Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1, ce matin jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30 avant un long week-end parce qu'il y a quelque chose qui marche bien en France, c'est les bouchons.
00:00:13Beaucoup de gens vont prendre 2-3 jours jusqu'à lundi.
00:00:17Moi je serai là lundi.
00:00:18Bien sûr, et on salue tous ceux qui vont prendre cette journée du 11 novembre, qui sera une journée fériée.
00:00:26Kylian Mbappé ne jouera pas avec l'équipe de France contre Israël jeudi prochain, Didier Deschamps ne l'a pas retenu dans sa liste.
00:00:33Hier, le sélectionneur a usé de la langue de bois pour ne pas accabler Mbappé et expliquer la raison de son choix.
00:00:40Elle est pourtant simple, Mbappé a perdu le fil.
00:00:43Mbappé n'est plus le joueur qu'il fut au commencement de sa carrière.
00:00:47Il a 25 ans, il est donc encore très jeune.
00:00:4925 ans pour un footballeur annonce une période de maturité et d'excellence.
00:00:53Quand à 17 ou 18 ans vous êtes promis un parcours exceptionnel, hélas ce n'est pas le cas.
00:00:59Mbappé a perdu son accélération, il n'est plus décisif devant le but comme il l'était il y a 5 ans.
00:01:05Le sport de haut niveau est une école d'exigence et Deschamps est contraint de le sortir.
00:01:11A tort ou à raison, Deschamps analyse que son équipe est plus performante sans Mbappé qu'avec.
00:01:17Deschamps est courageux, il fait des choix, il sait aussi que son vestiaire le regarde.
00:01:23Il n'y a pas de passe-droit dans le football, on ne sélectionne pas un CV ou un palmarès.
00:01:29Deschamps retient les meilleurs et il pense collectif.
00:01:33Souvenez-vous, Jacquet avait écarté Eric Cantona et David Ginola en 1998.
00:01:38Deschamps applique la même logique.
00:01:40Le groupe d'abord. Le football est une morale, le football est une école.
00:01:45Et Deschamps est un chef, le chef des chefs.
00:01:49Et chacun le sait, un chef c'est fait pour cheffer, c'est ce qu'il a fait hier.
00:01:54Il est 9h02, Shana Lustow qui est notre chef à nous.
00:01:59Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:11Des supporters israéliens attaqués et roués de coups dans les rues d'Amsterdam.
00:02:16Ça s'est passé hier soir après le match de Ligue Europa qui opposait le Maccabi Tel Aviv à l'Ajax.
00:02:21Ils ont été frappés par des individus masqués qui criaient Free Palestine.
00:02:25On parle de pièges tendus, d'embuscades.
00:02:28Il y a même eu des tentatives d'enlèvement.
00:02:30Plusieurs Israéliens sont portés disparus depuis hier soir.
00:02:33Le président Isaac Herzog dénonce un pogrom, Benjamin Netanyahou une attaque antisémite préméditée.
00:02:39Dans ce contexte, le président de la Fédération française de football et le directeur général du Paris Saint-Germain
00:02:45sont convoqués aujourd'hui au ministère de l'Intérieur.
00:02:48Ils vont devoir s'expliquer après l'apparition d'une immense banderole anti-Israël dans les tribunes du Parc des Princes.
00:02:55C'est un plan qui nie l'existence de l'Etat hébreu puisqu'il est supprimé d'une carte.
00:02:58A noter que malgré la gravité des faits, l'UEFA a décidé de ne pas sanctionner.
00:03:03Et puis Bruno Retailleau et Didier Migaud sont attendus à Marseille aujourd'hui.
00:03:08Ils vont présenter les grandes lignes de leur plan de lutte contre le narcotrafic
00:03:11dans une ville largement gangrénée par le trafic de drogue.
00:03:14Et parmi les mesures qui pourraient être annoncées, il y a la création d'un parquet national anti-stupéfiants
00:03:19sur le modèle du parquet national anti-terroriste.
00:03:21Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
00:03:24Est-ce que vous serez là lundi matin ?
00:03:26Bien sûr Pascal. Fidèle au poste.
00:03:29Pour cette journée fériée. Je serai là.
00:03:32L'armistice de 1918.
00:03:34L'information ne s'arrête jamais Pascal.
00:03:36Vous avez parfaitement raison.
00:03:38Et nous avons tous dans nos familles, pas un grand-père maintenant mais un arrière-grand-père
00:03:43qui est peut-être mort au chemin des dames.
00:03:45Ou un arrière-arrière-grand-père.
00:03:47Je salue Eugénie Bastier qui est là.
00:03:49Et Eugénie, vous avez fait un éditorial, une chronique tout à fait remarquable tout à l'heure sur Europe 1.
00:03:55Kamel Daoud, écrivain, ami des femmes, oni des islamo-gauchistes.
00:03:59Kamel Daoud qui a eu le prix Goncourt.
00:04:01Et vraiment, elle est tellement remarquable, comme souvent, cette chronique, qu'on en parlera tout à l'heure.
00:04:06C'est nécessaire. C'est vraiment nécessaire.
00:04:08Avec ce qu'on entend, ce que Eugénie a fait était vraiment une oeuvre salubrité.
00:04:12Joseph Macescaron est là.
00:04:14Gautier Lebray est venu.
00:04:16Georges Fenech et nos deux amis anciens députés des années 80 et 90.
00:04:2270, pendant que vous y êtes.
00:04:25Non mais anciens députés qui ont incarné la gauche républicaine et la droite républicaine
00:04:29avec le succès qu'on sait.
00:04:31Georges Fenech et André Plini.
00:04:33Vous avez les deux accusés.
00:04:35C'est vrai qu'ils font la paire là.
00:04:37Ça commence.
00:04:40Mais pas du tout. Je vous salue.
00:04:42Je vous salue.
00:04:44Un français juif, ce matin, qui est un ami, m'a regardé et m'a dit
00:04:52« La chasse est ouverte, Pascal. La chasse est ouverte. »
00:04:55Et ce qui se passe à Amsterdam, c'est un pogrom, ce qui s'est passé cette nuit.
00:05:01C'est-à-dire qu'on tue des gens ou on attaque des gens parce que juif.
00:05:06Ce qui n'existait pas dans la France d'après-guerre.
00:05:10Ce qui a été nié ce matin par Manuel Bompard.
00:05:12Moi je trouve ça scandalisé.
00:05:14Et on l'écoutera.
00:05:16C'est un pogrom. On attaque.
00:05:18« La chasse est ouverte. »
00:05:20Voilà ce qu'il m'a dit. « La chasse est ouverte. »
00:05:22Elle est terrible cette phrase.
00:05:24Elle est terrible parce que voilà comment les français juifs, aujourd'hui,
00:05:27et en Europe d'ailleurs, se disent « qu'est-ce qu'on fait ? »
00:05:30« La chasse est ouverte. »
00:05:31Ça serait une attaque préjugée en plus.
00:05:33Je vous propose de voir le sujet de Kylian Salé.
00:05:36Et on en parle ensemble.
00:05:39En pleine rue, cet Israélien au sol reçoit un coup de pied, puis encore un autre.
00:05:44Cet autre supporter est également projeté au sol.
00:05:47Selon Time of Israel, plusieurs Israéliens ont été blessés ce jeudi soir dans les rues d'Amsterdam.
00:05:52Tout aurait commencé avant le match.
00:05:54Réunis sur une place de la ville, des supporters israéliens décrochent un drapeau palestinien.
00:05:59Après le match, des supporters du Maccabi Tel Aviv sont poursuivis en pleine rue par des individus.
00:06:04Des bagarres éclatent.
00:06:05Certains supporters sont même escortés jusqu'à leur hôtel par la police.
00:06:09De son côté, le Premier ministre israélien a déclaré qu'il considérait avec gravité
00:06:13l'attaque antisémite préméditée contre des citoyens israéliens
00:06:17et a demandé une sécurité accrue pour la communauté juive des Pays-Bas.
00:06:21En pleine nuit, il a envoyé deux avions à Amsterdam pour secourir des supporters.
00:06:27Et je rappelle que le match France-Israël est programmé jeudi au Stade de France à Saint-Denis.
00:06:34Et que pour le moment, il est...
00:06:36Il est toujours organisé au Stade de France.
00:06:38Il y a un député rassurant national qui demande à ce qu'il soit délocalisé en Corse.
00:06:42J'avais encore à l'instant l'entourage du ministre de l'Intérieur qui me dit...
00:06:45En Corse ?
00:06:46En Corse, oui. C'est la demande de Julien Audoul.
00:06:47Qu'il soit délocalisé en Corse pour des raisons de sécurité.
00:06:49J'ai rien contre Julien Audoul, mais il n'y a pas de stade...
00:06:51Vous allez jouer où ?
00:06:53À Furiani ?
00:06:54Après, il dit qu'il n'y a pas d'antisémitisme en Corse et que ça serait plus sûr de le mettre en Corse.
00:06:59Mais la jauge est à 41.
00:07:00Il ne faut pas céder.
00:07:01Alors, si je peux terminer sur...
00:07:02J'espère ne pas heurter mes amis corses de dire que le stade de Furiani ne me paraît pas,
00:07:08parce que c'est le plus grand stade de Corse, capable d'accueillir un match de l'équipe de France.
00:07:13Je pense que ce n'est pas raisonnable.
00:07:14Mais c'est une proposition, Julien Audoul, qui ne sera pas de toute façon mise en place par le ministère de l'Intérieur
00:07:19qui me disait à l'instant que ça serait une défaite morale totale.
00:07:21La semaine dernière, Bruno Rotaillot avait évoqué l'idée de diviser la jauge par deux,
00:07:25de passer de 80 000, c'est le stade de France, à 40 000, qui est la jauge du Parc des Princes.
00:07:29Il n'y aura même pas besoin de faire une jauge divisée par deux,
00:07:31parce qu'il n'y a que 50 000 billets, à l'heure où je vous parle, qui ont été vendus.
00:07:35Le ministère de l'Intérieur s'attend aussi à ce que, parmi les 50 000 personnes qui ont acheté leur ticket,
00:07:39beaucoup ne viennent pas à ce match en raison du contexte.
00:07:42Mais si vous avez envie d'y aller avec vos enfants au stade de France ?
00:07:45Un match qui sera évidemment sécurisé, avec une sécurité XXL.
00:07:50Et vous avez la France insoumise, Louis Boyard, Thomas Porte,
00:07:53qui mettent des cibles dans le dos des sportifs israéliens, puisqu'ils appellent au boycott.
00:07:56Et ce matin, comme le disait Georges, Manuel Bompard n'est pas capable d'employer le mot antisémite
00:08:00pour ce qui s'est passé aux Pays-Bas.
00:08:03Et puisque, si tout ça ne suffisait pas, vous avez en plus l'affaire, évidemment,
00:08:06de la bannière géante qui a été déployée au Parc des Princes cette semaine,
00:08:10et la convocation, ce matin, du PSG et de la FFF.
00:08:14Bruno Rotaillot a dit hier à ses proches, je vais le citer,
00:08:17pour apporter des propos du ministre de l'Intérieur, pour vous dire son état d'esprit.
00:08:20Si le PSG savait, c'est très grave. Si le PSG ne savait pas, c'est très grave.
00:08:24Mais ils sont plus que circonspects sur la culpabilité du PSG.
00:08:27Mais là encore, il faut des sanctions exemplaires.
00:08:30Donc les sanctions, dans ces cas-là, c'est quoi ?
00:08:32Tu peux dissoudre le collectif Ultra Paris,
00:08:37puisque c'est lui qui a fait entrer ou qui a construit ce que vous appelez cette bannière,
00:08:42ce tifo, cette banderole, ça c'est une possibilité.
00:08:44L'autre possibilité, tu fermes la tribune d'Auteuil pendant six mois.
00:08:47Comment vous expliquez que l'UEFA ne voit pas ça comme sanctionnable ?
00:08:57Vous voulez que je vous donne mon avis ?
00:08:59A votre avis ?
00:09:00A votre avis ?
00:09:01Je ne sais pas.
00:09:02Écoutez, voyez des liens entre M. Seyfrin, qui est le président de l'UEFA,
00:09:07et pourquoi pas l'actionnaire principal du Paris Saint-Germain.
00:09:10Ça peut être une piste.
00:09:12Ce n'est pas n'importe quoi, l'actionnaire du Paris Saint-Germain,
00:09:15aujourd'hui dans le sport mondial.
00:09:17Le Qatar a organisé la Coupe du monde de football.
00:09:20Donc c'est une possibilité, moi je n'en sais rien.
00:09:22Et alloger les chefs politiques du Hamas aussi, le Qatar.
00:09:25Oui, il faut être extrêmement prudent sur ces sujets-là.
00:09:30Pour tout vous dire, je ne vois pas l'intérêt du Paris Saint-Germain
00:09:32de faire entrer le tifo dans le stade.
00:09:34Je pense que M. Nasser El Khalafi n'était pas au courant de ça.
00:09:38Je ne l'imagine pas, pour tout vous dire.
00:09:40Je ne l'imagine pas.
00:09:42Il y a eu des complicités des stadiers, au minimum.
00:09:44L'état d'esprit, je pense que lui-même, aujourd'hui,
00:09:47doit être assez ennuyeux d'avoir ce sujet-là.
00:09:51Mais puisque vous parliez de Bonpard, M. Bonpard,
00:09:54Manuel Bonpard, qui était tout à l'heure avec Romain Desarbres,
00:09:57écoutons sa réaction sur ce qui s'est passé cette nuit à Amsterdam.
00:10:01Quelles que soient les provocations qui auraient pu avoir lieu,
00:10:04il me semble évident que la violence ne peut pas être acceptée.
00:10:07Je condamne les agressions qui ont eu lieu,
00:10:10quelles qu'elles soient, de la même manière que je condamne
00:10:12les provocations qui ont eu lieu.
00:10:13Monsieur, je pense que mon propos est très clair.
00:10:15Ne cherchez pas à me faire dire autre chose que ce que je dis.
00:10:18En fait, ce n'est pas une violence.
00:10:20Si, il est très clair, justement.
00:10:22Il est très clair.
00:10:23On a très bien compris.
00:10:25On sait où il veut aller.
00:10:27Je veux dire, il est très clair.
00:10:29C'est une position qui refuse de parler d'antisémitisme.
00:10:32Et ça revient à la même chose, M. Vallini.
00:10:34C'est-à-dire que M. François Hollande est avec ces gens-là.
00:10:39Et le Front républicain s'est mis en place en juin avec ces gens-là.
00:10:45Et je le déplore comme vous.
00:10:47Vous lui direz, M. Hollande, quand vous le croiserez.
00:10:49Il s'est fait huer à la soirée du CRIF.
00:10:51Et il s'est fait huer, effectivement, à la soirée du CRIF.
00:10:53Pour les otages et les victimes du 7 octobre, il s'est fait huer.
00:10:55Comme Emmanuel Macron, d'ailleurs.
00:10:57Quand je pense que le Parti socialiste,
00:10:59un parti historiquement proche d'Israël,
00:11:01Mitterrand le premier, qui a toujours défendu Israël,
00:11:04Jospin, souvenez-vous que Jospin a été caillassé par les palestiniens
00:11:07parce qu'il avait osé dire que le Hamas était une organisation terroriste,
00:11:11ou le Hezbollah.
00:11:13Et qu'aujourd'hui, le Parti socialiste est allié avec la France insoumise,
00:11:16qui nourrit l'antisémitisme en France.
00:11:20Et si demain, des incidents aussi graves que ceux de l'Amsterdam
00:11:23se produisent en France, on saura où trouver les responsabilités.
00:11:26Bien sûr.
00:11:27C'est clair, ça, au moins.
00:11:29Bravo.
00:11:30Vraiment, c'est d'une très grande clarté.
00:11:32Mais convenez que...
00:11:34Mais on n'a toujours pas la réponse.
00:11:36Pourquoi ?
00:11:37Parce que ce symbole est quand même fascinant.
00:11:42Parce que quand on pense à Amsterdam, on pense évidemment à la ville d'Annefranc.
00:11:45On pense aux 75% de juifs des Pays-Bas
00:11:48qui ont été exterminés pendant la Seconde Guerre mondiale.
00:11:50Et on ne peut pas ne pas avoir cette mémoire en tête
00:11:53quand on voit ces images.
00:11:54Et c'est ça le paradoxe de l'Europe.
00:11:56C'est-à-dire qu'au nom du plus jamais ça de la Seconde Guerre mondiale,
00:11:58c'est précisément au nom de ça qu'on a ouvert les frontières,
00:12:00qu'on a accueilli une immigration massive
00:12:03qui aujourd'hui produit un basculement démographique
00:12:05qui a aussi pour conséquence ce renouveau de l'antisémitisme.
00:12:08Parce qu'il ne faut pas se leurrer.
00:12:09Qui sont ces jeunes pro-palestiniens
00:12:12qu'on appelle pudiquement ainsi dans les médias ?
00:12:14Ce sont en grande partie des jeunes issus de l'immigration.
00:12:17Et c'est ça le basculement auquel on est en train d'assister.
00:12:21C'est-à-dire que l'Europe n'est plus une terre sûre pour les juifs.
00:12:26Les juifs, les Français juifs vont quitter l'Europe.
00:12:29Ils vont quitter la France.
00:12:30C'est ça la réalité.
00:12:31C'est ce que j'entends en permanence de mes amis français juifs.
00:12:34Est-ce qu'il y a un endroit au monde où on peut être juif et en sécurité ?
00:12:36En Israël.
00:12:37Ils ont le sentiment.
00:12:38Même le 7 octobre.
00:12:39Ils ont ce sentiment.
00:12:40Alors écoutez, Arthur.
00:12:41Pascal, j'entendais l'autre jour un ami juif me dire
00:12:45que même en Israël aujourd'hui,
00:12:47il se sent menacé à cause de cette espèce de guerre permanente.
00:12:50Israël est en état assiégé sur le qui-vive en permanence.
00:12:53Ce qui fait que l'incident d'hier, moi,
00:12:55je le condamne ce qui s'est passé avec les gendarmes français,
00:12:57les services de sécurité israéliens.
00:12:59Mais il faut savoir pour être dans Israël,
00:13:01comme beaucoup d'entre vous sans doute,
00:13:02qu'Israël est un pays en guerre,
00:13:04menacé sur le qui-vive en permanence,
00:13:06sur le pied de guerre.
00:13:07Et donc, ils sont à cran.
00:13:08Alors, je n'excuse pas ce qui s'est passé hier,
00:13:10mais j'essaie d'expliquer le contexte.
00:13:12Alors là, monsieur Aoudou, là où il a raison,
00:13:14parce que j'ai passé quelques temps en Corse cet été,
00:13:16c'est qu'effectivement, si tu es français et juif en Corse,
00:13:19il n'y a pas de souci.
00:13:20Mais effectivement, il n'y a pas de souci.
00:13:23Il n'y a pas d'antisémitisme.
00:13:24C'est la seule île juste de France.
00:13:26C'est le seul département qui a été classé
00:13:28parmi les justes en France.
00:13:30Écoutons donc Arthur.
00:13:32C'est une publication sur son compte Instagram.
00:13:35Arthur qui était venu il y a quelques jours
00:13:37ici sur ce plateau.
00:13:38Qu'est-ce qu'il a dit ?
00:13:39Parce que je la découvre en même temps que vous.
00:13:41« Des Israéliens sont violemment lâchés
00:13:44et agressés au couteau hier soir
00:13:47après un match de football à Amsterdam.
00:13:49L'un d'eux est inconscient au sol à demi mort. »
00:13:52À demi mort.
00:13:53« L'autre jeté dans le canal à qui on demande de crier
00:13:56Free Palestine.
00:13:57Des centaines d'antisémites descendent. »
00:14:01On n'entend rien.
00:14:02Mais oui, on me donne ça et je le découvre à l'antenne.
00:14:04Donc, on me dit qu'on n'entend rien.
00:14:06Donc, si vous arrivez à le lire,
00:14:08en plus, sur Europe 1, ça va être compliqué.
00:14:10« Des centaines d'antisémites descendent dans les rues
00:14:12pour chasser du juif.
00:14:14Continuent à faire les naïfs devant les typhos immondes.
00:14:17Hier, Amsterdam, à Caen-Paris.
00:14:19Semaine prochaine après le match.
00:14:20Ouvrez les yeux.
00:14:21Cette fois, vous ne pourrez pas dire.
00:14:22On ne savait pas.
00:14:23Et ce silence qui me dégoûte et me révolte chaque jour un peu plus. »
00:14:26Bon, écoutez, voilà qui est important
00:14:28et qui était important de le dire.
00:14:30Alors, c'est vrai qu'il y a un climat général.
00:14:31Et on va voir ce qui s'est passé avec cette semaine
00:14:34au Parc des Princes, avec ce typho,
00:14:37cette banderole, cette bannière.
00:14:38D'ailleurs, tout le monde ne connaissait pas le mot typho.
00:14:40Oui, moi, je l'ai découvert, je l'avoue.
00:14:41Oui, mais c'est très intéressant.
00:14:42C'est italien.
00:14:43Vous ne savez pas ce que c'était qu'un typho ?
00:14:44Non.
00:14:45C'est la banderole du supporter.
00:14:46Oui.
00:14:47Vous voyez ?
00:14:48Donc, typho, c'est la banderole du supporter.
00:14:49Exactement.
00:14:50C'est ça, oui.
00:14:51Exactement.
00:14:52C'est pour ça que même les gens qui nous regardent très peu savent.
00:14:53C'est pour ça que j'utilise le mot de bannière.
00:14:54Mais vous avez raison.
00:14:55Si on dit typho, on est entre nous, quoi.
00:14:57Vous avez encore raison.
00:14:59Merci.
00:15:00Je le prends.
00:15:01Dis donc, c'est la Stringotti, un truc, là.
00:15:04Vous avez raison.
00:15:05Voyons, c'est vrai que c'est un sujet, ça aussi.
00:15:08C'est quand même extravagant parce que ce qui est extravagant,
00:15:11c'est qu'Israël, sur ce typho, sur cette bannière, est rillé.
00:15:17Oui.
00:15:18De la carte.
00:15:19Il est rillé de la carte.
00:15:20Il est recouvert d'un keffier.
00:15:21Il est fripalestine.
00:15:22Bien sûr.
00:15:23Voilà.
00:15:24Et ça, c'est dans un stade de voodoo.
00:15:25Et l'UEFA trouve ça très bien.
00:15:26Vous avez juste un homme avec un keffier qui ressemble vraiment à un terroriste du Hamas.
00:15:28C'est pas qu'il ressemble à un terroriste du Hamas, il ressemble à un des dirigeants du Hamas.
00:15:31Voilà.
00:15:32À un des dirigeants du Hamas.
00:15:33Je ne sais pas si c'est Amsterdam parce qu'il est le 9h15.
00:15:34Il a le visage couvert.
00:15:35Il est le 9h15, il n'y a toujours pas de réaction d'aucun pays d'Europe que je sache, ni de l'Elysée, ni de l'Allemagne, ni de l'Europe.
00:15:42Il y a un Premier ministre des Pays-Bas qui a réagi.
00:15:44Je ne sais pas.
00:15:45Vous voyez, on en discute.
00:15:46C'est quelque chose qui nous a tous effrayés.
00:15:47Il n'y a pas de réaction politique.
00:15:48Je n'ai pas entendu.
00:15:49Mais il n'y a pas de réaction politique.
00:15:51Parce que c'est effrayant.
00:15:52Pour nommer les choses, c'est le premier pogrom en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
00:15:58C'est le premier pogrom.
00:16:00Donc, évidemment, ils étaient tous attendus.
00:16:02Les hôtels, ils étaient attendus au bal leur hôtel.
00:16:05Donc, c'est le premier pogrom.
00:16:06C'est quelque chose qui est vraiment au-delà du symbole.
00:16:09Mais ce que dit Georges Fenech est très juste.
00:16:11On pourrait imaginer une réaction.
00:16:13Il n'y a pas de réaction politique.
00:16:14Il est 9h16.
00:16:15L'Allemagne n'a pas réagi.
00:16:16L'Allemagne ne réagit pas.
00:16:17L'Europe ne réagit pas.
00:16:18L'Elysée, aucun communiqué.
00:16:20Ah ça, sur l'élection de Trump, ils savent réagir.
00:16:23Ça, ils n'ont pas de soucis.
00:16:25L'Elysée a plutôt bien réagi sur l'élection de Trump.
00:16:27Comment ?
00:16:28Macron, sur l'élection de Trump, il a été plutôt intelligent dans sa réaction.
00:16:31Et puis après, il l'a appelé pour le féliciter.
00:16:33Ce n'était pas une réaction hostile, je veux dire, à l'élection de Trump.
00:16:35C'était le minimum.
00:16:36Celle de l'Elysée.
00:16:37C'était le minimum.
00:16:38C'est une réaction qui lui permet de revenir au premier plan, d'une certaine manière.
00:16:42Et comme il a un peu raté son coup en France,
00:16:44il essaye d'aller en Europe et de porter la parole en Europe.
00:16:47Oui, alors il y a deux choses.
00:16:48Il y a ce qui s'est passé en Hongrie hier.
00:16:49Effectivement, il dit qu'il faut être un carnivore.
00:16:51Sinon, les carnivores vont nous dévorer.
00:16:54Mais sur sa réaction avec Trump, elle a été plutôt intelligente.
00:16:56Allez, avançons sur le sujet banderole, avec Noemi Hardy.
00:17:02Le Tifo pro-palestinien, déployé par les Ultras, continue de faire parler de lui.
00:17:06Drapeau libanais et palestinien, Israël recouvert d'un keffier.
00:17:10Tous les symboles sont présents.
00:17:12Bruno Rotaïo a été clair, il juge cette action inacceptable.
00:17:16De son côté, l'UEFA n'engage aucune procédure contre le Paris Saint-Germain.
00:17:21Il n'y aura pas de cas disciplinaires puisque la banderole déployée
00:17:24ne peut pas être considérée comme provocatrice ou insultante dans ce cas précis.
00:17:28Le président Ducriff parle, lui, d'un appel à la haine.
00:17:31D'autres dénoncent un parti primitif.
00:17:34Quelle que soit la position qu'on peut avoir,
00:17:36on n'a pas à faire entrer ce genre de Tifo dans un stade de football.
00:17:39Je supplie le monde du football de prendre des sanctions.
00:17:42Il faut arrêter de prendre en otage tout le monde.
00:17:45Le PSG assure ne pas avoir été au courant.
00:17:47Difficile à entendre, selon ce journaliste sportif.
00:17:50Quand on voit la taille de la banderole qui a été déployée,
00:17:53ce n'est pas une banderole qui a été amenée en métro ou en autobus.
00:17:57Elle a été faite, elle a été réalisée à l'intérieur du Parc des Princes.
00:18:02Donc sous la responsabilité du Paris Saint-Germain.
00:18:05Donc il est impossible que le club n'ait pas été tenu au courant.
00:18:09Il faudrait quand même rappeler qui est l'actionnaire du club.
00:18:12C'est le Qatar qui finance le Paris Saint-Germain, c'est le Qatar qui finance le Hamas.
00:18:17Le lien me paraît assez clair.
00:18:20Les ultras affirment dans un communiqué qu'il ne s'agit pas d'un message de haine,
00:18:24mais d'un appel à la paix entre les peuples.
00:18:27Ils précisent que le club n'a aucune responsabilité dans cette affaire.
00:18:31C'est un appel à la paix.
00:18:34C'est tellement le ruxy mort complet.
00:18:37Un appel à la paix.
00:18:39Avec un combattant.
00:18:41Écoutez, Michel Dionizo qui a été président du Paris Saint-Germain,
00:18:44il était hier avec nous sur Europe 1.
00:18:47Je ne voulais pas le mettre en difficulté, Michel Dionizo.
00:18:49Je ne voulais pas le faire condamner, la direction du PSG,
00:18:52parce qu'il n'était pas venu pour ça, il était venu pour présenter son bouquin.
00:18:55Mais on a eu cet échange quand même de dire un tifo.
00:18:59D'ailleurs c'est bien d'expliquer aux gens, Marine me dit,
00:19:02il faut dire tifo et puis on explique aux gens ce qu'est un tifo.
00:19:04C'est aussi notre métier parfois.
00:19:05Oui mais il faut expliquer, il ne faut pas juste dire tifo.
00:19:07Voilà, tifo, ce qu'a fait très bien Georges Fenech.
00:19:10Écoutons Michel Dionizo, parce que tu ne rentres pas comme ça.
00:19:15Il a forcément été construit, si j'ose dire, à l'intérieur du parc, je pense.
00:19:22Il y a un problème quelque part, effectivement.
00:19:25Quand on voit l'ampleur du tifo, ça ne rentre pas sous le bras.
00:19:29Donc c'est impossible.
00:19:30Mais bon, comme vous n'êtes pas venu pour ça,
00:19:33ça ne me dérange pas de parler de ça.
00:19:36Je connais une forme de prudence que vous pouvez avoir.
00:19:39Vous n'avez pas envie de mettre la direction du Paris-Saint-Germain dans la barre.
00:19:43Mais tout le monde comprend que ça ne peut pas se faire.
00:19:46Il y a un petit problème.
00:19:47Il y a un problème de sécurité.
00:19:48Qu'est-ce qu'il faut faire dans ces cas-là ?
00:19:50Il faut contrôler.
00:19:51Je pense qu'il y a quand même beaucoup de contrôle.
00:19:53Je vais au parc de temps en temps aussi.
00:19:55On est contrôlé beaucoup pour rentrer, ce qui est normal maintenant.
00:20:00Et là, je ne comprends pas comment un truc d'une telle ampleur
00:20:05a pu rentrer discrètement.
00:20:08Sébastien Chenu a pris la parole également ce matin
00:20:11pour commenter ce tifo dans les tribunes.
00:20:16Une politisation et en même temps des messages de haine récurrents
00:20:20contre Israël maintenant dans le foot.
00:20:22Moi, sincèrement, je suis très interrogatif sur les positions de l'UFA
00:20:26qui ne veut pas sanctionner le déploiement de cette banderole
00:20:29qui évidemment s'est faite avec des complicités.
00:20:32C'est un message politique.
00:20:33C'est un message de haine.
00:20:34Ça doit être sanctionné.
00:20:35Je pense qu'on n'a jamais vu de drapeau en soutien à Israël dans un stade.
00:20:39Donc, par conséquent, je pense qu'il y a deux poids, deux mesures.
00:20:41Est-ce que c'est parce que le PSG est financé majoritairement,
00:20:45en tous les cas par un actionnaire qui est le Qatar,
00:20:47qu'on ferme les yeux sur ça ?
00:20:49Moi, je crois que derrière ça…
00:20:50Vous pensez ?
00:20:51Oui, bien entendu.
00:20:52Je pense que derrière ça, on ne veut pas déranger.
00:20:54C'est pour ça que l'UFA n'intervient pas.
00:20:56On ne veut pas déranger l'actionnaire quatari.
00:20:59L'entourage du ministre de l'Intérieur me disait que pour déployer une telle bannière,
00:21:02un tel tifo, il faut passer par les cursives.
00:21:04Donc, quand vous passez par les cursives,
00:21:05évidemment, les supporters n'ont pas accès aux cursives.
00:21:07Donc, il y a quelqu'un qui leur a ouvert et qui les a aidés à déployer cela.
00:21:11Est-ce que c'est remonté jusqu'à la direction du Paris Saint-Germain ?
00:21:14C'est là où les avis divergent.
00:21:16Au ministère de l'Intérieur, on est plus que circonspect.
00:21:18Tous les tifos.
00:21:19Il se trouve que, comme vous le savez, je suis passé dans un club de football.
00:21:22Paraît-il.
00:21:23Avec le succès qu'on sait,
00:21:26tous les tifos sont validés d'après un visuel par les clubs.
00:21:31C'est une personnalité importante du foot français.
00:21:34Hier, il me faisait passer cette information.
00:21:37Il y a le référent supporter.
00:21:39Il y a le direction sécurité.
00:21:41On vérifie qu'ils correspondent aux déclarations faites à la direction à l'entrée du stade.
00:21:44Il arrive parfois qu'une banderale passe incognito.
00:21:46Mais jamais un tifo de la dimension de celui du PSG.
00:21:50Bien évidemment.
00:21:51La question, c'est jusqu'où c'est remonté ?
00:21:53Ça va être intéressant ce que va dire Bruno Retailleau,
00:21:55qui a convoqué le président de la Fédération française de foot,
00:21:58qui n'est pas pour grand-chose.
00:21:59Ce n'est pas lui qui les reçoit.
00:22:00C'est Othmane Nassrou, Bruno Retailleau étant à Marseille aujourd'hui.
00:22:02C'est Othmane Nassrou qui les reçoit.
00:22:03Je suis d'accord avec vous.
00:22:04Mais le président de la Fédération française de foot, il n'y est pour rien.
00:22:06Simplement, on va lui demander, sans doute dans ces stades,
00:22:09de faire respecter la loi.
00:22:12Et même si ce n'est pas lui pour les matchs professionnels,
00:22:16puisque c'est la Ligue, je le rappelle.
00:22:18C'est un pouvoir de délégation, la Ligue.
00:22:19Et la Fédération, c'est l'équipe de France.
00:22:20Et puis toutes les rencontres du championnat amateurs.
00:22:23Thomas Hill est avec nous.
00:22:25Thomas, comment allez-vous ?
00:22:27Est-ce que vous allez célébrer Sylvie Vartan ?
00:22:30Pas cette fois-ci, mais peut-être en janvier.
00:22:33Parce qu'elle revient au centre des congrès.
00:22:35Exactement, parce que je chante ce week-end.
00:22:37Comme un garçon, j'ai les cheveux longs.
00:22:38Comme un garçon à grosse ceinturon, comme vous le savez.
00:22:40Au palais des sports.
00:22:41Exactement.
00:22:42Vous y serez ?
00:22:43Non, je n'y serai pas.
00:22:44J'y serai en janvier, parce qu'elle va faire des concerts, comme vous le disiez.
00:22:47Voilà.
00:22:48A toute à l'heure, Pascal.
00:22:49Bonne émission, Thomas Hill.
00:22:51On vous retrouve à 10h55.
00:22:53Ah oui, 10h55.
00:22:55L'heure, c'est l'heure désormais.
00:22:56Monsieur Dona Vidal-Revelle nous a fait remarquer que sur Europe 1,
00:22:58vous prenez quelques libertés avec les horaires.
00:23:00Pourquoi vous souriez ?
00:23:02Parce que vous lui mettez...
00:23:04Qui prend des libertés, Thomas Hill ?
00:23:05Non, nous.
00:23:06Ah oui, d'accord.
00:23:07L'heure, c'est l'heure.
00:23:08Et là, il est 9h23, par exemple.
00:23:09Donc, on marque la pause.
00:23:11Et nous revenons pour parler de toute l'actualité, de toutes les actualités.
00:23:15Et notamment, évidemment, de l'élection de Trump.
00:23:17Et puis du parquet, peut-être.
00:23:19Oui, le parquet national anti-drogue.
00:23:21Quand même.
00:23:22Quand même.
00:23:23Quand même, ça serait pas mal.
00:23:24Ça s'est fait dans la douleur.
00:23:25Ah oui, mais...
00:23:26Tout de suite.
00:23:32Il est 9h29 et c'est une nouvelle politique qui est en place.
00:23:35Celle de l'horaire, désormais.
00:23:37Et on sera à l'heure.
00:23:38Il est 9h30.
00:23:39Sommeil à la midi.
00:23:44Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:23:45Cinquième jour du procès de l'assassinat du professeur d'histoire Samuel Paty.
00:23:49Journée qui sera marquée par le témoignage de sa famille
00:23:52devant la cour spéciale de Paris dès cet après-midi.
00:23:54Alors que l'un des accusés a déjà reconnu sa responsabilité
00:23:58dans les faits qui lui sont reprochés.
00:24:00Nouvelle alerte du gouvernement sur la baisse du niveau scolaire.
00:24:03Et selon les derniers résultats collectés par le ministère de l'Intérieur au collège,
00:24:07les écarts entre garçons et filles se creusent en mathématiques
00:24:10au lycée, les carrébéens entre voies générales et professionnelles.
00:24:14Et puis, il manquait à l'appel.
00:24:16Le futur président des Etats-Unis, Donald Trump,
00:24:18a reçu une multitude de félicitations depuis sa victoire à la présidentielle.
00:24:22Mais Vladimir Poutine était resté jusque-là silencieux.
00:24:26Finalement, le chef du Kremlin fait savoir qu'il est prêt à reprendre contact.
00:24:30Merci Somaya, incident diplomatique à Eleona.
00:24:34Je ne sais pas si vous connaissez Eleona.
00:24:36C'était avant-hier la visite à Jérusalem du ministre français des Affaires étrangères,
00:24:41Jean-Noël Barraud, qui a été perturbé par l'arrestation brève
00:24:43par la police israélienne de deux gendarmes français
00:24:45sur un site appartenant à la France.
00:24:47Et ce site, c'est effectivement Eleona.
00:24:50Donc je vous propose de voir le sujet de Marine Sabourin
00:24:53qui rappelle effectivement l'incident Chirac et puis l'incident Macron.
00:24:57Qui rejouait la scène.
00:25:03Ces deux gendarmes français ont été arrêtés
00:25:06alors que le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barraud,
00:25:09était en visite diplomatique à Jérusalem.
00:25:11Ne me touche pas, ne me touche pas.
00:25:14La situation s'envenime, un gendarme est plaqué au sol.
00:25:17Ne me touche pas.
00:25:27Les deux gendarmes sont arrêtés puis finalement relâchés.
00:25:30Un responsable de la police leur a expliqué qu'ils n'étaient pas en uniforme
00:25:34et qu'ils n'avaient pas montré leur carte professionnelle.
00:25:37Une version différente de celle du ministre
00:25:39qui condamne d'ailleurs cet incident diplomatique.
00:25:41Je ne vais pas entrer dans le domaine de l'Eleona aujourd'hui
00:25:46parce que les forces de sécurité israéliennes sont entrées de manière armée
00:25:52sans obtenir auparavant l'autorisation de la France
00:25:56et sans accepter d'en sortir aujourd'hui.
00:25:59Je veux le dire, avec beaucoup de fermeté et avec beaucoup de gravité,
00:26:05cette situation est inacceptable.
00:26:08Ce n'est pas la première fois que cela se produit
00:26:10dans l'un des quatre domaines nationaux de Jérusalem gérés par la France.
00:26:14En 1996, Jacques Chirac s'était emporté contre des soldats israéliens
00:26:19qu'il encadrait trop près, selon lui.
00:26:25En janvier 2022, la visite d'Emmanuel Macron
00:26:27avait elle aussi été marquée par une bousculade devant la Basilique Sainte-Anne.
00:26:38De son côté, Israël nie être à l'origine de cet incident
00:26:41et assure que les questions de sécurité avaient été clarifiées à l'avance
00:26:45avec l'ambassade française en Israël.
00:26:47Ce n'est pas une méthode.
00:26:49C'est une provocation.
00:26:52Emmanuel Macron, quand même, qui avait besoin de rejouer la scène de Jacques Chirac.
00:26:56Vous savez pourquoi il fait ça ?
00:26:57En même temps, il ne faut pas se faire marcher dessus et dire...
00:26:59Bien sûr.
00:27:00Les Américains ne seront jamais prêts à faire ça.
00:27:01Vous voyez le ressort derrière cela.
00:27:03Il a toujours besoin de rejouer la scène.
00:27:04Pourquoi vous dites toujours du mal d'Emmanuel Macron ?
00:27:06C'est le camembert qui l'est plutôt fort.
00:27:10Vous ne pouvez pas le laisser tranquille.
00:27:12Je viens de dire qu'il a fait une très bonne réaction à Trump.
00:27:15Ce n'est pas facile d'être président de la République.
00:27:18Et Léonard, c'est un site de pèlerinage.
00:27:22Il appartient à la France depuis plus de 150 ans.
00:27:24Il s'appelle Les Léonards.
00:27:27Le site accueille un monastère bénédictin.
00:27:29Il est situé sur le Mont des Oliviers à Jérusalem.
00:27:31Je ne sais pas si vous êtes allés à Jérusalem.
00:27:33Partie palestinienne de la ville, occupée et annexée par Israël depuis 1967.
00:27:37Il fait partie des quatre domaines nationaux français près de Jérusalem.
00:27:41Pourquoi sont-ils entrés ?
00:27:44Parce qu'il y avait ce ministre français qui était là.
00:27:48Et qu'on voulait sécuriser tous les endroits.
00:27:51Nous sommes d'accord.
00:27:52Mais c'est un endroit français sécurisé par des Français.
00:27:55Le sous-texte de ça, on n'en a pas la preuve.
00:27:58On se dit, est-ce que c'est lié à la tension qui existe entre Paris et Netanyahou ?
00:28:06Vous imaginez cet incident avec Trump et ses services ?
00:28:09Inimaginable.
00:28:10Vous voyez, c'est ça le sous-texte.
00:28:12On se dit, est-ce que c'est lié ?
00:28:16Et peut-être que ça ne l'est pas.
00:28:18Ce n'est pas la tension maintenant.
00:28:20La première année, ça a déjà eu lieu par le passé avec Macron et Chirac.
00:28:23C'est globalement le rôle que veut tenir la France face à Israël,
00:28:26qui n'est pas un rôle d'alignement total, notamment sur Netanyahou,
00:28:30mais un rôle un peu de distanciation, des coups de distance.
00:28:32Est-ce que c'est lié ?
00:28:33Je ne pense pas que ce soit lié au contexte chaud actuel.
00:28:36C'est plus globalement la manière dont la France se positionne.
00:28:39Quand Netanyahou dit, honte à vous Macron, c'est quand même Macron.
00:28:42Il a raison, Georges.
00:28:44Je n'ai pas dit qu'il y avait tant.
00:28:46Je dis, il y a une tension.
00:28:47Non, je dis, il a raison, Georges.
00:28:48Il a raison, virgule, c'est Georges.
00:28:50Ce n'est pas, il a raison, Netanyahou.
00:28:52Il a raison, Georges.
00:28:53En tout cas, je trouve ça bien que le ministre ne réagisse pas.
00:28:55Ça change d'un centimètre.
00:28:56En l'espace de quelques jours, Emmanuel Macron fait la sortie sur les armes
00:28:59en disant qu'il faut arrêter de livrer des armes à Israël,
00:29:02alors que la France n'en livre pas, mais en livre à l'Arabie Saoudite et au Qatar.
00:29:05Il fait la sortie sur l'OTAN, création de l'OTAN, ce que l'OTAN a fait,
00:29:08l'OTAN peut le défaire, sous-entendu.
00:29:09Et ensuite, il fait la sortie sur barbarie en disant
00:29:12ce que fait Netanyahou à Gaza, c'est de la barbarie.
00:29:14En l'espace de quelques jours seulement.
00:29:16Bon, écoutons-le d'ailleurs, cette séquence qu'il avait faite,
00:29:20le remake de Jacques Chirac.
00:29:21D'abord, voyons la situation Chirac en longueur.
00:29:24This is not a method.
00:29:26Come back to my scene.
00:29:27Et puis on en achètera les deux, je le dis pour Marine,
00:29:29on en achètera Chirac et Macron.
00:29:32Et on en achètera les deux, je le dis pour Marine, on en achètera Chirac et Macron.
00:29:43Allez, je suis encore comme problem, je commence à me voir assommé.
00:29:46What do you want ? Me to go back to my plane and go back to France,
00:29:50is that what you want ? Then let them go, let them do.
00:29:54No, that's no danger, no problem.
00:29:57This is not a method.
00:29:59de provocation.
00:30:29Vous êtes sévère avec le président Macron, André Vallini.
00:30:36Il a voulu imiter un peu Chirac parce qu'il sait que cette séquence est très populaire.
00:30:39Moi, je vais faire entendre une voix un peu dissonante sur ce qui s'est passé.
00:30:43Je ne sais pas si le malaise, c'est vrai qu'il y a un malaise entre Israël et la France,
00:30:47redescend jusqu'au niveau des forces de sécurité en bas sur le terrain.
00:30:50Ce que je disais tout à l'heure sur Israël, c'est que c'est un pays qui est sur le
00:30:55pied de guerre, assiégé de toutes parts, attaqué par les terroristes.
00:30:59Et donc, c'est vrai que ces gens sont à cran et que ça provoque des incidents.
00:31:03Mais je ne pense pas qu'il y ait eu des consignes pour dire aux forces de sécurité sur le
00:31:07terrain, là-bas, près du monastère, qu'il fallait embêter les gendarmes français.
00:31:11Je ne suis pas sûr.
00:31:12On n'a entendu pas très vite, mais hier soir, par exemple, on a entendu que ça y
00:31:18est.
00:31:19Ça y est, évidemment, c'était un sanctuaire, mais ce n'est pas un sanctuaire, c'est un
00:31:22domaine privé de l'État.
00:31:23C'est un domaine privé de l'État, donc ce sont les lois israéliennes qui s'appliquent
00:31:29dans ce domaine.
00:31:30C'est ce que dit Gérard Arraud, qui connaît bien le sujet.
00:31:35Ce sont les lois israéliennes qui s'appliquent.
00:31:36Il n'y a pas de situation diplomatique.
00:31:37Et alors, nous, on est partis français, comme des coqs sur un tas de fumée, en disant
00:31:42Cocorico, ça y est, on a une politique internationale à cause de ça.
00:31:47Franchement, c'est…
00:31:48Emmanuel Macron, herbivore, carnivore, omnivore, écoutez, c'était…
00:31:52C'est une métaphore, ça, c'est tellement vieux, ça, cette phrase-là.
00:31:55C'est une métaphore, mais il a raison sur le fait.
00:32:00Est-ce qu'on peut écouter le président Macron, s'il vous plaît ?
00:32:03Oui.
00:32:04En silence.
00:32:05Religieusement.
00:32:06Au fond, pour moi, c'est simple.
00:32:07Le monde est fait d'herbivores et de carnivores.
00:32:11Si on décide de rester des herbivores, les carnivores gagneront.
00:32:14Et nous serons un marché pour eux.
00:32:19Je pense qu'au moins, ce serait pas mal de choisir d'être des omnivores.
00:32:22Je veux pas être agressif, je veux juste qu'on sache se défendre sur chacun de ces
00:32:26sujets.
00:32:27Mais je n'ai pas envie de laisser l'Europe comme un formidable théâtre, habité par
00:32:32des herbivores, que des carnivores, selon leur agenda, viendront dévorer.
00:32:36Il a évidemment raison.
00:32:38Oui, il a raison.
00:32:39Mais c'est ce que j'ai dit hier, il y a une petite expression un peu triviale, j'ai
00:32:42dit « il se rebecte » sur ce sujet.
00:32:46Pour lui, il se refait la cerise, comme on dit, sur l'Europe.
00:32:50Mais il a 100% raison.
00:32:53Il y a un défaut dans son raisonnement, je pense.
00:32:55Les éléphants, c'est quel animal ?
00:32:57Les éléphants, c'est quel animal ?
00:33:00L'herbivore.
00:33:01Non mais il y a un raisonnement.
00:33:02L'éléphant, c'est le plus costaud.
00:33:04Est-ce que vous voulez bien laisser parler Eugénie Bastier, s'il vous plaît, qui
00:33:07est quand même un peu plus intelligente que vous tous réunis ?
00:33:13Allez-y, chère Eugénie.
00:33:15Le problème, c'est qu'il y a les carnivores et les herbivores, mais le problème, c'est
00:33:17qu'en Europe, tous les carnivores européens n'ont pas les mêmes intérêts, c'est-à-dire
00:33:20que l'Allemagne n'a pas les mêmes intérêts que la France.
00:33:22On voit que la Hongrie n'a pas la même position avec Poutine que la France.
00:33:26Donc la question, c'est, on veut bien faire une politique européenne, mais quand vous
00:33:28avez 27 pays qui n'ont pas les mêmes intérêts, comment voulez-vous avoir une politique diplomatique
00:33:34commune ? C'est ça qui est impossible.
00:33:35Sur Trump, il faudrait que les 5 grands pays européens, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne,
00:33:39la France, se réunissent.
00:33:43Mais on ne peut pas se décider à aussi nombreux.
00:33:46Il existe un ministre des Affaires étrangères européenne.
00:33:48Oui, mais il n'a aucune ligne.
00:33:49Vous connaissez son nom ? Moi, je ne le connais même pas.
00:33:51Avant, c'était Borel.
00:33:53Avant, oui, Borel, on la connaissait.
00:33:55Maintenant, je ne sais plus.
00:33:56Il n'y a pas de visage.
00:33:57C'est impossible d'avoir un visage.
00:33:59La diplomatie, il faut avoir un visage.
00:34:01Vous savez ce que disait Henry Kissinger ?
00:34:05Henry Kissinger disait comme vous, la même chose que vous, en disant, l'Europe, je veux
00:34:09bien, mais quel numéro de téléphone ?
00:34:10On en revient toujours là.
00:34:12Il n'y a pas d'unité.
00:34:13Exactement.
00:34:14Dans toute chose, il faut une incarnation.
00:34:16Chers amis, l'incarnation, par exemple, de la droite en France, elle n'existe pas.
00:34:22Les idées de Trump, elles sont évidemment dans l'opinion publique, elles sont majoritaires.
00:34:27Pas forcément majoritaires.
00:34:29Elles sont majoritaires, pardonnez-moi.
00:34:31Ou alors, vous vivez dans quel pays ?
00:34:32L'anti-wokisme, c'est majoritaire, oui ou non ?
00:34:34Oui.
00:34:35Le pouvoir d'achat, c'est majoritaire, oui ou non ?
00:34:37Oui.
00:34:38Le flux migratoire, c'est majoritaire, oui ou non ?
00:34:40Oui.
00:34:42C'est curieux.
00:34:43Vraiment, vous avez des réflexes pavloviens, vous dites non et puis quand…
00:34:46La vulgarité, la misogynie…
00:34:48Mais ce n'est pas une idée, ça, c'est un comportement.
00:34:50Oui.
00:34:51Je vous dis les idées.
00:34:52Ah, les idées, oui.
00:34:53Les idées de Trump, elles sont majoritaires dans le pays, oui ou non ?
00:34:56Je ne sais pas, mais elles sont importantes, elles comptent, oui.
00:34:58Elles sont… Il a gagné de manière écrasante.
00:35:00Non, on parle de la France.
00:35:02Mais je parle des idées et qui décide ? Qui écrit la feuille de route ? Les classes populaires
00:35:09et les classes moyennes ? Qui dicte ce qu'il faut faire ? C'est les déclassés, évidemment.
00:35:15Donc, il y a juste à trouver une incarnation et faire la même politique que Trump et tu
00:35:19es élu.
00:35:20Elle viendra, l'incarnation.
00:35:21C'est ça.
00:35:22Simplement, il faut trouver l'incarnation.
00:35:23Elle viendra.
00:35:24Et il faut une incarnation à droite qui rassemble toutes les droites, les centristes, les libéraux,
00:35:28les sarcosistes, les gaullistes, toutes les droites.
00:35:31Ce qu'a fait Trump.
00:35:33Mais pour le moment, cette personne-là n'existe pas.
00:35:37C'est l'union des droites.
00:35:38C'est ce qu'a fait Mélanie aussi.
00:35:39Je suis d'accord, oui.
00:35:42Si vous êtes d'accord, tout va bien.
00:35:44Monsieur Trump a fait une interview.
00:35:45Je pense que nous allons nous parler.
00:35:47Il parle à propos de Poutine sur NBC News.
00:35:50Il a également… Nous devons évidemment rendre la frontière forte et puissante et
00:35:54nous voulons en même temps que les gens viennent dans notre pays.
00:35:56Tout le monde est d'accord avec ça.
00:35:58Voilà une phrase intelligente.
00:36:00Il est caricaturé en permanence, Donald Trump.
00:36:02Il est assez caricatural en plus.
00:36:05Son comportement, c'est quand même une caricature.
00:36:07Oui, oui, d'accord.
00:36:09Je veux bien.
00:36:10Peut-être que je prends Trump comme modèle.
00:36:12Je n'en sais rien.
00:36:13On verra.
00:36:14Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:36:15Qui vous prenez comme modèle ?
00:36:16François Hollande ?
00:36:17On a eu des Georges Pompidou, des Jacques Chirac et des Valéry Giscard d'Estaing.
00:36:20Je veux bien qu'on prenne Georges Pompidou comme modèle, mais il est mort il y a 50 ans.
00:36:24Je voudrais un modèle d'aujourd'hui en fait.
00:36:26Il n'existe pas.
00:36:27Ça viendra.
00:36:29Pour être pleinement honnête, même dans la forme sur Trump, les Français n'en veulent
00:36:33pas si on en croit les sondages.
00:36:34Il est le politique international le plus détesté par les Français.
00:36:37Derrière, Vladimir Poutine.
00:36:38Je vais vous dire, s'il y avait aujourd'hui un Bernard Tapie dans l'opinion de droite,
00:36:47je pense qu'il serait président de la République.
00:36:49Eh bien, vous savez, Pascal.
00:36:50Je pense que vous avez tort.
00:36:51Parce qu'un milliardaire, ça m'étonnerait qu'il réussisse à être élu en France.
00:36:55Ça m'étonnerait.
00:36:57Si vous aviez, et je cite à dessein, Bernard Tapie au moment de sa gloire, de son charisme,
00:37:03de son influence, de ce qu'il était.
00:37:05Il n'a pas réussi.
00:37:06Il n'a pas réussi.
00:37:07Il est resté ministre de la Ville.
00:37:08Mais il y a d'autres choses.
00:37:09La période a changé.
00:37:10Mais vous comprenez, quelqu'un qui parle aux gens.
00:37:12Un milliardaire en France, Pascal ?
00:37:13La période a changé.
00:37:14Ah, élu ?
00:37:15Non, c'est vrai, c'est agréable.
00:37:16Allez, je termine avec l'interview de Trump.
00:37:20Vous savez, je ne suis pas quelqu'un qui interdit les gens de rentrer dans notre pays.
00:37:23Nous voulons que les gens continuent de venir.
00:37:26Quand les personnes ont tué et assassiné, quand les barons de la drogue ont détruit
00:37:28des pays, eh bien maintenant, ils devront retourner dans leur pays parce qu'ils ne
00:37:30vont pas rester ici.
00:37:31Il n'y a pas de question de prix.
00:37:33Je considère ma victoire écrasante contre la vice-présidente Kamala Harris comme un
00:37:37mandat apporté du bon sens, du bon sens dans le pays.
00:37:42Et il a raison.
00:37:43Mais là où diffère Marine Le Pen, et ça je veux vous entendre là-dessus, c'est
00:37:47qu'il est entré bille en tête dans le politiquement correct.
00:37:52Et Marine Le Pen, et d'autres d'ailleurs de la droite, et beaucoup de la droite, de
00:37:56votre droite pendant des années, ont essayé de, voilà, il faut leur rentrer dedans.
00:38:02Voilà, le politiquement correct.
00:38:05Pourquoi ?
00:38:06Leur rentrer dedans, c'est une expression.
00:38:07Pourquoi ?
00:38:08Parce que l'opinion publique est derrière vous.
00:38:12Personne ne veut du wokisme.
00:38:15Oui, moi ce qui m'a frappé, c'est que j'ai lu le livre de Jordan Bardella qui sort
00:38:20et il se trouve que ça m'a frappé le télescopage des actualités parce qu'il sort la semaine
00:38:24de la victoire de Trump.
00:38:25Et le livre de Jordan Bardella, si vous voulez, c'est une entreprise de lissage et de dédiabolisation
00:38:31poussée à son maximum.
00:38:32Jordan Bardella, il y a une phrase qu'il m'a marquée dans son livre, il dit en politique
00:38:36ce sont les plus raisonnables qui gagnent.
00:38:37La victoire de Trump montre en tout cas que c'est l'inverse aux Etats-Unis.
00:38:41Et c'est la stratégie inverse, c'est-à-dire que Trump rentre dans le mur médiatique,
00:38:44il dit en gros tout le monde est contre moi et je prends le politiquement correct de face
00:38:49et Jordan Bardella, c'est un peu le contraire, c'est-à-dire, et Marine Le Pen d'ailleurs,
00:38:52c'est on va finalement essayer de rentrer dans le cercle de la raison, on tape à la
00:38:57porte du cercle de la raison en disant regardez nous sommes raisonnables, nous sommes modérés,
00:39:00nous allons nous dédiaboliser.
00:39:02Et ce que montre l'élection de Trump, c'est que ça ne sert à rien de vouloir se dédiaboliser
00:39:06parce que la diabolisation ne fonctionne plus.
00:39:07Ça c'est la phrase essentielle.
00:39:09La diabolisation ne fonctionne plus.
00:39:12Et alors je vais citer Sarah Knafou, je voulais recevoir ça.
00:39:15En France, elle fonctionne à plein tube.
00:39:18Mais pas en France.
00:39:21Arrêtez de calquer le peuple américain sur le peuple français.
00:39:26Pardonnez-moi de le dire comme ça, quelle est CNews ?
00:39:30CNews est diabolisé par les bien-pensants.
00:39:34Pourquoi CNews a l'audience et même au lendemain d'une élection présidentielle,
00:39:40CNews aux Etats-Unis, CNews première chaîne de France en octobre,
00:39:44CNews avec sans doute moins d'envoyés spéciaux.
00:39:48Sur place par rapport à nos principaux concurrents.
00:39:50Pourquoi nous étions hier en tête le jour de l'élection ?
00:39:54Pourquoi ? Parce que les gens savent qu'ils vont entendre sur cette chaîne
00:39:58des pensées, non plus que ça,
00:40:03d'abord des pensées contradictoires,
00:40:05mais surtout des analyses qui échapperont à la doxa.
00:40:15C'est bien la preuve que ce que l'on dit est juste.
00:40:17C'est-à-dire que ces personnes réagissent à la diabolisation, précisément.
00:40:21La législative, c'est la victoire d'un stratagème électoral.
00:40:25C'est un stratagème électoral.
00:40:27Ce n'est pas simplement la diabolisation qui a fonctionné,
00:40:30c'est un stratagème électoral de désistement mutuel qui a fonctionné.
00:40:34Je ne pense pas que les gens se soient dit
00:40:36que la race conventionnelle, c'est pour des nazis.
00:40:38C'est parce qu'il y a diabolisation, précisément,
00:40:41que CNews fonctionne.
00:40:44Avec Georges, on fait quand même assez de tournées
00:40:47un peu partout en France, on peut le dire.
00:40:50On rencontre un nombre incroyable de spectateurs,
00:40:54des gens qui regardent CNews,
00:40:56et vraiment, on sent que ces personnes,
00:40:58le premier point, c'est la diabolisation.
00:41:01Le problème, c'est la diabolisation.
00:41:03Moi, j'ai soif d'entendre autre chose.
00:41:06J'ai soif de liberté.
00:41:08Plus que la diabolisation.
00:41:10Enfin, enfin, on a...
00:41:12Justement, c'est la lutte contre la diabolisation, précisément.
00:41:14Ça veut dire que la diabolisation, elle existe.
00:41:16Je ne ferai jamais de politique de ma vie. Jamais.
00:41:18Mais ils sont bien gentils, les hommes politiques.
00:41:20Parce que si j'allais chez Patrick Cohen et chez tous les autres,
00:41:22je vous jure, je leur rentrerai dedans.
00:41:24Mais gentiment, sur les arguments.
00:41:26Mais je vous jure, je ne serai pas comme eux.
00:41:28Parce qu'après, excusez-moi, vous avez employé...
00:41:30J'irai à France Inter dire...
00:41:32Parce qu'après, vous avez employé le mot qui est le plus fâche,
00:41:35c'est avec des arguments.
00:41:37Mais avec des arguments aussi.
00:41:39Ça suppose qu'ils travaillent.
00:41:41Je vous fais penser, Trump est un monstre de travail.
00:41:43Mais bien sûr.
00:41:45Ça suppose donc que ses politiques travaillent.
00:41:47Je leur dirai pied à pied, en argument, bien sûr.
00:41:49Je leur rentrerai dedans.
00:41:51Intellectuellement, bien évidemment.
00:41:53Est-ce que je peux vous dire une phrase qu'on m'a dit hier au RN
00:41:55et qui explique leur prudence sur Trump ?
00:41:57Ils m'ont dit, c'est un O4 du RN qui m'a dit hier,
00:41:59Trump, c'est Jean-Marie Le Pen, ça marche aux Etats-Unis,
00:42:01ça ne marche pas en France.
00:42:03C'est vrai que quand on regarde les sondages...
00:42:05C'est ça la stratégie, c'est la discussion.
00:42:07Qu'est-ce que vous voulez que je...
00:42:09Les sondages et les résultats leur donnent raison, excusez-moi.
00:42:11Les résultats de Jean-Marie Le Pen
00:42:13comparés aux résultats de Marine Le Pen leur donnent raison.
00:42:15Mais il y a 30 ans !
00:42:17Comment vous pouvez comparer Jean-Marie Le Pen dans les années 80
00:42:19et aujourd'hui ?
00:42:21Mais même le RN le fait, Pascal, sur leur stratégie.
00:42:23Je vous rappelle, ce n'est pas moi qui l'a dit la phrase.
00:42:25C'est un cadre du RN, très très très important.
00:42:27Mais ils se trompent.
00:42:29Je ne pense pas. C'est là où nos avis divergent.
00:42:31Mais la victoire de Trump le montre.
00:42:33Mais ce n'est pas la même chose
00:42:35la France et les Etats-Unis.
00:42:37C'est la même chose.
00:42:39Non, ce n'est pas la même chose.
00:42:41Ce sont les mêmes, c'est les déclassés.
00:42:43C'est là où on n'est pas d'accord.
00:42:45La France est beaucoup moins conservatrice que les Etats-Unis.
00:42:47Bon, Sarah Knafo, je la suis parce que je voulais la recevoir.
00:42:49Mais je n'ai pas le droit.
00:42:51Parce que là encore, l'ARCOM m'interdit.
00:42:53Il n'y a pas d'ARCOM aux Etats-Unis.
00:42:55Non, mais on n'a pas le droit.
00:42:57Je lui ai dit, Sarah, j'ai le droit de vous lire en revanche.
00:42:59Donc elle m'a écrit une petite lettre.
00:43:01Elle me dit, cher Pascal, je reviens des Etats-Unis
00:43:03et de la victoire de Donald Trump.
00:43:05J'aurais aimé honorer votre invitation ce soir, c'était hier,
00:43:07pour tout vous raconter, mais les règles de l'ARCOM
00:43:09en ont décidé autrement.
00:43:11En Pennsylvanie, j'ai vu l'Amérique profonde et populaire,
00:43:13celle qui a été traitée d'ordure par Joe Biden.
00:43:15L'Amérique qui souffre
00:43:17du déclassement économique et de l'insécurité
00:43:19et qui souffre aussi moralement
00:43:21de ne plus reconnaître son pays
00:43:23et d'avoir été représentant si longtemps
00:43:25par des élites qui l'aimaient si peu.
00:43:27A New York, j'ai vu la joie des jeunes patriotes,
00:43:29fans d'Elon Musk et de Vivek
00:43:31à mille kilomètres d'une droite ringarde
00:43:33des jeunes heureux de proclamer
00:43:35le futur sera fantastique.
00:43:37J'ai vu aussi les figures défaites
00:43:39des journalistes internationaux,
00:43:41leur morgue et leur ignorance.
00:43:43J'ai entendu les prétendus spécialistes
00:43:45des Etats-Unis qui se sont trompés
00:43:47sur toute la ligne depuis des mois,
00:43:49mais qui continuent d'être invités à l'antenne
00:43:51pour nous expliquer une élection qu'ils n'ont pas comprise.
00:43:53Je vois les perspectives
00:43:55immenses que cette élection ouvre pour nous,
00:43:57pas seulement en tant qu'Occidentaux,
00:43:59mais surtout en tant que Français.
00:44:01Bref, je rentre en France heureuse,
00:44:03vivement que l'on vive ça chez nous,
00:44:05au travail, dit-elle.
00:44:07Je pense qu'il y a beaucoup de gens
00:44:09qui écoutent Sarah Crafo
00:44:11et qui peuvent adhérer à ce qu'elle dit,
00:44:13parce que la morgue des journalistes internationaux,
00:44:15ça existe.
00:44:17Pour moi, il y a quand même une différence
00:44:19entre Zemmour, en tout cas le reconquête,
00:44:21et Trump,
00:44:23et je pense que c'est un peu la grande différence
00:44:25entre les Etats-Unis et la France, c'est que ce n'est pas le même discours.
00:44:27Il y a un côté plus crépusculaire, je trouve,
00:44:29dans le conservatisme-populisme européen
00:44:31que dans le populisme américain,
00:44:33et peut-être d'ailleurs les conservateurs
00:44:35pourraient s'en inspirer, parce que Trump,
00:44:37il ne parle que du futur.
00:44:39Quand vous regardez ses meetings,
00:44:41c'est les fusées d'Elon Musk,
00:44:43l'économie qui va repartir,
00:44:45il utilise beaucoup le will, le futur,
00:44:47l'Amérique va être de retour, nous allons être géniaux.
00:44:49Nous, on a un optimisme américain,
00:44:51un rêve américain,
00:44:53que les conservateurs et les populistes européens n'ont pas,
00:44:55ils sont tournés uniquement vers le passé.
00:44:57C'est précisément pour ça qu'il a gagné en grande partie
00:44:59sur l'électorat latino.
00:45:01Le discours qui me fascine le plus,
00:45:03c'est exactement celui-ci,
00:45:05c'est-à-dire un discours d'optimisme.
00:45:07Ce qui me fascine le plus, c'est le comeback.
00:45:09Un homme qui a été traîné dans la boue,
00:45:11qui a été traîné devant les tribunaux.
00:45:13Non !
00:45:15C'est ça, je veux dire, ça qui me fascine le plus.
00:45:17Georges, franchement,
00:45:19tout le monde sera d'accord avec vous.
00:45:21Les comebacks, ça nous fascine tous.
00:45:23Mais vous ne l'avez pas dit.
00:45:25On ne l'a pas dit, parce qu'on l'a dit hier.
00:45:27On ne l'a pas dit hier, mais c'est vrai que les comebacks
00:45:29depuis Napoléon Ier, ça ne marche pas de plus en plus.
00:45:31Ça pourrait peut-être inspirer ici, j'avais une petite idée.
00:45:33Ah, ça c'est intéressant.
00:45:35Vous souhaitez que François Hollande revienne au pouvoir ?
00:45:37Je ne pensais pas à lui.
00:45:39Évidemment que...
00:45:41J'ai pensé à d'autres...
00:45:43Évidemment que dans les incarnations,
00:45:45bien sûr que celui qui est capable de rassembler
00:45:47les droites, qui n'en a pas 5 ans,
00:45:49et Nicolas Sarkozy,
00:45:51a cette possibilité de pouvoir rassembler les droites.
00:45:53J'y vois une certaine similitude.
00:45:55Parce qu'il l'avait fait en 2007, d'ailleurs,
00:45:57Jean-Marie Le Pen n'avait jamais été aussi bas que ce jour-là.
00:45:59Et effectivement, Nicolas Sarkozy,
00:46:01il parle aux gens.
00:46:03Moi j'en vois un autre.
00:46:04Qui ?
00:46:05Bruno Retailleau.
00:46:06Ça c'est nouveau.
00:46:07Bruno Retailleau, c'est nouveau.
00:46:08En tout cas, son discours est clair,
00:46:11efficace,
00:46:13fort, courageux.
00:46:15C'est le seul qui imprime au gouvernement.
00:46:17Le seul.
00:46:19Il imprime plus que Bruno Le Maire.
00:46:20Mais il n'est plus au gouvernement, je crois.
00:46:22Bruno Le Maire, juste si je peux...
00:46:23On en parle après.
00:46:24Parce que ce qu'il a fait hier, c'est extraordinaire.
00:46:26Mettre le déficit sur le dos de Michel Barnier,
00:46:28qui est là depuis 5 semaines alors que lui, il était là 7 ans,
00:46:30on aurait dit un sketch.
00:46:31Franchement, c'était un one-man show.
00:46:34C'est une blague.
00:46:35Mais c'est formidable.
00:46:36C'est vendredi.
00:46:37Vous êtes peut-être en train de préparer vos valises
00:46:39pour partir en week-end.
00:46:41Vous travaillez le 11 novembre ?
00:46:43Moi je dépose une gerbe devant le monument aux morts
00:46:45de ma ville, bien sûr.
00:46:46Dans toutes les villes, il y a un monument.
00:46:48J'y serai avec mon fils, à 11h30, à Tulinfure.
00:46:51Et vous vous souvenez, quand on était enfants,
00:46:53il y avait des...
00:46:54On y allait avec les écoles.
00:46:55Il y avait des poids de nuit.
00:46:56On y allait avec les écoles.
00:46:57Je crois que c'est Lazare Potticelli qui est le dernier.
00:47:00D'origine italienne ?
00:47:01Italienne, oui.
00:47:02Lazare Potticelli.
00:47:03Et effectivement, on a grandi avec cette histoire.
00:47:06Parce qu'on avait tous des grands-parents
00:47:08qui n'avaient pas forcément fait la guerre,
00:47:10mais qui étaient des enfants ou des pupilles de la nation.
00:47:12Moi, mon grand-père était pupille de la nation.
00:47:14Son père était mort au chemin des dames à 20 ans, en 1916.
00:47:17Les Piu-Piu.
00:47:18On envoyait comme ça...
00:47:20C'est pour ça que c'est mieux aujourd'hui, quand même.
00:47:22Parce qu'on envoyait des gens.
00:47:23On envoyait 1,5 million de pauvres petits Français
00:47:25se faire tuer pour rien.
00:47:27Bouche l'Europe, c'est pas si mal.
00:47:29Là-dessus, vous avez raison.
00:47:31De ce point de vue-là, bien sûr.
00:47:32Bravo.
00:47:33Oui.
00:47:34La pause et nous revenons dans un instant.
00:47:36Et on sera avec Arnaud Denis,
00:47:37parce qu'on aime bien parler théâtre.
00:47:38Et Arnaud Denis va nous parler des liaisons dangereuses.
00:47:41Je ne parle pas de celles qui peuvent exister en politique.
00:47:44Bien évidemment.
00:47:45A tout de suite.
00:47:48On n'a jamais parlé comme ça.
00:47:49Écoutez ce joli prénom.
00:47:50Coderlo.
00:47:51Coderlo de Laclos.
00:47:53Qui a écrit « Les liaisons dangereuses ».
00:47:56Et qui est une adaptation mise en scène par Arnaud Denis,
00:47:59qui est avec nous.
00:48:00C'est à la Comédie des Champs-Elysées
00:48:01qu'il présente évidemment ce spectacle.
00:48:03Ça nous fait plaisir que vous soyez là.
00:48:05Et puis on pourra parler de cette pièce,
00:48:07de Coderlo de Laclos,
00:48:08la marquise de Merteuil,
00:48:11qui sollicite son ancien amant,
00:48:12le vicomte de Valmont,
00:48:14pour lui proposer un défi immoral.
00:48:16Elle souhaite se venger d'une ancienne infidélité
00:48:19en corrompant la jeune Cécile de Volange,
00:48:21tout juste sortie du couvent,
00:48:23en lui ôtant sa virginité avant le mariage.
00:48:25Il y a eu plusieurs adaptations.
00:48:27D'ailleurs, il y en a une au cinéma avec John Malkovich.
00:48:31Oui, c'est la plus connue.
00:48:33C'est le film de Stephen Frears.
00:48:35Avec Glenn Close et John Malkovich.
00:48:38Ce sont les deux comédiens qui ont le plus marqué
00:48:40les rôles légendaires que sont Valmont et Merteuil.
00:48:44Je vous suis depuis de nombreuses années.
00:48:46Vous venez à chaque fois nous présenter votre nouveau spectacle.
00:48:48Et ça nous fait plaisir.
00:48:50Si on peut donner un coup de pouce à ce spectacle merveilleux,
00:48:55au moins que nous servions à la culture de ce pays,
00:48:59à la comédie française.
00:49:00Merci de parler de théâtre,
00:49:01parce que c'est vrai qu'on en a grand besoin.
00:49:02Mais je rêverais de faire une émission que de théâtre,
00:49:04ou de cinéma, ou de livres, chaque matin.
00:49:06Mais M. Nedjar ne veut pas.
00:49:08Il m'a dit non, pas tout de suite.
00:49:11Le sommeil à la midi nous rappelle les titres.
00:49:18Des supporters de foot israéliens, victimes de violences à Amsterdam.
00:49:21Des violences qui ont éclaté en marge du match Ajax-Makabit El-Aviv.
00:49:25Des dizaines de personnes ont été interpellées.
00:49:27Pour porter secours à ses concitoyens,
00:49:29le Premier ministre israélien a ordonné l'envoi de deux avions aux Pays-Bas.
00:49:33Bruno Retailleau et Didier Migaud à Marseille
00:49:36pour annoncer leur plan contre le narcotrafic.
00:49:38Plan qui a été passé en revue hier lors d'une rencontre
00:49:40entre les deux ministres et le chef du gouvernement, Michel Barnier.
00:49:43Avec à la clé des juridictions spécialisées et de nouveaux moyens d'enquête
00:49:47qui seront présentés durant ce déplacement.
00:49:50Et puis le coup pré-tombé.
00:49:52Le président de la FFF et le directeur général du PSG
00:49:54convoqués ce vendredi au ministère de l'Intérieur
00:49:57suite au déploiement d'une mandrole pro-palestinienne
00:49:59dimanche soir au Parc des Princes
00:50:01en marge du match de Ligue des Champions
00:50:03contre l'Atletico de Madrid.
00:50:06Merci Somaya.
00:50:07On termine le chapitre Biden-Trump.
00:50:11Le chapitre Biden il est bien terminé, ça c'est sûr.
00:50:13Comment ?
00:50:14Le chapitre Biden il est déjà terminé.
00:50:15Oui alors, je vous ai fait la petite plaisanterie hier et avant-hier.
00:50:18Je vais la refaire.
00:50:19La féliciter Barack Obama pour sa victoire.
00:50:23Mais bon, j'ai vu ça passer sur les réseaux.
00:50:25Bon, je salue notre confrère Michael Zolto-Broda
00:50:29qui fut jadis au Parisien et qui est aujourd'hui à Varmatin.
00:50:32Vous pouvez voir d'ailleurs Varmatin, c'est la presse régionale
00:50:35dont on pourrait d'ailleurs plus parler parce que c'est formidable la presse régionale.
00:50:38Et ils ont eu un scoop Varmatin puisqu'ils ont eu George Clooney.
00:50:42Il y a trois pages, George Clooney, une journée de George Clooney.
00:50:45Et Michael Zolto-Broda a décroché cette interview.
00:50:48Il y a une chose intéressante à propos de la démocratie.
00:50:50Ils ont voté, ils ont décidé d'un candidat.
00:50:52C'est comme ça que la démocratie fonctionne.
00:50:54Elle dit George Clooney qui manifestement ne s'est pas vraiment mouillé.
00:50:57La palissade.
00:50:58On ne peut pas dire.
00:51:00Je vous renvoie à Varmatin.
00:51:02Non, parce que c'est intéressant.
00:51:03Il y a certains qui expliquent depuis l'élection de Trump
00:51:05qu'on n'est plus en démocratie aux Etats-Unis parce que Trump a été élu.
00:51:09Jacques Attali.
00:51:10Donc moi je trouve que la réponse de George Clooney est très bien.
00:51:12Jacques Attali.
00:51:13Alors hier, Yoann Ouzaï disait la vieillesse est un naufrage.
00:51:16Mais c'est vrai que Jacques Attali expliquait d'actement hier
00:51:19que la démocratie n'existe plus parce qu'ils n'ont pas voté comme ils voulaient.
00:51:22Il voulait que Jacques Attali...
00:51:24Vous voulez qu'on l'écoute d'ailleurs ?
00:51:26Mais ce n'est pas le vieillesse de Jacques Attali, il a toujours été comme ça.
00:51:29C'est-à-dire ? Il a toujours été vieux ?
00:51:31Ah oui, vieux dans sa tête.
00:51:33Il prévoit très bien le passé.
00:51:34Vieux dans sa tête.
00:51:35Il prévoit bien le passé, dites-vous.
00:51:36Il avait prévu qu'Emmanuel Macron serait président de la République.
00:51:39Bon, écoutez, s'il veut venir en tout cas sur ce plateau...
00:51:42Il est le bienvenu parfois.
00:51:45Les gens peuvent venir, ils ont mon téléphone, tu peux le donner à l'antenne,
00:51:48ils m'appellent et ils disent on viendra, il n'y a pas de soucis.
00:51:51Bonne idée, ça, donnez-le à l'antenne.
00:51:52Oui.
00:51:53Bonne idée.
00:51:54J'ai le même numéro depuis des années, tout le monde là.
00:51:57Parfois j'ai des supporters du FC Nantes, je me réveille la nuit,
00:52:00ils me laissent un petit message.
00:52:02Quand j'y étais en 2010.
00:52:04Message d'amabilité, généralement.
00:52:06Bruno Retailleau et Didier Méhigo sont à Marseille.
00:52:09Ils sont attendus à Marseille, ils vont présenter les grandes lignes
00:52:11de leur plan de lutte contre le narcotrafic.
00:52:13Voilà un sujet qui est pris à bras le corps par M. Retailleau.
00:52:17Enfin.
00:52:18Ben oui, enfin.
00:52:19Je suis bien d'accord avec vous.
00:52:20Voyez le sujet d'Adrien Fontenot.
00:52:23Bruno Retailleau l'a dit, au même titre que le terrorisme.
00:52:26La lutte contre le narcotrafic doit être une cause nationale.
00:52:29Un parquet national dédié pourrait d'ailleurs voir le jour.
00:52:32De quoi centraliser le travail des huit juridictions interrégionales spécialisées
00:52:37dans la lutte contre la criminalité et la délinquance organisée.
00:52:40Une bonne chose pour la magistrature.
00:52:43La création d'un parquet national est une nécessité.
00:52:46Il faut avoir, sur le même modèle que le parquet national antiterroriste par exemple,
00:52:50il faut avoir des magistrats spécialisés qui ont une compétence nationale
00:52:54dans les affaires complexes qui ont un niveau national ou international.
00:52:59Donc c'est une cohérence et c'est bienvenu.
00:53:01Et je pense qu'il faut être très très vite pour organiser cette poursuite centralisée en France.
00:53:07Pour les forces de l'ordre en revanche, avant la création de ce parquet,
00:53:10des problèmes restent à régler sur le terrain.
00:53:13Ce ne sont pas les magistrats qui viennent sur le terrain chercher les voyous
00:53:17et qui démantèlent les réseaux.
00:53:18Ce sont les inquièteurs.
00:53:19Pour qu'on ait justement ces moyens de faire fonctionner ce parquet national,
00:53:24donnons-nous les inquièteurs qu'il nous manque en France.
00:53:28On peut établir aujourd'hui en France qu'il nous manque 1000 inquièteurs
00:53:32pour pouvoir travailler à peu près correctement.
00:53:35Face au narcotrafic, plus de moyens, une nouvelle instance
00:53:39et un chantier commun pour l'intérieur et la justice.
00:53:42On a pu entendre votre frère à l'intérieur de ce sujet,
00:53:45le célèbre Georges Fenech 2, le clone.
00:53:50Le 2 a commenté le 1.
00:53:51Et qu'est-ce que vous avez pensé de ce qu'a dit Georges Fenech dans ce sujet ?
00:53:55Je ne m'y attendais pas effectivement.
00:53:57On m'avait dit que c'était pour la matinale, pas pour l'ordre des pros.
00:54:00Quand on fait du montage, cet homme dit des choses intéressantes.
00:54:05Oui, parce qu'on me laisse parler pendant le montage.
00:54:07Contrairement à d'autres situations où je n'arrive pas à en placer une.
00:54:12En même temps, vous dites des choses essentielles.
00:54:14Oui, je n'ai encore rien dit.
00:54:16Par exemple, vous avez dit d'ailleurs une chose que je n'ai pas souligné.
00:54:20Le comeback de Donald Trump.
00:54:22Mais parce que j'avais ma petite idée derrière ma tête.
00:54:24Eh oui, c'est quand même important de souligner.
00:54:26Et vous m'avez décrypté cette fois-ci.
00:54:29Sérieusement, ce parquet...
00:54:32Tiens, André Vanini, vous qui êtes sur le terrain et qui connaissez les élus.
00:54:35Oui, parce que vous êtes moins sur le terrain qu'André.
00:54:37André, aujourd'hui, quand vous parlez à un maire, à un élu local, le problème numéro un, c'est la drogue.
00:54:42Oui, partout, y compris dans les petites villes.
00:54:45La mienne en particulier, 8000 habitants.
00:54:47On a maintenant un réseau de...
00:54:49C'est quoi votre ville ?
00:54:50Tulin-Fure.
00:54:51Comment dites-vous ?
00:54:52Tulin-Fure, entre Voiron et Saint-Marcelin.
00:54:54Et là, il y a un point de deal ?
00:54:58Il y a un point de deal dans une petite ville ?
00:55:00Dans le quartier, dans un quartier.
00:55:02Mais pourquoi il y a ce point de deal, on ne l'enlève pas ?
00:55:04Parce qu'il y a des consommateurs, donc il faut taxer les consommateurs.
00:55:07Je suis d'accord avec vous, mais pourquoi on ne l'enlève pas, ce point de deal ?
00:55:09Les gendarmes font des rondes.
00:55:11Dès que les gendarmes arrivent, les dealers s'enfuient.
00:55:14Il y a des gens qui font le guet.
00:55:15Enfin, c'est comme partout.
00:55:16On parle toujours de Grenoble, de Marseille, de Nantes ou de Rennes.
00:55:19Il y a combien de personnes dans ce point de deal ?
00:55:20Vous les avez vues ?
00:55:21Oui, bien sûr.
00:55:22Vous êtes allés vers eux ?
00:55:23Bien sûr.
00:55:24Et qu'est-ce qu'ils vous disent ?
00:55:25Je ne me suis pas arrêté.
00:55:27Courageux, mais pas téméraire.
00:55:29Ce n'est pas mon travail.
00:55:30Non, mais vous pourriez aller voir quel âge ont-ils ?
00:55:32Pourquoi font-ils ça ?
00:55:37C'est comme partout.
00:55:38Et même dans les villes plus petites.
00:55:42Qu'est-ce qu'il faut faire, à votre avis, au-delà des consommateurs ?
00:55:44Taxer les consommateurs.
00:55:45Démanteler les réseaux, bien sûr.
00:55:48S'attaquer à la grande criminalité.
00:55:49Sur le parquet national spécialisé, j'étais, il y a quelques temps encore,
00:55:53comme Philippe Bilger qui, chez vous, l'autre matin, disait que
00:55:56démanteler le parquet, ce n'est pas forcément une bonne idée.
00:55:58Je crois que, finalement, il faut s'y résoudre.
00:56:00Il faut un parquet national dédié, comme on l'a fait pour le terrorisme.
00:56:03Je pense que ce serait efficace.
00:56:05C'est très fort ce que dit Bruno Rotailleau dans les colonnes BD News.
00:56:08Les caïds sont aussi dangereux que les barbus.
00:56:11Il dit que le trafic de drogue est aussi dangereux que l'islamisme.
00:56:13Et sur la création de ce parquet dédié au narcotrafic,
00:56:16on verra l'arbitrage de Michel Barnier tout à l'heure,
00:56:18parce que les deux hommes étaient en désaccord.
00:56:20Disait Migaud, il était réticent à la création d'un parquet consacré
00:56:23100% à la lutte contre le narcotrafic.
00:56:25Et finalement, il s'est plutôt rangé derrière Bruno Rotailleau.
00:56:27Manuel Bompard veut légaliser le cannabis.
00:56:31Je plaide pour la légalisation du cannabis.
00:56:33Je plaide également pour concentrer les moyens de police et de justice
00:56:37sur ce qu'on appelle la police judiciaire,
00:56:39c'est-à-dire sur le travail d'enquête, pour remonter les filières,
00:56:42pour démanteler le haut du panier.
00:56:44Il faut changer de logique.
00:56:45Est-ce que vous savez que dans le budget qu'on est en train d'examiner
00:56:48à l'Assemblée nationale, on annonce 5000 suppressions de postes
00:56:51dans la police judiciaire ?
00:56:52Est-ce que vous savez ça ?
00:56:535000 suppressions de postes dans la police judiciaire ?
00:56:55La police judiciaire, c'est précisément celle qui est chargée
00:56:58de démanteler les réseaux, de remonter les filières,
00:57:00d'aller chercher le haut du panier.
00:57:02Vous pouvez continuer à vous attaquer aux petits consommateurs,
00:57:04mais ça ne produira aucun résultat.
00:57:06Aucun résultat.
00:57:08Sur la légalisation, on peut en discuter pragmatiquement,
00:57:12mais je pense que je suis très dubitatif sur les effets d'une légalisation
00:57:15puisqu'on déplace la ligne rouge et croire que les dealers
00:57:17vont gentiment aller travailler dans des magasins
00:57:19et se reconvertir en vendeurs de Lego,
00:57:23c'est se leurrer totalement sur la nature de ces gens.
00:57:26Ils vont se reconvertir dans d'autres filières de drogue
00:57:28et ça participe d'une vision assez angélique de la drogue
00:57:31qui règne quand même à gauche.
00:57:33On a pu le voir à l'occasion du député M. Kerbrat
00:57:35qui a été défendu par la gauche.
00:57:37Et ça fait l'impasse sur les dégâts que fait la drogue
00:57:42sur la jeunesse quand même.
00:57:44Je suis d'accord avec vous.
00:57:46C'est ça qui est absolument incroyable,
00:57:48de ne pas lutter contre le cannabis,
00:57:52qui est un drame absolu pour les gosses.
00:57:54Il va y avoir une campagne de prévention,
00:57:56on en a parlé souvent ici, Pascal.
00:57:58Ça y est, ils vont faire une campagne de prévention
00:58:00et dire que la drogue c'est mal,
00:58:02parce qu'on n'ose pas le dire,
00:58:03et comme ce n'était pas légal, il ne fallait pas en parler.
00:58:05Tout commence par la consommation.
00:58:08Parce qu'André parlait de villes,
00:58:10moi je suis dans une ville plus petite,
00:58:12en Maine-et-Loire, de 4000 habitants.
00:58:14Il y a un point de deal aussi ?
00:58:16Bien sûr, évidemment.
00:58:17Dans une ville de 4000 habitants ?
00:58:18Oui, de 4000 habitants.
00:58:19Et ça commence par la consommation, exactement.
00:58:21Mais vous vivez dans une ville de Maine-et-Loire ?
00:58:23Oui, je connais, bien sûr.
00:58:25Et vous vivez en Paris ?
00:58:27Oui, bien sûr, en Paris.
00:58:29Pas seulement, heureusement.
00:58:31Donc je peux vous dire que ça,
00:58:33le point de deal, il y est.
00:58:35Il y est.
00:58:36Dans la Provence, une supérette attaquée,
00:58:38vous avez peut-être vu cette image,
00:58:40si vous habitez évidemment la région,
00:58:42une supérette attaquée à l'arme lourde
00:58:43et incendie à Marseille.
00:58:45Vous avez peut-être vu cette image
00:58:47qu'on a repérée ce matin avec Marine Lanson.
00:58:50La voici, cette image.
00:58:52Et puis il y a un double sondage qui a été fait.
00:58:55Le gouvernement prend-t-il suffisamment en compte
00:58:56la sécurité des Français ?
00:58:5769 % des Français pensent que non.
00:59:00Et c'est un sondage, c'est ça, pour CNews Europe 1 LJDD,
00:59:02réalisé les 5 et 6 novembre, auprès de 1000 personnes.
00:59:05Et puis il y avait une deuxième question.
00:59:06La France est-elle, selon vous, en voie de mexicanisation ?
00:59:0871 % des Français pensent que oui.
00:59:14Très intéressant, juste parce que vous parlez souvent
00:59:16du traitement médiatique.
00:59:17Il y a des médias qui ont fait un débat
00:59:19pendant une semaine sur le terme
00:59:20employé par Bruno Retailleau de mexicanisation,
00:59:22plutôt que sur les fusillades en série
00:59:24le week-end dernier.
00:59:25Alors ça, c'est facile.
00:59:26Mais parce que tous ces médias...
00:59:28Quand on disait tout à l'heure que Trump
00:59:31sait parler aux uns et aux autres
00:59:33par des mots simples,
00:59:34et ce que fait d'ailleurs M. Retailleau,
00:59:36mexicanisation,
00:59:37mais les beaux esprits, effectivement,
00:59:39de France Inter, du service public,
00:59:41vont vous expliquer, comme toujours,
00:59:43que la mexicanisation, c'est une invention
00:59:45de l'extrême droite, bien évidemment.
00:59:47Ils vont vous expliquer que le walk-in,
00:59:50c'est une invention d'extrême droite.
00:59:52Et ils ont même vous expliqué,
00:59:53puisque j'ai écouté Eugénie Bastier ce matin,
00:59:56que le prix Goncourt,
00:59:57c'est un prix Goncourt bolloréen.
00:59:59C'est ce que je vous disais il y a deux jours.
01:00:00C'est ce que vous avez dit dans votre chronique.
01:00:01Elle est formidable, votre chronique, d'ailleurs.
01:00:03Eugénie Bastier.
01:00:04Formidable.
01:00:05Mais c'est un chercheur d'extrême gauche
01:00:07qui, sur les réseaux sociaux, a dit
01:00:08que Kamel Daoud était un prix Goncourt bolloréen
01:00:11puant d'extrême droite,
01:00:13parce que Kamel Daoud ose, effectivement,
01:00:15prendre la défense des femmes contre l'islamisme,
01:00:17qu'il a eu des positions très courageuses
01:00:19et très fermes sur la question du voile,
01:00:21sur la question des viols de Cologne.
01:00:23Et ça lui a été reproché, effectivement.
01:00:25Il y a eu une chroniqueuse de France Culture
01:00:26qui dit qu'il est formellement suspect.
01:00:28Non, non, mais après,
01:00:29la chronique de France Culture, c'est autre chose.
01:00:30Elle est critiquée vraiment sur la forme du livre.
01:00:32On peut critiquer son livre sur la forme,
01:00:34trouver qu'il est trop, comment dire, idéologique.
01:00:37Non, mais j'ai lu sa chronique en entier,
01:00:38je trouve que c'est un faux procès.
01:00:40Lisez, parce qu'aujourd'hui, avec les réseaux,
01:00:43vous pouvez aller voir sur le site d'Europe 1
01:00:45l'exceptionnelle chronique, ce matin,
01:00:47d'Eugénie Bastier sur Kamel Daoud,
01:00:49qui a eu le prix Goncourt ce lundi.
01:00:51Et vous écrivez notamment
01:00:52« Le sexe est la plus grande misère dans le monde d'Allah ».
01:00:55C'est lui qui l'a écrit ?
01:00:56Oui, vous rapportez ce qu'il avait écrit.
01:00:58« Le sexe est la plus grande misère dans le monde d'Allah »,
01:01:00écrivait Kamel Daoud.
01:01:01« Aujourd'hui, avec les derniers flux d'immigrés du Moyen-Orient et d'Afrique,
01:01:03le rapport pathologique que certains pays du monde arabe
01:01:06entretiennent avec la femme fait irruption en Europe. »
01:01:08C'est lui toujours qui écrit.
01:01:09Des chercheurs français avaient accusé à cette époque-là Kamel Daoud
01:01:13de faire preuve d'islamophobie et de paternalisme colonial.
01:01:16Après l'attribution du Goncourt,
01:01:18cette critique fiéleuse s'est réveillée au sein de l'extrême-gauche
01:01:20fascinée par l'islam.
01:01:22Ainsi, Fabrice Risset-Puty,
01:01:24chercheur à l'Institut d'Histoire du Temps présent,
01:01:28dénonce un Goncourt boloréen,
01:01:30bien dans l'air puant du temps.
01:01:32Fabrice Risset-Puty.
01:01:35Et c'est la pensée,
01:01:37cette espèce de culture intellectuelle qu'on voit dans l'université,
01:01:42des gens qui ne sont pas au sommet,
01:01:45ce n'est pas Lévi-Strauss qu'on trouve aujourd'hui.
01:01:48Mona Chollet aussi.
01:01:49Ce n'est pas des gens du collège de France.
01:01:51Mona Chollet, la sociologue qui est en tête de toutes les ventes d'extrême-gauche,
01:01:55elle a aussi partagé sur les réseaux sociaux
01:01:57un papier anti-Kamel Daoud, qui dit qu'il est d'extrême-droite.
01:02:00Avec des liens avec l'extrême-droite.
01:02:02C'est vrai quand même qu'en Algérie, son livre est interdit, Kamel Daoud,
01:02:05alors que nous, nous éditons et nous publions en France
01:02:07les ennemis des islamo-gauchistes et des coloniaux.
01:02:10Exactement, et vous citez cette phrase formidable
01:02:12et incroyablement intelligente de Daoud,
01:02:14quand un intellectuel occidental pense contre le sien,
01:02:18il est universitaire.
01:02:19Quand un intellectuel universel,
01:02:21j'ai dit quoi ?
01:02:22Universitaire.
01:02:23Il est universel.
01:02:25Quand un intellectuel du sud pense contre le sien,
01:02:28c'est un traître.
01:02:29Et ça, c'est Daoud qui écrit ça.
01:02:31C'est la puissance et la force de ce qu'il écrit.
01:02:33Il est 10h15, je voudrais qu'on parle de Bruno Le Maire,
01:02:35mais j'ai peur qu'on n'ait pas assez de temps
01:02:37pour parler des liaisons dangereuses.
01:02:39Et il y a quand même des choses un peu plus importantes.
01:02:41On l'a résumé, ce n'est pas de ma faute,
01:02:42c'est de la faute de Michel Barnier.
01:02:43Il y a quand même, pardonnez-moi,
01:02:44des choses un peu plus importantes que vos bavardages.
01:02:47Vous êtes extraordinaire.
01:02:49Puisque vous me lancez là-dessus,
01:02:50il faut aussi voir Valmont de Milos Forman,
01:02:52qui a une très bonne adaptation des liaisons dangereuses.
01:02:54Non, non, non.
01:02:56Je vais vous dire, il faut aller voir Arnaud Denis.
01:02:59Il faut aller voir Arnaud Denis.
01:03:01D'abord, c'est un joli théâtre,
01:03:02la Comédie des Champs-Elysées, c'est Avenue Montaigne.
01:03:04Oui, c'est un endroit magnifique, oui.
01:03:06C'est un endroit absolument merveilleux.
01:03:08Et alors, cette pièce de Cauderlot de Laclos
01:03:15que vous avez mise en scène,
01:03:16il y a Delphine Depardieu,
01:03:17il y a Valentin de Carbonière,
01:03:19il y a Salomé Villers,
01:03:20il y a Michel André.
01:03:21On peut peut-être voir un extrait
01:03:23pour planter le décor.
01:03:25Vous avez commencé à jouer quand ?
01:03:27On a commencé depuis le 20 septembre.
01:03:29Bon, c'est pas une pièce forcément facile d'accès
01:03:33comme d'autres pièces du répertoire.
01:03:35Est-ce que ça marche bien ?
01:03:37Oui, ça marche très bien.
01:03:38On est très heureux d'ailleurs.
01:03:39Moi, j'ai réécrit une nouvelle adaptation,
01:03:41j'y tenais,
01:03:42parce que je voulais réinsuffler
01:03:45quelque chose d'un petit peu plus pernicieux.
01:03:47Encore, vous parliez tout à l'heure du Valmont
01:03:49avec Colin Firth.
01:03:51Je trouve que justement,
01:03:52cette adaptation qui était de Jean-Claude Carrière
01:03:54était un petit peu timide
01:03:55par rapport à la perversité.
01:03:57Moi, j'ai tenu à le garder dans le jus de l'époque.
01:03:59Vous ne verrez jamais chez moi une transposition.
01:04:01Ce n'est pas moderne en apparence.
01:04:03Au contraire, c'est volontairement très classique.
01:04:05Mais par contre, c'est moderne dans le phrasé.
01:04:07Et j'ai emprunté dans mon adaptation
01:04:10aux marquis de Sade aussi,
01:04:12pour reprendre des formules un petit peu plus grivoises
01:04:14et côteleuses,
01:04:16pour rendre la chose un petit peu plus dangereuse encore.
01:04:18Et ça marche parce que l'autre jour,
01:04:20il y a une dame en sortant du spectacle
01:04:22qui m'a dit,
01:04:23c'est le plus beau compliment qu'on puisse faire.
01:04:25Elle m'a dit, écoutez, je suis venu avec mes deux adolescents
01:04:27de 16 et 14 ans,
01:04:29dont un qui étudie les liaisons dangereuses à l'école.
01:04:31Il n'arrivait pas à lire le roman.
01:04:33Ça l'embêtait au plus haut point.
01:04:35Depuis qu'il est sorti du théâtre,
01:04:37il m'a dit, là, je vais le lire.
01:04:38Et puis j'ai envie d'aller au théâtre de plus en plus
01:04:39parce que ça m'aide pour les études et tout.
01:04:41Alors ça, c'est la grande discussion.
01:04:43Est-ce qu'on doit changer ?
01:04:45Est-ce qu'on doit faire un effort
01:04:47pour comprendre une langue ancienne ?
01:04:49Ou est-ce qu'on doit un peu réadapter ?
01:04:52J'ai gardé le style de l'époque.
01:04:54Je me rends compte que le jeune public,
01:04:56en fait, est très heureux.
01:04:58Il a besoin aussi de se retrouver propulsé
01:05:00dans une autre époque.
01:05:01C'est ça qui le fascine.
01:05:03Et je vois bien, je suis dans la salle
01:05:05en tant que metteur en scène,
01:05:06je vois bien ceux qui écoutent et tout.
01:05:08Je vois que ça les fait rire et qu'en fait,
01:05:10on les méprise quelque part
01:05:12quand on suppose qu'ils ne suivraient pas
01:05:14un langage élaboré.
01:05:15Je suis bien content de vous entendre,
01:05:17effectivement.
01:05:18Je rappelle, c'est la marquise de Merteuil
01:05:20qui sollicite son ancienne amant,
01:05:21le vicomte de Valmont,
01:05:22pour lui proposer un défi qui est immoral.
01:05:24Elle souhaite se venger
01:05:25d'une ancienne infidélité
01:05:27en corrompant la jeune Cécile de Volange,
01:05:29tout juste sortie du couvent,
01:05:30en lui ôtant sa virginité avant le mariage.
01:05:32Et Valmont, quant à lui, s'est mis en tête
01:05:34de séduire Madame de Tourvel.
01:05:36Une jeune femme mariée et pieuse,
01:05:38les projets des deux monstres
01:05:40se révéleront bien plus néfastes
01:05:41qu'il ne l'imaginait.
01:05:42On ne badine pas avec l'amour
01:05:44et certaines liaisons dangereuses
01:05:45peuvent s'affairer fatales.
01:05:47Voyons un extrait.
01:05:50Madame de Volange marie sa fille.
01:05:52Comment est la petite ?
01:05:53Oh, elle mérite tous vos soins.
01:05:55Elle est vraiment jolie.
01:05:57Monsieur, je dois bientôt être mariée.
01:05:59Que faisons-nous ?
01:06:00Vous êtes seules, tous les deux,
01:06:01sans surveillance.
01:06:02Comment se peut-il ?
01:06:04Quand je me disais que c'était un flippot.
01:06:06Hélas !
01:06:07Hélas !
01:06:09Mes amis m'ont conseillé
01:06:10de ne pas vous laisser approcher de moi.
01:06:12Mais je ne vous crains pas.
01:06:13Il est vrai que Maman vous a toujours érigé
01:06:15en gardienne de la morale.
01:06:17Mais qui serais-je pour la démentir ?
01:06:20Vicomte, la gazelle est en route.
01:06:24Laissez-moi vous enseigner les voies du plaisir.
01:06:31J'ai besoin d'avoir cette femme.
01:06:34Pourquoi ?
01:06:35Pour me sauver du ridicule d'en être amoureux.
01:06:37Mon amour vous effraie ?
01:06:39Dès ce moment, je me donne.
01:06:43Non, croyez-moi, Vicomte,
01:06:44quand une femme s'est encroutée à ce point,
01:06:46il faut l'abandonner à son sort.
01:06:51Vous dites seulement un mot
01:06:52et je vous prouverai de nulle manière
01:06:53que vous êtes...
01:06:54Moi, je vous suis depuis de nombreuses années
01:06:55et il y a une qualité d'interprétation,
01:06:57de mise en scène dans tout ce que vous faites.
01:06:59J'avais vu notamment Les Femmes Savantes
01:07:01avec feu Jean-Laurent Cochet.
01:07:03C'est une des plus belles représentations
01:07:04que j'avais vu avec Jean-Laurent Cochet
01:07:06qui jouait Philamint.
01:07:08Et c'était extraordinaire.
01:07:09Et c'est vrai qu'il y a une qualité
01:07:11d'interprétation, de précision du jeu,
01:07:14de moyens aussi que vous avez.
01:07:17Et c'est bien que ce spectacle rencontre son public.
01:07:19Oui, il rencontre de plus en plus d'ailleurs.
01:07:21Et je suis fier d'annoncer aujourd'hui
01:07:23que Delphine Depardieu a reçu le prix du Brigadier
01:07:26pour son interprétation de la marquise de Merteuil.
01:07:29Aujourd'hui, c'est annoncé aujourd'hui.
01:07:31C'est un prix très prestigieux
01:07:33et je pense qu'il y en aura peut-être d'autres
01:07:35parce qu'ils sont tous magnifiques.
01:07:37D'ailleurs, dans les rôles, évidemment,
01:07:39je ne peux dire que du bien de la distribution.
01:07:41Vous êtes un militant du théâtre.
01:07:43On ne vous voit pas au cinéma ni dans les séries.
01:07:45Un peu moins, c'est vrai, oui.
01:07:47Et vous êtes un militant.
01:07:49Est-ce que le théâtre a encore, je l'espère en tout cas,
01:07:51sa place aujourd'hui dans la société telle qu'on le voit ?
01:07:54Je trouve deux handicaps pour le jeune public.
01:07:56C'est cher.
01:07:57Oui.
01:07:58Là, par exemple, les places, c'est jamais donné.
01:08:00C'est 50 euros, 40 euros, 30 euros.
01:08:02Alors, il y a quand même des places à 20 euros.
01:08:04Oui, mais il y a des tarifs moins de 26 ans.
01:08:06Ils sont toujours disponibles au dernier moment
01:08:08à 10 euros ou 12 euros, je crois.
01:08:10Peut-être qu'effectivement, il n'y a alors pas
01:08:12des pièces contemporaines, mais sur des pièces
01:08:14plus classiques, Racine, Corneille, leur répertoire.
01:08:16Même Molière, parfois, les gens peuvent être surpris
01:08:20du texte, du français qu'ils prennent, qu'ils entendent,
01:08:26qui n'est plus évidemment celui d'aujourd'hui.
01:08:28Oui et non, parce que ce sont des œuvres éternelles.
01:08:30Je pense qu'on a besoin de se côtoyer régulièrement
01:08:32à ce qui est éternel.
01:08:33On en a franchement besoin.
01:08:34C'est comme un retour aux sources, si vous voulez.
01:08:36C'est vrai qu'à Paris, ça devient difficile.
01:08:38Pourquoi ?
01:08:39De se rendre au théâtre.
01:08:40Pourquoi ?
01:08:41Parce que la ville est un peu bloquée,
01:08:43on a moins de personnes âgées.
01:08:45Aller au théâtre aujourd'hui, c'est un peu une triple gajure,
01:08:48j'ai envie de dire, parce qu'on ne peut plus se garer, etc.
01:08:50C'est compliqué.
01:08:51Mais on sent que...
01:08:53Intéressant.
01:08:54Oui, c'est vrai.
01:08:56Circuler dans Paris, ça devient surhumain.
01:08:59Mais en dehors de ça...
01:09:00C'est vrai que par exemple, l'avenue Montaigne,
01:09:01je ne vois pas où les gens se garent.
01:09:02Ben oui, pour passer le pont de l'Alma,
01:09:04c'est une horreur dans les deux sens.
01:09:05Bon, c'est un autre sujet.
01:09:07Mais en tout cas, on sent que...
01:09:09En fait, si vous voulez, on est bombardé constamment
01:09:12de numériques.
01:09:13Constamment.
01:09:14On sent un soulagement dans les salles de théâtre
01:09:16quand les gens éteignent enfin leur téléphone portable.
01:09:18Ils peuvent se déconnecter pendant deux heures
01:09:20pour écouter une langue à l'unisson.
01:09:23Parce qu'on est tout le temps...
01:09:25Alors, on est dans l'intelligence artificielle,
01:09:27je crois que le théâtre ne mourra jamais,
01:09:29ne va jamais mourir, parce que justement,
01:09:31c'est simple, vous avez une passion sur un plateau,
01:09:34des gens devant qui écoutent,
01:09:35c'est l'essence même de l'humanité.
01:09:37On ne peut pas se priver de ça.
01:09:39C'est impossible.
01:09:40Et pourquoi cette pièce, aujourd'hui,
01:09:42vous avez choisi de la monter ?
01:09:43Parce qu'elle est absolument ignoble.
01:09:45C'est ça qui m'excite, je dois dire.
01:09:47C'est une histoire sordide, les liaisons dangereuses.
01:09:49C'est Philippe Chevillet qui a écrit une très belle critique
01:09:51sur le spectacle dans les échos
01:09:53et qui dit que c'est de l'or et du cru rare.
01:09:55Moi, je dirais même plus que c'est un crachat en diamanté.
01:09:58Je voulais depuis longtemps adapter ce texte
01:10:02parce que d'abord, il y a une actualité brûlante dedans,
01:10:06c'est qu'on peut parler de Me Too et du consentement
01:10:09parce qu'il y a quand même une scène où Valmont déflore
01:10:12Cécile de Volange.
01:10:14Donc, il la viole en quelque sorte,
01:10:16mais avec une espèce de douceur absolument abominable.
01:10:20Et ce que ça raconte sur les femmes, c'est étonnant.
01:10:23C'est d'un féminisme extraordinaire.
01:10:25En fait, Laclos est un grand féministe
01:10:27parce que pourquoi la marquise de Merteuil
01:10:30a besoin de se venger comme ça sur les hommes ?
01:10:33C'est parce que le destin de ces femmes à cette époque,
01:10:35c'était terrifiant.
01:10:36Vous avez 15 ans, vous sortez du couvent,
01:10:38c'est l'école des femmes.
01:10:40On vous donne à marier un vieux barbon
01:10:43qui vous saute dessus dès le premier soir
01:10:46dans une chambrée à peine éclairée.
01:10:48Et la pièce raconte, quelque part,
01:10:51la prise de pouvoir des femmes
01:10:55dans une société qui est faite complètement
01:10:57pour continuer à les écraser de la naissance à la mort.
01:11:01Moi, c'est ça que j'ai voulu revisiter
01:11:03à travers cette adaptation.
01:11:05Et puis surtout, je voulais que ce soit des liaisons
01:11:08pas simplement dangereuses, mais très dangereuses,
01:11:10mais dans une langue et des costumes superbes,
01:11:12pour que justement ça jure un petit peu.
01:11:15Et d'ailleurs, il y a des exclamations,
01:11:17il y a des « oh », des « ah » dans la salle.
01:11:19Les gens sont étonnés de voir à quel point
01:11:21c'est encore très scandaleux.
01:11:22On est plus scandaleux au XVIIIe siècle,
01:11:24qui est quand même le siècle du marquis de Sade,
01:11:26qu'on ne l'est aujourd'hui.
01:11:28On est dans une époque de prudence
01:11:30et de pudibonderie, quelque part.
01:11:34La marquise de Sade est extrêmement violente
01:11:36sur les femmes aussi.
01:11:38Une horreur absolument.
01:11:39Oui, on est d'accord, mais le marquis de Sade,
01:11:41c'est le contraire de Coderleu de Laclos,
01:11:43en ce sens que, de toute façon,
01:11:45pour lui, l'humanité est à condamner entièrement.
01:11:48Donc il la condamne entièrement.
01:11:49Vous voyez, Gautier Lebray,
01:11:51quand vous parlerez comme M. Denis,
01:11:53je ne vous interromprai pas.
01:11:55C'est affreux. Vous êtes affreux.
01:11:58C'est vrai.
01:11:59Vous avez un petit côté Valmont, en fait.
01:12:01Parce qu'en plus, moi, si je suis ici,
01:12:03c'est grâce au théâtre.
01:12:04Parce que la première fois que vous m'avez repéré,
01:12:05c'est quand je vous ai récité du Molière.
01:12:06Oui, c'est très injuste.
01:12:07D'abord, ce n'est pas moi qui vous ai repéré,
01:12:10c'est M. Nedjar.
01:12:11D'abord.
01:12:12Rendez à César.
01:12:13Il a voulu m'attaquer sur tout ce que je dis, en fait.
01:12:15Non, mais je vais vous dire au revoir,
01:12:16parce que M. Vendredi arrive.
01:12:17Oui, mais je n'ai même pas envie de venir à lundi.
01:12:19Vendredi.
01:12:20Vous êtes doué.
01:12:22Vous êtes jeune.
01:12:23Vous avez la vie devant vous.
01:12:24Quelle chance vous avez.
01:12:25Je sais, vous êtes nostalgique de cela.
01:12:27Mais non, je ne suis pas nostalgique du tout,
01:12:29de rien du tout.
01:12:30Mais en tout cas, je vous remercie.
01:12:32Et l'ami Jacques arrive.
01:12:34Non, mais c'est vrai que c'est un plaisir, M. Denis.
01:12:36Voyez, la manière dont vous parlez, effectivement, du théâtre.
01:12:41Et on a envie.
01:12:43Non seulement on a envie, mais on a besoin de ça.
01:12:46Et moi, je regrette de ne pas davantage parler, effectivement,
01:12:51de culture, de théâtre, de cinéma.
01:12:54Mais j'ai envie de dire d'une certaine manière.
01:12:57C'est-à-dire, j'ai envie d'en parler comme Bernard Pivot
01:12:59ou Jacques Chancel en parlaient avant.
01:13:01Oui, oui, je vois.
01:13:02C'est-à-dire qu'on n'est que des passeurs, nous.
01:13:04Des passeurs, oui.
01:13:05Voilà, on est là pour…
01:13:06C'était ça que j'aimais chez Chancel.
01:13:08C'est qu'il interrogeait, et Pivot pareil,
01:13:11il interrogeait des gens exceptionnels.
01:13:14Et ces gens, on pouvait se nourrir de ce qu'ils disaient.
01:13:17C'est vous qui avez quelque chose à dire.
01:13:20Moi, je n'ai pas grand-chose à dire.
01:13:21Mais en revanche, vous, vous avez quelque chose à dire.
01:13:23Ah ben si, parce qu'on vous écoute tous les matins.
01:13:25Vous avez à dire.
01:13:26Non, mais on est…
01:13:27Vous voyez ce que je veux dire ?
01:13:28C'est un comédien, surtout.
01:13:29C'est un très, très bon comédien.
01:13:30C'est vrai qu'avec un comédien, on peut être cabot,
01:13:32mais c'est autre chose.
01:13:33Comédien, on peut…
01:13:34Il y a une part de spectacle, parfois, dans ce qu'on fait.
01:13:36On peut être cabot et jouer un rôle.
01:13:37Mais comédien, c'est autre chose, justement.
01:13:39C'est autre chose.
01:13:40D'ailleurs, ce métier de comédien, ça me passionne, moi.
01:13:42C'est quoi pour vous, un comédien ?
01:13:44Ça, pour s'y attarder, j'ai envie de dire,
01:13:46peut-être en quelques mots,
01:13:48le comédien, c'est celui, ou la comédienne,
01:13:50ce sont ceux, en tout cas,
01:13:51qui savent se mettre à la place d'eux.
01:13:53Comprendre, dans le sens étymologique du terme,
01:13:56prendre avec, comprendre.
01:13:59C'est une espèce d'empathie de naissance
01:14:03qui consiste à se mettre à la place d'un personnage
01:14:05et du public, et d'absorber le monde autour de soi
01:14:08pour le restituer, pour le redonner aux autres.
01:14:11Ce serait peut-être ça.
01:14:12Mais vous pensez que vous pouvez tout jouer, par exemple ?
01:14:14Que moi, je peux tout jouer ?
01:14:15Oui, vous pensez que tous les personnages…
01:14:16Non, on ne peut pas tout jouer.
01:14:18On est ce qu'on représente, comme dit Molière.
01:14:20Donc, on a des emplois, on a des voix, on a des physiques.
01:14:23Je pense que se heurter, en tout cas…
01:14:26Ce qui me gêne un peu aujourd'hui,
01:14:28c'est qu'il y a un snobisme dans le répertoire classique.
01:14:30Ça fait peur, le théâtre classique fait un peu peur
01:14:33parce qu'en France, on l'a dénaturé.
01:14:35Quand vous regardez les Anglais et les Américains,
01:14:37ils jouent au Shakespeare comme on joue au cinéma.
01:14:39Et moi, je m'attache à Molière,
01:14:40qui donnait conseil à ses comédiens
01:14:42dans « L'impromptu de Versailles ».
01:14:44Il disait « Dites le texte le plus naturellement du monde ».
01:14:47Moi, j'aime le jeu fluide et naturel.
01:14:49Surtout quand on est dans du classique.
01:14:51En France, on s'est mis un petit peu,
01:14:53à cause des universitaires, il faut bien le dire,
01:14:56à poser le verbe, à faire chier tout le monde,
01:14:59il n'y a pas d'autre mot,
01:15:00à prendre des temps de sociétaires.
01:15:02Nous, on joue vite, on joue naturel.
01:15:04Ça dépend où quand même.
01:15:05À la comédie française, on essaye d'être très parlé quand même.
01:15:07C'est pas Sarah Bernhardt.
01:15:09Ça dépend des metteurs en scène.
01:15:10C'est pas Sarah Bernhardt.
01:15:11Jacques Vandrouw, parce qu'il est 10h27.
01:15:13On est très en retard.
01:15:14C'est une anecdote en moitié.
01:15:15Gardez-la pour vous parce qu'il est 10h27.
01:15:17Donc, mon Jacques.
01:15:19Mais il est où Jacques Vandrouw ?
01:15:20Il est là.
01:15:21Allez, jingle Jacques Vandrouw.
01:15:23Il a amené son tifo.
01:15:25C'est dommage, elle était drôle.
01:15:27Bon, Jacques, on est très en retard.
01:15:29Il est 10h28.
01:15:31Aujourd'hui, pourquoi vous êtes venu ?
01:15:32D'abord, vous êtes beau comme tout.
01:15:34Pour vous ?
01:15:35Ah ouais, là, vous êtes élégant, vous êtes chic.
01:15:37Est-ce que vous êtes un peu comédien ?
01:15:39Ah, j'adore.
01:15:40Non, mais est-ce que vous êtes un peu comédien ?
01:15:42Un peu comédien, oui.
01:15:43Un peu.
01:15:44Mais vous jouez le rôle de Jacques Vandrouw.
01:15:46Vaut mieux.
01:15:47Oui.
01:15:48Bon, c'est le 2500e match du Varieté Club de France que vous avez créé.
01:15:53Vous étiez au premier match ?
01:15:54Oui, j'ai joué.
01:15:55C'est vrai que vous avez vu les 2500 ?
01:15:57J'ai fait les 2500 matchs.
01:15:59Mais vous n'avez jamais été malade ?
01:16:01Même quand j'étais malade, j'y allais.
01:16:03Donc, le premier match, c'est quand ?
01:16:04C'était le 11 septembre 71 à Surenne.
01:16:07Donc, ça fait 40...
01:16:09Ça fait, on entame notre 54e année.
01:16:12Et vous avez vu, j'ai du mal à croire que vous aviez vu,
01:16:15qu'il y avait un moment quand même où vous avez pu être malade.
01:16:17C'est facile à contrôler.
01:16:19C'est facile à contrôler.
01:16:20J'ai fait les 2500 matchs.
01:16:22Et je suis très content d'avoir fait ces 2500 matchs.
01:16:25On a encore plein de choses à faire.
01:16:27On a vécu des histoires mais extraordinaires.
01:16:29C'est une histoire d'homme, le Varieté Club de France.
01:16:31On a gagné plus de 6 millions d'euros pour les oeuvres caritatives.
01:16:35Vraiment, c'est une aventure qui nous apprend beaucoup de la vie.
01:16:38C'est-à-dire de la vie du vestiaire.
01:16:40Je veux dire, vous pourriez emmener tout le Varieté un soir,
01:16:43voir les liaisons dangereuses ?
01:16:45Avec plaisir.
01:16:47Ça, ça serait intéressant.
01:16:49On va prendre contact, non ?
01:16:51Bien évidemment.
01:16:52Vous êtes venu avec tous vos maillots ?
01:16:54Je suis venu avec quelques maillots.
01:16:56Le jubilé Thierry Roland, qui a été notre président extraordinaire.
01:16:59Le jubilé Thierry Roland.
01:17:01Thierry, il a fait un maillot.
01:17:02On a joué avec les couleurs du Racing Club de France.
01:17:04Le maillot de Johan Nyskens,
01:17:06qui a fait son dernier match avec nous,
01:17:08avec le président de la République, à plaisir.
01:17:10Malheureusement, il est parti.
01:17:12Le président de la République qui a tiré un pénalty.
01:17:15Les deux pénalties étaient complètement valables.
01:17:17Arrêtez de me brancher là-dessus.
01:17:19Marine peut le retrouver.
01:17:20J'ai l'impression qu'à chaque fois, le président de la République,
01:17:22vous lui laissez marquer les murs.
01:17:23En tous les cas, il l'a marqué.
01:17:24C'est important.
01:17:25Ça, c'est le match de football le plus long.
01:17:27On a joué au football pendant 35 heures et 2 minutes.
01:17:30Non.
01:17:31Oui, le record.
01:17:3235 heures et 2 minutes, non stop.
01:17:3335 heures et 2 minutes.
01:17:34Ça, c'est un maillot mythique.
01:17:36Le stade Charles de Gaulle a colombé les deux églises.
01:17:38Formidable.
01:17:39À chaque fois, vous faites des maillots pour des grands événements.
01:17:42C'est quoi les couleurs du Hariété ?
01:17:44Noir, noir, noir.
01:17:45Ah bon ?
01:17:46Là, c'est…
01:17:47Les Girondins.
01:17:48Les Girondins de Bordeaux.
01:17:49Au stade Jacques Chabandelmas.
01:17:50Et vous allez faire un truc à Nantes, je crois.
01:17:52Oui, regardez.
01:17:53On va jouer à Nantes.
01:17:54On va jouer à Nantes début juin.
01:17:56On va jeter tous les titres de championnat.
01:17:58Ah non, mais mettez ça.
01:17:59C'est le maillot historique européen, ça.
01:18:00Mais voilà, je vous l'ai amené exprès.
01:18:01Eh oui, avec ça, c'est le maillot d'Henri Michel, d'Enzo Trossero,
01:18:05d'Jean-Paul Bergman.
01:18:06C'est la grande fête à Nantes avec le président Katniss.
01:18:09Et je termine par celui-là.
01:18:1220e anniversaire du Variété Club de France.
01:18:15Georges Best m'offre son maillot.
01:18:20Et l'aventure, elle n'est pas terminée.
01:18:25On va partir au Congo, au Kinshasa, faire un match de la paix.
01:18:30Et on va jouer sur le stade où a lieu 50 ans plus tard,
01:18:3450 ans après, le match entre Mohamed Ali et Foreman.
01:18:38On va jouer sur ce stade.
01:18:40Et après, on va faire quelque chose qui va vous faire plaisir.
01:18:42Début janvier, on va inaugurer à Sainte-Anne le stade Marius Trésor.
01:18:47À Sainte-Anne ?
01:18:48En Guadeloupe.
01:18:49Oui, pas à Sainte-Anne.
01:18:50On a plein de choses.
01:18:51Pas à Sainte-Anne dans le 13e arrondissement.
01:18:53Non, non, non, à Sainte-Anne.
01:18:54Et donc, si vous voulez, je suis content qu'on en parle ce matin.
01:18:56Parce que d'abord, ça me touche.
01:18:57Et parce que c'est une aventure d'une vie incroyable.
01:19:01Et donc, c'est des moments merveilleux.
01:19:03Et aujourd'hui, vous êtes quoi ? Vous êtes le manager général ?
01:19:05Moi, je suis manager général.
01:19:06Mais alors, le jour où vous êtes un peu fatigué, qu'est-ce qui se passe ?
01:19:09On trouve une solution.
01:19:10De toute façon, il faudra trouver une solution, parce qu'on n'est pas éternel.
01:19:13Donc, on va préparer l'avenir aussi.
01:19:15Ah oui ?
01:19:16Est-ce que le variété peut exister après Vendôme ? Je ne crois pas.
01:19:19Honnêtement, je ne crois pas.
01:19:20Écoute, on va trouver des solutions.
01:19:21Je pense que ça sera compliqué.
01:19:23Vous faites du sport, Arnaud Denis ?
01:19:24Il faut être en forme pour faire du sport ?
01:19:27Oui, le comédien est un sportif affectif, comme disait Antonin Artaud.
01:19:32Donc, c'est bien d'être en forme.
01:19:34Après, vous avez des grands acteurs qui ne sont pas des sportifs,
01:19:38comme Michel Simon ou Rému.
01:19:40C'était des grands bon vivants.
01:19:42Je ne pense pas que Michel Galabru, par exemple, est un grand sportif,
01:19:44mais ce sont des comédiens immenses.
01:19:45En fait, ils ont un sport en eux, c'est celui d'avaler le public.
01:19:49C'est gargantuesque comme sport.
01:19:51Là, la représentation dure combien de temps ?
01:19:53Ça dure 1h45.
01:19:55Et à la fin, vous êtes épuisé ?
01:19:57Alors, moi, je ne joue pas dans ce spectacle-là.
01:20:00Je suis metteur en scène d'adaptateur.
01:20:02Mais c'est très fatigant parce que...
01:20:05Oui, c'est sportif, surtout pour les trois comédiens principaux.
01:20:09C'est Alomé Villiers, Delphine Depardieu et Valentin De Carbonnière.
01:20:12Je vois qu'ils sont en sueur, en larmes à la fin.
01:20:16C'est nerveusement...
01:20:18On compare l'adrénaline de l'acteur avant d'entrer en scène
01:20:21à celle d'un pilote de chasse.
01:20:23Il faut s'autoréguler.
01:20:24C'est vraiment du sport de haut niveau
01:20:26parce que les états dans lesquels on se met,
01:20:28ce n'est pas toujours vraiment.
01:20:30Ça dépend du degré de track de tout un chacun.
01:20:33Mais oui, c'est du sport de haut niveau.
01:20:36Les comédiens le trackent le soir, toujours, même à la centième ?
01:20:39Ça dépend des acteurs.
01:20:40Moi, par exemple, je n'ai plus le track au bout de la vingtième,
01:20:43vingt-cinquième représentation.
01:20:45Parfois, ça revient sans cri égard.
01:20:46C'est très bizarre.
01:20:47Ça vous retombe dessus 60 représentations plus tard.
01:20:50C'est très personnel, le track.
01:20:51Mais il y a le bon et le mauvais track.
01:20:53Il y a le track qui stimule.
01:20:54Et puis, le track qui inhibe et qui bride.
01:20:57Comme disait Sarah Bernard à une jeune actrice qui disait
01:20:59« Moi, je n'ai jamais le track. »
01:21:01Elle lui avait répondu « Ça revient peut-être avec le talent. »
01:21:04Il apparaît-il que Jouvet aussi, lorsqu'il serrait la main à quelqu'un,
01:21:08il disait « Vous pouvez me serrer la main.
01:21:10Le talent, ce n'est pas contagieux. »
01:21:12Oui.
01:21:13Il avait dit aussi à un jeune acteur, il lui avait dit
01:21:15« Vous faisiez quoi avant de faire du théâtre ? »
01:21:17Et il répond « J'étais électricien, monsieur. »
01:21:19Et Jouvet dit « Et ça n'allait déjà pas très bien. »
01:21:24Je crois qu'il faut toujours avoir peur.
01:21:26Arrêtez, vous n'avez plus peur aujourd'hui.
01:21:28La peur, ce n'est pas pareil que le track.
01:21:30Je vous ai écouté religieusement.
01:21:32Moi, j'ai toujours peur avant un direct, avant une émission de télé.
01:21:36Vous n'avez pas peur avant d'entrer là.
01:21:38On est en retard, Jacques.
01:21:3910h34, écoutez Brigitte Millot.
01:21:41Il faut qu'on ait peur.
01:21:43Potions sexuels, fertilité, le tabac a un impact sur la fertilité ?
01:21:47Je t'ai dit tout à l'heure que c'était l'ennemi numéro un des vaisseaux.
01:21:51Et ça touche en premier les petits vaisseaux.
01:21:53Donc, première cause d'impuissance, le tabac.
01:21:57Après, fertilité, pareil.
01:21:59Et ça, maintenant, on n'entame pas un traitement d'infertilité
01:22:03sans demander au futur papa et à la future maman d'arrêter de fumer.
01:22:08C'est demain, vous l'aurez compris, à 10h30.
01:22:10Vous retrouverez « Bonjour docteur Millot ».
01:22:13Brigitte nous dira à quel point les bienfaits de l'arrêt du tabac sont nombreux et rapides pour les fumeurs.
01:22:17Et notamment, manifestement, pour les hommes qui retrouvent une sorte de force virile s'ils arrêtent de fumer.
01:22:22Et pour les non-fumeurs qui nous regardent, restez bien avec nous.
01:22:25Les arguments de Brigitte Achevron ne vous convaincent de ne jamais commencer.
01:22:28Écoutez, je vais tous vous remercier.
01:22:30Vraiment, c'était un bonheur, M. Denis, Arnaud Denis, d'écouter votre...
01:22:34Bonheur partagé, vraiment.
01:22:36Mais non, mais vraiment, parce que si on peut vous aider,
01:22:38« Cauder l'eau » de Laclos, c'est votre adaptation.
01:22:42« Les liaisons dangereuses », allez-y, la comédie des Champs-Élysées.
01:22:45C'est à quelle heure ?
01:22:47C'est à 21h, tous les soirs sauf le lundi et le mardi.
01:22:51Et le dimanche à 16h.
01:22:53Écoutez, allez-y, et puis si vous ne pouvez pas vous garer,
01:22:56vous allez au parking et vous nous envoyez le parking.
01:22:58On remboursera, parce que c'est important d'aider le théâtre.
01:23:01Merci, Jacques.
01:23:02Comment ça va, autrement ?
01:23:04Ça va bien, mais on est en retard, l'émission est finie.
01:23:07Donc, j'aurais aimé vous demander une demi-heure de plus.
01:23:10À vendredi prochain ?
01:23:11Oui, parce que là, vous n'étiez pas allé en montgolfière,
01:23:14vous n'étiez pas sur un...
01:23:16Ça va vous plaire, vendredi prochain.
01:23:18Ah, parce que vous avez déjà ce que vous avez à faire.
01:23:20En fait, on est un peu cabot, parfois, les journalistes présentateurs.
01:23:25On n'est pas comédiens, mais on est un peu cabot.
01:23:27Et il est formidable, Jacques Vendredi, dans cet exercice.
01:23:30Thibault Palfrond était à la réalisation,
01:23:32Ludovic Liebhard était à la vision,
01:23:34Grégory Possidalo était là,
01:23:36merci à Marine Lanson et à Hélène Charpy.
01:23:38Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
01:23:40Nicolas Nissim et toute son équipe de programmation,
01:23:43je pense à Lino Vitesse, à Magdalena Dervic, etc.
01:23:48Et je vous souhaite un excellent week-end,
01:23:51vraiment un excellent week-end,
01:23:53et à Nani.