• l’année dernière
Le 8h30 franceinfo de Marine Tondelier du mardi 14 mai 2024

Category

🗞
News
Transcription
00:00 *Générique*
00:07 Bonjour Marine Tordelier.
00:08 Bonjour.
00:08 Bonjour.
00:09 L'Assemblée nationale examine à partir d'aujourd'hui le projet de loi d'orientation pour la souveraineté agricole.
00:14 Projet de loi qui vise à répondre à la crise des agriculteurs et pourtant vous, écologiste, vous êtes contre. C'est quoi le problème ?
00:21 Non seulement on votera contre, mais on a même déposé ce qu'on appelle une motion de rejet préalable
00:25 que Marie Pochon, députée de la DROM, fille et petite fille de viticulteur, défendra pour nos couleurs.
00:30 Et c'est vrai que quand on connaît la détresse des agriculteurs, le fait que 100 000 exploitations aient disparu en 10 ans,
00:36 le fait qu'il y ait un suicide par jour dans la profession, le fait que tout simplement leur prix auquel ils vendent leurs produits
00:43 se soit effondré 9% en un an alors qu'ils ont plus de charges, électricité, etc.
00:47 Mais que nous on achète leurs produits 8% plus cher au supermarché, donc il y a bien quelqu'un au milieu qui se gave
00:52 et c'est ni les consommateurs ni les agriculteurs. On voit bien que ça ne tourne pas rond.
00:56 Et donc il y a eu ce mouvement de colère et on nous a promis une loi d'orientation et d'avenir agricole
01:03 qui en fait n'orient rien et ne dessine pas un avenir très favorable. On l'attendait depuis des mois cette loi.
01:08 Moi je me rappelle en novembre, on était allés dans une dizaine de fermes en France le même jour, le 13 novembre,
01:14 avec plein de députés écolos pour porter nos propositions pour cette loi d'orientation et d'avenir agricole.
01:18 Et on avait dit c'est important de le faire en novembre parce que la loi va arriver en décembre.
01:22 Et puis on a attendu janvier, février, la crise agricole, mars, le centre d'agriculture, avril.
01:26 Elle est là et on se dit quand même tout ça pour ça.
01:28 Même le volet sur les installations, sur la transmission des exploitations, la transmission des exploitations des agriculteurs, ça ne vous convient pas ?
01:41 Je pense que c'est extrêmement insuffisant. Encore une fois quand on a 100 000 exploitations qui ont disparu en 10 ans,
01:46 ce qui est proposé dans cette loi c'est une goutte d'eau dans l'océan.
01:51 Et puis par contre je vois bien ce qui pourrait être installé beaucoup plus facilement, des fermes usines, des mégas, des giga bassines,
01:58 tout ce que l'on condamne, tout ce que l'on dénonce parce que ce sont des mesures qui sont à la fin contraires aux intérêts des agriculteurs.
02:05 Les syndicats agricoles soutiennent cette loi ?
02:07 Oui, qui dirige les syndicats agricoles ? En tout cas celui dont vous parlez, les agriculteurs, les plus riches.
02:12 Il y en a plusieurs les syndicats agricoles, il n'y a pas que la FDSE.
02:14 Ce week-end dans le puits de Dôme pour manifester contre deux projets de giga bassines,
02:19 le puits de Dôme c'est un endroit où les gens ont toujours cru qu'ils étaient assis sur un château d'eau.
02:24 Il s'appelle le puits de Dôme d'ailleurs, il y a Volvik, la plaine de l'Allemagne où nous étions c'était des anciens marécages.
02:29 Et jamais les gens là-bas n'ont pensé qu'il manquerait d'eau.
02:32 Jusqu'à ce qu'on enlève les haies, on enlève les arbres et on fasse des cultures plus en plus intensives et gourmandes en nos résultats.
02:39 On doit même dans le puits de Dôme construire maintenant des giga bassines, mais pas pour tout le monde.
02:43 C'est 36 agriculteurs sur 5000 qui sont capables de mettre 300 à 400 000 euros par personne sur la table
02:49 pour qu'eux ils aient de l'eau tout le temps pendant que les autres agriculteurs n'en auraient pas.
02:53 - Vous n'aurez pas un problème particulier dans une région.
02:55 - Non parce que ce projet de loi va favoriser l'installation de mega bassines, va favoriser l'installation de fermes usines
03:02 et donc d'entreprises qui sont délétères pour notre santé, pour la dignité animale et puis pour l'économie.
03:08 Parce qu'à la fin, c'est 3% des exploitations en France qui produisent 60% de la viande.
03:13 - Vous rejetez le projet de loi en bloc, même si l'article premier du texte c'est d'imposer l'agriculture comme intérêt général majeur.
03:21 - Il faut arrêter de se foutre du monde. La loi disait avant que c'était important.
03:26 Et maintenant, ils remplacent le mot "important" par "intérêt général majeur".
03:29 C'est un concours de poésie, de déclaration d'intention générale.
03:33 C'est pas ça qui aidera les agriculteurs, ça sert à rien.
03:36 Si c'est ça la loi d'orientation agricole, alors je maintiens ce que je disais tout à l'heure,
03:39 ça ne sert à rien, tout ça pour ça, que de temps perdu.
03:42 Et franchement, ça en est même insultant pour les agriculteurs que de penser que cette loi va les aider.
03:46 - Sur la question de la taille des exploitations, Marine Dondelon.
03:49 - Je veux dire que Marine Cochon avait déposé une proposition de loi que nous avons fait adopter, nous les écologistes,
03:53 pour des revenus planchers, c'est-à-dire que les agriculteurs, on ne leur met plus de prix de vente en dessous de leur prix de fabrication.
03:59 Et ça, c'est les écologistes qui l'ont fait adopter à l'Assemblée.
04:01 C'est une mesure qui me paraît bien plus utile que tout le contenu de cette loi réunie.
04:05 - Vous êtes contre les grandes exploitations, on l'a bien entendu Marine Tendelier, mais est-ce qu'on sait faire autrement ?
04:09 Est-ce qu'on a les bras pour ça ?
04:10 - Mais moi je suis surtout pour qu'on arrête d'aider les gros plus que les petits dans ce pays.
04:14 Quand on voit, vous savez, on va parler un peu d'Europe, c'est bientôt les européennes,
04:17 les écologistes ça fait 40 ans qu'ils se battent pour que les aides agricoles de l'Europe soient justes.
04:21 Le budget agriculture de l'Europe, c'est un des principaux budgets, c'est beaucoup beaucoup d'argent.
04:25 Sauf que 80% de ces sommes vont à 20% des agriculteurs au niveau européen.
04:29 - Ma question c'est, est-ce qu'il est réaliste aujourd'hui de défendre un modèle de petite ou de moyenne exploitation
04:36 quand il s'agit de nourrir tout un pays ?
04:38 - Pourquoi ça ne le serait pas ?
04:39 - Non c'est une question que je vous pose, c'est une question qui vous est posée.
04:41 - Premièrement, il faut quand même savoir que les plus grosses structures, en général, c'est fait pour l'exportation.
04:47 Moi quand j'entends Gabriel Attal nous vendre ses mégabassines et son système en disant
04:50 c'est pour la souveraineté alimentaire, c'est pour qu'on puisse se nourrir, je ne sais pas ce qu'il mange.
04:54 Apparemment il mange du maïs d'exportation pour le bétail, parce que c'est à ça que servent les mégabassines.
04:58 Donc je n'ai pas compris cette déclaration.
05:00 Et vraiment, l'agriculture paysanne, maraîchère, vivrière, celle qui fait qu'on mange des produits qui sont produits à côté de chez soi,
05:07 par des gens qui vivent un peu mieux de ce travail, par des gens qui n'exploitent pas les sols outre mesure,
05:12 c'est-à-dire qui préservent leurs outils de travail, la terre, l'eau, la biodiversité, le climat.
05:18 Vous savez aujourd'hui, à force de ne pas s'occuper de pollution de l'air et du climat,
05:22 il y a 30% de rendement agricole en moins, par exemple dans la culture du blé.
05:25 Rien que du fait de la pollution de l'air et du changement climatique.
05:28 C'est-à-dire qu'on a une fuite en avant, et un gouvernement qui au lieu de poser rationnellement les choses,
05:32 en disant "on va vous aider à faire la transition", ce que beaucoup d'agriculteurs sont prêts à faire,
05:36 et même je vais vous dire, font déjà, y compris certains qui ne sont pas dans les syndicats que je soutiens.
05:40 - Et ça on sait, on sait, j'arrive autour de l'idée.
05:41 - Mais oui, mais cette loi elle va dans l'inverse.
05:43 Elle leur dit "les, c'est pas grave, l'eau il y en aura toujours".
05:48 C'est aberrant en fait, on est en 2024, on sait tout ça.
05:51 - On va suivre les débats pour ce projet de loi.
05:55 - C'est faire preuve de beaucoup de mauvaise foi, que de laisser penser que cette loi va aider les agriculteurs,
05:59 ça va aider les lobbies agricoles à se faire un peu plus d'argent peut-être,
06:03 mais grosse pensée pour les petits agriculteurs qui crèvent dans ce pays.
06:06 Moi je suis une petite fille d'agriculteur, ils ont tout mon soutien, et on le soutiendra jusqu'au bout.
06:10 - Vous allez être reçu Marine Tendelier en fin d'après-midi par le Premier ministre Gabriel Attal,
06:15 à Matignon dans le cadre des consultations des différents partis politiques qu'il mène,
06:19 afin de trouver des solutions au problème de la violence des mineurs,
06:23 on l'a vu dans l'actualité récente. Qu'est-ce que vous allez lui proposer vous ?
06:27 - Déjà je trouve le timing un peu étrange, c'est-à-dire qu'être reçu par le Premier ministre ou la Première ministre avant,
06:34 ça nous est déjà arrivé, en général sur des sujets d'ordre général,
06:38 où on venait un peu échanger de ce qui nous paraissait important.
06:41 Là on a une série d'entretiens sur un thème très très précis,
06:43 à ma connaissance ça faisait longtemps que ce n'était pas arrivé,
06:45 en pleine campagne électorale, évidemment, comme s'il fallait aller chasser sur les terres du RN en montrant qu'on est à l'action.
06:51 - C'est lié aussi à une autre actualité, qui est cette série de faits divers, de faits sociétaux.
06:56 - Moi je me méfie toujours quand ce gouvernement fait mine de concerter,
06:59 parce que je sais ce que veut dire la concertation pour eux,
07:02 c'est de faire semblant d'écouter tout le monde et de faire à la fin ce qu'ils avaient prévu en disant qu'ils vont écouter tout le monde.
07:06 Donc déjà j'y vais sans position de naïveté, mais j'y vais parce que pour moi ça fait partie de l'exercice démocratique
07:12 quand on est chef de parti, président de groupe parlementaire,
07:15 puisque j'irais avec Guillaume Gontard et Cyrille Chatelain, nos présidents à l'Assemblée et au Sénat,
07:18 que d'aller mener cette discussion.
07:20 Mais nous allons dire à Gabriella Tal ce que nous pensons de sa politique, elle nous fait peur.
07:24 Elle nous fait peur et elle fait même peur aux syndicats des magistrats, y compris à l'UNICEF.
07:29 - Ce qui vous fait peur c'est la question de la majorité pénale ?
07:31 - Parce que tout le monde dit que, et c'est des faits scientifiques, c'est les chercheurs qui disent ce que je vous dis,
07:36 c'est pas idéologique, que quand on pense tout résoudre par la répression et qu'on oublie le volet prévention,
07:43 éducation, les travailleurs sociaux à qui je tire mon chapeau parce que c'est une profession dont on ne parle pas souvent
07:48 et qui font un travail remarquable avec des moyens qui s'appauvrissent et qui sont vraiment en première ligne pour le coup,
07:53 évidemment ça ne peut pas marcher cette politique, elle doit marcher sur ses deux jambes.
07:57 Répression peut-être évidemment, mais aussi prévention.
08:01 - Et puis moi quand j'entends parler, Gabriel Attal, de mesures telles qu'on va supprimer les allocations familiales aux parents
08:06 qui ont des enfants qui ne sont pas dans le droit chemin, je m'inquiète parce que vous savez aujourd'hui dans le pays,
08:12 par exemple il y a 400 000 enfants qui relèvent de l'aide sociale à l'enfance, dont 140 000 dont l'autorité parentale a été en partie ou totalement enlevée de leurs parents.
08:21 C'est-à-dire que dans ces cas-là, c'est les pouvoirs publics qui sont les parents de substitution.
08:26 Et donc si Gabriel Attal pense que quand on a l'autorité parentale et que des enfants font des délits ou des crimes,
08:32 c'est de la faute de ceux qui exercent l'autorité parentale, qu'il aille au bout de son raisonnement,
08:36 qu'il montre l'exemple et qu'il baisse les indemnités de ses ministres ou des présidents de départements qui seront ravis comme ça,
08:42 si les enfants dont ils ont la responsabilité dérapent.
08:46 - Pour vous il n'y a pas de paroles défaillants, c'est ça la logique au bout de l'heure ?
08:48 - Évidemment que ça existe, mais vous pensez que c'est en supprimant les allocations familiales de ces familles que ça va aller mieux ?
08:53 - Là la question c'est de leur mettre des travaux d'intérêt général, par exemple des amendes.
08:59 - Mais qu'est-ce que vous pensez ? Que ces parents-là, ils attendent les bras croisés que ça se passe, qu'ils sont contents ?
09:05 Moi je pense qu'il y a aussi beaucoup d'impuissance et que l'État ne les aide pas et qu'au lieu de les aider, il les punit.
09:09 Et puis comme l'UNICEF le pointe, moi je suis très inquiète du fait qu'on va traiter les enfants de plus en plus comme des adultes.
09:16 Et ça, tous les principes du droit international, les protections de l'enfance, montrent que les enfants ça reste des enfants.
09:21 Et si on les punit et qu'on les réprime comme des adultes, alors le chemin de la réinsertion s'éloigne.
09:25 Et c'est ça qui m'inquiète aussi, et puis surtout la question des moyens qui seront mis pour appliquer ce que Gabriel Attal dit,
09:29 ce qui est souvent un problème aussi dans ce pays.
09:31 - Ce que vous lui direz donc ce soir, on l'a entendu. Marine Tondoli, on vous retrouve juste après le Fil info à les 8h42.
09:36 Mathilde Romagnan.
09:38 - Le gouvernement calédonien appelle la population à la raison et au calme après les émeutes qui ont éclaté la veille en Nouvelle-Calédonie.
09:45 48 personnes ont été interpellées. Des violences alors que l'Assemblée nationale examine une révision constitutionnelle controversée.
09:52 Elle doit élargir le corps électoral pour les scrutins locaux.
09:56 147 personnalités, des femmes et quelques hommes, demandent une loi pour protéger les victimes de violences sexuelles.
10:03 Elle signe une tribune dans le journal Le Monde.
10:06 Parmi elles, les actrices Isabelle Adjani, Charlotte Arnoux, Juliette Binoche ou encore Judith Godrech.
10:12 "Pitou" qui est également au coeur du festival de Cannes qui s'ouvre aujourd'hui, le film d'ouverture de cette 77e édition.
10:19 C'est une comédie, le deuxième acte de Quentin Dupieux.
10:22 10 jours sans écran, c'est le défi que se sont lancés 60 000 enfants et adolescents.
10:27 A partir d'aujourd'hui et jusqu'au 23 mai, il leur faudra vivre sans téléphone, sans ordinateur, pas de télévision ni de tablette.
10:35 Le but, c'est de déconnecter les jeunes face au risque d'addiction aux écrans.
10:39 [Musique]
10:42 France Info
10:43 Le 8/30 France Info, Jérôme Chapuis, Salia Braklia.
10:48 Toujours avec Marine Tondelier, la secrétaire nationale des écologistes, Mathilde Romagnon, on en a parlé pendant le Fil info.
10:53 Situation tendue en Nouvelle-Calédonie depuis hier où des émeutes ont éclaté, des centaines de voitures incendiées,
10:59 de même que plus d'une trentaine d'entreprises de commerce et d'usines vandalisées,
11:05 des violences survenues en marge d'une mobilisation indépendantiste contre la réforme constitutionnelle
11:10 qui est actuellement examinée à l'Assemblée visant à élargir le corps électoral pour les élections provinciales.
11:15 Qu'est-ce qu'il faut faire là-bas, sur place, pour amener le calme déjà ?
11:19 Vous savez, la Nouvelle-Calédonie, c'est la Kanaki, c'est une colonie.
11:23 Et la France, l'État colonial, décide de réformer le corps électoral.
11:27 C'est-à-dire que ça a une incidence quand même sur le futur résultat des élections
11:30 puisque l'orientation de cette réforme, c'est que les Kanaks aient moins de poids électoralement par rapport à avant.
11:37 Et quand on fait ce genre de tripatouillage électoral, quand on remanie comme ça des corps électoraux...
11:42 C'est du tripatouillage ou alors c'est une justice ? Parce que le but, c'est justement de réintégrer les natifs...
11:48 J'ai bien compris l'idée. Mais ça ne peut se faire que par un consensus local, par la discussion et par de la concertation.
11:54 J'avais alerté pendant les rencontres des chefs de parti avec Emmanuel Macron à Saint-Denis
11:58 qu'il faudrait être hyper vigilant sur la méthode avec laquelle on ferait.
12:02 Et Darmanin, qui comme on le sait aime en faire casse-la tête, a foncé, a voulu passer en force son concertation avec les Kanaks.
12:08 Et donc on en est là dans une épidémie de violence que je regrette, que je déplore.
12:13 Surtout j'ai vu qu'il y avait eu des tirs sur des gendarmes qui évidemment ne sont pas l'auteur de ce projet de loi
12:17 et n'y sont pas pour grand-chose. Donc c'est toujours des choses qui sont assez dures et ils ont tout mon soutien.
12:23 Mais il faut être fiers. Moi franchement, c'est de l'humiliation toujours jusqu'au bout.
12:27 La manière dont la France comporte avec ses anciennes colonies est humiliante et dégradante.
12:33 Et donc oui, ça provoque des réactions un peu épidermiques.
12:35 Marine Tondelier, vous avez dit "c'est une colonie", la France "état coloniale" si je vous ai bien entendu.
12:40 Ça veut dire que pour vous, la solution c'est l'indépendance ?
12:42 Non mais vous savez, moi j'ai passé beaucoup de temps ces derniers temps.
12:45 Je suis allée en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane, à La Réunion et à Mayotte.
12:50 J'étais jamais allée dans la plupart de ces territoires.
12:53 Et je suis rentrée en ayant franchement honte, je le dis, je pèse mes mots, franchement honte de ce que j'avais vu.
12:58 Parce que la France semble tenir à ces...
13:02 Mais c'est la France !
13:04 Oui, mais Marine Tondelier, c'est la France, c'est un territoire.
13:06 Je suis d'accord avec vous. C'est justement pour ça que ça m'énerve.
13:08 C'est pour ça que ça m'énerve. Parce que c'est une ancienne colonie, la Nouvelle-Calédonie.
13:11 Et moi ça m'énerve parce qu'en fait, si on dit que c'est la France...
13:14 Non mais vous avez parlé d'état colonial, c'est pour ça que vous vous déconnez.
13:16 Alors oui, c'est un ancien...
13:17 C'est pas qu'on dit que c'est la France.
13:18 Donc si la France, c'est la France, alors les habitants de ces territoires sont des Françaises et des Français,
13:22 comme les autres, ils ont les mêmes droits.
13:24 Ce que j'ai vu à Mayotte, avec des gens qui n'ont pas l'électricité ou pas l'eau potable tous les jours.
13:28 Des étudiants qui doivent se lever à 3h du matin parce qu'ils n'ont aucun logement étudiant sur l'île
13:32 et dont les bus sont caillassés et qui font preuve d'une grande détermination à finir leurs études.
13:37 Des endroits où il n'y a pas de réseau d'assainissement, pas de réseau de déchets.
13:41 Des endroits où, comme en Guyane, franchement, pour accéder aux services publics, à l'école, à l'hôpital, il faut se battre.
13:49 Franchement, j'ai eu honte.
13:50 Et donc, soit on considère que c'est la France et donc c'est les mêmes droits que les Français,
13:53 quitte à mettre les bouchées doubles, soit on considère que c'est pas la France et on en tire des conséquences.
13:57 Et donc moi, vraiment, l'attitude de la France envers ces anciennes colonies me choque.
14:01 Marine Tendelier, êtes-vous... Est-ce que vous réjouissez des 15 milliards d'euros d'investissement
14:07 annoncés à l'occasion du sommet Choose France qui se tient cette semaine ?
14:10 C'est-à-dire que je me réjouisse qu'il y ait des gens qui investissent en France ?
14:15 15 milliards d'investissement, oui.
14:17 Ça dépend qui, déjà ? J'ai vu que le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, s'était réjoui que Sanofi
14:24 rouvre un site de production de médicaments pour le diabète à Lyon.
14:26 Et quand c'est des investissements comme ça qui permettent en plus la souveraineté nationale sur la production de médicaments,
14:31 je m'en réjouis.
14:33 Quand ce sont des data centers, par exemple, comme Amazon ou Microsoft.
14:36 Je vois qu'Amazon va mettre 1,2 milliard pour créer soi-disant 3 000 emplois, mais on ne vous dit jamais.
14:40 On vous dit toujours combien d'emplois ça va créer, on ne vous dit jamais combien d'emplois ça va supprimer dans votre secteur.
14:44 Le patron d'Amazon France était...
14:45 C'est lui qui donne les chiffres, on est rassurés.
14:47 Non, mais il se trouve que lui... Voilà, Lyon disait on crée de l'emploi...
14:50 Il se trouve que lui il y a des conflits.
14:51 Non, mais voilà, lui il dit...
14:52 Combien d'emplois qui disparaissent dans les commerces de centre-ville, combien d'hectares de terres agricoles
14:59 fertiles qui seront artificialisées pour construire des entrepôts logistiques ou des data centers,
15:03 moi ça m'effraye toujours un peu.
15:04 Et puis je vais vous dire ce que j'ai bien compris avec ce président de la République,
15:07 c'est qu'il sera toujours là pour vous aider si vous êtes riche, en fait, si vous êtes gros et riche.
15:13 Que vous soyez agriculteur, entrepreneur si vous êtes gros et riche, Emmanuel Macron vous aidera.
15:17 Vous savez, aujourd'hui c'est l'anniversaire, on a sorti ce petit bilan aujourd'hui avec les écologistes,
15:21 parce que ça fait 7 ans...
15:22 Pour nos auditeurs, il y a les téléspectateurs et les auditeurs, le septennat perdu d'Emmanuel Macron...
15:27 Le septennat perdu d'Emmanuel Macron, parce que ça fait pile, aujourd'hui 7 ans qu'il a fait sa cérémonie d'investiture,
15:32 et que ce soit sur le plan écologique, la justice sociale, démocratique, européenne,
15:36 on voit bien qu'il n'a pas tenu ses promesses, et ses promesses de ruissellement, c'était quand même la meilleure,
15:40 celle-là c'était "plus il est riche, devenez riche", plus tout le monde deviendrait riche dans cette société,
15:44 c'était vraiment de la poudre de perlimpinpin comme il aime à le dire.
15:48 Le fait c'est que les riches n'ont jamais été aussi riches dans ce pays, c'est vrai,
15:51 par contre les pauvres n'ont jamais été aussi pauvres et il n'y a rien qui ruisselle du tout.
15:55 Sur la question des investissements en Allemagne, la future usine Tesla focalise des critiques,
15:59 notamment celle des écologistes, au point que certains estiment que le site pourrait devenir une ZAD,
16:03 comme à Notre-Dame-des-Landes.
16:05 Quand on est écologiste, est-ce que c'est logique de s'opposer à des technologies comme la voiture électrique ?
16:11 Quand on est écologiste, vous savez, on est des réalistes,
16:14 certains ont dit que les écologistes pendant le temps c'était des utopistes,
16:18 moi je conteste ça, nous étions des réalistes,
16:20 et ceux qui sont utopistes c'est ceux qui pensent qu'on va pouvoir continuer en ne changeant rien.
16:23 Quand vous êtes écologiste, vous ne voyez pas juste l'environnement, vous ne voyez pas le reste.
16:27 J'ai rencontré par exemple les salariés de Tefal en Savoie la semaine dernière,
16:31 j'ai rencontré les salariés de Val d'Une, de Metex,
16:33 Charles Fournier qui est député écologiste travaille beaucoup sur l'industrie verte.
16:37 Nous on n'est pas contre l'emploi, mais on regarde bien les bilans coûts avantages de telle ou telle installation
16:43 et on a une vue globale du sujet.
16:44 Moi je suis des Hauts-de-France, je vois autour de moi plein de gens qui travaillent dans l'industrie automobile
16:49 qui ont perdu leur travail ou qui vont le perdre, par exemple à Stellantis à Douvrain.
16:54 On leur dit "vous inquiétez pas on va construire une gigafactory là en face".
16:58 Ok, sauf que ce ne sont pas les mêmes emplois évidemment,
17:01 que tous les sites par exemple de gigafactory qu'on a construit près de Dunkerque,
17:05 c'est dans des zones qui sont inondables, c'est dans les zones qui étaient inondées il n'y a pas si longtemps que ça,
17:09 c'est des zones qu'on construit sur des terres agricoles
17:11 et il y a une révolte en ce moment des agriculteurs du Pas-de-Calais en disant "mais attendez, on est fou là,
17:15 vous parlez souveraineté alimentaire et vous construisez des usines de batteries sur nos champs,
17:19 vous les gigafactory vous auriez dit non".
17:20 Et puis surtout, si bien sûr qu'il faut en faire, mais la question c'est quand Macron présente ça
17:25 comme la solution à tout et qu'il n'y a pas de problème, ça me dérange,
17:28 parce qu'on ne regarde pas le problème de manière lucide et de manière globale.
17:32 Et notamment, je vois bien qu'il y a un problème d'électricité aussi à un moment dans la zone de Dunkerque
17:37 où on met de plus en plus d'industries très très concentratrices.
17:40 Il va falloir produire plus d'électricité, il va falloir produire plus.
17:42 Il y a le nucléaire, c'est ce que dit Emmanuel Macron.
17:44 Oui alors si on attend les deux EPLR promis à Gravelines d'ici 2045,
17:47 celui qui va être broché dans quelques jours avec Emmanuel Macron,
17:52 mais Flamanville par exemple, vous disiez "on est réaliste".
17:55 Maintenant qu'il est là, cette EPR Flamanville, qu'il a coûté autour de 20 milliards d'euros,
18:01 ce serait absurde de le fermer non ?
18:03 Qu'il a coûté 479% de plus que prévu, vous voulez dire ?
18:07 Oui, qu'à 6 fois plus.
18:09 A duré 250% de plus de temps que prévu, donc c'est quand même une belle réussite industrielle.
18:13 Franchement, sur un fiasco pareil, dans n'importe quelle autre filière que le nucléaire,
18:18 les dirigeants seraient auditionnés et seraient en prison pour ce fiasco industriel.
18:23 Par contre, ce site a fait je ne sais pas combien de temps qu'on nous le prémeut,
18:26 si je sais depuis 2012, ça a coûté plus de 20 milliards d'euros.
18:30 On ne va pas la veille de son ouverture, je vois bien que Macron ne va pas la veille de son ouverture
18:34 dire finalement on ne l'ouvre pas et on le démantèle avant même qu'il ait fonctionné.
18:37 Moi je ne suis pas sereine sur Flamanville, je le dis,
18:39 parce que depuis, toutes les malfaçons qui ont été vues quand même dans la fabrication
18:44 me rendent peu sereine et je sais que c'est le cas de beaucoup de gens
18:47 qui habitent dans le périmètre de sécurité de Flamanville.
18:49 Je regrette vraiment qu'on se soit fourvoyés dans cet impasse-là
18:53 et je ne veux pas qu'on dise que parce qu'avec plus de 10 ans de retard,
18:56 il finit par ouvrir, l'EPR est la solution en France.
18:59 Ce n'est pas vrai, ça ne résoudra ni le problème de l'approvisionnement énergétique
19:04 dont on a besoin maintenant, ni le problème du changement climatique
19:07 qu'on doit combattre dès aujourd'hui, pas avec des EPR qui arriveront dans 30 ans.
19:11 Marine Tondoli, on vous retrouve juste après le Fil Info, il est 8h52, Mathilde Romagnan.
19:15 Qui nous écoute vraiment, la question est posée par 147 personnalités dans une tribune
19:21 publiée ce matin dans le journal Le Monde, en majorité des femmes et quelques hommes
19:26 qui demandent une loi pour protéger les victimes de violences sexuelles.
19:30 Et parmi les signataires, les actrices, Charlotte Arnoux, Juliette Binoche
19:34 ou encore Judith Goderich, elles dénoncent aussi les violences sexuelles dans le cinéma.
19:39 Alors que le festival de Cannes s'ouvre aujourd'hui, il dure jusqu'au 25 mai.
19:44 48 personnes interpellées et 35 policiers et gendarmes blessés hier
19:47 lors des émeutes en Nouvelle-Calédonie.
19:50 Des violences alors que l'Assemblée nationale examine une révision constitutionnelle controversée.
19:55 Le gouvernement calédonien appelle la population à la raison et au calme.
19:59 Un couvre-feu est instauré à Nouméa la nuit prochaine.
20:02 Les obsèques de Bernard Pivot ont lieu cet après-midi.
20:05 Le journaliste et écrivain est décédé la semaine dernière.
20:08 Il avait 89 ans. Il sera inhumé dans le village où il a grandi à Quincy en Beaujolais, dans le Rhône.
20:15 Marine Tourdelier, le festival de Cannes s'ouvre aujourd'hui avec des stars sur le tapis rouge,
20:27 des films à découvrir mais aussi le mouvement #MeToo dans tous les esprits.
20:31 À ce sujet, 100 personnalités dont de nombreuses actrices publient aujourd'hui dans le monde
20:36 une pétition pour réclamer une loi intégrale sur les violences sexuelles.
20:41 Une loi avec notamment une définition du viol et du consentement,
20:44 avec un jugement des violeurs en série pour tous les viols connus,
20:47 la création de brigades spécialisées, l'interdiction d'enquête sur le passé sexuel des victimes.
20:52 Est-ce que tout ce que demandent ces pétitionnaires va dans le bon sens, va dans le sens que vous approuvez ?
20:58 Oui, c'est une tribune qui est très intéressante.
21:00 C'est vrai que j'ai eu l'impression qu'il y avait un petit discours ambiant pendant les précédentes éditions
21:04 parce qu'il y avait toujours un sujet #MeToo et on disait "Ah mais ça gâche la fête".
21:07 Moi ça m'énervait parce que ce qui gâche la fête, c'est les abus sexuels.
21:10 C'est pas les femmes qui en parlent ou qui n'en parlent pas encore d'ailleurs et qu'on soutiendra quoi qu'elles fassent.
21:15 Et donc je me dis, après plusieurs festivals de Cannes qui donnaient une mauvaise image du cinéma
21:20 parce que ça montrait en fait les côtés un peu obscurs, des choses qu'il fallait dénoncer,
21:25 que là le festival s'ouvre sur une initiative forte du monde de la culture,
21:29 de beaucoup de ses membres éminents et qui s'engagent pour les violences envers les femmes et intrafamiliales.
21:34 Je trouve que c'est un geste très intéressant.
21:36 Mais ça montre que la loi aujourd'hui n'est pas à la hauteur ?
21:38 Ça c'est certain. C'est certain.
21:40 Ni la loi, ni les moyens.
21:41 Vous savez que les associations féministes demandent 2 milliards pour combattre effectivement les violences faites aux femmes.
21:47 Et moi j'entends à chaque fois qu'on fait des débats comme ça, on dit "Ah oui mais maintenant il y a des formations pour les policiers, tout ça".
21:53 La vérité c'est que ça reste un parcours du combattant de parler, de porter plainte, d'obtenir justice,
21:58 que ça décourage beaucoup de femmes, que ça en abîme beaucoup d'autres
22:01 et que pendant que la justice ne se fait pas, c'est des crimes et des délits qui prospèrent en fait,
22:08 parfois dans l'impunité la plus totale.
22:11 Donc voilà, je pense que c'est un geste fort que cette tribune.
22:14 Si le festival s'ouvre là-dessus et que ça permet d'en parler, c'est une bonne chose.
22:18 Maintenant il faut des actes, c'est surtout ça que je veux dire.
22:20 Vous avez en fait apporté dans votre groupe écologiste une proposition de loi
22:23 qui irait dans le sens de la loi intégrale voulue par ces fonctionnaires.
22:26 Mais vous savez, nous le faisons déjà.
22:27 Mélanie Vaugelle qui est sénatrice écologiste a été l'une de celles qui s'est battue pour constitutionnaliser l'IVG par exemple
22:33 et là elle a déposé une proposition de loi sur le consentement et le viol, une mesure que vous venez de citer.
22:39 Et tout ce que vous venez de citer, ce sont des mesures sur lesquelles nous combattons depuis longtemps
22:43 et beaucoup de femmes et d'hommes de mon parti les portent à tous les niveaux.
22:47 Bien sûr on pense souvent à l'Assemblée nationale et au Sénat,
22:49 mais par exemple dans les collectivités qu'on dirige il y a aussi beaucoup de mesures assez fortes prises pour les femmes
22:55 pour lutter contre les violences faites aux femmes, mais aussi pour leur bien-être,
22:58 parce qu'il ne suffit pas d'être victime de violences.
23:01 À la métropole de Lyon par exemple, ils ont adopté le congé menstruel,
23:05 il y a des mesures fortes qui sont prises pour l'égalité salariale entre les femmes et les hommes.
23:08 C'est un combat de très longue haleine pour le bien-être des femmes.
23:11 - Marine Dandelier à gauche, vous êtes partie chacun de votre côté pour les européennes.
23:16 Il semblerait que ce soit votre candidate Marie Toussaint qui en paye le prix.
23:19 Dans les intentions de vote, elle est devant ses paraphènes,
23:22 Glucksmann pour le PS, Parmanent-Ombry pour LFI à gauche,
23:25 sans compter l'ERN, Renaissance, LLR qui la double pour le moment.
23:28 Qu'est-ce qui coince ?
23:29 - Vous voulez que je vous fasse une confidence ?
23:31 J'en ai ras-le-bol qu'on me parle des sondages.
23:33 - Vous les suivez aussi ?
23:35 - Parce que j'ai l'impression qu'en fait on suit cette élection européenne à travers les sondages,
23:40 comme si c'était ça qui faisait l'élection.
23:42 - On a parlé de beaucoup de thèmes qui rejoignent,
23:44 on a parlé de l'agriculture, on a parlé du nucléaire, on a parlé de beaucoup de choses.
23:47 - Sur la campagne européenne, votre première question est sur les sondages.
23:49 - Vous n'allez pas nous dire que vous ne les suivez pas les sondages.
23:51 - Et donc on dit "lui il est très haut dans les sondages, c'est parfait,
23:54 et puis elle, elle est moins haut, donc c'est pas bien".
23:56 Premièrement, pendant qu'on parle des sondages,
23:58 on ne parle pas des programmes et on ne parle pas des bilans.
24:00 Et moi je vous engage à aller voir notamment les votes au Parlement européen des gens.
24:04 Parce que j'ai l'impression que certains aiment beaucoup qu'on parle des sondages
24:08 parce que ça leur évite d'avoir à assumer l'hypocrisie de leurs votes.
24:12 Il y a Jordan le mytho, Jordan Bardella,
24:14 entre ce qu'il raconte et ce qu'il vote, il y a quand même un grand écart.
24:17 Il y a notamment, quand on regarde certains groupes européens,
24:21 les socialistes, les centristes et la droite, il faut voir quand même ce qu'ils votent.
24:25 Sur les agriculteurs, ceux qui se sont précipités sur les barrages
24:28 pour dire qu'il fallait aider les agriculteurs, ils ont voté l'inverse.
24:30 - Mais si on vous pose la question des sondages, c'est que, précédemment,
24:34 il faut voir ce qu'ils votent, mais si vous êtes en dessous des 5%,
24:37 il n'y aura pas d'écololistes français dans la région de Montmartre.
24:39 - On est d'accord, c'est pour ça que j'appelle tout le monde à voter
24:42 avec un bulletin vert le 9 juin, parce que je suis malade depuis ce matin,
24:45 je fais des allergies, c'est un français sur quatre qui est victime d'allergies
24:48 et qui sont en lien avec la qualité de l'air, avec aussi le climat
24:52 qui renforce ces allergies. Le climat, c'est la bataille du siècle.
24:56 Les enfants qui naissent en 2024, on ne sait pas leur garantir
24:59 que la planète sera encore habitable l'année de leurs 30 ans.
25:01 On en est là. La biodiversité s'effondre.
25:03 Il y a 60% des oiseaux des champs qui ont disparu en 40 ans.
25:06 Vous pouvez me parler des sondages si vous voulez.
25:08 Je vous donne des chiffres qui ne sont pas des projections.
25:10 C'est les chiffres de maintenant.
25:12 Et donc, si on ne regarde pas ça, si on ne parle pas de ça,
25:15 évidemment, on passe à côté de l'élection et surtout,
25:18 on ne confronte pas les gens à la réalité de leur travail.
25:20 Moi, je vous le dis, je suis fière des députés écologistes
25:23 qui, depuis des décennies, ont des positions constantes,
25:26 cohérentes, courageuses, qui sont des énormes bosseurs.
25:29 Par exemple, Jordan Bardella, c'est un député TikTok.
25:31 Il passe son temps sur TikTok. Il a fait zéro rapport en cinq ans.
25:34 Zéro. Il ne sert à rien au Parlement européen.
25:37 Donc, moi, je préfère des députés qui servent à quelque chose
25:39 plutôt que passer leur temps sur TikTok.
25:41 Et on va faire mentir les sondages parce qu'il y a aussi des millions
25:43 de Françaises et de Français qui ne savent pas encore pour qui ils vont voter.
25:45 Et donc, c'est à celles-là, à ceux-là que j'ai envie de parler.
25:48 Je pense que tout le monde a bien, dans un coin de sa tête,
25:50 le fait que ça ne tourne pas rond sur l'écologie en ce moment
25:53 et qu'il faut de la justice sociale et environnementale.
25:55 Merci Marine Tondolier, secrétaire nationale des écologies.
25:57 Merci à vous.