Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00Lundi 24 juin, Morandini Live numéro 1466 sur CNews, première chaîne d'info de France, nous sommes ensemble jusqu'à minuit et demi, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:12A la une, l'insécurité qui est au cœur de ces élections législatives et une école a été victime d'un incendie criminel près de Lyon, à mes yeux très précisément.
00:00:21C'est un incendie volontaire allumé par deux jeunes qui ont tout filmé, tout posté sur les réseaux sociaux.
00:00:26Vous allez voir les images dans quelques instants, quatre départs de feu ont été constatés par les pompiers devant et derrière l'établissement, deux classes ont été entièrement détruites.
00:00:35« Oh mais bonne neuf, c'est irrespirable ici ! Oh putain, c'est irrespirable ! Viens, on se barre d'un autre côté parce que là, ça va. »
00:00:46« Oh, tu veux un kit de soins ? Tiens, je vais te rire. T'as l'échec du trou, t'es capricienne, quand même. »
00:01:04Voilà la fierté de ces gamins d'avoir détruit une école, l'école qui est désormais fermée, 250 élèves sont pénalisés, les deux jeunes s'amusaient donc de leurs actes sur les réseaux sociaux, nous allons en reparler dans un instant.
00:01:15Votre exemple ce week-end de l'insécurité ambiante, c'est 14 individus qui se sont échappés ce week-end d'un centre de rétention à Paris.
00:01:22Ils sont passés par les toits, ils ont pris la poudre d'escampette, ils sont donc aujourd'hui en liberté et dans la nature.
00:01:30C'est par le toit grillagé de ce centre de rétention administrative de Paris-Vincennes que se sont évadés 14 étrangers dans la nuit de samedi à dimanche.
00:01:39L'un des mis en cause a été interpellé ce dimanche lors d'un contrôle, c'est après des vérifications dans le centre qu'il découvre que 13 autres individus se sont également évadés, ils sont toujours recherchés.
00:01:50Selon les premiers éléments, les personnes retenues ont dégradé le toit grillagé leur permettant de rejoindre l'extérieur et de prendre la fuite.
00:01:57Des policiers ont été requis pour sécuriser les lieux le temps de la réparation du toit.
00:02:03Le centre de rétention administrative de Paris-Vincennes est un lieu fermé et gardé par la police, il accueille des étrangers ayant fait l'objet d'une décision d'éloignement dans l'attente de leur renvoi forcé.
00:02:14Et l'insécurité, c'est aussi cette ambiance dans certains quartiers de Paris où les vendeurs à la sauvette sont désormais les maîtres des trottoirs,
00:02:22et il est impossible pour les riverains de vivre tranquillement et même à des journalistes de faire leur travail, exemple dans le 18ème arrondissement de la capitale.
00:02:31Sur ces images, une succession d'individus vendant des produits à la sauvette, quand tout à coup...
00:02:38C'est toi qui filme les gens, regarde, c'est toi qui filme.
00:02:41Difficile de s'introduire dans ce marché autrement qu'en caméra cachée.
00:02:46Ah non, non, pas du tout.
00:02:48Ce vendeur repère notre caméra et cache sa marchandise dans un sac en plastique.
00:02:53Dans cette rue du 18ème arrondissement de Paris, les vendeurs à la sauvette font la loi et tous les prix se négocient au milieu des trottoirs.
00:03:00C'est tout ça, c'est quand même.
00:03:03Nous rencontrons Yveline qui habite dans ce quartier depuis 20 ans.
00:03:06Elle constate une nette augmentation des vendeurs à la sauvette, plusieurs centaines selon elle.
00:03:11Les sauvettes ont été évincées de la porte d'Aubervilliers ou de Saint-Denis pour cause de Jeux olympiques.
00:03:16Donc nous on a un report, merci les Jeux olympiques, qui ne nous facilite pas la vie.
00:03:22Insécurité, violence et agression avec plusieurs milliers de personnes qui ont manifesté hier à Corbevoie après le viol antisémite d'une enfant de 12 ans.
00:03:30Nom à la haine des juifs, clamé plusieurs pancartes aux couleurs du drapeau français, brandi par ces manifestants.
00:03:36Alors à quoi servent ces manifestations et n'est-il pas trop tard ?
00:03:39Franck Tapiro, un des organisateurs de cette manif sera en plateau avec nous.
00:03:43Ainsi que maître Muriel Wagnin-Melki qui est l'avocate de la famille de la victime.
00:03:49Inquiétude de millions de propriétaires en France si le front populaire est majoritaire car dans le projet commun, il est écrit noir sur blanc,
00:03:55que la nouvelle loi anti-squat sera supprimée.
00:03:58C'est pourtant cette loi qui permet de virer plus rapidement des squatteurs qui vont donc se retrouver protégés.
00:04:05C'est cette mention dans le programme du nouveau front populaire qui inquiète les propriétaires de logements.
00:04:10L'abrogation de la loi Kasbarian qui criminalise les locataires et l'interdiction des expulsions locatives pour un payé sans proposition de relogement.
00:04:19La loi du 27 juillet 2023 rédigée par l'actuel ministre du logement Guillaume Kasbarian vise à faciliter les procédures en cas de mauvais payeur ou de squat.
00:04:27Pour ce responsable dans une entreprise qui conseille les victimes de squat, la suppression de la loi ajouterait des difficultés supplémentaires pour les propriétaires.
00:04:35La plupart des propriétaires qui nous appellent sont assez démunis face à leur problème de loyers impayés ou de squatteurs.
00:04:43Malgré cette loi qui était censée simplifier un petit peu les démarches au profit des propriétaires.
00:04:49Et à l'approche du scrutin de dimanche, on s'aperçoit qu'il manque d'assesseurs dans de très nombreuses communes.
00:04:54Et sans assesseur, le bureau de vote ne peut pas ouvrir.
00:04:57Alors voici ce qui va peut-être se passer chez vous.
00:05:00Être assesseur le temps d'une journée pour les prochaines élections législatives.
00:05:04Pour beaucoup, c'est impossible, faute de temps à l'approche des vacances scolaires.
00:05:08J'ai déjà été, mais là avec les dates qui sont tombées au dernier moment, je vais même donner ma procuration, donc je ne serai pas disponible.
00:05:14C'est une période d'électoral qui ne tombe pas très bien pour tout le monde, donc si l'idée me plaît, en réalité je ne pourrai pas.
00:05:21À Vincennes, pour faire face au manque d'assesseurs, la mairie a mis en place une réserve.
00:05:25Les citoyens peuvent s'inscrire en ligne et aider le jour J.
00:05:28Et s'il manque toujours des assesseurs, il existe une dernière méthode.
00:05:32C'est la réquisition, c'est l'article R44 du code électoral qui permet au président de choisir,
00:05:37dans les électeurs qui sont dans le bureau de vote, le plus âgé quand il s'agit de choisir un assesseur seulement,
00:05:45et le plus âgé et le plus jeune électeur présent dans le bureau de vote quand il s'agit d'en trouver deux.
00:05:51Voilà ce qui pourra peut-être se passer dans votre bureau de vote dimanche.
00:05:54En tout cas, chacun pourra continuer à manger cachère si c'est son souhait.
00:05:58Déclaration hier de Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national,
00:06:02évoquant la possibilité d'importation de viande issue de l'abattage rituel sans étourdissement
00:06:08et la possibilité de continuer dans un cadre religieux cet abattage.
00:06:12C'est un revirement de la part du Rassemblement national,
00:06:14car jusque-là, le parti s'était toujours opposé à l'abattage rituel sous cette forme pour des raisons de souffrance animale.
00:06:22Ce n'est pas uniquement le cachère, c'est aussi le halal.
00:06:24Donc pour le halal, il y a une solution visiblement qui est l'électronarcose,
00:06:28qui est une technique qui est acceptée par nos compatriotes de confession musulmane.
00:06:32On va réunir les cultes pour savoir évidemment s'ils sont prêts à faire des efforts sur ça.
00:06:37S'ils ne le sont pas, il y aura une exception qui sera nécessaire
00:06:40de façon à permettre à chacun de manger selon son culte.
00:06:44C'est-à-dire la possibilité d'importation et la possibilité de continuer dans un cadre religieux
00:06:50cet abattage sans étourdissement dans un cadre religieux.
00:06:54Et justement, à propos de souffrance animale, le lancement aujourd'hui du premier numéro contre la maltraitance animale.
00:07:00Enfin, à ton envie de dire, un numéro qui à partir d'aujourd'hui va fonctionner 7 jours sur 7 et 365 jours par an.
00:07:07Parce que vous pouvez vous aussi être témoin de maltraitance animale.
00:07:10Voici le numéro que vous devez absolument connaître et enregistrer.
00:07:16Vous voyez un chien à l'attache dans un jardin sans eau et au soleil.
00:07:20Vous entendez un chat qui semble en détresse.
00:07:22Vous suspectez quelqu'un de frapper son animal.
00:07:25Souvent, face à la détresse de l'animal, on panique.
00:07:28On remue ciel et terre en contactant un peu tout le monde.
00:07:30La police, les pompiers, la mairie, les associations, etc.
00:07:34Cela disperse les témoignages et les organismes tous contactés peuvent se court-circuiter.
00:07:38Le premier réflexe à avoir est de composer le numéro de téléphone de SOS Maltraitance Animale.
00:07:44Alors retenez-le bien, 3677.
00:07:47Voilà, nous y reviendrons tout à l'heure car ce numéro va pouvoir sauver des chiens et des chats de l'horreur.
00:07:53Nous reviendrons également sur cette femme de 37 ans attaquée par des loups hier dans le parc de Thoiry.
00:07:58Stupeur et consternation sur place.
00:08:00Comment cela a-t-il pu se passer ?
00:08:02France 2, hier soir.
00:08:04C'est bien là que ce matin, une Parisienne de 37 ans a été attaquée par 3 loups.
00:08:09Elle faisait son footing avant l'ouverture du parc de Thoiry aux visiteurs.
00:08:13La jeune femme serait passée par cette entrée.
00:08:16Il y a un sas pour ne pas permettre à l'animal de sortir et un sas qui permet simplement aux voitures de rentrer.
00:08:22Je n'ai jamais vu qui que ce soit qui rentre à pied sans un soigneur ou avec nous en sécurité.
00:08:27Voilà, on y reviendra à midi également.
00:08:29Les tops et les flops d'audience de ce week-end c'est avec Mister Audience.
00:08:32Yes Kevin ?
00:08:33Attends...
00:08:36Sans surprise, vendredi soir, M6 a réalisé un énorme carton en écrasant même tout le monde sur son passage.
00:08:41Le match de l'Euro 2024 Pays-Bas-France a attiré plus de 10.200.000 téléspectateurs.
00:08:46En attirant 7.800.000 personnes de moins, France 2 arrive deuxième avec sa série tropique criminelle.
00:08:51TF1 n'a quant à elle pas du tout résisté en réalisant un flop à seulement 1.300.000 pour son doc 30 ans des missions cultes.
00:08:57Gros flop également pour France 3 avec Johnny Hallyday symphonique qui n'a pas du tout séduit
00:09:02et a même été battu par la fiction d'Arte.
00:09:04Toute la vérité, un cri sous l'eau.
00:09:07Samedi soir, c'était la finale de Mask Singer sur TF1 mais cette saison n'a pas du tout fini en beauté.
00:09:12Au contraire, elle a même réalisé sa plus faible finale à moins de 2.500.000.
00:09:17La une a été ainsi très largement battue par la série de France 3 Meurtre à Pontaveine
00:09:21qui arrive en tête à 3.300.000 et par le match de l'Euro 2024 opposant la Belgique à la Roumanie
00:09:26qui est à plus de 3.000.000 sur M6.
00:09:28Quant à France 2, c'est une fausse note.
00:09:30La fête de la musique a réalisé un faible score à seulement 1.800.000.
00:09:33Et hier soir, c'est TF1 qui a décroché la première place grâce au foot.
00:09:36Le match de l'Euro Suisse-Allemagne est à 3.900.000.
00:09:39Avec 1.500.000 de téléspectateurs de moins en Titanic sur TF1
00:09:42et la série de France 3 Les Enquêtes de Vera sont à égalité,
00:09:45la comédie de France 2 Sages-Femmes n'est quand elle pas très loin derrière.
00:09:48Mister Audience vous dit à demain.
00:09:51Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi et demi.
00:09:54Jean-Len Lacapelle, bonjour.
00:09:55Bonjour.
00:09:56Merci d'être avec nous aujourd'hui.
00:09:57Je vous présente Jean-Len Lacapelle.
00:09:59En direct jusqu'à midi et demi, Jean-Len Lacapelle, bonjour.
00:10:01Bonjour.
00:10:02Merci d'être avec nous, député européen du Rassemblement National
00:10:04et porte-parole du Rassemblement National.
00:10:06Mahdi Saidi, bonjour.
00:10:07Vous êtes conseiller en communication d'influence.
00:10:09Franck Tapirot, publicitaire, bonjour.
00:10:10Et Muriel Wagnin-Melki, bonjour.
00:10:12Avocate, présidente de l'organisation Juive Européenne.
00:10:15Et Franck, vous, vous êtes occupé de l'organisation ce week-end,
00:10:19de la manifestation à Courbevaux.
00:10:20On en parlera tout à l'heure à 11h.
00:10:22Et Maître Wagnin-Melki, vous êtes avocate de la famille de cette petite fille.
00:10:25On en parlera également avec vous à 11h.
00:10:29Auparavant, je voulais qu'on parle, et finalement,
00:10:31on n'est pas très loin de cette violence qui gangrène aujourd'hui notre société.
00:10:34Et Gabriel Attal, Premier ministre, était ce matin sur CNews
00:10:37et il a évoqué de nouvelles propositions,
00:10:40en particulier contre la violence des jeunes,
00:10:42des propositions à mettre en place en cas de violence
00:10:45faite par les mineurs.
00:10:46Il était interrogé par Laurence Ferrari.
00:10:49De manière très claire, je propose quoi ?
00:10:51Je propose, un, pour la responsabilisation des parents,
00:10:54qu'on puisse plus facilement retenir un manquement à l'obligation parentale.
00:10:57Aujourd'hui, c'est très compliqué.
00:10:58Un parent qui ne se préoccupe pas de savoir
00:11:00si ses enfants vont à l'école ou pas.
00:11:01Un parent qui laisse son gamin de 12 ans traîner dans la rue la nuit.
00:11:04Aujourd'hui, c'est difficile, au terme de la loi,
00:11:07de retenir un manquement à l'obligation parentale.
00:11:09Ce que je propose, c'est que ça soit plus simple.
00:11:11Deuxième chose, je propose une comparution immédiate pour les mineurs.
00:11:14Ça n'existe pas aujourd'hui.
00:11:15Il faut qu'on ait des sanctions beaucoup plus rapides.
00:11:18Maître, est-ce que ce sont des mesures qui peuvent être efficaces,
00:11:21celles qui sont énoncées ?
00:11:23Alors, les comparutions immédiates pour les mineurs,
00:11:26ça va être compliqué à mettre en place.
00:11:28Ce n'est pas du tout dans l'état d'esprit des magistrats actuels.
00:11:30Et quand bien même on le ferait,
00:11:32il faudrait vraiment modifier en profondeur
00:11:34tout le droit des mineurs et toute la procédure.
00:11:36Donc bon, à voir.
00:11:37Le manquement aux obligations des parents,
00:11:40ça, c'est une piste qui peut être intéressante.
00:11:43Maintenant, je rappelle que quand on a des enfants
00:11:45qui commettent de tels passages à l'acte,
00:11:46ça ne vient pas de nulle part.
00:11:48Ce n'est pas un enfant qui se comportait bien,
00:11:49qui un jour bascule totalement dans l'horreur
00:11:52et commet l'indicible avec deux autres de ses camarades.
00:11:54Donc il y a effectivement une carence
00:11:56dans l'éducation évidente.
00:11:58Mais ça veut dire aussi des enfants qui fuguent à répétition.
00:12:01Ça veut dire souvent un parent isolé
00:12:03et donc moins d'autorité parentale à la maison.
00:12:05Donc oui, il y a de l'éducation à renforcer.
00:12:07Oui, il y a une responsabilité parentale à aller chercher,
00:12:09évidemment, mais ce ne sont pas uniquement
00:12:11ces mesures-là sur lesquelles il faut travailler.
00:12:13Il y a quantité d'autres mesures à mettre en place.
00:12:15Et peut-être d'abord commencer
00:12:17par renforcer les moyens de la justice.
00:12:19Ça, c'est un premier point.
00:12:20Renforcer les moyens dans les centres éducatifs fermés
00:12:24qui vont accueillir ces jeunes.
00:12:26Renforcer les moyens dans les foyers
00:12:28qui accueillent aussi ces jeunes
00:12:30qui sont en difficulté avant de commettre
00:12:32ces passages à l'acte-là.
00:12:34Et puis nettoyer un petit peu la parole publique
00:12:36qui se déchaîne sur les réseaux sociaux
00:12:38et veiller peut-être
00:12:40à prendre de nouvelles dispositions
00:12:42pour encadrer l'accès aux réseaux sociaux
00:12:44pour les jeunes et pour les enfants.
00:12:46Jean-Denis Lacapelle, quand vous entendez
00:12:48Gabriel Attal ce matin, vous vous dites
00:12:50qu'il a enfin compris les problèmes
00:12:52Très souvent, il y a quelques jours
00:12:54de scrutin à l'électorat.
00:12:56Donc c'est bien, vous vous êtes satisfait plutôt
00:12:58qu'il prenne en main ces problèmes.
00:13:00Il y a plusieurs choses.
00:13:02D'une part, qu'est-ce qu'il va l'appliquer ?
00:13:04C'est le premier point.
00:13:06Depuis qu'il est appelé à Matignon,
00:13:08la seule chose qui l'est vraiment décidée
00:13:10c'est l'augmentation de l'électricité
00:13:12qui aura lieu le 1er juillet prochain.
00:13:14Bien sûr que ce qu'il dit, c'est bien.
00:13:16Mais on va parler aussi de la baisse
00:13:18de la majorité pénale.
00:13:20Enfin, pour mineurs,
00:13:22c'est très bien, mais il faut les développer.
00:13:24Mais il faut surtout que tout ça s'applique
00:13:26parce que l'ensauvagement, ça n'est plus
00:13:28un sentiment. On sait bien qu'aujourd'hui,
00:13:30on vit dans une société où
00:13:32des scènes d'ensauvagement
00:13:34tous les jours deviennent
00:13:36fréquentes. Il faut
00:13:38que le gouvernement restaure l'autorité.
00:13:40Donc ça veut dire qu'il faut qu'il y ait plus de fermeté.
00:13:42Oui, la justice a besoin de moyens, mais il faut surtout
00:13:44qu'il y ait une vraie volonté politique derrière.
00:13:46Je doute que Gabriel Attal, aujourd'hui comme ça,
00:13:49avant le 1er scrutin des élections législatives, ait changé d'avis
00:13:51comme Emmanuel Macron qui, d'ailleurs, s'adresse aux Français
00:13:53qui, au bout de 7 ans, découvre enfin
00:13:55qu'il y a des problèmes de sécurité en France.
00:13:57J'aime bien parler de concret ici sur ce que font les jeunes.
00:13:59On va parler, par exemple, de ce qui s'est passé à Lyon ce week-end
00:14:01parce que c'est assez emblématique. À Lyon,
00:14:03une école a été victime d'un incendie
00:14:05criminel. Ça s'est passé à mes yeux
00:14:07très précisément. C'est un incendie
00:14:09volontaire allumé par deux jeunes qui ont tout filmé.
00:14:11Vous voyez les images. Ils se sont filmés.
00:14:13Ils ont tout posté sur les réseaux
00:14:15sociaux. 4 départs de feu
00:14:17ont été constatés par les pompiers devant
00:14:19et derrière l'établissement. Deux classes
00:14:21ont été entièrement détruites.
00:14:23L'école est fermée.
00:14:25Aujourd'hui, 250 élèves sont pénalisés.
00:14:27Les deux jeunes s'amusaient
00:14:29de leurs actes sur les réseaux. Vous allez les entendre.
00:14:31Ils postaient tout. Ecoutez
00:14:33et regardez ce qui s'est passé.
00:14:35Moi, j'ai oublié que le balai...
00:14:37Le balai, ça tourne le truc.
00:14:39C'est rure.
00:14:41Deux anciens élèves d'une école de mes yeux dans le Rhône
00:14:43brisent une vitre avant de s'introduire
00:14:45dans l'établissement.
00:14:49Une fois à l'intérieur,
00:14:51les deux individus dégradent les locaux
00:14:53avant de mettre le feu à plusieurs
00:14:55endroits. Le tout
00:14:57diffusé sur les réseaux sociaux.
00:14:59Madame,
00:15:01elle est là depuis qu'on
00:15:03était petits.
00:15:07Oh non, c'est quoi cette...
00:15:09Très vite, le feu se propage
00:15:11dans l'établissement. Sur place,
00:15:13d'énormes dégâts sont constatés
00:15:15obligeant l'école à fermer
00:15:17jusqu'à nouvel ordre. Le maire de mes yeux
00:15:19nous fait part de son incompréhension.
00:15:21Pourquoi ? Quel intérêt
00:15:23d'aller brûler une école ? On ne comprend pas.
00:15:25Deux jeunes, sans but, qui font des actions
00:15:27bêtes, des esservelés, qui cassent
00:15:29pour casser. On se demande comment
00:15:31des enfants qui ont reçu l'attention nécessaire
00:15:33peuvent comme ça déraper. La région Auvergne-Grande-Alpe
00:15:35met à disposition à partir
00:15:37d'aujourd'hui un lycée pour que les
00:15:39écoliers puissent poursuivre leurs cours.
00:15:41Voilà, on voit les images. Deux classes
00:15:43entièrement détruites.
00:15:45Franck Tapiero, quand même... Enfin, en plus...
00:15:47Excusez-moi, mais c'est vraiment des abrutis, quoi.
00:15:49C'est-à-dire qu'en plus, non seulement par leur acte,
00:15:51mais en plus, ils mettent ça sur les réseaux sociaux.
00:15:53C'est-à-dire que les forces de l'ordre les ont retrouvées
00:15:55facilement. Ils ont été interpellés.
00:15:57Enfin, faut être débile.
00:15:59Oui, mais il y a deux phénomènes
00:16:01pourtant paradoxaux
00:16:03qui se démontrent ici. C'est d'abord la banalisation
00:16:05de la violence et la
00:16:07spectacularisation de la violence.
00:16:09Donc on banalise. C'est normal. Franchement,
00:16:11ils font ça comme si on jouait à une kermesse.
00:16:13Et après, on fait du spectacle. C'est quoi ?
00:16:15On filme, on est fier,
00:16:17on le revendique, on l'assume,
00:16:19on le poste. Et regardez dans quel
00:16:21nouveau paradigme nous sommes.
00:16:23C'est-à-dire que nous sommes avec des jeunes qui nous disent
00:16:25bon, des débiles, des machins, des écarts... Oui, mais sauf que
00:16:27il y a bien plus grave que cela. Il y a bien plus grave
00:16:29que les idiots parce qu'ils ont préparé leur coup.
00:16:31Ils sont fiers de le faire.
00:16:33On le voyait même pas, on va dire,
00:16:35de parole de haine. C'est pire que ça.
00:16:37C'est banal. Ils s'amusent à voir
00:16:39une école brûlée. Ils s'amusent à voir l'école
00:16:41de la République brûlée. Ils s'amusent à se filmer.
00:16:43Ils s'amusent à le revendiquer, à le poster.
00:16:45Là, on est vraiment dans une autre dimension.
00:16:47Et à cela, est-ce qu'on nous sent
00:16:49près d'un point de vue juridique ? Est-ce qu'on nous sent près d'un point de vue
00:16:51politique ? D'un point de vue républicain ?
00:16:53Je pense pas. Je pense que c'est vraiment
00:16:55une nouvelle réadaptation
00:16:57de tout notre système par rapport à ce phénomène
00:16:59qui est bien plus large. Vous savez, en France,
00:17:01c'est partout dans le monde.
00:17:03Mais c'est vrai qu'on entendait le maire qui répondait
00:17:05à Seynouz dans le sujet et qui disait
00:17:07« Mais est-ce que des enfants qui ont reçu une bonne éducation, comment peuvent-ils faire ça ? »
00:17:09Mais juste, Madi, ils n'ont pas reçu une bonne éducation.
00:17:11C'est une évidence. – Ils n'ont rien reçu.
00:17:13On le voit bien. Il n'y a plus de respect.
00:17:15L'école, ça a toujours été un sanctuaire.
00:17:17C'est un lieu qu'on respecte. D'ailleurs, ils citent le nom d'une des profs
00:17:19qui, visiblement, ils connaissent et qui est là
00:17:21depuis Mathusalem. Quelqu'un qui aurait
00:17:23voué sa vie à l'enseignement.
00:17:25Il n'y a plus d'autorité. Il n'y a plus de respect.
00:17:27Il y a une vraie impunité parce qu'ils le font.
00:17:29Ils cachent à peine leur visage. Ils sont très fiers.
00:17:31C'est un acte de bravoure.
00:17:33Et ils savent aussi qu'en réalité, ils ne risquent pas grand-chose.
00:17:35Donc il y a un vrai sujet
00:17:37sur notre corpus légal.
00:17:39Qu'est-ce qu'on fait pour ces jeunes qui, parfois,
00:17:41sont mineurs et qui savent pertinemment
00:17:43qu'ils ne risquent rien.
00:17:45La question d'éducation est centrale.
00:17:47On pourra dire tout ce qu'on veut. – Je suis d'accord avec vous.
00:17:49– Le fait d'être un voyou né,
00:17:51absolument pas lié au fait qu'on n'ait pas de moyens
00:17:53parce que je les vois arriver, ceux qui vont arriver vont dire
00:17:55« Oh, les pauvres gamins, ils ont vécu dans un milieu social
00:17:57modeste ». C'est une insulte qui est faite
00:17:59aux gens qui viennent d'un milieu social modeste
00:18:01et qui se battent au quotidien.
00:18:03– Et qui se tiennent parfaitement.
00:18:05– Mais là, ils ont la haine contre l'école.
00:18:07Ça se voit, en fait, c'est une haine contre l'école
00:18:09qui est peut-être une haine contre la République,
00:18:11contre l'État, et plus loin, peut-être une haine
00:18:13contre la France aussi. – C'est énorme.
00:18:15– J'enlève la capelle, j'arrive.
00:18:17– Mais la criminalité explose.
00:18:19On a aujourd'hui une agression toutes les 44 secondes.
00:18:21Et on voit bien, plus rien n'est respecté.
00:18:23Là, vous le disiez, il y a l'acte criminel
00:18:25qui est insupportable, et puis il y a la spectabilisation.
00:18:27Il y a le fait d'en être fier,
00:18:29de le filmer et de le faire partager.
00:18:31Donc il y a deux problématiques, en effet,
00:18:33qui sont extrêmement graves
00:18:35et qui sont liées.
00:18:37La criminalité, elle explose partout, dans nos villes,
00:18:39dans nos campagnes, elle explose partout.
00:18:41Aujourd'hui, contre nos élus, il n'y a plus de respect
00:18:43contre nos élus, il n'y a plus de respect avec nos forces de l'ordre.
00:18:45– Et les maires qui démissionnent, d'ailleurs, à cause de cela.
00:18:47– Bien évidemment, je crois qu'il y a
00:18:49près de 12 ou 13
00:18:51personnes détentrices
00:18:53de l'autorité publique qui, par jour,
00:18:55se font agresser. Les commissariats sont attaqués,
00:18:57les professeurs sont attaqués.
00:18:59Les professeurs, donc,
00:19:01on a eu des drames.
00:19:03Bien sûr, on a eu des drames terribles.
00:19:05Donc aujourd'hui, bien sûr qu'il y a un énorme problème.
00:19:07Il faut que l'État fasse son boulot, il faut que l'État,
00:19:09au-delà de la communication, mais restaure vraiment l'autorité,
00:19:11la réponse, elle doit être politique.
00:19:13– Mais là, vous voyez qu'ils n'ont pas peur.
00:19:15Moi, ce qui me choque, c'est que vous voyez qu'ils n'ont pas peur.
00:19:17Ils mettent ça sur les réseaux sociaux,
00:19:19ils se disent impunité totale.
00:19:21– Exactement, je me dis, au-delà de la réponse politique,
00:19:23il faut qu'elle soit policière, mais ça, on peut compter
00:19:25sur les forces de l'ordre. – Oui, j'aurais été arrêté,
00:19:27mais qu'est-ce qui va se passer derrière ?
00:19:29– Il faut qu'elle soit judiciaire, il faut qu'il y ait l'implication des peines,
00:19:31parce qu'il y a un million de peines par an qui ne sont pas impliquées,
00:19:33et ça, ça crée un climat d'impunité, quand on a des multirécidivistes
00:19:35dans la rue, et quand nous proposons aussi,
00:19:37parce que je crois qu'il y a un problème d'éducation,
00:19:39vous avez raison de le dire, quand on propose la suppression
00:19:41des allocations familiales pour les familles d'enfants
00:19:43récidivistes, je pense que c'est aussi une manière peut-être
00:19:45qui peut être dissuasive, demain,
00:19:47et qui peut pousser les parents à faire le boulot,
00:19:49c'est-à-dire à surveiller et éduquer leurs enfants.
00:19:51– Maître Wachting-Melki. – Alors, moi, je voudrais
00:19:53simplement dire, cet exemple-là que vous montrez,
00:19:55on peut tout de suite comprendre
00:19:57en fait, quel est le cheminement.
00:19:59Vous avez, dans la volonté de filmer
00:20:01et de mettre en scène
00:20:03sur les réseaux sociaux, la clé
00:20:05de compréhension de cet épisode.
00:20:07Vous avez des jeunes, ces jeunes-là, je vous le signe,
00:20:09on va regarder ce qu'on trouve dans leur téléphonie
00:20:11et on va investiguer, donc on saura précisément
00:20:13de quoi ils sont nourris, mais je vous garantis
00:20:15que leur profil, c'est d'être
00:20:17constamment H24 avec un téléphone
00:20:19dans la main, et puis de scroller
00:20:21et de voir vidéo sur vidéo de violence,
00:20:23de violence, de violence, de violence,
00:20:25tiktoker, snapchater,
00:20:27et tous ces réseaux-là
00:20:29qui ne sont pas gérés, de se nourrir à ça,
00:20:31en fait, et petit à petit, de se laisser
00:20:33totalement imprégné par cette violence, jusqu'à la banaliser
00:20:35complètement, ce qui fait qu'au moment où ils passent à l'acte,
00:20:37un, ils ne voient pas la problématique
00:20:39d'aller brûler leur école, et deux,
00:20:41ils savent que, en diffusant
00:20:43sur leurs réseaux sociaux, ils vont faire monter
00:20:45leur nombre de followers, ce qui est aussi l'un de leurs objectifs,
00:20:47et enfin, ils savent,
00:20:49comme vous l'avez dit, Jean-Marc, que sur le plan
00:20:51de la responsabilité pénale, si
00:20:53ils ont honte, ça, d'un certain âge,
00:20:55ils seront impunis, ils seront
00:20:57éduqués, puisqu'on prononcera à leur encontre
00:20:59sans doute des mesures éducatives, mais pas de sanctions.
00:21:01Mais maître, ça fait des années qu'on le sait, ça,
00:21:03ça fait des années, pourquoi est-ce qu'on le découvre
00:21:05aujourd'hui ? Pourquoi pas aujourd'hui ?
00:21:07En fait, les politiques, en tout cas, s'en saisissent
00:21:09aujourd'hui, vous voyez Gabriel Attal qui dit,
00:21:11et c'était ce matin, donc voilà, ce matin, il dit
00:21:13ah oui, mais attendez, il faut changer les choses, il faut durcir.
00:21:15Il se passe, au quotidien, des actes
00:21:17de plus en plus graves, on va revenir tout à l'heure
00:21:19sur cette malheureuse petite fille de Courbevoie,
00:21:21mais vous voyez bien
00:21:23qu'on franchit des étapes, au fur et à mesure,
00:21:25plus on avance dans le temps, plus on franchit
00:21:27des étapes, et à chaque fois, on se dit, ah ben, on avait prévenu,
00:21:29on avait prévenu, on avait prévenu, il faut prendre des mesures,
00:21:31ok, on y est, là, on y est, c'est quoi la prochaine étape ?
00:21:33Je suis d'accord, on parle, bien entendu,
00:21:35de la réponse judiciaire, avec des
00:21:37peines, des peines fortes, des peines
00:21:39surtout, qui, d'abord,
00:21:41soient exemplaires, et qui empêchent
00:21:43justement des récidives, d'abord de
00:21:45ces contrevenants, et puis des autres, qui pourraient prendre l'exemple,
00:21:47parce que vous savez que c'est la surenchère, mais moi, j'aimerais
00:21:49qu'on parle aussi des réseaux sociaux, pourtant, Dieu sait
00:21:51si j'y suis, je les utilise, ils ont
00:21:53un apport extraordinaire, et de l'autre
00:21:55côté, le revers de la manette, il est
00:21:57épouvantable, on est en train de fabriquer des petits
00:21:59terroristes, on le voit là,
00:22:01on l'a vu à Courbevoie, et on est en train de le voir
00:22:03partout dans le monde, est-ce qu'à 12 ans,
00:22:0513 ans, 14 ans,
00:22:07nous, on a eu cet âge-là,
00:22:09même des copains,
00:22:11on le voyait dans les bandes,
00:22:13après, il faut relativiser aussi, il ne faut pas trop jouer au vieux con
00:22:15non plus, en disant, excusez-moi,
00:22:17en disant les réseaux sociaux, moi, à mon
00:22:19époque, c'était abaisser les séries télé, qui sont trop
00:22:21violentes, enfin, il y a tout,
00:22:23oui, mais il y a toujours eu quelque chose,
00:22:25franchement, voilà, ça aide
00:22:27un peu, mais il n'y a pas que ça.
00:22:29Il y a un abaissement de l'âge délictuel,
00:22:31il y a un abaissement de l'âge délictuel, c'est-à-dire qu'on a
00:22:33des passages à l'âge de criminel et délictuel qui
00:22:35sont de plus en plus jeunes.
00:22:37Mais c'est l'éducation, moi, je maintiens que le premier
00:22:39point, c'est l'éducation, vous, ce n'est pas juste
00:22:41les réseaux sociaux, quelqu'un qui est bien
00:22:43éduqué, s'il va sur les réseaux sociaux,
00:22:45ça ne va pas se transformer en
00:22:47terroriste. Ce n'est pas vrai, Jean-Marc,
00:22:49vous dites à votre enfant, les réseaux sociaux,
00:22:51c'est une demi-heure par jour, je contrôle,
00:22:53je regarde ce que tu fais avec ton téléphone, c'est ça,
00:22:55c'est ça, on est d'accord, on est d'accord,
00:22:57on dit la même chose.
00:22:59Mais quand l'enfant est à l'école et qu'il attrape
00:23:01le téléphone portable du copain, les parents ne sont plus là.
00:23:03Alors l'éducation, là, effectivement, si elle est suffisamment
00:23:05forte, si elle est suffisamment solide,
00:23:07votre enfant va refuser de regarder ce qu'on lui montre.
00:23:09Et l'algorithme est pervers, parce que quand vous postez ce genre
00:23:11de vidéos, vous en recevez un paquet,
00:23:13vous êtes dans une communauté de gens
00:23:15qui agissent comme vous, donc qu'est-ce qui se passe ?
00:23:17Vous vous dites, finalement c'est banal, c'est normal
00:23:19et je vais être le meilleur. Donc c'est ça que ne faisait
00:23:21pas avant l'audiovisuel avec nos séries,
00:23:23parce qu'ils ont adoré les séries, il pouvait y avoir quelques
00:23:25petites dérapages, mais là c'est une
00:23:27instrumentalisation des cerveaux
00:23:29de nos jeunesses, dans le monde
00:23:31entier, qui jouent à une surenchère dans l'horreur.
00:23:33Et comme il n'y a plus de barrière,
00:23:35il n'y a plus de frontière, rajoutez à ça
00:23:37évidemment que c'est l'éducation qu'on parlait tout à l'heure,
00:23:39l'éducation des parents, parce qu'arrêtons de parler de l'école,
00:23:41l'école ne peut pas faire un rattrapage
00:23:43de l'éducation des parents, c'est trop facile
00:23:45d'attaquer l'école de la République, l'école au contraire
00:23:47est là pour essayer de vous élever, c'est pour ça qu'on appelle ça
00:23:49des élèves, mais on ne peut pas
00:23:51élever quelqu'un qui est écrasé
00:23:53par la même éducation de ses parents, c'est impossible.
00:23:55On va en reparler dans un instant, et on va parler précisément
00:23:57juste après le CNews Info de Courbevoie
00:23:59parce qu'on commence à comprendre ce qui s'est passé
00:24:01peut-être dans la tête de ces jeunes qui ont
00:24:03violé cet enfant, c'était un enfant à 12 ans
00:24:05bien évidemment, vous allez nous expliquer
00:24:07ça dans un instant. Pour l'instant,
00:24:09le CNews Info, il est 11h, sommeil à l'habit.
00:24:11Musique
00:24:13...
00:24:41...
00:24:43...
00:24:45...
00:24:47...
00:24:49...
00:24:51...
00:24:53...
00:24:55...
00:24:57...
00:24:59...
00:25:01...
00:25:03...
00:25:05...
00:25:07...
00:25:09...
00:25:11...
00:25:13...
00:25:15...
00:25:17...
00:25:19...
00:25:21...
00:25:23...
00:25:25...
00:25:27...
00:25:29...
00:25:31...
00:25:33...
00:25:35...
00:25:37...
00:25:39...
00:25:41...
00:25:43...
00:25:45...
00:25:47...
00:25:49...
00:25:51...
00:25:53...
00:25:55...
00:25:57...
00:25:59...
00:26:01...
00:26:03...
00:26:05...
00:26:07...
00:26:09...
00:26:11...
00:26:13...
00:26:15...
00:26:17...
00:26:19...
00:26:21...
00:26:23...
00:26:25...
00:26:27...
00:26:29...
00:26:31...
00:26:33...
00:26:35...
00:26:37...
00:26:39...
00:26:41...
00:26:43...
00:26:45...
00:26:47...
00:26:49...
00:26:51...
00:26:53...
00:26:55...
00:26:57...
00:26:59...
00:27:01cette expédition punitive, depuis les coups, depuis l'humiliation qu'elle a subie, parce qu'ils l'ont humiliée.
00:27:09Ils ont approché de son visage deux briquets, chacun un briquet du côté droit, du côté gauche.
00:27:18Elle s'est retrouvée avec ces deux flammes-là. Elle a de longs cheveux.
00:27:21Elle a eu peur de mourir. Elle s'est vue mourir, en fait.
00:27:24Et puis, une fois qu'elle était complètement anéantie, ils l'ont violée à tour de rôle.
00:27:31Et ensuite, ils l'ont battue de nouveau. Ils l'ont menacée.
00:27:34Ils ont essayé de lui extorquer de l'argent.
00:27:36Ils lui ont donné un rendez-vous pour qu'elle revienne le lendemain pour la raqueter,
00:27:39en la menaçant de mort, si jamais elle parlait.
00:27:42Cette petite enfant de 12 ans, qui est vraiment une enfant encore,
00:27:45qui a un corps d'enfant, qui n'a pas un corps d'adolescente,
00:27:48est repartie en courant chez elle. Et en arrivant chez elle, elle a eu le courage.
00:27:52Et je le dis parce que c'est très important. Il faut que tout le monde l'entende.
00:27:56Et il faut que les jeunes l'entendent aussi, les enfants qui sont victimes de cela l'entendent.
00:27:59Elle a parlé immédiatement. Immédiatement, elle a raconté tout ce qui s'était passé à son père, en larmes.
00:28:04Et en livrant ainsi, comme ça, tout ce qu'elle avait subi et tout ce qu'elle avait vécu,
00:28:09le père a très bien réagi, la mère aussi. Ils ont immédiatement appelé les forces de police.
00:28:12Et elle a été aussi très courageuse parce qu'elle a accepté de se rendre immédiatement
00:28:16sur les lieux du crime, de la scène de crime, pour procéder avec les enquêteurs
00:28:21aux premières constatations techniques, au prélèvement.
00:28:23Et son courage ne s'est pas arrêté là parce qu'après, elle a accepté d'aller aux unités médicaux,
00:28:27judiciaires et de se soumettre aux examens gynécologiques.
00:28:30Encore une fois, sur un corps de gamine, 12 ans.
00:28:33Et ensuite, elle a encore trouvé le courage d'aller expliquer par le menu détails
00:28:37tout ce qu'elle avait subi auprès des enquêteurs qui ont recueilli sa parole.
00:28:41Un courage extraordinaire. J'espère aussi, elle le dira peut-être si elle s'exprime dans les mois qui viennent,
00:28:49si elle en a la force, qu'il faut libérer cette parole immédiatement
00:28:53parce que c'est ce qui a permis d'arrêter ces agresseurs, immédiatement.
00:28:56Et c'est ce qui a permis à l'enquête de bien démarrer, tout de suite.
00:28:59Et c'est ce qui va lui permettre de voir ces agresseurs jugés, je l'espère,
00:29:02rapidement, je l'espère, sévèrement, je l'espère aussi.
00:29:05Et dans de bonnes conditions, aussi.
00:29:08À 12 ans ? Est-ce qu'il y en a un qui a 12 ans ?
00:29:11Oui.
00:29:12Qu'est-ce qui risque ?
00:29:14Les mesures éducatives.
00:29:16Les mesures éducatives, sa responsabilité pénale pourra être retenue
00:29:20si on arrive à renverser la présomption de non-discernement qui existe pour les enfants de moins de 13 ans.
00:29:25Ce qui est son cas.
00:29:27Et si cette présomption de non-discernement est renversée, ça veut dire qu'il peut être reconnu coupable,
00:29:31donc il sera reconnu coupable, mais de toute manière, il n'y aura pas de sanction pénale.
00:29:34Parce que c'est un enfant de moins de 13 ans et que notre droit est ainsi fait,
00:29:39qu'il n'y a pas de sanction.
00:29:41Il y a des mesures éducatives qui sont strictes, qui peuvent peut-être produire leurs effets
00:29:45si on y met les moyens derrière, encore une fois.
00:29:47Il faut des éducateurs de qualité, il faut des centres éducatifs de qualité,
00:29:51il faut des foyers qui en donnent des moyens aussi pour encadrer
00:29:54parce qu'ils se posent la question de savoir ce qu'il va devenir,
00:29:57cet enfant, il va grandir et comment il va grandir.
00:29:59On sait déjà de quoi il était capable à 12 ans, il faut vraiment l'encadrer
00:30:02pour ne pas qu'il puisse recommencer.
00:30:04Et ça, c'est un vrai challenge aussi.
00:30:07Est-ce qu'on sait quel est le parcours de ces jeunes ?
00:30:10C'est des jeunes qui ont été embrigadés, qui ont été pris par un islamisme radical.
00:30:15C'est des jeunes qui sont...
00:30:17Alors, je pose la question parce que tout le monde se la pose.
00:30:19Est-ce qu'on sait si c'est des jeunes qui sont musulmans ?
00:30:21Certains d'entre eux le sont. L'un d'entre eux s'est converti à l'islam très récemment.
00:30:25Mais attendez, à quel âge ?
00:30:27À cet âge-là, justement.
00:30:28À 13 ans ?
00:30:29À 12 ans.
00:30:30À 12 ans, il s'est converti à l'islam ?
00:30:31Oui, c'est l'une des informations du dossier.
00:30:33Certains confrères en ont parlé avant vous, donc je me permets vraiment d'en parler aujourd'hui.
00:30:39Mais voilà, c'est l'une des réalités.
00:30:41Justement, c'est pour ça que j'ai insisté là-dessus,
00:30:42parce que j'ai vu beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux
00:30:44de gens qui disaient « mais vous racontez n'importe quoi,
00:30:46c'est pas possible à 12 ans de se convertir à l'islam ».
00:30:48Après, je vais vous dire, Jean-Marc.
00:30:50Il n'y a rien de possible.
00:30:51Je vais vous dire, que la conversion soit valable.
00:30:54Ah oui, en tout cas, dans sa tête, il a fait cette démarche.
00:30:57Je pense que c'est fort probable.
00:30:59Madi, puisque vous êtes musulmane, vous connaissez bien la religion.
00:31:01Et normalement, ce n'est pas possible.
00:31:03Il y a des règles, il faut qu'il y ait un imam.
00:31:05Mais maintenant, il est fort probable que ce gamin,
00:31:08qui fréquente certainement d'autres musulmans, ait voulu devenir musulman.
00:31:12Et dans sa tête, il se considère comme étant,
00:31:14parce qu'il aurait fait un espèce d'acte de conversion.
00:31:17Et c'est scandaleux, et c'est là où les parents...
00:31:19Comment un enfant peut se convertir sans que ses parents soient au courant ?
00:31:21Ou alors, ils le sont.
00:31:23Personne ne dit que les parents ne le sont pas.
00:31:25Moi, je suis juste considérée.
00:31:27Dans d'autres cas que j'ai eu à connaître,
00:31:29il y a ce type de conversion, les parents n'en sont absolument pas informés.
00:31:32Ce sont des démarches que les enfants font spontanément.
00:31:34Ils trouvent des personnes qui leur font croire qu'il s'agit d'une vraie conversion.
00:31:37Mais je vous rejoins totalement.
00:31:38Ce ne sont pas de vraies conversions à cet âge-là.
00:31:40Personne n'a la maturité suffisante pour aller se convertir seul.
00:31:43Et l'imam qui procéderait à une conversion de cette nature,
00:31:45à mon sens, ce n'est pas assez sûr.
00:31:47Surtout que dans toutes les religions, que ce soit l'islam, le judaïsme ou le catholicisme,
00:31:51on sait très bien que la psychologie des convertis,
00:31:53en plus c'est tout autre que les fidèles,
00:31:55ceux qui sont nés dans cette religion-là,
00:31:57puisqu'ils font en général preuve d'une outrance,
00:32:00si je peux exprimer ce mot, religieuse,
00:32:03pour essayer de rattraper un petit peu d'abord leurs origines
00:32:06ou alors leur jeunesse dans ce culte.
00:32:09Et on le sait, malheureusement l'islam subit exactement ce sort-là.
00:32:14Mais moi ce qui me sidère, c'est de voir la double peine finalement et l'injustice.
00:32:17Je parle à son avocate qui était avec nous hier à Courbevoie.
00:32:21C'est que cet enfant, parce que c'est une enfant,
00:32:24quand on dit petite fille, jeune fille, ça ne me va pas.
00:32:26C'est une enfant de 12 ans.
00:32:28– Vous voyez, nous on fait exprès de l'écrire en bandeau,
00:32:31on écrit l'enfant et on n'exprime pas la petite fille.
00:32:34– Merci beaucoup parce que tout le monde n'a pas cette précision sémantique
00:32:38et qui est en plus juridique aussi, parce que moi c'est une enfant.
00:32:41Non seulement elle a eu la peine de ce qui lui est arrivé,
00:32:43mais elle a eu une autre peine.
00:32:44C'est de voir peut-être l'agresseur principal qui n'aura pas de sanction pénale.
00:32:49Ça c'est inadmissible en tant que citoyen, je parle pour moi,
00:32:52en tant que papa, en tant que parent.
00:32:55Comment peut-on imaginer cela ?
00:32:57Et on va donc demain peut-être croiser ce gamin.
00:33:00Moi j'habite à Courbevoie, donc je vais peut-être le croiser dans la rue.
00:33:03Je vais le croiser au stade, je vais le croiser au cinéma à Courbevoie
00:33:06et me dire que lui a violé une enfant de 12 ans et qu'il est libre de tout mouvement.
00:33:12Moi ça c'est ce qui m'a fait réagir, voilà pourquoi on a fait ça.
00:33:16Une précision quand même Jean-Marc, je vous le dis,
00:33:18cet enfant-là n'a pas été mis en examen pour l'effet de viol.
00:33:21Il a le statut de témoin assisté, ce qui est différent.
00:33:23Il a été mis en examen pour le reste des infractions, mais pas sur le viol.
00:33:26Mais juste quand je vous ai écouté raconter les faits tout à l'heure,
00:33:30moi ce qui m'a frappé c'était le lien avec la situation en Palestine.
00:33:34Parce qu'on se dit comment à 12 ans finalement on est pris
00:33:40et le sentiment que j'ai, je l'avais dit je crois jeudi ou vendredi,
00:33:43c'est qu'ils ont souhaité reproduire le comportement du Hamas.
00:33:46Parce que c'est exactement ce qu'a fait le Hamas le 7 octobre.
00:33:49Nous on y voit pour l'instant en l'état de ce qui nous a été décrit par cet enfant,
00:33:54on y voit un acte de mimétisme du Hamas.
00:33:57On sait très bien que ces enfants-là ont dû regarder quantité de vidéos
00:34:00sur les exactions commises par le Hamas, le mode opératoire,
00:34:03les propos qui ont été tenus, le briquet, la volonté d'allumer un incendie.
00:34:08La volonté de la détruire, de l'anéantir, de l'humilier.
00:34:11Et puis le rappel du conflit au Proche-Orient au moment même de la commission des faits en fait.
00:34:16Et après le fait de filmer et d'essayer de poster sur les réseaux sociaux
00:34:20avec plus ou moins de succès on le verra, l'enquête le dira.
00:34:22Mais voilà donc tout ça rappelle véritablement le mode opératoire des terroristes du 7 octobre.
00:34:28Et moi on a évoqué tout à l'heure le problème des réseaux sociaux,
00:34:32on est en plein cœur dedans et je dis aussi ce n'est pas que les réseaux sociaux
00:34:36ou en tout cas c'est une partie des réseaux sociaux.
00:34:38L'autre responsabilité que je pointe c'est évidemment celle de ceux qui ont libéré
00:34:42la parole antisémite, antisioniste ces derniers mois depuis le 7 octobre.
00:34:46Et cette parole-là, elle a été particulièrement haineuse et particulièrement répandue.
00:34:51Elle s'est répandue partout sur le sol national.
00:34:53Que ce soit sur les réseaux sociaux, que ce soit dans les médias,
00:34:56que ce soit dans les manifestations, dans les écoles, dans les conférences, dans les rues.
00:34:59Tout cela, ces enfants-là y ont été perméables et à un moment donné
00:35:03les mots de haine se sont imprimés dans leurs esprits qui ne sont pas encore complètement construits,
00:35:07peut-être faibles pour certains d'entre eux, en tout cas pas suffisamment construits.
00:35:10La preuve, ils n'ont que 12 ou 13 ans et ont conduit à ce passage à l'acte criminel là.
00:35:14Donc la réalité c'est qu'à un moment donné il va falloir aussi aller chercher des responsabilités
00:35:17du côté des personnes qui ont attisé cette haine depuis le 7 octobre,
00:35:20qu'ils se regardent en face et qu'ils fassent le bilan de leurs actes aujourd'hui.
00:35:23Et juste dans un instant, mais en vous écoutant, je vous ai vu ce week-end,
00:35:27vous étiez sur CNews, vous étiez avec Eliott Deval je crois, je vous ai vu très en colère.
00:35:31Ce qui est très rare chez vous parce qu'on le voit, vous êtes plutôt quelqu'un de calme et de posé.
00:35:36Et je vous ai vu très en colère contre ceux qui ont laissé faire, disiez-vous.
00:35:40Oui, oui, Jean-Marc, parce qu'en fait, je suis désolée que cette colère ait débordé ce soir-là
00:35:48parce que ce n'est pas dans mon tempérament, mais j'ai revu et je me suis réentendue,
00:35:53je me suis réécoutée et je sais ce qu'il y avait derrière.
00:35:55Derrière c'est des mois et des mois où on est venu appeler nos magistrats
00:35:59à prendre des mesures, à donner des sanctions, à faire savoir que les sanctions qui étaient délivrées
00:36:04étaient vraiment fermes, elles étaient rapides, elles étaient efficaces.
00:36:06On savait exactement que si nos magistrats ne passaient pas par là et ne mettaient pas un rempart,
00:36:11la haine allait continuer à prospérer et qu'on aurait des passages à l'acte criminel.
00:36:14Je l'ai plaidé, je ne sais combien de fois.
00:36:16Les avocats de mon groupe l'ont plaidé systématiquement dans toutes les audiences que nous avons eues.
00:36:20Et au-delà de ça, je suis venue sur les plateaux régulièrement pour tirer la sonnette d'alarme.
00:36:24Donc je l'ai dit, nous avons déposé des plaintes contre certains élus LFistes.
00:36:28Ces plaintes ont été déposées au mois d'octobre, elles sont toujours en cours d'enquête.
00:36:31Elles n'ont pas été classées, certaines ont été classées, mais la majeure partie d'entre elles sont toujours en cours d'enquête.
00:36:36Elles ont donné lieu à des convocations au commissariat.
00:36:39Et puis l'enquête pour l'instant est au point mort parce qu'on a les élections européennes dans un premier temps,
00:36:44puis les élections législatives ensuite.
00:36:46Et pendant ce temps, cette parole s'est libérée.
00:36:48Et pendant ce temps, des esprits se sont formés avec cette parole-là.
00:36:52Et je le dis, je le redis, j'étais vraiment en colère.
00:36:56Parce que c'est un sentiment de rage terrible quand vous avez cet enfant en face de vous qui vous raconte avec ses petits mots d'enfance ce qu'elle a vécu.
00:37:01Et vous, vous vous dites, mais on l'avait dit, on avait prévenu, on avait tiré la sonnette d'alarme, on les a suppliés de nous écouter.
00:37:07On leur a mis sous les yeux la réalité des actes antisémites qui explosaient.
00:37:11Et je l'ai dit aussi, on a mis en place une ligne bleue depuis le mois de septembre, depuis le mois d'octobre,
00:37:16qui reçoit tous les jours quantité d'appels.
00:37:18Donc on est des acteurs du terrain, on sait, on voit, on entend et on reçoit les personnes.
00:37:23Donc on sait exactement.
00:37:24Mais cette parole-là, c'est comme si on avait prêché dans le désert.
00:37:26Certains magistrats nous ont entendus, on a eu quelques sanctions qui sont tombées.
00:37:29Mais enfin, sur toutes les plaintes que nous avons déposées, très peu finalement ont donné lieu à des condamnations.
00:37:35Jean-Lenac Appel, dans cette affaire terrible, dramatique, horrible et à peine croyable,
00:37:40quand on repense à l'âge et les motivations antisémites,
00:37:44il y a tout la société d'aujourd'hui finalement.
00:37:46Il y a la haine, il y a les réseaux sociaux, il y a l'antisémitisme, il y a ces politiques qui agitent la haine,
00:37:50il y a l'incapacité sans doute, on verra, mais il y a sans doute l'incapacité aussi de la justice
00:37:54à réagir face à un gamin de 12 ans qui fait de tels actes.
00:37:58Il y a tout finalement dans ce drame.
00:38:00Vous avez raison.
00:38:01Mais il y a l'émotionnel et il y a l'irrationnel.
00:38:03Il y a l'émotionnel et quand on va vous raconter les circonstances de ce drame, ça fait froid dans le dos.
00:38:07Ça fait froid dans le dos parce que cette petite fille, sa vie gâchée.
00:38:10Parce qu'elle sera marquée de toute façon.
00:38:12Elle sera biaisée sa vie, elle sera marquée à vie.
00:38:14Elle va dire qu'elle va se reconstruire.
00:38:15Et le papa, j'espère, je le souhaite, et le papa que je suis d'une fille, vous mettez toujours à la place aussi.
00:38:22D'une petite fille ou d'une fille qui viendra un jour vous voir vous raconter la même chose,
00:38:25donc ça vous met bien évidemment en colère.
00:38:27Il y a cette colère qui est liée à l'émotionnel, après il y a l'irrationnel.
00:38:30En effet, comment on est-on arrivé comme cela ?
00:38:33Comment ces enfants ont pu être endoctrinés comme cela ?
00:38:35Parce qu'en effet, l'auteur des faits sur les réseaux sociaux promouvait la Palestine, avec le drapeau palestinien.
00:38:43Ça, il n'y a pas de souci.
00:38:45Il a le droit de défendre la Palestine.
00:38:47Oui, mais pas le travers.
00:38:49Il parlait de la Palestine, c'est pour ça.
00:38:51Oui, mais justement.
00:38:53En revanche, c'est parce que la petite fille est juive que la question a lieu.
00:38:56Et moi j'en veux bien aimablement à tous ceux, aux élus, aux cadres, vous parliez de LFI notamment,
00:39:00qui dans leur rang ont toléré notamment les attentats de Gaza,
00:39:07et qui n'ont jamais voulu reconnaître que c'était des actes terroristes,
00:39:10qui ont toujours dit que c'était des actes de résistance.
00:39:13M. Poutou, d'ailleurs, qui est frappé par une procédure d'apologie du terrorisme,
00:39:17lui aussi est dans les rangs, se présente tout simplement.
00:39:20Et sans parler de tous ceux qui s'associent avec lui,
00:39:23les socialistes montants qui vont s'associer avec lui, sans vergogne.
00:39:27M. Hollande, qui tous donne des leçons d'antisémitisme,
00:39:30et qui finalement critiquent et vont s'allier avec ces gens-là.
00:39:33Donc c'est extrêmement hypocrite.
00:39:34C'est tout ça aussi qui est absolument inadmissible.
00:39:36Et vous l'avez dit, ils ont libéré une forme d'antisémitisme extrêmement grave.
00:39:41Et aujourd'hui, ça crée des résultats comme ceux-là.
00:39:43C'est absolument inadmissible.
00:39:44– Je vous ai senti, comme nous, bouleversée quand M. Muriel Ouagnini-Melki
00:39:47a raconté ce qui s'est passé.
00:39:49Et c'est vrai que le déroulement, il est glaçant.
00:39:51Parce que c'est vrai qu'on ne l'avait pas précisément jusque-là.
00:39:54Et là, vous nous le racontez de façon précise.
00:39:56Et cette haine, cette violence que vous nous racontez,
00:39:58m'a dit qu'on est tous bouleversés par une affaire comme celle-là.
00:40:01– Absolument, c'est bouleversant.
00:40:03Pour moi, c'est un bébé, ce n'est pas un enfant.
00:40:06Moi, j'ai eu 12 ans, j'étais au collège, je devais être en cinquième,
00:40:09je jouais encore à la poupée.
00:40:11Et d'ailleurs, les images qu'on a pu voir de cette gamine,
00:40:13on voit bien que c'est un bébé.
00:40:14Ce n'est pas une adolescente, c'est vraiment un bébé.
00:40:17Et c'est terrible parce que dans ce pays, il y a toujours eu de l'antisémitisme.
00:40:21Mais depuis le mois d'octobre, on a un parti, et puis il faut le nommer,
00:40:26c'est LFI, qui a libéralisé la parole sur l'antisémitisme.
00:40:30Qui ose mettre sur le même pied Destal, Israël et le Hamas,
00:40:35qui est un parti terroriste.
00:40:37Qui est capable, certains parlementaires, LFI,
00:40:41qui sont capables de dire que les actes du Hamas sont des actes de résistance.
00:40:45C'est un scandale.
00:40:47Et quand les politiques qui sont censées nous représenter,
00:40:49qui sont censées protéger le peuple, ont ce genre de propos,
00:40:53et bien c'est tout à fait normal dans certaines familles
00:40:55où des gamins sont parfois déjà biberonnés à l'antisémitisme.
00:40:59Parce qu'on ne réagit pas comme ça du jour au lendemain.
00:41:01C'est des gamins qui depuis toujours ont plein de préjugés sur les juifs,
00:41:04qui parfois n'ont jamais vu de leur vie.
00:41:06Ils n'ont jamais été en contact avec eux.
00:41:08Leurs parents les propagent, dans la sphère publique on les propage.
00:41:11Maintenant dans les médias, maintenant dans nos politiques,
00:41:13dans nos écoles, les écoles les plus brillantes qu'on puisse avoir,
00:41:16à Sciences Po, à plein d'endroits comme ça,
00:41:18donc ça devient quelque chose qu'on banalise.
00:41:20Et finalement, les gamins vont en se disant,
00:41:22ce n'est pas grave ce qu'on fait.
00:41:24Ce n'est pas grave, on continuera de le faire.
00:41:26Et c'est là où je trouve ça très grave.
00:41:28Et je trouve que le gouvernement aussi a une part de responsabilité.
00:41:31C'est que je trouve qu'on a été trop laxistes.
00:41:34On leur permet tout à LFI.
00:41:36LFI a le droit de tout dire.
00:41:38Ils ont insulté, ils ont tenu des propos inadmissibles,
00:41:41ils ont défendu la Hamas,
00:41:43ils ont fait en sorte de diviser ce pays, de faire le chaos.
00:41:46Mais personne ne leur dit rien. Ils ne sont jamais sanctionnés.
00:41:49– Franck Tapier-Rouillard, il y a cette manifestation que vous avez co-organisée.
00:41:52Est-ce que tout le monde était là ?
00:41:54Par exemple, il y avait des insoumis ?
00:41:56– Ah non, bien sûr que non.
00:41:58– Non mais c'est intéressant de le dire aussi.
00:42:00C'est intéressant de le dire parce que eux, officiellement,
00:42:04ils sont bien évidemment contre l'antisémitisme.
00:42:06C'est ce qu'ils disent partout.
00:42:08Mais c'est intéressant de savoir si dans les actes et dans les faits,
00:42:10il n'y avait personne qui représentait les insoumis.
00:42:12– Ah non, les insoumis, non.
00:42:13Mais vous savez, on a attendu déjà un petit peu de temps.
00:42:15Vous savez pourquoi on a fait ce rassemblement un dimanche matin,
00:42:17à 11h à Courbevoie ?
00:42:18Parce qu'il fallait laisser le temps de la sidération dépasser.
00:42:21Parce que les gens étaient complètement sidérés.
00:42:23Dans le monde entier.
00:42:24– Bien sûr.
00:42:25– Je les appelle du monde entier.
00:42:26Mais à Courbevoie, comment cette ville qui est tranquille,
00:42:28où ne se passe vraiment jamais rien au niveau sécuritaire,
00:42:31imaginer qu'une enfant de 12 ans ait pu être violée
00:42:34par trois autres enfants de 12 et 13 ans,
00:42:36c'est inouï, encore aujourd'hui, du moment où on en parle.
00:42:38Merci Muriel Le Diable quand on a l'émotion,
00:42:40parce qu'on se connaît bien, elle parle en tant qu'avocate,
00:42:43mais en tant que maman aussi, en tant qu'être humain.
00:42:45Donc cette colère-là, on l'a tous ressentie en tant que parents.
00:42:48Donc moi je l'ai prise comme cela.
00:42:50Et c'est ce qu'on a voulu faire.
00:42:52C'est d'abord apaiser cela, appeler un certain nombre populaire.
00:42:55Et vous voyez, il y a eu à peu près 1200-1300 personnes hier.
00:42:58Ce qui est bien, pourquoi ?
00:43:00Parce qu'on a voulu montrer d'abord que ce qui se passe à Courbevoie,
00:43:03ça devait parler au monde entier.
00:43:05On devait montrer qu'on était tous unis.
00:43:07D'un point de vue républicain d'ailleurs,
00:43:09vous avez vu qu'il n'y avait personne avec une écharpe tricolore.
00:43:12Il y avait des gens à la fois...
00:43:14– Donc il y avait une unité quand même.
00:43:15– Il y avait une unité nationale républicaine et une unité laïque aussi.
00:43:18Il y avait un plateau par exemple avec les représentants de chaque culte.
00:43:21Un rabbin, un loubavitch, un curé, un pasteur et un imam.
00:43:25Et ils étaient là, ils s'appelaient mon frère.
00:43:27C'était en plus dimanche, jour du Seigneur pour les chrétiens.
00:43:30Et c'était intéressant de voir ce monde l'a réuni.
00:43:32Parce que l'union laïque et républicaine, ça marche.
00:43:35D'ailleurs on avait pas mal de slogans dans les affiches,
00:43:37tout en bleu blanc rouge.
00:43:38Donc un c'est « Ce sera nous ».
00:43:40Et « Ce sera nous » c'est un petit clin d'œil aussi à mon ami Obispo
00:43:42sur l'union sacrée finalement que vend les dix commandements.
00:43:45On a mis les trois religions monothéistes dessus.
00:43:47Et c'était ça pour moi le message républicain.
00:43:49Maintenant c'est vrai qu'il y a eu quelques absents.
00:43:51On aurait aimé, 1300 c'est bien, mais vous savez,
00:43:54on a raté énormément de choses ces dernières années.
00:43:56Au lendemain de Osara Thora,
00:43:59cette épouvantable affaire à Toulouse,
00:44:01il n'y avait personne dans les rues.
00:44:03Au lendemain d'Ilan Halimi, il n'y avait personne dans les rues.
00:44:06Au lendemain de Sarah Halimi, il n'y avait personne dans les rues.
00:44:08On a attendu deux ans pour faire ce grand rassemblement
00:44:11au place du Trocadéro auquel nous avons participé.
00:44:13Mais 30 000 personnes.
00:44:14Alors qu'en 90 pour l'affaire de Carpentras,
00:44:18avec François Mitterrand qui était en tête,
00:44:20il y a eu un million de personnes.
00:44:21Ça veut dire quoi ?
00:44:22C'est-à-dire que non seulement on a une augmentation des actes anti-juifs.
00:44:25Vous savez, je n'emploie plus le mot antisémite depuis le mois de septembre
00:44:28pour ne pas aider des agresseurs à être parmi les agressés.
00:44:32Parce qu'il faut dire les choses.
00:44:34C'est des actes anti-juifs.
00:44:36Et non seulement il y a cette haine qui explose,
00:44:39exponentielle, 1000% d'augmentation,
00:44:41mais derrière il y a une non-mobilisation
00:44:44de l'ensemble de la République.
00:44:46Derrière les Français citoyens de confession juive.
00:44:49Voilà pourquoi c'est très bien, et je le dis,
00:44:51comme Manuel Valls l'a dit il y a quelques années,
00:44:53l'antisémitisme, la haine des Juifs n'est pas une affaire des Juifs,
00:44:56mais de la République toute entière.
00:44:57Mais moi j'attends la République sur le terrain.
00:44:59Moi j'attends la République dans la rue.
00:45:01On a commencé hier à Courbevans, on était 1300.
00:45:03J'espère qu'un jour, et à Paris, et à Lyon,
00:45:05et à Marseille, à Toulouse, on sera des millions.
00:45:07Pourquoi ?
00:45:08Parce que si on ne se lève pas,
00:45:09si on ne se lève pas contre la haine des Juifs,
00:45:11on va laisser, comme on l'a dit tout à l'heure,
00:45:13la banalisation de la haine des Juifs se perpétrer.
00:45:15La banalisation est liée.
00:45:17Nos confrères du Figaro,
00:45:19je ne sais pas si vous avez vu ça dans le Figaro,
00:45:21nos confrères du Figaro révèlent que,
00:45:23pas plus tard que dans la nuit de samedi à dimanche,
00:45:256 mineurs de confession juive ont été agressés
00:45:27verbalement et physiquement,
00:45:29peu après 22h, à la sortie
00:45:31du centre commercial Sowet,
00:45:33qui en plus, ce n'est pas un lieu malfamé,
00:45:35non plus, on est à Levallois-Perret,
00:45:37pour les gens qui connaissent.
00:45:39Les 6 mineurs, dit le Figaro, ont été pris à partie
00:45:41par 3 individus, ils sont suspectés d'avoir proféré
00:45:43des insultes à caractère antisémite,
00:45:45ils ont porté des coups sur les 2 mineurs,
00:45:47les mineurs ont ensuite pris la fuite,
00:45:49où les policiers sont présents.
00:45:51Mais non,
00:45:53c'est la banalisation
00:45:55de l'antisémitisme.
00:45:57Parce que ça,
00:45:59nos confrères du Figaro en parlent, mais qui en parle ?
00:46:01On va en parler parce que les plaintes
00:46:03ont été déposées par le Suivre,
00:46:05on a déjà eu des contacts avec
00:46:07certains de ces jeunes,
00:46:09et la réalité, c'est que des actes comme ça,
00:46:11depuis le 7 octobre, c'est tous les jours.
00:46:13Oui, mais il ne faut pas s'y habituer.
00:46:15Non, on ne s'y habitue pas,
00:46:17et nous, hier, quand j'ai pris la parole
00:46:19sur le rassemblement qui était organisé
00:46:21par Franck et son équipe, c'était l'objet
00:46:23de mon propos, je leur ai dit, mais levez-vous,
00:46:25nous, on attend une réaction citoyenne,
00:46:27nous, on fait le travail, mais c'est à vous, citoyens,
00:46:29de vous lever, et pour éduquer vos enfants,
00:46:31venez avec vos enfants dans les manifestations,
00:46:33et j'ai vu pas mal d'enfants dans la manifestation d'hier,
00:46:35plein de parents sont venus avec les enfants
00:46:37pour en discuter, parce que les enfants
00:46:39en ont entendu parler, et qu'il faut parler de ça aussi,
00:46:41et donc il y a un travail éducatif à faire,
00:46:43il y a un travail de sursaut citoyen,
00:46:45et on ne pourra s'en sortir que s'il y a
00:46:47ce travail citoyen qui est fait
00:46:49par les parents et par l'ensemble
00:46:51de la communauté nationale, Franck a
00:46:53entièrement raison, mais c'est devenu
00:46:55presque commun de le dire, l'antisémitisme,
00:46:57ce n'est pas que l'affaire des juges, c'est l'affaire de tout le monde,
00:46:59on le sait, une fois qu'on a dit ça, on fait quoi ?
00:47:01On fait quoi, concrètement ? On vient au soutien,
00:47:03et dans les propos que je tenais hier,
00:47:05je disais, mais parlez-en autour de vous,
00:47:07rebellez-vous quand vous entendez
00:47:09un client qui vient acheter sa baguette
00:47:11de pain et qui se fait traiter de sale juif parce qu'il a
00:47:13un chapeau et des peyotes,
00:47:15mettez-vous de son côté, dénoncez, dites !
00:47:17Mais juste cette...
00:47:19Je l'ai dit la semaine dernière à l'antenne,
00:47:21et je me suis fait allumer sur les réseaux sociaux,
00:47:23mais je m'en fous, je le redis, parce que je crois vraiment
00:47:25que cet antisémitisme, en fait, c'est le début,
00:47:27c'est-à-dire que d'abord, ça commence
00:47:29par s'en prendre aux juifs, ensuite, ce sera
00:47:31les cathos, et ensuite,
00:47:33ce sera ceux qui sont musulmans,
00:47:35mais qui ne font pas la religion comme
00:47:37il faut la faire. Moi, je suis convaincu
00:47:39que ce n'est que le début.
00:47:41C'est pour ça qu'il faut réagir tout de suite !
00:47:43Tout de suite !
00:47:45Ce que vous disiez, monsieur,
00:47:47je comprends ce que vous avez organisé
00:47:49ce week-end, et cette marche
00:47:51est à votre honneur, et c'est extrêmement bien.
00:47:53Je doute,
00:47:55à court terme, que les choses changent,
00:47:57parce que rappelez-vous des attentats
00:47:59qui avaient eu, notamment contre
00:48:01les cathos, c'est le point de départ,
00:48:03tout le monde était dans la rue,
00:48:05on empose souvent cette expression,
00:48:07tout le monde se prend la main, on a les bougies,
00:48:09on chante, et on se dit...
00:48:11On va combattre cela.
00:48:13Et puis il y a eu beaucoup d'attentats derrière.
00:48:15Le pays européen le plus touché, le plus frappé
00:48:17par des attentats islamistes
00:48:19a été la France, et la France toujours.
00:48:21Et on subit toujours encore des agressions
00:48:23régulières à son quotidien.
00:48:25Tout ceci est mêlé avec, bien sûr,
00:48:27l'antisémitisme,
00:48:29qui est fortement déployé,
00:48:31vous le disiez, plus 1000%.
00:48:33Il faut combattre cela, évidemment.
00:48:35Mais que fait le gouvernement ?
00:48:37On a aujourd'hui 10 000 fichés S radicaux
00:48:39pour islamistes,
00:48:41qui sont tout certains
00:48:43qui sont étrangers, qu'on pourrait expulser,
00:48:45ils sont toujours chez nous.
00:48:47On a 530 mosquées,
00:48:49dont 230 mosquées salafistes,
00:48:51où des imams prêchent des discours
00:48:53anti-France, des discours antisémites,
00:48:55des discours qui prônent la violence.
00:48:57Ils sont toujours, aujourd'hui...
00:48:59Pourquoi, d'après vous ?
00:49:01Parce qu'il n'y a aucune volonté politique.
00:49:03Il y a les lois,
00:49:05et l'avocate est là pour nous le dire,
00:49:07il y a toutes les lois pour les OQTF,
00:49:09pour les lettres consulaires, etc.
00:49:11Il faut d'abord du courage,
00:49:13et enfin, du courage.
00:49:15Le courage politique, c'est ce qu'il y a de plus rare
00:49:17aujourd'hui en politique. Ça fait des années que je travaille
00:49:19avec de nombreux hommes et femmes politiques
00:49:21pour essayer de leur donner aussi, pas que les idées de communication
00:49:23ou de stratégie, mais retrouver
00:49:25le sens de la politique. S'il n'y a pas de courage,
00:49:27il n'y a pas d'action politique. S'il n'y a pas
00:49:29de courage, il n'y a pas d'engagement républicain.
00:49:31S'il n'y a pas de courage, il y a une volonté d'ailleurs.
00:49:33Et de volonté, parce que le courage, c'est une chose.
00:49:35Et collectif, parce que ça doit être transmissible.
00:49:37Le courage peut se transmettre.
00:49:39Vous pouvez avoir un courageux au-dessus,
00:49:41et le transmettre à une équipe pour aller au bout.
00:49:43Et moi, j'en parle avec des juges d'instruction
00:49:45qui me disent, mais enfin, on a tout en France,
00:49:47on a même trop de lois, il faut juste
00:49:49les appliquer, et appliquer les lois.
00:49:51Dire qu'on est la cinquième ou sixième puissance mondiale
00:49:53pour dire à quelques pays, prenez votre sortissant.
00:49:55Oh, on n'a pas d'élèves consulaires.
00:49:57On vous les renvoie, vous les prenez.
00:49:59Sinon, on vous coupe ceci, on vous coupe cela.
00:50:01C'est ça le courage politique.
00:50:03– Quand Emmanuel Macron, dans la lettre, il est en train d'envoyer
00:50:05à tous les Français, il n'y a pas le mot immigration
00:50:07qui est mentionné une fois. – On en parlera tout à l'heure.
00:50:09– On est dans le déni,
00:50:11on est dans l'aveuglement total, et on est dans l'idéologie politique.
00:50:13Donc Emmanuel Macron, bien avant, continue
00:50:15à faire semblant de ne pas voir.
00:50:17Ou alors il ne voit pas du tout, et à ce moment-là,
00:50:19c'est vraiment grave, c'est incompétent de savoir.
00:50:21Donc voilà, il faut en effet la volonté politique.
00:50:23Il faut bien comprendre aussi la source des problèmes.
00:50:25Et puis ensuite, il faut impliquer des solutions.
00:50:27Elles sont très simples.
00:50:29Mais ces gens-là, ils devraient être haut et tard nuits.
00:50:31Ces imams qui prennent la haine,
00:50:33de la même manière que ces fichiers S
00:50:35qui sont encore aujourd'hui en libre circulation,
00:50:37alors qu'ils sont pour la plupart d'entre eux étrangers
00:50:39et qu'on pourrait très bien les renvoyer chez eux.
00:50:41C'est l'honneur et la volonté et le courage politique.
00:50:43– Le rôle des associations, excusez-moi juste,
00:50:45parce qu'il y a aussi beaucoup d'associations qui entravent la justice,
00:50:47la justice, vous le savez très bien.
00:50:49Il y a 2-3 associations, parce qu'il y a une volonté.
00:50:51Je suis désolé, Darmanin a fait beaucoup de choses
00:50:53pour fermer beaucoup de mosquées salafistes,
00:50:55expulser des imams, vous le savez très bien.
00:50:57Mais au milieu, il y a,
00:50:59parce qu'on est le pays le plus représenté en association,
00:51:01pourquoi ? Parce qu'on est celui qui doit compenser
00:51:03le déficit de l'État depuis des années.
00:51:05Mais il y a toujours les mêmes qui empêchent les OQTF
00:51:07de se réaliser, ça, il faut le redire.
00:51:09– Ah, à moi encore, m'irai là-dessus et puis on avance.
00:51:11– Juste un petit mot pour finir sur les imams et sur les prêches
00:51:13qui appellent à la haine et qui provoquent la haine.
00:51:15Nous, à l'OGE, on a poursuivi
00:51:17notamment 2 imams. On a réussi à faire condamner
00:51:19l'imam Tataïa à Toulouse et l'imam de Bocagne.
00:51:21Sur ces 2 cas-là,
00:51:23on a eu énormément de difficultés,
00:51:25ça n'a pas été simple. Ce sont des dossiers qui sont
00:51:27compliqués à gérer, qui demandent du courage de la part des magistrats,
00:51:29mais je tiens quand même à signaler
00:51:31qu'on a fait des rencontres,
00:51:33tu parlais de courage tout à l'heure,
00:51:35Franck, il se trouve des magistrats courageux
00:51:37à un moment donné aussi, pour
00:51:39rentrer en voie de condamnation et prononcer des condamnations
00:51:41suffisamment fermes pour que ces 2
00:51:43imams aient été renvoyés dans leur
00:51:45pays d'origine. Alors, on va faire le CNews Info
00:51:47et puis juste après, on va parler,
00:51:49on va être entre la religion et la politique,
00:51:51puisqu'on va parler de l'abattage rituel, parce que beaucoup
00:51:53de juifs avaient peur qu'avec le
00:51:55Rassemblement National, l'abattage rituel
00:51:57qui permet de faire le
00:51:59kashir se supprimer, et le halal d'ailleurs,
00:52:01le Rassemblement National fait marche arrière,
00:52:03visiblement, vous allez nous expliquer pourquoi, et vous me dites
00:52:05non, j'en étais sûr, c'est bizarre.
00:52:07Et ensuite, on parlera un peu plus de politique,
00:52:09on parlera de toutes ces vedettes qui
00:52:11sont en train de se mêler de politique et qui veulent
00:52:13dire non au Rassemblement National,
00:52:15Soprano, Marie Bentalla,
00:52:17Marie-Anne James, Oli de Oli et
00:52:19Big Flou, on va parler de tout ça dans un instant,
00:52:21et puis on parlera à l'aide d'Emmanuel Macron aussi.
00:52:23Pas de pub, le CNews Info tout de suite.
00:52:29Inauguration en grande pompe et
00:52:31en présence du chef de l'Etat de la
00:52:33nouvelle version de la ligne de métro
00:52:3514, une nouvelle ligne qui
00:52:37reliera les stations de Saint-Denis-Pleyel
00:52:39à l'aéroport d'Orly, et bonne nouvelle
00:52:41pour les usagers, elle sera en état
00:52:43de marche dès midi 30 aujourd'hui.
00:52:45C'est une situation qui
00:52:47dure et qui s'intensifie,
00:52:49des vendeurs à la sauvette d'Aubervilliers
00:52:51et de la porte de Saint-Denis, évacués à cause des
00:52:53JO, sont arrivés à Château-Rouge dans le
00:52:5518e arrondissement de Paris,
00:52:57des vendeurs de plus en plus
00:52:59nombreux aux Grandes Dames des Riverains, qui doivent
00:53:01vivre avec l'insalubrité, les violences
00:53:03et les nuisances.
00:53:05Et puis fin de l'opération antiterroriste
00:53:07au Daguestan, après que des hommes
00:53:09armés ont attaqué des églises et une
00:53:11synagogue hier, bilan
00:53:1315 policiers et 4 civils ont
00:53:15été tués dans cette opération, 5
00:53:17assaillants éliminés, selon les
00:53:19enquêteurs.
00:53:2111h32 sur
00:53:23CNews, merci d'être en direct avec nous,
00:53:25on va parler de l'abattage rituel,
00:53:27si vous voulez bien, l'abattage rituel
00:53:29qui sera finalement conservé par le
00:53:31Rassemblement National, alors qu'on avait vu Marine
00:53:33Penchi opposée au nom de la protection animale
00:53:35et Jordan Bardella aussi,
00:53:37eh bien chacun pourra continuer à manger
00:53:39cas cher si c'est son souhait, a dit hier
00:53:41Sébastien Chenu, regardez.
00:53:43Ils avaient promis en 2022 d'interdire
00:53:45l'abattage sans étourdissement,
00:53:47le Rassemblement National fait finalement marche arrière.
00:53:49Une exception qui sera
00:53:51nécessaire de façon à permettre à chacun
00:53:53de manger selon son culte,
00:53:55c'est-à-dire la possibilité d'importation
00:53:57et la possibilité de continuer,
00:53:59et la possibilité de continuer dans un cadre
00:54:01religieux, effectivement cet abattage
00:54:03sans étourdissement dans un cadre religieux.
00:54:05Chacun pourra continuer à manger cas cher
00:54:07si c'est son souhait.
00:54:09Une déclaration qui rassure la communauté juive,
00:54:11leur viande cas cher représentait en 2016
00:54:131,6% des abattages
00:54:15rituels dans l'Hexagone, selon le
00:54:17consistoire central israélite de France.
00:54:19Concernant l'abattage rituel halal,
00:54:21le Rassemblement National souhaite proposer au culte
00:54:23l'électro-narcose,
00:54:25une pratique d'étourdissement par électrocution
00:54:27post-abattage, tolérée par l'Islam.
00:54:29Jean-Lenac appelle marche arrière ?
00:54:31Non, mais je crois que
00:54:33on s'est toujours opposé
00:54:35à la souffrance animale, ça c'est le point de départ.
00:54:37La règle, c'est l'étourdissement.
00:54:39Ensuite,
00:54:41d'ailleurs Sébastien Cheneux le dit bien,
00:54:43après il peut y avoir les exceptions, d'accord ?
00:54:45Mais l'abattage avec l'étourdissement
00:54:47c'est la règle. Ensuite on discutera
00:54:49bien évidemment, on discutera avec notamment le culte israélite
00:54:51qui n'accepte pas
00:54:53l'étourdissement, qui ne l'admet pas
00:54:55s'il peut y avoir des exceptions. Et comment ?
00:54:57Est-ce que ce sera de l'importation ?
00:54:59Ou est-ce que ce sera une forme de quota, par exemple ?
00:55:01C'est ça qui sera discuté, de manière à
00:55:03prendre en compte, en effet...
00:55:05Sébastien Cheneux dit que ce sera produit en France,
00:55:07il dit importation et produit en France, il dit les deux.
00:55:09Non, pour avoir justement échangé
00:55:11dans une boucle de porte-parole
00:55:13avec Marine Le Pen comme Jean-Noël Bardella,
00:55:15ils sont clairs, la règle ce sera bien l'étourdissement,
00:55:17ce qui n'empêche pas une exception.
00:55:19Et il y aura des discussions, il y aura des discussions avec le culte israélite.
00:55:21Alors, Franck Lepérault.
00:55:23Je vais parler, même si je ne suis pas un expert,
00:55:25j'écris un livre, en fait, là-dessus, qui sortira à la rentrée,
00:55:27donc c'est aussi pour, non seulement pour informer,
00:55:29mais aussi pour répondre au Rassemblement national,
00:55:31parce que je pense que vous êtes mal informés sur
00:55:33ce qu'on appelle la schritta, qui existe depuis
00:55:35très très très longtemps,
00:55:37et qui a été faite à l'origine
00:55:39pour éviter la souffrance de l'animal.
00:55:41Pour une seule et bonne raison, c'est parce que
00:55:43quand un animal souffre, on le voit même,
00:55:45je dirais un petit peu dans la pêche,
00:55:47vous savez, on dit que parfois les thons,
00:55:49quand ils sont pêchés à la ligne, quand c'est trop fort,
00:55:51la chair du thon est impropre
00:55:53parce qu'il a subi
00:55:55des échanges sanguins
00:55:57qui pourrissent un petit peu sa viande.
00:55:59C'est exactement pareil pour la viande animale.
00:56:01La viande animale nécessite justement un abattage
00:56:03sans souffrance de l'animal.
00:56:05Voilà pourquoi ce qu'on appelle la schritta,
00:56:07donc c'est avec une longue lame qui est inspectée,
00:56:09mais on le dit avec un ongle pour savoir
00:56:11s'il y a le moins d'accroc, pour éviter
00:56:13la souffrance de l'animal. Donc, je vous donne un détail,
00:56:15mais il y en aura un peu plus parce qu'il y a des
00:56:17scientifiques, non juifs,
00:56:19qui se sont prêtés bientôt à l'exercice
00:56:21et qui prouvent qu'aujourd'hui le meilleur
00:56:23moyen justement de ne pas faire souffrir l'animal
00:56:25c'est par la voie
00:56:27de la cache-route et par la schritta.
00:56:29Ça c'est un débat parce que ce n'est pas ce que disent
00:56:31les associations de protection animale.
00:56:33Ils disent que c'est une souffrance
00:56:35pour les animaux. Non mais moi ce qui m'intéressait
00:56:37c'était plutôt, on ne va pas faire un débat
00:56:39sur l'abattage humain, mais c'était plutôt
00:56:41sur le revirement du côté du Rassemblement
00:56:43national. C'est ça qui était intéressant surtout.
00:56:45C'est la marche arrière malgré tout
00:56:47parce que Jordan Bardella l'avait dit,
00:56:49Marine Le Pen l'avait dit,
00:56:51mais ce n'est pas grave, vous avez le droit de changer d'avis en même temps.
00:56:53Mais honnêtement, il n'y a pas de soucis.
00:56:55On assume des genres de positions
00:56:57et ça a pu arriver
00:56:59et ça pourra arriver encore. Je me souviens
00:57:01très bien de Marine Le Pen et Jordan Bardella
00:57:03dans leurs propos
00:57:05avoir toujours
00:57:07pointé du doigt l'exception
00:57:09et la discussion nécessaire qu'il faudra avoir
00:57:11avec les autorités, notamment israélites,
00:57:13pour essayer de trouver un moment, un compromis,
00:57:15pour essayer de trouver quelque chose.
00:57:17Aujourd'hui, ça a été évoqué,
00:57:19c'est de nouveau sur la table,
00:57:21notre porte-parole Sébastien Chenu
00:57:23l'a évoqué, mais la règle
00:57:25reste bien l'abattage avec
00:57:27les israélites.
00:57:29Il n'y a pas que les autorités israélites, puisque la vérité
00:57:31c'est que les musulmans aussi ont un rite.
00:57:33Les juifs comme les musulmans ont en commun
00:57:35cette particularité d'avoir un rite particulier
00:57:37pour tuer
00:57:39leurs animaux.
00:57:41Si vous dites que ce n'est pas un retour
00:57:43en arrière, mais en tout cas ça y ressemble,
00:57:45on l'interdira,
00:57:47on va le tolérer à des exceptions près,
00:57:49tant mieux, je trouve que c'est tant mieux, parce qu'en France
00:57:51on a quand même aussi cette règle qui nous est chère
00:57:53en République, c'est la garantie
00:57:55de l'exercice du culte.
00:57:57Comme la règle de l'extinctage devrait être aussi
00:57:59évoquée.
00:58:01En tout cas, c'était important
00:58:03de faire cette précision. On va revenir
00:58:05à un instant sur l'école dont on parlait tout à l'heure
00:58:07parce que Jordan Bardella a annoncé
00:58:09qu'il voulait, il a annoncé ça il y a quelques instants,
00:58:11qu'il voulait un Big Bang d'autorité à l'école.
00:58:13Par exemple, l'interdiction des portables.
00:58:15C'est ce qu'il dit, c'est ce qu'il dit
00:58:17il y a quelques instants lors d'une conférence
00:58:19de presse, interdiction des portables
00:58:21à l'école, c'est une des propositions.
00:58:23Il veut refaire de l'école
00:58:25un lieu inviolable.
00:58:27C'est ce qu'il dit.
00:58:29Muriel Wakin, ça fait partie des mesures importantes pour vous ?
00:58:31Ça existe déjà en fait.
00:58:33L'interdiction des portables ?
00:58:35Oui, bien sûr.
00:58:37C'est quelque chose qui est...
00:58:39Non, non, non, c'est rien dit.
00:58:41C'est appliqué nulle part ?
00:58:43Si, c'est appliqué dans pas mal d'établissements.
00:58:45Déjà, vous avez l'interdiction formelle de sortir le portable
00:58:47dans les couloirs en récréation
00:58:49et au sein de la classe. Après, si vous avez
00:58:51votre téléphone au fond du sac et qu'il est en position
00:58:53éteinte, personne ne vous reprochera rien.
00:58:55Si vous vous faites attraper avec votre téléphone
00:58:57dans les couloirs, il est confisqué à charge
00:58:59pour le chef d'établissement de le rendre ou pas
00:59:01en présence des parents. Donc les règles, elles existent.
00:59:03Elles sont quand même assez appliquées.
00:59:05Après, c'est toujours la même problématique.
00:59:07Vous ne pouvez pas mettre un professeur derrière chaque élève.
00:59:09Des brouilleurs.
00:59:11Ou des casiers à téléphone, ce qui existe aussi
00:59:13dans certains établissements en France.
00:59:15Vous rentrez dans l'établissement, vous mettez
00:59:17votre téléphone dans un casier. Quand vous ressortez, vous le récupérez.
00:59:19Et faire de l'école, c'est ce qu'ils disent,
00:59:21c'est en expression un asile inviolable.
00:59:23Ça fait partie des choses qui sont évidentes.
00:59:25On se demande pourquoi on ne l'a pas fait plus tôt.
00:59:27Oui, effectivement, c'est une jolie proposition.
00:59:29Il faut se donner les moyens pour y parvenir.
00:59:31On va maintenant parler
00:59:33de ces vedettes qui veulent
00:59:35influencer les Français, qui veulent
00:59:37leur dire de ne pas voter pour le Rassemblement
00:59:39national. Alors, ce week-end, ça a été
00:59:41un peu une influence de vedettes. Le dernier en date,
00:59:43c'était ce matin. C'était Olly,
00:59:45du duo Big Flow et Olly, qui prend la parole.
00:59:47C'est la première fois qu'il parle de politique
00:59:49et qu'il dit qu'il faut faire barrage
00:59:51au Rassemblement national en expliquant
00:59:53qu'il est descendant de grands-parents musulmans
00:59:55algériens et de grands-parents argentins
00:59:57catholiques et qu'il appelle les gens
00:59:59qui le suivent à aller voter
01:00:01et à faire barrage au Rassemblement
01:00:03national. On va écouter
01:00:05quelqu'un d'autre, Malik Bentalla, par exemple,
01:00:07qui était chez nos confrères de quotidien, vendredi
01:00:09sur TMC, qui lui aussi appelle à faire barrage
01:00:11au RN. Regardez.
01:00:13Il y a mes aînés qui ont lutté contre le Front national
01:00:15en 2002 et moi, je suis encore
01:00:17dans cette même ligne-là
01:00:19et je lutte contre le RN.
01:00:21C'est pour ça que j'irai voter le 30 juin et le 7 juillet
01:00:23pour faire barrage
01:00:25au Front national, au Rassemblement national
01:00:27et tout ce qui s'y apparente.
01:00:29Il n'a pas changé pour toi.
01:00:31Voilà. Autre exemple,
01:00:33le rappeur Soprano, qui était chez nos confrères de RTL.
01:00:35Beaucoup de gens ont oublié
01:00:39comment est bâti ce
01:00:41parti, les discours,
01:00:43les phrases-chocs, les engagements.
01:00:45Aujourd'hui, quand je vois
01:00:47qu'il y a des gens qui peuvent voter
01:00:49pour des partis extrêmes,
01:00:51à l'extrême droite, moi, ça me
01:00:53met le frisson parce que je me dis
01:00:55où on va ?
01:00:57En Italie,
01:00:59c'est pareil. Dans d'autres pays d'Europe,
01:01:01on commence à
01:01:03voir un avenir
01:01:05qui est en train de s'assombrir sur la division,
01:01:07sur le
01:01:09pointage de doigts. Sur qui ?
01:01:11Quoi ? Qu'est-ce que tu as fait ?
01:01:13Des généralités qui blessent
01:01:15des communautés,
01:01:17des jeunes qui veulent peut-être
01:01:19avancer, qui ne veulent pas aller chercher un travail là-bas.
01:01:21Regarde, moi, j'aime bien mettre des survêtements.
01:01:23J'ai envie de manger à l'âle.
01:01:25Lui, il ne va pas me prendre parce que, justement,
01:01:27alors que
01:01:29c'est peut-être quelqu'un qui est diplômé,
01:01:31qui a des idées, qui a envie
01:01:33de faire avancer les choses.
01:01:35Ces généralités-là, et les politiques,
01:01:37les partis qui ont des
01:01:41discours un peu à diviser
01:01:43les gens, moi, ça me fait peur.
01:01:45Ça me ramène aux chansons
01:01:47de Hayam à l'époque, ou NTM,
01:01:49ou James. Et je me dis, putain,
01:01:51on n'a pas avancé, là. – Voilà, je crois pas que le survêtement
01:01:53ce soit le seul problème. Je vous donne la parole pour répondre dans la cappelle,
01:01:55mais juste, Muriel Wakim-Melki, vous faisiez une réflexion
01:01:57intéressante en le regardant.
01:01:59– Oui, on n'a pas entendu tous ces artistes
01:02:01sur le fléau de l'antisémitisme
01:02:03qui a couri nos gènes depuis
01:02:05le 7 octobre. Moi, soprano,
01:02:07j'étais fan. J'aurais bien aimé
01:02:09qu'il se lève, qu'il nous fasse une jolie chanson
01:02:11pour dénoncer tout ça, et pourquoi pas apporter
01:02:13son soutien à la petite de Courbevoie.
01:02:15Je n'ai pas entendu un seul de ces artistes. – Sous les otages, d'ailleurs,
01:02:17pareil, zéro. – Sous les otages, la même chose.
01:02:19Voilà, et là,
01:02:21c'est bien de prendre des positions,
01:02:23c'est très bien, très très bien.
01:02:25Je suis juste déçue.
01:02:27Il y a certains artistes que j'aime bien
01:02:29et je ne les ai pas vus
01:02:31depuis le 7 octobre à notre soutien. Je ne les ai pas vus
01:02:33au soutien des gosses qu'on défend tous les jours,
01:02:35qui sont victimes dans les écoles. Je ne les ai pas
01:02:37entendues non plus depuis une semaine.
01:02:39Bon, il n'est pas trop tard.
01:02:41– Jean-Alain Lacappelle, comment vous réagissez
01:02:43à ces vedettes qui veulent influencer, finalement,
01:02:45leurs fans ? Parce que c'est ce qu'ils disent,
01:02:47on veut appeler nos fans, c'est-à-dire que,
01:02:49parce que vous êtes fan d'eux, vous devez vous mobiliser
01:02:51contre le Rassemblement national. – Oui, il ne faut pas
01:02:53oublier que certains de leurs fans, quelquefois,
01:02:55sont aussi leurs clients. – Quand il y a 36%
01:02:57d'attention de vote, de toute façon, il y a forcément,
01:02:59parmi leurs fans, il y a forcément
01:03:01des gens qui voteraient. – Les chanteurs, les sportifs,
01:03:03les prêtres, on a entendu les prêtres aussi,
01:03:05une partie des prêtres s'exprimer.
01:03:07Les syndicats,
01:03:09pas plus tard qu'hier, très bien.
01:03:11Tout ceci m'amuse un peu, c'est le système
01:03:13qui se réveille,
01:03:15qui s'effraie, mais pour pas grand-chose,
01:03:17avec une pensée unique,
01:03:19c'est-à-dire qu'il faut penser comme eux
01:03:21sinon on est infréquentable,
01:03:23on devient tous des fachos
01:03:25et qui essaient d'effrayer et de faire peur
01:03:27à tout le monde. Ceci m'amuse
01:03:29un peu, je trouve ça assez hypocrite récemment,
01:03:31parce que beaucoup donnent des leçons, on ne les a jamais
01:03:33entendues quand des flics se font tabasser dans la rue,
01:03:35quand il y a des crimes terribles, comme celui
01:03:37qu'il vient d'y avoir. Je crois bien voulu qu'en effet
01:03:39un acteur nous parle de sa petite fille
01:03:41et qu'il vienne vivre un drame, on ne les entend jamais,
01:03:43ils ne sont jamais là. Très souvent,
01:03:45ils profitent, ils sont dans une caste aussi privilégiée,
01:03:47ils profitent aussi de subventions ou d'aides
01:03:49à la production pour certains d'entre eux,
01:03:51d'autres ne payent pas leurs impôts en France et continuent
01:03:53de donner des leçons. Écoutez,
01:03:55c'est quand même un peu la conscience
01:03:57à une vitesse unique et je trouve ça
01:03:59un petit peu décevant de leur part,
01:04:01mais ça ne fonctionne pas, ça ne marche pas.
01:04:03– Non, je crois que ça ne marche plus, ça a marché,
01:04:05je pense qu'il y a une époque où ça a marché,
01:04:07je crois qu'aujourd'hui ça ne marche plus, ça fait presque l'effet inverse.
01:04:09– La seule chose qui importe c'est la parole du peuple, la parole du peuple.
01:04:11– Et juste on va écouter quelqu'un d'autre et vous réagir.
01:04:13Après c'est Marianne James, vous connaissez Marianne James
01:04:15qui est animatrice, alors elle, elle va encore plus loin
01:04:17sur les racines du RN, c'est le fascisme,
01:04:19c'est la collaboration,
01:04:21en fait elle réagissait, elle a fait un premier poste
01:04:23contre le RN, elle s'est faite allumer là-dessus
01:04:25donc elle répondait à ceux qui l'avaient critiqué
01:04:27en disant en gros que c'est des abrutis qui ne comprennent rien.
01:04:31– Hello les amis, vous avez vu mon dernier poste,
01:04:33le nombre de réactions, le nombre de critiques,
01:04:35je me suis fait défoncer
01:04:37par des gens très très énervés
01:04:39qui m'ont dit ta gueule, toi l'artiste
01:04:41avec tes 600 m², espèce de bobo
01:04:43gauche caviar, et c'est vrai que
01:04:45je veux l'avouer ici dans cet Instagram
01:04:47qui est le mien, ça c'est mon Instagram,
01:04:49je fais pipi aux quatre coins de l'Instagram
01:04:51tous les matins, c'est chez moi ici,
01:04:53je suis citoyenne française,
01:04:55je paye mes impôts en France,
01:04:57et la politique ça nous intéresse tous,
01:04:59j'ai le droit de m'exprimer comme vous vous le faites
01:05:01avec vos ta gueule, l'artiste ta gueule,
01:05:03j'aime pas trop qu'on me dise ma gueule,
01:05:05surtout quand c'est chez moi, allez le dire chez vous ça.
01:05:07Alors tout ça pour vous dire que oui,
01:05:09je vous ai traité d'ignare avec les hashtags
01:05:11parce que si vous connaissez bien l'histoire de la France,
01:05:13je crois pas que vous la connaissiez,
01:05:15si vous la connaissiez, vous verriez que
01:05:17les tentatives aujourd'hui d'aller voter
01:05:19pour un parti comme le RN,
01:05:21il a changé, c'est vrai,
01:05:23il a une coupe, il est plus jeune, il est plus frais,
01:05:25il sait porter les costumes, il connait bien les réseaux,
01:05:27il sait faire des selfies,
01:05:29il est sympathique en diable,
01:05:31le diable se cache dans les détails,
01:05:33n'empêche que les racines qui sont derrière
01:05:35et qui soutiennent le jeune Bardella
01:05:37et la marine et sa famille,
01:05:39ça reste les racines,
01:05:41les racines du fascisme,
01:05:43et oui, de la collaboration,
01:05:45si vous n'étiez pas ignare,
01:05:47vous le saurez, alors si c'est ça que vous voulez,
01:05:49vous allez l'avoir, c'est ça que vous l'aurez.
01:05:51Voilà, Marianne James,
01:05:53vous avez l'air dépité en écoutant Jean-Denis Capel.
01:05:55Ça fait tellement d'années que j'entends
01:05:57ces arguments diffamatoires
01:05:59qui ne servent à rien,
01:06:01parce que cette dame, elle a peut-être voté François Mitterrand,
01:06:03mais est-ce que la francie de François Mitterrand
01:06:05l'a dérangée ?
01:06:07Est-ce que l'amitié de Bousquet
01:06:09dérangeait cette dame-là ?
01:06:11Est-ce que quand Papon était dans le gouvernement
01:06:13de Giscard, est-ce que ça dérangeait
01:06:15ces gens-là, qui tous ont laissé passer les choses
01:06:17pendant des années ? Alors nous, on a fait notre
01:06:19boulot, on a nettoyé, d'accord ?
01:06:21Moi, je suis dans une famille de militaires qui s'est battue contre
01:06:23les Allemands à chaque guerre, on n'a jamais raté,
01:06:25on a toujours été au rendez-vous
01:06:27quand il fallait qu'on prenne nos décisions,
01:06:29qu'on prenne conscience, maintenant,
01:06:31donc voilà, tout ceci m'amuse,
01:06:33je crois que ça ne prend plus, et en fait,
01:06:35les Français, maintenant,
01:06:37se sentent insultés, parce que là,
01:06:39l'insulte, quand même, 35% des Français
01:06:41qui vont apporter leur voix sur
01:06:43les candidats... — Parce qu'on ne connaît pas l'histoire, vous ne connaissez pas l'histoire,
01:06:45c'est ce qu'elle leur explique.
01:06:47— Si nous étions comme elle l'est, je crois que nous serions pas
01:06:49à 35%, parce que c'est une insulte
01:06:51adressée aux Français, mais écoutez,
01:06:53les Français, ils lui répondront,
01:06:55ils lui répondront dès dimanche prochain,
01:06:57à travers le premier tour des élections législatives, et je crois qu'ils l'apprendront fortement.
01:06:59— C'est surtout un manque de courage,
01:07:01déjà, de nos artistes depuis cet octobre,
01:07:03on l'a vu, moi, j'avais fait une vidéo, vous vous rappelez,
01:07:05on l'a passé souvent, mais ils sont où ?
01:07:07Ils étaient en séminaire pendant 8 mois, peut-être entre eux,
01:07:09pour réfléchir à ce qu'ils allaient faire,
01:07:11mais il y a un manque de courage énorme, parce que non seulement
01:07:13ils ne sont pas intervenus, ni pour le 7 octobre,
01:07:15ni pour les viols, ni pour les otages, mais ça,
01:07:17on finit ça aussi par le banaliser,
01:07:19mais c'est un scandale énorme,
01:07:21mais là, au lieu d'avouer que
01:07:23c'est un coup marketing assez bien fait,
01:07:25de LFI, comme vous ne pouvez pas dire
01:07:27que vous votez LFI aujourd'hui, vous dites
01:07:29que c'est pas pour voter contre le RN, et c'est pas pour défendre le RN que je dis ça,
01:07:31c'est que le manque de courage
01:07:33qu'ils s'assument,
01:07:35ils adorent Jean-Luc Mélenchon,
01:07:37ils adorent LFI,
01:07:39le Front Populaire, à la limite, leur donne un peu trop
01:07:41de douceur, un peu trop de souplesse,
01:07:43mais non, qu'ils disent qu'ils soutiennent LFI,
01:07:45parce que pour eux, des résistants sont forcément
01:07:47des violeurs, puisqu'ils le disent,
01:07:49la résistance du Hamas,
01:07:51c'est bien, donc ça veut dire que
01:07:53c'est équivaluable, mais vous vous rendez compte
01:07:55mais quand on est artiste, on ne peut pas le dire,
01:07:57donc c'est mieux de dire, oui, je lutte contre,
01:07:59écoutez les paroles, c'est mon métier,
01:08:01les mots, les extrêmes, mais les extrêmes,
01:08:03c'est le RN.
01:08:05Les extrêmes, c'est le RN,
01:08:07il n'y a pas d'extrême gauche,
01:08:09d'ailleurs aujourd'hui, vous savez, dans le tag
01:08:11des listes électorales,
01:08:13la gauche a marqué union de la gauche, et la droite a marqué extrême droite,
01:08:15en tant que républicain qui ne défend ni le RN,
01:08:17ni le Front Populaire, je trouve ça
01:08:19scandaleux, parce que si on appelle le RN
01:08:21extrême droite, qu'on ose dire que le Front Populaire,
01:08:23c'est l'extrême gauche, si eux ne sont pas extrême gauche,
01:08:25alors, qui l'est ? Pourquoi est-ce que
01:08:27le RN serait plus extrême droite que
01:08:29les anciens, qui ne sont pas républicains du tout ?
01:08:31– Vous savez ce que l'ARCOM nous répond, quand on pointe du doigt
01:08:33cette incohérence,
01:08:35elle nous dit, si vous êtes extrême droite,
01:08:37pourquoi être extrême droite ? Parce que vous avez
01:08:39mentionné dans votre programme la priorité nationale,
01:08:41qui pour elle, pour l'ARCOM,
01:08:43dont je rappelle que
01:08:45l'ARCOM, tous les patrons de l'ARCOM
01:08:47sont nommés par le gouvernement,
01:08:49que le directeur général actuel et le mari
01:08:51d'une,
01:08:53je cherche le nom de l'association
01:08:55de cette femme pour l'immigration, enfin, peu importe,
01:08:57simplement, ils nous ont répondu que c'est la priorité nationale
01:08:59qui leur posait un souci, qui était une idée d'extrême droite.
01:09:01C'est une idée de Roger St-Lingrot,
01:09:03ni son socialiste, en 1934.
01:09:05– Il y a eu des juifs de l'Asie,
01:09:07c'est pas le problème, c'est pas l'extrême gauche.
01:09:09– J'aimerais venir un mot là-dessus, et on avance,
01:09:11vous pensez quoi de toutes ces vedettes anti-RN qui veulent influencer
01:09:13les Français ? – Moi je trouve toujours ça scandaleux,
01:09:15tous ces stars, tous ces
01:09:17artistes, qui du jour au lendemain,
01:09:19souvent la veille d'élection, se découvrent
01:09:21avec une citoyenneté toute parmi les guerres.
01:09:23Et je ne supporte pas qu'on fasse des injonctions
01:09:25aux Français, comme si on était bêtes
01:09:27et qu'on nous disait qu'il fallait voter plutôt
01:09:29de ce côté-là plutôt que celui-là.
01:09:31Et s'il existe une extrême droite, il y a aussi une extrême gauche.
01:09:33Est-ce que c'est plus respectable de voter pour une extrême gauche ?
01:09:35– Exactement. – Une extrême gauche qui est souvent la raciste,
01:09:37qui cautionne l'antisémitisme.
01:09:39– Alors, ce qu'on va faire,
01:09:41c'est qu'on va avancer, on va parler des programmes,
01:09:43parce que c'est intéressant, alors chaque jour, on essaie de sortir
01:09:45un peu un point précis dans un des programmes,
01:09:47on allait voir le Front Populaire, ce qu'il dit sur les squats,
01:09:49c'est super intéressant, ce qu'il dit sur les squats,
01:09:51on a parlé de beaucoup d'affaires concernant des squatteurs,
01:09:53et bien le Front Populaire veut supprimer
01:09:55la dernière loi anti-squat qui a été faite,
01:09:57ça a mis du temps pour l'affaire,
01:09:59et c'est une loi qui protège les propriétaires,
01:10:01en disant que ce n'est pas normal que votre appartement
01:10:03que vous avez payé soit squatté pendant un an,
01:10:05des fois pendant deux ans, voire pendant trois ans,
01:10:07donc la loi faisait marche arrière là-dessus,
01:10:09et bien le Front Populaire veut tout supprimer.
01:10:11Regardez.
01:10:13– C'est cette mention dans le programme du nouveau Front Populaire
01:10:15qui inquiète les propriétaires de logements.
01:10:17– L'abrogation de la loi Kasbarian
01:10:19qui criminalise les locataires
01:10:21et l'interdiction des expulsions locatives
01:10:23pour un payé sans proposition de relogement.
01:10:25– La loi du 27 juillet 2023,
01:10:27rédigée par l'actuel ministre du Logement,
01:10:29Guillaume Kasbarian,
01:10:31vise à faciliter les procédures
01:10:33en cas de mauvais payeur ou de squat.
01:10:35Pour ce responsable dans une entreprise
01:10:37qui conseille les victimes de squat,
01:10:39la suppression de la loi ajouterait des difficultés
01:10:41supplémentaires pour les propriétaires.
01:10:43– La plupart des propriétaires qui nous appellent
01:10:45sont assez démunis face à leur problème
01:10:47de loyers impayés ou de squatteurs,
01:10:49malgré cette loi qui était censée simplifier
01:10:51un petit peu les démarches au profit des propriétaires.
01:10:53Donc effectivement,
01:10:55si elle est supprimée,
01:10:57ça risque de devenir pire pour eux,
01:10:59encore plus difficile.
01:11:01Donc c'est pas forcément pertinent
01:11:03dans l'intérêt des propriétaires
01:11:05de supprimer cette loi.
01:11:07– Elle pourrait également
01:11:09impacter le marché de l'immobilier.
01:11:11– Ça va peut-être inciter les propriétaires
01:11:13à se tourner vers d'autres formes d'investissement
01:11:15que l'immobilier.
01:11:17– Avec l'abrogation de la loi anti-squat,
01:11:19les propriétaires redoutent une explosion
01:11:21des loyers impayés.
01:11:23– Alors on va essayer de comprendre
01:11:25ce qui se passe autour de cette loi.
01:11:27On est en direct avec Maître Fabien Collado
01:11:29qui est avocat spécialisé en contentieux immobilier.
01:11:31Bonjour Maître, merci d'être en direct avec nous.
01:11:33Cette loi, c'est clair, elle n'était pas parfaite
01:11:35mais c'était quand même un progrès pour les propriétaires.
01:11:37– Alors oui, effectivement,
01:11:39la loi du 27 juillet 2023
01:11:41avait quand même favorisé
01:11:43les droits des propriétaires
01:11:45et elle avait effectué
01:11:47deux pans protecteurs.
01:11:49Un pan sur le squat
01:11:51qui était effectivement
01:11:53inabouti et
01:11:55un autre pan qui portait
01:11:57sur les locataires
01:11:59défaillants, c'est-à-dire ceux qui bénéficiaient
01:12:01d'un bail et qui ne payaient pas
01:12:03pour différentes raisons, souvent
01:12:05des difficultés économiques passagères.
01:12:07Alors,
01:12:09en partissant justement
01:12:11de cette éventuelle abrogation,
01:12:13c'est une disposition totalement
01:12:15irréfléchie, irresponsable
01:12:17et électoraliste.
01:12:19Parce que
01:12:21pour ces locataires
01:12:23défaillants, finalement,
01:12:25vous allez favoriser les impayés,
01:12:27vous allez créer une crise locative
01:12:29du logement, ça va être
01:12:31catastrophique pour les bailleurs
01:12:33qui ne vont plus se sentir protégés.
01:12:35On avait une loi qui protégeait
01:12:37justement les propriétaires,
01:12:39ça va créer l'effet inverse.
01:12:41Mais maître, c'est quoi pour vous, c'est purement électoral
01:12:43en se disant on est proche des gens qui souffrent,
01:12:45on est proche des gens qui ont du mal
01:12:47à payer leur loyer, on a envie de leur venir en aide.
01:12:49C'est en ça que c'est irresponsable,
01:12:51parce que ce n'est pas comme ça qu'on vient en aide aux gens qui souffrent
01:12:53et qui n'arrivent pas à payer leur loyer, parce qu'en fait
01:12:55c'est une balance qui va être totalement déséquilibrée
01:12:57entre les squatteurs et les propriétaires.
01:12:59Les gens vont arrêter de louer
01:13:01leurs appartements s'ils n'ont
01:13:03plus aucune garantie de toucher leur loyer
01:13:05ou de les récupérer.
01:13:07C'est exactement ça,
01:13:09c'est vraiment électoraliste et
01:13:11ça va créer une difficulté pour les propriétaires.
01:13:13D'abord parce que les locataires
01:13:15qui ne payaient pas leur loyer
01:13:17avaient l'obligation
01:13:19s'ils voulaient
01:13:21solliciter des délais de paiement
01:13:23ils devaient effectivement reprendre
01:13:25l'intégralité du loyer courant.
01:13:27En abrogeant cela
01:13:29forcément les locataires
01:13:31vont continuer à ne pas payer.
01:13:33Si vous avez l'abrogation
01:13:35de l'amende éventuelle en cas
01:13:37de maintien
01:13:39des locataires défaillants
01:13:41malgré une décision d'expulsion
01:13:43là encore
01:13:45vous allez favoriser les occupations
01:13:47illicites et les prolongations
01:13:49sans payer les loyers
01:13:51au sein des
01:13:53propriétaires.
01:13:55Enfin
01:13:57le fait de rajouter
01:13:59une obligation aux propriétaires
01:14:01à savoir l'obligation
01:14:03de faire une offre de relogement
01:14:05c'est ce que prévoit le Nouveau Front Populaire
01:14:07ça crée une obligation
01:14:09supplémentaire
01:14:11pour le propriétaire.
01:14:13Les locataires ne sont pas
01:14:15assez grands pour essayer de retrouver
01:14:17un logement ailleurs.
01:14:19Le propriétaire va devoir prendre la main
01:14:21du locataire, lui faire une proposition
01:14:23de relogement. On ne sait pas
01:14:25si elle sera de même nature.
01:14:27On ne sait pas si ça sera limité
01:14:29à des logements privatifs
01:14:31et finalement
01:14:33vous créez une possibilité
01:14:35de recours supplémentaire
01:14:37puisque les locataires pourraient
01:14:39si l'offre leur paraît
01:14:41peu sérieuse, vous allez ouvrir la porte
01:14:43à des recours supplémentaires
01:14:45sur l'absence de sériosité
01:14:47de l'offre de relogement
01:14:49et vous allez bien évidemment aboutir
01:14:51encore à des procédures qui vont être
01:14:53très très longues et une expulsion qui sera
01:14:55encore très éloignée.
01:14:57Le propriétaire ne protège pas les propriétaires.
01:14:59Merci beaucoup Maître Fabien Collado.
01:15:01C'est intéressant de se plonger comme ça
01:15:03dans les programmes parce que ce n'est pas juste
01:15:05voter pour la droite, voter pour la gauche,
01:15:07voter pour le RN ou pas. Il y a des vrais changements
01:15:09de sociétés qui sont dans tout ça.
01:15:11On va continuer à en parler avec Emmanuel Macron
01:15:13cette fois qui s'adresse aux Français
01:15:15dans une lettre qu'il a publiée hier.
01:15:17On va en parler tout à l'heure parce que c'est vrai que
01:15:19la majorité a demandé à Emmanuel Macron de se taire,
01:15:21de se mettre en retrait mais visiblement c'est plus fort que lui.
01:15:23Donc hier soir il a adressé cette lettre.
01:15:25Regardez ce qu'il y a dedans.
01:15:27C'est dans une longue lettre de 3 pages
01:15:29adressée aux Français qu'Emmanuel Macron
01:15:31est revenu sur la dissolution de
01:15:33l'Assemblée Nationale. Un choix
01:15:35qu'il assume même s'il a pu générer chez les Français
01:15:37de l'inquiétude et de la colère.
01:15:39Le chef de l'Etat explique
01:15:41avoir opté pour la dissolution dans l'intérêt
01:15:43du pays avant toute autre considération.
01:15:45C'est juste qu'il essaye de se rattraper
01:15:47sur une espèce
01:15:49de coup de poker qu'il a voulu faire.
01:15:51Il s'attendait peut-être à d'autres résultats
01:15:53et là maintenant il fait ce qu'il peut on va dire.
01:15:55Face au Rassemblement National
01:15:57et à l'alliance de gauche du nouveau Front Populaire,
01:15:59le chef de l'Etat se positionne
01:16:01comme la troisième voie, distancé dans
01:16:03les sondages par ses adversaires.
01:16:05Je mesure le malaise démocratique.
01:16:07Cette fracture entre le peuple et ceux qui
01:16:09dirigent le pays que nous n'avons pas réussi
01:16:11à résorber. Oui,
01:16:13la manière de gouverner doit changer profondément.
01:16:15Il avait 7 ans pour
01:16:17changer ce que les Français
01:16:19ont pu lui reprocher.
01:16:21Maintenant, à la veille d'avoir un gouvernement
01:16:23qui ne soit pas de sa majorité, je trouve ça un petit peu
01:16:25facile de faire un mea culpa. Emmanuel Macron
01:16:27répond également à la demande forte de justice
01:16:29sociale. Je vous ai entendu sur
01:16:31l'insécurité et l'impunité,
01:16:33sur les vies rendues impossibles par les
01:16:35délinquants, par les récidivistes,
01:16:37par la violence de certains mineurs dans nos
01:16:39villes et dans nos villages.
01:16:41Il a tellement promis des choses et
01:16:43la politique, je ne vais pas vous apprendre ce que c'est,
01:16:45moi je ne peux plus croire. On a travaillé une fois,
01:16:47deux fois, trois fois, ça suffit.
01:16:49Une lettre qui ne convainc pas les Français.
01:16:51Le président assure que
01:16:53même en cas de défaite du camp présidentiel,
01:16:55il restera en fonction à l'Elysée
01:16:57jusqu'en mai 2027.
01:16:59Malissa Eli, c'est un peu étonnant quand même parce que
01:17:01en fait, il est au pouvoir depuis 7 ans et là,
01:17:03quand même, au bout de 7 ans, il vient écrire dans une lettre
01:17:05je vous ai entendu sur les problèmes d'insécurité,
01:17:07par exemple, c'est le dernier exemple qu'il a cité.
01:17:09Au bout de 7 ans, il vient juste de comprendre
01:17:11en fait, c'est ce qu'il nous explique. D'autant plus que ce n'est pas la
01:17:13première fois qu'il nous fait le coup. Emmanuel
01:17:15Macron n'est pas à son premier coup. A chaque fois,
01:17:17il promet qu'il a compris, qu'il a entendu
01:17:19et qu'il faut changer la manière de gouverner
01:17:21et quand il reprend
01:17:23les rênes de la politique,
01:17:25il fait exactement la même chose. Je crois que maintenant
01:17:27les Français l'ont compris et c'est terrible parce que
01:17:29tout ce qu'il cite dans son courrier,
01:17:31c'est la réalité des Français. Il la connaît.
01:17:33Il le sait. Mais pendant 7 ans,
01:17:35il a eu l'occasion de changer, en tout cas,
01:17:37de mener une vraie politique volontariste. Il ne l'a pas fait.
01:17:39Et je crois qu'aujourd'hui, ça ne marche plus.
01:17:41Les Français n'en veulent plus.
01:17:43Il décourt. Aujourd'hui, en fait, quelle est la situation ?
01:17:45Enfin, ils en méprisent une fois de plus.
01:17:47C'est du mépris pour vous ?
01:17:49Honnêtement, il fait des exercices de communication.
01:17:51On a vécu le mouvement des Gilets jaunes.
01:17:53C'est le mouvement historique, le plus important
01:17:55depuis 39-45. Dans la rue,
01:17:57ça a duré près de 18 mois. Il avait dit,
01:17:59après l'issue d'un grand débat où il a fini par endormir tout le monde,
01:18:01il avait dit, vous verrez, je ferai plein de choses.
01:18:03Rappelez-vous, il y avait un premier référendum. On n'a jamais eu un référendum.
01:18:05La France est descendue dans la rue
01:18:07avec la réforme des retraites.
01:18:0973% des Français avaient dit non.
01:18:11Les paysans, dernièrement, sont descendus dans la rue.
01:18:13Ça a ouvert les yeux de beaucoup de Français,
01:18:15d'ailleurs, sur l'impact de la politique de l'Union Européenne.
01:18:17Le Mercosur, le traité du Mercosur
01:18:19est en train d'être enterriner
01:18:21au Parlement européen. Les droits de succession
01:18:23n'ont pas évolué. Et toute l'histoire,
01:18:25l'administration, les normes sous
01:18:27lesquelles croulent les agriculteurs
01:18:29sont toujours les mêmes. Donc, tout ça, c'est de la communication.
01:18:31Et puis, il y a aussi un effet politique
01:18:33électoral. C'est quand même, il y a deux ans,
01:18:35il y a 88 députés du Parlement national qui sont rentrés.
01:18:37Et il y a eu un message fort de la part des Français
01:18:39qui ont dit, on veut que ça change.
01:18:41Emmanuel Macron, dans son allocution, je me souviens,
01:18:43avait dit, ah oui, mais je comprends.
01:18:45Il y a des messages, il y a des choses comme l'insécurité
01:18:47qui n'ont pas été réglées.
01:18:49Je peux comprendre dans les Français. Et le pouvoir d'achat,
01:18:51notamment. Rien n'a été fait.
01:18:53On n'a jamais eu, finalement, autant de dégradation
01:18:55du pouvoir d'achat. Plus 44%,
01:18:57notamment, plus 44% de hausse
01:18:59des prix de l'énergie depuis deux ans,
01:19:01notamment de l'électricité.
01:19:03Plus 11,7% hausse
01:19:05prévue le 1er juillet prochain.
01:19:07C'est ça, aujourd'hui, le gouvernement Attal. C'est ça, aujourd'hui,
01:19:09Emmanuel Macron. Écoutez, ils l'ont dit.
01:19:11Lors des élections européennes, il a pris une claque,
01:19:13franchement, une raclée électorale
01:19:15historique.
01:19:17Il a pris une bonne décision, qui était celle de la dissolution,
01:19:19pour qu'enfin les Français se retrouvent
01:19:21dans l'Assemblée nationale avec des couleurs
01:19:23qui lui ressemblent.
01:19:25Les préoccupations des Français, c'est simple, c'est le pouvoir d'achat,
01:19:27c'est l'insécurité, c'est l'immigration.
01:19:29Nous, on l'a vu, on l'a décidé,
01:19:31et on a des solutions pour l'appliquer.
01:19:33Il faut que, maintenant, Jean-Marc Delat, demain,
01:19:35rentre à Matignon pour appliquer le programme.
01:19:37Donc, il faut que les Français nous donnent la majorité absolue.
01:19:39289 sièges. Rendez-vous dimanche prochain.
01:19:41On est avec Elodie Huchard,
01:19:43journaliste politique à AC News. Bonjour Elodie, merci d'être avec nous.
01:19:45D'abord, expliquez-moi pourquoi
01:19:47Emmanuel Macron parle encore, j'ai envie de dire.
01:19:49Sa majorité lui a dit d'arrêter de parler,
01:19:51de se mettre un peu en retrait, de laisser
01:19:53Attal prendre les rênes
01:19:55de cette campagne, mais il ne peut pas s'en empêcher.
01:19:57À chaque fois, tous les jours
01:19:59ou tous les deux jours, il fait une déclaration.
01:20:01Oui, en fait,
01:20:03il a une volonté d'incarner, lui aussi,
01:20:05la campagne, alors que, comme vous le disiez,
01:20:07Jean-Marc, dans toute la majorité,
01:20:09tous les candidats que vous entendez, et même un certain
01:20:11nombre de ministres, nous disent qu'on préférait que
01:20:13le président parle le moins possible. Au début,
01:20:15juste après la dissolution, l'Elysée se disait
01:20:17environ trois interventions par semaine.
01:20:19En fait, quand on calcule
01:20:21les micro-tendus lors de sommets internationaux
01:20:23ou les déplacements où il s'exprime devant la presse,
01:20:25en fait, on n'est pas si loin de ce résultat.
01:20:27Et certains, justement, craignent que la campagne,
01:20:29plus que jamais, et d'ailleurs, c'est le but de la lettre,
01:20:31il dit, nous sommes le bloc central,
01:20:33nous sommes le bloc, finalement, de la raison.
01:20:35Donc, voter pour nous, et le risque, c'est que les élections européennes
01:20:37ont été un peu un référendum
01:20:39pour ou contre Emmanuel Macron,
01:20:41que la législative, ça soit la même chose, sauf que
01:20:43les députés sortants ou les nouveaux candidats se disent
01:20:45qu'ils n'ont pas envie de payer, finalement,
01:20:47le prix de ces trop nombreuses
01:20:49prises de parole du président de la République.
01:20:51– Mais le problème aussi, malgré tout,
01:20:53c'est qu'on a le sentiment que Gabriel Attal
01:20:55s'éloigne aussi un peu de lui.
01:20:57Moi, j'étais surpris ce matin, on va réécouter
01:20:59justement Gabriel Attal qui était chez Laurence Ferrari ce matin,
01:21:01quand Laurence Ferrari lui dit
01:21:03mais ça fait 7 ans que vous êtes au pouvoir,
01:21:05sa réponse c'est, ah oui, mais moi ça fait que 5 mois,
01:21:07un peu comme s'il disait, moi c'est moi, et lui c'est lui,
01:21:09pour reprendre une expression célèbre.
01:21:11Écoutez Gabriel Attal.
01:21:13– C'est tant que le président Macron est au pouvoir.
01:21:15– Ça fait un peu plus de 5 mois que je suis Premier ministre,
01:21:17ça fait un peu plus de 5 mois que je suis Premier ministre,
01:21:19Laurence Ferrari, j'ai montré dans toutes les fonctions
01:21:21qui ont été les miennes, je crois, notamment à l'éducation nationale,
01:21:23mais aussi à Bercy, que j'étais capable
01:21:25de faire des constats lucides, de reconnaître
01:21:27ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas,
01:21:29c'est une décision radicale, quand j'étais ministre de l'éducation nationale,
01:21:31ça faisait des années qu'on expliquait
01:21:33qu'on ne pouvait pas interdire l'ABAIA
01:21:35dans nos établissements scolaires, en quelques semaines
01:21:37j'ai pris cette décision d'interdiction,
01:21:39je l'ai faite appliquer, elle est aujourd'hui appliquée dans nos établissements.
01:21:41– Élodie, ce qu'il dit quand même,
01:21:43c'est, moi, Emmanuel Macron il est là depuis 7 ans,
01:21:45mais moi en 5 mois j'ai fait beaucoup et tout ce qui n'était pas possible avant,
01:21:47c'est un peu ça quand même qu'il dit.
01:21:49– C'est complètement ce qu'il dit,
01:21:51d'ailleurs quand vous écoutez par exemple quand il parle de l'ABAIA
01:21:53il dit, on me disait, on disait au gouvernement précédent
01:21:55que ça n'était pas possible, on rappelle que c'était des gouvernements
01:21:57aussi avec Emmanuel Macron à la tête du pays
01:21:59et je ne sais pas si vous vous souvenez,
01:22:01en fin de semaine déjà, quand Gabriel Attal en déplacement
01:22:03est interpellé par un homme qui lui dit
01:22:05qu'il faudrait que le président se taise,
01:22:07qu'il n'en peut plus, il est d'ailleurs assez injurieux
01:22:09avec le président de la République, on voit Gabriel Attal
01:22:11qui fait le strict minimum, qui ne défend pas le président
01:22:13et qui se contente de rappeler que les législatives
01:22:15vont aller vers le choix du futur premier ministre,
01:22:17donc il ne défend pas Emmanuel Macron,
01:22:19alors c'est assez malin de la part de Gabriel Attal,
01:22:21effectivement lui est là depuis 5 mois
01:22:23versus 7 ans pour le président de la République,
01:22:25on ne peut pas totalement leur accorder le même bilan
01:22:27et puis surtout on voit que les candidats,
01:22:29notamment les futurs peut-être députés,
01:22:31on voit que maintenant sur les affiches de campagne,
01:22:33vous savez au début c'était la mode de se mettre en photo
01:22:35avec le président de la République, on avait le candidat
01:22:37et le président, et bien maintenant on voit que c'est
01:22:39le candidat et le premier ministre parce que
01:22:41pour le coup Gabriel Attal est beaucoup moins démonétisé,
01:22:43il y a beaucoup moins de rejet envers
01:22:45la personnalité de Gabriel Attal
01:22:47qu'envers celle d'Emmanuel Macron.
01:22:49– Léoduc Huchard, pour cette analyse,
01:22:51Franck Tiberiau, vous lui ajoutez un mot ?
01:22:53– Oui, parce que je ne suis pas d'accord avec cela,
01:22:55je pense qu'il devait absolument faire ce courrier
01:22:57pour une raison politique,
01:22:59c'est quoi ? C'est rassurer,
01:23:01remobiliser ses électeurs,
01:23:03on parle de lettres aux Français, non,
01:23:05c'est lettres aux Français qui ont voté pour moi.
01:23:07– Oui, mais enfin même ceux qui ont voté pour lui
01:23:09aujourd'hui sont un peu démobilisés.
01:23:11– Je vais dire pourquoi est-ce qu'il devait le faire,
01:23:13pour deux raisons, d'abord une, il devait expliquer
01:23:15cette décision que personne n'a comprise,
01:23:17– Non, non, je ne vous donne pas mon opinion,
01:23:19j'essaie d'analyser le pourquoi de cette lettre,
01:23:21le pourquoi du courrier, et deuxièmement,
01:23:23on est dans une élection, une élection à deux tours,
01:23:25et vous savez très bien qu'au premier tour,
01:23:27qu'est-ce qu'on fait ? On rassemble son camp,
01:23:29au deuxième on rassemble les Français,
01:23:31donc là il fait cette lettre maintenant,
01:23:33et pas entre les deux tours, parce qu'il doit d'abord
01:23:35mobiliser les siens, il voit qu'il y a une démobilisation
01:23:37des électeurs qui ont élu, Emmanuel Macron,
01:23:39oubliez le nom des partis, il n'y en a pas,
01:23:41c'est Emmanuel Macron qui a été élu,
01:23:43il n'y a pas de mouvement, il n'y a pas de parti,
01:23:45il n'a pas besoin de retrouver la confiance
01:23:47en leur expliquant pourquoi il a fait cela,
01:23:49pourquoi ce choix-là, pour leur dire
01:23:51ne ratez pas le premier tour, parce qu'on voit très bien
01:23:53que c'est une campagne pour lui de premier tour,
01:23:55pour mobiliser, pour ensuite être le plus fort
01:23:57pour le deuxième tour, moi je comprends que
01:23:59politiquement il devait le faire,
01:24:01sinon ça aurait passé pour un caprice,
01:24:03ou pour un coup de tête d'un homme seul,
01:24:05et il veut montrer que c'est le chef de l'État.
01:24:07– Amoura, puis j'en ai un qu'après, j'en fais la séduisante.
01:24:09– Je m'amuse un peu quand même de voir Gabriel Attal
01:24:11dans son rôle et dans sa position, il est un peu hypocrite
01:24:13parce qu'il a quand même participé à tous les autres gouvernements
01:24:15depuis le départ, et quand aux députés sortant
01:24:17qui disent oui, qu'Emmanuel Macron ne parle pas
01:24:19parce que lui c'est lui, nous c'est nous,
01:24:21ils ont tous voté la politique bien avant d'Emmanuel Macron
01:24:23depuis sept ans qui est suivie,
01:24:25et ils ont refusé de voter tous les projets de loi
01:24:27et tous les amendements qu'on a pu proposer nous
01:24:29avec nos 88 députés au sein de l'Assemblée Nationale.
01:24:31Donc arrêtons l'hypocrisie, les Français ne sont pas bêtes,
01:24:33ils sont tous complices, tous responsables,
01:24:35et je crois qu'on saura leur dire dans les prochaines urnes
01:24:38le week-end prochain.
01:24:39– Bon allez, on va faire le CNews Info
01:24:41et juste après on parlera de la situation au Bervilliers-Porte-Saint-Denis,
01:24:44vous allez voir que là-bas c'est très compliqué pour les habitants,
01:24:46et puis on parlera de sujets un peu différents
01:24:48puisqu'on parlera de cette femme qui a été attaquée par des loups à Thoiry,
01:24:51et on parlera également du premier numéro contre les violences animales
01:24:55qui est lancé aujourd'hui, il se trouve que ça n'existait pas,
01:24:58pour dénoncer la maltraitance animale,
01:25:00et Hélène Gatteau, vétérinaire, va nous rejoindre,
01:25:02et je remercie Muriel Wagner-Melki d'avoir été avec nous.
01:25:05Le CNews Info, c'est David Sommeil à la BD.
01:25:08À la une de l'actualité, regain de tension en Nouvelle-Calédonie,
01:25:14la CCAT, cellule de coordination des actions de terrain,
01:25:17réclame la libération et le retour immédiat
01:25:20des militants indépendantistes transférés en métropole,
01:25:23alors que dans le même temps, une enquête est en cours
01:25:25pour déterminer les circonstances de la mort d'un jeune homme de 23 ans
01:25:29après s'être rendu sur des barrages.
01:25:32Dans le reste de l'actualité, c'est un des rares à ne pas viser la rue de Varennes,
01:25:36ce n'est pas son envie.
01:25:38La première urgence, c'est d'éviter le RN,
01:25:40pas de savoir qui ira à Matignon,
01:25:42déclaration de Laurent Berger,
01:25:44chez nos confrères de France de ce matin.
01:25:46Le nom de l'ex-secrétaire général de la CFDT
01:25:49avait été cité par Raphaël Glucksmann
01:25:51comme possible Premier ministre en cas de victoire de la gauche.
01:25:55Illustration de la violence chez les jeunes,
01:25:58deux mineurs interpellés après s'être filmés
01:26:00en train de saccager et brûler le groupe scolaire
01:26:02Marcel Pagnol, de Mesyeux, dans le Rhône.
01:26:05Mercredi dernier, les dégâts sont tels
01:26:07que le lycée colonel Arnaud Beltrame
01:26:09va être réquisitionné pour accueillir
01:26:11les 240 élèves privés de leur établissement.
01:26:15Place au grand oral du bac après la philosophie
01:26:18et les épreuves de spécialité.
01:26:20La semaine dernière, les lycéens de Terminal Général et Technologique
01:26:23se testent à l'oral à partir d'aujourd'hui.
01:26:26Un rendez-vous susceptible d'être perturbé
01:26:28par une grève des enseignants de sciences économiques et sociales.
01:26:33Près de deux mois après les avoir perdus,
01:26:35le célèbre cabaret du Moulin Rouge,
01:26:37qui fêtera ses 135 ans en octobre,
01:26:39a retrouvé ses ailes.
01:26:41Une opération qui devrait nécessiter
01:26:43environ quatre jours de travaux.
01:26:48Merci d'être en direct avec nous.
01:26:50Hélène Gâteau, vétérinaire, nous a rejoints.
01:26:52Vous êtes avec le colonel qu'on voit dans le champ de l'image.
01:26:56On va en parler dans un instant.
01:26:58On va parler avec vous de cette affaire de loup à Thoiry.
01:27:01On parlera également de ce premier numéro
01:27:03sur les violences animales.
01:27:05Premier numéro qui est lancé aujourd'hui.
01:27:07Mais auparavant, je voulais qu'on revienne sur Aubervilliers,
01:27:09en particulier cette violence à Aubervilliers,
01:27:11parce que c'est ça aussi le quotidien des Français.
01:27:13Une équipe de CNews a voulu aller sur place
01:27:15et voulait voir que c'est très compliqué
01:27:17de filmer et de travailler là-bas.
01:27:21Sur ces images, une succession d'individus
01:27:23vendant des produits à la sauvette.
01:27:25Quand tout à coup...
01:27:27Tu filmes les gens.
01:27:29Difficile de s'introduire dans ce marché
01:27:31autrement qu'en caméra cachée.
01:27:37Ce vendeur repère notre caméra
01:27:39et cache sa marchandise dans un sac en plastique.
01:27:41Dans cette rue du 18e arrondissement de Paris,
01:27:43les vendeurs à la sauvette font la loi
01:27:45et tous les prix se négocient au milieu des trottoirs.
01:27:51Nous rencontrons Yveline,
01:27:53qui habite dans ce quartier depuis 20 ans.
01:27:55Elle constate une nette augmentation
01:27:57des vendeurs à la sauvette,
01:27:59plusieurs centaines selon elle.
01:28:01Les sauvettes ont été évincées
01:28:03de la porte d'Aubervilliers ou de Saint-Denis
01:28:05pour cause de Jeux Olympiques.
01:28:07Donc nous on a un report,
01:28:09merci les Jeux Olympiques,
01:28:11qui ne nous facilite pas la vie.
01:28:13On est face à une certaine agressivité
01:28:15quand on bouscule, sans le faire exprès,
01:28:17les étalages. On a des exemples de gens
01:28:19qui ont été pris à partie, parfois violemment.
01:28:21Nuisances, insalubrité,
01:28:23cette situation ne peut plus durer.
01:28:25J'ai un peu la sensation qu'il y a deux ou trois personnes
01:28:27qui tiennent un peu tout le monde.
01:28:29Le problème c'est qu'ils ne sont pas très respectueux
01:28:31de ce qui se passe dans la rue,
01:28:33donc ils jettent facilement les choses par terre.
01:28:35Ils font des barbecues pour vendre des brochettes
01:28:37à la sauvette.
01:28:39J'imagine même pas la qualité de la viande.
01:28:41La police essaye de faire de son mieux,
01:28:43ça se voit.
01:28:45Ils sont beaucoup là, ils tournent beaucoup,
01:28:47mais dès qu'ils ont le dos tourné, ils reviennent.
01:28:49Malgré une présence policière
01:28:51qui nécessite de temps en temps des marchandises,
01:28:53peu de vendeurs à la sauvette sont interpellés.
01:28:55Faute de moyens pour gérer ces dotiers.
01:28:57Voilà un reportage réalisé dans le 18e arrondissement
01:28:59de Paris. Ce sont les vendeurs à la sauvette
01:29:01qui sont revervillés de la porte Saint-Denis
01:29:03qui ont été évacués
01:29:05vers ce 18e arrondissement.
01:29:07Ce qui est insupportable au fond, c'est que tout le monde le sait,
01:29:09tout le monde le voit. On nous empêche même quasiment
01:29:11d'y aller. Vous avez vu comme notre équipe
01:29:13a été prise à partie, mais finalement
01:29:15on laisse faire. C'est ça qui est insupportable
01:29:17pour les Français. Au fond, c'est se laisser faire.
01:29:19— Exactement. Mais il n'y a pas de volonté politique.
01:29:21On en parlait tout à l'heure quand on parlait
01:29:23des problèmes d'insécurité. L'insécurité
01:29:25explose. Mais je lisais
01:29:27hier un article. Je crois qu'il y a
01:29:29un cambriolage toutes les 13 secondes
01:29:31maintenant. Il y a un cambriolage.
01:29:33Donc on explose sur toutes les catégories
01:29:35au jeu de l'insécurité.
01:29:37Vous avez souvent fait le reportage dans les quartiers
01:29:39avec des vendeurs de craques qui sont
01:29:41la plupart du temps clandestins, qui proviennent
01:29:43de l'immigration illégale. Eh bien on ne fait rien.
01:29:45Alors on les déplace de quartier en quartier.
01:29:47Ça, c'est la politique très souvent
01:29:49de la ville. Mais ces forces de l'ordre
01:29:51sont impuissantes parce qu'elles n'ont
01:29:53pas les consignes aujourd'hui pour agir
01:29:55et pour faire en sorte qu'on puisse
01:29:57nettoyer enfin les quartiers de ces gens
01:29:59qui créent le désordre et qui créent
01:30:01l'insécurité pour les habitants qui n'ont pas
01:30:03les moyens d'aller aussi vivre et de se loger ailleurs.
01:30:05— Mais ce qu'on a du mal à comprendre, Madi, c'est pourquoi
01:30:07est-ce que personne ne fait rien ? En fait, c'est ça.
01:30:09On le voit. Enfin, il suffit de passer dans le quartier.
01:30:11On le voit. Mais finalement,
01:30:13personne ne bouge. C'est ça qui est insupportable.
01:30:15— Il y a un manque de volonté politique. Ça, c'est
01:30:17inévitable. Mais il y a aussi une forme
01:30:19de lâcheté. Le maire du 18e
01:30:21le voit tous les jours, ça. Il le voit tous les jours.
01:30:23Ça date pas d'aujourd'hui. Ça date d'au moins 20 ans.
01:30:25Si c'est pas plus. Si c'est pas plus.
01:30:27Honnêtement, c'est choquant. Pour la plupart des gens,
01:30:29ils habitent pas ce quartier-là. Ils viennent
01:30:31uniquement pour vendre. Quand vous regardez le prix
01:30:33du mètre carré, même dans cet arrondissement-là
01:30:35du 18e, c'est juste hallucinant.
01:30:37Tout le monde sait. Personne ne dit rien.
01:30:39Les forces de l'ordre sont souvent présentes.
01:30:41Malheureusement, elles manquent de moyens. Elles peuvent pas rester
01:30:43constamment du matin jusqu'au soir.
01:30:45Donc, dès qu'elles s'en vont, les vendeurs
01:30:47à la sevette reviennent. Ils reprennent
01:30:49le terrain. Ils font ce qu'ils veulent.
01:30:51Et je pense qu'il y a une forme de lâcheté politique
01:30:53à ne pas agir.
01:30:55— Et un mot pour M. Perrault ?
01:30:57— C'est perdant-perdant pour les citoyens. Ce que je veux dire,
01:30:59c'est qu'on est tous d'accord sur l'analyse.
01:31:01Mais in fine, quoi qu'il arrive, c'est perdant pour nous.
01:31:03Perdant pour nous, parce que pour les habitants du quartier,
01:31:05ils ne vivent plus dans ce quartier. Ils peuvent plus le vivre.
01:31:07Ils peuvent pas revendre. Et on a l'impression
01:31:09qu'en plus, ce qui est extraordinaire, c'est que
01:31:11ça vient de l'extérieur de ce quartier-là.
01:31:13Donc, pour le quartier, c'est une catastrophe.
01:31:15Pour l'image de Paris, c'est une catastrophe. Pour la sécurité, c'est une catastrophe.
01:31:17Et donc, tout le monde se regarde en chaîne de faïence.
01:31:19Donc, évidemment, on fait appel au politique.
01:31:21Et le politique, on est dans le déni national.
01:31:23Donc, encore une fois,
01:31:25ce qui est choquant, c'est que...
01:31:27Et je parle des deux extrêmes à chaque fois. Faut pas
01:31:29se plaindre de voir les extrêmes,
01:31:31comme on dit. Mais moi, je mets les deux.
01:31:33À ce moment-là, même pas nici. Les deux sont des partis
01:31:35extrémistes. Montez comme cela.
01:31:37Parce que s'il y a justement dans le socle républicain
01:31:39ce qu'on appelle justement ce réveil démocratique
01:31:41que j'appelle le méveu, ce socle qui défend des valeurs
01:31:43globales, républicaines, citoyennes,
01:31:45s'il est incapable de répondre,
01:31:47faut pas s'étonner après de voir,
01:31:49malheureusement, les gens pouvoir
01:31:51penser, voter ailleurs.
01:31:53— Voilà. Et se dire qu'ils ont besoin de plus d'ordre et plus de sécurité.
01:31:55Et on les comprend quand on voit ce qui se passe au quotidien.
01:31:57On va changer de sujet, parce que c'est un sujet
01:31:59qui a beaucoup interpellé. Hier, c'est ce qui s'est passé
01:32:01à Thoiry, puisqu'une femme en séjour
01:32:03au parc zoologique de Thoiry a été grièvement
01:32:05blessée. Elle était même entre la vie et la mort
01:32:07jusqu'à ce matin. Elle a été grièvement
01:32:09blessée par trois loups et transportée en urgence
01:32:11absolue à l'hôpital.
01:32:13Je vous propose de regarder ce qu'en disaient
01:32:15hier soir nos confrères de TF1.
01:32:17— Une fois dans l'enclos,
01:32:19elle se retrouve face aux animaux
01:32:21en liberté. Trois loups
01:32:23Mackenzie comme celui-ci l'attaquent,
01:32:25la blessant notamment au cou et aux jambes.
01:32:27Une réaction des loups
01:32:29face à quelqu'un qui court, qui ne
01:32:31surprend pas les habitués.
01:32:33— Hélène Gâteau, la réaction
01:32:35des loups est normale. En fait,
01:32:37les loups ont pour réflexe
01:32:39d'attaquer les humains, déjà ? — Alors, absolument pas.
01:32:41Mais là, on est dans des conditions de vie des loups
01:32:43qui ne sont pas des conditions de vie normales.
01:32:45Ce sont des loups qui sont captifs, qui vivent dans
01:32:47des enclos. Un loup,
01:32:49ça vit normalement dans un espace de vie qui a
01:32:51plusieurs centaines de kilomètres carrés.
01:32:53Là, même si aujourd'hui, les parcs zoologiques
01:32:55font un gros, gros travail pour avoir
01:32:57des enclos le plus adaptés possible, on reste sur des espaces
01:32:59qui sont extrêmement restreints. Ils ont une vie
01:33:01confinée, ces loups-là. Donc, leur milieu
01:33:03de vie n'est pas normal. Donc,
01:33:05ils peuvent avoir aussi des réactions qui ne sont pas normales.
01:33:07Un loup, non, n'attaque pas
01:33:09l'humain. Les cas
01:33:11recensés dans le monde sont
01:33:13extrêmement rares.
01:33:15— C'est pas considéré comme une proie. L'être humain
01:33:17n'est pas considéré comme une proie pour eux. — Non, pas du tout.
01:33:19Au contraire, c'est un prédateur. Donc, le loup,
01:33:21dans les conditions naturelles,
01:33:23va fuir l'être humain.
01:33:25Maintenant, on est dans une condition,
01:33:27dans un parc zoologique dans lequel
01:33:29le loup est alimenté par l'humain,
01:33:31est accoutumé à la présence de l'humain,
01:33:33vit donc dans un espace clos.
01:33:35Il y a une personne. On ne sait pas quelles sont les circonstances
01:33:37pour comment elle s'est retrouvée là.
01:33:39— On ne sait pas encore pour l'instant. Voilà. Tout à fait.
01:33:41— En revanche,
01:33:43les loups, d'un seul coup, voient une personne
01:33:45étrangère arriver dans leur enclos.
01:33:47Quelle a été leur réaction ?
01:33:49Est-ce qu'elle courait ? Est-ce qu'elle a eu peur ? Est-ce qu'elle a crié ?
01:33:51Est-ce que ça a déclenché chez eux
01:33:53un instant de prédation ?
01:33:55Est-ce que ce sont des loups qui ont voulu protéger
01:33:57leur territoire ?
01:33:59On ne peut pas le savoir. Mais ce n'est pas une réaction
01:34:01normale de loups. Mais, encore une fois,
01:34:03ce ne sont pas des conditions de vie normales
01:34:05non plus pour des loups. Ce sont des animaux captifs.
01:34:07Donc, de ce point de vue-là,
01:34:09on peut avoir des réactions
01:34:11qui ne sont pas des réactions classiques de loups.
01:34:13— Et quand on est attaqué par un animal,
01:34:15heureusement, ça ne nous arrive pas à tous d'être attaqué par des loups,
01:34:17mais globalement, quand on est attaqué... Ça peut être un chien, d'ailleurs.
01:34:19C'est quoi le réflexe à avoir ?
01:34:21C'est pas bouger ou c'est courir ?
01:34:23— Alors, surtout pas courir. Parce qu'effectivement, oui, là, ça déclenche
01:34:25pour un chien. Si vous êtes un jogger
01:34:27et que vous passez à côté d'une maison qui a le portail grand ouvert
01:34:29et un chien courait un petit instinct de prédation,
01:34:31là, dans ces cas-là, vous réveillez
01:34:33chez lui son instinct de prédation.
01:34:35Il va vous courir après. Il va vous attraper le mollet.
01:34:37Donc, dans ces cas-là, il vaut mieux s'arrêter,
01:34:39faire face, se grandir, écarter les bras,
01:34:41éventuellement crier un bon coup,
01:34:43mais fort, avec une voix plutôt grave,
01:34:45et pas partir en courant en poussant des cris.
01:34:47— C'est pas le réflexe habituel. Parce que c'est vrai que quand on a
01:34:49un chien qui arrive vers nous en courant
01:34:51et en avoyant, on a plutôt envie de se barrer
01:34:53plutôt que de se mettre comme ça et de pas bouger.
01:34:55— Et c'est ce qu'il faut apprendre aussi aux enfants, d'ailleurs.
01:34:57Aux enfants, on leur apprend à ne pas courir, à ne pas crier.
01:34:59Plutôt soit faire l'arbre, soit...
01:35:01— Faire l'arbre, c'est-à-dire lever les bras.
01:35:03— Lever les bras. On se met comme ça. On ne bouge plus. On fait l'arbre.
01:35:05Ou alors on se met en boule et on protège sa tête.
01:35:07C'est ce qu'on apprend aux enfants
01:35:09quand ils ont peur des chiens
01:35:11ou quand ils seraient éventuellement poursuits par un chien.
01:35:13— Là, dans le cas présent, en plus, comme elle avait
01:35:15ses écouteurs, a priori, si ça se trouve, elle a même pas entendu
01:35:17l'arrivée. Elle était en train de faire son jogging.
01:35:19Elle courait. Elle les a peut-être même pas vues.
01:35:21Et les loups lui ont sauté dessus sans qu'elle puisse même réagir.
01:35:23— Peut-être. Et puis je voudrais faire aussi un parallèle.
01:35:25C'est-à-dire que là, on se retrouve donc
01:35:27encore une fois des loups qui ont peut-être eu
01:35:29peur aussi. Et face à la peur,
01:35:31que fait l'animal ? Eh bien soit il fuit,
01:35:33soit éventuellement il attaque par défense.
01:35:35Si jamais vous avez un chien
01:35:37à qui vous faites peur, qui se retrouve
01:35:39acculé dans une pièce,
01:35:41dans un coin d'une pièce, qu'il ne veut pas fuir,
01:35:43ce qu'il peut faire dans ces cas-là...
01:35:45— Oui. Effectivement, c'est un descendant d'un loup.
01:35:47— Si on peut faire un plan large...
01:35:49Et on voit Jean-Lenac à plein l'oeil...
01:35:51— Il est mal en l'air.
01:35:53Sur le plateau de CNews.
01:35:55— Parce qu'il y a le monstre. Il y a Colonel le monstre
01:35:57qui est en train de passer.
01:35:59— C'est un fait politique. — C'est un fait politique.
01:36:01L'autre sujet que je voulais aborder avec vous,
01:36:03c'est justement la maltraitance animale.
01:36:05Parce qu'aujourd'hui, c'est vrai qu'il y a
01:36:07cette maltraitance animale qui a un numéro de téléphone
01:36:09des hommes bruns. On peut signaler la maltraitance
01:36:11animale. Je crois qu'il m'a adoptée.
01:36:13— On regarde juste l'explication
01:36:15de ce numéro de téléphone et on en parle juste.
01:36:17— Parce que vous pouvez vous aussi
01:36:19être témoin de maltraitance animale.
01:36:21Voici le numéro que vous devez absolument connaître
01:36:23et enregistrer.
01:36:27Vous voyez un chien à ratage dans un jardin
01:36:29sans eau et au soleil. Vous entendez
01:36:31un chat qui semble en détresse.
01:36:33Vous suspectez quelqu'un de frapper son animal.
01:36:35Souvent, face à la détresse de l'animal,
01:36:37on panique. On remue ci et à la terre
01:36:39en contactant un peu tout le monde.
01:36:41La police, les pompiers, la mairie,
01:36:43les associations, etc. Cela disperse
01:36:45les témoignages et les organismes tous
01:36:47contactés peuvent se court-circuiter.
01:36:49Le premier réflexe à avoir est de composer
01:36:51le numéro de téléphone de SOS
01:36:53maltraitance animale. Alors retenez-le bien.
01:36:553677.
01:36:59— Voilà, 3677 numéro de réflexe
01:37:01animal.
01:37:03Un réflexe à avoir.
01:37:05Pardon, je suis troublé par
01:37:07Colonel. Un numéro contre
01:37:09maltraitance animale, ça fait du bien.
01:37:11Mon chien va être jaloux, mais ça fait du bien.
01:37:13Ça n'existait pas, ce numéro ? C'est assez incroyable.
01:37:15— Non, ça n'existait pas. Aujourd'hui, c'était assez compliqué
01:37:17quand on voulait signaler une maltraitance animale
01:37:19de savoir à qui s'adresser. Est-ce qu'on
01:37:21contactait la DDPP ? Est-ce qu'on contactait la police ?
01:37:23La gendarmerie ? Les associations de protection
01:37:25animale ? On se retrouvait avec une dispersion
01:37:27des interlocuteurs. Des gens qui
01:37:29désemparaient face
01:37:31à une maltraitance animale dont ils étaient
01:37:33témoins pouvaient appeler 12 personnes
01:37:35différentes. Donc on pouvait avoir une perte
01:37:37aussi des cas
01:37:39des signalements. Donc aujourd'hui,
01:37:41ce numéro-là qui a été mis en place par le
01:37:43CNPA, le Conseil national de la protection animale,
01:37:45à l'initiative de Loïc d'Ambreval,
01:37:47qui est un confrère et qui était
01:37:49député à l'Assemblée nationale, et c'est lui
01:37:51qui avait fait passer la loi pour la lutte contre la maltraitance
01:37:53des animaux de compagnie le 30 novembre
01:37:552012. — Est-ce qu'aujourd'hui, cette loi
01:37:57est assez puissante ? Parce que c'est vrai que c'est une question
01:37:59qu'on se pose. On a le sentiment quand même, quand on voit
01:38:01certaines peines au quotidien qui sont données
01:38:03dans les tribunaux, des gens qui ont joué
01:38:05avec leurs chats ou avec leurs chiens
01:38:07au football, et qui, en fait,
01:38:09ont des peines assez légères, des peines avec sursis.
01:38:11Honnêtement, on a l'impression que c'est quand même un peu léger.
01:38:13— Il y a un gros décalage entre ce qu'on attend, nous,
01:38:15d'un point de vue des citoyens, d'un point de vue
01:38:17des peines ou de ce que la justice
01:38:19pourrait faire face à la maltraitance animale, et ce qui est
01:38:21réellement fait aujourd'hui. Maintenant,
01:38:23cette loi, évidemment que ça ne va pas assez loin,
01:38:25la loi du 30 novembre 2021, mais
01:38:27ce sont toujours des progrès. Moi, je souligne plutôt ce qui
01:38:29est fait de positif dans le sens de
01:38:31l'amélioration du bien-être animal, plutôt que ce
01:38:33qu'il y a encore beaucoup, beaucoup de boulot à faire.
01:38:35Mais ce numéro-là, 3677, c'est vraiment
01:38:37extrêmement important, puisque
01:38:39aujourd'hui, on a aussi... Alors, ça va à la fois
01:38:41pour permettre de prendre en charge
01:38:43rapidement des animaux qui seraient entre les mains
01:38:45d'un bourreau et de pouvoir
01:38:47les en sortir très rapidement. Et puis,
01:38:49aujourd'hui, il y a aussi beaucoup, beaucoup de témoignages
01:38:51de maltraitance animale
01:38:53qui sont faux,
01:38:55malveillants, abusifs.
01:38:57Donc, c'est important aussi de les filtrer,
01:38:59parce que ceux-là vont faire de l'ombre
01:39:01finalement au vrai
01:39:03cas de maltraitance animale. Donc, ce numéro-là
01:39:05est là pour ça, pour garantir.
01:39:07Mais ce qui est assez terrible aussi, c'est qu'on voit qu'en fait,
01:39:09il y a une réaction sociale à la
01:39:11crise aujourd'hui que vivent les Français. Il y a eu
01:39:13beaucoup d'abandons, parce qu'il y a beaucoup de Français qui n'ont pas
01:39:15les moyens, qui n'ont plus les moyens de nourrir
01:39:17leur animal, ce qui doit être terrible pour eux
01:39:19en même temps. Et c'est vrai qu'on a vu des abandons
01:39:21qui... C'est parti en
01:39:23flèche pendant tout l'été.
01:39:25Oui, alors, c'est toujours l'été qui
01:39:27marque un pic du nombre d'abandons. Et d'ailleurs,
01:39:29l'année prochaine, c'est la journée nationale
01:39:31contre l'abandon des animaux de compagnie,
01:39:33avec pas mal de manifestations un peu partout
01:39:35en France. Aujourd'hui, oui,
01:39:37il y a toujours beaucoup trop d'abandons
01:39:39en France. On estime que c'est à peu près
01:39:41un animal toutes les deux minutes qui est
01:39:43abandonné en France. C'est une estimation.
01:39:45Donc, il y en a beaucoup trop. Alors, il y a
01:39:47plein de raisons aux abandons aujourd'hui en France,
01:39:49des raisons financières,
01:39:51des raisons d'inconséquence de gens qui
01:39:53prennent un animal et qui n'en assument pas
01:39:55la responsabilité derrière. Moi,
01:39:57ça, ça m'horripile. À la limite,
01:39:59qu'on ait des problèmes financiers, qu'on ait un coup dur
01:40:01dans la vie, qu'on soit hospitalisé,
01:40:03ça, c'est un autre petit abandon.
01:40:05Mais quand on n'assume pas son animal, quand on
01:40:07prend un malinois...
01:40:09Oui, parce qu'on se dit qu'il faut le sortir.
01:40:11Donc, on prend un malinois parce qu'on se dit, c'est génial,
01:40:13un malinois, ça fait des trucs incroyables sur les réseaux sociaux,
01:40:15j'en veux un aussi, et qu'on se retrouve avec un animal
01:40:17qu'on n'a pas éduqué. Les réseaux sociaux
01:40:19font du mal aussi par rapport à tout ça.
01:40:21Aujourd'hui, il y a une inconséquence
01:40:23de certaines personnes qui prennent des animaux de compagnie
01:40:25et qui se retrouvent avec des abandons ensuite derrière.
01:40:27Hélène, on vous retrouve sur votre chaîne YouTube,
01:40:29Hélène et les animaux, et puis il y a votre livre
01:40:31« Pourquoi j'ai choisi d'avoir un chien et pas un enfant ».
01:40:33C'est aux éditions Albin,
01:40:35Michel, vous étiez venu nous en parler,
01:40:37ça avait fait beaucoup de bruit.
01:40:39Merci beaucoup d'avoir été
01:40:41avec nous dans un instant.
01:40:43C'est Thierry Cabane que vous allez retrouver, moi, je vais m'occuper de
01:40:45Colonel, et nous, on se retrouve demain
01:40:47à 10h35 en direction de CNews.
01:40:49Merci pour votre fidélité. A demain, et d'ici là,
01:40:51soyez prudents.