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00:09 Bonjour, bienvenue sur L'Institut TV de notre émission Bourse où nous recevons les présidents de cette écoté qui viennent nous commenter leurs résultats, exposer leurs stratégies.
00:17 Aujourd'hui, c'est Laurent Rogel, le président du groupe Airwell que nous accueillons.
00:22 Bonjour.
00:23 Vous avez déjà reçu au mois de mars, si j'ai bonne mémoire. Pour ceux qui n'ont pas vu cette première interview, peut-être pouvez-vous représenter succinctement votre entreprise ?
00:31 Oui, brièvement. Group Airwell, c'est un groupe français qui a été créé en 1947, donc il y a déjà pas mal d'années, fabricant de pompes à chaleur,
00:38 et qui s'est transformé depuis maintenant une dizaine d'années autour de la volonté de créer des solutions, se focaliser sur l'efficacité énergétique,
00:45 créer des écosystèmes et de plus en plus maintenant sur un déploiement d'offres servicielles.
00:50 Un groupe industriel qui se transforme de plus en plus maintenant en un groupe qui propose des solutions aux clients finales en B2B et en B2C.
00:57 D'accord. Alors fin février, vous avez publié votre chiffre d'affaires de 2023. Au-dessus des attentes, on est à 65 millions de chiffre d'affaires, plus 17% de croissance.
01:06 Quels sont les facteurs qui peuvent expliquer cette bonne surprise ?
01:10 Le gros driver, je dirais, c'est la transformation qu'on a menée justement il y a une petite dizaine d'années.
01:14 On est sur le marché de la pompe à chaleur et du panneau photovoltaïque. Tout le monde connaît ce marché. On en entend parler, je pense, assez souvent.
01:20 Donc c'est un marché qu'on sait qu'il va être en sérieuse progression pendant les dix prochaines années, mais qui a connu sur l'année 2023 et 2024 des grosses difficultés
01:30 en raison de changement de règles, d'aides et de guerres en Ukraine, de pouvoir d'achat, d'accès aux crédits, qui ont fait que ce marché a été en légère baisse
01:38 sur le marché français et principalement aussi au niveau européen. Et la transformation que nous avions anticipée et menée depuis une dizaine d'années autour de la volonté de sortir du
01:46 « je fabrique un produit, mais je crée des solutions, je crée des solutions d'efficacité énergétique pour réellement répondre aux besoins du client final »
01:53 nous ont permis finalement de sortir de cette guerre des prix d'un côté, mais aussi difficultés que certains acteurs ont pu rencontrer,
02:01 ce qui explique que sur un marché français, par exemple, où on a vraiment réussi à déployer toute cette offre de solutions et de services,
02:06 on est sur une progression de l'ordre de 50% sur un marché qui est à -5, -10. Donc c'est principalement cette transformation.
02:13 Et pas le marché, c'est le marché qui est en croissance.
02:15 Exactement.
02:16 Pour 2023, pour 2024, allez-vous réitérer quelle est la stratégie, les perspectives, comment se présente l'année ?
02:23 Le marché européen, on va dire, est probablement sur une même tendance. Donc on va être sur un marché stable, voire en légère baisse en raison de ses difficultés d'accès aux crédits
02:33 et de surstock et de changement d'accompagnement des pouvoirs publics européens. De notre côté, on est sur une croissance qui sera similaire.
02:43 Donc on ne donne pas de chiffre en général, mais on sera sur des résultats sur le marché français qui seront similaires.
02:47 Tout l'objectif pour nous maintenant va être d'arriver à déployer ce succès ou cette réussite sur les autres marchés export.
02:53 À ce jour, on fait environ 50% de notre activité à l'export. Donc c'est d'arriver à déployer ces solutions et ces services sur les marchés export.
02:59 Et dans un deuxième temps, d'arriver à mener à bien les deux projets stratégiques qu'on peut avoir sur 2024, à savoir le déploiement d'une offre servicielle de financement de la rénovation énergétique
03:09 et l'intégration d'un site de production dont on vient de faire l'acquisition en Bretagne. Donc le déploiement de ce site de production, le développement de nouvelles unités plus hautes performances, etc.
03:21 Donc on est sur deux projets stratégiques, on va dire, Europe-Français et la continuité sur la France.
03:26 D'accord. Donc là, c'est pour l'organique. Alors en juin dernier, vous aviez à l'occasion de votre passage sur Euronext Grosse réalisé une augmentation de capital de 6,1 millions d'euros.
03:36 Une partie de ces fonds ont notamment été destinés à la croissance externe. Est-ce que vous discutez avec des cibles potentielles actuellement ?
03:42 Alors on a déjà mené à une croissance externe dès lors qu'on a fait l'acquisition d'un site de production en Bretagne, sur lequel on a investi énormément pour le moderniser
03:50 et pour passer à une échelle de production beaucoup plus importante que ce qu'il était jusqu'à présent. On est aussi sur une croissance organique de déploiement de tout un écosystème.
04:00 Quand je parlais d'écosystème d'efficacité énergétique, il faut bien comprendre que ça intègre une expertise qu'on n'avait pas forcément, nous, en tant que fabricants de pompes à chaleur.
04:06 Il fallait intégrer l'expertise au niveau ingénieur sur la data, sur les objets connectés, sur l'intelligence artificielle. Donc il a fallu qu'on crée tout un pôle R&D autour de ce développement.
04:14 Donc ça nécessitait forcément de notre côté des investissements importants en croissance organique. Et maintenant, on est sur une réflexion de croissance externe potentielle
04:24 pour justement arriver à dupliquer, comme je vous le disais tout à l'heure, les réussites sur le marché français et sur d'autres marchés export.
04:30 Donc on est en cours d'analyse de potentielles cibles à l'export. Et sinon, pour le reste, je dirais qu'on est sur le maintien de nos projets stratégiques de déploiement de cette offre globale.
04:41 Mais là, vous êtes en recherche de cibles. Il n'y a pas de discussion.
04:44 Pas de discussion avancée, tout à fait.
04:45 Actuellement. Suite à cette augmentation de capital, comment est répartie l'actionnariat d'Airwell ?
04:52 Je suis toujours actionnaire à hauteur de 66% du groupe Airwell. Et la bonne surprise, on va dire, qui était légèrement anticipée, mais dans tous les cas,
05:00 qui est toujours un plaisir d'avoir quelque chose d'anticipé qui se réalise, a été le véritable succès de notre augmentation de capital dans les pays nordiques.
05:07 Il faut savoir que c'est un bon indicateur. Si vous prenez la Norvège et tous les pays nordiques en général, ils ont un taux d'équipement supérieur à 90% en pompe à chaleur.
05:16 En France et en Europe occidentale, on va dire qu'on a un taux d'équipement inférieur à 10%.
05:19 Donc les nordiques sont plus ou moins au courant de ce qui va se passer sur l'Europe occidentale dans les prochaines années.
05:25 Et donc, ils étaient en recherche de cibles, de projets, d'investissements, de sociétés cotées ou non cotées sur le marché des pompes à chaleur.
05:32 Donc c'est pour ça qu'ils nous ont suivis, ils nous ont accompagnés et ils continuent de nous accompagner.
05:35 Donc on a un fort pool d'investisseurs nordiques dans notre actionnariat.
05:41 D'accord, qui a, vous imaginez, vocation à rester stable.
05:43 Qui, à mon avis, a vocation à rester stable, voire à se renforcer dans les prochaines années.
05:48 D'accord. En mai, alors, votre cours de Beaubourg s'est envolé à 7 euros, il est ressuté à 4, il est remonté à 5 actuellement.
05:54 Est-ce que vous avez une explication à cette fluctuation ?
05:56 L'augmentation, elle est tout d'abord due justement à ce gros succès qu'on a pu connaître sur les pays nordiques.
06:02 Il faut savoir qu'en termes d'augmentation de capital, on a souscrit plus de deux fois ce qui était prévu.
06:07 Donc on a eu un véritable succès au sein de cette augmentation de capital.
06:10 Après, on ne maîtrise évidemment pas et on ne base pas notre stratégie pour l'instant, quand on sera à 40 peut-être.
06:16 Mais pour l'instant, non. Donc on le laisse aller.
06:19 Et je pense qu'il y a simplement eu des prises d'intérêts suite à cette forte augmentation du cours.
06:23 Et que là, on retombe sur des cours qui sont plus ou moins normaux,
06:29 même si les analyses financières qui sortent en ce moment nous concernant parlent plus d'une cotation aux alentours de 6,5-7 euros.
06:37 D'accord, l'objectif c'est que de 5-6. Vous avez combien d'analystes qui suivent l'heure ?
06:41 Deux, pour l'instant.
06:42 Parfait. Prochain rendez-vous, c'est le 25 avril ?
06:45 Le 23 avril.
06:46 Le 23 avril, bien. On va regarder ça avec intérêt.
06:48 Avec plaisir.
06:49 Merci Laurent.
06:50 Merci à vous.
06:51 Merci à tous de nous avoir suivis. Je vous donne rendez-vous très vite sur L'Institut TV avec un autre dirigeant de Société Côté.
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