Le Neveu d'Amérique - 1973 - Episode 06

  • il y a 7 mois
DB - 12-02-2024
Transcript
00:00 ...
00:22 -Franck Péry a trouvé du travail au centre équestre des Bruyères,
00:26 que dirigent deux jeunes femmes, les soeurs Fourcault.
00:29 La place lui conviendrait parfaitement,
00:31 n'était la présence de l'écuyer professeur Walter Picard.
00:35 ...
00:45 ...
00:46 ...
00:47 -Oui ?
00:48 ...
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01:01 ...
01:03 -Je te demande pardon.
01:05 -Il n'y a pas de honte à s'excuser.
01:08 -Je regrette que tes observations soient à sens unique
01:11 et que tu ne reconnaisses pas tes torts.
01:13 -Nous n'allons pas recommencer. Viens.
01:16 ...
01:18 J'ai rencontré Mme Debard cette après-midi.
01:21 Elle me disait que le cheval avait transformé ses fils.
01:24 L'un était trop violent, l'autre trop timide.
01:27 -Il était un peu équilibré.
01:29 Si l'équitation a de telles vertus,
01:31 pourquoi la réserver à certains et l'interdire à d'autres ?
01:34 -Tu raisonnes comme une dame patronesse.
01:37 -Et toi, comme un ancien de saumur.
01:39 -Où est le mal ? -Nulle part.
01:41 A condition de ne pas exagérer.
01:43 L'ouvrier a autant besoin d'évasion et d'exercice que le cadre.
01:47 Pourquoi lui refuser l'accès de nos centres ?
01:49 -Parce que l'équitation est un art.
01:51 Et que cet art est réservé à une élite.
01:54 Et tu veux le prostituer ! -Tu vas un peu fort.
01:57 -C'est la vulgarité qui va nous envahir.
01:59 J'avoue que j'ai du mal à m'y faire.
02:01 Il y avait jusqu'à maintenant un domaine un peu préservé.
02:04 Oh, très peu, oui.
02:06 C'est fini.
02:07 Et c'est ici, dans cette propriété admirable,
02:11 que vont s'ouvrir les premières vannes.
02:14 -Tu me fais peur.
02:16 -Je te fais peur ? On ne le dirait pas.
02:19 -Si.
02:20 Tu me fais peur.
02:22 J'ai quelquefois l'impression que tu serais capable de commettre un crime.
02:26 -Un crime pour satisfaire tes ambitions.
02:28 -Un crime ?
02:30 Comme tu y vas !
02:32 -Ce mot peut s'appliquer à bien des choses.
02:34 -Je sais quoi tu penses.
02:38 Mais rassure-toi.
02:40 Ce crime...
02:43 pour reprendre ton expression...
02:46 je ne le commettrai jamais.
02:49 -Tu me le jures ?
02:52 -Oui.
02:55 Je te le jure.
02:56 -Je ne demande qu'à te croire.
03:01 -Au galop !
03:06 Au galop !
03:07 Bonjour.
03:22 Bonjour.
03:24 Bonjour.
03:28 ...
03:53 -Rotrand.
03:54 -Vous êtes le neveu du colonel Jamin ?
03:57 -Comment le savez-vous ?
03:58 -C'est ma soeur qui me l'a dit.
04:01 Je l'aurais deviné à cause de Cyrus.
04:03 -Vous connaissez Cyrus ? -Je l'ai monté autrefois.
04:06 -Vous connaissez l'arribaudière ? -J'y ai fait mes premiers stages.
04:09 L'arribaudière était le plus beau haras de la région.
04:12 Le colonel était un homme extraordinaire.
04:15 -C'est ce qu'on m'a dit, mais en ce qui me concerne...
04:18 -Il vous a pas gâté ? -Vous savez ça aussi ?
04:20 -Les brunes courent pas et ils galopent.
04:27 -Je m'appelle Béatrice.
04:28 Je prépare mon monitorat.
04:30 Mon ambition, c'est de passer mon brevet d'instructeur d'équitation.
04:34 -C'est difficile ? -Encore assez.
04:37 C'est une question de patience et de volonté.
04:40 L'embêtant, c'est que la patience est pas mon fort
04:43 quant à la volonté. -Eh bien ?
04:46 -J'en ai pour des choses qu'il faut faire
04:48 et aucune pour les choses qu'il ne faut pas faire.
04:51 -Par exemple ?
04:52 -Vous êtes loin chez vos ménages ?
04:55 ...
05:01 Excusez-moi, c'est l'heure de ma leçon.
05:03 ...
05:05 Vous vous souvenez de ce que vous m'avez dit à la forge ?
05:08 -Oui.
05:09 Que vous étiez le maréchal Ferrand le plus sexy que j'ai jamais vu.
05:13 -Vous ne voulez pas me répéter ça ?
05:16 -Eh bien, vous êtes le maréchal Ferrand le plus sexy que j'ai jamais vu.
05:20 -Merci.
05:25 -Eh, bravo pour le...
05:27 Ce qui paraît, vous avez la frite.
05:29 ...
05:42 -Hey !
05:43 Qu'est-ce que c'est, la frite ?
05:45 -C'est le jus, le... -Le punch !
05:48 -Ah, OK.
05:49 C'est un vrai garçon manqué, Mlle Fourcault.
05:52 -Plus le garçon est manqué, plus la fille est arrêtée.
05:56 -Tu l'as dit.
05:57 Mais un bon conseil.
05:58 Si tu veux garder ta place, t'y frottes pas trop.
06:01 -En H, doublé au passage.
06:04 ...
06:13 Piste main droite.
06:15 ...
06:17 En B, doublé, extension au trop.
06:20 ...
06:30 Piste main gauche.
06:31 En A, doublé au trop ordinaire.
06:33 ...
06:44 En E, piste main gauche.
06:46 ...
06:51 En A, départ au galop à gauche.
06:53 ...
06:55 De F à H, diagonale, au changement de pied au temps.
06:59 ...
07:14 En B, doublé.
07:15 ...
07:18 En X, arrêt.
07:20 ...
07:22 Reculer de 6 pas.
07:23 ...
07:28 Avancer de 4.
07:30 ...
07:32 Reculer de 4.
07:33 ...
07:36 Rompre au trop.
07:38 ...
07:40 -A toi, maintenant, au travail.
07:42 ...
08:02 Tiens-toi à droite ! On dirait la fée Carabosse.
08:05 ...
08:07 Demi-volte renversé.
08:09 Appuyez à gauche.
08:12 ...
08:18 -Bon, arrête.
08:19 C'est du massacre.
08:21 ...
08:23 Je croyais pourtant t'avoir appris quelque chose.
08:26 ...
08:28 Allez.
08:29 ...
08:31 8, le chiffre autour de moi.
08:34 ...
08:35 Avec hanche en dedans.
08:37 ...
08:47 Tiens-le dans les jambes.
08:49 Voilà.
08:50 ...
08:52 Attention à la main. Voilà.
08:54 Voilà.
08:55 Doucement.
08:56 ...
08:57 Ne le lâche pas.
08:58 Voilà.
09:00 ...
09:01 Et voilà, ça y est, c'est pas mal.
09:03 ...
09:06 C'est étonnant ce qu'on peut faire faire à un cheval.
09:08 -Ouais.
09:09 Encore, ça, c'est qu'une reprise 3.
09:12 ...
09:13 -Marche large.
09:15 ...
09:17 Au trop.
09:19 ...
09:21 Double.
09:22 ...
09:24 Et quand tu seras prête,
09:25 ...
09:27 on est appuyé à droite.
09:30 ...
09:33 Tiens ton cheval.
09:35 Tiens-le dans les jambes.
09:37 ...
09:38 Tiens-le dans les jambes.
09:40 Repos.
09:42 Reine longue.
09:44 ...
09:46 Ça suffit pour aujourd'hui.
09:48 ...
09:52 -Ce n'a pas très bien marché.
09:54 ...
09:55 -Fais ce que je te dis,
09:58 et tout ira bien.
09:59 ...
10:01 Les cavaliers, comme les chevaux, ont besoin d'être menés durement.
10:04 ...
10:06 Et n'oublie pas que si je suis sévère avec toi, c'est pour ton bien.
10:09 ...
10:16 -D'accord, je prends vos chevaux en pension.
10:19 -Merci, ça me fait un poids de moins sur le cœur.
10:22 Quand pourrais-je vous les envoyer ? -Prenez pas cette peine.
10:24 J'ai 2 chevaux à aller chercher du côté de l'emballe.
10:27 J'utiliserai le grand vent et on ramènera les vôtres par la même occasion.
10:30 -Je suis au bord de la mer, moi.
10:32 -Ça te fera pas faire un grand détour. -Un jour au bord de la mer, c'est formidable.
10:36 On ira se baigner, ça vous dit, Walter ? -Entendu.
10:39 ...
10:42 ...
10:43 -Entre.
10:44 ...
10:47 Tu sais, tout compte fait, il est préférable que tu restes ici demain.
10:50 J'aurais besoin de toi. -Vraiment ?
10:52 -Oui. Il nous arrive 30 tonnes de fourrage dans la journée.
10:55 Je veux que tu sois là pour les réceptionner. -Comme toujours.
10:58 -Ça ne te contrahit pas ? -Non, du tout.
11:00 -Bah, tu as l'air... -Non, je regrette un peu la mer,
11:03 mais c'est surtout l'arbitraire de ta décision qui me choque.
11:06 Oui, tu voudrais me faire sentir que je suis ton employé,
11:09 que tu ne t'y prendrais pas autrement. -Walter, nous avons eu assez d'ennuis
11:12 comme ça, la dernière livraison. -Très bien.
11:15 Allez, dis-moi, et les chevaux à l'emballe, qui ira les chercher ?
11:18 -J'enverrai quelqu'un d'autre. -OK.
11:21 -You are the boss.
11:23 -Tu restes pas ?
11:25 ...
11:27 -Non. Pour ça, c'est encore moi qui décide.
11:30 ...
11:32 -Je l'appelais des Indiens
11:38 Elle galopait dans le matin
11:44 Comme un soleil qui se perd en hiver
11:50 Elle me donnait un peu de sa lumière
11:57 Couleur de nuit en l'ombre des matins
12:02 Je l'appelais des Indiens
12:08 Je l'appelais des Indiens
12:14 Fille ou saison, je n'en sais rien
12:20 Elle faisait de l'été un bruit

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