Le "8h30 franceinfo" de Marine Tondelier
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00:06 Bonjour Marine Tendelier.
00:07 Bonjour.
00:07 Ce début de journée est marqué par un chiffre 5,5% de déficit en 2023 pour la France,
00:13 c'est ce qu'annonce l'INSEE ce matin.
00:15 C'est bien plus qu'avait prévu le gouvernement à 4,9%.
00:19 Comment vous le traduisez ce chiffre de l'INSEE ?
00:21 C'est simple, au début du mandat, du premier mandat d'Emmanuel Macron,
00:24 il y avait 2000 milliards de dettes.
00:27 Il y en a aujourd'hui 2800.
00:28 Donc mesdames et messieurs, les spécialistes de la gestion financière, déjà on n'est pas déçus.
00:32 Il y a eu le Covid en ce temps.
00:33 Et je pense que, évidemment, mais ce qu'il faut dire aussi, c'est que
00:36 le sujet n'est pas le nombre de milliards d'euros de dettes, c'est pourquoi on s'endette.
00:41 Et tous les économistes vous le disent, il y a de la bonne dette.
00:44 Les écologistes disent par exemple depuis longtemps que quand on investit dans la transition écologique,
00:49 alors on fait des choses très utiles pour l'avenir et même,
00:51 plutôt ça coûterait beaucoup plus cher à moyen terme de ne pas le faire.
00:55 Mais le gouvernement se défend aujourd'hui.
00:57 Et aujourd'hui, même Jean-Pierre Pisaniferi, qui était quand même le responsable du projet d'Emmanuel Macron en 2017, le dit.
01:03 Et c'est pour ça que moi, je ne comprends pas, cette dette, je la comprends,
01:07 je peux comprendre que ce soit un problème pour certains,
01:09 mais ce que je ne comprends pas, c'est sur quoi le gouvernement anticipe de faire des économies.
01:12 Ils veulent faire des milliards d'économies, ils foncent sur l'environnement. C'est un non-sens.
01:16 Sur le constat d'aujourd'hui, Marine Tondoli, le gouvernement se défend en disant
01:19 on est peut-être plus endetté que les années précédentes.
01:22 En revanche, on était là pour les Français.
01:24 On était là avec le "quoi qu'il en coûte" pendant la crise Covid.
01:26 On était là avec les boucliers tarifaires pendant la période d'inflation.
01:29 On était là.
01:30 Mais le sujet, ce n'est pas juste d'être là dans le présent, c'est de préparer l'avenir.
01:33 Et je pense qu'ils ne le font pas, en tout cas pas suffisamment,
01:36 et qu'aujourd'hui, ce qui est en jeu, c'est l'avenir de nos enfants.
01:39 Évidemment, la dette publique qu'on leur laissera,
01:41 mais surtout, une dette publique qui n'aura pas servi à préparer leur avenir.
01:45 Moi, c'est ça mon sujet.
01:46 Un manque d'investissement.
01:46 Et quand je vois sur quoi ils proposent de faire des économies,
01:49 alors je suis effarée, parce que Emmanuel Macron, vous savez, c'est le grand réarmement.
01:53 Il veut réarmer tout.
01:54 La natalité.
01:56 Il nous parle de plein de réarmements.
01:58 Mais en fait, il réarme tout, sauf l'environnement et les services publics.
02:02 Et à la fin, du coup, c'est même plutôt l'environnement qui se prend la balle.
02:05 Et ça, c'est un vrai sujet pour l'avenir de nos enfants.
02:07 Et donc, je ne comprends pas.
02:08 Peut-être que je suis moins intelligente que KPMG,
02:11 McKinsey et tous les grands cabinet qui conseillent ce gouvernement.
02:14 Mais vraiment, j'ai du mal à comprendre.
02:15 Vous nous avez dit, Marine Tendelier,
02:17 je peux comprendre que ce déficit, ce soit un problème pour certains.
02:20 On a cherché.
02:21 On vous entend assez peu, vous, les écologistes, sur le sujet de l'équilibre des finances publiques.
02:25 Est-ce que c'est un problème à vos yeux, ce déficit excessif ?
02:29 C'est un problème quand les économies qu'on va vouloir faire
02:32 vont être faites sur le dos de la majorité des Français.
02:34 Je vous donne quelques exemples.
02:35 10 milliards d'euros d'économies.
02:37 Le gouvernement commence par dire il y en aura un milliard sur la rénovation thermique des logements.
02:41 Ça veut dire, très concrètement, il faut le dire aux Français,
02:44 c'est 150 000 logements qui seront rénovés en moins.
02:47 150 000 logements, c'est grosso modo tous les logements de la ville de Lille
02:51 ou tous les logements de la ville de Rennes.
02:52 Il faut qu'on se représente ce que ça veut dire.
02:54 Ils arrêtent aussi, en partie, ils suppriment en tout cas des crédits sur le fonds vert.
03:00 Grosso modo, c'est l'équivalent de 500 écoles de 6 classes
03:03 qui ne seront pas rénovées à cause de cette baisse tarifaire.
03:06 Merci, dit que ça va prendre beaucoup plus de temps.
03:07 Il y aura aussi 340 millions en moins sur les transports, sur les transports publics,
03:10 nos transports du quotidien dont on a besoin.
03:12 Il y aura des crédits en moins pour l'énergie, pour l'eau, pour la biodiversité.
03:16 Mais plus grave, sur l'enseignement, c'est des classes qui vont fermer.
03:19 Sur la recherche, c'est des projets de recherche qui ne se feront pas.
03:21 Et apothéose, sur les aides aux logements, sur l'AAH, sur les...
03:26 Non, les aides aux logements, ils ne vont pas les toucher.
03:27 Ils l'ont redit, mais ils enlèvent des crédits sur ces lignes.
03:30 Alors, ils font comment ? C'est David Copperfield, ils font un tour de magie.
03:33 Vous, vous faites quoi ?
03:34 On entend bien vos priorités, mais sur le principe même de la réduction des déficits, qu'est-ce que vous dites ?
03:39 Oui, il y a plein de manières de le faire.
03:41 Il y a plein de manières de le faire et moi, ce qui me fatigue beaucoup dans ce pays,
03:43 c'est que c'est Robin des Bois à l'envers. La réalité, c'est qu'on va aller chercher l'argent de celles et ceux qui ne sont pas les plus fortunés
03:52 et on ne va jamais toucher, jamais demander à celles et ceux qui sont les plus riches de faire des efforts.
03:56 Bernard Arnault, il a une fortune de 200 milliards d'euros. En un an, il a 18 milliards d'euros en plus.
04:03 Il est taxé, Bernard Arnault. Ce n'est pas comme s'il ne payait pas d'impôt en France.
04:05 Oui, en fait, il y a un moment où sa fortune correspond... On a beaucoup parlé des agriculteurs.
04:10 C'est l'équivalent de 11 millions d'années de salaire d'un éleveur bovant.
04:15 Donc moi, il y a un moment où il faut remettre de la justice sociale.
04:17 Oui, mais les ordres de grandeur, on les connaît. On a parlé de 3 000 milliards de dettes.
04:22 On les connaît, mais on fait quoi ?
04:23 Justement, sur ce sujet-là...
04:24 On a demandé des efforts aux chômeurs. On va peut-être en reparler.
04:27 On a demandé des efforts aux gens qui touchaient l'APL. On va peut-être en reparler.
04:29 On a demandé des efforts aux retraités, en particulier les plus précaires.
04:33 On demande des efforts aux Français tout le temps.
04:35 Mais alors, vous voulez quoi ?
04:35 Et les autres, on leur demande des efforts...
04:37 Alors, comment on trouve l'argent ?
04:38 Eh bien, par exemple, taxer les super-profits.
04:40 Je ne vous dis même pas de taxer les profits, ce qui paraît quelque chose de normal,
04:44 mais les super-profits, c'est-à-dire des profits qui ne sont pas liés à un investissement supplémentaire
04:49 ou à un talent particulier, qui sont liés au fait que par une guerre, par une crise...
04:53 Certains, tout d'un coup...
04:54 Bredel-Lemaire dit qu'on l'a fait avec les énergéticiens.
04:56 Il y a eu l'inflation, ils ont profité de la crise.
04:58 Eh bien, c'est très bien qu'ils continuent et qu'ils fassent vraiment ces 10 à 20 milliards par an de rendement.
05:02 C'est-à-dire que toutes les économies qu'ils vont aller chercher sur le dos des Français que je viens de vous citer,
05:06 si on taxait les super-profits, on pourrait foutre la paix aux Français,
05:09 protéger l'environnement, protéger nos services publics, protéger celles et ceux qui les fréquentent et qui en ont besoin.
05:13 J'ai bien conscience que ce n'est peut-être pas le cas de tout le monde dans ce pays,
05:16 mais c'est quand même le cas de la majorité d'entre nous.
05:18 Donc, il faut que ce soit juste, sans justice, pas de paix, pas d'acceptabilité sociale
05:23 et, à la fin, les résultats qu'on connaît électoraux, parce que les Français en ont ras-le-bol.
05:27 – C'est quoi le...
05:28 – Il faut arrêter de venir pleurer sur les plateaux, de dire "le RN est haut, aidez-nous", etc.
05:33 Faites des politiques publiques qui parlent au français, qui arrêtent de les braquer contre ce système,
05:38 contre ces politiques, contre ces injustices. On n'en peut plus en fait, ce n'est pas juste.
05:42 – Une piste, notre système social, dit Bruno Le Maire, repose sur ceux qui bossent,
05:47 et il le déplore, il évoque la piste de l'augmentation de la TVA pour le financer,
05:53 tout en baissant la CSG, retour de l'idée de la TVA sociale, vous en pensez quoi ?
05:57 – Le mot TVA sociale, il est hyper intéressant, parce qu'en politique, les mots ont toujours un sens,
06:01 et surtout pour nous embrouiller. Quand moi j'entends TVA sociale, si je ne sais pas ce que c'est,
06:05 je peux comprendre que c'est une TVA qui va servir à faire des politiques sociales.
06:09 Non, non, c'est pas ça du tout. La TVA sociale, c'est que pour baisser des cotisations sociales,
06:14 en fait, on va augmenter la TVA de tout le monde. La TVA, que chacun comprenne bien,
06:18 c'est ce que vous payez à chaque fois que vous achetez quelque chose, tout, tout le temps.
06:22 Alors on peut se dire "bah c'est juste parce que ça touche tout le monde".
06:24 La réalité, c'est que quand vous prenez les Français les plus précaires,
06:28 la part de leur revenu qu'ils dédient à la consommation est évidemment plus importante
06:34 que la part de revenu dédié à la consommation de ceux qui ont beaucoup, beaucoup de revenus,
06:38 qui vont épargner, faire d'autres choses avec. Et donc la réalité, c'est que quand on augmente la TVA,
06:42 on augmente, ça va toucher plus fortement les personnes qui ont les plus faibles revenus.
06:48 – Et qui en échange, on augmente leur revenu via une baisse de la CSG.
06:51 Enfin pardon, c'est un peu technique, mais c'est…
06:53 – Bah oui, mais la CSG ne touche pas non plus tout le monde.
06:55 – Leur salaire net va augmenter.
06:57 – J'ai bien compris, mais pour toucher un salaire net, il faut avoir un salaire et donc du travail déjà.
07:01 J'ai pas l'impression que ça concerne tous les Français.
07:03 Et du coup, moi je trouve que ces mesures sont profondément injustes.
07:07 Encore une fois, je comprends le principe de la redistribution sociale,
07:11 mais là c'est Robin des Bois à l'envers, on va faire payer tout le monde
07:15 pour éviter de mettre à contribution les plus riches.
07:17 Ça n'a aucun sens, surtout dans un monde où les richesses n'ont jamais été autant concentrées
07:23 et ça va en s'accroissant.
07:25 Regardez les milliardaires français, ce qui s'est passé ces trois dernières années.
07:28 Ils ne se sont jamais autant enrichis.
07:30 Bah, tant mieux pour eux, mais à un moment, c'est pas…
07:33 Quand on doit faire des efforts, ils doivent être mis à contribution.
07:36 Ils ne sont pas mis à contribution, autant que le sont les bénéficiaires des APL,
07:40 de l'assurance chômage, les petits retraités qui sont en première ligne
07:43 des coupes budgétaires du gouvernement depuis des années maintenant.
07:46 – Marine Tendon, discrète internationale des écologistes,
07:48 on vous retrouve juste après le Fil Info, il est 8h41, Claire Chez Caglini.
07:51 [Générique]
07:53 Les comptes publics dans le rouge écarlatent.
07:55 5,5% du produit intérieur brut pour 2023, chiffre de l'INSEE dévoilé ce matin.
08:00 Le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, pointe un déficit très rare.
08:04 La France figure donc parmi les plus mauvais élèves des grands pays de la zone euro avec l'Italie.
08:10 10% de hausse immédiate des pensions, revendication des syndicats
08:14 qui appellent les retraités à une journée de mobilisation.
08:17 Il réclame aussi un grand service public de l'autonomie sans reste à charge.
08:22 Tensions entre la Maison Blanche et Jérusalem après l'abstention des États-Unis à l'ONU.
08:28 Après 5 mois et demi de paralysie, le Conseil de sécurité a appelé à une résolution
08:32 exigeant un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.
08:35 Réplique immédiate du gouvernement israélien,
08:37 nous n'avons pas le droit d'arrêter la guerre tant qu'il y aura des otages.
08:41 Aux États-Unis, un pont s'est effondré ce matin à Baltimore dans le Maryland.
08:45 L'édifice a été percuté par un cargo.
08:48 Avec la secrétaire nationale d'Europe écologie, les Verts, non les écologistes, pardonnez-moi,
09:00 on va y revenir d'ailleurs. Marine Tendelier, vous qui êtes élue dans les Hauts-de-France.
09:04 Hier, des opérations Place Nette XXL contre le trafic de drogue ont été menées
09:08 dans plusieurs villes de France, notamment dans la métropole lilloise.
09:11 Gérald Darmanin annonce 496 arrestations cette semaine dans toute la France,
09:15 74 dans le nord, chez vous. Vous êtes impressionnée ?
09:19 Toujours très impressionnée dans les chiffres de Gérald Darmanin,
09:21 mais en politique, vous savez, ce qu'il faut, c'est regarder derrière les chiffres.
09:24 La politique du chiffre en matière de sécurité, on sait ce qu'elle donne.
09:27 Des opérations coup de poing, on va rechercher ce qui fait du chiffre
09:30 et pas forcément les problèmes de long terme.
09:32 Sur le sujet de la drogue et notamment du cannabis, les choses sont très claires.
09:36 Tous les chercheurs dans la matière le disent.
09:38 On peut faire autant d'opérations Place Nette que l'on veut.
09:41 Les dealers reviendront, on le sait.
09:45 Toutes les recherches le disent.
09:46 C'est comme si on venait à l'océan à la petite cuillère.
09:49 La répression, ça ne marche pas pour vous ?
09:50 La répression, ça ne marche pas et pire que ça, ça monopolise les forces de police et de justice.
09:54 50% des efforts de nos forces de police sont consacrés au trafic de drogue aujourd'hui,
09:59 sans résultat durable.
10:00 Mais vous entendez quand même le gouvernement qui dit
10:02 il faut quand même mettre la pression sur les consommateurs,
10:05 leur rendre la vie impossible.
10:06 Celui qui fume son petit pétard le samedi, ce pétard là, voyez,
10:10 il a le goût du sang séché sur les trottoirs.
10:12 C'est ce que dit Eric Ducour, non rétile, garde les seaux.
10:14 Rendre la vie impossible, je trouve que ça résume bien la politique de ce gouvernement.
10:17 Non mais alors parle pas pour des consommateurs de drogue qui est un produit interdit.
10:20 Quand on est en politique, ce qu'il faut c'est être efficace
10:23 et je trouve que jamais le pouvoir n'a été aussi éloigné du savoir.
10:27 Je vous l'ai dit avec Jean Pisaniferi qui est le conseiller,
10:30 il a écrit le projet de Macron qui dit il faut investir de la dette dans...
10:34 Mais non, mais là on parle de la dette sur le cannabis.
10:37 Là, les chercheurs sur le cannabis disent la seule solution de moyen et long terme,
10:40 c'est la légalisation du cannabis.
10:42 Ça permet de mieux contrôler la qualité du produit,
10:44 d'arrêter d'enrichir les trafics illégaux
10:46 et d'amener par ailleurs des jeunes vers des trafics
10:48 beaucoup plus graves et dangereux pour tout le monde.
10:50 Et donc y compris l'Allemagne, en 2024, va légaliser le cannabis.
10:54 Alors ça va être particulier.
10:55 À quelques mètres de la frontière, de Strasbourg.
10:57 Avec des limites, des conditions.
10:58 Et encore une fois, c'est une position constante des écologistes depuis des décennies,
11:03 mais c'est aussi ce que disent les chercheurs en matière de politique publique.
11:06 Peut-être que des fois on devrait les écouter,
11:08 plutôt que de leur couper les budgets,
11:09 parce que dans les 10 milliards, il y a aussi de l'argent en moins pour la recherche publique.
11:12 Et si on légalise, vous ne pensez pas que les dealers vont aussitôt se déporter sur d'autres drogues plus dures ?
11:17 J'écoute les chercheurs.
11:18 Tout ça est très documenté.
11:19 Tout ça a déjà été expérimenté dans d'autres pays d'Europe.
11:23 Et ça se passe, je ne vais pas vous dire que ça se passe très bien
11:25 et que c'est confortable et que tout va mieux dans le milieu des mondes.
11:27 Je vous dis que ça obtient plus de résultats que ce qu'est en train de faire M. Darmanin.
11:31 J'écoute les chercheurs et je regarde dans les autres pays d'Europe comment ça se passe.
11:34 Vous-même, vous fumez, ça vous arrive de fumer du cannabis ?
11:36 Je ne fume pas du tout.
11:38 Voilà.
11:39 Si ça vous va comme réponse, ce sera la mienne.
11:42 J'aimerais pas par ailleurs que Gérald Darmanin m'attende à la sortie de France Info,
11:45 tout à l'heure avec un fourgon de CRS.
11:47 Marine Tondelier, dans le cadre de votre prochaine niche parlementaire,
11:50 les écologistes, c'est-à-dire le moment où vous allez pouvoir proposer vos propres textes,
11:54 vous vous faites légiférer contre les polluants éternels.
11:57 D'abord, c'est quoi ?
11:58 Les polyfluoralkylés. On s'était dit qu'on essaierait de le dire sans se tromper.
12:03 Les polluants éternels, c'est en fait des molécules de carbone fluor qui ont été développées dans les années 40
12:08 parce qu'elles avaient plusieurs propriétés. Elles sont anti-adhésives, anti-taches, imperméables
12:12 et elles résistent très bien à la chaleur.
12:14 Et donc, comme c'était pratique, on en a mis à peu près partout.
12:17 On a beaucoup plus développé les applications que la recherche sur les effets que ça avait sur la santé.
12:21 C'est partout, mais on peut les supprimer dès l'année prochaine ?
12:23 Vous en avez dans vos poêles adhésives, dans votre papier toilette, dans les pailles en papier,
12:27 dans les vernis à ongles, à peu près partout.
12:29 Donc ça ne se supprime pas comme ça, d'un claquement de doigt ?
12:32 On ne peut pas les supprimer du jour au lendemain partout, mais on peut, dès les prochaines années,
12:36 en supprimer massivement, notamment dans plusieurs fabricants de poêles ont arrêté.
12:40 Et il y a vraiment des applications pour lesquelles on sait faire sans.
12:43 Encore faut-il que la législation dise aux fabricants de ces produits d'arrêter d'en utiliser
12:49 parce qu'en plus, il y en a plein plein de sortes, il y en a vraiment partout.
12:51 Ce qu'il faut que les Français chachent, c'est que ça a des effets sur la santé assez importants
12:56 endocriniens, sur la thyroïde, sur l'obésité, sur les maladies cardiovasculaires, sur la fertilité,
13:01 sur vraiment beaucoup de problèmes de santé.
13:03 Et que, pour l'instant, le gouvernement ne fait pas grand chose.
13:07 Et on fait quoi pour les produits importés ?
13:09 Les mesures des écologistes sont assez claires là-dessus.
13:12 C'est qu'il faut qu'aux frontières, on contrôle les produits et qu'on arrête d'importer massivement
13:19 des produits qui ne respectent pas les normes qu'on s'applique sur le marché intérieur.
13:22 On est dans l'Union européenne.
13:23 Ils comprennent bien pourquoi c'est important.
13:24 Il y a quand même des personnes connues qui ont testé leurs cheveux.
13:29 Camille Etienne, Mélanie Laurent, l'actrice Nagui, le présentateur de la télé.
13:32 Tous en ont dans leurs cheveux.
13:34 Les députés du groupe écologiste, tous en avaient dans leurs cheveux.
13:36 Mais attendez, attendez.
13:37 On a beaucoup de traces parfois, ça ne veut pas forcément dire que c'est dangereux.
13:40 Je pense qu'il ne faut pas être expert épidémiologiste pour voir que chacun autour de nous a des jambes
13:45 qui ont des maladies environnementales.
13:46 Vous parliez de la science tout à l'heure, là aussi il y a des débats scientifiques.
13:48 Il y a des débats scientifiques, il y a des débats économiques.
13:50 Il y a des débats économiques, il y a des débats économiques.
13:52 Il y a des débats économiques, il y a des débats économiques.
13:54 Il y a des débats économiques, il y a des débats économiques.
13:56 Il y a des débats économiques, il y a des débats économiques.
13:58 Il y a des débats économiques, il y a des débats économiques.
14:00 Il y a des débats économiques, il y a des débats économiques.
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14:16 Il y a des débats économiques, il y a des débats économiques.
14:18 Il y a des débats économiques, il y a des débats économiques.
14:20 Il y a des débats économiques, il y a des débats économiques.
14:22 Il y a des débats économiques, il y a des débats économiques.
14:24 Il y a des débats économiques, il y a des débats économiques.
14:26 Il y a des débats économiques, il y a des débats économiques.
14:28 Il y a des débats économiques, il y a des débats économiques.
14:30 Il y a des débats économiques, il y a des débats économiques.
14:32 Oui mais je ne comprends pas ce que vous dites.
14:34 Oui mais je ne comprends pas ce que vous dites.
14:36 Vous faites une proposition de loi en France,
14:38 est-ce que ce que vous proposez, ce n'est pas au niveau européen ?
14:40 Il faut harmoniser au niveau européen ces mesures,
14:42 c'est la première chose, sur le marché intérieur européen.
14:44 Il faut harmoniser au niveau européen ces mesures, c'est la première chose, sur le marché intérieur européen.
14:46 Et il faut...
14:48 En fait, le marché européen, il a un effet prescripteur sur le marché mondial.
14:50 En fait, le marché européen, il a un effet prescripteur sur le marché mondial.
14:52 Par exemple, sur les produits issus de la déforestation,
14:54 si tout seul en France on dit "on arrête d'en importer", tout le monde s'en fiche.
14:56 Si tout seul en France on dit "on arrête d'en importer", tout le monde s'en fiche.
14:58 Si l'Europe dit "on arrête d'en importer", ce qui est en train d'être fait,
15:00 alors comme on est le deuxième importateur mondial de produits issus de déforestation après la Chine,
15:02 alors comme on est le deuxième importateur mondial de produits issus de déforestation après la Chine,
15:04 alors la Chine organise.
15:06 Donc on oublie les contrôles aux frontières nationales ?
15:08 Non mais il faut mettre des principes forts,
15:10 il faut que le marché européen dise que les PIFAS se stoppent,
15:12 il faut que le marché européen dise que les PIFAS se stoppent,
15:14 en interne et en externe.
15:16 Et ça aura un effet prescripteur.
15:18 Et ça aura un effet prescripteur.
15:20 Après le Fil info, je voudrais vous entendre sur un sujet d'actualité.
15:22 Après le Fil info, je voudrais vous entendre sur un sujet d'actualité.
15:24 Hier soir, première résolution qui appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
15:26 Hier soir, première résolution qui appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
15:28 Voter à l'ONU avec l'abstention des Etats-Unis.
15:30 Voter à l'ONU avec l'abstention des Etats-Unis.
15:32 Israël dit que ça ne mettra pas fin à sa guerre.
15:34 Israël dit que ça ne mettra pas fin à sa guerre.
15:36 Il y a d'ailleurs ce matin même, en ce moment même, à Rafah encore des bombardements.
15:38 Il y a d'ailleurs ce matin même, en ce moment même, à Rafah encore des bombardements.
15:50 Même les guerres ont une règle.
15:52 Même les guerres ont une règle.
15:54 Et le droit international s'applique partout, tout le temps, et à tout le monde.
15:56 Et le droit international s'applique partout, tout le temps, et à tout le monde.
15:58 Et donc à un moment, Israël fait la démonstration pour une énième fois qu'il n'appliquera pas,
16:00 Et donc à un moment, Israël fait la démonstration pour une énième fois qu'il n'appliquera pas,
16:02 qu'il ne souhaite pas appliquer cette décision de l'ONU.
16:04 qu'il ne souhaite pas appliquer cette décision de l'ONU.
16:06 Et donc à un moment, Israël fait la démonstration pour une énième fois qu'il n'applique pas,
16:08 qu'il ne souhaite pas appliquer cette décision de l'ONU.
16:10 Et donc à un moment, Israël fait la démonstration pour une énième fois qu'il n'applique pas,
16:12 qu'il ne souhaite pas appliquer cette décision de l'ONU.
16:14 Et donc à un moment, Israël fait la démonstration pour une énième fois qu'il n'applique pas,
16:16 qu'il ne souhaite pas appliquer cette décision de l'ONU.
16:18 Et donc à un moment, Israël fait la démonstration pour une énième fois qu'il n'applique pas,
16:20 qu'il ne souhaite pas appliquer cette décision de l'ONU.
16:22 Et donc à un moment, Israël fait la démonstration pour une énième fois qu'il n'applique pas,
16:48 qu'il ne souhaite pas appliquer cette décision de l'ONU.
16:52 Et donc à un moment, Israël fait la démonstration pour une énième fois qu'il n'applique pas,
16:54 qu'il ne souhaite pas appliquer cette décision de l'ONU.
16:56 Et donc à un moment, Israël fait la démonstration pour une énième fois qu'il n'applique pas,
16:58 qu'il ne souhaite pas appliquer cette décision de l'ONU.
17:00 Et donc à un moment, Israël fait la démonstration pour une énième fois qu'il n'applique pas,
17:02 qu'il ne souhaite pas appliquer cette décision de l'ONU.
17:04 Et donc à un moment, Israël fait la démonstration pour une énième fois qu'il n'applique pas,
17:06 qu'il ne souhaite pas appliquer cette décision de l'ONU.
17:30 Et donc à un moment, Israël fait la démonstration pour une énième fois qu'il n'applique pas,
17:32 qu'il ne souhaite pas appliquer cette décision de l'ONU.
17:34 Et donc à un moment, Israël fait la démonstration pour une énième fois qu'il n'applique pas,
17:36 qu'il ne souhaite pas appliquer cette décision de l'ONU.
17:38 Et donc à un moment, Israël fait la démonstration pour une énième fois qu'il n'applique pas,
17:40 qu'il ne souhaite pas appliquer cette décision de l'ONU.
17:42 Et donc à un moment, Israël fait la démonstration pour une énième fois qu'il n'applique pas,
17:44 qu'il ne souhaite pas appliquer cette décision de l'ONU.
17:46 Et donc à un moment, Israël fait la démonstration pour une énième fois qu'il n'applique pas,
18:10 qu'il ne souhaite pas appliquer cette décision de l'ONU.
18:22 Emmanuel Macron félicite Bassirou Dioumaïfah,
18:24 Emmanuel Macron félicite Bassirou Dioumaïfah,
18:26 le candidat du PASTEF vient d'être élu président du Sénégal,
18:28 le candidat du PASTEF vient d'être élu président du Sénégal,
18:30 dès le premier tour de scrutin.
18:32 Le chef de l'État annonce se réjouir de travailler avec lui,
18:34 Parmi les mesures au programme du successeur de Makissa,
18:36 La renégociation des contrats commerciaux avec l'UE et avec la France.
18:40 L'État islamique est désormais capable de commanditer des attentats à distance,
18:44 annoncé hier soir de Gérald Darmanin.
18:46 Le ministre de l'Intérieur a précisé que Daech était l'auteur des 8 dernières attaques des jouets en France.
18:52 En football, les Bleus face aux Chiliens, ce soir au stade Vélodrome,
18:56 en match amical à moins de 3 mois de l'Euro.
18:58 L'équipe de France doit se ressaisir après la leçon infligée par la Mannschaft.
19:02 C'était samedi.
19:04 *Générique*
19:06 France Info
19:08 Le 8/30 France Info, Jérôme Chapuis, Salia Brakia
19:12 Marine Tondelier hier dans "Demain l'Europe" sur France Info,
19:15 Valérie Ayer, la tête de l'ISR Renaissance, a été interrogée sur le CETA, vous l'aviez évoqué,
19:19 le traité de libre-échange entre l'UE et le Canada,
19:22 rejeté par le Sénat la semaine dernière,
19:25 et dans l'hypothèse d'un vote négatif à l'Assemblée aussi.
19:28 Voici ce que dit Valérie Ayer.
19:30 Ce serait dévastateur pour nos agriculteurs français,
19:34 et pour le signal qui serait envoyé à nos partenaires européens.
19:37 Moi je suis convaincue que cet accord il est bon pour nos agriculteurs.
19:40 Oui mais si, les parlementaires des deux assemblées sont convaincus du contraire.
19:43 Ce sera à la décision du gouvernement de voir quelle position sera prise par Ayer.
19:47 Quel que soit le vote de l'Assemblée nationale, le CETA pourrait donc finalement continuer de s'appliquer.
19:50 Il pourrait.
19:51 C'est juridiquement possible ce qu'elle dit.
19:53 Quel aveu, mais politiquement, c'est imaginable pour vous ?
19:56 Mais quel aveu, quel aveu de dire respect pour la démocratie, pour nos parlementaires,
20:02 sachant qu'on parle quand même d'un sujet, le CETA,
20:05 donc un accord de libre-échange avec notamment le Canada.
20:07 Moi quand j'ai commencé à militer en 2009, c'était déjà un sujet pour les écolos,
20:12 et déjà Yannick Jadot venait voir les jeunes écologistes pour leur expliquer
20:15 qu'il y avait un truc très grave qui s'appelait le CETA.
20:17 Des années de bataille au Parlement européen,
20:19 pour finir par l'adoption contre l'avis des écologistes de ce traité de libre-échange,
20:23 qui est horrible sur le plan environnemental,
20:26 il faut quand même savoir que ça a contribué à multiplier les importations de gaz,
20:30 de pétrole, de schiste, de buts fumeux,
20:32 qui est beaucoup plus polluant que le pétrole conventionnel,
20:35 qui utilise beaucoup d'eau, qui déforeste, qui balance plein de produits chimiques dans la nature.
20:39 Mais qui permettent d'augmenter les exportations françaises de 33%.
20:41 Et nos émissions de CO2 importées par la même occasion,
20:43 moi c'est ça qui me préoccupe en tant qu'écologiste.
20:45 Deuxièmement, sur l'agriculture, on a des pratiques là-bas,
20:49 attention, bon appétit, c'est petit déjeuner,
20:51 où on fait le bœuf avec la farine, enfin les animaux avec la farine animale,
20:55 où il y a beaucoup plus de résidus pesticides dans les fruits et légumes.
20:57 Il y a peu d'importation de bœuf en provenance du Canada depuis la mise en place du CETA.
21:01 Oui mais on favorise en fait du moins-disant environnemental
21:04 et des règles qui sont sanitairement en plus problématiques
21:06 et qui interpellent beaucoup les Français.
21:08 Étape suivante, donc il faut en discuter en France.
21:11 Et là, on a quand même quelque chose de magnifique,
21:13 c'est que c'est un accord qui concerne 500 millions d'Européens,
21:17 qui est déjà appliqué à 90%,
21:20 alors que plusieurs pays, dont la France, ne l'ont pas encore ratifié.
21:23 Et donc, on voit bien que le gouvernement a traîné dans cette ratification.
21:26 C'est quand même les communistes qui ont dû inscrire le texte dans leur niche parlementaire,
21:30 prendre du temps de leur débat pour faire ça,
21:32 parce que le gouvernement ne mettait pas le texte à l'ordre du lourd.
21:34 Et qu'est-ce que vous réclamez ?
21:35 Et le Sénat vote contre.
21:36 Qu'est-ce que vous demandez ?
21:37 Et le Sénat vote contre.
21:38 Et donc ce que nous dit Valérie Ayé, c'est bon, c'est pas grave,
21:40 on le fera quand même.
21:41 Mais alors ça sert à quoi de faire le Parlement ?
21:43 Il faut expliquer aux parlementaires à quoi ils servent
21:45 si on ne suit pas ce qu'ils disent et ce qu'ils font.
21:47 Sur des sujets, encore une fois, aussi importants.
21:49 Vous êtes contre le Sénat pour des raisons assez évidentes.
21:51 Et surtout parce qu'on nous a dit à l'époque que ça créait des centaines de millions d'emplois,
21:56 des centaines de milliers d'emplois.
21:58 On parlait de 700 000 emplois.
22:01 Là, ce qu'on constate, c'est l'augmentation des exportations françaises.
22:04 Pas des rapports écologistes, des rapports, ainsi que Huvelaine, etc.,
22:06 montrent que ça n'a pas créé. Pas du tout.
22:08 Et donc, c'était encore des prétextes fallacieux pour nous expliquer
22:11 qu'on n'a pas tout bien compris, on n'est pas assez intelligents,
22:13 ça a créé de l'emploi, vous ne pouvez pas comprendre ses stratégiques.
22:15 Ça n'a créé même pas.
22:16 C'est juste du moins-disant environnemental, du moins-disant social.
22:18 Et maintenant, on nous explique que même quand les parlementaires,
22:20 de manière démocratique, votent contre, on l'appliquera quand même.
22:22 Si on ne voit pas le problème démocratique là-dedans,
22:24 alors je ne sais plus comment je m'appelle.
22:26 Marine Tendelier, il y a le CETA qui concerne les agriculteurs.
22:28 Il y a aussi l'exemption des droits de douane pour les importations agricoles venant d'Ukraine.
22:32 Exemption qui a été prolongée, mais avec des plafonds pour certaines denrées,
22:36 les oeufs, la volaille, le sucre, l'avoine.
22:37 Pas le blé ni l'orge. Soutenir l'Ukraine, ça passe forcément par soutenir les agriculteurs.
22:43 Et si oui, avec quelles limites ?
22:45 C'est un vaste débat.
22:46 Moi, j'entends, pour avoir discuté parfois avec des agriculteurs,
22:49 qui commencent à dire qu'au début du conflit, on était tous partants,
22:53 puis là, ça commence à durer, on a des conséquences.
22:55 Moi, j'habite dans une région de Bétrave.
22:57 Mon grand-père était bétravier.
22:58 Je vois bien les tensions que ça peut créer dans le secteur.
23:01 Mais je pense qu'il faut que chacune et chacun comprenne
23:03 que ce qui se joue en Europe, ce qui se joue en Ukraine en ce moment,
23:06 c'est bien plus que juste l'avenir des Ukrainiens.
23:08 C'est l'avenir, tout simplement, de la paix et de la liberté,
23:11 l'avenir de la démocratie sur le continent européen.
23:13 Donc vous dites quoi aux agriculteurs ? Faites des efforts ?
23:15 Je dis, comme je l'ai dit au tout début de votre émission,
23:18 que tout le monde doit faire des efforts,
23:19 mais que le problème dans ce pays, c'est que les efforts, souvent,
23:22 portent en particulier sur les plus précaires,
23:24 alors que d'autres pourront en faire plus.
23:26 Notamment, vous voyez, la France fournit, en termes d'obus,
23:30 3 à 4 000 obus par mois à l'Ukraine.
23:32 C'est ce qu'ils utilisent par jour.
23:34 On va parler de l'armement, juste d'un mot sur l'agriculture.
23:36 Alors que les Russes en utilisent 10 000 par jour.
23:38 Sur l'armement, il y a un délit.
23:40 On va parler de l'armement, mais là, vous posez une question sur l'agriculture.
23:42 Pour porter tout le poids de ce conflit ukrainien.
23:44 Par exemple, pourquoi on n'arrête pas les importations
23:47 d'uranium enrichi, de fossiles venant de la Russie.
23:51 Moi, je comprends que les agriculteurs, à un moment, se disent
23:53 "Bah, attendez, là, là, là, on continue même à enrichir la Russie,
23:56 chaque jour, ça doit faire bien rigoler Vladimir Poutine,
23:59 et nous, on demande des douanes pour les importations russes,
24:02 mais pour les importations ukrainiennes,
24:05 ça pose problème majoritairement aux agriculteurs.
24:08 Et c'est aussi le sujet derrière de l'entrée de l'Ukraine dans l'Europe.
24:11 Parce que du coup, on voit bien que quand on importe massivement d'un pays,
24:15 c'est plus facile d'être harmonisé sur le plan sanitaire et sur le plan fiscal.
24:20 Parce que du coup, ça crée des différences, et moi, ça j'entends.
24:23 C'est pour ça qu'on est aussi en soutien de l'entrée de l'Ukraine dans l'Europe.
24:26 Vous l'entendez, mais vous êtes en soutien.
24:28 Comment ?
24:29 Vous l'entendez, mais vous êtes en soutien.
24:30 Bah oui, parce que les choses ne sont pas aussi simples que ça,
24:32 et que peut-être que ce serait plus confortable de ne rien faire,
24:34 ce serait confortable pendant quelques jours,
24:36 mais je vous prie de croire que le jour où la Russie gagne ce conflit,
24:39 la nature de nos problématiques européennes et françaises va changer drastiquement.
24:44 Vous parliez d'Europe...
24:45 C'est quelque chose qu'on ne peut pas se permettre, tout simplement.
24:46 N'essayez pas, les agriculteurs, d'emporter le prix seul sur leurs épaules.
24:49 J'ai une dernière question.
24:50 Vous avez fait disparaître le mot "Europe" du nom de votre parti,
24:53 Europe Écologie Les Verts.
24:54 Absolument pas, on s'appelle les écologistes Europe Écologie Les Verts.
24:56 Ah, ça devient compliqué.
24:57 Vous avez tout gardé.
24:58 Vous savez, tous les mots auxquels on tient ne sont pas dans notre titre,
25:00 sinon on aurait un titre qui ferait un paragraphe.
25:02 On tient à beaucoup de choses chez les Verts.
25:04 En tout cas, on a bien compris.
25:05 Donc, Europe Écologie Les Verts.
25:06 Vous êtes à la peine dans les derniers sondages.
25:09 Votre candidate, en tout cas Marie Toussaint, est distancée par Rachel Glucksmann.
25:11 Pas du tout. C'est les mêmes sondages que Yannick Jadot il y a cinq ans.
25:13 Il a fini loin devant tout le monde, vous savez,
25:16 c'est que ça marche comme ça l'élection européenne.
25:18 C'est exactement les mêmes sondages.
25:19 Yannick Jadot, la fois dernière, était à 6% le matin de l'élection, dans les sondages.
25:23 Il finit à 13% le soir.
25:24 C'est votre objectif ?
25:25 Notre objectif est de faire le meilleur score possible,
25:27 parce que chaque bulletin vert mis dans l'urne le 9 juin contribuera à ce qu'il y ait plus d'écologie en Europe.
25:32 Et je pense que chacun, quelles que soient ses convictions, a bien dans un coin de sa tête
25:36 que ces problématiques vont être extrêmement importantes pour les avenirs à venir,
25:38 pour l'avenir de nos enfants.
25:39 Et ce n'est pas juste des mesures de justice environnementale,
25:41 ce sont aussi des mesures de justice sociale
25:43 et des mesures pour plus de démocratie en Europe.
25:45 Je pense que beaucoup de gens s'accordent là-dessus.
25:47 Marine Tondelier, merci d'avoir été avec nous sur France Info.
25:50 Je vous laisse en compagnie de Salia Brakliya.
25:51 Les informés dans 5 minutes, Salia.
25:53 Deux sujets au menu, les finances publiques qui s'enfoncent dans le rouge
25:56 et la menace terroriste qui oblige le gouvernement à rehausser le plan Vigipirate à son niveau maximal.
26:02 On en parle dans un instant avec Renaud Delis et ses informés.
26:05 A tout de suite sur France Info.