• il y a 7 mois
Les invités de CNEWS décryptent et débattent de l'actualité des dernières 24 heures dans #SoirInfoWE

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00:00 Bonsoir à tous, bienvenue dans ce Foir'Info Week-end. Très heureux de vous retrouver.
00:05 Nous sommes ensemble pendant une heure. Nous allons décrypter l'actualité du jour à partir de ce que vous avez pu voir dans nos différentes émissions tout au long de la journée.
00:13 Et pour vous accompagner pendant une heure autour de ce plateau, l'avocat Jean-Baptiste Souffron. Bonsoir Jean-Baptiste.
00:18 - Bonsoir Olivier. - Raphaël Stainville est également avec nous. Bonsoir cher Raphaël.
00:23 - Bonsoir Olivier. - Alors pour démarrer, bien évidemment, les milliards de catholiques qui fêtent donc la résurrection du Christ.
00:29 Ce week-end, vous avez pu d'ailleurs suivre sur notre antenne la vigile pascale depuis la cathédrale Santa Maria Assunta del Giaccio.
00:36 Et à Rome, le pape était présent à la basilique Saint-Pierre pour présider la veillée. On reviendra sur l'état de santé du pape, mais avant la une du journal du dimanche.
00:43 Raphaël, eh bien, joyeux Pâques, le boom des baptêmes cette année. C'est cela aussi qui est marquant en ce week-end de Pâques.
00:50 Oui, le boom des baptêmes des adultes plus particulièrement parce que cette année, pour la deuxième année, je dirais, en fait, il y a eu une vraie reprise ou assez inattendue avec le Covid.
01:02 On a vu de plus en plus d'adultes finalement demander le baptême depuis ces années de pandémie. Cette année, c'est plus de 30 % d'adultes, plus 50 % d'ados.
01:13 En tout, 12 000 adultes et jeunes adultes qui ont demandé le baptême cette année. C'est vraiment un phénomène qui était intéressant à pouvoir analyser.
01:22 Alors, la peur des fins dernières, les angoisses liées à ces années. Justement, j'ai évoqué la pandémie. Et puis, il y a quelque chose qui relève du mystère.
01:31 C'est ce que nous explique prêtre, évêque et laïc qui s'occupe de ces adultes qui demandent le baptême.
01:38 Il y a un mystère, c'est que malgré tous les efforts que peut faire l'Église pour essayer d'appeler de nouveaux fidèles, il y a la grâce qui agit un peu n'importe où.
01:51 Sans même que tous les efforts, la rationalisation que mettent certains à vouloir évangéliser, ça agit parfois là où on s'attend le moins.
02:01 Un témoignage étonnant, vous allez nous en parler dans un instant dans le JDD également. Mais avant, Jean-Baptiste Souffron, c'est tout de même révélateur d'une soif de spiritualité.
02:08 Aujourd'hui, dans notre société individuelle, société également matérielle.
02:14 J'ai envie de vous dire que c'est même rassurant précisément de voir que les gens font une recherche de spiritualité.
02:20 Et du coup, il n'est pas forcément surprenant que l'Église catholique en bénéficie puisque de toutes les religions qui sont présentes en France, c'est probablement la plus ouverte.
02:30 Et celle dans laquelle il est la plus simple aussi de s'engager avec de nombreuses églises, avec des services toutes les semaines.
02:37 Et on l'a bien vu avec vos images, des rituels qui sont tout de même extrêmement intéressants à voir et auxquels on peut participer assez facilement.
02:48 Donc il y a là quelque chose, si vous voulez, à un moment donné aussi où les gens peut-être n'ont pas forcément envie de se poser, bien, de se faire peur.
02:57 Et c'est rassurant de s'engager dans des démarches en étant entouré et où on n'apporte pas forcément des réponses qui seront définitives, c'est certain.
03:06 Mais au moins, on peut partager quelque chose et notamment en ce moment pour Pâques, eh bien c'est le cas.
03:11 Mais c'est aussi le cas pour les musulmans qui sont dans le Ramadan.
03:14 C'est le cas pour tout un tas d'autres religions, bien sûr.
03:17 Et ce n'est pas nécessairement surtout quand on est laïque, justement, on doit respecter les religions et aussi se réjouir de leur développement.
03:25 Et un témoignage, je le disais, peut-être inattendu aussi dans les colonnes du JDD à découvrir demain matin d'un humoriste bien connu.
03:32 Oui, vous avez raison. Nous avons eu le plaisir de recueillir le témoignage de Gaspard Proust qui voilà un an, en cette nuit de Pâques,
03:40 se faisait baptiser après avoir demandé le baptême, après avoir cheminé pendant plusieurs années, hésitant.
03:45 Et donc c'est une confession étonnante avec le mordant, l'ironie qui le caractérise.
03:52 Et donc c'est à lire demain dans le JDD.
03:55 Alors vous avez pu suivre donc la vigile pascale en direct d'Ajaccio ce soir sur notre antenne avec ces fabuleuses images de nos équipes techniques.
04:03 Le pape François, lui, présidait cette vigile pascale à Rome.
04:07 Le pape François, dont l'état de santé inquiétait hier, puisqu'il a annulé à la dernière minute sa participation au chemin de croix.
04:14 Sur le plateau de Midi News, aujourd'hui, Thierry Cabane est revenu avec notre correspondante à Rome, Natalia Mendoza, sur l'état de santé justement du Saint-Père.
04:22 Regardez.
04:23 On enchaîne les problèmes de santé ces derniers mois.
04:26 Oui, c'est bien ça. Le chef de l'église catholique accumule les soucis de santé depuis quelques années déjà.
04:36 L'année dernière, il a été hospitalisé deux fois. Il a subi une opération chirurgicale pour réparer une hernie abdominale.
04:44 Depuis 2022, il est contraint très souvent à se déplacer en fauteuil roulant à cause de problèmes aux genoux.
04:50 En 2021, on lui a retiré une partie du côlon.
04:53 En novembre dernier, il a eu une inflammation pulmonaire.
04:57 Depuis un mois, il souffre d'une bronchite en sachant que le pape vit avec un lobe de poumon,
05:02 au moins à cause d'une ablation qu'il a subie à l'âge de 21 ans.
05:06 C'est cet ensemble de problèmes qui renforce les préoccupations vis-à-vis de son état de santé,
05:12 compte tenu également de son âge. En décembre dernier, François a fêté ses 87 ans.
05:19 Le jésuite argentin, le pape François, 87 ans, Raphaël Stainville, effectivement avec une lourde charge.
05:26 Sa santé qui inquiète. On l'a vu aussi dans les médias.
05:30 Il s'interroge. Pour la suite, va-t-il démissionner comme son prédécesseur Benoît XVI ?
05:36 On voit que la santé de ce pape intéresse toujours et encore.
05:40 C'était d'ailleurs la une du FIARO Magazine ce week-end qui s'interroge
05:44 et qui décrit cette ambiance de fin de règne du pape François
05:48 avec une curie qui aujourd'hui vit un peu dans l'angoisse, dans l'expectative.
05:55 Les moindres faits et gestes du pape sont analysés.
06:00 Un pape qui aujourd'hui vit un petit peu à l'économie.
06:03 On l'a vu pendant cette semaine sainte où il est obligé de renoncer à présider le chemin de croix
06:08 pour justement se préserver pour la vigile pascale qu'il a pu présider ce soir.
06:15 Il y a un pape, on le rappelle, qui est le chef du plus petit état, le Vatican,
06:20 le plus petit état du monde et dont la parole, malgré tout, encore aujourd'hui,
06:26 est attendue, entendue également.
06:28 Pourquoi malgré tout ? Elle est aujourd'hui entendue.
06:32 C'est intéressant de voir parce que cette démission, c'était une innovation de son prédécesseur.
06:36 On voit bien que c'est quelque chose qui a fonctionné en permettant à l'Église de mieux s'organiser,
06:41 de mieux se structurer, de préparer en quelque sorte les successions, les renouvellements.
06:45 Et si aujourd'hui on a aussi un boom des baptêmes, c'est peut-être notamment parce que l'Église catholique
06:51 a un petit peu fait son travail de modernisation en ce qui concerne sa gouvernance,
06:54 son organisation, sa structuration.
06:56 Et nous fêtons... Ah, vous vouliez ajouter un dernier mot ?
06:59 Oui, non, en fait, ce qui est intéressant dans le phénomène auquel on assiste aujourd'hui,
07:04 c'est que malgré les scandales qui ont pu ébranler l'Église ces dernières années,
07:09 on voit que ça ne concerne pas dans l'appel que ressentent aujourd'hui ces adultes et ces adolescents
07:17 qui demandent aujourd'hui le baptême.
07:19 Ils sont comme indifférents aux scandales. C'est la manière dont c'est décrit.
07:24 Je ne sais pas que je remets en casque...
07:26 Aux scandales qui ont secoué l'institution, les scandales d'abus, effectivement.
07:29 L'Église en intérieur est encore très largement fragilisée par tous les scandales qu'on a pu commenter ces dernières années.
07:36 Ceux qui viennent à l'Église, finalement, traversent ces scandales, notamment sexuels,
07:42 comme s'ils avaient échappé, finalement, à cette inquiétude qui a saisi toute l'Église
07:51 de voir cet édifice de plus de 2000 ans s'ébranler, s'écrouler.
07:55 Mais c'est peut-être aussi justement parce que ces scandales ont commencé à sortir
07:59 et qu'il y a un travail lourd qui a été fait, je pense au travail de journalistes comme Frédéric Martel
08:03 ou des gens comme ça, sur le rapport de l'Église et de la sexualité en interne,
08:08 que finalement on a plus de transparence.
08:10 Et qui dit plus de transparence dit forcément plus de facilité aussi à trier le négatif.
08:17 Et puis commencer à régler un petit peu les problèmes.
08:21 En tout cas, nous souhaitons une très joyeuse fête de Pâques à tous les téléspectateurs qui nous regardent.
08:26 Nous allons revenir en France, si vous le voulez bien, avec cette annonce cet après-midi,
08:31 annonce de la porte-parole du Rassemblement National à l'Assemblée Nationale, Laure Lavallette.
08:36 Elle a annoncé saisir le procureur de la République après des propos, je la cite,
08:40 d'une extrême gravité de l'humoriste de gauche Mao Drama.
08:44 Mao Drama, qui intervient régulièrement sur France Inter, a participé au Mediapart Festival.
08:49 Il a été diffusé en ligne aujourd'hui par le Média.
08:52 Et lors d'un débat, elle a appelé à prendre les armes si Marine Le Pen arrivait au pouvoir en France en 2027.
08:58 Alors avec ces mots, je vais la citer.
09:01 Dans trois ans, s'il y a l'accession de Marine Le Pen au pouvoir,
09:04 c'est sûr qu'on ne pourra pas juste continuer à mettre des affiches.
09:07 Il faudra qu'on leur réponde autrement.
09:09 C'est vrai qu'elle a nuancé ensuite en indiquant de ne pas savoir se battre et de ne pas être courageuse.
09:13 Mais Mao Drama a déclaré "s'il y a des gens qui sont prêts à être courageux à ce point-là, je ne peux que les encourager".
09:19 Alors bien évidemment, ces propos ont largement fait réagir sur les réseaux sociaux,
09:23 mais également sur le plateau de Punchline cet après-midi.
09:27 Regardez.
09:28 Elle a quand même bien nuancé son propos.
09:30 Elle ne dit pas clairement... Enfin, on le comprend, mais il faut quand même le déduire.
09:33 Elle dit "je me pose des questions, je me questionne".
09:35 C'est une forme d'incitation à la haine.
09:37 Néanmoins, ce n'est pas à propos d'une ethnie, d'une race, d'une religion, etc.
09:41 Donc on verra sur quel fondement le procureur de la République ouvre une enquête ou pas,
09:46 ou si c'est classé sans suite.
09:47 Mais ce qu'il faudrait aussi, c'est peut-être qu'elle soit suspendue du service public,
09:50 parce que des gens sont suspendus pour moins que ça.
09:52 C'est quand même nos impôts qui payent cela.
09:54 Elle n'est pas suspendue.
09:55 Moi, c'est quelque chose qui m'interroge.
09:57 Pourquoi France Inter, qui a conscience de propos qui sont antidémocratiques,
10:01 ça veut dire que si Mme Le Pen est élue au suffrage universel direct,
10:04 on ne va pas respecter ce suffrage et il faudrait aller sortir les armes.
10:08 Pourquoi on laisse passer de tels propos ?
10:09 Simplement, au-delà du débat juridique,
10:11 ce qui m'interroge d'un point de vue purement idéologique et politique,
10:14 c'est d'abord l'excès d'esprit de sérieux presque risibles
10:18 quant à l'irrémédiable renvoi du Rassemblement national à l'extrême droite de l'échec et politique,
10:23 parce que ces propos ont été tenus dans une conférence organisée par Mediapart
10:27 intitulée "Comment combattre l'extrême droite ?"
10:29 Le Rassemblement national étant le sujet principal de ce spectre politique-là, selon eux.
10:34 On comprend bien qu'il y a un refus dans une partie de la classe médiatique,
10:38 pour le dire vite, de prendre acte du changement idéologique
10:42 qui a été opéré par le Rassemblement national.
10:44 Parce qu'en réalité, en substance, ce qu'elle dit,
10:46 c'est que si le RN devait accéder au pouvoir,
10:49 il y aurait une vérité liberticide qui s'émanerait du pouvoir
10:52 et donc que les manifestations ne seraient plus possibles
10:54 et que de ce fait, il faudrait s'opposer de manière plus violente, moins officielle, etc.
10:58 Enfin, il ne me semble pas que ce genre de propos soit encore présent au RN.
11:02 Alors, lorsque l'on voit la vidéo qu'on ne peut pas vous diffuser
11:06 puisque Mediapart a refusé que CNews l'achète et la diffuse, comme ça se passe,
11:12 on voit effectivement cet humoriste tenir ses propos contre Marine Le Pen,
11:18 appelée éventuellement à prendre les armes, et elle est applaudie.
11:22 Elle est applaudie à la fin et personne, aucun médiateur pour lui dire "stop, ça va trop loin".
11:27 Cela révèle tout de même un certain sentiment d'impunité, Jean-Baptiste.
11:31 En fait, quand on regarde la vidéo dans son intégralité,
11:34 pour le coup, c'est dommage que vous ne puissiez pas, qu'on ne vous laisse pas la diffuser.
11:37 Je pense que c'est une erreur de la part de Mediapart.
11:40 Parce qu'on comprend qu'en fait, elle répond à une question.
11:43 C'est quelqu'un dans le public qui se lève et qui dit "écoutez, on a des rapports
11:46 qui montrent qu'on a un risque terroriste d'extrême droite".
11:49 C'est vrai qu'il y a des rapports qui expliquent ça.
11:51 Et juste derrière, vous avez une militante italienne qui dit justement
11:56 qu'elle a été menacée directement chez elle et qu'elle a eu des menaces
12:00 de la part de militants d'extrême droite, extrêmement violents, etc.
12:04 Et là, cette humoriste prend la parole et commence un petit peu à dire
12:10 "en fait, il faut qu'on fasse attention", etc.
12:12 Et c'est là qu'elle dérape, bien sûr.
12:14 Et Sarah Salman a raison de dire que ça peut être interprété comme une incitation à la haine,
12:18 auquel cas, elle risquerait au minimum un an de prison, quand même.
12:21 Mais le contexte, c'est ça.
12:23 Et à la fin de son intervention, elle sent quand même que son intervention
12:27 est ambiguë dans la forme et elle ne s'en excuse pas tout à fait.
12:31 Mais elle dit que...
12:33 - Elle ne le ferait pas, mais s'il y avait des courageux pour prendre les armes
12:36 contre Marine Le Pen, faites-le. C'est très clair.
12:38 - Ce n'est pas ça. C'est qu'elle dit qu'elle ne voudrait pas que ses propos
12:40 soient mal interprétés et elle préfère s'arrêter là.
12:42 Et elle a donc bien conscience, si vous voulez, qu'elle n'a pas dit les choses correctement,
12:45 mais il faut bien voir quand même qu'elle répond à une question
12:48 et qu'elle intervient après cette militante italienne
12:50 qui raconte qu'elle, elle a été menacée.
12:52 - Je reprécis Jean-Baptiste Oufron.
12:54 Elle déclare "s'il y a des gens qui sont prêts à être courageux à ce point-là,
12:57 je ne peux que les encourager".
12:59 Oui, elle nuance en indiquant ne pas savoir se battre et ne pas être courageuse.
13:02 Néanmoins, elle déclare "s'il y a des gens qui sont prêts à être courageux à ce point-là,
13:05 je ne peux que les encourager".
13:07 - Et pour aller dans votre sens, là où vous avez raison et où c'est dur de l'exonérer,
13:14 c'est qu'en même temps, elle est là dans un festival
13:17 dont le thème de sa conférence, c'est "Lutter contre l'extrême droite".
13:21 Il ne s'agit pas de faire de l'humour, il ne s'agit pas d'être journaliste, non.
13:24 C'est vraiment un rôle militant.
13:26 Donc à ce moment-là, il est certain que ses propos appellent de la responsabilité
13:30 et qu'elle aurait dû faire au minimum.
13:32 - Vous avez raison de le préciser puisque Sandrine Rousseau,
13:34 qui est souvent sur les réseaux sociaux, indique que c'était une humoriste
13:38 et parce que c'est une humoriste, elle a le droit de dire ça.
13:41 Mais non, c'est la militante qui parlait.
13:43 - Oui, c'est la militante qui parle.
13:45 Moi, il y a une première chose qui me gêne dans son propos.
13:48 C'est d'abord ce fantasme d'une extrême droite armée
13:52 parce que à la question qui lui est posée par cette Italienne,
13:56 elle répond très précisément "est-ce que nous aussi, on a des factions armées,
14:00 est-ce qu'on se prépare à leur répondre ?"
14:02 La vérité, c'est qu'en France, en tout cas, lorsque l'on parle
14:05 de combattre le Rassemblement national, on parle d'un parti.
14:09 Aujourd'hui, le Rassemblement national n'a pas de faction armée.
14:12 Ce n'est pas un parti qui pratique la violence politique,
14:15 contrairement justement à cette extrême gauche qui est aujourd'hui
14:18 à pignon sur rue, à micro-ouvert sur un certain nombre d'antennes,
14:22 à commencer par celle du service public, et qui, finalement,
14:26 à la suite de Jean-Luc Mélenchon qui, il y a quelques mois,
14:30 légitimait presque la violence à l'encontre de l'extrême droite,
14:37 s'inscrit dans cette lignée.
14:40 Moi, c'est ça qui me dérange.
14:41 Après, je trouve que dans l'expression, elle est assez prudente.
14:43 Elle se contente presque de poser des questions,
14:46 mais le fait est que c'est scandaleux.
14:48 C'est scandaleux de pouvoir laisser entendre d'abord
14:51 que cette extrême droite fomenterait des coups d'État
14:55 menacerait des opposants politiques à coups de gourdins,
15:01 de matraques, voire d'armes plus létales.
15:05 Ça, c'est un fantasme.
15:06 C'est déjà le premier fantasme, mais qui est tellement répandu
15:09 au sein de l'extrême gauche qu'on le prend quasiment pour acquis
15:13 pour pouvoir commencer à élaborer une réponse.
15:15 Et si vous avez un éditorialiste, par exemple, considéré
15:18 comme étant à droite et qui dit la même chose visant l'extrême gauche,
15:22 je vous assure que le lendemain, il n'est plus à la télévision
15:26 ou il n'est plus à la radio.
15:27 Reste à savoir ce que France Inter, effectivement, fera par la suite.
15:30 Ça, on le verra, fait le saint-vila.
15:32 On voit à quel point, aujourd'hui, France Inter,
15:35 en dépit d'un certain nombre de dérapages de leurs supposés humoristes,
15:39 au mieux, c'est une sanction, un rappel à l'ordre,
15:42 mais jamais ils ne sont écartés parce qu'en fait, c'est un combat
15:49 qu'ils mènent contre le Rassemblement national,
15:53 qu'on a à la droite de manière plus générale,
15:55 parce qu'on voit qu'il y a une sorte d'extension à l'infini
15:57 de l'extrême droite, aujourd'hui, dans le débat public.
16:00 Tout ce qui n'est pas comme appartenant au camp du bien
16:03 est désormais affublé du vocable infâme d'extrême droite.
16:07 Et nous suivrons donc tout cela de près.
16:10 Cela a fait beaucoup réagir, aujourd'hui, sur les réseaux sociaux.
16:13 Et je pense que demain, cela continuera.
16:16 - Nous pourrons en parler sur le plateau de CNews.
16:19 Vagues de menaces, départ précipité d'un professeur de lycée parisien
16:22 menacé de mort. Vous le savez, ces dernières heures,
16:25 le gouvernement cherche la parade pour rétablir la sérénité
16:28 dans les établissements scolaires.
16:30 Et pour cela, une annonce hier par Nicole Belloubet,
16:33 la création à la rentrée prochaine d'une force mobile scolaire nationale.
16:36 Une force composée d'une vingtaine de personnels.
16:39 Elle pourra être envoyée dans les établissements scolaires
16:41 en cas de difficultés.
16:43 - On peut y voir un réveil du gouvernement
16:46 face à la violence, face à l'islamisation
16:49 dans les établissements scolaires ?
16:52 Un réveil de l'éducation nationale ?
16:55 Est-ce que l'on peut y voir la fin du pas de vague ?
16:58 Cela fait des années qu'on entend les membres du gouvernement,
17:01 notamment les ministres de l'éducation nationale, dire
17:04 "le pas de vague, c'est terminé".
17:07 La question a fait débat cet après-midi sur notre plateau.
17:10 On a parlé de l'éducation nationale,
17:13 on a parlé de l'éducation nationale,
17:16 on a parlé de l'éducation nationale,
17:19 on a parlé de l'éducation nationale,
17:22 on a parlé de l'éducation nationale,
17:25 on a parlé de l'éducation nationale,
17:28 on a parlé de l'éducation nationale,
17:31 on a parlé de l'éducation nationale,
17:34 on a parlé de l'éducation nationale,
17:37 on a parlé de l'éducation nationale,
17:40 on a parlé de l'éducation nationale,
17:43 on a parlé de l'éducation nationale,
17:46 on a parlé de l'éducation nationale,
17:49 on a parlé de l'éducation nationale,
17:52 on a parlé de l'éducation nationale,
17:55 on a parlé de l'éducation nationale,
17:58 on a parlé de l'éducation nationale,
18:01 on a parlé de l'éducation nationale,
18:04 on a parlé de l'éducation nationale,
18:07 on a parlé de l'éducation nationale,
18:10 on a parlé de l'éducation nationale,
18:13 on a parlé de l'éducation nationale,
18:16 on a parlé de l'éducation nationale,
18:19 on a parlé de l'éducation nationale,
18:22 on a parlé de l'éducation nationale,
18:25 on a parlé de l'éducation nationale,
18:28 on a parlé de l'éducation nationale,
18:31 on a parlé de l'éducation nationale,
18:34 on a parlé de l'éducation nationale,
18:37 on a parlé de l'éducation nationale,
18:40 on a parlé de l'éducation nationale,
18:43 on a parlé de l'éducation nationale,
18:46 on a parlé de l'éducation nationale,
18:49 on a parlé de l'éducation nationale,
18:52 on a parlé de l'éducation nationale,
18:55 on a parlé de l'éducation nationale,
18:58 on a parlé de l'éducation nationale,
19:01 on a parlé de l'éducation nationale,
19:04 on a parlé de l'éducation nationale,
19:07 on a parlé de l'éducation nationale,
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19:13 on a parlé de l'éducation nationale,
19:16 on a parlé de l'éducation nationale,
19:19 on a parlé de l'éducation nationale,
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19:25 on a parlé de l'éducation nationale,
19:28 on a parlé de l'éducation nationale,
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20:04 on a parlé de l'éducation nationale,
20:07 on a parlé de l'éducation nationale,
20:10 on a parlé de l'éducation nationale,
20:13 on a parlé de l'éducation nationale,
20:16 on a parlé de l'éducation nationale,
20:19 on a parlé de l'éducation nationale,
20:22 on a parlé de l'éducation nationale,
20:25 on a parlé de l'éducation nationale,
20:28 on a parlé de l'éducation nationale,
20:31 on a parlé de l'éducation nationale,
20:34 on a parlé de l'éducation nationale,
20:37 on a parlé de l'éducation nationale,
20:40 on a parlé de l'éducation nationale,
20:43 on a parlé de l'éducation nationale,
20:46 on a parlé de l'éducation nationale,
20:49 qui se sont succédé après lui,
20:52 de Papendiaïe, en passant par Gabriel Attal,
20:55 et aujourd'hui Nicole Belloudet,
20:58 ont repris à leur compte cette ancienne,
21:01 sans qu'on voit se traduire par des effets concrets,
21:04 leurs mots. C'est ça qui est assez terrifiant,
21:07 c'est qu'on a l'impression souvent,
21:10 à travers les faits que l'on décrit,
21:13 on est un peu isolé, mais par exemple,
21:16 je vous renvoie au rapport sénatorial
21:19 qui a été écrit suite à l'enquête
21:22 qu'avait demandé la soeur de Samuel Paty,
21:25 et ce phénomène, cette violence,
21:28 ces atteintes à la laïcité,
21:31 c'est un phénomène qui touche absolument
21:34 tous les lycées, tous les collèges de France,
21:37 avec plus ou moins d'envergure, plus ou moins d'ampleur,
21:40 et les élèves sont confrontés peu ou prou
21:43 à cette offensive contre l'école.
21:46 - Miquel Dos Santos nous a rejoint
21:49 autour de ce plateau.
21:52 Bonsoir, Miquel. Pourquoi ? Parce que nous allons parler
21:55 de l'opération PlaceNet. Vous en avez suivi une
21:58 au cœur du site du dispositif policier.
22:01 C'était à Dijon. Vous allez nous raconter précisément
22:04 ce que vous avez vu, puisqu'on l'a encore vu
22:07 ce samedi. Le gouvernement veut le prouver.
22:10 Il ne lâche rien contre les dealers. Une nouvelle opération PlaceNet
22:13 a eu lieu cet après-midi dans le département de la Seine-Saint-Denis.
22:16 Je vous rappelle ce que sont ces opérations PlaceNet.
22:19 Ce sont des actions coup de poing contre la délinquance,
22:22 le trafic de stupéfiants, des opérations qui s'intensifient
22:25 ces derniers jours sur tout le territoire. En Ile-de-France, par exemple,
22:28 six opérations PlaceNet ont eu lieu cette semaine.
22:31 Et aujourd'hui, Gérald Darnemanin, justement, était à Saint-Denis,
22:34 commune réputée, notamment pour ses trafics, sa délinquance.
22:37 Sa prise de parole a été diffusée en direct
22:40 dans 180 minutes. Info cet après-midi.
22:43 Gérald Darmanin qui faisait un bilan. Écoutez-le.
22:46 Depuis lundi, dans l'agglomération parisienne,
22:49 il y a eu 33 opérations antidrogues qui ont été montées
22:52 en cinq jours. Chacun verra donc
22:55 des moyens très importants. C'est 3600 effectifs de police
22:58 et de gendarmerie qui ont été mobilisés. À Sevran,
23:01 on a vu un point de ville qui était parfois enquisté depuis dix ans,
23:04 qui avait 50 transactions par jour, qui a été totalement
23:07 démantelé avec 11 interpellations. Il y a une réponse pénale très ferme
23:10 puisque sur les 11 interpellations, 11 gardes à vue et 10 déferments
23:13 pour pouvoir mettre les personnes
23:16 évidemment en prison. Et nous avons eu 319
23:19 gardés à vue en une semaine, en cinq jours
23:22 à Paris et en Saint-Denis pour cette opération
23:25 antidrogue. Avec des dizaines de kilos
23:28 de drogue saisie et 800 000 euros d'argent liquide.
23:31 Alors, efficacité ou coût de communication,
23:34 c'est vrai que c'est un peu la question que nous nous posons depuis le début
23:37 de ces opérations Placenet. C'est pour ça qu'il était intéressant de vous entendre
23:40 ce soir, mon cher Michael, puisqu'il y a deux jours,
23:43 vous étiez à Dijon, vous avez suivi de près
23:46 une opération Placenet au cœur d'un dispositif
23:49 de policiers. Racontez-nous déjà comment ça se passe et
23:52 est-ce que c'est efficace ? Comment réagissent les riverains également ?
23:55 C'était très efficace, c'était très efficace parce que c'est vrai que
23:58 les riverains étaient très heureux et ça c'est ce qui m'a
24:01 dans un premier temps frappé, très heureux de voir les forces de l'ordre
24:04 et à chaque fois que les habitants pouvaient croiser
24:07 la police dans les rues, il y avait des signes d'encouragement,
24:10 ils les motivaient, il y avait
24:13 des signes, des pouces en l'air, merci pour tout ce que vous faites
24:16 pour nous, merci d'être là. On sentait vraiment déjà dans un premier temps
24:19 que les habitants étaient très heureux parce qu'il faut
24:22 le comprendre et d'ailleurs on le voit sur ces images, là ce que vous voyez
24:25 c'est un hall d'immeuble. Ce hall d'immeuble a été rénové
24:28 il y a un an et demi. Vous voyez dans quel état
24:31 il se trouve. Les boîtes aux lettres ont été fracturées,
24:34 il y a des tags partout, les lumières sont tamisées pour faciliter
24:37 le travail des dealers, il y a des messages et des menaces de mort
24:40 à l'encontre des forces de l'ordre sur les murs.
24:43 C'est un peu ce que vous voyez sans parler de l'insalubrité puisque
24:46 ces locaux sont dans un état catastrophique. Il y a des aliments
24:49 par terre, parfois des mouches, des scooters abandonnés.
24:52 Je vous fais un peu le topo de ce qu'on a pu voir sur place
24:55 et forcément cette cage d'escalier qui a été rénovée
24:58 il y a un an et demi, qu'est-ce qui se passe ? Les habitants
25:01 vont devoir la payer à nouveau. Les locataires, les propriétaires
25:04 vont devoir sortir de l'argent de leur poche pour que
25:07 ces locaux soient à nouveau rénovés.
25:10 Il faut le dire aussi, des habitants qui ont
25:13 souvent peu de moyens, ce sont des quartiers difficiles, donc s'ils
25:16 se rendent là-bas et s'ils décident d'habiter là-bas, c'est parce qu'ils n'ont pas
25:19 les moyens de vivre ailleurs. Donc là, on leur demande tout simplement
25:22 de payer pour ce que font les dealers et surtout
25:25 quand ils veulent partir, et nous le disait, on veut quitter
25:28 en l'occurrence c'est le quartier de la Fontaine-Douche à Dijon
25:31 on ne peut pas le faire parce qu'on n'a pas les moyens de le faire.
25:34 Donc on est obligé de rester sur place et on est obligé finalement
25:37 de vivre côte à côte ou face à face
25:40 en tout cas avec ces dealers. Des riverains
25:43 en tout cas qui se sentent aussi menacés. On a croisé une dame
25:46 qui descendait ces escaliers et qui nous expliquait
25:49 si je n'avais pas traversé la rue dimanche dernier, puisque sur
25:52 ce même quartier de la Fontaine-Douche il y a eu une fusillade dimanche dernier
25:55 si je n'avais pas traversé la rue, cette balle perdue, j'aurais pu la prendre
25:58 et j'aurais pu être encore l'une des victimes
26:01 de ce trafic de drogue. Voilà, ça c'est pour
26:04 le côté riverain. En ce qui concerne
26:07 la police, ce qui nous a frappé c'est qu'ils sont
26:10 tellement heureux de pouvoir faire
26:13 leur métier, ils en sont fiers, ils font le maximum
26:16 mais vraiment le maximum avec tous les moyens
26:19 qu'on leur donne, mais ils sont aussi réalistes. Et ils le disent.
26:22 C'est vrai que nous on a beau être sur le terrain
26:25 il faut que les sanctions pénales soient
26:28 plus fermes. Il faut que ce trafic de drogue
26:31 cesse et qu'on intercepte les dealers en amont
26:34 c'est-à-dire quand la drogue vient du Maghreb
26:37 quand elle vient de Belgique. Il faut que l'on fasse tout ça
26:40 il faut qu'on tape sur les consommateurs, c'est ce qu'ils nous disaient.
26:43 On ne peut pas à l'heure actuelle donner des amendes
26:46 de quelques centaines d'euros, ce n'est pas suffisant. Il y a énormément
26:49 de combats à mener. Nous on est prêt à mener le nôtre sur le terrain
26:52 et encore une fois on a envie que cela dure dans le temps
26:55 aujourd'hui on le sait, ces opérations placenet vont durer
26:58 deux à trois semaines et les riverains en sont conscients. Le jour où la police
27:01 va partir, les dealers vont revenir parce qu'aujourd'hui ce qui se passe
27:04 c'est que ces dealers sont à quelques centaines de mètres
27:07 de la police. Ils fuient le quartier momentanément, les consommateurs
27:10 également, mais on le sait, quand la police va partir, ils vont tous revenir.
27:13 Merci beaucoup Mickaël Dos Santos pour ce récit
27:16 puisque finalement, Raphaël Stainville, ce que nous raconte à l'instant
27:19 Mickaël, eh bien tout est dit. C'est-à-dire à la fois
27:22 oui à une utilité puisque immédiatement
27:25 les riverains sont heureux de voir ces policiers venir
27:28 les délivrer en quelque sorte et en même temps la question
27:31 c'est et après et maintenant, qu'est-ce qu'on fait
27:34 à la suite de ces opérations placenet ? C'est toute la difficulté
27:37 de pouvoir commenter cette opération. Bien évidemment
27:40 que la communication du ministre, l'effet de blast
27:43 fait qu'on est tous sidérés lorsque
27:46 un ministre de l'Intérieur peut, après
27:49 cinq jours d'une opération sur la région parisienne, annoncer des chiffres
27:52 comme 319 interpellations
27:55 et on comprend que
27:58 tous les riverains, tous les habitants puissent se réjouir que
28:01 la police fasse le ménage
28:04 ne serait-ce que de manière momentanée. Mais la question c'est
28:07 qu'est-ce qu'il advient de toutes ces personnes qui sont interpellées ?
28:10 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin
28:13 précisait que sur un point de deal
28:16 sur les 11 interpellés, 11 avaient été placés
28:19 sous mandat de dépôt, mais sur les 319
28:22 combien l'ont été pour des trafics ?
28:25 En fait la question c'est que beaucoup de personnes qui ont été interpellées
28:28 ou en tout cas ont le pressant, l'ont interpellée
28:31 l'ont été, pas forcément pour des trafics
28:34 c'est parfois pour rébellion, c'est parfois parce que
28:37 quand la police arrive
28:40 en nombre dans ces quartiers-là, ça fait
28:43 du remue-ménage, certains jeunes
28:46 s'empressent de vouloir s'en prendre aux forces de l'ordre et donc il y a aussi
28:49 des interpellations qui sont non pas liées au trafic de drogue mais
28:52 qui sont des... - Port d'armes, port de couteaux
28:55 par exemple, ça peut être ce genre de choses, c'est intéressant.
28:58 - Ce n'est pas forcément le trafic en tant que tel qui est attaqué.
29:01 Et la question, et ça ce que disent aussi
29:04 un certain nombre de policiers, c'est que derrière ces opérations
29:07 et derrière la communication un peu trop voyante
29:10 de Gérald Darmanin, il y a quand même la question de la poli-judiciaire
29:13 qui a été supprimée, sur que aujourd'hui le grand
29:16 bénéfice de ces opérations c'est si elles sont
29:19 préparées en amont, si on a pu finalement pré-judiciariser
29:22 ces opérations, on a un effet
29:25 à moyen terme. Sinon
29:28 ces trafiquants reviennent
29:31 parce que ça a été décrit, et notamment j'en reviens
29:34 à cette audition de ces magistrats à Marseille,
29:37 ces trafiquants, ils ont une souplesse, une
29:40 facilité d'adaptation qui leur permet finalement de mener une guerre
29:43 totalement asymétrique par rapport à la police et à la justice.
29:46 Avant de vous entendre, Jean-Baptiste Souffron, alors nous avons parlé
29:49 de Saint-Denis où le ministre de l'Intérieur s'est rendu cet après-midi,
29:52 nous avons parlé de Dijon avec vous, Michael Dos Santos,
29:55 il y a aussi à Nice, quartier des Moulins,
29:58 à Nice qui est touché à la fois par les trafics de drogue, par la délinquance.
30:01 Sur notre antenne aujourd'hui, vous avez
30:04 pu entendre le témoignage, c'était notamment dans la matinale,
30:07 de trois mères de famille, trois mères de famille qui se sont exprimées
30:10 et vous allez voir ce qu'elles disent, au fond c'est tout à fait révélateur.
30:13 Ecoutez.
30:16 C'est un pays qui est en train de se développer et qui se détruit,
30:19 on voit des élus qui n'apportent rien,
30:22 on voit des politiciens de tous bords qui n'apportent rien,
30:25 uniquement quand il y a des élections et là on veut
30:28 voir vraiment du concret sur le terrain, on veut reconquérir,
30:31 comme j'ai dit, notre territoire et notre territoire c'est le quartier des Moulins.
30:34 Qu'est-ce que ça vous inspire les opérations Place Nette ?
30:37 C'est pas suffisant pour nous, c'est pas suffisant parce que
30:40 en fait c'est déplacer le problème. Il y a des années j'ai déménagé du quartier
30:43 et j'avais expliqué que c'était pas le béton qu'il fallait travailler mais les gens
30:46 et en fait on en est arrivé à déplacer, à travailler du béton,
30:49 pas travailler les gens et on en arrive à ce qu'on a aujourd'hui.
30:52 Il y a eu une bagarre entre civils, entre des jeunes du quartier et des clandestins.
31:00 Est-ce que c'est normal ? Est-ce que c'est normal que c'est nous qui devons faire justice aujourd'hui ?
31:06 Non. Voilà.
31:09 Donc monsieur Esrosi, s'il vous plaît, on a besoin de vous.
31:13 Il serait temps de se réveiller quand même.
31:16 La France est devenue un pays laxiste.
31:19 Donc nous aujourd'hui on en a marre, on en a pas le bol.
31:22 Moi je compte partir du, même quitter Nice même, parce qu'il y en a vraiment marre.
31:28 Il y a des habitants qui sont embêtés, qui entendent le bruit
31:31 ou qui voient les clandestins devant chez eux fouiller dans les petits locaux
31:35 et quand ils osent se plaindre ou leur demander d'arrêter ou de partir,
31:40 ils reçoivent des menaces en disant "tu te tais plus vulgairement sinon on te casse la bouche,
31:49 clairement, mot à mot et on te casse la porte".
31:52 Ça fait déjà plusieurs mois que ça dure et qu'on peut pas travailler tranquille,
31:57 on peut pas vivre tranquille, il y a des personnes qui ont peur d'aller faire leur course, simplement.
32:01 Il y a des personnes qui ont peur de faire les choses du quotidien,
32:05 parce que peur d'être embêté ou peur d'être subi ou autre, ou agressé simplement.
32:11 Ou peur de prendre une balle perdue aussi.
32:13 La question du rôle des élus, la question du laxisme en France
32:17 ou encore la question des clandestins qui feront la loi.
32:20 Finalement ces trois mères de famille, elles soulèvent les bonnes problématiques
32:24 auxquelles il faut s'attaquer.
32:26 De toute façon ce sont les problèmes qu'elles rencontrent, donc ce sont les bonnes questions.
32:30 On a vraiment un parallèle immédiat avec ce que disait Kevin Bossuet juste avant,
32:33 c'est-à-dire qu'on a l'impression de politiques qui sont sans valeur ni stratégie.
32:38 Avec, et c'est ce qu'a expliqué très bien votre journaliste quand il décrivait l'opération Place Net
32:45 qu'il a vécue localement, c'est-à-dire que les policiers sont compétents
32:49 et ils sont heureux de pouvoir enfin travailler correctement.
32:51 Les habitants aussi sont contents de pouvoir travailler,
32:54 mais de même que dans les lycées on réagit au cas par cas,
32:57 sans rappeler les valeurs fondamentales de la laïcité,
33:00 sans intervenir de façon forte avec les textes dont on dispose déjà,
33:04 et bien là on a un peu l'impression que c'est parfois la même chose.
33:06 On fait des opérations coup de poing, et puis en fait on le sait très bien
33:10 que derrière ce n'est pas 300, enfin arrêter 300 dealers si vous voulez,
33:14 sachant qu'on a plus de 5 millions de consommateurs en France
33:17 et que le moindre point de trafic peut faire plusieurs dizaines de milliers d'euros,
33:22 il est évident que déjà les trafiquants se sont dotés de véritables réseaux RH
33:28 et ne vont pas hésiter à aller chercher de nouveaux dealers à droite, à gauche, ailleurs en France
33:32 pour venir réoccuper les points qui auront été abandonnés dans 10 jours, dans 15 jours.
33:36 Et donc on n'a pas de stratégie, on n'a pas de débat, autre que de recommencer sans cesse.
33:41 Alors à chaque fois, bien sûr, ça permet de communiquer, ça permet d'expliquer,
33:45 mais les gens sont rassurés, mais ils sont rassurés pendant quelques jours.
33:49 Et puis quand les policiers seront repartis, que la République ne sera plus présentée,
33:54 que les dealers vont se réinstaller, le souci c'est que c'est dans la République
33:58 qu'ils n'auront plus confiance ensuite. Ça c'est infiniment grave.
34:01 C'est effectivement ce que nous suivrons de près, la suite de ces opérations Plasnet,
34:06 voire effectivement aussi les peines qui seront, les peines que recevront ces délinquants.
34:14 Je souhaitais vous entendre à présent sur ce coup de gueule,
34:17 coup de gueule de l'acteur Samuel Lebihan à nos confrères du Figaro.
34:21 Un coup de gueule très relayé aujourd'hui sur les réseaux.
34:24 Dans une vidéo, le comédien évoque sa paternité.
34:27 Je vous le rappelle, il a une fille atteinte de troubles autistiques
34:31 et il pousse un coup de gueule, vous allez le voir, profond.
34:35 On va l'écouter et puis on entendra ensuite Arnaud Benedetti
34:39 qui réagissait également sur notre antenne après avoir entendu Samuel Lebihan.
34:43 Regardez.
34:44 On explose le modèle familial.
34:47 C'est presque ringard maintenant d'avoir une famille qui n'aurait pas divorcé.
34:50 Et donc avant c'était quoi une famille ?
34:52 Il y avait les vieux, il y avait les différents, les enfants,
34:54 il y avait ceux qui étaient plus guerriers, plus fragiles, différents,
34:58 avec des handicaps sur la compréhension, sur le langage.
35:02 Et on apprenait à vivre ensemble de ces différences
35:05 et on s'enrichissait et on se protégeait les uns les autres.
35:07 Aujourd'hui on ne vit plus en famille.
35:09 Et les vieux, on les met dans des endroits pour les vieux.
35:11 Les malades, on les met à l'hôpital.
35:13 Et dans le fond, ça nous arrange tous.
35:15 C'est à dire, tiens, ne les étiquettez pas,
35:17 on va les mettre dans des centres pour handicapés.
35:19 Mais la recette, ce n'est pas celle-là. La recette, c'est vivre ensemble.
35:22 La grande question, on veut tous que ces enfants soient heureux, typiques ou atypiques.
35:26 Et quand vous comprenez que pour votre enfant, ce sera beaucoup plus dur,
35:30 pour n'importe quel parent, c'est extrêmement déchirant.
35:33 Il y a un très beau livre d'un grand sociologue, Norbert Elias,
35:35 qui s'appelle "La solitude des mourants" qu'il avait publié dans les années 70
35:38 ou début des années 80, où il expliquait finalement
35:41 que nous étions dans des sociétés où nous avions tout accepté,
35:44 mais que nous refusions une chose par rapport au passé,
35:47 c'était finalement l'accompagnement des anciens, et notamment des mourants.
35:52 D'ailleurs, on ne meurt plus chez soi aujourd'hui, on meurt à l'hôpital,
35:54 comme s'il fallait un sas quelque part pour nous éloigner
35:58 de la vision de la mort ou de la vieillesse en l'occurrence.
36:02 Je crois que, si vous voulez, ce qui est le paradoxe de notre société,
36:05 c'est qu'on se gargarise tous les jours un peu plus du mot d'humanité
36:08 et du mot d'humanisme, et on est dans des sociétés où, finalement,
36:13 le sens de l'altérité par rapport à ceux qui sont fragiles,
36:16 qu'il s'agisse des enfants handicapés ou qu'il s'agisse des personnes âgées,
36:21 est de plus en plus érodé.
36:23 Raphaël Stainville, il a raison, Samuel Lebihan.
36:25 Aujourd'hui, nous sommes dans une société où nous cachons les vieux,
36:29 pour reprendre son terme, et les personnes en situation de handicap,
36:32 avec un modèle familial qui a explosé, c'est un nouveau mal de notre société.
36:39 L'abandon des plus fragiles, au fond.
36:41 Oui, en fait, il a partiellement raison.
36:44 Je vais essayer de m'expliquer.
36:46 Je suis d'accord avec lui qu'aujourd'hui, on cache les plus vieux,
36:51 on cache aussi les personnes handicapées, à tel point que même
36:55 on pratique des abortements jusqu'aux derniers jours
36:59 pour ne pas voir à travers des IMG des enfants qui seraient handicapés.
37:06 Mais ils existent, et c'est là où j'aurais un désaccord avec Samuel Lebihan.
37:12 Justement, il voudrait qu'une société inclusive
37:18 où ces enfants handicapés soient accueillis comme s'ils étaient comme les autres.
37:25 La vérité, c'est que malgré tous les efforts qu'on a pu faire pour essayer de les accueillir,
37:30 on n'arrive pas.
37:32 C'était l'un des thèmes pendant la campagne présidentielle,
37:35 souvenez-vous, Eric Zemmour qui avait parlé de ces classes inclusives,
37:39 finalement, qui ne fonctionnaient pas.
37:41 La vérité, c'est qu'il faut aussi pouvoir proposer un cadre pour ces enfants,
37:46 mais pas les déconsidérer, pas les maltraiter.
37:51 Aujourd'hui, ces parents-là sont obligés de faire des kilomètres et des kilomètres
37:56 pour pouvoir avoir des structures adaptées pour ces enfants.
37:59 C'est ça, je pense, la vraie violence qui est faite à ces enfants et à ces familles
38:03 qui ont fait le choix de pouvoir les accueillir, les accompagner.
38:08 Ce que j'entends aussi dans ce que dit Samuel Lebihan,
38:11 c'est qu'au fond, on n'enseigne plus le respect de l'ancien.
38:16 On n'enseigne plus le respect peut-être aussi de la personne plus fragile.
38:21 Est-ce que c'est le cas ou pas ?
38:23 Je vise peut-être à côté, mais je ne l'entends pas comme ça.
38:27 Je pense que la réaction de Samuel Lebihan, c'est pour ça qu'elle résonne autant.
38:31 Elle est très politique.
38:33 Il ne faut pas oublier que le handicap en France, c'est 12 millions de personnes,
38:37 à différents titres, et que c'était l'une des grandes causes
38:41 ou la grande cause du précédent quinquennat.
38:43 Comme de nombreux sujets depuis plusieurs années qui sont traités par les politiques,
38:48 c'est un peu ce qu'on disait juste avant sur les opérations plasnelles,
38:51 sur les problèmes dans les lycées, on en parle.
38:55 Finalement, Samuel Lebihan, dont la fille est autiste,
38:59 parce que c'est pour ça qu'il prend la parole,
39:01 il a découvert qu'il n'était pas accompagné au niveau qu'il l'aurait espéré.
39:11 Finalement, il a dû compter sur lui-même pour trouver des solutions,
39:15 évidemment sur les accompagnants, sur tous les gens qui travaillent très durement
39:19 pour réussir à faire quelque chose.
39:21 Il s'est rendu compte qu'en fait, il était seul sans l'État.
39:23 C'est pour ça qu'il parle de la famille.
39:25 C'est parce qu'autrefois, oui, on avait des outils, on avait des ressources,
39:29 on pouvait se réorganiser avec plus ou moins de bonheur.
39:32 Mais aujourd'hui, la promesse qui a été faite, c'est de dire
39:36 « Non, mais l'État va vous accompagner, on va vous soutenir. »
39:38 Sauf qu'en fait, la promesse, c'est une promesse parfois un peu en carton.
39:42 Et le résultat, c'est qu'on laisse tomber les gens qui, pour le coup,
39:46 n'ont plus les forces de rappel.
39:48 Lui, il a réussi à faire quelque chose.
39:50 Il décrit très bien comment sa fille a réussi à ce qu'elle soit scolarisée,
39:53 qu'aujourd'hui, elle a des amis, elle peut aller à l'école.
39:57 Il en a tiré des leçons importantes, mais il se doute bien que ce qu'il a réussi à faire,
40:04 et vu l'effort qu'il a dû y consacrer, d'autres ne peuvent pas peut-être
40:07 ou n'auront pas suffisamment l'énergie.
40:09 - Effectivement, peut-être pour conclure, Raphaël Stainville,
40:11 c'est vrai qu'aujourd'hui, il est peut-être plus difficile aussi d'accueillir
40:14 un parent âgé chez soi, pour des raisons matérielles, pour des raisons financières.
40:19 Il est peut-être aussi plus difficile qu'une mère de famille s'occupe
40:22 peut-être à plein temps, parce qu'elle est obligée de travailler,
40:24 d'une enfant qui aurait besoin d'une présence permanente.
40:27 Il y a ce phénomène aussi dans notre société, où on travaille toujours plus.
40:33 On a peut-être moins le temps de se consacrer à la famille aussi.
40:38 - Mais cette perte de lien entre les générations, elle met aussi en évidence
40:44 les égoïsmes générationnels, l'absence finalement de reconnaissance
40:50 de ceux qui ont pu sacrifier une partie de leur existence pour assurer votre éducation.
40:58 Aujourd'hui, tout ça a explosé, mais comme le modèle familial a explosé.
41:04 Il ne faut pas s'étonner qu'aujourd'hui, on subisse les conséquences
41:09 d'un modèle qui a été déconstruit volontairement pendant des années.
41:14 On en paye les conséquences.
41:16 - Mais Raphaël, est-ce que du coup, on a reconstruit quelque chose ?
41:20 Parce que c'est un peu ça, c'est qu'on a un peu cassé des outils qui existaient.
41:25 Est-ce qu'on a réussi à les remplacer ?
41:27 - Non, c'est ça la difficulté.
41:29 - Je pense qu'on en parlera également de cette problématique de société
41:33 dans les jours à venir, puisque ce coup de gueule de Samuel Lebihan
41:37 a fait énormément de bruit, en tout cas aujourd'hui.
41:41 Annie Galgo, faites les 10 ans de son élection comme maire de Paris.
41:45 Le bilan, plus de logements sociaux et d'espaces dédiés aux piétons et aux cyclistes.
41:50 Ça vous intéresse, je sais que vous êtes cycliste, Raphaël,
41:52 vous nous direz ce que vous en pensez.
41:53 Mais la maire est vivement critiquée sur d'autres choix d'aménagement.
41:57 Alors quel bilan tirait aujourd'hui d'une décennie à la tête de la capitale ?
42:01 Il en était question ce matin dans la matinale d'Antony Favalli.
42:05 - Quel bilan les Parisiens tirent-ils après une décennie pour la maire de Paris ?
42:11 Charles Bagé est allé vous poser la question.
42:13 Vos réponses sont commentées par Juliette Sadat.
42:15 - De son action, les pistes cyclables, très bien.
42:18 Je suis cycliste et je trouve que c'est bien, c'est une mobilité agréable.
42:22 - Les vélos, voilà quelque chose de positif.
42:25 - Alors qu'est-ce que vous retenez vous autour de la table ?
42:27 - Alors trois choses. D'abord, je vais essayer de penser contre moi-même.
42:34 Je ne suis pas un grand fan de la maire de Paris
42:36 et pourtant je suis parisien depuis maintenant plusieurs décennies.
42:38 Mais je pense que les vélos, finalement, à l'arrivée, ça nous a fait beaucoup râler,
42:43 mais ça fonctionne plutôt beaucoup mieux qu'avant.
42:45 Il faut le reconnaître.
42:47 - Ce qui est vrai, c'est qu'il y en a beaucoup.
42:49 - Il y en a beaucoup et dans des conditions de sécurité,
42:51 qui ne sont pas totalement toujours optimales,
42:53 sur les grands axes, pour faire simple, ça fonctionne.
42:56 Il reste cette espèce de sport à risque.
43:03 Le sport à risque, ça peut être par exemple le saut à l'élastique,
43:05 mais ça peut être aussi de prendre des rues à contresens.
43:07 La grande idée de madame Hidalgo, c'est de permettre à tous les parisiens,
43:10 avec un vélo, de faire du sport à risque tous les jours dans Paris.
43:14 Donc ça, c'est un peu bizarre, mais sinon, force est de constater que ce n'est pas mal.
43:17 La deuxième chose, c'est quand même au prix d'un énorme foutoir,
43:20 de beaucoup de saleté, d'une dégradation esthétique du cadre de la ville.
43:24 Ça, c'est indéniable, c'est une explosion de la dette, il faut le dire, aussi de la ville.
43:27 Et le troisième point, c'est quand même le marqueur de ce soi-disant socialisme,
43:32 de ce soi-disant, parce qu'il n'y a plus rien de socialiste ni de gauche,
43:36 c'est-à-dire vraiment la mère des CSP++,
43:39 qui veulent vivre dans un monde mondial
43:41 et se débarrasser des beaufs, de la nation, du peuple, de la démocratie.
43:45 - Voilà donc le constat de Guillaume Bivaud, ce matin dans la matinale de CNews.
43:49 Raphaël Stainville, est-ce que vous rejoignez ce constat, notamment,
43:52 sur la question du vélo, des déplacements, puisque ce n'est pas un secret,
43:57 vous aimez bien utiliser ce moyen de transport.
44:00 Qu'est-ce que vous retenez, vous, de ces dix ans, d'Anne Hidalgo ?
44:02 - D'abord, si j'utilise ce moyen de transport, c'est que les autres sont devenus impraticables.
44:05 Donc, il y avait cette solution qui est plutôt agréable,
44:08 et dès lors qu'on n'habite pas trop loin, effectivement, c'est très commode.
44:12 Mais moi, ce que je retiens de ces dix ans de gestion de Paris,
44:17 c'est qu'aujourd'hui, c'est une capitale qui se vide.
44:20 C'est une capitale pour privilégiés.
44:23 Les familles qui y parient, Paris, depuis quelques années,
44:27 voit sa population intra-muros diminuer.
44:30 Ça se ressent dans un certain nombre d'établissements ou des classes fermes.
44:35 Et c'est une conséquence, finalement, de cette gestion d'Anne Hidalgo.
44:44 Donc, en fait, la vitalité de Paris, la vitalité d'une ville,
44:47 ça se mesure aussi à la vitalité, à sa croissance démographique.
44:52 Aujourd'hui, Paris se maintient ou diminue un peu
44:56 parce qu'il y a des logements sociaux qui sont construits
45:01 et quelques bénéficiaires qui peuvent accéder à ces logements.
45:05 Et pour le reste, les familles fuient Paris
45:07 parce que ce n'est plus possible de se loger dans Paris.
45:09 - On parlait de la question des familles, justement,
45:11 avec le coup de gueule de Samuel Lebihan, tout à l'heure.
45:13 Jean-Baptiste Souffron.
45:14 Et c'est vrai que c'est un constat, aujourd'hui,
45:16 lorsque vous êtes père, mère de famille, avec deux, trois enfants,
45:20 la première des choses à laquelle vous pensez,
45:22 c'est de quitter la capitale, puisque ce n'est plus possible.
45:24 - C'est là toute la difficulté.
45:26 Je pense qu'Anne Hidalgo a fait une grave erreur de diagnostic,
45:29 probablement dès le départ.
45:30 Paris est une ville qui s'est coupée de la métropole,
45:34 du reste du pays, d'une certaine manière,
45:36 et qui n'a pas réussi à se réorganiser avec la modernité.
45:41 C'est-à-dire que, bien sûr, elle a pensé, si vous voulez,
45:44 que la modernité, c'était d'abord le transport, ce genre de choses,
45:46 mais elle n'avait jamais vu l'explosion des logements
45:49 de tourisme meublés, par exemple.
45:51 Alors, ce n'était pas forcément facile de deviner
45:53 que ça allait arriver, mais ça a un impact qui est très fort.
45:56 Et on n'a toujours pas plus de lien, aujourd'hui,
45:59 avec tout ce qui est autour de Paris.
46:01 C'est-à-dire que Paris est toujours une espèce de petit bloc.
46:04 Et elle a commencé son mandat en souhaitant faire de Paris
46:07 une grande ville internationale, en le connectant
46:09 avec tout un groupe d'autres villes partout dans le monde, etc.
46:12 En réalité, on n'a pas plus de lien, aujourd'hui,
46:14 entre Paris et le reste de la région Ile-de-France
46:16 ou les régions qui sont autour, que ce qu'il y en avait
46:19 au début de son mandat. Et ça, je pense que c'est
46:21 un gros échec pour elle et que, in fine,
46:24 ça s'est même traduit au moment de son élection présidentielle,
46:27 enfin, de l'élection présidentielle,
46:30 où son score était très, très, très, très faible.
46:32 C'est qu'en fait, elle n'a pas su refaire de Paris
46:35 la capitale de la France, d'une certaine manière.
46:38 C'est qu'elle a fait de Paris une grosse ville.
46:40 - Allez, nous arrivons au terme de ce One For Weekend.
46:43 C'était un plaisir de décrypter l'actualité du jour
46:46 avec vous, Jean-Baptiste Souffron, Raphaël Stainville.
46:49 Un grand merci à tous les deux. L'actualité qui continue
46:52 avec l'édition de la nuit, dans un instant,
46:54 c'est avec Miquel Dos Santos. Un grand merci à Sabrina Slimani
46:58 de m'avoir aidé à préparer cette émission,
47:00 ainsi qu'à toutes les équipes techniques.
47:02 Nous nous retrouvons demain à 17h pour Punchline Weekend.
47:05 Excellente émission de 30e. À très vite.
47:07 ♪ ♪ ♪

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