Les informes de franceinfo du 2 mai 2024

  • il y a 4 mois

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00:0020h21, France Info, Les Informés, Agathe Lambret.
00:10Bonsoir à tous, bienvenue dans Les Informés. Au sommaire, ce soir, l'accord sur les fins de carrière à la SNCF n'en finit plus de faire polémique.
00:19Bruno Le Maire convoque le PDG de l'entreprise pour qu'il rende des comptes, mais que peut faire le ministre ?
00:25Les syndicats vont-ils faire la pluie et le beau temps jusqu'aux JO ?
00:29Et puis, une bonne nouvelle pour le gouvernement, tout de même, la France reste le pays européen le plus attractif pour les investisseurs.
00:37Emmanuel Macron, lui, dans une interview asie-économiste, persiste et précise.
00:42Un envoi de troupes au sol en Ukraine n'est pas exclu si Moscou perce les lignes de front.
00:47Pourquoi le président n'en démore pas malgré le tollé qu'avaient suscité ses propos fin février ?
00:54Et puis, thérapie de groupe à Sciences Po aujourd'hui.
00:57Un débat était organisé ce matin dans l'école, secoué par le mouvement étudiant pro-palestinien, mais la contestation continue.
01:04Bonne méthode au début d'un engrenage dangereux.
01:08Comment répondre à la colère de cette jeunesse ?
01:11Pour en parler, ce soir, nos informés.
01:14Nathalie Moret, journaliste politique au bureau parisien du groupe Ebra, les journaux de l'Est de la France.
01:20François Miguet, journaliste économique au Point.
01:23Bruno Cotteres, chercheur CNRS au Cevipof, le centre de recherche politique de Sciences Po.
01:29Vous êtes enseignant à Sciences Po également.
01:31Et Gilles Bornstein, éditorialiste politique à France Info, Canal 27.
01:40C'est le coup de sang du jour et on va voir ensemble si c'est une posture.
01:44Bruno Le Maire tape du poing sur la table, il convoque le PDG de la SNCF
01:48après l'accord signé avec les syndicats sur les fins de carrière.
01:51Écoutez le ministre de l'économie, c'était sur BFM TV.
01:55J'ai donc convoqué le président directeur général de la SNCF
01:58pour qu'il me rende des comptes sur cet accord
02:00qui donne un sentiment de deux poids deux mesures
02:03qui est très provoquant pour beaucoup de nos compatriotes
02:08qui travaillent dur et qui ont accepté la réforme des retraites
02:11et qui voient que cette réforme des retraites est nécessaire
02:14précisément pour financer notre régime de retraite par répartition,
02:17pas solidarité.
02:19Donc j'ai convoqué M. Farandou et je tiens à ce qu'il m'explique
02:22comment est-ce qu'il finance cet accord qu'il a conclu avec les syndicats.
02:25Pourquoi Bruno Le Maire tape du poing sur la table aujourd'hui, Gilles Bornstein ?
02:29Il y a quelque chose d'étonnant, c'est que Bruno Le Maire,
02:31quand il n'est pas content, généralement on le sait assez vite.
02:33Là, l'accord date du 21 ou du 22 avril.
02:35Nous sommes le 2 mai, c'est ça, à ma connaissance.
02:38Donc ça a mis quand même un certain temps
02:40pour qu'il se rende compte que ça ne lui plaisait pas.
02:43Ça m'étonne parce qu'on connaît le rythme effréné
02:46de la vie politique française.
02:48Ces 15 jours de délai entre l'accord et la réaction me paraissent étonnants.
02:54Alors après, pourquoi il tape du poing sur la table ?
02:57On peut comprendre.
02:58D'abord, il dit qu'il n'a pas été informé par Jean-Pierre Farandou.
03:01C'est vrai que la SNCF est une entreprise publique.
03:03C'est vrai qu'il y a une co-tutelle, Transport, Bercy,
03:06l'Agence des participations de l'État, c'est à Bercy.
03:08C'est vrai que ça peut paraître bizarre qu'il n'ait pas été informé.
03:11Vous en doutez ?
03:13Non, j'en doute. Enfin, j'en sais rien.
03:15Franchement, j'en sais rien.
03:16Les deux me paraissent très, très étonnants.
03:18Ça me paraît très étonnant qu'un accord comme ça puisse être fait
03:20sans que Bruno Le Maire le sache.
03:22En même temps, ça me paraît très étonnant qu'il manque là-dessus
03:24parce que s'il ment, on le saura.
03:27Si la SNCF l'avait prévenu, on le saura.
03:30Ce qui est vrai, c'est que comme à la fin, s'il y a des déficits,
03:32c'est le gouvernement qui les comble,
03:34au moment de la réforme de la SNCF,
03:36l'État a quand même repris 35 milliards de dettes à la SNCF
03:39que Bruno Le Maire dise, finalement, ce n'est pas toujours l'usager,
03:42c'est le contribuable qui paye.
03:44Donc s'il y a des mesures qui coûtent beaucoup d'argent,
03:46je peux au moins être au courant, si ce n'est donner mon avis.
03:50Je le comprends.
03:51Maintenant, on a bien vu depuis un certain temps
03:53que le gouvernement fait tout avec les contrôleurs aériens,
03:57avec les policiers pour éviter qu'il y ait des troubles
03:59pendant les Jeux Olympiques.
04:00On va en parler, mais d'abord, François Miguet,
04:02pourquoi il fait polémique cet accord ?
04:04Qu'est-ce qu'il y a dedans de si controversé ?
04:06C'est simple, parce que cet accord,
04:08comme l'a résumé très bien un des syndicalistes signataires de Sud,
04:12il revient à revenir complètement sur les effets
04:15de la réforme des retraites à la SNCF.
04:18Donc ça veut dire que vous avez une entreprise
04:20qui est 100% publique, qui, par un accord interne,
04:24contourne et même efface les effets pour ses troupes
04:28de la réforme des retraites, ce qui est extrêmement coûteux.
04:31Alors, le précédent accord, puisqu'il y avait déjà
04:34un accord interne à l'entreprise coûté environ 35 millions d'euros par an,
04:37parce qu'il y avait 12% des gens qui pouvaient le prendre
04:39qui l'avaient pris, mais cet accord est encore plus favorable,
04:42il pourrait y avoir encore plus de gens qui le prendraient,
04:44et si tous ceux qui peuvent en bénéficier le prenaient,
04:46on pourrait être à une somme d'environ 300 millions d'euros par an,
04:49ce qui est énorme.
04:50Comme le rappelait Gilles Bornstein,
04:52la dette de la SNCF a été reprise par l'État,
04:5635 milliards d'euros.
04:58L'État a versé 20 milliards de subventions à la SNCF l'année dernière.
05:01Et pour revenir sur votre première question,
05:03il n'apparaît à aucun des acteurs que le point à interroger,
05:06c'est le dossier de couverture de cette semaine chez nous,
05:09crédible que le gouvernement n'ait pas été mis dans la boucle.
05:13D'autant plus que Jean-Pierre Farandou,
05:15qui est le PDG de la SNCF,
05:17voit son mandat renouvelé,
05:19on aura la décision, mais là visiblement,
05:21les échos l'ont dévoilé, il ne sera pas renouvelé d'ici le 13 mai,
05:24mais enfin, il savait que son mandat était en jeu,
05:26donc il aurait été absolument suicidaire de sa part
05:28de ne pas en tenir informé la tutelle.
05:29Il y a une tutelle du ministre des Transports,
05:31et il y a une tutelle aussi de Bercy.
05:33Donc, selon l'UNSA,
05:35selon les experts des questions sociales que nous avons interrogés,
05:39l'État et le gouvernement étaient au courant.
05:41Donc, ça signifie peut-être que Bruno Le Maire était au courant,
05:45mais qu'il a voulu attendre de voir les retombées médiatiques
05:49et dans l'opinion de cet accord,
05:51Nathalie Moret, avant de trancher, c'est ça ?
05:53Alors moi, je ne sais pas s'il était au courant ou pas,
05:55ce qu'il y a de sûr, c'est que son cabinet assure qu'il ne l'était pas.
05:58Et là, finalement, on verra quand il recevra M. Farandou
06:02pour faire la transparence sur ce qui s'est passé.
06:04En revanche, ce dont je suis sûre,
06:06c'est que cet accord-là, il a été mal perçu sur le terrain
06:09et qu'il y a eu des remontées des députés,
06:11notamment de la majorité, en disant
06:13« là, là, les gens, ils ne comprennent absolument pas
06:14ce qui est en train de se passer à la SNCF ».
06:16Et il ne vous a pas échappé, merci,
06:22que nous sommes en période électorale
06:24et qu'on est à moins de trois mois des JO.
06:27Donc, qu'est-ce qui s'est passé depuis le mois de janvier ?
06:30On a eu des primes pour les gendarmes,
06:33des primes pour les policiers,
06:36des primes pour les soignants,
06:38des primes pour les personnels de la RATP,
06:41pour tous ces personnels-là qui seront très sollicités
06:44pendant les JO.
06:45Et là, j'allais dire qu'au niveau de la communication,
06:48si vous voulez, ça arrive comme la goutte d'eau
06:51qui fait déborder le vase.
06:53On a, d'un côté, Bruno Le Maire,
06:56qui se bat depuis des mois en disant maintenant
06:58qu'il en coûte, c'est terminé,
07:00il faut qu'on fasse tous des efforts, etc.
07:02Et on a cette dépense supplémentaire, en fait,
07:05du côté de la SNCF.
07:06Donc, au niveau de la communication,
07:08il y avait quelque chose qui ne matchait pas,
07:10d'où le coup de sang de ce matin
07:12en disant qu'il y a deux poids, deux mesures.
07:14Parce qu'effectivement, un, il y a les finances de l'État
07:16et deux, il y a un ressenti mauvais sur le terrain.
07:18On va en parler, on va se demander
07:20si c'était légitime, si c'était prévisible
07:23que Bruno Le Maire annonçait.
07:25Et puis, on va se poser la question aussi,
07:27le contribuable de cet accord,
07:28juste après le Fil info de Thomas Giraudot.
07:31Il est 20h10.
07:33Un débat ce matin entre la direction de Sciences Po Paris
07:36et des étudiants n'a pas apaisé les tensions.
07:38Au moins trois étudiants de l'école
07:40débutent une grève de la faim.
07:42Ils exigent que Sciences Po revoie ses partenariats
07:45avec des universités israéliennes à Lille,
07:47l'école de journalisme et l'institut d'études politiques
07:49sont restés fermés, là encore,
07:51suite à des mobilisations pro-palestiniennes.
07:53L'Assemblée nationale vous a entendu,
07:55Judith Gaudrèche écrit ce soir sur le réseau social X
07:58la présidente de l'hémicycle Yael Brown-Pivet.
08:00Les députés présents ce matin ont voté à l'unanimité
08:03pour la création d'une commission d'enquête
08:05sur les abus et violences dans le cinéma,
08:07commission appelée de ses vœux par l'actrice
08:09qui a porté plainte contre les réalisateurs
08:11Jacques Doyon et Benoît Jacot.
08:13La reconstruction de la bande de Gaza
08:15va coûter entre 30 et 40 milliards de dollars,
08:18selon l'ONU.
08:19Un de ses responsables parle de destruction
08:21d'une ampleur inédite depuis la Deuxième Guerre mondiale.
08:23Le Hamas étudie toujours une proposition de trêve israélienne.
08:27Elle prévoit 40 jours sans combat
08:29et la libération d'otages retenus à Gaza.
08:31Et puis l'OM reçoit les Italiens de la Talenta à Bergame
08:34ce soir en demi-finale allée de la Ligue Europa,
08:36match pour lequel la sécurité est renforcée.
08:38Près de 1000 policiers et gendarmes
08:40déployés aux abords du stade Vélodrome
08:42et dans le centre-ville de Marseille.
08:45France Info
08:4820h21, les informés.
08:51Agathe Lambret
08:53Toujours en compagnie de Nathalie Moret pour le groupe Ebra,
08:55François Miguet pour Le Point,
08:57Bruno Cotteres pour le Cevipof
08:59et Gilles Bernstein pour France Info, Canal 27
09:03ont parlé de cet accord sur les fins de carrière à la SNCF
09:07qui fait polémique.
09:08Est-ce que c'était prévisible finalement,
09:10une fois qu'on a dit tout ça,
09:12que Bruno Le Maire tape du pont sur la table, Bruno Cotteres ?
09:15Oui, assez prévisible pour, je dirais, deux grandes raisons.
09:18Il y a à la fois une raison de forme,
09:20de posture générale de Bruno Le Maire.
09:22C'est vrai que c'est une séquence de communication
09:24dans laquelle on a déjà vu plusieurs fois Bruno Le Maire
09:26depuis qu'il est ministre d'Economie et des Finances.
09:29L'image d'un Bruno Le Maire qui veut incarner le sérieux,
09:32qui convoque à Bercy,
09:34c'est quelque chose qu'on a déjà vu.
09:36Donc déjà sur la forme, c'était assez attendu
09:38parce que Bruno Le Maire, lui, est dans une logique
09:40de communication personnelle
09:42qui est complètement axée sur l'incarnation du sérieux à Bercy.
09:46Donc évidemment, il fallait s'y attendre.
09:48Et puis à le fond, alors là, sur le fond,
09:50effectivement, je rejoins ce que Nathalie Moret disait tout à l'heure,
09:52il fallait agir vraiment,
09:54parce que ça fait de la communication très paradoxale,
09:56très contradictoire.
09:58D'une part, le Premier ministre dit
10:00rien n'est plus important que l'autorité,
10:02que les institutions qui incarnent de l'autorité.
10:04Or, on semble dire que
10:06les plus hautes autorités de l'État
10:08ne sont pas au courant de quelque chose
10:10qui impacte directement l'acteur principal
10:12du transport ferroviaire.
10:14Disons qu'il y a un peu une autorité à géométrie variable.
10:16C'est l'autorité qui est martelée tous les jours.
10:18Mais alors, face au syndicat,
10:20en ce moment, l'autorité, on ne l'entend pas trop.
10:22En creux, ça envoie un message un peu paradoxal,
10:24un peu contradictoire sur la notion d'autorité.
10:26Autre message paradoxal,
10:28on a la question des déficits.
10:30Bruno Le Maire est très en pointe sur la question du déficit.
10:32Il a répété plusieurs fois,
10:34il n'y a pas d'argent magique.
10:36Il y a des administrations qui viennent d'avoir des coups de rabeau.
10:38Les fameux 10 milliards,
10:40des coups de rabeau.
10:42Du point de vue de la perception du public,
10:44il fallait évidemment s'attendre à ce que Bruno Le Maire réagisse.
10:46On est en train d'acheter la paix sociale,
10:48Gilles Bornstein, petit à petit.
10:50Comme l'a rappelé Nathalie,
10:52c'est quand même open bar pour les syndicats en ce moment.
10:54Je ne juge pas. Après, c'est d'assez bonne guerre
10:56de profiter, la politique c'est ça,
10:58de profiter, de savoir jauger des moments
11:00conjoncturels intéressants pour obtenir des choses.
11:02Il y a une inégalité entre les métiers
11:04qui seront exposés, dont la France aura besoin
11:06que ça se passe bien pendant les Jeux olympiques,
11:08et les autres. Nathalie a fait la liste,
11:10on peut rajouter les contrôleurs aériens,
11:12mais c'est vrai qu'en ce moment, le gouvernement,
11:14Emmanuel Macron lui-même, je pense,
11:16veut vraiment des Jeux olympiques absolument parfaits.
11:18Et tous ceux qui peuvent avoir une influence
11:20sur ce qui va se passer
11:22pendant 15 jours,
11:24pendant les parois olympiques,
11:26eux ont effectivement
11:28une chance de gagner quelque chose.
11:30Là, c'est vrai que c'est différent.
11:32En gros, les gens se disent, tant mieux,
11:34ils en profitent, tant mieux. Là, c'est vrai
11:36qu'il y a un deux poids, deux mesures.
11:38Ce n'est pas une revalorisation salariale.
11:40C'est la possibilité donnée
11:42à une catégorie socio-professionnelle
11:44d'échapper à la réforme des retraites
11:46qui concerne tout le monde.
11:48Je peux comprendre que dans l'opinion,
11:50ça a été mal perçu.
11:52Bruno Le Maire convoque
11:54Jean-Pierre Farando, mais est-ce qu'il peut détricoter
11:56l'accord François Miguet ?
11:58Là, il a été...
12:00On a vu dans les journaux,
12:02je crois que c'était dans les échos que Jean-Pierre Farando
12:04n'allait pas être renouvelé
12:06à la tête de la SNCF.
12:08J'imagine que c'est un débat que le gouvernement
12:10pourra avoir avec le successeur de Jean-Pierre Farando.
12:12Mais là, l'accord a été signé.
12:14C'est compliqué.
12:16Bruno Le Maire arrive très tard dans la séquence.
12:18Ça paraît assez étonnant.
12:20Mais certainement, Bruno Le Maire,
12:22on l'imagine de bonne foi,
12:24n'était-il peut-être pas au courant.
12:26Mais enfin, on est quand même, encore une fois, étonnés
12:28que Matignon ne se dise pas au courant,
12:30que le ministre des Transports
12:32ne se dise pas au courant, etc.
12:34Juste, je voulais rajouter quelque chose.
12:36C'est qu'on a regardé,
12:38dans les autres pays qui ont accueilli les Jeux Olympiques,
12:40comment ça s'est passé.
12:42Et cette bonne guerre, à chaque fois, il y a des négociations
12:44avec les transporteurs ferroviaires,
12:46avec les conducteurs de bus,
12:48etc. Mais à chaque fois, il y a toujours eu la même solution,
12:50que ce soit à Londres ou à Rio,
12:52des primes. Et la difficulté
12:54et la nouveauté, si je puis dire,
12:56avec la SNCF, c'est qu'on a une mesure pérenne
12:58qui va coûter beaucoup d'argent
13:00sur le long terme. Ce ne sont pas juste
13:02des primes pour les travailleurs qui vont être
13:04en première ligne, ce qui est bien normal.
13:06Donc, les contribuables, en fait,
13:08ça va leur retomber dessus ? C'est ça que vous dites ?
13:10Le discours à la SNCF, évidemment...
13:12Parce que le ministre des Transports disait que ça ne va pas coûter un euro aux Français.
13:14Ce n'est pas vrai ?
13:16Alors, Gilbert Einstein va certainement compléter ma réponse,
13:18mais en fait, ce qui se passe,
13:20c'est qu'aujourd'hui, la SNCF est devenue une société anonyme.
13:22Donc cet accord, finalement,
13:24va être payé par la SNCF, ça va être dans les comptes
13:26de la SNCF. Ce qu'on remarque,
13:28malgré tout, c'est que la SNCF
13:30a tendance à ne jamais atteindre
13:32la rentabilité, à avoir toujours
13:34besoin d'injection d'argent
13:36public. Donc,
13:38on peut imaginer que si la SNCF
13:40est en difficulté, à ce moment-là, il y aura
13:42de l'argent public qui sera injecté dans la SNCF.
13:44C'est ça.
13:46Bruno Le Maire s'interroge sur le financement de cet accord.
13:48D'une certaine manière,
13:50quoi qu'il arrive, ça coûte alors
13:52entre 30 et 300 millions. Admettons que ça coûte
13:54150 millions d'euros. Ces 150 millions
13:56d'euros, ça sera ça d'investissement en moins,
13:58ça sera ça de baisse éventuelle des prix
14:00en moins. Donc, d'une certaine manière,
14:02ça ne sera pas payé par le contribuable, mais
14:04d'une manière ou d'une autre, ça sera payé par
14:06l'usager de la SNCF, c'est-à-dire tout le monde.
14:08Quant au coût pour les Jeux Olympiques,
14:10je trouve ça marrant parce que c'est vrai que vous dites,
14:12François, que c'est arrivé partout. À chaque fois,
14:14on nous annonce les budgets des Jeux Olympiques, ça va coûter
14:1630 milliards. Mais c'est vrai qu'on
14:18ne réfléchit jamais
14:20au coût social. Au moment
14:22des Jeux Olympiques, on ne se dit pas, bah oui, alors à ça,
14:24il faut ajouter ce que vont obtenir telle ou telle
14:26catégorie de Français, alors qu'en fait,
14:28il faudrait l'ajouter.
14:30Le coût réel des Jeux Olympiques, en fait, sera bien
14:32supérieur, si on compte les éboueurs,
14:34l'accord à la SNCF, les contrôleurs aériens.
14:36Mais finalement,
14:38est-ce qu'ils ont raison,
14:40les syndicats, de profiter de cette période
14:42à quelques mois des Jeux Olympiques ? Ils sont
14:44en position de force, Bruno Cotteres.
14:46C'est quoi ? C'est le jeu ?
14:48Oui, c'est de bonne guerre, évidemment.
14:50Ils ne feraient pas ça, on dirait
14:52tous. Au fond, la démocratie sociale
14:54ne fonctionne pas.
14:56C'est des mécanismes, effectivement.
14:58Mais la démocratie sociale, c'est le chantage ?
15:00Non, c'est pas du chantage. Ça fait partie des outils
15:02de se servir d'un certain nombre de contextes, évidemment,
15:04pour pouvoir faire avancer sa cause.
15:06C'est une démarche, je dirais, de ce point de vue-là,
15:08qui est une démarche assez
15:10classique, assez
15:12politique.
15:14C'est vrai que si les Jeux Olympiques
15:16génèrent beaucoup de richesse nationale,
15:18certains peuvent dire
15:20qu'il faut que cette richesse nationale soit un peu mieux
15:22partagée. Le vrai sujet, effectivement,
15:24il a été posé là
15:26tout à l'heure, qui est
15:28une mesure exceptionnelle prime
15:30par rapport à des mesures
15:32qui, elles, vont être inscrites dans la durée.
15:34Parce que des mesures qui sont inscrites dans la durée
15:36posent une autre question, qui est celle de la justice
15:38et de l'équité dans la société.
15:40Un dialogue social apaisé en France,
15:42c'est une utopie, Nathalie Moret ?
15:44À 100 jours des Jeux Olympiques,
15:46oui.
15:48Juste, je voudrais donner une petite précision sur cet
15:50accord sur les fins de carrière. Souvenez-vous
15:52quand a été signée,
15:54enfin, quand a été votée dans les circonstances
15:56qu'on sait, la réforme des retraites
15:58l'an dernier, le gouvernement avait dit
16:00voilà, ça va être 64 ans, mais
16:02on invite toutes les entreprises à
16:04négocier, justement, de façon
16:06plus intelligente, les fins de carrière
16:08de leurs salariés,
16:10en peut-être faire
16:12des tuilages avec les jeunes générations,
16:14peut-être faire en sorte que
16:16les plus anciennes générations
16:18fassent moins de
16:20terrain, enfin bref, qu'il y ait quelque chose
16:22de plus intelligent sur la fin
16:24de carrière. Mais donc c'est ce qu'a fait Jean-Pierre Farandou.
16:26Oui, c'est exactement ce qu'a fait Jean-Pierre Farandou.
16:28J'ai une autre question aussi, parce que
16:30vous dites que ça, c'était presque prévu
16:32par le gouvernement. Jean-Pierre Farandou,
16:34avec cet accord, il a aussi acheté
16:36la paix sociale dans son entreprise.
16:38Et c'est aussi ce qu'on demande aux patrons,
16:40non ? Est-ce qu'il n'y a pas une injonction
16:42contradictoire à redresser les bretelles de Jean-Pierre Farandou,
16:44alors que, grâce à lui, il n'y aura pas de grève
16:46en mai, j'ai dit de Bernstein ?
16:48Il y a une injonction totalement contradictoire
16:50pour les grèves et pour ce que dit Nathalie.
16:52C'est vrai qu'on entend, matin, midi et soir,
16:54le gouvernement dire que ce n'est pas normal que le taux d'emploi
16:56des seniors en France soit de 10 ou 15
16:58points inférieur au taux
17:00d'emploi des personnes âgées,
17:02enfin, des travailleurs seniors
17:04dans les autres pays, et
17:06encourage effectivement, comme l'a dit Nathalie,
17:08les entreprises à faire des accords pour diminuer
17:10la pénibilité, pour essayer de faire
17:12ce qu'il faut pour que les gens restent.
17:14D'ailleurs, j'ai appris, en préparant l'émission,
17:16que Michelin, entreprise privée, avait fait
17:18ça, parce que Michelin aussi, il y a des métiers
17:20pénibles, et qu'à Michelin, un patron privé
17:22a passé exactement les mêmes accords,
17:24là, qui ne compteront pas un centime au contribuable,
17:26etc. Donc oui, il y a eu une injonction contradictoire
17:28et avec ça, Jean-Pierre Farandou,
17:30même si ça, à la fin, ça va coûter,
17:32Jean-Pierre Farandou a fait ce que
17:34le gouvernement exige des patrons en général.
17:36Bon, on va refermer
17:38cette page et parler d'une bonne
17:40raison de se réjouir tout de même
17:42en ce moment, et c'est un paradoxe avec
17:44ce dont on parlait, c'est que la France est le
17:46pays préféré en Europe
17:48des investisseurs étrangers. On en reparle
17:50juste après le Fil info, il est
17:5220h21 avec Thomas Girodo.
17:54À Carla, Bruni Sarkozy
17:56est sorti de son audition à l'Office
17:58central de lutte contre la corruption
18:00sans poursuite judiciaire. La chanteuse
18:02épouse de Nicolas Sarkozy est soupçonnée
18:04d'avoir joué un rôle dans la rétractation
18:06de Ziad à Taquédine. L'homme
18:08d'affaires a accusé l'ancien président
18:10d'avoir financé une partie de sa campagne
18:12de 2007 avec de l'argent libyen
18:14avant de revenir sur ses propos.
18:16Le parquet de Toulon requiert le placement
18:18en détention provisoire d'un jeune homme, soupçonné
18:20d'avoir volontairement foncé sur un groupe
18:22de personnes à la sortie d'une boîte de nuit
18:24avec qui il s'était disputé. Un homme a été
18:26tué, deux autres blessés. L'ONU
18:28demande le retrait du projet de loi sur l'influence
18:30étrangère débattue en ce moment par les
18:32députés géorgiens. A l'image du texte en vigueur
18:34en Russie, les Nations Unies craignent
18:36que l'opposition soit réduite au silence
18:38poursuivi devant les tribunaux pour ses
18:40opinions. Depuis un mois et ce soir
18:42encore, des dizaines de milliers de personnes
18:44descendent dans les rues de la capitale
18:46pour protester contre le texte.
18:48Et puis Meryl Streep sera sur le
18:50tapis rouge de Cannes pour l'ouverture du festival.
18:52L'actrice américaine nommée
18:5421 fois aux Oscars, c'est un record,
18:56recevra une palme d'or d'honneur
18:58dans quelques jours.
19:00France Info
19:0220h21
19:04les informés
19:06Agathe Lambret
19:08Toujours en compagnie de Nathalie Moret du groupe
19:10Ebra, François Miguet du Point,
19:12Bruno Cotteres du Cevipof
19:14et Gilles Bornstein, éditorialiste
19:16politique sur France Info, Canal 27.
19:18Je vous le disais
19:20à l'instant, il y a une bonne nouvelle
19:22quand même, dans toutes ces
19:24mauvaises nouvelles économiques, c'est que selon
19:26le rapport du cabinet d'audit EY,
19:28la France est la destination préférée
19:30des investisseurs étrangers pour la
19:32cinquième année de suite. Alors
19:34pourquoi ils aiment la France, ces investisseurs
19:36étrangers ? On a posé la question à
19:38Marc Lhermitte, associé au cabinet
19:40EY France, écoutez sa réponse.
19:42Les compétences, d'abord,
19:44c'est ce qu'elles nous disent en premier, la France
19:46est quand même un bassin d'emploi avec des compétences
19:48très formées.
19:50Premièrement, les infrastructures,
19:52on peut se plaindre d'une autoroute qui est fermée,
19:54parfois ça ne fonctionne pas comme on veut,
19:56mais nos infrastructures, quand même, sont
19:58d'un niveau mondial, à
20:00la fois transport, mais aussi numérique,
20:02nos services publics,
20:04l'école, tout ça, les entreprises le reconnaissent.
20:06Et puis, enfin, j'aurais peut-être dû
20:08commencer par là, la France, c'est la deuxième économie
20:10européenne. C'est donc un marché
20:12important, c'est un marché de consommateurs,
20:14c'est aussi un marché industriel.
20:16Airbus a besoin de sous-traitants,
20:18les entreprises d'agroalimentaires
20:20ont besoin aussi d'équipementiers, donc tout ça,
20:22ça attire les entreprises venues du
20:24monde entier. – On n'a pas l'habitude d'entendre
20:26ce genre de discours, non ?
20:28Bruno Cotteres-Cocorico, pour une fois ?
20:30– Oui, c'est vrai qu'on n'a pas l'habitude,
20:32étant responsable
20:34au CIVIPOF d'une enquête sur la confiance
20:36politique qui, toutes les années, donne une avalanche
20:38de mauvaises nouvelles, c'est-à-dire le pessimisme
20:40dans l'avenir, la défiance
20:42dans la politique, le fait qu'on
20:44trouve que tout était mieux
20:46avant, etc., voilà, des choses qui
20:48reviennent beaucoup dans nos enquêtes. Là, c'est
20:50plutôt très bien d'avoir cette excellente nouvelle,
20:52et surtout, c'est les motivations de cette bonne nouvelle,
20:54c'est-à-dire que c'est sur des points forts,
20:56les compétences, les infrastructures,
20:58la qualité de vie. Donc voilà,
21:00effectivement, des points qui sont très importants.
21:02Je pense que sur ces
21:04différents points, il y aurait matière, effectivement,
21:06d'avoir une communication peut-être un peu plus audacieuse,
21:08parce que c'est vrai que le manque de confiance
21:10dans l'économie, le manque de confiance dans l'avenir,
21:12est une vraie
21:14particule à l'État français. C'est pas qu'en France,
21:16mais en France,
21:18c'est à des niveaux qui sont assez,
21:20assez élevés. On a vu
21:22quand même dans les dernières vagues de nos
21:24enquêtes, par exemple, sur l'idée que
21:26la France devait être un peu plus
21:28ouverte au reste du monde, sur
21:30les questions économiques, que c'était plutôt une
21:32bonne chose qu'il y ait des entreprises qui
21:34viennent s'installer dans France. C'était quand même quelque chose
21:36d'assez positivement perçu.
21:38Donc, dans une partie
21:40de l'opinion, cette très bonne nouvelle va sans doute
21:42être bien, très bien
21:44vécue. Mais comment expliquer ce
21:46décalage de confiance
21:48entre l'opinion et les investisseurs étrangers,
21:50Nathalie Moret ? C'est valable sur
21:52tous les sujets. Sur tous les sujets,
21:54il y a une espèce d'ambivalence
21:56française qui fait qu'à
21:58chaque fois, on voit le verre à
22:00moitié plein plutôt qu'à moitié
22:02vide. C'est aussi
22:04ce qu'on vit, nous,
22:06personnellement. On est heureux personnellement,
22:08mais malheureux au niveau du pays. Il y a
22:10toujours cette ambivalence française qui, en fait,
22:12est l'apanage des pays riches.
22:14Effectivement,
22:16sur l'Europe,
22:18sur l'économie, on a
22:20une accumulation de bons chiffres.
22:22Il y a une réindustrialisation.
22:24Moi, je le vois dans les régions
22:26où mes journaux
22:28sont implantés. On voit des
22:30entreprises qui renaissent.
22:32On voit
22:34des emplois qui sont créés.
22:36Et malgré tout, quand on interroge
22:38les personnes, ils ont plus
22:40le ressenti sur
22:42le service public qui va être défaillant
22:44à 5 km plutôt que
22:46l'entreprise qui, à 10 km,
22:48embauche 30 personnes.
22:50On a toujours cette ambivalence de voir
22:52avec deux prismes différents
22:54ce qui se passe autour de nous.
22:55Et c'est d'ailleurs une des obsessions
22:57de Macron. Il parle tout le temps du dernier kilomètre,
22:59du fait que les gens ressentent
23:01dans le quotidien, vraiment, les effets
23:03concrets de sa politique.
23:05Il a une responsabilité
23:07dans cette défiance
23:09l'exécutif, j'ai dit, de Bornstein, malgré
23:11les réformes qui ont été faites pour l'attractivité
23:13de la France.
23:15J'imagine que son arrogance
23:17perçue parfois, j'imagine que
23:19sa façon de faire de la politique peut agacer
23:21un certain nombre de personnes.
23:23J'imagine que son personnage
23:25qui paraît plutôt France d'en haut
23:27est favorisant
23:29justement l'attractivité de la France.
23:31Favoriser l'attractivité de la France, nous on s'en réjouit tous,
23:33c'est tout à fait normal qu'on s'en réjouisse.
23:35Et Emmanuel Macron a œuvré pour ça.
23:37Emmanuel Macron a œuvré pour ça, mais de ce point de vue-là.
23:39Vous me posiez la question sur est-ce qu'il est responsable
23:41est-ce qu'il est responsable de la mauvaise image
23:43qu'on a parfois de nous-mêmes ? Peut-être un peu.
23:45En tout cas, est-ce qu'il est responsable, lui,
23:47de ses bons résultats ?
23:49Ça serait de mauvaise foi de répondre à l'inverse.
23:51Parce que lui, il a vraiment
23:53milité beaucoup pour la
23:55indépendamment de la baisse des impôts,
23:57il a milité pour la stabilité fiscale.
23:59Il explique depuis 2017 que ce qui compte
24:01pour les investisseurs internationaux
24:03c'est la stabilité, c'est de savoir quelles que soient
24:05les conditions, c'est bien, c'est pas bien, mais enfin
24:07si on investit, on sait que ça ne va pas changer.
24:09Parce que ce que détestent les chefs d'entreprise
24:11c'est l'incertitude, et c'est vrai
24:13que de ce point de vue-là
24:15il a été un rédicteur d'incertitude.
24:17Moi je voudrais dire autre chose, parce qu'effectivement, comme l'a dit Bruno,
24:19quand on voit les raisons pour lesquelles
24:21les investissements étrangers
24:23sont importants, il y a la qualité de la main-d'oeuvre
24:25et il y a les infrastructures.
24:27Ce qui veut dire que ces mêmes chefs d'entreprise qui protestent
24:29contre le niveau de la dépense publique,
24:31on les comprend, et donc contre le nouvant des prélèvements
24:33obligatoires, on les comprend, mais les impôts
24:35que les Français payent, ça leur sert
24:37aussi aux patrons, parce que les impôts
24:39que les Français payent servent à former
24:41ça sert à financer l'école, les universités
24:43et c'est gratuit en France, et donc ça sert
24:45à former des gens
24:47dont les patrons étrangers vous disent après
24:49que ça participe à notre attractivité
24:51et ça sert à financer, c'est pas les patrons
24:53qui payent les autoroutes, les aéroports
24:55ou les lignes de chemin de fer, et ça aussi
24:57les patrons étrangers nous disent, si on aime bien la France
24:59c'est parce qu'il y a des infrastructures
25:01publiques, donc j'ai pas dit l'excès
25:03de dépenses publiques, je ne défends pas le déficit
25:05public tel qu'il est aujourd'hui, mais
25:07la dépense publique et ce qu'elle permet de financer
25:09ça sert aussi les intérêts
25:11des chefs d'entreprise. Vous qui êtes
25:13journaliste économiste
25:15vous n'avez pas été surpris que la France
25:17soit pour la cinquième année consécutive
25:19le pays préféré en Europe des investisseurs
25:21étrangers, François Miguet ? J'allais justement
25:23vous le dire, c'est que finalement
25:25ça fait la cinquième année consécutive
25:27donc c'est
25:29quand même à mettre au crédit
25:31d'Emmanuel Macron, c'est certain
25:33même si le virage
25:35vers plus de compétitivité avait été
25:37en réalité amorcé par son prédécesseur
25:39François Hollande. Qu'est-ce qu'il a fait concrètement
25:41Emmanuel Macron pour rendre la France plus attractive ?
25:43Alors, Gilles Bernstein, je le disais
25:45très bien, d'abord il a permis
25:47d'avoir un peu plus de visibilité aux
25:49entrepreneurs et aux investisseurs dans notre pays
25:51et c'est ce qu'ils aiment le plus, notamment la visibilité
25:53fiscale, la stabilité
25:55d'ailleurs, tous sont vigilants
25:57et se demandent si la trajectoire
25:59de baisse des impôts de production
26:01est poursuivie, mais il a également baissé les impôts
26:03de production en rendant la France un peu plus compétitive
26:05même si elle ne l'est pas encore par rapport
26:07à ses pairs, c'est-à-dire l'Allemagne
26:09et les autres pays
26:11européens. Cela dit,
26:13dans cette étude, ce qu'on voit,
26:15c'est que même s'il y a
26:17un nombre de décisions importantes
26:19qui ont été prises par les investisseurs étrangers,
26:21beaucoup sont des extensions de sites, et pas des
26:23créations de sites, et ces décisions
26:25créent moins d'emplois chez nous, finalement
26:27si on prenait le classement et on regardait
26:29le nombre d'emplois créés, on serait les troisièmes
26:31l'Espagne et le Royaume-Uni créent plus
26:33d'emplois, donc là on a
26:351194 décisions d'implantation
26:37ou d'extension, il y a beaucoup d'extension
26:39dedans, mais ça ne crée que 40 000 emplois
26:41sachant qu'on a détruit
26:43depuis les années 80, 2 millions d'emplois
26:45industriels en France, donc il y a beaucoup à rattraper.
26:47Merci
26:49François Miguet, on va poursuivre la conversation
26:51dans un instant, parce que là on parle
26:53des bonnes nouvelles, on se sollicite, c'est très bien, mais
26:55le cabinet met aussi en avant
26:57quelques bémols, quelques défauts, vient français
26:59on en reparle dans un instant
27:01il est 20h30, après le
27:03Fil info de Thomas Girodo
27:11C'était le point sur l'info d'Edouard Marguier
27:13Bonsoir Edouard. Il n'y a pas de soucis
27:15Bonsoir Agathe, bonsoir à tous, le mouvement des
27:17étudiants se poursuit en France
27:19au moins 6 étudiants de Sciences Po Paris
27:21ont décidé de se mettre en grève
27:23de la faim, annonce le collectif pour
27:25la Palestine de l'école, des tentes
27:27installées place de la Sorbonne à Paris ont été
27:29évacuées, blocage également à
27:31Lille et à Lyon, mais peu
27:33d'établissements sont concernés selon le
27:35président de France Université
27:37qui estime que les choses sont
27:39sous contrôle, déclaration sur France Info
27:41Pour le président des Etats-Unis
27:43l'ordre doit prévaloir
27:45dans les universités américaines en
27:47soutien aux Palestiniens de Gaza
27:49le mouvement est parti des Etats-Unis
27:51Joe Biden défend ainsi les interventions
27:53de la police pour mettre fin au blocage
27:55il déclare également que l'antisémitisme
27:57n'a pas sa place dans les facultés
27:59que les Etats-Unis ne sont pas
28:01un pays autoritaire qui réduit les gens
28:03au silence. Des nouvelles
28:05manifestations ce soir en Géorgie
28:07des dizaines de milliers de personnes
28:09descendent une nouvelle fois dans la rue
28:11de Tbilissi la capitale pour protester
28:13contre le projet de loi controversé
28:15sur l'influence étrangère
28:17texte inspiré de la Russie
28:19critiqué par les Etats-Unis et par
28:21l'Union Européenne. Grève
28:23des éboueurs de Paris redoutée
28:25pendant les JO, la CGT majoritaire
28:27a déposé des préavis de grève
28:29pour une partie de ce mois de mai
28:31et pour tout l'été le syndicat veut ainsi
28:33obtenir une augmentation salariale ainsi
28:35qu'une prime exceptionnelle pour les Jeux
28:37Olympiques. Vers un forfait
28:39de Lucas Hernandez à l'Euro de football
28:41le PEG annonce que le joueur souffre
28:43d'une grave blessure au genou, rupture
28:45du ligament croisé antérieur gauche
28:47suite à sa sortie prématurée
28:49hier soir contre Dortmund en
28:51demi-finale allée de la Ligue des Champions
28:53Le football ce soir c'est la
28:55demi-finale toujours, match allé aussi
28:57mais de Ligue Europa, l'Olympique
28:59de Marseille reçoit les Italiens
29:01de l'Atalanta-Bergam coup d'envoi
29:03dans une demi-heure à
29:0521h
29:07France Info
29:0920h21, France Info
29:11les informés, Agathe Lambret
29:13Toujours en compagnie
29:15de Nathalie Moret pour le groupe
29:17Les bras, les jambes de l'Est de la France
29:19François Miguet, journaliste économique au point
29:21Bruno Cottrel, chercheur au Cévipof
29:23et Gilles Bornstein, éditorialiste
29:25politique sur France Info
29:27Canal 27, on se félicite de
29:29cette France qui est plus attractive
29:31mais enfin, il y a quand même quelques
29:33bémols qui sont pointés par le
29:35cabinet EY, tout ne va pas si bien
29:37François Miguet
29:39C'est une bonne étude
29:41c'est positif mais c'est vrai que c'est en
29:43baisse de 5%, le nombre d'implantations
29:45qui est constaté par le cabinet EY
29:47par rapport à l'année dernière et puis
29:49on se compare aussi à des
29:51pays européens qui sont plus en souffrance
29:53qu'avant, l'Allemagne va moins bien qu'avant
29:55l'Angleterre après le Brexit va moins bien
29:57qu'avant, la croissance est plus
29:59du côté des Etats-Unis et de l'Asie, c'est d'ailleurs
30:01là qu'investissent en majorité
30:03les investisseurs internationaux
30:05donc il y a encore du pain
30:07sur la planche, notamment en matière industrielle
30:09parce que l'industrie aujourd'hui dans le PIB français
30:11c'est que 10% et dans la moyenne européenne
30:13c'est 16% donc on est encore loin du compte
30:15il y a encore du travail. Bruno Cotteres vous vouliez dire un mot ?
30:17Oui, est-ce que ça veut dire
30:19pour autant que toutes ces bonnes nouvelles vont
30:21sur toutes les zones du territoire
30:23et effectivement c'est un autre enjeu
30:25qu'il y ait de l'investissement en France, étrangers
30:27c'est très bien, qu'il y ait des créations d'entreprises
30:29c'est très bien mais il y a toujours une partie du pays
30:31qui est quand même un peu à l'écart
30:33de ça, il y a toujours effectivement des zones
30:35qui sont, ou une partie du pays
30:37qui se sent un peu assignée d'une certaine
30:39manière et qui peut-être ne bénéficie pas
30:41Voilà, ne bénéficie pas
30:43en particulier les zones qui sont les zones
30:45de rural profond par exemple
30:47donc voilà, il faudrait aussi un peu regarder
30:49où est-ce que ces entreprises s'installent
30:51et où est-ce que ces emplois sont créés.
30:53On vient de parler de la politique
30:55économique d'Emmanuel Macron
30:57le Président a aussi donné
30:59une interview dans The Economist
31:01le journal britannique aujourd'hui
31:03dans lequel il revient sur deux
31:05points, l'Europe
31:07et l'Ukraine. Alors sur
31:09l'Ukraine, Emmanuel Macron
31:11assume une fois de plus
31:13un envoi possible de troupes occidentales
31:15au sol
31:17alors il précise sa pensée, il va un peu
31:19plus loin, il dit qu'il pose
31:21deux conditions, si les russes devaient percer
31:23les lignes de front ukrainien
31:25et s'il y avait une demande ukrainienne
31:27à ce moment là, on pourrait
31:29envoyer des troupes au sol
31:31pourquoi Emmanuel Macron persiste
31:33malgré le tollé
31:35qu'il avait suscité fin février, Gilles Bernstein ?
31:37Eh bien je me pose la question
31:39je me pose la question, comme vous
31:41plusieurs éléments, Emmanuel Macron
31:43est très, comment dirais-je, intéressé par le résultat
31:45de sa liste aux élections européennes, on dit que ça l'obsède
31:47donc j'ai du mal à penser qu'il fasse
31:49une telle déclaration sans se soucier
31:51de l'effet que ça aura sur l'électorat français
31:53et quand on écoute, je sais pas mes camarades
31:55quand on écoute les députés de la majorité
31:57ils disent, bon bah il a fait son métier de Président la première fois
31:59mais enfin quand même c'est très anxiogène, les gens nous demandent
32:01alors vous allez vraiment envoyer
32:03des gens ? Les députés de la majorité disent
32:05que cette déclaration elle avait été quand même plutôt mal perçue
32:07donc ça m'étonne
32:09qu'il revienne dessus, d'autant que
32:11là pour parler stratégique, dans ambiguïté stratégique
32:13il y a ambiguïté
32:15une fois qu'il l'a dit une fois
32:17je ne m'interdis rien, je ne comprends pas
32:19l'intérêt de le répéter
32:21parce qu'il n'arrête pas de dire
32:23il ne faut pas que Poutine sache
32:25ce qu'on est prêt à faire
32:27et je ne comprends pas l'intérêt de le répéter
32:29alors peut-être qu'il y a-t-il une explication
32:31c'est qu'il le dit, si les russes
32:33devaient percer les lignes ukrainiennes
32:35c'est ça, peut-être que la situation
32:37sur le flanc est suffisamment grave
32:39que ce qui avait été lancé il y a 15 jours
32:41comme une virtualité
32:43peut-être veut-il ambiancer
32:45comme disent nos enfants
32:47le faire entrer dans l'atmosphère pour nous dire
32:49ce que je vous ai dit il y a 15 jours
32:51peut-être que ça se rapproche
32:53et peut-être devez-vous vraiment
32:55vous y préparer
32:57Est-ce qu'Emmanuel Macron veut faire peur aux français
32:59est-ce que c'est pour ça qu'il dramatise
33:01que son élection en 2022
33:03a été
33:05sa campagne en tout cas a été construite
33:07sur la guerre en Ukraine
33:09et c'est aussi
33:11ce contexte de guerre qui a
33:13provoqué un effet de rapport
33:15un effet de ralliement derrière Emmanuel Macron
33:17vous pensez, alors c'est assez cynique d'imaginer ça
33:19mais vous pensez que le président
33:21veut dire aux français
33:23que la situation est toujours
33:25extrêmement grave, Bruno Cotteres
33:27avec peut-être cette idée en tête qui pourrait
33:29s'y réprofiter
33:31Je pense qu'il faut rendre justice au chef de l'État sur le fait qu'il est très constant
33:33sur cette question
33:35d'abord il y a un trait de communication
33:37d'Emmanuel Macron, moi je ne suis pas du tout surpris
33:39qu'il revienne à nouveau parce que c'est un trait
33:41constant chez Emmanuel Macron
33:43qui veut toujours montrer que
33:45quand il a dit quelque chose
33:47c'était pensé, il le maîtrise
33:49et donc il n'a pas de soucis pour le redire
33:51et par ailleurs l'engagement
33:53européen et l'engagement
33:55sur la question de l'Ukraine d'Emmanuel Macron
33:57est très constant, très cohérent
33:59donc je ne suis pas extrêmement surpris
34:01après effectivement ça crée un climat anxiogène
34:03mais le climat anxiogène du pays est déjà
34:05à un niveau très très élevé
34:07on le voit dans toutes les enquêtes
34:09dans toutes les données
34:11effectivement ça pose la question là aussi d'une communication
34:13un peu paradoxale qui nous dit
34:15la guerre est aux portes de l'Europe
34:19ce qui est évidemment une dimension
34:21très très anxiogène
34:23mais on ne peut pas non plus faire l'hypothèse
34:25qu'Emmanuel Macron ne serait que
34:27dans une communication tacticienne
34:29visant simplement les élections européennes
34:31ça fait partie du jeu évidemment électoral
34:33on est quand même en pleine campagne
34:35mais vous insistez sur la constance d'Emmanuel Macron
34:37on peut aller aussi plus loin en disant
34:39est-ce que finalement Emmanuel Macron n'est pas celui
34:41qui a aussi un coup d'avance, parce qu'aujourd'hui
34:43il choque tout le monde en parlant de troupes au sol en Ukraine
34:45mais il dit lui-même dans
34:47The Economist qu'à une époque
34:49les pays de l'OTAN ne voulaient pas envoyer de chars
34:51ils ne voulaient pas envoyer d'avions aux Ukrainiens
34:53et finalement, toutes les limites
34:55qu'on s'était fixées, on les a allègrement franchies
34:57est-ce qu'il ne se place pas
34:59aussi un peu
35:01dans ce rôle-là, Emmanuel Macron
35:03celui qui voit un peu plus loin
35:05et qui prend des risques finalement
35:07parce que ce n'est pas consensuel
35:09alors moi je pense que vous avez totalement raison
35:11d'autant plus qu'il le fait
35:13à trois moments différents
35:15cette semaine, il commence à le faire
35:17la semaine dernière sur le discours de la Sorbonne
35:19un discours fleuve qui a été
35:21entendu à l'étranger par la majorité
35:23mais finalement, pas vraiment au-delà
35:25parce que quand on fait un discours à 11h du matin
35:27ce n'est pas forcément pour le grand public
35:29sauf qu'il a répété
35:31les mêmes éléments de langage
35:33deux jours plus tard devant les jeunes Européens
35:35qu'on avait réunis autour de lui
35:37avec les journaux du groupe ÉBRA
35:39et il redéveloppe les mêmes
35:41éléments de langage, c'est-à-dire
35:43l'Europe, attention, elle est mortelle
35:45il faut en prendre soin
35:47et il a aussi une phrase
35:49sur les nationalistes
35:51attention, les nationalistes
35:53menacent l'Europe, etc.
35:55et comme si ce n'était pas
35:57suffisant, il le refait
35:59aujourd'hui dans
36:01Vie économiste, donc à destination
36:03de l'étranger, donc on voit que cette séance
36:05de communication, elle est totalement pensée
36:07pour plusieurs choses
36:09comme vous le disiez, Agathe, sans doute
36:11pour préparer les esprits au fait que
36:13la guerre, elle est difficile
36:15et qu'il va falloir sans doute
36:17franchir un palier suffisant
36:19et puis ensuite, il est en campagne, vous l'avez dit
36:21effectivement, il y a quelque chose de l'ordre
36:23de l'effet drapeau. Est-ce qu'il y aura
36:25une quatrième couche ? Il n'est pas exclu
36:27qu'il y en ait une puisque Valérie Ayé
36:29elle sera en meeting
36:31la semaine prochaine à Paris
36:33et on entend d'ici-là que Emmanuel Macron
36:35pourrait y passer une tête
36:37donc si c'est le cas, on peut imaginer
36:39que ce sera la quatrième couche de ce qu'il
36:41développe depuis maintenant une semaine.
36:43Vous évoquiez le fait que le Président cible
36:45Monsieur Lannist dans cette interview
36:47on y revient juste après le Fil Info
36:49il est 20h39 avec Thomas Giraudot
36:51La réforme
36:53controversée du droit du sol à Mayotte
36:55ne sera finalement pas présentée en
36:57Conseil des ministres dès ce mois-ci mais en
36:59juillet prochain, le temps de consulter les élus
37:01de la région se défend la ministre déléguée
37:03des Outre-mer, son collègue à l'intérieur
37:05Gérald Darmanin veut supprimer
37:07le droit du sol à Mayotte, un moyen selon lui
37:09de lutter contre l'immigration clandestine
37:11Pas d'annonce de l'Elysée
37:13Après une rencontre entre Emmanuel Macron
37:15et les syndicats agricoles, le chef de l'Etat
37:17se dit prêt à attendre les prochaines élections
37:19professionnelles dans le secteur
37:21en janvier prochain pour revoir les élus
37:23et établir un nouveau projet pour l'agriculture
37:25L'OTAN dénonce ce soir
37:27les activités malveillantes de Moscou
37:29elle menace la sécurité des membres
37:31de l'Alliance Atlantique, Washington
37:33reproche à la Russie d'avoir utilisé une arme
37:35chimique interdite contre les soldats
37:37ukrainiens, le Kremlin balaye ses accusations
37:39Et puis un absent de taille
37:41Pour le PSG et pour l'équipe de France
37:43le défenseur Lucas Hernandez s'est rompu
37:45le ligament croisé du genou gauche hier soir
37:47lors de la défaite des Parisiens en demi-finale
37:49Allée de la Ligue des Champions à Dortmund
37:51L'international français ne devrait pas
37:53pouvoir jouer l'Euro avec les Bleus
37:55le mois prochain
37:57France Info
38:0120h21, les informés
38:03Agathe Lambret
38:05Toujours en compagnie de Nathalie Moret
38:07pour le groupe Ebra, François Miguet
38:09pour le Point, Bruno Cottrez pour le Cevipof
38:11et Gilles Bornstein
38:13pour France Info, Canal 27
38:15Vous vouliez
38:17revenir François Miguet sur cette interview
38:19d'Emmanuel Macron dans The Economist
38:21On se demandait
38:23quelle était la sincérité de son engagement
38:25Est-ce que c'était aussi lié
38:27au fait que la campagne était
38:29derrière ou c'est un engagement
38:31sincère et des convictions profondes
38:33qu'Emmanuel Macron exprime aujourd'hui
38:35Moi je pense que sur ce sujet-là
38:37qui est très grave
38:39celui de la guerre en Ukraine, de la sécurité
38:41de la défense de l'Europe
38:43il faut peut-être se garder de faire trop de procès
38:45en insincérité du Président
38:47n'analyser ça qu'en posture
38:49tacticienne de com' bien entendu
38:51il y a une élection européenne qui se profile
38:53qui est un enjeu majeur
38:55et qui est un marqueur pour le Président de la République
38:57Néanmoins, depuis qu'Angela Merkel
38:59a quitté le pouvoir, Emmanuel Macron
39:01est vu partout ailleurs dans le monde
39:03comme la voix de l'Europe
39:05il parle à The Economist
39:07qui est le grand journal britannique
39:09qui s'adresse à l'intelligentsia mondiale
39:11et il y a un enjeu qui est réel, qui est majeur
39:13qui est vital pour l'Europe
39:15c'est qu'il y a une guerre en Ukraine que les Ukrainiens sont peut-être
39:17en train de perdre
39:19donc quand il essaye
39:21de dire je n'exclus rien
39:23d'abord il ne dit pas autre chose que ce qu'il a dit avant
39:25mais quand il
39:27convoque l'écrivain
39:29Marc Bloch, l'écrivain de l'étrange défaite
39:31il en appelle aussi
39:33un sourceau de combativité en Europe
39:35et je crois que c'est un message
39:37qui chez lui est assez sincère au fond
39:39et vous faites la transition avec ce que dit
39:41Emmanuel Macron sur les nationalistes
39:43parce qu'il parle aussi
39:45de danger, de danger de mort presque
39:47Emmanuel Macron qui estime que
39:49tous les nationalistes sont des
39:51brexiteurs cachés qui veulent
39:53détruire l'Europe
39:55de l'intérieur
39:57est-ce que Emmanuel Macron veut rejouer
39:59le duel nationaliste
40:01progressiste Gilles Bornstein
40:03je pense que oui
40:05je pense aussi qu'il va rentrer en campagne
40:07et de plus en plus rentrer en campagne
40:09effectivement il y a ce meeting du 7 mai
40:11à la mutualité de Nathalie Ayé
40:13auquel il pourrait participer
40:15Valérie Ayé
40:17Nathalie c'est vous
40:19auquel il pourrait participer
40:21que ce soit là ou ailleurs je pense vraiment qu'il va rentrer en campagne
40:23pour ça il faut qu'il clive
40:25il faut qu'il crée de l'enjeu, il faut qu'il crée des rapports de force
40:27à dénoncer le rassemblement national
40:29enfin les nationalistes
40:31comprendre le rassemblement national
40:33comme il le fait, il crée l'enjeu à redire
40:35ce qu'il avait dit effectivement à la Sorbonne
40:37à savoir l'Europe c'est important, l'Europe est vraiment en danger
40:39et donc la deuxième couche sera
40:41puisque l'Europe c'est important et que l'Europe est vraiment en danger
40:43autant voter pour ceux
40:45enfin en s'adressant à ses partisans
40:47autant voter pour ceux qui veulent la défendre
40:49et pas seuls et pas ceux
40:51qui veulent l'affaiblir donc oui
40:53je pense que ce clivage
40:55qui avait marché, cette stratégie qui avait très bien marché
40:57en 2019
40:59de jouer les nationalistes contre les européens
41:01il a envie de recommencer, la question
41:03est de savoir si ça va marcher aussi bien que ça avait marché en 2019
41:05Emmanuel Macron qui va jusqu'à dire
41:07en quelque sorte c'est comme si on était en train de dire
41:09ce n'est pas grave de compter la banque à des
41:11braqueurs, il compare les nationalistes
41:13à des braqueurs, Bruno Cotteret
41:15ça porte ce genre de discours ?
41:17On retrouve des éléments fondamentaux de la communication
41:19d'Emmanuel Macron, je dirais qu'il ne revient pas
41:21vers le clivage nationaliste
41:23et européen
41:25on va dire, il n'en est jamais
41:27sorti fondamentalement
41:29c'est la matrice fondamentale d'Emmanuel Macron
41:31depuis
41:332016-2017
41:35il a qualifié
41:37régulièrement dans ses discours
41:39les nationalistes belliqueux
41:41c'était très tôt, c'était au
41:43début de son premier mandat
41:45et donc on voit effectivement, elle a une très forte constance
41:47à nouveau chez Emmanuel Macron, je rejoins ce qui a été
41:49dit tout à l'heure, il y a
41:51beaucoup de contenu dans le discours
41:53qui fait quand même 22 pages
41:55quand on analyse ce discours
41:57on voit qu'il y a énormément de propositions bien sûr
41:59mais aussi un vocabulaire
42:01qui est assez caractéristique de la sémantique
42:03d'Emmanuel Macron depuis le début, beaucoup de verbes
42:05d'action qui veulent aussi montrer
42:07qu'on est aussi dans la projection
42:09vers l'avenir, on ne regarde pas dans les
42:11passions tristes, dans le rétroviseur
42:13ça c'est aussi du Macron
42:15et il y a énormément de termes
42:17qui impliquent la volonté
42:19de faire, d'agir, de décider
42:21donc effectivement
42:23on est là vraiment dans le coeur du macronisme
42:25Il le martèle et pourtant
42:27ça ne marche pas, Nathalie Moret
42:29il y a le feu là pour les macronistes
42:31Oui et c'est d'ailleurs pour ça qu'il intervient
42:33avec ces mots là parce que je suis convaincue
42:35que tout l'enjeu
42:37d'Emmanuel Macron tout de suite c'est de mobiliser
42:39son camp, les élections européennes c'est une
42:41élection de mobilisation
42:43c'est une campagne dans laquelle le Rassemblement
42:45National est entré depuis le mois de septembre
42:47avec un seul mot d'ordre
42:499 juin, c'est à dire qu'à chaque fois que vous avez
42:51un élu du Rassemblement
42:53National qui a un micro devant lui
42:55il vous dit 9 juin
42:57donc ça veut dire que c'est un peu
42:59ancré dans l'électorat du
43:01Rassemblement National dont on
43:03voit qu'il est très sûr de son choix
43:05quand on regarde les
43:07sondages d'intention de vote, on voit que
43:09l'électorat du premier tour d'Emmanuel
43:11Macron est moins sûr de son choix
43:13donc on voit bien qu'Emmanuel Macron
43:15là tout de suite il est dans un enjeu de mobilisation
43:17et quoi de plus fort
43:19pour mobiliser son camp que de faire
43:21un peu peur et de dire attention il y a le feu au lac
43:23c'est exactement ce qu'il est en train de faire
43:25On va refermer ce dossier pour
43:27parler d'un autre sujet
43:29que l'exécutif suit de très
43:31près, c'est la grogne
43:33dans les universités
43:35un town hall, un débat
43:37c'est eux qui parlent de town hall
43:39ce n'est pas moi, c'est tenu
43:41aujourd'hui à Sciences Po
43:43pour tenter de mettre un terme au blocage
43:45de l'école
43:47par des mouvements pro-palestiniens
43:49alors il s'agissait de mettre
43:51les choses à plat, de répondre
43:53aux revendications des étudiants
43:55je voudrais qu'on écoute Jean Basser
43:57administrateur provisoire de Sciences Po
43:59ça a été un débat
44:01dur, avec des prises de position
44:03assez claires
44:05beaucoup d'émotions
44:07et donc j'aspire maintenant
44:09à ce que chacun
44:11retrouve le calme
44:13qu'on soit toujours dans le dialogue
44:15et qu'on veuille surtout les uns les autres
44:17assurer dans les mêmes conditions
44:19les examens qui doivent commencer à Sciences Po
44:21lundi prochain
44:23Bruno Cotteret, je me tourne vers vous
44:25parce que vous avez participé
44:27à cette rencontre ce matin à Sciences Po
44:29Paris, racontez-nous
44:31quelle était l'atmosphère ?
44:33Déjà sur la méthode, c'est l'idée
44:35d'un débat
44:37où à la fois tous les points de vue
44:39ont pu s'exprimer, les différentes associations
44:41étaient représentées, sur celles
44:43la direction de Sciences Po, des représentants
44:45des syndicats, des représentants
44:47de toutes les tendances, des syndicats
44:49de ceux qui défendent la cause
44:51palestinienne, les associations juives
44:53étudiantes, des représentants
44:55des grands départements internes
44:57à Sciences Po
44:59et je dirais une prise de parole qui a duré deux heures
45:01avec un débat qui était un débat
45:03effectivement très nourri, avec parfois
45:05des prises de position qui étaient extrêmement
45:07affirmées, beaucoup de dimensions
45:09aussi très politiques, aussi
45:11très émotionnelles, donc
45:13un temps de débat qui me semble moi
45:15intéressant, important, il vaut mieux
45:17dans une institution
45:19sur une question aussi importante que celle
45:21qui anime Sciences Po
45:23depuis plusieurs jours maintenant, il vaut mieux
45:25débattre entre nous
45:27qu'au fond de se confronter
45:29et donc c'est un petit peu le principe
45:31d'un débat qui permet déjà l'expression
45:33des différents points de vue, que les uns
45:35les unes se rendent compte des différents points de vue
45:37qui sont en place
45:39le débat a permis l'expression à peu près de
45:41tous les points de vue
45:43les règles du jeu du débat ont été globalement
45:45très bien respectées, il n'y a pas eu de violence
45:47verbale, il n'y a pas eu d'injure
45:49donc de ce point de vue là j'irais
45:51sur le plan formel un exercice plutôt intéressant
45:53Sauf que à l'issue
45:55de ce débat, des étudiants
45:57ont lancé un nouveau sit-in
45:59une étudiante a même lancé une grève
46:01de la faim en soutien aux victimes
46:03palestiniennes
46:05donc ça recommence ?
46:07parce que d'une certaine manière
46:09les lignes n'ont pas beaucoup bougé
46:11chacun a campé sur ses positions
46:13vous avez parlé mais sans vous accorder
46:15la direction de l'établissement a réexpliqué pour quelle raison
46:17elle n'entendait pas mettre fin aux partenariats
46:19de Sciences Po avec
46:21nos partenaires notamment en Israël
46:23les étudiants ont
46:25réexpliqué à quel point ils avaient été
46:27pour eux déçus de l'attitude
46:29de Sciences Po dans cette
46:31question, pas tous les étudiants
46:33on est revenu aussi
46:35sur des moments
46:37beaucoup plus douloureux, c'est-à-dire lorsque
46:39les forces de l'ordre sont rentrées
46:41dans l'institution
46:43on est même revenu sur le moment où le premier ministre
46:45était venu dans l'institution
46:47donc voilà, ça a permis vraiment
46:49différents points de vue
46:51de s'exprimer mais pour le moment
46:53c'est vrai qu'on est plutôt dans
46:55chacun campe sur ses positions, il y a des points
46:57qui sont intéressants, en particulier
46:59l'idée d'avoir peut-être une doctrine
47:01plus nette en interne
47:03sur est-ce qu'une université comme Sciences Po
47:05doit prendre des prises de position
47:07politiques, est-ce que c'est dans la vocation
47:09d'une université qu'elle a plutôt pour assurer
47:11la liberté d'expression, les libertés académiques
47:13qui sont pour nous le point fondamental
47:15On va revenir dans un instant
47:17sur les revendications de ces étudiants
47:19quand on vous écoute en tout cas, on constate
47:21à quel point ils sont avifs
47:23ces jeunes, on va se poser la question
47:25de la réponse à apporter à cette colère
47:27il est 20h50, le Fil Info avec
47:30Une dispute amoureuse
47:32à l'origine selon le parquet d'une agression
47:34au couteau dans un lycée de Toulouse
47:36aujourd'hui, une élève de 16 ans très légèrement
47:38blessée au bras par un de ses camarades
47:40un lycéen de terminale majeur, il a été
47:42placé en garde à vue. Le ministre de l'Intérieur
47:44engage une procédure de dissolution
47:46des remparts, un groupuscule d'extrême droite
47:48lyonnais, un de ses anciens membres a été
47:50condamné à de la prison ferme pour une agression
47:52raciste, deux autres associations
47:54de ce type ont été dissoutes ces derniers
47:56mois. C'est un secteur dans lequel
47:58la France a de l'avance sur les Etats-Unis
48:00les lignes de train à grande vitesse, la première
48:02LGV verra le jour aux Etats-Unis en
48:042028 entre Las Vegas et
48:06Los Angeles, mise en circulation prévue pour
48:08l'année des Jeux dans la ville californienne
48:10et puis dans 10 minutes, l'OM va
48:12débuter la 9ème demi-finale européenne
48:14de son histoire face à l'Antalanta
48:16Bergam, match allé de ce dernier
48:18carré de la Ligue Europa au Vélodrome
48:20le retour ce sera en Italie la semaine
48:22prochaine
48:24France Info
48:2620h, 21h
48:28les informés
48:30Agathe Lambret
48:32Toujours en compagnie de Nathalie Moret pour le groupe
48:34Ebra, François Miguet pour le Point, Bruno
48:36Cotteres pour le Cevipof et Gilles Bornstein
48:38pour France Info, Canal 27
48:40on parlait à l'instant des revendications
48:42des étudiants pro-palestiniens
48:44de Sciences Po
48:46il y en a une qui n'a pas été
48:48satisfaite aujourd'hui, il réclame
48:50la remise en cause des partenariats
48:52entre Sciences Po et les universités
48:54israéliennes, notamment, écoutez ce que disait
48:56à ce propos Jérôme Gelge, le député
48:58socialiste qui participait aussi
49:00à ce débat.
49:02S'il y a bien une chose qu'il ne faut pas rompre, c'est les ponts avec la société civile
49:04de quoi on parle ? On parle d'universités
49:06dans lesquelles il y a aussi des gens qui
49:08travaillent et qui s'expriment, des laboratoires de recherche
49:10qui sont très opposés à ce qui se passe en Israël
49:12dans ces universités
49:14israéliennes, il y a aussi 18 à 20%
49:16d'étudiants arabes israéliens
49:18et de résidentes d'Jérusalem Est
49:20donc on a besoin de maintenir
49:22les ponts avec la société civile.
49:24Voilà, c'est légitime
49:26ou c'est absurde, comme le sous-entend
49:28Jérôme Gelge, de demander la remise
49:30en cause des partenariats entre Sciences Po
49:32et les universités israéliennes, Gilles Borchal ?
49:34Je vous réponds franchement, je trouve ça complètement absurde parce que
49:36je suis d'accord avec Jérôme Gelge.
49:38En gros, en Israël, évidemment, toutes les
49:40universités ne pensent pas la même chose
49:42et c'est compliqué de dire ce que pense une université
49:44mais les universités sont plutôt un terrain
49:46occupé par la gauche israélienne
49:48parce qu'on appelait Shalom Arshaf, qui était
49:50dans le mouvement La Paix Maintenant,
49:52plutôt des gens, des étudiants, des profs qui sont
49:54plutôt pour avancer dans une solution
49:56avec les palestiniens, plutôt que de soutenir
49:58le gouvernement Netanyahou.
50:00Donc ceux qui veulent régler le problème,
50:02je ne vois pas quel intérêt ils ont
50:04à affaiblir ceux qui, en Israël,
50:06soutiennent le camp de la paix.
50:08Et c'est vrai que Jérôme Gelge disait
50:10que beaucoup d'universités ont des étudiants
50:12arabes israéliens
50:14à Sciences Po, là,
50:16ils réclament l'annulation d'un master commun
50:18de Sciences Po de Lille avec l'université
50:20de Tel Aviv. L'université de Tel Aviv,
50:22quand vous y allez, franchement,
50:24il y a des filles voilées, enfin,
50:26on voit vraiment que c'est un lieu
50:28où vit
50:30de facto la coexistence
50:32entre les arabes, les palestiniens
50:34et les juifs. Donc je ne vois pas l'intérêt
50:36de se priver de ce laboratoire qui existe
50:38déjà. Et par ailleurs, je voudrais dire
50:40qu'on a moins entendu ceux qui réclament l'annulation
50:42aujourd'hui, par exemple, réclamer
50:44l'annulation des partenariats avec la Chine
50:46concernant la situation des Ouïghours.
50:48Si on ne veut pas,
50:50voilà, il faut être cohérent
50:52et demander la même chose pour les universités
50:54du monde entier. – Vous êtes d'accord, François Miguet,
50:56il y a un peu de jusqu'au-boutisme, parfois,
50:58chez ces étudiants, ou
51:00peut-être des incohérences ? – Oui, oui,
51:02moi je suis tout à fait d'accord avec la position de
51:04Jérôme Gelge et de Gilles Bornstein.
51:06Ce sont des universités
51:08qui sont diverses, des universités
51:10israéliennes où il y a des grands talents
51:12qui sont souvent d'ailleurs très
51:14progressistes, plutôt classés à gauche,
51:16tout ça paraît assez
51:18absurde. Ce que je note surtout aussi
51:20dans cette école, c'est qu'il y a une sorte de
51:22vacance du pouvoir et qu'au fond
51:24les plus radicaux en profitent
51:26parce qu'il y avait eu la mort
51:28dramatique de Richard Décoin,
51:30puis ensuite Frédéric Millon,
51:32qui avait un CV absolument impeccable, mais qui a dû
51:34démissionner suite à l'affaire Duhamel,
51:36qui a été un grand scandale, et puis ensuite Mathias
51:38Vichra, qui a dû lui aussi
51:40démissionner
51:42à cause d'une affaire privée,
51:44et là maintenant vous avez un administrateur provisoire,
51:46donc c'est aussi une école qui,
51:48j'ai l'impression, vit une sorte de psychodrame interne
51:50et qui sera peut-être,
51:52espérons-le pour elle, résolue
51:54lors de la nomination
51:56d'une directrice ou d'un directeur
51:58le plus tôt possible,
52:00parce que quand il y a vacances
52:02du pouvoir, on le sait bien,
52:04les organisations étudiantes bien organisées,
52:06bien radicalisées,
52:08en général, s'infiltrent dans la brèche
52:10et prennent toute la place.
52:12Je vous vois opiner de la tête, Bruno Cotteres, s'il faut mettre
52:14Sciences Po sous tutelle, comme le demandait
52:16Alain Minc, par exemple, l'essayiste économiste ?
52:18Non, certainement pas. Il faut d'abord avoir
52:20confiance dans des institutions qui existent,
52:22qui sont des institutions
52:24démocratiques de la vie universitaire.
52:26Sciences Po, comme toutes les universités,
52:28dispose d'un certain nombre d'instances
52:30internes qui assurent
52:32qu'ils sont tenus par des gens qui ont éminemment le sens
52:34des responsabilités, et donc
52:36il faut d'abord faire confiance à la démocratie,
52:38mettre sous tutelle une université,
52:40on voit le symbole
52:42que c'est, ça serait un échec
52:44collectif pour tout notre pays, en fait.
52:46Fondamentalement, c'est bien au-delà de Sciences Po,
52:48donc c'est certainement pas la bonne méthode.
52:50Par contre, faire confiance au dialogue,
52:52d'une part, après
52:54utiliser une situation
52:56de crise pour faire mieux, pour s'améliorer,
52:58effectivement, la question
53:00de savoir si
53:02une université doit prendre des
53:04prises de position ou pas,
53:06le fait de savoir aussi
53:08sur la question des partenariats,
53:10ça a été un enjeu très important
53:12de la discussion de ce matin, et beaucoup
53:14ont souligné que s'il y avait vraiment
53:16une chose qu'il ne fallait pas couper,
53:18c'était peut-être la dernière chose à couper,
53:20c'était les relations interacadémiques,
53:22par la multiplicité des échanges,
53:24effectivement, qui ne se réduisent pas,
53:26sinon on va essentialiser les gens, on dit
53:28parce que telle université
53:30est en Israël, elle est forcément complice, etc.
53:32Par contre, les étudiants, de leur côté,
53:34ont appelé à une prise de conscience
53:36aussi, et d'après eux, certaines institutions
53:38avec lesquelles nous serions partenaires
53:40sont, au fond, liées
53:42ou complices, peut-être même, de ce qui se passe,
53:44donc le sujet est intéressant,
53:46le sujet est difficile, on ne peut pas le résumer,
53:48effectivement, et ce n'est certainement pas vers
53:50la mise sous tutelle par l'État
53:52que la sortie par le haut
53:54pourra se faire. – On vous entend plaider
53:56pour le dialogue, pour cette méthode,
53:58néanmoins, est-ce qu'en organisant
54:00ce débat, Nathalie Moret,
54:02la direction de Sciences Po n'a pas mis le doigt
54:04dans un engrenage fatal,
54:06parce qu'il y a eu un débat, mais ça n'a rien réglé,
54:08les contestations continuent,
54:10c'est quoi la suite ? – Je ne sais pas
54:12quelle sera la suite, mais je pense qu'il faut faire
54:14confiance à l'intelligence, si on ne peut pas,
54:16le dialogue est toujours plus important
54:18que tout, c'est-à-dire qu'effectivement, je pense
54:20que le fait de mettre les gens autour d'une table,
54:22je fais spécialiste d'une table, mais effectivement,
54:24et de faire
54:26l'effort de s'écouter,
54:28et forcément,
54:30c'est par là
54:32qu'on sortira par le haut,
54:34l'université, c'est
54:36l'universalisme,
54:38et il ne faut pas l'oublier, je pense que c'est une dimension importante
54:40le dialogue. – Merci,
54:42vous avez la parole, vous la gardez,
54:44Nathalie Moret,
54:46quelle est la une du dossier
54:48du journal de l'Est de la France ?
54:50– Justement, c'est là-dessus, sur
54:52ce qui est en train de se passer
54:54à Sciences Po et dans les universités françaises,
54:56est-ce qu'il y a un malaise ou pas ?
54:58– La une du point, François Miguet.
55:00– Alors cette semaine, c'est cheminots, contrôleurs aériens,
55:02le grand braquage, on vous dévoile les coulisses
55:04de ce qui s'est passé
55:06entre les syndicats et le gouvernement
55:08pour préserver les Jeux Olympiques.
55:10– Vous parlez de braquage, vous aussi, et Bruno Cotteres,
55:12vous avez une une également.
55:14– Oui, c'est le nouveau magazine
55:16de la recherche de Sciences Po, qui s'appelle
55:18« Comprendre son temps », dont le nouveau numéro,
55:20le numéro 1, paraît sous le titre
55:22« Une Europe fragmentée ».
55:24– Merci à tous les quatre, merci à Gilles Bornstein
55:26pour France Info, canal 24.
55:28– 27.
55:30– Canal 27, excusez-moi, pardon.
55:32Demain, les informés reviennent
55:34à 9h avec Jean-Rémi Baudot
55:36et Renaud Delis.
55:38Nous, on sera là à 20h.
55:40– Sous-titrage Société Radio-Canada