• l’année dernière
Nous commencerons cette édition avec une victoire de TVL. Alors que nous vous l’expliquons depuis près de 2 ans, c’est un journal allemand qui finit par divulguer que des négociations de paix entre Moscou et Kiev ont bel et bien été sur la table dès le début du conflit…

Nous reviendrons en France pour évoquer le temple de la bienpensance souvent transformé en décadence : depuis plusieurs années, l’IEP de Paris souvent appelé Sciences Po n’en finit plus d’être au cœur des polémiques…

Et puis nous terminerons par une page électorale avec le premier parti européen passé au crible : le parti des abstentionnistes !

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00:00 [Musique]
00:14 Madame, Monsieur, bonsoir, je suis très heureuse de vous retrouver ce soir.
00:19 Avant de commencer cette édition, comme je l'ai malheureusement déjà évoqué,
00:22 nous subissons un traitement de choc sur YouTube depuis quelques semaines,
00:25 nos vidéos sont de plus en plus invisibilisées.
00:28 Vous êtes donc les seuls à pouvoir contrer la plateforme pour nous aider à diffuser nos émissions.
00:33 Prenez quelques secondes pour relayer cette vidéo à vos amis sur les réseaux sociaux,
00:38 par courriel comme vous préférez, pensez également à écrire vos commentaires juste en dessous
00:42 et puis bien sûr le fameux accélérateur magique "cliquez sur le pouce en l'air"
00:48 parce que pour que vous compreniez le principe à chaque fois que vous montrez à la plateforme
00:52 votre intérêt pour TVL avec ces petits gestes, cela améliore notre visibilité.
00:57 Alors je compte sur vous, car c'est vraiment très important.
01:01 Nous commencerons d'ailleurs cette édition avec une victoire de TVL.
01:04 Alors que nous vous l'expliquions depuis près de deux ans,
01:07 c'est un journal allemand qui finit par divulguer que des négociations de paix
01:12 entre Moscou et Kiev ont bel et bien été sur la table dès le début du conflit.
01:18 Nous reviendrons ensuite en France pour évoquer le temple de la bien-pensance,
01:22 souvent transformé en décadence depuis plusieurs années,
01:25 l'IEP de Paris, souvent appelé Sciences Po, n'en finit plus d'être au cœur des polémiques.
01:30 Et puis nous terminons par une page électorale
01:32 avec le premier parti européen passé au crible, celui des abstentionnistes.
01:38 [Musique]
01:42 TV Liberté avait raison depuis deux ans, comme nous avons eu de cesse de le répéter.
01:48 La guerre en Ukraine aurait ainsi pu et dû s'achever il y a deux ans
01:53 et il aura pourtant fallu qu'un quotidien, allemand l'affirme.
01:56 En effet, Die Welt semble avoir découvert que des négociations de paix
02:00 avaient été entreprises entre Moscou et Kiev quelques jours seulement
02:03 après l'entrée des troupes russes dans le pays, le 24 février 2022.
02:07 Pas facile d'être prophète dans son pays.
02:10 Alors que TVL l'explique depuis deux ans,
02:12 le système occidental semble désormais découvrir subitement,
02:16 grâce à un quotidien allemand,
02:18 que la paix entre Moscou et Kiev a été s'aborder dès le début du conflit en Ukraine.
02:24 En effet, Die Welt, le monde en allemand,
02:27 a révélé qu'un document négociant la paix a été rédigé il y a deux ans
02:31 et a depuis resté en suspens.
02:33 Si l'on se réjouit que l'information parvienne enfin à toutes les rédactions françaises,
02:38 on ne peut que leur conseiller de s'informer sur TV Liberté.
02:41 En effet, à titre d'exemple, l'historien militaire et animateur du site Veil Stratégique,
02:46 Sylvain Ferreira, donnait tous ses éléments sur TVL en octobre 2022.
02:51 C'est-à-dire qu'au bout de dix jours,
02:53 les négociations qui avaient lieu en Biélorussie étaient sur le point d'aboutir.
02:58 Or, le 7 mars, un des négociateurs ukrainiens, Denis Kirillev,
03:02 a été liquidé par le SBU parce que trop favorable à cette issue diplomatique.
03:08 Et on comprend...
03:09 Et considéré pro-russe.
03:10 Et considéré bien sûr comme pro-russe.
03:13 Et on comprend aussi qu'à chaque fois que les négociations depuis
03:17 ont été plus ou moins remises au goût du jour,
03:19 par le biais notamment de la Turquie, voire même au départ par Israël,
03:24 on se rend compte qu'à chaque fois,
03:26 notamment le Premier ministre britannique de l'époque, Boris Johnson,
03:29 débarque dans les 48 heures qui suivent à Kiev
03:32 pour réexprimer au président Zelensky la nécessité qu'il a de continuer à se battre.
03:37 Trois points de suspension jusqu'au dernier ukrainien.
03:39 Des propos qui s'accordent avec ceux de la géopolitologue Caroline Galacteros
03:43 quelques semaines plus tard, toujours sur TVL.
03:47 Ce qui est vrai, c'est que fin mars dernier,
03:50 on n'était pas très loin des conditions d'un accord,
03:53 en tout cas d'un cessez-le-feu possible.
03:55 Et à ce moment-là, les objectifs militaires, notamment,
04:00 mais aussi politiques russes, étaient beaucoup plus restreints.
04:06 Et qu'à partir du moment où, que ce soit Boris Johnson, que ce soit Biden, etc.,
04:11 tout le monde a dit à Zelensky "t'inquiète pas, on te bac, vas-y, continue, on est derrière toi,
04:16 il faut se faire les Russes", voilà,
04:20 eh bien tout ça est parti à volo,
04:22 simplement les Russes n'ont pas tout à fait réagi comme on voulait.
04:25 Mais ça c'est parce qu'on est dans une bulle,
04:27 on est dans une bulle de... comment dire...
04:30 on est dans une énorme, moi j'appelle ça une dissonance cognitive,
04:33 c'est-à-dire on ne se rend pas compte de ce qui se passe vraiment
04:36 parce qu'on ne peut pas le supporter,
04:38 parce qu'on ne peut pas supporter le réel, le réel ne nous obéit pas.
04:42 En janvier 2023, c'était l'expert en stratégie militaire
04:45 et enseignant en sciences politiques à l'université de Lausanne en Suisse,
04:49 Bernard Wicht, qui corroborait ces informations.
04:52 On s'en souvient, très peu, deux semaines, trois semaines après le début de la guerre,
04:57 il y a eu les premiers entraintiers de paix en Turquie entre les Russes et les Ukrainiens.
05:03 Et les Russes ont tout de suite dit,
05:05 voilà, on a sur la table des propositions intéressantes.
05:08 Et on sait maintenant que l'Union Européenne et l'OTAN
05:11 ont dit clairement au président Zelensky,
05:13 vous retirez tout de suite ces propositions,
05:15 on va vous équiper et vous allez continuer à faire la guerre.
05:21 – On se rappelle d'une intervention très musclée de Boris Johnson aussi à un moment.
05:25 – Oui, oui, exactement, oui, tout à fait.
05:27 – L'ancien colonel du renseignement suisse,
05:30 Jacques Beau, validait également cette réalité en juin 2023 sur TVL.
05:35 – Je vous rappelle que Zelensky a deux reprises,
05:38 c'est-à-dire en février, déjà au 25 février,
05:41 le lendemain du début de l'opération russe,
05:44 et fin mars, puis en août d'ailleurs,
05:51 demandera des négociations avec la Russie.
05:53 Et c'est les occidentaux qui l'empêcheront de négocier.
05:56 – Tout particulièrement les britanniques.
05:58 – Les britanniques en particulier, c'est Boris Johnson en particulier,
06:01 et d'ailleurs Ukraïnska Pravda, le journal, le média ukrainien,
06:09 fera un article disant "les occidentaux sont le principal obstacle à la paix".
06:14 – Rien de pire qu'un aveugle qui ne veut pas voir.
06:17 Voilà en somme ce que l'on peut conclure en admirant la surprise des occidentaux
06:21 après les prétendues révélations du quotidien allemand
06:25 sur une paix qui a donc été littéralement s'aborder depuis deux ans.
06:29 L'Ukraine a d'ailleurs intégré depuis à son corpus législatif
06:33 l'interdiction de négocier avec Moscou.
06:37 Par ailleurs, Volodymyr Zelensky,
06:38 conformément à ce que l'Occident lui avait promis
06:41 pour qu'il refuse tout accord, réclame toujours davantage d'armes.
06:46 – C'est pour cela que l'opérativité en délivrance signifie
06:49 la stabilisation du front.
06:51 L'artillerie, le calibre 155, l'armée de longs-temps de combat
06:55 et l'armée antiaéroportable, avant tout, le système Patreon,
06:59 c'est ce qui est dans les partenaires et ce qui doit travailler
07:03 ici, en Ukraine, pour détruire les ambitions terroristes russes.
07:08 L'armée russe se prépare pour les prochains actions.
07:11 Et ensemble, nous devons détruire l'attaque russe.
07:14 Tous les moyens nécessaires pour cela sont là.
07:17 – Davantage d'armes pour l'Ukraine qui ne feront qu'alourdir le bilan
07:21 de centaines de milliers de personnes qui ont perdu la vie
07:25 pour des décisions de gens qui, eux, ne meurent pas au front.
07:28 [Musique]
07:31 Sciences Po collectionne les polémiques.
07:34 Après la démission de son directeur pour des faits présumés
07:37 de violences conjugales, la célèbre école a été bloquée
07:40 par plusieurs dizaines d'étudiants en faveur de la Palestine.
07:44 Récit de Rémi Tell.
07:46 – Levé du blocage à l'Institut d'études politiques de Paris
07:49 au terme d'une semaine d'occupation des locaux par le comité Palestine-Sciences Po.
07:54 Une mobilisation ayant empêché la tenue des cours
07:57 et le bon déroulement des révisions à la veille des partiels de fin d'année.
08:01 Clou du spectacle, la prise de l'amphithéâtre principal
08:04 aux cris de "Palestine vivra, Palestine vaincra".
08:08 À cette occasion, un filtrage des étudiants supposément favorables
08:12 à la politique d'Israël a été organisé.
08:15 Plus problématique, certains militants du comité se sont affichés
08:18 les mains colorées de peinture rouge, référence au lynchage,
08:22 le 12 octobre 2000, de deux soldats israéliens par la foule à Ramallah.
08:26 Un accord a été trouvé vendredi 26 avril entre la direction
08:30 et les étudiants protestataires qui pourront notamment
08:33 organiser un débat sur Gaza dans les prochains jours.
08:36 Toutes leurs revendications n'ont cependant pas été satisfaites.
08:40 Le comité Palestine Sciences Po réclamait ainsi l'arrêt des partenariats
08:44 entre l'école et certaines entreprises réputées proches d'Israël
08:48 ou la condamnation par la direction des bombardements de Tsaïl sur Gaza.
08:52 Durant toute une semaine, ces activistes auront au moins réussi
08:56 à attirer l'attention des médias et des personnalités
08:59 entre visites de soutien des députés insoumis
09:01 et condamnations venues de la droite et même du Premier ministre.
09:05 Les étudiants n'ont rien lâché.
09:07 Là, on les a amenés par groupe de 30 pour les évacuer
09:10 et que tout se passe bien puisqu'ils voulaient arrêter l'occupation.
09:14 Voilà où on en est de la situation.
09:16 En tout cas, vraiment gloire à eux et elles, à Sciences Po,
09:20 qui se sont mobilisés.
09:21 C'est exemplaire, ça a été vu partout dans le monde,
09:23 donc vraiment bravo, bravo à eux.
09:25 Il n'y aura jamais de droit au blocage et jamais de tolérance
09:29 avec l'action d'une minorité agissante, dangereuse,
09:32 qui cherche à imposer ses règles, une idéologie d'outre-Atlantique
09:36 à nos étudiants et à nos enseignants.
09:38 Le compromis du 26 avril n'a pourtant pas éteint la polémique.
09:41 François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux élections européennes,
09:45 a dénoncé, je cite, un accord de la honte.
09:47 Lundi, Valérie Pécresse a quant à elle annoncé qu'elle suspendait
09:51 le financement de la région Île-de-France à Sciences Po
09:54 d'un montant d'un million d'euros.
09:55 Pour Paul-Antoine Martin, auteur du Clan des seigneurs,
09:59 la focalisation politique et médiatique sur Sciences Po
10:01 s'explique par le décalage entre l'aura prestigieuse de l'établissement
10:06 qui a formé six présidents de la République et près de 15 premiers ministres
10:09 et le comportement radical de certains de ses étudiants.
10:12 Il y a un grand fossé entre l'image que l'on peut se faire d'apprenti élite,
10:17 on va dire, et du comportement que l'on peut voir de ces personnes-là.
10:20 Et je ne voudrais pas juger d'aucune façon la cause qu'ils défendent,
10:24 mais juger plutôt leur comportement qui est un blocage de l'école
10:31 et qui n'est pas de fait admissible quand on se prépare à faire partie de l'élite
10:37 ou à faire partie de ceux qui décident
10:40 ou de ceux qui ont une voix en tout cas importante dans le pays.
10:43 On ne peut pas aller contre les règles basiques,
10:46 élémentaires en fait, qui régissent la vie en société.
10:50 Une radicalité devenue habituelle rue Saint-Guillaume,
10:53 conférences annulées sous la pression des antifas,
10:55 omniprésence de l'idéologie woke dans la vie associative
10:58 et les maquettes pédagogiques.
11:00 L'établissement ressemble chaque année davantage
11:02 aux pires caricatures des universités américaines.
11:05 Et pourtant, il n'était pas en manque de scandales.
11:08 Depuis près de 12 ans et la mort étrange de son excentrique directeur Richard Descoings,
11:13 l'Institut d'études politiques de Paris connaît la tourmente.
11:16 Crise de succession, accusation d'inceste contre son professeur star Olivier Duhamel,
11:22 démission des directeurs Frédéric Millon et Mathias Vichra,
11:25 autant d'affaires qui ont terni au cours de la dernière décennie,
11:29 la réputation de l'IEP parisien.
11:31 Pour Paul-Antoine Martin, les déboires de Sciences Po sont symptomatiques
11:35 de la crise des élites en France.
11:37 Une des grandes difficultés aujourd'hui de notre pays
11:39 et qui nourrit une crise très profonde de notre pays,
11:43 c'est probablement de plus en plus son incapacité
11:48 à produire les élites dont elle a besoin.
11:51 Pourtant, les séistes rappellent que les élites sont nécessaires
11:55 au succès d'une nation.
11:56 C'est inquiétant, je pense que le pays a du mal à produire aujourd'hui des vraies élites.
12:01 Par contre, le pays a la nécessité de produire des élites
12:06 parce qu'un pays est guidé par des gens qui ont une vision,
12:10 qui ont une capacité stratégique,
12:12 qui ont une capacité d'administrer à très grande envergure un pays,
12:19 un pays complexe, un pays qui a une histoire mouvementée
12:24 et puis aussi complexe.
12:26 Donc là, oui, on a besoin d'élites et le pays a besoin d'élites.
12:29 On dit parfois que le poisson pourri par la tête,
12:31 Sciences Po, école de l'excellence devenue temple de la bien-pensance
12:35 et parfois même de la déviance, illustre tristement cet adage.
12:39 Et à présent une page électorale avec le scrutin européen du 9 juin prochain en France.
12:47 Ces élections font d'ordinaire la part belle à l'abstention.
12:50 Élément d'explication avec Olivier Frèrejac.
12:53 L'abstention, vainqueur systématique des élections européennes depuis 45 ans
12:57 avec des taux d'abstention allant de 39 à 57%.
13:01 Le scrutin continental est l'élection boudée par excellence en France.
13:05 En 2019, près de 50% des électeurs français ne s'étaient pas rendus aux urnes.
13:10 Cinq ans plus tôt, ils étaient plus de 57% à s'abstenir et plus de 59% en 2009.
13:16 Le plus faible taux d'abstention est à rechercher en 1979 avec 39,29% des voix.
13:22 Il s'agissait du premier scrutin de la sorte.
13:25 Depuis, le taux de participation s'est bien tassé.
13:28 À titre de comparaison, le taux d'abstention lors des scrutins présidentiels
13:32 des deux dernières décennies se situe autour de 25% en moyenne.
13:36 En revanche, d'autres scrutins font pire,
13:38 comme les départementales et les régionales avec plus de 65% d'abstention sur les deux tours en 2021.
13:44 Pourquoi ce désintérêt pour les élections européennes ?
13:47 Les raisons sont multiples.
13:49 Tout d'abord, l'Europe de Bruxelles paraît lointaine.
13:51 Le fonctionnement du Parlement européen et des institutions est incompréhensible
13:56 pour l'immense majorité des électeurs qui, par ailleurs, ne s'y intéressent pas.
14:00 Ensuite, ce scrutin s'ajoute à plein d'autres élections.
14:03 Enfin, là où certains États européens ont choisi de mutualiser l'ensemble des votes,
14:08 les autorités françaises ont préféré séparer chacune des élections.
14:11 Un système qui permet de différencier les scrutins, mais qui peut aussi peser sur la participation.
14:17 En 2004, l'abstention était passée en dessous des 43%,
14:22 soit le deuxième meilleur niveau de l'histoire du scrutin.
14:25 Un an plus tard, le référendum sur la Constitution européenne
14:28 était rejeté par une majorité de Français,
14:30 mais finalement réintroduit en quelque sorte par le traité de Lisbonne en 2007.
14:34 En 2009, l'abstention gagnera plus de 16 points.
14:38 Pour le millésime 2024, l'abstention devrait se situer bien au-delà de 50%.
14:44 Les jeunes, dont parle beaucoup le binôme exécutif français,
14:47 seraient seulement un peu plus de 31% à envisager de voter pour la classe d'âge 18-24 ans,
14:53 selon une enquête d'Ipsos publiée lundi.
14:56 Mais le vote jeune, ou plutôt l'absence de vote de ce segment de la population,
14:59 n'explique pas l'ampleur de l'abstention.
15:02 Il semble exister en France un profil d'abstentionniste.
15:05 Ainsi, les études d'Ipsos nous éclairent sur la géographie de l'abstention.
15:09 On s'abstient beaucoup plus en Seine-Saint-Denis que dans des régions comme la Bretagne.
15:13 Un élément qui n'échappe pas aux Insoumis dans leur racolage électoral.
15:17 En effet, les troupes mélanchonistes savent le potentiel inexploité de la banlieue,
15:21 d'où leurs appels du pied insistants et leur engouement,
15:24 très intéressés pour le nationalisme palestinien.
15:27 En matière de vote, la taille de l'agglomération ou la différence campagne-ville joue peu.
15:33 C'est plus la sociologie et la culture qui mènent aux urnes, ou non.
15:37 L'âge pèse aussi beaucoup dans le comportement électoral.
15:41 En 2017, au second tour, des législatives ont dénombré 39% d'abstentionnistes
15:46 chez les plus de 70 ans.
15:47 Et plus la population étudiée était jeune,
15:49 moins elle votait pour arriver à 74% d'abstention pour les 18-24 ans.
15:55 Le critère socio-économique compte aussi avec plus d'abstention pour les ouvriers que les cadres
16:00 et une surparticipation des retraités.
16:03 Reste que la tertialisation du pays a changé la grille de lecture en la matière.
16:07 En revanche, une constante s'est imposée.
16:09 Moins on gagne, moins on vote.
16:11 La chute de la participation aux différents scrutins affaiblit la légitimité politique,
16:15 mais n'empêche pas un durcissement des autorités moins bien élues à tous les échelons.
16:20 Les abstentionnistes, eux, répondent à des profils très variés.
16:23 Et s'ils étaient un temps des contestataires qui, en cas de vote,
16:27 se prononçaient pour des candidats de rupture,
16:29 des études tentent à montrer que l'abstentionnisme touche désormais
16:33 à un large spectre de l'opinion.
16:35 Une participation massive en 2024 aurait probablement pour conséquence, en France,
16:40 de faire reculer le parti macroniste qui s'alimente de voix de retraités
16:44 et de faire monter un peu la gauche insoumise à la faveur d'un vote ethnique.
16:48 Sans bouleverser l'état des forces politiques, il y aurait seulement un ajustement.
16:52 Abstention permanente, intermittente, contestataire ou de confort,
16:56 l'abstention prévait par ailleurs des réalités diverses.
16:58 Reste qu'elle semble témoigner d'une certaine forme de rejet de l'ordre politique en place.
17:03 La généralisation de la procuration en ligne ne devrait pas changer la donne en la matière.
17:08 Le rejet relevant plus d'une lassitude face aux politiques
17:11 que de véritables obstacles matériels.
17:13 Certains voudraient endiguer le phénomène abstentionniste en comptabilisant le vote blanc,
17:18 ce qui est fait en France depuis 2014,
17:21 puisque ceux-ci sont décomptés séparément et annexés au procès verbal.
17:24 En revanche, s'ils ne sont pas considérés comme des votes nuls,
17:27 ils ne sont pas pour autant considérés comme des suffrages exprimés,
17:30 puisque transformés par ce même décret de vote valide en vote non valide
17:35 pour la détermination des majorités relatives et absolues.
17:38 Un choix pragmatique pour éviter la paralysie institutionnelle.
17:42 Les élections européennes sont, comme nombre de scrutins en France,
17:45 fréquentées par une minorité électorale.
17:48 Si la faute de l'offre politique peut être mise en cause,
17:50 il s'agit également de tenir compte de la lassitude face à une machine européenne
17:55 qui semble lointaine et hautement bureaucratique,
17:58 mais aussi face à des décennies de démagogie et d'affaires politiques de tous bords.
18:04 Et nous partons à présent faire le tour de l'actualité, en bref en compagnie de Rémi Baud.
18:11 Changement pour le mois de mai.
18:13 Plusieurs mesures sont à prévoir dans les prochaines semaines,
18:15 à commencer par un nouveau niveau de revalorisation des prestations sociales,
18:19 acté lundi à 4,6%, en réaction à l'inflation, et effectif à partir du 6 mai.
18:24 De plus, le reste à charge pour une consultation va passer de 1 à 2 euros
18:28 après une consultation chez le médecin ou des examens de biologie médicale et de radiologie.
18:32 Cette mesure vise officiellement à lutter contre les abus et à privilégier les cas urgents.
18:36 Le compte professionnel de formation, le CPF, va quant à lui être soumis à une participation de 100 euros
18:41 conformément aux annonces du ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, début février.
18:45 Enfin, le prix repère du gaz va augmenter de 1,4%, passant de 109,71 à 111,19 euros.
18:54 Les patrons du CAC 40 devront quant à eux pouvoir continuer à se chauffer.
18:57 En moyenne, ils ont gagné 130 fois plus que leurs salariés en 2022, révèle l'ONG Oxfam.
19:01 Des rémunérations qui ont atteint, je cite, des niveaux stratosphériques
19:05 et une augmentation de 27% à 6,6 millions d'euros en moyenne,
19:09 contre seulement 9% pour les employés des groupes concernés.
19:12 Champion de l'écart de rémunération, Téléperformance,
19:15 dont le PDG Daniel Julien, a gagné 1 453 fois plus que son salarié moyen.
19:19 Numéro 2 sur le podium, Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour,
19:23 avec 9 millions d'euros de rémunération annuelle, contre moins de 22 000 euros pour les salariés.
19:28 Les Français, victimes de l'envolée du prix de caddie de course, apprécieront.
19:31 Fermeture de l'autoroute A13.
19:35 Lundi, le préfet Déo Dessens a confirmé dans un communiqué l'hypothèse du canard enchaîné,
19:39 selon laquelle la dégradation de l'autoroute entre Vaucresson et Paris,
19:42 fermée depuis le 19 avril, était causée par la construction d'un parking souterrain.
19:47 Les travaux auraient engendré des fissures importantes sur un mur datant de 1938,
19:51 jugé fragile, sur lequel reposait la voie rapide, le faisant avancer de 6 cm.
19:55 Depuis, le préfet Déo Dessens a ordonné de remblier le mur sur 4 mètres de hauteur.
20:00 La réouverture complète, prévue le 1er mai, a toutefois été reportée au 11 mai.
20:04 Les écrans sont mauvais pour les enfants.
20:06 C'est une nouvelle porte ouverte qu'enfonce un rapport commandé par l'exécutif,
20:09 et remis ce mardi 30 avril.
20:11 Le document, produit par une commission d'experts composée de 10 membres,
20:14 alerte sur la réalité de l'hyperconnexion subie des enfants,
20:17 et les conséquences pour leur santé, leur développement, leur avenir,
20:20 mais aussi pour l'avenir de notre société, notre civilisation.
20:24 Le rapport préconise d'interdire l'usage des écrans pour les bambins de moins de 3 ans,
20:28 ainsi qu'une batterie de conseil pour éviter la surexposition des enfants,
20:31 et ce, jusqu'à 15 ans.
20:33 Des éléments de bon sens qui apparemment méritaient un rapport.
20:36 Reste désormais à voir comment le pouvoir va s'y prendre
20:38 pour tenter d'appliquer sa proposition de loi adoptée à l'été 2023,
20:42 fixant notamment la majorité numérique.
20:44 Le gazpacho est bon.
20:45 En Espagne, Pedro Sánchez s'accroche finalement au pouvoir,
20:48 malgré les accusations de corruption de son épouse, Begoña Gómez.
20:52 Après avoir laissé entendre 5 jours durant qu'il envisageait la démission,
20:55 le Premier ministre espagnol a fait une volface lundi.
20:58 Le Premier ministre a donc décidé de rester à la tête du gouvernement,
21:01 malgré les soupçons pesant sur Begoña Gómez.
21:04 Des soupçons désormais qualifiés de désinformation en provenance de l'extrême droite espagnole.
21:08 Le scandale politique a éclaté après que l'association Manos Limpias,
21:12 main propre, a déposé plainte pour les affaires de corruption et de trafic d'influence.
21:16 Pedro Sánchez, en grande difficulté politique depuis des mois,
21:19 devrait donc connaître encore davantage de remous.
21:21 La scène politique s'assombrit en Écosse.
21:23 Lundi, le chef du gouvernement local, Humza Yousaf, a annoncé sa démission.
21:27 Une semaine plus tôt, il avait mis fin à l'accord de coalition
21:30 qui liait le parti national écossais, le SNP, au vert.
21:33 Ces derniers fustigeaient le renoncement de Humza Yousaf à ses objectifs environnementaux.
21:37 Attaqué à la fois par la gauche qui criait à la trahison,
21:40 et par sa droite qui s'opposait à sa complaisance vis-à-vis du lobby trans,
21:44 il faisait face à un vote de défiance.
21:46 N'ayant plus de majorité, il va préférer se retirer,
21:49 pour gérer les affaires courantes jusqu'à la nomination d'un successeur.
21:52 L'Écosse aura donc connu trois premiers ministres en à peine plus d'un an,
21:55 Nicolas Trudeau ayant démissionné en mars 2023.
21:58 De quoi affaiblir le parti indépendantiste quelques mois avant les élections générales,
22:02 qui, même s'ils n'ont pas d'incidence sur leur parlement local,
22:05 les verront probablement perdre des sièges au parlement de Londres.
22:08 Pas de calife à la place du chancelier.
22:10 En Allemagne, des personnes politiques de tous bords ont réagi à une manifestation
22:13 qui s'est tenue samedi à Hambourg.
22:15 Dans ce rassemblement d'un millier de personnes,
22:17 les cris "Halah Akbar" ont été entendus, ainsi que, je cite,
22:20 "le calife est la solution".
22:22 Le ministre de l'Intérieur, Nancy Faiser, a déclaré que
22:25 ceux qui souhaitaient un calife ne sont pas au bon endroit en Allemagne.
22:28 Le chef du parti patriote AFD, Alice Weidel,
22:31 a affirmé que cet événement est un cas parmi d'autres tout autant inquiétant dans le pays.
22:35 Les Verts ont quant à eux rappelé que l'organisateur de l'événement,
22:38 le groupe Muslim Interactive, est surveillé par les autorités allemandes.
22:42 Le mouvement est en effet soupçonné de liens avec le Ibs ut Tahrir,
22:45 une décidence des frères musulmans, appelant à l'opposition frontale avec l'Europe
22:49 et à l'établissement d'un calife.
22:51 Doit-on s'attendre à une alliance entre la droite méloniste
22:55 et Ursula von der Leyen après les européennes ?
22:57 Lors d'un débat télévisé réunissant à Maastricht plusieurs figures de la campagne,
23:01 la présidente de la commission a laissé entendre, lundi,
23:04 qu'elle était prête à faire cause commune avec le parti ECR,
23:07 présidé par le Premier ministre italien, Giorgia Meloni.
23:10 Un groupe que les Français d'Euroconquête entendent rejoindre
23:13 si leur liste obtient des eurodéputés le 9 juin.
23:16 Depuis plusieurs mois, Ursula von der Leyen multiplie des appels du pied
23:19 en direction de Giorgia Meloni.
23:21 Les deux femmes se sont ainsi plusieurs fois affichées ensemble.
23:23 De quoi, quand même, interroger sur l'authenticité du nationalisme socie-italien.
23:27 Et on arrive déjà à la fin de cette édition.
23:34 Pour le Zoom du jour, Jean-Luca, ancien membre du Contre-espionnage français,
23:39 présente son ouvrage "Un rebelle à la DST, 15 ans d'affaires sensibles".
23:44 À l'époque, on n'avait pas les informations qui sont sorties maintenant.
23:48 Parce que maintenant, c'est clair, des journalistes du Canard Enchaîné
23:51 étaient carrément en lien avec des gens du KGB et, en fait,
23:54 travaillaient les informations, faisaient des articles, disons,
23:59 qui proposaient plus les positions de l'Union Soviétique que celles de la France.
24:04 Mais il y avait des informations.
24:07 En fait, cette affaire, ce n'est pas une initiative de la DST,
24:10 c'est une commande du ministère qui a dit, qui était assez irritée des fuites...
24:15 C'était Marcelin, le ministre de l'Intérieur de l'époque.
24:17 Tout à fait.
24:18 Et le ministre était assez irrité des fuites qu'il y avait dans le Canard
24:21 et il a dit "trouvez-moi ce qui se passe".
24:23 Bon, alors, cette opération a été montée.
24:27 De mon point de vue, d'une façon pas très professionnelle, c'est...
24:33 pas très professionnel, quoi.
24:35 Également au programme de votre soirée, un nouveau numéro de Passez Présent.
24:39 Guillaume Ficke reçoit François Cochet pour évoquer l'enfer de la vie
24:43 dans les tranchées pendant la Première Guerre mondiale.
24:46 Demain, mercredi, dès 21h, vous pourrez découvrir
24:49 un nouveau numéro de Bistro Liberté.
24:51 Eric Morillo recevra Dora Mouto et Marguerite Sterne pour leur ouvrage
24:56 "Transmania, il n'y aura pas de JT" pour le 1er mai.
24:59 À présent, c'est le moment de retrouver le directeur de l'Observatoire des journalistes,
25:03 Claude Chollet, pour un portrait piquant du journaliste Patrick Cohen.
25:07 À présent, c'est la fin de cette édition.
25:09 Merci à tous pour votre fidélité.
25:11 Retrouvez le journal dès jeudi.
25:13 En attendant, portez-vous bien. Bonsoir.
25:16 [Musique]

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