• il y a 8 mois

Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie

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00:00 - Europe 1, la France bouge. - La pépite.
00:03 - Cette entrepreneur c'est vous Anaïs Garnier, vous avez 25 ans c'est ça ? - C'est ça.
00:07 - Parcours atypique mais très riche, vous êtes née à Taïwan, vous avez vécu en Chine,
00:12 vous avez étudié au lycée français de Shanghai, ensuite direction les Pays-Bas,
00:17 vous passez un bachelor en gestion hôtelière. - C'est ça.
00:20 - Et ensuite vous venez en France pour suivre un master à Lille, à l'EDEC,
00:25 donc vous faites des stages dans le luxe, dans l'hôtellerie, mais malgré tout cela,
00:31 vous avez toujours gardé intacte votre passion, votre passion c'est l'écriture.
00:36 - C'est ça, j'ai toujours été une grande lectrice et au lycée j'ai franchi le pas vers l'écriture
00:42 et j'ai commencé à écrire et j'ai publié en auto-édition plusieurs romans,
00:46 dont un qui a eu la chance de faire un carton sur une plateforme gratuite
00:52 et avec un million de vues j'ai commencé à recevoir des contrats de plateformes qui rémunéraient,
00:57 mais pas forcément des contrats qui m'allaient. - C'est-à-dire ?
01:01 - Beaucoup de contrats que j'ai reçus sont assez prédateurs,
01:05 c'est-à-dire qu'ils voulaient prendre soit partiellement,
01:10 soit l'intégralité de mes droits d'auteur, donc par exemple une plateforme sur laquelle
01:14 on peut être rémunéré mais au moment où on veut retirer son livre en fait, c'est pas possible.
01:18 Plein de petits éléments comme ça qui sont un peu... - Donc ça vous a pas plu et pas très...
01:23 - C'est ça, et les grandes maisons d'édition... - Vous n'y avez pas pensé ?
01:26 - J'y ai pensé mais c'est vrai qu'avec 2% de chance d'être intégrée dans une maison d'édition,
01:30 j'ai pas tenté... - Ça fait des sourires Véronique Cardi !
01:33 - J'ai pas tenté, après j'étais au lycée, je voulais juste...
01:36 - C'est vrai que c'est 2% Véronique Cardi ? - Je sais pas si c'est 2% mais on reçoit énormément de manuscrits.
01:42 - Bien sûr, oui. Et il y a combien de personnes qui reçoivent les manuscrits ? Comment c'est organisé ?
01:46 - Alors moi j'ai toute une équipe éditoriale, une dizaine de personnes, entre les assistantes éditoriales,
01:52 les directrices littéraires, moi-même qui lis directement.
01:55 Donc non, on est nombreuses, et nombreux, parce qu'il y a quand même des hommes aussi,
02:00 à considérer tous les manuscrits qui nous arrivent.
02:03 - Après c'est des chiffres, je suis sur un marché qui est principalement anglophone,
02:06 donc c'est des chiffres qui peuvent être aussi plutôt rassociés à des marchés anglophones comme ceux américains.
02:11 Pourquoi vous êtes sur un marché anglophone alors que vous êtes française et que vous vous entreprenez en France ?
02:17 - Alors pour plusieurs raisons. Déjà avec mon parcours qui est un peu international,
02:21 j'ai toujours écrit en anglais, donc j'ai développé moi ma propre communauté,
02:26 qui est principalement avec des lecteurs qui sont anglais.
02:28 Donc c'est pour bénéficier au début de ce boost grâce à ma propre communauté,
02:32 et aussi parce que c'est le plus gros volume.
02:35 Tous ceux qui écrivent en anglais, ça représente la majorité, enfin pas la majorité, pardon,
02:40 mais une grosse partie des écrivains et des lecteurs du monde.
02:43 - Donc vous n'avez jamais été salarié, beaucoup de stages,
02:46 et vous vous lancez donc dans l'entreprenariat,
02:48 ce qu'on comprend à travers déjà le succès de votre premier livre auto-édité.
02:52 Vous avez donc eu l'idée de créer Weink, ça s'écrit W-E-L-N-K.
02:59 - W-E-I-N-K.
03:01 - Ah W-E-I-N-K, d'accord, c'est beaucoup plus clair,
03:05 parce que je vous ai cherché partout, je ne vous avais pas trouvé.
03:07 - Donc il y a une confusion avec le "i" majuscule en fonction des...
03:10 - D'accord, W-E-I-N-K, vous allez nous raconter ce que c'est pendant une minute,
03:15 et puis on va revenir, ok ? Allez, on vous écoute, c'est à vous.
03:18 - Weink, c'est une plateforme gratuite qui permet aux écrivains passionnés de fiction
03:23 de vivre de leurs talents.
03:24 On retire la barrière financière à la culture littéraire
03:27 en proposant tous les livres gratuitement,
03:29 tout en rémunérant tous les auteurs par le biais de publicité,
03:32 donc un peu style le YouTube des livres,
03:34 ou par la vente annexe aux livres,
03:36 donc par exemple des chapitres bonus, des chapitres en avant-première,
03:39 des audiobooks.
03:40 Tout ce qu'il faut faire, c'est télécharger l'application,
03:42 s'inscrire, et ensuite on peut lire gratuitement,
03:44 et pour ceux qui le souhaitent, publier son livre,
03:47 et commencer à être rémunéré.
03:48 Dans un deuxième temps, un auteur auto-édité doit tout gérer lui-même,
03:51 le marketing, l'édition, la distribution.
03:53 Donc pour les aider, on construit un réseau de freelance
03:57 pour compléter leurs compétences
03:59 et ainsi maximiser leurs revenus et leur nombre de vues.
04:01 Wink a été lancé sur Android en juin 2023,
04:04 et on est déjà présent dans 176 pays,
04:07 avec plus de 4000 utilisateurs,
04:08 et une communauté de plus de 20 000 abonnés sur les réseaux sociaux.
04:11 Et c'est donc disponible sur Google Play Store,
04:14 et aussi en précommande sur l'Apple Store.
04:16 Merci pour votre pitch,
04:18 merci à Anaïs Garnier, fondatrice de WIINWE,
04:21 une majuscule pour le I-N-K.
04:24 Quel regard portez-vous sur cette start-up, Véronique Cardi ?
04:28 Vous êtes la directrice générale des éditions Jean-Claude Lattès.
04:31 Alors que je découvre, mais c'est assez logique,
04:36 puisque c'est de l'anglophone,
04:38 enfin des auteurs anglophones,
04:40 donc j'ai pas forcément l'œil sur ça,
04:42 même si on publie de la littérature étrangère
04:44 que les éditeurs et agents étrangers nous soumettent.
04:47 Moi, ma seule limite, c'est bien sûr l'accès gratuit à la lecture,
04:55 puisque c'est vrai qu'on est par ailleurs sur un modèle,
04:58 le marché du livre,
05:00 où quand on publie un auteur,
05:02 il est bien entendu rémunéré,
05:05 et toute la chaîne qui se met en œuvre
05:07 implique et explique le prix final de l'objet livre,
05:13 et qu'habituer à avoir accès à des livres gratuitement,
05:18 c'est vrai que ça ne joue pas pour une juste rémunération
05:21 de toute la chaîne du livre.
05:23 Comment vous comptez les rémunérer ?
05:25 C'est quoi les outils que vous mettez en place, Annalise Garnier ?
05:28 Vous nous avez parlé d'outils pour la juste rémunération.
05:31 Dans un premier temps, on a les publicités,
05:33 un peu comme je mentionnais, un peu style YouTube,
05:35 donc entre des chapitres, il y a des publicités,
05:38 donc ça permet aux lecteurs de lire, ils sont interrompus.
05:41 Tout est en ligne ? Tout est sur le smartphone ?
05:43 Voilà, tout est en ligne.
05:45 Et dans un deuxième temps, on a aussi tout ce qui est annexe à l'auteur,
05:48 c'est-à-dire qu'énormément d'auteurs aiment publier leur livre
05:51 au fur et à mesure qu'ils l'écrivent.
05:53 Ah, c'est marrant ça !
05:55 Oui, et donc ça nous permet d'avoir certains...
05:59 Comme une série alors !
06:01 J'ai le chapitre 2 et je suis en train d'écrire le chapitre 3,
06:04 affaire à suivre.
06:05 Exactement.
06:06 Ah oui, je n'aurais pas cru !
06:07 Et donc ce qui peut être mis en place,
06:08 c'est par exemple des chapitres en avant-première,
06:10 que le livre reste gratuit,
06:11 mais un auteur peut choisir de publier un chapitre en avance
06:15 pour ceux qui le souhaitent,
06:16 par exemple pour 20 centimes, on a le chapitre d'après.
06:19 Et ce qui permettra d'accumuler plein de petits revenus pour les auteurs
06:23 pour qu'au final, ils gagnent plus que ce qu'ils gagnent actuellement.
06:26 Un auteur auto-édité actuellement gagne environ 4,15 dollars par lecteur,
06:33 et nous l'objectif c'est d'aller au-delà de ça, pour les auteurs auto-édités.
06:37 Mais là vous parliez du marché anglophone,
06:39 est-ce que vous intéressez au marché français ?
06:41 Est-ce que vous êtes ici dessus ?
06:42 Pas tout de suite !
06:43 Parce que vous êtes quand même incubée à Station F,
06:45 donc il y a beaucoup de choses qui se passent en France.
06:47 Oui, alors on n'est pas encore sur le marché francophone,
06:50 là l'objectif c'est vraiment le marché anglophone,
06:52 mais par la suite on arrivera au marché francophone.
06:55 Floreignel, je me tende vers vous,
06:57 vous êtes la coach de ce soir,
06:58 vous êtes la déléguée générale de Ouila,
06:59 que pensez-vous de la start-up, de ce projet ?
07:02 Alors moi je suis impressionnée,
07:04 je suis vraiment impressionnée par une personne
07:06 qui a 25 ans, monte sa propre boîte,
07:08 donc vraiment bravo !
07:10 Parce que vous en voyez tous les jours, il faut le dire.
07:12 Exactement, nous on voit plus de 500 femmes
07:15 qui se lancent dans l'entrepreneuriat chaque année,
07:17 et la moyenne d'âge chez nous est plutôt aux alentours de 38 ans,
07:20 donc un peu plus âgée.
07:22 Mais surtout je suis impressionnée par le fait que tout soit en anglais,
07:25 et que vous vous adressiez à un marché anglophone,
07:27 mais impressionnée dans le bon sens.
07:29 Parce qu'en fait en France, on a souvent l'habitude
07:31 de rester sur un marché français,
07:33 mais qui en fait est un tout petit marché,
07:35 et c'est rare de voir des entreprises se lancer
07:37 et penser à l'inverse.
07:39 Oui, c'est ça, vous avez raison de dire que c'est l'inverse,
07:41 en général les startups qu'on reçoit c'est,
07:43 on s'intéresse au marché français, francophone, européen,
07:45 et ensuite on essaye d'aller à Outre-Atlantique.
07:47 Exactement, et là je trouve que tout de suite
07:49 ça donne une perspective d'évolution
07:51 et un marché qui est colossal,
07:53 et ça le montre d'ailleurs quand vous dites que vous êtes déjà dans 176 pays,
07:56 c'est incroyable, avec moins d'un an d'existence.
07:59 Non c'est vrai, bravo !
08:01 Et puis elle se différencie complètement
08:03 parce qu'il n'y a pas de concurrence là-dessus.
08:05 Exactement, c'est aussi un point très important,
08:07 c'est que je trouve que c'est très complémentaire
08:09 justement à ce que vous faites dans les éditions plus classiques,
08:11 c'est que là vous allez répondre à un vrai besoin.
08:14 Aujourd'hui l'auto-édition justement,
08:16 il n'y a pas de réponse globale et parfaite,
08:19 et vous l'avez cité, il y a de la concurrence,
08:21 parce que le marché est important.
08:23 Le marché augmente, donc la concurrence va augmenter,
08:25 donc il va y avoir un enjeu bien sûr de différenciation
08:28 et d'apporter une proposition de valeur
08:30 qui continue de répondre aux enjeux,
08:32 mais c'est très complémentaire,
08:34 et dans un marché où il y a un réel besoin.
08:36 Il y a un réel besoin, c'est de l'auto-édition.
08:39 L'auto-édition, c'est vrai qu'il y en a de plus en plus,
08:43 est-ce que vous, dans votre business model,
08:45 Anaïs Guernier, vous pensez que vous allez être rentable
08:48 dans combien de temps, c'est quoi l'idée ?
08:50 Parce que j'ai l'impression que ce sont des tout petites sommes
08:52 à chaque fois qui sont impliquées.
08:54 Alors pour nous, on prend une commission
08:56 sur tous nos flux de revenus,
08:57 donc comme je mentionnais, on a les publicités,
08:59 on a tous les revenus annexes aux auteurs.
09:01 À chaque fois c'est une petite commission,
09:02 et on a aussi le portail, la marketplace freelance
09:06 qu'on partage à nos auteurs,
09:08 où on prend pareil une commission sur les projets.
09:10 Donc à chaque fois, le cumul de toutes ces commissions
09:12 fait qu'au final on est rentable,
09:14 et on compte être rentable à partir du moment
09:15 où on a mis en place tous nos flux de revenus.
09:17 Donc avec un an d'existence,
09:18 ils ne sont pas encore tous mis en place,
09:20 mais on devrait atteindre rentabilité d'ici 2025.
09:24 Alors, en termes de modèle économique,
09:26 je me posais une question justement
09:28 sur la différenciation par rapport à la concurrence.
09:30 Est-ce que ça pourrait être pertinent
09:32 de développer des services complémentaires aux auteurs ?
09:35 Typiquement, je ne sais pas,
09:36 des services de graphisme, de relecture ?
09:39 Exactement.
09:40 Donc ça, ça fait partie justement des freelances
09:42 qu'on a sur cette marketplace.
09:44 Donc il faut savoir que chaque auteur
09:46 a un parcours qui est très différent.
09:47 Ça peut être quelqu'un qui a étudié des maths,
09:49 comme si ça peut être quelqu'un
09:50 qui a étudié du commerce.
09:52 Donc ils n'ont pas forcément les mêmes besoins,
09:54 et c'est pour ça aussi, c'est du coup un peu à la carte,
09:56 où ils peuvent choisir sur cette marketplace de freelance
09:58 ce dont ils ont besoin.
10:00 S'ils ont besoin de refaire une première de couverture,
10:02 ils ont besoin de quelqu'un pour relire,
10:04 ils ont besoin d'influenceurs sur BookTok, par exemple,
10:07 pour promouvoir leurs livres.
10:08 Donc c'est vraiment trois piliers,
10:10 qualité, visibilité et branding.
10:12 Donc s'ils veulent par exemple faire un marque-page,
10:14 un audiobook, une traduction,
10:15 en fait on s'allie avec des freelances,
10:17 avec des experts pour les aider
10:20 sur ces différents domaines.
10:21 Véronique Cardi, vous êtes la directrice générale
10:23 des éditions Jean-Claude Lattès.
10:24 Est-ce que là, on est face à un nouveau modèle économique
10:27 de l'édition ?
10:28 Là, on le voit, j'ai l'impression.
10:30 L'auto-édition, ça existe depuis quelques années,
10:35 avec des nouveaux modèles de toutes parts.
10:39 Ce qui est intéressant, en tout cas,
10:41 ce qu'on a observé jusque-là,
10:42 parce qu'effectivement, il y a des succès d'auto-édition
10:45 qui sont apparus sur des plateformes,
10:47 alors Amazon Publishing forcément étant la première.
10:50 Moi, ce que j'ai observé,
10:53 c'est que c'est par ailleurs des auteurs
10:56 qui n'ayant pas forcément les codes,
10:58 justement, ce que vous disiez,
10:59 2% des manuscrits qui sont acceptés
11:01 de l'édition traditionnelle,
11:03 ça leur permet une visibilité
11:05 et qu'ensuite, il y a souvent des relais
11:07 vers les maisons d'édition traditionnelle.
11:09 Je pense à des succès colossaux
11:11 comme ceux d'Aurélie Valogne
11:12 qui avait publié en auto-édition
11:14 "Un mémé dans les orties"
11:15 et qui, depuis, est une romancière majeure.
11:18 Avec cette, quand même, pour les auteurs,
11:24 l'envie d'avoir son livre papier
11:27 dans une librairie,
11:28 que sa grand-mère peut acheter,
11:29 que son ami voit dans un relais, etc.
11:32 Donc, c'est complémentaire.
11:34 Tout ce qui est auto-édité n'arrive pas.
11:37 Nous, les éditeurs,
11:39 nous faisons une veille par ailleurs
11:40 sur aussi les phénomènes d'auto-édition.
11:43 Donc, vous regardez ça d'un œil curieux, inquiet ?
11:47 En disant qu'il y a une complémentarité à créer.
11:50 Moi, c'est juste l'accès gratuit à la lecture
11:52 qui est mon sujet,
11:53 mais ensuite, sur les aspirants écrivains,
11:58 il y a des relais avec l'édition traditionnelle,
12:03 réguliers déjà.
12:04 - Mais là, utiliser le numérique
12:06 pour terminer, clore un chapitre...
12:08 - Oui, mais c'était totalement le principe de Wattpad
12:11 qui a créé ces nouveaux, les anatodes.
12:14 Je crois d'ailleurs, Sarah Rivens, également,
12:16 qui est l'auteur de Captive,
12:19 qui écrivait sur Wattpad,
12:20 avec ce principe qui est effectivement assez exaltant
12:22 pour la communauté.
12:24 C'est-à-dire, on lit le chapitre
12:25 en même temps que l'auteur l'écrit.
12:27 Moi, je me souviens, dans le cas d'Anato,
12:29 qui était l'autrice de cette série After,
12:31 avec des commentaires à la fin de chaque chapitre
12:33 qui influençaient l'écriture même de la série.
12:37 Donc, je veux dire, ça fait partie de notre univers.
12:43 - Allez, on va faire une petite pause en musique sur Europe.
12:46 Vous restez toutes autour de la table de la France Bourge.
12:49 On va écouter Joseph Kamel et Julien Doré, beau.
12:52 - Europe 1, la France bouge.
12:55 - Elisabeth Assayag, elle bouge et elle lit
12:58 cette France ce soir sur Europe 1.
13:00 Nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
13:02 Nous sommes dans les maisons d'édition de livres.
13:05 Pourquoi ce soir ?
13:06 Parce qu'à partir de demain, aura lieu
13:08 le Festival du Livre de Paris.
13:10 Nous sommes avec Véronique Cardi,
13:12 directrice générale des éditions,
13:14 Jean-Claude Lattès.
13:15 Ce Festival du Livre, c'est le salon du livre
13:18 qu'on avait il y a quelques années.
13:19 - C'est totalement le salon du livre il y a quelques années,
13:21 mais qui a déjà déménagé de la porte de Versailles
13:23 au Grand Palais Éphémère.
13:24 - Mais oui, au Grand Palais Éphémère.
13:25 - Et à terme au Grand Palais.
13:26 - Mais pourquoi ils ont changé de nom comme ça ?
13:28 - De changer de nom ?
13:29 Alors ça, j'en ai aucune idée.
13:31 - Non, parce que moi j'étais habituée au salon du livre,
13:33 donc j'ai regardé quatre fois.
13:34 - Vous pouvez toujours le dire, Elisabeth.
13:35 - Salon du livre, c'est un peu...
13:37 C'est une institution ce salon du livre.
13:39 - C'est la grande fête du livre.
13:41 Et c'est vrai qu'il y a plein de salons.
13:43 Tous les week-ends, il y a un salon
13:45 dans différentes régions de France.
13:47 Et là, c'est la grande fête du livre à Paris.
13:49 Nous, on réserve même des avant-premières,
13:52 des livres qu'on sort en avant-première ce week-end
13:55 et qui sortiront ensuite dans les librairies.
13:57 - Oui, parce qu'il a lieu pendant trois jours au Grand Palais Éphémère.
13:59 - Exactement.
14:00 Ovidy, notamment, qui sort un nouveau texte génial
14:04 dans notre collection bestiale
14:05 qui s'appelle "Assise, debout, couché"
14:07 où elle analyse justement...
14:08 - Alors c'est quoi ?
14:09 - Elle qui a toujours été entourée par des chiens.
14:11 Elle analyse comment les chiens sont certes
14:13 les meilleurs amis de l'homme
14:14 mais aussi les derniers remparts
14:16 contre les violences faites aux femmes.
14:18 - J'adore ce thème.
14:19 - Donc un livre à la fois très intime
14:20 puisqu'ayant, elle, un amour canin
14:23 et des deuils qu'elle raconte dans ce texte
14:26 avec beaucoup d'humour et de poésie.
14:29 Et puis, voilà, une dimension plus essaie.
14:31 - Donc ce livre, par exemple, vous allez le sortir
14:33 et vous allez le lancer pendant ces trois jours.
14:35 - Il sera disponible dès demain.
14:36 Grande rencontre avec Cédric Sapin-Dufour
14:38 au Festival du Livre de Paris.
14:40 J'ai l'impression de faire la pub.
14:41 - Non mais, voilà, c'est une façon aussi
14:44 de découvrir des auteurs et d'y dénécevrer.
14:46 - C'est vrai que c'est l'occasion de lancer des textes
14:49 même pour nous en avant-première.
14:50 "Les Giacometti Raven" aussi, dont on sortira dimanche
14:53 qui ont une grande rencontre dimanche
14:55 et dont on sortira "La clé et la croix"
14:58 avant la parution en librairie.
15:01 "Thriller" qui mêle une intrigue
15:03 à la succession contemporaine.
15:05 Grande dynastie milanaise dont le patriarche meurt
15:08 et qui nous ramène à une enquête dans le Paris napoléonien.
15:11 - Voilà, c'est tout un programme ce Salon du Livre de Paris
15:14 qui démarre demain au Grand Palais Éphémère.
15:17 L'autre enjeu de la lecture, c'est d'attirer les jeunes.
15:21 Et pour cela, on est ravis aussi d'avoir,
15:23 bien vous, évidemment, de Jean-Claude Lattès
15:25 puisque vous avez développé deux labels,
15:27 "Grenade" et "Nouveaux Jours".
15:28 Et nous sommes aussi avec la start-up de ce soir
15:30 avec Annalise Garnier qui est la fondatrice
15:32 de WeInks et de Lottoédition.
15:35 Vous, tout fonctionne avec votre communauté.
15:37 Alors, ce qui fait votre singularité,
15:39 c'est que vous attaquez directement au marché anglophone
15:41 avant d'aller au marché francophone,
15:43 tout en étant incubé actuellement à Station F.
15:45 - C'est ça, high-tech entrepreneur à Station F.
15:48 - Alors, si vous êtes parmi nous ce soir, Annaïs,
15:51 c'est aussi parce que vous avez des besoins,
15:53 des besoins de développement, des besoins de lever des fonds.
15:55 Quelle est votre priorité aujourd'hui
15:56 pour développer votre entreprise ?
15:58 - Alors, on va lancer une levée de fonds en BSAR
16:00 à partir du mois prochain.
16:02 On commencera à contacter des investisseurs.
16:04 On aimerait lever 450 000 euros
16:06 pour agrandir notre équipe technique
16:08 et pouvoir vraiment accélérer dans notre développement
16:10 et aussi pour lancer nos premières campagnes marketing,
16:13 car actuellement tout a été fait sans aucune défense.
16:16 - Mais vous nous le disiez avant le disque,
16:18 avant la chanson,
16:20 il y a parfois aussi des phénomènes d'écriture de livres
16:24 en même temps que la communauté.
16:26 Vous visez qui, en fait ?
16:27 Vous visez les jeunes particulièrement,
16:29 même des très jeunes ?
16:30 - Oui, donc nous, sur la plateforme,
16:32 on est principalement des personnes
16:34 qui ont moins de 25 ans.
16:36 - Elles ont moins de 25 ans ?
16:38 - C'est la majorité de nos utilisateurs,
16:40 même si on a bien sûr...
16:41 - C'est-à-dire plutôt 10-15, 15-20 ?
16:42 C'est quoi pour moins de 25 ans ?
16:43 - Alors, 18-25 ans reste la plus grosse part,
16:46 mais on a aussi des mineurs qui sont là
16:48 pour lire, pour écrire,
16:49 pour se faire plaisir.
16:50 - Ça peut être un livre pour pouvoir
16:53 réconcilier les jeunes, les écrans et la lecture,
16:57 former ce trio.
16:59 Pour répondre à vos besoins, évidemment,
17:01 comme chaque soir on a un coach,
17:02 ce soir c'est vous, Floregnel,
17:03 vous êtes la déléguée générale de Ouilla
17:05 et vous avez étudié attentivement
17:07 les besoins de la start-up.
17:09 Flore, quels conseils pourriez-vous donner ?
17:15 Comment aider ce soir Anaïs Garnier,
17:17 la fondatrice de Ouïnk ?
17:18 - J'ai envie de dire, déjà,
17:19 en ouvrant son carnet d'adresses,
17:20 c'est quand même le principal,
17:22 et comme vous le disiez,
17:23 là il y a un enjeu de financement,
17:25 donc d'aller lever des fonds.
17:26 Donc moi, tout simplement,
17:27 chez Ouilla, je peux bien sûr vous mettre en avant
17:29 auprès de notre communauté d'investisseurs
17:31 et d'investisseuses.
17:32 J'aime beaucoup d'ailleurs,
17:34 quand j'ai la chance d'avoir
17:35 une start-upeuse en face de moi,
17:37 parce que je peux vous proposer
17:38 de vous accompagner chez Ouilla,
17:39 notamment on organise des "Women Pitch Party",
17:42 donc on fait pitcher des start-upeuses
17:44 devant des investisseurs.
17:45 Donc la prochaine aura lieu à l'automne 2024,
17:48 ce qui pourrait rentrer dans la feuille de route
17:50 de financement.
17:51 - Absolument.
17:52 - Et puis après, je pense qu'il y a un enjeu
17:53 de, encore une fois,
17:55 de travailler la proposition de valeur
17:57 et de comment trouver
17:59 les différents modèles de revenus,
18:01 comment trouver d'un côté
18:03 les auteurs et les utilisateurs
18:05 qui derrière doivent devenir des clients
18:07 pour construire une entreprise
18:09 rentable et pérenne.
18:11 - Absolument.
18:12 Vous prenez les cartes,
18:13 vous donnez rendez-vous
18:14 et nous, on va suivre cela attentivement.

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