• l’année dernière
Au programme de cette édition, nous reviendrons sur le nouveau totem cache-misère de la macronie : l’économie de guerre. Une version coercitive de l’enfumage.

Nous évoquerons ensuite le régime pain sec que prépare le gouvernement. Le premier ministre, Gabriel Attal, s’apprête à expliquer où vont s’abattre les coupes budgétaires au risque de s’exposer à une motion de censure.

Enfin, nous reviendrons avec Rémi Tell sur la chute du groupe Atos. Le fleuron français de l’informatique ne se remet pas de la gestion calamiteuse de son ancien patron… un certain Thierry Breton, réfugié à Bruxelles !

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 [Musique]
00:14 Madame, Monsieur, bonsoir, je suis ravie de vous retrouver ce soir pour cette nouvelle page d'actualité.
00:20 Au programme de cette édition, nous reviendrons sur le nouveau totem, cache-misère de la Macronie,
00:25 l'économie de guerre, une version coercitive de l'enfumage.
00:30 Nous évoquons ensuite le régime au pain sec que prépare le gouvernement.
00:33 Le Premier ministre Gabriel Attal s'apprête, pardon, à expliquer où vont s'abattre les coupes budgétaires
00:39 au risque de s'exposer à une motion de censure.
00:42 Et puis enfin, nous reviendrons avec Rémi Tell sur la chute du groupe Atos.
00:46 Le fleuron français de l'informatique ne se remet pas de la gestion calamiteuse de son ancien patron,
00:51 un certain Thierry Breton, réfugié à Bruxelles.
00:54 L'économie de guerre pour cacher la misère.
01:01 Alors qu'Emmanuel Macron bombe toujours le torse dans le cadre du conflit en Ukraine,
01:05 le gouvernement lui emboîte le pas, évoquant tantôt des possibles réquisitions,
01:09 tantôt des confiscations.
01:11 Le point tout de suite.
01:12 La Macronie à l'agonie mise sur la guerre.
01:16 Après avoir participé à la désindustrialisation de la France dans des proportions inédites,
01:22 le président de la République veut désormais imposer l'idée d'une économie de guerre.
01:27 Plus proche des financements d'Erut, le pays est toutefois bien loin de pouvoir se remettre
01:31 en ordre de bataille en un éclair.
01:33 Une situation erratique qui se marie mal avec les dix pendieux présents distillés à l'Ukraine
01:38 depuis l'entrée des troupes russes dans le pays le 24 février 2022.
01:42 En effet, si une grande partie des annonces de l'exécutif français quant aux envois d'armes
01:46 sur le front n'a pas été honorée, les stocks français ont tout de même accusé le coup.
01:51 Pour écoper des années d'inconséquences, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu,
01:55 renoue donc avec la méthode coercitive comme celle qui était à l'œuvre pendant le Covid-19.
02:01 Lors d'une conférence de presse sur le renforcement industriel,
02:04 il a évoqué l'hypothèse de réquisition.
02:06 J'attends évidemment des industriels des efforts en la matière.
02:09 Ce ne sont plus des arsenaux, ce sont des entreprises.
02:11 Je le dis comme client ayant passé des contrats.
02:14 Néanmoins, ce ne sont pas des entreprises comme les autres.
02:17 Et donc, pour la première fois, je n'exclue pas d'utiliser ce que la loi permet aux ministres
02:23 et aux délégués généraux pour l'armement de faire,
02:26 c'est-à-dire si le compte n'y était pas en matière de cadence de production
02:29 et de délai de production, c'est-à-dire de faire des réquisitions, le cas échéant,
02:33 ou de faire jouer le droit de priorisation, c'est-à-dire quand vous avez
02:38 soit une entreprise, soit des sous-traitants qui produisent à la fois des objets civils
02:42 et des objets militaires, c'est par injonction de donner l'instruction à l'entreprise
02:46 de faire passer la commande militaire avant la commande civile,
02:50 d'imposer aussi des stocks minimaux.
02:52 On le voit bien que si parfois les cadences de production sont trop lentes,
02:55 c'est parce qu'il y a une tentation de faire du flux tendu
02:57 et de ne pas avoir suffisamment de stocks de matières premières ou de composants.
03:02 Et cela, évidemment, au bout de deux ans de guerre en Ukraine,
03:04 avec un budget de 413 milliards d'euros pour les six années qui viennent,
03:07 il est impensable que l'industrie de défense ne poursuive pas, évidemment, sa transformation.
03:11 Une transformation coûte que coûte, permise par la loi de programmation militaire
03:16 votée en août dernier pour la période 2024-2030,
03:19 que le ministre de l'Industrie Roland Lescure a précisé ce matin.
03:23 Dans la loi de programmation militaire, on a voté une disposition qui fait que si on a besoin,
03:28 notamment pour des fournisseurs, de prioriser la production qui va dans des appareils militaires
03:34 à la production qui va dans un appareil civil, on peut le faire.
03:37 Et on en a besoin, aujourd'hui, on en a besoin.
03:39 Et on peut même aller jusqu'à procéder à des confiscations.
03:42 Réquisition, confiscation, les gros mots sont de sortie.
03:46 Problème, ça n'a jamais fait fonctionner une chaîne industrielle.
03:49 C'est d'ailleurs dans ce contexte que Sébastien Lecornu a expliqué
03:52 que l'armement en France avait des difficultés à s'exporter.
03:56 Pour la première fois, je tiens à le dire aussi, nous avons raté quelques contrats,
03:59 notamment avec des clients potentiels en Europe de l'Est,
04:03 dont le critère de délai de livraison primé sur les critères du prix.
04:09 Et ces contrats, malheureusement, n'ont pas pu être emportés par des industriels français,
04:13 car les délais de livraison qui étaient affichés étaient par trop dégradés
04:16 par rapport à ce que la concurrence pouvait proposer.
04:19 Et donc c'est aussi une alerte pour nous tous de comprendre
04:21 que désormais, nous avons des clients pressés,
04:24 comme le ministère des Armées françaises l'est lui-même.
04:26 Des clients d'autant plus pressés que les dirigeants européens,
04:29 à commencer par Emmanuel Macron, se sont transformés en vatte en guerre,
04:32 en marge du conflit en Ukraine.
04:34 En effet, pendant que le président français bombe le torse au niveau national,
04:38 il rebat également les oreilles avec ses obsessions sur l'Europe de la défense.
04:42 Une Europe de la défense qui montre ses faiblesses
04:45 aussi bien dans l'industrie de l'armement
04:47 que dans sa simple capacité à concentrer les contrats dans son espace économique.
04:51 Des failles aggravées par une vision de l'armée
04:54 totalement déconnectée des réalités actuelles.
04:57 C'est ce que nous expliquait l'historien militaire Sylvain Ferreira.
05:00 Si l'Europe veut se préparer demain,
05:02 il faut revoir complètement notre situation,
05:06 je dirais sociale et psychologique à l'égard de ce qu'est l'armée.
05:10 Il faudrait revenir à des armées semi-professionnelles,
05:14 c'est-à-dire intégrant une part de conscription.
05:16 On le voit aujourd'hui que ce soit dans la problématique de l'Ukraine
05:19 ou dans la problématique de l'armée russe,
05:21 on est obligé de recourir plus ou moins à la conscription,
05:26 donc à des gens qui seraient préalablement formés
05:28 par un service militaire avant la guerre,
05:31 ou alors à des réserves permanentes
05:34 comme on en a par exemple sur le modèle du citoyen-soldat en Suisse,
05:37 mais on est dans des dispositions qui sont à repenser de fond en comble.
05:42 On ne peut pas passer de l'état dans lequel nous sommes aujourd'hui
05:46 de zéro armée sinon des poignées de professionnels très compétents
05:51 à des armées de masse capables de s'affronter
05:54 comme s'affronte aujourd'hui l'armée russe ou l'armée ukrainienne.
05:56 Une Europe de la défense totalement intouchable pour l'heure,
05:59 à l'image de l'économie de guerre prônée par le gouvernement français
06:03 pour tenter de faire avaler la pilule de son incurie économique.
06:06 Et c'est justement à Gabriel Attal qu'il incombera de faire avaler ces pilules.
06:14 Le Premier ministre va annoncer des coupes dans les dépenses sociales
06:18 et se trouve en position délicate du fait des errements de l'exécutif
06:21 en matière de finances publiques.
06:23 Les explications d'Olivier Frèrejac.
06:25 C'est possible.
06:26 On ne peut pas continuer dans cette situation,
06:29 dans cette dérive qui met en péril l'avenir de notre nation.
06:32 C'est possible, le président des Républicains, Eric Ciotti,
06:35 a évoqué la possibilité d'une motion de censure contre le gouvernement
06:39 après les chiffres catastrophiques du déficit annoncé par l'Insee mardi,
06:44 passé de 4,9 à 5,5% du PIB.
06:48 Le déficit est abyssal et préoccupe particulièrement l'opposition LR.
06:52 Déjà le 20 mars, le président du groupe de la droite et du centre au Sénat, Bruno Retailleau,
06:57 évoquait à ce propos l'opportunité d'une motion de censure
07:00 pour ses collègues de l'Assemblée.
07:02 Écoutez, tout est ouvert.
07:03 Tout est ouvert.
07:04 Et je pense que c'est une arme que nous donne la Constitution
07:08 et c'est une arme que nous devrions utiliser.
07:10 Eric Ciotti et Bruno Retailleau, deux rivaux LR,
07:13 d'accord sur l'opportunité d'une motion de censure.
07:16 Une motion qui pourrait trouver le soutien de l'ensemble des oppositions.
07:20 Interrogé à ce sujet mercredi matin,
07:22 le député insoumis Adrien Quatennens n'écartait pas l'idée
07:25 d'une censure du gouvernement sur la question budgétaire.
07:28 Pourquoi pas, oui, je pense.
07:30 Il serait temps, de toute façon, on le voit bien,
07:32 au-delà de cette question-là,
07:33 c'est toute la politique du gouvernement qui est en cause.
07:35 Oui, nous sommes prêts à la déposer,
07:36 et puis même, pourquoi pas, de voter la motion de censure
07:38 que d'autres déposeraient.
07:39 Mais oui, oui, clairement,
07:40 je pense qu'il est temps de censurer ce gouvernement.
07:42 Dépôt d'une motion ou soutien de celle des autres,
07:44 les causes de l'opposition sont cependant diverses.
07:48 En effet, si la droite parlementaire s'agace du déficit,
07:51 la gauche insoumise et les autres composantes de la NUP
07:53 pointent du doigt les coupes dans les dépenses sociales
07:56 passées et à venir.
07:58 Ainsi, le ministre de l'Economie a mis le feu aux poudres,
08:01 mardi matin, en évoquant le remboursement des médicaments.
08:04 Quand nous décidons d'augmenter la franchise de 50 centimes à 1 euro,
08:07 c'est une façon de dire, mais désolé,
08:08 le médicament, ça ne peut pas être open bar,
08:09 regardez tous les médicaments que vous accumulez
08:11 dans votre pharmacie,
08:12 ça a un coût, c'est vous qui payez,
08:13 c'est le contribuable qui paye.
08:14 Le ministre a par ailleurs admis un remboursement médical
08:17 selon les revenus,
08:18 ce qui s'inscrit en rupture
08:20 avec les principes fondateurs de la sécurité sociale
08:23 et qui par ailleurs ouvrira la voie à une véritable usine à gaz
08:26 ainsi qu'à des fraudes massives.
08:27 Au cœur des inquiétudes à gauche,
08:29 mais aussi dans une partie des rangs de la droite,
08:31 notamment au Rassemblement National,
08:33 la menace qui plane sur 13 millions de patients
08:36 dites ALD,
08:37 atteints de cancer, diabète, insuffisance cardiaque
08:40 ou encore la maladie d'Alzheimer.
08:42 Ceux-ci bénéficient pour l'heure d'une prise en charge à 100%
08:45 par la sécurité sociale de leurs soins liés à leur maladie
08:47 dans la limite des plafonds prévus.
08:50 Le gouvernement envisagerait tout bonnement
08:51 de revenir sur ce dispositif.
08:54 Gabriel Attal devrait clarifier les intentions gouvernementales
08:57 dans le journal de TF1 mercredi soir
08:59 et préciser quelles coupes budgétaires il entend faire.
09:02 La première victime devrait être l'assurance chômage,
09:05 ce qui ne calmera pas les ardeurs de la France insoumise.
09:08 Le Premier ministre aura lui déjà pris la parole
09:10 trois quarts d'heure à l'Assemblée Nationale
09:12 pour répondre aux questions au gouvernement
09:14 pour lesquelles il initiera un nouveau format
09:16 dans lequel seul lui répond.
09:18 Entre un déficit qui fait grincer des dents à droite
09:21 et des coupes sociales qui agacent à gauche,
09:23 le plus jeune Premier ministre de la Ve République
09:25 pourrait bien être le deuxième chef de gouvernement
09:28 à voir son gouvernement désavoué par l'Assemblée.
09:30 Si un tel scénario paraît improbable
09:32 à quelques mois des Jeux Olympiques
09:34 et des élections européennes,
09:35 il n'est aujourd'hui pas complètement impossible.
09:38 Et pour parfaire ce bilan de la Macronie,
09:44 vous nous avez rejoint Rémi Tell, bonjour.
09:46 Bonjour Elise.
09:47 Alors aujourd'hui on va faire le point sur un fleuron français,
09:49 l'entreprise Atos,
09:51 je n'aurai envie de dire un ancien fleuron français.
09:53 Oui, malheureusement, parce qu'Atos a fait état mardi
09:56 d'une perte nette de 3,4 milliards d'euros
09:59 au titre de l'année 2023,
10:01 perte nette à laquelle il faut ajouter
10:03 une dette abyssale.
10:05 Elise, l'entreprise doit rembourser 3,65 milliards d'euros
10:09 d'ici à la fin de l'année prochaine.
10:11 Alors que les financements lui sont coupés,
10:13 en cinq ans, Atos a perdu plus de 97%
10:17 de sa valeur boursière.
10:18 C'est une situation préoccupante
10:20 car Atos est une entreprise stratégique.
10:22 Ses logiciels équipent nos armées, nos chars,
10:25 nos rafales, nos services de renseignement,
10:27 nos sous-marins et jusqu'aux supercalculateurs
10:30 simulant les essais nucléaires de la France.
10:32 Le dossier Atos est également stratégique
10:34 car l'entreprise est chargée de la sécurité
10:37 des Jeux olympiques et Paralympiques 2024,
10:39 la cyber-sécurité.
10:41 Il y a derrière ce dossier, enfin, un enjeu social.
10:45 Atos emploie 10 000 personnes dans notre pays,
10:47 dont beaucoup sont des actionnaires de l'entreprise.
10:49 La rumeur dit même que leur salaire
10:51 pourrait ne pas leur être payé en avril.
10:53 – Et alors évidemment, Rémi Tell,
10:55 on ne peut pas parler de ce scandale,
10:57 de cette catastrophe, sans évoquer un nom,
10:59 celui de Thierry Breton qui est plutôt un proche de la Macronie.
11:03 – Oui car Thierry Breton a été le patron d'Atos
11:05 entre 2008 et 2019, donc pendant 11 ans.
11:08 Et tel le capitaine du Costa Concordia,
11:11 il a quitté le navire en plein naufrage
11:14 pour se mettre à l'abri à Bruxelles,
11:16 alors que les choix de Thierry Breton
11:18 sont bel et bien à l'origine de l'endettement stratosphérique d'Atos,
11:22 avec une politique de déploiement d'acquisition tous azimuts.
11:26 1 milliard de dollars fin 2014 pour l'achat d'une branche de Xerox,
11:31 340 millions en 2015 pour l'achat d'Unify,
11:35 275 millions pour une entreprise de santé en 2016
11:39 et, clou du spectacle, 3,4 milliards d'euros en 2018
11:43 pour l'achat de Saintel, une entreprise américaine
11:46 dotée de nombreux centres offshore en Inde,
11:49 des décisions bien éloignées de l'objectif initial
11:52 de développer un supercalculateur européen.
11:55 – Et évidemment Thierry Breton n'est pas le seul nom
11:57 qui ressort dans ce scandale Atos.
11:59 – Et oui car en poste à Bercy, Emmanuel Macron lui-même,
12:03 vous vous rappelez qu'il avait autorisé la vente d'Alstom à General Electric,
12:07 puis Bruno Le Maire aurait pu s'opposer
12:09 à la politique d'endettement frénétique de Thierry Breton,
12:12 notamment du fait du caractère stratégique d'Atos.
12:15 Une autre personnalité de la majorité apparaît dans le dossier,
12:18 l'ancien Premier ministre Édouard Philippe
12:20 qui a rejoint le Conseil d'administration d'Atos fin 2020
12:24 au moment où l'entreprise développait de juteuses activités
12:27 en lien avec la gestion numérique de la pandémie.
12:30 – Alors là Rémi, on a l'impression d'assister à un véritable naufrage,
12:34 est-ce que l'État va intervenir pour tenter de sauver le navire ?
12:39 – C'est inévitable puisque le gouvernement veut à tout prix
12:42 éviter la faillite d'Atos puisqu'il en va, en tout cas selon sa propre logique,
12:47 du bon déroulement des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.
12:51 Un comité interministériel de restructuration industrielle
12:55 a pris en main le dossier Atos depuis janvier 2024.
12:59 Parallèlement, des négociations avaient été menées pour une reprise,
13:02 et ce depuis plusieurs mois sans aboutir.
13:05 Airbus a par exemple annoncé jeter l'éponge
13:07 pour le rachat des activités stratégiques d'Atos.
13:11 Échec aussi du côté du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky
13:15 pour la reprise de la branche infogérance d'Atos.
13:19 Le futur patron du groupe pourrait finalement être David Laiani,
13:22 actuel PDG de One Point, qui est devenu actionnaire majoritaire d'Atos en octobre 2023.
13:28 En coulisses, M. Laiani piloterait une opération dite "symphonie"
13:32 afin de mettre la main sur le géant français.
13:35 Mais pour cela, il faudra convaincre les créanciers d'Atos d'une part,
13:39 et d'autre part l'État, qui souhaiterait une nationalisation
13:42 des actifs les plus stratégiques du groupe,
13:45 ce que Laiani refuse, argant ironiquement, je cite,
13:48 "que la souveraineté ne se divise pas".
13:51 On imagine que politiquement, la faillite de telle entreprise,
13:54 si importante pour la France, pourrait avoir des conséquences.
13:57 Oui, une mission d'information a d'ores et déjà été lancée au Sénat.
14:01 Elle pourrait se transformer en commission d'enquête
14:04 pour faire toute la lumière sur les responsabilités dans cette affaire.
14:08 Une commission d'enquête peut-être, de nature,
14:11 à donner une petite leçon d'humidité et de prudence à Thierry Breton.
14:14 Merci beaucoup Rémi, c'est un dossier qu'on continue à suivre.
14:17 On continue à présent l'actualité en bref,
14:20 avec un autre Rémi, cette fois c'est Rémi Baud.
14:22 [Musique]
14:25 Emmanuel Macron poursuit sa tournée en Amérique du Sud.
14:28 Après sa visite de deux jours dans le département français de la Guyane,
14:31 le Président s'est rendu mardi au Brésil pour une visite de trois jours.
14:34 Il a été accueilli par le Président Lula, dans le nord du pays, en Amazonie.
14:37 Une rencontre dans un contexte tendu,
14:39 au vu des fortes divergences des deux chefs d'État
14:41 sur la situation internationale, tant en Ukraine qu'en Palestine.
14:44 Mais ils ont réussi à afficher au grand jour leur sujet d'entente.
14:47 On peut penser qu'ils ont tous les deux besoin l'un de l'autre.
14:49 D'un côté, Lula a intérêt à recevoir le Président français en grande pompe
14:52 pour apaiser les milieux d'affaires de son pays.
14:54 De son côté, Macron doit être ravi de couper l'herbe sous le pied à une partie de son opposition
14:58 en s'affichant avec un Président très populaire au sein de la gauche mondiale.
15:01 Leur entente s'est caractérisée par un programme d'investissement public et privé
15:04 dans l'Amazonie brésilienne et guyanaise.
15:06 Mais aussi par les questions environnementales.
15:08 A ce titre, il a élevé au rang d'officier de la Légion d'honneur
15:11 le chef Raoni, célèbre figure de la lutte contre la déforestation en Amazonie.
15:15 Vers la réindustrialisation.
15:18 Mercredi, le ministre des armées, Sébastien Lecornu,
15:21 a annoncé la relocalisation d'une usine d'armement sur le territoire national.
15:25 Le groupe Eurenko va en effet ouvrir à Bergerac, en Dordogne,
15:28 une usine de poudre populsive pour obus.
15:30 Elle vise à faire face à la pénurie liée à la guerre en Ukraine
15:33 tout en reconstituant une filière souveraine sur le sol français.
15:36 1200 tonnes de poudre propulsive y seront produites chaque année.
15:39 Eurenko a investi 50 millions d'euros dans cette usine
15:42 et a reçu une aide de 10 millions d'euros de la part de la DGA,
15:45 la Direction Générale de l'Armement.
15:47 Une nouvelle étape dans le soutien de la France à l'Ukraine.
15:49 Difficile de rompre avec les privilèges,
15:52 mardi, l'ancien maire Horizon de Toulon, Hubert Falco,
15:55 est passé devant la cour d'appel d'Extremprovence
15:57 pour l'affaire dite du frigo.
15:59 Il lui est reproché d'avoir continué à déjeuner gratuitement
16:01 à la cafétéria du conseil départemental du Var,
16:03 alors qu'il n'en était plus président depuis plus de 10 ans
16:06 et d'avoir profité de repas à domicile et du remboursement,
16:08 du pressing, aux frais du contribuable.
16:10 Hubert Falco a déclaré au sujet de ses repas gratuits
16:13 qu'il ne savait pas que c'était illégal
16:15 et qu'il l'a découvert en garde à vue.
16:16 En avril 2023, il a été condamné par le tribunal correctionnel de Marseille
16:20 pour recelle de détournement de fonds publics,
16:22 à 3 ans de prison avec sursis et une inillégibilité de 5 ans.
16:25 La cour d'appel a requis une confirmation de ses peines.
16:29 La Seine-Saint-Denis en première place pour les JO.
16:31 Stéphane Troussel, président PS du conseil départemental de Seine-Saint-Denis,
16:35 a annoncé mardi que 180 000 billets pour les JO
16:38 allaient être distribués aux habitants du 93.
16:40 28 000 de ces tickets donneront même accès à la cérémonie d'ouverture sur les quais.
16:43 C'est donc un habitant sur 10 en Seine-Saint-Denis qui aura accès aux JO,
16:47 alors que plusieurs collectivités s'étaient plaintes
16:48 de ne pas avoir reçu assez de places de la part du comité d'organisation.
16:51 Ce dernier a justifié cette décision en affirmant faire des Jeux Olympiques populaires.
16:55 La France périphérique qui ne casse rien appréciera.
16:58 Bientôt une commission d'enquête parlementaire
17:00 sur les difficultés d'accès aux soins à l'hôpital.
17:02 C'est ce qu'a annoncé le groupe centriste LIOT à l'Assemblée Nationale.
17:06 Alors que les drames se multiplient en urgences,
17:08 les députés vont se pencher dès la mi-avril
17:10 sur les causes de la dégradation du service public de santé.
17:13 L'ensemble des ministres de la Santé depuis Xavier Bertrand
17:15 seront auditionnés en plus de professionnels de terrain.
17:18 Objectif, établir les responsabilités
17:20 mais aussi identifier des solutions concrètes pour les patients.
17:23 Un rapport sur le glyphosate étonnamment déterré.
17:26 8 ans après son élaboration,
17:28 une étude sur la toxicité du pesticide de Bayer-Ex-Monsanto,
17:31 largement utilisé dans l'agriculture,
17:33 a été publiée le 25 mars dernier par l'ANSES,
17:35 l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'Alimentation.
17:38 Ce travail de recherche portait plus précisément sur la génotoxicité,
17:41 c'est-à-dire la potentielle capacité du produit à altérer l'ADN,
17:44 pouvant aller jusqu'à favoriser l'apparition de cancer.
17:46 Si l'étude ne propose pas de conclusions fermes et définitives,
17:49 elle dit en revanche que les données et les tests en lien avec la substance
17:52 sont insuffisants pour statuer sur son inocuité.
17:55 Le patron de l'ANSES, depuis 2022, Benoît Vallée,
17:58 a décidé de publier les travaux pour faire acte de transparence.
18:00 Reste à savoir pourquoi et comment un tel rapport a pu être mis au placard pendant tant de temps.
18:04 Nouvelle preuve du désengagement de l'État dans l'éducation nationale.
18:08 Mardi, le proviseur du lycée Maurice Ravel,
18:11 dans le 20e arrondissement de Paris,
18:13 a annoncé quitter ses fonctions pour des raisons de sécurité.
18:15 Il a fait l'objet de menaces de mort sur Internet
18:18 après avoir exigé d'une élève qu'elle retire son voile.
18:20 Il a déposé plainte pour acte d'intimidation envers une personne
18:22 participant à l'exécution d'une mission de service public,
18:25 mais les menaces continuaient sur les réseaux sociaux.
18:27 Plus de trois ans après l'assassinat de Samuel Paty par un terroriste islamiste,
18:30 force est de constater que l'appareil d'État ne s'est toujours pas apporté
18:32 de réponse et de protection aux fonctionnaires menacés dans l'exercice de leurs fonctions.
18:36 C'est d'ailleurs ce constat qui a conduit la sœur de Samuel Paty
18:38 à déposer plainte contre l'État.
18:40 Kiev, plutôt que l'écologie, les 27 membres ont fait leur choix.
18:44 Mardi, ceux-ci se sont accordés sur un texte réduisant les ambitions environnementales.
18:48 La nouvelle PAC n'aura donc vécu que quelques semaines
18:51 et n'aura pas supporté la mobilisation des agriculteurs.
18:53 La nouvelle mouture avait été présentée par la Commission européenne le 15 mars.
18:57 Les 27 planchaient ce mercredi sur un projet de plafonnement
19:00 de certaines importations agricoles en provenance de l'Ukraine.
19:02 En effet, les plafonnements ne touchent pas le blé et l'orge
19:04 et affectent considérablement les paysans français et européens.
19:07 Et voilà, nous approchons déjà de la fin de cette édition.
19:14 Dans un instant pour le Zoom du jour, Alice Cordier,
19:16 la présidente du collectif féministe Nemesis,
19:19 revient sur son action pacifique auprès de Gérald Darmanin
19:22 lors de la dernière braderie de Lille.
19:24 Elle revient également sur la violente réaction policière qu'elle a subie.
19:27 Les féministes censées nous représenter,
19:29 ceux qui se targuent de représenter 50% de la population,
19:33 ne diront rien.
19:34 En fait, elles choisissent aujourd'hui leurs victimes
19:36 en fonction du profil de l'agresseur.
19:37 Les viols de Cologne y en sont la preuve,
19:39 mais en fait il existe tout un tas d'exemples.
19:40 Je pense à l'affaire Mila, je pense à l'affaire récente de Claire,
19:43 violée par un migrant sous OQTF,
19:45 qui pourtant a fait le tour de certains plateaux télé
19:47 et qui n'a pas du tout été relayée par les associations féministes.
19:51 Il existe aujourd'hui une réelle crise dans ces associations
19:54 qui sont pleines d'idéologies.
19:57 Et nous, il était temps qu'il existe aussi une association
20:00 qui fasse parler ces femmes-là.
20:01 Moi, je les appelle un peu les grandes oubliées du féminisme,
20:04 qui fassent parler ces femmes-là,
20:06 qui rappellent aussi qu'il existe des viols,
20:10 il existe une insécurité
20:12 et que ce n'est pas toujours le mâle, cis, blanc, dominateur, intersexuel.
20:15 Vous connaissez très bien la chanson Martial,
20:17 qu'elles mettent comme porté-tendard,
20:20 comme si c'était l'unique criminel ou violeur dans ce genre de fait.
20:25 Et ce n'est pas le cas.
20:26 – Également au programme de notre soirée,
20:28 une rediffusion de Perle de culture avec l'historienne Marion Cigo
20:31 sur son ouvrage "De l'amour et du crime, du sexe et des enfants".
20:35 C'est à présent la fin de cette édition.
20:37 Merci à tous pour votre fidélité.
20:39 On se retrouve demain.
20:41 En attendant, passez une bonne soirée, portez-vous bien.
20:43 [Générique]

Recommandations