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Clique, c'est présenté par Mouloud Achour, tous les jours à 19h45 en clair sur CANAL+ !
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00:00Qui suis-je vraiment ?
00:05Ça m'est venu à l'école, en fait, cet ordi.
00:06J'ai commencé en février et en juin, j'étais à Clercontin.
00:11Allez, c'est Paris LG !
00:17Moi, je suis une reloue sur le terrain, je lâche rien,
00:20parce que j'ai cette volonté d'aimer défendre
00:22et surtout de jamais laisser passer mon adversaire.
00:26Je marche au challenge, j'ai toujours marché à ça.
00:28Je vais fixer un peu les barreaux, comme d'habitude,
00:30et puis je vais foncer vers d'autres objectifs.
00:35Je voulais vous parler pour vous annoncer
00:37que j'allais mettre un terme à ma carrière sportive
00:40à l'issue de cette saison.
00:45C'est des larmes de bonheur, je suis super fière de mon équipe,
00:48de mes soeurs, et je termine en plus en beauté,
00:50donc je suis contente.
00:58Elle vient de mettre un terme à sa carrière
01:01pour en débuter une nouvelle avec nous,
01:03mesdames et messieurs, mademoiselle Laure Boulot.
01:08Super contente, parce que je termine là où je voulais terminer.
01:17Bienvenue !
01:18Merci.
01:19Ça va bien ?
01:20Ça va, et toi ?
01:21Bienvenue dans le clic.
01:22On est bien, ici.
01:23Je suis très heureux que tu sois là,
01:25en particulier aujourd'hui.
01:27Ça me touche que tu sois venue dans cette émission.
01:29C'est un plaisir.
01:31J'ai annoncé avant une star du foot et pas une star du foot féminin.
01:35C'est bien.
01:36Est-ce que ça te fait plaisir qu'on dise pas foot féminin ?
01:39Oui, parce que je trouve que c'est...
01:41C'est un non-sens, finalement, de dire ça,
01:43parce que le foot, c'est le foot, quoi.
01:45Après, oui, je suis une femme et j'ai joué avec les femmes
01:48dans la deuxième partie de ma vie,
01:50parce que j'ai commencé avec les garçons.
01:52Mais oui, je suis d'accord avec toi,
01:54mais je pense que c'est des tics de langage qu'il faut enlever.
01:57Je vais voir un match de basket,
01:58je dis pas que je vais voir un match de basket féminin.
02:01Je trouve ça lourdingue.
02:02Pourquoi ça persiste encore ?
02:04Parce que c'est nouveau.
02:06Je pense que ça s'est développé...
02:08Quand je repense où on était il y a 20 ans
02:10et quand je vois aujourd'hui où on est, le foot féminin,
02:13je le dis encore moi.
02:14Si moi, je le dis, j'imagine tout le monde.
02:17Comme c'est nouveau,
02:18je pense qu'on veut aussi différencier un petit peu l'un et l'autre,
02:22parce que c'est vrai qu'on n'est pas sur la même galaxie,
02:24même si je trouve qu'on a pris un sacré beau tremplin.
02:27T'es entrée sur une musique qui a été choisie par...
02:30Hervé Matoux en personne.
02:32Le gros chat du foot.
02:34Matoux !
02:35Si l'or était une musique,
02:37ce serait fatalement le tube.
02:41The tube.
02:44Oui, c'est vrai. On le danse aussi.
02:47Et bon, ça lui rappelle un peu le boulot.
02:50Le boulot.
02:52Quel humour !
02:53On sait s'amuser dans le foot.
02:55Ouais, dis donc !
02:56Jeu de mots et calembouts !
02:58Ah ouais, il y a des joyeux drills.
02:59Ah là là, ouais.
03:00Je sais pas, je pensais qu'il allait choisir la musique du PSG,
03:03justement, qui était sur le petit clip avant que j'arrive.
03:06Alors, on va rappeler le palmarès,
03:08parce qu'on est face à une légende du foot.
03:10Ouais, j'ai pas gagné grand-chose.
03:12Bah si, t'y as décroché deux fois la semaine.
03:14J'ai pas gagné grand-chose.
03:15Bah si, t'y as décroché deux fois la Coupe de France,
03:17six fois vice-championne de France avec le PSG,
03:19finaliste de la Ligue des Champions 2015.
03:21Deux fois.
03:2265 sélections en équipe de France, 225 matchs au PSG
03:25et 18 buts.
03:27Élevé au rang de chevalier de l'Ordre national du mérite
03:30par le président Emmanuel Macron en 2024.
03:33C'est quand même un très beau palmarès.
03:35Oui, je suis contente.
03:37Après, je sais que j'ai joué dans un club
03:39qui était pas le meilleur de France ni d'Europe,
03:42donc j'ai gagné beaucoup moins de titres que si j'avais joué à Lyon.
03:45Mais j'ai vraiment toujours assumé cette volonté
03:47de rester dans un endroit où je me sens bien
03:49plutôt que d'aller dans un endroit où on gagne plutôt facilement.
03:53J'aime bien les challenges, j'aime bien les trucs un peu plus difficiles
03:56et puis surtout, je suis un peu une émotive.
04:00Voilà, je me suis accrochée à mon club
04:03parce que j'avais envie d'écrire une histoire avec.
04:05Et je trouvais ça dommage de partir
04:08et de dire, bon, je vais aller gagner 2-3 titres ailleurs.
04:10Non, l'histoire, c'est que j'en ai pas gagné beaucoup,
04:13mais ceux que j'ai gagnés, je peux dire que je les ai bien fêtés.
04:15Avec du recul, est-ce que tu as conscience
04:17d'avoir fait une grande carrière de sportive ?
04:19Oui et oui.
04:20Après, j'ai l'impression que j'aurais pu faire mieux
04:24si j'avais été un peu moins torturée au niveau de mon mental,
04:29mais je me posais beaucoup d'autres questions.
04:32Donc je me suis blessée un petit peu.
04:33Enfin, je sais pas si tu sais,
04:34mais j'ai eu des blessures pendant ma carrière
04:36qui m'ont éloignée des terrains, mais assez longtemps à chaque fois.
04:39Tu vois, j'ai pas eu des contractures.
04:40Moi, j'avais croisé, croisé ou des trucs assez graves.
04:43Et donc, du coup, j'ai le sentiment qu'en étant tendue,
04:47tu vois, en étant tout le temps dans la volonté de bien faire,
04:50en mettant la pression, en me mettant trop souvent...
04:53Remettant en question, en fait.
04:55J'étais jamais contente, quoi.
04:56Si je faisais un entraînement, je ratais une passe,
04:58c'était le drame, quoi.
04:59Et je pense que du coup, je me suis un petit peu intoxiquée mon corps,
05:03ce qui a fait que j'ai été un peu fragile.
05:05Et là-dessus, je m'en veux un peu
05:07parce que maintenant que j'ai grandi, évolué,
05:10la télé m'a permis d'ailleurs d'évoluer à ce niveau-là
05:13vraiment énormément.
05:15Je sais que j'aurais été un peu plus costaud dans la tête, sûr.
05:20Tu dis aujourd'hui, j'ai deux types de cicatrices,
05:23les cicatrices physiques qu'on voit sur mon corps
05:25et celles qu'on ne voit pas.
05:27C'est lesquelles, celles qu'on ne voit pas ?
05:29C'est le mental, en fait. C'est ma tête.
05:30C'est ce qui m'a fait arrêter le foot,
05:32je pense, même plus que mon corps.
05:34Après, oui, c'est vrai, je me levais...
05:36À un moment, quand ton corps, il en a marre,
05:39tu te lèves le matin, tu te dis,
05:41bon, j'ai mal où, ce matin ?
05:42Donc c'est pas du tout agréable.
05:44J'avais perdu ce côté un peu...
05:46Quand t'es petit, tu vas jouer au foot, tu t'échauffes pas,
05:50t'as mal nulle part, t'es fraîche.
05:52Arrivé à un moment, j'avais vraiment des douleurs,
05:56mais je pense que c'était lié vraiment à mes douleurs,
05:59mes nœuds que je me faisais dans le cerveau.
06:02C'est quoi ? C'est des névroses, des angoisses ?
06:04Oui, des angoisses, le fait de vivre en collectivité aussi,
06:07où je sais qu'on peut pas s'entendre avec tout le monde.
06:10Et moi, j'avais cette volonté d'être un peu aimée par tout le monde.
06:12Je sais pas pourquoi j'avais ce côté-là.
06:14Je l'ai beaucoup moins aujourd'hui, heureusement,
06:15parce que t'imagines, en télé,
06:17si tu veux te faire aimer par tout le monde, c'est mort.
06:20Et du coup,
06:22oui, de chanter que quelqu'un m'aimait pas,
06:24ça me mettait la boule au ventre.
06:26Quand il y avait des embrouilles,
06:28on est une équipe, donc il faut qu'on gagne.
06:30Quand il y avait des tensions, même si j'étais pas concernée,
06:32je sentais que ça m'affectait.
06:33J'étais vraiment une éponge.
06:35Je le suis encore, j'ai pas totalement changé.
06:37Mais du coup, c'est vrai que nerveusement,
06:39ça m'a rincée, quoi.
06:41Donc j'ai eu des vraies souffrances, on va dire,
06:45psychologiques, pour garder cette intensité du très haut niveau.
06:50J'étais au bout du rouleau, c'est le cas de le dire.
06:52Et qui est-ce qui t'a aidée à tenir dans ces moments durs ?
06:55Eh ben, c'est ma famille.
06:58J'avais des amis, quand même.
06:59Enfin, dans le foot, j'ai eu des amis aussi, mais...
07:02Je...
07:04J'ai toujours été très bien entourée.
07:05J'avais un agent aussi qui est décédé maintenant,
07:08donc bon...
07:09Et lui, pendant toute ma carrière,
07:10il m'a soutenue dans les moments qui étaient plus difficiles.
07:13Et ça, c'est vrai que s'ils avaient pas été là,
07:15je pense que j'aurais arrêté plus tôt.
07:17En fait, ça me saoulait, quoi,
07:20de devoir rendre des comptes à tout le monde, avoir...
07:23Je me sentais pas légitime tout le temps.
07:25Alors j'ai eu beaucoup de chance,
07:27parce que j'ai été sponsorisée rapidement,
07:29j'ai été beaucoup mise en valeur sur mes réseaux sociaux,
07:31j'ai aimé la com'.
07:32En fait, j'ai aimé prendre la lumière,
07:33mais en même temps, quand je la prenais,
07:34je culpabilisais vis-à-vis des autres, tu vois ?
07:37Et donc, du coup,
07:38j'ai subi quand même aussi la jalousie
07:41qui m'a fait tellement de mal entre filles.
07:43On me dit souvent, c'est trop bien, les milieux féminins,
07:47ça doit être dur d'être caillette des hommes.
07:48Eh ben, je vais te dire honnêtement que je me sens vraiment bien
07:52dans un milieu un peu plus masculin.
07:54Comment elle s'exprimait, la jalousie entre filles ?
07:58Ben...
08:00C'était des petits coups de pute, quoi,
08:01des petits...
08:02Où je sentais, c'était...
08:03Ah, regarde, elle, on comprend pas pourquoi elle fait des photos.
08:07Enfin, c'était qu'un sentiment de malsain autour de moi,
08:13où, heureusement, c'était pas tout le monde, je tiens à dire,
08:15je suis pas le petit Caliméro,
08:18globalement, j'ai rencontré des super personnes dans le foot,
08:20mais je sentais que je dérangeais, quoi, mais vraiment.
08:23Je sentais que je dérangeais certaines,
08:25et surtout, je sentais que ça posait question à certaines
08:29de se dire pourquoi elle et pas moi.
08:30Et j'aimais pas ressentir ça, en fait.
08:32Je voulais qu'on soit contentes pour moi,
08:34comme moi, j'aurais pu être contente pour elle
08:36s'il y avait des opportunités.
08:38Et je sais qu'à ma place, tu dis pas non.
08:40Contre un Nike, tu dis pas non.
08:42À des shootings photos, tu dis pas non.
08:44Et la notoriété, elle était quand même agréable, quoi.
08:47Mais tous les côtés qu'elle est avec...
08:50J'ai entendu Pierre Ninet, dans ton émission, il y a pas longtemps,
08:53dire qu'un être humain, il est pas fait pour être autant connu,
08:56mais je suis trop d'accord avec ça, quoi.
08:58Parce que, du coup, t'as des choses qui t'arrivent
09:00où tu te dis, j'ai l'impression de pas être formatée
09:02pour pouvoir gérer ce côté qui doit normalement être fantastique.
09:08Mais il y a pas que des côtés qui sont si bien que ça.
09:11Mais ça, on s'en rend pas compte, en fait.
09:12Non. Mais ça, ça te tombe dessus.
09:15T'as l'impression qu'il faut que tu fasses toujours bien tout bien,
09:19que tu dois être disponible,
09:22parce que si tu l'es pas vraiment, on va dire, elle a le boulard.
09:24Tu vois, en fait, on est tout le temps en train de te juger, finalement.
09:27Et on est dans une société, aujourd'hui,
09:30qui est tellement sur la corse sensible,
09:33t'as l'impression que tu fais un truc de travers,
09:35t'es détestée, tu fais un truc bien, t'es adulée,
09:38que, du coup, t'es tout le temps dans le contrôle,
09:40ce qui est très désagréable, c'est très fatigant d'être dans le contrôle.
09:45J'ai l'impression d'être authentique,
09:46mais parfois, je fais quand même attention, quoi.
09:49Est-ce que gérer son image, c'est un autre sport de haut niveau ?
09:51Ah ouais, ouais.
09:53Moi, je te dis, j'ai fait...
09:54J'ai arrêté YéKang il y a quatre ans...
09:56Non, six ans.
09:59Là, je suis une grand-mère, ça y est.
10:01J'ai arrêté il y a six ans.
10:04Et au bout de deux ans et demi, trois ans...
10:09Je sais pas ce qui s'est passé, je te jure.
10:11J'arrivais plus à me concentrer, j'avais des trous de mémoire et tout,
10:14donc j'ai commencé à paniquer, c'est pas une blague.
10:16Et en fait, j'ai fait des émissions,
10:19j'avais l'impression d'être en pilotage automatique,
10:21mais c'est vraiment...
10:23J'étais là sans être là.
10:24C'est comme si là, j'étais en train de te parler, mais...
10:25T'étais dissociée, quoi.
10:26Exactement.
10:28Et donc, je me suis dit, putain, j'ai une maladie...
10:30Bon, je suis pas hypochondriaque, mais je me suis dit,
10:32j'espère que j'ai rien de grave.
10:33Je commençais déjà à me dire que...
10:36Pas que mes jours étaient comptés, mais que c'était une possibilité,
10:38parce que mon cerveau n'était plus comme avant.
10:41Je me disais, c'est pas possible.
10:43Des noms de joueurs évidents,
10:45je mettais du temps à les retrouver, tu vois.
10:48J'étais là, putain, c'est qui, lui, déjà ?
10:49Rudiger, enfin, tu vois.
10:50Des joueurs quand même, des grands joueurs,
10:52j'avais du mal à m'en souvenir.
10:53Et les lendemains d'émission, explosé,
10:56mais vraiment comme si je voulais dormir toute la journée.
11:00Et en fait, j'étais à la limite...
11:03Du burn-out ?
11:03Ouais, exactement.
11:04Donc en fait, je me suis dit que j'avais eu du mal à gérer,
11:07en voulant tout bien faire, dire oui à tout le monde,
11:10ne pas savoir dire non aussi, ça, c'était un énorme problème.
11:13Et je pense qu'en voulant trop tout bien faire,
11:15j'ai failli me brûler la tête, quoi.
11:17Et comment est-ce que t'as réussi à RT, à te soigner ?
11:21Alors du coup, j'ai fait une...
11:25Tous les examens de la tête,
11:26j'ai mon cerveau en long, en large et en travers.
11:28Donc déjà, on me disait que j'avais rien,
11:30mais après, je suis entrée dans l'autre phase
11:31où je me disais, attends, j'ai des symptômes de ouf
11:34et sur les images, y a rien.
11:35J'ai fait les sinus, j'ai fait l'ostéo, l'oreille interne,
11:38je devenais timbrée.
11:40Et donc, j'ai consulté un neurologue que j'avais consulté
11:43quand j'étais joueuse qui faisait les traumas crâniens.
11:46Et en cinq minutes, mais c'est pas une blague,
11:47il m'a dit non, parce que même quand je courais,
11:50j'avais l'impression de voir un peu flou.
11:51Et j'aime bien parler de ça, j'en parle en privé,
11:53mais c'est la première fois que j'en parle dans les médias,
11:56parce qu'en fait, je pense que ça arrive à plein de gens.
11:58Et grâce à lui, il m'a donné un traitement,
12:01que j'ai encore aujourd'hui, d'ailleurs,
12:03et qui m'a permis de retrouver un peu tous mes esprits.
12:07Parce que moi, mon cerveau, c'est trop précieux.
12:11T'imagines, je me suis dit, je deviens débile.
12:13J'avais l'impression d'avoir mon cerveau 20 % de mes capacités.
12:16C'est pas une blague.
12:18Donc c'est pour ça que j'ai embauché quelqu'un.
12:20J'ai une manager, qui me permet de...
12:24Je déteste tout ce qui est administratif.
12:28J'ai la phobie de ouf de ça.
12:30Donc elle gère toutes les entrées, etc., le planning...
12:34Elle sait dire non, donc maintenant que je veux dire non,
12:36je lui dis, tu dis non, s'il te plaît !
12:37Et donc elle le fait pour moi, et je culpabilise pas de ça.
12:40T'as libéré de l'espace sur ton disque dur.
12:42Exactement.
12:43Et du coup, j'ai l'impression que mon cerveau est redevenu rapidement frais.
12:47Et je suis bien contente, mais j'ai l'air que tout le monde...
12:50Et là, t'es à combien de pourcents, devant moi ?
12:51Là, j'ai l'impression que je suis un peu à 90,
12:54que je suis un peu fatiguée après la naissance de ma fille.
12:56La fatigue, ça agit quand même sur le cerveau, mais ça va.
13:00J'ai retrouvé mes capacités mentales.
13:02Mais il paraît qu'il y a des gens qui ont ce genre de symptômes,
13:05qui vont tellement loin...
13:07Un jour, ils sont sur leur scoot, ils s'endorment sur leur scooter.
13:10C'est mon horologue, il m'a raconté des trucs.
13:12Il m'a dit, heureusement que t'es sportive,
13:14parce que t'as vite décelé qu'il y avait un petit truc qui allait pas,
13:17qui t'a permis tout de suite de soigner, quoi.
13:22C'est important de passer ce message dans cette émission,
13:24parce qu'il y a plein de jeunes qui nous regardent.
13:27Voilà, si vous sentez que ça va pas, allez consulter un spécialiste.
13:29Bien sûr, la tête...
13:31Si tu sens que t'es KO le matin alors que t'as dormi 8-9 heures,
13:34clairement, c'est que...
13:36Bon, il y a plein d'autres possibilités,
13:37mais si tu sens que ton esprit, il est pas là,
13:40que t'as du mal à récupérer,
13:41c'est évident qu'il faut aller consulter,
13:44d'aller voir son docteur, etc.
13:46Il y a des traitements qui marchent très bien.
13:47En tout cas, t'es là parce que tu passes le relais
13:50à une nouvelle génération dans une émission qui s'appelle
13:52Au micro, c'est une émission que tu coanimes depuis le 10 avril,
13:55c'est tous les mercredis à 23h25 sur Canal,
13:58et c'est disponible quand vous voulez sur MyCanal.
14:00À tes côtés, on retrouve Redouane Bouguéraba, un talent clique,
14:04Hervé Matou, le gros chat, et David Ginola.
14:07C'est quoi, le concept ?
14:08Le concept, en fait, c'est de faire un casting géant sur la France
14:13pour essayer de trouver une nouvelle voie,
14:17et pas la nouvelle voie,
14:18parce qu'on a déjà des belles voies sur Canal,
14:20mais des gens qui viennent de partout,
14:22de tous les horizons, souvent amateurs.
14:26Il y a un prof d'histoire-géo,
14:29il y a un mec qui travaille à Orly,
14:31il y a un jeune qui a que 18 ans, qui termine ses études.
14:36Donc il y a plein de profils différents,
14:37et en fait, il pouvait s'inscrire librement,
14:39donc il y avait des candidatures libres.
14:42On a eu, je crois, 10 000 candidatures,
14:45et nous, on a visionné,
14:48enfin, en tout cas, on a reçu, pour les trois premiers épisodes,
14:51devant nous, les 30 meilleurs, donc 10 dans chaque ville.
14:54Donc on est allés au Parc des Princes, pas mal.
14:56Vélodrome, j'ai eu peur pour moi, mais ça s'est bien passé.
15:00Et on est allés à Lens, à Bollards,
15:02et donc là, on a fini, pour l'instant,
15:04on a fini le casting des 12 meilleurs.
15:07On a pris quatre voix dans chaque ville.
15:09Je veux pas spoiler, mais...
15:11Non, mais ils sont passés, c'est pour ça que je dis ça.
15:12Voilà.
15:14On regarde un extrait.
15:17Travailler pour le service des sports de Canal,
15:19ce serait vraiment un truc de fou,
15:20parce que pour moi, le foot, c'est Canal+.
15:23Vous allez commenter des matchs du Champions League.
15:25Vous avez une minute pour convaincre le jury.
15:28On va au micro, c'est le moment.
15:29Allez au micro.
15:33Avoir une voix, c'est bien, mais ça ne suffit pas.
15:36À l'entrée de la surface pour Iniesta !
15:39C'est ce qui peut faire la différence.
15:41L'originalité.
15:42Un commentateur, on l'attend également sur le fond.
15:44Est-ce que c'est la plus large victoire du PSG
15:46en Ligue des Champions ?
15:47Non, je pense pas.
15:48C'est pas une réponse, je pense pas.
15:49Et le stade de Séville, du coup, c'est quoi, le nom ?
15:51C'est l'estadio Ramón Sánchez Pizjuán.
15:54Si, seigneur.
15:54C'est le frère caché de Benjamin Pavard.
15:59L'idée de cette émission, c'est de trouver une nouvelle voix
16:02qui s'ajoute à toutes les magnifiques voix qu'on a sur Canal.
16:05Et dans le foot, il y a des voix mythiques.
16:06On en parle juste après ça.
16:09Commenter le sport, c'est tout un art,
16:10car que ce soit pour nous transporter
16:11virage après virage...
16:13Accélère ! Accélère !
16:15Oui ! Il va aller la chercher !
16:16Ne lâche pas !
16:18...ou nous faire vibrer au rythme des planchers de NBA...
16:20Regardez !
16:21Il tient mon ballon comme une propre mousse !
16:24Il faut du talent pour raconter la magie du sport,
16:26et on s'est tous déjà retrouvés un jour
16:28suspendus aux lèvres des commentateurs sportifs.
16:30La poudre de savane sur le port de France !
16:34Mais il n'y a pas que le sport qui fait naître des voix mythiques.
16:36Ici, la voix.
16:38Car sur petit comme sur grand écran...
16:40Laissez-moi vous parler d'une voix.
16:42Pas cette voix,
16:44mais celle de l'intérieur.
16:46...ou même dans notre vie au quotidien...
16:50Certaines voix marquent à jamais,
16:51et ce, depuis le plus jeune âge.
16:53Nuage magique !
16:56Mais quand il est question de voix,
16:57c'est sans doute la musique
16:58qui nous aura fait vivre nos plus grands frissons...
17:11Et en même temps, quand on entend des voix comme ça,
17:13on se dit que pour certains, c'est avant tout une vocation.
17:15Pour moi, la limite, c'était même pas un boulot,
17:17c'était...
17:20une aventure permanente.
17:22Ah là là !
17:24Ça rappelle des souvenirs.
17:25Tout à fait, Thierry.
17:27On n'a pas vu l'autre Thierry Gilardi sur les images.
17:29Évidemment.
17:30Thierry Gilardi, à son âme, très très grande voix,
17:32et je tiens à adresser un immense salut chaleureux
17:37à notre ami Charles Biettry,
17:39qui avait été là le premier jour de la chaîne Clique TV,
17:42chaîne qui reviendra bientôt, je vous l'annonce ici.
17:46J'aimerais qu'on regarde une image qui m'a beaucoup touché,
17:48c'est une annonce que t'as faite.
17:49Regarde.
17:51On va faire une petite parenthèse à quelques secondes,
17:53mais c'est une parenthèse enchantée.
17:56Vous avez quelque chose à nous annoncer.
17:58Oui, oui, parce que je vais avoir du mal à le cacher
18:00un peu plus longtemps,
18:02parce que j'attends un petit bébé
18:04qui commence à pointer le bout de son nez.
18:06C'est ça, le coup.
18:08D'accord.
18:09Donc voilà, et je lui fais vivre des émotions assez incroyables,
18:12et j'ai l'impression qu'il aime bien la Ligue des champions.
18:15Il commence bien, il est dans le ventre,
18:17il a fait Bollard hier, il fait Saint-Jean-de-Parc ce soir.
18:20On est contents pour vous, on vous félicite.
18:23Pourquoi avoir tenu à le faire là, dans un stade ?
18:26Je trouvais ça symbolique, en fait,
18:30de le dire à ce moment-là,
18:31parce que de toute façon, ça commençait un petit peu
18:35à fuiter sur les réseaux sociaux,
18:37et puis on sait dans quel monde on vit maintenant où tout est sorti,
18:40et je voulais quand même pouvoir le dire.
18:42Je trouvais ça un peu bateau de l'annoncer comme ça,
18:45en faisant une vidéo.
18:47Et puis j'en ai discuté avec Hervé,
18:49parce que là, on a eu deux déplacements.
18:51On avait fait Bollard la veille,
18:53et Newcastle le lendemain.
18:57J'en discute et il dit
18:58tu veux pas l'annoncer à l'antenne ?
19:00Et je lui dis franchement, j'aimerais bien,
19:02en plus, j'ai le sentiment d'avoir une grosse appartenance à Canal+.
19:06Et je trouvais ça bien d'être associée aussi à ma chaîne
19:09qui m'a offert cette reconversion,
19:10qui me fait vraiment rêver, c'est le cas de le dire,
19:13et d'associer cette nouvelle de ma vie en travaillant, tu vois.
19:18Là, je travaille.
19:20J'étais fière de bosser, en fait, en attendant mon bébé.
19:25Et puis j'ai essayé de tenir, t'as vu, j'ai tenu jusqu'au bout du bouton.
19:28J'ai cru que j'allais accoucher sur le plateau, à la fin.
19:32J'ai tenu jusqu'au 14 février.
19:33En tout cas, leur boulot, maman heureuse.
19:34Ouais, trop, vraiment.
19:35J'ai eu le droit à un DM que je vais dévoiler dans cette émission.
19:38Un jour, je me réveille, je vois un message, leur boulot,
19:40fait des enfants, c'est incroyable.
19:42Ouais, c'est vrai.
19:43En plus, j'étais au début,
19:45enfin, maintenant, elle dort toujours pas totalement,
19:48mais au début, tu y prends quand même...
19:50C'est un rat de marée, un bébé qui arrive.
19:53Surtout, moi, c'est mon premier,
19:54donc t'es un peu stressée pour plein de choses.
19:57Mais franchement, je te jure, c'est débile,
20:00mais je la vois éternuer, genre, je suis en admiration, quoi.
20:04Je vois un mini-être humain, une miniature,
20:06même les doigts, les pieds, les éternuements aussi.
20:09Enfin, tout ce qui nous paraît anodin, nous,
20:12sur elle, j'ai l'impression que c'est magnifique, quoi.
20:15Voilà, c'est toi qu'il faut engager
20:16pour parler du réarmement démographique.