• il y a 6 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

Category

🗞
News
Transcription
00:00Bonsoir à tous et bienvenue à l'heure des pros ce soir et nous sommes peut-être quelques
00:07secondes en retard avec Véronique Jaquet, avec Gilles-William Golnadel, avec Paul Melin,
00:15avec Louis de Raguenel et avec Sandra Buisson qui va être là dans une seconde et je voulais
00:20que nous commencions cette émission par les aiguilleurs du ciel et par la grève à la
00:26SNCF parce que c'est deux thèmes finalement qui se rapprochent et lorsqu'on est dans un
00:33rapport de force favorable, ce qui est manifestement le cas des aiguilleurs du ciel, il y a 4000
00:36aiguilleurs du ciel en France, ils demandaient 25% d'augmentation et ils demandaient également
00:4118 jours de RTT en plus, alors je ne sais pas s'ils ont obtenu un gain de cause mais
00:48ils ont levé le préavis de grève aujourd'hui et lorsqu'on commence et qu'on est aiguilleurs
00:54du ciel, on gagne 5500 euros par mois. Et on travaille un jour sur deux. Et a priori
00:59effectivement on travaille un jour sur deux. Moi je suis dans le regret, je regrette monsieur
01:05Reagan. Ronald Reagan ? Oui. Il a peu dirigé la France. Oui vous avez raison, c'est là
01:14on voit que vous êtes un observateur attentif. Parce que si vous regrettez Ronald Reagan,
01:19il a peu dirigé. Je le dis pour la jeune, il avait été élu en 1980, il a fait deux
01:25bandages en 1988, c'est la révolution libérale. Exactement, il était libéral, c'était
01:30un homme de volonté, il n'aimait pas les grèves abusives. Et un jour de grève abusive
01:36des contrôleurs du ciel, il en a licencé d'un coup 11 000. Ah oui, c'est un sacré
01:41modèle. Vous comprenez pourquoi je suis Reaganien ? Oui. Non mais ce qui est intéressant parce
01:46que la SNCF aussi, et c'est pour ça qu'on fait le parallèle, la SNCF, la réforme des
01:56retraites est mise de côté à la SNCF. Et ce qu'ils ont inventé, un truc absolument
02:02génial, c'est-à-dire que tu ne seras pas en retraite, mais 30 mois avant la fin de
02:09ton activité, tu seras en cessation d'activité. Cessation d'activité, ça c'est génial,
02:14il n'y a qu'en France que ça peut exister. Donc tu viendras peut-être dans l'entreprise,
02:18mais tu ne travailleras pas, ou tu ne viendras pas d'ailleurs, tu seras straté chez toi.
02:21Et tu seras en retraite 30 mois plus tard. Vous allez voir d'ailleurs le sujet de Maxime
02:26Lavandier, parce qu'il ne s'en cache pas. Moi j'ai eu M. Donat Dieu, M. Vildieu, pardonnez-moi
02:32ce matin. Il dit écoutez, c'est le rapport de force, il y a les Jeux Olympiques qui
02:36arrivent, on n'aurait jamais eu ça autrement. Ben c'est franc. Ah ben alors ils s'en cachent.
02:41L'hypocrisie était impossible. Ils s'en cachent. Voyez le sujet de Maxime Lavandier et effectivement
02:46ça peut ou faire sourire ou mettre en colère. C'est un accord que les 4 principaux syndicats
02:55ont signé, y compris la CGT Cheminot et Sud Rail. Ils prévoient pour les salariés de l'entreprise
03:01une cessation anticipée de leur activité avant le départ à la retraite, s'indéhantent de période.
03:07Une première où le salarié travaille et sera payé à 100%, puis une autre où il ne
03:12travaillera plus mais qui restera payé à 75% par l'entreprise. Les cheminots bénéficieront
03:18de ce dispositif pendant 18 mois. Pour les aiguilleurs ou conducteurs considérés comme
03:23des métiers pénibles, il pourra s'étendre à 30 mois et même jusqu'à 36 mois pour les
03:29contrôleurs. Pour Eric Meyer, secrétaire général de Sud Rail, l'objectif est de contourner la
03:35réforme des retraites. L'accord permet de compenser en partie les effets néfastes de la réforme des
03:40retraites. Un dispositif donc très avantageux qui réduit un peu plus leur départ à la retraite
03:46prévu à 59 ans par la réforme de 2023. Ce nouveau dispositif, effectif au 1er janvier, pourrait donner
03:53des idées à d'autres. Même si les contrôleurs aériens ont levé leur préavis pour demain, la
03:57menace d'une grève pour le pont de l'Ascension plane toujours. Et le ministre des transports qui
04:03est un authentique génie, il s'appelle Patrice Vergriette, ministre délégué chargé des transports.
04:10Qu'est-ce qu'il a dit ? Parce que lui, il n'est pas du tout au courant de ce qui se passe dans son
04:13ministère. L'accord de la SNCF, c'est un accord d'entreprise. N'oubliez pas qu'aujourd'hui, la SNCF
04:18est une entreprise privée et qu'elle doit donc être soumise à la concurrence. Le contribuable ne
04:22sera pas sollicité. La SNCF n'est pas une entreprise privée.
04:27Et le contribuable ne participe jamais à renflouer la SNCF.
04:31C'est une entreprise publique à laquelle on demande d'être géré et d'avoir un rendement comme le public.
04:36Mais ce n'est pas une entreprise privée. Vous savez, un ministre...
04:38Mais c'est bien, mais il y a un hiatus.
04:39Mais ce n'est pas un hiatus. Il dit n'importe quoi. Ce n'est pas une entreprise privée, la SNCF.
04:43Mais on lui demande un management comme le privé. C'est bien pour ça que ça ne marche pas.
04:46Elle est l'estatut d'une entreprise privée.
04:48Il y a tout dans ça.
04:50Comme La Poste. La Poste, par exemple, c'est une société anonyme détenue à 100% par l'État.
04:54Le site SNCF, je suis allé sur le site avec Benjamin Nau, SNCF, depuis sa création en 1938 et pendant 45 ans.
05:00La SNCF était une société anonyme, passée ensuite sous le statut d'établissement public à caractère industriel et commercial.
05:06Elle retrouve sa forme originale de société en 2020.
05:09L'État est par la loi l'actionnaire unique du groupe. La SNCF reste et restera une entreprise publique.
05:13Exactement.
05:14Je le dis pour M. Végriette.
05:17Oui, c'est intéressant pour lui.
05:18Parce que lui, il ne comprend pas.
05:20Végriette.
05:21Non, mais il y a tout dans cette affaire.
05:22Mais évidemment qu'il y a tout.
05:23Il y a la négation de la loi sur la retraite qui vient d'arriver.
05:28Il y a la différence de traitement invraisemblable entre les privilégiés du public et les autres ploucs.
05:35On ne peut pas dire que les travailleurs de la SNCF sont privilégiés.
05:39Ils le sont aujourd'hui par rapport à nous.
05:41Dans la situation dans laquelle on se trouve, ça va augmenter évidemment le prix du billet des usagers.
05:46Ça ne va pas tomber du ciel. Forcément, ça va augmenter le prix des billets.
05:50On divergrite, me dit-on.
05:53Ça change tout.
05:54On dit toujours la même chose tous les soirs.
05:57La retraite dans le privé, elle est excédentaire. Nous sommes d'accord.
06:02Les caisses de retraite publiques sont déficitaires.
06:07Je crois qu'on est à hauteur de 30 milliards.
06:09Qu'est-ce qu'on a changé dans la réforme des retraites ?
06:11On a changé le privé et on n'a rien fait pour le public.
06:16C'est fascinant.
06:17Tu pourrais imaginer que le public soit mis à contribution.
06:21Ça signe une défaite du politique.
06:26Quand il y a eu la réforme des retraites, pendant des semaines et des semaines,
06:30on a vu une mobilisation dans toute la France, d'ailleurs avec une réforme qui était souvent incomprise.
06:35Le message, c'était en principe qu'il faut travailler plus parce qu'on n'a pas le choix.
06:40On est un pays qui se paupérise et qui ne produit pas assez.
06:43De toute façon, on est globalement, nous les Français, bien moins productifs que la moyenne européenne.
06:48Donc, il faut faire quelque chose.
06:49Et là, on voit que le message n'y passe absolument pas, ni chez les contrôleurs aériens, ni à la SNCF, ni nulle part.
06:54On a quand même un gros rapport par rapport à la valeur du travail dans notre pays.
06:57Ce n'est pas un bon signal quand on accueille le monde entier pour les Jeux olympiques.
07:01Si je peux défendre les travailleurs du rail d'un mot,
07:03je pense que si on regarde toute l'histoire de la SNCF,
07:06toute l'histoire des acquis sociaux de la SNCF s'est construite sur le rapport de force dont vous parliez tout à l'heure.
07:10C'est ce que m'a dit M. Vidieu.
07:11Écoutez-le, M. Vidieu.
07:13Vous avez parfaitement raison.
07:15Vous avez eu une drôle de manière de le défendre.
07:18Quand on fait grève au mois de février, on est critiqué.
07:22On prend les agenceurs en otage.
07:24Là, on a un rapport de force.
07:26On a un accord.
07:27Du coup, on ne fait pas grève.
07:28Et du coup, on ne fait pas grève.
07:30Et on est quand même critiqué.
07:31En fait, quoi qu'il arrive, on est critiqué.
07:34Là, vous êtes gonflé.
07:35Vous ne faites pas grève parce que vous avez eu tout ce que vous voulez.
07:37Donc, il n'y a plus de raison de faire grève.
07:39Mais ce qui intéresse les voyageurs,
07:41en vrai, ce qui intéresse les voyageurs, c'est qu'il y ait leur train.
07:43On a tous le même régime.
07:45Tout le monde a le même régime.
07:47Les nouveaux embauchés de la SNCF sont au régime général de la sécurité sociale.
07:51Par contre, toutes les entreprises et toutes les grandes entreprises
07:53peuvent négocier des accords pour atténuer les effets de ces réformes de retraite.
08:00C'est ce qui a été fait.
08:01C'est-à-dire penser que si demain, on a d'autres sociétés,
08:05voire des entreprises privées,
08:07qui vont faire circuler des trains en France,
08:09ça coûtera moins cher aux contribuables pour faire fonctionner ce financement.
08:13Je vous invite à vous regarder,
08:15à vous reporter ce qui se passe en Grande-Bretagne.
08:17En Grande-Bretagne, le contribuable ne met plus d'argent
08:19pour faire financer le système ferroviaire,
08:21alors que c'est un système qui est moins efficace
08:23parce qu'ils ont un réseau deux fois plus petit que le nôtre
08:25et là-bas, il n'y a pas de PGV.
08:27Et c'était ce matin sur Europe 1 avec M. Wittgen.
08:30Bon, écoutez, on sera tous d'accord.
08:32De toute façon, il n'y a pas grand-chose à dire davantage.
08:34Sandra Buisson est avec nous ce matin.
08:36Je précise que dans quelques minutes, restez avec nous.
08:38Marion Maréchal sera là.
08:40Elle viendra précisément parler de la polémique qui existe aujourd'hui,
08:44puisqu'on peut voir d'ailleurs le tweet qu'a proposé Marion Maréchal
08:50après qu'elle a appris l'information que le designer français Simon Portejacquemus
09:00et son compagnon Marco Maestri sont devenus papas de jumeaux.
09:03Une petite fille et un petit garçon prénommés Mia et Son,
09:06nés le 20 avril dernier, pour annoncer la nouvelle,
09:08le créateur de mode a dévoilé une adorable photo des petits.
09:11Donc vous voyez peut-être cette photo.
09:13Et Marion Maréchal a écrit « Où est la maman ? ».
09:16Évidemment, ça a déclenché une polémique.
09:18Elle sera sur ce plateau à 20h30.
09:21Sandra Buisson est avec nous. Pourquoi ?
09:23Bonjour Sandra.
09:24Bonjour.
09:25Et merci évidemment d'être avec nous.
09:26Vous êtes du service police-justice et chacun vous connaît.
09:29Et vous vouliez nous parler ce soir de deux affaires
09:32qui ont été, si j'ai bien compris, interceptées par les services de police.
09:39La première, c'est un projet de tuerie de masse à Antibes.
09:45C'est un jeune homme de 16 ans suspecté de projeter une tuerie de mers dans un lycée
09:50a été arrêté ce soir.
09:52Alors il a été arrêté en début de semaine, ce jeune homme.
09:56Et c'est un pédopsychiatre qui a donné l'alerte fin février
10:00et qui a permis de mettre au jour ce que ce jeune disait projeter.
10:04Donc en fait, ce jeune a été hospitalisé sous contrainte.
10:07Il a parlé à son pédopsychiatre pendant ce temps-là
10:09et il lui a dit qu'il voulait faire une tuerie de masse dans son lycée à Antibes.
10:14Donc le pédopsychiatre a fait un signalement.
10:16Suite à cela, les enquêteurs se sont emparés de cette affaire en perquisition.
10:20Ils ont retrouvé des armes blanches, un gilet pare-balles
10:24et sur les murs étaient dessinés des croix gammées.
10:28L'adolescent a été interpellé en début de semaine
10:31alors qu'il sortait de l'hôpital psychiatrique où il avait été interné.
10:34Il y a eu une expertise psychiatrique le concernant.
10:37Elle conclut qu'il a un déséquilibre mental.
10:40Dans l'expertise, il est décrit comme islamophobe, antisémite et raciste.
10:44Mais l'expertise estime qu'il est accessible à une sanction pénale.
10:48Selon nos informations, la garde à vue s'est tenue normalement.
10:51Il a dit pendant cette garde à vue notamment qu'il était fasciné par les tueries de masse.
10:56Donc l'enquête doit maintenant déterminer si ce projet dont il a parlé était avancé ou non.
11:01Et puis le deuxième projet d'attaque terroriste, c'est un jeune homme de 16 ans.
11:06C'est celui-là.
11:0916 ans également.
11:12Celui-là a été arrêté hier soir pour être soupçonné d'avoir planifié une enquête terroriste pour les JO.
11:18C'est le parquet national anti-terroriste qui a ouvert aujourd'hui une enquête
11:22pour participation à une association de malfaiteurs
11:24en vue de la préparation de crimes d'atteinte aux personnes à la suite de l'interpellation.
11:28Hier, le jeune homme, c'est bien ça ?
11:30Oui. C'est un mineur qui a été suivi pour radicalisation.
11:33Il a 16 ans. Il a été repéré.
11:36L'alerte est venue des propos qui ont été tenus sur une chaîne Telegram.
11:39Sur le réseau social, il a dit qu'il voulait fabriquer une ceinture explosive
11:43pour mourir en martyr au nom du califat islamique.
11:46Les enquêteurs se sont mis sur sa piste.
11:49En perquisition chez lui, ils ont notamment découvert une allégeance à l'organisation terroriste islamique.
11:55En audition devant les policiers, il a expliqué qu'il voulait commettre un attentat
12:00pendant les Jeux Olympiques dans le quartier de la Défense
12:03et qu'il voulait passer à l'acte avec une ceinture explosive ou un fusil.
12:06Mais on nous appelle à la prudence sur la réalité de ce projet.
12:10C'est ce qu'il va falloir déterminer, notamment au vu de sa personnalité.
12:13Est-ce qu'il avait un réel projet d'attentat ?
12:15Et si oui, est-ce qu'il était avancé ou non ?
12:18C'est la DGSI qui est chargée de l'enquête.
12:20Écoutez, c'était important d'avoir ces deux informations.
12:23Les deux cas semblent quand même assez différents
12:25parce que dans le premier cas que vous avez cité à Antibes,
12:27c'est manifestement un problème d'ordre psychiatrique
12:29et c'est le sujet de la détection en amont des cas psychiatriques
12:32alors que le second, c'est un cas de radicalisation avec la portée idéologique
12:36et la menace de radicalisation islamiste qui est dans le pays.
12:39Donc je pense que c'est deux faits dont l'analyse est totalement différente, selon moi.
12:43Dans l'actualité judiciaire, François Fillon,
12:46la Cour de cassation, je vous assure, c'est quand même très difficile
12:49de suivre les décisions de la justice française
12:53parce que les raisons pour lesquelles la Cour de cassation
12:58a cassé une partie du jugement,
13:01tu te dis mais comment est-il possible que des juges aient laissé passer ça ?
13:07Puisque ce n'est que pour des raisons de forme, la Cour de cassation.
13:11Nous sommes d'accord ?
13:12En principe, oui.
13:13Écoutez, le compte rendu de Noé Michaud,
13:17je vous assure, c'est très compliqué pour se faire une opinion.
13:23La Cour de cassation a confirmé aujourd'hui la culpabilité de François Fillon
13:26dans l'affaire des emplois fictifs.
13:28L'ancien Premier ministre âgé de 70 ans sera rejugé uniquement
13:31sur le quantum de sa peine et sur les dommages et intérêts
13:34à verser à l'Assemblée nationale.
13:36Écoutez le compte rendu de Noé Michaud,
13:39si vous me dites ce que vous en pensez.
13:40D'accord.
13:42La Cour de cassation donne en partie raison à François Fillon
13:45et en partie tort.
13:46D'abord, elle confirme la culpabilité de l'ancien Premier ministre,
13:50de son épouse et de son suppléant.
13:52Tous sont donc définitivement condamnés pour détournement de fonds publics
13:56par personne chargée de mission de service public
13:58et complicité de cette infraction.
14:00En revanche, la Cour casse partiellement la décision
14:04de la Cour d'appel de Paris qui avait condamné François Fillon
14:06à quatre ans de prison dont un an ferme,
14:09une peine qui aurait pu être aménagée avec le port d'un bracelet électronique.
14:12Là, la Cour de cassation rappelle que la prison sans sursis
14:15ne peut être prononcée que si la gravité de l'infraction
14:18et la personnalité de son auteur rendent cette peine indispensable
14:23et si toute autre sanction est inadéquate.
14:25Ça ne semble pas être le cas ici,
14:27ou en tout cas, le juge ne l'a pas suffisamment motivée.
14:30La peine de François Fillon n'est donc pas validée.
14:33Enfin, la Cour de cassation conteste le montant des indemnités
14:36que les époux Fillon avaient été condamnés à payer à l'Assemblée nationale,
14:39800 000 euros, la totalité des salaires versés,
14:42une somme excessive.
14:43Donc, concrètement, il y aura bien un troisième procès,
14:47mais pas sur le fond de l'affaire.
14:49La culpabilité de l'ancien Premier ministre est définitive.
14:52Le procès, qui durera très peu de temps,
14:54portera uniquement sur le quantum de la peine de François Fillon
14:57et sur le montant des indemnités à payer à l'Assemblée nationale.
15:00Vous n'êtes pas étonné ?
15:02Non, je n'ai pas lu l'arrêt.
15:07Je suis suffisamment sévère envers la justice française.
15:14Je n'aurais pas suffisamment des mots durs
15:19pour la manière dont il a été traité par le Parti national financier
15:24en pleine période électorale.
15:26C'est le scandale des scandales.
15:29Là, c'est assez classique, sur la base de ne casser que partiellement
15:35et de considérer sur le quantum de la peine
15:38que si les juges du fond n'ont pas motivé suffisamment la punition,
15:44eh bien, on casse.
15:46Mais pour le reste, je suis dans l'ignorance de l'arrêt
15:52pour pouvoir le critiquer ou au contraire l'approuver.
15:55Ce qui m'étonne, c'est que ça paraît tellement évident
15:58que les 800 000 euros sont disproportionnés.
16:02Je m'étonne que des juges prennent des sanctions
16:05qui sont à ce point disproportionnées et qui seront cassées.
16:08Vous parlez des juges de la cour d'appel.
16:10En l'occurrence, c'est ça que je m'étonne.
16:12Parce que ça paraît très simple ce que dit Noemi.
16:15Ne demandez pas à la cour de cassation de le faire.
16:19Elle peut casser et renvoyer au juge du fond.
16:22Ce n'est pas à elle de faire ça.
16:24Elle casse pour cette raison-là.
16:26Elle casse sur le camp.
16:28Eh bien, pourquoi à ce moment-là, en cour d'appel...
16:31Ils ont décidé ça.
16:33C'est ça que je vous dis.
16:35Vous ne comprenez pas ce que je dis.
16:37Je m'exprime mal.
16:38Le sujet, c'est que c'est une décision qui est très ambigüe au fond.
16:41Et qu'est-ce que ça montre ?
16:43C'est que le dossier avant a été bâclé sur certains aspects.
16:47Et ça donne l'impression, je pense que beaucoup de gens
16:50qui apprennent cette décision,
16:52qu'il y a des discussions entre les juges,
16:54qu'au niveau du droit, il y a des procédures
16:57qui n'ont pas forcément été très bien bétonnées.
16:59Et ça accrédite, et en tout cas c'est ce que disent
17:02les proches de François Fillon,
17:04ça confirme selon eux l'idée qu'il y avait vraiment
17:06une cabale politique contre lui.
17:08Son épouse est quand même condamnée.
17:11Jean-Marc Joullon également.
17:13Il n'y a que culpabilité établie.
17:16En revanche, effectivement, on peut se demander
17:18s'il n'y a pas eu un acharnement des juges.
17:20Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est de savoir
17:22à quel saut il va être mangé.
17:24Il était condamné à un an de prison ferme.
17:26Qu'est-ce que ça va être la prochaine fois ?
17:28C'est là qu'on va vraiment tirer les leçons
17:30d'un acharnement judiciaire.
17:31Les juges, cette fois-ci, s'efforceront
17:33de mieux motiver, disent d'autres.
17:35S'il y a eu un acharnement, surtout pendant la campagne.
17:37Je vais d'abord remercier Sandra.
17:40Nous allons recevoir Marion Maréchal,
17:43parce que nous avons effectivement à lui parler
17:46de ce tweet qu'elle a fait.
17:48Mais pourquoi pas également de toute l'actualité
17:51qui est la sienne en ce moment,
17:53avec la difficulté pour Reconquête
17:56de se positionner, sans doute,
17:58face au Rassemblement national.
18:00Donc elle va être avec nous pendant
18:02une petite demi-heure.
18:04Je la remercie grandement.
18:06Dans une seconde.
18:08Je le dis aux téléspectateurs,
18:10pourquoi elle n'est pas là au début d'émission ?
18:12Parce que nous avons un problème de temps de parole
18:14avec Reconquête.
18:16On ne peut pas interroger
18:18Marion Maréchal pendant une heure
18:20sur l'antenne,
18:22puisque nous sommes soumis à des règles
18:24très précises de temps de parole.
18:27A tout de suite.
18:33Marion Maréchal est avec nous et je la remercie grandement.
18:35Vous êtes tête de liste de Reconquête.
18:37Bonjour.
18:39Vous avez déclenché la polémique aujourd'hui,
18:41puisque vous avez produit un tweet
18:43après l'information que vous avez apprise.
18:49Simon Porte Jacquemus,
18:51c'est bien cela,
18:53est un styliste français fondateur
18:55de l'entreprise et de la marque Jacquemus.
18:57Et effectivement,
18:59il y a ce tweet
19:01que vous voyez à l'instant
19:03sur les écrans.
19:05Tout le monde ne peut peut-être pas lire
19:07et je vais effectivement
19:09gossiper.
19:11Le designer français Simon Porte Jacquemus
19:13et son compagnon Marco Maestri sont devenus
19:15papa de jumeaux.
19:17Une petite fille et un petit garçon,
19:19prénommé Mia Essen,
19:21né le 20 avril dernier.
19:23Pour annoncer la nouvelle,
19:25le créateur de mode a dévoilé une adorable photo
19:27des petits, voire plus.
19:29Et vous, vous avez écrit
19:31« Où est la maman ? ».
19:33Vous allez pouvoir évidemment réagir,
19:35mais Prisca Thévenot,
19:37cette homophobie décomplexée est hallucinante.
19:39Un message pour tous, une grande victoire pour l'égalité.
19:41Continuons à nous mobiliser contre toute forme
19:43de discrimination et pour garantir les droits
19:45de tous les citoyens. Olivier Dussopt
19:47a tweeté « Deux papas qui s'aiment et qui
19:49aiment ses enfants, c'est bien aussi une famille,
19:51c'est l'essentiel ». Clément Beaune,
19:53jamais la dernière pour un propos dégueulasse
19:55sur une famille et des enfants.
19:57Et je vous propose d'écouter
19:59Prisca Thévenot qui est intervenue
20:01aujourd'hui.
20:03Quand un couple,
20:05quelle que soit la composante de son couple,
20:07femme, homme, homme, homme,
20:09femme, femme, accueille
20:11et célèbre avec joie l'arrivée
20:13d'enfants dans son foyer,
20:15en général de façon assez simple,
20:17je pense que dans nos vies perso, la première
20:19des réactions c'est de dire « félicitations ».
20:21La première des réactions c'est ça.
20:23Et pas de s'empresser de tweeter
20:25pour poser une question « Où est la maman ? ».
20:27Sachant que, arrêtons de faire comme si nous ne savions pas,
20:29Marion Maréchal-Le Pen est
20:31opposée au mariage pour tous.
20:33Elle y est opposée.
20:35En général, effectivement, c'est une vocation politique
20:37de se servir d'un fait de joie
20:39et moi j'ai envie de dire de façon
20:41très simple, c'est que oui,
20:43permettons-nous d'effectivement
20:45de pouvoir accueillir
20:47ces moments de joie sans en permanence
20:49essayer de rattraper ça par des discours
20:51de haine. Et je pense que nous devons
20:53être encapacités de regarder ça. On ne découvre pas
20:55Marion Maréchal-Le Pen aujourd'hui.
20:57Est-ce qu'on dit « félicitations »
20:59à quelqu'un qui enfreint la loi ?
21:01Ils ont accueilli un enfant.
21:03Je pense qu'à un moment
21:05il faut pouvoir aussi l'accueillir, le regarder.
21:09D'accord, donc on ne condamne pas.
21:11Sur le sujet de la GPA,
21:13c'est votre sujet. C'est interdit, la GPA est interdite.
21:15Le sujet de la GPA, la ligne est claire.
21:17Je la rappelle, la GPA n'est pas
21:19autorisée en France.
21:21Une autre ligne est claire, c'est que
21:23l'homophobie est un délit aussi.
21:25Merci.
21:27De rien. Bon, c'est pour le moins
21:29ambigu la position de Mme Thévenot
21:31et ce qui est intéressant,
21:33c'est de voir ce qu'avait écrit Emmanuel Macron
21:35en son temps, pendant la campagne électorale.
21:37« Pendant mon quinquennat, la GPA
21:39sera interdite en France. » C'est une question
21:41d'éthique et de dignité.
21:43Et vous, effectivement, Marion Maréchal
21:45et après je vais vous donner la parole,
21:47lorsque vous avez voulu répondre
21:49à Clément Beaune, Priska Thévenot et Olivier Dussopt,
21:51vous avez simplement repris
21:53les propos du président de la République
21:55qui était en l'occurrence en campagne.
21:57C'est une question d'éthique et de dignité.
21:59La parole est à vous.
22:01Oui, écoutez, j'ai pris
22:03un tombereau
22:05d'injures, de menaces,
22:07de mépris depuis 24 heures
22:09pour ces quatre mots
22:11qui avaient vocation
22:13d'abord à poser la question
22:15aujourd'hui de
22:17la GPA en France. Puisqu'aujourd'hui
22:19nous avons donc ce couple qui
22:21manifestement a eu recours à la GPA.
22:23Toute la presse people s'en félicite.
22:25Or, moi, je ne m'habitue pas
22:27à la banalisation de cette pratique
22:29qui, je le dis le plus franchement possible,
22:31est pour moi
22:33monstrueuse et honteuse.
22:35Et je pèse mes mots.
22:37Jamais je n'accepterais
22:39qu'on banalise le fait de louer le ventre
22:41d'une femme pour une grossesse.
22:43Je ne suis pas un produit à louer.
22:45Mon utérus n'est pas un produit
22:47à louer. Les enfants ne sont pas des biens
22:49de consommation. Ce ne sont pas des biens
22:51à vendre qui peuvent faire l'objet d'un contrat.
22:53Je tiens quand même, pour les gens qui nous
22:55écoutent, à ce qu'ils mesurent, ce qu'induit
22:57la GPA. Dire que dans les
22:59contrats de mère porteuse
23:01dans un certain nombre de pays étrangers, vous avez
23:03par exemple des garanties de deux ans.
23:05Ça veut dire qu'on pose
23:07une garantie sur l'enfant. S'il décède, y compris
23:09pour des raisons domestiques ou un accident de voiture
23:11deux ans après le contrat, on vous le remplace.
23:13Comme un poisson rouge.
23:15Le poisson rouge, il meurt dans l'aquarium, donc on achète
23:17un autre poisson rouge. Vous avez des
23:19clauses d'avortement. Ça veut dire que
23:21si, par exemple, la femme a des grossesses multiples
23:23et que ça ne convient pas
23:25aux futurs parents
23:27ou qu'ils ne veulent pas prendre de risques sanitaires, ils sont
23:29en droit d'exiger que la femme avorte.
23:31C'est ça, la réalité de la GPA.
23:33Et puis, c'est un business. C'est un
23:35énorme business de traite humaine
23:37qui représente 14 milliards d'euros
23:39en 2022. Moi, je vous le dis,
23:41je ne me laisserai pas faire. Je ne suis pas
23:43intimidée par cela. Je continuerai de me battre contre cela
23:45et je ne me laisserai pas non plus traiter d'homophobe
23:47puisqu'il ne s'agit pas là du tout de
23:49savoir si c'est un couple d'hommes. Je condamnerai tout
23:51autant si c'était un couple hétérosexuel
23:53et je condamne tout autant, par exemple,
23:55Paris Hilton, qui a fait l'actualité ces dernières
23:57semaines, parce qu'elle a eu recours à une GPA
23:59parce que, vous comprenez, elle ne voulait pas de vergeture.
24:01Parce qu'elle ne voulait pas de vergeture,
24:03elle est allée louer un utérus et elle est allée acheter un enfant.
24:05C'est inadmissible.
24:07Un mot sur le mariage pour tous.
24:09On vous accuse,
24:11je ne sais pas si c'est le bon mot, mais on dit que vous êtes
24:13contre le mariage pour tous et vous l'étiez à l'époque.
24:15Est-ce que votre position aujourd'hui
24:17a évolué ? Pourquoi j'ai manifesté
24:19à l'époque contre le mariage pour tous ?
24:21L'actualité, d'ailleurs, me donne raison
24:23et ne me fait pas regretter. Parce que j'ai dit à l'époque,
24:25j'étais pour un pacte amélioré,
24:27mais je me suis opposée au mariage
24:29pour tous parce que mariage pour tous, donc mariage homosexuel,
24:31signifiait mécaniquement accès à
24:33l'adoption homosexuelle. Et j'avais dit à l'époque,
24:35s'il y a adoption homosexuelle, il y aura
24:37donc la légalisation de la PMA
24:39sans père pour les couples de femmes
24:41et il y aura demain la légalisation
24:43des mères porteuses pour les couples d'hommes.
24:45Et c'est exactement ce qui s'est passé.
24:47La GPA n'est pas arrivée.
24:49Et la GPA, a priori, n'est pas à l'ordre du...
24:51Mais c'est en cours.
24:53C'est pas vrai parce qu'elle court.
24:55La GPA aujourd'hui, je pense que...
24:57Par contre, vous avez une porte-parole du gouvernement
24:59qui justement vitupère
25:01Marion Maréchal parce qu'elle a osé
25:03poser la question de la GPA,
25:05on a l'impression que ça avance quand même.
25:07Non mais c'est pire que ça, il y a aujourd'hui...
25:09Elle a répondu que la GPA est illégale.
25:11Pascal.
25:13C'était même encadré dans le droit français,
25:15parce que la jurisprudence reconnaît
25:17la paternité, par exemple, aux parents.
25:19Donc de fait, c'est toléré.
25:21Ce qui est intéressant dans ce sujet,
25:23c'est la différence qu'il y a entre
25:25l'espace médiatique,
25:27qui a condamné absolument
25:29les mots de
25:31Mme Maréchal,
25:33et sans doute le public
25:35qui nous écoute. Alors je n'ai pas de preuves,
25:37bien sûr, je ne peux pas vous faire de sondage,
25:39mais j'ai écouté à droite, à gauche
25:41les réactions aujourd'hui.
25:43C'est vrai que la GPA
25:45n'est pas quelque chose qui est accepté
25:47par les Français dans une grande majorité.
25:49La majorité des Français sont favorables
25:51au mariage pour tous, et favorables à l'adoption
25:53par des couples de même sexe. Par conséquent,
25:55l'idée selon laquelle une famille, ce serait seulement un homme et une femme,
25:57ce n'est pas quelque chose qui est majoritaire
25:59au sein du peuple français.
26:01Je pense que le mariage pour tous, si vous étiez en responsabilité,
26:03vous ne reviendriez pas...
26:05Il y a un terrorisme intellectuel aujourd'hui,
26:07parce que, pardon, vous dites que la GPA
26:09aujourd'hui n'existe pas en France,
26:11c'est du pénal, normalement.
26:13C'est pour ça qu'on s'étonne aujourd'hui qu'il y ait tellement
26:15suétude de la part de membres du gouvernement.
26:17Mais il y a quand même une terrible hypocrisie,
26:19parce que depuis le gouvernement Hollande,
26:21il y a une circulaire qui a été adoptée
26:23qui fait qu'il y a une retranscription automatique
26:25à l'état civil
26:27des enfants issus de GPA à l'étranger.
26:29Ça veut dire que si vous allez faire une pratique condamnée en France,
26:31de toute façon, vous n'êtes jamais pourtuivis pour cela,
26:33vous n'êtes jamais condamnés pour cela,
26:35et la filiation est reconnue en tant que telle.
26:37Donc, en fait, on a acté une légalisation indirecte de la GPA.
26:39Donc, c'est une vaste hypocrisie.
26:41Et d'ailleurs, on voit bien qu'il y a régulièrement des offensives,
26:43y compris au Parlement européen,
26:45parce qu'il y a un texte qui a été voté,
26:47d'ailleurs, par le groupe DLR,
26:49et une partie DLR qui permet la mise en place
26:51d'un certificat de filiation,
26:53qui n'est pas encore adopté, mais qui est en cours,
26:55qui fait que dorénavant, une GPA
26:57qui aurait été faite dans n'importe quel membre
26:59de l'Union européenne doit être automatiquement
27:01reconnue par tous les autres membres
27:03de l'Union européenne. Donc, vous dites, ça n'arrivera pas,
27:05ça n'est pas là et tout. Ça arrivera.
27:07Et c'est pour ça que moi, je m'oppose aujourd'hui très durement
27:09parce que banalisation,
27:11c'est la dernière étape avant la légalisation.
27:13Bon. En même temps, c'est une
27:15demande, la société évolue, c'est une
27:17demande aujourd'hui, le
27:19mariage pour tous, par exemple. Si vous étiez aux Affaires,
27:21vous ne reviendriez pas sur le mariage pour tous.
27:23Je n'ai pas changé d'avis sur ce sujet.
27:25C'est-à-dire que vous reviendriez... Je n'ai pas changé d'avis sur ce sujet
27:27pour toutes les raisons que je vous ai données.
27:29Je considère qu'aujourd'hui, si on est
27:31aujourd'hui à se poser la question du débat des mères porteuses,
27:33parce qu'on a eu... J'entends bien. Mais pour que les choses soient claires,
27:35vous proposeriez d'abolir
27:37le mariage pour tous. J'accepte
27:39d'être minoritaire sur ce sujet. J'accepte
27:41de défendre mes convictions. Je suis cohérente
27:43par rapport à tout ce que vous dites. Madame Maréchal, je n'ai pas de soucis avec ça.
27:45Je dis aux Français, si vous ne
27:47voulez pas des mères porteuses, si vous ne voulez pas
27:49de la PMA sans père, si vous ne voulez pas qu'on...
27:51Excusez-moi, mais de quoi on parle ? Si vous ne voulez pas qu'on organise
27:53la privation d'un père
27:55ou d'une mère à la naissance d'un enfant,
27:57eh bien, dans ce cas-là, il ne fallait pas
27:59accepter au départ l'adoption homosexuelle.
28:01Parce que si nous en sommes là aujourd'hui, c'est à cause de cela.
28:03Donc je pose simplement ce raisonnement en cohérence.
28:05J'entends ce que vous dites, mais il y a une demande...
28:07Je sais que tout le monde va me tomber dessus pour cela. Tant pis, j'assume.
28:09Convenez que la société, elle évolue.
28:11Il y a des demandes qui n'existaient pas
28:13il y a 20 ans, 30 ans, 40 ans.
28:15Qu'il y a des droits qui ne retirent rien.
28:17La société évolue aussi.
28:19Mariage pour tous, ça ne retire rien à vous.
28:21Vous vous mariez avec qui vous voulez.
28:23Ça me retire potentiellement aujourd'hui
28:25ma dignité en tant que femme.
28:27La dignité de ne pas être un objet de consommation
28:29et que l'enfant n'ait pas un droit.
28:31Je n'ai pas le mariage pour tous, Mme Maréchal.
28:33C'est le commencement.
28:35C'est le début.
28:37C'est fait.
28:39La GPA n'est pas légale en France.
28:41Vous dites qu'elle le sera peut-être.
28:43Ce qui m'intéressait sur le mariage pour tous...
28:45Aujourd'hui, vous dites que la société évolue.
28:47Non, c'est la demande. Il y a une demande qui évolue.
28:49Parce que les voix telles que les miennes
28:51sont minoritaires dans l'espace médiatique
28:53et que le magistère moral de la gauche
28:55sur ces sujets est predominant.
28:57Et que les Français n'entendent jamais
28:59d'autre voix que cette voix-là.
29:01Et que ceux qui tentent d'en parler,
29:03comme je le fais aujourd'hui, se font lapider
29:05en place publique ou sur les réseaux sociaux
29:07dès qu'ils osent toucher.
29:09Si il y avait un vrai débat libre,
29:11une vraie contradiction, autant de places données
29:13au moment du mariage homosexuel,
29:15si on avait eu un référendum comme je le souhaitais
29:17et qu'on avait eu 50% du temps de parole pour
29:19et 50% du temps de parole contre,
29:21peut-être qu'on aurait pu poser tous ces sujets
29:23de manière dépassionnée et que l'attitude
29:25des Français ou le vote des Français aurait été différente.
29:27Si vous me permettez, pour être au contact
29:29de jeunes, et souvent je reprends la même grille
29:31de lecture, elle est souvent générationnelle.
29:33Il y a des demandes aujourd'hui
29:35qui n'existaient pas avant. Le mariage
29:37pour tous en fait partie. Je trouve
29:39que les situations des hommes
29:41homosexuels ou des femmes homosexuelles
29:43qui ne pouvaient même pas avoir accès,
29:45par exemple lorsque leur ami était
29:47en train de mourir,
29:49ils ne pouvaient même pas entrer dans un hôpital.
29:51Donc je trouve, si vous me permettez,
29:53que c'est une bonne loi, que ce
29:55mariage pour tous...
29:57Je n'ai pas du tout la même vision que vous du rôle de la politique.
29:59Le rôle de la politique, ce n'est pas
30:01d'accompagner l'humeur du moment.
30:03Le rôle de la politique, c'est de porter
30:05une vision avec des convictions
30:07pour viser ce qui nous semble être
30:09l'intérêt général ou le bien commun.
30:11Quand on défend des convictions,
30:13le but c'est justement de modeler
30:15la société et d'influer l'opinion.
30:17Mais en même temps, il faut écouter l'opinion.
30:19Il faut écouter la demande
30:21des jeunes gens.
30:23Le rôle de la politique, ce n'est pas
30:25d'accompagner des phénomènes de société.
30:27On accompagne
30:29aujourd'hui
30:31l'islamisation de la société,
30:33parce qu'aujourd'hui c'est un fait français et qu'elle s'impose à nous.
30:35C'est tout à fait différent,
30:37Madame Maréchal.
30:39L'islamisation de la société française,
30:41les gens ne sont pas pour.
30:43Si vous allez dans la rue et que vous demandez un sondage
30:45sur le mariage pour tous,
30:47vous avez aujourd'hui une très grande majorité.
30:49Il y a une société multiculturelle.
30:51On accompagne cette société multiculturelle.
30:53Je ne suis pas du tout d'accord avec ça.
30:55Vous disiez tout à l'heure que vous êtes seule dans ce combat.
30:57Hier, il y a quand même eu
30:59une décision, le Parlement européen,
31:01qui a révisé de manière définitive
31:03la directive contre la traite
31:05des êtres humains et qui a inscrit
31:07le fait que la GPA
31:09était reconnue
31:11au même titre que l'esclavage ou la prostitution forcée.
31:13Et ça, c'est parti d'un amendement
31:15de François-Xavier Bellamy, LR.
31:17Malheureusement, ce texte...
31:19L'amendement stipulait, il disait
31:21la GPA fait de la vie d'un enfant
31:23l'objet d'un contrat marchand.
31:25Et c'est ça qui a permis, en tout cas, la révision de cette directive.
31:27Donc, vous n'êtes pas seule.
31:29Il y a aussi François-Xavier Bellamy.
31:31François-Xavier Bellamy, à titre personnel,
31:33mais pas l'intégralité de son parti et encore moins
31:35l'intégralité de ses élus au Parlement européen, puisqu'il se trouve
31:37qu'une partie des élus au Parlement européen
31:39avait voté le fameux certificat de filiation
31:41qui permettait l'extension de la GPA dont je vous ai parlé tout à l'heure.
31:43Néanmoins, ce texte, malheureusement,
31:45est un texte...
31:47décevant, en ce sens qu'il permet
31:49aujourd'hui, en effet, d'intégrer en crime
31:51contre l'humanité la GPA dans le cadre
31:53de l'exploitation d'une traite humaine,
31:55mais il ne permet en aucun cas d'interdire
31:57toutes les formes de GPA.
31:59Et donc, imaginez que ce texte empêchera demain, par exemple,
32:01la légalisation de la GPA
32:03en France. C'est un mensonge.
32:05Malheureusement, ça n'est pas vrai. Donc, de toute façon, elle continue
32:07d'avancer et sous le terme,
32:09je le trouve complètement fallacieux, de GPA éthique,
32:11comme si, aujourd'hui,
32:13une GPA pouvait être éthique, comme si le fait
32:15d'organiser la fabrication d'un enfant et de...
32:17d'organiser son abandon à la naissance,
32:19puisque c'est ce que font les mères porteuses, pouvait être éthique,
32:21qu'il y ait salaire ou qu'il n'y ait pas salaire à l'issue.
32:23On a fait le tour. On a fait le tour. Je cite également le tweet
32:25de notre ami Eric Nolot, l'exhibition sirupeuse
32:27des deux mâles blancs fiers d'avoir loué l'utérus
32:29d'une femme pauvre, absente de la photo
32:31à la manière de l'emballage d'un produit jeté à la poubelle,
32:33devrait susciter l'indignation de toutes
32:35les féministes et belles-âmes de gauche.
32:41S'adressant à vous, où est votre cerveau ?
32:43Question que l'on se pose depuis des générations.
32:45C'est sûr que Rima Hassan n'a plus intérêt par le bien-être
32:47des islamistes du Hamas que par
32:49le droit des enfants et la lutte
32:51contre la marchandisation du ventre des femmes.
32:53Je ne suis pas sûr qu'il y ait beaucoup de GPA à Gaza.
32:55Bon. Puisque vous êtes là,
32:57vous êtes dans une campagne, aujourd'hui,
32:59avec une stratégie qui
33:01est à définir et...
33:03Un nom est défini.
33:05Il semblerait que vous l'ayez défini,
33:07effectivement, mais quand je dis qu'elle est
33:09à définir, il y avait deux options,
33:11sans doute pour Marion Maréchal.
33:13Il y a, soit être en conflit
33:15ouvert avec le Rassemblement national,
33:17pour expliquer
33:19à un électorat,
33:21il y a sans doute des passerelles,
33:23que
33:25Reconquête est plus efficace ou serait
33:27plus puissant, ou que sais-je, que le Rassemblement
33:29national. Sur le thème, et j'entends cette
33:31musique chez Eric Zemmour, le Rassemblement
33:33national ne fera rien, donc ne votez
33:35pas pour eux, ça ne sert à rien. Donc ça,
33:37c'est une ligne. Et l'autre ligne, qui est peut-être
33:39plus douce, c'est de considérer que
33:41on n'attaque pas
33:43frontalement
33:45Jordan Bardella. Et il semble que vous
33:47soyez plutôt sur cette ligne.
33:49Oui, c'est très simple. Il y a aujourd'hui une concurrence
33:51électorale indéniable avec le RN,
33:53comme avec les Républicains, puisque nous nous présentons
33:55aux élections et l'objectif, c'est d'avoir des élus
33:57et de faire plus de 5% pour avoir des élus,
33:59ce qui est le seuil basique pour avoir des élus.
34:01Maintenant, j'ai toujours défendu,
34:03je n'ai pas varié, c'est pour ça que la stratégie vient
34:05de se définir. Mais non, la stratégie n'a pas changé.
34:07Je me suis toujours battue pour l'Union
34:09des droites. Déjà, quand j'étais
34:11au RN à l'époque, je défendais
34:13l'Union des droites. Et personne ne me suivait.
34:15Et Marine Le Pen, d'ailleurs, ne voulait pas en entendre parler.
34:17C'est l'une des raisons, d'ailleurs, pour lesquelles j'ai rompu.
34:19Donc j'ai toujours, et je continuerai toujours,
34:21je vous le dis, de défendre l'idée de
34:23travailler avec le RN et avec DLR
34:25demain dans une coalition des droites, parce que
34:27je considère que c'est le seul moyen de pouvoir faire 50
34:29plus 1 et que nos idées puissent
34:31gagner. Maintenant,
34:33que les choses soient dites aussi. Si je ne suis pas
34:35au RN aujourd'hui, c'est que j'ai des
34:37différences que je veux pouvoir défendre.
34:39Et je ne veux pas avoir
34:41à défendre leur programme économique que je
34:43considère de gauche, étatiste,
34:45fiscaliste, interventionniste et qui
34:47ne veut pas lutter contre l'assistanat. Je ne veux pas,
34:49par exemple, me retrouver dans un parti,
34:51comme l'a dit Jean-Philippe Tanguy, qui est député RN ce matin,
34:53qui ne veut pas remettre en cause, typiquement,
34:55la retranscription à l'état civil
34:57des enfants qui sont issus de mères
34:59porteuses à l'étranger, puisqu'il l'a dit
35:01ce matin. Je ne veux pas être dans un mouvement
35:03dont la candidate à la présidentielle,
35:05Marine Le Pen, explique qu'il n'y a pas de choc
35:07de civilisation avec l'islam en France.
35:09Je pense que c'est le grand sujet
35:11central, vital. Il y a un choc
35:13de civilisation aujourd'hui avec la civilisation islamique dans notre
35:15pays et c'est le défi existentiel.
35:17Donc, je veux pouvoir défendre tout cela
35:19librement. C'est pour ça que je suis à Reconquête et que je ne suis
35:21pas au RN. Maintenant, je conviens
35:23volontiers, bien sûr, qu'il y a
35:25des points de convergence avec eux, ce qui devrait
35:27justifier qu'on se mette autour de la table et qu'on puisse travailler
35:29ensemble. Et, évidemment,
35:31je ne considère pas Jordane Bardella
35:33comme un ennemi
35:35ou un adversaire au même titre
35:37que la gauche, les LFI,
35:39les écologistes, qui sont mes adversaires
35:41prioritaires. Et que je préférerais
35:43évidemment que Jordane Bardella puisse être
35:45élue demain au Parlement européen, plutôt que Mme Toussaint
35:47ou Valérie Ayé, des macronistes,
35:49parce qu'avec lui, je l'espère, nous pourrions travailler
35:51et construire une nouvelle macronisme.
35:53Je suis obligé, malheureusement, de vous interrompre et j'aurais aimé vous...
35:55Je ne suis pas obligé, mais c'est...
35:57Il y a Thomas Bauder qui est avec nous,
35:59qui est l'homme qui scrute.
36:01Évidemment, le temps de parole,
36:03et je crois déjà qu'on est hors limite.
36:05C'est ça qui est absolument terrible,
36:07c'est-à-dire qu'on ne peut même pas vous interroger.
36:09Aujourd'hui, il y a un sondage, par exemple,
36:11qui est très intéressant, comment votent les musulmans.
36:1338% des musulmans prêts
36:15à voter, musulmans français, bien sûr,
36:17prêts à voter pour LFI.
36:19C'était intéressant de vous interroger là-dessus.
36:21C'était peut-être aussi intéressant de vous interroger
36:23sur Emmanuel Macron,
36:25qui a joué au foot, aujourd'hui.
36:27Il a fait un pénalty bien bidon.
36:29Je pense que même moi, j'aurais pu marquer un but.
36:31Vous trouvez que le pénalty était bidon ?
36:33Je pense que oui, même moi, j'aurais pu le faire.
36:35Je ne suis pas adepte de foot,
36:37ni très douée au foot.
36:39Écoutez, je vous remercie grandement.
36:41Merci à vous.
36:43Et nous allons, évidemment,
36:45pouvoir continuer, pour des raisons,
36:47je le dis, de temps de parole. On ne peut pas
36:49prolonger, effectivement,
36:51cet entretien.
36:53On peut écouter Elodie Huchard
36:55sur le sondage
36:57Harris et sur le vote des musulmans,
36:59sur lesquels vous allez pouvoir réagir.
37:01Moi, c'est intéressant,
37:03parce que, quand j'ai vu ce chiffre,
37:05j'ai trouvé que, finalement,
37:07la stratégie
37:09de LFI ne me paraissait
37:11pas couronnée à 100 %.
37:13Il n'y a que 38 %
37:15des musulmans qui voteraient pour
37:17la France insoumise, ce qui montre que
37:19tous les musulmans de France
37:21ont un esprit critique
37:23qu'ils peuvent mettre en place,
37:25et notamment sur le front...
37:27C'est deux fois plus nombreux à la présidentielle.
37:29Oui, mais je t'assure, c'est intéressant.
37:31Mais il faudrait, pour cela,
37:33accumuler tous les scores de gauche
37:35pour comparer ce qui est comparable.
37:37Non, le Parti communiste, ce n'est pas la France insoumise, pardonnez-moi,
37:39ce n'est pas la même ligne.
37:41Par exemple, au premier tour de la présidentielle.
37:43Ce n'est pas la même ligne. Donc, écoutons
37:45Elodie Huchard.
37:47Un sondage Harris s'est donc
37:49intéressé aux intentions de vote
37:51de l'électorat musulman pour les prochaines élections
37:53européennes. D'abord, pour quels partis
37:55comptent-ils voter ? Sans surprise,
37:57majoritairement, des partis de gauche,
37:59largement en tête, le parti de Mainobri, la France insoumise,
38:01avec 38 % d'intentions
38:03de vote. S'en suivent Raphaël Glucksmann
38:05pour Place publique et le Parti socialiste à 14 %.
38:07Puis, les écologistes à 8 %.
38:09Ensuite, il y a trois partis qui se retrouvent
38:11à égalité avec 6 % d'intentions
38:13de vote. Il s'agit du Parti communiste,
38:15de la liste Renaissance et des
38:17Républicains. Jordan Bardella, quant à lui,
38:19avec le Rassemblement national, est crédité de 5 %
38:21d'intentions de vote à égalité
38:23avec Nathalie Arthaud. Ce n'est pas étonnant.
38:25On sait que Mainobri assume justement d'aller
38:27chercher le vote de cet électorat.
38:29Et puis, quand on regarde les thèmes les plus
38:31importants, qui sont décisifs pour choisir
38:33leur vote, en premier arrive le pouvoir
38:35d'achat, ce qui n'est pas étonnant. C'est toujours le cas
38:37dans les sondages. Ensuite, la santé,
38:39l'emploi. Et puis, en quatrième item, à 25 %,
38:41la situation en Israël
38:43et à Gaza.
38:45C'est intéressant, moi, je trouve ce sondage,
38:47parce que ça montre, je le répète,
38:49un esprit critique
38:51de nos compatriotes musulmans sur la
38:53France insoumise. 38 %, ça reste
38:55quand même une sacrée surreprésentation.
38:57Je ne suis pas sûr, ce serait intéressant d'ailleurs, que dans
38:59les jours à venir, on ait le même chiffre avec
39:01les électeurs chrétiens et avec les électeurs
39:03juifs. Je ne suis pas sûr que les électeurs chrétiens
39:05ou que les électeurs juifs soient 38 %
39:07à voter tous pour un même parti.
39:09Je pense que là, il y a quand même chez Jean-Luc Mélenchon
39:11une certaine réussite. Quand on regarde les dernières
39:13enquêtes d'opinion, par exemple, sur le vote chrétien,
39:15c'est beaucoup plus complexe, c'est beaucoup plus composite.
39:17Les chrétiens ne votent pas, par exemple,
39:19à 38 % pour LR. Et c'est
39:21beaucoup plus faible. Donc, je pense que
39:23ça marche quand même.
39:25– Ça veut dire que sur 32 % des musulmans, ils ne votent pas pour Jean-Luc Mélenchon ?
39:27Pardonnez-moi. – Oui.
39:29– C'est ça ? 62 et 32 ?
39:31– Moi, je trouve ça pas mal quand même.
39:33Ou pas la raison, c'est que le vote catholique,
39:35par exemple, on l'a vu lors des dernières élections,
39:37était pas mal parti.
39:39Une partie était partie chez Macron, une partie les LR,
39:41une partie reconquête. Bon, c'est plus disparate.
39:43Moi, je trouve que c'est pas mal.
39:45En revanche, ce que je trouve étonnant, c'est en premier lieu
39:47la préoccupation pour le pouvoir d'achat
39:49pour une élection européenne. Donc, pardonnez-moi,
39:51je pense qu'on mélange un petit peu les choux et les carottes dans cette élection.
39:53Mais bon.
39:55– Emmanuel Macron.
39:57Si vous voulez parler d'Emmanuel Macron,
39:59à présent, puisqu'il était
40:01accompagné de plusieurs anciennes vedettes de foot.
40:03Aujourd'hui, le président Macron
40:05a participé ce soir à un match à plaisir.
40:07Alors, là aussi, c'est très intéressant
40:09parce que
40:11je trouve qu'il y a une forme
40:13d'indulgence
40:15dans l'espace médiatique, là encore.
40:17C'est quand même
40:19très étrange.
40:21C'est quand même très étrange qu'un président de la République
40:23joue au football pendant une heure et demie
40:25un après-midi. Moi, j'aime bien Jacques Vendredi,
40:27j'aime bien le variété.
40:29Je trouve ça quand même très étrange.
40:31Je peux pas vous dire autre chose.
40:33Tout le monde a l'air de trouver ça très bien.
40:35– En ce moment, on l'avait fait, en ce moment, non ?
40:37– Oui, mais bon, je trouve ça étrange.
40:39Voilà, je trouve ça étrange.
40:41Je trouve ça étrange et j'ai l'impression
40:43que le public se dit,
40:45est-ce que c'est la place d'un président de la République
40:47d'aller taper le ballon ?
40:51– C'est une simple hypothèse,
40:53mais peut-être qu'en ce moment,
40:55l'espace médiatique
40:57très idéologique
40:59se fait plus indulgent envers M. Macron
41:01compte tenu de la montée des droites.
41:03On peut pas l'exclure.
41:05– Je pense que c'est une bonne analyse.
41:07Et ça, c'est pas nouveau, si vous me permettez.
41:09L'indulgence pour Emmanuel Macron
41:11depuis le 2017,
41:13elle tient sur une chose,
41:15c'est tout sauf Marine Le Pen.
41:17– Sans doute.
41:19– Vous avez découvert le Pérou
41:21et Orléans, cher ami.
41:23– Non, mais là, c'était très accentué,
41:25parce qu'il faut reconnaître que c'est quand même
41:27très folklorique, cette prestation.
41:29Effectivement, personne n'en…
41:31– Il y a eu des moments dans sa présidence
41:33où il a plus dégradé la fonction que là.
41:35Je trouve qu'on est un peu dur, là.
41:37Quand il y avait McFly et Carlito
41:39qui faisaient les galipettes à l'Élysée,
41:41j'étais davantage choqué que là,
41:43le président de la République qui le joue,
41:45c'est pour une bonne cause, c'est pour les pièces jaunes.
41:47– Moi, je ne dirais pas qu'il a dégradé la fonction
41:49comme l'avait fait François Hollande.
41:51Je ne lui fais pas ce reproche-là.
41:53Je lui fais le reproche d'avoir fait peu de choses.
41:55– Il a sa place, dites.
41:57– Je lui fais le reproche d'avoir fait peu de choses
41:59dans son pénal, le bilan n'est pas forcément bon.
42:01– Les célèbres, aujourd'hui, c'est deux ans de réélection.
42:03Bon, et pour les célébrer,
42:05il a marqué un pénalty.
42:07On va voir le pénalty qu'il a marqué.
42:09Alors, on vous a fait d'abord,
42:11ça, c'est le montage.
42:13Ça, c'est le montage classique.
42:15C'est le montage classique, voilà.
42:17Et madame Macron, buteur,
42:19il n'est pas mal son pénalty, honnêtement, il n'est pas mal.
42:21– Le gardien n'a rien pu passer.
42:23– Alors, est-ce que vous voulez voir ?
42:25Regardez.
42:27Non, il n'est pas mal.
42:29– Il est sévère, moi, j'ai un peu raté.
42:31Très facilement.
42:33– Est-ce que vous voulez voir ou écouter
42:35ce que Thierry Roland aurait dit,
42:37s'il était toujours de ce monde,
42:39sur le pénalty du président Macron ?
42:41Eh bien, allons-y.
42:43– Je ne dis rien,
42:45je vous ai remarqué.
42:47Je ne dis rien.
42:49Alléluie !
42:51Allé, mon petit bonhomme !
42:53Ouais !
42:55Ouais !
42:57Ouais !
42:59Mon petit bonhomme, bravo !
43:01On la voit en demi-finale !
43:03C'est le drame devant nous !
43:05Devant nous, ils sont atterrés !
43:07Ils se sont levés souvent !
43:09Nous ne le sommes, nous ne le vons que pour une fois !
43:11Mais c'est la bonne !
43:13Nous ne le vons qu'une fois !
43:15Mais c'est la bonne !
43:17Une fois, on se lève, messieurs les Brésiliens !
43:19– Et vous aurez reconnu,
43:21évidemment, la voix de Jean-Michel Larquet.
43:23C'est un soir à Guadalajara, en 1986.
43:25C'est le pénalty de Louise Fernandez.
43:27Et c'est la France qui battait le Brésil.
43:29Ça fait combien ?
43:31Quasiment 40 ans ? 38 ans ?
43:33C'est bien ça ?
43:3586 ? 38 ans ?
43:37– Oui, c'est ça. – Oui, 38 ans.
43:39Et je salue Jean-Michel Larquet,
43:41je sais qu'il nous écoute régulièrement.
43:43Alors, il a fait un petit pont également,
43:45le président de la République,
43:47parce qu'il a pris un petit pont,
43:49et il n'était pas content,
43:51donc il s'est un peu vengé.
43:53Et alors là, boum !
43:55On n'attaque pas.
43:57Et même Didier Deschamps est venu,
43:59c'est son garde du corps personnel,
44:01et il est venu dire aux joueurs
44:03qu'on ne fait pas de petit pont, quand même,
44:05au président de la République.
44:07– La prochaine fois, j'aimerais bien que Gilles-William Goldendal
44:09participe à ce match.
44:11– Il ne faut pas me lire, deux fois.
44:13– Et vous jouez au football, Gilles-William ?
44:15– On se battait pour que je ne sois pas dans l'équipe.
44:17Ça vous donne une indication ?
44:19– Et ça vous gênait ou ça vous arrangait ?
44:21– Vous vous dépenez sur moi, franchement.
44:23Bon, le 24 avril marque également
44:25la journée de commémoration du génocide arménien.
44:27C'est extrêmement important.
44:29Je sais que la communauté arménienne
44:31est très présente
44:33devant le post,
44:35devant les écrans de CNews,
44:37donc je les salue, bien évidemment.
44:39Et hier, il y a eu une...
44:41Ça, c'était aujourd'hui,
44:43le monument du génocide,
44:45avec une prise de parole,
44:47et puis dès hier,
44:49il y avait eu une remise
44:51de gerbe au moment,
44:53à l'Arc de Triomphe,
44:55d'avril 1915 à décembre 1916,
44:57entre 1,2 millions
44:59et 1,5 millions d'Arméniens,
45:01citoyens de l'Empire ottoman,
45:03furent assassinés sur l'ordre du comité central
45:05du parti Union et Progrès.
45:07Donc, cette communauté arménienne
45:09extraordinairement intégrée,
45:11assimilée,
45:13à l'esprit français,
45:15à la nation française,
45:17et en même temps,
45:19et c'est ça qui est formidable,
45:21qui a su garder sa culture,
45:23son histoire, son passé,
45:25et puis combien d'Arméniens
45:27connaît-on qui sont arrivés
45:29sur le sol dans France,
45:31à l'image de Charles Aznavour,
45:33qui ne savait pas un mot de français,
45:35qui voulaient être plus français
45:37que les Français,
45:39et qui ont des réussites absolument
45:41merveilleuses.
45:43Je le salue à notre amie...
45:45L'admiration est de terrible aujourd'hui
45:47quand on connaît la situation en Arménie.
45:49On sait ce que vit l'Arménie et les Arméniens
45:51dans l'indifférence de la communauté internationale.
45:53Disons que l'Europe ne se précipite pas
45:55compte tenu des relations économiques
45:57avec l'Azerbaïdjan notamment.
45:59On a connu Mme von der Leyen plus prompte
46:01à défendre les droits de l'homme et les peuples opprimés.
46:03C'est le deux poids, deux mesures.
46:05Il y a des intérêts qui sont...
46:07On en a souvent parlé sur ce plateau.
46:09Je crois que Gabriel Attal, nous allons pouvoir l'écouter
46:11puisqu'il a pris la parole, le Premier ministre.
46:13Mesdames et Messieurs,
46:15le 24 avril est une date pour se souvenir.
46:17Pour se souvenir à jamais
46:19de quoi sont capables les hommes.
46:21Pour se souvenir du martyr d'un peuple
46:23innocent, du martyr d'un peuple
46:25arménien.
46:27Mais dans cette date, dans cette commémoration,
46:29dans notre présence
46:31commune, et même si c'est difficile,
46:33même si parfois
46:35tout semble nous pousser à ne plus y croire,
46:37je veux voir aussi
46:39l'espoir. L'espoir car
46:41l'Arménie est debout et qu'elle écrit
46:43son avenir et celui de son peuple.
46:45L'espoir de la paix et de la
46:47concorde car nous y oeuvrons
46:49sans compter, sans jamais renoncer.
46:51L'espoir de voir nos valeurs,
46:53ces valeurs communes de démocratie,
46:55de tolérance et de liberté
46:57l'emporter. L'Arménie
46:59a survécu aux drames,
47:01aux larmes, aux armes.
47:03Mais l'Arménie
47:05n'a jamais baissé la tête.
47:07Elle n'a jamais renoncé. Elle ne s'est jamais
47:09reniée. Elle n'a jamais
47:11accepté d'abdiquer ses valeurs.
47:13Elle se relève toujours
47:15et elle tient son destin
47:17entre ses mains.
47:19Vive l'armitié franco-arménienne,
47:21vive la République, vive l'Arménie
47:23et vive la France.
47:25Et pourquoi a-t-il pris la parole,
47:27Gabriel Attal ? Parce que le décret du 10 avril
47:292019 a officialisé l'engagement
47:31du président Emmanuel Macron et la date du 24
47:33avril en tant que journée de commémoration.
47:35Je le répète, on salue vraiment tous nos amis
47:37arméniens. Je pense à Michel
47:39Derzakarian, je pense à Alain Barsikéan
47:41qui nous écoute régulièrement le soir
47:43et c'est à eux qu'on pense
47:45combien ils sont attachés, bien évidemment,
47:47à leur histoire
47:49et c'est bien normal. L'histoire aussi,
47:51c'est celle de Paris Match, figurez-vous.
47:5375 ans ce soir
47:55et il y a une grande fête
47:57organisée dans Paris
47:59et pour cela, il y a
48:01un numéro spécial de Match
48:03qui sort demain matin, puisque
48:05Match, c'est le jeudi
48:07et vous allez voir,
48:09la Une de Match, c'est le
48:11splendide qui
48:13symbolise
48:15l'intelligence, mais aussi
48:17la légèreté et la créativité.
48:19Est-ce qu'on voit cette
48:21Une de Match ?
48:23Nous allons voir
48:25le making-of, me dit Benjamin Naux
48:27et après, on pourra peut-être voir la Une de Match.
48:35On n'a pas assez l'âge de faire ces choses-là.
48:37Tu connais Paris ?
48:39Je ne vis plus à Paris.
48:43Entrez, entrez.
48:45Ne soyez pas timides.
48:49Je me suis fait une entorse de gros orteils,
48:51ce que je te conseille,
48:53mais bon, il n'est pas pété.
48:55Il a mis sa décoration,
48:57c'est bien, ça ne se porte pas.
48:59La diva des toilettes,
49:01la diva des toilettes,
49:03la diva des toilettes,
49:05la diva des toilettes,
49:07c'était il y a très longtemps.
49:09C'est la meilleure d'entre nous tous.
49:11C'est la seule qui a vraiment
49:13investi à mesure du temps.
49:15Bonjour les amis,
49:17je préfère tirer.
49:23Ça va mieux.
49:25Je préfère pas le massager.
49:27Reste debout, reste debout.
49:33Un, deux, trois.
49:35Regardez dans l'objectif.
49:37Regardez, regardez.
49:49C'est bon.
49:57C'est une aventure unique
49:59dans l'histoire du théâtre,
50:01du spectacle français du cinéma.
50:03Dimanche soir, Papy fait de la résistance,
50:05a encore fait plus de 3 millions
50:07de téléspectateurs avec le Général Spons.
50:09Il manque Roland Giraud.
50:11Il n'est pas dans le Splendide.
50:13C'est qui le Général Spons justement ?
50:15Oui, quand même.
50:19Roland Giraud n'est pas dans
50:21la troupe historique du Splendide.
50:23Vous êtes très injuste envers Roland Giraud.
50:25Je veux dire,
50:27il est formidable, Roland Giraud.
50:29La troupe du Splendide.
50:31J'écrirai une lettre bien chantée
50:33à Paris Match.
50:35C'est vrai,
50:37il est dans
50:39les Bronzés Fondusquis également.
50:41Bien sûr, mais il n'est pas
50:43lié à cette aventure
50:45comme, je veux dire,
50:47Josiane Balasco.
50:49Votre explication ne me convient pas.
50:51Gérard Jugnot,
50:53Thierry Lhermitte, Michel Blanc.
50:55Elle est belle cette commune pour les 75 ans.
50:57Elle est vraiment à l'image de Paris Match.
50:59C'est telle en français.
51:01Bien sûr, bien sûr.
51:03Monsieur Benkemoude,
51:05vous qui avez longtemps été dans le cinéma,
51:07vous les avez rencontrés.
51:09J'imagine faire des interviews
51:11avec eux était un bonheur.
51:13Oui, mais ils n'ont pas été souvent ensemble.
51:15Et c'est vrai que les réunir, c'est un exploit.
51:17Mais les uns prient
51:19indépendamment des autres. Ils sont super.
51:21Il faut regarder leur humour et surtout leur talent.
51:23Malheureusement, on ne va pas parler de ça.
51:25Ce soir, vous voyez les images derrière moi.
51:27C'est des images en direct de Columbia.
51:29Université de Columbia aux Etats-Unis
51:31où il y a des manifestations importantes.
51:33Des étudiants, manifestations pro-palestiniennes.
51:35Ce soir, il y a un représentant
51:37de la Chambre qui va venir officiellement.
51:39Il s'appelle Mike Johnson.
51:41C'est le speaker républicain de la Chambre
51:43qui dit ça suffit, il y en a marre.
51:45En fait, ce n'est pas simplement être pro-palestinien.
51:47C'est pro-hamas, ce que disent
51:49ces jeunes gens. Il y a des slogans
51:51qui sont pro-hamas, qui défendent
51:53les terroristes
51:55du hamas. Ça devient
51:57très insupportable
51:59notamment pour la communauté juive aux Etats-Unis.
52:01On va en parler dans un instant.
52:03Et puis évidemment, on va revenir sur cette
52:05tentative déjouée,
52:07on ne sait pas bien, d'attentat.
52:09Je n'avais pas cité
52:11Marie-Anne Chazelle et Bruno
52:13Moineau, qu'ils me pardonnent.
52:15Mais évidemment, vous aurez reconnu Christian Clavier,
52:17Michel Blanc, Gérard Jugnot, Thierry
52:19Lhermitte et Josiane
52:21Balasco. La Troupe du Splendide
52:23est fondée en 1974 et
52:25ça fait 50 ans
52:27que cette troupe avait été formée.
52:29Je vous remercie grandement
52:31d'avoir été avec nous aujourd'hui.
52:33Guillaume Lafage
52:35était avec nous pour préparer cette émission.
52:37Merci à Benjamin Naud, à
52:39Robin Piette. Merci à Jean-Luc
52:41Lombard. À La Vision, c'était
52:43Guillaume. Jean-Luc Lombard était à la réalisation.
52:45François Couvlard était au son.
52:47On a passé une excellente soirée avec notre
52:49ami Olivier.
52:51Et Julien Pasquet
52:53sera là également.
52:55Arrêtez. Vous ne donnez que
52:57les nouvelles qui vous arrangent.
52:59On dirait l'audiovisuel
53:01du service public.
53:03C'est un événement ce soir parce que
53:05le hat-trick, il a pris un hat-trick.
53:07Ce qui n'arrive jamais dans
53:09ce jeu que nous faisons.
53:11C'est un événement, effectivement.
53:13Demain matin,
53:15nous nous retrouvons.
53:17Bonne soirée à tous.

Recommandations