• il y a 4 mois
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:08Il est possible, je dis bien il est possible, que le scrutin d'hier soit la meilleure nouvelle depuis bien longtemps pour la France.
00:00:16D'abord parce qu'il a une vertu apaisante à 15 jours des Jeux Olympiques,
00:00:19puisqu'aucun camp n'a gagné.
00:00:21L'esprit de revanche, voire le chaos et le troisième tour dans la rue sont écartés.
00:00:26Ensuite, parce qu'il annonce peut-être une recomposition politique qui prendra en compte ces trois scrutins,
00:00:33ces trois scrutins depuis le 9 juin, sans en oublier un seul.
00:00:38Premier enseignement, les Français ne veulent pas du rassemblement national,
00:00:41ils ne sont pas prêts à donner le pouvoir à Marine Le Pen ou à Jordan Bardella.
00:00:45Deuxième enseignement, la France est ingouvernable.
00:00:48Troisième enseignement, le pays penche fortement à droite,
00:00:52même si le Front populaire est arrivé en tête,
00:00:54avec une alliance qui tiendra ce que tient un mariage quand les mariés n'ont pas grand-chose en commun.
00:01:00Quatrième enseignement, l'immigration et la sécurité sont des sujets essentiels pour les Français,
00:01:07même s'ils ne veulent pas les voir incarnés aujourd'hui par le RN à Matignon ou à l'Élysée.
00:01:12Cinquième enseignement, Emmanuel Macron a perdu son pari puisqu'il imaginait gagner ses élections législatives et qu'il les a perdues.
00:01:18La clarification est devenue une claricomplication.
00:01:22La conclusion de tout ça est finalement assez simple.
00:01:25Un bloc central qui reste à définir, peut-il incarner cette demande d'économie libérale et de régalien sans faiblesse ?
00:01:35Si oui, un candidat de ce camp entrera à l'Élysée en 2027.
00:01:39Sinon, Marine Le Pen aura toutes ses chances.
00:01:43Il est 9h01, Chana Lusso.
00:01:48Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:58C'est un véritable coup de tonnerre.
00:02:00Le Nouveau Front populaire est arrivé en tête du second tour des élections législatives hier soir.
00:02:05Avec 194 sièges, la coalition de gauche est devant le camp présidentiel.
00:02:10163 sièges et le RN qui enregistre un score bien moins haut qu'attendu avec 143 sièges.
00:02:18Hier soir, c'était la douche froide pour les militants de Jordan Bardella.
00:02:22On passe de 89 députés à 120-150 députés.
00:02:26Depuis 10 ans, on ne fait qu'augmenter.
00:02:28On fait des bons scores, surtout dans les milieux populaires.
00:02:31On arrive à convaincre les Français.
00:02:33Je suis choquée de voir que les Français ont accordé leur confiance à une extrême gauche
00:02:38qui prône le chaos dans le pays, qui prône la ruine de notre économie.
00:02:41Nous sommes déçus par rapport aux estimations actuelles.
00:02:45Mais nous n'allons pas baisser les bras.
00:02:48Déception pour Jordan Bardella également.
00:02:50Évidemment, même si le président du RN a tenu à souligner une victoire,
00:02:55le nombre de députés RN a doublé entre 2022 et aujourd'hui.
00:02:59Hier, devant ses militants, Jordan Bardella a mis le cap sur 2027.
00:03:05Je veux leur dire que depuis plusieurs mois,
00:03:07dans le pays, un vent d'espoir s'est levé
00:03:09et qu'il ne cessera plus jamais de souffler.
00:03:11Ce soir, tout commence.
00:03:14Un vieux monde est tombé et rien ne peut arrêter un peuple qui s'est remis à espérer.
00:03:20Après l'annonce des résultats, la soirée a été marquée par des tensions
00:03:24dans plusieurs villes en France.
00:03:26A Paris et à Lyon, des magasins ont été pillés, saccagés.
00:03:30A Rennes, un millier de personnes se sont rassemblées.
00:03:32Malgré l'interdiction de la préfecture, les forces de l'ordre ont été prises pour cible.
00:03:3725 individus ont été interpellés.
00:03:39A Nantes, un policier a même été blessé
00:03:42après l'explosion d'un cocktail Molotov.
00:03:44Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous.
00:03:46Merci beaucoup Jeanna, Lousto, Elodie.
00:03:48Je suis arrêté avec nous ce matin.
00:03:50Elisabeth Lévy, Georges Fenech, Philippe Guibert, Nathan Devers.
00:03:53Vous avez failli arriver en retard.
00:03:55On va parler évidemment de ce qui s'est passé avec les résultats.
00:03:57Ce qui est intéressant, c'est que je disais que personne n'avait gagné
00:04:00et peut-être même que tout le monde a perdu.
00:04:02Mais surtout, en fonction de là où on parle,
00:04:05on peut tirer des conclusions diamétralement contradictoires.
00:04:09C'est-à-dire que, par exemple, en termes de voix,
00:04:11en termes de voix pure,
00:04:13le Rassemblement national fait 36%,
00:04:158,7 millions de voix.
00:04:17C'est le premier parti de France.
00:04:19Je pense que vous vous trompez quand vous dites que personne n'a gagné.
00:04:21Il y a une France qui veut, en quelque sorte,
00:04:23le statu quo du système,
00:04:25pour en prendre un terme que je n'aime pas,
00:04:27mais je n'en ai pas d'autres qui me viennent,
00:04:29et une France qui voulait casser la table.
00:04:31Il se trouve que, comme vous l'avez bien remarqué,
00:04:33cette France qui voulait casser la table,
00:04:35elle est concentrée dans certaines zones,
00:04:38elle a deux fois plus de voix.
00:04:40Aujourd'hui, un électeur RN à l'Assemblée
00:04:42pèse à peu près, à la louche,
00:04:44deux fois moins qu'un électeur de gauche.
00:04:46Puisque, pour élire un député,
00:04:48il a fallu beaucoup plus...
00:04:50Non, mais vous faites le calcul,
00:04:52c'est votre nombre de voix.
00:04:54J'ai compris la démonstration.
00:04:56Il y a 8 millions qui font 155 députés.
00:04:58Bien sûr, c'est légal, c'est parfaitement...
00:05:00Mais, malgré tout,
00:05:02et deuxièmement, je vais très vite,
00:05:04il y a eu un matraquage tel
00:05:06que le débat loyal,
00:05:08que vous pouviez espérer.
00:05:10Cet argument, les Français, ils sont grands.
00:05:12Ils sont grands, Elisabeth.
00:05:14Pourquoi vous vous plaignez du système médiatique
00:05:16s'il n'a aucune influence ?
00:05:18Je m'en plains pour le souligner,
00:05:20mais je suis convaincu depuis bien longtemps
00:05:22qu'il a très peu d'influence,
00:05:24en tout cas pas l'influence qu'on lui prête.
00:05:26Le barrage a marché.
00:05:28Les Macronistes sont allés voter.
00:05:30Les Macronistes ont fait élire
00:05:32ou sont allés voter Raphaël Arnault.
00:05:34Je vais prendre un exemple pour Georges Fenech.
00:05:36Ce qui montre la folie du système
00:05:38qu'incarne Georges Fenech,
00:05:40me semble-t-il.
00:05:42On va prendre la circonscription
00:05:44de Nicolas Dupont-Aignan.
00:05:46Ça, c'est pas le matraquage du système.
00:05:48Nicolas Dupont-Aignan,
00:05:50il est battu.
00:05:52Qui a gagné ?
00:05:54Un candidat CGT-cheminot ?
00:05:56Tout ça parce qu'un LR
00:05:58s'est maintenu
00:06:00contre Monsieur Dupont-Aignan.
00:06:02Bien fait pour vous.
00:06:04Bien fait pour vous.
00:06:06Si vous êtes incapable de vous retirer,
00:06:08si vous préférez un candidat CGT-cheminot
00:06:10à Nicolas Dupont-Aignan,
00:06:12c'est votre problème.
00:06:14C'est surtout le problème des électeurs qui ont voté.
00:06:16Oui, aussi, vous avez raison.
00:06:18Dans votre éditorial
00:06:20que j'ai bien écouté,
00:06:22il manque deux constats qui me paraissent très importants.
00:06:24Premier constat,
00:06:26il y a un très grand perdant dans cette élection.
00:06:28Ce sont les sondeurs.
00:06:30Les sondeurs se sont trompés.
00:06:32Comme jamais.
00:06:34Certains avaient prévu
00:06:36300 députés RN.
00:06:38Ils n'ont même pas...
00:06:40Pas à la fin.
00:06:42Ce n'était pas la marge d'erreur.
00:06:44Pardonnez-moi de vous le dire.
00:06:46J'ai eu deux sondeurs.
00:06:48Frédéric Dhabi ne travaille même pas ici.
00:06:50Vendredi et samedi, il m'a donné exactement ce qui s'est passé.
00:06:52En revanche, si vous parlez des sondages
00:06:54avant désistement, c'est de mauvaise foi.
00:06:56Parce que là, la donne a changé.
00:06:58C'est quand même essentiel.
00:07:00Ça change tout.
00:07:02Ça a été la grande surprise pour tout le monde.
00:07:04Et deuxième constat,
00:07:06qui est encore plus important,
00:07:08c'est que
00:07:10le président de la République
00:07:12avait déjà une majorité relative
00:07:14et pas tout le pouvoir.
00:07:16Il a encore moins de pouvoir aujourd'hui.
00:07:18Nous entrons aujourd'hui dans un système
00:07:20de quatrième République
00:07:22où le pouvoir est passé
00:07:24vraiment à l'Assemblée nationale.
00:07:26Est-ce que le Premier ministre
00:07:28sera nommé aujourd'hui ?
00:07:30Non.
00:07:32On a bien compris avec la déclaration
00:07:34d'Emmanuel Macron qui veut attendre
00:07:36de voir comment les forces peuvent s'entendre à l'Assemblée
00:07:38avant de nommer potentiellement un nouveau Premier ministre.
00:07:40C'est toujours très long, les nominations de gouvernement
00:07:42avec Emmanuel Macron. Il semble que ça le soit encore plus.
00:07:44Gabriel Attal, dans la matinée,
00:07:46présente sa démission au chef de l'État.
00:07:48Dont les mots ont été les plus durs
00:07:50hier soir pour le président de la République.
00:07:52Les mots les plus durs pour le président de la République
00:07:54sont Édouard Philippe et Gabriel Attal.
00:07:56Et Gabriel Attal, dès le début de sa prise de parole
00:07:58qui commence par
00:08:00« Je n'ai pas voulu de cette dissolution et je n'hésite pas à la subir ».
00:08:02Ambiance.
00:08:04Très bonne ambiance, effectivement.
00:08:06Il va y avoir tout un tas de réunions à droite et à gauche.
00:08:08On sait que notamment le nouveau Front populaire
00:08:10va se réunir, va discuter parce qu'ils vont faire
00:08:12une proposition de Premier ministre.
00:08:14C'est un petit peu original. On fait des listes entre nous
00:08:16et on propose ensuite un Premier ministre
00:08:18au chef de l'État.
00:08:20Ça ne me choque pas. Au contraire.
00:08:22C'est-à-dire qu'ils se réunissent ensemble et qu'ils proposent
00:08:24ce qu'ils allaient faire en 86.
00:08:26Ils s'étaient mis d'accord sur Jacques Chirac
00:08:28et sur Balladur aussi.
00:08:30Moi, Jean-Luc Mélenchon
00:08:32à Matignon. C'est la logique.
00:08:34J'ai vu le premier parti.
00:08:36Ce n'est pas le premier parti.
00:08:38C'est le premier parti dans la coalition.
00:08:40Mais c'est le premier parti.
00:08:42Les Français veulent ça.
00:08:44Emmanuel Bompard commence à dire
00:08:46qu'il pourrait y avoir un Premier ministre
00:08:48qui ne vienne pas des rangs de la France insoumise.
00:08:50Je crois qu'il y a un petit adoucissement du côté de la France insoumise.
00:08:52La France insoumise est mineure.
00:08:54Dunia Tengour va nous montrer la surprise
00:08:56hier soir.
00:08:58Et on va pouvoir évoquer
00:09:00beaucoup de choses bien sûr. Mais voyons tout d'abord la prise de parole
00:09:02de Jean-Luc Mélenchon dès 20h10 ou 20h15.
00:09:06C'est une victoire inattendue
00:09:08pour le nouveau Front populaire.
00:09:10Contre toute attente, l'Alliance de gauche
00:09:12est arrivée en tête du deuxième tour
00:09:14des élections législatives.
00:09:16Dans la ferveur, le patron des Insoumis
00:09:18Jean-Luc Mélenchon a appelé.
00:09:20Le chef de l'Etat a démissionné.
00:09:22Le président de la République doit
00:09:24ou bien s'en aller
00:09:26ou bien nommer un Premier ministre dans nos rangs.
00:09:32Il doit reconnaître sa défaite.
00:09:34Dans la ferveur,
00:09:36le leader de la gauche a également tenu
00:09:38à remercier ses électeurs.
00:09:40J'ai une pensée
00:09:42peut-être encore plus chaleureuse
00:09:44pour les quartiers populaires
00:09:46du pays qui se sont mobilisés.
00:09:50Et c'est eux qui ont sauvé la République
00:09:52ce soir.
00:09:54Une joie
00:09:56partagée du côté des écologistes.
00:10:02Ce soir, le peuple a gagné.
00:10:06Et ça ne fait que commencer.
00:10:08Malgré la victoire,
00:10:10pour François Ruffin, réélu dans la Somme,
00:10:12l'heure est aux responsabilités.
00:10:14A nous de transformer la colère en espérance.
00:10:16A nous de réunir la France des bourgs
00:10:18et la France des tours.
00:10:20A nous de parler à la France toute entière.
00:10:22Nous devons apaiser
00:10:24et non brutaliser.
00:10:26Une prise de parole forte pour celui
00:10:28qui a récemment pris ses distances
00:10:30vis-à-vis de la France insoumise.
00:10:32Désormais, l'interrogation subsiste
00:10:34à savoir si l'unité
00:10:36du nouveau front populaire
00:10:38sera toujours de mise
00:10:40une fois passée l'heure de la victoire.
00:10:42Richard, on peut tirer toutes les conclusions
00:10:44qu'on veut de ce scrutin.
00:10:46Elles sont souvent contradictoires.
00:10:48Une première logique, c'est de dire
00:10:50qu'on choisit un Premier ministre
00:10:52parmi la première force qui est arrivée en tête,
00:10:54le Front populaire.
00:10:56Il se trouve que le Front populaire,
00:10:58disons-lui, c'est une alliance quand même particulière.
00:11:00L'autre logique, c'est de dire
00:11:02que le pays penche fortement à droite.
00:11:04Il y a eu trois scrutins,
00:11:06européenne, législative, premier et deuxième tour.
00:11:08Et on va prendre un ministre,
00:11:10ça peut être un Gérard Larcher,
00:11:12par exemple, ça peut être quelqu'un
00:11:14ou même de la majorité présidentielle
00:11:16d'aujourd'hui, quelqu'un de droite,
00:11:18je ne sais pas comment le définir, bloc central, modéré,
00:11:20vous appelez ça comme vous voulez.
00:11:22Et où il va chercher sa majorité ?
00:11:24Il n'y en a pas dans l'autre cadre.
00:11:26Où il va chercher sa majorité ?
00:11:28Quel air !
00:11:30En fait, on peut considérer
00:11:32que le pays qui penche fortement à droite
00:11:34ne devrait pas avoir un Premier ministre de gauche.
00:11:36Ça serait la logique.
00:11:38On peut aussi considérer que la première force
00:11:40qui a gagné, et c'est la tradition républicaine,
00:11:42donc tout ça est malheureux.
00:11:44On peut considérer ce que vous avez dit,
00:11:46à savoir que
00:11:48selon l'horizon de chacun,
00:11:50on va regarder les résultats de manière différente.
00:11:52En effet, tout le monde peut être d'accord
00:11:54pour dire qu'il y a trois blocs qui sont comme ça irréductibles.
00:11:56Il me semble que
00:11:58ceux qui vont sortir gagnants de la situation
00:12:00et en sortir par le haut
00:12:02seront ceux qui,
00:12:04quel que soit leur parti, quel que soit leur mouvement,
00:12:06sauront avoir une capacité
00:12:08de compromis, de dialogue,
00:12:10de douceur, de modération.
00:12:12Et que tous ceux, quel que soit encore une fois
00:12:14leur positionnement sur l'échiquier politique,
00:12:16qui veulent absolument
00:12:18se la jouer charismatique,
00:12:20leader,
00:12:22dans l'esprit de la Ve République,
00:12:24finiront par perdre parce que là,
00:12:26nous sommes dans une situation de quatrième.
00:12:28Quand je dis que c'est contradictoire,
00:12:30tout le monde peut avoir les analyses qu'il veut.
00:12:32Si vous êtes d'accord avec ça,
00:12:34c'est intéressant parce que je pense qu'Elisabeth et Philippe,
00:12:36vous pensez exactement le contraire.
00:12:38La manœuvre de Macron a empêché le RN
00:12:40d'avoir une majorité. Vous dites oui ou vous dites non ?
00:12:42Oui, c'est clair.
00:12:44Non, ce n'est pas la manœuvre de Macron.
00:12:46C'est ce qui s'est passé l'ausoir du
00:12:48premier tour.
00:12:50Vous parlez de manœuvre.
00:12:52Vous avez eu l'alliance.
00:12:54Je l'ai déjà dit. Ce matraquage,
00:12:56si vous voulez, et le fait que le débat
00:12:58n'a pas été loyal, parce qu'on n'a pas
00:13:00parlé au RN tel qu'il est, mais tel
00:13:02qu'on le fantasme.
00:13:04Si, ce n'est pas un parti nazi.
00:13:06On ne va pas recommencer. On a eu ce débat pendant 15 jours.
00:13:08C'est mon opinion.
00:13:10Tu défendras la tienne.
00:13:12C'est la première chose. Vous avez l'alliance
00:13:14entre le camp du bien, la gauche
00:13:16et ses grands sentiments, l'antifascisme
00:13:18et le cercle de la raison.
00:13:20Ce qui veut dire qu'à l'arrivée,
00:13:22vous avez exclu une grande partie.
00:13:24C'est-à-dire que c'est la grande négociation
00:13:26sauf qu'il y a 10 millions
00:13:28de Français qui sont exclus de la table.
00:13:30Vous dites que c'est la même chose.
00:13:32Les deux solutions, il y a la tradition.
00:13:34Non. Si vous avez
00:13:3660% d'électeurs, si on compte la moitié
00:13:38des macronistes qui sont de droite,
00:13:40et que vous avez le programme du Front Populaire,
00:13:42ça ne me paraît pas démocratique. Ils ne sont pas votés pour ça.
00:13:44Sauf Elisabeth Lévy. C'est pour ça que tout ça
00:13:46est contradictoire.
00:13:48M. Fenech et ses anciens amis ne veulent pas de l'union des droites.
00:13:50Parce que le problème serait réglé s'il y avait
00:13:52l'union des droites. Donc, les 10 millions
00:13:54de Français que vous mettez de côté, c'est parce que
00:13:56le RN est incapable, ne peut pas,
00:13:58il le voudrait sans doute, il ne peut pas
00:14:00parce que vous avez
00:14:02la droite classique qui ne veut pas.
00:14:04J'aurais aimé vous entendre un tout petit peu
00:14:06que ça résiste du côté des DLR.
00:14:08Vous auriez chanté
00:14:10un petit peu effectivement
00:14:12à mes oreilles.
00:14:14Mais grâce au désistement...
00:14:16Mais grâce au désistement...
00:14:18L'arrivée de votre ami
00:14:20Laurent Wauquiez à l'Assemblée Nationale, c'est fantastique.
00:14:22Il y a 60 députés.
00:14:24Si vous vous en satisfaisez,
00:14:26si vous regardez des députés, moi je veux bien.
00:14:28Si vous pensez que les LRD reviendront en gagnant.
00:14:30Effectivement, je n'avais pas imaginé...
00:14:32Écoutez ce que dit Philippe.
00:14:34Je n'avais pas imaginé...
00:14:36Je pense que personne n'a gagné.
00:14:38Et ça ne veut pas dire que tout le monde a perdu.
00:14:40Parce qu'il y en a qui ont moins gagné que d'autres.
00:14:44Je pense que le fait marquant de ce deuxième tour
00:14:46c'est que le RN a échoué
00:14:48dans son entreprise de respectabilisation,
00:14:50de normalisation.
00:14:52On a passé la semaine
00:14:54à découvrir des candidats du RN
00:14:56plus farfelus
00:14:58et exotiques, pour ne pas dire autre chose
00:15:00que l'autre.
00:15:02Et donc ça, ça a beaucoup marqué les Français.
00:15:04Parce qu'on ne comprend pas
00:15:06ce qui s'est passé hier sans voir que
00:15:08la stratégie de désistement a été
00:15:10complètement validée par les électeurs.
00:15:12Et par les électeurs de tous côtés.
00:15:14C'est-à-dire qu'il y a des électeurs de gauche
00:15:16qui ont été votés pour des candidats de droite
00:15:18et des candidats macronistes, contre leur conviction.
00:15:20Et il y a des électeurs de droite
00:15:22et du centre qui ont été votés pour des candidats de gauche.
00:15:24Et donc, la stratégie
00:15:26de désistement a été complètement
00:15:28validée par les électeurs.
00:15:30Et ce qui marque ça, c'est que le RN
00:15:32a quand même reculé de trois cases
00:15:34dans sa stratégie de conquête du pouvoir.
00:15:36Et pour prolonger ce que vous dites, moi ce qui me frappe
00:15:38parce que je n'ai jamais travaillé dans un parti politique,
00:15:40c'est quand même l'amateurisme.
00:15:42Effectivement, proposer des candidats
00:15:44dont une jeune femme a une casquette de la Luftwaffe
00:15:46sur la tête, c'est pas sérieux.
00:15:48Alors qu'ils étaient censés être prêts
00:15:50quand on est le premier parti de France,
00:15:52on doit avoir une sorte de DRH, sans doute,
00:15:54au plus haut niveau, qui voit tous les candidats,
00:15:56qui sait qui est qui.
00:15:58Et effectivement, je rejoins Philippe,
00:16:00les profils de certains candidats
00:16:02ne sont pas convenables pour ceux
00:16:04qui sont amenés à gouverner
00:16:06la France.
00:16:08Est-ce que je peux faire une remarque là-dessus ?
00:16:10Ce barrage républicain
00:16:12qui a fonctionné contre le RN,
00:16:14là, lors de ces élections,
00:16:16en effet, contrairement à ce qu'annonçaient
00:16:18les sondages quelques semaines auparavant,
00:16:20je pense qu'il faut le voir
00:16:22véritablement comme un sursis.
00:16:24En 2017 déjà, quand Emmanuel Macron a été élu,
00:16:26tout le monde disait
00:16:28si Emmanuel Macron échoue dans sa mission,
00:16:30et il l'avait dit le soir de son élection,
00:16:32ma mission c'est que dans 5 ans, les Français
00:16:34n'aient plus envie de voter pour Marine Le Pen,
00:16:36n'aient plus besoin ou envie de voter pour Marine Le Pen,
00:16:38les gens disaient déjà, il y a un côté sursis.
00:16:40Il ne faut pas oublier qu'en 2017,
00:16:42quand Emmanuel Macron est élu,
00:16:44l'amateurisme complet de Marine Le Pen
00:16:46est au grand jour,
00:16:48si bien que tout le monde...
00:16:50Vous ne pouvez pas dire amateurisme complet.
00:16:52Je parle du perdu des observateurs
00:16:54politiques.
00:16:56La mort politique de Marine Le Pen
00:16:58après ce fameux débat.
00:17:00Evidemment, ce qu'on a vu, c'est une montée en puissance
00:17:02du RN pendant 7 ans.
00:17:04Ce que je veux dire ici, c'est que vous avez raison,
00:17:06il y en a qui ont moins gagné que d'autres et moins perdu que d'autres,
00:17:08mais ce qui va se passer dans l'année à venir,
00:17:10ça veut dire que tous les individus
00:17:12qui aujourd'hui vont être aux responsabilités
00:17:14devant leurs responsabilités,
00:17:16ils vont vivre
00:17:18de manière beaucoup plus intense
00:17:20le poids qu'a eu
00:17:22Emmanuel Macron en 2017 et qu'il n'a pas réussi
00:17:24à honorer.
00:17:26On va voir le sujet, quel Premier ministre,
00:17:28mais je voulais vous montrer les tweets de notre ami Gilles-William Golnadel.
00:17:30Parce que je pense aujourd'hui
00:17:32aux juifs français, qui doivent être extrêmement
00:17:34inquiets de ce qui se passe.
00:17:36Parce qu'effectivement, ce qu'on a vu hier soir,
00:17:38place de la République, ce qu'on a vu aussi dans
00:17:40ces élections, c'est l'antisémitisme
00:17:42validé par les urnes.
00:17:44C'est-à-dire des prises de position antisémites
00:17:46n'ont pas empêché un candidat d'être élu.
00:17:48Je peux le dire comme ça.
00:17:50Donc écoutez, regardez plutôt
00:17:52les tweets de notre ami Gilles-William Golnadel
00:17:54que je salue, qui n'est pas en France comme vous le savez en ce moment.
00:17:56Recette d'une élection écœurante à vomir,
00:17:58un soupçon de magouille entre
00:18:00Macronie et gauche, deux, une pensée
00:18:02d'antisémitisme qui ne dégoûte personne.
00:18:04Cette phrase est forte.
00:18:06Une pensée d'antisémitisme qui ne dégoûte personne.
00:18:08Alors elle dégoûte beaucoup de gens, mais
00:18:10pas tous les électeurs.
00:18:12Des graines de propagande
00:18:14de services publics, une bonne
00:18:16dose de votes islamistes
00:18:18qui ne sont qu'un avant-goût de ce qui nous attend,
00:18:20dit-il. Et ça aussi,
00:18:22c'est une question identitaire qui est très
00:18:24forte et on peut le rejoindre. Mélenchon se
00:18:26pavane, poursuit-il. Le parti antisémite n'a
00:18:28pas été vaincu. Félicitations pour leur petite
00:18:30combine à M. Macron, Glucksmann, Attal et Hollande.
00:18:32Sans oublier le CRIF. Ils seront
00:18:34responsables du vent mauvais qui vient.
00:18:36Ils ont tout mon mépris.
00:18:38On va écouter cette analyse. Ayant même un troisième
00:18:40symbole de la famille, les accouplements politiques
00:18:42obscènes et les manipulations médiatiques,
00:18:44notamment de services publics, viennent d'accoucher d'un monstre.
00:18:46Arnaud, membre du parti antisémite,
00:18:48multicondamné, apologiste
00:18:50des pogroms, fiché S,
00:18:52entre à l'Assemblée.
00:18:54Vous ne lui dites pas que les Français ont voté et que tout
00:18:56était super légal ?
00:18:58Il dit exactement la même chose que moi.
00:19:00Mais Elisabeth,
00:19:02la différence entre nous,
00:19:04toute la semaine dernière, j'ai dit les Français,
00:19:06c'est eux. Moi, je n'y peux rien.
00:19:08C'est eux qui décident.
00:19:10Ils sont comme ça.
00:19:12Pour moi, ce ne sont pas
00:19:14des magouilles.
00:19:16Vous n'êtes pas d'accord ?
00:19:18Vous ne pensez pas qu'une alliance
00:19:20dont le seul but est d'exclure
00:19:22le troisième Larron,
00:19:24qui n'a d'autre horizon
00:19:26que celui-là,
00:19:28me semble pas être...
00:19:30Excuse-moi,
00:19:32je n'ai pas dit magouille.
00:19:34Excuse-moi, je n'ai pas dit magouille.
00:19:36Moi, j'ai dit que ce n'était pas réglo.
00:19:38C'est conforme aux règles.
00:19:40Ce n'est pas conforme
00:19:42à l'esprit...
00:19:44Il y a un esprit de la démocratie.
00:19:46Alors, j'ai dit... Je m'en excuse
00:19:48parce que souvent, il y a beaucoup de Juifs qui me le font remarquer.
00:19:50Je dis souvent les Juifs français.
00:19:52Je l'ai noté, moi. Je n'ai pas voulu me reprendre, mais je l'ai noté.
00:19:54Je demande vraiment...
00:19:56C'est les Français de confession juive.
00:19:58C'est plus facile.
00:20:00Automatiquement, sans doute,
00:20:02comme ça.
00:20:04Vraiment, j'en suis désolé.
00:20:06Je vais essayer,
00:20:08pendant les vacances, qui ne seraient tardées,
00:20:12de réfléchir en moi.
00:20:14De faire votre examen conscient.
00:20:18Je voudrais qu'on voit le sujet.
00:20:20Quel Premier ministre, si ça ne vous ennuie pas ?
00:20:22Je trouve que c'est important de répéter
00:20:24et de démontrer que ce n'est pas une magouille.
00:20:26Moi, je suis d'accord avec vous.
00:20:28Ce n'est pas une magouille.
00:20:30C'est un accord contre nature.
00:20:32Ça, je peux l'entendre.
00:20:34On peut en discuter.
00:20:36Ce n'est pas une magouille.
00:20:38Ce sont des candidats qui se sont retirés
00:20:40et avec des électeurs qui ont validé cette logique-là.
00:20:42Les électeurs ont validé.
00:20:44Vous oubliez la distorsion majoritaire.
00:20:46Je n'ai pas parlé de magouille.
00:20:48J'ai dit qu'il y avait un esprit des lois.
00:20:50Vous avez dit que ce n'était pas loyal.
00:20:52Je ne vous partage pas ça.
00:20:54Oui, j'ai dit qu'il y avait la lettre des lois
00:20:56et des règlements qui ont été parfaitement respectées.
00:20:58L'esprit des lois
00:21:00dans cette espèce de coalition
00:21:02du tous contre un me le semble pas.
00:21:04Objectivement, on a le droit d'être...
00:21:06Par exemple, il y a des gens qui m'ont dit
00:21:08que j'ai entendu
00:21:10pas de RN coûte que coûte.
00:21:12C'est le truc le plus important.
00:21:14Peut-être que si on ne leur avait pas dit
00:21:16que c'était le nazisme pendant une semaine...
00:21:18Les gens ne suivent pas la politique comme nous.
00:21:20Moi, je connais plein de gens.
00:21:22Je connais plein de gens qui ne suivent pas la politique
00:21:24comme nous toute la journée.
00:21:26Je suis désolé de vous le dire.
00:21:28Les Français...
00:21:30Moi, je ne prends pas les gens pour des enfants.
00:21:32Ce n'est pas la France.
00:21:34Bon, avançons.
00:21:36Quel Premier ministre ?
00:21:38Comme si je n'avais aucun argument.
00:21:40Vous ne répondez à aucun de mes arguments.
00:21:42Les Français sont faits gruger en réalité.
00:21:44Moi, j'ai dit la semaine dernière
00:21:46magouillage et tripatouillage
00:21:48qui est différent.
00:21:50Est-ce qu'on peut voir
00:21:52quel Premier ministre ?
00:21:54Jean-Luc Mélenchon.
00:21:56Je vais vous dire.
00:21:58Si M. Macron,
00:22:00président de la République, allait au bout,
00:22:02ce serait assez amusant d'ailleurs.
00:22:04Jean-Luc Mélenchon.
00:22:06Et là, ça pourrait être intéressant.
00:22:08Ce n'est pas le candidat du Front Populaire.
00:22:10Oui, mais qui ?
00:22:12Glucksmann ?
00:22:14Ecoutons le sujet
00:22:16de Célia Gruyère
00:22:18qui est le Premier ministre.
00:22:21A l'annonce des résultats
00:22:23de ce second tour des législatives,
00:22:25Jean-Luc Mélenchon a aussitôt
00:22:27appelé Emmanuel Macron à en prendre acte.
00:22:29Le président a le pouvoir.
00:22:31Le président a le devoir
00:22:33d'appeler
00:22:35le nouveau Front Populaire
00:22:37à gouverner.
00:22:39Mais qui pourrait devenir Premier ministre ?
00:22:41Chez les sympathisants,
00:22:43certains n'en reviennent régulièrement.
00:22:45Je trouve que Clémence Guettet a été particulièrement brillante
00:22:47lors du dernier rendez-vous.
00:22:49Clémence Guettet,
00:22:51au vu de ses dernières prestations,
00:22:53au sein des plateaux télé,
00:22:55elle s'exprime bien,
00:22:57le programme suit la route.
00:22:59Un petit Ruffin, ça ne serait pas mal, non ?
00:23:01Il a des idées concrètes, il est proche du peuple.
00:23:03Je pense notamment à François Ruffin
00:23:05qui a su montrer dans sa circonscription
00:23:07une nouvelle fois que la gauche peut gagner
00:23:09face au Rassemblement National.
00:23:11En revanche, un autre n'est jamais mentionné.
00:23:13Ou presque.
00:23:15On ne peut pas avoir Mélenchon ici.
00:23:17On va voir comment ils négocient ensemble.
00:23:19Pas M. Mélenchon.
00:23:21Clémentine Autain
00:23:23a, elle, appelé les quatre parties de gauche
00:23:25à se réunir ce lundi
00:23:27pour discuter d'un nom de Premier ministre
00:23:29à proposer à Emmanuel Macron.
00:23:31La revue de presse est intéressante ce matin.
00:23:33Et maintenant on fait quoi ?
00:23:35Attitrer le Parisien,
00:23:37la gauche devant et maintenant,
00:23:39ça c'est la voix du Nord,
00:23:41qui pour gouverner, c'est ingouvernable.
00:23:43Le RN en échec, la gauche s'impose à Macron.
00:23:45C'est ouf !
00:23:47Attitrer Libération.
00:23:49C'est assez intéressant.
00:23:51Dans les deux sens, c'est polysémique.
00:23:53C'est ouf, je veux dire, c'est ouf.
00:23:55Mais il y a d'autres réalités.
00:23:57On est avec Europe 1.
00:23:59Dimitri Pavlenko
00:24:01qui est avec nous. Bonjour Dimitri.
00:24:03Vous avez dit présent, vous allez bien ?
00:24:05Vous n'êtes pas en vacances encore ?
00:24:07Pas encore, on va attendre un peu.
00:24:09J'imagine que vous allez faire
00:24:11un petit peu de politique.
00:24:13Vous croyez ?
00:24:15Jusqu'à 11h et nous on sera de 11h à 13h également
00:24:17sur Europe 1.
00:24:19Je vous remercie grandement, il est 9h23
00:24:21et nous allons marquer une pause.
00:24:23On va tous lire la Constitution.
00:24:25On va tous devenir
00:24:27des constitutionnalistes.
00:24:29On a tous été un moment des médecins,
00:24:31et là on va être des constitutionnalistes.
00:24:33On a également été tous sélectionnaires
00:24:35de l'équipe de France, c'est formidable.
00:24:37Et on va s'intéresser parce que
00:24:39lorsque Jean-Luc Mélenchon dit
00:24:41qu'on peut augmenter des décrets,
00:24:43qu'est-ce qu'on peut faire en décret ?
00:24:45Est-ce qu'on peut par décret abroger une loi ?
00:24:47Pas une loi.
00:24:49On peut dans le domaine de l'éducation
00:24:51et le domaine de l'immigration.
00:24:53Est-ce qu'on peut augmenter les impôts par décret ?
00:24:55Non.
00:24:57C'est la déclaration des droits de l'homme.
00:24:59Je vous pose des questions que les gens se posent.
00:25:01L'article 34 et l'article 37 de la Constitution.
00:25:03Georges, vous vous doutez bien
00:25:05que les gens qui nous écoutent
00:25:07ne sont pas là ce matin,
00:25:09vous voulez qu'on soit déconstitutionnel.
00:25:11C'est l'article 34 pour la loi
00:25:13et l'article 37 pour les règlements.
00:25:15Ça va Georges, je vais vous être content.
00:25:17Les LR ont gagné l'élection, tout va bien.
00:25:19Mais je n'ai pas dit ça.
00:25:21La pause revient tout de suite.
00:25:259h31,
00:25:27Michael Dosanto, c'est là.
00:25:29Bonjour.
00:25:31Emmanuel Macron devrait être appelé
00:25:33le nouveau front populaire,
00:25:35a-t-il transmis un nom de Premier ministre
00:25:37Marine Tendelier met la pression
00:25:39sur le chef de l'Etat.
00:25:41Un Premier ministre qui doit fédérer,
00:25:43ce n'est pas parti pour être Jean-Luc Mélenchon
00:25:45à ajouter la patronne d'Europe Écologie-Les Verts.
00:25:47Gabriel Attal va remettre
00:25:49ce matin sa démission au Président de la République.
00:25:51Déclaration faite hier
00:25:53par le Premier ministre sortant
00:25:55suite à l'annonce des résultats du second tour
00:25:57à trois semaines des Jeux Olympiques.
00:25:59Gabriel Attal s'est dit tout de même prêt
00:26:01à rester à Matignon aussi longtemps
00:26:03que le devoir l'exigera.
00:26:05Enfin, après le verdict des législatives,
00:26:07la presse s'interroge désormais
00:26:09sur la suite des événements.
00:26:11Le Quotidien aujourd'hui en France titre
00:26:13« Et maintenant, on fait quoi ? »
00:26:15Idem pour la Voix du Nord avec en une
00:26:17la gauche devant et maintenant
00:26:19une gauche qui s'impose à Macron
00:26:21après l'échec du Rassemblement national
00:26:23écrit de son côté le Figaro.
00:26:25Merci beaucoup.
00:26:27Madame Tendelier, qui n'a pas été élue
00:26:29comme députée, qui représente un parti
00:26:31qui a fait 5% aux législatives
00:26:33et qui est, pardon, Premier ministre,
00:26:35effectivement, ça n'a plus de sens.
00:26:37C'est-à-dire que ça n'a plus de sens.
00:26:39Tu as 11 millions de gens.
00:26:41Combien de voix pour le VRN ?
00:26:4310,7, je crois.
00:26:45Voilà, tu as 10,7 millions de gens
00:26:47qui auraient voté pour le VRN
00:26:49et combien de gens qui ont voté pour...
00:26:51Mais tout est possible,
00:26:53mais ça n'aurait pas de sens.
00:26:55Il y a une forme de...
00:26:57Enfin, on l'a dit tout à l'heure,
00:26:59il y a des logiques qui s'affrontent
00:27:01avec nous, parce qu'il est avocat, il est séiste,
00:27:03il est docteur en droit public et avocat,
00:27:05et je voulais simplement qu'on écoute
00:27:07Jean-Luc Mélenchon sur le décret hier,
00:27:09parce que ça m'intéressait.
00:27:11Bonjour, monsieur.
00:27:13Les médecins étaient venus pendant le Covid.
00:27:15Là, on va voir des constitutionnalistes.
00:27:17Vous avez de la chance,
00:27:19il y a du job à faire.
00:27:21Si vous êtes constitutionnaliste,
00:27:23je vous le dis, vous avez votre place
00:27:25ces prochains temps.
00:27:27Là, je pense que les journalistes
00:27:29de Jean-Luc Mélenchon, ils parlent de décret.
00:27:31Qu'est-ce qu'on peut faire sans majorité, en clair ?
00:27:33Qu'est-ce qu'on peut faire sans vote ?
00:27:35C'est mieux que sans majorité.
00:27:37Ça, ça m'intéresse avec la constitution.
00:27:39Écoutez ce que dit Jean-Luc Mélenchon.
00:27:41Le nouveau Front populaire
00:27:43appliquera son programme.
00:27:45Rien que son programme,
00:27:47mais tout son programme.
00:27:49Applaudissements.
00:27:51Applaudissements.
00:27:53En effet,
00:27:55Applaudissements.
00:27:57Celui-ci forme un tout
00:27:59dont on ne peut dissocier
00:28:01ni les différentes parties,
00:28:03ni les recettes
00:28:05et les dépenses,
00:28:07ni le déroulement de l'entrée en vigueur
00:28:09des mesures qu'il contient.
00:28:11Dès cet été,
00:28:13les mesures prévues par ce programme
00:28:15peuvent être prises par décret
00:28:17sans vote.
00:28:19L'abrogation de la retraite
00:28:21à 64 ans.
00:28:23Applaudissements.
00:28:25Le blocage des prix.
00:28:27L'augmentation du SMIC.
00:28:29Applaudissements.
00:28:31La convocation des conférences
00:28:33salariales par branches professionnelles.
00:28:35Le plan
00:28:37de gestion de l'eau
00:28:39et le moratoire sur les grands travaux inutiles.
00:28:41Bon, monsieur le constitutionnaliste,
00:28:43ces quatre sujets,
00:28:45par exemple, augmentation du SMIC
00:28:47par décret, vrai ou pas vrai ?
00:28:49OK,
00:28:51parce qu'il faut toucher à un ensemble de points,
00:28:53l'intégrité sociale, le budget de l'État,
00:28:55il y a énormément de points qui ne relèvent pas du décret
00:28:57mais qui relèvent de la loi.
00:28:59Donc ce qu'il a dit est vrai ou faux ?
00:29:01Ce qu'il a dit est...
00:29:03Je vais vous répondre, Pascal Proclairement,
00:29:05il a fait du Jean-Luc Mélenchon, c'est politiquement
00:29:07pas faux, c'est juridiquement
00:29:09extrêmement hasardeux, voire faux.
00:29:11D'accord, bon.
00:29:13Qu'a-t-il dit encore ? La réforme de la retraite,
00:29:15est-ce qu'elle peut être abrogée par décret ?
00:29:17Alors là, c'est très intéressant parce que c'est la grande
00:29:19promesse. Non, alors,
00:29:21uniquement abroger la réforme de la retraite par décret,
00:29:23c'est impossible.
00:29:25C'est faux, c'est archi-faux, ça ne veut rien dire.
00:29:27Ce qu'il peut faire, et attendez, on rentre
00:29:29sous les fourches codines du droit,
00:29:31c'est extrêmement compliqué. Ce qu'il peut faire,
00:29:33c'est éventuellement toucher ou modifier
00:29:35à un décret, un morceau, si vous voulez,
00:29:37de la réforme de la retraite,
00:29:39mais il ne peut absolument pas abroger la réforme de la retraite.
00:29:41C'est impossible.
00:29:43Vous voyez, on a des grandes annonces,
00:29:45on aura des petits ditricotages par morceau,
00:29:47c'est envisageable, mais je rajouterai
00:29:49quand même, Pascale, et vous en parlez souvent
00:29:51sur votre antenne, qu'en plus,
00:29:53les velléités de réformes, si elles ne sont
00:29:55pas conformes à la Constitution,
00:29:57parce que Mélenchon
00:29:59ou le LFP voudraient sortir de la Constitution,
00:30:01le juge, il ferait bonne garde,
00:30:03puisque le juge administratif peut
00:30:05justement annuler un décret qui n'est pas
00:30:07conforme précisément aux dispositions prévues.
00:30:09Donc, on rentre dans un embrouille à minis.
00:30:11Vous diriez de ce
00:30:13fait que sans
00:30:15coalition,
00:30:17cette Assemblée est ingouvernable
00:30:19et elle n'aura jamais de majorité
00:30:21sur aucun texte ?
00:30:23Pour vous répondre clairement,
00:30:25la seule modalité
00:30:27pour faire ce que les gens
00:30:29ne veulent pas, admettons, ce serait
00:30:31d'abord de le faire par ordonnance.
00:30:33Or, une ordonnance, prendre des ordonnances,
00:30:35signifie avoir une majorité à l'Assemblée.
00:30:37On n'en repasse pas la case
00:30:39de cette majorité introuvable à l'Assemblée,
00:30:41quoi qu'il en soit. Mais ce que j'observe
00:30:43surtout, c'est que si on prend
00:30:45les trois semaines de folie qu'on a eu
00:30:47des Européennes à aujourd'hui, globalement,
00:30:49on a donc l'invention
00:30:51d'une quatrième République à l'intérieur
00:30:53de la cinquième République, on a
00:30:55un petit jeu qui s'appelle « devine qui
00:30:57vient cohabiter ? » où en fait, on ne sait même plus
00:30:59quel est le nom qu'on va sortir
00:31:01de son chapeau, concrètement. Et
00:31:03troisièmement, on se retrouve dans une situation dans laquelle
00:31:05il ne s'agit même plus de cohabiter,
00:31:07il s'agit d'essayer
00:31:09de trouver des modalités, on va dire,
00:31:11politico-constitutionnelles, pour sortir
00:31:13d'une paralysie qui est littéralement
00:31:15le contraire de l'ADN de nos institutions.
00:31:17Ça veut dire qu'aujourd'hui, tout ce qui viendra
00:31:19en droit tenter de trouver une solution,
00:31:21toutes les mesures annoncées,
00:31:23relèvent de toute façon d'un caractère inédit
00:31:25et donc d'une lecture du texte constitutionnel
00:31:27qui, quoi qu'il en soit, est
00:31:29une corruption littérale de l'esprit
00:31:31de nos institutions. Alors, M. Benassa,
00:31:33je ne vous connaissais pas, mais je vous recrute.
00:31:35Vous êtes à Paris
00:31:37ou vous êtes déjà en vacances ?
00:31:39Ecoutez, Pascal Praud m'avait
00:31:41reçu pour parler du référendum, mon précédent livre,
00:31:43au mois de décembre, je crois.
00:31:45Passebourg, mais régulièrement
00:31:47à Paris.
00:31:49Donc je ne peux pas, demain, si je vous recrute
00:31:51à 9h du matin, vous ne pouvez pas venir, parce qu'en visio,
00:31:53c'est moins pratique, si j'ose dire.
00:31:55Mais si vous êtes à 9h du matin
00:31:57à Paris demain, je vous invite sur ce plateau.
00:31:59Alors, Pascal Praud, je vous dis
00:32:01oui, à demain 9h.
00:32:03Mais là, on va pouvoir échanger avec vous.
00:32:05Et votre livre, je me souviens, était effectivement très intéressant
00:32:07parce que c'est très clair ce que vous dites,
00:32:09très précis et très pédagogique.
00:32:11Donc, à demain,
00:32:13M. Benassa.
00:32:15À demain, comme ça on pourra continuer
00:32:17et poursuivre cela.
00:32:19Premier ministre, qu'a dit Marine Tondelier sur le choix
00:32:21du Premier ministre ? Écoutez.
00:32:23Est-ce qu'il est définitivement exclu
00:32:25que Jean-Luc Mélenchon soit Premier ministre ?
00:32:27C'est pas clair.
00:32:29En tout cas, il n'est pas exclu que vous continuez à me poser la question.
00:32:31Vous avez le droit de le faire et je vous apporterai
00:32:33la même réponse que d'habitude.
00:32:35Je peux vous refaire tous les critères que j'avais cités sur
00:32:37ce qui ferait un bon Premier ministre.
00:32:39Mais vous voyez bien qu'un bon Premier ministre, premièrement,
00:32:41doit apaiser le pays, doit fédérer dans son propre pays.
00:32:43Il doit avoir la compétence et l'expérience.
00:32:45Vous êtes en train de me dire que ça ne peut pas être Jean-Luc Mélenchon.
00:32:47De votre point de vue, dans votre analyse de l'état du pays.
00:32:49Je vous refais le scénario de la semaine dernière.
00:32:51Il avait dit lui-même qu'il ne voulait pas s'imposer.
00:32:53Et toute une partie du Nouveau Front Populaire avait dit
00:32:55qu'il ne voulait surtout pas que ce soit lui.
00:32:57Pour moi, ces réponses étaient convergentes.
00:32:59Voilà.
00:33:01C'est-à-dire que ce n'était pas parti pour être Jean-Luc Mélenchon.
00:33:03Votre nom est évoqué pour être Premier ministre.
00:33:05Est-ce que vous êtes prête ?
00:33:07Et est-ce que c'est une charge que vous pourriez accepter ?
00:33:09Je pense que les questions ne se posent pas dans ce sens-là.
00:33:11On le sait. Je ne veux pas participer ce matin
00:33:13au défilé des gens qui autocandidatent
00:33:15tous les matins à des postes.
00:33:17Mais encore une fois, mon sujet, ce n'est pas qui.
00:33:19C'est pour quoi faire.
00:33:21Le sujet primordial de cette semaine, c'est ce qu'on tient sur le fond.
00:33:23Parce que les Françaises et les Français nous regardent.
00:33:25Ils et elles ont souffert.
00:33:27Ils et elles vivent dans un pays fracturé
00:33:29qui a besoin d'apaiser, de réparer, de protéger.
00:33:31C'est ça notre priorité.
00:33:33Oui Marine Tandelier, mais il y a un moment où il faut être courageux
00:33:35et assumer ses engagements.
00:33:37Ça s'appelle gagner les élections,
00:33:39ensuite gouverner,
00:33:41à moins que vous refusiez de me répondre parce que justement,
00:33:43vous espérez ce poste.
00:33:45J'ai dit que nous étions prêts à gouverner la semaine dernière
00:33:47et je vis tout ça comme une aventure collective.
00:33:49Madame Pannot,
00:33:51elle a pris la parole
00:33:53pour dire que Jean-Luc Mélenchon n'est pas disqualifié.
00:33:55Oui, c'est-à-dire qu'on voit
00:33:57que cette semaine il doit y avoir des discussions
00:33:59entre cette coalition de gauche
00:34:01pour savoir quel nom ils vont soumettre.
00:34:03On voit qu'on est juste à quelques heures
00:34:05du résultat du second tour
00:34:07et que déjà on a des paroles totalement discordantes.
00:34:09Après, ces paroles étaient déjà discordantes
00:34:11depuis plusieurs jours.
00:34:13C'est-à-dire que du côté de la France insoumise,
00:34:15on voit que Mathilde Pannot dit qu'elle n'est pas disqualifiée
00:34:17alors que même Manuel Bompard, quand même,
00:34:19commençait à dire que finalement,
00:34:21on pourrait avoir un Premier ministre suggéré
00:34:23qui ne vienne pas de LFI.
00:34:25En interne même de chaque mouvement, il commence à se...
00:34:27à faire des analyses de son point de vue
00:34:29et elles sont très contradictoires.
00:34:31Il y a Pierre Griner qu'on a reçu ici,
00:34:33plusieurs fois, qui est le maire de...
00:34:35euh...
00:34:37Village du Nord, pas Pont-Chavrin,
00:34:39mais...
00:34:41Bref.
00:34:43Et qui me dit,
00:34:45je pense que vous vous trompez.
00:34:47C'est pour ça que je le cite d'ailleurs.
00:34:49Vous ? Oui, moi.
00:34:51C'est-à-dire vous tous.
00:34:53Puisque vous êtes d'accord.
00:34:55C'est le maire de Kiev-Russia.
00:34:57Mais il a raison, c'est pour ça que moi j'aime bien les gens qui...
00:34:59Et puis là, ses arguments ne sont pas mauvais.
00:35:01Emmanuel Macron a gagné cette élection,
00:35:03dit-il. Il va former une coalition
00:35:05parlementaire au centre avec le PS,
00:35:07son ex-majorité des centristes UDI
00:35:09et quelques républicains. Il va faire du
00:35:11En Marche sans le carcan du parti
00:35:13issu de son ex-majorité. Il fera du
00:35:15cas par cas et tiendra tout le monde. Belle journée.
00:35:17C'est une bonne analyse.
00:35:19Mais pourquoi pas ?
00:35:21C'est la plus démocratique par rapport au vote.
00:35:23Il faut souligner d'un mot
00:35:25quand même le caractère doublement irréel
00:35:27du discours de Jean-Luc Mélenchon et de
00:35:29Marine Tondelier. Irréel
00:35:31chez Mélenchon parce qu'il fait
00:35:33comme si LFI n'était pas devenu
00:35:35minoritaire au sein du Front Populaire.
00:35:37La réalité des chiffres hier soir,
00:35:39c'est que LFI n'a plus
00:35:41la majorité des députés du Front Populaire.
00:35:43Et puis le côté irréel de Marine
00:35:45Tondelier, c'est qu'elle fait comme si
00:35:47le Front Populaire pouvait gouverner.
00:35:49Comme s'ils avaient gagné.
00:35:51Ils ont été les premiers, mais ça ne veut pas dire
00:35:53qu'ils ont gagné. A 190 députés,
00:35:55vous ne pouvez pas gouverner. Vous êtes
00:35:57obligés à un compromis,
00:35:59à une coalition. Et ils le font depuis
00:36:01hier soir comme si ce n'était pas le cas.
00:36:03C'est un grossier mensonge.
00:36:05Très intéressante l'analyse que vous avez lue.
00:36:07Le maire, je l'ai dit, de Pontchartrain.
00:36:09Non, pas Pontchartrain.
00:36:11Vous n'écoutez pas.
00:36:13Biaivre-Chin.
00:36:15Franchement !
00:36:17Elle est très intéressante.
00:36:19Ce n'est pas la même ville.
00:36:21Ce n'est pas la même ville, mais
00:36:23c'est excusable.
00:36:25Ce n'est pas la même ville.
00:36:27C'est peut-être la première fois
00:36:29qu'Emmanuel Macron va faire
00:36:31du macronisme originaire.
00:36:33Le macronisme est né comment ?
00:36:35Ça va être une construction intellectuelle.
00:36:37Ça va être un truc de normalien.
00:36:39Je préviens les gens.
00:36:41Je ne suis pas sûr.
00:36:43Le macronisme est né quand
00:36:45Emmanuel Macron était ministre de François Hollande
00:36:47et qu'à l'Assemblée, il portait les réformes,
00:36:49la loi travail, etc. et qu'il voulait dépasser
00:36:51les clivages de l'Assemblée.
00:36:53On lui a reproché en 2017 de faire du « et » en même temps.
00:36:55Dans son programme de 2017, dans sa campagne
00:36:57de 2017, il y avait en effet du « et » en même temps.
00:36:59De dire je prends le meilleur de la gauche,
00:37:01je prends le meilleur de la droite.
00:37:03Depuis qu'il a été élu, il n'a quasiment jamais fait ça.
00:37:05C'est d'ailleurs pour ça que même
00:37:07ses soutiens, qu'on l'a vu ces dernières semaines,
00:37:09disent qu'Emmanuel Macron n'a jamais été à la hauteur
00:37:11de la promesse qu'il avait
00:37:13proposée à la France en 2017.
00:37:15Et là, en effet, c'est la première fois
00:37:17qu'il va devoir composer avec des forces politiques
00:37:19qui sortent, si vous voulez,
00:37:21uniquement jusqu'à l'archéologue Flamma
00:37:23et l'extrême centre.
00:37:25Eh bien, avec toute l'amitié que j'ai pour vous,
00:37:27vous n'avez rien compris.
00:37:29Le macronisme
00:37:31est une ambition.
00:37:33Point. Ce n'est pas une pensée.
00:37:35Le macronisme est une ambition
00:37:37personnelle pour un homme
00:37:39qui a réussi son coup.
00:37:41Le macronisme, il aura dit
00:37:43tout et son contraire de ces semaines.
00:37:45Ce n'est pas une doctrine.
00:37:47En dehors de la doctrine sur la méthode,
00:37:49ce n'est pas la même chose de dire on va faire du
00:37:51et en même temps, ou de l'extrême centre.
00:37:53Vous savez, c'est le concept d'Emmanuel Macron.
00:37:55C'est le retour de l'U.M.P.S.
00:37:57Oui, c'est le retour de l'U.M.P.S.
00:37:59Oui, c'est ça.
00:38:01Oui, mais les gens, c'est ce qu'ils ont voté.
00:38:03L'U.M.P.S., ça, ils comprennent les gens.
00:38:05C'est eux qui décident. Vous ne voulez pas entendre ça.
00:38:07On va avoir cette discussion.
00:38:09Je ne dis pas que les gens sont des imbéciles.
00:38:11Vous êtes en train de dire que les gens sont des imbéciles.
00:38:13Non, ce n'est pas du tout ce qu'ils ont dit.
00:38:15Mais ils ont voté en conviction.
00:38:17Vous écartez le fait...
00:38:19Il y a tant d'alliances qui n'ont été faites que sur un modèle
00:38:21de j'ai fait moi peur, le fascisme arrive.
00:38:23Je veux dire, on ne devrait pas s'exconfigurer.
00:38:25Elisabeth, il y a des gens,
00:38:27j'en suis le premier étonné,
00:38:29qui pensent que Jordan Bardella
00:38:31est l'enfant d'Adolf Hitler.
00:38:33Je n'y peux rien.
00:38:35Je le constate.
00:38:37Il y a monsieur Akhenaton,
00:38:39que je salue d'ailleurs,
00:38:41s'il veut venir sur ce plateau.
00:38:43Je l'invite avec plaisir.
00:38:45Il se trouve qu'il a cité
00:38:47votre serviteur
00:38:49en disant, dans un concert,
00:38:51mais il le pense,
00:38:53je préfère la main tendue aux bras tendus.
00:38:55Voilà ce qu'il a dit, vendredi, je crois,
00:38:57devant un concert.
00:38:59Il considère que le Rassemblement National
00:39:01est un parti nazi et fasciste.
00:39:03Et ça, ce n'est pas une fake news,
00:39:05cette histoire sur vous.
00:39:07Ne vous permettez pas,
00:39:09parce qu'on va parler du RN.
00:39:11Ils sont sincères, ces gens-là.
00:39:13Vous pensez qu'ils sont dans la posture...
00:39:15Vous pensez qu'ils n'ont pas été
00:39:17influencés par un matraquage
00:39:19des historiens aux juges.
00:39:21Mais ils ont le droit d'être...
00:39:23Ce n'est pas parce que les gens
00:39:25ne pensent pas comme vous...
00:39:27Donc le débat était loyal.
00:39:29Il a été parfaitement équilibré.
00:39:31Dans les médias, tout le monde
00:39:33a été traité pareil, comme chacun sait.
00:39:35Une campagne sur les arguments,
00:39:37sur les programmes.
00:39:39Vous n'entendez pas ce que je dis.
00:39:41Monsieur Akhenaton,
00:39:43que j'invite,
00:39:45il pense ça.
00:39:47Et puis monsieur,
00:39:49que nous avions reçu ici,
00:39:51Joe Estar, il pense ça aussi.
00:39:53Et les joueurs de football, ils pensent ça.
00:39:55Je n'ai pas le droit de penser que ça ne témoigne pas
00:39:57d'une grande intelligence politique.
00:39:59Vous avez le droit de dire qu'ils sont bêtes ?
00:40:01Non, j'ai dit d'intelligence politique.
00:40:03Monsieur Mbappé, etc.
00:40:05Ils pensent ça.
00:40:07Bon, l'ERN, l'ERN, l'ERN.
00:40:09Avançons, parce que là...
00:40:11Mais non, je ne défends rien du tout.
00:40:13Je prends...
00:40:15Les gens ont voté.
00:40:17Célia Gruyère, et on peut le regretter d'ailleurs.
00:40:19Après, vous pouvez remettre en cause.
00:40:21Pourquoi pas.
00:40:23Il y en a qui voulaient un suffrage
00:40:25insensitaire.
00:40:27Ce que vous me dites au fond, c'est que tout le monde
00:40:29devrait faire silence beau pour voter. Pourquoi pas ?
00:40:31Ce que je vous dis, c'est qu'aujourd'hui,
00:40:33un électeur RS
00:40:35et deux électeurs RN
00:40:37valent un électeur de gauche à l'Assemblée.
00:40:39Célia Gruyère.
00:40:41Célia Gruyère, l'ERN.
00:40:43L'ERN.
00:40:45C'est la déception au Rassemblement national.
00:40:47S'il a largement
00:40:49augmenté son nombre de sièges à l'Assemblée,
00:40:51il est loin des sondages donnés
00:40:53pendant l'entre-deux-tours.
00:40:55Un score qui peut notamment s'expliquer
00:40:57par les nombreuses alliances par désistement
00:40:59pour les situations de triangulaire.
00:41:01L'alliance du déshonneur
00:41:03et les arrangements électoraux
00:41:05dangereux passés par Emmanuel Macron
00:41:07et Gabriel Attal avec les formations
00:41:09d'extrême-gauche
00:41:11privent ce soir
00:41:13les Français d'une politique
00:41:15de redressement qu'ils ont pourtant
00:41:17plébiscité largement
00:41:19en nous plaçant en tête des élections
00:41:21européennes puis dimanche dernier
00:41:23lors du premier tour avec près de 34%
00:41:25des suffrages exprimés.
00:41:27Pour Marine Le Pen, ce résultat est surtout
00:41:29une perte de temps.
00:41:31C'est malheureux. On perdra un an supplémentaire.
00:41:33Un an de plus d'immigration dérégulée.
00:41:35Un an de plus de perte
00:41:37du pouvoir d'achat. Un an de plus
00:41:39d'explosion de la sécurité
00:41:41dans notre pays. Mais s'il faut
00:41:43en passer par là, nous en passerons par là.
00:41:45Même si les sympathisants veulent rester
00:41:47optimistes, ils ont du mal
00:41:49à cacher leur déception.
00:41:51On passe de 89 députés à 120-150 députés.
00:41:53Depuis 10 ans, on ne fait qu'augmenter.
00:41:55On fait des bons scores.
00:41:57Surtout dans les milieux populaires.
00:41:59On arrive à convaincre les Français.
00:42:01Malheureusement, on a une Macronie
00:42:03et une gauche qui s'allient
00:42:05et qui n'écoutent pas du tout la volonté des Français.
00:42:07Je suis choquée de voir que les Français
00:42:09ont accordé leur confiance à une
00:42:11extrême gauche qui prône le chaos
00:42:13dans le pays, qui prône la ruine de notre économie,
00:42:15qui fait l'apologie du terrorisme.
00:42:17Pour Jordan Bardella,
00:42:19le Rassemblement national réalise tout de même
00:42:21la percée la plus importante
00:42:23de toute son histoire.
00:42:25Marine Le Pen, Philippe Guibert,
00:42:27on est en 1978, on n'a pas eu la déclaration
00:42:29de Michel Rocard hier, qui avait dit
00:42:31une sorte de fatalité, à ce que jamais la gauche ne vienne pas au pouvoir.
00:42:33Mais j'y ai pensé, parce qu'on est
00:42:35exactement dans ce cas-là. Trois ans plus tard,
00:42:37François Mitterrand a été élu.
00:42:39Les législatives
00:42:41avaient été perdues par la gauche.
00:42:43Alors qu'on annonçait que la gauche...
00:42:45Là où je vous rejoins, c'est qu'il y a
00:42:47des vieux Mitterrandistes qui disent
00:42:49que si on avait gagné en 1978,
00:42:51on n'aurait jamais gagné en 1981.
00:42:53Et donc,
00:42:55la défaite de 1978 a permis
00:42:57la victoire de la gauche en 1981 et de Mitterrand.
00:42:59Là où c'est un peu différent,
00:43:01c'est qu'en 1978, la gauche
00:43:03ne perd pas sur un rejet massif,
00:43:05mais par sa division. C'est-à-dire que c'est le PC
00:43:07qui fait capoter l'Union de la gauche.
00:43:09Là, hier, ce n'était pas une division
00:43:11de la droite, ou alors c'est une division de la droite
00:43:13en le sens qu'il y a des électeurs de droite qui ne voulaient pas
00:43:15du RN, et notamment les électeurs
00:43:17des Républicains.
00:43:19Mais là où c'est différent, hier soir,
00:43:21c'est qu'il y a eu un rejet du RN.
00:43:23Pour plein de raisons, on peut en discuter,
00:43:25Elisabeth, mais il y a eu ce rejet du RN
00:43:27et Marine Le Pen
00:43:29a quand même reculé de quelques cases
00:43:31dans la perspective de dire
00:43:33le RN est un parti comme les autres.
00:43:35Moi, je pense que c'est ça qui a marqué le deuxième tour.
00:43:37Avançons et écoutons beaucoup d'interventions.
00:43:39Eric Ciotti, hier, sur le coup d'État.
00:43:41Ce soir,
00:43:43nous sommes les témoins d'un véritable
00:43:45coup d'État institutionnel et politique.
00:43:47Aux élections européennes,
00:43:49les Français ont massivement
00:43:51voté à droite.
00:43:53Au premier tour des élections législatives,
00:43:55les Français ont massivement
00:43:57voté à droite.
00:43:59Et pourtant,
00:44:01après des jours de tambouille politicienne,
00:44:03M. Macron
00:44:05amène le pouvoir à l'extrême-gauche
00:44:07sur un plateau d'argent.
00:44:09Une extrême-gauche
00:44:11dangereuse et factieuse.
00:44:13Ce soir,
00:44:15ce soir,
00:44:17je m'inquiète pour mon pays.
00:44:19Je m'inquiète pour la France que j'aime.
00:44:21Pour la France
00:44:23de nos enfants.
00:44:25Ce soir, je condamne
00:44:27avec force le jeu
00:44:29dangereux de ceux
00:44:31qui préfèrent fausser le processus
00:44:33démocratique que d'entendre
00:44:35la voix du peuple souverain.
00:44:37Louis Alliot également.
00:44:39Alors ça, ça va être très intéressant.
00:44:41Quand je dis que tout le monde peut voir
00:44:43des rassemblements nationals,
00:44:45cette frustration chez certains,
00:44:47qui exprime d'ailleurs Elisabeth,
00:44:49elle va exister dans le pays.
00:44:51Je ne sais pas comment elle va être gérée.
00:44:53Écoutez ce que disait Louis Alliot également.
00:44:55Troisième place,
00:44:57mes premières forces politiques.
00:44:5910 millions et des poussières de voix.
00:45:01Derrière, vous avez des coalitions
00:45:03qui font 6 millions de voix
00:45:05pour le nouveau Front Populaire.
00:45:07Donc on reste le premier parti
00:45:09et à l'Assemblée nationale,
00:45:11le premier groupe politique.
00:45:13Parce que tout le monde parle du nouveau Front Populaire,
00:45:15mais une fois à l'Assemblée,
00:45:17Mélenchon aura ses 70 députés,
00:45:19l'EPS ses 70 députés,
00:45:21les Verts ses 20 ou 30 députés.
00:45:23Donc on voit bien que l'Assemblée
00:45:25déjà va avoir un nouveau visage.
00:45:27Bon.
00:45:29C'est factuellement vrai.
00:45:31Le rassemblement national,
00:45:33là ce qui s'est passé...
00:45:35Qu'est-ce qui s'est passé pour les électeurs, ça m'intéresse.
00:45:37Les électeurs vont être frustrés.
00:45:39Déjà, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:45:41Parce que c'est une coalition contre,
00:45:43alors que théoriquement, on a une coalition pour.
00:45:45Oui, exactement.
00:45:47Donc ça, ça change tout.
00:45:49D'habitude, la coalition c'est pour gagner.
00:45:51Là, c'est pour faire perdre.
00:45:53Justement, ce qui s'est passé,
00:45:55là où je suis un tout petit peu d'accord avec Elisabeth,
00:45:57c'est qu'on a eu une campagne qui était très rapide
00:45:59et on n'a pas fait un débat de fond.
00:46:01Pour une raison, même de temps, on n'a pas eu le temps.
00:46:03On le fait matin, midi et soir, le débat de fond.
00:46:05Les choses se sont accélérées,
00:46:07il y a eu cette clarification express.
00:46:09Il y a eu un sursaut.
00:46:11Un sursaut qui n'était pas vu,
00:46:13qui n'était pas forcément prévu.
00:46:15Le mot sursaut...
00:46:17Moi, c'est depuis ma perspective.
00:46:19Il est un peu optimiste, le sursaut.
00:46:21Il n'a pas sauvé la France non plus.
00:46:23Justement, c'est ce que j'allais dire.
00:46:25Le barrage républicain, c'est une solution de crise.
00:46:27Ce n'est pas un programme politique.
00:46:29Ce n'est pas un projet politique.
00:46:31En effet, s'il ne se passe rien derrière,
00:46:33s'il y a du bourbier, s'il y a du chaos,
00:46:35il y a fort à parier
00:46:37que l'élection d'après donnera
00:46:39des scores encore plus importants au RN.
00:46:41C'est un peu, vous savez, comme le paradoxe
00:46:43d'Achille et la tortue.
00:46:45Vous avez la tortue qui a de l'avance sur Achille.
00:46:47Achille avance et réduit l'intervalle,
00:46:49mais il n'arrive jamais à la dépasser.
00:46:51Le paradoxe d'Achille et la tortue.
00:46:53C'est un peu la même chose du côté du RN.
00:46:55Qui ignore un truc pareil.
00:46:57Le paradoxe d'Achille et la tortue.
00:46:59Je m'endors le soir en le lisant.
00:47:01Il faut l'expliquer quand même.
00:47:03Vous avez une tortue qui a de l'avance sur Achille.
00:47:05Ce n'est pas le lièvre et la tortue.
00:47:07Non, mais c'est inspiré.
00:47:09Achille va plus vite que la tortue.
00:47:11Mais comme la tortue a de l'avance
00:47:13et qu'elle continue d'avancer,
00:47:15c'est un paradoxe logique.
00:47:17Pourquoi vous dites Achille et la tortue ?
00:47:19C'est le lièvre et la tortue.
00:47:21Non, c'est plus ancien.
00:47:23C'est un paradoxe de Zénon sur la théorie du mouvement.
00:47:25Si vous mettiez le lièvre et la tortue,
00:47:27j'en comprenais plus qu'Achille.
00:47:29Non, parce que le lièvre ne dépasse pas la tortue.
00:47:31Parce qu'il met des cheveux qu'à côté.
00:47:33Alors que là, ce n'est pas la même chose.
00:47:35Le lièvre essaye de dépasser la tortue,
00:47:37mais il n'y arrive pas. Il y a un peu ce côté-là avec le R.N.
00:47:39Désolé pour la...
00:47:41Non, non, non, attendez Achille.
00:47:43On va marquer une pause.
00:47:45C'est bien, de toute façon,
00:47:47à 9h53 de citer Zénon.
00:47:49Oui.
00:47:51Qu'on ne lit pas assez.
00:47:53Qu'on n'invite pas assez.
00:47:55Oui, évidemment qu'on n'invite pas assez.
00:47:57Et c'est bien de citer Achille,
00:47:59c'est un très bon prénom d'ailleurs.
00:48:01Il y en a peu des Achilles aujourd'hui.
00:48:03Je ne sais pas s'il y a des Achilles qui nous regardent.
00:48:05Ça revient, ça revient.
00:48:07Vous direz à M. Achille qu'ils ont très bon genre.
00:48:09Manquait une réplique célèbre chez Audiard.
00:48:11Et on va marquer
00:48:13donc une petite pause et on va revenir
00:48:15parce qu'on a effectivement la Macronie.
00:48:17Alors la Macronie, certains peuvent dire,
00:48:19il a gagné. Je remarque, je le répète,
00:48:21les mots les plus durs hier sont prononcés
00:48:23par Édouard Philippe et Gabriel Attal.
00:48:25C'est violent.
00:48:27C'est Hollande qui revient, ça c'est bien.
00:48:29Je voulais montrer les débordements à Nantes.
00:48:31C'est bien, c'est bien pour lui.
00:48:33Il est allé voter avec son...
00:48:35Il a eu le mérite de se présenter.
00:48:37Oui, et puis les gens ont eu le mérite
00:48:39de les lire.
00:48:43Donc nous revenons dans une seconde.
00:48:49Macronie dans un instant, mais je vous montrerai quand même
00:48:51ce qui s'est passé à Nantes hier soir où un policier
00:48:53a été fortement blessé et Nantes est devenue
00:48:55une ville comme Rennes où
00:48:57l'extrême gauche
00:48:59est extrêmement violente, présente,
00:49:01puissante et sans que
00:49:03ça semble émouvoir
00:49:05les maires de ces villes de Rennes
00:49:07et de Nantes.
00:49:09Michael Dos Santos.
00:49:13Mathilde Panot affirme que Jean-Luc Mélenchon
00:49:15n'est absolument pas disqualifié
00:49:17pour le poste de Premier ministre.
00:49:19Sur RTL, la députée a déclaré que le leader
00:49:21de la France insoumise était celui qui avait
00:49:23réappris à la gauche à gagner.
00:49:25Mathilde Panot a également assuré que le nouveau
00:49:27Front Populaire annoncerait cette semaine
00:49:29un Premier ministre et un gouvernement.
00:49:31Plusieurs figures politiques
00:49:33ont été battues lors de ce second tour
00:49:35des législatives. Nicolas Dupont-Aignan est vaincu
00:49:37de justesse en Essonne après
00:49:3927 ans de mandat. Courte défaite également
00:49:41pour Olivier Véran en Isère, Marie-Caroline
00:49:43Le Pen dans la Sarthe ou encore Meyer Habib.
00:49:45Philippe Poutou lui était
00:49:47largement défait dans l'autre. Jean Lassalle
00:49:49finit troisième dans les Pyrénées Atlantiques.
00:49:51Et puis enfin,
00:49:53quelques députés élus au second tour
00:49:55vont être attendus cet après-midi
00:49:57à l'Assemblée Nationale. Les portes
00:49:59du Palais Bourbon vont ouvrir
00:50:01officiellement à 14h pour les accueillir.
00:50:03Les députés insoumis, eux, seront
00:50:05absents. Ils ont prévu d'arriver ensemble
00:50:07demain à 10h du matin.
00:50:09Georges Fenech qui n'a pas parlé.
00:50:11Est-ce que j'ai une question ou je m'exprime ?
00:50:13Non. On va parler de la Macronie.
00:50:15Je ne vois pas comment cette
00:50:17coalition pourrait réussir dans la mesure
00:50:19où, si elle pouvait réussir,
00:50:21c'était en 2022,
00:50:23alors que M. Macron avait
00:50:25quand même une majorité relative, substantielle,
00:50:27je dirais, et qu'il avait
00:50:29chargé, souvenez-vous, Elisabeth Borne,
00:50:31d'essayer de créer cette coalition,
00:50:33ça avait été un échec. Ensuite, ça a été
00:50:35aussi pour Attal, ça a été
00:50:37un échec. Aujourd'hui, qu'ils sont
00:50:39affaiblis, même s'ils s'en sortent, ils sont
00:50:41quand même très affaiblis, vous voudriez qu'ils
00:50:43réussissent une coalition ? Alors même que les LR,
00:50:45par exemple, ont déjà,
00:50:47ont déjà dit qu'ils ne participeraient
00:50:49pas. Votre pronostic ?
00:50:51Mon pronostic, c'est que... Qui sera Premier ministre ?
00:50:53Ça, je ne peux pas vous dire.
00:50:55Je ne peux absolument pas vous dire. En tout cas, ce que je sais,
00:50:57c'est que c'est quand même le Président de la République qui nomme,
00:50:59vous pouvez vous candidater tant que vous
00:51:01voulez, à droite ou à gauche, c'est lui qui
00:51:03prendra la décision. Mais dans quel camp ?
00:51:05Dans quel camp ?
00:51:07Dans quel camp ? Je pense que
00:51:09j'en sais rien, en fait.
00:51:11Merci.
00:51:13Vous me demandez de prévoir,
00:51:15c'est pas possible.
00:51:17Quelqu'un de la société civile,
00:51:19quelqu'un qui sorte aussi...
00:51:21Marie, non, il a voulu l'appeler
00:51:23et il n'a pas répondu, paraît-il.
00:51:25Enfin, j'imagine pas François Hollande
00:51:27Premier ministre. Enfin, je peux me tromper.
00:51:29Je serais plus prudent.
00:51:31Vous connaissez
00:51:33la stratégie de François Hollande, sur un mal
00:51:35éentendu, ça peut marcher.
00:51:37Ce serait une petite vengeance d'Emmanuel Macron,
00:51:39de l'avoir sous ses ordres.
00:51:41Vous pensez pas ?
00:51:43Oh oui, certainement.
00:51:45La politique pense beaucoup plus haut.
00:51:47Marie-Victoire devait donner la macronie.
00:51:51Pour la majorité
00:51:53présidentielle, la débat
00:51:55que l'annonçait n'aura pas lieu.
00:51:57La formation est désormais la deuxième de l'Assemblée,
00:51:59devant le Rassemblement National.
00:52:01Le Président se veut prudent,
00:52:03mais se félicite d'un bloc
00:52:05central bien vivant,
00:52:07après sept ans de pouvoir.
00:52:09Pour Gabriel Attal, les risques des années à venir
00:52:11ont été écartés par le scrutin.
00:52:13Ce soir, aucune
00:52:15majorité absolue ne peut être conduite
00:52:17par les extrêmes.
00:52:19Nous le devons, je crois,
00:52:21à cet esprit français, si
00:52:23profondément attaché à la République
00:52:25et à ses valeurs.
00:52:27Mais le pari était risqué, et la majorité
00:52:29présidentielle perdait en moins une centaine
00:52:31de députés. Sur le perron
00:52:33de Matignon, le Premier ministre
00:52:35prend acte de l'absence de majorité.
00:52:37Fidèle à la tradition républicaine
00:52:39et conformément à mes principes,
00:52:41je remettrai demain matin
00:52:43ma démission au Président de la République.
00:52:45Mais Gabriel Attal
00:52:47est prêt à rester aussi longtemps
00:52:49que le devoir l'exigera.
00:52:51Charge désormais à Emmanuel Macron
00:52:53d'accepter ou non sa démission.
00:52:55L'article 8 de la Constitution est clair,
00:52:57aucun calendrier ne lui est imposé.
00:52:59Gabriel Attal, il m'avait
00:53:01fait un revirement à gauche la semaine
00:53:03dernière, et hier soir, il était également sur cette ligne-là.
00:53:05Alors, ça fait plusieurs fois que je vous parle de ce qui s'est passé
00:53:07à Nantes. Je voudrais qu'on le voit. Ce qui s'est passé
00:53:09à Nantes, c'est dans une place
00:53:11dite du bouffet à Nantes,
00:53:13qui est très connue. C'est un des endroits
00:53:15malheureusement où
00:53:17il y a le plus d'incidents et de violences.
00:53:19Vous la voyez, cette place
00:53:21du bouffet, je pense.
00:53:23Et il y a eu
00:53:25un CRS qui a été fortement
00:53:27blessé.
00:53:29Je ne sais pas si on va voir l'explosion
00:53:31avec Marine
00:53:33Lançon, qui est de retour, et que je salue
00:53:35d'ailleurs, Marine. Est-ce qu'on peut voir la séquence
00:53:37avec ce cocktail Molotov
00:53:39qui explose dans
00:53:41une rue de Nantes ? Voyons la séquence.
00:53:47Cette séquence sera retrouvée
00:53:49dans une seconde.
00:53:51Je le dis pour Marine,
00:53:53elle était effectivement
00:53:55avec d'autres séquences
00:53:57parisiennes. Ah, je crois
00:53:59qu'elle l'a. Ah non, elle ne l'a pas.
00:54:01Parce qu'on se parle.
00:54:03Alors, et Linda Kebab
00:54:05a tweeté que
00:54:07vous connaissez Linda Kebab. Hier soir à Nantes, un CRS
00:54:09de la 82 a été blessé, brûlé par
00:54:11un cocktail Molotov lancé contre lui
00:54:13et ses équipiers. C'est ainsi
00:54:15que l'issue électorale est célébrée, en tentant
00:54:17de tuer des policiers avec de puissantes
00:54:19armes incendiaires. À peine
00:54:21les résultats programmés vous ajoutez plus de
00:54:23ressentiment dans l'esprit de ceux qui aspirent à la paix,
00:54:25spectateurs impuissants, des blessures infligées
00:54:27à ceux dont le métier est de la garder, etc.
00:54:29Mais j'ai envie de dire,
00:54:31ce qui me semble, c'est que c'est rien par rapport à ce qui
00:54:33se serait passé si le RN avait
00:54:35gagné la majorité.
00:54:37C'est rien. Et d'une certaine manière,
00:54:39c'est pour ça que ce scrutin
00:54:41a au moins cette vertu-là.
00:54:43Mais c'est déjà beaucoup trop. C'est déjà
00:54:45insupportable. C'est des banalités
00:54:47de le dire, mais c'est... C'est évidemment
00:54:49insupportable. On va écouter Gérald Darmanin et on va
00:54:51parler des membres du gouvernement. Lui,
00:54:53est réélu triomphalement.
00:54:55Écoutons-le.
00:54:57Je constaterais
00:54:59qu'aujourd'hui, personne ne peut dire
00:55:01qu'il a remporté ses élections
00:55:03législatives. Et surtout pas
00:55:05M. Mélenchon, qui fait preuve de beaucoup de prétention.
00:55:07Voilà quelques instants à la télévision.
00:55:09Je constate que la majorité
00:55:11est restée solide, malgré ce qu'on lui
00:55:13disait, même si, évidemment, il faut voir un recul
00:55:15de l'opposition. Et avec beaucoup
00:55:17d'humilité, savoir qu'il y a
00:55:19une volonté de la part des électeurs de voir du
00:55:21changement. Je constate que la droite républicaine
00:55:23reste très forte. Et moi,
00:55:25je constate, c'est ce que je porte
00:55:27en tant qu'homme de droite républicaine et populaire
00:55:29qui soutient le président, qu'il faut peut-être
00:55:31s'ouvrir à cette droite républicaine
00:55:33un peu plus qu'on ne l'a fait auparavant.
00:55:35Et trouver cette alliance politique, sans doute, demain.
00:55:37On sent bien qu'il y a
00:55:39une volonté de la part d'Armana de trouver cette
00:55:41coalition avec la droite républicaine.
00:55:43Mais apparemment, ça n'est pas du tout
00:55:45reçu de cette manière-là.
00:55:47Laurent Wauquiez a dit non tout de suite.
00:55:49C'est ce que j'ai entendu hier. Il n'y aura pas de compromis,
00:55:51pas de coalition. C'est ce qu'il a dit.
00:55:53En tout état de cause, Georges.
00:55:55On voit bien que là, Armana pousse Sépion aussi
00:55:57comme premier ministrable possible.
00:55:59Vous trouvez qu'il pousse Sépion ?
00:56:01Là, j'entends quelqu'un qui dit
00:56:03il faut faire, il faut faire. Donc, ça veut dire que je suis prêt à le faire.
00:56:05C'est un politique, Armana.
00:56:07C'est un politique.
00:56:09Pour avoir une coalition qui tienne, qui puisse, par exemple,
00:56:11voter un budget, il va bien falloir un budget.
00:56:13Il faudrait qu'il y ait des voix de droite.
00:56:15Et si on ne vote pas de budget, qu'est-ce qui se passe ?
00:56:17Merde !
00:56:19Elisabeth, si vous pouviez
00:56:21ne pas utiliser les portables.
00:56:23Je suis désolée, je voulais vous envoyer une photo des indigènes
00:56:25de la République à la place de la République.
00:56:27Je vais piquer, je l'ai dit.
00:56:29Vous m'écoutez ? Je voulais vous envoyer quelque chose.
00:56:31Peu importe, ce n'est pas le moment.
00:56:33C'est pas la question du moment.
00:56:35J'aimerais qu'on en parle de cela.
00:56:37Mais sur le budget, parce que c'est le principe de réalité.
00:56:39Il y a un moment où il va falloir voter un budget.
00:56:41Si on ne peut pas voter le budget, qu'est-ce qui se passe ?
00:56:43C'est reproduit par douzième.
00:56:45Si vous n'arrivez pas à voter le budget, on reprend le budget de l'année précédente
00:56:47et on le reproduit par douzième
00:56:49à partir de ce qu'on appelle le service de l'autorité.
00:56:51On demandera au conservateur de la Lice demain.
00:56:53Édouard Philippe, écoutons-le.
00:56:55J'ai trouvé que c'était lui qui avait les mots les plus durs pour le président de la République.
00:56:57Édouard Philippe hier soir.
00:56:59La décision de dissoudre l'Assemblée nationale,
00:57:01qui devait être un moment de clarification,
00:57:03a au contraire
00:57:05conduit à une grande indétermination.
00:57:07Je le regrette,
00:57:09mais je n'en suis pas surpris.
00:57:11Cette indétermination
00:57:13fait courir au pays un péril
00:57:15que personne ne doit sous-estimer.
00:57:17L'absence de majorité
00:57:19et l'absence de gouvernement
00:57:21exposerait la France
00:57:23et les Français
00:57:25à des dangers redoutables.
00:57:27Les forces politiques centrales ont donc une responsabilité
00:57:29qu'elles ne peuvent écarter.
00:57:31Elles doivent sans compromission
00:57:33favoriser la création d'un accord
00:57:35qui stabilisera la situation politique.
00:57:37Il va sans dire qu'à mes yeux,
00:57:39cet accord ne peut être construit
00:57:41ni avec le Rassemblement national,
00:57:43ni avec la France insoumise,
00:57:45qui nous oppose des divergences de principes.
00:57:47Donc lui, il refuse
00:57:49l'idée de l'union des droites.
00:57:51Et ça, c'est ce que disait tout à l'heure
00:57:53Elisabeth Lévy.
00:57:55C'est-à-dire que vous condamnez
00:57:57le Rassemblement national
00:57:59et ses électeurs
00:58:01à une frustration et une colère
00:58:03admissible.
00:58:05Vous condamnez ?
00:58:07C'est un vous générique,
00:58:09ce n'est pas vous, Georges Fedec.
00:58:11Il y en a qu'un qui a
00:58:13milité pour l'union des droites.
00:58:15C'est Ciotti.
00:58:17Il n'y a aucun responsable politique
00:58:19DLR passé, présent ou futur
00:58:21qui ait hanté les mérites d'une union
00:58:23avec le Rassemblement national.
00:58:25Sauf, cher Georges,
00:58:27au-delà des appareils politiques,
00:58:29il y a évidemment des passerelles
00:58:31avec les électeurs. On en parle matin,
00:58:33midi et soir.
00:58:35Les passerelles, c'est ce qu'avait fait Nicolas Sarkozy
00:58:37quand il avait fait revenir dans le giron de la droite républicaine
00:58:39tous ses électeurs.
00:58:41C'est faux.
00:58:43Aujourd'hui, ce n'est plus possible.
00:58:45Aujourd'hui, ce n'est plus possible.
00:58:47Aujourd'hui, ce n'est plus possible.
00:58:49Ça veut dire que la droite n'aura jamais la majorité.
00:58:51Parce qu'avec le bloc central,
00:58:53c'est quand même beaucoup plus compliqué.
00:58:55Aujourd'hui, ce n'est plus possible.
00:58:57C'est ce qui se passe. Je reprends
00:58:59votre exemple.
00:59:01Il est très intéressant l'exemple de Dupont-Aignan.
00:59:03Je ne sais pas ce que vous en pensez.
00:59:05Vous avez une circonscription qui penche
00:59:07à droite à 60 ou 70 %
00:59:09et c'est un délégué
00:59:11CGT, cheminot, qui est élu.
00:59:13C'est le maintien du LR
00:59:15qui fait battre Dupont-Aignan.
00:59:17C'est invraisemblable.
00:59:19Il fait 10 000 voix quand même.
00:59:21C'est invraisemblable. Comment est-ce possible ?
00:59:23Je me pose la question. Comment est-ce possible ?
00:59:25Peut-être parce que le LR ne se désiste pas.
00:59:27Comment est-ce possible ?
00:59:29Après, les gens, effectivement,
00:59:31d'un côté, il y a des désistements à gauche.
00:59:33Parce que,
00:59:35je ne mets pas des jugements de valeur,
00:59:37Nicolas Dupont-Aignan a milité
00:59:39pour cette union des droits dont vous parlez.
00:59:41Et ce candidat LR
00:59:43et la doctrine des LR
00:59:45ne militent pas pour l'union des droits.
00:59:47Donc, il préfère un CGT cheminot, peut-être.
00:59:49D'accord. Peut-être. Ce n'est pas peut-être.
00:59:51En tout cas, il laisse les électeurs décider
00:59:53en ce moment.
00:59:55Oui.
00:59:57Est-ce qu'on peut dire quand même une chose sur le fond ?
00:59:59Quand même, il y a des électeurs.
01:00:01Parce que là, on parlait football
01:00:03depuis 9 ans. Non, mais sur le fond,
01:00:05il y a des électeurs qui disent
01:00:07qu'on ne veut pas être culturellement minoritaire
01:00:09chez nous.
01:00:11Hier soir, Place de la République,
01:00:13ils ont vu, c'est ça que je voulais vous envoyer,
01:00:15des indigènes de la République,
01:00:17dirigés par Mme Boutelja,
01:00:19avec des keffiers, des drapeaux palestiniens,
01:00:21algériens, marocains, tout ce que vous voulez.
01:00:23Avec peut-être un drapeau français.
01:00:25Ils voulaient crier, on est chez nous,
01:00:27les fachos dehors.
01:00:29Que pensez-vous qu'ils pensent aujourd'hui ?
01:00:31La France est communautarisée.
01:00:33Vous découvrez,
01:00:35c'est le pire,
01:00:37ce que vous venez de dire de notre pays,
01:00:39c'est qu'il n'y a plus d'entente
01:00:41possible entre certaines communautés
01:00:43qui ne peuvent plus se parler
01:00:45et qui ne se parleront plus jamais parce que les différences
01:00:47sont trop importantes.
01:00:49Cette dame qui dit on est chez nous avec un keffier,
01:00:51effectivement, c'est très compliqué de lui parler
01:00:53avec quelqu'un d'autre.
01:00:55Voilà, c'est ce qu'on appelle
01:00:57la France communautaire.
01:00:59Et effectivement, pourquoi ?
01:01:01Vous le savez bien, pourquoi ?
01:01:03Parce qu'il y a une immigration massive
01:01:05qui a été non intégrée, non assimilée
01:01:07et vous avez sur le territoire de France
01:01:09aujourd'hui des fractures importantes.
01:01:11Et c'est ce que disait Goldadel,
01:01:13on peut revoir le tweet de Goldadel,
01:01:15c'est la France de demain
01:01:17qui arrive.
01:01:19Le face-à-face
01:01:21LFI-RN
01:01:23n'a pas lieu aujourd'hui
01:01:25de manière exclusive. Il y a tout un bloc central
01:01:27au sens très large du terme, je ne parle même pas
01:01:29Macron de Ensemble, je parle même des socialistes
01:01:31de LR, il y a tout un bloc central qui existe
01:01:33qui tient le coup depuis 10 ans,
01:01:35quelles que soient les crises, il n'a jamais
01:01:37disparu, même aux européennes
01:01:39il a résisté, il survit, et ça c'est quand même
01:01:41une donnée importante. Et puis il y a aussi quelque chose
01:01:43qu'on n'a pas assez dit, mais que les candidats
01:01:45qui ont été purgés par LFI, plus
01:01:47Jérôme Gage, ont globalement très très
01:01:49bien réussi leur coup, et qu'ils ont
01:01:51quasiment tous été réélus je crois.
01:01:53Tous les décidents ont été réélus.
01:01:55Et ça c'est un fait quand même intéressant. Jérôme Gage,
01:01:57celui qui disait d'une part
01:01:59je veux faire un barrage au Rassemblement National
01:02:01mais je refuse de m'allier
01:02:03avec des gens dont j'estime que
01:02:05les positions depuis un an sont absolument
01:02:07scandaleuses, Jérôme Gage a été réélu.
01:02:09Monsieur Corbière, qui a été
01:02:11purgé comme un malpropre parce qu'il
01:02:13s'était permis de critiquer le fait qu'il n'y avait pas assez
01:02:15de démocratie interne à LFI, qui n'est pas un secret pour personne,
01:02:17lui aussi s'en est très bien sorti.
01:02:19Ça c'est quand même une donnée
01:02:21qui est intéressante à souligner je pense.
01:02:23Nous pouvons parler de François Hollande
01:02:25peut-être parce que vous l'imaginez Premier ministre.
01:02:27Donc on va voir le sujet de Charonne et Camara
01:02:29et puis on va ouvrir la page Hollande.
01:02:31C'est un pari
01:02:33gagnant pour François Hollande.
01:02:35Sept ans après avoir quitté la scène politique,
01:02:37l'ancien chef de l'État
01:02:39est élu député dans la première circonscription
01:02:41de Corrèze.
01:02:43Mon devoir, malgré
01:02:45les fonctions que j'avais occupées,
01:02:47qui auraient pu me retenir,
01:02:49était de tout faire pour empêcher
01:02:51l'extrême droite d'accéder
01:02:53au pouvoir.
01:02:55Mais aussi de permettre,
01:02:57par l'union qui s'était réalisée à gauche,
01:02:59d'ouvrir un chemin d'espoir.
01:03:01Pour ce retour en politique,
01:03:03François Hollande s'est présenté
01:03:05sous la bannière du nouveau Front populaire.
01:03:07Désormais première force politique
01:03:09du pays, la coalition des partis
01:03:11de gauche rassemble la France insoumise,
01:03:13les socialistes, les écologistes
01:03:15et les communistes.
01:03:17Je suis socialiste, ça n'a échappé à personne.
01:03:19Je l'ai été tout le temps de ma vie.
01:03:23La gauche s'est rééquilibrée.
01:03:25Parce que la gauche,
01:03:27elle ne peut être porteuse d'espoir
01:03:29que quand elle est précisément unie
01:03:31et équilibrée dans sa diversité.
01:03:33C'est de tout cela
01:03:35que nous sommes aujourd'hui comptables.
01:03:37Élu député pour la première fois en 1988,
01:03:39François Hollande
01:03:41devient le deuxième ancien chef de l'État
01:03:43assiégé à l'Assemblée nationale
01:03:45après Valéry Giscard d'Estaing en 1984.
01:03:49Vous pensez donc qu'il a un rôle à jouer ?
01:03:51Il va bien falloir un profil
01:03:53qui soit acceptable
01:03:55par une partie de la gauche,
01:03:57des macronistes,
01:03:59voire éventuellement une partie
01:04:01des amis de Georges au Républicain.
01:04:03Et François Hollande a plus ce profil
01:04:05que d'autres personnalités
01:04:07du Nouveau Front populaire.
01:04:09Pensez-vous que ce sera plus une personnalité de gauche
01:04:11qu'une personnalité de droite alors que le pays...
01:04:13Vous avez raison, Pascal.
01:04:15Les Républicains ne veulent pas y aller.
01:04:17Oui, mais il y a un problème dans ce pays
01:04:19si en 2022,
01:04:21le pays penche à droite,
01:04:23tu mets Elisabeth Borne Premier ministre.
01:04:25Ça a été une faute originelle
01:04:27et peut-être la plus importante
01:04:29d'Emmanuel Macron.
01:04:31Et il avait mis Elisabeth Borne.
01:04:33Première chose.
01:04:35Si aujourd'hui, alors que le pays
01:04:37penche fortement à droite,
01:04:39vous remettez un Premier ministre de gauche,
01:04:41qui plus est, LFI ?
01:04:43Tout ça parce que...
01:04:45LFI, ça ne sera pas le cas.
01:04:47Je pense qu'il y a un problème
01:04:49pour le coup de lecture.
01:04:51Ce n'est pas la même chose,
01:04:53la lecture des trois scrutins.
01:04:55La lecture des trois scrutins.
01:04:57En fait, le Premier ministre
01:04:59doit répondre à la lecture des trois scrutins.
01:05:01Mais François Hollande à Matignon,
01:05:03quand on parle de monopolie,
01:05:05c'est un peu comme quand vous tirez la carte chance
01:05:07et qu'il vous dit reculer de trois cases.
01:05:09Et on ne se projette pas particulièrement dans l'avenir
01:05:11en nous disant François Hollande à Matignon.
01:05:13Pourquoi pas, ça peut être intéressant.
01:05:15Vous proposez un autre nom, mais manifestement,
01:05:17on se projette peut-être pas dans...
01:05:19On va parler des LR.
01:05:21De ?
01:05:23Des LR, des Républicains.
01:05:25Ce qu'on n'a pas dit, c'est que
01:05:27les conséquences sur le plan économique,
01:05:29le patronat, les entreprises,
01:05:31qui voient ce qui est en train de se passer,
01:05:33risquent d'être redoutables.
01:05:35Notre poids politique international au niveau européen
01:05:37avec un président affaibli à ce point-là
01:05:39risque d'être redoutable.
01:05:41La parole de la France et les agences de notation
01:05:43qui pointent leur nez.
01:05:45Donc je pense que là, on est en train...
01:05:47On s'amuse un petit peu à dire qui va être Premier ministre,
01:05:49qui va en coalition...
01:05:51Et la Bourse visiblement réagit plutôt bien.
01:05:53Les marchés...
01:05:55La Bourse réagit plutôt bien,
01:05:57parce qu'elle a compris, la Bourse, que c'était ingouvernable.
01:05:59Je vais vous dire, il y a un avantage à une assemblée ingouvernable.
01:06:01C'est qu'il n'y aura pas de mauvaises décisions
01:06:03qui sont prises.
01:06:05Il n'y en aura peut-être pas de bonnes, mais il n'y en aura pas de mauvaises.
01:06:07Finalement, c'est peut-être pas mal.
01:06:09On va peut-être être très contents
01:06:11parce qu'on sera toujours ingouvernable.
01:06:13Il va falloir un budget, il a raison, Philippe.
01:06:15Bon, les LR.
01:06:17Les LR.
01:06:19Laurent Wauquiez, 61%.
01:06:2161,6.
01:06:23Il a bien gagné.
01:06:25C'est un très beau score.
01:06:27Monsieur Pradié, 53,8.
01:06:29Madame Kéké est battue.
01:06:31Elle est battue par M. Jean Brun.
01:06:33Qu'on connaît bien.
01:06:35Le maire.
01:06:3750,7.
01:06:39Ce qui est extraordinaire, je le répète.
01:06:41Il était élu, je crois, Dupont-Aignan.
01:06:43Je me mets à sa place.
01:06:45Il est élu depuis 27 ans.
01:06:47Il est élu dans sa huitième circonscription
01:06:49depuis effectivement 27 ans.
01:06:51Il est élu à cause des LR.
01:06:53Il fait 37 points.
01:06:55Vous vous rendez compte que M. Cernon,
01:06:57CGT Cheminot, fait 40,5.
01:06:59M. Dupont-Aignan fait 37 points.
01:07:01Et le LR derrière fait 22.
01:07:03Oui, il a 10 000 voix, effectivement.
01:07:05Je vous assure.
01:07:07A continuer.
01:07:09Parce qu'en face,
01:07:11ils ne sont pas comme ça du tout.
01:07:13En face, ils ne sont pas comme ça du tout.
01:07:15Ça s'appelle un suicide.
01:07:17Dans cette circonscription, en tout cas.
01:07:19Les électeurs auraient pu choisir Dupont-Aignan.
01:07:21Et laisser tomber le candidat LR.
01:07:23Là aussi, il y a eu un blocage
01:07:25par rapport aux personnalités
01:07:27qui étaient dans l'orbite du LR.
01:07:29Je suis d'accord que les électeurs
01:07:31auraient pu choisir Dupont-Aignan.
01:07:33Mais les désistements, ça produit toujours ce genre de choses.
01:07:35Il y a des haines recuites.
01:07:37Est-ce qu'on peut voir ce qui s'est passé ?
01:07:39Place de la République.
01:07:41Hier.
01:07:43Parce que ces images, effectivement.
01:07:45On va les voir.
01:07:47Ce qui est intéressant
01:07:49dans cette population,
01:07:51c'est d'abord, c'est beaucoup de jeunes
01:07:53qui sont là.
01:07:55Pour le coup, c'est pas forcément
01:07:57un électorat communautarisé.
01:07:59Simplement,
01:08:01c'est ce que je perçois souvent
01:08:03avec la France Insoumise.
01:08:05C'est-à-dire que ce sont des jeunes,
01:08:07j'allais dire,
01:08:09ce nouveau prolétariat
01:08:11plutôt formé, bac plus 4, bac plus 5,
01:08:13qu'on retrouve dans le journalisme,
01:08:15qu'on retrouve chez les profs,
01:08:17et qui n'en peut plus
01:08:19de gagner ce qu'il gagne
01:08:21et qui veut changer la société.
01:08:23Formé dans des sous-facs.
01:08:25Des bacs plus 4, des bacs plus 5.
01:08:27Oui, mais dans les facs que nous avons laissé
01:08:29s'engrainer, des facs complètement idéologisées.
01:08:31Et c'est beaucoup de jeunes
01:08:33qui effectivement sont,
01:08:35c'est les nouveaux précaires.
01:08:37Les diplômés déclassés.
01:08:39On dit un peu les mêmes choses.
01:08:41Donc tous ces gens-là,
01:08:43parce que le nerf de la guerre, c'est l'argent,
01:08:45ils disent moi j'en ai pas.
01:08:47Moi j'en voudrais.
01:08:49On peut dire une banalité ?
01:08:51La jeunesse aujourd'hui,
01:08:53on a beaucoup parlé de la crise étudiante
01:08:55depuis le Covid,
01:08:57les conditions de vie des banques alimentaires,
01:08:59hallucinantes dans ces proportions.
01:09:01Puis la jeunesse, tout simplement,
01:09:03c'est une jeunesse qui ne peut pas se projeter économiquement en France.
01:09:05Une question comme le logement
01:09:07qui il y a 40 ou 50 ans était presque
01:09:09une anecdote dans la vie.
01:09:11Mais aujourd'hui,
01:09:13pour la très grande majorité
01:09:15de la jeunesse française, cette question-là
01:09:17c'est juste un mur.
01:09:19Et il y a plein de murs comme ça, les uns aux autres,
01:09:21qui sont accumulés. Et le sentiment, je pense,
01:09:23de vivre dans une société bloquée.
01:09:25Et c'est ça qui est intéressant.
01:09:27Les votes qui approuvent, sont emportés
01:09:29par le discours de Jean-Luc Mélenchon,
01:09:31par l'avenir en commun, leur programme, etc.
01:09:33Je pense que derrière, il y a une très grande...
01:09:35On parle beaucoup de la souffrance qui explique le vote
01:09:37Rassemblement National. On parle peut-être moins
01:09:39de la souffrance, notamment dans la jeunesse,
01:09:41et du désespoir dans la jeunesse,
01:09:43et du manque d'idéaux dans la jeunesse qui explique ce vote-là.
01:09:45On pourrait souligner aussi qu'il y a
01:09:47un truc qui permet de bien vivre dans la vie,
01:09:49c'est travailler.
01:09:51L'exemple du logement, Pascal...
01:09:53Mais enfin, vous êtes...
01:09:55C'est le travail, Pascal.
01:09:57Est-ce qu'on a le droit de dire
01:09:59que les jeunes gens de 25-30 ans
01:10:01n'ont pas exactement le rapport au travail
01:10:03que vous aviez dit ?
01:10:05Est-ce qu'on a le droit simplement de dire ça
01:10:07sans se mettre toute la jeunesse ?
01:10:09C'est pas le même rapport.
01:10:11Non, c'est vrai.
01:10:13Mais est-ce que dire qu'un prof pouvait avoir
01:10:15un appartement dans une ville
01:10:17il y a 40 ans et qu'aujourd'hui, il ne le peut plus ?
01:10:19Je suis bien d'accord avec vous.
01:10:21Il y avait quand même du communautarisme
01:10:23à la place de la République.
01:10:25On va voir quelques petites séquences,
01:10:27notamment avec des images qui peuvent frapper
01:10:29puisque les gens ont kiffé
01:10:31et disent que tout le monde déteste les fachos
01:10:33et qu'on est chez nous.
01:10:35Bon, écoutons.
01:10:37Tout le monde déteste les fachos !
01:10:51Quelle est la jeune femme
01:10:53qu'on voit avec le micro ?
01:10:55J'imagine qu'elle est française.
01:10:57Quel est le terrain d'entente
01:10:59possible ? Parce qu'on dit toujours
01:11:01qu'il faut parler les uns et les autres.
01:11:03Comment on fait pour parler ensemble ?
01:11:05Vous renvoyez là à une difficulté
01:11:07qui devrait normalement diviser
01:11:09la gauche de façon presque
01:11:11irréconciliable.
01:11:13Vous avez une vision de la France qui est Jean-Luc Mélenchon.
01:11:15Nous sommes tous des immigrés.
01:11:17La créolisation, etc.
01:11:19Vous avez Jean-Luc Mélenchon qui dit
01:11:21que les gens qui se disent français dessous sont dangereux.
01:11:23Donc on essaye d'éliminer
01:11:25les moeurs françaises en France.
01:11:27Les gens ne vont pas accepter ça
01:11:29sans rien dire.
01:11:31Ils ont voté.
01:11:33Ils sont minoritaires.
01:11:35Sauf que vous avez...
01:11:37Je vais vous faire écouter Gérard Collomb.
01:11:39On en arrive là.
01:11:41Quand je dis que les gens ne peuvent plus se parler,
01:11:43ce qu'avait dit, paraît-il,
01:11:45François Hollande, partition.
01:11:47Si on se projette, comment on peut plus
01:11:49parler, comment on peut plus s'entendre ?
01:11:51Chacun vivra de son côté.
01:11:53C'est la fameuse phrase de Gérard Collomb.
01:11:55Monsieur le Premier ministre,
01:11:57si j'ai un message
01:11:59à faire passer,
01:12:01je suis allé
01:12:03dans tous ces quartiers,
01:12:05les quartiers nord de Marseille,
01:12:07aux Mirailles, à Toulouse,
01:12:09à la périphérie
01:12:11parisienne, Corbeil,
01:12:13Aulnay, Sevran.
01:12:15C'est que
01:12:17la situation est
01:12:19très dégradée. On ne peut plus
01:12:21continuer à travailler commune
01:12:23par commune. Il faut
01:12:25une vision d'ensemble
01:12:27pour recréer de la mixité
01:12:29sociale. Parce qu'aujourd'hui,
01:12:31on vit côte à côte
01:12:33et je le dis
01:12:35toujours, moi je crains que demain,
01:12:37on vive face à face.
01:12:39Ça c'est une phrase essentielle,
01:12:41qui n'est pas prise en compte.
01:12:43Elle n'est même pas prémonitoire dans ce sens
01:12:45qu'elle était déjà présente
01:12:47et le reproche que vous
01:12:49pouvez faire en l'occurrence à Emmanuel Macron
01:12:51et à ceux qui dirigent, c'est de ne pas entendre ça.
01:12:53Vous voyez une autre séquence
01:12:55avec un saccage cette fois d'un McDo
01:12:57qui a été saccagé dans les rues
01:12:59de Paris.
01:13:07Est-ce qu'on va voir cette séquence
01:13:09ou pas ?
01:13:27Les violences qu'on a vues à Nantes,
01:13:29des black blocs,
01:13:31etc. Et puis il y a également une séquence
01:13:33d'articles que je voulais vous montrer.
01:13:35...
01:13:37...
01:13:39...
01:13:41...
01:13:43...
01:13:45...
01:13:47...
01:13:49...
01:13:51...
01:13:53...
01:13:55...
01:13:57Je pense que la première image qu'on a vue,
01:13:59elle était de Nantes, avec le fameux
01:14:01cocktail Molotov qui avait explosé
01:14:03contre ces policiers. Et puis là, ces images, évidemment,
01:14:05de Paris.
01:14:07Pourquoi vous souriez ?
01:14:09Non, je ne comprends pas ce qu'on a contre McDonald's.
01:14:11Je comprends leur logique.
01:14:13Darty, je ne vois pas très bien le sujet.
01:14:15C'est du pillage d'opportunisme.
01:14:17Oui, c'est ça.
01:14:21C'est intéressant, Gérard Collomb,
01:14:23d'y revenir, ce qu'il avait dit.
01:14:25Parce que si on veut entendre le message
01:14:27des Français,
01:14:29il y a 60 ou 70% des Français
01:14:31qui disent qu'il y a trop d'insécurité,
01:14:33qu'il y a une immigration incontrôlée.
01:14:35Et l'ERN a fait 33%.
01:14:37Et donc, ils ne veulent pas que l'ERN
01:14:39arrive au pouvoir.
01:14:41Mais le futur gouvernement, quel qu'il soit,
01:14:43s'il n'entend pas ce message...
01:14:45Pourquoi voulez-vous qu'il l'entende ?
01:14:47Parce qu'au bout d'un moment, ils vont finir par entendre.
01:14:49Vous les avez entendus ?
01:14:51Peut-être qu'au bout d'un moment, ils vont finir par entendre.
01:14:53C'est ce que j'ai dit tout à l'heure.
01:14:55L'ERN, c'est une vague.
01:14:57Il monte à chaque fois.
01:14:59Avec quand même des freins.
01:15:01Mais il ne fait que monter.
01:15:03Cette fois-ci,
01:15:05et Marine Le Pen, c'est ce qu'elle dit,
01:15:07je suis en 1978, je voulais qu'on retrouve
01:15:09la fameuse intervention de Rocard.
01:15:11On ne l'a pas retrouvée.
01:15:13J'arrive pas à la retrouver d'ailleurs.
01:15:15Est-ce qu'on peut dire une chose sur l'année qu'on va vivre ?
01:15:17Sans jouer au devin sur qui va être Premier ministre, etc.
01:15:19Je pense qu'on peut tous être d'accord pour dire qu'on va vivre une année
01:15:21où on va parler de politique non-stop,
01:15:23de manière d'ailleurs très fiévreuse.
01:15:25Chaque micro-étape, une élection d'un vice-président de l'Assemblée,
01:15:27ça va faire des névroses, pas possible.
01:15:29Et où il ne va rien se passer sur le plan de la loi.
01:15:31Ce qui sera impossible de faire des grandes réformes.
01:15:33Donc ça va être une année très spéciale.
01:15:35Une des années, je pense, les plus politiques de la 5e République.
01:15:37Et une des années les moins politiques.
01:15:39On n'a pas parlé d'Emmanuel Macron.
01:15:41Et on va maintenant parler d'Emmanuel Macron.
01:15:43Et c'est Élodie qui peut nous donner,
01:15:45non pas le sens, mais le fil,
01:15:47ou imaginer ce qui peut se passer.
01:15:49Là aussi,
01:15:51on pourra tout dire sur cette clarification.
01:15:53Certains diront que c'est formidable.
01:15:55Il a tiré son épingle du jeu.
01:15:57C'est moins pire que si c'était plus mal.
01:15:59Et puis d'autres diront que c'est juste une catastrophe.
01:16:01La vérité, c'est qu'il a perdu les élections législatives.
01:16:03Il a perdu, il n'a pas de majorité.
01:16:05Au bout de 7 ans, il est KO.
01:16:07Jamais on n'a eu un président de la République.
01:16:09C'est ça la vérité.
01:16:11Le bilan de Macron, il est catastrophique.
01:16:13Il a perdu le pouvoir.
01:16:15Mais hier, dans son entourage, ils étaient très fiers.
01:16:17Parce qu'ils estimaient que c'était vraiment une réussite,
01:16:19ce qui s'est passé hier.
01:16:21Puisque comme Emmanuel Macron, comme son gouvernement,
01:16:23il n'a pas eu de majorité absolue du côté du NFP
01:16:25ni du côté du RN.
01:16:27Ils ont vu ça comme une réussite.
01:16:29Tant mieux pour eux.
01:16:31En réalité, dans les faits,
01:16:33même si le camp macroniste se maintient tant bien que mal,
01:16:35ça va devenir ingouvernable.
01:16:37Ça va être compliqué pour les députés qui sont à l'Assemblée.
01:16:39Mais ça sera compliqué aussi pour le président de la République
01:16:41qui va avoir un pays bloqué, un pays qui n'avance pas.
01:16:43On ne peut pas dire non plus que ces deux dernières années,
01:16:45avec la majorité relative des grands textes,
01:16:47ont chamboulé le paysage français.
01:16:49Il a été élu pour faire une politique.
01:16:51Il ne peut plus la faire déjà depuis 2022.
01:16:53Et il peut encore moins la faire aujourd'hui.
01:16:55C'est la malédiction du deuxième mandat.
01:16:59La malédiction du deuxième mandat.
01:17:01On peut aussi le souligner.
01:17:03Est-ce qu'il a été élu pour faire une politique
01:17:05vu qu'il a déjà été élu dans des conditions de barrage ?
01:17:07Est-ce qu'il a été élu avec un mandat clair ?
01:17:09Par exemple,
01:17:11le général de Gaulle
01:17:13dirait « je vais à Colombay ».
01:17:15Oui, bien sûr.
01:17:17Vous avez remarqué que plus personne ne demande sa démission.
01:17:19Mais non, parce qu'on ne demande pas la démission
01:17:21au président de la République.
01:17:23Il est assez grand pour la faire tout de suite.
01:17:25C'est irrespectueux de demander ça.
01:17:27Quelque chose d'intéressant,
01:17:29c'est qu'un président n'est jamais un chef de camp,
01:17:31un chef de parti, un chef de majorité.
01:17:33Un peu, un peu.
01:17:35Je ne veux pas dire institutionnellement,
01:17:37mais toujours dans l'esprit.
01:17:39Et là, on a un président qui dit
01:17:41« je ne suis plus le président de mon camp ».
01:17:43Finalement, c'est cette clarification.
01:17:45Je mets mon camp sur des sièges éjectables.
01:17:47De réduire ma majorité.
01:17:49Et je me la joue président,
01:17:51plutôt dans l'esprit de la quatrième République.
01:17:53Ça veut dire président qui prend du recul
01:17:55par rapport aux choses.
01:17:57Et c'est la vérité.
01:17:59Hélas, on n'est plus habitué aujourd'hui
01:18:01à la conviction,
01:18:03on l'a vu avec Gabriel Attal,
01:18:05qu'on a critiqué la semaine dernière,
01:18:07ou à une forme d'honneur.
01:18:09Là, tu ne peux plus rien faire.
01:18:11Tu pourrais imaginer de dire « je m'en vais ».
01:18:13Mais effectivement,
01:18:15il reste trois ans.
01:18:17Donc tu peux imaginer avoir une autre élection l'année prochaine.
01:18:19Finir mieux.
01:18:21Plein de scénarios.
01:18:23Et là encore, tout peut s'endormir.
01:18:25Le problème, c'est que si il démissionne demain,
01:18:27le nouveau président de la République
01:18:29ne pourrait pas...
01:18:31Je suis assez d'accord avec vous.
01:18:33Ça ne réglera pas le problème de l'absence de majorité.
01:18:35Je suis assez d'accord avec vous.
01:18:37On espère que les LR
01:18:39vont cette fois-ci prendre leur responsabilité.
01:18:41J'ai quand même un problème.
01:18:43Ils pensent à Wauquiez 2027.
01:18:45Donc évidemment...
01:18:47Pascal, c'est les seuls.
01:18:49Pardonnez-moi, je ne veux pas être désobligeant
01:18:51à l'égard de Laurent Wauquiez.
01:18:53Mais personne ne l'attend pour 2027.
01:18:55Georges Frédéric,
01:18:57il est en bas de chez lui tous les matins.
01:18:59« Laurent, tu descends ! »
01:19:01Les LR n'ont pas fait
01:19:03de coalition avec les macronistes
01:19:05entre 2022 et 2024.
01:19:07Et là encore, ils vont rester dans un splendide isolement
01:19:09en regardant le bazar s'organiser
01:19:11sans rien faire, en disant
01:19:13« Nous, on ne mange pas de ce pain-là. »
01:19:15Il y a deux vagues qui sont...
01:19:17Il y en a une qui monte,
01:19:19c'est l'ERN, et il y en a une qui baisse.
01:19:21Mais ils sont contents, c'est ce qu'il a dit, Georges.
01:19:23La première chose qu'il a dit,
01:19:25« On a résisté, ils sont 40. »
01:19:27Ils sont 63.
01:19:29Ils étaient combien la dernière fois ?
01:19:3162.
01:19:33Ils sont bonnes plus.
01:19:35Et grâce au désistement.
01:19:37Grâce à cette coalition.
01:19:39Il y a un moment, il faut quand même...
01:19:41D'abord, je suis sensible à l'empathie
01:19:43de Philippe Guibert pour l'ERN et son souci
01:19:45qu'il manifeste.
01:19:47Je reconnais son esprit
01:19:49de démocratie.
01:19:51Moi, je n'ai pas l'esprit
01:19:53de démocratie.
01:19:55Michael Dos Santos nous rappelle les titres.
01:19:59Gabriel Attal va présenter
01:20:01sa démission au président de la République
01:20:03ce matin à 11h15.
01:20:05Information communiquée par l'entourage
01:20:07du Premier ministre sortant
01:20:09à trois semaines des Jeux Olympiques.
01:20:11Gabriel Attal s'est néanmoins dit prêt
01:20:13à rester à Matignon aussi longtemps
01:20:15que le devoir l'exigera.
01:20:17Olivier Faure annonce que le nouveau
01:20:19Front Populaire doit présenter dans la semaine
01:20:21une candidature au poste de Premier ministre.
01:20:23Pour le patron du Parti Socialiste,
01:20:25ce choix se fera soit
01:20:27par consensus, soit par un vote
01:20:29entre les différentes formations
01:20:31de l'Alliance de Gauche.
01:20:33Enfin, la presse internationale a réagi
01:20:35au résultat des élections législatives.
01:20:37Le quotidien italien La Repubblica
01:20:39évoque une révolution française.
01:20:41L'allemand The Dutch Zeitung
01:20:43parle du pare-feu qui arrête Le Pen.
01:20:45Un front républicain également cité en une de la Rassonne.
01:20:47La France se mobilise pour barrer
01:20:49le chemin de Le Pen,
01:20:51attitré Le Quotidien Espagnol.
01:20:53Merci. Alors, il y a des gens
01:20:55qui sont sérieux
01:20:57et les gens sérieux,
01:20:59ce n'est pas les gens qui parlent autour d'une table comme vous.
01:21:01Les gens sérieux,
01:21:03c'est business, c'est les financiers.
01:21:05Il n'y a que ça et c'est peut-être l'information
01:21:07la plus importante depuis que nous avons commencé
01:21:09cette émission. La bourse monte.
01:21:11Donc, eux, ce n'est pas des clowns.
01:21:13Donc, ils ont compris qu'il ne se passera
01:21:15rien en France et ils continuent d'investir.
01:21:17Et c'est peut-être l'information la plus importante
01:21:19de la matinée et d'une certaine manière
01:21:21qui n'est pas la moins réjouissante parce que
01:21:23la bourse, elle monte. Et les gens business,
01:21:25eux, ils ne sont pas là avec Monopoly, etc.
01:21:27Tous ces trucs-là.
01:21:29Ce qui compte, ce n'est pas Achille et la tortue.
01:21:31Ils ne savent même pas ce que c'est Achille et la tortue,
01:21:33les financiers de Goldman Sachs.
01:21:35Eux, ils y vont ou ils n'y vont pas.
01:21:37Et ce matin, ils y vont.
01:21:39Et alors ?
01:21:41Ça veut dire qu'il n'y a plus rien.
01:21:43C'est une anticipation
01:21:45qu'effectivement, il ne va rien se passer.
01:21:47Ils ont compris
01:21:49que l'annonce ne sera pas au pouvoir.
01:21:51Voilà, c'est ça.
01:21:53Autrement, l'augmentation du SMIC
01:21:55à 1600 euros et la fiscalité,
01:21:57ça décourage quand même.
01:21:59Si je puis citer l'excellent Gauthier Lebret
01:22:01en conclusion, il l'a dit
01:22:03la semaine dernière, c'est quand même la première
01:22:05fois qu'un parti qui a eu 33%
01:22:07un tiers des suffrages
01:22:09au premier tour, sous la Vème République,
01:22:11arrive avec 140 députés
01:22:13à la fin. Je vous laisse méditer cela.
01:22:15C'est factuellement tout à fait vrai.
01:22:17Vous, manifestement, depuis 9h,
01:22:19vous n'aurez pas dévié, et c'est bien.
01:22:21Et même depuis 1982, vous n'avez pas dévié.
01:22:23Excusez-moi, j'ai plutôt l'impression
01:22:25d'avoir commencé en 2002,
01:22:27de nouveau en 2002.
01:22:29Gauthier Lebret, qu'on salue. Le Premier ministre remettra
01:22:31donc sa démission au président Macron à 11h15, je l'ai dit.
01:22:33Mathieu Sébille Prolat était
01:22:35à la réalisation, Alice Mallet était à la vision.
01:22:37Merci à Nathol de Beaumont.
01:22:39Marine Lançon était de retour,
01:22:41je vous l'ai dit, après quelques jours
01:22:43de vacances bien méritées.
01:22:45Benoît Bouteille était également avec nous.
01:22:47Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
01:22:49Jean-Marc Morandini, dans une seconde. On est là encore
01:22:51un peu cette semaine.
01:22:53Mais pas toute la semaine. Mais un peu
01:22:55quand même. Je prends des vacances quand même.
01:22:57Je prends des vacances et après, ça en fera d'abord
01:22:59pour certains. Je crois que vous en avez besoin.
01:23:01Non, non, écoutez, on a la chance.
01:23:03Voilà, il y a des gens qui sont...
01:23:05Vous rejoignez vos quartiers.
01:23:07Il y a des gens qui souffrent plus que nous.
01:23:09Disons-le. Et nous, nous avons la chance
01:23:11de faire un métier de passion qui nous plaît.
01:23:13Et il faut
01:23:15chaque matin remercier le ciel
01:23:17de ça.
01:23:19À ce soir.