:35 Ou si c'est une interrogation qui avait été posée ?
00:42:39 Moi, j'ai été très surpris, si vous voulez.
00:42:42 Il y avait quelque chose d'assez problématique dans la déclaration
00:42:45 du président de la République qui finalement fait adopter une loi
00:42:49 et fait en sorte que cette loi soit adoptée.
00:42:52 Il fait en sorte de l'adopter au risque d'ailleurs de déséquilibrer
00:42:56 en partie sa majorité. Et quelques heures plus tard
00:43:00 ou quelques jours plus tard, un président de la République
00:43:02 qui vient devant les Français et qui nous dit qu'il n'est pas
00:43:05 forcément d'accord avec un certain nombre de dispositions
00:43:08 qui ont été adoptées dans ce texte. Et qui saisit d'ailleurs
00:43:11 le Conseil constitutionnel, ce qui est son droit en l'occurrence,
00:43:13 pour que le Conseil constitutionnel puisse vérifier
00:43:16 la constitutionnalité d'un certain nombre de dispositions.
00:43:19 Si vous voulez, moi j'ai rarement vu dans l'histoire des annales
00:43:21 de la Ve République, un président de la République demander
00:43:23 au Conseil constitutionnel de détricoter la loi
00:43:27 pour laquelle il est finalement l'initiateur.
00:43:30 Donc ça, ça montre qu'il y a un malaise chez Emmanuel Macron
00:43:33 mais qui était un malaise lié plutôt au rapport de force
00:43:35 au sein de sa majorité, me semble-t-il.
00:43:37 Sachant que le rôle du Conseil constitutionnel, mon cher Georges,
00:43:40 c'est de vérifier effectivement la conformité du texte.
00:43:44 Ce n'est pas de se prononcer sur le fond.
00:43:47 Mais là, voilà, c'est ça.
00:43:49 Entre la forme, le fond, la limite, les fonds, quelques fois.
00:43:56 Non mais il va y avoir un détricotage, je reprends l'expression,
00:43:59 par trois juges en réalité.
00:44:01 Il y a d'abord le détricotage qu'on va voir cette semaine
00:44:03 par le Conseil constitutionnel, tous les experts le disent.
00:44:07 Vous aurez à un moment ou à un autre aussi le juge européen
00:44:11 qui va détricoter en fonction de la Convention européenne
00:44:14 des droits de l'homme, l'article 8, recoupement familial, etc.
00:44:17 Et vous aurez aussi notre juge à nous, notre juge judiciaire
00:44:20 ou administratif qui invoquera lui-même des normes supérieures
00:44:24 pour éventuellement annuler ou ne pas appliquer certaines procédures.
00:44:29 Donc qu'est-ce qui restera après cet écrémage de cette loi
00:44:33 qui n'était pas censée non plus régler tous les problèmes de l'immigration,
00:44:37 notamment n'abordant pas le problème de l'immigration légale,
00:44:41 uniquement l'immigration clandestine si on peut dire.
00:44:44 Et donc voilà, ce que je crains, c'est qu'au bout du compte,
00:44:47 cette loi, il en restera un peu pot de chagrin.
00:44:51 - Ça, on va se souvenir de quoi finalement, de la régularisation
00:44:54 des travailleurs dans les métiers en tension.
00:44:57 C'est peut-être tout ce qui restera finalement, Victor Hérault ?
00:44:59 - C'est peut-être tout ce qui restera, mais au moins cette loi
00:45:01 aura permis une chose, c'est par les sondages, de voir quelle était
00:45:04 la volonté des Français et de voir si les Français étaient prêts
00:45:06 à adopter ce genre de loi.
00:45:07 Il se trouve qu'à environ 70% selon les sondages, c'est le cas.
00:45:11 Ce qui est intéressant, c'est que cette gauche là,
00:45:13 qui ne représente à mon avis pas toute la gauche,
00:45:15 mais la gauche majoritaire aujourd'hui, est complètement
00:45:17 en train de perdre pied idéologiquement.
00:45:19 Elle fait tout comme elle peut en faisant des manifestations
00:45:21 qui n'intéressent plus personne.
00:45:22 J'ai une petite pensée d'ailleurs pour Fabien Roussel,
00:45:24 qui a été exclu.
00:45:25 - On l'a vu, on va peut-être voir les images, il a été exclu
00:45:27 par les antifas.
00:45:28 - Il est exclu de fachos, parce que maintenant, il est une autre.
00:45:30 - Il a même été exfiltré.
00:45:32 - Il a été exfiltré, Paul Melun, pour sa proximité avec la police,
00:45:37 pour son soutien.
00:45:38 - Ça montre effectivement, et j'étais bien d'accord
00:45:41 avec la bonne analyse d'Arnaud Bénédetti sur le rapport
00:45:43 de force à gauche, c'est qu'en fait, aujourd'hui,
00:45:45 la gauche qu'on entend le plus ne représente pas grand-chose
00:45:48 dans la rue, et ne représente pas grand-chose dans les urnes,
00:45:51 et ne représente pas grand-chose dans l'esprit des Français.
00:45:54 Que ces gens sont extrêmement minoritaires,
00:45:56 et qu'ils sont en train de s'enfermer dans une sorte de sectarisme
00:45:59 qui fait que, même ce pauvre Fabien Roussel en fait les frais.
00:46:02 On peut lui faire bien des reproches à M. Roussel,
00:46:04 pas celui d'être un odieux fasciste.
00:46:06 Donc si vous voulez, c'est très intéressant de voir
00:46:08 à quel point l'extrême-gauche se recroqueville,
00:46:10 à quel point elle infuse dans le paysage culturel,
00:46:12 dans la bataille des idées, dans le paysage médiatique,
00:46:14 et puis qu'on fait, bon, eh bien, bon an, mal an,
00:46:17 deux tiers des Français soutiennent tout ce qui,
00:46:19 de près ou de loin, peut concourir à affermir les questions migratoires.
00:46:23 Vous observez ce qui se passe chez d'autres parties de gauche en Europe.
00:46:26 En Allemagne, il y a une gauche anti-immigration qui vient de Dylinke,
00:46:29 et sa leader est à 14-15% dans les sondages pour les européennes.
00:46:32 Et elle est très ferme sur l'immigration, c'est un programme qui n'est pas loin du RN.
00:46:35 Donc si vous voulez, il y a des choses qui se passent en Europe,
00:46:37 il y a des choses qui se passent au Danemark avec les sociodémocrates,
00:46:39 il y a des choses qui se passent en Australie avec les travaux de gauche,
00:46:42 et en France, on a la France insoumise qui veut se faire.
00:46:44 - Vous avez une pause, on va revenir dans un instant sur cette cabale
00:46:47 qui vise le collège et lycée Stanislas à Paris.
00:46:50 Je vous interrogerai notamment Lauriane Rossy.
00:46:52 Est-ce qu'on peut y voir une volonté par la gauche Wauke de rallumer la guerre scolaire ?
00:46:57 Je vous pose la question dans un instant.
00:46:59 Très courte pause, on revient dans un instant à tout de suite sur ces news.
00:47:02 Et de retour sur le plateau de SoirInfo Weekend,
00:47:07 bienvenue si vous nous rejoignez.
00:47:09 La colère des agriculteurs, ou encore l'augmentation du tarif de l'électricité,
00:47:13 annoncée ce soir par Bruno Le Maire.
00:47:15 On va en parler jusqu'à minuit avec nos invités.
00:47:19 Je vous les présente dans un instant, mais avant, il est 23h,
00:47:22 nous retrouvons Maureen Vidal pour le journal.
00:47:24 C'est à vous Maureen.
00:47:25 - La lutte contre le trafic de stupéfiants continue en déplacement à Créteil,
00:47:36 dans le Val-de-Marne.
00:47:37 Gérald Darmanin a annoncé plus de 36 400 interpellés liés au trafic de drogue en 2023.
00:47:42 Un chiffre en légère progression par rapport à l'an dernier.
00:47:46 Écoutez.
00:47:47 - Les policiers, les gendarmes, à la fin de l'année 2020,
00:47:50 et pour la première fois, fait la vérité sur les chiffres.
00:47:52 Plus de 4000 points de deal étaient recensés sur le territoire national,
00:47:56 en Hexagone et en Outre-mer.
00:47:57 Et trois ans après, puisque c'est le bilan de l'année 2023 que je vais vous délivrer,
00:48:01 1000 points de deal ont été supprimés en trois ans.
00:48:05 C'est grâce au travail très impressionnant des services de police et de gendarmerie.
00:48:08 Nous continuons non seulement à faire des saisies supplémentaires,
00:48:11 des points de deal en moins, mais à arrêter des trafiquants,
00:48:13 puisque cette année, l'année 2023, record absolu,
00:48:17 36 429 trafiquants ont été interpellés sur le territoire national
00:48:21 et présentés au service de la justice.
00:48:24 - Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a annoncé que la facture d'électricité
00:48:29 augmentera au 1er février entre 8,6 % et 9,8 % selon les contrats.
00:48:35 Objectif, mettre fin progressivement au bouclier tarifaire mis en place en 2021.
00:48:40 Le gouvernement s'était engagé à ce que la révision du tarif réglementé de l'électricité
00:48:45 qui intervient chaque année le 1er février et le 1er août soit limitée,
00:48:49 cette fois à une hausse de 10 % maximum. Écoutez.
00:48:53 - La facture d'électricité sur les tarifs heure pleine, heure creuse,
00:48:58 va augmenter de 9,8 % au 1er février.
00:49:01 Sur les tarifs de base, 8,6 %.
00:49:04 Ça veut dire que pour un ménage qui ne se chauffe pas à l'électricité,
00:49:07 ce sera 5 euros en moyenne par mois.
00:49:10 Et pour le ménage, dont on a vu l'illustration, qui se chauffe à l'électricité,
00:49:14 qui a deux enfants, qui a une maison individuelle, ce sera en moyenne 18 euros par mois.
00:49:19 C'est une décision difficile, mais c'est une décision qui est nécessaire
00:49:23 pour garantir notre capacité d'investissement dans de nouvelles capacités de production électrique
00:49:28 et puis pour sortir définitivement du quoi qu'il en coûte.
00:49:31 - Quelques 75 000 personnes se sont réunies en France aujourd'hui
00:49:36 pour manifester contre la loi immigration, dont 16 000 à Paris.
00:49:40 Des chiffres communiqués par le ministère de l'Intérieur.
00:49:43 Une mobilisation qui a pour but de s'opposer contre la promulgation d'un texte
00:49:47 assimilé à une victoire idéologique de l'extrême droite.
00:49:50 Le texte passera devant le Conseil constitutionnel jeudi prochain.
00:49:54 La gauche s'est mobilisée. Écoutez Fabien Roussel.
00:49:57 - Il y a 160 rassemblements aujourd'hui. Ce n'est pas une petite mobilisation.
00:50:03 Il y a 201 personnalités d'horizons très divers avec des députés de la majorité,
00:50:08 monsieur Toubon, l'ensemble des forces de gauche écologistes, les syndicats présents aujourd'hui.
00:50:15 C'est une bonne chose qu'il y ait un arc républicain très large qui se soit construit
00:50:19 pour demander au président de la République à ce qu'il ne promulgue pas cette loi.
00:50:24 - Dans le reste de l'actualité à Vintimille en Italie, des dizaines de migrants
00:50:29 se retrouvent bloqués. Une situation qui dure depuis plusieurs années.
00:50:33 Arrivés majoritairement de Lampedusa, ils attendent aux portes de la France
00:50:37 afin de passer la frontière. Un passage principalement en train.
00:50:41 Reportage de Stéphanie Rouquier.
00:50:44 - Dès le lever du soleil, ils se positionnent autour de la gare de Vintimille en Italie.
00:50:50 Des dizaines d'étrangers en situation irrégulière attendent le bon moment
00:50:55 pour se glisser dans un train à destination de la France, à seulement 6 km de là.
00:51:01 Ces exilés viennent pour la plupart d'Afrique, mais depuis plusieurs semaines,
00:51:06 de nombreux Pakistanais sont présents. Ahmad et ses amis ont quitté Karachi.
00:51:12 Ils espèrent rejoindre Paris, mais ils viennent de se faire refouler par la police italienne.
00:51:17 - J'essaierai encore. La police m'a donné ce papier et m'a dit que je ne pouvais pas aller
00:51:22 dans d'autres pays. Je ne sais pas quoi faire. Je suis désespéré et triste.
00:51:26 Je n'ai pas de nourriture et j'ai mangé un petit peu il y a deux jours.
00:51:32 - La présence de ces dizaines d'exilés inquiète de nombreux habitants de Vintimille.
00:51:37 - On n'est pas plus une ville tranquille, surtout de soir.
00:51:42 Et surtout, si tu es une femme, de soir, ce n'est pas conseillé d'aller tout seul.
00:51:48 - Les gens, ils ont peur parce qu'il y a quelqu'un que de fois ils voient et qui fait des imbécilités.
00:51:56 Ce n'est pas de notre faute, même pas la leur.
00:51:59 - A la nuit tombée, la police italienne contrôle tous les passagers en partance pour la France.
00:52:05 Ahmad et ses compagnons de route retenteront leur chance demain, tous les jours,
00:52:11 à la gare de Menton, juste de l'autre côté de la frontière.
00:52:15 Entre 50 et 100 migrants sont interpellés par les forces de l'ordre et ramenés en Italie.
00:52:21 - Les bombardements de l'armée israélienne continuent dans la bande de Gaza.
00:52:27 Le Hamas annonce 25 000 Palestiniens tués depuis le 7 octobre.
00:52:31 De son côté, Tsaïl a annoncé la mort d'un soldat tué le 7 octobre,
00:52:35 dont le corps était retenu dans la bande de Gaza.
00:52:37 La tension monte entre Benyamin Netanyahou et le Hamas après le refus d'Israël
00:52:41 de quitter le territoire palestinien et de libérer des prisonniers contre les otages retenus à Gaza.
00:52:47 - Et c'est la fin de votre journal, retour avec vous Olivier.
00:52:51 - Merci beaucoup Maureen, on vous retrouve à 23h30 pour un dernier point complet sur l'actualité.
00:52:57 A la une, la cabale qui vise le collège et lycée Stanislas à Paris
00:53:01 avec l'opération médiatique, notamment pour discréditer l'école privée.
00:53:05 Nous en parlions tout à l'heure.
00:53:07 Et des personnalités qui s'interrogent, qui veut rallumer la guerre scolaire ?
00:53:11 Est-ce le cas d'ailleurs ?
00:53:13 Retour sur la polémique lancée par la ministre de l'éducation nationale Amélie Oudéa-Castera
00:53:17 avec Célia Gruyère et puis nous en parlons ensuite.
00:53:21 - La guerre entre école publique et école privée relancée ?
00:53:24 Selon la nouvelle ministre de l'éducation, à l'origine de la polémique, ce n'est pas le cas.
00:53:29 - J'ai tout entendu, les leçons de morale sur l'école publique
00:53:32 de la part de ceux qui mettent leurs enfants dans l'école privée,
00:53:35 l'agressivité de ceux qui rêveraient de raviver une guerre entre l'école publique et l'école privée.
00:53:41 Guerre qui n'existera pas.
00:53:44 A la rentrée 2022, les écoles privées sous contrat regroupaient plus de 2 millions d'élèves,
00:53:49 soit 17,6% des effectifs scolarisés.
00:53:52 Pour certains, il serait difficile de s'en passer.
00:53:55 - L'école publique ne peut peut-être pas faire tout,
00:53:57 donc il est sans doute nécessaire qu'il y ait aussi une école privée.
00:54:01 Il existe les problèmes de remplacement des enseignants dans le secteur public.
00:54:06 Selon un rapport de la Cour des comptes, les absences d'une durée inférieure à 15 jours dans le public
00:54:11 représentent près de 2,5 millions d'heures dans le secondaire.
00:54:15 Et seuls un peu plus de 500 000 sont remplacées.
00:54:18 Dans le privé, 45% des enseignants ont eu au moins un congé pour raison de santé
00:54:23 contre 52% dans le public.
00:54:25 Un écart qui s'explique notamment par la différence de contrat.
00:54:29 - Ces écoles, en règle générale, ne sont pas ni dirigées ni animées par des fonctionnaires.
00:54:36 En général, ce sont des gens qui sont contractuels,
00:54:38 donc qui ont moins la sécurité de l'emploi, donc ils ne font pas grève.
00:54:42 Donc il y a beaucoup moins d'absentéisme.
00:54:44 Selon le rapport de la Cour des comptes, environ deux tiers des absences
00:54:47 seraient liées au fonctionnement même de l'éducation nationale,
00:54:50 comme la formation continue, la participation à des jurys ou encore l'organisation d'examens.
00:54:56 - Lauriane Rossy, nous entendions la ministre de l'éducation nationale
00:55:00 dénoncer l'agressivité de ceux qui voudraient relancer la guerre entre public et privé.
00:55:07 Tout à l'heure, Arnaud Benedetti le disait, nous pensions que le dossier était clos depuis 1983
00:55:13 après les manifestations monstres pour l'école libre.
00:55:16 Est-ce que selon vous, aujourd'hui, effectivement, sur les bancs de l'Assemblée nationale,
00:55:19 certains seraient prêts, veulent relancer ce débat-là ?
00:55:23 - Je pense qu'il y avait avant tout une volonté de déstabiliser la nouvelle ministre de l'éducation nationale
00:55:28 et de s'en prendre à sa vie privée, sa vie la plus intime, en l'occurrence son enfant.
00:55:33 D'ailleurs, je le disais tout à l'heure, on n'a pas vu de telles polémiques et de telles invectives
00:55:37 vis-à-vis d'autres ministres sur les trois dernières décennies
00:55:41 qui, pour la plupart, avaient aussi leurs enfants dans le privé.
00:55:43 Et je pense que, que ce soit dans la classe politique ou dans l'immense majorité,
00:55:47 chez l'immense majorité des Français, il n'y a pas d'opposition,
00:55:51 de volonté en tout cas d'opposer le public au privé.
00:55:54 Et encore une fois, sortons aussi du fantasme selon lequel
00:55:58 seules les familles très riches et très aisées mettraient leurs enfants dans le privé.
00:56:01 Vous avez également des foyers modestes, parfois pauvres,
00:56:04 qui font ce choix-là parce qu'ils veulent le meilleur pour leurs enfants.
00:56:06 Et surtout, on passe à côté des vraies questions.
00:56:09 Il faut se poser la question, finalement, de ce choix que font certaines familles françaises.
00:56:14 Vous parliez 17% quand même des effectifs scolaires dans notre pays.
00:56:19 Pourquoi font-ils ce choix-là ? Qu'est-ce qui fonctionne bien ou mieux ?
00:56:22 Et d'ailleurs, on peut être surpris parce que, par exemple,
00:56:25 la formation des enseignants n'est absolument pas la même dans le privé et dans le public.
00:56:29 La personne que vous interrogez le disait.
00:56:31 Nous avons beaucoup de contractuels dans le privé, des fonctionnaires dans le public.
00:56:34 Et il y a cette question que j'évoquais tout à l'heure, qui est celle de la mixité sociale.
00:56:38 Et au-delà du sujet des heures de remplacement des effectifs, de la qualité des enseignements,
00:56:42 moi, je connais beaucoup de familles dans le territoire duquel je suis élue
00:56:45 qui font ce choix par absence de mixité sociale dans l'école publique.
00:56:49 Nous entendrons des téléspectateurs, justement, que nous avons interrogés cet après-midi
00:56:53 pour savoir pourquoi ils avaient mis leurs enfants soit dans l'enseignement public
00:56:58 ou soit dans l'enseignement privé.
00:56:59 C'est très intéressant ce qu'ils nous disent.
00:57:01 Je vous donne la parole tout de suite, Georges Fenech, mais avant, Victor Hérault,
00:57:04 peut-être arrêtons-nous.
00:57:05 Alors, effectivement, c'est devenu une affaire d'État, cette affaire Stanislas.
00:57:10 On peut s'interroger sur le récit médiatique qui a été fait minutieusement
00:57:16 pour finalement dénoncer les élèves de l'école Stanislas, les parents, les professeurs,
00:57:22 comme étant d'horribles réactionnaires finalement,
00:57:25 en donnant une image d'une secte d'élèves entre eux, complètement d'un autre temps.
00:57:31 Il y a eu quand même ce récit médiatique qui a été fait et qui est d'ailleurs
00:57:35 complètement démenti par les élèves eux-mêmes, qui ont été assez peu interrogés
00:57:38 ou un peu relayés, et par les professeurs.
00:57:40 Non mais des deux côtés, c'est-à-dire que ce soit en tombant sur Stanislas
00:57:43 ou en tombant, vous l'avez dit, sur Mme Amélie Oudéa Castera,
00:57:46 on se trompe de sujet, on se trompe complètement de sujet.
00:57:49 Il n'y a pas de guerre entre le privé et le public,
00:57:52 il y a une concurrence entre le privé et le public, c'est-à-dire que les Français
00:57:55 choisissent selon les qualités de l'un ou de l'autre, où ils vont mettre leurs enfants
00:57:59 et quel sera l'avenir de leurs enfants.
00:58:01 Maintenant, la question qu'il faut se poser, c'est pourquoi est-ce qu'aujourd'hui,
00:58:04 les personnes qui en ont les moyens préfèrent le privé au public ?
00:58:06 A l'époque de mes grands-parents et de mes arrière-grands-parents,
00:58:08 ce n'était pas le cas, le rapport était inverse.
00:58:10 Maintenant, quand vous êtes en concurrence avec quelqu'un,
00:58:12 avec la boutique en face, vous n'allez pas saccager la boutique en face
00:58:15 pour vous gagner, vous allez vous inspirer de ce qui se passe en face
00:58:18 pour vous récupérer, regagner dans la course et se remettre au niveau.
00:58:21 C'est ça qu'il faut faire, ce n'est pas en tapant sur Stanislas qu'on va gagner,
00:58:24 c'est en regardant ce qui ne va pas dans l'éducation nationale
00:58:26 et en se mettant au niveau de Stanislas.
00:58:28 C'est tout à fait vrai, Georges Fenech.
00:58:30 C'est l'excellence qui dérange aujourd'hui, ce courant woke ?
00:58:33 Sans doute, oui, sans doute, il y a une idéologie derrière.
00:58:38 Je crois au fond que s'il y a eu polémique, pardonnez-moi,
00:58:41 mais ce n'est pas le fait simplement, ce n'est pas le fait en réalité
00:58:45 que la ministre a mis son enfant à l'école.
00:58:48 D'ailleurs, un de ses prédécesseurs, M. Papendia, il l'avait fait aussi,
00:58:52 il ne s'en est pas entraîné.
00:58:53 C'est le fait qu'elle ait menti, qu'elle ait eu des propos extrêmement maladroits
00:58:56 vis-à-vis de l'école Littré en disant qu'il y avait de l'absentéisme
00:59:00 puisqu'il a été démenti par l'école.
00:59:02 C'est ça qui a mis le feu aux poules, c'est cette maladresse qu'elle a reconnue
00:59:06 et qu'elle a fait une espèce d'amende honorable.
00:59:09 Je reprendrai la formule tout à l'heure de Victor, c'est une tempête dans un verre d'eau
00:59:15 parce que le rapport montre bien qu'il n'y a pas de souci.
00:59:18 Il y a eu un cas en particulier qui était un bénévole
00:59:21 qui a été immédiatement évincé de cette école.
00:59:24 Mais je crois que ce qui me paraît vraiment ennuyeux,
00:59:28 c'est la décision de la mairie de Paris de rompre unilatéralement
00:59:32 un contrat de conventionnement qui pourrait d'ailleurs être attaqué.
00:59:36 Cette manière de rompre unilatéralement,
00:59:39 il y a une forme de discrimination ou d'erreur d'appréciation.
00:59:43 Heureusement que l'île-de-France a maintenu et l'État a maintenu leur conventionnement.
00:59:48 Vous voyez que tout cela, il y a de l'idéologie derrière.
00:59:50 Il y a ceux qui se précipitent pour en rajouter, c'est l'hôtel de ville de Paris
00:59:54 et ceux qui gardent leur sang-froid, qui attendent le rapport.
00:59:56 Le rapport a lavé de tout soupçon l'école Stanislas.
01:00:00 Il faut arrêter de mettre le focus sur cette école maintenant.
01:00:03 Peut-être, avant de parler d'une autre colère, celle des agriculteurs,
01:00:07 on va entendre les téléspectateurs de CNews,
01:00:09 puisque le week-end, en général, on leur pose une question,
01:00:11 on leur demande leur avis.
01:00:13 Et cet après-midi, on leur a demandé pourquoi ils préféraient mettre leurs enfants
01:00:17 dans l'assignement ou public ou privé.
01:00:19 Ils ont été très nombreux à participer.
01:00:22 Et leurs réponses sont toujours très intéressantes.
01:00:26 L'école publique, car l'enseignement est plus sérieux
01:00:31 et les profs ont plus de conscience professionnelle.
01:00:35 Mon deuxième fils était à Stanislas, a fait ses deux années préparatoires à Stanislas
01:00:42 et a été brillamment admis à HEC.
01:00:46 L'exigence de l'instruction est primordiale dans cet établissement privé.
01:00:50 J'ai trois enfants, tous les trois dans le privé.
01:00:53 Je les ai mis dans le privé pour tout d'abord la sécurité
01:00:57 et la qualité de l'enseignement.
01:00:59 Nous avons choisi un enseignement privé catholique
01:01:04 sous contrat avec l'État pour nos deux enfants.
01:01:07 Et la raison principale, c'est un établissement qui place l'enfant,
01:01:13 qui place l'élève au centre où la formation est une formation classique,
01:01:19 en maths, français, etc., mais également une formation plus humaine.
01:01:23 Moi, je n'ai pas eu trop le choix de le mettre dans le public.
01:01:25 Si j'aurais pu le mettre dans le privé, je l'aurais fait, mais ça coûte assez cher.
01:01:28 Le problème du public, c'est qu'il manque toujours des profs.
01:01:31 Et moi, mes enfants, par exemple, j'en ai un,
01:01:34 ça fait un mois et demi qu'il n'a pas de prof de maths ni de remplaçant.
01:01:38 Voilà, Paul Mueller, on entend cette femme au début
01:01:43 qui était très contente de l'enseignement public.
01:01:46 Et puis, on a entendu les raisons pour lesquelles certains parents
01:01:49 préfèrent mettre leurs élèves dans le privé et puis d'autres qui ne peuvent pas
01:01:52 et qui expliquent pourquoi il n'y a pas de professeur
01:01:55 ou de l'absentéisme qui est pointé.
01:01:57 Mais vos témoins que vous avez présentés là présentent le fond du problème,
01:02:00 c'est-à-dire qu'est-ce qui motive un parent à faire le choix d'une école ou une autre ?
01:02:05 Effectivement, on l'a dit là, la guerre entre l'école libre ou l'école privée,
01:02:08 on l'appelle comme on veut, et l'école publique, n'a absolument aucun sens.
01:02:11 À la rigueur, ce qui peut avoir du sens, ce n'est pas une guerre,
01:02:13 c'est un débat sur les méthodes pédagogiques.
01:02:15 Quelles sont les méthodes pédagogiques qui marchent dans le privé
01:02:18 et quelles sont celles qui marchent dans le public ?
01:02:19 Moi, j'ai fait toute ma scolarité dans le public, je crois en l'école publique,
01:02:22 je crois en la méritocratie et je crois que le bon vieux public de secteur
01:02:26 en province dans lequel je suis allé m'a très bien formé
01:02:28 et m'a permis de faire des grandes écoles, de travailler, etc.
01:02:30 comme des milliers, des millions d'autres jeunes gens
01:02:33 qui sont passés entre les mains de l'école publique.
01:02:35 Ce qui m'a déplu dans les propos de la ministre,
01:02:37 c'est que je n'aime pas qu'on stigmatise l'école publique,
01:02:39 je n'aime pas qu'on dise du mal de l'école publique,
01:02:41 c'est une formidable promesse républicaine.
01:02:43 Par contre, ce qu'il faut aussi dire, c'est qu'il y a beaucoup de problèmes à l'école publique.
01:02:46 Si Papandiaï et si la ministre actuelle ont décidé de mettre leurs enfants
01:02:50 dans les meilleures écoles privées du pays,
01:02:52 ça montre bien qu'il y a peut-être un petit problème quelque part,
01:02:55 parce que sinon, ils les auraient mis dans le public de secteur.
01:02:57 Donc si vous voulez, si même les ministres qui sont censés être dépositaires
01:03:00 de l'excellence éducative française font le choix du privé le plus élitiste du pays,
01:03:04 l'un comme l'autre, ça prouve quand même qu'il y a un petit problème,
01:03:07 parce que monsieur et madame Tout-le-Monde ne peut pas facilement
01:03:09 mettre ses enfants à Stanislas ou à l'école alsacienne.
01:03:11 Ils vont dans l'école publique de secteur.
01:03:13 Donc tout le travail qui doit être mené par un bon ministre,
01:03:16 c'est de travailler à comment est-ce qu'on peut faire
01:03:18 pour que l'école publique de secteur soit la meilleure possible.
01:03:21 Comment est-ce qu'on fait pour que les professeurs puissent être bien formés,
01:03:25 pour qu'il puisse y avoir des remplaçants si jamais les professeurs sont absents ou empêchés,
01:03:29 comment faire pour que les méthodes pédagogiques soient les bonnes
01:03:31 et que ce ne soit pas ni le laxisme qui règne,
01:03:34 ni à l'inverse une forme d'autoritarisme dépassé.
01:03:37 Et en fait c'est tout ça qui doit mobiliser, si vous voulez,
01:03:40 le débat intellectuel, le débat culturel français, le débat politique.
01:03:43 C'est de dire comment fait-on pour ressusciter une école publique d'excellence.
01:03:47 Parce qu'il y en a, il y a des grandes écoles publiques qui sont très bonnes,
01:03:50 les grandes prépas publics sont très bonnes aussi,
01:03:52 donc tout n'est pas tout noir non plus.
01:03:54 Mais vraiment, c'est là je pense qu'il faut travailler
01:03:57 et c'est là que moi j'attends la ministre au tournant.
01:03:59 Comme je le disais tout à l'heure, la Lali, la chasse à l'homme ou à la femme en l'occurrence,
01:04:03 ça n'a absolument aucun sens.
01:04:05 Et justement, ça a été rappelé là, des règlements de compte politiques un peu sordides
01:04:08 sur fond d'attaque de vie privée de la ministre, ça, ça m'agace.
01:04:11 Par contre, le fait qu'elle, elle fasse le choix de mettre ses enfants
01:04:14 dans le meilleur privé le plus élitiste de France,
01:04:16 ça dit quelque chose de la vision qu'elle a elle-même de l'école publique dans ce pays.
01:04:20 Et donc son travail à elle maintenant, c'est de balayer cette polémique
01:04:23 et travailler à ressusciter notre école publique.
01:04:25 Si elle y arrive, le problème c'est que quand même c'est mis à dos
01:04:28 et c'est très difficile pour un ministre de se mettre à dos le cours social
01:04:32 dont vous avez la charge.
01:04:34 Donc ça va être compliqué, ça va être très compliqué.
01:04:36 Il y avait, je crois, un sondage ce matin qui montrait que
01:04:39 la code de confiance de la ministre est très faible, elle est à 6% aujourd'hui.
01:04:43 Si vous voulez, il y a un problème avec cette affaire, au-delà de l'affaire Stanislas,
01:04:46 c'est qu'elle a réactivé une forme de sentiment qu'il y aurait
01:04:50 une sorte de séparatisme social dans ce pays.
01:04:52 C'est ça la difficulté, c'est-à-dire qu'en fait,
01:04:55 elle est bien évidemment victime de ses propres déclarations
01:04:58 qui sont indéniablement maladroites vis-à-vis, encore une fois, du corps enseignant.
01:05:02 Mais en même temps, si vous voulez, par sa trajectoire, par son propre parcours,
01:05:06 elle finalement instaure ce sentiment qu'il y aurait une France à plusieurs vitesses.
01:05:11 Et c'est ce qui est vraisemblablement mal accepté par une partie de l'opinion publique
01:05:14 et encore plus mal accepté, on peut le comprendre, par les enseignants du public.
01:05:17 Georges Fenech et Victor Hérault, vous conclurez sur le sujet.
01:05:20 Permettez juste un tout petit pas de côté.
01:05:22 Allez-y.
01:05:23 Vous savez que notre Constitution prévoit la liberté de l'enseignement.
01:05:29 C'est-à-dire qu'on n'est même pas obligé de scolariser ses enfants, contrairement à l'Allemagne.
01:05:35 En Allemagne, par exemple, la scolarisation est obligatoire.
01:05:38 Moi, ce n'est pas les écoles sous contrat qui m'inquiètent.
01:05:41 Or, contre.
01:05:42 Pas de côté, ce sont les écoles hors contrat.
01:05:44 Vous savez, il y a à peu près, je crois, 4 000 enfants qui ne sont pas scolarisés dans notre pays.
01:05:49 Et je sais d'expérience qu'il n'y a pas suffisamment de contrôles,
01:05:53 notamment des contrôles inopinés, dans ces écoles hors contrat.
01:05:57 Il doit y avoir… Il y a eu une réforme récemment, la loi séparatisme.
01:06:00 Il y a eu une réforme qui a resserré davantage.
01:06:03 Mais les vrais drames, ce que moi j'ai vu de mes yeux dans certaines communautés,
01:06:08 je me souviens de Tabitha Spless dans les Pyrénées,
01:06:10 où j'ai découvert 18 enfants coupés du monde,
01:06:12 qui n'avaient jamais vu de télévision, d'Internet, etc.
01:06:15 C'était de l'horreur.
01:06:16 Ils vivaient comme autant des premiers chrétiens.
01:06:18 Et ce sont ces écoles-là, hors contrat, qui méritent aussi toute notre attention.
01:06:22 Pardonnez-moi.
01:06:23 Non, c'est vrai, c'est un vrai sujet, parce qu'elles fleurissent.
01:06:26 Et ce qui révèle aussi l'état de l'enseignement public,
01:06:30 et même parfois peut-être aussi de l'enseignement privé,
01:06:32 en tout cas le mécontentement certain, quand on voit, même si c'est marginal,
01:06:35 finalement, ces écoles hors contrat qui fleurissent un peu partout sur notre territoire.
01:06:39 En tout cas, Victor Hérault, peut-être.
01:06:40 Il y a un dernier sujet qui est passé sous le tapis également.
01:06:43 Et le gouvernement devrait s'intéresser à ça,
01:06:44 parce qu'il peut agir très directement et très concrètement.
01:06:46 Parcoursup.
01:06:47 Exactement, parcoursup.
01:06:48 Pourquoi est-ce que Mme Oudéa Castellar a voulu contourner parcoursup via Stann ?
01:06:52 Ça, c'est une vraie question.
01:06:53 Et les jeunes comme moi qui sont...
01:06:56 C'est Mediapart qui le révèle.
01:06:58 C'est Mediapart qui le révèle.
01:06:59 Pourquoi est-ce qu'elle fait ça ?
01:07:00 Moi, je suis né en 2000, j'ai été la première génération à avoir parcoursup.
01:07:05 On comprend très bien pourquoi elle a voulu le faire.
01:07:07 C'est-à-dire que...
01:07:08 Ça fonctionne.
01:07:09 Pourquoi ? Parce que ça veut dire que, par exemple, un élève à Stann qui a 10,
01:07:12 ça pourrait valoir un 10-8 dans une autre école publique ou dans une autre zone.
01:07:19 Et finalement, les résultats ne sont pas pondérés selon l'exigence de l'établissement dans lequel on est.
01:07:24 Donc, quand on est à Stann et qu'on a 12, mais on a 20 dans un autre établissement.
01:07:29 Sauf qu'on est pénalisé au moment...
01:07:31 Sauf que parcoursup considère que vous avez 12 et peut-être que vous ne pouvez pas accéder à certaines écoles.
01:07:37 On aura l'occasion d'en reparler, mais je vous propose que nous nous intéressions à présent à la colère des agriculteurs.
01:07:44 Et quelle réponse, puisqu'ils restent très déterminés à poursuivre leur mouvement.
01:07:49 Une rencontre est prévue demain soir à Matignon entre le Premier ministre et des représentants de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles.
01:07:57 Le ministre de la Culture qui a annoncé le report du projet de loi sur l'agriculture de quelques années.
01:08:04 On en parle dans un instant. On va regarder ce sujet de Maxime Lavandier, puis on en parle ensuite.
01:08:09 Le tracteur bloque la 64 près de Toulouse à Carbone avec des messages et des décors qui en disent long sur leur désespoir.
01:08:18 Depuis jeudi, les agriculteurs occupent l'autoroute pour protester contre le manque d'aide de l'État.
01:08:24 L'État, je le dis et je le répète, complique tout, complique l'administration, complique l'installation, complique tous les dossiers d'aide et ne défend pas l'agriculture française.
01:08:36 On l'a très bien compris.
01:08:37 Ce sont eux les premiers en Haute-Garonne à s'être insurgés pour montrer les difficultés dans leur métier.
01:08:43 Une protestation que ces derniers appellent à étendre.
01:08:46 Un appel solennel à tous les agriculteurs français, c'est que si on veut arrêter le massacre agricole,
01:08:51 tous les jours notre famille perd deux agriculteurs en France, il faut que tout le monde aille sur les routes.
01:08:58 Ne pas bloquer les gens, faire des ralentissements et montrer à l'État qu'on sera ferme et déterminée et que les règles du jeu vont changer.
01:09:06 Un appel qui a été entendu.
01:09:08 A l'image de Carbone, des dizaines de tracteurs bloquent la N124 près de l'île Jourdain dans le Gers.
01:09:14 Un barrage installé à Tarascon sur Ariège ou encore des manifestations à Séméac dans le Tarbes.
01:09:20 A l'image des Gilets jaunes en 2018 qui avaient rassemblé une bonne partie de la France,
01:09:24 le gouvernement craint que ce mouvement s'étende.
01:09:27 Une mobilisation nationale des agriculteurs est prévue la semaine prochaine.
01:09:31 Peut-être avant de s'intéresser plus précisément à cette colère Arnaud Benedetti,
01:09:37 le ministre de l'agriculture a annoncé cet après-midi le report du projet de loi sur l'agriculture de quelques semaines.
01:09:44 Qu'est-ce qu'on peut y lire derrière ? Comment est-ce que vous décryptez cette annonce ?
01:09:47 On peut le lire de la manière suivante.
01:09:50 Le ministre de l'agriculture sait qu'aujourd'hui la mobilisation est en train de s'étendre sur le terrain.
01:09:56 Alors elle est très forte dans le sud-ouest.
01:09:58 Il y a un certain nombre de départements, je regardais par exemple dans le Lot-et-Garonne,
01:10:01 la coordination rurale qui est le syndicat dominant dans ce département,
01:10:04 avait appelé à manifester jeudi, ils appellent à manifester lundi.
01:10:08 C'est-à-dire qu'ils anticipent sur leur calendrier pour justement mettre la pression sur les pouvoirs publics.
01:10:13 Mais moi je pense qu'il y a des motifs d'inquiétude pour le pouvoir en l'occurrence face à cette mobilisation.
01:10:19 Il faut quand même comprendre que c'est une profession qui aujourd'hui souffre énormément.
01:10:24 Ça a été dit, c'est très trivial de le dire, mais si vous voulez il y a un choc démographique d'abord,
01:10:28 enfin un contre-choc démographique.
01:10:30 Il faut savoir que vous avez chaque année 20 000 agriculteurs qui partent,
01:10:34 qui quittent la profession, qui partent à la retraite la plupart du temps,
01:10:36 et que vous n'en avez que 13 000 qui les remplacent.
01:10:38 Déjà vous avez ce premier problème.
01:10:39 Deuxième problème, vous avez un problème de souveraineté alimentaire qui se pose pour la France.
01:10:44 Il faut quand même avoir quelques chiffres en tête.
01:10:46 La France aujourd'hui importe près de 60% de ses fruits, 30% de sa viande et 40% de ses légumes.
01:10:54 Ce n'était pas le cas il y a 10 ans, ce n'était pas le cas il y a 20 ans.
01:10:56 Donc ça veut dire qu'on a un vrai sujet.
01:10:58 On a un vrai sujet, on le sait, c'est un sujet de revenus.
01:11:01 On a un exemple.
01:11:02 Vous prenez la pomme.
01:11:03 La pomme c'est simple.
01:11:04 Un agriculteur aujourd'hui, un arboriculteur, vend à peu près 40 centimes le kilo de pomme.
01:11:12 Quand vous allez dans la grande distribution, vous voulez acheter un kilo de pomme, c'est tout simplement 3 euros.
01:11:19 Donc vous voyez qu'il y a quand même des distorsions entre la vente par l'agriculteur et ensuite la vente au consommateur.
01:11:27 Ensuite tout a été dit.
01:11:29 C'est-à-dire que vous avez une profession qui est une profession qui ploie sous le coup des charges sociales.
01:11:35 C'est une profession qui est hyper contrôlée avec un certain nombre de normes qui sont imposées par Bruxelles
01:11:40 mais qui sont parfois durcies par la France.
01:11:43 Donc inévitablement cette colère elle est légitime et je suis même étonné qu'elle n'ait pas explosé plus tôt en l'occurrence.
01:11:50 Alors Paul Melun, vous arrivez donc de Sèvres, vous connaissez bien cet univers des agriculteurs.
01:11:56 Vous allez nous dire tout à l'heure ce qu'ils vous disent et comment vous sentez cette colère.
01:11:59 Mais avant, Lauriane Rossy, c'est vrai que parfois quand on ne s'y connaît pas, il y a des termes assez techniques sur les revendications.
01:12:05 Assez vite, effectivement, on voit qu'il y a des lois qui ne fonctionnent pas.
01:12:10 On voit qu'il y a des mesures qui ont été prises, elles non plus, qui ne fonctionnent pas.
01:12:14 Mais au-delà de cette technicité, finalement, est-ce que tous les Français devraient particulièrement se sentir concernés
01:12:21 par cette colère des agriculteurs, par finalement l'absence dans l'avenir de futurs agriculteurs,
01:12:27 peut-être avec ces jeunes qui ne veulent pas reprendre des exploitations par exemple, en d'autres termes ?
01:12:33 Est-ce que défendre les agriculteurs aujourd'hui, c'est défendre la France au fond ?
01:12:37 Bien sûr, et c'est ce qu'a rappelé très justement le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, ce matin, je crois,
01:12:42 sur les ondes du Nouveau Grand Radio, en parlant de patriotisme et de souveraineté française d'un point de vue agricole.
01:12:49 Il a totalement raison. Il nous faut plus que jamais défendre l'excellence agricole française,
01:12:55 défendre nos agriculteurs, défendre nos produits qui sont de qualité.
01:12:58 Et effectivement, vous avez pointé du doigt toutes les difficultés auxquelles font face nos agriculteurs aujourd'hui.
01:13:04 Alors, j'ajoute quand même un point sur le projet de loi qui a été reporté.
01:13:08 Ce n'est pas du tout un renoncement, c'est simplement que, suite aux nombreux échanges,
01:13:12 parce que le ministre de l'Agriculture et Gabriel Attal, notre premier ministre, sont sur le terrain,
01:13:15 aux côtés des agriculteurs, il y avait un texte de loi qui devait arriver la semaine prochaine
01:13:18 sur la simplification des installations. On parlait à l'instant de reprise d'installations.
01:13:23 Eh bien, le texte de loi vise à simplifier. Au regard de toutes les revendications qui sont portées par les agriculteurs,
01:13:28 ils se sont dit "Reportons l'examen de ce projet de loi et enrichissons-le aussi d'autres mesures de simplification".
01:13:34 Parce qu'effectivement, dans les revendications, il y a beaucoup de choses.
01:13:36 On demande énormément à nos agriculteurs. Ils ont déjà un métier difficile,
01:13:39 mais ils ont effectivement un tournant écologique à prendre, une pression extrêmement forte sur les prix, ça a été très justement dit.
01:13:46 Et donc là aussi, on parlait de patriotisme de la part des citoyens, mais quid de la grande distribution des acteurs de la transformation
01:13:53 qui exercent une pression très très forte sur nos agriculteurs et à force de défendre le prix le plus bas,
01:13:58 sont en train finalement de tuer pour beaucoup d'entre eux leur activité.
01:14:03 Et donc, beaucoup de complexité aussi, on l'a dit, les normes françaises, les normes européennes.
01:14:09 Donc tout ça, effectivement, mérite un dialogue encore plus poussé avec les représentants des syndicats agricoles
01:14:15 et de revoir peut-être ce projet de loi pour en faire un vrai texte à la hauteur des attentes.
01:14:19 Vous le disiez, tournant écologique. Avant de vous entendre, Paul Melun, on va écouter Robert Ménard, le maire de Béziers.
01:14:25 Et voyez ce qu'il disait aujourd'hui justement à propos des écologistes, une écologie qui pèse aujourd'hui, on le sait bien, sur les agriculteurs. Écoutez-le.
01:14:34 Il y a un problème d'écolos qui nous pourrissent la vie à longueur de temps, qui nous pourrissent la vie et qui font chier tout le monde chez moi.
01:14:42 Les écolos, ils nous emmerdent. Ils nous emmerdent avec la multiplication de normes qu'ils imposent, avec le poids qu'ils ont par rapport au pouvoir public,
01:14:50 avec l'air du temps qui fait qu'aujourd'hui, dès que vous critiquez un écologiste, vous êtes montré du doigt comme un vieux Rengar pour pas dire pire.
01:14:58 Moi, je veux juste que chez moi, on puisse vivre dignement de son travail.
01:15:04 On dit la même chose que Robert Ménard dans Les Deux Sèvres, Paul Melun.
01:15:08 On dit beaucoup de choses. En tout cas, les agriculteurs, si vous voulez, ils sont victimes d'une espèce de prise en étau avec plein de choses.
01:15:15 Arnaud Benedetti en a rappelé la plupart dans son bon exposé du sujet. Il y a effectivement la peur de la concurrence et qu'ils subissent de plein fouet.
01:15:23 Le fait que les agriculteurs européens, même plus que français, regardez ce qui se passe en Allemagne, ont du mal à être concurrents face à ce qui se produit.
01:15:29 Il y a la question de l'Ukraine aussi qui leur pose un certain nombre de questions. Il y a la question de la hausse des charges, comme tous les Français.
01:15:35 On parlait tout à l'heure de la hausse de l'électricité. Là, c'est pareil. Si vous ajoutez à ça des problèmes climatiques, par exemple sur l'eau,
01:15:41 il y a eu des problèmes de stress hydrique très important. C'est-à-dire que les terres étaient très sèches il y a quelques mois, quelques années.
01:15:46 Là, les nappes phréatiques se sont un peu rechargées, mais donc ils ont réfléchi. Est-ce qu'on fait des bassines ?
01:15:50 Il y a eu des bassines qui ont été mises en place avec derrière toutes les polémiques qui ont suivi.
01:15:54 Donc, si vous voyez cette prise en étau là, et puis de l'autre côté, il y a les normes, il y a les charges, il y a les taxes.
01:15:59 Et ces normes-là, si vous voulez faire la transition écologique à marche forcée en imposant des normes aux agriculteurs européens ou français,
01:16:07 quand à l'autre bout du monde, en Argentine, en Afrique du Nord, il n'y a absolument aucune de toutes ces normes,
01:16:13 et bien de fait, vous avez un marché, puisque nous sommes dans une concurrence libre et non faussée et que c'est ce que veut l'Union européenne.
01:16:18 Peut-être que le ministre, au lieu de parler de souveraineté et de patriotisme, devrait d'abord commencer par cela,
01:16:24 par la question de la concurrence libre et non faussée et par le fait que dans un système mondialisé,
01:16:29 je ne sais pas très bien comment est-ce qu'il veut faire son patriotisme et sa souveraineté,
01:16:31 puisque dans un monde mondialisé, de toute façon, le kilo de tomates qui nous arrive d'Afrique du Nord à très bas coût,
01:16:37 la tomate du Lot-et-Garonne ne sera jamais concurrentielle avec cela.
01:16:41 Donc, sauf à faire effectivement des tomates des variétés anciennes, des cœurs de bœuf, des très bonnes tomates
01:16:46 qui vont pouvoir être achetées par des bobos du troisième arrondissement de Paris,
01:16:50 et bien la tomate en grappe classique que vous trouvez en supermarché,
01:16:53 les agriculteurs français sont pilés par les industriels et par la grande distribution,
01:16:57 et pilés par effectivement la concurrence mondiale.
01:17:00 Et face à cela, ils sont tout seuls.
01:17:02 Et vous avez un quart des éleveurs qui sont sous le seuil de pauvreté,
01:17:05 vous avez 300 suicides en deux ans dans la profession agriculteure,
01:17:08 donc si vous voulez, ils sont à l'os et c'est très difficile pour eux d'agir dans ce monde qui est d'une complexité folle
01:17:15 et où parfois ils ne sont pas reçus, ils ne sont pas entendus.
01:17:17 Et je pense que ce mouvement de colère, il couvre, et c'était dit par Arnaud, depuis très longtemps,
01:17:22 et que là nous n'en sommes, à mon avis, je ne veux pas être voisin de mauvaise augure, nous n'en sommes qu'au prémice.
01:17:26 Justement, c'est le journal, mais juste après le journal, je vous poserai la question,
01:17:29 est-ce que si rien n'est fait, la situation risque d'exploser ?
01:17:33 Est-ce que c'est ce qui attend le gouvernement ?
01:17:35 On voit bien le gouvernement pour le moment qui semble séché.
01:17:38 Est-ce qu'il est trop tard d'ailleurs, puisque cette colère, elle couvre depuis longtemps ?
01:17:41 On en parle dans un instant, mais avant, il est 23h30 si vous nous rejoignez sur CNews.
01:17:46 C'est le journal de Maureen Vidal. Rebonsoir, ma chère Maureen.
01:17:50 Vous en parliez, Olivier, la colère des agriculteurs ne retombe pas à Carbone, près de Toulouse,
01:18:01 en ce quatrième jour de blocage sur l'autoroute A64.
01:18:04 La réunion avec les préfets n'a pas permis de décider de la lever du barrage.
01:18:08 Ils appellent aujourd'hui les autres départements à manifester et bloquer les routes,
01:18:12 ce que redoute le gouvernement les explications de Maxime Lavandier.
01:18:16 Des dizaines de tracteurs bloquent l'A64 près de Toulouse à Carbone,
01:18:21 avec des messages et des décors qui en disent long sur leur désespoir.
01:18:25 Depuis jeudi, les agriculteurs occupent l'autoroute pour protester contre le manque d'aide de l'Etat.
01:18:31 L'Etat, je le dis et je le répète, complique tout.
01:18:35 Complique l'administration, complique l'installation, complique tous les dossiers d'aide
01:18:42 et ne défend pas l'agriculture française, on l'a très bien compris.
01:18:45 Ce sont eux les premiers en Haute-Garonne à s'être insurgés pour montrer les difficultés dans leur métier.
01:18:50 Une protestation que ces derniers appellent à étendre.
01:18:53 Je fais un appel solennel à tous les agriculteurs français,
01:18:56 c'est que si on veut arrêter le massacre agricole,
01:18:59 qui est que tous les jours notre famille perd deux agriculteurs en France,
01:19:03 il faut que tout le monde aille sur les routes,
01:19:06 ne pas bloquer les gens, faire des ralentissements
01:19:09 et montrer à l'Etat qu'on sera ferme et déterminée et que les règles du jeu vont changer.
01:19:14 Un appel qui a été entendu.
01:19:16 A l'image de Carbone, des dizaines de tracteurs bloquent la N124 près de l'île Jourdain dans le Gers,
01:19:21 un barrage installé à Tarascon sur Ariège ou encore des manifestations à Séméac dans le Tarbes.
01:19:27 A l'image des Gilets jaunes en 2018 qui avaient rassemblé une bonne partie de la France,
01:19:31 le gouvernement craint que ce mouvement s'étende.
01:19:34 Une mobilisation nationale des agriculteurs est prévue la semaine prochaine.
01:19:38 La présentatrice Anne-Sophie Lapix, victime d'une tentative de cambriolage à son domicile parisien la nuit dernière,
01:19:47 alors que sa famille s'y trouvait, 5 suspects ont été arrêtés.
01:19:50 Les policiers ont découvert une arme de poing, des cagoules et un rouleau de scotch
01:19:54 dans un véhicule utilisé par ces individus.
01:19:56 Cette pratique du "home-jacking" de célébrités semble en plein essor en région parisienne,
01:20:01 après la chanteuse Vita ou encore l'animateur de radio Bruno Guion.
01:20:05 L'inflation a changé les habitudes de consommation des Français.
01:20:10 En deux ans, les prix de la grande consommation ont augmenté de 20% dans les grandes surfaces.
01:20:15 Les Français doivent faire des choix, acheter autrement et diminuer leurs achats.
01:20:19 Les derniers chiffres avec Goderic Baie et Florian Paume.
01:20:24 Des produits soigneusement choisis.
01:20:26 Depuis deux ans, les prix de la grande consommation ont augmenté de 20%.
01:20:30 Pour y faire face, les consommateurs sont forcés de s'adapter.
01:20:34 "La viande, moi j'en mange déjà pas beaucoup, mais alors là c'est quasiment plus."
01:20:37 "On prend les promotions, on cherche à maximiser."
01:20:40 "Je privilégie plus le bas de gamme pour les produits d'entretien.
01:20:44 On dit que tout sort du même bac, donc voilà, je prendrais de la sous-marque plutôt que de la marque."
01:20:50 Les ventes dans les grandes surfaces ont chuté de plus de 6%.
01:20:53 Un chiffre qui a doublé par rapport à 2022.
01:20:56 Les produits dont se passent les Français sont principalement ceux d'hygiène, de beauté ou d'entretien.
01:21:01 "C'est les biens essentiels sur lesquels on va se concentrer."
01:21:04 "Donc effectivement, l'alimentation c'est le premier facteur."
01:21:06 "Et puis tout ce qui va aller de plus en plus vers l'apparence et puis le loisir va être une variable d'ajustement."
01:21:12 "Une variable sur laquelle on va se priver, pas de gaieté de coeur, mais on va se priver parce qu'on va se concentrer sur l'essentiel."
01:21:17 Une conséquence importante sur le chiffre d'affaires des enseignes.
01:21:20 Notamment sur les entreprises de prête à porter, particulièrement frappées par les liquidations l'année dernière.
01:21:26 Lors de son intervention télévisée, le président de la République a annoncé un renfort des forces de l'ordre.
01:21:34 Notamment pour lutter contre la petite délinquance.
01:21:37 Il demande dès lundi une dizaine d'opérations coup de poing chaque semaine.
01:21:41 Notamment contre les petits trafics de drogue.
01:21:43 À Libourne, en Géronde, une opération antidrogue a déjà été lancée au mois de décembre pendant une dizaine de jours.
01:21:49 Un reportage sur cette expérience avec Antoine Estève.
01:21:52 "Dans les petites rues du centre-ville de Libourne, ce sont principalement les policiers municipaux qui patrouillent au quotidien."
01:21:58 "Mais face à une insécurité galopante l'an dernier, une grande opération ponctuelle des forces de l'ordre en décembre a permis de démanteler une dizaine de points de deal."
01:22:06 "Les commerçants ont senti une amélioration, notamment sur les incivilités et la petite délinquance."
01:22:11 "Dès qu'il y a un peu plus de gendarmes, de policiers, c'est sûr, on se sent mieux, on va dire."
01:22:17 "Vous voyez la différence."
01:22:20 "On les voyait circuler dans les rues, ce qui n'est peut-être pas trop désagréable, on se sent peut-être plus en sécurité quelque part."
01:22:29 "Surtout quand on ferme les magasins à 19h, c'est vrai quand on les croise, on se dit bon voilà."
01:22:35 La préfecture considère cette opération comme un succès avec 21 interpellations, notamment pour des trafics de drogue.
01:22:41 Mais dans cette petite agglomération de 36 000 habitants, les élus demandent surtout des mesures sur le long terme.
01:22:46 "Les opérations tempête ou placenet de la police ou de la gendarmerie doivent avoir des effets rebonds contre toutes les formes d'incivilité et de délinquance."
01:22:56 "La délinquance routière, le petit trafic de stupes."
01:23:00 Que ce soit dans la gendarmerie ou dans la police nationale, ces annonces du président de la République risquent de se heurter à un manque de personnel dans les forces de l'ordre.
01:23:08 "Ça nécessite du monde, ça nécessite du temps. Je pense pas que pour l'instant on soit envisagé des renforts d'effectifs pour essayer justement de faire sortir des halles d'immeubles et faire placenet sur les places de deal."
01:23:22 Libourne pourrait figurer parmi les prochaines villes choisies pour ces nouvelles opérations antidrogue, demandées par Emmanuel Macron.
01:23:29 C'est la fin de votre journal. Retour dans Soir Info Week-end avec vous, Olivier.
01:23:34 Merci Maureen. Et nous parlions il y a un instant de la colère des agriculteurs. Alors à quoi s'attendre désormais ?
01:23:41 Est-ce que, eh bien, si rien n'est fait, si aucune mesure n'est prise très rapidement, la situation risque d'exploser ?
01:23:49 C'est l'avis de Robert Ménard, le maire de Béziers. Écoutez.
01:23:53 "Il y a eu déjà des manifestations chez moi, à côté, à Narbonne et tout. Les viticulteurs, ils se laisseront pas faire. Ils se laisseront pas faire."
01:23:59 Ça veut dire qu'après les gilets jaunes, on va avoir les gilets verts ?
01:24:01 Attendez, vous pouvez pas accepter de pas vivre de votre âge. Ils bossent. Vous pouvez pas dire aux viticulteurs ou aux agriculteurs que c'est des fainéants qui vont pointer au chômage.
01:24:10 C'est des gens qui veulent juste. Ils vous demandent pas des aides. Ça les exaspère, même, les aides. Parce que vous savez, ça fait "je te tends la main, tu fais l'aumône".
01:24:19 Et donc, ils en ont marre. Et si rien n'est fait, ça explose. Ça, d'abord, commence à exploser.
01:24:24 Et tant qu'ils gueulent pas, tant qu'ils tapent pas sur la table, on les écoute pas. Maintenant, on va les entendre, je vais vous dire.
01:24:29 Je vous garantis qu'en termes politiques, le gouvernement, il est en train de se casser la figure là-dessus.
01:24:35 Lauriane Rossi, effectivement, on a en tête la crise des gilets jaunes qui couvait, qui couvait. Le gouvernement, à l'époque, alors, n'avait rien vu venir.
01:24:43 Là, la colère des agriculteurs, elle grogne depuis un petit moment, déjà. Est-ce que, selon vous, il est déjà trop tard, finalement, comme semble le dire Robert Ménard ?
01:24:53 Ou en tout cas, que si rien n'est fait très rapidement, la situation va exploser ?
01:24:57 Le dialogue avec les représentants, enfin, les agriculteurs, d'une part, et leurs représentants syndicaux, il est, je dirais, régulier, et ce, depuis le premier quinquennat d'Emmanuel Macron.
01:25:08 Et encore une fois, on a un ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, qui est très à l'écoute. Alors, ça fait pas l'objet d'une communication et de titres de tous les journaux, mais c'est la réalité.
01:25:16 Après qu'il y ait une colère grandissante, évidemment, on va pas le nier. Les rassemblements et les manifestations le démontrent.
01:25:23 Et les problèmes sont réels. On en parlait tout à l'heure. Ils sont face à de vraies problématiques. Et en responsable politique, public, on se doit, évidemment, de les accompagner.
01:25:31 C'est ce que fait le gouvernement, qui a annoncé encore ce week-end des accompagnements supplémentaires.
01:25:36 Alors, conjoncturels, parfois, je pense notamment à la maladie qui frappe les bovins, et pour lesquels, maintenant, les frilés dérinéres, les diagnostics, etc., seront pris en charge par l'État.
01:25:46 Mais il y a d'autres sujets plus profonds, structurels, que là, nous, nous devons d'accompagner. Et là aussi, évidemment, il y a l'État.
01:25:52 Le gouvernement est au rendez-vous, si bien d'un point de vue budgétaire que d'un point de vue de l'écoute et de la simplification, parce que c'est pas que de l'argent qu'il demande.
01:26:00 C'est une vraie reconnaissance.
01:26:01 – D'ailleurs, c'est pas de l'argent, c'est pas plus des chèques qu'il demande, mais nous avons vu, c'est vrai Emmanuel Macron dire au préfet d'aller à la rencontre des agriculteurs,
01:26:08 ça n'a pas fonctionné. Sam dit en tout cas.
01:26:10 – Non mais d'abord, il y a une lutte à l'intérieur de, j'allais dire, des organisations représentatives du monde agricole.
01:26:16 Vous savez qu'aujourd'hui, un certain nombre d'agriculteurs considèrent que le syndicat, qui est le syndicat majoritaire historique du monde agricole,
01:26:23 a trop co-géré depuis de nombreuses années les politiques agricoles.
01:26:27 Pour ne pas le nommer, c'est la FNSA qui est visée, dans un certain nombre de départements, vous avez des coordinations rurales qui se sont créées il y a quelques années,
01:26:35 qui sont devenues majoritaires.
01:26:37 Donc, si vous voulez, le gouvernement risque de se heurter, un peu comme avec les Gilets jaunes, d'une certaine manière,
01:26:43 avec un contournement des organisations dites représentatives par la base,
01:26:47 ou par des organisations qui sont concurrentes de la FNSA ou des FDSEA, les fédérations départementales.
01:26:53 Donc ça, c'est un premier problème.
01:26:54 Et manifestement, dans un certain nombre de départements, ce sont ces coordinations qui, aujourd'hui, ont pris le leadership.
01:27:00 Donc ça, c'est une vraie difficulté pour le gouvernement, parce que eux sont certainement beaucoup plus déterminés,
01:27:04 et feront beaucoup moins de concessions peut-être que la FNSA et que les fédérations départementales.
01:27:10 Donc vous avez ce premier sujet.
01:27:11 Deuxième sujet, il ne faut jamais oublier que, certes, le monde agricole, sa démographie a considérablement diminué.
01:27:17 Il y avait un grand sociologue, Henri Mandras, qui avait, dans les années 60 ou 70,
01:27:21 publié un livre qui s'appelait "La fin des paysans", en l'occurrence.
01:27:24 Mais ce monde est extrêmement important dans son, j'allais dire, écosystème local.
01:27:31 C'est-à-dire que, parce que, d'abord, ils sont très présents, parce qu'ils constituent malgré tout une force économique,
01:27:37 qu'ils irriguent et que beaucoup d'activités autour d'eux sont dépendantes de la bonne santé ou de la mauvaise santé du monde agricole.
01:27:43 Donc, si vous voulez, il y a un potentiel d'agrégation qui existe, qui est réel,
01:27:47 et qui, en effet, peut poser problème au gouvernement, s'il ne répond pas assez vite, en effet, à la demande.
01:27:53 Vous avez, par exemple, un sujet dont on parle peu, mais qui est lié aux questions d'environnement,
01:27:57 ce qu'on appelle le gasoil non routier.
01:27:59 Le gasoil non routier, c'est ce que les agriculteurs mettent dans leurs tracteurs pour pouvoir, tout simplement, travailler.
01:28:06 Est-ce que le ministre M. Le Maire va annoncer une taxe sur le gasoil non routier, comme, finalement, l'Union européenne l'enjoint de le faire ?
01:28:18 – Ce que font les Allemands. – Ce que font les Allemands aujourd'hui.
01:28:20 – Et l'agriculteur allemand, mais là, il n'a rien à leur faire.
01:28:22 – Donc là, vous avez une réponse. Là, il va falloir que le gouvernement, sur un sujet très concret, réponde très rapidement.
01:28:27 Et on sait très bien que la crise des Gilets jaunes est partie d'un problème de taxe carbone.
01:28:30 – Georges Fenech, effectivement, il est là, le problème.
01:28:32 – Oui, oui, je crois que tout gouvernement ne doit jamais sous-estimer la grogne, la colère des paysans.
01:28:38 Vous savez, nos révolutions, ce sont les paysans qui l'ont commencé.
01:28:41 Quand le monde paysan se lève, il ne faut jamais le sous-estimer.
01:28:45 Il y a quand même un monde agricole, aujourd'hui, qui est quasiment en voie de disparition, si on continue comme ça.
01:28:51 Les chiffres montent, je crois que depuis 2010, 100 000 exploitations ont disparu, ce qui fait à peu près 20%.
01:28:57 Il y en aurait 27 par jour qui disparaîtraient.
01:29:01 Donc on voit bien que là, on est au pied du mur.
01:29:04 Il s'agit d'une question de survie du monde agricole.
01:29:07 Et ce gouvernement doit effectivement apporter des réponses très fortes et très urgentes,
01:29:12 sans attendre, comme il l'avait fait pendant la crise des Gilets jaunes.
01:29:15 – Victor Hérault, et ce sera le mot de la fin sur ce dossier.
01:29:18 – Je vais même invoquer un homme qui s'y connaît bien en révolution, puisqu'il s'agit de Lénine.
01:29:22 Lénine nous expliquait qu'une situation pré-révolutionnaire éclate quand ceux d'en haut ne peuvent plus,
01:29:28 ceux d'en bas n'en veulent plus et que ceux du milieu rejoignent ceux d'en bas.
01:29:32 Là on est dans une situation où ceux d'en haut ne peuvent plus,
01:29:34 notamment à cause de Bruxelles, mais aussi par manque de volonté et de courage.
01:29:37 Et ceux d'en bas, et en fait ce qui se passe aujourd'hui c'est terrible,
01:29:40 mais avec la hausse de tous les prix, les charges, etc., tout le monde suffoque.
01:29:43 Et en fait on arrive à une situation où on n'aura bientôt plus de milieu.
01:29:46 Tout le monde se retrouvera en bas.
01:29:48 – C'est très juste.
01:29:49 C'est vrai qu'une société en ballon de rugby, disent les sociologues,
01:29:52 c'est une société où il y a une bonne classe moyenne,
01:29:54 ça permet d'être assez résilient aux crises et aux jacqueries.
01:29:57 – La très bonne généalogie de Georges le montre,
01:29:59 c'est-à-dire que le monde agricole a profondément muté.
01:30:02 Une chose qui est fondamentale, c'est que de la fin du 19e siècle
01:30:05 et même avant en France jusqu'à aujourd'hui, le génie rural,
01:30:08 notre capacité à avoir une grande agriculture,
01:30:10 c'est très important pour notre souveraineté.
01:30:12 On parle tout le temps de l'aéronautique espatiale, du luxe, c'est vrai,
01:30:15 ce sont des secteurs économiques fondamentaux pour notre pays.
01:30:17 Mais notre agriculture, c'est fondamental, il s'agit là de notre souveraineté.
01:30:21 On le voit pendant le Covid, lorsqu'on n'a plus de Doliprane,
01:30:23 ou lorsqu'on n'a plus de masques.
01:30:25 Que l'on ait effectivement des produits alimentaires,
01:30:28 que ce soit des produits de l'élevage ou des produits du maraîchage
01:30:30 à disposition sur nos marchés, dans nos grandes surfaces,
01:30:33 qui soient fabriqués en France, c'est absolument fondamental.
01:30:36 Donc le vieillissement de notre population d'agriculteurs,
01:30:38 leur colère doit être pris très très au sérieux
01:30:41 et aller au-delà des petits arrangements,
01:30:44 et j'étais d'accord avec ce qui était dit sur la FNSEA,
01:30:46 et de la co-gestion depuis des décennies
01:30:48 entre certains hiérarques associatifs ou syndicaux et le ministre.
01:30:52 Ça doit être beaucoup plus participatif, pour prendre un mot à la mode.
01:30:55 Et une autre colère que l'on observe sur les réseaux sociaux,
01:30:58 cette fois depuis 20h maintenant,
01:31:01 c'est celle liée à l'annonce du ministre de l'Économie,
01:31:04 Bruno Le Maire, au journal de TF1 ce soir.
01:31:07 Il annonce une hausse de l'électricité, et ce à partir du 1er février.
01:31:11 Écoutez-le.
01:31:12 La facture d'électricité sur les tarifs heure pleine, heure creuse,
01:31:17 va augmenter de 9,8% au 1er février.
01:31:20 Sur les tarifs de base, 8,6%.
01:31:23 Ça veut dire que pour un ménage qui ne se chauffe pas à l'électricité,
01:31:26 ce sera 5 euros en moyenne par mois.
01:31:29 Et pour le ménage, dont on a vu l'illustration,
01:31:31 qui se chauffe à l'électricité, qui a deux enfants, qui a une maison individuelle,
01:31:35 ce sera en moyenne 18 euros par mois.
01:31:38 C'est une décision difficile, mais c'est une décision qui est nécessaire
01:31:42 pour garantir notre capacité d'investissement dans de nouvelles capacités de production électrique,
01:31:47 et puis pour sortir définitivement du quoi qu'il en coûte.
01:31:50 Alors je le disais, beaucoup de réactions après cette annonce, notamment politiques.
01:31:54 On va en voir quelques-unes, à commencer par celle de Jordan Bardella du Rassemblement National.
01:31:59 Bruno Le Maire confirme la hausse des tarifs de l'électricité dès le 1er février.
01:32:02 Pour l'ensemble des Français, la première action de Gabriel Attal en tant que Premier ministre
01:32:06 est donc d'amputer du pouvoir d'achat de nos compatriotes dans une période de grandes difficultés.
01:32:09 Autre réaction, celle de Marion Maréchal.
01:32:12 "Je propose que l'on fasse payer les 10% d'augmentation de l'électricité sur les deniers personnels
01:32:17 de tous ceux qui ont participé à saboter la filière nucléaire."
01:32:21 François-Xavier Bellamy a réagi également.
01:32:24 "Le prix de l'électricité a déjà connu une augmentation record de 31% l'an dernier,
01:32:28 alors que les prix de gros baissent enfin.
01:32:31 Le gouvernement en profite pour rétablir une taxe plutôt que de laisser les Français respirer.
01:32:36 Ce choix de l'asphyxie fiscale est désastreux pour le pays."
01:32:40 Fabien Roussel lui aussi a réagi.
01:32:42 "Ce soir, Bruno Le Maire confirme une augmentation de 10% du tarif de l'électricité.
01:32:46 Voilà donc l'audace de ce nouveau gouvernement,
01:32:49 l'acharnement contre le pouvoir d'achat du plus grand nombre pour continuer à servir les plus riches.
01:32:54 Nous demandons le gel des factures."
01:32:58 Voilà, le débat s'annonce vif, en tout cas, Paul Melland, dans les prochaines heures.
01:33:01 Tout à fait, et je trouve que parmi les réactions politiques que vous avez citées,
01:33:05 alors ce n'est pas mon orientation politique, je suis plutôt de gauche,
01:33:07 mais je trouve que François-Xavier Bellamy pointe le vrai sujet.
01:33:10 Le vrai sujet, c'est entre le prix de l'électricité de gros et l'électricité pour les particuliers.
01:33:14 Et là, effectivement, c'est là qu'on attend de l'État qui ne soit pas,
01:33:17 effectivement, dans une forme qu'il n'aille pas asphyxier les ménages avec un certain nombre de taxes.
01:33:23 Donc, je pense que c'est vraiment là qu'il faut travailler.
01:33:25 Le pouvoir d'achat des ménages, c'est une vieille loi keynésienne, c'est aussi de la consommation.
01:33:29 Quand les gens en consomment, ça fait tourner l'économie.
01:33:31 C'est bon pour le carnet de commande des entreprises.
01:33:33 Donc, tout l'argent que les ménages ne vont pas mettre dans la consommation,
01:33:37 ils vont la mettre pour payer la hausse de leurs factures.
01:33:39 Ça va faire baisser leur pouvoir d'achat.
01:33:41 Ça sera moins confortable pour eux et moins bon pour l'économie.
01:33:43 Donc, il y a aussi un cercle vicieux dans lequel on est en train de s'enfermer.
01:33:47 Tout ça parce qu'effectivement, on a aussi renié sur un certain nombre d'investissements,
01:33:50 notamment dans le nucléaire.
01:33:51 Et on aura l'occasion d'en reparler tout au long de cette semaine sur CNews.
01:33:56 Nous arrivons au terme de cette émission.
01:33:58 Un grand merci à tous les cinq.
01:33:59 Merci, Lauriane Rossi.
01:34:01 Merci beaucoup, Arnaud Benedetti, Georges Fenech.
01:34:04 Merci, Victor Huérot.
01:34:06 Je voulais vous appeler Victor Huérot.
01:34:08 Vous ne l'appelez pas Jean-Marc Huérot, tout va bien.
01:34:11 Merci beaucoup, Paul Melun.
01:34:13 Merci d'être venu de Sèvres.
01:34:16 Mais bien sûr.
01:34:17 Et précisément pour venir sur le plateau, parce que demain, il me semble-t-il,
01:34:20 il y a une conférence avec notre cher ami Nathan Devers.
01:34:24 On le voit, la gauche d'aujourd'hui, accords et désaccords.
01:34:28 Voilà, c'est demain à la Sorbonne.
01:34:30 Tout un programme.
01:34:31 On a demandé conseil à Georges Fenech, qui nous éclaire un peu de ses lumières historiques.
01:34:34 Qui sera certainement au premier rang demain, mon cher Georges.
01:34:38 À la Sorbonne.
01:34:39 À dix heures.
01:34:40 Un grand merci.
01:34:41 Merci à Coralie de Leplace de m'avoir aidé à préparer cette émission.
01:34:44 Hori de Mérindol à la réalisation.
01:34:46 Merci à toutes les équipes techniques.
01:34:48 L'actualité continue sur CNews.
01:34:49 Dans un instant, Adrien Spiteri à minuit pour l'édition de la nuit.
01:34:53 On se retrouve très vite.
01:34:55 Excellente nuit sur CNews.
01:34:57 ♪ ♪ ♪