• il y a 8 mois

Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie

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00:00 - Europe 1, la France bouge - Elisabeth Assayat
00:04 Mais oui, elle bouge cette France, vous êtes bien sur Europe 1, nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
00:09 Elle avance la France avec des innovations, des innovations dans le domaine médical.
00:13 On en parle avec le patron de Bio-Mérieux, Pierre Boulud, directeur général de Bio-Mérieux,
00:20 qui lutte contre la résistance aux antibiotiques, leader des tests pour détecter les maladies infectieuses,
00:25 respiratoires, précieux alliés des laboratoires d'analyse médicale,
00:29 mais aussi des médecins.
00:30 Nous sommes avec Sébastien Pelletier, le fondateur de ValBiotic Skin Health,
00:34 qui a lancé le premier complément alimentaire pour le mauvais cholestérol.
00:38 Et on poursuit avec une autre pépite ce soir dans la France bouge,
00:41 parce que c'est ça la France bouge, c'est vous faire découvrir des talents français
00:45 qui font avancer la société, cette fois-ci dans la qualité de vie des personnes
00:50 en situation de handicap moteur.
00:52 Son nom, c'est Drift.
00:54 - Europe 1, le talent de la France bouge -
00:59 Vous êtes un talent Colin Galois, parce que vous avez co-fondé cette start-up
01:03 qui s'appelle Epur, qui a monté ce dispositif Drift, D-R-E-E-F-T.
01:10 On va un peu revenir sur votre parcours, vous avez 31 ans, vous avez grandi en Bretagne,
01:15 et votre rêve depuis toujours était de devenir pilote de ligne.
01:19 - C'est vrai, si je suis aujourd'hui ici, c'est que le rêve est encore pas atteint.
01:24 - Non mais pourquoi pas ? - Mais il a évolué.
01:26 - Mais il a évolué, d'ailleurs vous avez fait des études pour,
01:28 bon vous avez raté l'examen pour devenir pilote de ligne,
01:30 mais ça ne vous a pas empêché de faire des études d'ingénieur.
01:33 - Tout à fait, ça a réveillé en fait à ce moment-là.
01:36 Alors il se trouve que je pilotais pour le loisir en parallèle, j'étais pilote de planeur.
01:40 - Donc vous avez un peu réalisé votre rêve quand même.
01:42 - Et à ce moment-là, au moment de choisir quelle allait être la suite de mon parcours,
01:48 j'étais en classe préparatoire, j'aimais beaucoup les sciences de l'ingénieur,
01:52 et puis depuis petit en parallèle j'étais assez attiré par le design,
01:56 et donc j'ai trouvé une formation qui mêlait les sciences de l'ingénieur,
02:00 la mécanique et le design industriel,
02:02 qui m'a amené petit à petit à développer des produits,
02:05 d'abord dans une grande entreprise de sport française,
02:10 et puis depuis huit ans en parallèle d'abord,
02:16 et puis maintenant à temps plein, un système de freinage pour les fauteuils roulants.
02:19 - Mais oui, c'est pour ça que vous êtes parmi nous ce soir sur Europe 1, Colin Galois,
02:23 parce que tout a démarré, cette idée de drift a démarré lorsque vous étiez étudiant.
02:29 - Oui tout à fait.
02:30 - Racontez-nous et après vous ferez le pitch, ne vous inquiétez pas, on ne vous a pas oublié.
02:33 - Pas de soucis.
02:34 Ça a démarré en école d'ingénieur, donc à l'UTC à Compiègne,
02:38 et un soir je rentrais chez moi et j'ai croisé la route d'un utilisateur de fauteuils roulants
02:42 qui peinait à ralentir son fauteuil, en fait je le voyais faire des grands gestes
02:46 pour saisir la main courante, donc c'est directement la roue du fauteuil,
02:50 pour ralentir le fauteuil,
02:52 et je l'ai vu agripper cette fameuse main courante, puis la relâcher,
02:56 donc reprendre de la vitesse, puis ressaisir la main courante,
02:59 et ces gestes un petit peu saccadés m'avaient l'air d'être pas tout à fait maîtrisés,
03:05 en tout cas d'être une situation de danger,
03:07 donc j'ai, ça allait assez vite, j'ai suivi du regard, j'ai vu qu'il allait bien,
03:10 donc ça n'a pas mal tourné cette histoire.
03:12 Par contre...
03:13 - C'est pas partie d'un drame, c'est partie d'un constat.
03:15 - Je suis, exactement, je suis parti de cette rue avec une question,
03:20 mais pourquoi est-ce qu'ils n'utilisaient pas ces freins ?
03:23 Et puis cette question, fort de ma formation en ingénierie, en design,
03:27 elle a pris de l'ampleur, et donc j'ai décidé d'aller la poser
03:31 à plusieurs utilisateurs de fauteuils roulants,
03:33 et l'un après l'autre, ils m'ont donné la même réponse,
03:36 mais tout simplement parce qu'il n'y a pas de freins,
03:37 - C'est incroyable !
03:38 - On utilise nos mains comme des plaquettes de freins.
03:40 Plus précisément, il y a un frein de parking,
03:42 équivalent du frein à main de la voiture, qui bloque complètement la roue,
03:45 qui permet donc de maintenir un fauteuil qui est déjà à l'arrêt,
03:48 par contre, dès qu'on veut ralentir son fauteuil,
03:50 dans une pente, comme je l'ai vu, mais tout au long de la journée,
03:53 on doit utiliser ses mains et serrer la roue.
03:55 - C'est incroyable, vous avez raison Fabrice,
03:57 on se demande comment ça n'existait pas avant.
03:59 - Oui, on était tous convaincus à mon avis qu'il y avait des freins.
04:02 - Vous allez nous décrire, c'est une roue que vous avez mis au point,
04:08 c'est ça, une roue particulière ?
04:09 - Tout à fait.
04:10 - Vous allez nous la décrire, ça s'appelle Drift,
04:12 et on se retrouve dans une minute, c'est à vous.
04:16 - Désolé, Drift, j'en ai déjà bien parlé,
04:20 aujourd'hui on est une société liloise,
04:22 qui développe des solutions de mobilité
04:24 à destination des personnes en situation de handicap.
04:27 En premier lieu, Drift, qui est donc une paire de roues,
04:30 qui s'adapte sur n'importe quel fauteuil roulant,
04:33 95%, il y a encore quelques modèles qui nous résistent,
04:36 mais on permet de remplacer cette paire de roues existantes
04:40 sur un fauteuil neuf ou sur un fauteuil qu'on possède déjà,
04:42 par notre système.
04:43 Ce système, il va permettre, exactement comme on vient de l'expliquer,
04:47 de supprimer les frottements avec la main,
04:50 et de diviser les efforts au freinage par 5.
04:52 En d'autres termes, on permet aux utilisateurs de fauteuils roulants manuels
04:56 de ne plus avoir à utiliser leurs mains comme des plaquettes de frein,
04:59 de ne plus brûler les mains, de tirer moins fort sur leurs bras,
05:02 et de gagner en sécurité, en mobilité, et bien entendu en autonomie,
05:07 puisque lorsqu'on est en fauteuil roulant,
05:09 les membres supérieurs sont un vecteur d'autonomie privilégié.
05:14 Notre mantra c'est "à quoi bon continuer de gaspiller son énergie à ralentir
05:18 alors qu'on pourrait la consacrer à avancer ?"
05:20 - Merci, merci Colin Galouac, cofondateur de Drift.
05:23 Moi, je trouve que c'est révolutionnaire.
05:26 Fabrice Marcella.
05:28 - C'est génial, j'aimerais reciter, compléter la citation de tout à l'heure.
05:31 C'est une utilisatrice qui s'appelle Oksana, elle a 27 ans,
05:35 elle est étrapégique, et elle disait "je freine désormais du bout des doigts".
05:38 Par une pression faible.
05:40 Moi j'ai vu la démo, c'est très impressionnant,
05:43 compte tenu effectivement de là où on part.
05:46 - C'est-à-dire de rien.
05:48 - De rien.
05:49 Voilà, donc moi je suis très impressionné,
05:51 et juste peut-être, je voulais dire que moi je suis toujours
05:55 très intéressé de savoir comment naissent ces idées.
05:57 Et ce qui est génial dans ton histoire, Colin, c'est que tu viens de me l'expliquer.
06:01 Il faut déjà identifier un problème que tu as vécu,
06:03 que tu as pu constater avec cette personne
06:05 qui courrait la catastrophe si ça n'était pas arrêté.
06:09 Ensuite il faut être inspiré également,
06:11 je crois que tu ne l'as pas dit ça,
06:13 mais tu es parti en voyage d'Erasmus
06:15 et tu as été inspiré des vélos hollandais dans le système qui est le tien.
06:17 - Ah oui, il faut le raconter, c'est important.
06:19 - Et ensuite il faut quand même avoir quelques recherches et connaissances.
06:21 Donc tu es quand même un ingénieur, et tu as pu transformer quand même
06:24 cette inspiration en un produit que tu vends aujourd'hui,
06:27 et tu as itéré depuis 2015, au plus près des utilisateurs.
06:30 Donc bravo, et merci de m'avoir concrétisé en tout cas
06:34 sur la manière dont on est ces idées aujourd'hui.
06:36 - En effet, Drift, puis Epur, la société qu'on a créée
06:40 pour porter le développement et la distribution de ce produit,
06:43 c'est le fruit de plusieurs hasards, en tout cas de plusieurs ingrédients.
06:47 Le premier c'est ce qu'on se ta dans la rue, en sortant des cours.
06:51 Il y en a eu plein d'autres. Un majeur, ça a été en effet quelques mois après,
06:54 au moment où je commençais à dessiner des systèmes de freinage,
06:58 de faire un Erasmus en Suède.
07:01 Quelques jours après être arrivé, j'ai acheté un vélo sur l'équivalent
07:04 du Boncoin suédois, et en cherchant les poignées de frein,
07:08 je me rends compte qu'il n'y en a pas, et que c'est un vélo à rétro-pédalage,
07:11 comme ça se fait beaucoup dans les pays nordiques,
07:13 ou sur les vélos hollandais, où pour freiner, il faut pédaler en arrière.
07:18 Donc au lieu de devoir accélérer des logis...
07:20 - C'est déjà trop auditif pour nous.
07:22 - Ça va parler à une partie des auditeurs, je pense qu'on appelle ça
07:25 des moyeux torpedo ou des vélos à rétro-pédalage.
07:28 C'était notamment très présent il y a quelques dizaines d'années
07:31 sur les vélos enfants. - C'est encore le cas.
07:33 - En France, ce n'est pas très développé, par contre.
07:35 - Mais là-bas, c'est encore le cas.
07:36 - Dès qu'on passe la frontière, ne serait-ce qu'en Belgique,
07:38 aux Pays-Bas, alors plus on arrive au Danemark ou en Suède,
07:41 c'est très développé.
07:42 Et donc, pour ralentir le vélo, il suffit juste de pédaler vers l'arrière,
07:45 et on actionne un système de freinage qui est dans le moyeu
07:48 de la roue arrière du vélo.
07:49 Et donc à ce moment-là, je me suis dit, c'est super,
07:51 je cherche un moyen de faire un système de freinage
07:54 qui ne rajoute pas de complexité, pas de commandes,
07:56 pas de levier supplémentaire, de câbles à mettre sur le fauteuil,
07:59 qui soit tout intégré et qui permette de ralentir,
08:02 pas du bout des pieds, mais du bout des doigts,
08:05 comme vous l'avez expliqué.
08:06 Et donc à ce moment-là, l'idée, ça a été de transférer
08:09 cette technologie du vélo vers le fauteuil roulant,
08:12 avec très rapidement un problème majeur, c'est que
08:15 sur un vélo, plus on pédale vers l'arrière, plus on freine,
08:17 donc plus on bloque le vélo.
08:19 Ce n'est pas très grave, on n'a jamais cherché,
08:21 en tout cas très peu de gens, à faire marche arrière en vélo.
08:23 Par contre en fauteuil, on fait marche arrière,
08:25 on fait des demi-tours sur place toute la journée,
08:27 et donc ce n'était pas très adapté.
08:29 Il a fallu faire évoluer la technologie,
08:31 et c'est cette évolution, partie du vélo hollandais,
08:34 qui nous a amené à cette technologie unique,
08:36 qui est aujourd'hui brevetée.
08:38 - Donc vous travaillez, Colin Gallois,
08:41 avec une usine à Alie, l'usine de vélo de Décathlon.
08:44 - Tout à fait.
08:45 - Vous avez un partenariat avec eux ?
08:46 - Exactement.
08:47 - Formidable.
08:48 - Alors on est deux anciens de Décathlon,
08:49 donc ça a facilité les choses.
08:50 - Donc vous avez quelques contacts,
08:51 donc c'est facilité, et tant mieux.
08:52 En terme de financement,
08:53 ça s'est fait avec beaucoup d'auto-financements.
08:55 Vous êtes combien sur ce projet ?
08:57 - Aujourd'hui, on est huit.
08:58 - Vous êtes trois associés.
09:01 Autofinancement, ça aussi, ça m'a surpris Fabrice.
09:04 - Autofinancement, pas de bout en bout,
09:06 mais pendant plusieurs années.
09:07 - Non mais pour démarrer, voilà.
09:09 Et puis vous avez été accompagné,
09:11 notamment avec des aides de la Banque Publique,
09:12 par la BPI.
09:13 Vous avez fait une levée de fonds en 2022,
09:15 plus d'un million d'euros.
09:16 C'était qui ?
09:17 - Alors on a aujourd'hui quatre investisseurs,
09:20 un fonds d'investissement Lillois,
09:22 une association de santé aussi,
09:24 une grosse association,
09:25 qui a une filiale dans l'investissement,
09:28 et puis un gros réseau de business angels en santé.
09:31 - Pierre Boulu, vous êtes le patron de Biomérieux.
09:33 Alors vous n'êtes pas dans tout ce qui est handicapé moteur,
09:38 mais tout de même, vous avez un regard sur la start-up,
09:41 et pur, mais aussi parce que vous, vous accompagnez,
09:44 vous êtes en train de monter aussi des programmes
09:46 d'intrapreneuriat je crois, au sein de Biomérieux.
09:48 - Oui, on aime beaucoup les start-up chez Biomérieux.
09:51 On travaille beaucoup avec les start-up,
09:52 parce qu'il y a beaucoup d'innovation
09:53 dans le domaine de la santé.
09:54 Et il y a beaucoup de personnes comme Colin
09:57 qui viennent avec de bonnes idées,
09:58 qui les développent,
09:59 et de façon assez régulière,
10:02 on est amené à investir dans des start-up,
10:04 ou carrément à les acquérir.
10:06 - C'est récent ça ?
10:07 - Non, c'est...
10:08 - Ça a toujours été dans votre culture ?
10:10 - Oui, on le fait très régulièrement.
10:11 C'est vraiment dans l'ADN d'innovation de la société.
10:14 J'ai parlé tout à l'heure des investissements en R&D,
10:16 12% de chiffre d'affaires.
10:17 Une façon d'aller chercher l'innovation,
10:19 c'est aussi de la chercher en externe,
10:20 et d'accompagner des start-up,
10:22 parfois en prenant une participation,
10:23 et puis parfois au fil du temps,
10:24 on s'aperçoit que les équipes s'apprécient,
10:26 et que...
10:27 Et donc, dans notre domaine à nous,
10:28 celui du diagnostic,
10:29 on le fait de façon assez régulière.
10:30 Et effectivement, quand on peut,
10:32 on essaye même avec un programme d'entrepreneuriat,
10:34 qui pour le coup est plus récent,
10:36 d'essayer d'accompagner des projets
10:38 portés par des collaborateurs internes,
10:40 parfois au sein de la société,
10:41 c'est le cas le plus fréquent,
10:42 mais parfois des projets qui ont vocation
10:44 à se développer en dehors de la société.
10:46 On en a un en ce moment,
10:47 et qu'on va essayer d'accompagner.
10:48 - Vous avez des salariés en fauteuil roulant,
10:50 chez Biomérieux ?
10:51 - Alors oui, et on est d'ailleurs...
10:53 On parlait de l'ADN Innovation,
10:55 mais aussi Société,
10:56 vous l'avez rappelé tout à l'heure,
10:58 dont l'actionnaire majoritaire est familial.
11:00 - Oui, 58% ?
11:01 - 59, exactement.
11:02 - 59% est encore familial,
11:03 chez Biomérieux,
11:04 la famille Mérieux.
11:05 - La famille Mérieux, ouais.
11:07 Alexandre Mérieux, maintenant.
11:08 Et du coup, il y a une vraie attention
11:10 aux collaborateurs,
11:11 et une vraie volonté d'engager les collaborateurs
11:14 dans le long terme,
11:16 dans l'histoire de l'entreprise.
11:17 Et donc, sur tout ce qui est attrait au bien-être,
11:20 et sur inclusion d'employés handicapés.
11:24 - Vous pourriez éventuellement faire un partenariat ?
11:27 Il y a des voitures de fonction,
11:29 pourquoi il n'y aurait pas les fauteuils roulants de fonction ?
11:31 - Non, tout à fait.
11:32 Et on a un programme d'inclusion
11:35 de personnels handicapés.
11:36 On va au-delà de...
11:37 Je crois que le minimum légal, c'est 6%.
11:39 On est très au-delà de ces objectifs-là,
11:41 pour inclure ces personnels.
11:42 Et effectivement, dans ce cadre-là,
11:43 on pourrait tout à fait imaginer...
11:44 - Et pourquoi pas ?
11:45 - De participer, ou collaborer,
11:47 ou d'être client pour certains de nos employés.
11:49 - Ça pourrait être intéressant, non ?
11:50 Bah oui, pourquoi pas.
11:51 Vous êtes parmi nous, Colin Gallois,
11:53 parce que vous avez des besoins, c'est ça ?
11:55 La France Bouge, c'est aussi tendre la main
11:57 vers un entrepreneur qui se lance.
11:59 Parmi vos besoins, Colin,
12:04 vous avez besoin de développer d'autres solutions
12:06 de mobilité, hauteur du fauteuil roulant,
12:08 pour résoudre d'autres problématiques.
12:09 Je crois que vous avez déjà deux autres produits
12:11 en cours de développement.
12:12 Quelles sont les autres problématiques,
12:13 au-delà du freinage ?
12:14 Vous avez constaté d'autres problèmes ?
12:16 - Il y en a beaucoup, des problèmes.
12:19 La question, c'est lequel sera le suivant pour nous,
12:23 en tout cas celui qu'on va adresser.
12:25 On a choisi, pour les prochains projets,
12:27 de rester autour du fauteuil roulant,
12:30 puisqu'on n'exclut pas à terme
12:31 de développer une gamme de produits.
12:33 Alors, on essaye de vraiment rester centré
12:35 sur la mobilité, c'est notre ADN.
12:37 - Alors, ce serait quoi ?
12:38 - Alors, le prochain produit,
12:39 ce sera à nouveau un système de freinage.
12:42 - Ah, vous y tenez !
12:43 Mais plus adlaboré, peut-être ?
12:45 - Voilà, en tout cas, qui adressera,
12:47 qui aura des fonctionnalités différentes.
12:49 Il y a une grande diversité de handicaps,
12:51 de besoins, en fonction de son environnement,
12:53 en fonction de son autonomie.
12:55 - De la roule, si on en campagne, en ville,
12:57 c'est pas les mêmes sols.
12:59 - On a aujourd'hui eu des retours sur le fait
13:01 que ce produit n'était pas adapté à 100%
13:03 des utilisateurs qui en auraient besoin.
13:04 Donc, on va venir compléter la gamme.
13:06 - Et puis, il y a aussi des utilisateurs
13:09 de fauteuils roulants aujourd'hui
13:10 qui ne sont pas dans le cœur du besoin.
13:14 On en parlait juste avant l'émission,
13:16 parce qu'ils ont une utilisation plutôt intérieure
13:20 ou parce qu'ils ont une propulsion
13:23 par des aidants du fauteuil roulant.
13:25 Il y a aussi des utilisateurs
13:27 qui sont en situation d'hémiplégie.
13:29 - Donc, c'est encore différent.
13:30 Fabrice Marcela, vous avez étudié
13:32 comme chaque soir la pépite.
13:34 Quels conseils pourriez-vous donner à Colin ?
13:36 - Moi, j'avais noté qu'il y avait
13:38 un besoin de recrutement.
13:40 Et d'ailleurs, sur le recrutement,
13:42 j'étais assez étonné que tu exprimais ce besoin.
13:45 Et en même temps, quand je vais sur le site internet,
13:46 aujourd'hui, je ne vois pas des offres de recrutement.
13:48 On les voit uniquement sur le site LinkedIn,
13:51 et c'est principalement une stagiaire
13:53 ou alternante de communication.
13:54 Je ne sais pas si c'est toujours le cas ou pas.
13:55 - C'est exactement notre besoin en ce moment.
13:57 On recrute en communication.
13:59 - Et en tout cas, dans le job qui est le mien,
14:03 c'est celui d'accompagner des startups au village.
14:05 Il y a plein de manières de t'aider.
14:07 La première, déjà, sur le recrutement,
14:10 on peut partager et faire caisse de résidence
14:13 à ton souhait de recruter.
14:15 Et pourquoi pas le partager auprès de nos autres startups
14:17 qui emploient pas mal de stagiaires qui tournent.
14:20 Deux, j'imagine qu'il va falloir un peu d'argent
14:23 pour continuer à se développer.
14:24 Donc, si tu as besoin d'aller chercher
14:26 des nouveaux business angels ou autres investisseurs,
14:28 naturellement, ça fait dix ans qu'on fait ce métier,
14:30 on connaît quand même pas mal d'investisseurs,
14:32 notamment de la place parisienne.
14:34 C'est un moyen pour toi, peut-être, d'être en relation avec eux.
14:37 Et puis, j'imagine que tu as besoin de communication également
14:39 pour continuer à faire grandir ton entreprise,
14:40 même si tu as été quand même beaucoup médiatisé ces derniers temps.
14:42 Mais je pense qu'il faut continuer à le faire.
14:44 Et donc, ça, c'est des choses qu'on peut mettre à ta disposition
14:47 le cas échéant.
14:49 - Vous voulez relier sur le village Baït-Séan ?
14:52 - Bien sûr, qu'on relève sur le village Baït-Séan.
14:54 On relève toutes les startups qu'on accompagne
14:57 et je serais ravi de le faire également pour toi.
14:59 - Merci beaucoup.
15:00 - Rendez-vous, prie.
15:01 Échange de carte de visite entre Pierre Boulu,
15:03 le patron de Biomérieux, et vous, Colin Gallois, pour et pur.
15:06 J'espère que vous allez nous donner des nouvelles.
15:08 C'est déjà la fin de la France Bouche.
15:10 Ce soir, ça passe beaucoup trop vite.
15:12 Merci à vous tous d'être venus dans l'émission.
15:15 Merci Fabrice Marcell, la dirigeante du village Baït-Séan à Paris.
15:18 Colin Gallois, donnez-nous des nouvelles.

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