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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1, ce matin entre 9h et 9h30 et sur CNews bien sûr comme tous les jours, l'heure des pros.
00:00:08 Tony Estanguet est le président du comité d'organisation des Jeux Olympiques.
00:00:13 Nous sommes à 169 jours de la cérémonie d'ouverture d'un événement que la France n'a plus accueilli depuis 1924, un siècle.
00:00:21 Tony Estanguet est triple champion olympique de canoë et kayak, mais au-delà du champion,
00:00:26 tous ceux qui l'approchent saluent son intelligence, son engagement, sa probité, son charme, en un mot, l'homme qu'il est.
00:00:34 Et bien figurez-vous que le parquet national financier, à moins de 6 mois des Jeux, ouvre une enquête sur sa rémunération,
00:00:41 enquête confiée à la brigade de répression de la délinquance économique.
00:00:45 Estanguet a perçu 270 000 euros bruts jusqu'en 2020.
00:00:50 Or, le cojo est une association et la rémunération des dirigeants est plafonnée.
00:00:56 L'agence française anticorruption avait émis quelques réserves en 2021 sur les conditions de rémunération d'Estanguet.
00:01:02 La machine judiciaire s'est mise en marche, le voici ciblé et disons-le affaibli aux yeux du monde entier,
00:01:09 qui ne cherche pas à comprendre, mais qui n'entend qu'une chose, Estanguet est visé par une enquête judiciaire.
00:01:15 Nous vivons une drôle d'époque et la France est un drôle de pays.
00:01:19 Il y flotte un air de suicide permanent.
00:01:22 L'argent et la vertu animent les passions tristes, l'envie, la jalousie, la concupiscence, sont des passions françaises.
00:01:30 Hier, Tony Estanguet est apparu désemparé auprès de ses amis, aucune notification n'était arrivée jusqu'à lui, il avait découvert l'affaire dans la presse.
00:01:39 Bonne chance, monsieur Estanguet et vive la France.
00:01:43 Il est 9h01, chanel ousto.
00:01:46 (Générique)
00:01:57 Bonjour Pascal, bonjour à tous. Notre sondage exclusif qu'on vous dévoile ce matin,
00:02:01 plus de trois quarts des Français ne font pas confiance au gouvernement pour maîtriser l'immigration,
00:02:06 77% exactement selon notre dernier sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:02:12 Un résultat qui ne surprend pas l'ancien Premier ministre Manuel Valls, c'était ce matin sur Europe 1 et CNews.
00:02:18 Les Français, je l'ai dit, je l'ai écrit, j'y prends évidemment toute ma part,
00:02:23 considèrent que les politiques en matière d'immigration depuis 40 ans sont à peu près les mêmes.
00:02:28 Et les uns et les autres vont chercher à chaque fois à maîtriser ces flux migratoires.
00:02:33 Donc ce que les Français attendent, c'est un changement radical.
00:02:38 Les agriculteurs menacent de remonter sur leur tracteur une semaine après la levée des blocages.
00:02:44 Les mesures annoncées par le gouvernement n'ont toujours pas été mises en place.
00:02:48 Patrick Legras, porte-parole de la coordination rurale,
00:02:51 veut remettre la pression sur l'exécutif deux semaines avant le salon de l'agriculture.
00:02:56 Je pense que dès ce week-end, on va commencer à poser, je dirais, des manifestations, des points de blocage.
00:03:01 Alors on va plutôt aller sur le sud de la France parce qu'on s'est rendu compte qu'il ne fallait pas trop toucher au col blanc de la région parisienne.
00:03:07 Donc on va descendre, ce qui va aussi permettre peut-être au CRS d'aller un peu plus au soleil et un peu moins à l'eau.
00:03:11 Mais voilà, on va s'adapter. Donc comme j'ai dit, on ne dira pas ce qu'on va faire.
00:03:15 Anthony Blinken estime qu'il reste de la place pour un accord sur les otages.
00:03:20 "Nous y travaillerons sans relâche", c'est ce qu'il a dit cette nuit depuis Tel Aviv.
00:03:25 Benyamin Netanyahou n'a pas du tout employé le même ton.
00:03:28 Le Premier ministre israélien veut lancer l'assaut sur Rafa, au sud de la bande de Gaza.
00:03:33 Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
00:03:35 Merci beaucoup, Shana. Et je salue Sabrina Medjéberg, Gautier Lebret, Vincent Herouette, Philippe Belger, Gérard Carreyrou et Olivier Dartigolle.
00:03:45 C'est vrai qu'on est un drôle de pays. C'est vrai qu'on est un drôle de pays.
00:03:48 Total, par exemple, a annoncé hier ses résultats. On devrait se réjouir qu'une entreprise gagne beaucoup d'argent.
00:03:53 Mais c'est la fête des anticapitalistes lorsqu'arrivent les profits de Total. C'est la fête des anticapitalistes.
00:04:00 C'est magnifique parce qu'on devrait dire que c'est une entreprise française qui gagne beaucoup d'argent, qui redistribue, qui paye des impôts, etc.
00:04:05 Tout est formidable.
00:04:06 Et qui pourrait baisser le prix à la pompe.
00:04:08 Qui pourrait baisser le prix à la pompe. Mais qui le baisse d'ailleurs. Mais peu importe.
00:04:12 Je veux bien que vous soyez du côté des anticapitalistes.
00:04:16 Non, du côté des Français qui payent leur carburant.
00:04:18 Je veux bien. Je vous assure. Mais on est un pays de... Qu'est-ce que veulent les gens ?
00:04:24 C'est de pouvoir d'achat. Et le carburant est tout le moins cher.
00:04:27 Vous pensez que c'est lié à Total ? Sérieusement ? Vous pensez que ça a un rapport avec Total ?
00:04:33 Ah oui. Il y a les taxes de l'État, effectivement. Mais oui, Total peut jouer aussi sur les prix.
00:04:37 C'est le pays où les gagnants sont toujours des salauds.
00:04:40 Et les perdants sont toujours des vedettes, où on mérite, on désexcuse.
00:04:44 La question des super-profits est un sujet. Pourquoi est-ce qu'on ne pourrait pas en discuter ?
00:04:49 Je ne dis pas. En période difficile...
00:04:51 Mais vous savez ce que donne l'IR ? Mais arrêtez. Parce que ce n'est pas le sujet.
00:04:55 Mais le sujet, c'est un état d'esprit.
00:05:00 Mais non. Dans votre éditorial, il me semble que vous reliez de manière un peu...
00:05:09 Ils sont tous visés. On est à six mois déjà.
00:05:13 Vous reliez de manière un peu rapide l'argent et la vertu.
00:05:18 La France déteste ceux qui ont de l'argent, je vous rejoins.
00:05:22 Mais moi, pardon d'être naïf, j'aime bien la vertu en politique.
00:05:26 Oui, moi, la corruption me dégoûte et la vertu me donne le frisson.
00:05:31 C'est pas de moi, mais j'aime bien.
00:05:34 Ce que je peux dire, ce n'est pas Sincinatus qui veut.
00:05:39 Je sais qu'on aime la vertu. Moi, j'aime bien la vertu aussi.
00:05:42 Mais on n'est pas forcément Sincinatus quand on fait ce que fait le PNF.
00:05:46 Le Parquet national financier, qui est une institution de pure circonstance, de politique,
00:05:52 pour répondre à une circonstance qui était l'affaire Cahuzac,
00:05:56 cette affaire-là s'est déshonorée au moment de l'élection présidentielle avec l'affaire Fillon
00:06:01 et ne cesse de se déshonorer.
00:06:03 Je trouve que cette institution devrait être peut-être supprimée.
00:06:07 C'est tous les membres du Cogeo qui sont visés.
00:06:09 Vous aussi, vous vous y mettez.
00:06:11 Gérard, Gilbert, Philippe, c'est tous les membres du Cogeo qui sont visés.
00:06:19 Tous les membres du Cogeo, on est à six mois des jeux.
00:06:21 Parce que la vérité, il faut la dire aux gens, ils gagnent 270 000 euros.
00:06:26 Dans une agence, ils gagneront dix fois plus pour faire la même chose.
00:06:30 Dix fois plus. Jean-Claude Blanc a refusé le job justement parce qu'il ne voulait pas être ennuyé.
00:06:35 Et il a bien raison, en fait.
00:06:36 Parce que personne ne va venir travailler aujourd'hui dans l'État.
00:06:39 Personne. Parce que les gens, ils en ont ras-le-bol.
00:06:41 Alors ils iront dans les boîtes, etc.
00:06:43 Et puis tu auras dans les tables, tu auras ce qu'il reste.
00:06:46 Non, mais n'empêche que...
00:06:48 Ça en prend plein la figure, écoutez...
00:06:50 Tony Estanguet, ça lui fait 22 000 euros, si j'ai bien compris.
00:06:54 C'est pas beaucoup. C'est tout à fait normal.
00:06:56 Non plus, c'est pas beaucoup parce qu'il y a des gens qui nous écoutent.
00:06:58 Mais si, par rapport à ce qu'il fait.
00:07:00 Mais la vertu, vous exagérez, on la dénonce en permanence.
00:07:05 Je méfie beaucoup des gens qui avancent à la...
00:07:08 Mais on n'est pas forcément Robespierre quand on...
00:07:11 Oui, bah écoutez...
00:07:12 ...n'adore la vertu.
00:07:13 Oui, d'accord.
00:07:14 Bon, et on l'écoute Tony Estanguet.
00:07:16 Et puis après, je donne la parole à Sabrina.
00:07:19 Je ne décide pas de ma rémunération, ni de son cadre.
00:07:24 Depuis le début de la création du comité de l'organisation,
00:07:27 il y a un comité des rémunérations avec des experts indépendants,
00:07:31 un conseil d'administration, qui se sont positionnés.
00:07:35 Il y a aussi les services de l'État et un contrôle général économique et financier de Bercy,
00:07:40 qui ont encadré mon niveau de rémunération, le statut de ma rémunération.
00:07:45 Et donc, je pense que c'est vers eux qu'il faut se retourner.
00:07:48 En plus, c'est un homme remarquable.
00:07:50 Il a été un grand sportif.
00:07:53 Bah...
00:07:55 Franchement, c'est pas bien.
00:07:56 Je suis d'accord avec vous.
00:07:57 Ça, c'est pas bien.
00:07:58 Non, c'est ironique de dire "il a été un grand sportif".
00:08:00 C'est un homme remarquable, je parle du sport.
00:08:02 Vous ne voyez pas une solidarité entre pas lois, mais pour connaître Tony Estanguet,
00:08:06 il fait un travail avec le Cojo remarquable.
00:08:09 C'est l'un des sujets qui est tenu.
00:08:11 Elle a le droit de parler, Sabrina, ou pas ?
00:08:13 Oui, elle a le droit de parler, Sabrina.
00:08:15 Juste simplement pour dire que ces polémiques, un peu comme la taxation des super-profits
00:08:19 des grandes entreprises, sont très très loin des inquiétudes des Français
00:08:23 et des inquiétudes socio-économiques des Français.
00:08:25 Bah écoutez, vraiment, je vous assure, je lui souhaite bonne chance.
00:08:29 Je lui souhaite bonne chance parce qu'il va en prendre plein la figure.
00:08:31 Alors, le parquet, dans sa grande, dit "il n'y aura pas de perquisition".
00:08:34 On est à six mois des Jeux, ils ont dit "ah bah il n'y aura pas de perquisition, mais pourquoi ?"
00:08:38 Enfin, oui, mais tu donnes ça le signal que tu donnes à l'extérieur.
00:08:43 Bon, Judith Godrech. J'ai écouté ce matin une interview de Judith Godrech
00:08:47 chez nos co-frères de France Inter.
00:08:49 Vraiment, ce que j'ai entendu est absolument sidérant.
00:08:52 Sidérant.
00:08:53 D'abord, comment elle voyait Benoît Jacot, réalisateur célèbre,
00:08:57 multi-césarisé, ce qu'elle raconte est sidérant.
00:09:01 Écoutons comment d'abord la liaison s'est mise en place.
00:09:05 Elle a 14 ans, 14 ou 15 ans à l'époque.
00:09:07 Et comment elle voyait Benoît Jacot ?
00:09:10 J'ai essayé de réfléchir et de me dire, mais en fait,
00:09:13 à quel moment j'ai regardé cet homme et je me suis dit,
00:09:16 j'ai envie de sortir avec lui, il est super beau, mais jamais.
00:09:21 C'est-à-dire que moi, je regardais cet homme comme une figure paternelle,
00:09:24 comme l'autorité sur le tournage,
00:09:27 qui était quelqu'un qui faisait des grandes phrases définitives,
00:09:29 qui vous parlait de vous comme si vous n'aviez jamais été vue avant,
00:09:33 comme s'il créait un portrait d'une fille, d'une enfant,
00:09:38 qui va devenir le vôtre.
00:09:40 Et pour résister à ça, il faudrait une armée d'adultes.
00:09:46 Il aurait fallu une armée d'adultes.
00:09:48 Et donc, je ne peux pas vous dire,
00:09:50 parce que moi je n'ai jamais été attirée par Benoît Jacot,
00:09:53 mais je me suis retrouvée avec lui.
00:09:55 Et je me suis retrouvée dans son lit et je me suis retrouvée avec sa femme,
00:10:00 sa petite femme, son enfant-femme.
00:10:02 - Son objet sexuel. - Voilà.
00:10:05 - Très intéressant. Chaque mot, je le trouvais extrêmement intéressant.
00:10:08 Deuxième passage que je vous propose d'écouter,
00:10:11 elle parle également des sévices sexuels qu'elle a subis.
00:10:14 - Les sévices sexuels et le sadisme sexuel, oui.
00:10:19 Oui, immédiatement. - Immédiatement ?
00:10:21 - C'est-à-dire dès l'âge de 14 ans ? - Oui, bien sûr.
00:10:25 Et il crée en plus un système de manque,
00:10:28 où moi très vite je me suis sentie complètement dépendante.
00:10:30 Ou il met même en scène des absences.
00:10:32 Il s'invente tout un passé.
00:10:35 Je n'avais pas Google, je ne pouvais pas vérifier si Ava Gardner était morte ou pas,
00:10:39 ou quel âge elle avait quand il était...
00:10:41 Parce que c'était mon actrice préférée,
00:10:43 il me racontait toute une histoire d'amour avec elle.
00:10:45 Une autre avec Isabelle Adjani, Anna Karina.
00:10:49 C'était comme si tout d'un coup j'avais rencontré quelqu'un
00:10:52 qui était le meilleur ami de tous mes écrivains préférés,
00:10:55 qui avait couché avec toutes mes actrices préférées.
00:10:58 C'est très particulier, c'est comme une main qui se referme sur votre cœur
00:11:02 et qui serre et qui serre et qui serre.
00:11:04 Et après, il est impossible de s'en dégager.
00:11:07 - Alors évidemment, quand on écoute Judith Godrej, on se dit "mais où sont les parents ?"
00:11:11 On permet de demander "mais où sont les parents ? Où sont les parents ?"
00:11:14 Parce qu'elle a 14 ans ou 15 ans.
00:11:16 Elle raconte également sa vie au quotidien.
00:11:18 - Tout est sacré, tout est de l'ordre du fétiche un peu.
00:11:21 C'est-à-dire qu'on ne s'habille que comme ça,
00:11:24 on met que cette... Les chemises doivent venir de tel endroit.
00:11:26 Les chaussures c'est comme ça.
00:11:28 Les cheveux, à moi, il fallait qu'ils soient à cette longueur.
00:11:32 La nourriture, ils ne mangent que ça.
00:11:34 - Mais vous aviez peur, Judith Godrej, vous aviez peur de déroger à ces règles ?
00:11:39 - C'est-à-dire que, bien sûr, j'avais peur.
00:11:42 Puis d'abord, j'avais peur pour des bonnes raisons.
00:11:44 D'abord, il y avait tout un fantasme des histoires qu'il racontait.
00:11:47 Il disait qu'il avait tué quelqu'un,
00:11:49 qu'il avait un pistolet dans l'entrée, rue Bourbon-le-Château.
00:11:53 Parce qu'au début, dans le fond, j'étais tellement docile.
00:11:57 Enfin, je veux dire, au début, j'étais complètement endoctrinée.
00:12:01 C'est comme si j'avais joué à une secte.
00:12:05 Je suivais complètement les règles de mon gourou.
00:12:08 - Interview réalisée ce matin sur France Inter par Sonia De Vilaire.
00:12:11 Et le dernier passage que je vous propose d'écouter,
00:12:14 elle tourne avec Jacques Doyon, à avoir 15 ans.
00:12:17 Jacques Doyon, en ce moment-là, est avec Jane Birkin.
00:12:20 Et une scène dans la maison de Jane Birkin, d'ailleurs, se met en place.
00:12:24 Et Jacques Doyon va remplacer le comédien qui joue la scène
00:12:28 et va effectivement prendre sa place pour répéter, évidemment, cette scène.
00:12:33 - Et elle a quel âge ? - Elle a 15 ans.
00:12:36 - Et lui ? - Jacques Doyon, à cette époque-là,
00:12:38 il avait 40 ans ou 45 ans.
00:12:41 Et elle raconte une scène de viol.
00:12:44 Sous les yeux, le film s'appelait "La fille de 15 ans".
00:12:47 Elle raconte quasiment une scène de viol sous le regard de Jane Birkin.
00:12:51 - Ça, c'était hallucinant.
00:12:56 En fait, il a viré l'acteur et il s'est mis à la place.
00:13:00 Et puis, tout d'un coup, il décide qu'il y a une scène d'amour,
00:13:03 une scène de sexe entre lui et moi.
00:13:05 Et là, on fait 45 prises.
00:13:08 Et j'enlève mon pull et je suis torse nu et il me pelote et m'enlève l'épelle.
00:13:12 Et il y a Jane qui est là derrière le combo.
00:13:15 - C'est Jane Birkin ? - Oui.
00:13:18 Une situation extrêmement douloureuse pour elle,
00:13:21 qui, moi, me met...
00:13:23 - Parce qu'elle est sa femme, à l'époque ? - Oui.
00:13:25 - Dans le monde, ce qu'elle n'a pas dit dans cette interview,
00:13:28 c'est Jane Birkin qui aurait arrêté la scène.
00:13:31 Il faut toujours prendre un témoignage, bien sûr, avec forcément des précautions.
00:13:36 À la base, c'est le témoignage et la parole de Judith Godrej.
00:13:40 Mais Sabrina Midgeberg, je voulais connaître votre sentiment sur ce que nous venons d'entendre.
00:13:46 - Avez-vous lu le livre de Vanessa Spingora, d'Olivier Mazel,
00:13:49 qui s'appelle "Le consentement" ?
00:13:51 Eh bien, il y a une claire similarité avec l'histoire de Mme Godrej,
00:13:55 c'est-à-dire deux jeunes femmes mineures et deux prédateurs adultes.
00:14:00 Et une emprise qui est évidemment clairement indiquée,
00:14:05 mais pas seulement, c'est-à-dire qu'il y a également une emprise familiale,
00:14:08 c'est-à-dire que la parentalité ne joue pas son rôle,
00:14:11 c'est-à-dire la verticalité de l'adulte,
00:14:14 l'adulte qui est censé protéger son enfant et comprendre ses besoins.
00:14:18 À partir du moment où l'adulte n'agit plus dans ce sens,
00:14:22 il n'y a plus de garde-fou ni contre la barbarie, ni contre le sadisme.
00:14:26 Donc il y a également une complicité des parents.
00:14:29 Là, on est sur un cas d'actrice très célèbre qui ose justement briser sa tomerta,
00:14:34 il est temps qu'on le conteste ou pas, mais en tout cas c'est toujours bien de le faire.
00:14:37 Et ce qu'elles ont subi, ce sont évidemment des abominations.
00:14:40 Mais il ne faut pas oublier non plus que les mariages forcés,
00:14:43 les excisions, les mutilations, etc., concernent énormément de jeunes femmes
00:14:48 dans les quartiers dont on ne parle pas.
00:14:50 C'est-à-dire que l'emprise communautaire, familiale et le sadisme
00:14:53 qui en découle, qui concerne ces vedettes,
00:14:55 concernent également d'autres femmes dont on taime malheureusement les malheurs.
00:14:58 Concernant Judith Godrej et son témoignage sur France Inter
00:15:02 et aussi ce qu'on lit dans Le Monde, j'ai eu la même réaction immédiate que vous, Pascal,
00:15:07 en me demandant "mais où sont les parents ? Où sont les adultes ?"
00:15:11 Quand elle dit "il a manqué une armée d'adultes"
00:15:13 vous vous rendez compte que quand l'emprise se met en place, elle est en quatrième ?
00:15:18 Oui.
00:15:19 On sait ce que c'est une enfant qui sort d'un cours de quatrième ?
00:15:22 Et donc il y a quelque chose là qui relève.
00:15:24 Non mais c'est les parents, évidemment.
00:15:26 Une non-assistance à quelque chose qui s'installe, c'est terrifiant.
00:15:29 Pour dire la réalité, les parents sont en plein divorce.
00:15:33 C'est pour ça justement qu'elle prend la tangente, c'est pour ça qu'elle est en danger.
00:15:37 Et les parents...
00:15:38 Ce qu'on sent aggravant, qui m'a plongé dans un abîme de perplexité,
00:15:43 c'est que les parents sont l'un et l'autre des psy, des gybares.
00:15:47 Lui psychanalyste, elle psychologue.
00:15:49 Donc c'est tout sauf des innocents, tout sauf des naïfs sur les perversités, les passions et le danger que court une...
00:16:01 Vincent Herouet.
00:16:02 Une fille de 7 âges dans un milieu adulte et dans un milieu comme celui-là.
00:16:05 J'ajoute une chose, c'est que tout ça va encore accentuer, aggraver le mépris dans lequel le plus grand nombre tient
00:16:15 ce qui s'appelle l'oligarchie, ce qui s'appelle en tout cas les gens exposés, les gens dans la vitrine, les gens de la télé,
00:16:23 c'est une calamité, sincèrement.
00:16:25 Le jeu dont Olivier a fait référence aux deux pages du Monde et ce qu'elle vient de dire là,
00:16:33 le milieu largement artistique, c'est d'une complaisance absolue
00:16:39 et il parvient à se donner bonne conscience en invoquant des justifications absurdes.
00:16:45 Et c'est intéressant de voir que là elle parle de Jane Birkin,
00:16:49 mais dans les deux pages du Monde c'est Dominique Sanda qui joue le même rôle.
00:16:54 Et je trouve qu'elle a du courage, Judith Godrej tout de même,
00:17:01 parce qu'à la suite de l'arrogance de Benoît Jacot, il a un peu baissé de temps maintenant,
00:17:06 elle a décidé, malgré la prescription probable, de porter plainte.
00:17:11 Il y a une enquête, voilà.
00:17:13 – Gérard Carré, oui.
00:17:15 – Je voudrais simplement, vous faites souvent état ici, dans nos émissions,
00:17:19 du divorce qu'il peut y avoir entre la société médiatique et puis, par exemple, les cultureux,
00:17:27 vous les appelez comme ça, le monde culturel, élargi, etc.
00:17:31 Effectivement, le fossé existe, mais cette affaire terrible,
00:17:36 pour moi c'est une affaire d'un pervers, nommé d'ailleurs et dénommé,
00:17:41 perverse qui prend sous emprise des gamines, effectivement,
00:17:45 qui sont amoureuses, qui sont éblouies, à qui on raconte des histoires.
00:17:49 Face à un pervers pathologique, je comprends qu'elle ait pu être abusée
00:17:53 et qu'elle se soit faite avoir par cet homme.
00:17:55 Mais ce que je crains, la révélation de ces choses et la multiplication de ces choses
00:18:01 ne peut que creuser le fossé entre deux Frances.
00:18:04 On parle souvent déjà de deux Frances, mais il n'y a pas seulement deux Frances
00:18:08 en termes de deux peuples, on en parlera peut-être pour d'autres choses,
00:18:12 mais là il s'agit de deux Frances en termes de société.
00:18:15 On ne trouve pas véritablement, ou en tout cas pas autant de situations de ce genre
00:18:22 dans la France profonde, traditionnelle.
00:18:25 – Je pense que ça peut exister de la même manière, mais je ne sais pas.
00:18:27 – Ça existe, mais ça n'existe pas.
00:18:29 – Je pense que ce n'est pas l'apanage du monde du cinéma.
00:18:33 – Laissez-moi finir ma phrase, c'est qu'il y a eu toujours, on a donné des excuses,
00:18:38 l'excuse du cinéma, l'excuse d'un autre monde,
00:18:42 ce qu'on ne donne pas dans le simple peuple.
00:18:45 – Parce qu'on ne le sait pas, Gérard.
00:18:47 – Mais ces gens-là pétitionnent, ces gens-là se présentent en exemple.
00:18:50 – S'autoprotègent et s'autodéfendent.
00:18:52 – Oui, mais faisons attention aussi, il n'y a pas d'amalgame, ne généralisons pas.
00:18:57 – Non mais il y a aussi un contexte sociologique de la libération sexuelle de l'époque,
00:19:01 et quelqu'un comme Daniel Cohn-Bendit, pardonnez-moi,
00:19:04 qui exalte son plaisir à voir une gamine de 6 ans se déshabiller en prétendant que ça l'excite,
00:19:09 pardonnez-moi, il y a aussi une libération de la pédocriminalité à une certaine époque,
00:19:13 parce qu'il y a aussi une correspondance avec la libération sexuelle de cette époque-là.
00:19:17 – Et puis vous pouvez écouter, comment s'appelle cette célèbre Françoise Dolto,
00:19:22 qu'elle a dit parfois, ce qu'on peut écouter aujourd'hui ou lire aujourd'hui,
00:19:26 nous paraît absolument invraisemblable.
00:19:28 Alors c'est vrai que la faire #MeToo tous les jours, il y a des vagues,
00:19:30 nouvelle révélation dans l'affaire Gérard Miller,
00:19:32 le magazine Elle révèle les témoignages accablants de 41 femmes contre Gérard Miller, 41 femmes.
00:19:39 Ces femmes ont contacté le magazine dans le sillage de la publication de l'enquête
00:19:43 sur le psychanalyse visé par les agressions sexuelles des infidèles.
00:19:46 – D'ailleurs, c'est d'une manière empirique ce que je pense,
00:19:49 ou tu te conduis toujours bien, ou il n'y a pas une fois où tu fais une erreur, ça n'existe pas.
00:19:55 C'est-à-dire que c'est une multiplication, vous voyez, je ne suis pas étonné chez Gérard Miller,
00:20:03 c'est-à-dire ou tu le fais jamais, ou tu le fais tout le temps en fait.
00:20:06 Ça je pense que ce type d'homme…
00:20:08 – C'est d'ailleurs un argument de preuve qui est…
00:20:10 – Ça je suis convaincu de ça, quand tu le fais une fois, c'est que c'est un système.
00:20:14 Et évidemment, Gérard Miller, manifestement, il y a 41 femmes qui ont témoigné.
00:20:19 Bon, là aussi, prenons des précautions, comme toujours, la présomption d'innocence.
00:20:23 Le magazine, elle, révèle des témoignages accablants de 41 femmes la semaine dernière.
00:20:28 Et puis comme c'est la journée Nicolas Bedos est devant la justice,
00:20:32 il est jugé aujourd'hui pour agression sexuelle en état d'ivresse,
00:20:35 en l'occurrence pour des attouchements sur une femme de 25 ans
00:20:37 lors d'une soirée dans une boîte de nuit.
00:20:39 Alors évidemment, toutes ces affaires ne sont pas les mêmes.
00:20:41 Et il ne faut pas tout comparer, il ne faut pas faire l'amalgame.
00:20:45 Donc Bedos, il est jugé pour une agression sexuelle,
00:20:48 des attouchements sur une femme de 25 ans, dans une soirée, dans une boîte de nuit.
00:20:54 Ce n'est pas la même chose que de prendre quelqu'un de 14 ans sous emprise
00:20:56 et de le garder pendant 5 ou 6 ans chez soi.
00:20:58 – Ou d'avoir des patients… – Exact, ou d'avoir des patients sur l'hypnose.
00:21:01 – Il aurait eu des relations inégalitaires d'après ce que disait Libération.
00:21:04 – Oui mais… – Postérieurement à ces agissements.
00:21:07 – Donc voilà, on va être avec Noémie Chute dans une seconde, si elle est avec nous.
00:21:14 Et puis il y avait également aujourd'hui, pour être tout à fait complet,
00:21:18 Bertrand Cantat, et Bertrand Cantat c'est aussi intéressant
00:21:20 parce qu'il y a une cagnotte qui interpelle.
00:21:22 Plus de 6 ans après son album solo "Amor fati",
00:21:25 Bernard Cantat a fait son retour avec une nouvelle chanson intitulée "L'angle".
00:21:28 Pour financer son prochain album, une cagnotte en ligne a été lancée.
00:21:32 Elle a déjà récolté plus de 110 000 euros en moins de 24 heures,
00:21:35 alors qu'il fallait 60 000 euros.
00:21:37 Et on en a parlé là aussi, Bertrand Cantat, évidemment,
00:21:40 il a purgé sa peine, comme on dit, il a le droit de vivre.
00:21:43 On lui demanderait simplement de vivre caché.
00:21:46 – En gros il le fait. – De vivre caché.
00:21:48 – Noir désir. – De vivre caché, je pense qu'à un moment…
00:21:51 – Le programme était sur l'album. – De vivre caché, c'est-à-dire de ne pas…
00:21:55 – Discret. – Ben oui, de ne pas effectivement chanter,
00:21:58 de ne pas… eh oui, non ?
00:22:00 – Je trouve que c'est excessif quand on voit la manière dont certains…
00:22:04 – Et Marie Tintignan, c'est pas excessif ?
00:22:06 – Mais attendez Pascal, j'allais nuancer votre propos.
00:22:12 La manière dont les médias sont complaisants à l'égard de beaucoup de criminels
00:22:17 qui ont purgé leur condamnation, Bertrand Cantat,
00:22:23 c'est pas le pire sur ce plan-là, de loin pas.
00:22:26 – C'est pas le pire ?
00:22:27 – Non, je veux dire, il a été relativement discret.
00:22:30 On ne peut pas dire "il est chanteur", d'accord ?
00:22:33 – Mais on peut pas ce que…
00:22:34 – Il a tenté de revenir, il s'est pris une polémique.
00:22:36 – Je veux dire, Bertrand Cantat… – Il a tenté de revenir, il a fait une désarmée.
00:22:40 – Il a été jugé à un moment où la ferme "Et tout" n'était pas sortie,
00:22:43 aujourd'hui il serait jusqu'à la fin de sa vie en taule.
00:22:45 – Non, pas du tout, c'est ce que j'aurais requis si ça s'était passé à Paris, c'est évident.
00:22:51 Ça n'est pas un meurtre qu'il a commis, c'est des coups mortels, c'est fondamental.
00:22:56 Dans les médias, on raconte en permanence que c'est un meurtre.
00:23:00 Pour la victime, évidemment, ça ne fait pas beaucoup de différence,
00:23:03 mais la qualification pénale est très importante.
00:23:06 – Et il l'a laissée pendant 2 heures ou 3 heures sans appeler personne.
00:23:10 Vous n'appelez pas ça un meurtre, mais en fait c'est franchement…
00:23:12 – Mais je vous parle, moi je…
00:23:14 – Il l'a laissée morte alors qu'il aurait peut-être pu la sauver,
00:23:17 vous n'appelez pas ça un meurtre, c'est 3 heures ou 4 heures durant lesquelles il a dormi ?
00:23:21 – Je n'appelle pas ça un meurtre, il n'a pas été jugé pour ça.
00:23:24 – Noémie Schultz est avec nous.
00:23:26 Un mot sur le procès de Nicolas Bedos, est-ce qu'il est arrivé au tribunal, Noémie ?
00:23:33 – Oui, il est arrivé un peu avant 9 heures avec son avocat, Julien Minkowski,
00:23:40 il est rentré dans la salle, sa compagne est également présente
00:23:43 et à l'instant le parquet a fait une demande de renvoi de cette affaire.
00:23:47 Vous le savez Nicolas Bedos devait être jugé ce matin pour une agression sexuelle
00:23:51 commise dans une boîte de nuit, une jeune femme l'accuse
00:23:53 d'avoir touché l'entrejambe par-dessus son jean,
00:23:58 c'était au mois de septembre dernier.
00:24:01 Nicolas Bedos qui nie toute intention, qui reconnaît qu'il était en état d'ivresse ce soir-là
00:24:07 et le parquet demande le renvoi de cette affaire en expliquant
00:24:10 qu'il préférerait que cette affaire soit jugée avec deux autres affaires
00:24:14 pour lesquelles Nicolas Bedos est renvoyé devant la justice.
00:24:16 Un procès doit se tenir en septembre prochain.
00:24:18 À l'instant son avocate explique que Nicolas Bedos veut être jugé maintenant.
00:24:23 Aujourd'hui il veut présenter sa défense, sauver son honneur.
00:24:26 Elle ne comprend pas cette demande du parquet, elle rappelle qu'il avait été placé en garde à vue
00:24:30 et que très rapidement il avait été acté qu'il serait renvoyé devant le tribunal.
00:24:35 Il y avait une volonté de le juger rapidement et aujourd'hui on nous dit
00:24:38 qu'il faut attendre encore sept mois pour qu'il puisse se défendre.
00:24:42 C'est inédit comme situation, je vous demande de le juger aujourd'hui.
00:24:45 Le tribunal s'est retiré pour délibérer, on saura donc d'ici quelques minutes
00:24:49 si Nicolas Bedos est jugé aujourd'hui pour ces faits-là,
00:24:53 même si ça semble assez peu probable à partir du moment où le parquet a demandé le renvoi de cette affaire.
00:25:00 Merci Noémie Schultz. Peut-être que Philippe Bélgère a un commentaire.
00:25:05 Je trouve que la défense a totalement raison.
00:25:08 Je peux comprendre que par un souci de bonne administration de la justice
00:25:13 on retarde encore qu'on réunisse les trois affaires,
00:25:16 mais lorsqu'une affaire est en état d'être jugée,
00:25:21 eh bien on la juge. Qu'est-ce que c'est que cette manière pour le parquet de demander un renvoi
00:25:27 alors que le prévenu à juste titre veut savoir quel sera son sort ?
00:25:32 Je le rejoins.
00:25:34 Nous sommes le 8 février 2024 et pour la première fois sur le plateau de l'heure des pros,
00:25:40 Philippe Bélgère vient de critiquer la magistrature française.
00:25:44 Alors là, vous voyez, j'ai failli tomber de ma chaise.
00:25:47 Vous me lirez peu, m'écoutez mal.
00:25:51 Je vous aime surtout.
00:25:53 Ça ne devrait pas vous rendre aveugle et sourd.
00:25:56 Justement, l'amour rend aveugle.
00:25:59 Le mariage lui rend la vue.
00:26:02 C'est la mouvache aussi.
00:26:04 D'ailleurs, puisqu'on parle de mariage, notre ami Petit Scaramé va partir en voyage de noces très prochainement.
00:26:09 À partir de lundi, je vais vous quitter 10 jours.
00:26:11 Non !
00:26:12 Je sais que ça va provoquer un vide en vous.
00:26:14 Oui, bien sûr.
00:26:15 Finalement, vous aimez encore plus l'amour que la télévision.
00:26:18 Ça ne va pas durer longtemps, mais je pense que très bientôt.
00:26:21 Le voyage de noces était prévu depuis...
00:26:24 Vous savez qu'il y a des gens qui ne sont jamais venus dans leur voyage.
00:26:29 Ils se sont séparés dans leur voyage de noces.
00:26:32 Merci pour vos bons voeux.
00:26:33 Ça me touche beaucoup.
00:26:34 Je blague.
00:26:35 Est-ce que vous pouvez nous dire où vous allez ?
00:26:37 Je peux le dire à l'antenne ou pas ?
00:26:39 Certainement pas.
00:26:40 D'ailleurs, je crois que vous ne le savez pas.
00:26:42 Si, vous allez à Sedan.
00:26:44 On a hésité.
00:26:46 On a trouvé Sedan.
00:26:47 Bien sûr, à Charleville aussi, sur la tombe de Rimbaud.
00:26:50 Je salue notre ami Thomas Hill qui est là et qui va recevoir dans quelques années notre ami Didier Barbelivien pour un roman qu'il a écrit.
00:27:01 Bonjour cher Thomas.
00:27:03 C'est la dernière fois que je vous dis bonjour sans que vous me répondiez parce que lundi, on verra Thomas Hill.
00:27:09 C'est vrai ?
00:27:10 Oui, d'Europe 1.
00:27:11 On le verra.
00:27:12 C'est une invention technique, technologique que nous avons mis en place.
00:27:16 Ça s'appelle un duplex et ça sera une des premières dans l'histoire de la télévision.
00:27:20 Ce ne sera pas la dernière fois puisque il reste vendredi.
00:27:21 Ça sera la première dans la télévision française.
00:27:23 Ce ne sera pas la dernière fois puisqu'il reste demain, vendredi.
00:27:26 Oui.
00:27:27 Donc c'est l'avant-dernière fois.
00:27:28 Il est temps que vous partiez en vacances.
00:27:30 Parce que franchement, vous ne nous donnez même pas des infos sur François Bayrou.
00:27:34 Vous ne nous avez pas laissé la parole.
00:27:36 Déjà arrêté avec François Bayrou.
00:27:38 François, j'ai dit quoi ?
00:27:39 Oui, ça commence à poser problème.
00:27:41 François Bayrou ?
00:27:42 Oui.
00:27:43 Bon, alors il s'en va.
00:27:45 Il s'en va, il n'est pas…
00:27:47 Et on va parler avec vous.
00:27:49 Restez avec nous parce qu'après la pause, vous allez voir un reportage extraordinaire sur le Salvador.
00:27:55 C'est extraordinaire ce qui se passe au Salvador.
00:27:57 C'est une méthode efficace.
00:27:59 Radicale.
00:28:00 Radicale, expéditive.
00:28:02 Vous me direz ce que vous en pensez.
00:28:03 On aimerait…
00:28:04 Non, pas de commentaire.
00:28:06 La pause, on revient.
00:28:07 Comment ça, pas de commentaire ?
00:28:08 On s'en va.
00:28:09 On s'en…
00:28:10 Michael Dorian, je disais que nous sommes régulièrement en retard, Michael Dorian.
00:28:15 Ce n'est pas de votre faute, c'est de la mienne.
00:28:17 Je n'y suis pour rien.
00:28:18 Je vous en prie.
00:28:19 Pour François Bayrou, il n'y a pas de rupture.
00:28:26 Au sein de la majorité, il assure que son parti, le MoDem, en est membre à part entière pour, je cite, "reconstruire le pays".
00:28:33 Hier, le maire de Pau a balayé d'un revers de main l'hypothèse d'un possible retour au gouvernement
00:28:37 en insistant sur ses divergences politiques avec Emmanuel Macron.
00:28:40 La cour d'appel de Toulouse ordonne une reprise de l'enquête dans le meurtre de Delphine Jubilar.
00:28:45 Le parquet général avait formulé cette demande en raison de nouveaux éléments pouvant mériter de nouvelles investigations.
00:28:50 Les enquêteurs ont notamment demandé à entendre un témoin de dernière minute.
00:28:53 Et puis la menace d'une grève toujours à la SNCF alors que les vacances d'hiver débutent demain pour la zone C.
00:28:59 Les syndicats dénoncent la non-application d'un accord signé en 2022 qui prévoit notamment la présence systématique de deux chefs de bord par TGV.
00:29:07 Ils appellent à la grève le week-end du 17 et 18 février.
00:29:11 Voilà un sujet qui me passionne, le Salvador.
00:29:14 Le Salvador est en guerre contre les gangs.
00:29:17 C'est l'ancien pays le plus criminel du monde et il s'est transformé en très peu de temps.
00:29:22 2019, très peu de temps.
00:29:24 Naïb Boukele, c'est le président du Salvador.
00:29:28 Il vient d'être réélu, 85% des voix.
00:29:31 Il a fait de l'éradication des gangs sa priorité absolue.
00:29:37 Il tient son promesse.
00:29:38 Évidemment l'État de droit souffre un peu, pour ne pas dire beaucoup.
00:29:41 Mais les gens manifestement sont heureux et contents et c'est radical.
00:29:46 Alors je voudrais d'abord qu'on voit ce sujet de Mikaël Dos Santos et on en parle ensuite.
00:29:51 Une main de fer dans un gant de velours.
00:29:54 Derrière son style décontracté, Naïb Boukele est intraitable face aux gangs.
00:29:59 En 2022, après une flambée de violence à l'origine d'au moins 87 morts,
00:30:04 le président du Salvador est au chevet d'un pays gangréné par le crime.
00:30:09 Le Salvador avait des métastases, mais nous avons fait de la chirurgie, de la chimiothérapie,
00:30:17 de la radiothérapie et nous guérirons du cancer des gangs.
00:30:21 Et on va sortir sans le cancer des gangs.
00:30:25 Quartier confie à l'armée, arrestation de 75 000 gangsters,
00:30:29 construction d'une méga prison de 40 000 places.
00:30:32 Le régime d'exception a fait l'effet d'un électrochoc.
00:30:35 Le taux d'homicide a même été divisé par 35, du jamais vu depuis trois décennies.
00:30:41 Une fierté pour celui qui se définit avec ironie comme le dictateur le plus cool au monde.
00:30:47 Nous étions le pays le plus dangereux au monde.
00:30:51 Aujourd'hui, nous sommes le pays le plus sûr de l'ouest de la planète.
00:30:57 Grâce à sa politique sécuritaire, Naïb Boukele et ses opposants enchaînent les succès électoraux.
00:31:04 Avec une cote de popularité de plus de 90 %, les Salvadoriens sont unanimes.
00:31:10 Beaucoup de gens pensent que c'est une dictature, mais si c'était une dictature, elle serait excellente.
00:31:16 Aujourd'hui, c'est plus sécurisé. On voit la différence.
00:31:20 Depuis son élection en 2019, certaines ONG dénoncent les conditions de détention des prisonniers et des arrestations arbitraires.
00:31:29 Évidemment, les ONG dénoncent les conditions de détention. Ils sont 80 par cellule.
00:31:37 Vous allez voir des images très rudes à voir puisqu'ils sont maltraités.
00:31:44 Ils n'ont pas les mêmes droits que ceux qui sont accordés aux prisonniers en France.
00:31:49 Il y a évidemment des discussions. C'est des gens qui tuaient, qui rendaient la vie impossible aux autres.
00:31:54 Ils ne sortiront jamais. Ces gens-là ne sortiront jamais.
00:32:00 Je vous propose d'écouter le président Bukele sur les conditions d'emprisonnement qui sont autant de signes
00:32:07 qu'ils sont envoyés à ceux qui sont à l'extérieur et qui réfléchissent.
00:32:11 En total, on a 22 000 membres de gang qui n'ont pas de matelas, qui dorment par terre et qui ont deux repas par jour.
00:32:20 Ils vivent dans de telles conditions qu'aucun des membres de gang qui se trouvent à l'extérieur ne veuille entrer en prison.
00:32:27 Les gangsters qui sont à l'extérieur veulent entrer à l'intérieur.
00:32:31 Il est important que les prisonniers sachent que s'ils essayent de faire les malins, nous passerons de deux repas à zéro
00:32:37 et nous verrons combien de temps ils tiendront.
00:32:40 À zéro temps de combien ? On va voir combien de temps.
00:32:43 Je vous soumets, après chacun choisit.
00:32:47 Entre le Salvador et l'état de droit sophistiqué de la France totalement inefficace, il y a un juste milieu.
00:32:56 – Non justement en fait. – Si, mais je vois très bien.
00:33:00 – C'est bien le problème d'ailleurs. – Si.
00:33:02 – Ah non ? – On n'est pas obligé de mettre en œuvre une méthode qui est plus que radicale.
00:33:09 Elle a des résultats fabuleux là-bas.
00:33:11 Mais en revanche, j'aimerais bien qu'on s'inspire un petit peu de la leçon de ce président
00:33:19 pour accepter l'idée que notre état de droit en France est parfaitement inefficace.
00:33:24 Il faut le changer, mais pas en tombant là.
00:33:27 Même moi qui suis répressif, tout de même, je trouve qu'il va un peu loin.
00:33:32 – Vous pensez que c'est transposable dans notre pays ?
00:33:34 – Ah mais je ne dis pas ça, je vous soumets cette question.
00:33:37 Moi je ne veux pas prendre parti.
00:33:39 Je passe mon temps à dire qu'on ne pourra pas vaincre la drogue
00:33:42 parce que les moyens qu'on mettra en place, c'est pour ça que je pense que c'est foutu.
00:33:46 Parce que personne ne mettra les moyens en place, il n'y a que ça qui marche.
00:33:50 Et personne n'osera les mettre et peut-être c'est aussi une bonne chose.
00:33:53 Donc dans 10 ans, on sera au même niveau.
00:33:55 – Gérard Callao.
00:33:56 – Il n'y a pas que le choix binaire entre le laxisme français
00:33:59 que nous décrivons à longueur de démission
00:34:03 et effectivement le régime pénitentiaire et succédané de ce pays.
00:34:10 Je ne vais pas vous dire "Viva El Salvador" pour…
00:34:14 simplement vous dites "entre les deux, il n'y a rien", ce n'est pas vrai.
00:34:19 Entre les deux, et on l'a dit aussi souvent ici,
00:34:23 mais malheureusement les intellos prennent un air un peu…
00:34:27 et se pincent le nez en disant "comment, qu'est-ce que vous voulez ?"
00:34:31 La tolérance zéro de Giuliani, c'était un intermédiaire, un régime.
00:34:37 Ça a duré 20 ans, ça a ramené à peu près la civilité
00:34:41 et la tranquillité dans les villes américaines pendant 20 ans.
00:34:44 Ça n'a duré que 20 ans puisque maintenant on a relâché,
00:34:47 on a réouvert les vannes et que le crime repart partout dans les grandes villes américaines.
00:34:52 Mais cette tolérance zéro qui consiste à prendre le premier délit
00:35:00 et le mettre en prison, même si c'est 15 jours,
00:35:03 et puis le deuxième on le met pendant 3 ans et le cinquième il reste au bout,
00:35:06 on ne l'a jamais utilisé et ici on prend des airs de vierge et farouché
00:35:10 quand on parle d'un système comme celui-là.
00:35:13 Le juste milieu, ça m'intéresse de savoir qui décide le juste milieu.
00:35:17 C'est quoi le juste milieu ? Ça m'intéresse vraiment.
00:35:19 C'est les votes des gens le juste milieu.
00:35:21 Alors 85% ils l'ont reconduit.
00:35:25 85% c'est sans exemple pour un vote démocratique
00:35:29 où on ne bourre pas les urnes et où il y a le multipartisme.
00:35:32 Il a réussi à inventer, comme aux élections présidentielles il fait 85%,
00:35:37 mais aux élections législatives il rafle pratiquement tous les sièges.
00:35:41 Donc il a réinventé le parti unique.
00:35:43 En l'espace de 2 ans, c'est la première chose qu'il a fait en 2 ans,
00:35:47 quand il a eu la majorité au Congrès,
00:35:49 il a viré immédiatement le procureur général
00:35:52 et il a destitué tous les membres du conseil constitutionnel local.
00:35:55 C'est la première décision qu'il ait prise.
00:35:57 Ensuite ça a été la militarisation de la vie,
00:36:00 ça a été l'état d'urgence sans cesse reconduit et c'est une vedette.
00:36:03 Vous parlez d'état intermédiaire, mais l'Argentine, le Paraguay,
00:36:07 le Honduras, le Pérou, tous les pays de la région,
00:36:10 ça a fasciné ce qu'il a fait au Salvador,
00:36:12 parce que, et c'est pour ça que ça n'a rien à voir avec ce que l'on vit ici encore,
00:36:16 c'est que là-bas il vivait une guerre civile,
00:36:18 les Maras, les deux gangs terrorisaient la population,
00:36:23 totalement paranoïaques, s'entre-tuaient, mais terrorisaient.
00:36:26 Et il n'y a pas de démocratie quand vous ne pouvez pas sortir de chez vous.
00:36:28 C'est aussi simple que ça.
00:36:30 Donc, comme ces gens ne respectaient que leurs rapports de force,
00:36:33 ils n'ont plus aucun droit dans la prison dont ils sortent.
00:36:37 Parce qu'il y a eu 75 000 arrestations, mais il y en a eu 18 000 qui sont déjà sorties.
00:36:40 Ils en sortent. Il a raflé tous les tatoués,
00:36:43 il les a fait condamner lourdement pour association de malfaiteurs,
00:36:46 c'est ça qui a eu le coup de génie, en ce plan juridique, c'est ça l'idée intelligente.
00:36:49 Ce n'est pas pour meurtre, c'est pour association de malfaiteurs.
00:36:52 On ne savait jamais lequel dans la bande avait tué le passant, avait tué le...
00:36:56 - Mais on l'a dit dix fois qu'il faut faire ça.
00:36:59 - C'est des idées assez simples.
00:37:00 - C'est la loi anti-casseurs de perfides qu'il faut remettre en place.
00:37:03 Mais bon, nous on n'y arrivera jamais en France.
00:37:05 - La restauration de l'Etat, première des libertés,
00:37:08 plutôt que l'Etat de droit qui rend impotent, c'est ça l'idée en fait assez simple.
00:37:14 Mais qu'est-ce qu'il va faire après ?
00:37:16 - Mais c'est vrai qu'il y a une question.
00:37:18 - Parce qu'il est élu à 90 %, mais la démocratie c'est pas seulement 90 %.
00:37:22 - Je veux bien qu'on bascule dans le vivat El Salvador, mais la situation...
00:37:26 - La repression Salvador.
00:37:27 - Et vous seriez salvadorien, vous voteriez pour qui ?
00:37:29 C'est tout ce que j'ai voulu vous poser comme question.
00:37:31 - Si ma vie était soumise à la loi des gangs, pour lui.
00:37:36 - Bah voilà.
00:37:37 - Mais je réponds honnêtement.
00:37:38 - Aujourd'hui, dans les cités, parfois c'est ça, la loi des gangs, parfois...
00:37:44 - On y va.
00:37:45 - Non mais on y va. On y va tout droit.
00:37:47 - Et je suis plutôt d'accord avec ce que dit Gérard.
00:37:49 - On y va tout droit.
00:37:50 - Est-ce qu'on pourrait essayer au moins une fois...
00:37:53 - On y va tout droit.
00:37:54 - Oui, si, si, je vous assure.
00:37:56 - C'est un désaccord que nous avons.
00:37:57 - Si, si, il faut aller dans les quartiers, voir ce qui se passe.
00:37:59 - Est-ce qu'un jour on a appliqué ce que proposait Gérard Carré-Roux ?
00:38:03 C'est-à-dire qu'au premier signal même faible, une sanction rapide,
00:38:08 proportionnée, à la seconde une peine ferme ?
00:38:11 On ne l'a pas fait.
00:38:12 - C'est la préconisation du docteur Verget.
00:38:14 - Mais ça peut fonctionner, ça.
00:38:15 - Mais quand je vous dis, première, deuxième, troisième, quatrième, cinquième,
00:38:20 septième, il ne sort plus jamais.
00:38:22 Ça vous va ou pas ?
00:38:23 Septième, ou huitième d'ailleurs, il ne sort plus jamais en France.
00:38:26 Ça vous va ou pas ?
00:38:27 - Prisons à vie, mais ça dépend sur quel...
00:38:30 - Sur n'importe quoi, en fait.
00:38:32 La septième de septième délit, tu vas en...
00:38:36 Tu ne sors plus, en fait.
00:38:37 - Mais je ne suis pas d'accord avec ça.
00:38:38 - Je sais.
00:38:39 Donc on n'y arrivera pas.
00:38:40 - Mais non.
00:38:41 - Mais si jamais tu as une peine de 5, 7 ans pour trafic de drogue,
00:38:45 ça impacte ta vie quand même.
00:38:47 Et si vraiment elle est ferme et qu'elle va en...
00:38:52 - Vos propositions...
00:38:53 - En dépet.
00:38:54 - Philippe, Philippe...
00:38:55 - Les conditions de la vie pénitentiaire dans le pays,
00:39:03 ce n'est pas des piscines.
00:39:05 - Ils charbonnent depuis la prison.
00:39:06 - Votre position, Pascal, est un peu discutable.
00:39:12 Parce que si on l'appliquait dans sa lettre,
00:39:16 vous ne feriez plus aucune hiérarchie entre les infractions.
00:39:20 Vous ne pouvez pas mettre sur le même plan l'assassinat
00:39:23 et le trafic de drogue ou des...
00:39:27 - Vous ne m'avez pas entendu.
00:39:28 - J'ai une question que vous avez déjà...
00:39:29 - Vous ne m'avez pas entendu.
00:39:30 J'ai dit à la 8e fois.
00:39:31 - Parce qu'elle est très intéressante ce que vient de dire Mathieu.
00:39:33 - La 8e fois où il y a trafic de drogue, il ne sort plus.
00:39:35 C'est tout ce que je vous ai dit.
00:39:36 Ou la 7e d'ailleurs.
00:39:37 - Mais même là, c'est...
00:39:39 - Ah oui ?
00:39:40 - Non mais...
00:39:41 - Et bien donc on n'y arrivera pas.
00:39:42 - J'ai une question qui m'intéresse vraiment.
00:39:43 - Pas non.
00:39:44 - Mais si, parce que...
00:39:45 - Mais vous voyez bien qu'on n'y arrive pas.
00:39:46 Écoutez, ça fait 40 ans qu'on n'y arrive pas.
00:39:48 - Mais attendez, Pascal.
00:39:49 - On peut peut-être changer.
00:39:50 - Ça n'est pas seulement si on mettait en oeuvre la méthode pro qu'on pourrait...
00:39:54 - Eh bien mettez votre méthode à vous.
00:39:56 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:39:57 - Mais qui voit sur votre avis l'état de droit d'aujourd'hui est une catastrophe ?
00:40:00 - Sabrina Meitjaber.
00:40:01 - Je voudrais savoir comment fait-on lorsque la préfète des Bouches-du-Rhône,
00:40:04 il y a quelques mois dans le monde,
00:40:06 dit que 80% des tentatives d'assassinat à Marseille
00:40:09 sont le fait précisément de règlements de compte
00:40:12 entre les deux gants qui sont clairement identifiés,
00:40:14 la DZ Mafia et la IODA.
00:40:17 Et on avait eu cette femme qui est morte précisément par une balle de Kalachnikov
00:40:23 liée à un règlement de compte.
00:40:24 Donc là, quelle est la qualification juridique de laquelle il faudrait opter
00:40:30 pour qualifier à la fois la tentative d'assassinat,
00:40:33 80% quand même des tentatives d'assassinat sont liées à ces règlements de compte,
00:40:37 liées eux-mêmes à ces gants-là.
00:40:39 Donc comment fait-on qu'elle serait la qualification juridique
00:40:42 à caractériser pour ce type d'épiphénomène relatif ?
00:40:45 - En fait, l'idée de construire une prison en dehors, pourquoi pas,
00:40:49 de la France métropolitaine et de mettre définitivement à l'abri
00:40:53 tous ceux qui au bout de la 6e, 7e, 8e ne voient, je ne sais pas...
00:40:57 - Oui, oui.
00:40:58 - Ou Guamitana, ou Rue Alcaïen.
00:40:59 - Mais vous auriez toutes les associations gauchistes qui...
00:41:01 - Cette idée-là, je pense que...
00:41:02 - Elle n'est pas absurde.
00:41:03 - Ah !
00:41:04 - Vous savez qu'en Amérique latine, il y a quand même...
00:41:06 - Ça va, j'ai gagné.
00:41:07 - En Amérique latine, qui est quand même le continent touché par la drogue le plus,
00:41:11 et qui est un continent où il y a beaucoup de démocratie installée,
00:41:15 54% d'appréhensionnage qui a été fait la semaine dernière,
00:41:19 54% des Latinos américains estimerait tout à fait bien
00:41:25 qu'un régime non démocratique soit instauré dans leur pays
00:41:28 pour peu qu'ils résolvent les problèmes.
00:41:30 - On n'ouvre pas les yeux.
00:41:32 - Vous savez, monsieur Herbert, je pense qu'en France,
00:41:35 il y a énormément de Français qui ressentent précisément cette inquiétude,
00:41:39 c'est-à-dire que quand l'État n'est pas fort,
00:41:41 c'est intrinsèquement la loi du plus fort qui s'applique.
00:41:43 Regardez simplement l'augmentation des inscriptions aux stands de tir.
00:41:48 Il y a eu une enquête de CNews qui a été effectuée,
00:41:51 plus de 72% en disant "ça vous montre ce que deviendra la société française
00:41:56 si effectivement l'État de droit, comme on aime à l'appeler, n'arrivera pas à s'appliquer".
00:42:00 - Alors vous me faites la transition...
00:42:01 - Et c'est économie parallèle et c'est sociabilité parallèle criminelle.
00:42:03 - Vous me faites la transition, parfait.
00:42:04 Acheter des armes pour se protéger,
00:42:05 74% des Français se déclarent peu confiants quant à la capacité du gouvernement
00:42:09 à assurer leur sécurité en matière de délinquance.
00:42:11 Je vous propose de voir un sujet de Thibault Marcheteau,
00:42:14 et évidemment il ne faut pas encourager non plus les gens,
00:42:17 ça me paraît évident, à se faire justice aujourd'hui.
00:42:20 Bien sûr, je le dis en préambule, voyons le sujet.
00:42:23 Dans cette armurerie parisienne, la demande d'accessoires d'autodéfense
00:42:27 représente une partie importante des ventes.
00:42:30 - Ce qui se vend le plus sont vraiment les bombes de défense,
00:42:34 qui existent dans plusieurs tailles.
00:42:36 Des bombes au poivre, des sprays lacrymogènes
00:42:38 ou encore des pistolets à balles en caoutchouc,
00:42:40 tous sont utilisables sous certaines conditions.
00:42:43 Les clients de l'armurerie cherchent avant tout à être équipés en cas d'agression.
00:42:48 - Les policiers mettent du temps à intervenir parce qu'il y a des encombrements,
00:42:51 parce qu'ils sont très sollicités.
00:42:53 Donc on a vu le Garde Lyon,
00:42:55 ce n'est pas les policiers qui sont intervenus les premiers.
00:42:57 Donc ils savent très bien que la meilleure solution,
00:43:00 c'est d'avoir quand même en premier lieu une bombe de défense sur eux.
00:43:05 Je pense qu'il y a beaucoup de personnes que ça rassure.
00:43:07 Thibault vient acheter de nouveaux accessoires d'autodéfense
00:43:10 pour se parer à toute éventualité.
00:43:12 - C'est préventif et je ne veux pas me sentir bête
00:43:14 si un jour il y a une situation dangereuse chez moi.
00:43:16 J'ai une petite fille en bas âge, j'ai une femme,
00:43:19 je vais pouvoir les défendre s'il se passe quelque chose.
00:43:21 Dans cette armurerie, compter entre 15 et 45 euros pour être équipé.
00:43:26 En France, c'est plutôt ça.
00:43:28 - Vous avez des sondages, effectivement,
00:43:30 confiance au gouvernement pour maîtriser l'immigration,
00:43:32 par exemple, faites-vous confiance aux 77% des gens en dit non,
00:43:36 confiance au gouvernement pour la sécurité de la même manière.
00:43:40 Il y a toute une série de sondages qui sont arrivés dans beaucoup de domaines.
00:43:43 C'est vrai que les uns et les autres ont le sentiment que l'État ne répond plus.
00:43:47 - Mais c'est pour ça que tout à l'heure je vous ai répondu,
00:43:49 qu'est-ce qui doit décider l'arbitrage ?
00:43:52 Ça ne peut être qu'une forme de vote.
00:43:54 Quand vous voyez les sondages que vous venez de donner,
00:43:56 on vient de voter une loi sur l'immigration,
00:43:59 non sans difficulté, sans péripéties, sans théâtre parlementaire.
00:44:03 Et on constate que déjà, un mois après,
00:44:06 77% des Français ne font pas confiance à l'exécutif,
00:44:11 au président et au Premier ministre,
00:44:13 pour effectivement réduire et encadrer l'immigration.
00:44:16 Un mois après, une loi qui a demandé deux ans pour y parvenir.
00:44:21 Ça prouve la faillite du processus actuel.
00:44:24 - Avec Poukélé, Fabius et le président Salvador,
00:44:31 il est évident que M. Fabius et M. Juppé seraient à la retraite et au chômage.
00:44:36 - On doit parler de M. Bayron ?
00:44:38 - En tout cas, on va parler de M. Bayron dans une seconde.
00:44:40 - Il y a une information qui vient de tomber.
00:44:42 Ça vous intéresse ?
00:44:43 - Oui.
00:44:44 - En fait, le révolter du Bounty était tout seul.
00:44:46 C'est-à-dire qu'on ne savait pas si hier,
00:44:49 c'était tout le Modem qui faisait scission avec le gouvernement
00:44:52 ou si c'était simplement François Bayrou.
00:44:54 C'était simplement François Bayrou vexé de ne pas être nommé vice-Premier ministre
00:44:58 ou même Premier ministre puisqu'on sait qu'il s'est opposé à la nomination de Gabriel Attal.
00:45:01 Hier, il y a eu une réunion au ministère de l'Agriculture,
00:45:04 tenue par le Modem, par Marc Fesneau, devant les députés Modem.
00:45:07 On s'est aperçu que c'était un homme isolé, en rupture avec ses propres députés.
00:45:11 Un communiqué vient de tomber de Jean-Louis Bourlange, député Modem,
00:45:14 figure importante du parti, qui dit que le Modem est en pleine incohérence.
00:45:17 François Bayrou a décidé sans aucune concertation avec personne
00:45:21 d'afficher un désaccord de fond avec la majorité présidentielle,
00:45:24 tout en recommandant aux députés de rester à bord et de participer au gouvernement.
00:45:27 Si nous n'étions vraiment pas satisfaits de la place qui nous était proposée,
00:45:30 il eût été envisagé de pratiquer le soutien sans participation, évidemment.
00:45:33 Il fallait jouer la rupture, plus un député, les 50 députés Modem qui sortent de la majorité.
00:45:37 Donc François Bayrou a fait ça dans son coin tout seul et il se retrouve isolé ce matin.
00:45:41 La dernière phrase est terrible.
00:45:42 La dernière phrase, c'est politiquement inepte et moralement dégradant,
00:45:45 dit Jean-Louis Bourlange.
00:45:47 - Monsieur Bourlange qui veut garder sa place, évidemment, peut-être au gouvernement.
00:45:50 - Non, parce qu'il n'est pas au gouvernement.
00:45:52 Il a joué une participation solo.
00:45:54 - Il tourne le dos au Bernet.
00:45:56 - On est président de l'affaire...
00:45:57 - C'est le plus fin politique du groupe du Modem.
00:46:00 C'est comme un cas lectuel.
00:46:01 - Ah ben, il a des chances de réussir en politique alors.
00:46:04 Monsieur Bayrou est donc tout seul.
00:46:06 On va en parler si vous voulez après la pause.
00:46:08 Je remarque simplement que monsieur Boukhele sait construire des prisons rapidement.
00:46:13 Nous, on met 10 ans, lui en 2 ans.
00:46:15 Non, mais écoutez, je ne peux pas vous dire autre chose.
00:46:17 Visiblement, il n'y a pas de problème de permis de construire.
00:46:20 Il n'y a pas à sauver une race de caméléons qui empêche la construction de la prison,
00:46:27 qui va aller à retarder de 12 ans.
00:46:29 Parce qu'en France, si tu veux construire une autoroute, un stade de foot, une prison,
00:46:33 il y a une association soutenue par WWF qui a vu une race de pépillons qui est en extinction.
00:46:40 Alors, tous les travaux s'arrêtent.
00:46:42 - Un microclimate favorable au Salvador.
00:46:44 - Mais bien sûr. Je pense qu'il n'y a pas de problème de bio...
00:46:46 - Après 30 ans de guerre civile, il y a pas de mafia, ça ne devrait pas se faire.
00:46:50 - Avec monsieur Boukhele, il n'y a pas de problème de bio au Salvador.
00:46:55 - Pour l'immigration, on a l'étendue d'Ammar.
00:46:57 - C'est bien.
00:46:58 - La politique pénitentiaire, monsieur Boukhele.
00:47:01 - C'est sûr que la construction de prison dans les collectivités qui se refusent,
00:47:04 en revanche, la répartition de migrants, elle, elle s'impose.
00:47:07 - Bien sûr. En tout cas, on va marquer une pause.
00:47:09 - Moi, j'ai vu les images, 80 dans une prison. Ils sont 80 par cellule.
00:47:15 - Ils n'ont même pas le droit de communiquer avec la famille.
00:47:17 - Et comment ? Ils n'ont pas le droit de sortir.
00:47:20 - Pas de parloir.
00:47:21 - Ils ne restent pas... Ah oui, 80 en prison, moi.
00:47:23 Et quand ils font de la gym, ils sortent une heure par jour dans la cour.
00:47:26 Vous savez, c'est comme Alcatraz, quoi. Ils sont parfaits.
00:47:29 Et c'est au milieu qu'ils font la petite gym.
00:47:31 - Et on peut encore aggraver leur sang, si j'ai bien compris.
00:47:35 - Mais crois-moi que ça te fait réfléchir.
00:47:37 - C'est une mauvaise pub pour le tatouage.
00:47:39 - Qu'est-ce qu'il a dit ?
00:47:41 - Mauvaise pub pour le tatouage.
00:47:43 - Ah oui ? Bon, la pause et nous revenons.
00:47:45 Nous revenons, nous revenons.
00:47:47 - La conversation se poursuivait pendant la pause.
00:47:55 Et Sabrina nous expliquait notamment la difficulté qui existe dans les quartiers.
00:48:01 Quartiers perdus, où vous souhaiteriez quelque chose de plus musclé pour intervenir.
00:48:06 Alors, je ne sais pas s'il faut aller...
00:48:08 - C'est-à-dire qu'en fait, ce sont des quartiers où le monopole légitime de l'État
00:48:13 s'est complètement désubstantialisé et qui a été remplacé par la loi du plus fort.
00:48:18 Mais pas seulement, parce qu'on parle souvent de perte de souveraineté dans ces quartiers.
00:48:21 Mais il y a aussi la souveraineté culturelle.
00:48:23 Et vous vous aboutissez, on observe aujourd'hui qu'il y a un double spectre.
00:48:27 En réalité, mais ça répond aussi à 40 ans de clientélisme.
00:48:29 Ce n'est pas nouveau tout ça.
00:48:31 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, dans certains quartiers très difficiles,
00:48:34 des grandes grandes métropoles, le double spectre, c'est clairement celui du dealer
00:48:38 et celui de l'imam salafiste.
00:48:41 C'est-à-dire qu'il n'y a plus du tout de place pour d'autres socialisations populaires dans ces quartiers.
00:48:47 Et malheureusement, c'est ce que j'expliquais à M. Ervouet,
00:48:49 quand vous essayez d'entrer, parce que ce n'est pas tout le temps facile d'entrer,
00:48:53 vous savez qu'on vérifie vos papiers d'identité,
00:48:55 vous êtes accepté selon également votre couleur de peau.
00:48:58 Si vous êtes d'origine maghrébine ou de couleur noire,
00:49:00 vous avez plus de chances que si vous êtes un journaliste blanc pour accéder à ces quartiers.
00:49:04 Et lorsque vous discutez avec eux, vous vous rendez compte que là où,
00:49:07 c'est ce que j'expliquais à M. Ervouet,
00:49:09 là où la société est complètement anomique, complètement désorganisée,
00:49:13 où les relations sexuelles sont complètement horizontales,
00:49:15 dans ces quartiers-là, il y a une vraie hiérarchie du travail.
00:49:19 Et ces gamins qui commencent déjà à se déscolariser très tôt,
00:49:23 parce qu'il y a une telle paupérisation,
00:49:25 dès l'âge de 7-9 ans, ils sont récupérés par ces dealers
00:49:28 en échange d'un sandwich et d'un paquet de bonbons
00:49:31 pour les aider à jobber, pour reprendre leur vocabulaire.
00:49:34 Et il y a un livre que vous citiez.
00:49:36 Le livre de Michel Gandillon, qui s'appelle "Traffic de drogue en France"
00:49:41 qui est extraordinaire parce qu'il est très très sourcé.
00:49:44 Écoutez, Michel Gandillon, je le dis pour Nicolas Nissim,
00:49:47 qui doit nous écouter, on va le recevoir.
00:49:49 Michael Dorian, c'est à vous pour le rappel des titres.
00:49:55 Les agriculteurs vont-ils à nouveau bloquer les routes ce week-end ?
00:49:58 Une semaine après la levée des blocages,
00:50:00 ils menacent de remonter sur leurs tracteurs
00:50:03 car les mesures annoncées par le gouvernement
00:50:05 n'ont toujours pas été mises en place.
00:50:07 Patrick Legrain, porte-parole de la coordination rurale,
00:50:09 veut remettre la pression sur l'exécutif
00:50:11 deux semaines avant le salon de l'agriculture.
00:50:13 L'État va garantir 2 milliards d'euros de prévairs aux entreprises
00:50:16 pour faire face aux changements climatiques.
00:50:18 Les ministres de l'économie et de la transition énergétique
00:50:21 l'ont annoncé ce matin en conférence de presse,
00:50:23 des prêts que les entreprises pourront demander
00:50:25 à partir de mars pour les plus importants
00:50:27 et à partir du mois de juillet pour ceux inférieurs à 200 000 euros.
00:50:30 Et puis deux ans de prison ferme pour un émeutier
00:50:32 qui avait mis feu au tribunal d'Anières
00:50:34 au lendemain de la mort de Nahel.
00:50:36 Des cocktails Molotov avaient été lancés
00:50:38 et les vitres du bâtiment brisés.
00:50:40 C'est le tribunal de Nanterre qui s'est prononcé cette nuit.
00:50:42 Deux autres, prévenus âgés de 20 ans, ont eux été relaxés.
00:50:46 Alors, François Bayrou, merci Michael.
00:50:48 François Bayrou, écoutons-le sur la rupture
00:50:51 entre la base et le pouvoir
00:50:53 et puis on va décrypter son attitude.
00:50:55 Il y a un deuxième sujet qui me préoccupe terriblement,
00:51:00 c'est la rupture en France constante,
00:51:06 continuelle, progressive et de plus en plus grave
00:51:10 entre la base et les pouvoirs.
00:51:13 Les pouvoirs, j'embrasse tous les pouvoirs,
00:51:16 y compris le pouvoir médiatique.
00:51:18 On a vu cette crise en fond des gilets jaunes,
00:51:22 on vient de voir cette crise en fond des agriculteurs,
00:51:25 on voit cette crise dans de nombreux secteurs
00:51:28 dans le domaine de la santé,
00:51:30 on voit un gouvernement qui comporte sur 14
00:51:33 11 ministres parisiens ou franciliens
00:51:36 et sur 15 membres du gouvernement,
00:51:39 pas un seul du sud de la Loire.
00:51:42 Et vous vous rendez compte que tout ça
00:51:46 crée un déséquilibre ?
00:51:49 Là où il a raison, c'est parce que je le dis souvent,
00:51:52 c'est 80% des journalistes contre 80% des Français.
00:51:55 Sur beaucoup de sujets, j'ai utilisé cette expression souvent.
00:51:58 D'ailleurs c'est le premier, enfin, des politiques
00:52:01 qui commencent à dire que l'espace médiatique est coupé.
00:52:04 Il y a eu d'ailleurs, j'ai passé hier une séquence
00:52:07 avec Philippe Caverivière, qui a beaucoup fait réagir
00:52:10 les uns et les autres, qui ont vu comme une sorte de mépris.
00:52:13 Et il trouvait la loi immigration trop à droite,
00:52:16 contrairement à une majorité de Français.
00:52:19 Donc lui aussi, dans ce cas-là, il est coupé de ce que pensent 80% des Français.
00:52:22 S'il voulait moins de franciliens, moins de parisiens au gouvernement,
00:52:25 reproche qu'on a fait pendant la crise des agriculteurs,
00:52:28 un gouvernement déconnecté, il n'avait qu'à entrer
00:52:31 en sa qualité de maire de Pau au gouvernement,
00:52:34 sauf qu'il parle de rupture. Mais lui aussi joue la rupture.
00:52:37 Il joue la rupture avec qui ? Il joue la rupture avec Emmanuel Macron,
00:52:40 qui est un député présidentiel. Il doit être à peu près le seul à le penser,
00:52:43 comme d'ailleurs pour Xavier Bertrand. Et donc il décide de faire passer
00:52:46 son intérêt personnel avant une entrée au gouvernement.
00:52:49 Et on voit qu'il est en rupture aussi avec, pour le coup,
00:52:52 le reste des députés modem.
00:52:55 C'est une lecture possible. Il y en a une autre.
00:52:58 Gabriel Attal a dit récemment, pour finaliser le gouvernement,
00:53:01 j'ai à peu près un député du groupe Renaissance sur deux
00:53:04 qui m'a appelé pour intégrer l'équipe gouvernementale.
00:53:07 Un proche d'Emmanuel Macron,
00:53:10 ayant dit qu'il commence à aller faire leur classe en participant
00:53:13 au débat sur CNews. C'était pas mal pour la chaîne.
00:53:16 François Bayrou, je lui accorde une qualité,
00:53:19 dans ce monde qui est peu répandu, qui est de dire
00:53:22 "j'ai un désaccord politique".
00:53:25 Il faudrait d'ailleurs qu'il instruise et qu'il précise
00:53:28 ce désaccord politique. - C'est un phénomène personnel.
00:53:31 - Non, non, non. "J'ai un désaccord politique, laissez-moi aller au bout.
00:53:34 J'ai un désaccord politique et pour cette raison,
00:53:37 je n'y vais pas." Il y a peu de monde
00:53:40 dans la classe politique qui refuse un marocain.
00:53:43 - C'est pas ça qu'il veut à la cause du vice-président.
00:53:46 - Il voulait être numéro 2 du gouvernement, potentiellement ministre d'Etat comme en 2017.
00:53:49 Avoir 5 ministres du Modem, puis finalement,
00:53:52 il était prêt à en procéder à un ou deux pour avoir une meilleure place.
00:53:55 - Pourquoi totalement évacuer le fait qu'il ait un désaccord sur la ligne politique ?
00:53:58 - Parce qu'il est là depuis 40 ans.
00:54:01 - Comme un pas de roi. - Les autres le connaissent.
00:54:04 La personnalité, elle est connue aussi.
00:54:07 - Vous avez un jugement trop rapide, Pascal.
00:54:10 - Pas bon genre.
00:54:13 - Il démontre que François Bayrou,
00:54:16 aussi personnel qu'il soit, là je rejoins
00:54:19 puisque le Modem lui a reproché d'agir seul,
00:54:22 ça n'est pas un homme politique ordinaire.
00:54:25 Même si vous lui prêtez des dessins vulgaires,
00:54:28 c'est pour des désaccords de fond
00:54:31 qu'il refuse d'entrer au gouvernement.
00:54:34 Je ne suis pas naïf, je comprends bien pourquoi la méthode
00:54:37 de Gabriel Attal à l'éducation nationale
00:54:40 ne convenait pas à François Bayrou.
00:54:43 - Qu'est-ce qu'il a fait à l'éducation nationale pendant 4 ans ?
00:54:46 Il a été pendant 93 ans.
00:54:49 - Ce n'est pas là où il a été le meilleur.
00:54:52 - Philippe Bidjerre, il y a un moment où il faut quand même qu'il y ait des résultats dans ce que tu fais.
00:54:55 - On passe notre temps à dire que l'éducation nationale est un drame.
00:54:58 - Oui. - Oui. - Qu'elle a eu des mauvais résultats.
00:55:01 - Oui. - Donc lui, il est en place pendant 4 ans.
00:55:04 4 ans, donc il a le temps de bosser.
00:55:07 Et c'est il y a 30 ans. Et aujourd'hui on dit que c'est nul.
00:55:10 Et vous allez reprendre quelqu'un qui a fait un travail dont on dit que c'est nul 30 ans après ?
00:55:13 C'est étrange quand même. - Je ne dis pas qu'il fallait le reprendre.
00:55:16 - Manifestement, ce qu'il a fait n'a pas marché.
00:55:19 - Je dis simplement... - Non mais je peux répondre à ma question.
00:55:22 - Sur l'éducation nationale, c'est clair. - Bon, ben pourquoi vous voulez reprendre quelqu'un qui n'est pas bon ?
00:55:25 - Mais parce que... - Ou en tout cas qui n'a pas été efficace.
00:55:28 - Mais parce que le vivier politique français, et notamment...
00:55:31 - Mais c'est pas le problème. Mais j'espère qu'on pourrait prendre quelqu'un qui ne l'a pas été, justement.
00:55:34 - Oui, mais... - Ah, mais Milton Velloubet ?
00:55:37 - Gérard, le vivier politique... - Parfois, ils ont essayé.
00:55:40 - Le vivier politique du macronisme est trop pauvre.
00:55:43 - Alors je ne suis pas d'accord. Je suis plus proche de ce qu'a dit Olivier d'Artigolle sur François Bayrou.
00:55:50 Lorsqu'il a été un médiocre ministre de l'éducation nationale, et je lui reproche notamment que c'est sous son magistère de ministre qu'a éclaté l'affaire des foulards.
00:56:01 Et dans cette affaire des foulards, il a pour le moins été médiocre et minable, je dirais. Il a repassé la patate chaude au conseil...
00:56:10 - Avec des amis de nouveau. - Donc ce n'est pas, dans son long parcours, ce n'est pas son passage à l'éducation nationale qui compte.
00:56:18 Il a été, par contre, n'oublions quand même pas qu'il a été l'homme qui est décisif pour l'élection du président de la République.
00:56:25 - Vous trouvez que c'est une bonne chose ? - Je ne dis pas que c'est une bonne chose. Je dis qu'il a été décisif. Il a été le roi, le kingmaker.
00:56:33 - Plus le PNF, à partir du moment... - Premièrement.
00:56:35 - Il a été, avec le PNF, un petit peu un bichuillat, mais il a été l'Iniesta. Il a donné la place.
00:56:40 - Oui, il a été le troubler. - Il a été le passeur.
00:56:42 - Ce que je veux dire, c'est qu'il a toujours... Moi, je n'ai jamais eu d'atome, je suis particulier avec lui.
00:56:50 - Oui, mais je vous rassure, peu en ont. - Dans la vie politique, il a représenté et représente encore un courant de pensée important.
00:56:59 - Philippe Seguel n'aimait pas beaucoup. - Ecoute, n'oubliez pas qu'à l'élection présidentielle dans laquelle Nicolas Sarkozy a été élu contre Ségolène Royal,
00:57:07 Bayrou a fait un score extraordinaire. - Il a raison. - Le plus gros score. - Il y a 20 ans.
00:57:13 - Oui. - Oui. - Mais ça n'empêche que son itinéraire représente une des composantes importantes.
00:57:19 - Oui, mais vous avez... - Et je trouve, à nos hommages, je trouve... Oui, d'accord, mais c'est...
00:57:24 Parce que vous allez faire le jeu des macronistes, ça va être de dire « Bayrou est tout seul, il est lâché par ses troupes ».
00:57:30 - Mais la vérité, c'est qu'on ne sait même pas. - Il suffit de le constater. On ne fait pas le jeu de personne.
00:57:34 - Je dis qu'il sera lâché par ses troupes parce que ses troupes iront à la soupe, comme on dit. Ils auront des ministères.
00:57:41 Il y aura 3 ou 4 membres du BODEM qui auront des ministères. - Mais Gérard, qui, au vainqueur de France 2 lundi,
00:57:47 se porte candidat au ministère de l'Éducation nationale, lui aussi voulait y aller, comme vous dites, à la soupe.
00:57:51 - On est en train d'essayer de discréditer un courant politique. - Mais c'est quand même incroyable, Gérard.
00:57:56 - On voulait discréditer un courant politique. - Mais le courant politique, il l'a... - Les archives ont 24 heures.
00:58:00 - Il y a 20 ans, vous avez raison, Pascal, il avait su donner au centrisme une tonalité un peu plus vigoureuse.
00:58:07 - Le nouveau Le Canuet ? - On peut dire que le centrisme... - Ça fait 7 ans qu'il est en péché.
00:58:12 Ça fait 7 ans que des juges minables... - Alors ça, vous avez raison.
00:58:16 - On l'a... Ça, je l'ai dit. Ah oui. - Maintenant, de n'avoir rien fait pendant ce temps, il a été lié pieds et poings
00:58:21 par des juges minables sur l'affaire dont il vient d'être relaxé. - Mais on est minables avec vous.
00:58:25 - Enfin, arrêtez quand même. Arrêtez. - Mais Gérard, mais oh...
00:58:29 - Le nouveau Boukelet ? - Oui. - C'est lui.
00:58:33 - C'est le nouveau Boukelet. - Mais non, mais c'est vrai que c'était des juges.
00:58:36 Ce sont des juges qui se sont déjugés, d'ailleurs. - Vous avez une influence sur lui, des légalistes.
00:58:40 - Alors, j'ai défendu M. Bayrou à juste titre parce que cette histoire de corne-cul... - Oui.
00:58:46 - Et je peux terminer ? - Oui, mais c'est pas à force de répéter cette phrase que vous allez convaincre.
00:58:52 - Je suis d'accord, mais je la répète quand même. Une histoire de corne-cul pendant 7 ans.
00:58:55 Vous vous rendez compte qu'on demande à François Bayrou, s'il était au courant,
00:59:00 que des assistants parlementaires qui travaillaient donc pour le Parlement européen,
00:59:05 travaillaient aussi pour son organisation, son mouvement, le MoDem.
00:59:10 Mais qu'est-ce qu'on en a fait ? - Mais c'était un coup.
00:59:13 - Non, la justice a dit non. - La justice a dit qu'on n'avait pas de documents.
00:59:18 - Oui, mais qu'est-ce qu'on... Vous trouvez que ça nécessite, pendant 7 ans,
00:59:22 de dépenser de l'argent, de mettre des magistrats sur cette affaire ?
00:59:26 Vous trouvez vraiment ça ? C'est comme l'affaire Estanguet, c'est comme tout, en fait.
00:59:30 Ce pays, il marche sur la tête. Et pardonnez-moi, vous en êtes l'expression.
00:59:35 - Mais non, mais vous-même... - Vous avez pris la leçon, là, je crois.
00:59:41 - Non, j'allais dire ne me tentez pas, je pourrais aller quitter le territoire de la nuance
00:59:48 pour aller vers celui de la vérité. - Mais vous le savez bien que ça n'a pas de sens.
00:59:53 - Mais non, à vous entendre... - 7 ans de procédure.
00:59:56 - À vous entendre, on éliminerait un nombre incalculable de procédures.
01:00:00 - Oui, ça, je vous le confirme. À m'entendre, on éliminerait.
01:00:03 - Et on aurait raison. - Et on aurait raison.
01:00:06 - Mais non, on n'aurait pas raison. - Mais si.
01:00:08 - En fait, vous êtes d'une tolérance absolue à l'égard de certaines transgressions.
01:00:13 - Mais vous... - Mais vous dites tout à l'heure, j'ai parlé, on a parlé de Benoît Jacob,
01:00:16 vous trouviez que j'étais tolérant sur ces transgressions ? - Non.
01:00:19 - Mais il y a des transgressions qui mérissent. - C'est un coup de chance, ça tombait bien.
01:00:22 - Non, vous êtes... Ça, c'est pas bien. Vous trouvez que c'est une transgression,
01:00:25 ce que fait François Bayrou sur l'affaire des parlements européens ? Enfin...
01:00:28 - Mais c'est un délit. - Oui.
01:00:30 - Mais, mais... - Et vous trouvez que ça vaut 7 ans...
01:00:32 - Il n'a pas commis puisqu'il a été relaxé, Mélévise Dudoud.
01:00:34 - Vous trouvez que ça vaut 7 ans de procédure ? C'est comme l'affaire Estanguet
01:00:37 dont on a parlé tout à l'heure, Philippe.
01:00:39 - Mais vous trouvez que tout ce qui concerne le judiciaire est dérisoire ?
01:00:43 - Non ! - Vous avez une sorte de prurite de l'insignifiance.
01:00:46 - Mais personne sait ce que je veux dire. Personne ne connaît ce mot "prurite".
01:00:50 - Tout ce que vous ne connaissez pas, vous êtes impitoyable.
01:00:54 - Le mot "prurite", gardez-le dans les dîners parisiens. Pensez à ceux qui nous écoutent.
01:00:58 - Oui, mes amis. - Mais c'est un joli mot, "prurite".
01:01:01 Bon. Vous dormez ? Vous ne voulez rien dire ?
01:01:03 - Non, le... Je... Une question ?
01:01:07 - Ah, vous avez un gros... - Et on n'a pas dit qui était la favorite.
01:01:10 - Que des sujets subalternes. Gaza, l'Ukraine...
01:01:15 - Alors, puisque vous parlez de Gaza, hier on a pointé Libération,
01:01:21 qui n'en avait pas parlé. Ce matin, est-ce parce qu'on en a parlé ? Non.
01:01:25 Je n'irai pas jusque-là, mais manifestement c'est la une de Libération aujourd'hui.
01:01:28 - Vous pensez que ce n'est pas en réaction à la une d'hier ?
01:01:30 Aux critiques, il n'y a pas que nous. Aux critiques qui ont été faites contre Libération.
01:01:33 - Moi, j'ai lu Libé tous les matins, comme les autres. - Ne soyez pas naïf.
01:01:36 - J'avais lu des articles sur les victimes françaises.
01:01:39 - Non, mais hier, il n'y avait rien. C'était le jour de cérémonie.
01:01:42 - Cela ne voulait pas dire que Libé n'avait pas couvert ce sujet.
01:01:45 - Le jour de cérémonie, 42 Français assassinés par le Hamas, pas un mot.
01:01:49 - Vous connaissez mon honnêteté proverbiale. - Oui, oui.
01:01:52 - Il fait votre réputation. - Votre honnêteté, en tout cas.
01:01:56 - Oui. - L'adjectif, peut-être.
01:01:58 - On peut se tromper, mais je suis honnête, moi.
01:02:00 Et là, je cite nos amis de Libération et je les félicite.
01:02:03 "Bravo, 7 octobre, le plus grand massacre antisémite de notre siècle."
01:02:09 Bravo, Libération. Voilà.
01:02:11 - Le titre, ils ont dit. - Voilà, c'est ça.
01:02:14 - Oui, c'était la phrase la plus forte du discours du président,
01:02:16 qui a dit aussi que 68 millions de Français avaient été endeuillés
01:02:19 par l'attaque du 7 octobre. - Ce n'est pas vrai.
01:02:21 - Ce qui n'est pas vrai. - Ce n'est même pas vrai du tout.
01:02:23 - Ce qui n'est pas vrai. - 68 millions de Français, c'est de la blague.
01:02:26 - C'est une bonne citation, parce que c'est à la fois vrai,
01:02:29 c'est en même temps emphatique et c'est en même temps faux.
01:02:32 - Pourquoi ? - Ah bon ?
01:02:34 - Parce que notre siècle, vous ne pouvez pas comparer quand même
01:02:37 ce terrible massacre d'un millier d'innocents
01:02:42 qui ont été faits aux pattes comme ça et taillés en pièces
01:02:45 et qui a révulsé tout le monde,
01:02:48 mais qui est un massacre dans une région où il y en a eu beaucoup,
01:02:54 avec la fabrique industrielle qui a été le génocide des Juifs
01:03:00 et les 6 millions de morts de la Seconde Guerre mondiale.
01:03:03 Vous ne pouvez pas dire, voilà, notre siècle, ça y est,
01:03:07 on a ce grand moment de... - C'est une extrapolation.
01:03:11 - C'est terrible. La Shoah, il y a avant, il y a après.
01:03:14 - C'est une extrapolation. - Il parlait du 21e siècle.
01:03:17 - Le plus grand massacre de Juifs de notre siècle.
01:03:21 - Oui, mais pas du 20e siècle. - Oui, c'est vrai, formellement,
01:03:24 c'est vrai, sans doute. - Il ne parle pas de l'époque de la Shoah.
01:03:27 - Mais parce que notre siècle, on réfléchit un instant,
01:03:31 on se dit, non, c'est l'autre siècle. - Oui, c'est le 21e.
01:03:34 On est au 21e depuis 23 ans. - Il y a...
01:03:36 Tout le discours est comme ça, pardonnez-moi,
01:03:38 mais tout le discours est à la fois comme ça,
01:03:40 il est à la fois très écrit, presque trop,
01:03:45 avec une pointe d'emphase qui met...
01:03:51 Vous avez déjà prononcé un "yosh funèbre",
01:03:53 on est dans la retenue, on n'est pas dans l'émotion,
01:03:55 on n'essaie pas d'en surajouter. - On peut vous couper quand vous...
01:03:58 - Et Libération a raison de mettre cette phrase.
01:04:00 - Tous les Juifs français et les autres
01:04:03 ont trouvé formidables les mots hier d'Emmanuel Macron.
01:04:05 - Pas sûr, moi je les ai mis Juifs qui n'ont pas trouvé ça formidable,
01:04:07 c'est pas vrai. - Écoutez, tous ceux qui se sont exprimés,
01:04:10 en tout cas, ont trouvé que le président avait trouvé les mots justes.
01:04:13 - Ils ont trouvé que la manifestation arrivait d'une manière heureuse.
01:04:16 - Alors effectivement, il y a des mots, je les ai cités hier,
01:04:19 "la mâchoire de la mort", ce que vous parlez en phase, etc.,
01:04:22 qui ont pu surprendre, mais je ne suis pas sûr
01:04:25 que ce soit le niveau de la discussion.
01:04:27 - Non mais politiquement, je suis désolé,
01:04:29 il y a des tas de trucs qui sont problématiques dans ce discours.
01:04:31 Moi je veux bien qu'on en traite comme si c'était une omélie.
01:04:33 Si c'est une omélie, si c'est "entre ici Jean Moulin", rien à dire.
01:04:36 On parle d'une situation, pardonnez-moi,
01:04:40 Pascal, on parle d'une situation de guerre qui a lieu maintenant,
01:04:44 qui électrise le monde entier. - C'est pas le sujet d'hier.
01:04:46 - C'est la parole de la France... - C'est pas le sujet d'hier.
01:04:48 - C'est la parole de la France au milieu d'un tumulte guerrier...
01:04:52 - C'est pas le sujet d'hier. - Mais bien sûr que si.
01:04:54 - Non. - Mais vous ne vous rendez pas compte
01:04:56 de l'impact que ça a ? - Alors, mais je vais dire...
01:04:58 - Peut-être pas la parole de Macron, mais la situation à Gaza.
01:05:00 - Le mot "Israël" n'a pas été prononcé hier.
01:05:02 - Oui. - Et le mot "islamisme" n'a pas été prononcé.
01:05:05 - Oui. - C'est deux mots qui n'ont pas été prononcés.
01:05:08 - Les vice-vales inestimables aux yeux de la France.
01:05:10 Bon. - Et il y a une autre chose
01:05:12 que vous auriez dû dire. - Ceux qui tuent par haine
01:05:14 trouveront toujours face à eux ceux qui sont prêts à mourir,
01:05:16 à mourir par amour.
01:05:18 Franchement, ça ne vous pose pas de problème d'entendre ça ?
01:05:21 - Ah oui. - C'est une vision chrétienne
01:05:23 totalement détournée ? - Oui, mais ça me pose problème.
01:05:25 Cette phrase-là me pose problème. - Si vous permettez aussi...
01:05:27 - Moi, je ne veux pas mourir par amour.
01:05:29 J'ai aucune intention de mourir par amour face aux gens
01:05:31 qui ont un couteau à la main. - Moi non plus.
01:05:33 - Ni une kalash. - Et il y a un autre mot
01:05:35 qui a posé problème, c'est "60 millions de Français
01:05:37 sont ennuyés". - Les 68 millions qui se...
01:05:39 - Non, il n'y a pas, hélas, 66 millions de Français
01:05:41 qui ne sont pas ennuyés. Mais il est dans son rôle.
01:05:43 - C'est une autre illusion qu'il faut faire vivre.
01:05:45 - Il est dans son rôle. - Dans le déni.
01:05:47 - Il parle de la France unie alors qu'elle ne l'est pas.
01:05:49 - Oui, mais il est dans son rôle. Il ne va pas dire
01:05:51 "La France est désunie, vous êtes..." Enfin...
01:05:53 Voilà, vous n'allez pas dire "Ah ben, il y a 45 millions
01:05:55 de gens qui étaient..." - Non, mais là, il a fait
01:05:57 du Martin Luther King. - On a le droit d'écouter.
01:06:00 - Mais c'est pour ça que vous exprimez.
01:06:02 - Bien sûr. - Moi, je trouve...
01:06:04 J'ai limité ce que vous disiez en disant
01:06:07 "Tous les Juifs que je connais
01:06:09 ont apprécié hier et c'est à eux...
01:06:12 C'est eux que j'entends en premier, en fait.
01:06:14 - Mais vous avez... Bien sûr. - Si vous permettez.
01:06:16 - Oui, mais il a fait du Martin Luther King.
01:06:18 "J'ai fait un rêve", disait Martin Luther King.
01:06:20 C'est exactement la même chose.
01:06:22 Quand on nous dit "68 millions de Français
01:06:24 aujourd'hui participent à cette peine",
01:06:27 c'est faux. Il y a au moins...
01:06:29 - Vous avez raison de dire tout ça,
01:06:31 mais est-ce que les familles des victimes
01:06:33 ont été touchées par ce discours ?
01:06:35 - C'est là que je rejoins le mot "homélie",
01:06:37 si vous voulez. C'est qu'il y avait
01:06:39 dedans une part de vérité
01:06:41 et d'apaisement, très bien.
01:06:44 Il y avait aussi dedans une part de...
01:06:46 J'allais dire "blabla".
01:06:48 Je ne me permettrais pas de dire "blabla".
01:06:50 - Non, il y a 10 minutes.
01:06:52 - Je dirais... - Non, vous ne pouvez pas dire "blabla".
01:06:54 - Je dis... - Là, ça a duré 10 minutes.
01:06:56 - Quand on dit "68 millions de Français sont tristes"...
01:06:58 - Oui, mais c'est pas du "blabla".
01:07:00 - C'est du "blabla" ! - C'est pas du "blabla".
01:07:02 - Non, c'est faux. À une autre époque,
01:07:04 un certain général disait que toute la France avait résisté.
01:07:06 - Les mêmes tonneaux. - Exactement.
01:07:08 - Excellente remarque.
01:07:10 - Alors là, vous allez pouvoir partir
01:07:12 en voyage de noces avec un bonbon.
01:07:14 - Ça ferait moins de trucs.
01:07:16 - Exactement. Remarquable.
01:07:18 - Ou au petit clavard.
01:07:20 - Bravo.
01:07:22 Qui vous l'a soufflé ? - Personne.
01:07:24 - Il mérite d'aller en Belgique.
01:07:26 - Marine Le Pen.
01:07:28 Un mot sur Marine Le Pen.
01:07:30 Avec Marine Le Pen,
01:07:32 qui est annoncée vainqueur au 2e tour
01:07:34 - À Saint-Gabriel.
01:07:36 - Et 50-50, on voit bien qu'elle est
01:07:38 sur une dynamique positive.
01:07:40 C'est dans 3 ans, on va pas
01:07:42 extrapoler là-dessus.
01:07:44 - C'est le résultat d'une stratégie payante,
01:07:46 de normalisation,
01:07:48 des outrances de la France insoumise,
01:07:50 des échecs successifs
01:07:52 du gouvernement.
01:07:54 Après, il lui reste des obstacles.
01:07:56 Un procès pour les mêmes raisons
01:07:58 que François Bayrou en octobre prochain.
01:08:00 - Sauf qu'elle, elle est présidente.
01:08:02 - Non, elle était eurodéputée.
01:08:04 - Oui, elle est eurodéputée.
01:08:06 - Tous les eurodéputés ont été condamnés.
01:08:08 - Voilà, M. Bayrou.
01:08:10 Ce qui va être très différent dans le procès Marine Le Pen,
01:08:12 c'est que François Bayrou n'était pas
01:08:14 eurodéputé. - Absolument.
01:08:16 - Elle, elle l'est.
01:08:18 - Il y a une autre dimension.
01:08:20 Le RN n'a pas la même défense que le Modem,
01:08:22 puisqu'il légitime
01:08:24 le fait que des assistantes peuvent travailler pour le parti.
01:08:26 - Et j'espère qu'on ne verra pas
01:08:28 une inégalité dans la perception
01:08:30 judiciaire
01:08:32 entre François Bayrou,
01:08:34 qui a eu le temps de développer durant des heures
01:08:36 ce qu'il pensait,
01:08:38 et Marine Le Pen.
01:08:40 - Bien sûr. - Non, non, mais on ne sait jamais.
01:08:42 - Mais en même temps, vous ne partrez pas en voyage de noces.
01:08:44 - Non, je ne pensais pas
01:08:46 aller à Sedan. - Non.
01:08:48 - Oui.
01:08:50 - Vous vouliez rajouter quelque chose ?
01:08:52 - Non, et puis après, quand c'est...
01:08:54 - Noémie Schultz est avec nous. - Quand c'est fait comme ça,
01:08:56 le débat de second tour a un rôle crucial
01:08:58 et on sait que ce n'est pas sa tasse de thé.
01:09:00 - Oui, mais on ferait le débat
01:09:02 de second tour, je ne pense pas que c'est ça qui fera la différence.
01:09:04 - Il ne suffira plus de se présenter
01:09:06 contre Marine Le Pen pour être élu.
01:09:08 - Voilà. - C'est la grande différence.
01:09:10 - Est-ce qu'on peut être avec Noémie Schultz, s'il vous plaît ?
01:09:12 Après, je voudrais qu'on parle de Crédéry.
01:09:14 - Oui. - Marine,
01:09:16 Noémie Schultz,
01:09:18 au tribunal. Donc finalement,
01:09:20 le procès est renvoyé.
01:09:22 - Oui, le tribunal a décidé de renvoyer
01:09:26 le procès au mois de septembre prochain.
01:09:28 Premier motif invoqué
01:09:30 par la présidente du tribunal, une audience trop chargée
01:09:32 aujourd'hui pour examiner sereinement
01:09:34 les faits qui sont contestés, je le rappelle,
01:09:36 par Nicolas Bedos, à qui il est reproché
01:09:38 d'avoir agrippé l'entrejambe
01:09:40 d'une jeune femme en boîte de nuit,
01:09:42 par-dessus les vêtements de la jeune femme,
01:09:44 ce qui lui vaut d'être renvoyé pour agression sexuelle
01:09:46 commise par une personne en état d'ivresse. Il conteste
01:09:48 les faits, il faut du temps pour les examiner sereinement,
01:09:50 a dit la présidente. Or,
01:09:52 12 affaires sont renvoyées aujourd'hui devant
01:09:54 cette 30e chambre au tribunal correctionnel
01:09:56 de Paris. Et puis l'autre raison,
01:09:58 c'est pour juger une seule
01:10:00 fois Nicolas Bedos pour
01:10:02 plusieurs affaires qui lui valent
01:10:04 d'être renvoyées devant la justice. Il était déjà
01:10:06 convoqué devant le tribunal correctionnel en septembre
01:10:08 prochain et donc il sera jugé
01:10:10 pour les trois affaires qu'il
01:10:12 implique en même temps.
01:10:14 Ça a beaucoup agacé son avocate,
01:10:16 M. Julia Minkowski, qui s'était
01:10:18 étonnée que le parquet demande le renvoi,
01:10:20 qui a dit que Nicolas Bedos voulait être jugé
01:10:22 aujourd'hui, il veut laver
01:10:24 son honneur, il veut se défendre devant
01:10:26 la justice. Il va donc devoir attendre
01:10:28 sept mois, puisque ce sera en septembre
01:10:30 prochain qu'il pourra s'expliquer devant les juges.
01:10:32 - Vous savez,
01:10:34 souvent je dis j'espère que
01:10:36 jamais je n'aurai affaire à la justice
01:10:38 en France. Parce que j'y vois
01:10:40 quand même quelque chose
01:10:42 contre Nicolas Bedos, qui devait attendre
01:10:44 cette journée depuis des jours
01:10:46 pour essayer de
01:10:48 sortir, de se justifier,
01:10:50 et on lui remet sept mois,
01:10:52 et en fait c'est un supplice chaque jour
01:10:54 qui est donné, comme ça. Parce qu'on le fait déplacer.
01:10:56 C'est-à-dire que ça, ça ne peut pas se régler
01:10:58 par une lettre ?
01:11:00 - Pour une fois, non.
01:11:02 - En disant, on ne peut pas dire ça
01:11:04 il y a un mois ?
01:11:06 - Mais sur le principe, je vous rejoins,
01:11:08 on ne va pas me dire qu'on n'aurait pas pu prendre
01:11:12 cette affaire, qui est aussi
01:11:14 transgressive qu'elle soit,
01:11:16 n'aurait pas exigé trois heures de délit.
01:11:18 - Et ça n'aurait pas été Nicolas Bedos,
01:11:20 elle aurait sans doute été jugée ?
01:11:22 - Non, je ne crois pas. Non, non.
01:11:24 Parce que le second argument est valable.
01:11:26 On réunit les affaires.
01:11:28 - Mais on ne peut pas le dire, pourquoi le faire déplacer ?
01:11:30 Enfin...
01:11:32 Pourquoi il y a deux mois, on ne peut pas envoyer
01:11:34 un courrier ?
01:11:36 - Mais parce qu'il y a des règles, je préfère vous contredire
01:11:38 quand je suis face à vous, plutôt que de le faire
01:11:40 de chez moi.
01:11:42 - Vous le faites aussi de chez vous ?
01:11:44 - Non, je ne dis plus rien. Tout est parfait.
01:11:46 - Non, mais vous voyez que...
01:11:48 - Non, mais là, vous exagérez de nouveau.
01:11:50 - Il y a ce doublisse qui a...
01:11:52 - Vous partez toujours sur une bonne piste.
01:11:54 - Mais oui. - Et à chaque fois...
01:11:56 - Il ripe. - Il ripe.
01:11:58 - Je vous dis, j'espère que Dieu me préserve.
01:12:00 - Vous avez des rapages un peu incontrôlés.
01:12:02 - Dieu me préserve, parce qu'effectivement...
01:12:04 - Il est dans le box.
01:12:06 - Noémie, c'est vrai que je disais, ça ne peut pas être
01:12:08 réglé par un courrier le 15 décembre
01:12:10 en disant "voilà, on a vu les trois
01:12:12 affaires et on les réglera
01:12:14 ensemble dans un mois
01:12:16 ou dans deux mois". Ce n'est pas possible, ça.
01:12:18 - Ce qui est sûr, c'est que l'avocate
01:12:22 de Nicolas Baudos avait cherché à sonder
01:12:24 la présidente du tribunal.
01:12:26 Vous savez, on ne peut
01:12:28 jamais être vraiment fixé, mais comme le parquet
01:12:30 demandait le renvoi
01:12:32 de cette affaire et qu'elle le savait,
01:12:34 elle s'était demandé s'il était bien nécessaire
01:12:36 que son client soit présent à l'audience,
01:12:38 mais elle n'avait pas eu de réponse.
01:12:40 Et c'est pour cette raison qu'il s'était présenté
01:12:42 ce matin avec sa compagne à ses côtés
01:12:44 et effectivement, il ne savait pas
01:12:46 jusqu'au dernier moment, Nicolas Baudos
01:12:48 et son avocate ne savaient pas si l'affaire serait prise
01:12:50 ou non aujourd'hui. On imagine bien sûr
01:12:52 la difficulté que ça représente
01:12:54 quand on doit se défendre et le faire
01:12:56 dans de bonnes conditions.
01:12:58 - Le scandale, c'est qu'il n'y ait pas eu de réponse.
01:13:00 Ça, c'est un truc qui m'obsède.
01:13:02 Les gens ne savent plus répondre.
01:13:04 Vous n'êtes pas
01:13:08 scandalisés par le manque de
01:13:10 réunion de la justice.
01:13:12 On envoie une demande, on répond.
01:13:14 - Oui, et comment ?
01:13:16 - Non, mais là, je ne plaisante pas.
01:13:18 - Moi non plus, je ne plaisante pas.
01:13:20 C'est la première fois que je vous vois
01:13:22 en colère contre la justice.
01:13:24 - Mais je le suis souvent.
01:13:26 Mais ce n'est pas parce que vous êtes excessif
01:13:28 que... - Mais je ne suis pas excessif.
01:13:30 Franchement, je ne suis pas excessif.
01:13:32 - Mais si. - Mais pas là.
01:13:34 - Pas là, bien sûr.
01:13:36 - Bon, embrassons-nous, Foluil.
01:13:38 - Il n'y a pas de problème. - En totale sincérité.
01:13:40 - Bon, le pape,
01:13:44 alors le pape formidable, Crédéré.
01:13:46 C'est une interview exclusive du pape.
01:13:48 Le pape François a accordé une entretien à l'hebdomadaire catholique italien Crédéré.
01:13:50 Vous êtes abonné, non ?
01:13:52 - Oui. - Crédéré.
01:13:54 C'est un magazine qui a une dizaine d'années
01:13:56 que je lis, moi, dans le texte
01:13:58 régulièrement. Dans cette interview, le souverain
01:14:00 Pontife a évoqué la bénédiction des homosexuels.
01:14:02 Alors, il dit "Personne n'est
01:14:04 scandalisé si je bénis un entrepreneur
01:14:06 qui exploite".
01:14:08 - Très bien. - C'est formidable, ça.
01:14:10 Qui exploite potentiellement des gens.
01:14:12 Un entrepreneur exploite potentiellement
01:14:14 des gens. - Ça peut arriver.
01:14:16 - Et cela est un péché très grave, alors que
01:14:18 si je bénis un homosexuel, des gens sont choqués.
01:14:20 C'est de l'hypocrisie. Je ne bénis pas un mariage
01:14:22 homosexuel, je bénis deux personnes qui s'aiment.
01:14:24 Alors, évidemment, la première partie,
01:14:26 je la trouve presque plus intéressante
01:14:28 que la deuxième. C'est-à-dire que le pape
01:14:30 parle d'un entrepreneur qui exploite
01:14:32 potentiellement des gens.
01:14:34 - Je vous assure. - C'est le marxisme
01:14:36 de sa jeunesse, quand il était
01:14:38 aux jeunesses peronistes. - C'est vrai.
01:14:40 - Et oui, c'est exactement ça. C'est du pur marxiste.
01:14:42 - Mais il réaffirme sa position alors que
01:14:44 ça a secoué en interne. - Tous pécheurs.
01:14:46 - Il réaffirme.
01:14:48 - Et je trouve que...
01:14:50 - Et je trouve que c'est un message très positif
01:14:52 pour des personnes
01:14:54 qui écoutent le pape.
01:14:56 - C'est-à-dire ?
01:14:58 - Je trouve aussi. - Oui, pour des personnes
01:15:00 qui vivent...
01:15:02 qui sont pointées,
01:15:04 parfois stigmatisées, qui ont du mal à assumer
01:15:06 leur vie, leur orientation sexuelle.
01:15:08 Le fait qu'ils entendent une personnalité...
01:15:10 - Non mais moi, je trouve ça très bien qu'ils bénissent
01:15:12 ces homosexuels. C'est pas ça, ma phrase ?
01:15:14 - Ah ben, il y a eu des réactions de l'Église
01:15:16 quand il a prononcé. Ils ont été durs, Pascal.
01:15:18 Vous le savez. - Oui. - Parce que c'est très...
01:15:20 Non mais attendez. Vous simplifiez.
01:15:22 Il n'y a pas d'un côté, vous savez,
01:15:24 d'horribles homophobes qui, dans l'Église,
01:15:26 brandiraient en permanence...
01:15:28 - Oui, il y a que des fous ici. - Attendez.
01:15:30 - Le crédo, puis de l'autre,
01:15:32 un pape qui serait tellement généreux...
01:15:34 Le problème, c'est la déclaration du pape.
01:15:36 Moi, je suis pas casuiste. Je suis pas théologien.
01:15:38 Et sincèrement,
01:15:40 pour avoir essayé de comprendre
01:15:42 et démêler les tenants
01:15:44 et les aboutissants des interprétations...
01:15:46 C'est de la glose sur de la glose.
01:15:48 C'est l'Église, quand même. - C'est les évangiles.
01:15:50 - C'est le texte. Au début, il était le verbe.
01:15:52 Donc, vous essayez de comprendre ce qu'a voulu dire le pape.
01:15:54 Jusqu'où ça va ? C'est très...
01:15:56 Vraiment, franchement,
01:15:58 vous n'y retrouvez pas vos petits,
01:16:00 même si vous êtes hétérosexuel et que vous en avez fait quelques-uns.
01:16:02 Que quelques-uns. Franchement, c'est très compliqué.
01:16:04 C'est horriblement complexe.
01:16:06 Personne ne sait...
01:16:08 Personne ne sait dans l'Église,
01:16:10 parmi les clercs, jusqu'où ça va.
01:16:12 Et c'est pour ça que vous avez un gros problème.
01:16:14 C'est que vous avez des évêques ici et là.
01:16:16 Et pas uniquement en Afrique,
01:16:18 où ils ont tous été d'accord pour dire non.
01:16:20 - Dans l'hépiscopat français. - Vous avez dans l'hépiscopat...
01:16:22 Je voyais, là, hier, c'était en Hollande.
01:16:24 En Allemagne.
01:16:26 Vous avez une cacophonie
01:16:28 et des tas d'évêques disent
01:16:30 "Non, nous, on n'est pas d'accord. On ne va pas faire...
01:16:32 Si c'est ça, c'est non. Si c'est ça, peut-être."
01:16:34 On ne sait pas de quoi ils parlent.
01:16:36 - La bénédiction, c'est pas... Alors, c'est très particulier.
01:16:38 - Mais vous pouvez bénir votre voiture !
01:16:40 Vous pouvez bénir n'importe qui !
01:16:42 On est tous pécheurs !
01:16:44 - D'abord, je bénis ma voiture, excusez-moi.
01:16:46 Mais la bénédiction n'a pas lieu dans l'Église.
01:16:48 Un prêtre peut faire en dehors de l'Église.
01:16:50 - Bien sûr.
01:16:52 - Bénir quelqu'un qui est homosexuel,
01:16:54 c'est bien, mais ça n'a jamais posé aucun problème à aucun prêtre.
01:16:56 - Je partage votre avis.
01:16:58 - Mais est-ce que vous bénissez l'union ?
01:17:00 C'est-à-dire la vie à deux,
01:17:02 le couple que formerait deux homosexuels.
01:17:04 C'est ça, la question.
01:17:06 - Oui, c'est ça.
01:17:08 - Eh bien, la déclaration du Pape,
01:17:10 elle n'est pas claire.
01:17:12 Parce que tout l'enseignement de l'Église, c'est non.
01:17:14 - D'ailleurs, il dit...
01:17:16 Elle est claire, pardonnez-moi.
01:17:18 Alors que si je bénis un homosexuel,
01:17:20 les gens sont...
01:17:22 Donc elle est extrêmement claire.
01:17:24 Chaque mot est pesé, pardonnez-moi.
01:17:26 - Ben, bénir un homosexuel.
01:17:28 - C'est ça, donc il ne bénit pas les couples homosexuels.
01:17:30 Je suis désolé de vous le dire.
01:17:32 Simplement, c'est dû un peu en même temps.
01:17:34 En fait, c'est un jésuite.
01:17:36 Vous ne savez pas ce que c'est que les jésuites.
01:17:38 Vous n'avez pas été élevé
01:17:40 chez les jésuites.
01:17:42 Oui, bien sûr, allez à Saint-François-Xavier-Avane
01:17:44 et vous saurez ce que c'est que les jésuites.
01:17:46 Bien sûr.
01:17:48 - Il bénit un homosexuel et un autre.
01:17:50 - Mais évidemment...
01:17:52 - Sur les plans galactiques et de la rhétorique,
01:17:54 les jésuites sont très armés.
01:17:56 - Jésuites de l'oeil noir.
01:17:58 Tout le monde sait ce que sont les jésuites
01:18:00 dans l'Église de Rome.
01:18:02 Monsieur Mickaël Dorian.
01:18:04 - La gauche.
01:18:06 - Vers une crise politique,
01:18:08 au Modem,
01:18:10 le député des Hauts-de-Seine,
01:18:12 Jean-Louis Bourlange, critique fermement
01:18:14 la décision sans aucune concertation,
01:18:16 dit-il, de François Bayrou,
01:18:18 qui a fait des accords avec la majorité présidentielle
01:18:20 tout en recommandant à ses députés de rester à bord.
01:18:22 Gabriel Attal rencontre d'ailleurs en ce moment même
01:18:24 le président de la République pour échanger sur ce sujet.
01:18:26 La Cour d'appel de Toulouse ordonne
01:18:28 une reprise de l'enquête dans le meurtre
01:18:30 de Delphine Jubilar.
01:18:32 Le parquet général avait formulé cette demande
01:18:34 en raison de nouveaux éléments pouvant mériter
01:18:36 de nouvelles investigations.
01:18:38 Les enquêteurs ont notamment demandé à entendre
01:18:40 un témoin de dernière minute.
01:18:42 Et puis Anthony Blinken reste sur place
01:18:44 pour un accord sur les otages entre Israël
01:18:46 et le Hamas. Nous y travaillerons
01:18:48 sans relâche, a-t-il dit cette nuit depuis Tel Aviv
01:18:50 alors que nous entamons aujourd'hui
01:18:52 le 125e jour de détention
01:18:54 pour les près de 140 personnes
01:18:56 encore otages de l'organisation terroriste.
01:18:58 - Bourbeau sensible...
01:19:00 - On a terminé sur
01:19:02 le pape... - Itémissaëste.
01:19:04 - Il veut dire
01:19:06 la messe édite.
01:19:08 - La messe édite, oui. - Itémissaëste, comme vous le savez.
01:19:10 - Moi j'aime beaucoup...
01:19:12 Le pape m'exaspère
01:19:14 par ses positions politiques
01:19:16 mais j'aime
01:19:18 énormément son
01:19:20 pragmatisme qui altère
01:19:22 parfois un peu son conservatisme.
01:19:24 Moi je n'ai pas
01:19:26 été choqué... - Conservatisme ?
01:19:28 - Sur les problèmes
01:19:30 sociétaux. Quand vous
01:19:32 sortez de l'immigration,
01:19:34 je trouve qu'il parvient à tenir
01:19:36 une balance égale entre un progressisme
01:19:38 qui moi me tape sur les nerfs,
01:19:40 qui fait de lui
01:19:42 presque un homme politique,
01:19:44 mais sur les règles, la compréhension...
01:19:46 - C'est un entrepreneur qui exploite...
01:19:48 - Oui, l'entrepreneur c'est potentiellement...
01:19:50 - Oui, justement, chaque mot est pesé,
01:19:52 mais ça veut dire quoi ?
01:19:54 Qu'il pourrait dire aussi un...
01:19:56 - Mais potentiellement...
01:19:58 - Mais potentiellement, c'est tout. Tout est potentiel.
01:20:00 - Mais non, tout. - Je pourrais dire que vous,
01:20:02 potentiellement, vous pouvez tuer quelqu'un.
01:20:04 Philippe Béligère, potentiellement tueur.
01:20:06 - J'aime bien qu'on reconnaisse
01:20:08 le potentiellement en ce qui vous concerne.
01:20:10 - Oui, mais vous voyez, enfin, arrêtez.
01:20:12 - Il peut laisser parler les gens, potentiellement.
01:20:14 - Les gens, exploité.
01:20:16 Le mot "exploité" résonnera.
01:20:18 Il sera évidemment interprété.
01:20:20 - Je n'ai jamais contesté qu'il ait
01:20:22 une part de gauche.
01:20:24 - Même de gauche.
01:20:26 - Une grande part, mais potentiellement sexiste,
01:20:28 l'exploitation. - Non, elle a été
01:20:30 éradiquée de la surface du monde.
01:20:32 - Oui, mais les entrepreneurs qui exploitent...
01:20:34 - Non, mais sans rire.
01:20:36 - Oui, enfin, il y a surtout 99%
01:20:38 des chaises d'entreprise qui sont
01:20:40 à la tâche le matin pour faire vivre leur entreprise.
01:20:42 - Oui. - C'est ça, la réalité.
01:20:44 - Là, je vais parler de la répartition à richesse.
01:20:46 - On n'a pas parlé, ou très peu,
01:20:48 des profits de total,
01:20:52 mais... - Profits ?
01:20:54 - On a parlé des super-profits, ça ne veut rien dire.
01:20:56 Le mot "super-profit", c'est un élément de langage.
01:20:58 J'appelle des profits. Je veux dire quoi, super-profit ?
01:21:00 - On n'a pas parlé non plus de Nicole Belloubet.
01:21:02 - De Nicole Belloubet, qui va revenir.
01:21:04 - Alors, chers amis,
01:21:06 je vous demande de chanter aujourd'hui.
01:21:08 Car Marine Lenson,
01:21:10 qui est la cheville essentielle de cet émissaire...
01:21:14 - La papesse. - La papesse, exactement.
01:21:16 La femme du pape. La papesse,
01:21:18 eh bien, c'est son anniversaire.
01:21:20 Eh oui, elle a 27, 28.
01:21:22 Donc, vous pouvez...
01:21:24 Qu'est-ce que vous pouvez lui souhaiter ?
01:21:26 Pourvu que ça dure.
01:21:30 - Bon anniversaire.
01:21:32 - Oui, mon beau-pote.
01:21:34 Depuis 2016.
01:21:36 - Alors, en doublant le devis, ça compte.
01:21:38 - Mais pourquoi vous ne dites pas ?
01:21:40 Depuis le 16 novembre 2016.
01:21:42 - Elle a 14 ans ? - Elle a du courage.
01:21:44 - Quasiment.
01:21:46 Ça, c'est moyen. Franchement, je retire cette plaisanterie pour vous.
01:21:48 Bon. Et donc,
01:21:50 on peut chanter le bon anniversaire.
01:21:52 - Oui, on peut chanter "Happy birthday to you".
01:21:54 - Non, mais elle est formidable. Marine est formidable.
01:21:56 Pourquoi elle est formidable ? D'abord, par son intelligence.
01:21:58 Par son jugement.
01:22:00 Mais par sa régularité aussi.
01:22:02 C'est très important, la régularité.
01:22:04 D'être toujours présent. - Dans le temps.
01:22:06 - Toujours là.
01:22:08 De bonne humeur, tout le temps.
01:22:10 - Elle est très aimable. Elle salue sans problème
01:22:12 quand on est pas sur le plateau.
01:22:14 - Exactement. - Je l'aime beaucoup.
01:22:16 - Eh bien, écoutez, moi aussi.
01:22:18 Donc, on lui souhaite évidemment
01:22:20 un bon anniversaire. Elle a reçu une tonne
01:22:22 de bons anniversaires.
01:22:24 Elle vous remercie d'ailleurs des cadeaux que vous lui avez envoyés ce matin.
01:22:26 - Je le ferai. - Et des fleurs que vous lui avez envoyées.
01:22:28 Elle a été très touchée
01:22:30 de cette délicate attention.
01:22:32 - Vous l'avez dit trop tard. - Exactement.
01:22:34 - Les fleuristes sont fermés. - Et Mathieu Sibille-Frolla
01:22:36 était à la réalisation. Les fleuristes sont fermés.
01:22:38 Ah oui, vous êtes un peu près de vos sous.
01:22:42 Philippe était à la vision.
01:22:44 - Vous allez vous faire quelque chose,
01:22:46 Marine, petit scarabée ?
01:22:48 - Pas encore. - Bon, allez-y.
01:22:50 - Et vous ? - Oui, bien sûr. - En revenant de son voyage...
01:22:52 - Vous allez vous faire quoi ? - Je peux pas vous dire. C'est
01:22:54 personnel. Jean-François Coudlard
01:22:56 était aussi là. - C'est bon, Jean.
01:22:58 - Marine Lançon était donc là.
01:23:00 Florian Doré... Vous savez, quand elle va parfois
01:23:02 dans les restaurants, elle dit "Marine Lançon" et les gens disent
01:23:04 "Vous êtes Marine Lançon ?" - Oui. - Parce qu'elle est
01:23:06 quand même... - Que non.
01:23:08 - Elle paraît peu. Elle ne veut pas.
01:23:10 Et les gens disent "Marine Lançon,
01:23:12 Marine Lançon, Marine Lançon."
01:23:14 Donc c'est son anniversaire
01:23:16 et toutes ses émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
01:23:18 Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:23:20 On se retrouve ce soir.
01:23:22 [Bruit de clavier]
01:23:24 [SILENCE]