Général Christophe Gomart, numéro 3 de la liste Les Républicains aux élections européennes, était l’invité de #LaGrandeInterview de Laurence Ferrari dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Et c'est votre grande interview sur CNews et sur Europe 1. Bonjour Général Christophe Gommard.
00:04Bonjour Laurence Ferrand.
00:05Numéro 3 sur la liste des Républicains aux Européennes.
00:07L'actualité, c'est ce qui s'est passé hier à l'Assemblée Nationale.
00:10Un député de la France Insoumise a brandi un drapeau palestinien en plein hémicycle.
00:14La séance a été suspendue.
00:15Et puis une altercation a éclaté entre le député de la France Insoumise, David Guiraud,
00:19et le député de Meyer Habib, que vous connaissez bien, qui a été traité de porc à plusieurs reprises.
00:24Un qualificatif antisémite.
00:26Comment qualifiez-vous ces agissements ?
00:28De scandaleux, tout simplement, parce qu'on a, dans l'Assemblée Nationale Française,
00:32le seul drapeau qui est reconnu, c'est le drapeau français.
00:35Et certains cherchent de manière électoraliste à prendre un conflit qui est loin de la France
00:42et le rapporter en France, le ramener en France.
00:44Et on voit ça derrière, c'est scandaleux, parce que c'est purement électoraliste.
00:47On voit bien que derrière, ils cherchent du vote, ils cherchent des électeurs,
00:50en défendant des Palestiniens.
00:52Qu'on défend des Palestiniens, je l'entends parfaitement.
00:54Une population qui est sous les bombes israéliennes,
00:57mais qui sert de bouclier humain à un groupement terroriste qui s'appelle le Hamas.
01:00Donc oui, c'est scandaleux de vouloir apporter en France, sur nos territoires,
01:03un conflit qui n'est pas le nôtre.
01:05Maintenant qu'on participe et qu'on donne son avis, qu'on a une stratégie diplomatique,
01:08bien évidemment qu'il faut avoir ça.
01:09Mais c'est pas de cette manière-là.
01:11Et traiter, entendre, traiter par un député français,
01:14un autre député français de confession juive de porc,
01:17je suis désolé, mais c'est purement un acte totalement antisémite.
01:19Est-ce que l'institution de l'Assemblée Nationale n'est pas fragilisée ?
01:22Et au fond, est-ce que ce n'est pas la stratégie de la France insoumise ?
01:25Bien sûr, parce que quand vous regardez tous les événements ou incidents
01:28qu'il y a eu depuis 1958 jusqu'à 2022 ou jusqu'à presque aujourd'hui,
01:32il y en a plus dans ce mandat depuis deux ans,
01:37il y a eu je crois 140 incidents ou ruptures d'interventions de séance,
01:40que pendant les dizaines d'années qui ont précédé.
01:43Donc on voit bien derrière que la France insoumise cherche à perturber.
01:46Il y a une vraie volonté révolutionnaire chez eux de renverser la table,
01:49et ils sont prêts à tout, prêts à rebondir sur n'importe quel événement.
01:52Général Christophe Gomart, les frappes, vous l'avez évoqué, se poursuivent à raffa,
01:56en dépit des condamnations internationales.
01:58Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni hier.
02:01Est-ce que les opérations doivent cesser ?
02:02À votre avis, hier en Allemagne, Emmanuel Macron a de nouveau appelé.
02:05Est-ce que ces opérations militaires cessent ?
02:07Elles ne cesseront pas pour une bonne raison.
02:09C'est que tant que les otages n'auront pas été libérés,
02:12tant que le Hamas ne dira pas « je libère les otages »,
02:15je rappelle quand même que ce conflit, cette guerre a commencé le 7 octobre 2023,
02:20quand le Hamas a attaqué, a assassiné, violé, violenté et enlevé
02:24plus de 1 000 personnes, plus de 1 000 Israéliens qui vivaient en paix.
02:28Et tout a commencé là.
02:29Et certains voudraient nous le faire oublier,
02:30mais ça a bien commencé le 7 octobre par un groupement terroriste
02:33qui a assassiné, violé, violenté, enlevé des bébés, des femmes,
02:37et qui a continué à les tuer même alors qu'ils étaient enlevés.
02:40Donc on voit bien derrière que tant que le Hamas ne fera pas le premier pas
02:43en disant « je rends les otages », il n'y a pas de paix possible.
02:46Et pour Israël, j'ai dit « tant qu'ils n'ont pas récupéré les otages,
02:49ça ne s'arrêtera pas malheureusement pour la population palestinienne
02:52qui reste un bouclier humain mis en place par le Hamas
02:55qui ne cherche pas du tout à protéger cette population ».
02:57Et d'ailleurs c'est ce qu'a dit le chef politique du Hamas en disant
03:01« mais quelques jours après 7 octobre, c'est l'occasion pour nous,
03:04tant pis si on a des morts chez nous, c'est l'occasion pour nous
03:06de montrer et de soulever le monde arabe à notre profit ».
03:09Derrière, mettant à mal les accords d'Abraham,
03:12parce qu'en fait derrière c'était ça.
03:13On semblait aller vers une paix avec l'Arabie saoudite,
03:15avec les pays arabes qui étaient prêts à reconnaître Israël en tant qu'État.
03:19Et finalement le Hamas a détruit tout ça volontairement
03:22en se servant de cette population palestinienne.
03:24Une dernière question à ce sujet,
03:26à propos de la reconnaissance de l'État de Palestine
03:28qui a été faite par l'Espagne, la Norvège, l'Irlande.
03:30Emmanuel Macron s'est dit pour une reconnaissance,
03:33mais à un moment utile, pas sous le coup de l'émotion.
03:36Le camp macroniste est divisé puisque le numéro 2
03:38de la liste macroniste, Bernard Guetta, lui,
03:40s'est dit favorable à la reconnaissance de l'État palestinien.
03:43Qu'est-ce que ça amènerait de plus ?
03:44Ça n'amènerait rien de plus aujourd'hui, c'est bien évident.
03:47Je crois que depuis le début, tout le monde est d'accord,
03:49en tous les cas les pays occidentaux sont d'accord pour dire que
03:51oui, une reconnaissance à l'État palestinien,
03:53le jour où, j'allais dire, les Palestiniens arrêtent d'apprendre
03:56qu'il faut détruire Israël pour exister.
03:59Il faut commencer par là, c'est-à-dire que tant qu'on n'est pas
04:02dans une période de paix, on ne peut pas lancer des négociations.
04:04Ces négociations doivent être lancées dès lors
04:06que les Palestiniens reconnaissent l'État d'Israël.
04:09Et on voit bien derrière que les accords d'Abraham
04:12et la discussion qui avait lieu avec l'Arabie saoudite
04:14étaient un début d'une reconnaissance possible
04:18dans l'avenir d'un État palestinien.
04:19Mais aujourd'hui, il est beaucoup trop tôt pour le faire.
04:21Autre guerre qui se déroule, cette fois aux portes de l'Europe,
04:23la guerre en Ukraine.
04:25Vous avez appelé lors d'un meeting à continuer à soutenir l'Ukraine
04:28avec moins de mots mais plus de munitions.
04:30La France et l'Europe ne font pas assez pour vous ?
04:33La France, je crois qu'on est classé 12e au rang des pays donateurs.
04:37Emmanuel Macron est sans doute celui qui parle le plus,
04:39qui parle de troupes au sol,
04:41qui dit qu'il faut mutualiser nos dissuasions nucléaires,
04:44qui dit qu'il faut les frapper directement en Russie.
04:47Donc on voit bien, il y a beaucoup de paroles
04:48mais derrière il y a peu d'actes.
04:50Peu d'actes, quand on regarde,
04:51la France aujourd'hui n'a plus de capacité de production.
04:53La défense française, j'allais dire, est à l'os, ou presque.
04:56On a l'une des armées les plus opérationnelles
04:58et on ne peut que saluer les soldats et les officiers
05:00qui forment cette armée, mais on n'a pas de stock.
05:03Mais ceux-ci expliquent cela.
05:04C'est cela, mais ce n'est pas pour autant
05:06qu'on a augmenté la capacité de production.
05:09Il y a un seul fabricant de corps d'obus en France.
05:12C'est à Tarbes, ça s'appelle les forges de Tarbes.
05:14La poudre, on l'importe encore d'Australie.
05:16Alors on va la fabriquer à Bergerac bientôt.
05:18Mais on voit bien derrière
05:20que la capacité de production française a disparu.
05:22Quand on parle de réindustrialisation,
05:24oui, il est temps et nécessaire,
05:25si on veut garder notre souveraineté.
05:26Est-ce qu'à votre connaissance,
05:27il y a des soldats français présents en Ukraine ?
05:30Même de manière discrète,
05:31il est question que les soldats français
05:33aient formé des soldats ukrainiens.
05:34Alors, vous savez que dès 2014,
05:36moi-même, j'étais à l'époque en charge du renseignement militaire.
05:39On avait mis en place des observateurs, en effet.
05:42Donc dans tout conflit ou toute crise,
05:44il ne faut pas se leurrer.
05:45Il y a forcément des gens qui font du renseignement.
05:47Il y a forcément des conseillers.
05:48Et pour apporter du renseignement,
05:50il faut sans doute des gens qui soient en mesure
05:52d'être reliés avec leurs camarades
05:54qui restent sur le territoire national.
05:56Donc c'est sans doute, ça n'est pas annoncé,
05:59ça n'est pas officiel et c'est bien comme ça.
06:01Et ça serait la ligne rouge
06:03que ne supporterait pas Vladimir Poutine,
06:04qui se montre de plus en plus menaçant,
06:06qui dit attention en Europe,
06:07en particulier dans les petits pays,
06:09ils doivent réfléchir avec ce à quoi ils jouent.
06:12Vous savez, quand Vladimir Poutine annonce
06:13qu'il a tué des mercenaires français,
06:15en fait derrière, c'est simplement un signal
06:17en disant attention les Français,
06:19on sait que vous avez sans doute
06:20quelques hommes présents sur le sol.
06:22Attention parce que demain,
06:23ils pourraient devenir la cible.
06:24Vous voyez, donc en fait, c'est des menaces,
06:26c'est un dialogue, j'allais dire,
06:28qui est au-dessus.
06:30Mais en fait, la réalité, c'est comme l'iceberg,
06:32ça se passe en dessous du niveau de la surface de la mer.
06:34D'accord, et il faut faire attention à ce que l'on fait,
06:36il faut consolider le couple franco-allemand,
06:38a dit Emmanuel Macron,
06:39au terme de sa visite de trois jours en Allemagne.
06:41Avec Olal Scholes,
06:42ils vont retrouver le président Zelensky,
06:44qui est invité pour les cérémonies du débarquement,
06:46c'est normal ?
06:47Que le président Zelensky soit invité, oui,
06:49parce que l'Ukraine a participé aussi
06:51à la lutte contre le nazisme.
06:52Alors, ils arrivaient de l'Est,
06:54alors que les Américains sont arrivés de l'Ouest,
06:55mais qui participent effectivement
06:57à la fête du débarquement,
06:58ça me paraît logique.
07:00C'est un pays européen,
07:01qui ne fait pas partie de l'Union Européenne,
07:05Non, je ne le souhaite pas aujourd'hui,
07:07en tous les cas, il n'est pas prêt.
07:08Que ce soit un État qui ait un statut d'État associé,
07:10ça me paraît effectivement une étape importante,
07:13ça n'est pas encore le cas,
07:14mais je pense que c'est ce vers quoi il faut aller en effet.
07:16La question de la défense européenne
07:18revient régulièrement dans cette campagne,
07:20est-ce que c'est une chimère à votre avis ?
07:23Alors oui, aujourd'hui c'est une chimère.
07:25Le 24 février 2022,
07:28l'Europe s'est rendue compte effectivement
07:30que la fin de l'histoire dont on lui avait parlé,
07:32c'était une erreur,
07:35c'est-à-dire la fin de l'histoire n'existe pas,
07:36on a redécouvert qu'il y avait la guerre à nos portes,
07:38et donc pour moi ce n'est pas une chimère.
07:40Il faut en effet que les Européens se disent entre eux,
07:42mais comment fait-on demain,
07:43quand les Américains se retireront
07:46de tout engagement au profit des pays européens ?
07:49Ce qui peut arriver pour vous ?
07:50Les Américains peuvent dire stop, on se retire.
07:52Oui, souvenons-nous de Barack Obama en 2013,
07:54qui a refusé d'aller bombarder la Syrie.
07:56C'est déjà un début de retrait ou de désengagement,
07:58et qui est arrivé à ce moment-là ?
08:00Les Russes sont arrivés et ont pris la place,
08:01j'allais dire, en militaire orientale des Etats-Unis d'Amérique.
08:04Donc on voit bien derrière que ce désengagement est possible,
08:06l'isolationnisme américain a toujours existé,
08:08et il n'est pas impossible que demain,
08:10ils reproduisent un véritable isolationnisme,
08:12auquel cas les Européens doivent s'entendre entre eux
08:14pour monter une vraie structure de défense,
08:16une structure européenne, un pilier européen de la défense au sein de l'OTAN.
08:20Un État-major européen, c'est ce que vous appelez de vos voeux ?
08:22Il existe déjà, il s'appelle l'État-major de l'Union Européenne,
08:25il est sans doute nécessaire de le renforcer,
08:27de lui donner des véritables capacités de commandement,
08:29et effectivement avec un système de nations cadres tournantes
08:32qui pourraient en effet commander des opérations
08:35ou conduire des opérations dans lesquelles des nations européennes seraient engagées.
08:38Mais sans partage de notre dissuasion nucléaire, on est d'accord ?
08:41On ne peut pas admettre que 27 chefs d'État se réunissent
08:44pour décider si on n'est plus sur le bouton,
08:45on y serait encore dans 20 ans.
08:48Non, la dissuasion nucléaire française est française,
08:50elle doit rester française,
08:51ce n'est pas pour autant que dans les considérations,
08:56ça sert à l'Europe en réalité cette dissuasion nucléaire française.
08:59Un mot des Européennes,
09:00vous êtes plongé dans le bain de la politique depuis quelques semaines,
09:03vous allez nous dire ce que vous en pensez,
09:05ce qui vous surprend ou pas.
09:06Dans les sondages, François-Xavier Bellamy
09:08est aux alentours des 8% des intentions de vote,
09:11il a réussi à capter l'attention des électeurs,
09:14mais il est très très loin du Rassemblement National
09:16et même de la liste de Valérie Ayé,
09:18qu'est-ce que vous lui conseillez ?
09:19Comment vous vous l'aidez à votre niveau ?
09:21Moi je l'aide en allant sur le terrain,
09:23je suis beaucoup dans différentes villes françaises,
09:25dans les provinces françaises, dans les départements français,
09:27je suis assez sidéré de l'engagement des jeunes,
09:29de ces fédérations des Républicains qui sont installées partout
09:32et je crois que le véritable actif des Républicains
09:34c'est ce tissu territorial des élus, des maires
09:37qui oeuvrent sur le terrain au quotidien.
09:39C'est ça la vraie force des Républicains
09:41et alors qu'on voudrait nous amener à une confrontation de deuxième tour,
09:44un futur premier tour de la présidentielle de 2027,
09:48on voit bien derrière qu'en fait aujourd'hui
09:50il y a une vraie réalité de terrain,
09:52les Républicains sont très présents,
09:53de mon point de vue c'est la seule droite qui demain
09:55peut compter au Parlement européen.
09:56Beaucoup de gens ignorent la façon dont ça se passe au Parlement européen,
09:59on voudrait nous amener à une espèce de référendum pour ou contre Macron.
10:02Mais ce n'est pas ça qui se joue le 9 juin,
10:04ce qui se joue le 9 juin c'est le poids de la France
10:06au sein de ce Parlement européen.
10:08Parce que s'il n'y a pas beaucoup de parlementaires
10:10issus des Républicains au sein de ce Parlement européen,
10:13la France aura peu de poids.
10:14Parce que les deux groupes politiques qui comptent
10:16au sein de ce Parlement européen,
10:17c'est le groupe Parti populaire européen
10:19et c'est le groupe des sociodémocrates.
10:21Ce sont les deux groupes qui comptent.
10:23Et demain, ça viendra,
10:25beaucoup de commissaires seront issus de ce Parti populaire européen.
10:28Donc oui, il faut aller voter en effet pour le Parti populaire européen
10:31et donc pour les Républicains à la liste de François-Xavier Bellamy.
10:33General Christophe Gomart, on est sur CNews et sur Europe 1.
10:36En réalité la campagne, on l'a bien vu, elle est organisée en France
10:38autour de deux pôles, le pôle macroniste
10:41et le pôle de rassemblement national.
10:43Débat Attal-Bardella,
10:45proposition de débat du président Macron face à Marine Le Pen.
10:49Comment survivre au milieu de tout ça ?
10:50Pour vous, les Républicains ?
10:52On survit parce que grâce aux médias
10:55qui nous permettent de passer,
10:57de nous exprimer de manière publique,
10:59d'une part, et puis par notre action sur le terrain.
11:01Je crois beaucoup, effectivement,
11:03le fait d'aller rencontrer les Français et les Françaises,
11:05d'aller leur parler, de leur dire la réalité des choses
11:08et non pas, ce que certains voudraient nous laisser croire,
11:11c'est que voter rassemblement national,
11:13c'est voter contre Macron.
11:15Non, voter contre Macron, moi aussi je suis contre Macron.
11:17Je suis, pour ça j'ai rejoint les Républicains,
11:19qui est le seul parti de droite qui peut faire bouger les lignes
11:21au niveau du Parlement européen.
11:23Et je crois que c'est ça qui est important,
11:24que les Français comprennent,
11:26si on veut faire bouger les lignes,
11:27c'est au niveau du Parlement européen,
11:29et c'est effectivement en faisant partie du Parti populaire européen.
11:31Les Français réclament de l'autorité,
11:33de la fermeté en de nombreux domaines,
11:35notamment en matière d'immigration.
11:36Selon les informations de Europe 1,
11:38la pression migratoire n'a jamais été aussi forte.
11:40Plus de 72 000 migrants sont entrés illégalement
11:42dans l'Union européenne, rien que depuis le début de l'année.
11:45Est-ce que vous êtes pour une politique de fermeté
11:48vis-à-vis de cela, et que pensez-vous
11:50de la décision du Conseil constitutionnel,
11:52que j'évoquais, qui a rendu une décision
11:54permettant aux clandestins, désormais,
11:56de bénéficier de l'aide juridictionnelle
11:58qui, jusqu'à présent, était réservée aux clandestins,
12:00qui étaient sur notre sol de façon régulière ?
12:02C'est un appel d'air supplémentaire.
12:04On voit bien que le Conseil constitutionnel
12:06est carrément à gauche.
12:08L'immigration, c'est un vrai sujet pour tous les pays européens,
12:10et c'est quelque chose qui doit se traiter
12:12au niveau de l'Union européenne.
12:14J'étais directeur du Renseignement militaire,
12:16à l'époque, on suivait les groupes armés djihadistes,
12:18et on a bien vu que ces groupes armés djihadistes
12:20faisaient du trafic d'êtres humains,
12:22et ensuite, grâce à la complicité d'un certain nombre d'ONG,
12:24effectivement, amenaient tous ces gens
12:26sur les frontières et les côtes européennes.
12:30Et se glissaient parmi les migrants aussi.
12:32Et se glissaient parmi les migrants.
12:34Vous savez que les droits de la mer disent que
12:36les naufragés, on doit les amener dans le port le plus sûr,
12:38enfin, le port sûr le plus proche.
12:40Ce port sûr le plus proche, il est sur les côtes
12:42du Nord africain. Il n'est pas sur les côtes
12:44européennes. Ça c'est d'une part.
12:46Mais je pense qu'on peut mettre, en étant ferme,
12:48que l'Union européenne mette la pression sur l'Union africaine.
12:50Il n'y a pas de raison que l'Union européenne donne
12:52des fonds, des aides financières à l'Union africaine,
12:54et que l'Union africaine ne fasse rien
12:56pour empêcher ces migrants,
12:58les empêcher de partir d'Afrique.
13:00Parce que tous ces migrants qui partent,
13:02c'est toute une partie de richesse
13:04de la population africaine qui quitte,
13:06et qui demain ne sera pas là pour aider à construire
13:08leur pays, pour aider à les renforcer,
13:10pour aider à les développer économiquement.
13:12De mon point de vue, il faut une fermeté vis-à-vis
13:14de l'Union européenne. Il faut renforcer nos frontières,
13:16en effet les frontières européennes,
13:18en triplant le budget de Frontex. Je rappelle que
13:20la Ration nationale a voté tout contre
13:22les augmentations du budget de Frontex. Et c'est pourtant
13:24qui peut être comme numéro 3, Fabrice Leggeri,
13:26qui a été le directeur de Frontex. Donc on voit bien
13:28qu'il y a une totale incohérence. Donc oui, il est nécessaire
13:30de renforcer Frontex. Il est nécessaire de renforcer
13:32nos propres frontières, et d'arrêter.
13:34Vous savez que j'ai été visiter à Menton avec
13:36Éric Ciotti et François-Xavier Bellamy,
13:38et Nadine Morano. J'ai été visiter
13:40le poste frontière de Menton.
13:42Les policiers passent plus de temps à remplir des dossiers
13:44administratifs qu'à faire leur vrai métier.
13:46Donc oui, il y a trop de normes, trop d'administrations.
13:48Il faut simplifier
13:50la vie des acteurs, de ceux qui font,
13:52de façon à leur permettre de faire, en effet.
13:54Une dernière question, Général Gomart.
13:56Les enjeux stratégiques de l'Europe, est-ce qu'on ne
13:58se tourne pas un peu trop vers l'Asie,
14:00la concurrence avec la Chine ? Est-ce qu'il ne faut pas
14:02réinvestir la Méditerranée, le
14:04continent africain que nous connaissons bien
14:06et qui est très proche ?
14:08C'est un objectif qui avait été lancé par Nicolas Sarkozy
14:10qui était autour d'un maire
14:12méditerranéen qui est notre maire,
14:14comme le disaient les latins Mare Nostrum.
14:16Je pense qu'il est essentiel. En effet, cette maire,
14:18c'est chez nous. On voit bien que tous les pays d'Europe
14:20du Sud sont directement impliqués
14:22et intéressés par cette maire méditerranée.
14:24Donc je pense que oui, il est nécessaire en effet d'avoir
14:26un dialogue autour de ces pays du bassin
14:28méditerranéen. Mais vis-à-vis
14:30de la Chine, il faut en effet renforcer nos frontières
14:32et nos barrières douanières
14:34pour empêcher effectivement cette invasion
14:36d'un certain nombre de produits chinois.
14:38Vous savez ce qu'on dit ? On dit que les Etats-Unis
14:40inventent, que la Chine copie et produit
14:42et que l'Europe réglemente. Donc moins de réglementation,
14:44plus de production
14:46et plus de liberté pour faire.
14:48Merci beaucoup Général Christophe Gomart.
14:50C'était votre grande interview sur CNews et sur Europe.