Regardez Les auditeurs ont la parole du 28 février 2024 avec Eric Brunet.
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00:00:00 Vous êtes sur RTL.
00:00:02 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Éric Brunet sur RTL.
00:00:11 Est-ce que c'est la fin du permis à vie ?
00:00:14 Allez-vous devoir passer des visites médicales tous les 5 ans, tous les 10 ans ?
00:00:17 On va le savoir dans quelques minutes.
00:00:18 Les députés européens sont en train de voter à Bruxelles.
00:00:20 Gilles est avec nous. Bonjour Gilles.
00:00:22 Bonjour Éric.
00:00:24 Ça vous réjouit qu'on vote sur ce sujet ou pas, mon cher Gilles ?
00:00:27 Alors, pas vraiment. Moi j'ai été victime en 2016 d'un grave accident de moto
00:00:32 par rapport justement avec une personne âgée et cela a changé complètement ma vie.
00:00:36 Ah, oui, vous êtes concerné par ce sujet.
00:00:40 Faut-il que les personnes âgées par exemple, ou tout le monde,
00:00:44 s'astreignent à passer tous les 5 ans, tous les 10 ans, une visite médicale ?
00:00:47 Les yeux, les oreilles, toute l'attention ?
00:00:50 On en saura davantage dès qu'on apprendra, dès qu'on saura
00:00:54 si le Parlement européen a statué.
00:00:57 Je le rappelle, les députés, les eurodéputés sont en train de voter sur le sujet.
00:01:01 Allez, il est 13h01 et c'est le rappel des titres tout de suite avec vous, Agnès Bonfillon.
00:01:06 Et nous, on parle d'un autre vote.
00:01:08 Le Congrès pourra être réuni dès la semaine prochaine à Versailles
00:01:11 en cas de feu vert du Sénat.
00:01:13 Message très clair du gouvernement il y a quelques instants,
00:01:15 avant le vote justement prévu cet après-midi au Palais du Luxembourg
00:01:19 pour l'inscription de l'IVG dans la Constitution.
00:01:23 Anim, on en a parlé dans ce 12-13,
00:01:26 une école pratiquement à l'arrêt à cause du trafic de drogue
00:01:29 alors que les fusillades se multiplient dans ce quartier du chemin Bas d'Avignon.
00:01:33 Jour de la rentrée scolaire lundi dernier,
00:01:35 sur les 16 enseignants que compte l'établissement, 13 étaient en arrêt maladie.
00:01:39 Elles sont toujours.
00:01:40 La ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet,
00:01:43 pourrait se rendre sur place en fin de semaine.
00:01:46 Et puis, la veuve d'Alexei Navalny redoute des arrestations
00:01:50 lors des funérailles de son mari, vendredi prochain à Moscou.
00:01:54 L'opposant mort dans des conditions mystérieuses le 16 février dernier
00:01:58 dans une colonie pénitentiaire en Arctique.
00:02:01 On le rappelle.
00:02:03 Un temps plus sec Peggy, avec même quelques belles éclaircies.
00:02:08 Oui, notamment entre les Pyrénées, la Méditerranée,
00:02:11 en remontant vers les régions centrales et vers le Nord-Est.
00:02:14 Là, c'est vrai que cet après-midi, on aura du très beau temps
00:02:17 avec quand même du vent, un vent bien marqué sur les Pyrénées,
00:02:21 jusqu'à 80-90 km/h.
00:02:24 Et toujours ce risque d'avalanche qui est présent,
00:02:27 même si c'est vrai que la vigilance orange a été levée.
00:02:30 Mais attention, parce que le risque d'avalanche est bien marqué,
00:02:33 comme sur les Alpes frontalières et sur la montagne Corse,
00:02:36 où on a de la neige encore cet après-midi, dès 1600 mètres,
00:02:40 même si c'est plus nuageux sur l'Auvergne Rhône-Alpes.
00:02:43 Et puis sur l'Ouest du pays, ça sent nuage entre la façade Atlantique,
00:02:46 l'île de France. - Ça sent nuage, c'est joli.
00:02:49 - Aujourd'hui, le ciel est plus nuageux.
00:02:52 - J'ai l'âme un peu ennuagée. - Voilà, exactement.
00:02:55 Donc, entre la façade Atlantique, l'île de France, en remontant vers les Hauts-de-France.
00:02:58 Et ce sera couvert cet après-midi, avec l'arrivée d'une nouvelle perturbation
00:03:01 qui apportera quelques faibles pluies entre la Bretagne et le Côte-Antin.
00:03:04 Côté température, elles sont souvent de saison,
00:03:07 10 à Clermont, 11 à Orléans et Tarbes,
00:03:10 12 à Paris, Toulouse et Lyon, 13° à La Rochelle, 14 à Nantes,
00:03:13 16 à Nîmes et jusqu'à 18°.
00:03:16 Là, on est au-dessus, à Nice. - Vous nous disiez d'en profiter, Peggy,
00:03:19 parce que demain, changement radical. - Oui, nouvelle perturbation sur l'Ouest du pays
00:03:22 avec un temps gris et des averses sur tout l'Ouest,
00:03:25 entre la frontière belge et l'Aquitaine.
00:03:28 Ça restera ensoleillé sur l'Est, entre l'Est des Pyrénées, en allant vers la Lorraine,
00:03:31 en passant par le Lyonnais, après dissipation des grisailles matinales.
00:03:34 Encore des pluies en Corse, des pluies qui seront même soutenues de la neige en montagne,
00:03:37 comme sur les Alpes frontalières et les Pyrénées. Attention toujours
00:03:40 aux risques d'avalanches et les températures qui seront en baisse à l'Est,
00:03:43 avec l'arrivée de gelée demain matin sur tout l'Est du pays
00:03:46 et des maximales entre 11 et 14° sur le pays
00:03:49 jusqu'à 19° près de la Méditerranée. - Merci, Peggy.
00:03:52 - Merci, Peggy. Et à demain, Agnès Bonfillon. - Bonjour, Lisa Marie.
00:03:55 - Bonjour, Eric. Bonjour à tous. - Racontez-nous
00:03:58 les messages que vous avez écoutés sur le répondeur d'RTL et des auditeurs
00:04:01 ont la parole. - On va en parler avec vous. Aujourd'hui, cette école
00:04:04 à Nîmes est pratiquement à l'arrêt à cause du trafic de drogue.
00:04:07 Un auditeur a déjà réagi au 3210
00:04:10 en relançant le débat de la pénalisation des acheteurs.
00:04:13 Je vais y arriver. Écoutez. - Pour arrêter
00:04:16 ce trafic de drogue, il faut punir
00:04:19 ceux qui achètent. Car lorsqu'il n'y aura
00:04:22 plus d'acheteurs, il n'y aura plus de trafic.
00:04:25 Et tant que ça ne sera pas comme ça, ça continuera.
00:04:28 - Et 3210, pour réagir à votre tour,
00:04:31 à notre micro. - Je tiens à le dire, cette histoire qui se passe
00:04:34 à Nîmes est absolument dingue. Dans le quartier du chemin bas
00:04:37 d'Avignon, nous allons y revenir, mais 13
00:04:40 des 16 enseignants de cette école primaire
00:04:43 se sont mis en arrêt maladie pour faire court parce que
00:04:46 ils n'en peuvent plus de ce trafic de drogue
00:04:49 devant l'école primaire.
00:04:52 C'est un phénomène complètement fou et nous en parlerons à 13h30.
00:04:55 Donc vous pouvez nous appeler dès à présent au 3210. - Mais d'abord,
00:04:58 la fin du permis à vie avec l'instauration d'une visite médicale.
00:05:01 On attend toujours la décision du Parlement européen
00:05:04 qu'on devrait connaître dans quelques minutes, mais certaines
00:05:07 professions sont déjà soumises à cette visite médicale.
00:05:10 C'est le cas de Frédéric, qui est chauffeur routier.
00:05:13 - Faut j'appeler à propos de la visite médicale du permis.
00:05:16 Nous, chauffeurs routiers, on passe bien notre visite médicale tous les 5 ans
00:05:19 et puis ça ne pose pas de problème. Donc je vois pas pourquoi
00:05:22 un autre médecin sans voiture ne pourrait pas passer
00:05:25 une visite médicale. Merci. - Pour Dominique
00:05:28 apte ou pas, il continuera à conduire et a déjà pensé
00:05:31 à une solution. - Une visite médicale,
00:05:34 finalement, c'est pas grave.
00:05:37 On rouvrera en voiture sans permis. De toute façon, on fera pas plus de kilomètres.
00:05:40 On ira chez le médecin, on ira à la pharmacie,
00:05:43 on ira dans les commerces, d'une façon comme d'une autre.
00:05:46 Allez, à vous, bonne journée. - Ah oui, lui, il dit
00:05:49 si jamais on me retire suite à la visite médicale. - Si je suis plus apte à conduire,
00:05:52 j'achèterai une voiture sans permis. Je continuerai à faire mes trajets.
00:05:55 - Absolument. Vous pouvez réagir à votre retour sur l'application
00:05:58 RTL et au 3210, bien sûr, puisque vous avez
00:06:01 La Parole sur RTL.
00:06:04 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:06:07 Eric Brunet. - Je reprends Gilles dans un instant
00:06:10 qui a été victime d'un accident causé par une personne
00:06:13 âgée ou très âgée. Mais Christophe Bourrou est avec nous,
00:06:16 spécialiste auto d'RTL. Il a renoncé à son déjeuner pour venir
00:06:19 dans le studio des auditeurs On La Parole. - C'est un plaisir, Eric.
00:06:22 - Merci, Christophe. Vous rentrez du salon automobile
00:06:25 de Genève, ça on en parlera un peu plus tard, mais tout de suite,
00:06:28 qu'est-ce qui se passe en ce moment au Parlement européen ?
00:06:31 - Oui, le débat est animé parce qu'en fait, il y a beaucoup d'amendements sur ce texte.
00:06:34 On va en rappeler la substance. En gros, il faudra passer une visite
00:06:37 médicale obligatoire tous les 15 ans.
00:06:40 Alors, ça ne concerne pas que les seniors, parce que dès que vous passez votre
00:06:43 permis à l'âge de 17 ans, aujourd'hui, vous devez passer cette visite
00:06:46 et ensuite, 15 ans plus tard, vous repassez
00:06:49 cette visite médicale. Il y a aussi un débat sur
00:06:52 après 70 ans, est-ce qu'on devra passer une visite là
00:06:55 tous les 5 ans ? En tout cas, cette visite sera obligatoire.
00:06:58 Elle existe dans pas mal de pays européens.
00:07:01 La France, l'Allemagne et la Pologne sont les trois derniers à pas avoir
00:07:04 une visite médicale, en tout cas pour les seniors.
00:07:07 - Ça, ce serait une visite médicale obligatoire
00:07:10 si c'était voté, dans toute l'Europe. C'est ça l'idée.
00:07:13 - Exactement. Après, chaque pays
00:07:16 doit déterminer l'âge et
00:07:19 on va dire à quel âge on va passer. - On regarderait tout particulièrement
00:07:22 les yeux, les oreilles, les troubles de rétention, les réflexes.
00:07:25 Gilles est avec nous. Bonjour, rebonjour Gilles.
00:07:28 - Oui, rebonjour Eric. - Alors, vous, vous avez
00:07:31 un cas, vous êtes dans une situation particulière, parce que vous avez été
00:07:34 victime d'un accident de la route
00:07:37 causé par une personne âgée, c'est ça Gilles ? - Oui, parfaitement.
00:07:40 - Racontez-nous. - Oui, alors ça s'est
00:07:43 passé le 29 mai 2016, ma vie a
00:07:46 basculé ce jour-là, si je peux me permettre. J'ai été victime
00:07:49 d'un accident de moto avec une personne âgée
00:07:52 qui partait à un mariage ce jour-là. J'ai été victime
00:07:55 d'un choc frontal
00:07:58 dans lequel j'étais gravement
00:08:01 blessé, j'ai été polytraumatisé.
00:08:04 Je suis arrivé à l'hôpital en état d'urgence
00:08:07 avec, si je peux faire court,
00:08:10 un mois d'hospitalisation,
00:08:13 18 mois de rééducation, 2 ans d'arrêt de travail
00:08:16 et 22% de handicap actuellement.
00:08:19 - Gilles, que peut-on dire
00:08:22 de la personne qui a causé l'accident ?
00:08:25 Aujourd'hui, quel âge avait-il ? Est-ce que ça reboucle
00:08:28 avec le débat que nous avons en ce moment ? C'est-à-dire faisait-il partie
00:08:31 de ces conducteurs trop âgés qui auraient peut-être
00:08:34 dû être décelés sur une visite médicale ?
00:08:37 - Peut-être. Moi, je ne l'ai pas rencontré
00:08:40 directement. Tout ce que je sais,
00:08:43 c'est qu'elle était une personne âgée. - Quel âge ? Vous le savez ?
00:08:46 - Je crois qu'elle avait 67 ans.
00:08:49 - 67 ans ? - Oui, en 2016. - 67 ans, ce n'est pas
00:08:52 ce qu'on appelle une personne âgée. - Oui, mais
00:08:55 la problématique, c'est que cette personne au volant
00:08:58 s'est déportée complètement sur ma voie. Elle était
00:09:01 complètement désorientée, en sortie d'un virage
00:09:04 et puis, vous savez, en moto, ça ne pardonne pas.
00:09:07 En moto, généralement, 9 fois sur 10,
00:09:10 le motard est quasiment décédé. J'ai eu de la chance de
00:09:13 m'en tirer. Mais ce que je veux dire, moi, ma vie
00:09:16 avant, j'étais un grand sportif, je courais,
00:09:19 je faisais des marathons vélos, des marathons
00:09:22 à pied. Je faisais plein d'activités. Tout ça s'est arrêté ce jour-là.
00:09:25 Pour moi, si je peux revenir sur cette loi,
00:09:28 j'ajouterais même, oui, de faire une visite médicale
00:09:31 mais également de faire un test de conduite.
00:09:34 Vous savez, la visite médicale, c'est bien
00:09:37 mais le test serait encore mieux.
00:09:40 - Oui, oui, j'entends ce que vous dites, mais forcément,
00:09:43 vous imaginez, Gilles, ce qu'il a vécu.
00:09:46 - Oui. - Je comprends. - Bonjour, Gilles.
00:09:49 Votre cas, malheureusement, est symptomatique
00:09:52 mais je voudrais juste vous donner un chiffre parce que c'est vrai
00:09:55 qu'on pointe du doigt souvent les seniors, mais il faut savoir
00:09:58 que le nombre d'accidents le plus important
00:10:01 c'est chez les 18-24 ans. 19%
00:10:04 sont impliqués dans les accidents mortels et 9%
00:10:07 pour les 75 ans et plus. - Donc 18%
00:10:10 pour les moins de 24 et 9% pour les seniors.
00:10:13 - Voilà. Donc ça, ça fait partie du débat et c'est pour ça que les
00:10:16 eurodéputés sont bien partagés sur le sujet.
00:10:19 - Dans un instant, restez avec nous, Gilles. Dans un instant, nous serons avec Colette.
00:10:22 Vous êtes là, Colette ? Coucou, Colette. Est-ce que Colette est là ?
00:10:25 Vous êtes pour ou pas les visites médicales pour les régulières,
00:10:28 pour les automobilistes ? - Ah ben, je suis tout à fait
00:10:31 d'accord. - Ah ben, très bien. On écoutera vos arguments. A tout de suite.
00:10:34 13h14h30
00:10:37 Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet
00:10:40 sur RTL.
00:10:43 13h14h30
00:10:46 Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:10:49 - Oui, bonjour. Je m'appelle Michel.
00:10:52 J'habite dans un petit village où j'ai absolument
00:10:55 besoin de ma voiture. Le pain, 12 km.
00:10:58 Les courses générales, 14 km. Donc,
00:11:01 si j'ai plus de voiture, je fais comment ? Comment faire si on ne peut plus conduire ?
00:11:04 - C'est Michel qui vient de nous laisser un message.
00:11:07 Christophe Bourroux, spécialiste auto d'RTL.
00:11:10 Vous êtes en train de scruter les dépêches de l'agence France Presse, etc.
00:11:13 Pour l'instant, les parlementaires européens
00:11:16 sont en train de débattre. Ils n'ont toujours pas voté
00:11:19 cette visite médicale obligatoire pour tous les automobilistes.
00:11:22 - Énormément d'abondements. C'est un sujet qui fait débat. Donc, pour l'instant...
00:11:25 - Ça peut durer longtemps. Peut-être que je ne vais pas vous demander ça toutes les 5 minutes.
00:11:28 - Je pense qu'on va devoir le savoir assez rapidement. Mais en tout cas,
00:11:31 ça prouve bien qu'il y a un débat qui est très vif, même au sein
00:11:34 des eurodéputés. - Colette, vous venez de me dire, bonjour ma chère Colette,
00:11:37 que vous étiez, vous, favorable à cette
00:11:40 visite médicale. Mais c'est peut-être parce que vous êtes toute jeune
00:11:43 et que vous ne voyez pas le danger de suppression
00:11:46 du permis. - Ben, vous savez,
00:11:49 non, on ne vous a pas donné mon âge. - Non.
00:11:52 - Je vais avoir 82 ans dans quelques jours. - D'accord,
00:11:55 Colette. Et donc, vous dites... - Je suis directement concernée. - Vous êtes directement
00:11:58 concernée. Et vous êtes, malgré votre âge, vous êtes
00:12:01 favorable à cette visite médicale
00:12:04 régulière pour tout le monde, pour tous les
00:12:07 automobilistes. - Ah oui, oui, tout à fait. Parce que moi, je me
00:12:10 sens bien, mais c'est mon avis personnel. Je ne le suis
00:12:13 peut-être pas aussi bien que je le pense. - Vous
00:12:16 accepteriez, Colette, qu'un médecin vous dise "Madame,
00:12:19 c'est vrai, vous êtes bien, mais vous avez moins
00:12:22 de réflexes, l'audition, c'est pas terrible, la vision
00:12:25 ça baisse un peu, je vais devoir
00:12:28 donner un avis défavorable". - Ben, je m'inclinerais.
00:12:31 Ça sera difficile, parce que je suis
00:12:34 camping-cariste depuis 30 ans. Maintenant que
00:12:37 je suis seule, j'ai juste un petit fourgon. Mais enfin,
00:12:40 je m'en sers, je traverse la France, je vais voir mon fils qui habite dans le sud
00:12:43 et c'est sûr que ça sera très dur,
00:12:46 mais je m'inclinerais. Comme ça, c'est la vie,
00:12:49 on ne peut rien y faire. Et on parlait
00:12:52 tout à l'heure d'une visite tous les 5 ans
00:12:55 à partir de 70 ans. Je trouve que 5 ans à partir
00:12:58 de 70 ans, c'est beaucoup. C'est beaucoup.
00:13:01 La santé, les réflexes
00:13:04 et tout se dégradent quand même relativement
00:13:07 vite. À partir de 70 ans, même dans la vie
00:13:10 de tous les jours, je me souviens,
00:13:13 je disais "Ah ben tiens, l'année dernière, j'arrivais encore
00:13:16 à faire ça, et puis là maintenant, voilà".
00:13:19 Donc ça peut jouer sur la conduite aussi.
00:13:22 - C'est étonnant, Colette, restez avec moi, c'est étonnant, Christophe Bourroux,
00:13:25 que la France, qui, comment dire,
00:13:28 va toujours au-delà des dispositions européennes,
00:13:31 en général, quand il y a une loi européenne, la France, elle a une loi française
00:13:34 plus sévère. Mais là, on est un des
00:13:37 seuls pays d'Europe, avec la Pologne, disiez-vous,
00:13:40 dans lequel il n'y a pas cette visite médicale obligatoire pour les automobilistes.
00:13:43 - Pologne et l'Allemagne. Deux raisons à cela. Dans les pays
00:13:46 où ça a été adopté, je pense à l'Espagne, je pense à l'Italie,
00:13:49 ça n'a rien changé sur le taux d'accidentalité, mais alors
00:13:52 rien. Donc ça, c'est un argument contre.
00:13:55 Et il y a un autre argument qu'on ne connaît pas. Il y a un dispositif
00:13:58 ou très peu en France, qui permet déjà aux médecins
00:14:01 traitants de dire, finalement,
00:14:04 vous pouvez ne pas conduire. Il vous envoie sur
00:14:07 des médecins grés sécurité routière, dont
00:14:10 on peut trouver la liste, d'ailleurs, sur les sites
00:14:13 internet de la préfecture. Et ces médecins, donc, peuvent être
00:14:16 saisis par le médecin traitant. Et lorsque l'État général
00:14:19 fait que vous ne pouvez plus conduire, eh bien, on vous retire
00:14:22 le permis de conduire. Il y a déjà un dispositif en place
00:14:25 en France, qui est très peu utilisé.
00:14:28 Et en fait, on dit, pourquoi ne pas utiliser ce dispositif
00:14:31 au lieu de faire une loi ? - Parce que les gens doivent se dire
00:14:34 que ça doit être long... - Eh oui, et c'est surtout pas connu.
00:14:37 - Pas connu, oui. - C'est ça, je pense. - Baptiste nous appelle au 3210.
00:14:40 Nous sommes avec Gilles, victime d'un accident
00:14:43 de la route, qu'il a laissé handicapé.
00:14:46 Nous sommes avec Colette, qui dit, 82 ans,
00:14:49 moi, j'accepterais le verdict d'un médecin
00:14:52 s'il me disait, vous n'êtes plus apte à conduire.
00:14:55 - Baptiste, alors, vous, vous êtes plus jeune, me dit-on, Baptiste ?
00:14:58 - Oui, c'est ça, bonjour, moi j'ai 29 ans.
00:15:01 - Alors, pourquoi appelez-vous, vous êtes automobiliste ?
00:15:04 - Non, enfin, oui, oui, mais
00:15:07 je vous appelle parce que ce dont vous venez
00:15:10 de parler, avec le médecin traitant, on l'a fait pour mon grand-père
00:15:13 il y a 5 ans. - Ah, racontez !
00:15:16 Alors, votre grand-père, âgé, quel âge avait-il il y a 5 ans ?
00:15:19 - Il y a 5 ans, il avait 79 ans.
00:15:22 - D'accord, c'est ça, environ 80 ans, et vous avez,
00:15:25 vous estimiez à l'époque qu'il était dangereux pour les autres ?
00:15:28 - Voilà, nous, les petits-enfants, oui,
00:15:31 mais c'est surtout ma grand-mère avec
00:15:34 mon père et ses frères et soeurs qui ont dit à un moment donné
00:15:37 "stop, il faut arrêter avant qu'il y ait un drame".
00:15:40 - Pourquoi, il avait une maladie ou quelque chose ? Parce qu'à 79 ans,
00:15:43 normalement, quand on est en bonne santé, on conduit.
00:15:46 - Oui, il avait déjà Parkinson. Depuis l'âge de 40 ans,
00:15:49 il avait Parkinson. Et donc, à terme,
00:15:52 en approchant les 80 ans, c'était de plus en plus fort.
00:15:55 - Il avait déjà eu des petits accidents qui vous alertaient ?
00:15:58 - Non, il n'avait jamais eu vraiment d'accrochage,
00:16:01 mais c'était vraiment... Pareil, à la fin,
00:16:04 il faisait plus comme il allait en voyage, ou il allait en pèlerinage
00:16:07 à Lourdes, etc. À la fin, il avait arrêté.
00:16:10 Il faisait plus que 20 km par mois, pareil,
00:16:13 comme le disait le monsieur, pour aller à la pharmacie, au blanger,
00:16:16 au médecin. Mais même ça, ma grand-mère avait des frayeurs
00:16:19 parce qu'il était dans la voie de gauche, parce qu'il freinait
00:16:22 trop tard et qu'il s'en fallait peu qu'il emboutisse
00:16:25 la voiture de devant. - C'est très intéressant.
00:16:28 Est-ce que lui, il était favorable
00:16:31 à l'idée que... - Non, non. - Ah, il ne voulait pas ? - Surtout pas.
00:16:34 Mon oncle, avec son frère et sa soeur,
00:16:37 on en avait déjà parlé quand il avait 75 ans,
00:16:40 parce qu'il y avait eu un accident
00:16:43 avec deux amis à lui qui sont rentrés dedans
00:16:46 du même âge et les deux sont décédés. Donc lui,
00:16:49 il ne voulait pas en entendre parler. Et puis bon, les anciens,
00:16:52 les raisonner, c'est compliqué. Et après, quand vraiment
00:16:55 même ma grand-mère a dit "non, non, là, c'est plus possible, faut plus que tu conduises",
00:16:58 et bien là, lui n'était pas d'accord.
00:17:01 Mais ils ont fait les démarches auprès de son médecin traitant
00:17:04 pour qu'il n'ait plus le droit de conduire. Et donc...
00:17:07 - Comment elle lui a annoncé, votre grand-mère ?
00:17:10 - Elle a annoncé tout le monde lors d'un...
00:17:13 Non, non, mon oncle habite juste en face de chez mes grands-parents,
00:17:16 donc ils se voyaient tous les jours. - Lors d'un repas de famille ?
00:17:19 - Voilà, lors d'un repas de famille où tout le monde était là, ils ont dit
00:17:22 "bon voilà, t'es plus apte à conduire, on a rendez-vous
00:17:25 chez le médecin, on va voir ce que le médecin dit".
00:17:28 Bon, on savait très bien ce que le médecin allait annoncer,
00:17:31 mais c'était aussi pour pas le braquer tout de suite.
00:17:34 Et son coup, il a dit
00:17:37 "jamais vous m'en retirez le droit de conduire, sort de question".
00:17:40 Donc ma grand-mère, il lui a fait la tête une paire de mois,
00:17:43 les tétus.
00:17:46 Et il a fallu qu'elle cache les clés de voiture
00:17:49 parce que quand il a eu le papier
00:17:52 qu'il n'avait plus le droit de conduire, il continuait d'aller se balader
00:17:55 dans le village. - En voiture ? - Oui, oui.
00:17:58 Donc bon, un petit village rural, mais on ne sait jamais.
00:18:01 Il peut y avoir quelqu'un qui sorte avec une poussette.
00:18:04 - Quel témoignage, Alistair ?
00:18:07 - Je vais témoigner également à titre personnel.
00:18:10 Mon papa va avoir 97 ans
00:18:13 dans deux jours. Et en fait, il conduit
00:18:16 toujours parce qu'il habite à la campagne. Et sinon, il ne peut pas aller chercher le pain,
00:18:19 il ne peut pas aller chez le médecin. Moi, je lui interdis de faire
00:18:22 plus d'un kilomètre par jour. Donc il ne fait qu'un kilomètre. Avant, il se déplaçait
00:18:25 à 30 kilomètres de là, etc. Donc il y a aussi des façons
00:18:28 de restreindre l'utilisation de la voiture.
00:18:31 Je le respecte, le médecin est d'accord avec moi. Donc ça aussi,
00:18:34 ce sont des dispositions, on va dire simples, qui peuvent être prises.
00:18:37 Parce qu'aussi, si on empêche de circuler,
00:18:40 on empêche une mobilité. Et ça peut être aussi problématique.
00:18:43 - Il y a aussi des personnes très âgées qui sont en bonne forme.
00:18:46 - C'est le cas de mon père. Il vit tout seul dans sa maison.
00:18:49 Donc c'est compliqué. Ce n'est pas simple.
00:18:52 - 13h20, mesdames, messieurs, à tout de suite avec Francis,
00:18:55 avec François, qui nous appelle à tout de suite dans les auditeurs.
00:18:58 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
00:19:01 - Il existe une question à poser. Est-ce que ceux qui conduisent
00:19:10 sans permis de conduire, qui en général sont les jeunes,
00:19:13 ou ceux qui sont des habitués des refus
00:19:16 d'octemps pérés, vont devoir passer la visite médicale aussi ?
00:19:19 Parce que je pense que ce sont eux qui sont les plus dangereux.
00:19:22 Voilà, passez une bonne journée. Au revoir.
00:19:25 - Mais elle a un peu raison, cette dame qui s'appelle Bianca,
00:19:28 qui vient de nous laisser ce message. Parce qu'au fond,
00:19:31 on est tous focalisés sur les seniors. Il faut absolument que les seniors
00:19:34 passent une visite médicale. Bon, chacun son opinion.
00:19:37 Mais les plus, vous le disiez, Christophe Bourreau, il y a un instant,
00:19:40 les plus accidentogènes, pour parler comme la sécurité routière,
00:19:43 ce ne sont pas les seniors. - C'est les 18-24 ans.
00:19:46 D'ailleurs, les assureurs qui ne sont pas des philanthropes,
00:19:49 vous payez plus cher une assurance quand vous êtes jeune conducteur
00:19:52 que quand vous êtes senior. Donc, ça veut dire qu'il y a bien plus d'accidents.
00:19:55 Là, il faudra quand même, quel que soit notre âge,
00:19:58 il faudra passer tous les 15 ans. La question aussi se pose de savoir
00:20:01 qu'est-ce qui va se passer une fois qu'on a été retoqué ?
00:20:04 C'est-à-dire qu'on dit "vous êtes inapte", mais que finalement,
00:20:07 peut-être que votre état fait que vous allez mieux.
00:20:10 Est-ce qu'on va repasser le permis ? Est-ce qu'il y aura une autre visite ?
00:20:13 Ça, ça n'a pas du tout été abordé.
00:20:16 Et ça va être très problématique, à mon avis, parce que
00:20:19 il y a aussi la disponibilité. Vous savez que ça représente
00:20:22 à peu près 3 millions de contrôles par an.
00:20:25 Si on fait un contrôle tous les 15 ans, donc où vont être faits
00:20:28 ces contrôles ? Par qui ? Combien ça va coûter ?
00:20:31 Toutes ces questions n'ont pas été abordées et elles sont quand même
00:20:34 assez lourdes. - Que François est avec nous
00:20:37 au 3210, mon cher François, je vous salue. Bien bas.
00:20:40 - Oui, bonjour. - Où êtes-vous ? Dans quel coin de France ?
00:20:43 - Écoutez, je suis en Bretagne, dans le Morbihan. - Dans le Morbihan.
00:20:46 Quel coin de Vannes, Lorient ? - Vannes, précisément.
00:20:49 - Oh, quelle charmante ville. Préfecture du Morbihan.
00:20:52 Le seul département français qui n'a pas
00:20:55 un nom français. Morbihan, ça veut dire quoi ? Petite mer, je crois,
00:20:58 en Breton ? - C'est possible. - Bon, j'arrête d'étaler
00:21:01 ma science, je suis ridicule. François, pourquoi appelez-vous
00:21:04 au 3210 ? Vous êtes médecin, m'a-t-on dit, c'est vrai ?
00:21:07 - Alors, je suis médecin, mais j'appelle aussi parce que
00:21:10 je suis conducteur et que ce débat
00:21:13 m'intéresse depuis des années.
00:21:16 J'avais envoyé un projet de loi il y a quelques années
00:21:19 à un de nos premiers ministres, j'avoue que je ne me souviens plus
00:21:22 lequel, en copiant
00:21:25 ce qui se fait déjà au niveau de la DGAC
00:21:28 pour les pilotes privés, à savoir que les pilotes privés
00:21:31 sont contrôlés... - Les pilotes d'avion.
00:21:34 - Ils sont contrôlés également sur le plan
00:21:37 de leurs aptitudes à piloter en avion.
00:21:40 Et là, l'histoire de la visite médicale, à mon avis,
00:21:43 c'est prendre les choses par le mauvais bout.
00:21:46 Ce qu'il faut, si on veut améliorer la
00:21:49 sécurité sur la route, c'est de juger les gens en situation
00:21:52 de conduite, comme le disait Gilles tout à l'heure.
00:21:55 Ce n'est pas de juger dans un cabinet médical.
00:21:58 Ça, on va pouvoir tester l'audition, la vue, etc. Ça va poser d'énormes problèmes,
00:22:01 comme vous le disiez à l'instant, de remplissage des cabinets
00:22:04 médicaux qui débordent de consultations.
00:22:07 - Vous, vous les mettriez les gens
00:22:10 dans un simulateur, par exemple, avec un volant ?
00:22:13 - Du tout. Non, non. Il y a des professionnels qui font ça, c'est des auto-écoles.
00:22:16 Dans mon projet de loi, l'idée, c'était de former
00:22:19 des gens, donc de créer 6 000 emplois, qui auraient permis
00:22:22 de tester, en fait, tous les conducteurs, une fois tous les 10 ans,
00:22:25 en situation, c'est-à-dire passer une journée
00:22:28 dans les auto-écoles, avec le matin
00:22:31 des rappels sur l'utilisation des giratoires,
00:22:34 l'utilisation des clignotants, des feux, etc.,
00:22:37 des choses de base, leur faire quelques QCM
00:22:40 visuels, comme on fait au Code, et l'après-midi, les avoir
00:22:43 en situation de conduite, avec un moniteur
00:22:46 et 2-3 personnes dans la voiture, qui pourront bénéficier
00:22:49 des conseils du moniteur et avoir
00:22:52 des échanges. Ça peut être très intéressant.
00:22:55 - Colette, qui est avec nous, 82 ans,
00:22:58 qui a dit "moi, j'accepterais le verdict de mon médecin s'il y a une
00:23:01 visite médicale pour les automobilistes", qu'est-ce que vous en pensez
00:23:04 de l'idée de ce médecin breton, Colette ?
00:23:07 - Tout ce qui peut me rassurer,
00:23:10 moi, je sais pour. Oui, oui, je serais prête à reprendre
00:23:13 quelques leçons de conduite, à réviser le Code aussi.
00:23:16 - Oui, parce que là, l'idée, d'ailleurs, ce que raconte
00:23:19 François, ça se fait dans certains pays étrangers,
00:23:22 l'idée, c'est que, en gros, le matin, vous avez 2-3
00:23:25 notions de Code, pour voir si vous êtes toujours un peu affûté,
00:23:28 et l'après-midi, vous reprenez pendant un moment le volant
00:23:31 d'une voiture, et on voit si vous avez des réflexes, si vous y voyez bien ou pas.
00:23:34 - Oui, oui, moi, tout ça, ça me paraît très bien.
00:23:37 - Et vous, qui êtes conductrice
00:23:40 de, aidez-moi, de camping-car ?
00:23:43 - C'est plus petit qu'un camping-car,
00:23:46 c'est un fourgon aménagé. - Un fourgon aménagé. Non, mais vous,
00:23:49 Colette, vous ne vous dites pas "ah, quand même, à 82 ans,
00:23:52 ma vue a baissé, tiens, j'entends plus
00:23:55 aussi bien, tiens, j'ai pas tellement eu de réflexes sur ce coup-là".
00:23:58 Vous trouvez que vous êtes
00:24:01 toujours aussi alerte au volant qu'il y a 30 ou 40 ans ?
00:24:04 - Je ne sais pas, moi, je me sens bien,
00:24:07 mais c'est pour ça que j'aimerais que quelqu'un me le confirme.
00:24:10 - Alors, moi, je soulève comme un problème, je trouve que
00:24:13 l'idée est séduisante de dire qu'il faut vraiment passer en
00:24:16 un test de conduite, ça me paraît être sous le bon sens,
00:24:19 plutôt que de faire une visite médicale, je pense que notre médecin a tout à fait raison.
00:24:22 Question, quid des voitures sans permis ?
00:24:25 - C'est un épiphénomène.
00:24:28 - C'est un gros phénomène, parce qu'en fait,
00:24:31 ça cartonne, on voit que les ventes
00:24:34 ne cessent de progresser. C'est vrai qu'il y a peu d'accidents avec les
00:24:37 voitures sans permis, mais pourquoi on donnerait, on interdirait
00:24:40 de conduire une voiture, on va dire
00:24:43 normale, et on peut quand même conduire une voiture sans permis ?
00:24:46 - Un peu l'arnaque, oui. - Un paradoxe. - Surtout qu'ils en font
00:24:49 beaucoup, les voitures sans permis, qui sont sacrément voitures,
00:24:52 qui sont plus voitures que sans permis. - De plus en plus.
00:24:55 - Victor, est-ce qu'on a des messages écrits, mon doux Victor ?
00:24:58 - Bonjour Eric, bonjour à tous, beaucoup de messages sur notre application
00:25:01 RTL et sur la page Facebook. On commence avec Patrick.
00:25:04 "Drole de monde, on veut faire bosser les gens jusqu'à 70 ans, mais en revanche,
00:25:07 on veut leur supprimer le droit de conduire. Laurence, à Dijon,
00:25:10 mon papa de 92 ans et ma maman à 86 ans,
00:25:13 leur plaisir c'est d'aller boire un café tous les matins dans la petite ville
00:25:16 de 5 kilomètres, et si on les empêche de conduire, ils ne pourront plus
00:25:19 se déplacer pour faire leur course ou pour boire le café."
00:25:22 Et puis un premier message de Dominique au sujet de cette grève
00:25:25 des professeurs à Nîmes, dans l'école élémentaire,
00:25:28 Georges Bruglier, il nous dit "ces trafics
00:25:31 sont apparus du jour au lendemain et ne sont pas
00:25:34 apparus du jour au lendemain, l'actualisation est devenue intenable."
00:25:37 - Voilà, on en parlera dans un instant,
00:25:40 de ces dealers de drogue qui sont tout près des écoles.
00:25:43 A tout de suite les amis.
00:25:46 - Eric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:25:49 Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:25:52 - Ce que je vois plutôt qu'une visite médicale,
00:25:55 ce serait un passage à l'auto-école.
00:25:58 Le médecin lui ne peut pas savoir si on conduit bien ou pas,
00:26:01 mais par contre un moniteur auto-école
00:26:04 peut un petit peu jauger les réflexes de la personne,
00:26:07 la vue de la personne, voilà.
00:26:10 - Arthur qui vient de nous laisser un message
00:26:13 sur le répondeur des auditeurs ont la parole,
00:26:16 nous parlons de ces parlementaires en ce moment,
00:26:19 les députés européens réunis à Bruxelles, qu'est-ce qu'ils font ?
00:26:22 Ils sont en train de voter la fin du permis à vie,
00:26:25 on verra dans quelques minutes,
00:26:28 y aura-t-il une visite médicale obligatoire pour tous les conducteurs,
00:26:31 tous les 15 ans, tous les 10 ans, tous les 5 ans, tous les 20 ans,
00:26:34 on verra. Philippe nous appelle de Toulouse,
00:26:37 bonjour. - Bonjour. - Pourquoi avez-vous fait le 30/10 ?
00:26:40 - Alors j'ai fait, bon, c'est un sujet
00:26:43 qui me concerne énormément, je vous explique,
00:26:46 j'ai eu un accident il y a 29 ans,
00:26:49 une dame qui m'a crié un stop,
00:26:52 une dame d'un certain âge, bon là je n'ai pas tout le temps en cause,
00:26:55 et j'ai perdu l'usage de moi suite à cet accident,
00:26:58 j'étais en moto, et tout simplement
00:27:01 que l'enquête gendarmerie, voilà,
00:27:04 j'étais pas en tour, et tout, on ne comprenait pas pourquoi elle disait
00:27:07 qu'elle avait un stop, ils ont demandé une expertise médicale
00:27:10 et effectivement elle ne voyait presque plus
00:27:13 d'un oeil, et de l'autre elle avait 3 ou 4 dixièmes,
00:27:16 et plus, vous savez qu'avec l'âge,
00:27:19 on a le rétrécissement du champ de vision,
00:27:22 et elle avait un rétrécissement beaucoup plus que la normale.
00:27:25 - Voilà. - Alors si elle avait eu,
00:27:28 alors j'entends beaucoup de gens âgés
00:27:31 ou pas qui s'affolent, on va me retirer le permis,
00:27:34 si vous n'avez pas de problème on vous le retirera pas,
00:27:37 c'est aussi pour la propre sécurité, parce que sans avoir été moi
00:27:40 ça aurait été un train de 8 tonnes, c'est elle qui, je pense,
00:27:43 vu l'axe routier, qui décédait, tout simplement.
00:27:46 - Cette dame, elle avait quel âge, Philippe ?
00:27:49 - 78. - 78 ans. D'accord, donc pour vous,
00:27:52 c'est étonnant parce que vous en parlez sans haine
00:27:55 de cette dame, parce que vous avez perdu un bras quand même,
00:27:58 depuis 29 ans vous avez perdu un bras.
00:28:01 - C'est ça. - Et cette dame,
00:28:04 pour vous, au fond des choses, philosophiquement,
00:28:07 elle n'aurait pas dû prendre le volant dans ces conditions-là,
00:28:10 de santé ? - Ah mais pas que selon moi,
00:28:13 parce que quand même, il y a dommage corporel, etc.,
00:28:16 l'affaire est passée au tribunal, et c'est les gendarmes
00:28:19 eux-mêmes qui ont fait la démarche de demande
00:28:22 d'expertise médicale, et c'est le tribunal
00:28:25 qui a dû lui enlever le permis, tout simplement.
00:28:28 - Philippe, c'est un témoignage incroyable.
00:28:31 - C'est pour ça que je tenais à témoigner, franchement,
00:28:34 j'écoutais très souvent, je ne participe pas,
00:28:37 mais je me sentais très concerné, on va dire,
00:28:40 c'est un moment donné des choses, mais voilà, après moi,
00:28:43 j'entends beaucoup, je vois des personnes âgées,
00:28:46 j'ai des personnes âgées dans ma famille qui conduisent, etc.,
00:28:49 mais il faut penser dans le sens
00:28:52 que c'est pour le bien aussi du conducteur, tout simplement.
00:28:55 Parce que l'accident, il peut être...
00:28:58 Ce que je vous dis sur mon exemple, c'était une départementale
00:29:01 de la campagne où il y a des 38 tonnes ou autre,
00:29:04 elle aurait grillé le stop parce qu'elle ne l'a pas vu,
00:29:07 parce qu'elle a vraiment, un croix, une intersection en croix,
00:29:10 elle aurait continué tout droit, ça aurait été un camion,
00:29:13 une voiture, même, ou un 38 tonnes, elle était décédée.
00:29:16 Moi, j'étais à moto, j'ai tapé, voilà.
00:29:19 - Merci Philippe, on va prendre Francis, ça me fait penser
00:29:22 au témoignage tout à l'heure de Baptiste, et comment cette famille
00:29:25 avec les petits-enfants, les oncles,
00:29:28 sont allés au charbon et ont dit
00:29:31 à un grand-père de 79 ans,
00:29:34 "tu dois arrêter, tu dois arrêter".
00:29:37 - C'est une situation très difficile à prendre.
00:29:40 - Francis est avec nous, bonjour Francis. - Oui, bonjour.
00:29:43 - Qu'est-ce que vous faites, Francis, dans la vie ?
00:29:46 - Je fais des transports, et je suis chauffeur,
00:29:49 je rôle aussi des véhicules lourds. - Faut-il une visite médicale
00:29:52 pour les conducteurs ? - Alors, c'est tous les 5 ans jusqu'à 60 ans.
00:29:55 - Ah, dans votre métier ? - Oui, dans les poids lourds.
00:29:58 Et après 60 ans, c'est tous les 2 ans,
00:30:01 et après 76 ans, c'est tous les ans.
00:30:04 Mais bon, c'est quand même compliqué, déjà, d'avoir des visites,
00:30:07 bon, il y en a qui disent que c'est pas compliqué, mais on fait des visites,
00:30:10 c'est compliqué d'avoir des rendez-vous, puisqu'il y a des médecins
00:30:13 qui sont réglementés, tous les médecins sont pas agréés
00:30:16 pour les faire, donc c'est certains médecins.
00:30:19 La visite se paie toujours en espèces, je sais pas pourquoi,
00:30:22 en tout cas c'est toujours en espèces, c'est jamais en chèques ni en cartes.
00:30:25 C'est un peu bizarre. Et après, une fois fait la visite médicale,
00:30:28 il faut aussi refaire notre permis de conduire.
00:30:31 Donc à chaque fois qu'on fait une visite, on doit refaire notre permis de conduire,
00:30:34 aller sur NTS, rentrer à la visite médicale,
00:30:37 les photos et tout ça. - Ça, c'est pour les chauffeurs routiers,
00:30:40 ça c'est incroyable, effectivement.
00:30:43 - Mais pour les VL, ça sera pareil, puisqu'il y aura une date de validité sur le permis.
00:30:46 - Attention, si les eurodéputés votent,
00:30:49 oui, dans les prochaines minutes, pour l'instant, on sait pas ce qu'ils votent.
00:30:52 - Apparemment, la tendance est quand même que le...
00:30:55 en tout cas, ça serait retoqué. - Attendez, vous êtes en train de me dire,
00:30:58 Christophe Bourroux, que les députés européens, en ce moment...
00:31:01 - Alors, il y a beaucoup d'amendements, mais visiblement, la tendance est plutôt
00:31:04 pour un rejet du projet. - C'est-à-dire ?
00:31:07 - Plutôt pour un rejet de la visite médicale obligatoire ?
00:31:10 - Tous les 15 ans, oui. Ça serait rejeté.
00:31:13 - Ah, très intéressant. - Non, mais...
00:31:16 - Si on la fait à 80 ans, on va pas la refaire à 95 ans.
00:31:19 - Oui, c'est le cas, parce que vous, dans votre profession,
00:31:22 c'est tous les 5 ans, et d'ailleurs le...
00:31:25 - Tous les 5 ans et tous les ans à partir de 76 ans. - Exactement.
00:31:28 - Voilà, c'est ça. C'est tous les 2 ans
00:31:31 à partir de 60 ans. - Christophe...
00:31:34 La question, justement, sur les poids lourds, est-ce que
00:31:37 les contrôles sont efficaces ? Parce que qu'est-ce qu'on contrôle ?
00:31:40 Et est-ce que ça a une réelle efficacité, selon vous ?
00:31:43 - Pour moi, c'est une formalité, parce que je rentre chez le médecin,
00:31:46 il me prend l'attention, on regarde la vue,
00:31:49 il me demande si tout va bien, et je sors.
00:31:52 - Alors, ça, c'est intéressant, ce que vous soulevez, parce que dans les pays où ça a été mis en place,
00:31:55 alors, pour l'ensemble des automobilistes, je pense notamment à l'Espagne,
00:31:58 ça a souvent été dénoncé, il y a...
00:32:01 En fait, beaucoup disent "le médecin traitant s'est fait par le médecin traitant",
00:32:04 c'est un peu comme les certificats pour aller faire du sport,
00:32:07 ils sont un peu conciliants, donc c'est pas une vraie
00:32:10 visite où on ausculte vraiment de A à Z,
00:32:13 ça peut arriver, mais il est expliqué que dans la majorité
00:32:16 des cas, ça se fait quand même extrêmement vite,
00:32:19 et c'est pas si aussi poussé qu'on le souhaiterait.
00:32:22 C'est un peu le cas, ce que vous dites, finalement. - C'est ça. Et de toute façon,
00:32:25 l'audition, ça ne sert à rien, puisqu'un sourd muet peut conduire une voiture,
00:32:28 il n'y a aucun souci, donc l'audition, ça ne sert à rien de la vérifier,
00:32:31 c'est plutôt les réflexes et la vue.
00:32:34 Mais moi, j'aurais mal vu dire à mon grand-père
00:32:37 à l'époque "tu ne conduis plus", je pense qu'il serait
00:32:40 mort 5 ans plus tôt, parce que sans sa voiture,
00:32:43 il se déplaçait uniquement dans notre petite commune,
00:32:46 j'ai jamais vu un accident,
00:32:49 il a eu... - En tout cas,
00:32:52 le rôle des familles est très important, moi j'ai une amie que je salue
00:32:55 et que j'écoute souvent, Sylvie, papa de 90 ans
00:32:58 qui vraiment ne voulait pas arrêter de conduire,
00:33:01 les enfants ne trouvaient pas de solution,
00:33:04 ils les envoyaient pètre, et ils sont passés par l'assureur,
00:33:07 ils ont dit "est-ce que vous pourriez...", ils connaissaient bien l'assureur,
00:33:10 "est-ce que vous pourriez dire à mon père que...", et l'assureur a reçu
00:33:13 le père, il lui a envoyé l'information, il lui a dit
00:33:16 "vous ne pouvez plus", et c'est comme ça qu'ils sont parvenus
00:33:19 à lui faire renoncer. - Ils l'ont fait peur.
00:33:22 Dans un instant, on va parler de Nîmes,
00:33:25 d'un quartier de Nîmes qui s'appelle le chemin bas d'Avignon,
00:33:28 et dans ce quartier, il y a un groupe scolaire, une école maternelle,
00:33:31 une école primaire, le groupe scolaire Georges Bruguier,
00:33:34 et bien les enseignants de ce groupe scolaire sont terrifiés
00:33:37 par les règlements de comptes et les fusillades
00:33:40 à répétition liées au trafic de drogue, trafic de drogue juste
00:33:43 devant l'école maternelle et l'école primaire,
00:33:46 mesdames, messieurs, 13 des 16 enseignants
00:33:49 sont en arrêt maladie, et cette situation
00:33:52 n'est pas unique à Nîmes, ce genre de choses
00:33:55 existent dans d'autres pays, dans d'autres villes de France,
00:33:58 vous m'appelez au 3210, mesdames, messieurs, je vois que nous avons
00:34:01 déjà un ou deux appels de Nîmes, à tout de suite.
00:34:04 Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
00:34:07 ou appelez-nous au 3210.
00:34:10 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole
00:34:13 avec Eric Brunet sur RTL.
00:34:16 En descendant du bus, on entend une rafale de pétards.
00:34:19 On continue de faire descendre les enfants et je vois
00:34:22 plusieurs personnes habillées en noir, cagoulées, et une autre
00:34:25 petite fille rentrée dans le bus pour se confiner,
00:34:28 comme on sait très bien le faire, on s'est allongé dans le bus
00:34:31 avec les parents accompagnateurs et on a attendu qu'on vienne nous dire
00:34:34 de pouvoir sortir du bus.
00:34:37 Mesdames, messieurs, on n'est pas au Liban, là, on est à Nîmes,
00:34:40 on parle du groupe scolaire Georges Bruguier de Nîmes,
00:34:43 vous venez d'entendre le témoignage d'une enseignante,
00:34:46 c'est un témoignage que j'ai trouvé chez nos amis et confrères de BFM TV,
00:34:49 et voilà, lors d'une sortie scolaire, vous avez compris,
00:34:52 elle accompagne les enfants, on monte dans le bus,
00:34:55 dans le car, et puis ça canarde, ça tire
00:34:58 juste devant le groupe scolaire, école maternelle,
00:35:01 école élémentaire primaire, les amis,
00:35:04 c'est complètement fou, Lisa Marie, que se passe-t-il à Nîmes ?
00:35:07 Que se passe-t-il dans ce quartier du chemin bas d'Avignon ?
00:35:10 - Eh bien, lundi dernier, jour de rentrée scolaire,
00:35:13 13 des 16 enseignants de ce groupe scolaire
00:35:16 étaient en arrêt maladie, et par conséquent,
00:35:19 seulement une cinquantaine des 250 élèves
00:35:22 a eu cours. Alors, la raison pour laquelle les enseignants se sont
00:35:25 mis en arrêt maladie, c'est parce qu'ils craignent pour leur vie,
00:35:28 puisque dans ce quartier, il y a du trafic de drogue, il y a eu
00:35:31 plusieurs fusillades, deux fusillades en moins de 15 jours,
00:35:34 de bandes rivales, donc c'est la raison pour laquelle, aujourd'hui,
00:35:37 ces enseignants craignent et sont en arrêt maladie.
00:35:40 - Au 3210, vous appelez, est-ce que ce genre de chose
00:35:43 se passe chez vous ? Est-ce que vous connaissez Nîmes
00:35:46 et ce quartier, ce que vous avez à en dire ?
00:35:49 Est-ce que c'est un phénomène récent ? Est-ce que ça dure depuis des années ?
00:35:52 Amélie est avec nous, je crois qu'elle est de Nîmes.
00:35:55 Bonjour, ma chère Amélie. - Oui, bonjour M. Brunet,
00:35:58 bonjour à toutes et à tous. - Vous connaissez ce quartier
00:36:01 du chemin bas d'Avignon, à Nîmes ? - Alors, je le connais bien,
00:36:04 puisque moi, je suis née à Nîmes et j'ai grandi
00:36:07 à Nîmes autour du quartier, pas dans le quartier,
00:36:10 mais je suis à proximité, vraiment autour du quartier
00:36:13 du chemin bas. Et en fait, moi, je travaille maintenant,
00:36:16 ça m'arrive d'aller voir des clients qui se situent
00:36:19 au chemin bas d'Avignon. Mes clients sont essentiellement
00:36:22 des pharmaciens et j'ai des cas très concrets,
00:36:25 quand j'arrive en rendez-vous que je me garde
00:36:28 dans le chemin bas, le pharmacien est obligé de venir
00:36:31 me chercher pour montrer pas de blanche.
00:36:34 - J'imagine d'ailleurs que la vie des pharmacies
00:36:37 dans ce quartier n'est pas simple non plus.
00:36:40 - Non, non plus, effectivement. Ils jouent un rôle,
00:36:43 enfin, ils ont un rôle très compliqué parce que
00:36:46 ils doivent être disponibles autant pour les habitants,
00:36:49 mais ils sont aussi mis à rude épreuve
00:36:52 par toutes les tensions qu'il y a.
00:36:55 Et moi, qui suis nîmoise et qui aime ma ville,
00:36:58 je trouve ça bien triste d'entendre parler de Nîmes
00:37:01 à ce sujet plutôt que de parler de notre culture romaine
00:37:04 ou de la ferrière sur des choses plus douces.
00:37:07 - Vous me dites que votre travail,
00:37:10 c'est d'aller dans tous les quartiers
00:37:13 voir des pharmaciens, vous êtes visiteuse médicale, quoi,
00:37:16 en gros. - Exact, je suis déléguée pharmaceutique.
00:37:19 - Déléguée pharmaceutique, voilà, c'est ça.
00:37:22 Et alors, quand vous arrivez dans les pharmacies
00:37:25 de ce quartier dont il est question aujourd'hui,
00:37:28 quand vous arrivez, vous les appelez avant et vous voulez
00:37:31 vraiment vous assurer que quelqu'un vienne vous chercher
00:37:34 presque devant la porte de la voiture, quoi.
00:37:37 - Exactement, c'est presque obligatoire.
00:37:40 Moi, j'avais une de mes collègues de Marseille qui a ça dans les cartons.
00:37:43 On ne fait pas le vivre à Nîmes une petite ville comme chez moi.
00:37:46 - D'accord. Lisa Marie ?
00:37:49 - Je voulais poser la question à Amélie, quand vous arrivez comme ça dans ce quartier,
00:37:52 qu'est-ce que vous voyez concrètement ?
00:37:55 Est-ce qu'il y a des bandes de jeunes ?
00:37:58 Décrivez-nous la situation sous vos yeux.
00:38:01 - Ce que l'on voit, ce sont des, comment on appelle ça,
00:38:04 les personnes qui guettent, des guetteurs, je crois qu'on dit.
00:38:07 - Des chouffes. - Voilà, exactement.
00:38:10 Et puis, tant que ce n'est pas un habitant ou un habitué du quartier,
00:38:13 étant donné que moi, je passe une fois tous les trois mois,
00:38:16 ils ne se rappellent pas officiellement de moi,
00:38:19 le pharmacien, en gros, montre, comme ils viennent me chercher,
00:38:22 que je ne viens pas pour faire quoi que ce soit par rapport à leurs villes,
00:38:28 ce qu'ils font dans le quartier.
00:38:31 Donc, je suis obligée vraiment d'appeler le pharmacien.
00:38:34 - Oui, mais qu'est-ce qui se passe dans cette ville de Nîmes ?
00:38:37 Moi, ça me sidère. J'y habitais quand j'étais petit.
00:38:40 J'ai tellement aimé cette ville. Je ne suis pas Nîmois,
00:38:43 mais j'y habitais au fil des nominations de mon père qui travaillait à EDF.
00:38:47 Et j'aime tendrement cette ville. Qu'est-ce qui se passe à Nîmes ?
00:38:51 On parle plus de Nîmes dans l'actualité de la drogue,
00:38:55 des règlements de comptes, que de Marseille,
00:38:57 qui est pourtant une ville beaucoup plus grave et criminogène.
00:39:00 Maintenant, c'est Nîmes tout le temps.
00:39:02 Il y a eu des histoires dans le quartier Pissevin,
00:39:04 maintenant c'est dans ce quartier qui s'appelle le Chemin Bas.
00:39:06 - Et je vous disais, dans ce quartier de Fusillade, en moins de 15 jours,
00:39:09 et la dernière rondette, mardi dernier, un père de famille a été criblé de balle
00:39:13 aux abords de l'école, la fameuse école Georges Brugnier.
00:39:16 Sous les yeux de son fils.
00:39:18 - Sous les yeux de son fils. - Terrible.
00:39:20 - Amélie est avec nous, on va prendre Eva également.
00:39:23 Bonjour ma chère Eva. - Oui, bonjour.
00:39:25 - Que faites-vous dans la vie ?
00:39:27 - Alors moi je suis enseignante de français au Collège Condorcet à Nîmes.
00:39:31 - À Nîmes, très bien. Vous êtes Nîmoise ?
00:39:33 - Voilà, je suis Nîmoise, effectivement, de naissance.
00:39:35 - Que se passe-t-il à Nîmes, avant de rentrer dans le quotidien ?
00:39:38 Que se passe-t-il à Nîmes depuis quelques années, Eva ?
00:39:41 - Eh bien, moi, comme je le disais, je suis Nîmoise de naissance
00:39:44 et ça fait à peu près dix ans maintenant que je travaille dans le quartier Pissevins
00:39:47 que vous citiez juste avant.
00:39:49 Et je dois dire que j'ai découvert un autre monde
00:39:51 quand j'ai commencé à enseigner dans ce quartier.
00:39:53 - C'est-à-dire, que s'y passe-t-il ?
00:39:55 - Eh bien, c'est une ville à l'extérieur de la ville, pour moi, ce quartier.
00:40:00 C'est un quartier qui est plus étendu que celui de Chemin Bas,
00:40:03 mais qui n'a pas plus ou moins de problématiques,
00:40:05 on est sur des problématiques équivalentes.
00:40:07 C'est un quartier qui semble, à l'écart, une sorte de zone de non-droit.
00:40:13 - C'est quoi le problème ?
00:40:16 C'est la vente de drogue, la vente de toutes les drogues possibles ?
00:40:20 C'est ça, le sujet central ?
00:40:22 - Alors ça, c'est le sujet central qui mène au problème de fusiade
00:40:26 dont on entend parler, mais il n'y a pas que ça.
00:40:29 La grosse problématique, c'est l'effet communautaire
00:40:31 et l'abandon du quartier et de ses habitants.
00:40:34 - Oui, oui.
00:40:35 C'est vrai qu'il y a des petites chèques à l'entrée du quartier.
00:40:40 On regarde qui vous êtes quand vous rentrez en voiture
00:40:43 dans certains quartiers de Nîmes ?
00:40:46 - Pas en voiture, à pied, effectivement.
00:40:48 - À pied. On vous contrôle, quoi.
00:40:50 Vous allez voir qui ? C'est ça, en gros ?
00:40:53 - Alors ça, c'est à l'extérieur, dans le quartier, dans la rue.
00:40:59 Personnellement, je n'ai pas eu à le subir.
00:41:01 Mais effectivement, j'ai entendu des personnes me dire
00:41:03 qu'elles avaient dû être contrôlées.
00:41:06 Parce que le collège, contrairement à l'école Bruguier
00:41:08 qui est au chemin Bas d'Avignon,
00:41:10 l'école est vraiment implantée dans le quartier.
00:41:12 Moi, je suis en périphérie du quartier, dans mon collège.
00:41:15 - Dans cette école, justement, où les profs ont dit
00:41:18 qu'on ne peut plus enseigner, arrêt maladie,
00:41:21 13 enseignants sur 16, lundi, on dit stop, on arrête tout.
00:41:25 Dans cette école, il paraît qu'il y a une petite rue
00:41:28 qu'empruntent les dealers.
00:41:30 Quand les policiers font des descentes,
00:41:32 les dealers sautent de la petite rue dans la cour de récré,
00:41:35 traversent la cour de récré avec parfois des armes,
00:41:37 pour s'enfuir.
00:41:40 Il y a même, paraît-il, sur les murs d'enceinte de l'école,
00:41:44 il y a parfois des dealers qui passent l'après-midi et la soirée
00:41:47 appuyés sur le mur.
00:41:49 C'est un point de deal.
00:41:51 Donc, c'est vraiment...
00:41:53 On est sur une école maternelle et primaire
00:41:55 qui est au cœur des points de deal.
00:41:57 - Oui, en effet, je ne vous en apprendrai pas plus.
00:42:00 J'en sais autant que vous.
00:42:01 Comme je vous l'ai dit, moi, je ne travaille pas dans ce quartier-là.
00:42:03 Mais effectivement, j'ai les mêmes échos.
00:42:05 - Ça ne vous donne pas envie de fuir, ni ?
00:42:07 Non, vous avez l'air, Eva, d'être très attachée à votre ville.
00:42:10 Mais il doit y avoir des moments où vous vous dites
00:42:12 "Pfff, pas facile, hein ?"
00:42:14 - Le découragement, c'est évident.
00:42:16 Mais surtout, un sentiment d'abandon.
00:42:19 Dans le quartier où je travaille,
00:42:21 vous avez forcément entendu parler de la mort du petit Fayette cet été,
00:42:24 qui a été un symbole important pour nous.
00:42:29 C'est un enfant que j'aurais dû accueillir dans mes classes
00:42:31 à la rentrée de septembre.
00:42:33 Il a été tué à quelques centaines de mètres du collège.
00:42:35 Donc, forcément, oui, il y a des grands moments de découragement.
00:42:39 J'ai eu l'occasion de rencontrer M. Niepce,
00:42:43 qui s'est exprimé, qui a apporté son soutien auprès d'Ecole Brugy,
00:42:46 je crois, ce lundi, qui s'est rendu sur les lieux.
00:42:49 Ce monsieur s'est montré à l'écoute,
00:42:52 ce qui était fort agréable.
00:42:54 Maintenant, dans les faits, il faut que ça se concrétise,
00:42:56 parce qu'il y a un réel sentiment d'abandon.
00:42:58 - Le sentiment d'abandon, c'est ce que répètent tous les habitants de Nîmes.
00:43:01 - Les Nîmois, les Nîmois. Merci Eva.
00:43:03 Tout de suite, dans un instant, une autre Nîmoise,
00:43:05 elle s'appelle Christine.
00:43:07 Jusqu'à 14h30,
00:43:09 Éric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:43:13 13h-14h30,
00:43:17 les auditeurs ont la parole
00:43:19 avec Éric Brunet sur RTL.
00:43:21 - On parle de ce groupe scolaire à Nîmes,
00:43:24 Georges Brugier,
00:43:26 où les enseignants sont terrifiés
00:43:28 par les règlements de comptes et les fusillades à répétition
00:43:31 liées au trafic de drogue.
00:43:33 Une école élémentaire.
00:43:35 Victor Austandard,
00:43:37 on a des appels, des messages écrits.
00:43:39 - On a des appels et des messages.
00:43:41 Par écrit, Thierry nous dit "le Président va régler ça en 2 minutes,
00:43:44 il est prêt à affronter Poutine".
00:43:46 Ce n'est pas 4 dealers d'un quartier qui vont lui faire peur.
00:43:48 Dalien nous dit "il faut changer de politique
00:43:51 et arrêter le laxisme".
00:43:53 Et puis tiens, Éric, est-ce que vous mangez toujours autant de fruits et légumes ?
00:43:55 - Moi, je ne suis pas...
00:43:57 Je ne mange pas assez des fruits et des légumes.
00:43:59 - C'est pareil.
00:44:01 Il y a une étude qui nous dit que depuis 3 ans,
00:44:03 les Français mangent moins de légumes,
00:44:05 22 kilos de moins en moyenne.
00:44:07 - 22 kilos de légumes en moins par an ?
00:44:09 Oui, quand même.
00:44:11 - C'est beaucoup, sur 155 kilos en moyenne par ménage.
00:44:13 Alors, appelez-nous, est-ce que vous mangez toujours autant de fruits et légumes ?
00:44:16 Lui, José, il nous dit "je mange toujours autant de fruits et légumes".
00:44:19 Thierry, il nous dit "non, lui, il en mange beaucoup moins".
00:44:21 - Quel est votre fruit et légume ?
00:44:23 Votre légume préféré, vous, Victor ?
00:44:25 - Moi, mon légume préféré, le magret de canard.
00:44:27 - Allez, les amis, plus sérieusement,
00:44:31 on va parler des fruits et légumes tout à l'heure, après 14h.
00:44:34 Appelez-nous, quel est votre légume préféré ?
00:44:36 C'est un vrai sujet, ça.
00:44:38 C'est un vrai sujet qui est aussi un sujet de santé publique.
00:44:40 Donc, nous allons le traiter avec le plus grand sérieux.
00:44:42 Nous continuons à parler de la situation à Nîmes,
00:44:44 avec Christine, ma chère Christine, bonjour.
00:44:47 - Bonjour.
00:44:48 - C'est vrai que depuis quelques temps, Christine,
00:44:50 vous avez l'air d'être nîmoise, vous.
00:44:52 - Alors, moi, non, je suis nîmoise d'adoption.
00:44:55 - D'adoption.
00:44:56 - Depuis 30 ans, puisque moi, j'ai eu mes enfants à Nîmes.
00:44:58 Voilà, j'ai trois enfants.
00:45:00 - Ah bah oui, je vous mets dans la case nîmoise.
00:45:02 - Voilà, oui.
00:45:04 Oui, oui, voire même un peu plus à Nîmes qu'en région parisienne.
00:45:07 - Oui.
00:45:08 - Donc, moi, je suis donc commerçante sur Nîmes.
00:45:10 Bon, j'aime ma ville.
00:45:12 Effectivement, je ne dis pas qu'on n'a pas des soucis,
00:45:15 mais il y a une gangrène qui est partout en France,
00:45:18 que ce soit à Marseille, partout,
00:45:20 où vous avez des problèmes de drogue.
00:45:22 Mais moi, Nîmes, vous êtes en train d'être stigmatisé,
00:45:26 ça me rend malade parce que c'est Nîmes,
00:45:28 on est super, on vit bien à Nîmes.
00:45:30 Mais bon, effectivement, on a des quartiers,
00:45:32 tant qu'il n'y aura pas le ménage de fées,
00:45:34 mais là, nous, à notre niveau, on ne pourra rien faire
00:45:37 tant que l'État ne fera pas quelque chose.
00:45:39 Bon, la ville, je ne sais pas ce qu'ils font,
00:45:41 je pense qu'ils n'ont pas trop la mainmise là-dessus,
00:45:44 mais Nîmes est une ville agréable à vivre,
00:45:47 on y vit bien à Nîmes.
00:45:48 Vous êtes en train de la stigmatiser,
00:45:50 moi, ça me rend malade parce que...
00:45:52 - Je ne la stigmatise pas, c'est quand même l'actualité,
00:45:55 moi, je ne peux pas cacher ça, c'est quand même fou
00:45:58 que des dealers traversent une cour de récré d'école maternelle,
00:46:02 qu'il y ait des morts, des gamins qui meurent,
00:46:05 que tous les profs se mettent en arrêt maladie
00:46:08 parce qu'ils ne peuvent plus enseigner,
00:46:10 ils ont peur pour leur vie,
00:46:11 ça mérite qu'on l'évoque, quand même.
00:46:13 - Oui, oui, bien sûr, mais tout à l'heure,
00:46:15 vous dites Marseille, Marseille, il y a les balles perdues,
00:46:17 vous dites la jeune femme qui est morte,
00:46:20 qui a pris une balle perdue dans sa chambre en train de dormir,
00:46:23 il y en a un, je crois que c'est un homme,
00:46:25 mais là c'était même sur une...
00:46:26 - Oui, Christine, vous avez raison,
00:46:28 mais ce n'est pas un concours,
00:46:30 on parle aussi de Marseille,
00:46:32 mais alors j'entends ce que vous dites,
00:46:34 et j'entends surtout que...
00:46:36 je peux comprendre ça,
00:46:37 vous avez envie de dire à tous ceux et celles qui nous écoutent,
00:46:40 Nîmes est une belle ville, venez-y,
00:46:42 ne vous laissez pas contaminer par cette actualité noire, funeste,
00:46:46 ça reste une ville superbe, que j'adore, etc.
00:46:48 Vous êtes commerçante dans quel domaine, vous ?
00:46:51 - Moi, je fais de la jonction intérieure, moi.
00:46:56 - D'accord, ok.
00:46:57 - Voilà.
00:46:58 - Enfin, n'empêche que,
00:47:00 je suis sûr que les sujets d'insécurité liés à la drogue,
00:47:03 vous qui êtes à Nîmes depuis 30 ans,
00:47:04 vous avez vu l'insécurité monter dans cette ville.
00:47:06 - C'est vrai, oui, parce que moi, mes enfants
00:47:09 ont été à l'école au Mabounaing,
00:47:11 pas loin de Chemin-Bas, tout ça,
00:47:13 on n'a jamais eu de soucis comme ça.
00:47:15 Je reconnais que ça ne s'arrange pas,
00:47:17 mais voilà, Nîmes reste quand même une ville agréable à vivre.
00:47:22 Voilà, c'est tout ce que je voulais vous dire.
00:47:24 - Merci, Christine, le message est passé,
00:47:27 ni moi, ni moi, nous ne critiquons pas votre ville,
00:47:31 nous parlons d'un fait social qui empoisonne la vie de certains,
00:47:34 dans certains quartiers de Nîmes, bien sûr,
00:47:36 et Nîmes reste une ville superbe.
00:47:38 Merci à Christine.
00:47:39 Jean-Alphonse Richard vient d'entrer dans le studio,
00:47:42 mais qu'est-ce que vous faites là, Jean-Alphonse ?
00:47:43 - Bonjour, Éric Brunet, je viens vous présenter l'heure du crime,
00:47:46 c'est tous les jours à 14h30.
00:47:47 - Ah, pas mal !
00:47:48 - Je sais que vous êtes un auditeur.
00:47:49 - Il faudrait que j'écoute, alors.
00:47:50 - Oui, bien sûr, vous allez voir, vous allez être séduit.
00:47:52 Aujourd'hui, je vous emmène loin, je vous emmène au Canada,
00:47:54 au bout du monde, comme vous dites dans votre émission,
00:47:56 à deux heures environ de la ville de Québec,
00:47:59 avec la spectaculaire affaire Guylaine Potvin,
00:48:02 étudiante, 19 ans, violée et étranglée dans son appartement,
00:48:06 c'était en avril 2000.
00:48:07 Il va falloir 22 ans pour arrêter son meurtrier,
00:48:10 qui a laissé son ADN, mais vous savez que l'ADN,
00:48:12 quand ça ne matche pas, ça ne matche pas.
00:48:14 Alors en 2022, les policiers canadiens,
00:48:16 parce qu'ils ont le droit,
00:48:17 ils vont verser cet ADN dans les banques de données de généalogie.
00:48:21 Et là, c'est à la mode, vous savez la généalogie.
00:48:24 - Oui, les gens qui cherchent leur origine.
00:48:25 - Vous pouvez essayer de déposer votre ADN pour votre origine.
00:48:28 Et là va surgir un nom de famille,
00:48:30 le nom de la famille Grenon,
00:48:32 et on va remonter jusqu'à l'homme qui a violé
00:48:36 et qui a tué l'étudiante, il s'appelle Marc-André Grenon.
00:48:39 Alors je ne vous dis pas parce qu'il y a une suite
00:48:41 dans cette histoire qui est spectaculaire,
00:48:43 c'est son arrestation, ce n'est pas violent du tout,
00:48:45 mais vous allez voir dans l'heure du crime
00:48:47 comment cet homme a été arrêté grâce à un gobelet en plastique.
00:48:52 Je ne vous en dis pas plus, vous allez écouter l'heure du crime,
00:48:55 ça se passe au Canada, l'affaire Marc-André Grenon-Guylaine Potvin,
00:48:59 et c'est à 14h30 sur RTL.
00:49:01 - Merci, on se retrouve avec de nombreux témoignages.
00:49:03 Ce qui s'est passé à Nîmes avec ces profs qui refusent d'enseigner
00:49:07 à cause du deal de drogue devant l'école maternelle et primaire.
00:49:10 Est-ce que ce genre de choses se passent ailleurs en ce moment en France ?
00:49:15 Vous avez fait le 32/10 pour me dire oui ou non d'ailleurs,
00:49:19 on vous écoutera tout de suite.
00:49:21 - Politique, sport, culture, l'actualité complète en un clic sur RTL.
00:49:27 Bon après-midi sur RTL.
00:49:30 ...
00:49:35 - RTL, vivre ensemble.
00:49:37 ...
00:49:41 - RTL, il est 14h.
00:49:43 ...
00:49:47 Le rappel des titres avec Lisa Marie Marques et à la une,
00:49:50 le Parlement européen qui finalement s'est prononcé
00:49:53 sur la visite médicale obligatoire pour les automobilistes.
00:49:56 - Et il n'y aura finalement pas de visite médicale obligatoire
00:49:59 tous les 15 ans pour conserver son permis de conduire.
00:50:02 - Tout le monde était sûr qu'ils allaient la passer cette loi, et non.
00:50:05 - Et oui, le Parlement européen a rejeté le projet de loi
00:50:08 porté par l'eurodéputé écologiste du Nord, Karim Adeli.
00:50:12 - Une proposition qui a suscité de vifs débats, en tout cas,
00:50:15 parmi nos auditeurs.
00:50:17 - Dans l'actualité également, le Sénat, alors là on revient en France,
00:50:20 on quitte l'Europe, qui vote cet après-midi l'inscription
00:50:23 de l'interruption volontaire de grossesse dans la Constitution française.
00:50:27 - Les députés ont déjà dit oui pour engager la réforme constitutionnelle
00:50:31 et c'est donc au tour des sénateurs de se prononcer un vote
00:50:34 très indécis cet après-midi.
00:50:36 En cas d'adoption, Emmanuel Macron devra réunir tous les sénateurs
00:50:39 et députés en congrès à Versailles la semaine prochaine.
00:50:43 - Enfin, football féminin ce soir.
00:50:45 L'équipe de France féminine face à un immense défi.
00:50:50 - Les Bleus avec un E affrontent ce soir l'Espagne pour tenter
00:50:53 de décrocher un premier titre international face aux championnes du monde,
00:50:57 les Espagnols, en finale de la Ligue des Nations à Séville.
00:51:01 Coup d'envoi à 19h.
00:51:03 Nicolas Giorgioro va vous faire vivre le match en fil rouge sur RTL
00:51:07 et le match sera également diffusé par la chaîne W9.
00:51:10 - Un point sur la météo, Lisa Mar.
00:51:12 - Demain jeudi, une nouvelle perturbation apportera de la pluie
00:51:16 à l'ouest d'une ligne Toulouse-Metz.
00:51:18 Il neigera sur les Pyrénées en cours d'après-midi à partir de 1400 m.
00:51:22 A l'est, le temps sera encore sec avec de belles éclaircies dans le sud-est
00:51:26 et toujours des averses prévues en Corse.
00:51:29 - Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:51:34 - Eric Brunet.
00:51:36 - Dans les auditeurs, il est une nouvelle fois question de nymes
00:51:39 et du trafic de drogue qui gangrène un quartier de la ville.
00:51:42 Ce quartier s'appelle le Chemin Bas d'Avignon, c'est le nom de ce quartier.
00:51:46 Les enseignants du groupe scolaire Georges Bruguier sont terrifiés
00:51:49 par les règlements de compte, par les fusillades à répétition.
00:51:52 On a eu tout à l'heure une auditrice qui nous a dit...
00:51:54 Non, on a eu un petit extrait justement d'une prof qui disait
00:51:57 "On sortait en sortie scolaire, on est sortis en bus de l'établissement scolaire
00:52:01 et là ça a tiré dans tous les sens.
00:52:03 Alors on s'est allongé avec les élèves d'école primaire, vous imaginez,
00:52:06 on est nés dans le bus pour ne pas se prendre une balle perdue.
00:52:08 Voilà le quotidien.
00:52:09 Voilà, 13 profs sur 16 n'ont pas pris le travail.
00:52:12 Ils se sont mis en arrêt maladie en début de semaine.
00:52:15 Bruno nous appelle, il a fait le 3210.
00:52:18 Alors Bruno, bonjour, vous n'êtes pas de Nîmes, vous êtes de région parisienne vous ?
00:52:21 - Tout à fait, bonjour M. Brunet, absolument.
00:52:24 - Ce cas n'est pas seulement un cas nîmois j'imagine, je ne sais pas ce que vous en pensez.
00:52:28 - Mais pas du tout, moi je fréquente, je scione toute la France
00:52:31 et croyez-moi, des sites comme ça, avec des guetteurs un peu partout
00:52:35 qui sont non seulement facagoulés et masqués aux yeux de la police,
00:52:39 reconnus par la police, rien ne se fait.
00:52:42 Alors, moi, c'est un peu un coup de gueule, je suis désolé,
00:52:45 mais c'est un peu un coup de gueule parce qu'on a un président qui veut faire face à la Russie,
00:52:50 on a un M. Dermanin qui remonte les manches pour des broutilles,
00:52:54 alors que là on a une guerre en France.
00:52:56 Une guerre de la drogue avec des citoyens menacés à tout moment
00:53:00 et évidemment que les professeurs sont arrêtés, mais 13 professeurs arrêtés,
00:53:05 donc l'école est fermée, comme ça on protège les enfants et on protège les professeurs.
00:53:09 C'est du grand n'importe quoi. On marche sur la tête en ce moment en France.
00:53:13 - Le problème c'est que finalement, dans tous les quartiers sensibles,
00:53:18 de toutes les grandes villes, il commence à y avoir des problèmes
00:53:23 qui requièrent plus de moyens, plus de sévérité, plus de contrôle, plus de...
00:53:29 - M. Brunet, c'est simple. Vous avez deux escadrilles qui sont capables de faire face.
00:53:35 Ces gens-là, quand ils sortent, ils sont des gens en état de légitime défense.
00:53:38 Il y a le RAID d'un côté et de l'autre côté, il y a l'autre, l'anti-gang.
00:53:43 - Le GIGN. - Le GIGN qui peut à tout moment intervenir.
00:53:46 Ces gens-là, s'ils sont menacés avec des armes, ils ripostent.
00:53:49 Vous savez, la plupart des gens qui font ces délits, ce sont des gens qui viennent d'origine,
00:53:53 alors je ne veux pas non plus stigmatiser l'Afrique ou l'Afrique du Nord,
00:53:57 mais les policiers dans ces pays-là, M., ils tirent à balles réelles et à tirs tendus.
00:54:01 Ils ne feraient jamais ça dans leur pays. Jamais.
00:54:04 - Je ne peux pas vous laisser dire qu'il n'y a pas de statistiques ethniques en France.
00:54:08 - Je les vois. Je les vois. Je les vois. Malheureusement, je les vois.
00:54:11 Alors, excusez-moi, je m'autorise à le dire, mais on manque vraiment de sévérité
00:54:20 et on ne met pas les bons de personne en face de ces gens-là. C'est tout.
00:54:23 - La police municipale et la police nationale, ils sont limités.
00:54:27 Ils vont tirer une balle, on va leur dire qu'ils ont fait une bavure.
00:54:31 Ils vont se faire remonter les bretelles et passer devant la justice,
00:54:35 alors que ces gens-là n'ont aucune, aucune retenue. Aucune.
00:54:38 - Bien. Moi, je tiens à dire, Bruno, que mes copains issus de l'immigration maghrébine
00:54:43 ne sont pas des délinquants. Alors, vous allez me dire que c'est une banalité de dire ça,
00:54:47 mais j'aime bien le dire. Vous savez pourquoi ?
00:54:50 Parce que je sais qu'ils m'écoutent et je déteste quand on blesse les gens.
00:54:53 Mais j'entends ce que vous dites.
00:54:56 Bon, il faut qu'on parle des légumes maintenant. Merci, Bruno, de votre appel.
00:54:59 Vous étiez à l'année dernière sur scène, je crois.
00:55:01 Pourquoi, Lisa Marie, parle-t-on des légumes ?
00:55:03 - Des fruits et des légumes, même, j'ai envie de vous dire.
00:55:05 Parce qu'on a révélé ce matin le palmarès des fruits et légumes préférés
00:55:08 des Français au Salon de l'agriculture par l'interprofession.
00:55:11 RTL était sur le stand et on vous dit tout dans quelques secondes.
00:55:15 - Quels sont les fruits et les légumes que vous préférez, vous, mesdames, messieurs ?
00:55:18 Moi, je l'ai dit déjà, c'est le magret de canard.
00:55:21 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
00:55:25 - Dans les légumes, vous avez du potassium.
00:55:34 Dans les haricots verts, les carottes, les petits pois et j'en passe,
00:55:37 ça permet de faire baisser votre tension artérielle.
00:55:40 Et puis, dans les fruits, vous avez un peu de sucre, évidemment, qu'on appelle le fructose.
00:55:44 Et ce fructose, on le retrouve aussi dans les gâteaux industriels,
00:55:47 il n'a strictement rien à voir.
00:55:49 Donc, si vous remplacez les gâteaux par des fruits,
00:55:51 votre diabète va s'améliorer, vous allez perdre du poids et être en meilleure santé.
00:55:56 - Le Dr Jimmy Mohamed, le matin sur RTL, lise un mari.
00:56:01 Quels sont les fruits et les légumes préférés des Français que nous révèle ce palmarès ?
00:56:05 - On vous l'a révélé ce matin.
00:56:07 Le légume le plus consommé en France, c'est la carotte.
00:56:09 Le fruit préféré des Français, il s'agit encore d'un incontournable, la pomme.
00:56:14 Mais ce que je dois vous dire, Eric, c'est qu'en matière de consommation de fruits et légumes,
00:56:17 la France est à la traîne.
00:56:19 Nous sommes 13e seulement en Europe.
00:56:21 En fait, on consomme 321 grammes par jour et par personne,
00:56:24 alors qu'il faudrait qu'on en consomme environ 400.
00:56:27 - Oui, on est bien en dessous.
00:56:29 "One apple a day, keep the doctor away."
00:56:32 - Absolument.
00:56:33 - Proverbe anglais, une pomme par jour, laisse le médecin hors de la maison.
00:56:37 - Absolument.
00:56:38 - Marie-Hélène, bonjour ma chère Marie-Hélène.
00:56:41 - Oui, bonjour, monsieur Brunet.
00:56:43 - Que faites-vous dans la vie, Marie-Hélène ?
00:56:45 - Eh bien, je fais les marchés et je vends des fruits,
00:56:49 le fruit de saison, je vends des avocats, des herbes, des oignons, de l'ail, de l'échalote.
00:56:55 Et en ce moment, je vends tous les agrumes,
00:56:57 puisqu'on est dans les saisons des agrumes en ce moment.
00:56:59 - Est-ce que vous avez observé une petite baisse des consommateurs d'achat pour les légumes, les fruits ?
00:57:06 - Oui, oui, effectivement, j'ai remarqué que d'acheter un kilo,
00:57:10 maintenant les gens achetaient par exemple 6 clémentines, tel que ce matin,
00:57:14 8 clémentines, 2 avocats.
00:57:16 Et ce qui joue beaucoup aussi pour leur achat, en fait, c'est le prix.
00:57:20 On en revient toujours au même.
00:57:22 - Et qu'est-ce qu'ils vous disent, Marie-Hélène ?
00:57:23 Ils vous disent que c'est trop cher de faire ces courses aujourd'hui, d'acheter des fruits légumes ?
00:57:26 - Exactement. Et vous savez, je fais des petits calibres pour essayer de conserver des petits prix.
00:57:32 Tel que ce matin, j'avais des avocats, 3 petits avocats, 3 euros,
00:57:36 et 2 gros avocats, 6 euros.
00:57:38 Dès qu'ils ont bu 6 euros, les gens, tout de suite,
00:57:41 "Ah bah non, c'est trop cher."
00:57:42 - Ils se détournent.
00:57:43 - Et là, du coup, ils prennent des petits, carrément.
00:57:44 Le prix, c'est que les gens consomment.
00:57:47 On aura beau faire, si je leur fais une petite clémentine du Portugal à 2,95 le kilo,
00:57:52 ils vont sauter dessus, ils vont en acheter un kilo.
00:57:55 Mais par contre, si je leur vends à 4,95 le kilo, ils en prennent 6, ils en prennent 8.
00:57:59 - Et ça ne va pas dans le sens de ce que demandent les agriculteurs, de consommer plus français, tout ça ?
00:58:03 - Oui, bah non, écoutez, c'est compliqué.
00:58:05 On essaie de faire du français, je fais de la petite pomme française,
00:58:08 pour faire un petit prix, je fais des petits fruits.
00:58:10 C'est exactement ça, je joue sur les calibres.
00:58:13 - C'est pas bête, hein ?
00:58:15 C'est pas bête du tout.
00:58:16 - Oui.
00:58:17 - Je voudrais qu'on prenne Marie-Claude, qui est avec nous.
00:58:20 Bonjour Marie-Claude.
00:58:21 - Oui, bonjour Eric.
00:58:22 Oui, parce que j'écoutais de la personne qui fait les marchés,
00:58:27 bon, c'est tout à fait ce qu'on ressent, effectivement.
00:58:31 Mais moi je pense aussi que, bon, moi j'ai été élevée avec des parents
00:58:36 qui consommaient les fruits de saison, les légumes de saison,
00:58:40 sans aller acheter des fraises au mois de décembre.
00:58:45 Et je pense que ça, quand on a été élevée un petit peu avec ça,
00:58:49 on le garde.
00:58:50 C'est une éducation que l'on poursuit.
00:58:54 Et l'histoire des fruits et des légumes qui sont évidemment maintenant très chers,
00:59:00 je comprends que certaines personnes soient obligées de vraiment regarder les étiquettes,
00:59:06 et puis des fois, malheureusement, de faire des achats avec des produits de l'Europe.
00:59:15 - Est-ce que vous parvenez, Marie-Claude, à garder cette habitude
00:59:20 justement de manger plusieurs fruits et légumes par jour, tous les jours ?
00:59:24 - Ah ben oui, j'essaye.
00:59:25 Oui, oui, j'essaye d'équilibrer.
00:59:26 Par exemple, j'équilibre les légumes verts et les féculents,
00:59:31 parce qu'on a besoin de féculents pour être assagé quand même.
00:59:34 Et puis par exemple, des lentilles.
00:59:37 Alors je ne sais pas si maintenant, dans les nouvelles générations,
00:59:41 ils cuisinent des lentilles, mais les lentilles...
00:59:44 - Moi j'adore les lentilles.
00:59:45 - Je suis fou de lentilles.
00:59:46 - Moi j'adore les lentilles, et alors ça, je trouve des lentilles
00:59:48 avec une saucisse de mortaux ou de montbellia,
00:59:53 ben ça c'est un plat extra.
00:59:55 - Je vous retrouve, nous on n'est plus sur les légumes, mais je suis d'accord.
00:59:58 - Un peu de protéines, un peu de protéines.
00:59:59 - Mais les lentilles, les lentilles, c'est pas des légumes, si.
01:00:02 - Il y a une à Rosse, la lentille du puits, qui est fabuleuse.
01:00:06 - Ah ben la petite lentille verte ?
01:00:07 - Oui, oui.
01:00:08 - Mais ça, ce sont des choses qu'on a eu l'habitude,
01:00:11 des temps jeunes, de consommer, parce que nos parents nous faisaient consommer,
01:00:14 et puis on a gardé.
01:00:16 Mais par exemple, des bonnes pommes de terre,
01:00:19 des pommes de terre en robe d'échant avec un beau morceau de beurre,
01:00:22 bon la pomme de terre c'est pareil, si vous voulez,
01:00:25 on n'a pas besoin d'acheter des pommes de terre qui viennent de banque.
01:00:29 - Non mais si, la pomme de terre est un légume,
01:00:31 alors c'est un féculent bien sûr,
01:00:33 alors dans ce cas, moi je mange beaucoup de légumes.
01:00:35 Oh là là, avec les plats de frites que je me fais,
01:00:39 là on est bien d'accord.
01:00:40 - Ah c'est pas bien, ça c'est pas bien.
01:00:41 - Qu'est-ce que je mange comme légumes ?
01:00:42 - C'est pas bien, l'huile alors.
01:00:44 - Du verre, du verre, Eric.
01:00:45 Moi j'ai envie de poser une question à Marie-Hélène,
01:00:47 là on arrive au mois de mars,
01:00:49 qu'est-ce qu'il faut qu'on achète comme fruits et légumes de saison,
01:00:52 si on veut être dans les clous ?
01:00:54 - Alors nous, pour moi, pour mon cas personnel,
01:00:58 je vends beaucoup, à cette époque c'est marrant,
01:01:00 je vends beaucoup de mangue,
01:01:01 je vends beaucoup d'ananas,
01:01:02 c'est pas de chez nous,
01:01:04 et on est encore un petit peu sur les agrumes,
01:01:06 encore un petit peu,
01:01:07 l'orange de table encore un peu,
01:01:08 l'orange à jus toute l'année,
01:01:09 et puis je vends des bananes,
01:01:11 et après on va rentrer le melon qui vient du Maroc,
01:01:15 en début de saison,
01:01:16 et on fait la fraise.
01:01:18 - C'est quand même l'époque !
01:01:22 On aura beau dire qu'il faut acheter français,
01:01:25 mais les gens ont envie un petit peu de changer,
01:01:27 il fait beau,
01:01:28 ils ont envie de manger des choses un petit peu plus rafraîchissantes,
01:01:31 vous voyez ce que je veux dire ?
01:01:33 - C'est tellement vrai,
01:01:34 moi à chaque fois que j'entends quelqu'un dans notre émission
01:01:37 qui dit "ouais achetez français, je suis prêt à faire des sacrifices",
01:01:39 je sais très bien qu'on est tous un peu schizophrènes,
01:01:42 et quand on est devant un bel étal dans un marché,
01:01:45 qu'on voit, je sais pas, une jolie mangue,
01:01:47 on craque, on dit pour les enfants qu'il y a une petite mangue,
01:01:50 et puis voilà !
01:01:51 - Je vais vous raconter quelque chose,
01:01:53 je suis allée à Rungis ce vendredi,
01:01:55 j'ai vu des avocats de Corse,
01:01:56 on en a très rarement,
01:01:58 quand j'ai demandé le prix du colis d'avocat,
01:02:00 c'était le double du prix d'un colis d'Espagne,
01:02:03 donc c'est-à-dire qu'un avocat qu'on va vendre 1,10 €,
01:02:06 il faudrait qu'on le vende 3,80 €.
01:02:08 - C'est impossible !
01:02:10 - Carrément, on va en vendre un colis,
01:02:13 2-3 avocats, que les gens peuvent goûter,
01:02:15 pour dire de voir à quoi ça ressemble,
01:02:17 c'est impossible !
01:02:18 C'est malheureux pour les Corses,
01:02:19 mais il faut qu'ils voient leur prix à la baisse !
01:02:21 - Marie-Hélène, qui fait les marchés en région parisienne,
01:02:24 Marie-Françoise nous appelle aussi,
01:02:26 bonjour ma chère Marie-Françoise !
01:02:28 - Oui, bonjour !
01:02:29 - Merci d'être avec nous !
01:02:31 - Je vous redis le proverbe au sujet des pommes,
01:02:36 il a été dit tout à l'heure,
01:02:38 mais c'était pas tout à fait ça,
01:02:40 une pomme chaque matin chasse le médecin,
01:02:43 surtout si on vise bien !
01:02:45 - Ha ha ha !
01:02:47 - Tradition française !
01:02:49 - Excellent ! Très très drôle Marie-Françoise !
01:02:52 - J'ai été moi-même maraîchère dans le Tigaron,
01:02:56 pendant quelques temps,
01:02:57 mais mon mari n'y connaissait rien,
01:02:58 donc il a fallu vendre la ferme,
01:03:00 et on était en plein jardin de la France,
01:03:03 et on ne gagnait rien du tout !
01:03:05 - Ah c'est vrai, vous récoltiez quoi exactement ?
01:03:09 Parce que c'est la grande plaine d'Agen !
01:03:11 - Tomates, haricots, verres, melons, poivrons,
01:03:16 tout, tout, tout !
01:03:18 - Et vous vendiez sur les marchés ?
01:03:20 - Non, c'était la coopérative du coin qui achetait tout,
01:03:23 alors par exemple, les carottes,
01:03:25 on a acheté une machine spéciale pour laver les carottes,
01:03:28 après il fallait les aligner dans les cajous,
01:03:30 une fois lavé,
01:03:31 et alors si jamais il y avait,
01:03:33 parce que mon mari avait tendance à vouloir faire,
01:03:35 mais moi c'est pas le genre,
01:03:36 il essayait de mettre les petites au fond,
01:03:38 et les grosses au dessus,
01:03:39 pour que le gars il les achète cher !
01:03:40 Mais il regardait au fond ceux qui achetaient !
01:03:44 - Marie-Françoise ?
01:03:45 - Les petits pois, il fallait les acheter,
01:03:47 les cuillers qui cueillirent pas trop gros,
01:03:49 les haricots verts, le soir,
01:03:51 on payait des Portugais ou des Marocains
01:03:54 pour venir nous aider à ramasser les haricots verts,
01:03:56 parce que ça dure des mois,
01:03:57 alors le soir, on vidait tous les haricots verts
01:04:00 au milieu de la cuisine,
01:04:01 et on priait pour enlever les gros,
01:04:02 sans ça le prix était cassé !
01:04:04 - Il y a beaucoup de main-d'œuvre étrangère
01:04:06 qui vient dans le Sud-Ouest,
01:04:07 - Ah oui, il y avait des Portugais, des Marocains,
01:04:10 - Y compris pour les vendanges,
01:04:12 pour tous les journaliers, comme on dit.
01:04:15 Marie-Françoise, j'ai compris,
01:04:17 votre mari, c'était pas sa passion,
01:04:19 vous n'avez pas gagné beaucoup d'argent avec ça ?
01:04:20 - Ah si, c'était sa passion !
01:04:22 Si, il en rêvait d'avoir une ferme,
01:04:24 donc grâce à moi, il a pu éponger ses têtes
01:04:26 qu'il avait avant de se marier,
01:04:28 on a acheté une petite ferme,
01:04:30 pour du maraîchage,
01:04:31 et comme il n'y connaissait rien,
01:04:33 M. Esquinte est la santé,
01:04:34 en portant des choses lourdes et tout ça,
01:04:36 mais on a dû revendre,
01:04:37 et il n'y a gagné rien du tout !
01:04:38 C'était la faillite !
01:04:39 - Qu'est-ce qui vous reste de tout cela ?
01:04:40 Vous êtes très branché fruits et légumes maintenant ?
01:04:43 - Ah ben moi, j'aime beaucoup les agriculteurs,
01:04:46 à 20 ans, j'ai failli épouser un agriculteur,
01:04:49 mais c'est des choses en dehors de ça
01:04:51 qui m'ont empêché de le faire.
01:04:52 J'ai toujours été en vacances à la campagne,
01:04:54 étant petite,
01:04:55 j'aime beaucoup les vaches et tout ça,
01:04:57 bon ben le salon d'agriculture,
01:04:59 ça me fait toujours rêver.
01:05:00 Mais alors, ce qui me reste de Lotte et Garonne,
01:05:03 c'était des gens très sympathiques,
01:05:04 là-bas les gens,
01:05:05 et puis maintenant, j'étais née à Paris,
01:05:08 j'ai grandi à Paris, j'ai vécu à Paris,
01:05:10 j'ai même été vivre en Amérique pendant un moment,
01:05:13 mais depuis que je suis en banlieue,
01:05:15 bon ben des fois je me dis,
01:05:17 c'est pas drôle avec ces problèmes de train
01:05:18 pour aller à Paris,
01:05:19 c'est pas toujours facile,
01:05:20 mais je suis contente d'avoir un jardin,
01:05:23 d'être dans la nature,
01:05:24 mais par contre la terre n'est pas très bonne
01:05:26 et je ne fais pas de légumes là-haut.
01:05:27 - Donc Marie-Françoise, pour la séduire,
01:05:30 pas besoin de lui proposer un week-end à Las Vegas,
01:05:33 un petit séjour au Salon de l'agriculture,
01:05:36 et c'est réglé !
01:05:38 Je vous embrasse très fort Marie-Françoise,
01:05:40 quel destin, c'est marrant,
01:05:41 dans sa vie elle a été maraîchère,
01:05:43 et puis elle est revenue dans sa région parisienne.
01:05:46 Il est 14h18,
01:05:48 des messages peut-être au Mondo Victor ?
01:05:51 - Quelques messages, Dominique,
01:05:52 oui, je mange toujours autant de fruits et légumes,
01:05:54 et ils viennent du potager,
01:05:55 donc ce sont forcément les meilleurs.
01:05:57 Gary nous dit,
01:05:58 ce n'est pas un changement d'habitude,
01:05:59 mais des problèmes financiers,
01:06:00 et puis Daniel lui répond,
01:06:01 il y a un mois les légumes étaient trop chers,
01:06:03 là je les trouve plutôt abordables.
01:06:04 - Bien, l'indice pour savoir où nous nous rendons
01:06:07 dans l'auditeur du bout du monde.
01:06:08 - C'est une auditrice aujourd'hui,
01:06:10 et l'indice sonore, vous allez l'écouter tout de suite.
01:06:12 - Oh, j'ai trouvé !
01:06:18 - Petit indice sur le pays où se trouve notre auditrice
01:06:21 du bout du monde,
01:06:22 vous nous envoyez votre proposition de destination
01:06:24 pour tenter de remporter un guide du routard,
01:06:26 ça se passe sur l'application RTL.
01:06:28 [Musique]
01:06:43 13h-14h30,
01:06:45 les auditeurs ont la parole,
01:06:47 avec Eric Brunet sur RTL.
01:06:49 13h-14h30,
01:06:53 les auditeurs ont la parole,
01:06:55 avec Eric Brunet sur RTL.
01:06:58 - Alors Victor, qui a gagné le guide du routard
01:07:00 que nous offrons aujourd'hui ?
01:07:01 - En tout cas, ce n'est pas l'auditeur qui nous a proposé le Vatican,
01:07:04 puisqu'on part en Angleterre,
01:07:05 et c'est Evan à Angers qui le gagne, le guide du routard.
01:07:08 - Mais c'était God Save the King,
01:07:09 il y a quelqu'un qui vous a dit "on va au Vatican" ?
01:07:11 - Oui, on ne dira pas son prénom,
01:07:12 mais oui, il nous a dit le Vatican, fièrement,
01:07:14 et puis ce n'est pas ça.
01:07:15 - C'est parti.
01:07:16 - L'auditeur du bout du monde.
01:07:18 - Bonjour Karine.
01:07:20 - Bonjour Eric.
01:07:22 - Hello Karine.
01:07:23 - Alors vous êtes à Brighton,
01:07:26 c'est le "Hantib", le "Cannes" anglais.
01:07:29 - Oui, c'est une station balnéaire très populaire.
01:07:35 - Qu'est-ce que vous faites là-bas ?
01:07:37 - Moi je travaille dans l'informatique,
01:07:39 je suis dans le développement de sites de commerce en ligne.
01:07:43 - De commerce en ligne, d'accord.
01:07:44 - Karine, comment vous vous êtes retrouvée en Angleterre, racontez-nous.
01:07:47 - C'est une longue histoire.
01:07:49 J'ai étudié l'anglais il y a très longtemps,
01:07:52 j'ai eu l'occasion de venir passer un an en Angleterre
01:07:54 avec un programme européen.
01:07:56 Et puis on m'a demandé de rester,
01:07:59 donc je suis devenue prof et puis j'ai transité vers l'informatique au fil des années.
01:08:03 - Vous vivez à Brighton ?
01:08:05 - Alors j'ai déménagé de Brighton,
01:08:08 je vis juste à côté maintenant,
01:08:09 puisqu'on a eu la chance de pouvoir acheter une maison juste à côté,
01:08:12 c'est un peu moins cher,
01:08:13 parce que Brighton c'est une ville qui est très très chère.
01:08:15 - Parce que habiter à Brighton,
01:08:17 c'est comme pour un français habiter à Arcachon,
01:08:20 ou je sais pas, sur la côte méditerranéenne,
01:08:24 à Saint-Tropez, je sais pas, ou à La Baule ?
01:08:27 - Ah oui, Brighton c'est la ville de la fête,
01:08:30 c'est la ville des restaurants,
01:08:32 c'est aussi la ville où il y a la plus grande communauté LGBT en Angleterre,
01:08:36 c'est considéré comme la capitale de la communauté gay.
01:08:39 Il y a à peu près 10% de la population qui s'identifie comme LGBT.
01:08:45 C'est aussi la capitale des vegans.
01:08:49 C'est la seule ville d'Angleterre, je pense,
01:08:51 où il y a vraiment une communauté très variée,
01:08:53 c'est très cosmopolite.
01:08:55 Donc c'est une ville où c'est assez facile de s'intégrer.
01:09:00 - Et les riches londoniens, le week-end,
01:09:03 ils ont une maison à Brighton ?
01:09:05 - Pas forcément, il y a quelques célébrités qui y vivent,
01:09:08 on a eu Adèle pendant quelque temps,
01:09:10 on a eu Cat Blanchett pendant quelque temps.
01:09:12 Il y a une rue qui est très populaire avec certaines célébrités,
01:09:17 mais ils ont plutôt tendance à se disperser un peu dans le sud de l'Angleterre.
01:09:23 - Pour moi, Brighton, je ne sais pas si je n'y suis jamais allé,
01:09:26 c'est ces plages en galets face à la mer, face à la Normandie,
01:09:30 et puis ces "piers", c'est-à-dire ces avancées en bois
01:09:33 construites depuis des décennies et des décennies,
01:09:36 qui rentrent dans la mer.
01:09:38 - Oui, c'est exactement ça.
01:09:40 À Brighton, il y en avait deux à l'origine,
01:09:42 il y en a une qui a brûlé il y a une vingtaine d'années.
01:09:44 Le squelette de la cité qui a brûlé est encore là.
01:09:48 C'est un des monuments iconiques de l'Angleterre.
01:09:51 Quand vous montrez ça aux Anglais,
01:09:53 ils savent tout de suite à quoi ça fait référence.
01:09:56 Elle tombe un peu en ruine,
01:09:57 d'ici quelques années, elle ne sera plus là,
01:09:59 la mer de l'Orange.
01:10:00 - Un fish and chips sur la plage, c'est un mythe à Brighton.
01:10:04 Parce que Brighton, c'est aussi une ville de rock.
01:10:07 Il y a tellement d'images de groupes de rock anglais des années 80,
01:10:11 les Jam, etc., les Who, qui sont allés se produire là-bas.
01:10:14 - Oui, tout à fait.
01:10:16 C'est encore une ville très active.
01:10:17 Pourtant, c'est une petite ville.
01:10:18 Il y a moins d'un demi-billion d'habitants dans la conurbation.
01:10:22 Mais c'est vrai qu'il y a des gros noms qui viennent jouer.
01:10:26 Il y a des très grands festivals de musique aussi.
01:10:29 Il y a des amateurs.
01:10:30 Pendant le printemps et l'été,
01:10:33 c'est vraiment des festivals d'art dans tous les coins.
01:10:37 Il y a des expositions, des concerts un peu partout.
01:10:43 - Il y a la Gay Pride.
01:10:45 - C'est Saint-Tropez avec 10 degrés de moins, Lisa Marie.
01:10:48 - Un peu, oui.
01:10:50 - Un petit peu, j'ai l'impression.
01:10:51 Je ne connais pas Brighton, Karine.
01:10:52 Est-ce que le coût de la vie,
01:10:54 qu'est-ce que vous pourriez nous dire du coût de la vie,
01:10:55 est-ce que c'est moins cher quand même qu'à Londres ?
01:10:58 - Alors, non, c'est à peu près équivalent.
01:11:01 Parce que c'est une ville qui, surtout depuis la pandémie,
01:11:03 est devenue très, très populaire.
01:11:06 Parce qu'il y a la mer, évidemment, par rapport à Londres.
01:11:08 On est seulement à une heure de Londres en train.
01:11:10 Donc moi, par exemple, mon entreprise se situe à Londres.
01:11:14 - Et vous faites les trajets tous les jours ?
01:11:17 - Non, non, je travaille de chez moi.
01:11:19 Je vais au bureau une fois par mois, à peu près.
01:11:21 - Oui, c'est le siège social de votre entreprise qui est à Londres.
01:11:26 - Vous êtes en home office, en télétravail.
01:11:28 - Home office.
01:11:29 Dites-moi, j'avais une question très pertinente à vous poser,
01:11:34 mais elle vient de s'enfuir de mon cerveau.
01:11:36 Que voulais-je vous demander ? Je ne sais plus.
01:11:38 - Qu'est-ce qu'on mange à Brighton ?
01:11:41 - Qu'est-ce qu'on mange à Brighton ? Fish and chips ?
01:11:43 - Alors, à Brighton, on mange très, très bien.
01:11:45 Il y a énormément de très bons restaurants.
01:11:46 Il y a des restaurants qui sont très fréquotés.
01:11:49 C'est vraiment un endroit très, très actif au niveau culinaire.
01:11:53 - Ah ! Je viens de retrouver ce que je voulais vous dire.
01:11:56 De quel coin de France êtes-vous originaire ?
01:11:58 Vous allez comprendre, Karine.
01:11:59 - Ah, vous n'avez pas reconnu l'accent.
01:12:01 - Non.
01:12:02 Je suis originaire du Pas-de-Calais.
01:12:04 - Du Pas-de-Calais. Quelle ville ?
01:12:06 - J'ai un peu bougé, mais plutôt du côté de Lens.
01:12:11 - Plutôt du côté de Lens.
01:12:12 Je vous dis ça parce que vous avez carrément,
01:12:14 au fil des années, attrapé un accent anglais.
01:12:17 J'ai l'impression de parler avec une Anglaise qui parle bien français.
01:12:20 - Ah oui, ma soeur régulièrement se moque
01:12:23 parce qu'il y a des mots que je ne sais plus prononcer en français.
01:12:26 - Et vous ne parlez pas français dans votre vie, tous les jours ?
01:12:28 - C'est très, très rare.
01:12:31 Je parle en français quand j'appelle ma famille.
01:12:34 Mais je n'ai aucun collègue français.
01:12:37 - Incroyable.
01:12:38 - Merci en total.
01:12:39 - Karine, d'ailleurs, vous n'êtes plus...
01:12:41 Si, elle a toujours un passeport français.
01:12:42 Donc, vous êtes toujours...
01:12:43 - Ah oui, oui, j'ai toujours un passeport français.
01:12:45 - Je ne sais pas, là, je faisais référence au Brexit.
01:12:47 Merci, Karine.
01:12:48 C'était très chouette, cette petite carte postale de Brighton.
01:12:51 Grande et belle cité balnéaire au sud de l'Angleterre.
01:12:54 Je vous souhaite une très, très belle après-midi.
01:12:57 - Merci.
01:12:58 - Bien évidemment, à l'écoute d'RTL, ma chère Karine.
01:13:00 Alors, on écoute RTL à Brighton.
01:13:02 Et est-ce qu'on écoute RTL au Canada ?
01:13:04 - Bien sûr.
01:13:05 On écoute RTL au Canada, où on parle français,
01:13:08 et vous le savez, en grande partie.
01:13:10 Et on y va au Canada, aujourd'hui, avec l'affaire
01:13:12 Guylaine Potvin, généalogie et ADN.
01:13:15 Je vous dis tout, tout de suite.
01:13:16 - C'est parti.
01:13:17 On vous écoute, bien évidemment, dans l'heure du crime.
01:13:19 Belle après-midi à vous, à l'écoute de RTL.
01:13:21 Au revoir, Lisa Marie.
01:13:22 - A demain.
01:13:23 - A demain.
01:13:24 - RTL.
01:13:25 - Bonjour, c'est Ophélie Meunier.
01:13:27 - Le journal inattendu sur RTL.
01:13:29 - Chaque samedi, retrouvons-nous pendant une heure
01:13:31 en direct sur RTL à 12h30 pour le journal inattendu.
01:13:34 Les informations du jour avec les reportages éclairants
01:13:37 de la rédaction et un invité qui nous livre son regard
01:13:40 sur l'actualité.
01:13:41 Le journal inattendu, c'est tous les samedis,
01:13:43 en direct à 12h30 sur RTL.
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