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La secrétaire nationale d'EELV était l'invitée du 8h30 franceinfo, jeudi 14 décembre 2023.

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00:00 Bonjour Marine Tondelier.
00:06 Bonjour.
00:07 Inédit, historique, succès, les superlatifs ne manquaient pas hier pour qualifier l'accord
00:12 trouvé à la COP28.
00:13 Pour la première fois, un texte de compromis mondial appelle à une transition énergétique
00:18 en écartant progressivement les énergies fossiles, pétrole, gaz, charbon.
00:22 Est-ce que vous vous en réjouissez ?
00:24 Je suis désolée de ne pas réussir, mentalement, vraiment, après une nuit de réflexion à
00:29 être réjouie, autant que les mots que vous venez de citer.
00:32 J'ai l'impression qu'il y a toujours un syndrome à la COP où on tremble pendant
00:35 des jours et des nuits et on a envie de se réjouir de l'atterrissage.
00:40 On en a connu des COP où on sortait en disant que c'était historique.
00:43 Et en fait, moi, je n'arrive plus à dire ça et surtout pas de celle-ci.
00:46 Vous n'arrivez pas à dire que c'est mieux que rien ?
00:47 Je suis au regret de vous décevoir.
00:49 Si, j'arrive à dire que c'est mieux que rien, mais entre c'est mieux que rien et
00:52 c'est historique, comme vous le constaterez, il y a beaucoup de nuances.
00:55 Et contrairement à la légende, les écologistes ont le sens de la nuance.
00:57 Et je trouve qu'on perd le sens de la nuance à vouloir systématiquement qualifier ces
01:01 accords d'historique.
01:02 Mais pour la première fois, les énergies fossiles sont résignées.
01:03 Si cette COP est historique, elle est historique par d'autres aspects que les avancées qu'on
01:08 veut bien nous faire croire.
01:10 Elle est historique par le poids des lobbies pétroliers dans les discussions, avec quand
01:13 même un lobby des pays exportateurs de pétrole, un comité qui arrive à surprise générale,
01:19 qui dit carrément « nous, on vous demande de ne pas le faire », et qui dicte ses consignes.
01:23 Avec un nombre de lobbyistes, du gaz, du pétrole, de toutes les énergies fossiles comme on
01:30 n'en avait jamais vu sur place, y compris avec Patrick Pouyanné, PDG de Total Energy,
01:36 qui vient dans les valises de Macron, qui est accrédité par l'État français.
01:40 Il ne vient même pas, lui, comme lobbyiste, il vient dans la délégation française avec
01:42 six cadres de Total, avec des cadres d'ENGIE.
01:45 Il y a un moment où, forcément, ça laisse un goût amer.
01:49 On se demande pourquoi les COP ne sont pas juste des discussions entre les États et
01:56 les gens qui représentent l'intérêt général, la société et les civils.
01:58 Les entreprises n'ont pas leur place dans les COP, c'est ce que vous dites.
02:00 Je pense qu'elles ont un peu trop de place, et je pense que les coups de pression se font
02:04 tellement à visage découvert qu'en fait ça en devient gênant.
02:07 Mais c'est pas mieux que ce soit visage découvert.
02:08 Au moins, c'est pas hypocrite.
02:10 Mais je trouve que c'est gênant.
02:11 Et en fait, à quel moment, alors qu'on est en train de foncer dans le mur à grande vitesse,
02:16 les scientifiques avaient dit qu'entre 2019 et 2030, il fallait qu'on baisse de 43% les
02:21 gaz à effet de serre.
02:22 Si on additionne toutes les promesses des États du monde cumulées, d'ici 2030, au
02:28 lieu de baisser de 43%, on va baisser de 2%.
02:31 Et c'est si ils respectent leurs engagements.
02:32 Et ça, c'est pour rester sous 1,5 de réchauffement climatique de moyenne.
02:38 Et donc vraiment, on est à un moment où on doit lancer l'alerte, où on devrait paniquer,
02:43 où on devrait jouer le tout pour le tout pour sauver l'habitabilité de la planète.
02:46 Parce que c'est ça qui va se passer d'ici 2050, c'est que un tiers de la planète ne
02:50 sera plus habitable.
02:51 Et quand je vois cette forme de syndrome de Stockholm avoir tellement tremblé le lundi
02:56 parce qu'il n'y allait avoir rien sur le pétrole, que là de se dire, c'est pas écrit
02:59 qu'on va sortir du pétrole, c'est écrit "transitioning away".
03:02 C'est-à-dire qu'on va transitionner hors de, on ne sait pas dans combien de temps,
03:06 on ne sait pas à quelle vitesse.
03:07 Alors évidemment qu'on a envie de voir le "away".
03:10 Et ça, c'est nouveau de dire on va sortir.
03:12 Mais on ne sait pas quand, on ne sait pas comment.
03:14 Et du coup, on a tellement envie que ça marche tous qu'on se concentre la vie dans des
03:18 anses historiques, on revient tellement loin.
03:20 Mais je ne veux pas qu'on se démobilise.
03:21 Juste syndrome de Stockholm, c'est quand il y a des otages et des geôliers.
03:24 C'est exactement comme ça que vous avez ressenti cette COP vous ? On est otage d'octyde
03:27 ou quoi ?
03:28 Non mais j'ai l'impression que les gens qui sont sur place, ils ont vraiment envie
03:30 que ça marche.
03:31 Les diplomates du climat, ils ont vraiment envie que ça marche.
03:32 Et les COP, c'est important, ça doit rester important.
03:34 Mais j'attire l'attention avec notamment un chiffre.
03:38 7000 milliards par an.
03:41 C'est les subventions publiques au pétrole et aux énergies fossiles dans le monde.
03:45 C'est de l'argent public qu'on met pour aider.
03:47 Ce n'est pas de la consommation de ces énergies, c'est de l'argent public qu'on met pour aider,
03:52 pour subventionner ces énergies.
03:54 Mais précisément, un acteur qui dit on va transiter.
03:56 C'est 7,1% du PIB mondial.
03:58 Pour une comparaison, les dépenses mondiales d'éducation, c'est 4,2% du PIB mondial.
04:04 On dépense plus pour subventionner les fossiles que pour l'éducation dans le monde.
04:08 Et le rapport des Nations Unies qui est sorti cette année montre qu'en 2030, à l'allure où on va,
04:14 parce qu'en plus ça continue de croître, on consommera deux fois plus de pétrole
04:19 que ça n'est tenable pour...
04:20 Mais ça c'est avant l'accord.
04:22 ... qui conditionne la biodiversité.
04:23 C'est avant l'accord, tout ce que vous dites là, c'est avant l'accord.
04:25 Est-ce que cet accord-là, il vise pas à changer progressivement les mentalités,
04:28 même si ça va être compliqué, on le sait, on n'est pas naïfs.
04:31 Mais est-ce que c'est pas un bon signal tout de même ?
04:33 Est-ce que vous pouvez pas vous réjouir de ce qui se passe quand même,
04:35 quand même les Américains disent il faut faire un effort là-dessus ?
04:38 C'est pas les Américains qui ont été les plus aidants par ailleurs dans cet accord.
04:42 Pour le coup, la France l'a été plus, et je les en remercie.
04:45 Mais je ne veux pas qu'à force de vouloir se réjouir et avoir tellement besoin de bonnes nouvelles
04:50 qu'on veut s'en saisir, qu'on se démobilise sur un sujet où vraiment on est en train d'aller dans le mur.
04:55 Et je pense qu'il faut le dire solennellement, il faut que les gens en aient conscience.
04:57 La France qui se félicite que le nucléaire soit cité dans l'accord...
05:02 Alors on est sauvés !
05:03 ... comme solution aux énergies fossiles, ça, ça vous énerve ?
05:07 Bah parce que, en fait, j'ai l'impression qu'Emmanuel Macron, il confond la COP avec le salon du Bourget
05:12 où au lieu de vendre des avions, il vient vendre des centrales nucléaires.
05:15 Et qu'en fait, à un moment, c'était pas ça l'objet de la COP.
05:17 Et donc il y a eu un gros lobbying aussi de la France nucléaire.
05:20 Il faut trouver des solutions aux énergies fossiles.
05:22 Je vais vous passer tout ce que je pense du nucléaire.
05:25 Je vais me baser sur les arguments de gens qui sont pro-nucléaire, mais qui sont lucides.
05:31 Et qui sont en train de se battre pour le climat.
05:33 Et tout le monde reconnaît, dans le monde, y compris des gens qui sont très pro-nucléaire,
05:37 que le nucléaire ne produira jamais plus de 5% de l'énergie mondiale. Jamais.
05:42 C'est pas possible.
05:43 En France, la proportion est très importante.
05:46 Oui, parce qu'on est beaucoup plus en retard que d'autres sur le renouvelable.
05:49 Et que, pour le coup, et ça c'est bien, on sait passer d'autres énergies fossiles.
05:52 Mais on voit bien que la capacité de déploiement du nucléaire, ça ne marche pas.
05:56 On ne sait pas industrialiser ça et faire que ça va sauver le monde.
05:59 Par ailleurs, évidemment que construire une centrale nucléaire,
06:02 ça prend un peu plus de temps que de construire une éolienne.
06:04 Ça, vous le savez, est à flamme en ville avec les 20 ans de retard et 17 milliards de retard sur le projet.
06:08 On connaît aussi les réticences sur les éoliennes.
06:10 Non mais ça veut dire que si on pense, là je vous parle de choses qu'on doit faire d'ici 2030.
06:15 C'est démantelé.
06:16 Des EPR qu'on projette aujourd'hui, jamais ils seront construits en 2030.
06:19 Donc c'est faux de dire aux gens que ça va sauver le monde pour le climat.
06:21 Et en plus, on se projette, du coup, vu tout ce que je viens de se dire,
06:26 pas vers un monde à +1,5°, vers un monde à +2, +3, +4°.
06:31 Et très sincèrement, Emmanuel Macron vous avait dit qui aurait pu prédire,
06:35 vous savez, dans ses voeux le 31 décembre, il avait dit qui aurait pu prédire la crise climatique.
06:39 Il n'arrivait déjà pas à le prédire pour l'été dernier.
06:41 Je ne sais pas ce qu'il arrive à prédire pour 2100, 2110,
06:43 quand les EPR qu'il prévoit seront encore en fonction,
06:45 puisqu'ils ouvriraient, si tout va bien, en 2040, 2045.
06:48 Et donc, il y a un moment où on fait courir des risques incommensurables à la planète.
06:52 Et c'est ça aussi le problème de cette COP.
06:53 C'est qu'on fait croire aux gens qu'il n'y a pas besoin de sobriété,
06:56 qu'il n'y a pas besoin de changer, y compris les pays producteurs de pétrole.
06:59 Ils disent "c'est bon, c'est capter le CO2 et tout".
07:01 Ils savent le faire, à petit échelle quand même.
07:04 Et donc, ça veut dire qu'on fait toujours croire aux gens par des objets transitionnels.
07:08 Vous savez, c'est des dégâts pour les enfants.
07:09 On trouvera toujours des solutions techniques, comme les nucléaires.
07:12 Et par ailleurs, on arrive à des solutions complètement folles,
07:15 notamment les Émiratis.
07:20 Ils ont acheté 10% du Libéria, 20% du Zimbabwe, du territoire,
07:25 en termes de foncier, pour planter des arbres, pour dire "on a compensé".
07:29 Donc on peut continuer le pétrole parce qu'on compense carbone
07:31 en achetant des parcelles entières de pays pour y planter des arbres, soi-disant.
07:36 Il y a un moment où on arrive dans des trucs un peu fous,
07:38 qui font croire aux gens qu'il y a toujours une solution,
07:41 on peut toujours compenser, on n'a jamais besoin de diminuer la production de fossiles,
07:44 on n'a jamais besoin de diminuer notre consommation d'énergie.
07:48 Et vraiment, il va falloir qu'on ouvre les yeux à un moment.
07:50 - Salia, encore une question pour vous.
07:51 On va laisser passer le fil info, Marine Tondoliesque,
07:53 Internationale d'Europe Écologie Les Verts.
07:54 Vous êtes avec nous jusqu'à 9h, 8h41, le Fil Info.
07:57 Marine Spignard.
07:58 - Je ne suis pas favorable au 49.3.
08:01 Le ministre de l'Intérieur confirme que sans accord en commission
08:05 sur le projet de loi immigration, le texte sera abandonné.
08:08 L'exécutif tente d'arracher un accord à la droite.
08:10 La Première ministre reçoit de nouveau ce matin des cadres du parti Les Républicains.
08:15 Un homme est toujours recherché ce matin après être entré dans une crèche du Val-de-Marne,
08:19 hier avec un couteau de 15 centimètres.
08:22 Il a menacé de mort la directrice d'un établissement
08:24 qui accueille des enfants de confession juive.
08:26 Il a proféré des menaces antisémites avant de s'enfuir, sans faire de blessés.
08:30 C'est un coup dur porté au secteur.
08:32 Regret sur France Info, le directeur général France de Spotify.
08:36 Le gouvernement décide de taxer dès l'année prochaine
08:38 les plateformes d'écoute de musique en ligne.
08:40 L'objectif est de soutenir financièrement la filière.
08:44 Ce n'était pas parfait, mais ça passe.
08:45 Pour le PSG, les Parisiens font match nul contre Dortmund
08:48 et se qualifient pour les 8e de finale de la Ligue des Champions de football.
08:52 Ce soir, Toulouse, Rennes et Marseille jouent en Ligue Europa.
08:55 Et toujours avec Marine Tondolier, secrétaire nationale d'Europe Écologie Les Verts.
09:07 Il y a un dernier mot, une dernière question sur cette COP 28 qui s'est achevée hier.
09:10 Elle n'avait pas que le début de la fin du pétrole.
09:13 Cette COP a aussi abouti à la mise en œuvre d'un fonds
09:15 sur les pertes et dommages des pays vulnérables
09:17 qui sera financé par nous, par les pays riches.
09:21 De ce point de vue-là, au moins, est-ce que cette COP 28 est une réussite ?
09:24 Ça paraît assez logique que celles et ceux qui ont produit
09:27 l'immense majorité des gaz à effet de serre depuis la révolution industrielle en 1850
09:32 contribuent plus à gérer ces effets que celles et ceux qui commencent seulement à se développer.
09:38 Ça paraît logique et la transition écologique mondialement,
09:41 mais c'est valable quand on parle de la France aussi,
09:43 ne sera acceptable que si elle est socialement juste.
09:47 Donc oui, c'est important que ce fonds existe.
09:49 Après, très sincèrement, entre l'argent qui serait nécessaire pour faire les choses bien
09:52 et celui qui a été consenti par les pays riches, on est encore très très loin du compte.
09:55 Marine Tourdelier, c'est lundi, à 17h, que la commission mixte paritaire va se réunir
10:00 pour examiner la loi immigration.
10:03 Sur les 14 parlementaires de la CMP, aucun écologiste,
10:06 et pourtant c'est vous qui êtes à l'origine de la motion de rejet adoptée à l'Assemblée.
10:10 Clairement, vous êtes les dindons de la farce.
10:12 Pourquoi vous dites ça ?
10:13 Parce que c'est vous qui êtes à l'origine de la motion de rejet
10:16 et vous n'aurez pas votre mot à dire sur le futur texte.
10:19 Oui, on préférait être dans la commission mixte paritaire,
10:21 mais très sincèrement, sur ce projet de loi, c'est un peu plus vaste que ça le problème.
10:24 Et d'ailleurs, je constate que depuis quelques jours,
10:27 on parle procédure, motion de rejet, CMP,
10:29 les coups de téléphone de Darmanin pour ses gendarmeries,
10:31 enfin on n'est que sur de la stratégie et de la popole.
10:33 La stratégie, mais la politique.
10:35 Non mais on oublie à la fin qu'en fait, on parle de personnes,
10:39 d'humains qui vont se noyer en Méditerranée,
10:41 qui ne pourront plus se soigner, c'est de ça dont on parle.
10:43 Et donc, c'est plus ça qui me heurte qu'une place en CMP,
10:46 où bien sûr, ça aurait été mieux pour débattre.
10:47 Mais précisément, pardon, mais la popole, la politique aérienne,
10:51 comme on dit, c'est important en l'occurrence,
10:53 parce que ce qui est en jeu, c'est votre stratégie, la stratégie de la gauche.
10:56 C'est important, mais ça ne doit pas invisibiliser les gens pour les canons.
10:59 Mais précisément, qui risque de déboucher sur un texte
11:01 beaucoup plus dur que celui que vous auriez souhaité.
11:05 C'est un risque. Il y a un autre risque aussi,
11:07 c'est que ça débouche sur rien du tout.
11:09 En fait, ce texte, c'est un drame en trois actes.
11:11 Premier acte, Gérald Darmanin, qui, je vous rappelle,
11:14 trouvait que Marine Le Pen était trop molle,
11:15 et qui trouvait intelligent d'aller braconner électoralement sur les terres du RN.
11:19 Ce dont on sait, et tout le monde lui a dit,
11:21 que c'était complètement contre-productif.
11:23 Deuxième acte du drame, le Sénat,
11:25 où évidemment, à coup de braquet, à droite totale,
11:29 avec un texte qui sort avec des mesures dedans qui sont inconstitutionnelles.
11:32 On nous parle d'appel d'air avec l'aide médicale d'État.
11:34 C'est une aide à 50% des gens qui pourraient avoir droit, non même pas recours.
11:37 Donc c'est vraiment la preuve que c'est pas très bien.
11:39 Et troisième drame, c'est que, motion de rejet,
11:45 même pas d'examen à l'Assemblée. C'est une crise politique majeure.
11:48 Et donc, à un moment, ils vont se débrouiller comme ils peuvent.
11:51 Je ne pense pas qu'il y ait d'issue politique possible.
11:54 - Bah si, un texte plus dur que le texte proposé initialement par le gouvernement.
11:58 - Donc ils peuvent se mettre d'accord là-dessus en CMP,
11:59 et comment ils votent à l'Assemblée ?
12:01 Vous pensez que dans la majorité,
12:03 où il y a quand même des gens qui avaient mis des lignes rouges assez précises,
12:05 ils vont tous se réunir à coup de gendarmerie offerte par Gérald Darmanin ?
12:09 À un moment, on voit bien que c'est compliqué.
12:11 - Vous voyez bien que ça peut arriver.
12:12 - Il est dans une grande difficulté.
12:13 Et donc, pour mettre fin à cette tragédie, à ce sketch qui en plus ne fait rire personne,
12:18 je leur donne un conseil, c'est qu'on s'arrête là,
12:20 et qu'on passe à des sujets qui, eux, aideraient vraiment le quotidien des Français.
12:23 On examinait hier au Sénat une proposition de loi sur la précarité étudiante
12:28 qui était proposée par les écologistes.
12:30 Il y a 25% des étudiantes en France qui n'ont pas de quoi se payer des serviettes hygiéniques.
12:33 Et bah c'est pas de la faute des migrants.
12:34 Il y a 40% des étudiants qui doivent travailler pour payer leurs études.
12:37 Donc c'est pas de la faute des migrants.
12:38 Ce projet de loi ne changera rien à la vie des Français.
12:41 Rien.
12:42 Il faut arrêter de leur faire croire que sur tous les sujets qui embêtent leur quotidien,
12:46 c'est les migrants le problème.
12:47 - Donc vous avez pris un pari ?
12:48 - Ça ne changera rien à la vie des Français.
12:49 Ça mettra des gens en difficulté grave, en danger de mort,
12:52 qui se noieront dans la Méditerranée et qui ne pourront plus se soigner.
12:54 Et parallèlement à ça, ils ne savent même pas comment le voler.
12:57 - Mais votre stratégie politique, elle conduit à un texte beaucoup plus dur.
13:00 Clairement, est-ce que vous avez tiré une belle dentée ?
13:02 - Pour l'instant, il n'y a pas de texte.
13:03 - Qui va discuter l'un biais du secrétaire ?
13:06 - Et je leur souhaite bien du courage en commission d'une sparitaire,
13:08 et bien du courage si elles pouvaient par miracle aboutir
13:12 pour faire voter ce texte à l'Assemblée nationale.
13:13 Ils ne sont pas au bout de leur peine.
13:15 Et pour mettre fin à ce spectacle déplorable,
13:17 et à une ambiance quand même dans le débat public.
13:19 Hier, il y a quand même le rapporteur général de la Commission des finances de l'Assemblée nationale
13:24 qui a expliqué à ma présidente de groupe, Cécile Chatelain, à l'Assemblée,
13:28 qu'elle serait rasée la libération.
13:30 - Alors lui, il a démenti.
13:31 - Il a démenti, mais il y a plusieurs textes.
13:32 - Il a démenti, mais il y a plusieurs témoins, dont Olivier Faure, dont plusieurs députés.
13:36 À un moment, en fait, on voit bien que ce texte, c'est dégoupillé des gens.
13:40 Et donc, il faut qu'on sorte.
13:41 C'est un débat qui est malsain, nauséabond, qu'on en sorte.
13:43 - Vous demandez des sanctions contre Jean-René Cazeneuve ?
13:45 - Ça me paraîtrait la moindre des choses.
13:47 - Vous avez évoqué des marchandages, et notamment des histoires de gendarmerie,
13:51 des appels à des députés.
13:53 Il y a une plainte qui a été déposée.
13:54 Est-ce que vous êtes prêts à vous associer à ce type d'action contre le ministre Gérald Darmanin ?
14:00 - Moi, je ne suis pas parlementaire, donc ce n'est pas forcément mon rôle.
14:02 Mais il y a des manières de faire de la politique qui me dégoûtent.
14:06 Et donc, monsieur Darmanin, il y a eu des affaires d'échange de faveurs sexuelles, déjà,
14:09 contre des services politiques.
14:11 Ça, c'était de notoriété publique.
14:12 C'est une affaire dont on a parlé pendant très longtemps.
14:15 Donc, on ne saura jamais vraiment exactement ce qui s'est passé.
14:17 - Affaire classée.
14:18 - Non, non, plusieurs affaires.
14:21 - Évidemment, ces affaires en justice, ça ne marche jamais.
14:23 On le sait que sur ces trucs-là, les victimes n'ont jamais gain de cause à la fin,
14:28 et que c'est très compliqué à démontrer.
14:29 Mais la défense de ses avocats ne déniait pas non plus les faits.
14:32 Maintenant, on passe à des échanges de gendarmerie contre des votes au Parlement.
14:35 Bon, c'est un autre style de marchandage,
14:38 mais ça ne doit pas se passer comme ça dans une démocratie.
14:40 Et en fait, moi, je le trouve extrêmement choquant.
14:42 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que quand vous êtes un citoyen,
14:44 pour avoir le droit à la gendarmerie que vous demandez
14:46 parce que vous avez besoin d'assurer la sécurité de votre territoire,
14:49 votre parlementaire doit se renier en votant un truc à l'Assemblée,
14:52 qui en plus est abjecte sur le plan moral,
14:55 qu'il n'aille pas envie de voter,
14:56 mais s'il veut sa gendarmerie, il doit faire ça.
14:58 C'est comme ça que ça marche la démocratie en France aujourd'hui.
15:00 Franchement, la manière dont M. Darmanin occupe ses fonctions de ministre de l'Intérieur
15:04 est extrêmement préoccupante.
15:05 Et je constate qu'Emmanuel Macron fait preuve
15:08 envers quelques membres de son gouvernement,
15:10 et d'ailleurs que des hommes, d'une extrême mensuitude.
15:14 Là où rien n'est toléré et rien n'est admis pour certains,
15:16 il bénéficie d'une immense mensuitude.
15:19 Et il font des choses qui nécessiteraient des recadrages et des sanctions immédiates,
15:24 mais eux, tout est permis.
15:25 Il faut consulter que fait complet, Marine Tondelier, Gérald Darmanin,
15:28 le ministre de l'Intérieur, nie formellement ses accusations
15:30 et il a décidé de porter plainte pour diffamation.
15:32 Eh bien parfait, tout le monde porte plainte, tout le monde.
15:35 Et la justice tranchera.
15:36 En attendant, les faits restent.
15:38 Et la démocratie est en danger.
15:39 Il y a un dommage collatéral de votre motion de rejet,
15:41 on en parlait ce matin sur France Info,
15:42 la proposition de loi de votre collègue Julien Bayou,
15:45 qui vise à supprimer la Cour de justice de la République,
15:47 a besoin d'alliés, ne serait-ce que pour l'inscrire au calendrier.
15:51 Est-ce que vous craignez que vos relations tendues avec la majorité,
15:53 on l'a encore entendu à l'instant, et les autres oppositions,
15:55 vous empêchent de défendre cette proposition ?
15:57 Écoutez, nos relations tendues avec la majorité, certes,
16:00 mais ce n'était pas eux qui allaient supprimer la Cour de justice de la République,
16:04 qui sauve en fait un certain nombre de leurs ministres en ce moment.
16:07 Et les relations tendues avec les autres,
16:09 on a quand même déposé une motion de rejet écologiste
16:11 et tous les groupes, sauf ceux de la majorité, l'ont voté.
16:13 Donc on a peut-être des relations tendues,
16:15 et même je le revendique d'avoir des relations tendues avec certains,
16:17 ça ne les empêche pas de voter des choses qu'on dépose,
16:20 et même de manière, pour le coup là, assez historique.
16:22 Sur la Cour de justice de la République, on va être très clair,
16:24 moi j'ai eu une affaire en cours devant la CEDH,
16:27 la Cour européenne des droits de l'homme,
16:28 parce que j'ai déposé plainte pour diffamation contre Monsieur Béchut,
16:31 qui m'accusait d'avoir des amis qui jetteraient des boules de pétanque sur des gendarmes,
16:35 ce qui n'est pas le cas,
16:36 et le sujet n'est pas cette phrase,
16:38 mais le fait que la Cour de justice de la République a classé sans suite ma plainte,
16:41 sans que je sois entendue, sans qu'il n'y ait aucune enquête, aucune audition, rien,
16:44 et donc, à un moment, l'impunité ça suffit.
16:46 Les ministres ne peuvent pas être au-dessus des autres justifiates dans ce pays,
16:50 ce n'est pas un bon exemple qui est donné dans ce pays,
16:53 et peut-être que sur certains dossiers,
16:55 on peut dire qu'un ministre doit pouvoir travailler sans être inquiété,
16:58 parce que ça pourrait donner lieu à des règlements cons, des procédures abusives,
17:01 bon, sur des trucs de diffamation, quand même, c'est la base.
17:03 Et donc, il se trouve que j'ai porté aussi devant la CEDH ce dossier,
17:06 et ça prendra du temps à être jugé,
17:08 mais je pense que même la CEDH doit regarder ça,
17:10 parce qu'à un moment, c'est une obstruction au droit à un procès équitable,
17:14 et je trouve que ce n'est pas juste non plus,
17:16 donc c'est quelque chose sur lequel les écologistes combattent à l'Assemblée,
17:19 et nous continuerons à le faire,
17:20 mais aussi en justice devant les instances européennes.
17:22 Marine Tendodier, secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts,
17:25 vous êtes avec nous jusqu'à 9h, on vous retrouve juste après le Fil Info 8h50.
17:28 Maureen Swigner.
17:29 Deux gros dossiers à l'ordre du jour à Bruxelles,
17:32 un sommet européen débute aujourd'hui,
17:34 et les dirigeants doivent se prononcer sur l'ouverture des négociations d'adhésion de l'Ukraine à l'UE,
17:39 et sur une aide de 50 milliards d'euros sur 4 ans à Kiev.
17:43 Il faudra convaincre le Premier ministre hongrois, proche du président russe.
17:47 Elle se trouve désormais dans un hôpital psychiatrique,
17:49 la collégienne de 12 ans qui a menacé hier avec un couteau sa professeure dans un collège de Rennes.
17:54 Un examen a conclu qu'elle était dangereuse pour elle-même.
17:58 C'est un bilan très lourd, mais en baisse.
18:00 45 journalistes et collaborateurs de médias ont été tués cette année.
18:04 Un bilan au plus bas depuis 2002 selon Reporters sans frontières.
18:07 Malgré la guerre au Proche-Orient, 13 journalistes sont morts à Gaza,
18:11 3 au Liban et 1 en Israël.
18:14 Nous étions le petit pousset face à des métropoles,
18:16 c'est un immense honneur, réagit très ému
18:19 le maire socialiste de Bourges, Yann Galu,
18:21 sa ville désignée capitale européenne de la culture 2028.
18:25 La commune de 64 000 habitants s'attend à recevoir des millions de visiteurs.
18:29 On est toujours avec la secrétaire nationale d'Europe Écologie Les Verts, Marine Tendelier.
18:41 Il est temps de faire de chaque enfant sans abri une priorité nationale.
18:45 C'est le titre de la tribune que vous avez signé avec d'autres dans le monde.
18:49 Chaque nuit, près de 3000 enfants dorment dans la rue en France.
18:53 Quelles doivent être les réponses urgentes pour les abriter au plus vite ?
18:56 C'est chaque nuit, 2822 enfants qui appellent le 115 et qui restent sans solution,
19:02 dont 700 qui ont moins de 3 ans.
19:05 On se représente bien ce que ça veut dire.
19:06 C'est des enfants qui, à la sortie de l'école, quand ils sont scolarisés,
19:10 ne peuvent pas rentrer chez eux et finissent la nuit dans une tente,
19:13 dans une voiture ou à la rue.
19:15 Et ça se passe chaque nuit en France.
19:16 C'est 41% d'augmentation depuis l'année dernière.
19:20 Il se passe quelque chose de très grave.
19:21 Et la demande des parlementaires écologistes est très simple.
19:24 C'est 10 000 places d'hébergement en plus.
19:27 C'était d'ailleurs l'objet d'amendements dans le projet de loi de finances,
19:31 mais avec le 49-3, ça n'a pas pu aller bien loin.
19:33 Aujourd'hui, le budget que le gouvernement présente pour 2024
19:37 sur l'hébergement d'urgence est inférieur à celui de 2023.
19:40 Alors, je vous ai dit, le nombre d'enfants à la rue a augmenté de 41%.
19:42 On a quand même un petit sujet, pas juste politique, mais un sujet d'humanité.
19:47 Et moi, j'en avais parlé avec Mme Borne il y a un an,
19:49 la première fois que je l'ai rencontrée en tant que secrétaire nationale d'Europe Écologie des Verts.
19:52 On était à peu près à ce moment-là de l'année et je lui avais dit,
19:55 pour Noël, on doit viser à ce qu'il n'y ait plus aucun enfant dans la rue.
19:58 Elle m'avait dit, mais c'est pratiquement fait,
20:00 il reste des places vides en hébergement d'urgence.
20:02 Et moi, les associations me donnaient un bilan très contradictoire.
20:05 Et on avait même eu un rendez-vous avec les maires écologistes
20:07 et Olivier Klein, le ministre du Logement.
20:09 On a fait tout ce qu'on pouvait.
20:10 Les maires écologistes prennent leur part.
20:11 On en est à mettre en place des tiny house,
20:13 vous savez ces petites maisons dans la métropole de Lyon,
20:17 pour les maires avec des bébés monoparentales sans abri.
20:21 Les maires sont en première ligne,
20:23 mais à un moment l'État doit prendre ses responsabilités.
20:25 Et je trouve déplorable que deux parlementaires écologistes,
20:28 Marie-Charlotte Garin, qui a dû dormir dans une école avec une famille,
20:31 pour alerter sur le sujet,
20:32 et Charles Fournier, qui a hébergé 4 familles, dont une femme enceinte,
20:36 13 personnes en tout, dans sa permanence pendant 15 jours,
20:38 doivent prendre le relais de l'État de cette manière.
20:40 À un moment, il faut se réveiller.
20:41 Marine Tendollé, dans les Hauts-de-France, votre région,
20:45 la préfecture a décidé de mettre fin au contrat
20:48 qui lie le lycée lillois à Véroesse à l'État.
20:51 Il cesse de subventionner le principal lycée musulman de France,
20:55 20 ans après sa création.
20:57 Comment est-ce que vous considérez cette décision ?
21:00 C'est un sujet assez compliqué,
21:02 parce que c'est la commission qui a pris cette décision,
21:04 le fait sur la base de pièces, que eux seuls ont.
21:07 Donc c'est assez difficile de se faire un avis.
21:10 Mais la France Insoumise, par exemple, dit "c'est islamophobe".
21:13 Je constate quand même qu'il y a un deux poids, deux mesures,
21:16 et qu'être enfant musulman dans ce pays,
21:20 c'est pas la même chose.
21:22 Moi je pense aux gens qui sont scolarisés dans ce lycée,
21:25 à leur famille, qui se disent "je vais où l'année prochaine ?
21:27 Est-ce que ça va rester ouvert ? Est-ce que ça va fermer ?"
21:29 La même semaine, on apprend quand même que
21:31 M. Sanchez à Bocquer, après avoir interdit le repas de substitution,
21:36 lui il a mis le cochon obligatoire le lundi.
21:39 C'est un truc qu'on avait jamais vu.
21:41 Et donc, fait divers après fait divers,
21:43 et c'est même plus que des faits divers, c'est extrêmement grave,
21:46 se dresse quand même un récit qui envoie aux enfants musulmans de ce pays
21:50 un message assez compliqué.
21:52 Et le lycée AVOS, c'est difficile d'avoir tous les éléments du dossier,
21:55 forcément on s'interroge,
21:57 mais je remarque que Jean-René Le Serre,
21:59 qui était sénateur UMP de Lille,
22:01 qui a fréquenté depuis 2003 beaucoup ce lycée,
22:03 qui en tant que sénateur a beaucoup travaillé avec eux,
22:05 même lui il dit "franchement c'est disproportionné,
22:08 je travaille beaucoup avec eux, c'est sérieux,
22:10 qui a peut-être eu des maladresses administratives,
22:12 qu'il fallait regarder les choses, le préfet du Nord met en avant
22:14 des manquements graves aux principes fondamentaux de la République."
22:18 Mais qu'ils disent lesquels ?
22:19 On les regarde objectivement, un par un,
22:21 et M. Jean-René Le Serre, qui est de l'UMP,
22:23 qu'on ne pourra pas accuser d'être islamophobe,
22:25 s'est même proposé d'être médiateur sur le dossier
22:28 avec Pierre Mathieu, le directeur de Sciences Po-Lille,
22:30 et je trouve que c'est une proposition excellente
22:32 pour remettre un peu de sérénité, de rationalité dans ce débat.
22:34 En tout cas, j'adresse mes pensées aux enfants
22:36 qui sont scolarisés dans ce collège et dans ce lycée,
22:38 et à leurs familles qui doivent se demander
22:40 un peu ce qui va se passer à la rentrée.
22:41 Marine Tondolier, en juin prochain, c'est les européennes,
22:43 vous avez désigné une candidate qui s'appelle Marie Toussaint,
22:46 problème, elle est quasi inconnue.
22:48 Alors, un homme que vous connaissez bien,
22:50 Daniel Kohn-Bendit, propose que la gauche,
22:52 toute la gauche, se range derrière Raphaël Glucksmann.
22:55 Quelle est votre réponse ?
22:57 Je vais vous répondre sur le fait que Marie Toussaint,
22:59 soit disant, ne soit pas assez connue,
23:01 parce que peut-être qu'on n'est pas connus
23:03 pour faire de bonnes choses en politique en France.
23:05 Marie Toussaint, elle a organisé les Marches Climat il y a 5 ans,
23:07 c'est une des artisanes de ce succès,
23:09 de l'affaire du siècle, de cette pétition
23:11 qui avait fait plusieurs millions de signatures pour le climat.
23:13 Elle porte le sujet de l'écocide,
23:15 c'est-à-dire les atteintes aux vivants dans le pays
23:17 qui sont souvent aussi des atteintes à la santé environnementale,
23:19 et elle vient en aide dans des zones
23:21 où des familles, souvent laissées dans l'invisibilité,
23:24 dans la précarité, se battent contre des géants,
23:28 sur des dossiers de pollution grave de leur environnement,
23:31 des maladies graves, etc.
23:33 C'est une députée européenne qui est extrêmement courageuse,
23:35 et donc si les Français ne la connaissent pas encore,
23:37 ça leur réserve une excellente surprise.
23:39 Elle rencontre pendant la deuxième partie de ma question.
23:41 Mais Cohn-Ményis est déjà très connue,
23:43 j'ai moins besoin d'en parler.
23:45 Oui, mais justement, c'est pas n'importe qui,
23:47 notamment chez les écologies, c'est quand même lui
23:49 qui a lancé, en quelque sorte, Europe Écologie Les Verts,
23:51 avec une campagne...
23:53 C'est lui qui l'a lancé, oui, il était tête de liste.
23:55 Après, Dany, il a toujours eu un rapport
23:57 à la politique française, comme ça,
23:59 je t'aime moi non plus, c'est un peu là...
24:01 Non mais, sur le fond, si vous...
24:03 Vous avez vu un passage quand même par la Macronie,
24:05 entre Les Verts et Raphaël Luchan.
24:07 Voilà, on attend la prochaine étape avec impatience.
24:09 Vous avez fait 13,5% la dernière fois
24:11 avec Yannick Jadot aux européennes.
24:13 Si vous faites moins, c'est un échec ?
24:15 Mais, en fait,
24:17 on n'a même pas encore commencé la campagne
24:19 que vous êtes déjà sûrs. Et si vous faites moins, qu'est-ce qui se passe ?
24:21 On va faire campagne,
24:23 on va envoyer un maximum de députés écologistes
24:25 au Parlement européen, parce que c'est ça qui compte,
24:27 c'est l'avenir de nos enfants. Nous, ce qui compte, c'est pas juste
24:29 la prochaine élection, c'est les prochaines générations, voyez-vous.
24:31 Et, en Europe, en ce moment,
24:33 il se passe des choses graves, des reculs sur
24:35 le Green New Deal, qui remet en cause
24:37 des avancées hyper importantes.
24:39 On a besoin de se battre pour une Europe
24:41 qui soit fédérale, qui soit plus juste, qui soit plus démocratique,
24:43 qui soit aussi plus forte
24:45 à l'extérieur de ses frontières,
24:47 et plus juste en termes diplomatique et géopolitique.
24:49 C'est ça, notre projet. C'est ça qui nous intéresse.
24:51 On va pas faire la campagne avec une calculatrice
24:53 en essayant de
24:55 faire des moyennes de sondage.
24:57 J'ai une dernière question, parce que vous avez créé
24:59 un mouvement qui s'appelle "Les écologistes". Depuis tout à l'heure,
25:01 on vous dit que vous êtes secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts.
25:03 Oui, j'osais pas vous...
25:05 Oui, alors, on est bien d'accord. Maintenant, on vous appelle "Les écologistes".
25:07 Non, on était un peu perdus en préparant avec Salia.
25:09 On a lancé un nouveau mouvement qui s'appelle "Les écologistes".
25:11 Vous avez raison, parce qu'on estime que, comme le disait
25:13 Nicolas Bueno, ceux qui se
25:15 conçoient aisément s'énoncent clairement.
25:17 Et donc, les écologistes, tout le monde comprend,
25:19 même Daniel Kohn-Bendit comprend. Mais y'a plus l'Europe dedans.
25:21 Et donc, vous savez, si on devait mettre
25:23 tous les mots qui nous importent dans notre nom,
25:25 ça ferait un paragraphe. Donc là, c'est "Les écologistes".
25:27 C'est très simple. Y'a un site qui s'appelle
25:29 "Les écologistes", une application qui s'appelle "Ecolo".
25:31 Non, mais on a été chercher, y'a encore le site
25:33 d'Europe Ecologie-Les Verts. C'est pour ça qu'on était perdus.
25:35 Oui, évidemment, parce que nous sommes dans un moment de transition.
25:37 Et donc, fin février, il n'y aura plus
25:39 qu'un seul mouvement, "Les écologistes".
25:41 Le mot de la semaine, "transition".
25:43 Merci beaucoup.
25:45 Merci Marine Tendelier, secrétaire nationale des écologistes.
25:47 Bravo.
25:49 - On s'en va ! - On se retourne vite.