SMART PATRIMOINE - Emission du vendredi 1 mars

  • il y a 7 mois
Vendredi 1 mars 2024, SMART PATRIMOINE reçoit Caroline Delangle (Responsable Cross Asset Solutions, Federal Finance Gestion) , Jonathan Dhiver (Fondateur, MeilleureSCPI.com) , Éric Pinon (Président d'honneur, AFG) et Philippe Bruneau (Président, Cercle des Fiscalistes)
Transcript
00:00 [Générique]
00:08 Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine.
00:10 Smart Patrimoine, l'émission qui vous accompagne dans la gestion de vos finances personnelles
00:14 mais l'émission qui décrypte également avec vous les enjeux et les actualités du secteur de la gestion de patrimoine.
00:19 Une émission que vous pouvez retrouver tous les jours sur Bsmart, sur bsmart.fr, sur les réseaux sociaux de Bsmart.
00:25 Et bien sûr, vous pouvez nous écouter en podcast sur toutes les plateformes de podcast.
00:30 Au sommaire de cette édition, nous commencerons tout d'abord avec Patrimoine Passion,
00:34 le rendez-vous dédié à l'investissement plaisir, passion ou alternatif de Smart Patrimoine.
00:38 Et en l'occurrence, nous aborderons le sujet de l'investissement en forêt.
00:42 Nous ferons le point en ce début d'année 2024 avec Jonathan Diver, fondateur de MeilleurSCPI.com
00:47 mais aussi de MeilleurGF.com pour groupements forestiers.
00:51 Nous enchaînerons ensuite avec Enjeu Patrimoine, un enjeu patrimoine qui sera lui consacré à la culture financière des Français
00:57 ou à la nécessité de faire de la pédagogie financière.
01:00 Comment améliorer la culture financière des Français ?
01:02 Une question que nous poserons à Philippe Bruno, président du Cercle des Fiscalistes,
01:05 mais aussi à Éric Pinon, président d'honneur de l'AFG.
01:08 Et puis enfin, dans la troisième partie de l'émission, dans l'œil du CGP,
01:12 nous ferons le point avec Caroline Delangle, responsable CROSS Asset Solutions
01:16 au sein de Fédéral Finance Gestion sur les solutions d'investissement dans ce contexte actuel
01:20 avec un focus notamment sur les produits structurés et l'angle notamment extra-financier,
01:26 l'angle ESG sur les produits structurés.
01:28 On se retrouve tout de suite sur le plateau Smart Patrimoine.
01:30 Et nous commençons tout de suite avec Patrimoine Passion, le rendez-vous dédié à l'investissement plaisir, passion ou alternatif de Smart Patrimoine.
01:40 Aujourd'hui, un focus sur l'investissement dans les forêts,
01:44 via évidemment des sociétés de gestion qui investissent elles-mêmes dans des forêts,
01:49 ce qu'on appelle des groupements forestiers. Aujourd'hui, on en parle avec Jonathan Diver.
01:52 Bonjour Jonathan Diver.
01:53 Bonjour Nicolas.
01:54 Fondateur de MeilleuresSCPI.com mais aussi de MeilleurGF.com, peut-être une question large pour commencer.
02:00 La forêt, c'est une option fiscalement intéressante, mais d'un point de vue investissement,
02:06 c'est aussi un investissement qui peut être intéressant au début de l'année 2024 ?
02:10 On vient de la forêt, l'être humain vient de la forêt.
02:13 Quand on se balade en forêt, on a beaucoup de plaisir, toutes et tous.
02:17 C'est un outil de diversification du patrimoine.
02:20 On est vraiment clairement dans la diversification du patrimoine.
02:23 On est sur un actif dont le sous-jacent est très clairement identifié.
02:26 Je crois que vous allez parler un peu de la culture financière dans quelques temps.
02:30 Bien sûr.
02:31 Savoir dans quoi on investit, c'est important.
02:33 On participe à la captation carbone. Les forêts captent du carbone.
02:37 Elles participent également à la biodiversité. Elles soutiennent l'économie locale.
02:41 C'est un chiffre que je trouve complètement, je vais utiliser ce terme-là, hallucinant.
02:45 395 000 emplois au cœur des régions. C'est l'emploi non délocalisable.
02:50 395 000 emplois, c'est presque deux fois l'industrie automobile.
02:54 En lien avec la forêt ?
02:55 En lien avec la forêt française. La filière bois française.
02:58 Et il y a 100 000 emplois pour voir.
03:01 Donc s'il y a des jeunes qui ont envie de chercher du boulot, il y a du boulot dans ce secteur.
03:08 Quand on investit dans la forêt, avant de parler de l'aspect fiscal,
03:13 qui est l'aspect dont j'allais dire qu'il y a la cerise sur le gâteau,
03:16 on investit vraiment dans un sous-jacent qui a une réalité très forte,
03:21 même si on a quelques risques. Le risque de valeur, le risque naturel,
03:25 les tempêtes, les incendies, les insectes, etc.
03:28 Donc là, on est sur le sujet de pourquoi, en tant qu'épargnant,
03:34 je vais vers un investissement comme celui-là, en lien avec ce que je peux rechercher
03:38 au sein d'un investissement, au niveau des valeurs,
03:40 en termes d'investissement purement financier, ça se passe comment, concrètement, Jonathan Diver ?
03:45 Alors, on va dire qu'il y a plusieurs façons d'investir.
03:48 Il y a le fait, il y a certaines plateformes qui vous proposent d'acheter un arbre.
03:52 Les plateformes typiquement écoterie, elles vous permettent de vous acheter juste un arbre.
03:56 Et puis après, plus on va avoir un budget important, plus on va aller de l'arbre
04:01 à quelques arbres, à la forêt entière.
04:04 Au bois, puis à la forêt.
04:05 Voilà, au bois, puis à la forêt.
04:08 Alors, moi, concrètement, je conseille les clients d'investir dans des groupements forestiers d'investissement
04:14 parce que, finalement, c'est accessible à partir de 1 000 euros.
04:17 Donc, groupements forestiers d'investissement, c'est des sociétés de gestion, mais dédiées à la forêt,
04:20 comme on a des CPI sur l'immobilier ou des fonds sur les marchés cotés.
04:24 Exactement. C'est un fonds forestier, non coté, qui est géré par une société de gestion
04:29 agréée par l'autorité des marchés financiers.
04:31 D'accord.
04:32 Donc, on a un cadre réglementaire qui est très strict, qui permet à l'épargnant,
04:36 qui souhaite investir en forêt, de pouvoir investir dans un cadre réglementaire.
04:40 On n'est pas dans le, j'allais dire, dans le groupement forestier "Friends and Family",
04:44 où, en gros, on va être plusieurs copains à acheter une forêt.
04:47 Non, là, c'est un fonds forestier qui est géré par une société de gestion
04:50 agréée par l'autorité des marchés financiers.
04:52 Et ce qui est intéressant avec ces groupements forestiers, c'est qu'ils sont accessibles
04:55 à partir de 1 000 euros d'investissement.
04:57 Donc, vous voyez que c'est accessible dans son patrimoine.
04:59 Ça permet de mettre une touche verte dans son patrimoine.
05:02 Nous, notre recommandation au sein de meilleur.gf.com, c'est, il faut atteindre,
05:06 bon, pour ceux, si on est capable de prendre un potentiel risque, etc., etc.,
05:10 il faut atteindre, j'allais dire, 5 à 10 % maximum de son investissement
05:14 dans les groupements forestiers.
05:15 D'accord.
05:16 Progressivement.
05:17 Donc, vous faites le calcul, vous avez un patrimoine de 500 000,
05:19 vous allez pouvoir, en vitesse de croisière, avoir 25 000 dedans.
05:22 Mais vous allez pouvoir vous le constituer progressivement.
05:24 On n'est pas obligé d'investir les 25 000 d'un coup.
05:27 Et si on a plus de patrimoine, là, on peut aller sur la forêt dédiée.
05:30 Mais une forêt dédiée, si vous mettez 500 000 euros dans une forêt,
05:35 vous allez avoir une forêt d'une cinquantaine d'hectares,
05:37 mais elle sera dans une seule localisation, avec généralement une ou deux essences,
05:42 avec un type de sylviculture.
05:44 Là, quand vous investissez dans un groupement forestier,
05:46 tout de suite, vous éclatez votre risque en termes de diversification,
05:49 en termes d'essence, en termes de type de sylviculture.
05:51 Et vous voyez que vous êtes, quelque part, beaucoup plus fort sur votre patrimoine.
05:54 Vous avez parlé, effectivement, de différents types d'essence,
05:56 donc différents types d'espèces d'arbres au sein d'une forêt.
05:59 Comment on construit le rendement ?
06:01 Parce qu'effectivement, quand on fait un investissement,
06:03 on se pose la question du rendement, même si sur les forêts,
06:05 ce n'est peut-être pas forcément la première raison pour laquelle on y va.
06:07 Mais comment on construit le rendement d'un investissement comme celui-là ?
06:10 Alors, assez basiquement, qu'est-ce qui permet de construire le rendement de la forêt ?
06:14 Parce que c'est important de le comprendre.
06:16 On va dire qu'il y a trois vecteurs, historiquement.
06:20 Et vous allez voir qu'il y a des vecteurs supplémentaires qui vont arriver.
06:22 Le premier, c'est la coupe d'arbres.
06:24 D'accord.
06:25 C'est très important d'avoir en tête qu'en France,
06:28 nous sommes dans un solde positif en termes de régénération.
06:32 C'est-à-dire qu'on coupe moins d'arbres que la régénération naturelle qui existe en France.
06:38 D'accord.
06:39 Donc, quand on coupe des arbres, on le fait généralement avec des coupes, j'allais dire, qui sont précises.
06:46 Localisées.
06:47 Localisées. On ne fait pas des coupes rases.
06:48 Les coupes rases n'arrivent que quand il y a des problèmes de type scolite,
06:53 donc des problèmes finalement d'insectes qui font du mal aux arbres.
06:57 Donc on est vraiment dans des coupes précises,
07:00 on coupe tel arbre, tel arbre, tel arbre,
07:02 qui permet finalement de laisser de la lumière passer pour les autres arbres environnants
07:06 et qui vont permettre de grandir.
07:09 Et donc ces coupes d'arbres vont permettre de générer de la valeur d'un point de vue financier.
07:14 Bien sûr.
07:15 Parce que ces billots de bois, on va les envoyer dans des ciries.
07:18 Ces ciries, ils vont en faire du parquet,
07:21 ils vont en faire une ribambelle finalement de produits finis qui ont de la valeur.
07:26 Donc ça, c'est la première façon de gagner de l'argent.
07:28 Une autre façon de gagner de l'argent, c'est qu'il y a un peu des droits de chasse.
07:32 Une forêt, pour qu'elle soit bien utilisée, il ne faut pas qu'il y ait trop d'hibillés.
07:37 Donc vous allez vendre un droit de chasse à des chasseurs.
07:41 Dernier levier, c'est la trésorerie.
07:43 Vous avez la trésorerie, cette trésorerie, vous la placez.
07:46 Mais je vous ai parlé de deux leviers supplémentaires.
07:47 Oui, bien sûr.
07:48 Les deux leviers supplémentaires qui pour moi sont la clé de la raison d'investir dans un groupement forestier.
07:54 Premier levier, tout simplement, c'est la captation carbone.
07:58 J'achète une forêt, sur 100% de ma forêt, il y a peut-être 25% qui sont non boisées.
08:04 Si je décide de planter des arbres sur cette partie non boisée, je vais capter du carbone supplémentaire.
08:10 Ce carbone supplémentaire, je vais pouvoir le vendre à des entreprises
08:14 qui vont faire ce qu'on appelle, désolé du jargonnage, la compensation carbone volontaire.
08:18 Bien sûr, d'accord. Et ça, on peut le faire avec une forêt.
08:19 Oui, on peut le faire avec une forêt.
08:20 Je suis une entreprise, j'émets du CO2, je peux faire en sorte de compenser mes émissions de CO2.
08:25 Premier levier.
08:26 Et dernier levier, oui.
08:27 Dernier levier, désolé, je pourrais en parler pendant des jours.
08:29 Dernier levier, c'est la biodiversité.
08:32 La forêt abrite 80% de la biodiversité terrestre.
08:36 Quand vous construisez une route, vous comprenez que votre route, elle va abîmer la biodiversité.
08:41 Et là, on voit ce qui se passe avec l'autoroute dans le sud.
08:44 Donc, si vous compensez la destruction de biodiversité par la création de biodiversité
08:50 que vous arrivez à mesurer dans une forêt, il y aura un crédit biodiversité.
08:53 Donc, vous voyez qu'aujourd'hui, la forêt, je vous ai depuis quelques minutes,
08:57 à aucun moment parlé de réduction fiscale.
09:00 Et malheureusement, on n'aura pas le temps d'en parler, mais c'est quand même le sujet
09:03 qui est le plus souvent mis en avant sur la forêt.
09:04 Donc, c'était bien d'avoir cet angle un petit peu différent, Jonathan Diver,
09:07 pour parler de l'investissement en forêt ou en tout cas en groupement forestier.
09:09 Merci beaucoup, Jonathan Diver, fondateur de MeilleureSCPI.com et MeilleureGF.com
09:13 de nous avoir accompagné dans l'émission Smart Patrimoine.
09:15 On se retrouve tout de suite dans Enjeu Patrimoine.
09:17 Et nous enchaînons à présent avec Enjeu Patrimoine, avec un sujet que nous traitons régulièrement dans l'émission.
09:27 Comment améliorer la culture financière des Français ?
09:31 Comment amener toujours plus de pédagogie financière ?
09:34 Pour en parler, nous avons le plaisir de recevoir sur le plateau de Smart Patrimoine,
09:37 Philippe Bruno, tout d'abord. Bonjour, Philippe Bruno.
09:39 Bonjour, Nicolas.
09:40 Président du Cercle des Fiscalistes et nous avons le plaisir d'accueillir également à vos côtés Éric Pinon.
09:44 Bonjour, Éric Pinon.
09:45 Bonjour.
09:46 Président d'honneur de l'AFG, en charge notamment des sujets pédagogie financière au sein de l'AFG.
09:51 Alors, si on se pose la question aujourd'hui, c'est qu'il y a ce constat, messieurs,
09:56 que les Français n'ont toujours pas atteint peut-être le niveau de culture financière suffisant
10:01 pour réaliser des placements, des investissements de la manière la plus éclairée possible.
10:07 Peut-être, Philippe Bruno, pour commencer ?
10:08 La première chose qu'il faut dire, c'est que l'illettrisme financier se surajoute à l'illettrisme tout court.
10:14 Il y a en France un illettrisme qui est comptabilisé par l'INSEE à peu près 2,5 millions de personnes,
10:21 ce qui n'est pas rien.
10:22 Bien évidemment, ces gens-là souffrent d'illettrisme financier par définition.
10:26 Mais en plus, on se surajoute à cela l'illettrisme financier.
10:29 L'illettrisme tout court, c'est ne pas maîtriser les règles, les mécanismes de lecture, d'écriture
10:37 et de calcul.
10:38 L'illettrisme financier, c'est à l'étage au-dessus, si vous me permettez l'expression.
10:43 C'est le fait de ne pas maîtriser les concepts de gestion du budget, première chose,
10:49 les ressources, les flux, c'est-à-dire l'argent qui rentre et l'argent qui sort de votre compte.
10:54 Et d'autre part, ne pas connaître les mécanismes d'épargne financière.
10:58 On est déjà sur un étage là où on traite du stock, cette fois-ci, du patrimoine.
11:03 Donc voilà pour l'état des lieux, combien de personnes sont concernées par cela, je ne sais pas.
11:10 Donc l'illettrisme, c'est 2,5 millions.
11:12 L'illettrisme financier, c'est beaucoup plus.
11:15 Ce n'est pas forcément un problème intellectuel ou culturel.
11:18 Vous avez des gens qui peuvent avoir des résistances, ne serait-ce que par rapport avec les chiffres,
11:23 et qui peuvent ne pas être à l'aise.
11:25 Et ça concerne énormément de monde, bien évidemment.
11:28 Quand on dit que ça va jusqu'à l'épargne financière, on parle de placement et d'investissement à ce niveau-là
11:31 ou pas encore ?
11:33 Bien sûr, parce que là on parle de stock.
11:35 La maîtrise du budget sont les flux.
11:37 C'est combien je gagne et combien je dois dépenser.
11:39 Gérer ses dépenses et créer une adéquation entre ses dépenses et ses revenus.
11:43 L'épargne financière, c'est autre chose.
11:46 Là, on parle du stock.
11:48 C'est comment optimiser au mieux ses revenus et son épargne.
11:52 Eric Pinon, si le sujet est géré au sein de l'AFG, c'est que l'AFG a fait ce constat aussi,
11:57 il y avait besoin d'amener toujours plus de connaissances financières vis-à-vis d'un certain nombre d'épargnants ?
12:02 Oui, comme ça vient d'être dit, il y a la partie gestion des budgets,
12:06 donc le flux, et la partie des stocks.
12:08 Nous, on s'est beaucoup occupé, par exemple au moment de la loi Pacte,
12:11 avec la mise en place de ce qu'on appelle le PER, le plan d'épargne retraite,
12:15 de la notion du financement long terme, de la capacité aux gens de comprendre que la vie est plus longue,
12:20 malheureusement parfois la fin de vie est compliquée et coûteuse,
12:24 mais s'ils ne se préoccupent pas de leurs moyens, ils auront un vrai problème.
12:29 De préparer sa retraite ? Accepter l'idée que je prépare ma retraite moi-même ?
12:33 Comme je dis en boutade, une partie des gens, la génération qui est en train de nous quitter,
12:37 j'allais dire celle de mes parents qui ont 90 ans,
12:40 effectivement, on leur a dit, dans l'ordre d'entrée en scène,
12:43 l'éducation, la santé et la retraite, ne vous en occupez pas, l'État s'en occupera.
12:47 On a compris que malheureusement l'État n'avait plus d'argent,
12:49 ou du moins, plus suffisamment d'argent.
12:51 On va revenir à la question, et nous on s'y intéresse, pourquoi ?
12:54 Parce qu'on a l'impression qu'il y a une mauvaise éducation financière,
12:57 comme ça vient de très bien être dit, qui vient d'une mauvaise analyse de la vie,
13:01 une mauvaise analyse des sujets, et que très souvent, ou trop souvent par exemple,
13:05 et je travaille beaucoup avec l'AMF en particulier là-dessus,
13:08 sur ces problèmes d'arnaques, sur ces problèmes de rêve tout haut,
13:12 on est en train de faire des émissions, on en reparlera peut-être,
13:15 pour éviter que certains, même des gens bien informés,
13:18 des professions libérales de santé par exemple,
13:20 qui finissent par se soucier de la fiscalité avant de se soucier du placement réel,
13:24 nous on a dit, il faut qu'on arrête ça.
13:26 Pourquoi ? Parce que voir des gens placer énormément d'argent depuis deux ans
13:30 sur les livrets A à 3% alors que l'inflation est à 5%,
13:32 ça veut dire qu'ils ont une spoliation de leur épargne de stock,
13:35 pour revenir à ce qui a très bien été dit, de 2% par an.
13:38 Donc nous, on voudrait qu'ils comprennent que l'investissement long terme,
13:41 que la prise en considération long terme,
13:43 que la jeune génération que vous représentez,
13:45 par rapport à nous, si je peux dire ça, en tous les cas par rapport à moi,
13:49 c'est effectivement, attention, ne démarrons pas trop tard,
13:52 parce que sinon il va nous manquer quelque chose à la sortie.
13:54 - Philippe Bruno, ce qui est intéressant dans ce que dit Éric Pinon,
13:56 c'est que les réflexes sur le sujet investissement
13:59 ne sont pas forcément les bons.
14:00 Le premier réflexe, ça va être la fiscalité,
14:02 ou ça va être la spéculation, la volonté de gagner beaucoup d'argent,
14:05 peut-être le fait d'aller dans des arnaques,
14:07 ou en tout cas d'aller dans quelque chose de tellement sûr
14:09 qu'on va perdre de l'argent par rapport à l'inflation.
14:11 - Est-ce qu'il y a une mauvaise compréhension globale
14:13 du mécanisme d'investissement et de création de valeur
14:16 sur des sujets placement ou investissement ?
14:18 - Tout à fait.
14:19 Là, si je prends ma casquette de président de cercle des fiscalistes,
14:23 il est évident que beaucoup d'investisseurs,
14:26 comme ça vient d'être dit,
14:28 ont tendance à analyser, à avoir une appréhension d'un placement,
14:34 d'abord par le prisme fiscal, avant d'avoir l'impression du prisme financier.
14:38 - Ce qui est toujours le réflexe, on l'entend souvent quand même.
14:40 On entend souvent que c'est le mauvais réflexe à avoir.
14:42 - C'est le mauvais réflexe.
14:43 On doit d'abord commencer à raisonner sur la rentabilité brute,
14:46 puis ensuite sur la rentabilité nette.
14:48 La différence entre les deux étant les fiscalités.
14:50 Il faut d'abord voir quelle rentabilité brute
14:52 peut être générée par un placement,
14:54 avant bien évidemment de voir son exposition à l'impôt.
14:56 Sinon, on marche sur la tête.
14:58 - Je me permets de vous rajouter un petit point.
15:01 C'est qu'il y a souvent, je ne critique personne,
15:03 mais je fais des constats,
15:04 un partage de cette défiscalisation
15:06 qui est plutôt au profit du défiscalisateur
15:08 que du défiscalisé.
15:10 C'est très important.
15:12 Non mais il faut dire les choses.
15:13 Et c'est bien pour ça qu'on se préoccupe de ces sujets-là.
15:16 - Mais vous savez, il y a un chiffre qui m'a fait bondir.
15:19 C'est une des raisons pour lesquelles d'ailleurs,
15:21 je me suis intéressé de loin.
15:23 Je suis beaucoup moins investi que M. Pinon dans cette affaire.
15:26 Mais sur les problématiques d'illettrisme financier,
15:29 un chiffre qui m'a fait bondir,
15:32 c'est que si vous prenez la décennie 2010,
15:34 donc juste après la crise,
15:36 et que vous comparez la performance
15:39 des actifs financiers,
15:42 des épargnants qui ont plus ou moins un million d'euros,
15:46 la différence est abyssale.
15:48 Si vous prenez ceux qui ont plus d'un million d'euros,
15:50 dont on peut suborder qu'ils sont suivis,
15:54 conseillés, plus ou moins bien,
15:56 en tout cas ils sont conseillés,
15:57 la performance moyenne sur 10 ans déflattée est de 69%.
16:01 Donc à peu près 7% par an.
16:03 Si vous prenez dans les banques,
16:06 les analyses qui ont été faites dans les banques retail,
16:08 sur les personnes qui ont moins d'un million d'euros,
16:11 vous arrivez à -6 sur la même période.
16:13 - D'accord.
16:14 - 2010, 2020, vous êtes à -6 en tenant compte de l'inflation.
16:17 Pourquoi ?
16:18 Tout simplement parce que durant cette période
16:20 de taux extrêmement bas,
16:21 et où il y avait encore une légère inflation,
16:24 les gens se plaçaient en livréat,
16:26 et donc ils avaient, eux, une rentabilité nette
16:28 qui était négative sur une décennie.
16:30 - Et là on arrive sur un sujet très important
16:32 de ce qui vient d'être dit et ce qu'on constate,
16:34 je confirme les chiffres qui viennent d'être évoqués,
16:36 c'est que les gens riches,
16:38 on va pas dire qu'un million d'euros,
16:40 c'est quand même des gens riches,
16:42 on est dans une situation où ils ont la chance
16:44 d'avoir deux choses.
16:46 Peut-être le Conseil, nous avons fait une étude d'ailleurs,
16:48 l'AFG s'est beaucoup impliquée,
16:50 versus les projets de la Commission européenne
16:52 sur ce qu'on appelle la RIS,
16:53 le Retail Investment Strategy, ou Value for Money,
16:55 qui est poussé par la Commissaire européenne,
16:58 Mme McGuinness, et qu'on essaye de corriger,
17:00 en disant "Attention, si vous faites trop de sélections,
17:04 vous allez priver la clientèle moyenne gamme,
17:07 voire petite épargnant, de conseils".
17:10 Et l'autre point important, et qu'on sait bien,
17:13 tous les deux, pour l'avoir fait en banquier
17:15 ou en gérant que nous sommes,
17:16 c'est la durée d'investissement.
17:18 Beaucoup de gens ont des visions trop courtes,
17:20 et comme ils ont des visions trop courtes,
17:21 ils font des placements liquides, disponibles,
17:24 mais ils oublient, et les chiffres qui viennent d'être évoqués
17:26 sont un triste constat, c'est que si vous avez du temps,
17:29 les à-coups, et Dieu sait qu'il y en a des à-coups,
17:32 peuvent être plus facilement supportés,
17:35 et à la sortie, vous sortez un +7,
17:36 là où si vous faites trop court terme,
17:38 vous réussissez.
17:39 - Mais là, on touche presque à un sujet d'égalité
17:41 entre différents types de patrimoine,
17:43 est-ce que ça peut se régler, par exemple,
17:45 avec des cours à l'école, avec des stages ?
17:48 - Nicolas, c'est exactement ce qu'on fait,
17:50 c'est exactement le projet de l'État français
17:53 et de la Banque de France en particulier,
17:54 avec un projet qui s'appelle l'Educ-Fi,
17:56 sur lequel le ministère des Finances,
17:57 le ministère de l'Éducation,
17:58 le ministère des Solidarités se rendent compte
18:00 de ces écarts qui viennent d'être évoqués,
18:02 qui sont très importants à rappeler,
18:03 et nous travaillons tous, la FGI travaille,
18:05 moi-même, je fais par exemple, depuis 3 ans,
18:08 des réunions avec ce qu'on appelle le SNU,
18:10 le service national universel,
18:13 que M. Attal avait mis en place,
18:15 ce que je ne savais pas d'ailleurs,
18:16 mais qu'ils veulent universaliser,
18:18 et on y passe des heures à expliquer aux jeunes,
18:21 16 à 20 ans, qu'ils vont devoir épargner,
18:24 versus le flux, on en parlait tout à l'heure,
18:26 et que quand ils auront épargné,
18:28 qu'ils fassent très attention
18:29 à la notion de la gestion du stock.
18:31 Et pour revenir à l'égalitaire,
18:32 moi je suis très frappé,
18:33 je l'ai déjà dit ici, je crois Nicolas,
18:35 que des gens viennent pleurer sur les performances
18:37 de l'LVMH, sur les coupons du CAC 40,
18:40 alors qu'ils n'en ont pas.
18:41 Ce n'est pas parce que les entreprises
18:43 gagnent de l'argent,
18:44 qu'il faut critiquer les entreprises,
18:45 il faut se dire, pourquoi moi je n'ai pas du LVMH ?
18:47 Si les gens faisaient du LVMH,
18:48 ils auraient la même performance.
18:50 Au pro rata de leur détention de LVMH,
18:52 que Bernard Arnault.
18:53 - Donc, apprendre à gérer son budget,
18:54 et apprendre effectivement,
18:55 peut-être acquérir le réflexe
18:57 d'aller faire des investissements également.
18:59 - Ce sont en fait,
19:00 deux problématiques différentes,
19:02 qui selon moi doivent être gérées
19:04 par des interlocuteurs un peu différents.
19:06 La problématique budgétaire,
19:07 qui est apprendre sur les flux,
19:09 qui est d'apprendre à gérer des budgets,
19:11 ça je dirais que,
19:12 moi à mon époque,
19:13 on avait ce qu'on avait des cours
19:15 d'instruction civique, je crois.
19:17 - D'accord.
19:18 - Et on nous apprenait ça,
19:19 donc dans les années,
19:20 tout début 70, on va dire,
19:22 on nous apprenait ça.
19:23 Je ne sais pas si ça existe encore aujourd'hui,
19:24 et je crains que non.
19:25 - On apprenait,
19:26 dans les cours d'instruction civique,
19:27 c'est à gérer un budget.
19:28 - Dans les cours d'instruction civique,
19:29 on vous apprenait
19:30 ce que c'était qu'une constitution, etc.
19:31 Mais il y avait aussi
19:32 quelques éléments de calcul, d'accord,
19:33 ce que c'était le budget d'aménage.
19:35 - Mais le premier conseil du budget,
19:36 pardon je vous coupe,
19:37 le premier conseil du budget,
19:39 c'est "dépense moins que tu gagnes".
19:41 - Oui, bien sûr.
19:42 - On ne le dit pas.
19:43 - Ça va faire la différence
19:44 entre les entrées et les ressources.
19:45 Ensuite, en ce qui concerne l'épargne financière,
19:48 je suis d'accord avec ce qui vient d'être dit,
19:50 le premier, ça relève de l'éducation nationale,
19:52 pour faire simple.
19:53 - Bien sûr.
19:54 - Pour les bases.
19:55 - Pour les bases.
19:56 En ce qui concerne la gestion des stocks,
19:57 c'est-à-dire l'épargne financière,
19:59 là, ça relève plus de Bercy
20:01 et du ministère, bien évidemment,
20:02 de l'économie,
20:03 parce que derrière,
20:04 il y a les acteurs de la finance
20:05 qui doivent, à mon avis,
20:06 rentrer en jeu,
20:07 probablement le régulateur
20:08 ou les régulateurs aussi,
20:10 bien évidemment,
20:11 qui doivent regarder ça
20:12 pour ne pas qu'il y ait
20:13 de conflits d'intérêts
20:14 dans la manière dont...
20:15 - Bien sûr.
20:16 - Parce que j'entends ici
20:17 les cris d'orfraie.
20:18 On va dire, ah oui,
20:19 mais si les banques
20:20 et les assureurs
20:21 commencent à faire de la formation,
20:22 ils vont nous vendre leur...
20:23 Non, c'est pas le sujet.
20:24 Donc tout ça doit être,
20:25 bien évidemment,
20:26 suivi par les régulateurs,
20:27 mais je pense que ce sont
20:28 les mieux à même de faire.
20:30 Il faut les imposer
20:31 parce que c'est aussi
20:32 leur intérêt à eux
20:33 d'orienter l'épargne.
20:34 On a une épargne
20:35 qui est magnifique en France,
20:36 un taux d'épargne
20:37 qui est très élevé,
20:38 qualitativement parlant,
20:39 mais qualitativement parlant,
20:40 c'est un désastre.
20:41 Il y a beaucoup trop
20:42 de produits dits réglementés,
20:43 de livrets réglementés
20:44 et pas assez d'actions.
20:45 - Pas assez de quoi ?
20:46 De financement
20:47 de l'économie réelle ?
20:48 Si tant est qu'on peut dire
20:49 que le livret A
20:50 ne finance pas l'économie réelle,
20:51 mais pas assez de financement
20:52 des entreprises, par exemple,
20:53 ou de l'économie ?
20:54 - Oui, pas assez
20:55 de produits long terme.
20:56 Ça a été évoqué
20:57 il y a un instant.
20:58 Alors le pacte 2,
20:59 c'est justement de modifier...
21:00 On est en train de discuter,
21:01 entre autres, à l'Assemblée,
21:02 mais sur les textes.
21:03 Comment optimiser,
21:04 4 ans après,
21:05 comment voir,
21:06 comment s'est comporté le PER,
21:07 comment il a été vendu,
21:08 à qui, pour quelles raisons,
21:09 et comment est-ce qu'on peut
21:10 un peu optimiser ce produit ?
21:11 Pas simple.
21:12 On dit qu'on avait
21:13 simplifié ce produit,
21:14 mais là aussi,
21:15 il faut dire qu'on a
21:16 des produits d'épargne
21:17 qui sont un petit peu complexes
21:18 à certaines personnes.
21:19 Leur appréhension peut-être
21:20 à ces produits-là,
21:21 mais c'est pas simple.
21:22 C'est un peu comme
21:23 le PER,
21:24 c'est un peu comme le PER.
21:25 C'est un peu comme le PER.
21:26 C'est un peu comme le PER.
21:27 C'est un peu comme le PER.
21:28 C'est un peu comme le PER.
21:29 C'est un peu comme le PER.
21:30 C'est un peu comme le PER.
21:31 C'est un peu comme le PER.
21:32 C'est un peu comme le PER.
21:33 C'est un peu comme le PER.
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23:00 C'est un peu comme le PER.
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23:02 C'est un peu comme le PER.
23:03 C'est un peu comme le PER.
23:04 C'est un peu comme le PER.
23:05 C'est un peu comme le PER.
23:06 C'est un peu comme le PER.
23:07 Merci Philippe Bruno, président du Cercle des fiscalistes.
23:09 Merci à vous de nous avoir suivis.
23:10 On se retrouve tout de suite dans l'œil du CGP.
23:12 Et nous finissons donc avec la dernière partie de cette émission, l'œil du CGP,
23:19 que l'on aurait également pu appeler l'œil de l'expert en investissement financier
23:23 ou l'experte en l'occurrence, puisque nous avons le plaisir d'être avec Caroline
23:25 Delangle.
23:26 Bonjour Caroline Delangle.
23:27 Bonjour Nicolas.
23:28 Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine.
23:29 Vous êtes responsable CrossAsset Solutions au sein de Fédéral Finance Gestion.
23:32 Nous allons tenter de comprendre ensemble quelles solutions d'investissement sont
23:35 possibles dans ce contexte actuel.
23:37 Ce sont des questions qui reviennent régulièrement.
23:38 Peut-être un focus sur une solution d'investissement que vous avez identifiée.
23:43 C'est vrai que dans le contexte de marché, de hausse des taux, mais de marché actions
23:46 que l'on connaît actuellement, les produits structurés restent finalement une alternative
23:51 viable aujourd'hui quand on veut réaliser des investissements.
23:54 Caroline Delangle.
23:55 Oui, tout à fait.
23:56 Ce qu'on peut dire, c'est vrai que 2023, je pense qu'on peut dire que 2023 a vraiment
24:00 été l'année des produits structurés.
24:02 Et on pense que 2024, ça va être encore le cas.
24:05 Alors pourquoi ? Évidemment, c'est lié, c'est corrélé directement à la hausse
24:09 des taux.
24:10 Parce qu'un produit structuré, c'est quoi ? C'est deux composantes.
24:12 Une composante obligataire et une composante optionnelle.
24:15 Donc plus les taux sont élevés, forcément plus le disponible qu'on a pour acheter
24:19 l'option est important.
24:20 Moi, si je retiens un chiffre, c'est 38 milliards d'euros.
24:24 38 milliards d'euros, en fait, c'est le volume en 2023 des produits structurés
24:27 traités sur le marché français en offre publique.
24:31 Donc, c'est quand même une hausse de 17% par rapport à son niveau de 2022.
24:34 Donc vraiment, qui montre l'attractivité des investisseurs.
24:39 Exactement, de cette classe d'actifs.
24:41 Donc après, il y a trois constats qu'on peut faire.
24:43 Aujourd'hui, on a de la chance de pouvoir voir un retour à la simplification, à la
24:48 simplicité finalement des formules, de la structuration.
24:52 Parce qu'on n'a plus besoin d'aller chercher, développer une ingénierie pour générer
24:55 du rendement.
24:56 Ça, c'est le premier point.
24:57 Ce qu'on a constaté aussi, c'est le grand retour du capital garanti.
25:00 Ça, c'est quelque chose qu'on n'avait pas vu depuis des années.
25:03 Bien sûr.
25:04 Dans le contexte de taux négatifs, évidemment.
25:05 Le deuxième point, c'est l'attractivité des produits de taux, ce qu'on appelle les
25:10 structurés fixed income.
25:12 Là, je prendrais un petit exemple.
25:15 C'est par exemple tout ce qui est produit de pente, qui joue l'écartement entre les
25:19 taux longs et les taux courts.
25:20 Alors, on peut dire d'un point de vue macro, on est quand même, on rentre doucement dans
25:25 un scénario de repentification de la courbe.
25:27 Et ce qui est intéressant, c'est que côté trading, finalement les traders qui price
25:31 les options, cette courbe, elle est encore inversée.
25:33 Donc, c'est quoi là ? Ce qu'on retient, c'est qu'il y a des affaires à faire sur
25:37 ce marché-là parce que ce sont des options qui ne coûtent rien.
25:40 Donc, ce sont des véritables opportunités sur le primaire pour aller structurer des
25:45 produits.
25:46 Il faut le faire correctement.
25:47 Et sur le secondaire aussi, pour restructurer des produits existants qui ne délivrent plus
25:52 aujourd'hui.
25:53 Voilà.
25:54 - Je vais vous donner un point, je ne peux pas parler structurer sans évoquer les fameux
25:57 autocolls.
25:58 Les auditeurs connaissent très bien Produits Structurés Action qui ont dravé le marché
26:03 depuis des années.
26:04 Et on pense que 2024, ça va être encore une belle année pour les autocolls.
26:08 Pourquoi ? Un autocoll se nourrit de deux paramètres, les taux et la volatilité.
26:12 Alors les taux, vous allez me dire, on est quand même plutôt dans un scénario de baisse
26:15 des taux.
26:16 - Même s'il y a un espoir.
26:17 - Après, on va quand même rester sur des niveaux qui vont rester acceptables pour de
26:21 la structuration.
26:22 Le point important, c'est la volatilité.
26:24 On pense qu'en 2024, on devrait retrouver de la volatilité sur les marchés actions.
26:29 Donc ça, ça va être un point qui aura un impact positif pour les autocolls qui pourront
26:33 servir encore des rendements plus intéressants.
26:36 - Est-ce que les aspects extra-financiers ont un impact sur les Produits Structurés Action
26:41 par exemple ?
26:42 - Alors oui.
26:43 Alors nous, chez Fédéral Finance Gestion, en tant que filiale d'Arkea, on est très
26:47 sensibilisés.
26:48 C'est dans notre ADN.
26:49 Donc on voit de plus en plus de ces enjeux financiers être intégrés aux produits
26:55 structurés.
26:56 Ça, c'est sûr.
26:57 Et donc, on peut aujourd'hui combiner la performance d'un produit structuré avec
27:01 l'intégration d'enjeux extra-financiers, dans la construction des indices sous-jacents
27:06 par exemple.
27:07 Mais de façon plus large, ces enjeux extra-financiers, ils sont aussi importants au niveau de la
27:12 gestion action, simplement, hors produits structurés.
27:16 Et là, je pense que chez Fédéral Finance Gestion, il y a un véritable atout pour
27:22 la gestion indicielle.
27:23 Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, on a ces enjeux extra-financiers très importants,
27:29 dans un contexte de renforcement aussi des critères des labellisateurs.
27:32 On a vu le label Yerser version 3 sortir récemment, avec un renforcement des critères.
27:38 On a d'autres labels, comme le label Belge, qui renforce ces critères.
27:41 Et finalement, ça dit quoi ? Ça dit que pour la gestion, on va devoir faire preuve
27:45 qu'en fait, les enjeux sont de plus en plus calibrés, précis, rigoureux.
27:48 Et ça pour nous, c'est une véritable opportunité pour la gestion indicielle, thématique, de
27:53 se développer.
27:54 Merci beaucoup Caroline Delangue d'être venue sur le plateau de Smart Patrimoine.
27:56 Je rappelle que vous êtes responsable de Cross Assets Solutions chez Fédéral Finance
27:59 Gestion.
28:00 Merci beaucoup.
28:01 Et quant à nous, on se retrouve très vite sur BISmart.
28:02 [Musique]

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