• il y a 6 mois
Avec Raphaël Glucksmann, député européen et tête de liste PS-Place Publique aux européennes


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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-05-23##

Category

🗞
News
Transcription
00:00 (Générique)
00:02 Sud Radio, l'invité politique
00:04 (Générique)
00:06 Jean-Jacques Bourdin
00:08 Bonjour à toutes et à tous
00:10 Vous voulez savoir, alors
00:12 Parlons Vrai ce matin avec Raphaël Glucksmann
00:14 qui est député européen, tête de liste
00:16 Place Publique PS
00:18 pour les européennes, Raphaël Glucksmann, bonjour.
00:20 - Bonjour.
00:22 - Est-ce que vous allez regarder le débat Gabriel Attal-Jordan-Bardella
00:24 ce soir sur France 2 ?
00:26 - Bon, puisqu'on a dit Parlons Vrai...
00:28 - J'aimerais bien vous dire non
00:30 et en fait, je vais le regarder je pense
00:32 mais ce débat
00:34 c'est un déni de démocratie
00:36 puisqu'on a le premier ministre
00:38 qui n'est pas candidat aux élections européennes
00:40 qui affronte une tête de liste pour les élections européennes
00:42 Monsieur Bardella
00:44 C'est la droite face à l'extrême droite
00:46 comme si l'élection se résumait à ce duel
00:48 et nous tout ce qu'on montre depuis le début
00:50 de la campagne c'est précisément qu'il y a autre chose
00:52 qu'il y a une autre voie
00:54 qu'on n'est pas condamné à ce
00:56 personnel match, faux match
00:58 entre Emmanuel Macron
01:00 ses amis et l'extrême droite
01:02 et là
01:04 le service public organise
01:06 à nouveau la réinstallation de ce match
01:08 Vous savez en Italie, dans l'Italie de Mélanie
01:10 c'est quand même...
01:12 Mélanie c'est l'extrême droite
01:14 et bien dans l'Italie de Mélanie
01:16 l'Arkom a annulé le débat
01:18 à deux entre
01:20 Mme Mélanie et Mme Schlein, son opposante
01:22 sur quel thème ?
01:24 On a plusieurs listes et on ne peut pas résumer un duel
01:26 une élection à un duel
01:28 - Oui en Italie c'est l'extrême droite européenne
01:30 mais on ne va pas débattre là-dessus
01:32 Raphaël Griezmann, sur ce débat
01:34 est-ce que l'Arkom a répondu à Olivier Faure ?
01:36 - Je ne sais pas
01:38 - Est-ce que vous avez des nouvelles de l'Arkom ?
01:40 - Quand je dis je ne sais pas je dis je ne sais pas
01:42 - D'accord, vous avez raison, c'est rare en politique
01:44 A propos de France 2, vous soutenez
01:46 les syndicats qui appellent à la grève
01:48 contre le rapprochement des sociétés de l'audiovisuel public ?
01:50 - Moi je suis inquiet
01:52 je suis inquiet pour l'audiovisuel public
01:54 je suis inquiet mais d'ailleurs
01:56 ce n'est pas d'aujourd'hui et de cette réforme
01:58 je suis inquiet depuis la suppression de la redevance
02:00 il faut maintenir l'indépendance du service public
02:02 il faut que le service public
02:04 ait les moyens de son indépendance
02:06 et depuis la suppression de la redevance
02:08 en fait il y a un système qui s'installe
02:10 qui est un peu dangereux
02:12 c'est-à-dire qu'on dépend des lois
02:14 de programmation financière, on dépend
02:16 du bon vouloir du pouvoir
02:18 et cela, même si
02:20 ça ne se traduit pas par des pressions directes
02:22 ça installe un système
02:24 une ambiance et donc moi je pense
02:26 qu'il faut vraiment
02:28 écouter les inquiétudes sur l'indépendance du service public
02:30 - Mais vous soutenez la grève ?
02:32 - Mais ce n'est pas mon rôle
02:34 - Non mais c'est votre rôle ou pas votre rôle
02:36 je vous demande si
02:38 vous soutenez la grève, si vous irez
02:40 par exemple au rassemblement
02:42 - Non je n'irai pas mais j'ai de la sympathie
02:44 pour ce mouvement, oui
02:46 - Vous avez de la sympathie pour ce mouvement, il est utile
02:48 - Est-ce que France 2
02:50 le service public
02:52 finalement
02:54 encourage
02:56 tant la perche
02:58 au rassemblement national ?
03:00 Est-ce que le pouvoir aussi
03:02 en place par l'intermédiaire
03:04 de Garois et Hattel tend la perche
03:06 au rassemblement national ?
03:08 - Dans le prolongement de votre question, je vais vous donner la réponse
03:10 ce pouvoir
03:12 cherche en permanence
03:14 depuis son arrivée
03:16 à l'Elysée, Emmanuel Macron
03:18 cherche en permanence à limiter
03:20 la vie politique française
03:22 à un duel entre lui
03:24 et Madame Le Pen
03:26 entre son héritier M. Hattel
03:28 et l'héritier de Madame Le Pen
03:30 M. Bardella, et donc à chaque fois
03:32 c'est un kidnapping
03:34 et moi ce que je pense et ce que j'entends
03:36 partout en France depuis des semaines
03:38 - C'est un kidnapping ce soir ?
03:40 - Oui, il cherche à kidnapper l'élection
03:42 et voyant que notre liste progresse
03:44 et que nous sommes à touche-touche
03:46 avec Mme Haye, et bien il cherche
03:48 à réinstaller cette élection comme un
03:50 duel, un faux duel, mais comme depuis
03:52 chaque élection, depuis son élection
03:54 en fait, en réalité
03:56 sa stratégie
03:58 la stratégie de ses conseillers
04:00 en communication, c'est de faire monter
04:02 Bardella comme, et Mme Le Pen
04:04 comme la seule alternative
04:06 au pouvoir en place, ce qui lui permettrait
04:08 à chaque fois de ramener les voix
04:10 mais en fait, ce qu'on a vu là, ce qu'on a vu
04:12 depuis son élection, parce que quand même, rappelons les choses
04:14 faut pas être des poissons rouges M. Bourdin
04:16 rappelons les choses, il a été élu
04:18 le soir de son élection en 2017, il a dit
04:20 "désormais, je vais supprimer les raisons de voter
04:22 Rassemblement National, et il n'y aura plus
04:24 de vote Rassemblement National" résultat,
04:26 7 ans plus tard, le Rassemblement National n'a
04:28 jamais été aussi haut, et c'est pas
04:30 faute de courbettes, et c'est pas faute
04:32 d'avoir voté avec l'extrême droite
04:34 la loi immigration, et c'est pas faute
04:36 de compromissions, non
04:38 en fait, il se présente à chaque fois comme
04:40 un barrage, mais en réalité, c'est un
04:42 marche-pied. - Oui, Raphaël Guzman,
04:44 vous défendez le pluralisme, évidemment
04:46 alors je ne comprends pas,
04:48 vous allez m'expliquer pourquoi vous n'allez pas participer
04:50 au débat sur ces news ?
04:52 - Mais moi je ne suis pas pour interdire
04:54 - Vous défendez le pluralisme ! - Je ne suis pas pour interdire
04:56 ces news, simplement, quand
04:58 on décide d'aller sur
05:00 une chaîne de télé, on valide
05:02 quand même, le fait que cette chaîne
05:04 serait un lieu de débat
05:06 objectif, la vérité sur ces news
05:08 - On va défendre ses idées !
05:10 - J'ai été président de la commission spéciale
05:12 sur les ingérences étrangères
05:14 et j'ai étudié la manière dont les
05:16 médias répercutaient les ingérences
05:18 russes pendant des années
05:20 et sur ces news, vous savez
05:22 ces news qui disons comme correspondant
05:24 à Moscou
05:26 un journaliste de RT, de Russia Today
05:28 la chaîne de propagande
05:30 de Vladimir Poutine, et donc
05:32 moi je ne demande pas à interdire ces news
05:34 je ne demande pas... quoi que ce soit, on a
05:36 tout à fait la possibilité
05:38 tant qu'on reste dans le cadre de la loi
05:40 et je tiens à rappeler qu'il y a eu plusieurs rappels à la loi
05:42 mais quand on reste dans le cadre de la loi
05:44 on a le droit d'exiter, mais moi j'ai le droit
05:46 de défendre mes convictions
05:48 et de dire, je ne vais pas
05:50 là, dans un débat qui n'est pas
05:52 sur terrain neutre. - Un mot sur la
05:54 liberté d'expression, parce que
05:56 - Et il y a tellement de débats qui sont organisés
05:58 - Oui, il y en a beaucoup. Un mot
06:00 sur la liberté d'expression, parce que
06:02 ça m'importe, Associated Press
06:04 vous connaissez évidemment
06:06 grande agence américaine internationale
06:08 avait installé une caméra fixe à Gaza
06:10 les Israéliens
06:12 ont fait démonter cette caméra
06:14 est-ce inadmissible ?
06:16 - C'est inadmissible
06:18 c'est inadmissible, et
06:20 le huis clos qu'ils veulent
06:22 installer, ce gouvernement israélien
06:24 est inadmissible
06:26 et moi j'ai condamné avec
06:28 la fermeté la plus absolue
06:30 les attentats terroristes du 7 octobre
06:32 et l'organisation terroriste Hamas
06:34 mais cette punition collective
06:36 du peuple palestinien
06:38 cette volonté d'organiser un blocus
06:40 pour les vivres et pour les images
06:42 est profondément
06:44 inacceptable
06:46 inacceptable
06:48 tout comme est inacceptable
06:50 l'extension infinie des colonies en
06:52 Cisjordanie, où les Israéliens ne sont pas
06:54 confrontés au Hamas, ils sont confrontés à l'autorité palestinienne
06:56 et là, qu'est-ce que ça veut dire ?
06:58 ça veut dire qu'en fait, ils cherchent
07:00 à miner, ce gouvernement cherche à miner
07:02 toute possibilité d'émergence d'un État palestinien
07:04 et moi je vous le dis, la seule solution, ce sera
07:06 qu'il y ait deux États
07:08 et qu'on avance vers... - Et la reconnaissance
07:10 et la reconnaissance d'un État palestinien
07:12 - Et la reconnaissance, et là, le Premier ministre espagnol
07:14 Pedro Sánchez, un camarade
07:16 et un ami socialiste
07:18 - Avec lequel vous ne votez pas toujours, mais bon, c'est pas grave
07:20 - Ça arrive d'avoir des divergences, même avec vos amis
07:22 - Notamment sur l'immigration
07:24 et l'Asie - Même avec vos amis
07:26 vous avez parfois des divergences, et ce qui compte
07:28 c'est de voter en conscience, toujours, monsieur Bourdin
07:30 - Oui - Mais, là, on a un point d'accord
07:32 - Donc il faut que la France reconnaisse
07:34 l'État palestinien - Oui, parce que
07:36 sinon, on repousse au calende
07:38 grecque la solution aux deux États
07:40 si on dit, mais à terme
07:42 nous sommes pour un État palestinien
07:44 et bien, qu'est-ce que ça produit ?
07:46 ça produit que, décennie
07:48 après décennie, vous avez un peuple
07:50 qui est maintenu dans un "no man's land"
07:52 dans une absence de droit, et c'est pas
07:54 comme ça qu'on va construire la paix, donc oui
07:56 il faut, là, emboîter le pas
07:58 à monsieur Sanchez
08:00 il faut poser comme une
08:02 donnée le fait que les palestiniens
08:04 ont leur État
08:06 qu'ils ont un État
08:08 et c'est fondamental
08:10 c'est fondamental, et c'est même fondamental
08:12 si vous voulez, pour rendre la lutte contre le terrorisme
08:14 efficace, il faut une perspective
08:16 politique, si on veut démanteler
08:18 le Hamas - Raphaël Luxman
08:20 je reviens à Gabriel Attal
08:22 et Jordan Bardella, je reviens en France
08:24 ils ont 35 ans et 28 ans
08:26 la politique selfie, j'appelle cela
08:28 la politique selfie, ils n'ont jamais
08:30 travaillé, ni l'un ni l'autre
08:32 c'est la nouvelle politique d'aujourd'hui
08:34 ce sont les nouveaux... - Moi j'appelle ça
08:36 la politique TikTok, mais c'est comme vous le sentez
08:38 - La politique TikTok, oui, c'est pareil
08:40 TikTok, et pourtant
08:42 Bardella est populaire - Je me suis rendu compte, je voulais
08:44 je vous dis une anecdote, on a fait un débat
08:46 sur LCI, et je me suis rendu compte que j'étais
08:48 le plus vieux autour de la table, donc on peut dire
08:50 d'un côté - 44 ans vous avez
08:52 pour moi c'était un peu violent, dès le début du débat
08:54 - Quand vous avez 44 ans, vous êtes jeune pourtant
08:56 - Oui, mais j'étais quand même le représentant des aînés dans ce débat
08:58 et c'est
09:00 très bien d'ailleurs, parce qu'il y a beaucoup d'aînés
09:02 qui nous écoutent, mais ce que je veux dire
09:04 c'est que c'est très bien le renouvellement
09:06 mais la politique ne peut
09:08 pas se résumer à de la com
09:10 - Avec des leaders qui n'ont jamais
09:12 travaillé, qui ne sont jamais
09:14 allés sur le terrain
09:16 - Mais qui réduisent la politique à des
09:18 coups de com, c'est ça le problème
09:20 vous savez, moi j'ai
09:22 conscience qu'il faut du renouvellement
09:24 vraiment profondément
09:26 j'ai conscience que ce
09:28 rajeunissement peut être un bain
09:30 d'oxygène, mais
09:32 pas avec les coups de com
09:34 pas en réduisant la politique à un truc complètement
09:36 vide, pas non plus
09:38 en méprisant totalement
09:40 le passé, parce que moi
09:42 hier j'ai été en train de tracter avec
09:44 Lionel Jospin, et
09:46 j'ai vu des gens qui disaient
09:48 "mais regardez, Lionel Jospin c'est l'ancien monde"
09:50 - C'est l'ancien monde ? - Un peu de respect pour l'ancien monde
09:52 Un peu de respect
09:54 Lionel Jospin c'était l'intégrité
09:56 c'était la constance
09:58 c'était la loyauté, c'est quelqu'un qui a été
10:00 premier ministre de la France, on en pense ce qu'on veut
10:02 - C'est aussi celui qui a permis à Jean-Marie Le Pen
10:04 d'être au second tour de l'élection présidentielle
10:06 pardon, mais... - Non, c'est pas lui qui a
10:08 permis - Non c'est pas lui, enfin bon
10:10 - C'est pas lui, c'est les électeurs - On peut perdre une élection
10:12 - Peut-être par sa suffisance parfois
10:14 - Ce que vous voulez, mais
10:16 on peut perdre une élection
10:18 mais des années plus tard
10:20 Lionel Jospin
10:22 il est resté militant de base
10:24 du parti socialiste, on en pense
10:26 ce qu'on veut du parti socialiste
10:28 mais la vérité c'est que
10:30 cette constance, quand je l'ai appelée
10:32 il m'a dit "oui mais il faut parler au secrétaire de section"
10:34 il était premier ministre de la France
10:36 et c'est quelqu'un qui va
10:38 distribuer des tracts, qui se lève le matin
10:40 et qui a sa carte dans un parti politique
10:42 moi j'ai du respect pour ça
10:44 respect pour ça
10:46 moi j'ai du respect pour ça, beaucoup plus
10:48 que pour une politique qui se
10:50 réduit à de la com et à du vide
10:52 les gens ont le tournis
10:54 en fait, on est
10:56 dans un moment de vide
10:58 - Les français sont tournés
11:00 vers le
11:02 Rassemblement National
11:04 du moins, peut-être pas le Rassemblement
11:06 National en lui-même, mais ce qu'il porte
11:08 vous êtes d'accord, vous le rencontrez sur le terrain
11:10 - On le voit partout - Vous le voyez partout
11:12 - Et ce serait mentir que de vous dire
11:14 le contraire, et ça doit nous interroger de manière
11:16 extrêmement profonde - Et vous lancez
11:18 un appel à la résistance contre l'extrême
11:20 droite européenne, aujourd'hui
11:22 - Parce que je vois ce qui se passe
11:24 partout en Europe, que
11:26 les libéraux et les conservateurs sont
11:28 tentés par les alliances, les pays basculent
11:30 les uns après les autres, aux Pays-Bas
11:32 l'allié de monsieur
11:34 Macron, le parti
11:36 libéral, a conclu un accord de gouvernement
11:38 avec l'extrême droite
11:40 qui est homophobe, et
11:42 xénophobe de monsieur Wilders, pour porter au pouvoir
11:44 une coalition dominée par
11:46 l'extrême droite, et partout où on retrouve
11:48 ces compromissions, ces
11:50 tergiversations, ces hésitations, et bien moi
11:52 ce que je veux dire, c'est qu'on a besoin d'une
11:54 digue, et que nous, les sociodémocrates
11:56 européens, nous serons cette digue
11:58 sans compromission, nous serons la force au Parlement
12:00 européen qui résistera à cette vague
12:02 d'extrême droite, qui protégera les institutions
12:04 européennes, qui protégera le cadre de la démocratie
12:06 libérale, qui protégera
12:08 les minorités, qui protégera
12:10 tous ceux qui sont menacés
12:12 les droits des femmes, qui sont menacés par les
12:14 politiques d'extrême droite, et qui résistera
12:16 à cette vague. Moi je vais
12:18 vous le dire, on a besoin, dans
12:20 des temps de tempête et de tumultes
12:22 de gens qui ont une colonne vertébrale
12:24 qui savent se tenir droit
12:26 dans le vent contraire, et bien
12:28 nous serons ces gens au Parlement européen
12:30 c'est pour ça que Franz Timmermans vient à Paris
12:32 qui est le leader de l'opposition
12:34 aux Pays-Bas, l'opposition
12:36 à cette coalition libéraux-extrême droite
12:38 et moi je le dis à Emmanuel Macron
12:40 vous vous présentez comme un barrage
12:42 à chaque élection, c'est un
12:44 gadget électoral, parce qu'ensuite
12:46 quand vos alliés au Parlement européen
12:48 - C'est un complice, un volontaire
12:50 - Quand vos alliés au Parlement européen
12:52 - Volontaire
12:54 il y a la volonté de la part
12:56 d'Emmanuel Macron de mettre
12:58 en avant l'extrême droite
13:00 - Oui, comme stratégie électorale
13:02 et donc vous avez
13:04 un groupe
13:06 au Parlement européen, le groupe d'Emmanuel Macron
13:08 où les Suédois
13:10 font alliance avec l'extrême droite
13:12 et il n'y a pas d'exclusion
13:14 et là vous avez un parti central
13:16 de son groupe qui fait alliance avec l'extrême droite
13:18 aux Pays-Bas, et Mme Maillet nous dit
13:20 "nous verrons, nous le ferons après
13:22 le 10 juin", non, les gens ils vont voter
13:24 le 9 juin, ils ont besoin de savoir pour qui
13:26 ils votent dans un groupe qui contient des
13:28 alliés de l'extrême droite ou pas
13:30 et moi ce que je vous dis c'est que chez nous c'est très clair
13:32 chaque parti qui imagine même
13:34 faire alliance avec l'extrême droite sera immédiatement
13:36 exclu et nous serons la force
13:38 de résistance, la force qui aura
13:40 une confrontation politique permanente
13:42 avec cette extrême droite
13:44 - La Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron
13:46 sur place, qu'a-t-il dit pour l'instant ?
13:48 Il a parlé de rétablir
13:50 la sécurité et le calme
13:52 et ensuite recherche d'une solution
13:54 politique mais sans revenir sur le résultat
13:56 des trois référendums
13:58 Utile cette visite ? Indispensable ?
14:00 Qu'attendez-vous ? - Il fallait y aller
14:02 Il fallait y aller mais il faut
14:04 y aller pour aussi savoir écouter
14:06 Vous savez ce qui s'est passé ?
14:08 C'est que Emmanuel Macron
14:10 a rompu avec l'esprit
14:12 qui dominait les politiques depuis
14:14 Michel Rocard, depuis
14:16 les accords de Matignon-Rocard, ça s'est continué
14:18 sous Lionel Jospin avec l'accord de Nouméa
14:20 et ça s'est poursuivi jusqu'au
14:22 début du mandat d'Emmanuel Macron sous
14:24 Édouard Philippe. Cet esprit
14:26 c'était la fabrique d'un consensus local
14:28 avant que des décisions soient imposées
14:30 à Paris. Il a voulu rompre
14:32 avec ça. Il a pris le dossier
14:34 il l'a pris à Matignon et il l'a donné
14:36 au ministère de l'Intérieur
14:38 et le résultat de ça, ça a été
14:40 le chaos. Donc la visite, elle est
14:42 nécessaire mais il faut savoir écouter
14:44 et revenir à l'état
14:46 d'esprit avec lequel lui-même a rompu
14:48 par cette stratégie du coup de menton permanent
14:50 dans une situation inflammable, il faut faire
14:52 attention. - Bien Raphaël Glusman
14:54 je vais vous parler de l'Europe
14:56 dernière partie mais un mot sur la
14:58 Russie. La Russie n'est une menace
15:00 ni pour l'Europe ni pour la France
15:02 disait hier Thierry Mariani qui était à votre place
15:04 la Russie qui par décret
15:06 veut modifier ses frontières
15:08 en mer Baltique. - La Russie
15:10 est une menace pour l'Europe
15:12 et pour la France et
15:14 M. Mariani se comporte depuis
15:16 des années comme le petit télégraphiste
15:18 du Kremlin et c'est
15:20 une honte pour le Rassemblement National
15:22 que M. Mariani soit sur cette liste en si
15:24 haute position. - Septième position
15:26 - Il est la voix
15:28 de Vladimir Poutine mais aussi d'ailleurs
15:30 du dictateur d'Azerbaïdjan qui massaque
15:32 les Arméniens, M. Aliev, au Parlement
15:34 européen. Il est la voix
15:36 des tyrans qui menacent nos
15:38 pays. Et moi ce que j'ai fait au Parlement
15:40 européen, j'ai sonné l'alerte depuis
15:42 le premier jour. J'ai présidé cette
15:44 commission spéciale sur les ingérences étrangères
15:46 qui dénonce le fait que la guerre de Vladimir
15:48 Poutine, elle ne vise pas le Donbass
15:50 elle ne vise pas la Crimée, c'est pas une guerre
15:52 territoriale en Ukraine ou en Géorgie
15:54 c'est une guerre contre nos démocraties
15:56 et vous avez vu là ce qu'on vient de découvrir
15:58 encore une fois. Des agents
16:00 russes, des agents
16:02 qui travaillent, bulgares qui travaillent pour les services russes
16:04 sont soupçonnés d'avoir mis des mains
16:06 rouges sur le mur des justes. Pourquoi ?
16:08 Pour créer le chaos dans notre société
16:10 pour créer un climat de
16:12 haine entre juifs et arabes, pour
16:14 déstabiliser la France. Ils l'ont fait
16:16 avec les tags des étoiles de David
16:18 juste après le 7 octobre. Ils le font à chaque fois
16:20 Nous, nous,
16:22 vous et moi, tous les citoyens
16:24 français sont les cibles
16:26 de cette guerre de Vladimir Poutine
16:28 contre la démocratie européenne
16:30 et donc oui, Vladimir Poutine est une menace
16:32 et oui, l'extrême droite européenne
16:34 que ce soit en Allemagne, en France
16:36 en Italie ou ailleurs, a
16:38 servi de
16:40 relais à cette offensive
16:42 contre nos démocraties. Ce sont des patriotes
16:44 de pacotille, monsieur Bourdin.
16:46 Ce sont des patriotes de pacotille qui se mettent au service
16:48 d'une tyrannie étrangère
16:50 hostile à nos intérêts et à nos principes.
16:52 - Raphaël Glucksmann,
16:54 Donald Trump
16:56 criait sur les meetings
16:58 "America first"
17:00 Est-ce que vous dites ce matin
17:02 "Europa first" ?
17:04 - Moi je dis, il faut que les élites européennes
17:06 - Vous dites "Europa first", un slogan que vous
17:08 pouvez employer. - Je dis, l'Europe
17:10 d'abord, les
17:12 européens doivent
17:14 enfin défendre leurs
17:16 intérêts. Nous sommes
17:18 les derniers à croire
17:20 dans ce monde que les lois de l'OMC
17:22 ont été données par
17:24 Dieu à Moïse sur le
17:26 Mont Sinai. Nous sommes les derniers à ne pas
17:28 défendre les intérêts de nos productions.
17:30 Nous sommes les derniers à croire que le libre-échange
17:32 généralisé est un dogme religieux.
17:34 Eh bien oui, il faut défendre
17:36 nos producteurs. Quand ils sont ratiboisés par une
17:38 concurrence chinoise, déloyal... - Alors criez-le ! "Europa
17:40 first" ! - Mais moi c'est ce que je crie.
17:42 J'ai fait une campagne où je vais dans les
17:44 usines, où je vais dans les fermes, et j'explique
17:46 quoi à chaque fois ? Qu'il faut un protectionnisme
17:48 écologique européen,
17:50 qu'il faut surtaxer
17:52 les produits chinois qui sont en train de ratiboiser
17:54 nos productions. Vous savez, quand
17:56 il y a du dumping chinois,
17:58 eh bien aux Etats-Unis, on taxe à 100%.
18:00 Au Canada, le Canada,
18:02 c'est pas un pays dingue, le Canada,
18:04 on taxe à 235%.
18:06 En Europe, on taxe à 15%.
18:08 C'est-à-dire que c'est absolument pas dissuasif. Le résultat,
18:10 c'est quoi ? Moi je le constate partout en France.
18:12 Quand je vais voir les dirigeants de l'entreprise
18:14 Sistovi, qui était une entreprise qui faisait des
18:16 immenses bénéfices sur la production
18:18 de panneaux solaires, ils se sont fait ratiboiser
18:20 par une concurrence chinoise qui a divisé les prix
18:22 par quatre, en quelques jours,
18:24 par quatre, comme stratégie
18:26 politique, et résultat, en quelques semaines,
18:28 Sistovi a mis les clés sous la porte,
18:30 et des Françaises sont retrouvées au chômage.
18:32 Pourquoi ? Parce que la puissance
18:34 publique, et c'est ce que m'ont dit les dirigeants de Sistovi,
18:36 la puissance publique nous a abandonnés.
18:38 Vous n'êtes pas capables de défendre nos productions.
18:40 Il est temps, maintenant, de défendre
18:42 les productions européennes, ou alors, on va
18:44 complètement décrocher, et on va être un continent
18:46 simplement de consommateurs. Et moi ça m'intéresse pas.
18:48 - L'Europe d'abord, l'Europe
18:50 en premier, on est bien d'accord. - L'Europe d'abord
18:52 défendre les intérêts des productions
18:54 européennes. - Une Europe fédérale ou pas ? - Une Europe
18:56 qui fonctionne, et qui donc assume des avancées...
18:58 - Fédérale ou pas ? - Pas un État fédéral
19:00 européen, parce que je vois que tu dis de la caricature
19:02 qui va sortir de ses propos, mais des avancées...
19:04 - C'est pas la caricature, c'est un mot qui veut dire
19:06 beaucoup de choses. - Des avancées fédérales
19:08 européennes. Oui, si vous voulez
19:10 la justice fiscale, la fin de la
19:12 concurrence fiscale déloyale, si
19:14 vous voulez l'harmonisation des règles en
19:16 Europe, si vous voulez une Europe qui est capable de
19:18 prendre des décisions pour défendre nos productions,
19:20 pour imposer des taxes à l'entrée,
19:22 pour étendre le
19:24 mécanisme d'ajustement carbone, pour
19:26 financer les industries de la
19:28 transition écologique, vous avez besoin d'avancées fédérales.
19:30 - Mais pourquoi vous ne votez pas
19:32 le pacte immigration-asile ?
19:34 Puisque vous voulez une Europe.
19:36 - Parce que quoi ?
19:38 - Parce que justement, il n'y a pas de politique migratoire
19:40 européenne dans ce pacte.
19:42 Ça ne met pas fin à l'impunité
19:44 ni au chaos. - Mais c'est le début d'une politique migratoire
19:46 européenne. - Mais non, regardez, la politique
19:48 migratoire européenne, ce serait d'avoir une politique
19:50 cohérente à l'échelle du continent
19:52 européen. Là, on ne sort pas du chaos
19:54 de Dublin. Monsieur Bourdin,
19:56 le chaos de Dublin, c'est quoi ? C'est le fait
19:58 qu'in fine, on va tout faire
20:00 peser sur les pays d'accueil,
20:02 sur l'Italie, sur la Grèce,
20:04 mais les gens qui montent dans une barque au péril de leur vie,
20:06 ils ne veulent pas aller en Italie ou en Grèce,
20:08 ils veulent aller en Europe.
20:10 Donc c'est à l'Europe de gérer la question.
20:12 - C'est à l'Europe de se protéger.
20:14 - Et c'est à l'Europe de gérer
20:16 les flux migratoires.
20:18 - De se protéger. - De se protéger de l'immigration
20:20 illégale et d'organiser une immigration
20:22 légale. Eh bien,
20:24 ce pacte ne résout
20:26 aucune de ces questions
20:28 et dans deux ans, monsieur Bourdin,
20:30 vous allez m'inviter, on sera face à face
20:32 et qu'est-ce qu'on discutera ? Eh bien
20:34 du nouveau pacte migratoire qui sera
20:36 en train d'être négocié et discuté parce que
20:38 celui-là ne résout rien et moi je ne vote pas
20:40 pour un pacte qui ne répond pas à l'indignité
20:42 du traitement des êtres humains
20:44 et au chaos des politiques
20:46 actuelles. - L'Europe d'abord,
20:48 c'est ce que vous dites, une Europe élargie,
20:50 est-ce que vous êtes favorable à un élargissement ?
20:52 - Moi je suis favorable à la réunification
20:54 du continent européen, moi je suis favorable
20:56 à l'entrée de l'Ukraine dans l'Union Européenne.
20:58 - La Géorgie, l'Ukraine,
21:00 la Moldavie ? - A condition,
21:02 parce que là vous avez vu ce qui se passe en Géorgie,
21:04 les centaines de milliers de personnes qui manifestent
21:06 contre un gouvernement qui les rapproche de la Russie, qui supprime
21:08 les libertés, c'est pas comme ça qu'on rentre dans l'Union Européenne.
21:10 Il y a des principes, il y a ce qu'on appelle
21:12 un acquis communautaire, il y a des réformes à mener.
21:14 Le gouvernement géorgien actuel, il ne va pas amener
21:16 le peuple géorgien qui est très pro-européen
21:18 dans l'Union Européenne. Par contre,
21:20 moi ce que je dis, c'est que
21:22 on a besoin de réunifier
21:24 ce continent et de le stabiliser,
21:26 mais que ça ne se fera pas à politique constante.
21:28 Il faut réformer les institutions européennes
21:30 pour que ça fonctionne, et il faut changer les politiques
21:32 structurelles de l'Union Européenne pour que ça fonctionne.
21:34 La politique agricole commune, notamment.
21:36 Il faut changer la politique agricole
21:38 commune, sinon l'élargissement sera un désastre
21:40 pour nos agriculteurs. Mais de toute façon,
21:42 M. Bourdin, de toute façon, on doit
21:44 la changer. La colère agricole,
21:46 moi je ne l'ai pas oubliée. Tout le monde l'a oubliée.
21:48 C'est un truc de poisson rouge, encore une fois.
21:50 C'est-à-dire que tout le monde parlait d'agriculture pendant
21:52 des jours, des semaines, et aujourd'hui on fait comme
21:54 si ça n'avait pas existé. Eh bien, il y avait
21:56 une question qui était posée par les agriculteurs,
21:58 c'est celle des revenus. Et la politique
22:00 agricole commune, aujourd'hui,
22:02 elle subventionne les plus gros. Il faut
22:04 changer ça. Passer d'une subvention à l'hectare
22:06 à une subvention à l'emploi, pour que
22:08 les paysans puissent vivre dignement de leur travail.
22:10 Mais si on réforme la politique agricole commune,
22:12 alors l'élargissement à l'Ukraine sera
22:14 un dolor pour nos agriculteurs.
22:16 - Raphaël Guzman, j'ai deux questions. La première,
22:18 c'est un chantier européen.
22:20 Le chantier Lyon-Turin.
22:22 Cette liaison ferroviaire, est-ce que vous y êtes
22:24 favorable ? - Moi je suis favorable
22:26 au projet de développement
22:28 du Lyon-Turin. - Donc vous êtes favorable
22:30 au frais ou au pertes ? - Au frais. - A ce tunnel ?
22:32 - Je suis favorable au développement
22:34 du frais. C'est extrêmement
22:36 important. Nous on a un projet qui est l'Europe
22:38 du train, et il faut
22:40 qu'on développe le train.
22:42 C'est ça notre projet.
22:44 Le continent du train.
22:46 - Donc le tunnel nécessaire. - Le frais ferroviaire,
22:48 le frais ferroviaire, le transport
22:50 de voyageurs, les trains
22:52 de proximité. Moi je suis
22:54 favorable à ce que
22:56 tout soit mis en oeuvre pour qu'on passe
22:58 du routier au train. Pour qu'on passe
23:00 de l'avion au train.
23:02 - Dernière question, sur l'après
23:04 9 mai, on vous a beaucoup interrogé dessus.
23:06 Vous avez dit,
23:08 je participerais
23:10 à une coalition. On est bien
23:12 d'accord de gauche. - Non, j'ai dit...
23:14 - Sans Jean-Luc Mélenchon. Vous avez dit quoi ?
23:16 - J'ai dit, on va trancher
23:18 une ligne, M. Bourdin. - Oui. - On va
23:20 trancher une ligne, on va montrer que la gauche
23:22 française est majoritairement
23:24 pro-européenne,
23:26 viscéralement attachée à la démocratie
23:28 et moi je serai le garant
23:30 de cette ligne. - Avec qui ?
23:32 Avec qui ? - Avec toutes
23:34 celles et tous ceux qui se reconnaissent
23:36 dans cette ligne, qui sera tranchée par
23:38 les élections. Mais moi je m'adresse aux électrices
23:40 et aux électeurs. Celles et ceux
23:42 qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon au présidentiel
23:44 ou celles et ceux qui ont été votés pour Emmanuel Macron.
23:46 Vous avez voté pour
23:48 qui vous voulez, mais si
23:50 vous êtes convaincu qu'il faut
23:52 de la justice sociale, qu'il faut la
23:54 transformation écologique et qu'il faut
23:56 le respect de la démocratie
23:58 et l'adhésion à la
24:00 construction européenne, vous avez
24:02 le moyen là d'aller dans l'isoloir
24:04 sans vous scinder, en votant
24:06 en accord avec vous-même, sans calcul.
24:08 Un vote de cœur, M. Bourdin.
24:10 Vous savez, un vote de cœur, ça arrive pas si
24:12 souvent. Allez, soyons honnêtes, ça arrive pas
24:14 si souvent. On se pose plein de questions
24:16 quand on va dans l'isoloir. Là, ce que je sens,
24:18 et c'est ça qui nourrit nos dynamiques depuis le début,
24:20 c'est que les gens sont en adhésion avec eux-mêmes
24:22 quand ils viennent dans nos réunions publiques de plus en plus nombreux
24:24 qu'ils sont contents de manifester
24:26 leur soutien. - Et quel rôle jouerez-vous ?
24:28 - Ça, j'en sais rien.
24:30 Je vous le dis. - Franchement, vous n'en savez rien.
24:32 - Ah oui, je vous le dis. Je vous le dis. Parce que moi
24:34 j'ai un objectif, c'est le 9 juin
24:36 et je suis quelqu'un d'un peu bizarre
24:38 dans la scène politique française, c'est que je considère
24:40 que l'Europe c'est pas un pythalée. Moi, l'Europe, c'est
24:42 le combat de ma vie. Et je pense que ces élections sont
24:44 les élections européennes les plus importantes de l'histoire.
24:46 Donc je vis avec une obsession, une obsession.
24:48 Le 9 juin.
24:50 Le 9 juin. Les élections
24:52 européennes. Le fait que la gauche,
24:54 héritière de Delors et de Balinter, puisse être
24:56 majoritaire au Parlement européen.
24:58 Qu'on puisse dominer les politiques européennes.
25:00 Qu'on puisse installer ce protectionnisme
25:02 européen dont vous parliez. C'est ça, moi, qui m'obsède.
25:04 Qu'on construise cette démocratie européenne.
25:06 Qu'on construise cette puissance européenne. J'en ai marre de l'impuissance.
25:08 Et ça, ça joue aussi à l'échelle européenne.
25:10 Je sais qu'en France, on est obsédé par les questions
25:12 nationales et obsédé par la présidentielle.
25:14 - C'est normal. - C'est tout à fait normal. - La présidentielle ?
25:16 - La présidentielle, on en est un peu trop obsédé. - Vous y pensez ?
25:18 - Non. On est... - Est-ce que vous
25:20 pourriez être un jour candidat ?
25:22 Est-ce que vous vous en avez traversé l'esprit ?
25:24 - Monsieur Bourdin,
25:26 quand je me rase, ce qui m'arrive de temps
25:28 en temps, je pense à
25:30 l'élection européenne. - Vous n'avez jamais
25:32 réfléchi à la présidentielle ?
25:34 Vous me dites "je suis franc direct".
25:36 - Je pense à la guerre
25:38 que l'Europe subit. - Vous n'avez jamais
25:40 réfléchi à la présidentielle ? - Je pense au 9 juin.
25:42 Je vous le dis. Je vous
25:44 regarde dans les yeux. Et vous savez très bien que quand je dis
25:46 quelque chose, c'est ce que je crois.
25:48 C'est ce que je pense. Je peux me tromper dans la vie.
25:50 Je peux faire des erreurs. Tout le monde peut en faire.
25:52 Mais moi, par contre, je ne dis jamais
25:54 quelque chose à laquelle je ne crois pas.
25:56 - Donc vous n'avez jamais pensé à la présidentielle ? - Moi, je pense au
25:58 9 juin. 9 juin. 9 juin. Est-ce que tout le monde
26:00 nous a entendu ? Le 9 juin, il y a des élections européennes
26:02 qui sont décisives. Votez.
26:04 Allez, votez. Faites
26:06 voter autour de vous. Et vous allez
26:08 voir que l'Europe peut changer.
26:10 Que la démocratie ne rime pas avec la faiblesse.
26:12 Et que l'Europe ne rime pas avec l'impuissance,
26:14 M. Bourdin. - Merci, Raphaël Glucksmann, d'être
26:16 venu nous voir. Nous avons légèrement débordé.
26:18 Les infos, dans quelques instants,
26:20 suite 0826-300-300.
26:22 Vous réagissez évidemment sur tous les sujets
26:24 d'actualité. Et puis, nous sommes jeudi.
26:26 Nous aurons notre débat du jeudi. Débat
26:28 entre deux députés. William Martinet, député
26:30 LFI des Yvelines. Et Olga Givernet,
26:32 députée Renaissance de l'Ain. A tout de suite.

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