• il y a 7 mois

Chaque vendredi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Catherine Nay livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Catherine Nay - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/catherine-nay-les-signatures-deurope-1

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Transcription
00:00 - C'est comme tous les vendredis à cette heure-là. Qui avons-nous en studio ?
00:02 Catherine Ney. Bonjour Catherine. - Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:05 - Catherine, ciblée par des menaces de mort pour avoir demandé à une élève de retirer son voile,
00:09 le proviseur du lycée Maurice Ravel dans le 20e arrondissement de Paris
00:12 a donc quitté ses fonctions pour raisons de sécurité.
00:15 Vous nous dites ce matin Catherine, sale temps pour la Communauté éducative nationale.
00:20 - Ah oui, le proviseur est un homme qui a eu peur et quelques mois à la retraite,
00:23 il a préféré démissionner. Mais admirons la grand-mère de Madame Belloubet,
00:27 la ministre, démission, mots interdits. Non, dit-elle, le proviseur bénéficie
00:32 d'une autorisation d'absence, comme c'est doux, presque poétique.
00:36 Précision, il sera rémunéré jusqu'à sa retraite. Quoi d'autre ?
00:41 On tourne la page ? Quid de l'élève qui a créé tout ce tumulte ?
00:44 D'abord le silence du recteur de l'Académie de Paris et pour cause, le poste est vacant depuis février.
00:49 Le président de la République, dont c'est l'apanage, ne l'a toujours pas nommé son successeur.
00:54 Il avait démissionné lui aussi, mais lui, pour incompatibilité d'humeur, de doctrine,
01:00 avec Madame Moudéa Castera, éphémère ministre de la rue de Grenelle.
01:03 Alors Gabriel Attal a reçu le procureur du lycée Maurice Ravel,
01:09 et il a décidé de porter plainte contre cet élève en disant "non, non, il ne faut rien laisser passer".
01:13 - Oui, et on se rappelle que Gabriel Attal était intervenu aussi au mois de décembre
01:17 dans les Yvelines au collège d'Issou.
01:19 - Oui, et un professeur avait été diffamé très difficilement, accusé de racisme,
01:25 pour avoir montré à des élèves de 6ème un tableau Renaissance où il y avait des femmes nues.
01:30 Alors Gabriel Attal, qui était ministre de l'éducation, était venu promettre d'abord la mise en place
01:35 de cellules pédagogiques pour les professeurs, et que jamais, jamais il ne tolérerait
01:39 que l'on ne regarde pas un tableau où l'on n'écoute pas de la musique,
01:43 mais là il mettait le doigt sur un point très grave.
01:47 - Et on sait aujourd'hui, Catherine, que beaucoup de professeurs s'auto-censurent.
01:51 - Oui, ils sont 56% dans le secondaire confrontés aux pressions islamistes quasi quotidiennes.
01:57 Ils savent que l'on peut mourir d'enseigner.
02:00 Alors aux professeurs d'histoire et de géographie, en 4ème, 3ème, 2ème,
02:04 le ministère donne quand même des consignes assez vagues.
02:08 Par exemple, il faut faire appel devant les élèves à des thèmes de réflexion
02:12 plutôt qu'à leur mémoire. Exemple, en 5ème, sur la chrétienté et l'islam,
02:19 du 6ème au 13ème siècle, vous voyez, ou alors autre thème,
02:24 société, pouvoir politique en Occident, féodale, en géographie, la démographie,
02:29 la démographie et les inégalités, les ressources de plus en plus limitées,
02:33 comment faut-il les gérer ? Donc les professeurs évitent, anticipent,
02:37 contournent beaucoup de sujets pour ne pas risquer le blocage des élèves
02:41 qui sont dans la défiance, la provocation permanente, façon d'affirmer leur appartenance identitaire.
02:46 On s'étonne après de la baisse du niveau des petits français dans le classement PISA
02:50 qui disent qu'ils souffrent le plus du chahut et de l'indiscipline de certains élèves.
02:55 - Vous dites, Catherine Ney, qu'il y a un rôle aussi des prédicateurs,
02:58 notamment sur le réseau social TikTok.
03:00 - Oui, des prédicateurs qui influencent beaucoup des jeunes perdus en révolte,
03:04 issus de l'immigration, le plus souvent et pas encadrés par les familles.
03:07 Ils leur délivrent des leçons de conduite, de morale, tout ce qui est bien
03:10 et ce qui est mal, bien le port du voile, bien sûr, pour les garçons,
03:14 ne pas se dénuder dans les vestiaires du foot et mal la mixité des lycées.
03:18 Garçons et filles, bien sûr, pas seulement. Mixité sociale, de croissance, d'origine, de recroyance.
03:24 Ils veulent casser l'esprit du lycée, là où se crée le premier lien social.
03:29 Des amitiés comme des souvenirs qui peuvent durer toute la vie,
03:32 ça ils n'en veulent pas, c'est intolérable, c'est pour eux le comble de la perversure occidentale.
03:37 Surtout ne pas se mélanger aux couphards.
03:39 - Et c'est alors le moment que choisit l'Assemblée nationale pour réclamer
03:42 une journée de commémoration du massacre des Algériens
03:45 sous l'autorité du prophète-police Papon, le 17 octobre 61.
03:49 - Oui, on peut se dire, est-ce judicieux ?
03:51 Alors il y aurait une cérémonie officielle alors qu'il y en a déjà une journée de commémoration de la guerre d'Algérie.
03:56 C'était une proposition conjointe d'une députée écologiste et d'une députée Renaissance.
04:00 Il y avait 67 députés en séance, les 11 du Rassemblement national ont voté contre.
04:06 Mais on peut s'interroger, est-ce vraiment la seule façon de bâtir une réconciliation sincère et durable
04:12 avec l'Algérie, comme le disent les deux députés ?
04:14 On en doute quand on sait comment le pouvoir algérien traite désormais la France,
04:19 avec la langue française n'est plus enseignée.
04:22 C'est au contraire donner du grain à moudre aux islamistes qui vont en tirer profit sûrement
04:27 pour les professeurs après ça aller donc parler aux élèves du passé colonial. Bon courage.
04:33 Signature européen, Catherine Ney. Merci beaucoup Catherine qu'on va retrouver d'ailleurs ce dimanche.

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