• il y a 7 mois
Artus et Stanislas Carmont sont à l'affiche du film "Un p'tit truc en plus" qui sort le 1er mai au cinéma. Un film drôle et tendre qui s'attaque aux préjugés sur le handicap. Ils sont les invités de RTL Bonsoir.
Regardez L'invité de RTL Soir avec Marion Calais et Julien Sellier du 15 avril 2024

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Transcription
00:00 Julien Célier, Isabelle Choquet et Cyprien Signy, RTL bonsoir !
00:06 RTL bonsoir, la deuxième heure, on est très heureux maintenant de vous présenter, chers auditeurs, un film coup de coeur, vraiment, et je pèse mes mots, un petit truc en plus, sort dans une quinzaine de jours, le 1er mai au cinéma,
00:17 et courez-y, c'est tendre, c'est drôle et ça flanque un sacré coup de pied au derrière à tous les préjugés sur le handicap.
00:23 Avec nous ce soir, nos grands invités, le réalisateur est acteur, il est humoriste, il remplit les énigmes, bonsoir Artus !
00:29 - Bonsoir !
00:30 Avec nous également un des comédiens du film qui prouve qu'on peut être artiste et autiste, bonsoir et bienvenue Stanislas Carmont !
00:36 - Merci monsieur, merci !
00:38 Un petit truc en plus, c'est l'histoire de deux braqueurs, alors vous, Artus, et votre père, Clovis Cornillac, pour échapper à la police, vous allez trouver refuge dans une colonie de vacances pour personne porteuse d'un handicap mental.
00:49 Et vous allez tenter de vous faire passer pour un handicapé, extrait de la bande-annonce.
00:53 - Sylvain c'est toi ? - Je suis Alice. - Tu viens avec moi ?
00:56 - Je vous présente Sylvain les copains ! - On peut y aller là !
01:00 - Qu'est-ce qu'on dit au chauffeur ? - Fils de pute !
01:03 - On fait quoi du coup ? - Fais comme eux là !
01:08 - C'est trop, c'est trop, c'est trop, j'ai essayé de tomber, j'ai essayé de tomber, j'ai essayé de tomber ! - Ouais, juste une minute !
01:20 - Alors faire un film qui change le regard sur le handicap, c'est une envie qui vient de loin je crois, Artus, vous êtes très touché par la fantaisie, dites-vous, des personnes handicapées, et par cette capacité à exprimer des émotions sans filtre.
01:33 - Ouais, en fait, ce que j'aime, c'est, je pense que ça ramène un peu aussi à l'enfance, justement ce côté pas de filtre, ce côté "je te dis quand je t'aime".
01:42 En fait, ils n'ont pas tous ces codes sociaux qu'on s'est rajoutés nous au fil du temps, de se dire "si je souris à une personne dans la rue, elle va croire que j'ai envie de la violer", alors que c'est juste un sourire.
01:51 Enfin, tu vois, il y a ce côté un peu, on a déformé les relations normales qu'elles devraient être, et voilà, eux, ils te disent "je t'aime", ils te disent "je suis content de te voir", ils te disent "comme ils te disent, je suis fatigué, j'ai pas envie d'être là, là, me parle pas, j'en ai pas envie", et en fait, c'est cool, ça simplifie tout.
02:04 - Et puis dans votre vie personnelle, il y a aussi Victor, votre copain au collège.
02:07 - Ouais, ben Victor, c'était... En fait, j'ai toujours été attiré par la différence, et Victor, il était autiste, il était fan de train, et je l'avais invité à mon anniversaire, et je me souviens, mais vraiment, je l'avais invité à mon anniversaire parce que je l'aimais bien, qu'il me faisait marrer, et voilà, et sa mère avait appelé ma mère, elle avait dit "est-ce que je peux parler à votre fils ?", et elle m'avait parlé, elle m'avait dit "pourquoi tu l'invites ?"
02:25 "Je l'aime bien", il m'a dit "Non, tu l'invites pour te moquer de lui ?"
02:28 Je lui ai dit "Ah non, je vous jure, pas du tout", et vraiment, je n'avais pas du tout ça en tête.
02:30 D'ailleurs, quand il est venu à l'anniversaire, je lui ai dit "Venez si vous voulez" et elle a vu qu'il s'amusait.
02:36 Et à un moment, il était très sur ses locomotives, je lui ai dit "Vas-y, on s'en fout, je m'en branle de ton train, viens, viens jouer avec nous".
02:41 Et en fait ça l'avait un peu choqué, mais deux secondes après, il s'est dit "Tant mieux, il est venu jouer avec nous".
02:47 Il a posé un peu ses locomotives et il est sorti de son truc.
02:49 Mais en fait, parce que je lui ai parlé normalement, et il est tellement pas habitué à ce qu'on lui parle normalement, que je pense que ça lui a fait du bien à ce moment-là.
02:56 Mais alors, pour faire ce film, quand vous avez dit "Je vais faire un film avec 11 acteurs en situation de handicap mental",
03:03 il y a quand même des portes qui se sont fermées, on a essayé de vous dissuader ?
03:06 Ah bah oui, et pour être tout à fait honnête, on a entendu des choses, des choses que je ne pensais pas qu'on puisse entendre encore en 2024.
03:12 Mais je vais être tout à fait honnête, il y a des producteurs, il y a des gens qui m'ont dit clairement "Non, non, non, les gens n'ont pas envie de voir des handicapés à l'écran".
03:19 - C'est pas vendeur ? - Non, non, on va pas mettre ça... Ouais, mais vraiment.
03:21 Mais comme il y a eu aussi des... Ce que je trouve franc et honnête, c'est qu'il y a des gens même qui m'ont dit à la sortie du film "Merci parce que honnêtement,
03:30 je voulais pas aller voir un film avec des handicapés parce que je sais pas comment aller vers eux, ça me met mal à l'aise, ça me met truc".
03:37 Et là en fait, ça y est, j'ai compris qu'il n'y a pas de façon de parler à une personne en situation de handicap, c'est une personne comme une autre.
03:43 Quand tu parles à un mec qui fait du tuning, tu te mets pas à parler avec l'accent du Nour, elle est gentille, elle m'a le chat, tu vois ?
03:50 - Elle vient de Boulogne-sur-Mer, donc... - Tu vois, tu t'adaptes pas à ton langage en fonction de la région d'où vient la personne et tout.
03:56 Donc là c'est pareil, parle lui normal, et si t'as pas compris, dis lui "J'ai rien compris".
03:59 Et vous avez adapté votre scénario au casting parce que les personnages collent aux acteurs.
04:04 Alors il y a un fan de Dalida, il y a un fan de Ronaldo, il y a un personnage qui se déguise, ils sont ainsi dans la vraie vie aussi ?
04:10 Ouais, je voulais déjà montrer leur fantaisie à eux, je voulais pas des acteurs, c'est pour ça que je voulais des personnages qui leur collent à la peau,
04:16 parce que j'ai pas pris des acteurs, j'ai pris des gens dont c'est pas le métier, à part quelques-uns comme Stanislas ici, mais je voulais leur personnalité.
04:23 Et surtout je voulais aussi me protéger parce que là en fait, le fait d'avoir Arnaud qui est porteur de Trisomie 21 et qui est fan de Dalida,
04:29 si on vient me dire "c'est peut-être trop, non ? Un trisomique fan de Dalida, c'est pas un peu ?"
04:32 Ben non, c'est vraiment lui, donc au moins ça me permet de me protéger. Boris qui est toujours déguisé, c'est ses déguisements à lui, c'est ses costumes.
04:40 D'ailleurs il a dit qu'il venait à l'avant-première en... je sais plus ce que c'est le nom de son personnage, mais il va être en très belle robe.
04:45 Et donc voilà, c'est ses costumes, c'est ses déguisements et c'est eux. Et Stan qui a sa façon de s'exprimer bien à lui.
04:52 Ça vous a scotché ça, son phrasé comme ça, un peu la Louis Jouvet ?
04:56 Ben c'est génial parce que c'est chacun leur petit truc en plus.
04:59 Vous Stanislas, dans le film vous êtes fan absolu de Nicolas Sarkozy et c'est vrai que vous avez cette expression parfaite presque de politicien,
05:07 mais on doit souvent vous le dire j'imagine.
05:08 C'est vrai qu'on m'a souvent dit, parce qu'il y avait une époque où effectivement je parlais beaucoup de Sarkozy,
05:16 j'ai parlé que de Nicolas Sarkozy tout le temps et puis je faisais que des imitations.
05:22 Et puis au bout d'un moment, c'est vrai que certaines personnes m'ont dit "mais tu parles comme Sarkozy".
05:29 Je réponds "mais c'est vrai, vous trouvez".
05:33 Après c'est probablement parce que je l'avais tellement imité que du coup j'ai fini par parler comme lui.
05:39 J'ai lu que vous étiez passionné de politique aussi, c'est vrai ça ?
05:42 Ah oui, j'aime beaucoup la politique.
05:45 J'ai vraiment une passion pour la fonction de président de la République.
05:50 La fonction présidentielle, j'ai toujours trouvé ça fascinant et très impressionnant.
05:55 Il n'y a pas que la fonction présidentielle qui vous fascine, vous avez un groupe de musique aussi, on va y revenir.
06:00 Vous participez aux rencontres du papotin qui cartonnent à la télé.
06:04 Vous prouvez donc qu'on peut être à la fois autiste et artiste.
06:08 Est-ce que vous trouvez que c'est difficile de faire changer les regards ?
06:10 Est-ce que quelquefois on vous a dit "non mais laisse tomber, ça c'est pas pour toi" ?
06:13 De toute façon c'est vrai que c'est quelque chose que je pressens, le regard.
06:19 Ça m'est arrivé de rencontrer certaines personnes, de vouloir discuter avec certaines personnes,
06:24 et je vois qu'elles sont un peu embêtées de discuter avec moi parce qu'elles voient que je suis différent.
06:33 Il y a vraiment ce rejet, et c'est quelque chose qui moi me contrarie beaucoup et que je trouve assez injuste.
06:41 Je trouve que c'est injuste de ne pas venir parler à quelqu'un parce qu'il est différent.
06:46 Il y a aussi cette idée qui m'énerve beaucoup, c'est le fait qu'on parle de normalité, parce que personne n'est normal.
06:55 Et ce qui fait la richesse justement du monde, c'est que tout le monde est différent.
07:00 Et j'aime pas le fait qu'on mette dans des cases.
07:05 C'est vrai que avant l'émission on s'est interrogé sur la place des personnes handicapées dans notre société.
07:11 On a regardé par exemple les chiffres sur l'emploi des personnes avec un handicap.
07:14 Et ils sont absolument édifiants, n'est-ce pas Isabelle ?
07:17 Oui, alors ça englobe tous les handicaps, mais c'est quand même assez révélateur.
07:21 38% seulement des personnes handicapées ont un emploi.
07:24 Chez les actifs, le taux de chômage est deux fois supérieur à la moyenne, autour de 12%.
07:29 5% même en chômage longue durée.
07:31 Et puis, on évoquait l'autisme, il y a encore du travail puisque moins d'un autiste sur deux a été accompagné vers le marché du travail.
07:37 Et plus de 40% des autistes sont aujourd'hui sans activité.
07:41 Sachant qu'il y a une loi qui oblige les employeurs à employer 6% de travailleurs handicapés.
07:47 Ce sont des chiffres qui vous heurtent ?
07:48 Oui, parce qu'en fait ce qui me heurte c'est que c'est très bien qu'on mette une loi en disant
07:52 "il faut employer 6% de personnes en situation de handicap".
07:55 Mais on dit "si jamais vous ne voulez pas le faire, vous pouvez payer une amende et puis on s'arrange".
07:59 Donc oui, du coup ça n'a aucun sens.
08:02 Ce combat, vous le portez, vous serez parrain des Jeux Paralympiques qui arrivent.
08:06 Des Jeux dont vous n'hésitez pas à vous moquer, parfois, sur scène.
08:09 J'aime beaucoup les handicapés.
08:11 D'ailleurs je sais bien parce qu'on est en train de les intégrer de plus en plus.
08:13 Vous voyez, par exemple, dans le sport, il y a les Jeux en disport maintenant.
08:17 C'est rigolo à regarder.
08:18 Je ne sais pas si vous savez.
08:20 Non, mais c'est rigolo parce que c'est un peu absurde.
08:23 Tu vois, tu as un départ de 100 mètres, tu es là, tu as un mec qui n'a pas de jambes.
08:26 Il a juste deux spatules à crêpes comme ça.
08:30 Tu ne sais pas pourquoi.
08:31 À côté, il y a un mec qui en a une.
08:34 Et à côté, il y a un sourd.
08:36 Oh oh oh !
08:43 Tadam !
08:45 Donnez deux !
08:47 Je vais vous niquer de ouf !
08:51 Est-ce que parfois, sur scène, Artus, quand vous incarnez un handicapé, ou dans le scénario,
08:57 ou quand vous écrivez un sketch, vous vous dites "Cette vanne, je ne l'attends pas, je vais trop loin".
09:01 Il y a des limites ou pas ?
09:03 Pourquoi faire ? Non, on nous en met assez, je ne vais pas m'en mettre moins en plus.
09:07 Non, au contraire.
09:08 Mais moi, c'est le côté un peu sale gosse.
09:10 Et si on me dit "Il ne faut pas toucher ce bouton", tu peux être sûr que je vais appuyer dessus.
09:13 Je trouve qu'on est dans une époque où vraiment, il y a ce côté où on essaie de lisser tout le monde,
09:19 de faire croire qu'on ne peut plus rire de rien.
09:21 Justement, c'est ce que disait Stan, il n'y a pas de normalité, on est tous différents.
09:24 Et je pense que c'est une force.
09:26 Il faut qu'on puisse continuer à faire des vannes sur les Arabes, les Noirs, les Femmes, les Chauves, les Gros, les Petits, les Handicapés.
09:35 En fait, c'est toutes ces différences qui font notre force.
09:37 Ça serait tellement chiant si on était tous pareil, tout lisses.
09:40 Les Chauves, dans l'équipe, on en fait.
09:42 Oui, mais jusqu'au jour où tu vas avoir un groupe militant très engagé sur les Chauves,
09:48 qui va te dire "On ne touche plus aux Chauves" et tu vas dire "Mais non, mais grave, s'il te plaît".
09:51 "On les fond dans les Kiwis".
09:53 Artus, Stanislas, Carmon, vous restez avec nous, vous êtes nos grands invités ce soir.
09:57 Un petit truc en plus, c'est le 1er mai en salle, c'est un petit bijou de comédie et d'émotion.
10:01 Et on prolonge la discussion juste après ça.
10:03 Julia Selye, Isabelle Choquet et Cyprien Signy.
10:06 RTL bonsoir.
10:08 Bonsoir.
10:09 Julia Selye, Isabelle Choquet et Cyprien Signy.
10:12 La deuxième heure de RTL Bonsoir avec nos grands invités toujours,
10:15 Artus et Stanislas Carmon pour un petit truc en plus,
10:18 formidable comédie en salle dans 15 jours qui bouscule tous les préjugés sur le handicap.
10:22 Artus, racontez-nous un peu le tournage parce que vous avez dirigé 11 acteurs porteurs d'un handicap mental.
10:27 Est-ce qu'il a fallu s'adapter à chaque comédien ?
10:30 Oui, il a fallu trouver avec chacun la bonne technique pour arriver à se concentrer,
10:35 parce que ça demande de la concentration.
10:37 Le plateau, on répète souvent les mêmes choses.
10:40 Une fois que j'ai trouvé la technique avec chacun,
10:43 par exemple Ludovic, il fallait l'oreillette, dès que je lui mettais l'oreillette,
10:47 il y avait un truc de concentration instantanée.
10:49 Arnaud, c'était plus, on travaillait en perroquet, je lui disais les choses, il les répétait.
10:53 Stan, il n'y avait rien à dire, je pouvais lui donner 17 pages de texte, il les sortait nickel.
10:59 Donc voilà, c'était du cas par cas, mais je pense qu'autant que si j'avais eu affaire à 10 acteurs,
11:05 10 personnes qui ne sont pas acteurs, que je mets sur un plateau et que je dois faire travailler.
11:09 Vous dédiez aussi ce film aux éducateurs,
11:11 il y a Alice Belahidi qui joue le rôle d'une éducatrice géniale dans le film.
11:14 Leur dévouement vous touche ?
11:16 Oui, parce que ce sont des gens qui ne sont que passionnés,
11:21 c'est des métiers où on gagne une misère, la charge mentale et le travail qu'ils ont à faire, c'est fou.
11:27 Je trouve ça fascinant de dire "je vais mettre ma vie sur le toit comme ça, par choix".
11:32 Mais tu as aussi tous les gens pour qui ça s'est imposé, toutes les familles.
11:35 Je vois la mère de Soso, Sofiane, qui est dans le film, elle n'a plus de vie, sa vie est sur le toit,
11:40 sa vie c'est Soso, parce qu'il est dépendant, parce qu'il faut tout faire, la toilette, le truc.
11:45 Et je trouve ça fou, et en même temps, elle vit que pour son fils, elle peut tout faire pour son fils.
11:52 Nous on est partis à Amsterdam ensemble, avec Marc Rizzo, c'est un des rêves de Sofiane,
11:58 parce qu'il a une espérance de vie, malheureusement, on touche du bois pour que ça dure le plus longtemps,
12:04 mais elle peut être courte.
12:06 Donc on lui a dit "est-ce qu'il y a quelque chose que tu veux faire avant de partir ?"
12:08 Et il me dit "j'ai envie de baiser".
12:10 Du coup on est allé à Amsterdam, on s'est fait un week-end à Amsterdam avec lui,
12:12 et c'était génial, et sa mère elle était là, elle me dit "bon, je m'occupe pas de ça, viens, va fumer un pétard,
12:17 nous on va s'occuper du petit, t'inquiète pas", et c'était génial.
12:20 Il a pris 5 putes en deux jours, il était très content.
12:22 Il m'a coûté 1600 euros de putes.
12:25 Je lui ai dit "si tu meurs, le fauteuil il est à moi".
12:28 - C'est énorme.
12:29 Artus, vous avez un point commun avec Stanislas, c'est la scène, puisque Stanislas en disait,
12:35 il écrit, il chante dans un groupe, les Astéréotypies, groupe composé de musiciens autistes extraits.
12:40 - Je t'aime 20 euros, tu es tout pour moi, tu es le bonheur de ma vie, tu es mon bien-être,
12:46 l'amour de ma vie, tu es quelque chose que les vraies filles n'ont pas.
12:50 - Vous l'avez déjà vu sur scène, Stanislas ?
12:52 - Non, j'ai pas eu la chance encore de le voir sur scène, parce que j'avoue que j'ai pas trop posé les pieds sur terre depuis un an,
12:59 mais je vais me poser un peu et je vais aller voir tout ça.
13:01 - Oui, parce qu'il a joué à l'Olympia, Stanislas, vous avez joué Stanislas au Transmusical, à Rennes,
13:05 votre groupe est en train de se faire une place, et sur scène, vous êtes bluffant d'énergie,
13:09 ça déménage, vous aimez ça l'interaction avec le public ?
13:12 - Ah bah oui, oui, c'est vrai que quand je joue sur scène, c'est un échange un peu avec le public,
13:18 je crée une relation finalement, et j'adore jouer, parce qu'en jouant, je me libère de mes angoisses.
13:27 - Vos angoisses, vous en parlez d'ailleurs également parfois en musique ?
13:32 - Oui, comme avec ce titre, La Colère.
13:34 - Ce qui me met en colère, c'est quand parfois on me crie dessus pour des choses qui sont vraiment pas importantes.
13:39 J'en ai marre qu'on me crie dessus pour rien, juste parce que je me décortique le nez.
13:44 J'en ai marre, c'est nul !
13:46 - Il raconte quoi ce titre en fait, La Colère ?
13:49 - C'est un titre en fait qui raconte toutes les situations dans lesquelles parfois je me suis trouvé,
13:56 parce que parfois il y a certaines situations que je trouve pas très justes,
14:01 même dans mes relations personnelles, avec mes parents parfois il y a des situations que je trouve pas très justes,
14:08 et j'aime pouvoir justement exprimer tout ça.
14:12 J'avais parlé aussi de l'acceptation aussi dans la société,
14:17 c'est vrai que dans le texte je parle aussi du fait que les gens puissent se moquer de moi,
14:22 et ça c'est vraiment quelque chose qui me met en rage,
14:25 parce que quand on est moqué finalement, c'est un mécanisme de défense pour les gens finalement.
14:33 Et je pense que ces gens-là ont peur de la différence,
14:38 donc ils utilisent un mécanisme de défense pour blesser justement,
14:44 mais c'est un moyen de se défendre, parce qu'ils connaissent pas,
14:47 mais du coup c'est quelque chose moi que je trouve complètement bête.
14:53 - C'est surtout que le message passe avec votre groupe Astéreotypie.
14:56 Et je rappelle le nom de l'album, parce qu'on l'aime beaucoup quand même,
14:58 "Aucun mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme".
15:00 - C'est un tatouage, franchement c'est un tatouage de mec bourré.
15:05 - Moi j'aurais pu le faire.
15:07 - Artus, vous côté scène, il y a votre One Man Show qui cartonne,
15:11 et il y a déjà une flopée de nouvelles dates à partir de septembre 2024 au Théâtre Edward VII à Paris.
15:17 - 4 mois à l'Edward VII et après en tournée.
15:19 - Un petit peu partout en France en 2025.
15:20 - Tout vous sourit, la preuve vous avez gagné 21 000 euros au casino avant de jouer à Toulouse.
15:26 - Vous êtes un homme chanceux en ce moment.
15:29 - Ben écoutez, oui, il y a une belle étoile là.
15:32 Alors évidemment ces 21 000 euros, je les ai pas donnés à une association.
15:36 Que les gens se rassurent, qu'ils se disent "mais ça va, il gagne bien sa vie".
15:40 Evidemment, je les ai pas donné à Unhandicap International, ni à personne.
15:44 - Et vous repensez parfois à l'époque où vous étiez en bac pro cuisine ?
15:47 - J'y pense souvent, j'y pense tout le temps en fait, parce que ça fait maintenant 15 ans que je fais ce métier.
15:52 Mais dans ma tête c'est toujours un bonus.
15:55 Moi je me suis toujours dit "là c'est bien, je fais un festival d'Avignon, puis après je vais repartir en cuisine".
16:00 Parce que l'arnaque à un moment elle va s'arrêter, les gens vont comprendre que j'ai pas de talent, que je suis pas bon.
16:04 Et puis au final on me propose des trucs, mais je me dis toujours.
16:07 Et je pense que c'est ce qui fait aussi ma force, c'est que je me dis pas "faut que je sois encore là dans 10 ans".
16:12 Je me dis "je vais continuer à faire ce que j'aime, je vais continuer à le faire de la manière dont j'ai envie de le faire".
16:18 C'est pour ça quand on me dit souvent "les vannes dans le spectacle, vous avez pas peur ?"
16:21 Si, j'ai peur, mais en vrai, c'est quoi le risque ?
16:24 On va me dire "cette vanne elle était en trop, faut partir maintenant".
16:27 Et ben c'est pas grave, je retournerai en cuisine, je ferai un autre métier, c'est pas grave.
16:29 Quand j'ai fait le sketch du Andy Sport, je l'ai fait pour la première fois à Montreux, je l'ai testé à Montreux.
16:33 Et on m'a dit "déjà t'es complètement débile de tester un sketch à Montreux".
16:36 En général, tu te testes un sketch avant, plutôt que de le faire direct à Montreux.
16:40 Je me dis "non, je pense qu'il est bien, il est rigolo".
16:42 Donc je l'ai testé à Montreux, et quand il est sorti sur Youtube, je me suis dit "là j'attends les sauts de merde".
16:48 Je fais un trisomique, je fais un machin, je vais arrêter un bus avec ma tête, c'est cette phrase.
16:54 Et au final, j'ai eu que des trucs positifs.
16:57 Donc voilà, mais si un jour je fais celle qui dérange trop et qu'on me demande de partir,
17:02 je partirai, j'aurai eu que du bonus, j'aurai kiffé, j'aurai fait un film, j'aurai fait un déjourné, et tout va bien.
17:06 - Pour l'instant, vous restez avec nous, Stanislas.
17:10 Un petit truc en plus, c'est le premier mai au cinéma, il y a une flopée d'avant-premières également.
17:13 - Le 18. - Le 18, donc ça arrive, c'est dans quelques jours.
17:17 - Dans 3 dodos, je crois. - Dans 3 dodos, effectivement.
17:19 - Vous parlez comme mon fils.
17:21 - Dans 3 dodos, il y a des avant-premières un petit peu partout en France.
17:23 - Partout, 255, allez-y.
17:25 - Vous êtes un grand invité de RTL, bonsoir.
17:27 On a parlé à l'instant de votre passé en cuisine, quand on a des spectacles qui s'appellent "Al dente" ou "Seignons un point",
17:31 on a forcément des recettes à partager, vous ne bougez pas à la cuisine, c'est ce qui arrive dans l'émission.
17:35 Avec la guinguette d'Angèle Ferromax, salut Angèle.
17:37 - Bonsoir tout le monde.
17:39 - Qu'est-ce que vous nous proposez ce soir ?
17:41 - Ce soir, je vous propose une recette classique, mais toujours tellement bonne, d'asperges avec une sauce hollandaise.
17:46 - C'est la saison, les asperges. - Ça c'est le printemps.
17:48 - C'est bon.
17:49 - Et la musique arrive également, la playlist de Jean-Baptiste Jamme cette semaine. Qu'est-ce qu'on écoute ce soir Jean-Baptiste ?
17:54 - Bonsoir. - Bonsoir, le nouveau titre d'Emmanuel Moir aujourd'hui.
17:58 - Allez, à tout de suite.
17:59 Julien Celié, Isabelle Choquet et Cyprien Signy, RTL Bonsoir

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