Le Grand J.T. des Territoires du 3 février 2024

  • il y a 7 mois
Transcript
00:00 [Générique]
00:15 Bonjour à tous et bienvenue dans cette nouvelle édition du Grand JT des Territoires.
00:18 Voici tout de suite les titres de l'actualité.
00:21 Au sommaire de ce journal, nous reviendrons sur la poursuite des blocages par les agriculteurs,
00:25 que ce soit à Paris, à Lyon et toujours en province bien sûr.
00:29 Nous nous rendrons à Beauvais sur l'autoroute A16 avec notre partenaire Weo TV.
00:34 Et puis nous évoquerons la problématique juridique posée par ce que l'on appelle les "cold case"
00:38 avec le cas du meurtre de Marie-Thérèse Boffanti, survenue il y a 27 ans dans la région de Grenoble.
00:45 Son meurtre, hier malgré ses aveux, ne sera pas poursuivi en raison, eh oui, de la prescription des faits.
00:51 Nous y reviendrons avec Télé-Grenoble.
00:53 La meilleure apprentie cuisinier de France est une Troyenne et étudie au CFA d'Auxerre.
00:59 Elle a tout juste 19 ans.
01:01 Une équipe de Canal 32 a accompagné Lily Rosemartens.
01:04 C'est son nom dans son quotidien de futur chef, vous verrez.
01:08 Enfin, nous irons avec notre partenaire TBO en Bretagne à la rencontre de cette entreprise d'insertion
01:14 qui a développé une bouée de sauvetage qui équipe les navigateurs en solitaire
01:19 engagés sur l'Arkea Ultimate Challenge.
01:23 Et puis pour commencer ce journal, malgré les annonces du Premier ministre,
01:26 la colère des agriculteurs ne faiblit pas.
01:29 Plusieurs centaines de tracteurs ont convergé vers Paris et Lyon
01:32 provoquant de grands blocages sur plusieurs axes routiers
01:35 et aussi pour l'accès au marché de Rungis.
01:38 En province aussi, l'action des agriculteurs se poursuit,
01:41 comme l'a constaté Jérôme Houbron sur l'autoroute A16 à Beauvais
01:44 pour notre partenaire OéoTV, la chaîne de La Voix du Nord.
01:49 Sur une autoroute déserte, le bivouac retrouve peu à peu son calme.
01:54 - Tu penses que ça va tenir, ça ?
01:57 120 tracteurs viennent de quitter les lieux en direction de la capitale.
02:01 Pas de répit pour les quelques agriculteurs restés sur place.
02:05 - Là, il y a donc le rangement à faire, puis après, repréparer le repas pour ce soir.
02:09 Et puis, ouais, du ménage, du ménage, quoi.
02:14 - C'est du boulot, en fait ? - C'est du boulot, beaucoup de boulot, ouais.
02:16 Depuis maintenant une semaine, près de 200 personnes se relaient ici nuit et jour
02:20 pour assurer le blocage de l'autoroute A16 près de Beauvais.
02:23 Quand vient le soir, certains rentrent chez eux,
02:25 d'autres optent pour un lit de fortune comme cette bétaillère.
02:28 Des conditions difficiles, preuve d'une volonté inébranlable.
02:33 - C'est pas ce qu'il y a de plus évident, c'est pas ce qu'on préfère.
02:35 On préférerait être dans notre lit au chaud avec nos femmes, nos enfants,
02:38 mais malheureusement, il y a pas le choix.
02:42 Si on veut tenir le mouvement, c'est pas que partir la journée avec les tracteurs,
02:45 c'est aussi être là la nuit pour tenir le camp.
02:47 Une organisation rigoureuse où tout doit être pensé.
02:50 Exemple avec l'eau potable,
02:51 ressource indispensable mise à disposition par l'un des agriculteurs.
02:55 - C'est une grosse intendance.
02:56 Et il en faut pour la vaisselle, pour la boisson, pour un peu tout, quoi.
03:00 - Donc celle-ci, elle vient d'où ?
03:01 - Là, elle vient de la ferme, c'est le même eau qu'on donne aux bêtes.
03:04 De l'eau, mais aussi de quoi assurer les repas chaque jour.
03:07 Pain, fruits, viande ou même légumes,
03:09 des produits issus des organisations professionnelles agricoles
03:13 ou bien donnés par celles et ceux qui soutiennent à leur façon le mouvement.
03:16 Dans tous les cas, un carburant pour le moral.
03:19 - Faut rester soudé, faut rester mobilisé et ensemble, on est plus fort.
03:24 Ce siège, les agriculteurs disent pouvoir le tenir une semaine de plus.
03:28 D'autres actions prendront forme, comme à Amiens,
03:30 où les rassemblements débuteront à 9h.
03:34 - Voilà, et puis la grogne agricole se propage à d'autres corps de métier.
03:38 Il en va ainsi des chauffeurs de taxi qui s'étaient donné rendez-vous lundi à l'aube
03:43 devant le stade de Bordeaux.
03:44 Près d'un millier d'entre eux ont mené une opération de blocage
03:47 de la circulation sur la rocade bordelaise.
03:50 Des taxis girondins, mais aussi de cinq départements voisins
03:53 venus protester contre la nouvelle convention
03:55 qui les lie aux caisses primaires d'assurance maladie.
03:58 Un sujet d'Alix Fourcade pour TV7, la chaîne du groupe Sud-Ouest.
04:03 - Michel Etchemendi a fait trois heures de route
04:05 pour arriver au point de rassemblement des taxis à 7h
04:08 devant le stade Matmut Atlantique à Bordeaux.
04:11 - Pourquoi vous avez fait la route depuis Cambodge jusqu'ici?
04:14 - C'est juste pour défendre nos droits au travail
04:17 et pour notre nouvelle convention de sécu qu'ils veulent nous imposer.
04:21 - Comme lui, ils sont plusieurs centaines de conducteurs de taxi de la région
04:24 à s'être donné rendez-vous pour mener une opération escargot
04:28 toute la matinée sur la rocade bordelaise.
04:31 Leur but, protester contre leur nouvelle convention
04:33 qui les lie à l'assurance maladie
04:35 et qui risque de réduire leurs revenus pour les transports médicaux.
04:39 - On est ici parce que la CPAM de Paris a décidé sans nous concerter
04:46 de nous faire faire des remises sur nos augmentations préfectorales
04:50 et en plus de renégocier la remise que l'on fait déjà
04:53 sur les transports médicaux actuellement.
04:55 - On ne sait pas où on va, on a bientôt peur
04:59 de ne plus pouvoir vivre correctement de notre métier.
05:01 On a des patients qui nous appellent tous les jours,
05:03 on ne sait pas dans quelles conditions on va pouvoir les transporter.
05:06 À force de ne pas avoir d'écoute, on est obligé de faire des blocages comme aujourd'hui.
05:11 Avant leur départ, les conducteurs ont distribué des tracts aux passants
05:15 plutôt rattachés à leur cause.
05:17 - Je suis moi-même agriculteur, vous savez,
05:20 avec ce qui se passe aujourd'hui en France, c'est quand même difficile de gagner sa vie.
05:24 - Vous les soutenez ?
05:25 - Bien sûr que je les soutiens.
05:27 - Pour quelles raisons ?
05:28 - Les taxis et les agriculteurs ont bien raison, ça suffit maintenant.
05:32 À 8h, le convoi a démarré et s'est divisé en deux groupes
05:36 pour investir les rocades intérieures et extérieures.
05:39 Ils doivent être reçus à 15h à la préfecture de la Gironde.
05:43 - Tout à fait autre chose.
05:46 De nombreux crimes ne trouvent pas leur solution après de nombreuses années.
05:50 C'est ce qui a conduit à la création du pôle judiciaire des crimes non élucidés.
05:55 Un pôle qui se heurte parfois à la loi sur la prescription.
05:59 Il en est ainsi de la décision de la Chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Grenoble
06:04 qui a confirmé la remise en liberté d'Yves Chatin,
06:07 ce dernier qui a reconnu le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti en 1986 à Ponchara,
06:13 a pu sortir de la prison la semaine dernière.
06:16 Incroyable.
06:17 Regardez ce reportage de Mirko Petschi pour Télé Grenoble.
06:20 - Le 22 mai 1986 à Ponchara, Marie-Thérèse Bonfanti,
06:25 une jeune mère de 25 ans, disparaît alors qu'elle distribuait le journal.
06:29 Sa voiture est retrouvée devant une maison, clé sur le contact.
06:34 A l'époque, le propriétaire des lieux, Yves Chatin, est soupçonné,
06:38 interrogé, puis relâché.
06:40 L'affaire est classée en non-lieu deux ans plus tard.
06:43 - La famille n'a jamais lâché prise et elle a toujours pensé que Yves Chatin
06:49 pouvait être lié à la disparition de Marie-Thérèse Bonfanti.
06:53 Donc ils ont mené leur propre enquête, ça a duré aussi des années.
06:56 Ils ont donné le résultat de leur travail au procureur de la République
06:59 Eric Vaillant, qui a missionné la Gendarmerie nationale
07:03 pour relancer également cette procédure.
07:05 En 2022, Yves Chatin est placé en garde à vue.
07:09 Il avoue son meurtre et dévoile le lieu où est enterré le corps.
07:13 Mais le 28 novembre 2023, 37 ans après le crime,
07:17 la Cour de cassation a estimé que les faits étaient prescrits.
07:21 - Aujourd'hui, on est vraiment dépité.
07:26 On ne comprend pas cette décision qui est vraiment décourageante
07:32 et qui n'est pas courageuse de la part de la Cour de cassation.
07:36 Je ne pense pas que c'est un bon renvoi à la population
07:41 d'avoir donné ce compte rendu.
07:44 - Pour nous, c'est difficile d'entendre qu'il y a prescription dans notre affaire
07:49 parce que tout était caché jusqu'au corps de notre maman.
07:55 Il a été caché.
07:56 Là, avec cette prescription, il n'y a eu pas ressortir libre
08:04 et en plus blanchi par la loi.
08:06 C'est incompréhensible aujourd'hui.
08:09 - Accompagné de leur avocat, la famille de la victime a participé
08:12 à une conférence sur les cold case en présence de Jacques Dallest,
08:16 à l'origine du pôle spécialisé de Nanterre.
08:18 - Le débat, c'est de savoir si le fait que l'auteur des faits du crime
08:22 a dissimulé le corps constitue un obstacle qui a permis de suspendre la prescription.
08:28 C'est-à-dire de considérer que c'est le jour où il révèle l'affaire
08:31 que la prescription court.
08:32 C'est un vrai débat parce que la famille a du mal à comprendre
08:35 qu'on ne puisse pas juger quelqu'un qui a commis un crime.
08:39 - Le dossier sera réexaminé par la Chambre de l'instruction
08:42 de la Cour d'appel de Lyon courant 2024.
08:46 - Voilà, et puis autre chose dans l'actualité,
08:48 de nouvelles réductions de services liées à l'ouverture de travaux
08:51 sur la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse provoquent un véritable ras-le-bol général.
08:56 Entre Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, tout au long de cette ligne ferroviaire,
09:01 la nostalgie du Capitole demeure.
09:04 Ce train de grande ligne relié Paris à Limoges en environ 2h50,
09:08 jusque dans les années 80.
09:10 Aujourd'hui, comptez 3h20, des annulations à n'en plus finir,
09:14 des pannes quasi quotidiennes et un matériel totalement à bout de souffle.
09:19 Pour cette Allemage, Alain Druot a arpenté la salle des pas perdus
09:22 de la gare des Bénédictins à l'écoute de passagers et d'élus
09:26 qui réclament une vraie prise en compte de leurs difficultés
09:28 dans la relation entre les territoires.
09:31 - Sur la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse,
09:33 les rassemblements se succèdent depuis plusieurs années.
09:37 Des classements, abandons, casses du service rendus au public.
09:40 Les usagers, syndicats et élus sont sur la même longueur d'onde.
09:44 - Les promesses de milliards qu'on a en ce moment,
09:46 c'est des choses qui vont se voir dans 5 ou 10 ans.
09:49 Donc ce ne sera plus le même ministre.
09:50 En fait, on nous réannonce des milliards, des milliards, des milliards sur la ligne.
09:53 Les travaux qu'il y a, qui commencent la semaine prochaine, importants,
09:56 c'est des choses qui ont été décidées avant que Clément Beaune soit ministre.
09:59 - Ça met Limoges à l'écart de ce qui doit être l'avenir de notre territoire.
10:04 - Avec tous les élus et clairement avec nous.
10:08 Des annonces en travaux, en nouveaux matériels,
10:11 fixent un objectif de retour à un service décent en 2026.
10:14 Deux années de travaux commencent dès à présent avec un service encore plus dégradé.
10:19 Temps de parcours et fréquences vont être malmenées.
10:21 - Il faut croire à cet objectif,
10:23 mais on est unis pour surveiller SNCF et gouvernement
10:29 pour que l'objectif de 2026 ne soit pas repoussé au camp grec.
10:33 - Il faut que l'on se batte pour que les engagements pris soient tenus.
10:36 Ce n'est que dans le collectif que nous y arriverons.
10:38 - Le service qui est supposé être rendu pour 195 euros n'est pas rendu.
10:42 - Donc ça confine presque à l'escroquerie maintenant.
10:44 Alors une fois un incident ça s'entend,
10:48 deux fois ça peut se comprendre, mais tous les jours de manière récurrente.
10:51 C'est-à-dire que si aujourd'hui le train n'est plus en panne, c'est presque une anomalie.
10:54 - La SNCF a mal joué en disant "on va faire tenir notre matériel jusqu'au prochain",
11:00 sauf que ça ne tient pas.
11:01 Et puis l'État ne joue pas non plus son rôle,
11:02 puisque c'est l'État qui est l'autorité organisatrice de transport pour les interciétés.
11:06 - Il y a fort à parier que d'autres rassemblements Rampolte
11:09 vont se tenir dans les prochains mois.
11:11 La nostalgie du Capitole demeure et l'ensemble des participants espère le retour
11:15 de la fiabilité du service sur la ligne.
11:18 Saint-Christophe sera convoqué, les pratiques en ferroviaire devront reprendre le train.
11:24 - Voilà, à 19 ans, elle remporte le concours de meilleur apprenti cuisinier de France.
11:29 Ouvrons maintenant une page gastronomique dans ce journal
11:32 pour adresser toutes nos félicitations à Lily Rosemartens,
11:35 car à 19 ans, la jeune femme a remporté le concours de meilleur apprenti cuisinier.
11:40 Elle n'est que la quatrième femme à inscrire son nom au palmarès,
11:43 presque exclusivement masculin de cette épreuve, si convoitée qui compte 69 lauréats.
11:50 Elle a aussi, pour elle, d'avoir réussi son CAP en seulement un an, contre deux habituellement.
11:55 Lily Rose est donc une surdouée de la cuisine, comme l'a constaté Canal32 sur place.
12:01 - À 19 ans, Lily Rosemartens a remporté le titre de meilleur apprenti cuisinier de France
12:06 lors de l'épreuve nationale qui a réuni les 13 meilleurs candidats régionaux.
12:11 - Ça m'a changé parce que j'ai appris à gérer mon stress,
12:14 même s'il y en a toujours encore un peu.
12:16 Après, là, déjà, je vais pouvoir faire un stage à l'Elysée.
12:19 C'est la preuve qu'avec un CAP, on peut faire de grandes choses,
12:21 que c'est pas forcément une voie pour les personnes qui savent pas trop quoi faire.
12:26 - Après l'obtention de son bac avec plus de 17 de moyenne et une mention de très bien,
12:31 Lily Rose a choisi de se réorienter vers sa première passion en visant l'excellence.
12:36 - Ça m'a un peu surpris, mais pas très longtemps, parce que depuis l'âge de 9-10 ans,
12:41 elle venait déjà avec moi, elle montait sur un saut à décorer les donuts.
12:45 Ça, elle l'a toujours beaucoup plu.
12:47 Je m'attendais pas à ce qu'elle gagne le titre,
12:49 parce qu'il y a quand même de très grandes maisons qui sont là.
12:51 Le deuxième, c'est quand même l'apprenti de chez Anne Sotipic.
12:55 Et puis, il y avait d'autres étoiles et michelins.
12:57 Donc, il y avait du lourd derrière.
13:00 - Les portes des 250 restaurants gastronomiques s'ouvrent à elle.
13:04 L'épreuve du concours lui a permis de cuisiner des plats de chef
13:07 avec le soutien d'un coach.
13:08 - Donc, mon rôle, à moi, à partir du moment où on était qualifié pour la finale,
13:13 c'est de l'amener prêt le jour J.
13:15 C'est l'équivalent d'être meilleur ouvrier de France chez les apprentis.
13:19 Et sauf qu'il n'y en a qu'un.
13:21 - À partir des fiches techniques et des recettes, elle s'est entraînée durant deux mois.
13:25 Avec le soutien de son entourage,
13:27 Arriforge lui a confectionné ses importes-pièces,
13:30 son restaurant, du temps pour s'exercer.
13:32 - Il y avait vraiment une notion de transmission.
13:34 Et bien sûr que pour Lily, quand on a su qu'elle rentrait dans ce concours-là,
13:38 moi, je l'ai donné carte blanche.
13:40 - J'aime bien dans la cuisine, c'est justement qu'il n'y a pas trop de limites.
13:42 Il y a des recettes que j'aime bien, des plats traditionnels que j'aime bien,
13:46 mais j'aime bien aussi l'innovation, la cuisine moléculaire.
13:48 Je trouve ça vraiment intéressant.
13:50 - Lily-Rose Martins a choisi de prolonger son CAP
13:53 en entamant une année de formation dans la réalisation de desserts pour restaurant.
13:59 Le chef étoilé Jérôme Nutil installé à Nîmes ne conçoit pas son métier
14:04 sans de fortes valeurs de partage et d'humanité.
14:07 C'est la raison pour laquelle il organise chaque semaine,
14:09 avec le secours catholique du Gard,
14:12 des ateliers de cuisine pour ses bénéficiaires en précarité.
14:15 Pour Vien Occitanie, Olivier Michel a participé à ce moment d'une grande convivialité
14:20 durant lequel le meilleur ouvrier de France 2011 a ouvert ses cuisines
14:25 et a élaboré avec eux le repas de midi.
14:28 Regardez.
14:29 Courges, poireaux, marrons, c'est autour des légumes et fruits du moment
14:33 que le chef étoilé Jérôme Nutil a concocté son menu du jour.
14:37 - On va faire un velouté de courges avec des éclats de châtaignes,
14:43 je vais mettre, et une crème à la truffe.
14:46 Après, il y aura de la volaille, qu'on va faire à la crème de foie gras,
14:50 avec une purée de pommes de terre.
14:52 Et puis une brioche perdue avec des ananas rôtis, glace vanille et coulis caramel.
14:58 Particularité de sa brigade, elle est aujourd'hui constituée de bénévoles
15:02 et de bénéficiaires de l'aide du Secours catholique.
15:05 Un geste de solidarité pensé à la lecture du dernier rapport annuel
15:09 sur l'état de la pauvreté en France,
15:11 qui alerte sur la situation catastrophique de certaines femmes,
15:15 de plus en plus nombreuses, à tomber dans la précarité.
15:18 - C'est un public qui est soit en situation de précarité financière,
15:22 soit qui vit des situations d'isolement.
15:25 L'objectif de pouvoir les réunir aujourd'hui, c'est de créer du lien,
15:28 de pouvoir venir découvrir de nouvelles méthodes de cuisiner,
15:32 mais surtout de passer un moment convivial.
15:34 - Ah, t'as du mal, là, hein ? T'es trop fort, t'as du mal, là !
15:37 Autour du chef et de ses dosages de beurre, de sel, de vin blanc ou de rhum,
15:41 les questions fusent et les langues se dénouent.
15:44 - Parce que moi, qui, en général, je suis un peu timide et tout,
15:48 j'ose pas trop, eh bien là, je commence à, voilà, à comprendre.
15:51 - On apprend des choses, on voit d'autres façons de faire,
15:54 plus fines, plus différentes.
15:57 Un temps de convivialité pensé par le chef,
16:00 avec la volonté de les sortir de leur quotidien.
16:02 Au terme de la matinée, les convives ont été invités à passer à table,
16:06 histoire de savourer leur propre mûr.
16:10 - Voilà, et puis depuis la fermeture en 2023 du dernier bar épicerie,
16:14 les habitants de Saint-Bonnet-le-Courreau, dans la Loire,
16:17 n'ont plus qu'une seule boulangerie pour satisfaire leurs besoins.
16:20 Pour y remédier, la commune a décidé d'investir 700 000 euros
16:24 dans la rénovation d'un ancien hôtel-restaurant,
16:26 fermé depuis presque 20 ans.
16:28 Elle espère ainsi recréer un lieu de vie et offrir un service à sa population.
16:32 Écoutons les explications de Joël Epina,
16:35 maire de Saint-Bonnet-le-Courreau, au micro de TLCET dans la Loire.
16:39 - L'idée, c'est que le gérant investisse un minimum dans le bâtiment.
16:45 La commune, pour tout ce qui est infrastructure, appartements,
16:49 le gérant aura à investir au niveau de la cuisine
16:53 et du mobilier.
16:55 Mais par contre, derrière, nous, on aura un loyer très modéré,
17:00 300 euros par mois pour que la personne puisse développer son entreprise.
17:07 - Voilà, et puis du côté des territoires d'outre-mer en Martinique,
17:11 les jeunes arlésiens habitant le village de pêcheurs de l'Esence d'Arlée
17:15 vivent une expérience originale en pratiquant l'anglais sur le terrain.
17:20 Une vingtaine d'élèves de 3e du collège
17:22 sont ainsi allés à la rencontre de touristes pour un accueil entièrement en anglais.
17:27 "Let you know, discover the TV from our partner via ATV Martinique",
17:32 avec l'accent, s'il vous plaît, regardez.
17:34 - We are students from secondary school, Esence Studio.
17:38 - L'accueil de ces touristes se fait exclusivement en anglais.
17:41 Pas toujours évident d'aborder des étrangers dans la langue de Shakespeare,
17:44 mais ces collégiés de 3e et de 7e se prêtent volontiers à l'exercice.
17:48 - C'est déstabilisant de les entendre parler anglais
17:50 parce qu'on n'a pas l'habitude.
17:52 Donc c'est justement l'exercice qu'on fait aujourd'hui,
17:55 c'est de nous habituer à l'anglais.
17:56 - Le fait de parler anglais, oui, c'est un petit peu compliqué.
18:02 Mais on apprend.
18:03 Une surprise pour ces touristes majoritairement originaires de Grande-Bretagne.
18:07 Tous apprécient l'accueil qu'ils auraient réservé et l'effort fourni par ces jeunes.
18:12 - Absolument merveilleux.
18:13 Nous avons visité de nombreuses îles, visité toutes les îles au vent
18:17 et c'est notre dernière avant de rentrer chez nous à la Barbade.
18:20 Et nous n'avons jamais eu un accueil comme celui-ci.
18:23 - Ils sont une vingtaine d'élèves à s'occuper de la réception des touristes.
18:27 Un projet pédagogique du Collège Alexandre Ostélio d'Aisens-d'Arlet.
18:31 - Ce sont les professeurs, l'équipe pédagogique du collège
18:34 qui a pensé qu'il fallait permettre à nos élèves de pratiquer cette langue vivante
18:38 en dehors des murs, de venir.
18:40 Et comme nous sommes une commune très touristique,
18:44 eh bien d'associer nos élèves à cet accueil de façon à ce que les élèves soient très sensibles
18:52 non seulement à la pratique de l'importance de la pratique de l'anglais,
18:55 mais dans l'accueil des touristes.
18:57 - Pour la municipalité arlésienne et le comité martiniquais du tourisme,
19:01 l'action est à la fois éducative et promotionnelle.
19:04 - C'est un pari pour l'avenir, pourquoi ?
19:06 Parce que nous sommes un territoire touristique
19:09 et ces activités demandent de la bien-d'oeuvre de plus en plus.
19:13 Et dans le cadre de l'insération professionnelle,
19:15 à charge pour nous au niveau de la ville effectivement,
19:18 de faire émerger plus de jeunes pour s'inscrire et rentrer dans ces filières-là.
19:24 - Ces jeunes martiniquais renouvelleront cette opération les 27 et 29 février prochains.
19:28 Cette fois à Fort-de-France, puis à Saint-Pierre.
19:31 - Elle accompagne les skippers de l'Arkea Ultimate Challenge
19:35 dans leur tour du monde en solitaire.
19:38 Elle, c'est Silzig, une bouée de sauvetage 100% brestoise.
19:42 Elle est confectionnée dans un atelier mobilisant des salariés en insertion professionnelle.
19:47 Un reportage d'Alex Kayan sur cette bouée un peu particulière.
19:50 C'est notre partenaire TBO, la chaîne du groupe Le Télégramme sur place.
19:55 - On a eu la chance de pouvoir faire dédicacer la Silzig
19:59 à l'Arkea Ultimate Challenge par les 6 skippers.
20:01 - Mais bien avant d'embarquer pour cette course,
20:04 la bouée avait déjà été utilisée par Jean Le Cam
20:06 pour secourir Kevin Escoffier en 2020.
20:09 La Silzig a déjà fait ses preuves.
20:11 - L'homme à la mer peut s'y accrocher par les deux poignets,
20:16 se laisser tracter.
20:18 Une fois qu'elle est arrivée près de l'embarcation,
20:20 au plus près de l'embarcation,
20:22 elle va pouvoir manipuler la Silzig et s'y entourer.
20:26 - Et c'est dans cet atelier de Brest que la bouée est fabriquée
20:29 par des salariés en insertion.
20:31 Au-delà de la production, c'est surtout un moyen pour les personnes
20:34 de remettre un pied dans le monde du travail.
20:36 - Le plus gros apport qu'on peut apporter ici,
20:39 c'est la prise de confiance.
20:42 C'est souvent quand ils arrivent, c'est ce qui leur manque.
20:44 Après un accident, Marie-Hélène a passé plusieurs années sans travailler.
20:48 Alors ici, elle prend un réel plaisir à revenir vers l'activité,
20:52 même si cela demande quelques efforts.
20:54 - Je n'avais aucune connaissance au niveau de tout ce qui était machine.
21:02 Mais j'ai appris pas à pas et qui demande un certain temps
21:07 pour arriver à ce que ce soit bien fait, parfait.
21:12 La perfection n'existe pas, mais on essaye d'y arriver au plus.
21:16 - Les salariés sont accompagnés entre 6 mois et 2 ans,
21:19 le temps de se projeter vers un autre avenir professionnel.
21:23 - Voilà, et puis je vous signale la reprise de Face au territoire
21:26 en collaboration avec Ouest France, Nice Matins, France Antilles,
21:29 Le Point, 20 minutes et Géostratégie.
21:32 Pour ce premier numéro, nous recevions François-Xavier Bellamy,
21:36 député européen et vice-président du parti Les Républicains.
21:39 Il est tête de liste LR aux élections européennes.
21:42 Je vous propose d'écouter son intervention dans Face au territoire sur TV5Monde.
21:46 - Quand on est tête de liste aux élections européennes,
21:48 comme vous l'êtes, est-ce qu'on est vraiment maître de la constitution de sa liste ?
21:52 J'ai lu un écho dans Le Point il y a quelques jours,
21:54 disant que vous ne vouliez pas de Geoffroy Didier,
21:56 un de vos colistiers possibles, qui est lui-même sortant.
21:59 J'ai vu qu'au Sénat, les sénateurs LR, vous avez dit
22:03 "on ne veut pas de Brice Hortefeux, de Danil Morano".
22:05 Comment faites-vous ?
22:07 Et est-ce que vous êtes leur chef, donc vous les suivez ?
22:09 Comment ça se passe ?
22:10 - Vous savez, j'ai beaucoup de respect pour le travail des journalistes,
22:13 mais pour le coup, ce qui concerne ces rumeurs
22:17 que parfois on trouve colportées de ci ou de là,
22:20 ne me paraît pas ni décisif pour les Français,
22:23 ni bien souvent correspondre à la réalité.
22:26 Nous, nous travaillons avec Éric Chautier.
22:28 Ce ne sera pas seulement ma décision, bien sûr, c'est une décision collective.
22:31 Ce sera la liste de notre famille politique.
22:33 Mais nous travaillons avec un seul objectif, c'est d'être utile aux Français demain,
22:36 de pouvoir faire en sorte de peser dans les institutions européennes,
22:40 de faire que les candidats de cette liste seront le plus convaincants possible
22:45 pour les électeurs, pour pouvoir être demain le plus efficace possible
22:48 pour pouvoir servir la voie de la France au Parlement européen.
22:50 C'est la seule chose qui compte pour nous.
22:52 - Voilà, et puis Lucien Magana est luthier depuis près de 30 ans.
22:56 Il fabrique des guitares dans son atelier de Sionziers en Haute-Savoie.
22:59 En plus de rechercher le son parfait, il s'amuse avec l'esthétique
23:03 pour faire de ses instruments des objets uniques.
23:06 Chacun d'entre eux a été fait sur mesure, vous allez le voir,
23:08 ce travail minutieux nécessite plusieurs heures, voire plusieurs années de labeur.
23:13 Pour Huitmont Blanc, Kezia Poudou l'a rencontré dans son atelier.
23:16 Regardez.
23:17 - Avant d'être luthier, Lucien Magana est surtout passionné par la musique.
23:24 C'est à l'âge de 13 ans qu'il découvre la guitare
23:26 et plus de 60 ans plus tard, cet instrument de musique
23:30 détient toujours une place importante dans sa vie.
23:32 - Je suis chanteur-guitariste.
23:35 Donc quand on chante, la guitare c'est un instrument, on va dire,
23:40 presque favori parce qu'on peut l'emmener partout.
23:43 Vous asseyez au coin d'une table, vous prenez une guitare et puis ça y est, c'est parti.
23:47 - C'est par passion qu'il a découvert ce métier dans les années 1990.
23:52 Ne pouvant pas en vivre à 100%, il travaillait en parallèle dans une usine de décolletage.
23:57 Aujourd'hui retraité, il continue de créer son instrument favori.
24:01 Au total, il a fabriqué près de 80 guitares et voici la pépite de sa collection.
24:07 - Celle-là, elle est unique.
24:09 Je l'ai présentée à Paris plusieurs fois et jusqu'à présent, personne ne m'a encore copiée.
24:14 Il n'y a pas d'ouverture.
24:15 Il y a une double table et un double fond.
24:19 - Mais avant de pouvoir sortir de telles notes, ce prototype lui a demandé beaucoup de temps,
24:24 plus de deux ans de travail.
24:26 Les guitares plus traditionnelles nécessitent quant à elle près de 150 heures.
24:30 Guitare classique, folk électrique ou encore même des ukulélé sont créées dans cet atelier.
24:36 Sa clientèle étant avant tout composée de musiciens professionnels,
24:40 la qualité se doit d'être irréprochable.
24:43 Et cela commence d'abord par le choix du bois et notamment de la table d'harmonie.
24:47 Élément essentiel de la guitare puisqu'elle a un énorme rôle à jouer dans la sonorité de l'instrument.
24:53 - Le pica est un très bon bois de résonance qui est utilisé depuis le Moyen-Âge
25:00 pour fabriquer les violons, les violoncelles, etc.
25:03 - Le bois de chacune des parties de la guitare comme le manche, le fond ou encore les éclisses
25:07 a été réfléchi pour optimiser ce matériau au maximum.
25:11 - En suivant, si vous voulez une guitare qui brille ou une guitare qui soit un peu plus sourde
25:16 ou un son qui soit un peu moins brillant ou un peu plus brillant,
25:20 on travaille exactement sur les barrages qui sont sous la table.
25:24 Le plus gros de cette commande sur mesure a été effectué.
25:27 Une fois terminée, elle ira dans une salle spéciale dont l'hygrométrie est mesurée
25:32 pour permettre à l'instrument une conservation optimale.
25:36 - Voilà, c'est la fin de cette édition. Merci de nous avoir suivis.
25:38 On se retrouve très vite pour une nouvelle édition du Grand JT des Territoires.
25:42 Au revoir à tous, à bientôt.
25:44 Sous-titrage Société Radio-Canada
25:47 © Sous-titrage Société Radio-Canada

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