• il y a 7 mois

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00:00 *Musique*
00:09 20h, 21h, France Info, les informés, Victor Mathey.
00:15 Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue aux informés.
00:18 Comme tous les samedis, vous le savez, place aux correspondants de la presse étrangère en France.
00:22 Au menu ce soir, la santé du pape François en question, ses soupçons d'ingérence russe au Parlement européen,
00:29 la mobilisation des acteurs de l'éducation nationale en Seine-Saint-Denis,
00:33 elle dure maintenant depuis un mois, et puis le changement d'heure la nuit prochaine.
00:37 Est-ce encore justifié ? On posera la question à nos informés.
00:40 Richard Verly, bonsoir.
00:42 - Bonsoir, Victor.
00:43 - Du pays des montres et de l'horlogerie, correspondant France et Europe pour le quotidien suisse Blic.
00:48 Miraëlla Antoque, bonsoir.
00:50 - Buonasera.
00:51 - Une correspondante journaliste pour la télévision roumaine publique en France,
00:54 et Juan José Dorado avec nous également, bonsoir.
00:57 - Buonasera.
00:58 - Le président espagnol à Paris, c'est parti pour une heure de débat.
01:01 Ce soir au Vatican, le pape François est donc bel et bien présent pour la veillée pascale,
01:08 la messe la plus importante de l'année pour les catholiques.
01:11 Hier, le souverain pontife avait annulé à la toute dernière minute sa participation à la procession du vendredi saint au Colisée de Rome
01:18 pour préserver sa santé.
01:20 Les problèmes médicaux du pape François, 87 ans, se succèdent depuis un an.
01:24 Je vous propose d'écouter Samuel Liévin, le directeur de la rédaction du magazine Le Pèlerin.
01:30 - Le pape François est quand même quelqu'un d'assez pragmatique,
01:33 donc il a dit qu'il se maintiendrait tant qu'il serait en état mentalement de pouvoir assumer ses responsabilités,
01:43 mais ça implique nécessairement modération physique.
01:46 On l'a entendu, il a 87 ans, c'est un âge avancé,
01:50 et donc ça relance, comme à chaque fois, les spéculations sur son état de santé et son éventuelle renonciation.
01:58 Mais voilà, c'est un pape qui malgré tout tient la barre, mais avec les moyens d'un octogénaire avancé.
02:04 - Voilà, le pape François pragmatique, Juan José Dorado, si l'on se fie à ce que l'on vient d'entendre.
02:09 Le pape ne peut plus simplement plus effectuer certaines obligations, trop difficiles physiquement.
02:14 A 87 ans, cela peut se comprendre en même temps.
02:16 - Cela peut se comprendre, d'autant plus que depuis un certain nombre d'années, il y a eu beaucoup de pépins physiques.
02:22 Il a été opéré au mois de juin, il a dû annuler un voyage, un déplacement à Dubaï qui était prévu.
02:28 Certains discours ont été donc lus par quelqu'un d'autre et pas par lui.
02:33 Vous avez montré des images, il se déplace en fauteuil roulant.
02:36 Donc tout ça est compréhensible, mais c'est vrai qu'il nous a fait à tous une grosse frayeur hier,
02:43 avec cette annulation à la dernière minute, d'autant plus qu'il n'avait pas participé, mais ça avait été annoncé à l'avance.
02:49 Le fait de pratiquement en direct voir comment retire le fauteuil du pape, ça vous pose des questions et ça vous interpelle.
02:59 Donc effectivement, c'est normal, mais en même temps, 87 ans, vous l'avez dit,
03:04 mais en même temps, est-ce qu'il peut rénoncer à son pontificat, sachant que Benoît XVI l'a déjà fait,
03:11 se retrouver avec trois papes, ce n'est peut-être pas la meilleure des choses aujourd'hui pour l'Église, même si deux sont retraités.
03:18 - Richard Verly, il y a lieu de s'interroger sur la capacité du pape François aujourd'hui à assumer ses fonctions ?
03:24 - Je ne pense pas parce que les fonctions du pape, il a l'air d'avoir, je crois, toute sa tête, tous ses esprits.
03:31 Tout fonctionne bien de ce côté-là. Il a toujours une curie qu'il a largement nommée.
03:36 Et à mon avis, quand j'écoute les observateurs, une des raisons de se maintenir à son poste,
03:40 c'est précisément pour mener à bien les réformes au sein de l'Église qu'il a entamées.
03:44 Donc je ne crois pas que son magistère soit d'une manière ou d'une autre, je dirais, gêné par cette décision de ne pas participer au chemin de croix,
03:53 qui est très physique et dont on peut comprendre qu'il ait préféré s'abstenir précisément pour éviter un pépin.
03:59 Ça pouvait aussi arriver. Et de ce point de vue-là, je dirais que c'est presque une décision sage.
04:04 Parce que l'essentiel pour l'Église catholique, c'est d'avoir un pape qui voit devant, qui est capable d'assumer ses fonctions.
04:10 Et l'élément, je dirais, certes visuel, très fort de compassion que représente le chemin de croix, d'autres peuvent le faire.
04:17 Il l'a fait dans le passé. Il ne me semble pas que c'était le plus important.
04:20 - Décision sage, Michaëlle Antoquet, de ne pas faire ce chemin de croix hier. Vous diriez ça aussi.
04:25 - J'ai vu les images. J'ai vu le pape qui est un homme un peu fatigué avec des problèmes de santé, mais qui a un regard assez vivant.
04:36 Ça veut dire que ses responsabilités, ses capacités intellectuelles sont 100 %.
04:43 En plus, il faut avoir, quand on pense à son agenda qui est bien, bien rempli d'une dizaine de rendez-vous chaque jour.
04:52 Et il n'a pas renoncé à ses rendez-vous. L'audience de papes, ça se déroule comme prévu.
04:58 On peut dire encore une fois qu'il est quelqu'un qui est en pleine forme de ce point de vue.
05:04 Mais en même temps, ces problèmes de santé qu'on a vus il y a déjà deux ans, le fauteuil roulant, ça nous montre qu'il est le messager de Dieu.
05:15 Mais il est un homme. Il est un homme de 87 ans. Alors il faut avoir en tête ça.
05:22 En plus, cette semaine est très, très importante pour tous les catholiques du monde.
05:26 Il y a 1,3 milliard de fidèles dans le monde qui le regardent maintenant.
05:33 Les Pâques, cette cérémonie, si vous voulez, de ce soir et la messe de demain, c'est très, très important pour beaucoup, beaucoup de catholiques.
05:42 Et je pense que demain, au Vatican, on va avoir un "urbi et orbi" d'un pape en pleine forme qui va saluer tous les pèlerins qui viennent de tous coins du monde en Italie au Vatican pour dire "Joyeux Pâques".
06:03 Les fêtes catholiques de Pâques très importantes en Espagne, notamment. Je me tourne à nouveau vers vous, Juan José Dorado.
06:08 On suit attentivement tout ce qui se passe depuis l'Espagne ce week-end, Pascal ?
06:12 On suit attentivement parce que, vous l'avez dit, effectivement, les fêtes catholiques en Espagne, surtout en Semaine Sainte, les processions avec les "pasos" qu'on appelle en Espagne, sont massives.
06:24 Il y a des dizaines, des dizaines, des milliers de personnes qui sortent dans la rue justement pour le suivre.
06:29 Et puis, il y a ce regard très particulier des Espagnols vers un pape qui parle espagnol, qui est argentin, qui est jésuite.
06:36 Et donc, pour les Espagnols, c'est un pape important, même si Benoît XVI l'était.
06:41 Mais c'est vrai que pour les catholiques espagnols, avoir ce pape-là est quand même quelque chose d'important.
06:46 Et les problèmes de santé qu'ils puissent avoir, ça interpelle encore plus tous les fidèles espagnols, fidèles et pas fidèles aussi.
06:54 Et on en parle beaucoup à la télévision, dans les médias.
06:56 On en parle. On a beaucoup parlé justement de ce qui s'est passé hier soir.
07:00 Mais les images d'aujourd'hui, effectivement, on l'a vu participer à la veillée, demain, à cette messe des ouvriers Torbi, à la place Saint-Pierre.
07:10 Ça rassure tout le monde.
07:12 - Richard Verly ?
07:13 - Juste un petit mot. On parle toujours en France de la laïcité.
07:17 Et je ne suis vraiment pas surpris. Je suis intéressé par le fait que ça prend autant d'importance en France.
07:25 C'est intéressant parce que le mot qu'on entend toujours, c'est laïcité.
07:28 Mais on voit que quand on parle de foi, quand on parle de religion, quand on parle d'église, ça vibre toujours très fort en France.
07:33 - Ça a quelle place en Suisse ?
07:35 - Ça a une place importante. Mais évidemment, le pays est très largement protestant.
07:39 Donc vous imaginez, il y a une partie du pays qui ne regarde pas Rome avec le même regard affectueux que l'autre.
07:44 - Et nous, on va continuer d'en parler dans un instant, juste après le Fil info 20h10. Thomas Giraudeau.
07:51 - Après la Corse, c'est tout le sud-est de la France qui est en alerte. Pollution aux particules fines.
07:56 Décision prise par les préfectures de la région Pacaille, de Leraud.
07:59 Un nuage de sable et de poussière venant du Sahara colore le ciel d'une teinte orangée.
08:03 Les autorités recommandent d'éviter les efforts physiques intenses à l'extérieur et de limiter les déplacements en voiture pour ne pas aggraver la pollution.
08:11 Une mauvaise nouvelle pour Renault.
08:13 Après avoir annoncé hier en grande pompe des investissements et des emplois en Seine-Maritime,
08:17 le constructeur automobile français rappelle deux de ses modèles, dont des OE électriques, des risques de court-circuit et de départ de feu au niveau des batteries.
08:24 Le pape François préside dans ce moment la veillée pascale au sein de la basilique Saint-Pierre de Rome.
08:28 Le souverain pontife, âgé de 87 ans, est arrivé en fauteuil roulant, diminué depuis plusieurs mois.
08:33 François n'a pas participé au chemin de croix hier autour du Colisée.
08:36 Et puis en top 14, mauvaise opération dans la course au maintien pour Montpellier et Clermont.
08:40 Les deux équipes ont perdu cet après-midi.
08:42 Les Héroltés battus à domicile par le stade français, leader au classement, les Auvergnats sur la pelouse du Racing.
08:48 Le pape François bien présent ce soir pour la veillée pascale.
09:01 On a parlé d'un pays catholique, l'Espagne, d'un pays protestant, la Suisse.
09:05 Je me tourne vers vous, Miraëlla, en Toquée, pays orthodoxe, la Roumanie.
09:09 Comment est-ce qu'on regarde le pape François de là-bas ?
09:11 Oui, on est des chrétiens, oui, c'est vrai, la majorité des Roumains sont orthodoxes, mais il y a des catholiques aussi.
09:17 Je voudrais dire à propos de ce que vous avez parlé chez nous à la télévision roumaine.
09:22 On a une correspondante en Italie.
09:25 Chaque jour, quand il y a un problème sur le conducteur, on voit l'état de santé du pape.
09:32 Pape annulé, problème de santé, hospitalisé, des choses comme ça.
09:39 Ça veut dire oui, c'est un sujet très, très, très, très suivi.
09:43 Et ça nous donne, si vous voulez, une image de cette capacité, comme Richard a dit, de vibrer.
09:52 Quand il y a quelque chose comme ça qui tient à la religion, au chrétien, n'importe orthodoxe ou catholique.
10:01 Mais c'est le pape. Quand on dit c'est le pape.
10:04 Est-ce que cela tient aussi peut-être, Roanje-Rosé de Rodot, la personnalité de ce pape qu'on avait beaucoup commenté
10:08 quand il était arrivé en 2013, présenté un peu comme une star, comme un pape très politique aussi ?
10:14 C'est un pape très politique, Richard a fait référence, parce qu'il a mené avec lui un programme de réforme de l'Église.
10:22 Et il retrouve quand même des difficultés à avancer dans les réformes.
10:27 Mais c'est vrai qu'encore une fois, pour les Espagnols, le fait qu'il soit argentin est quelque chose de plus.
10:34 Le fait aussi qu'il ait un caractère très ouvert, c'est quelqu'un d'accessible.
10:40 Souvent, il a beaucoup communiqué avec la presse dans les voyages papals, dans l'avion.
10:48 Donc c'est vraiment un pape qui a apporté quelque chose de nouveau à cette Église catholique.
10:55 Et la première des choses, c'est justement cette envie de réformer.
10:58 Il y a ceux qui se disent que ça ne va pas très loin, mais vous avez, dans le catholicisme, dans toutes les religions, les réformes sont toujours très difficiles.
11:08 Un pape de son siècle en quelque sorte, Richard.
11:10 Oui, par contre, je ne serais pas étonné que lorsqu'il s'agira d'élire le prochain pape,
11:16 peut-être les cardinaux soient tentés d'élire quelqu'un de nettement plus jeune.
11:20 Parce que c'est vrai que même si ce pape est en pleine forme intellectuelle, semble-t-il, on l'a dit,
11:25 ça donne quand même une image de l'Église avec un chef déclinant, physiquement déclinant.
11:31 Et on se rappelle de ce que fut la période Jean-Paul II au tout début.
11:35 Donc peut-être que l'Église catholique sera tentée, après ce pape-là, de choisir, disons par exemple, un sexagénaire,
11:41 pour ne pas descendre en dessous, mais quelqu'un qui pourra être pleinement, qui pourra assumer pleinement son rôle, y compris physiquement.
11:49 Et on verra si l'avenir vous donne raison Mireille Arnaud.
11:51 - Juste pour le dire, on l'a vu quand il était à Marseille. C'est quelqu'un d'assez charismatique.
11:58 Et même les nouvelles générations portent une bonne attention sur le pape.
12:05 - On a encore vu sa popularité aux dernières journées mondiales de jeunesse.
12:08 - On a vu sa popularité. Il est charismatique. Il sait comment il peut parler pour tous les gens, n'importe jeune ou personne âgée, femme ou enfant.
12:17 C'est sa capacité de s'adapter à toutes les fidèles, toutes les générations.
12:23 Et je pense qu'il a une image assez forte dans une Église catholique où il y a des petits problèmes,
12:32 où il y a beaucoup de choses à faire, refaire, réformer, comme vous avez dit quelques minutes avant.
12:39 Alors je ne sais pas si c'est le mot charismatique très approprié pour dire que le pape est charismatique.
12:46 - Il est charismatique, c'est une réalité. - Mais il est, oui.
12:49 - Je relèverais peut-être le petit problème Richard Verli dans l'Église.
12:52 - L'Église catholique a des problèmes. L'Église catholique est divisée, il faut bien le dire quand même.
12:59 Il y a une frange traditionnaliste, très conservatrice, qui vit mal ce pontificate du pape François,
13:05 qui est un pape tourné vers le peuple, qui est un pape tourné vers ceux qui en ont le plus besoin,
13:11 et qui est un pape qui n'a pas ménagé la curie et les cardinaux, qui en a fait bouger un certain nombre.
13:17 Donc oui, il y a des problèmes. Et puis il y a quand même, pour revenir à Marseille, toute la thématique des migrants.
13:22 Le pape a pris des positions d'ouverture sur les migrants, accueillir les migrants,
13:26 et vous avez toute une partie des fidèles et des prélats qui ne sont pas du tout sur cette même longueur d'onde.
13:31 Parce que je le rappelle quand même qu'il dit "migrants en Europe" dit souvent "migrants musulmans".
13:36 Il y a toute une partie de l'Église qui a du mal avec ça.
13:38 - Il a adapté son discours à la vie réelle. Il a adapté son discours à la vie réelle. Et ça c'est très très important.
13:45 - Parlons à présent de ces nouveaux soupçons d'ingérence russe au Parlement européen.
13:49 Les années que l'eurodéputée et ancienne ministre française Nathalie Loiseau alertent sur le sujet.
13:54 Elle l'a confirmé tout à l'heure sur France Info. Cette fois ce sont plusieurs pays.
13:58 La République tchèque et la Belgique qui accusent tout ensemble le Kremlin de payer des élus à des fins de propagande.
14:04 Un site est particulièrement visé, il s'appelle "Voice of Europe".
14:07 La voix de l'Europe basée en République tchèque est soupçonnée par Prague d'être un relais de propagande russe sur l'Ukraine.
14:13 Des accusations qui n'étonnent pas Nicolas Tanzer. Il est spécialiste des questions géostratégiques.
14:18 - D'une certaine manière c'était presque un secret de policinelle parce que nous avons quand même beaucoup d'informations
14:24 qui sont quasiment publiques. Un certain nombre d'eurodéputés sont extrêmement proches du Kremlin,
14:29 relaient sa propagande et ce depuis de nombreuses années.
14:32 Et qu'il y a de manière assez classique, que ce soit d'ailleurs en France, au Parlement français ou auprès des institutions européennes,
14:41 dans le débat public, un certain nombre de personnalités qui vraisemblablement sont payées par le Kremlin.
14:47 Que ce soit par le biais de contrats de consultants ou que ce soit directement par des actions pour favoriser le lobby.
14:53 - Est-ce qu'elle vous étonne, vous Richard Verlis, ces ingérences ou ces soupçons d'ingérences ?
14:57 - Non, mais dans ce que dit Nicolas Tanzer, il y a quelque chose qui me gêne.
15:02 On ne peut quand même pas reprocher à des parlementaires de défendre des opinions pro-russes.
15:09 Ça peut être problématique, on peut les contredire, on peut s'y opposer.
15:13 Oui, mais dans ce cas, attention quand même, il ne faudrait pas que l'obsession légitime des ingérences étrangères conduise à faire la police de la pensée.
15:23 On peut regretter, moi je fais partie des gens qui regrettent qu'il y ait aujourd'hui des élus qui défendent les positions de Vladimir Poutine.
15:29 Mais c'est quand même ça aussi la démocratie et c'est ça aussi la démocratie au Parlement européen.
15:33 - Mais si des élus sont payés pour faire la propagande ?
15:35 - Bien évidemment. On a vu qu'ils n'étaient pas spécialement payés, pas seulement pardon, payés par la Russie.
15:40 On a eu le scandale du Qatar il n'y a pas si longtemps et il se murmure même où il s'est dit que le Maroc avait également des relais d'opinion rémunérés.
15:48 Mais quand même, rappelons une chose, ça peut nous énerver, ça peut nous irriter, ça peut nous scandaliser, mais la démocratie doit permettre aux pro-russes de s'exprimer.
15:56 - Comme pour le Qatar d'ailleurs, Juan José Dorado, ce qui est difficile c'est de prouver tout cela.
16:00 - Tout cela est assez difficile de prouver, mais attention, parce que vous avez les ingérences russes dans la politique européenne, ça date.
16:11 Et je donne un seul exemple, c'est le cas du mouvement d'indépendance en Catalogne,
16:16 où le Parlement européen a demandé une enquête sur l'ingérence russe justement dans ce mouvement d'indépendance.
16:25 Donc il ne s'agit pas uniquement de payer ou pas payer, de faire du lobbying auprès des députés.
16:31 La réalité c'est que ça va beaucoup plus loin. C'est allé du côté de l'Espagne avec la Catalogne,
16:37 donc on va voir effectivement avec une commission d'enquête où est-ce que ça nous amène.
16:42 Mais rappelez-vous aussi ce qui s'est passé lors de l'élection présidentielle d'Emmanuel Macron en 2017.
16:47 Il a dénoncé à plusieurs reprises les ingérences russes.
16:50 J'ai encore cette image à côté de Poutine à Versailles où il a dénoncé des "médias" russes
16:57 qui avaient essayé d'intervenir dans la campagne française.
17:02 Donc les ingérences russes, ça existe depuis des années et ça s'est intensifié à partir de 2014
17:09 avec l'ambition d'une partie du territoire ukrainien.
17:14 On va continuer à en parler dans un instant. On marque une pause 20h20.
17:17 Le Fil Info avec Thomas Giraudeau.
17:20 Des crues historiques attendues dans la Vienne et l'Inde-Réloi.
17:23 Demain, alerte Vigicru. Les deux départements sont en vigilance maximale rouge.
17:27 Les pluies de ces derniers jours n'ont pas pu être absorbées par les sols déjà humides.
17:31 Les cours d'eau débordent à certains endroits comme à Montmorillon dans la Vienne.
17:35 La rivière Creuse est également surveillée de près. Elle pourrait dépasser les 6 m de hauteur localement.
17:40 Gérald Darmanin a adressé cet après-midi un nouveau bilan des opérations antidrogues baptisées Plasnet XXL.
17:45 Opérations lancées notamment à Marseille, en région parisienne, à Dijon et à Lyon.
17:50 150 kg de drogue ont été saisies et un peu moins de 2000 personnes interpellées.
17:55 Après un premier navire, il y a deux semaines, un nouveau bateau a quitté Chypre, direction Gaza,
17:59 pour acheminer de l'aide alimentaire environ 400 tonnes de farine, de pâtes, de riz,
18:03 pour une population au bord de la famine, selon l'ONU.
18:06 Et puis les Français se sont fait peur face aux Écossais cet après-midi,
18:09 deuxième journée du tournoi des 6 nations.
18:11 Les bleus supérieurs sur le papier n'ont fait la différence qu'en toute fin de match,
18:15 victoire 15 à 5 face aux Écossais.
18:17 Avec ces soupçons d'ingérence russe au sein du Parlement européen,
18:30 Mirella Antoki, c'est inquiétant, à quelques semaines maintenant des élections européennes ?
18:36 49% de la population de cette planète va voter cette année.
18:42 C'est la réalité.
18:45 Ça veut dire que pour les Russes, pour la propagande russe,
18:48 pour tous les moyens qu'ils ont, les Russes, c'est de la pain, comme on dit sur la planche.
18:57 Du pain sur la planche ?
18:58 Exactement.
18:59 Ou du pain béni plutôt peut-être.
19:00 Non, je ne sais pas ce que vous voulez dire.
19:01 C'est la vérité.
19:02 Je ne sais pas ce que vous voulez dire.
19:03 C'est la vérité.
19:04 En plus, 2020, si je ne me trompe pas, on a eu des soupçons des ingérences russes
19:11 dans les élections américaines.
19:13 On sait très bien ce qu'il s'est passé.
19:18 Oui, ce qu'on disait il y a un instant que ce n'était pas nouveau, effectivement.
19:21 Après ça, c'était les soupçons sur l'Assemblée nationale,
19:24 si on revient sur l'Europe et sur l'Union européenne.
19:28 Washington Post a fait une très grande enquête dévoilée en décembre l'année dernière,
19:37 mais c'était un rapport ambigu si on peut dire comme ça.
19:41 Les Russes, qu'est-ce qu'ils font ?
19:44 Ils font évidemment de la propagande.
19:47 Ils essayent d'influencer les politiciens,
19:49 les gens qui peuvent avoir des contacts parmi le Parlement européen.
19:54 Et en plus, ils utilisent à fond tous les réseaux sociaux,
19:59 tous les réseaux qui peuvent faire de la propagande pour avoir cette idée
20:07 d'influencer les pensées, les discours, les gens, etc.
20:12 Ça se manifeste comment en Roumanie, par exemple ?
20:15 Est-ce que, comme dit Gérald Darmanin avec la France,
20:18 est-ce que la Russie est aujourd'hui le principal ennemi de votre pays
20:22 en termes de désinformation ?
20:24 Vous savez, la Roumanie, mais pas même la Roumanie,
20:27 tous les pays de l'Est, on a dit plusieurs fois
20:31 "faites attention à la Russie, faites attention à la Russie,
20:34 faites attention à la mer Noire parce qu'il y a une question de sécurité dans cette région,
20:39 faites attention au Vladimir Poutine qui pense à quelque chose,
20:44 qui va influencer, qui veut, qui veut, qui veut."
20:47 Pourquoi l'Ukraine et la République de la Moldavie veulent maintenant les deux pays
20:52 d'accéder à l'Union Européenne, à l'OTAN ?
20:55 Parce qu'il y a cette sécurité,
20:58 comme ça ils peuvent être un petit peu éloignés d'influence russe.
21:04 Mais, je reviens, s'il y a de l'argent,
21:07 s'il y a des gens qui sont payés pour ça,
21:10 alors c'est un problème grave, à mon avis, de titre personnel.
21:14 S'il y a de l'argent en jeu, oui.
21:16 - Richard Verli. - Oui, Myra, elle a parfaitement raison.
21:19 Il faut faire une différence, encore une fois, je réagissais au propos de Nikola Tenzer,
21:23 l'expert qu'on entendait tout à l'heure,
21:25 il faut faire une différence entre la corruption, l'achat de députés européens,
21:29 les ingérences directes, et ce qui est du domaine du débat public
21:34 que l'on peut regretter mais qu'il faut accepter dans une démocratie.
21:37 - Ce qui rejoint ce qu'on disait sur la difficulté de déceler ces choses-là.
21:40 - Voilà, et quand même un point important, au Parlement européen,
21:43 on ne peut pas oublier que nous sommes en campagne électorale
21:46 et que quand Nathalie Loiseau, qui est du groupe Renew,
21:49 attaque des députés qui relaient la propagande russe,
21:52 vous voyez très bien où elle veut en venir
21:55 et on sait que l'attaque frontale en ce moment du camp Macron,
21:58 c'est contre le Rassemblement national en le traitant d'être l'armée de Poutine.
22:02 - On voit par exemple Raphaël Glucksmann,
22:04 qui disait lui qu'il est le troisième homme pour l'instant dans cette campagne,
22:07 qui disait il y a déjà des mois et des mois qu'il prédisait que les Russes
22:10 allaient sans doute vouloir perturber le scrutin en France et dorado.
22:14 - Je pense tout simplement qu'on ne doit pas oublier non plus l'enquête
22:17 qui a été menée par les services de sécurité de la Chequie,
22:20 qui ont démontré effectivement que via Voice of Europe,
22:24 il y avait certainement l'achat des députés
22:29 ou le paiement des héros députés derrière.
22:33 Là, ça touche donc les services chèques,
22:36 mais il y a aussi la Pologne et d'autres pays qui sont impliqués.
22:42 Mais en même temps, je dirais que c'est tout à fait "normal"
22:46 puisqu'on a appris aussi très récemment que la Chine,
22:51 via les États-Unis, via l'Union Européenne, etc.,
22:55 a accusé la Chine de faire pratiquement la même chose.
22:58 Donc au Parlement européen, à la Commission européenne,
23:02 on doit faire très attention dans les semaines, dans les mois à venir.
23:06 Et c'est doté, comme la France va essayer de le faire,
23:09 puisque c'est passé dans l'Assemblée nationale, en première lecture,
23:12 d'une loi qui prévoit justement d'élouter contre les interférences, les ingérences.
23:16 - Comment se manifestent les ingérences russes en Espagne ?
23:19 Vous avez parlé de la Catalogne tout à l'heure.
23:21 - Essentiellement, c'était la Catalogne,
23:23 avec des contacts entre le gouvernement catalan
23:25 et des ex-diplomates de l'Union russe,
23:29 qui étaient d'ailleurs prêts, selon les services secrets espagnols,
23:34 à appuyer dès la déclaration d'indépendance,
23:38 de reconnaître tout de suite la Catalogne comme État indépendant.
23:42 Donc effectivement, ce type d'ingérence dans la politique intérieure d'un pays,
23:47 effectivement, c'est assez grave.
23:49 Alors ça découle, c'est l'Union Européenne aujourd'hui,
23:53 ça se passe en Roumanie, ça se passe en Pologne.
23:57 - Et pourquoi, quelle est l'influence en Suisse également, Richard Verli ?
24:00 - Bien évidemment, mais vous savez, en Suisse, de toute manière,
24:02 la Russie n'a à la limite pas besoin d'acheter de l'influence,
24:05 puisque je vous rappelle que jusqu'à la période de la guerre en Ukraine,
24:08 la place de Genève était la première place de négoces de matières premières
24:11 pour les grandes compagnies russes.
24:13 Donc très franchement, vu l'argent qu'elles amènent en Suisse,
24:15 c'est pas la peine d'acheter des parlementaires.
24:18 - Et par exemple, les pays, il y a des animaux qui travaillent en Tokyo ?
24:20 - Oui, on a des journalistes.
24:22 Il faut mettre un petit peu de conditionnel.
24:24 Il y a des soupçons.
24:25 Si les enquêtes disent noir sur blanc, voilà ce qui se passe,
24:30 alors il y a de prendre des mesures.
24:33 Ça, c'est évident.
24:35 Vous m'avez demandé ce qui se passe en Roumanie.
24:38 On dit qu'il y a des politiciens qui sont pro-Moscou, qui sont pro-la Russie,
24:42 mais on n'a jamais dit que les discours sont pro-Vladimir Poutine,
24:47 mais on n'a jamais prouvé 100% qu'ils sont liés à la Russie.
24:54 Mais il y a évidemment des gens, des politiques, des têtes de partis
25:01 qui, parmi les discours qu'on écoute les derniers mois,
25:07 même quand la guerre en Ukraine a commencé, il y a des...
25:12 - Un tout petit mot, Richard Ferrand.
25:13 - Oui, ne faisons pas non plus l'erreur de focaliser uniquement
25:16 sur les élections européennes, le Parlement européen ou les parlements.
25:19 Il y a d'autres lieux d'ingérence qui sont tout aussi problématiques.
25:22 Les universités, il y avait eu un très bon rapport du Sénat
25:25 sur les ingérences étrangères dans les universités.
25:27 Les laboratoires, les grandes entreprises, les ingérences étrangères,
25:30 ce n'est pas seulement la politique.
25:32 - Et ce sera l'objet de nouveaux débats, n'en pas douter,
25:34 dans les informés, les informés qui reviennent dans un instant.
25:37 A tout de suite.
25:51 - 19h59 sur France Info, c'est l'heure du flash d'infos.
25:54 Les inondations, elles sévissent dans la Vienne et l'Inde-et-Loire,
25:58 placées en vigilance rouge pour crues.
26:01 Elles sévissent également dans d'autres départements,
26:03 la Gironde, la Dordogne, la Charente-Maritime, la Charente et la Haute-Vienne,
26:07 classées en vigilance orange par endroits.
26:10 Des logements ont été évacués et il est recommandé d'éviter
26:13 de prendre le volant dans certains départements
26:15 car certaines routes sont inondées.
26:18 Le point avec Léa Sulevitch.
26:21 Une commune submergée par une rivière qui déborde de son lit.
26:26 Ici, à Montmorillon, dans la Vienne, placée en alerte rouge aux crues
26:30 par Météo France, des torrents d'eau ont déferlé dans toute la commune
26:34 jusqu'à des niveaux inquiétants.
26:36 De quoi rappeler à ses habitantes les précédentes crues historiques
26:40 à Montmorillon.
26:41 - 82 et dans les années 60, entre 70 et 75 aussi.
26:46 J'habitais dans la rue de la Marne, là.
26:48 La cave de cet habitant a été entièrement inondée.
26:51 L'eau a envahi les rues et s'infiltre partout,
26:56 dans les habitations et les boutiques.
26:58 Depuis le début de l'après-midi, la décrue a commencé
27:01 et l'eau se retire progressivement des rues de ce village de 6000 habitants.
27:05 Dans le département voisin, l'Inde-Réloi, lui aussi placé
27:09 en vigilance rouge par Météo France, les inondations se multiplient
27:13 également en raison des intempéries qui font déborder les cours d'eau.
27:16 Une réunion de gestion de crise a été organisée en début d'après-midi.
27:20 La préfecture invite les habitants à faire preuve
27:23 d'une extrême prudence dans leurs déplacements.
27:26 - On appelle ça les opérations Placenet XXL.
27:31 De quoi s'agit-il ? Il s'agit de descente de police
27:34 sur les lieux où se vend la drogue.
27:36 Après Marseille, Lyon, Roubaix, Clermont-Ferrand ou encore Dijon,
27:40 c'est à Saint-Denis que se jouait le versant
27:42 de cette séquence en présence de Gérald Darmanin,
27:47 le ministre de l'Intérieur, pour défendre le bilan
27:51 de cette opération qui dure depuis une dizaine de jours.
27:54 Lesslie Cadieux.
27:56 - D'abord à Sevran, puis à Saint-Denis, Gérald Darmanin poursuit
28:00 sa tournée des opérations dites Placenet XXL.
28:03 Dans l'agglomération parisienne, 33 actions antidrogues ont été menées
28:07 conduisant à 319 gardes à vue.
28:09 Des chiffres qui viennent grossir les résultats à l'échelle nationale.
28:13 - Nous sommes à 1738 interpellations au moment où je vous parle,
28:17 dont 150 kg de drogues qui ont été saisies,
28:21 notamment de l'héroïne et de la cocaïne.
28:23 2,4 millions d'euros d'argent.
28:25 Nous avons eu plus de 20 000 policiers et gendarmes mobilisés.
28:29 - Lancée en grande pompe il y a 10 jours à Marseille,
28:32 la campagne s'est poursuivie dans le nord, à Lyon, Dijon,
28:35 Clermont-Ferrand et dans l'agglomération parisienne.
28:38 Les opérations Placenet visent à éradiquer le trafic de drogues
28:41 partout en France, mais doivent aussi s'accompagner
28:44 d'autres mesures, notamment de prévention.
28:46 - Le combat contre la drogue, ce n'est pas qu'un combat de sécurité,
28:49 c'est un combat de société.
28:51 Il est très important que ce ne soit pas simplement la police
28:54 et la gendarmerie qui s'y impliquent, mais bien sûr la lutte
28:57 contre les addictions, l'éducation, l'autorité parentale,
29:00 le travail avec les mères.
29:01 - Trois nouvelles opérations d'envergure sont prévues
29:03 lundi prochain dans l'Hexagone.
29:05 Veillez Pascal à Rome en présence du pape François,
29:08 dont la présence rassure les fidèles.
29:10 Inquiets pour son état de santé, le souverain pontife a 87 ans
29:14 et n'a pas participé hier au chemin de Croix.
29:17 Et puis en sport, les Françaises prennent provisoirement
29:20 la tête du tournoi des 6 nations féminins.
29:22 Victoire 15 à 5 cet après-midi en Écosse,
29:25 ce qui nous fait deux victoires en deux matchs
29:27 après le succès contre l'Irlande la semaine dernière.
29:31 Voilà pour l'essentiel de l'actu.
29:33 On continue sur France Info avec les informés.
29:37 - Samedi 19h50, l'interview culture sur France Info,
29:41 Canal 27.
29:42 Parce que la culture fait partie de la vie,
29:44 parce que les artistes peuvent être essentiels.
29:47 L'interview culture, samedi 19h50, Isabelle Leyer
29:51 sur France Info, Canal 27.
29:53 - France Info et tout est plus clair.
29:56 - 20h, 21h, les informés, Victor Matel,
30:03 les informés, Victor Matel.
30:06 - Nos informés qui sont toujours là dans le studio de France Info.
30:09 Richard Verly, correspondant France et Europe
30:11 pour le quotidien suisse Blic.
30:13 Miraëlla Antoqué, correspondante journaliste
30:16 pour la télévision roumaine publique en France.
30:18 Et Juan José Dorado, correspondant espagnol à Paris.
30:22 Parlons d'éducation à présent.
30:24 Hier, la ministre de l'Éducation nationale
30:26 a annoncé plusieurs mesures après les menaces d'attentats
30:29 qui visent de nombreux établissements.
30:31 Le retrait du principal du lycée Ravel à Paris,
30:33 menacé de mort après avoir demandé à une élève
30:36 de retirer son voile.
30:37 Pendant ce temps-là, des enseignants et des parents d'élèves
30:40 du département de Seine-Saint-Denis manifestaient devant Bercy,
30:43 le ministère de l'Économie, pour demander un plan d'urgence
30:46 pour l'école dans le département.
30:48 Et ce samedi, c'est une chaîne humaine qui s'est formée
30:50 autour du Stade de France, à laquelle a participé
30:53 Émilie Benoît du syndicat Sud Education.
30:56 - On va continuer jusqu'à ce qu'on obtienne quelque chose.
30:59 Il y a de l'argent, ça c'est justement ce qu'on essaye de pointer
31:02 en disant que oui, il y a des investissements qui sont faits.
31:04 Il y a un mois de JO et nous, c'est 15 ans d'éducation d'un enfant
31:09 et par rapport aux investissements des JO,
31:12 qui eux ne vont durer qu'un tout petit temps.
31:15 - Voilà les syndicats qui demandent 400 millions d'euros
31:18 et qui ne comprennent pas, Juan Rosé Dorado,
31:20 que tout l'argent parte finalement dans les Jeux de Paris.
31:23 - Ça part dans les Jeux de Paris et ils vont demander cet argent
31:27 à un moment donné où justement on essaye de fermer les vannes
31:30 parce que le déficit français est très important.
31:34 Mais ce qui se passe en Seine-Saint-Denis, c'est quelque chose qui est récourant.
31:38 Ça fait des années et des années que les parents d'élèves,
31:40 que les professeurs, les syndicats le dénoncent.
31:43 Ce qui est nouveau en quelque sorte, c'est qu'effectivement,
31:45 depuis quelques semaines, ils sont tous d'accord à faire greffe,
31:49 que ce soit les greffes classiques.
31:51 - Ça dure depuis un mois la mobilisation.
31:53 - J'ai une collègue au bureau qui a vu de la Seine-Saint-Denis,
31:56 le mari est professeur et donc une vendredi sur deux,
32:00 elle n'envoie pas ses enfants au lycée.
32:02 Et c'est une façon de faire greffe aussi les parents.
32:05 Et cette unité aujourd'hui entre parents et professeurs et élèves est importante.
32:11 Et ça montre à quel point effectivement la Seine-Saint-Denis a été délaissée
32:16 depuis un certain nombre d'années.
32:19 Et quand vous voyez effectivement les images de l'état des délabrements
32:22 d'un certain nombre des lycées ou des collèges,
32:25 vous comprenez qu'ils demandent de l'argent,
32:27 mais ça tombe à un très mauvais moment.
32:29 Il paraît difficile qu'ils puissent avoir 5000 postes,
32:32 tels qu'ils le demandent aujourd'hui,
32:34 ou qu'ils puissent avoir les 400 millions qu'ils demandent en urgence pour ce département.
32:39 - La Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de métropole,
32:42 Richard Verlis, la mobilisation, on le disait en dehors, depuis un mois.
32:45 La ministre de l'Éducation, Nicole Belloubet, a été auditionnée cette semaine à l'Assemblée,
32:49 il y a quelques jours, seulement assurant que beaucoup a déjà été fait dans le département.
32:53 C'est votre sentiment aussi ?
32:55 - Écoutez, si la ministre le dit, c'est que ça doit être vrai.
32:58 En tout cas, visiblement, les enseignants et ceux qui travaillent sur le terrain
33:02 ne sont pas de cet avis.
33:04 Moi, ce qui me frappe, c'est la fausse promesse de ces Jeux Olympiques.
33:08 Moi, je me souviens de ce qu'on a dit au début.
33:10 On a dit que ce seraient des Jeux Olympiques quasiment politiques.
33:13 Ils avaient presque pour but, pour mission, de réhabiliter la Seine-Saint-Denis,
33:17 de transformer ce département.
33:19 - Des Jeux qui feront le populaire.
33:20 - Voilà, populaire.
33:21 Et aujourd'hui, on voit que toutes ces promesses, elles ont disparu.
33:24 On en vient à une compétition sportive, simplement,
33:28 dont il faut construire en vitesse les infrastructures.
33:31 Bref, je me demande si ces Jeux Olympiques ne vont pas générer une grande déception.
33:35 Parce qu'on a promis, comme vous le dites, des Jeux populaires,
33:38 on a promis des Jeux écologiques,
33:40 on a au fond promis des Jeux qui seraient intégrés dans le tissu social
33:44 et le tissu local de Seine-Saint-Denis.
33:46 Or, tout ce que je lis, c'est l'explosion des loyers des appartements
33:49 pendant les Jeux, c'est la spéculation, c'est les difficultés des écoles.
33:53 Bref, j'ai l'impression que ces Jeux, très franchement,
33:56 on aurait mieux fait de les faire ailleurs,
33:57 parce que je ne suis pas sûr que le département de la Seine-Saint-Denis
34:00 en profite autant que ça.
34:02 - Déception et frustration, du coup, quand on entend ce syndicalisme.
34:05 - Pour l'instant, moi, j'ai enregistré, en tant que lecteur, en tant qu'observateur,
34:08 je suis allé une ou deux fois sur place, je n'ai enregistré qu'une bonne nouvelle,
34:11 c'est le village des athlètes, qui a été livré dans les temps,
34:15 qui semble être très réussi, qui sera transformé en un quartier
34:18 éco-social, moderne, etc.
34:21 C'est le seul élément que je vois de tangible et de positif
34:24 dans tout ce bas-string olympique.
34:26 - Michaëlle Antoquet, il y a un manifestant aussi
34:29 qui a participé à cette chaîne humaine, qui disait
34:31 la Seine-Saint-Denis, finalement, est un peu le miroir grossissant
34:34 de ce qui se passe en France, finalement,
34:36 mais voilà, c'est encore pire en Seine-Saint-Denis.
34:38 - Quand j'ai écouté ce que Richard a dit, je me suis dit,
34:40 il faut que je dise qu'il y a beaucoup de coins comme Seine-Saint-Denis en France, maintenant.
34:46 Je me suis dit, c'est une explosion.
34:49 L'école, l'éducation, santé publique en France,
34:52 il y a beaucoup de difficultés, parce qu'évidemment,
34:55 il n'y a pas de moyens, il n'y a pas de profs, des docteurs,
34:58 des assistants, des infirmières, etc.
35:02 Évidemment, dans la base, il n'y a pas de l'argent, maintenant,
35:05 qu'en France se batte pour ce déficit,
35:08 tout le monde parle de déficit, mais qu'est-ce que c'est, le déficit ?
35:12 Voilà, qu'est-ce que c'est.
35:13 Regardez les images de Saint-Denis, regardez ce qui se passe dans les hôpitaux publics
35:18 et vous voyez la réalité.
35:22 C'est une crise de l'argent, mais c'est aussi une crise de l'autorité,
35:29 l'autorité de l'école, des professeurs, de l'éducateur.
35:34 Je pense qu'ici, il faut avoir encore des réformes et des choses à dire
35:40 parce que, évidemment, ça ne date pas d'aujourd'hui, pas d'hier.
35:44 - Mais là, on parle vraiment des moyens financiers, en l'occurrence.
35:46 - Exactement, mais c'est comme une boule de neige
35:49 qui entraîne toutes les problématiques qui viennent d'hier.
35:54 Des solutions, maintenant, on ne voit pas beaucoup de solutions.
35:57 - Mme Cédorado, pour vous, ces problèmes, ils sont liés ?
36:00 Les problèmes de moyens économiques, financiers
36:02 et aussi ce problème d'autorité à l'école, aujourd'hui ?
36:05 - Ils sont tout à fait liés, d'autant plus que, si vous remarquez,
36:09 depuis François Hollande, dans les différents gouvernements de François Hollande,
36:13 on a changé de ministre de l'Éducation, tous les X mois, le dernier changement,
36:19 on a eu un ministre de l'Éducation qui est devenu, effectivement,
36:21 Premier ministre, mais il a fait quoi ? Un mois et demi, à peine.
36:24 Donc, effectivement, l'éducation, c'est compliqué, d'autant plus qu'effectivement,
36:31 politiquement, on se passe la patate chaude.
36:33 Chacun a l'idée magnifique et merveilleuse qui va solutionner les problèmes
36:38 et le problème, c'est qu'il n'est jamais resolu.
36:41 - Richard Verli, on est en Seine-Saint-Denis, on est à quelques mètres, j'allais dire,
36:45 de Paris, simplement, et on a l'impression, en même temps,
36:48 des fois, que pour les dirigeants, tout ça semble loin.
36:50 - Oui, encore que c'est un département dont on parle beaucoup
36:53 et c'est ça qui, finalement, est le plus inquiétant.
36:55 Pourquoi autant de mobilisation politique, économique,
36:59 on l'a dit avec les Jeux Olympiques, autant d'attention médiatique
37:02 ne se traduit pas dans les faits.
37:04 Que se passe-t-il ? Parce que, franchement, Myra a raison,
37:07 il y a d'autres endroits comme la Seine-Saint-Denis,
37:09 mais la Seine-Saint-Denis, on en parle énormément, tant mieux d'ailleurs,
37:12 mais on voit que les problèmes n'arrivent pas à être surmontés.
37:14 Donc, ça interroge quand même sur la capacité de l'Etat,
37:17 même dans une période comme celle qui précède les Jeux Olympiques
37:20 et même avec ce levier que devaient être les JO.
37:23 - Le débat se poursuit dans un instant.
37:25 Le temps de dérouler, le Fil info de 20h40.
37:27 Thomas Giraudeau.
37:29 - Une image qui peut rassurer les catholiques à Rome.
37:32 Comme annoncé plus tôt par le Vatican,
37:34 le pape François est bien présent à la veillée pascale ce soir.
37:37 Le souverain pontife affaibli doit prononcer la bénédiction
37:40 au Urbi et Orbi demain à l'occasion de la messe de Pâques.
37:43 Des inquiétudes sont nées après son absence hier soir
37:45 lors du traditionnel chemin de croix autour du Colisée.
37:48 6 000 fêtards occupent depuis tôt ce matin la piste de l'aéroport de Quimper.
37:51 Une rave-party interdite par le préfet.
37:54 Une quarantaine de gendarmes sont présents ainsi que des pompiers.
37:57 Des coupures d'électricité en Ukraine,
37:59 notamment dans la région de Donetsk à l'est du pays.
38:01 Comme hier, les autorités contraintes de réduire la consommation d'énergie
38:04 après les frappes russes ont endommagé des centrales thermiques.
38:07 Et puis les monégasques sont les dauphins du PSG au classement de Ligue 1.
38:10 Après leur large victoire sur la pelouse d'un inrelégable,
38:13 Metz 5 buts à 2. Ce soir Lyon reçoit Reims.
38:16 Et demain un derby 100% breton entre Lorient et Brest
38:19 avant le classique au MPSG.
38:21 (Générique)
38:30 - La mobilisation des parents, des enseignants,
38:33 de l'éducation nationale dans le département de la Seine-Saint-Denis
38:37 depuis un mois maintenant.
38:39 Est-ce qu'il y a l'équivalent de cette situation dans vos différents pays,
38:42 en Espagne, Juan Rosé Dorado ?
38:44 - Pas vraiment parce que le système espagnol est assez différent.
38:47 Il est très décentralisé.
38:48 C'est les gouvernements régionaux qui gèrent l'éducation
38:51 puisque tout a été transféré aux gouvernements régionaux.
38:54 Pour vous dire, un professeur qui travaille en Andalusie
38:58 ne gagne pas la même chose qu'un professeur qui travaille
39:01 aux Pays-Basques, en Catalogne, en Galice ou à Madrid.
39:04 Puisqu'il y a un salaire basse par exemple qui est établi.
39:07 Mais après chaque communauté met les moyens dont elle croit avoir besoin
39:11 pour l'éducation.
39:13 Donc il y a des différences au niveau des salaires des professeurs.
39:16 Mais aussi dans le traitement du nombre de professeurs.
39:19 Puisque chaque région décide du nombre de professeurs qu'elle va embaucher.
39:23 - Ce qui veut dire qu'il n'y a pas de colère nationale ?
39:25 - Il n'y a jamais de colère nationale.
39:27 Et en même temps, puisque c'est assez régionalisé,
39:30 ça permet tout de suite de percevoir où sont les problèmes.
39:35 Donc que ce soit dans un village de l'Andalusie
39:38 ou dans un village de la Catalogne,
39:40 tout de suite le gouvernement régional peut réagir
39:43 puisque de toute façon c'est à eux de gérer.
39:46 Que ce soit les établissements, les bâtiments, les professeurs,
39:50 les politiques éducatives.
39:52 Donc tout ça c'est très décentralisé et ça évite des gros problèmes nationaux
39:56 comme ceux qu'on voit souvent en France.
39:58 - Mais est-ce qu'il y a des régions qui sont plus délaissées que d'autres ?
40:00 - Oui mais en même temps, le responsable infini c'est le gouvernement régional.
40:05 Et ça se paye dans les urnes parce que les gouvernements régionales sont élus aussi.
40:09 Donc ils ont besoin d'avoir des résultats à leur politique.
40:14 Donc effectivement, ils font très attention,
40:16 que ce soit en matière de santé, en matière d'éducation,
40:20 parce que c'est décentralisé et c'est eux les premiers responsables
40:24 de ce qui se passe et de la dégradation ou pas du secteur éducatif.
40:28 - La Seine-Saint-Denis vit qu'une de la centralisation, Richard Verly ?
40:31 - C'est possible parce que, encore une fois, très souvent
40:34 quand on parle au maire de ce département,
40:37 les premiers griefs c'est contre l'État.
40:40 Ils sont souvent déçus de l'action de l'État,
40:43 ils sont déçus des promesses de l'État
40:45 et ils se retrouvent confrontés à un certain nombre d'entraves.
40:47 Alors le système suisse, il est encore plus décentralisé
40:50 si je puis dire, que le système espagnol,
40:52 puisque c'est au niveau cantonal et qu'en plus il y a la diversité de langues.
40:56 En gros, il y a trois zones scolaires,
40:58 une zone en italien, une zone en allemand, une zone en français.
41:01 Mais c'est très important ce que disait Juan Rosé, je crois,
41:04 les collectivités locales, dont je rappelle qu'en ce moment en France,
41:07 on reparle de renier les crédits.
41:09 Les collectivités locales, lorsqu'elles sont responsables
41:11 de quelque chose aussi important que l'école,
41:13 elles ne peuvent pas faire n'importe quoi.
41:15 Parce qu'elles ont les parents devant eux tous les jours.
41:18 Tous les jours, ceux qui dirigent les écoles croisent leurs administrés
41:23 et ça change beaucoup de choses.
41:24 Donc cette décentralisation de l'école me paraît être une bonne chose,
41:27 bien évidemment à condition que le curriculum, le programme,
41:30 lui soit national et respecte un certain nombre de règles scolaires.
41:33 - Et comment ça se passe en Roumanie, Mirella Ntoke ?
41:36 - En Roumanie, on n'a pas cette différence de salaire comme on a parlé en Espagne.
41:40 Tout le monde, professeurs, n'importe quel département, canton, etc.,
41:45 région de la Roumanie, c'est payé par rapport aux études, aux formations.
41:53 - Avec des salaires très bas.
41:55 - Exactement, avec des salaires très bas.
41:58 Et chaque année, il y a une bataille pour avoir du budget,
42:01 pour avoir de l'argent pour les professeurs, pour les salaires,
42:04 parce que vraiment, les salaires en Roumanie pour les professeurs,
42:07 même s'ils ont grandi un petit peu, mais ce n'est pas suffisant.
42:12 En plus, il y a des communautés où il y a cette responsabilité d'entretenir les écoles
42:19 et il y a des écoles qui n'ont pas tous les moyens de faire des rénovations,
42:24 de faire des travaux et il y a des enfants qui vont à l'école
42:30 dans des écoles qui ne sont pas dans l'État.
42:32 Mais il y a cette, si vous voulez, on n'a pas des syndicats assez forts
42:38 comme en France, en Roumanie, pour se battre pour les profs.
42:41 Et on a eu des manifs dans la rue où les profs ont dit,
42:44 l'année dernière, c'est maintenant ou jamais.
42:48 Et le gouvernement a réagi, mais par rapport à l'inflation,
42:52 les prix de l'électricité, toute cette crise qu'on passe,
42:57 il y a quelques années, la guerre en Ukraine, pandémie, crise sanitaire, etc.
43:03 Ça se voit dans les poches des profs. Ça se voit.
43:07 - René Trocet, Torado, cette mobilisation des enseignants,
43:10 des parents d'élèves aussi de Seine-Saint-Denis,
43:12 elle arrive au même moment, on le disait tout à l'heure un peu en préambule,
43:16 et bien que voilà tout ce qui se passe en ce moment dans le monde de l'éducation.
43:20 On les annonce hier de Nicole Belloubet, après ces menaces d'attentat en ce moment
43:24 dans des collèges, dans des lycées aussi, après le retrait,
43:27 ce départ à la retraite anticipé de ce principal.
43:30 - Ça arrive en même temps et en même temps, ça peut cacher justement
43:33 ce qui est en train de se passer du côté de Saint-Denis.
43:38 Tout simplement parce qu'effectivement, là, on parle des menaces de mort,
43:42 on parle des mouvements terroristes et effectivement,
43:45 ça pourrait cacher ce qui se passe du côté de Saint-Denis.
43:49 Mais ça montre encore une fois la difficulté qu'il y a à la France,
43:53 qui est peut-être effectivement trop centralisée par rapport à d'autres pays européens,
43:57 à gérer son éducation. Et pas uniquement, comme je disais tout à l'heure,
44:01 parce qu'on change de ministre tous les six mois ou tous les ans,
44:04 mais parce qu'aussi les moyens qu'on met à disposition ne sont pas suffisants,
44:09 mais aussi parce que chaque ministre arrive avec une réforme différente.
44:12 Donc les professeurs ne sont pas contents, les élèves sont perdus.
44:15 J'ai une fille lycéenne qui me disait l'année dernière,
44:19 "Moi, je n'aurai pas des maths l'année prochaine."
44:21 Et là, maintenant, elle me dit, "Oui, mais je vais avoir des maths l'année prochaine."
44:24 Parce qu'à chaque fois, on change la réforme.
44:26 Et tout ça, ça crée effectivement du désordre dans une éducation qui est,
44:32 on l'a toujours dit, les Français l'ont toujours demandé,
44:35 l'un des piliers de la France.
44:37 Mais apparemment, c'est un pilier qui tremble un tout petit peu.
44:40 - Et ça ne va pas susciter des vocations, notamment chez les jeunes futurs professeurs, Richard Verli ?
44:48 - En matière de vocation, d'abord, je crois que la grande question, c'est la question des salaires.
44:52 C'est quelque chose qui est douloureux à évoquer pour les enseignants français,
44:57 mais je dirais que, par exemple, en Suisse romande, en Suisse francophone,
45:00 vous ne démarrez pas dans l'enseignement à moins de l'équivalent de 4000 euros.
45:05 Voilà.
45:06 Donc évidemment, quand un enseignant français entend ça, ça résonne.
45:10 Moi, je pense que très nettement, il faudrait augmenter fortement les salaires des enseignants,
45:16 parce que ce sont, eux, le cœur de la nation, le cœur du creuset national.
45:20 Et à partir du moment où vous valorisez ce métier, vous valorisez le salaire,
45:24 je pense que les vocations suivront.
45:26 Alors après, bien évidemment, l'argent n'est pas la seule motivation.
45:29 Sûrement pas, mais quand vous voyez les conditions de travail et les problèmes...
45:32 - C'est ce que je vais vous répondre, que les conditions de travail, aujourd'hui, sont des montées.
45:35 - Et les problèmes que vous évoquez, on pense au lycée Ravel, c'est-à-dire que c'est quand même des situations extrêmement difficiles.
45:38 À tout moment, j'entendais Yanis Roder, qui est un enseignant de Seine-Saint-Denis, qu'on entend souvent,
45:43 qui disait que tous les enseignants, aujourd'hui, savent qu'ils risquent de mourir,
45:47 ou d'être, en tout cas, violentés, pour leur action d'enseigner.
45:51 Eh bien ça, ça se paye et ça se récompense.
45:54 - Allez, la dernière partie des "Informés", dans un instant, 20 heures et 49 minutes.
45:59 Le Fil-Info, c'est avec vous, Thomas Giraudot.
46:01 - Depuis le Caire, les chefs de la diplomatie française, égyptienne et jordanienne,
46:05 appellent ensemble à un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza,
46:08 et à la libération de tous les otages détenus par le Hamas.
46:11 Une résolution similaire a été votée au Conseil de sécurité de l'ONU,
46:14 mais les bombardements se poursuivent sur l'enclave palestinienne.
46:17 Un deuxième navire d'aide alimentaire doit arriver à Gaza.
46:20 Il est parti de Chypre, cet après-midi.
46:22 Les départements de la Vienne et de l'Inde-Réloi en vigilance rouge jusqu'à demain.
46:26 Alerte maximale aux Crus.
46:28 Plusieurs habitants ont dû être évacués de chez eux, notamment dans la ville de Montmorillon.
46:31 Cinq départements sont en vigilance orange.
46:34 Les deux charentes, la Dordogne, la Gironde et la Haute-Vienne.
46:37 En Creuse, le responsable d'une structure accueillant des enfants placés est en détention provisoire,
46:41 mise en examen, suspecté de travail forcé et de maltraitance sur ses enfants.
46:45 Selon le parquet, l'homme les punissait en les forçant à marcher de longues heures.
46:48 L'un d'entre eux s'est retrouvé à l'hôpital.
46:50 Une information judiciaire est ouverte pour violences aggravées.
46:53 Les Anglaises prennent la tête du tournoi Destination.
46:56 Après leur large victoire 46 à 10 face aux Galoises,
46:58 elles devancent au classement les Françaises,
47:00 qui ont, elles, difficilement battu l'Écosse à Edinburgh, 15 à 5,
47:03 marquant un essai dans les derniers instants de la rencontre.
47:07 France Info
47:09 20h, 21h, les informés, Victor Mathey
47:15 Nous terminons ces informés du samedi soir par le passage à l'heure d'été, c'est cette nuit.
47:21 Il y a les petits quiz parce qu'on se trompe tout le temps Richard Verli, désolé, ça tombe sur vous.
47:25 On gagne ou on perd une heure de sommeil cette nuit ?
47:27 - Alors d'après ce que je comprends, quand on se réveille, il sera une heure plus tard.
47:30 Donc si on se réveille à 8h, il sera 9h.
47:32 - Je vous félicite exactement. J'avais un autre exemple, à 2h du matin, il sera déjà 3h.
47:35 Je crois que c'est l'heure à laquelle effectivement on change d'heure.
47:38 On se rappelle, elle avait été décidée dans les années 70 en France,
47:41 en plein choc pétrolier pour réaliser des économies d'énergie à l'époque.
47:45 Ce changement d'heure qui n'a clairement plus le même intérêt aujourd'hui.
47:48 Il n'en a même aucun, si l'on en croit l'eurodéputé écologiste Carima Delli.
47:52 - On se rend compte qu'au bout de 40 ans, les économies d'énergie,
47:55 elles sont vraiment marginales.
47:58 - De quel ordre ?
48:00 - La dernière étude du Parlement européen prouve que ça varie entre 0,5 et 2,5%
48:06 selon qu'on soit des pays du nord ou les pays du sud.
48:09 - Alors Juan José Dorado, pays du sud, vous faites partie des partisans ou des opposants au changement d'heure ?
48:15 - L'Espagne, déjà, comme tout le monde, a approuvé en 2019 cette directive européenne
48:23 pour qu'on ne change plus d'heure, mais apparemment on a laissé pour l'instant...
48:26 - On n'en parle plus visiblement.
48:28 - Non, parce que certains pays avaient des doutes pour l'application.
48:31 Mais vous savez, quand on parle effectivement d'économies d'énergie,
48:35 ça a été calculé en Espagne, donc sur l'année 2023,
48:39 on a épargné autour de 300 millions d'euros,
48:43 ce qui est vraiment une goutte d'eau dans un budget d'un État.
48:47 Et sur ces 300 millions d'euros, 1290 c'était pour l'industrie et le secteur tertiaire.
48:54 Pour les foyers, ça représentait 90 millions,
48:57 c'est-à-dire 6 euros par foyer.
48:59 Alors une économie de 6 euros par foyer en Espagne,
49:03 je pense que les Espagnols peuvent s'en passer du changement d'heure,
49:08 d'autant plus que nous avons une différence horaire d'une heure avec les îles Canaries,
49:14 qui n'ont pas le même horaire que la péninsule.
49:16 Et donc peut-être avec ce changement, on aura tous le même horaire en Espagne.
49:21 - Michaëlle Antoquet, est-ce qu'il y a le débat en Roumanie sur le changement d'heure ?
49:24 - Ah oui ! Je me souviens, j'étais trop trop petite élève,
49:30 et le régime de Ceausescu, ils ont dit qu'il faut faire des économies pour payer toutes les dettes,
49:40 comme ça la période de lumière pendant une journée est trop longue,
49:44 on peut travailler beaucoup, on fait de l'économie d'électricité,
49:48 on paie les dettes, tout va bien, on passe à l'heure d'été.
49:51 Après ça, en 2024, je ne sais pas si c'est ça la réalité,
49:56 c'est vrai que demain quand nous nous réveillons, on voit que c'est pas à 8h, c'est 9h,
50:01 c'est pas à 7h, c'est 8h, il y a quelques jours qu'il faut s'habituer,
50:06 c'est pire en octobre quand on change l'heure parce que c'est la nuit qui tombe trop tôt,
50:14 mais qu'est-ce que c'est le changement de l'heure ?
50:19 Dites-moi s'il vous plaît.
50:21 - Alors Richard Viralli, est-ce qu'en Suisse, au-delà qu'il faille changer toutes les montres et toutes les horloges d'heure,
50:28 certes c'est un problème, mais est-ce qu'il y a débat ?
50:31 - Alors c'est un message généralisé, donc je ne suis pas venu avec ma sacoche,
50:34 mais j'aurais pu, donc passé commande, montres, tout ça, on vous en fournira autant que vous voulez.
50:40 Pour être plus sérieux, moi je suis assez favorable au changement d'heure à titre personnel,
50:44 je trouve que ça fait du bien d'avoir une heure de jour en plus en France.
50:48 Bien évidemment, dans des pays plus méditerranéens, on peut se poser la question.
50:52 Dans ce sens-là, c'est plutôt agréable d'avoir une soirée, disons, éclairée jusqu'à 21h et bientôt 22h.
50:58 Après, alors en Suisse, il n'y a pas de débat particulier autour de ce sujet, on se pose évidemment les mêmes questions,
51:04 puisque si j'ai bien compris l'esprit de l'époque, c'est qu'il s'agissait de faire coïncider les heures de lumière,
51:10 enfin les heures de jour, avec les heures de travail.
51:13 Voilà, mais aujourd'hui, tout ça a quand même pas mal changé, et donc peut-être peut-être qu'on se pose la question,
51:20 mais ça voudrait dire que donc en été, le soleil en France, enfin la nuit arriverait à 21h au lieu de 22h ?
51:29 C'est quand même dommage, franchement.
51:31 - Bon, on rentre en Espagne, on se couche tard, donc s'il y a plus de lumière vers la fin de soirée, c'est encore mieux, mais au-delà...
51:38 - Quoi qu'il arrive, il faut nuit quand on dîne.
51:40 - Mais au-delà des économies d'énergie, effectivement, après, il faut regarder peut-être plus près les questions qui sont liées au trouble du sommeil,
51:51 au problème de la santé...
51:52 - Oui, c'est ça que je voudrais dire.
51:54 - Et là, c'est autre chose complètement différente, mais c'est vrai que, comme tu as dit, on a changé dans les années 70 pour économiser de l'électricité,
52:03 donc peut-être qu'on va trouver une autre raison pour ne pas faire ce changement, cela dit, effectivement,
52:08 beaucoup de pays méditerranéens sont peut-être justement pour éviter ce changement d'heure.
52:13 - Michaëlle Antoquet ?
52:15 - C'est un exercice d'imagination tout rapide, on est des médecins, pas des journalistes, on va parler d'eux.
52:21 État de santé, état de sommeil, état psychique, les oiseaux qui ne dorment plus, qui changent leur rythme de vie...
52:29 - Les vaches également, il y a des vraies problématiques.
52:32 - Oui, il y a cette période d'adaptation à l'heure d'hiver, l'heure d'été, c'est humain, c'est vrai, il y a ce problème,
52:40 mais en plus de ça, je ne sais pas si une heure de plus ou de moins, ça peut renforcer, évidemment, le moral, mais l'économie, ça je ne sais pas.
52:50 - Mais je croyais que l'économie, c'était quand on a le moral, Michaëlle.
52:54 - Si on a le moral, on a l'économie, voilà, les Français ont le moral, mais l'économie...
53:00 - Autre conséquence, je sais qu'on en parle beaucoup en France, je ne sais pas si c'est le cas en Espagne par exemple,
53:04 François de Rosset et Dorado, quand on repasse en général à l'heure d'hiver, on dit "attention aux accidents de la route"
53:08 qui sont plus nombreux en général quand il fait nuit plutôt.
53:12 - C'est une réalité, après, on va tous regarder les statistiques, voir s'il y a plus de morts ou moins de morts, moins d'accidents ou plus d'accidents,
53:20 mais bon, la réalité, encore une fois, c'est que pour les Espagnols, plus tard la nuit tombe, mieux c'est,
53:28 parce qu'effectivement on est des couches tardes, mais ça devient compliqué à chaque changement d'heure,
53:34 parce qu'après on a le changement d'hiver, et là, se lever la nuit au moral, ça fait mal.
53:43 - Est-ce qu'un couche tard espagnol reste un couche tard, même en France, contre Cédorado ?
53:48 - Oui, sans aucun doute, je confirme.
53:51 - C'est génétique. Tiens, dernière question, est-ce que vous êtes déjà arrivé,
53:53 alors ça n'arrive plus trop aujourd'hui avec les téléphones portables qui se mettent à l'heure tout seul,
53:57 mais est-ce que ça vous est déjà arrivé de rater un rendez-vous avec ces changements d'heure par le passé ?
54:01 - Oui, absolument. Je me souviens effectivement, le portable se met lui-même maintenant à la bonne heure,
54:08 mais oui, ça m'est arrivé, et puis d'ailleurs il n'est pas exclu que ça m'arrive encore.
54:12 - Prends trosser.
54:13 - Ça m'est arrivé, je n'ai pas perdu l'avion, mais je suis arrivé en retard à déjeuner un week-end, ça la fout mal.
54:22 - Ça la fout mal. Ce sera le mot de la fin. Merci à tous les trois d'être venus,
54:27 Mirella Antoquet, Juan José Dorado et Richard Verlis.
54:30 Je prends j'en profite, Richard, pour rappeler le titre de votre livre qui vient de sortir,
54:34 "Le bal des illusions", chez Grassez, "Ce que la France croit",
54:36 "Ce que le monde voit", tout un programme.
54:39 - Et il est à l'heure de la France.
54:40 - Il est à l'heure de la France, effectivement, à l'heure de la Suisse également.
54:44 Merci à tous les trois, les informés reviennent demain matin sur France Info. Très bonne soirée.
54:48 de la France.
54:49 Au revoir.
54:49 ♪ ♪ ♪

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