SMART JOB - Emission du jeudi 29 février

  • il y a 7 mois
Jeudi 29 février 2024, SMART JOB reçoit Christophe Suptil (directeur Stratégie, International SOS) , Gwenaël Guillemot (directeur, Institut de la réindustrialisation) et Dominique Boucherel (Secrétaire général, ANEFA)

Category

🗞
News
Transcript
00:00 [Musique]
00:08 Bonjour à tous, ravis de vous retrouver dans Smart Job.
00:10 Votre rendez-vous emploi RH et management, débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles évidemment.
00:15 On parle aujourd'hui des expatriés, pas seulement d'ailleurs de ces collaborateurs qui partent à l'étranger.
00:20 Comment les protéger ?
00:22 On va en parler avec Christophe Subtil, il est directeur stratégie à International SOS.
00:26 Il est notre invité.
00:28 Le cercle est rache, l'agriculture, on ne parle que d'elle.
00:30 D'abord il y a le salon de l'agriculture et puis cette crise agricole.
00:33 On va en parler évidemment, on va parler de l'agriculture du futur et de l'attractivité de ces métiers.
00:38 On en parlera avec Thierry Lebeg, il est vice-président de la coordination rurale et leveur bio dans les Ardennes.
00:43 Et puis Dominique Boucherel, elle est secrétaire générale de l'ANEFA.
00:46 On fera le point sur cette situation et sur cette crise.
00:49 Et puis pour terminer notre émission, fenêtre sur l'emploi, une industrie plus verte et plus attractive.
00:54 Alors on a rajouté un point d'interrogation. Est-ce possible ?
00:56 On fera le point avec Gwenaël Guillemot, il est directeur de l'Institut de la réindustrialisation.
01:01 Voilà le programme tout de suite, c'est Bien dans son job.
01:03 Bien dans son job pour parler, alors je vais peser mes mots, des expatriés.
01:20 Mais vous allez voir pas seulement parce qu'aujourd'hui les expatriés sont un peu en voie de disparition.
01:24 Et c'est plutôt les contrats locaux qui sont signés par les entreprises.
01:28 Et on va faire le point, c'est souvent un casse-tête d'ailleurs.
01:30 On en parle avec Christophe Subtil. Bonjour Christophe.
01:32 Bonjour Arnaud.
01:33 Ravi de vous accueillir, directeur stratégie internationale SOS.
01:36 Alors vous avez souvent un collègue ou un associé qui vient sur ce plateau pour parler de l'accompagnement médical, qui est un enjeu.
01:41 Le docteur Guybert, oui.
01:42 Exactement, mais aujourd'hui avec vous on va parler de la situation de ces collaborateurs.
01:47 Il y a bien une différence entre les contrats d'expatriés et les collaborateurs avec contrats locaux.
01:52 Il y a une grande différence même d'ailleurs.
01:54 Oui bien sûr, les entreprises actuellement ont tendance à rationaliser leurs dispositifs et à réduire le nombre d'expatriés au sens un petit peu historique du terme,
02:03 au sens droit du travail du terme et à s'appuyer davantage sur les collaborateurs locaux.
02:07 On l'entend et on l'a entendu sur ce plateau, il y a un débat sur le coût.
02:11 L'expatrié, bien évidemment c'est le package, contrat de l'entreprise qui envoie son salarié, l'école.
02:17 L'idée c'est quoi ? C'est grâce à ces contrats on réduit un tout petit peu les coûts ?
02:21 Absolument, absolument, mais les entreprises ont néanmoins le devoir de protéger l'ensemble de leurs collaborateurs,
02:28 qu'ils soient d'ailleurs missionnaires, qu'ils soient expatriés au sens un petit peu historique du terme,
02:32 qu'ils soient expatriés sous une forme un petit peu hybride actuellement.
02:36 En tous les cas, elles ont une obligation de protéger leurs salariés à l'international,
02:43 qu'ils soient d'ailleurs en déplacement ou qu'ils soient dans leur pays de résidence.
02:48 Pour préciser, c'est du déplacement long pour une mission de réparation, d'audit,
02:52 ça peut être évidemment un contrat plus long sur une année, deux années, trois années.
02:56 Ça c'est votre mission à SOS International, c'est garantir et protéger les salariés des risques.
03:02 C'est bien ça votre mission. C'est quoi les risques ?
03:04 Quand on part à l'étranger, on vous dit quoi ? J'ai pas de mutuelle, j'ai pas de sécu, si j'ai un accident ?
03:09 C'est toutes ces questions-là qui vous sont posées ?
03:11 Alors commençons par le début.
03:12 Notre mission chez SOS International, c'est de protéger la santé et la sécurité des collaborateurs de nos entreprises,
03:19 qui sont des grandes entreprises, mais aussi des ONG, des écoles, des institutions.
03:24 Et pour l'ensemble de leurs collaborateurs, qu'ils soient missionnaires, expatriés, expatriés hybrides,
03:32 comme vous êtes en train de souligner, etc.
03:34 Et nous gérons ainsi, pour dire des chiffres, plus de 300 000 situations personnelles par an.
03:40 Donc vous avez 300 000 collaborateurs qui sont disséminés dans le monde entier, et avec lesquels vous avez une relation.
03:46 Alors très concrètement, le collaborateur peut vous appeler en direct ? Il est en galère, comme on dit, je mets des guillemets, il appelle directement ?
03:53 C'est ça. Nous avons beaucoup plus de collaborateurs d'entreprise présents à l'étranger,
03:57 mais nous avons 300 000 situations à problème à régler.
04:01 Et effectivement, les collaborateurs de nos entreprises clientes peuvent nous appeler,
04:05 24h/24, sur un de nos plateaux d'assistance, pour nous confier leurs problèmes, qu'ils soient d'ordre santé, qu'ils soient d'ordre sécurité.
04:13 Ça va de la recherche d'un hôtel sécurisé à Johannesburg ou en Angola,
04:19 ou à la douleur thoracique, jusqu'à l'évacuation, comme il faut malheureusement le faire,
04:24 comme on l'a fait ces derniers mois au Soudan, au Niger, en Israël, etc.
04:28 Ça, c'est des enjeux de santé d'urgence, et puis ensuite, il y a la problématique d'un collaborateur
04:32 qui va partir avec sa famille, sur une période plus longue, évidemment, qu'un déplacement professionnel.
04:37 Et là, j'imagine qu'il y a 1000 questions qui sont posées par le collaborateur, forcément.
04:41 Absolument. Et ça, c'est vraiment au cœur de notre solution chez International SOS,
04:45 c'est de pousser en avant la prévention, l'anticipation, et donc l'information.
04:49 On produit une information, nous-mêmes, santé et sécurité,
04:54 pour que le collaborateur puisse nous appeler avant son déplacement,
04:58 pendant un déplacement, par rapport à une alerte qui serait intervenue,
05:02 et sur laquelle il voudrait se situer un petit peu plus précisément, à titre individuel.
05:07 Mais effectivement, ils peuvent nous appeler tout le temps pour gérer cette situation,
05:12 de façon à ne pas se mettre dans une situation à problème. C'est bien ça, l'idée. C'est la prévention.
05:16 Avant de nous quitter, Christophe, vous évoquiez Jeunessebourg, parce que c'est vrai qu'il y a quelques temps encore,
05:20 c'était une destination touristique. On sait qu'aujourd'hui, c'est une destination où vous dites "Attention,
05:25 c'est quoi les points chauds, c'est quoi les endroits où aujourd'hui vous avez plus de problématiques à traiter ?"
05:30 On produit tous les ans une cartographie des risques dans le monde entier.
05:35 Donc il faudrait être un petit peu plus long, si on voulait la préciser.
05:40 L'Afrique de l'Ouest ? L'Afrique de l'Est ?
05:42 Bien sûr. Il y a les foyers de tensions connues, l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique centrale, la RDC, vous avez vu.
05:49 Bien sûr, les grands conflits actuels, évidemment. Bien sûr, en Asie, un certain nombre de points chauds.
05:56 Les élections de Taïwan ont eu lieu, mais d'autres sont à venir. Le Sénégal, pour revenir à l'Afrique, avec l'élection qui n'a pas eu lieu.
06:04 Décalée pour le moins ?
06:05 Voilà, décalée, à une date qui n'est pas encore fixée, etc.
06:08 Donc un grand nombre de points chauds sur lesquels il faut être vigilant, il faut préparer les missionnaires ou les expatriés à ces endroits.
06:16 Un mot en parlant avec des assureurs. Je découvrais qu'il y avait d'énormes difficultés à assurer les collaborateurs.
06:21 C'est-à-dire qu'il y a un débat sur l'assurance, sur la manière dont ils vont être pris en charge. Sur ces sujets-là, quels sont vos outils ?
06:27 Alors nous sommes très connectés aux assurances puisqu'on travaille en partenariat avec eux.
06:31 Et les assurances, effectivement, s'intéressent de plus en plus à ce que leurs clients soient dotés de solutions de prévention.
06:40 Et c'est là que nous avons un jeu à trois, en quelque sorte, à jouer.
06:43 Nous favorisons la prévention, l'information, l'anticipation auprès des entreprises qui, du coup, trouvent plus facilement de contrats d'assurance.
06:51 300 000 collaborateurs, on retiendra ce chiffre, accompagnés.
06:55 300 000 situations. On reçoit plus de 4 millions d'appels sur nos plateaux.
07:00 Donc vous faites la différence. La différence, c'est justement des collaborateurs qui nous appellent pour se renseigner avant de partir ou pendant leur déplacement.
07:08 Donc l'enjeu de la prévention est l'enjeu de préparer son départ dans des zones à risque ou pas, d'ailleurs.
07:13 Il est capital. Il est capital pour la continuité d'activité de l'entreprise.
07:18 On est convaincu, devant la multiplication des crises, devant l'ampleur des crises actuelles et leur interconnection, que les entreprises qui se préparent sont celles qui s'en sortiront le mieux.
07:31 Savoir anticiper, c'est la clé. Christophe Subtil, merci beaucoup.
07:34 Directeur stratégie chez International SOS. Merci de nous avoir éclairés. On a fait un petit tour du monde avec vous. C'était très sympa.
07:40 On tourne une page. On parle de cette crise agricole. Oui, où en sommes-nous ? Salon de l'agriculture, évidemment, avec ce défilé des politiques.
07:47 Et puis vous vous souvenez évidemment de ces manifestations plus ou moins violentes, d'ailleurs, partout en France.
07:52 Où en sommes-nous ? L'attractivité de ce métier est-elle remise en cause ? On en parle avec mes invités. C'est le débat de Smart Job. C'est tout de suite.
08:01 [Générique]
08:12 Le Cercle Hérage pour faire un point sur cette crise agricole et puis s'intéresser aussi à la situation des agriculteurs.
08:18 Des manifestations, vous l'avez vu, des déplacements du Premier ministre, qui était d'ailleurs son premier déplacement.
08:24 Et puis le Salon de l'agriculture qui ne s'est pas très bien passé, en tout cas sur cette première journée, lors de la visite du Président de la République.
08:30 Et on en parle parce qu'il y a un enjeu d'attractivité au-dessus de ces métiers et de transmission de l'activité parce que, évidemment, c'est très compliqué.
08:39 Et on fait le point avec mes invités. Thierry Lebecq, merci d'avoir pris le temps parce que vous êtes évidemment sur le Salon de l'agriculture en première ligne.
08:46 Vice-président de la coordination rurale, éleveur bio dans les Ardennes. On parlera aussi du bio et de la situation des éleveurs bio et la filière bio.
08:54 Et puis vous avez été, vous en tout cas, votre coordination, les Bonnet Jaunes, en première ligne.
08:58 On dit même que vous avez presque pris le lead dans la bataille syndicale devant la FNSEA. Et on en parlera avec vous.
09:07 Et puis Dominique Boucherel, merci d'être là. Vous êtes secrétaire général de l'ANEFA. C'est quoi l'ANEFA, l'acronyme ?
09:14 C'est l'Association nationale de l'emploi et de la formation agricole.
09:18 C'est-à-dire le sujet smart job, c'est-à-dire les métiers du monde agricole, la manière dont on va emmener des ouvriers agricoles ou même des agriculteurs.
09:26 Oui, la première de nos compétences, c'est l'attractivité des métiers. Mais c'est aussi la mise en relation entre employeurs et salariés sur l'offre et la demande de l'emploi en agriculture actuellement.
09:38 Juste un mot, ce qui se passe aujourd'hui, la séquence entre les panneaux retournés depuis fin octobre jusqu'à ces CRS et agriculteurs qui tombent dans la paille au premier jour du salon.
09:50 Est-ce que c'est un coup dur pour l'attractivité des métiers ?
09:53 Je dirais que pour nous, au niveau de l'emploi et des salariés agricoles, le problème de fonds est existant depuis un certain temps.
10:02 Il ne date pas d'octobre.
10:04 Il a été mis en avant lors de la crise Covid.
10:09 Là, on a parlé du salarié agricole.
10:12 Parce que les salariés agricoles, c'est quand même un million d'actifs sur une année entière quand on inclut les saisonniers.
10:19 Il y a plus de 250 000 salariés agricoles.
10:22 Donc quand on parle de 350 000 agriculteurs, s'il n'y avait pas les un million de salariés, il n'y aurait pas beaucoup de production en France.
10:31 Il y a des salariés qui viennent parfois depuis l'étranger.
10:34 Pas forcément.
10:36 Aujourd'hui, majoritairement, c'est des salariés français.
10:40 Il est vrai que pour pallier au manque de main-d'oeuvre, on peut faire appel à la main-d'oeuvre étrangère.
10:46 Mais comme je vous le disais, aujourd'hui, on parle du moins de fruits et légumes, principalement, au déploiement de la viande.
10:56 Mais la production de fruits et légumes se fait à travers les saisonniers.
10:59 L'arbitrage des saisonniers, les radis, la pomme, les tomates, c'est les saisonniers majoritairement.
11:05 – Thierry, parce que vous êtes agriculteur, les pieds sur le terrain du bio dans les Ardennes,
11:12 aujourd'hui, vous, vous avez une exploitation.
11:15 Comment vous regardez l'agriculture de demain ?
11:17 Parce qu'on est un peu perdu quand on est des urbains.
11:20 Après tout, on fait nos courses, on récupère ses produits, on les paye un peu cher.
11:25 Dans quel état d'esprit vous êtes ?
11:27 Est-ce que vous êtes mobilisé ou est-ce que vous êtes démoralisé ?
11:31 – Si je suis là, c'est que je ne suis pas démoralisé.
11:35 Parce que si j'étais démoralisé, je serais dans ma ferme et on ne m'entendrait pas.
11:39 Aujourd'hui, je me bats, vous savez, vu l'âge que j'ai, aujourd'hui, je ne me bats plus pour moi,
11:44 je me bats pour ceux qui viendront après moi.
11:46 – Pour vos enfants ? Qui reprennent ?
11:48 – Nous, on est une exploitation laitière, on est à trois patrons, mon épouse, une fille et puis moi.
11:56 Et on a deux salariés.
11:58 Donc le salarié, on le connaît, on est robotisé, on a une femme qui est robotisée.
12:05 Donc, disons qu'au démarrage, on s'est robotisé, surtout pour éviter les maux de dos, d'épaule et tout.
12:17 – Mais pour des gains de productivité ?
12:19 – En plus de ça, on gagne en productivité.
12:21 – Évidemment. Et votre lait, vous le vendez quoi ?
12:23 À une coopérative ou vous réussissez à diversifier ?
12:26 Parce qu'il y a un enjeu sur le prix, c'est le pouvoir d'achat qui, aujourd'hui, impacte le monde agricole.
12:30 – On produit en bio et on ne vend plus en bio, on vend en conventionnel.
12:35 – C'est ce qu'on lit de plus en plus, c'est-à-dire ?
12:37 – Oui, on vend en conventionnel.
12:38 – Donc vous vendez au prix du conventionnel ?
12:39 – On nous paye au prix du conventionnel et on fait du bio.
12:42 On fait du bio et on est mieux payé en conventionnel aujourd'hui qu'en bio.
12:45 – Ce qui est le paradoxe, il y a quelques années, le bio était un marché…
12:48 – Oui, mais enfin, si on s'était entêté à fournir le bio, à mon avis, on ne serait plus là.
12:55 – Thierry, excusez-moi, c'est un chiffre qui ressort souvent.
12:58 On a eu une étude qui est venue d'un économiste qui nous donnait les salaires moyens,
13:01 les niveaux moyens de revenus.
13:03 Aujourd'hui, vous dégagez combien par mois ?
13:05 – On paye déjà tous nos salariés.
13:08 – Les salariés ? Les fournisseurs ?
13:11 – Et puis on est trois patrons, donc on se dégage autour de 1 200 euros par mois.
13:18 – Chacun ?
13:19 – Chacun, plus la paye des salariés.
13:21 – Plus la paye des salariés, plus ensuite…
13:23 – Mais la paye des salariés est supérieure à la note.
13:26 – Donc vos salariés sont mieux rémunérés que ce que vous dégagez vous en…
13:31 – Bon, à la fin, quand on refait les comptes, on rétablit,
13:35 mais au démarrage, on fait des prélèvements de 1 200 euros.
13:38 – Mais l'avenir de ce métier, comment vous le regardez ?
13:40 Parce qu'il y a eu beaucoup de violence, beaucoup de discussions,
13:43 beaucoup de sujets posés sur la table.
13:45 Votre pouvoir d'achat, la question des retraites, vous l'avez calculée, votre retraite ?
13:49 Parce qu'on parlait avant de préparer l'émission de la MSA.
13:51 Alors quand on est dans le monde agricole, la MSA, c'est la caisse de retraite.
13:54 Vous cotisez la MSA.
13:56 – Je cotise la MSA.
13:57 – Vous cotisez beaucoup et vous allez recevoir combien ?
13:59 – Je ne sais pas, ma femme voudrait bien que je m'y intéresse,
14:04 mais je n'ai pas trop le temps de m'y intéresser.
14:06 Enfin, on va être autour de 1 000 euros.
14:09 – 1 000 euros, donc légèrement en dessous de ce que vous gagnez.
14:12 Et vous travaillez combien d'heures par semaine,
14:14 juste parce qu'on est sur un levée bas, de 5 à 4 jours ?
14:16 – Entre 60 et 70 heures par semaine.
14:18 En élevage, c'est à peu près la norme.
14:21 – Avec la règle des traites, levé très tôt.
14:25 – Le fait d'être robotisé, on est quand même un peu plus light,
14:30 mais malgré que ce soit des robots, il faut quand même se l'occuper.
14:33 L'élevage, c'est une présence 24 heures sur 24.
14:36 – Bah évidemment.
14:37 Le robot, il ne fait pas l'évélage.
14:39 L'évélage à 3 heures du matin, ce n'est pas le robot qui le fait.
14:41 Donc c'est l'éleveur.
14:42 – C'est vous, élevé terrinaire, il vient à 3 heures du matin, levé tôt ?
14:45 – Ah bah, s'il y a une césarienne, il vient, mais en général, oui.
14:48 – Donc c'est vous qui faites l'évélage, la sortie du veau.
14:51 Un mot quand même sur ceux que vous allez accompagner,
14:55 et que vous accompagnez, numériques, formation, savoir gérer une entreprise,
15:00 tout ça, c'est contenu dans les formations à NIFA.
15:04 Il y a une attractivité ou pas ?
15:06 Ou est-ce que vous sentez aujourd'hui que, pour les raisons qu'on évoque,
15:09 60 heures, 70 heures par semaine, 1200 euros,
15:12 franchement c'est compliqué de se dire, je vais faire ma carrière
15:15 avec l'augmentation des prix, et puis aussi l'attractivité de la vie,
15:19 les loisirs, tout simplement.
15:20 – Nous, au niveau de la NIFA, c'est l'accompagnement des salariés et des employeurs.
15:24 Mais c'est plus au niveau des salariés.
15:26 Les salariés, c'est quand même réglementé.
15:29 Il peut y avoir des dépassements par rapport au temps imparti.
15:34 – Ils sont à 35 heures, c'est ce que vous dites.
15:35 – 35 heures, moi par exemple, j'ai toujours été à 39 heures et j'y suis encore.
15:39 Bon, après, c'est sur la base de 35 heures, bien évidemment.
15:42 Mais on a aussi des fois des demandes qui sont faites
15:47 suivant les corps de métier, par rapport à la saisonnalité.
15:51 Donc au niveau, par exemple, des coopératives d'union de matériel agricole,
15:56 donc pour les CUMA, aussi bien pour les ETA,
16:00 pour aussi les entreprises de l'horticulture pépinière.
16:04 Actuellement, ça va être la période où il va y avoir pas mal de travail.
16:08 Donc automatiquement, ils demandent des dérogations
16:11 au niveau de la direction du travail, justement pour avoir des aménagements.
16:15 – Mais au-delà de la partie du droit,
16:17 est-ce que vous sentez une dynamique autour de ces métiers ?
16:19 Ou est-ce que vous sentez, parce qu'on entend aujourd'hui une crise,
16:22 des difficultés des rémunérations relativement, voire très basses,
16:25 est-ce que vous dites, on a quand même du mal à attirer ?
16:28 – On attire une certaine population.
16:30 Après, nous, au niveau de l'année fin, on travaille là-dessus,
16:34 sur l'attractivité des métiers, mais aussi, il faut qu'on travaille.
16:37 Et c'est quelque chose qui est important pour nous,
16:39 organisation de salariés au sein des structures paritaires qu'on peut avoir.
16:44 C'est déjà de conserver nos salariés au sein de notre filière.
16:48 Et bon, ça passe à travers les salaires, c'est un fait,
16:51 mais c'est aussi la rémunération au sens large du terme.
16:55 Et puis l'aspect aussi qui est très important
16:57 et qui faisait un peu notre force auparavant,
17:00 c'était l'aspect convivial et relationnel entre employeur et salarié.
17:04 Et là, on a tout un travail à construire et à reconstruire,
17:08 justement avec la digitalisation.
17:11 – Et puis la modernisation des fers aussi, il faut voir.
17:14 – Voilà, et la numérisation, maintenant on a de l'électronique embarquée
17:18 sur les tracteurs, comme vous disiez, monsieur, on a des robots,
17:22 et donc ça demande des compétences particulières.
17:25 – Qu'est-ce que vous auriez envie de dire là sur ce plateau,
17:28 vous qui êtes vraiment les pieds sur le terrain
17:30 au président de la République aujourd'hui,
17:32 parce que, est-ce que les choses depuis le renversement des panneaux
17:35 jusqu'à aujourd'hui, est-ce que des choses dans votre quotidien ont changé ?
17:38 Dans votre quotidien d'agriculteur ?
17:41 – Oui, on s'est rendu compte qu'on était aimé par la population.
17:44 – Ça c'est vrai ?
17:45 – C'est un point énorme, les Français sont avec nous,
17:50 maintenant ils sont avec nous avec le cœur,
17:53 quand il s'agit de faire des commissions, à mon avis,
17:55 il y a un cactus dans le fond du porte-monnaie.
17:57 – Ou alors les salariés ont des difficultés eux aussi.
17:59 – Maintenant, attention, tout le monde n'a pas les moyens non plus
18:04 de manger presque à sa faim, il faut voir,
18:08 mais enfin on voit quand même quelque chose aujourd'hui qui se dessine,
18:12 c'est que les agriculteurs se plaignent d'un manque de rémunération,
18:15 mais on voit le CAC 40 qui n'a jamais été aussi haut,
18:18 donc il y a un problème, il y a une mauvaise répartition
18:22 quand même de l'argent en France,
18:24 il y a des gens qui travaillent dans les salariés,
18:26 il y a des patrons aussi, des petits patrons comme nous,
18:28 qui travaillent beaucoup, et il y a un manque de rémunération,
18:32 et s'il y avait une bonne rémunération, à mon avis,
18:35 derrière il y aurait un écoulement, entre parenthèses, du bio
18:40 et puis des autres bons produits,
18:42 parce qu'en France on ne produit que du bon.
18:45 – Ça c'est un des arguments qui a été évoqué par rapport aux normes…
18:48 – Parce qu'on importe, j'avais un texto là,
18:52 des pommes rouges de Provence, Madine, Pologne,
18:57 donc on fait rentrer quand même tout et n'importe quoi.
18:59 – On parle beaucoup des pays de l'Est,
19:00 on a beaucoup parlé de l'Ukraine et de ses poulets,
19:02 on parle des productions polonaises qui ne sont pas dans les normes environnementales,
19:06 le débat de la souveraineté, parce que c'est un débat qui est posé,
19:09 certains évoquent une souveraineté,
19:12 on vide les camions espagnols et on demande à consommer français,
19:16 ce débat-là il peut relancer l'économie et je dirais même l'emploi agricole,
19:21 parce que vous êtes dans un marché mondialisé, c'est ça la question.
19:26 Comment on relance ? C'est cette question de la souveraineté,
19:28 elle est posée quand même.
19:29 – Oui, on est d'accord, mais après, je dirais, il y a une France à deux vitesses,
19:32 il y a la France rurale et la France citadine.
19:35 Pour être dans une région "rururbaine", comme on peut l'appeler…
19:39 – Banlieue nantaise, dans le sein de la Réunion.
19:41 – Voilà, c'est ça, c'est qu'on voit très bien qu'il y a une partie de la population
19:45 qui se sent concernée et qui va prioriser, disons, ses achats sur l'alimentation.
19:50 – Éduquer en quelque sorte autour de ses choix.
19:52 – Voilà, c'est ça, et puis qui vont aller vers le qualitatif,
19:55 et d'autres, comme le dit Monsieur, du fait qu'ils ont des rémunérations faibles,
19:59 ce n'est pas lié à l'agriculture, c'est lié aussi au système général,
20:03 il y a beaucoup de gens qui sont à temps partiel aujourd'hui.
20:06 – La spicardisation.
20:07 – Voilà, ça a été dit, ça a été relevé par le Premier ministre,
20:11 dans son discours d'investiture, mais après il faut du concret.
20:14 La personne qui est au SMIC, voire moins que le SMIC, du fait d'être à temps partiel,
20:18 elle va regarder le prix, et elle ne va pas regarder forcément d'où viennent ces produits.
20:23 Je vois nous qui sommes proches du milieu rural,
20:26 je vais prendre les cas personnels ou dans mon environnement proche,
20:31 on ne va pas aller faire ses achats vers la grande surface,
20:34 on va aller autour de chez nous, et bien souvent, un c'est moins cher,
20:38 et en plus, si on a des soucis ou autres, tout de suite on a un retour,
20:42 et puis on va pouvoir travailler sur le qualitatif, et tout le monde s'y retrouve.
20:46 – Thierry De Beyn, avant de nous quitter ce métier,
20:48 vous n'en auriez fait aucun autre que celui-ci,
20:51 ou il y a des moments quand vous êtes à 5h ou 6h du matin
20:54 en train de vérifier la machine qui est tombée en panne,
20:56 vous vous dites "j'aurais bien fait autre chose".
20:58 – Je n'ai jamais dénigré, jamais, jamais, jamais je n'ai dénigré.
21:01 – Il y a une passion pour votre métier.
21:03 – J'ai quand même réussi à passer la passion à trois filles.
21:06 – Donc une qui est patronne, qui est associée avec vous.
21:09 – Oui, et à ma femme en plus, ma femme, elle travaillait dans l'industrie du vêtement.
21:17 – Comme beaucoup d'épouses d'agriculteurs qui quittent leur métier pour venir dans la ferme.
21:20 – Aujourd'hui, je crois qu'elle n'aurait pas fait un autre métier.
21:24 – C'est un métier ou c'est une passion ?
21:26 – Et qu'on arrive à la transmettre, c'est quand même une belle chose,
21:29 mais sincèrement, aujourd'hui, il y a quand même un manque de rémunération,
21:32 parce qu'on fait 60 à 70 heures de boulot hebdomadaires,
21:35 on voudrait bien que nos jeunes en fassent un peu moins
21:37 et qu'ils soient un peu mieux rémunérés.
21:39 – Mais métier ou passion ? Parce que c'est une passion.
21:42 – C'est une passion, oui c'est une passion.
21:44 Et c'est pour ça que les gens en abusent, c'est pour ça que nos dirigeants en abusent,
21:48 parce qu'on est passionnés.
21:50 – Les passionnés…
21:51 – Mais le jour qu'il n'y aura plus de passion, ça n'ira plus bien.
21:54 – On l'a vu il y a quelques semaines, pour conclure,
21:56 j'imagine que vous avez été inquiet de voir ces images quand même.
21:59 – Oui, oui, mais après, rien que pour reprendre un des slogans
22:02 qui avait été mis en avant par le ministère du Travail et de l'Agriculture,
22:05 on est dans le monde du vivant, on travaille avec le vivant.
22:08 Et c'est ça qui est en fait… moi j'ai 59 ans, j'ai fait 40 ans en agriculture,
22:14 en travaillant en Suisse, au Canada et aujourd'hui en France.
22:17 – Vous avez bourlingué, c'est vrai.
22:19 – Parce qu'on aime ça, on est passionnés, et quand on travaille avec le vivant,
22:23 automatiquement c'est quelque chose…
22:25 – Respecter le vivant.
22:26 – On a une récompense derrière.
22:27 – Respecter le vivant et respecter les agriculteurs,
22:29 en tout cas leur niveau de rémunération, puis ayant aussi, pour ceux qui le peuvent,
22:32 l'envie d'aller acheter des produits pas loin de chez soi,
22:35 même s'ils sont quelques centimes plus chers.
22:37 – Locaux et bio.
22:38 – Et bio, si c'est possible.
22:40 – Et la rémunération c'est fondamental, c'est pas forcément que le salaire,
22:43 c'est tout ce qui va avec.
22:44 – C'est l'ensemble.
22:45 Merci à vous deux d'avoir pris un peu de temps pour nous rendre visite,
22:47 ici dans ces studios très urbains, puis vous allez repartir au Salon de l'Agriculture,
22:51 j'en doute pas un instant.
22:52 Merci à vous Thierry Lebec, vice-président de la Coordination rurale,
22:55 et vous êtes éleveur laitier bio dans les Ardennes.
22:59 Merci d'être venu nous rendre visite,
23:00 et puis Dominique Boucherel, secrétaire général de l'AMEFA,
23:02 on ne va pas se tromper, c'était écrit sur votre petite doudoune.
23:05 On termine notre émission avec "Fenêtre sur l'emploi",
23:07 justement, ça c'est un sujet industrie, réindustrialisé,
23:11 mais quel type d'industrie ?
23:12 Est-ce qu'on peut mettre de l'industrie verte en France ?
23:15 Oui c'est possible, on en parle avec notre invité.
23:17 [Générique]
23:29 "Fenêtre sur l'emploi", dans le cadre de ce partenariat avec Talent for the Planet,
23:33 justement, on parle beaucoup d'écologie,
23:36 évidemment vous l'aurez compris à travers Talent for the Planet,
23:38 mais on parle d'industrie, d'industrie verte et d'attractivité.
23:41 Est-ce que c'est possible ?
23:42 On a entendu quelques hommes politiques de premier plan
23:46 parler de réarmer notre industrie,
23:48 on en parle avec Gwenaëlle Guillemot.
23:50 Bonjour Gwenaëlle.
23:51 Bonjour.
23:52 Vous êtes directeure d'Institut de la réindustrialisation,
23:54 avec des acteurs, des écoles d'ingénieurs,
23:56 des institutions pour réindustrialiser,
23:59 puis par ailleurs vous êtes en charge dans des écoles d'ingénieurs,
24:02 de programmes, on va en parler avec vous.
24:04 Est-ce que c'est possible ?
24:05 Est-ce que c'est un oxymore ou pas ?
24:07 Réindustrialiser et faire une industrie verte, c'est possible ou pas ?
24:11 C'est le cas actuellement.
24:13 Alors il faut bien prendre l'historique de notre industrie,
24:16 depuis des décennies l'industrie française était en berne,
24:20 pas forcément à cause de délocalisation,
24:23 même si c'est ce que l'on met souvent en avant,
24:25 mais souvent par le fait de l'obsolescence des moyens de production,
24:29 des usines qui ferment, trop vieilles, mal entretenues et qui disparaissent.
24:35 Alors on peut mesurer depuis quelques années,
24:39 depuis 2017-2018, qu'il y a effectivement une réindustrialisation en marche,
24:46 puisqu'on constate qu'il y a plus d'ouverture de sites industriels
24:50 que de fermeture depuis 2017, avec peut-être une parenthèse lors du Covid.
24:54 Une question quand même, parce que vous êtes la passerelle,
24:56 l'institut de la réindustrialisation et puis les écoles d'ingénieurs,
24:59 avec de jeunes ingénieurs qui vont aller dans l'industrie,
25:03 en partie, pas seulement, mais dans l'industrie, c'est le sujet du jour.
25:06 Ils vous disent quoi ces ingénieurs ?
25:08 Ils font comme les étudiants d'HEC,
25:10 et qui disent "attendez, moi je ne vais plus dans l'industrie polluante,
25:13 je veux vraiment apporter mon savoir pour la transformer cette industrie ?
25:17 Alors peut-être que la problématique dans les écoles d'ingénieurs est différente
25:22 par rapport aux écoles de management,
25:24 puisque un ingénieur a pour objectif d'être formé
25:29 pour aller principalement dans l'industrie et les services.
25:32 Ça n'empêche pas d'avoir une vision du monde ?
25:35 Ils ont forcément une vision du monde.
25:38 Moi je constate que cette envie de travailler dans des métiers verts
25:42 ou de travailler dans la transition écologique,
25:44 elle n'est pas si profonde que ça pour l'instant.
25:47 Il y a encore pas mal de travail à effectuer
25:50 et de pédagogie pour aller dans ce sens-là.
25:54 Je vous pose la question parce que si on veut faire une industrie verte,
25:57 il faut aussi qu'on ait les hommes pour les nourrir ces industries,
26:01 pour les transformer.
26:02 Et si les ingénieurs qui sortent vont dans des industries traditionnelles,
26:05 le pétrole ou l'industrie métallurgique,
26:08 on a peu de chances de transformer notre industrie.
26:11 Je ne sais pas ce que vous en pensez.
26:13 Déjà un des freins de la réindustrialisation, c'est la pénurie de compétences.
26:16 A l'heure actuelle, que ce soit au niveau des techniciens, au niveau des ingénieurs,
26:21 nous manquons cruellement de gens techniques
26:24 pour réindustrialiser tel que l'on souhaiterait le faire.
26:28 Donc ça c'est un enjeu ?
26:30 Ça c'est une première chose.
26:32 Après on constate que les entreprises qui investissent en France
26:37 investissent pas forcément dans des secteurs verts,
26:42 que ce soit le pétrole ou autre,
26:44 mais elles essayent toutes d'avoir une politique environnementale,
26:49 une politique de diversité qui va dans ce sens-là.
26:53 Vous êtes un organisme, je l'évoquais,
26:56 cet institut ce sont des écoles d'ingénieurs mais aussi des branches professionnelles.
27:00 Qu'est-ce que vous attendez de l'État aujourd'hui ?
27:02 Parce qu'on entend beaucoup de discours sur réarmer notre industrie,
27:05 faire revenir l'industrie.
27:07 Est-ce qu'on s'en donne les moyens ?
27:09 Oui, on s'en donne les moyens,
27:12 puisqu'il y a quand même un mouvement depuis quelques années.
27:16 Ce que l'on peut attendre, mais pas forcément que du monde politique,
27:20 c'est de la société en général.
27:22 Quelle est la place que l'on veut mettre ?
27:24 Où est-ce qu'on veut situer l'industrie dans notre pays ?
27:28 On voit encore qu'il y a des tensions.
27:30 Il y a quelques années ou quelques mois,
27:33 il y a eu une entreprise en Bretagne,
27:35 une boulangerie industrielle qui a voulu s'implanter.
27:37 Il y avait toutes les autorisations.
27:41 Et qui a dû rebrousser chemin.
27:43 On veut bien l'industrie, mais le plus loin possible.
27:47 C'est un peu ça l'idée.
27:49 C'est un peu la même chose que les éoliennes.
27:51 On veut bien des éoliennes, mais pas dans son jardin.
27:53 Ça veut dire quoi ?
27:54 Ça veut dire qu'il faut de la pédagogie ?
27:55 Il faut que des personnalités comme vous et d'autres disent
27:58 qu'on a besoin d'industrie.
27:59 Il faut aussi accepter d'avoir des usines près de chez soi ?
28:02 C'est un travail de longue haleine.
28:04 Alors il peut y avoir des choses, des événements.
28:07 Il y a eu l'usine extraordinaire,
28:09 il y a quelques années au Grand Palais.
28:11 Les industriels, les grands industriels,
28:13 ont voulu montrer leur savoir-faire.
28:16 Et ce qu'était l'industrie.
28:18 Donc il peut y avoir des manifestations comme ça,
28:21 grand public.
28:22 Après, effectivement, c'est un travail de longue haleine.
28:24 Nous sommes nombreux à faire régulièrement des présentations.
28:28 Par exemple, dans les collèges, aux lycéens.
28:30 Leur expliquer c'est quoi l'industrie.
28:32 Merci Gwenaël Guillimaud d'être venu nous rendre visite.
28:34 Directeur de l'Institut de la Réindustrialisation.
28:37 Et puis vous êtes intégré au sein du Cési.
28:40 Donc qui est un groupe d'écoles.
28:42 C'est une école à gouvernance unique.
28:45 Avec ses filiales à gouvernance unique.
28:47 Je sais que vous y êtes très sensible.
28:49 En partenariat, vous l'aurez compris, avec Talents for the Planet.
28:52 Merci à vous.
28:53 Merci à vous.
28:54 Merci à vous tous.
28:55 Merci de nous suivre avec autant de fidélité.
28:56 Je vous retrouve évidemment très très très prochainement.
28:58 Je vous remercie.
28:59 Merci à toute l'équipe.
29:00 Je remercie Héloïse Ausson, Angel à la réalisation.
29:04 Et je remercie Nicolas Juchat qui m'a soufflé pendant toute cette émission.
29:07 Mes questions, je vous remercie.
29:09 Merci.
29:10 A très bientôt.
29:11 [Musique]