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Clique, c'est présenté par Mouloud Achour, tous les jours à 19h45 en clair sur CANAL+ !
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00:00 Et voilà, voilà la scène du crime.
00:03 A commencer sur des rivières, dans les Pyrénées, avec mon père, mes frères, en famille.
00:14 L'homme qui a marqué l'année sportive, mais aussi le siècle olympique, c'est Tony Estanguet.
00:25 "Avec le plus de classe, Paris, où sont les boss avec le plus de viage ? Paris, où sont les chums avec le plus de match ?"
00:31 Tony Estanguet au Panthéon du canoe et kayak, le français est devenu aujourd'hui champion du monde.
00:36 "Paris, Alice de tout terrain, viens faire un tour du côté de la Tour Eiffel !"
00:49 On va être regardé par des milliards de personnes, on doit montrer le meilleur de notre pays.
00:54 "Paris, Alice de tout terrain, viens faire un tour du côté de la Tour Eiffel !"
00:58 J'avais en moi cette soif de victoire, c'était pas une option de ne pas réussir.
01:06 J'avais envie de faire partie de la cour des grands.
01:09 "Ça va Tony ?"
01:18 "Salut Mouloud."
01:19 "Bienvenue chez Clique."
01:20 "Merci."
01:21 "Clique, ça rime avec Olympique. C'est quoi cette flamme ?"
01:23 "C'est la vraie flamme ?"
01:25 "Elle est belle non ?"
01:26 "Elle est incroyable."
01:27 "Est-ce que tu as déjà porté une flamme olympique ?"
01:28 "Non, jamais."
01:29 "Parce que ça t'intéresse ?"
01:30 "Parce que je pourrais faire partie des porteurs, waouh."
01:32 "Avec quoi elle s'allume ?"
01:33 "Alors, celle-là avec du gaz, c'est à Olympie la tradition, c'est le soleil qui allume la première torche,
01:42 et ensuite on se la transmet de flamme en flamme, et c'est vrai que c'est une forme symbolique, équilibrée,
01:50 parce que pour la première fois, il y aura le même nombre d'athlètes hommes et femmes au départ des compétitions,
01:56 donc c'est pour ça qu'elle est symétrique."
01:58 "Il y a encore plein de mystères sur la flamme, on se demande encore qui sera le ou la dernière porteuse,
02:02 on va en parler dans un instant. C'est du carbone recyclé, c'est ça l'histoire ?"
02:06 "C'est de l'acier recyclé."
02:08 "L'acier recyclé, je vois aussi un peu de graphène, il y a plein de matériaux, j'adore les matériaux."
02:11 "Oh là là, je vois, je vois."
02:13 "Je suis fan de ça. Alors déjà, Tony Estanguet, petit problème, une arrivée en retard."
02:17 "Aïe aïe aïe."
02:18 "À cause du métro, parce que Tony Estanguet déplace en métro. Est-ce que ça annonce du bon pour les JO cette affaire ?"
02:23 "Je teste, je teste toutes les lignes, toutes les infrastructures."
02:27 "Alors, merci d'être avec nous, je le rappelle, vous êtes le président du comité d'organisation des JO de Paris,
02:33 Olympiques et Paralympiques en 2024, vous êtes un ancien champion de canoë kayak,
02:38 le sport c'est le canoë monoplace en slalom, triple champion olympique de canoë slalom,
02:43 triple champion du monde de canoë kayak, triple champion d'Europe de canoë kayak,
02:48 neuf fois champion de France, vous êtes également le seul Français à avoir gagné trois médailles d'or en individuel dans trois Olympiades différentes.
02:55 Est-ce qu'avec tout ça, on se sent légitime quand on vous dit, c'est vous qui allez porter le comité des JO ou on hésite ?
03:02 "Alors je me suis quand même posé la question, parce que c'est vrai que moi, j'ai passé 20 ans de ma vie à faire du sport de haut niveau,
03:09 et c'est vrai que les JO ont changé ma vie, donc je me sentais légitime à travailler dans le sport et dans les jeux,
03:14 j'avais envie de ça, après la fin de ma carrière sportive, être le président d'une organisation, c'est pas forcément évident,
03:20 donc voilà, j'ai fait aussi confiance à mon entourage qui m'a dit, bah si t'as les compétences, si t'as le bon profil, on a besoin de toi,
03:27 on va t'accompagner, je suis pas tout seul, et donc au final, c'est vrai que je vis une aventure extraordinaire."
03:33 "Alors ça commence dans une famille de sportifs à la base, votre père et vos deux frères sont aussi canoïstes, on dit séistes."
03:39 "Exactement."
03:40 "Exactement, on dit ça, vous dites que vous avez suivi le mouvement derrière votre père et vos deux frères,
03:45 et que vous vouliez faire partie de la famille, et que le sport ça a été un moyen d'intégration dans votre propre famille."
03:50 "Ouais, c'est vrai que le sport a occupé beaucoup de place dans la famille depuis tout petit, mon père était prof de sport,
03:54 il a touché un peu le sport de haut niveau, il a commencé très tard, fils d'agriculteur, il a découvert le sport, lui à 20 ans seulement,
04:00 et là ça a été un déclic dans sa vie, et donc nous par contre, il nous a mis dans le sport depuis tout petit,
04:06 on a découvert le sport nature, on vivait dans les Pyrénées."
04:09 "Là on vous voit avec votre frère, et il y avait aussi une compète entre vous et votre frère."
04:13 "Ouais, c'est vrai, on a 5 ans d'écart, il est plus grand, et c'est vrai que assez rapidement, quand on a progressé,
04:18 pour aller aux Jeux Olympiques, il n'y a qu'une place par pays, et donc lui a été médaillé olympique aux Jeux d'Atlanta en 1996,
04:24 il est devenu numéro 1 mondial, sauf que moi, j'étais le petit dernier, et j'avais pas envie de laisser mon frère toujours aller aux Jeux Olympiques."
04:31 "Alors qu'est-ce qu'on vous donnait à table, pour qu'il y ait deux champions comme ça, c'est quoi le truc ?"
04:35 "C'est vrai que ça a été, avec mon frangin, une histoire incroyable, parce qu'on a été frangin adversaire,
04:40 et après il est devenu mon entraîneur sur mes derniers Jeux, ça a été, on est passé par toutes les émotions,
04:45 aujourd'hui on est toujours très proches, c'est une histoire fraternelle incroyable, c'est une histoire de famille.
04:52 Il y a souvent des histoires de fratrie dans le sport de haut niveau, on pense au Karabatic, on pense au Manodou,
04:58 il y a plein plein plein de fratrie dans le sport de haut niveau, parce que souvent quand on est le petit dernier, on a envie de faire un peu comme les grands."
05:05 "Là maintenant que vous avez ces responsabilités, est-ce qu'ils vous appellent en disant 'bon, je t'explique, tu vas avoir deux trois galères,
05:10 tu vas être monsieur mauvaise nouvelle, monsieur bonne nouvelle, monsieur Inchallah, si on sait pas comment ça va se passer' ?"
05:16 "Ouais, il y a un peu de ça, c'est vrai que je suis un peu sorti de ma zone de confort, parce que quand on est athlète,
05:22 on a cette chance, notamment en sportif de haut niveau, de voyager, de faire des compétitions,
05:28 quand on gagne des médailles, on est un peu adulé, on est félicité, là c'est vrai que je suis dans une position où il faut prendre des décisions,
05:35 on peut pas faire plaisir à tout le monde, il faut concilier une organisation qui va au bout, qui maîtrise le timing, les calendriers,
05:42 qui maîtrise le budget, qui maîtrise un maximum d'intérêts, mais on peut pas satisfaire les intérêts de tout le monde."
05:48 "C'est quoi les intérêts les plus compliqués à maîtriser maintenant quand on est Tony Stenguess ?
05:52 Les intérêts économiques, les intérêts politiques, les intérêts sociétaux, les intérêts internationaux ?
05:57 C'est quoi le plus dur en fait, parce que tout change tout le temps."
05:59 "Ouais, j'ai vraiment l'impression que ça s'entremêle en permanence, donc je sais pas s'il y en a un qui vraiment prend le dessus,
06:04 mais c'est exactement ça, c'est concilier une maîtrise budgétaire et calendaire, parce qu'on veut être prêt le 26 juillet,
06:10 aux alentours de 20h pour lancer la cérémonie d'ouverture, ça on peut pas négocier,
06:15 dire finalement on voudrait bien négocier un peu de délai, et puis la maîtrise budgétaire,
06:20 alors qu'on a des acteurs qui viennent du monde du sport, qui viennent des entreprises,
06:25 parce que c'est elles qui financent pour beaucoup d'entre elles, du monde politique,
06:28 parce que c'est l'image de la France aussi qui se joue, donc c'est hyper intéressant en fait,
06:32 parce que pour organiser les jeux il faut travailler tout le monde."
06:34 "Est-ce que des politiques qui se font des coups bas sur le dos des JO ?"
06:36 "Franchement, moi je trouve pas trop."
06:38 "Ça va ? Il y a quand même un peu d'unité là-dessus ?"
06:39 "Ouais, je trouve que depuis le début, vraiment je voudrais les remercier,
06:43 parce qu'ils ont su accompagner ce projet, ils ont su pour la première fois aussi
06:48 laisser peut-être le mouvement sportif être en première ligne,
06:50 ce qui n'était pas le cas sur les candidatures précédentes,
06:52 et quelque part ils ont été là quand on avait besoin d'eux,
06:56 alors voilà, de temps en temps ils défendent aussi chacun leurs intérêts, c'est normal,
07:00 mais je pense que si on est à six mois des jeux, avec des infrastructures qui sont presque prêtes,
07:06 avec un budget qui est toujours à l'équilibre,
07:09 et avec quand même un projet qui a de l'ambition, je pense que c'est aussi grâce à eux."
07:13 "Je vais vous poser deux-trois questions, vous me répondez de 1 à 10,
07:16 comme on fait dans le sport, ça m'arrive de faire un peu de sport comme ça, j'aime bien ça.
07:20 Niveau de stress de 1 à 10, à six mois des JO ?"
07:23 "5, mais je sais que ça va monter."
07:25 "Niveau de peur de 1 à 10 ?"
07:27 "2."
07:29 "Pourquoi ?"
07:31 "Non, aujourd'hui j'ai l'impression que tous les sujets sont sur la table,
07:34 on travaille depuis maintenant cinq ans,
07:36 on sait très précisément ce qu'on a à faire,
07:39 on a des alliés qui sont très importants,
07:42 donc non, la peur ce n'est pas ce qui m'habite."
07:45 "Niveau de sommeil de 1 à 10 ?"
07:47 "Je dors bien, je travaille beaucoup,
07:49 et le soir je suis explosé, donc je dors facilement pour l'instant,
07:53 je ne sais pas si ça va durer jusqu'au bout, mais je dirais 3."
07:56 "Niveau de kiff de 1 à 10 ?"
07:59 "9, j'adore ça, j'adore cette vie,
08:02 encore une fois j'ai beaucoup de chance de me retrouver dans cette position-là,
08:05 j'ai tellement appris sur ces cinq dernières années,
08:08 c'est une aventure exceptionnelle pour moi, c'est dur, c'est clairement dur,
08:11 je n'imaginais pas, même si j'ai fait quatre fois les Jeux,
08:14 que c'était autant de boulot derrière pour organiser un événement de cette ampleur,
08:18 mais j'adore ça."
08:20 "Niveau de galère de 1 à 10 ?"
08:22 "9 aussi."
08:23 "Ca a été quoi la plus grosse ?"
08:25 "Non, c'est une galère permanente en fait,
08:28 de réussir à trouver en permanence le niveau d'énergie suffisant
08:33 pour embarquer tout le monde,
08:35 parce que ce n'est pas naturel au début de l'aventure,
08:38 quand vous êtes à plus de 5 ans des Jeux,
08:40 les gens se disent "on a le temps, on a le temps",
08:42 et puis vous, vous devez un peu secouer tout le monde pour dire
08:45 "non, si on ne commence pas maintenant, on va être à la bourre,
08:48 et puis il faut beaucoup d'énergie,
08:50 et puis après de temps en temps, les gens se réveillent,
08:52 et là il faut leur dire "non, calmez-vous, il y a encore du temps pour gérer ça",
08:56 donc c'est gérer les priorités des uns et des autres,
08:58 c'est un défi du quotidien."
09:01 "Voulez-vous les spectaculaires, responsables et populaires,
09:05 est-ce qu'on va y arriver ?"
09:07 "Moi en tous les cas, c'est mon défi, je ne lâche pas,
09:10 et j'y crois, je pense que spectaculaire,
09:13 on a fait en sorte qu'on propose des Jeux quand même très impressionnants,
09:18 avec des compétitions dans des monuments,
09:21 au pied de la tour Eiffel, aux Invalides, au château de Versailles,
09:24 sur les Champs-Elysées, place de la Concorde,
09:26 donc je pense que ce sera très spectaculaire,
09:28 y compris les cérémonies d'ouverture olympique et paralympique au cœur de la ville.
09:32 Responsables, moi j'y crois parce qu'on a vraiment changé les marqueurs,
09:37 on va construire dix fois moins d'équipements,
09:40 on va réduire de moitié le bilan carbone par rapport aux éditions passées,
09:43 jamais un comité d'organisation s'est impliqué de cette manière-là
09:46 sur l'ensemble des marchés que l'on octroie.
09:50 Et puis populaire, c'est l'ambition depuis le début,
09:54 de faire aussi des Jeux les plus populaires possibles.
09:57 Alors il y a quelqu'un de très populaire qui a déclaré sa flamme aux Jeux olympiques,
10:00 c'est Snoop, le rappeur Snoop Dogg.
10:03 Il va commenter pour NBC, qui va diffuser les JO de Paris aux États-Unis,
10:08 il va réaliser des reportages pour l'émission Olympique Prime Time Show,
10:12 donc ça veut dire qu'on aura Snoop dans les rues de Paris.
10:15 Est-ce que vous lui avez dit qu'à Paris, la weed, c'était pas légal ?
10:19 Est-ce qu'il est au courant ?
10:22 Non mais c'est ça qui est magique, et moi c'est pour ça que je kiffe ce projet,
10:25 c'est que depuis le début, on se rend compte que les Jeux ont ce côté un peu unique d'inspirer.
10:31 Quand on va dans une école, quand on montre une médaille,
10:35 les gamins, ils ont des yeux comme ça, ça les fait rêver.
10:38 Et puis on a des grands artistes, ou même des très grands champions,
10:40 des Kylian Mbappé ou des Antoine Dupont, qui disent
10:43 « Moi, mon rêve, ce serait de faire les Jeux ».
10:45 Ils n'en ont pas forcément besoin.
10:47 Il va jouer Kylian Mbappé aux Jeux ?
10:49 Il a dit qu'il le souhaitait, alors que ça dépend pas que de lui,
10:51 ça dépend aussi de son club, mais lui il a dit qu'il aimerait beaucoup faire les Jeux.
10:55 Donc pour nous, c'est génial de voir aussi cette envie de Jeux
10:59 qui vient un peu de tous les horizons.
11:01 On est à combien pour avoir Kylian Mbappé aux Jeux Olympiques, entre 1 et 10 ?
11:05 J'espère 8. J'espère que lui, sa voix sera écoutée,
11:09 parce qu'il l'a dit à plusieurs reprises qu'il souhaitait vraiment faire les Jeux,
11:13 et j'espère que son club le libérera pour participer.
11:17 Et un victoire au M-Ben Yama ?
11:19 Ça, c'est quasi assuré, parce qu'il sera un des cadres de cette équipe de France
11:24 qui est déjà qualifiée, et lui aussi.
11:26 Quel phénomène ! On a hâte de voir au sein de cette équipe de France olympique,
11:31 et j'espère aller au bout cette fois-ci, pour aller battre peut-être les Américains en finale.
11:36 Il va y avoir des milliards de personnes qui vont regarder les Jeux Olympiques,
11:39 c'est vous qui portez ça sur vos épaules.
11:42 La façon dont on capte le sport est en train de changer.
11:45 Ce week-end, il y a une marque qui a sorti un casque de réalité virtuelle,
11:50 vous voyez de quoi je parle, ça s'appelle le Vision Pro.
11:53 Regardez juste à quoi ça ressemble, ce que les gens en font,
11:56 et surtout comment on consomme le sport dessus, c'est assez impressionnant.
11:59 C'est officiellement un rêve qui vient true.
12:01 On a le dashboard de l'NBA ici, je regarde le jeu de l'NBA,
12:05 je peux juste prendre la couronne, la faire plus petite, mais je peux aussi la faire énorme.
12:08 Regarde à quel point je peux faire ce truc.
12:10 Comme vous pouvez le voir ici, je regarde 33 jeux de l'NBA
12:13 à la même heure, tout en couvrant ma couronne.
12:16 Je peux cliquer sur les stats de l'équipe,
12:18 et en temps réel, ils s'épanouissent pendant que vous regardez le jeu.
12:23 Est-ce que vous êtes déjà préparé à cette technologie pour les JO ?
12:25 Il y aura des contenus filmés en 3D, il y aura des trucs comme ça ?
12:28 Alors oui, il y a vraiment des moyens technologiques incroyables
12:32 sur les moyens de production télé pour avoir des images à couper le souffle.
12:37 Je pense que pour les jeux de Paris, on n'aura pas cette technologie disponible.
12:41 Mais je trouve ça formidable que finalement ça progresse, ça avance,
12:45 même si moi mon kiff c'est quand même de vivre les ambiances.
12:49 Je pense que quand on est dans une ambiance, dans une enceinte sportive,
12:52 c'est vrai que c'est quand même souvent plus intense.
12:55 Il n'y a aucune marque américaine qui a un Nelson Monfort alors que nous c'est ça.
12:59 Nous on veut des infos, 11 000 porteurs de la flamme olympique,
13:02 mais tout le monde se demande qui sera là, ou le porteur de la flamme finale.
13:06 On a des noms à vous présenter.
13:08 Vous ne nous donnez pas la réponse, vous n'avez pas le droit, il n'y a pas de problème.
13:11 Vous dites juste s'il est dans la liste.
13:13 Zinedine Zidane, Kylian Mbappé, Jul, Jean-Jacques Goldman,
13:17 Mylène Farmer, Marion Cotillard, Marie-Josée Perrec ou Omar Sy.
13:21 C'est une belle liste, elle a la gueule cette liste.
13:23 Mais je ne peux pas répondre à cette question.
13:25 Est-ce que le porteur est dans la liste ?
13:29 Non, je ne répondrai pas à cette question.
13:30 Ça veut dire que oui.
13:31 Ah bon ? On verra.
13:32 Oui, il a fait une tête de oui.
13:34 On verra.
13:35 Alors, encore une autre question.
13:37 La cérémonie d'ouverture.
13:39 On sait que les Daft Punk ne feront pas le show.
13:41 On va vous proposer quatre noms, vous dites si oui ou non, on va les voir.
13:44 DJ Snake, Ayana Kamoura, Jul, Nathalie Dessais.
13:49 C'est bien tenté aussi.
13:51 Non mais franchement, la magie de ces moments-là.
13:54 DJ Snake, voilà, c'est dit.
13:55 La magie de ces moments-là, c'est aussi l'effet de surprise.
13:58 Il faut qu'on arrive.
13:59 C'est vrai que la difficulté pour nous, c'est que tout le monde veut tout savoir dès maintenant.
14:02 On a déjà le lieu, alors que normalement, c'est dans un stade fermé,
14:05 donc on ne sait absolument rien sur ce qui va se passer.
14:08 Là, on a déjà le décor qui est dévoilé.
14:10 Donc, c'est vrai que si on peut garder un peu de suspense sur les artistes et sur les relayeurs,
14:16 je pense que ce n'est pas mal.
14:17 Ah, j'ai oublié Jean Dujardin.
14:18 Ah.
14:19 Vous avez donné de votre personne.
14:20 Vous êtes baigné dans la Seine en août dernier.
14:22 Ça nous rappelle quelqu'un, c'est Jacques Chirac.
14:25 On regarde l'image de Jacques Chirac pour le kiff qu'il nous avait dit qu'il allait se baigner dans la Seine.
14:29 Aujourd'hui, les poissons de Seine sont parfaitement consommables.
14:33 Et il dit enfin, le nombre, la variété des espèces représentées est en constante augmentation.
14:38 Au dernier recensement, plus de 25 poissons différents trouvaient des conditions de vie adéquates dans la Seine.
14:44 Voilà pourquoi j'affirme que l'on peut rendre un fleuve propre.
14:48 Et j'ai d'ailleurs indiqué que dans trois ans, j'irai me baigner dans la Seine devant témoins
14:53 pour montrer que la Seine est devenue un fleuve propre.
14:55 Alors, vous, vous vous êtes baigné dans la Seine.
14:57 C'est comment ?
14:58 Et les athlètes aussi se sont baignés dans la Seine cet été.
15:01 Moi, j'ai navigué dans beaucoup de rivières en France et dans le monde.
15:05 Et pour moi, la Seine, ce n'est pas du tout la plus polluée dans laquelle j'ai navigué.
15:09 C'est quand même une belle histoire et un beau démonstrateur de ce que les Jeux peuvent faire.
15:14 En quelques années, on a une qualité d'eau de la Seine qui est mesurée chaque mois
15:19 qui est sans commune mesure avec ce que c'était il y a quelques années.
15:23 En quatre ans, on a 25 000 habitations entreprises qui déversaient tous leurs déchets dans la Seine.
15:29 Ça, c'est fini et ça s'améliore de mois en mois.
15:32 Et oui, on va organiser les Jeux olympiques dans la Seine l'été prochain.
15:37 Et surtout, on va laisser en héritage une rivière un peu moins polluée, un fleuve moins pollué.
15:41 Et ça, c'est chouette.
15:42 Justement, l'héritage des JO, on en parle.
15:44 On se pose une question simple.
15:45 Qu'est-ce que les JO vont changer pour les Français concrètement quand tout ça sera fini ?
15:49 Regardez.
15:50 Selon un récent sondage, 6 Français sur 10 estiment que les retombées des JO seront positives.
15:55 Et pourtant...
15:56 Je suis la seule à avoir vu le prix des billets pour Paris 2024.
15:59 Le prix moyen d'une nuit d'hôtel dans l'île de France est passé de 169 euros en juillet 2023 à 699 euros.
16:06 On ne veut pas avoir de sans-abri dans les grandes métropoles où il va y avoir les JO.
16:10 Préquisitionner 3 200 logements du Crous.
16:13 Ton patron, il savait que tu étais sans papiers ou pas ?
16:16 Mais oui.
16:17 Ça va être un binz, je vous raconte pas.
16:19 Il y a tellement de débats et de polémiques autour des JO et Paralympiques 2024,
16:23 on se demanderait presque parfois si le jeu en vaut la chandelle.
16:26 Jean-Luc Legard, il est au reste !
16:28 Mais pour répondre à cette question, encore faut-il être capable de faire la balance entre ce qu'ils vont coûter et ce qu'ils vont rapporter.
16:33 Et ça, ce n'est pas si facile.
16:34 Car même si le mot d'ordre ça reste...
16:36 On ne construit pas, dans le cadre de Paris 2004, ou peu ou moins que ce qui s'est fait par le passé.
16:41 95% de nos sites sont existants ou seront temporaires, ce qui permet là aussi de faire un certain nombre d'économies.
16:48 Ça reste difficile d'évaluer les retombées économiques,
16:50 et il faudra très certainement attendre l'après-JO pour avoir des chiffres précis.
16:54 Mais qu'importe finalement, car...
16:55 Avec ou sans potions, on est fiers et courageux ! On est gaulois !
16:59 Alors s'il est plus facile de miser sur le nombre de médailles qu'on pourrait remporter
17:03 que sur ce que les JO eux-mêmes vont rapporter,
17:05 on se demande qu'est-ce que les JO vont changer concrètement pour les Français.
17:09 Alors à quoi va ressembler la France après les JO ? Qu'est-ce que ça va apporter aux Français ?
17:14 Oui, alors moi je pense que ça apporte beaucoup de choses.
17:17 Après, je commence par dire qu'il ne faut pas non plus attendre un coup de baquette magique.
17:21 Ce n'est pas un événement qui dure quelques semaines,
17:23 qui va non plus complètement révolutionner le rapport à l'emploi dans un pays ou les transports.
17:30 Nous, on est un événement qui essaie d'aller le plus loin possible pour impulser une dynamique autour du sport.
17:35 Donc depuis le début, c'est de dire "allons le plus loin possible pour que les Français soient fiers d'eux,
17:39 qu'on montre le meilleur de la France".
17:40 C'est pour ça qu'on a innové sur une cérémonie d'ouverture, sur des lieux de compétition.
17:44 Premier marathon pour tous, premier jeu paritaire, premier jour où on réduit de moitié les émissions carbone.
17:49 On s'est engagé sur des combats de société qui nous parlent.
17:52 Mais encore une fois, pour qu'à l'échelle d'une organisation d'un événement,
17:57 c'est 878 compétitions dans 54 sports, on va accueillir 15 000 athlètes,
18:01 nous on se doit d'être exemplaires.
18:03 Après, quand même grâce au jeu, il y a des 30 minutes de sport par jour dans des milliers d'écoles
18:09 qui n'existaient pas il y a encore quelques années.
18:12 On a impulsé dans chacune des fédérations des programmes pour développer la pratique du sport.
18:16 Donc il y a quand même plein de choses qui vont se passer.
18:18 Mais c'est sûr que si on demande aux Jeux Olympiques de rattraper des décennies d'inégalité sociale,
18:25 non, les gens seront déçus s'ils attendent ça.
18:29 - Alors il y a encore pas mal d'inquiétudes et de problemos.
18:32 Je vais poser une ou deux questions de problemos.
18:34 La première, c'est la menace terroriste.
18:37 Comment est-ce que c'est quantifié, comment est-ce que c'est quantifiable ?
18:40 Quel est le risque ?
18:41 - Ça c'est très suivi pour le coup depuis le début parce que, je ne sais pas si vous vous souvenez,
18:45 mais on a lancé cette candidature pour les Jeux au lendemain des attentats de 2015.
18:50 Et donc à ce moment-là, les acteurs politiques français ont dit
18:53 on est un pays qui va démontrer sa capacité à avancer, de résilience,
19:00 et on doit continuer à organiser des grands moments de sport ou culturel pour avancer et dire qu'on n'a pas peur.
19:09 Donc la menace terroriste, elle existe dans ce projet depuis le début,
19:13 et chaque décision qui a été prise depuis 2015 quand on a lancé la candidature,
19:17 elle a été prise dans un état de sécurité maximal avec des décisions.
19:22 Quand on décide de faire la cérémonie d'ouverture dans la ville,
19:25 c'est après un an d'études, de travaux où la préfecture de police, le ministère de l'Intérieur ont regardé la faisabilité.
19:32 - Elle donne quoi vos conversations récentes avec eux ?
19:34 - Moi je l'ai encore eue la semaine dernière et on avance avec sérénité.
19:39 La France sait faire.
19:41 Il faut quand même aussi reconnaître que chaque année, plusieurs fois dans l'année,
19:46 on organise dans Paris, au centre de Paris, des événements dans la rue
19:50 avec des centaines de milliers de personnes, des fois un million de personnes,
19:53 que ce soit pour le 31 décembre, que ce soit pour le 14 juillet.
19:58 Donc il y a un savoir-faire.
20:00 Donc ayons confiance aussi dans nos forces de l'ordre qui font un super boulot.
20:03 Il va y avoir un périmètre de sécurité important, on va vérifier beaucoup de choses,
20:07 on va contrôler beaucoup de choses pour que ça se passe bien et que ce soit une belle fête.
20:10 - Il y a aussi le problème de la livraison de colis.
20:12 Le ministère des Transports invite notamment chaque particulier
20:15 à éviter de se faire livrer des colis pendant la compétition
20:17 afin de ne pas encombrer encore davantage les routes et les routes.
20:21 - Oui, c'est vrai qu'il faut accepter que quand on veut organiser un événement
20:25 de cette ampleur dans le centre d'une ville, forcément ça a des contraintes.
20:29 Il y a des routes qui vont être fermées pour la sécurité justement.
20:32 Donc si pendant les deux semaines de compétition olympique,
20:35 on peut éviter de vouloir absolument prendre cet itinéraire-là,
20:41 si on n'a pas absolument besoin d'y aller, c'est mieux d'avancer ou de reporter.
20:46 - Est-ce qu'il faut rester à Paris quand on est parisien ? Pendant les JO ?
20:48 - Moi je pense que oui, c'est dommage de ne pas profiter de cet événement.
20:51 C'est une fois tous les 100 ans. Il va y avoir une ambiance assez unique
20:54 parce qu'on va accueillir 200 nationalités.
20:57 Ça va être la fête, ça va être des grands moments d'émotion.
21:01 Avec aussi, on l'a vu tout à l'heure un peu dans le reportage sur le prix des places,
21:04 il y a plein de zones qui vont être en accès libre, des zones de célébration,
21:08 des fan zones où les gens vont pouvoir voir des athlètes de près.
21:11 - Il y a aussi le prix des transports. Le ticket de métro passera de 4 euros
21:16 à 2 euros 10 actuellement et le carnet à 32 euros contre 16,90,
21:21 a annoncé Mme Pécresse. De plus, il y a un préavis de grève déposé à la RATP
21:24 depuis aujourd'hui jusqu'à septembre prochain.
21:27 - Oui, on peut être inquiet sur beaucoup de choses.
21:29 Le prix des transports, il est notamment pour les gens qui viennent spécialement pour les JO.
21:33 Ceux qui prennent les transports de manière habituelle,
21:37 qui ont déjà leur passe à l'IGO, eux n'auront pas de changement de tarif.
21:40 C'est plutôt pour les gens qui viennent spécifiquement pour les JO.
21:43 Il y a un surcoût parce qu'on va mettre plus de chauffeurs, plus de rames.
21:46 Donc c'est normal aussi que ce surcoût soit absorbé par les utilisateurs
21:49 et que ce ne soit pas justement ceux qui n'ont "rien à voir" avec les jeux
21:53 qui aient à payer ce surcoût. Donc ça peut aussi s'expliquer.
21:56 - Il y a aussi le côté politique et géopolitique.
21:59 Les JO, c'est un endroit où toutes les nations sont réunies.
22:02 En ce moment, il y a le conflit en Ukraine, il y a le conflit au Moyen-Orient.
22:07 Est-ce que ça va se répercuter sur les JO ?
22:09 - C'est vrai que... - Si des athlètes ne veulent pas jouer ?
22:11 - Oui, il y a toujours eu dans l'histoire des jeux des tensions.
22:14 Encore une fois, il y a des conflits depuis très longtemps.
22:19 Il y en aura, j'imagine, pendant longtemps.
22:21 Là aussi, ne laissons pas croire que les jeux ont ce pouvoir
22:25 d'arrêter toutes les guerres dans le monde.
22:27 Je pense qu'il continuera à y avoir des conflits.
22:29 Nous, on pense que le sport est un espace à préserver
22:32 pour justement montrer que les athlètes arrivent à prendre de la distance
22:36 par rapport à ce qui se passe dans leur pays,
22:38 qu'ils ne sont pas responsables des décisions politiques de leur pays
22:42 et qu'un athlète qui n'a rien à se reprocher par rapport à ces décisions-là
22:48 puisse continuer à faire son sport et à montrer ses valeurs,
22:52 à montrer ce qu'il est capable de faire.
22:54 C'est pour ça que nous, on est plutôt favorables à continuer à accueillir
22:58 cet événement universel, ces athlètes-là.
23:02 Ensuite, si les athlètes décident de ne pas respecter ces règles-là,
23:06 c'est vrai que dans le sport, il y a un minimum de respect de l'adversaire.
23:09 Si on n'est pas prêt à ça, on n'aura pas sa place
23:12 dans les Jeux olympiques et paralympiques.
23:14 Tony Estanguet, dans un instant, Pauline Clavière va vous faire découvrir
23:17 une tête à clics, mais tout de suite, on a fouillé vos réseaux sociaux.
23:19 C'est le clic sûr.
23:21 On a cliqué sur vous, Tony Estanguet, l'homme que l'on accueille de cette façon
23:29 et c'est super classe.
23:30 Et bienvenue, monsieur le président.
23:32 En scrollant sur vos réseaux, on a admiré le triple champion olympique de canoë.
23:35 Et aussi le fan de sport, de vraiment tous les sports que vous pratiquez
23:39 et ce peu importe les tenues.
23:40 Mais depuis la fin de votre carrière, sur vos réseaux, c'est un nouveau
23:43 Tony Estanguet que l'on découvre.
23:45 Le Tony super big boss de l'organisation de Paris 2024.
23:48 Celui qui fait vraiment tout pour les JO.
23:50 Qui appelle les gens.
23:51 On a décidé avec Paris 2024 de te retenir pour porter la flamme.
23:54 Qui entraîne les bénévoles en mode gymtonique.
23:56 Et qui répond à toutes les interviews et dans toutes les langues.
24:00 Hi, I'm Tony Estanguet.
24:02 Bon, ces JO, ils inquiètent un peu tout le monde.
24:03 Enfin, surtout les parisiens.
24:05 Mais vous avez un discours bien rodé pour les rassurer.
24:07 On sera prêt, on travaille ensemble pour être prêt.
24:09 Oui, on sera prêt.
24:10 Pour résumer les JO olympiques, vous utilisez des rimes.
24:12 Et simplement deux mots.
24:14 Ces jeux seront extraordinaires.
24:16 Je veux qu'ils soient spectaculaires, je veux qu'ils soient populaires.
24:18 Ces jeux, on les rêve spectaculaires, on les rêve aussi populaires.
24:22 On veut que ce marathon soit spectaculaire.
24:24 On veut qu'il soit aussi populaire.
24:26 Et l'objectif pour vous, c'est de ?
24:28 On travaille dur pour que la France rayonne.
24:31 Et c'est vrai que l'on en avait bien besoin en ce moment.
24:33 Mais organisateur et président des JO, ça fait ressortir votre côté...
24:41 Euh, JO.
24:42 Pour qu'elles aillent chercher la médaille d'or...
24:44 En Malaisie !
24:46 Demain, on vous donne rendez-vous où ça ?
24:48 Place de la Westie.
24:49 Pour ?
24:50 La journée paralympique.
24:51 A partir de ?
24:52 12h.
24:53 Eh bien, vu l'énergie que vous dépensez et les qualités que vous déployez,
24:56 c'est direct la médaille d'or de l'Orga que l'on vous desserre.
24:59 Médaille d'or de l'organisation, Tony Estanguet.
25:02 Ça fait mal ces images.
25:03 Mais non !
25:04 Ça fait mal.
25:05 Mais non, mais non, mais non.
25:06 [SILENCE]