• il y a 6 mois
Le 13/14 reçoit aujourd'hui, mardi 28 mai 2024, Arbia Smiti, Fondatrice de Rosaly Application, qui permet aux salariés d'obtenir, à leur demande, un acompte sur leur paie et Aurélie Fèvre, Directrice des Ressources Humaines de trois magasins indépendants Super u et U Express à Nice, qui propose ce service à ses employés.

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Transcription
00:00Vous connaissez sans doute la blague de Coluche, « quand j'étais petit, à la maison le plus dur, c'était les fins de mois, surtout les trente derniers jours ».
00:08Alors, au-delà de l'humour de Coluche, l'expression « fin de mois » marque en tout cas l'importance de la paye, qui traditionnellement tombe, elle, en début de mois,
00:16même si c'est de moins en moins vrai, non pas que le coût de la vie ne soit plus un problème, au contraire, c'est même la préoccupation numéro un des français.
00:23Non, ce qui change, c'est que cette paye n'est plus forcément versée en une seule fois, de plus en plus de salariés demandent et obtiennent de leurs employeurs ce qu'on appelle des accomptes,
00:32tout cela pour faire face, par exemple, à des dépenses imprévues. Alors, qui sont ces salariés ? Comment demander cet accompte ? Quelle est la différence avec une avance ?
00:40Est-ce vraiment une bonne solution pour gérer ses comptes ? Ou au contraire, le risque de creuser son découvert ? Je pose toutes ces questions à nos invités.
00:49Arbia Smiti, bonjour. Vous êtes la fondatrice de la start-up Rosalie. C'est une application qui traite et qui simplifie les demandes d'accomptes pour les entreprises.
00:59Avec nous également Aurélie Fèvre, bonjour. Vous êtes directrice des ressources humaines à Nice pour trois magasins indépendants, Super U et UXpress, donc trois sites qui emploient 275 personnes.
01:13Merci d'être avec nous également. J'attends évidemment les questions des auditeurs d'Inter. 0145 24 7000, ça passe aussi par l'application France Inter.
01:21Aurélie Fèvre, pour qu'on ait une idée du sujet, 275 salariés dans vos trois magasins. Combien aujourd'hui demandent des accomptes et en reçoivent ?
01:30Aujourd'hui, je suis montée à environ 45% d'utilisation de l'application Rosalie depuis qu'on l'a mis en place.
01:37Comment ce chiffre a évolué ces dernières années ? Ça a été une hausse progressive ? Est-ce qu'il y a eu un déclic dans le temps à un moment donné ?
01:44Il y a vraiment eu un déclic à partir du moment où on a mis l'application en place. Avant, j'étais peut-être sur 8 à 10 accomptes sur une société par mois.
01:51Et depuis, je tourne entre 80 et 100 accomptes par magasin sur un mois.
01:56Qu'est-ce qui vous a décidé à prendre cette décision ? Ce sont des salariés qui sont venus vous voir ou bien vous avez constaté peut-être de vous-même qu'ils avaient des difficultés à boucler leur fin de mois ?
02:06Il y a deux choses. Il y a l'opportunité d'avoir rencontré Arbia sur les réseaux et d'avoir vu un témoignage qui nous a convaincus sur la nécessité de traiter la santé financière des collaborateurs.
02:17Et puis le fait de l'inflation et d'une préoccupation pour le pouvoir d'achat du fait que dans un secteur de la grande distribution,
02:25on a quand même beaucoup d'emplois non qualifiés et de personnes qui ont des salaires plutôt proches du SMIC.
02:32Et la nécessité de leur offrir une soupape qui soit très flexible et qui leur permette à tout moment de pouvoir avoir une partie de leur salaire.
02:39Mais au début, ça part d'eux, des salariés, ou de vous ?
02:41Ça part de nous.
02:43Vous dites, ok, on ouvre la possibilité pour des accomptes.
02:48Voilà, exactement. Parce que peut-être un sentiment, peut-être que ce n'était pas assez libéralisé.
02:54Il y avait peut-être quelques tabous. Oser demander un accompte à son employeur, ce n'est pas toujours évident.
02:58On n'a pas forcément envie d'en parler.
03:00Et puis une volonté aussi d'avoir un système qui anonymise tout ça et qui nous permet que ça se fasse en toute discrétion.
03:10On va revenir sur les modalités, vous nous dites, anonymisées et discrétions.
03:15Mais je voudrais revenir sur cette bascule, peut-être.
03:17On a le témoignage de Marie sur l'application France Inter qui nous dit, ma fille a travaillé au Québec,
03:21elle était payée tous les 15 jours, elle trouvait ça très bien pour organiser les dépenses.
03:25Témoignage de Brigitte qui va dans le même sens.
03:27Arbia Smitty, est-ce que ce sont ces exemples venus de l'étranger qui vous ont donné l'idée de créer cette start-up ?
03:33Qui donc, je le rappelle, facilite le versement de ces accomptes pour les entreprises.
03:37Exactement, c'est l'origine d'inspiration pour Rosalie.
03:40On a vu ça beaucoup se développer aux Etats-Unis, dans les pays anglo-saxons, même en Amérique du Sud.
03:45Alors que justement, les salariés sont payés à la quinzaine et à la semaine,
03:49donc différemment par rapport à l'Europe où on est payé sur 30 jours, ce qui est quand même long.
03:54Alors que toutes les études scientifiques montrent que les gens ont la capacité mieux à gérer leur argent
03:59de manière plus simple, plus facile, sur des temps plus courts.
04:02Et en sachant ça, on se dit, qu'est-ce qui se passe en Europe ?
04:06Comment on peut concilier cette flexibilité, cette émancipation financière des gens ?
04:11Comment on peut remplacer les seuls alternatifs qui existent en Europe,
04:15quand on a besoin de cash en urgence ?
04:17Qu'est-ce qui existe ? C'est la banque, les agios, les découvertes bancaires, les prêts à la consommation
04:21qui rentrent les gens dans ce cercle d'endettement.
04:23Qu'est-ce qu'il y a d'autre comme alternative ?
04:25Et donc toute l'idée, c'est de venir avec une nouvelle alternative, plus éthique, plus responsable,
04:29qui part justement de la compte sur salaire, qui d'ailleurs est un droit européen.
04:34En Amérique, on est payé tous les 15 jours, en Europe tous les mois, ça c'est la tradition.
04:40On dit « à compte » et pas « avance ». C'est quoi la différence ?
04:43Oui, c'est une différence légale.
04:45La compte, c'est vraiment, je suis déjà le 3 du mois, je peux demander mon travail gagné,
04:50c'est-à-dire 3 jours de travail seulement, l'équivalent de 3 jours.
04:53Par contre, si c'est le 3 du mois et je demande déjà mon salaire mensuel
04:56que je dois apercevoir à la fin du mois, alors que je ne l'ai pas encore travaillé,
05:00ça c'est une avance.
05:01La compte, c'est une obligation illégale pour toutes les entreprises privées en France.
05:05Je vais voir mon patron, je dis « j'ai travaillé 10 jours, je veux être payé ».
05:08Il est obligé de dire « oui ».
05:09Absolument.
05:10Donc le 15 du mois, vous pouvez demander 50% de votre salaire
05:13et l'entreprise est obligée par la loi d'accepter et de le faire.
05:16Il y a un délai où, là par exemple au mois de juin, si je vais le voir, là je n'ai rien dit,
05:20on est le 28 mai, si le 10 juin je vais le voir et je dis « je veux mon argent pour les 10 premiers jours »,
05:24il est obligé de me verser directement, il ne peut pas me dire « ça sera le mois prochain ».
05:26Alors c'est là où on rentre dans le process administratif compliqué des entreprises,
05:30puisque c'est très compliqué pour eux de gérer toute demande à n'importe quel moment,
05:33de n'importe quel salarié pendant le mois,
05:35alors qu'ils galèrent déjà à faire la paye correctement à la fin du mois, une fois par mois.
05:39En fait, ils imposent des règles.
05:41Ces règles demandent une non-flexibilité du salarié.
05:44Ils imposent une date particulière dans le mois.
05:46La majorité des entreprises vont dire « vous avez le droit de me demander un compte que le 15 du mois,
05:51et je vais donc gérer toutes ces demandes-là en un seul jour ».
05:54On peut mettre ces règles-là quand même.
05:56Exactement, c'est une règle.
05:57Et donc la majorité du temps, c'est un accompte, par mois, par salarié, disponible, par mois.
06:02On ne demande pas un accompte le 10, un accompte le 20.
06:04Non, absolument pas, et sur une date en particulier,
06:07et avant une date particulière qui est la clôture de paye.
06:09Donc ce qui n'est pas du tout souple pour les salariés.
06:11Au 0145 24 7000, Fabrice nous appelle.
06:15Bonjour Fabrice !
06:16Oui, bonjour.
06:17Vous nous appelez de Narbonne, et vous nous rafraîchissez la mémoire en quelque sorte Fabrice ?
06:20Oui, c'est un souvenir de jeunesse.
06:23Mon père était commerçant, et dans les années 60,
06:26il y a les ouvriers qui venaient d'une usine qui n'était pas loin, une verrerie,
06:31et ils revenaient en car, et tous les quinze jours, ils avaient la paye.
06:36Et leurs épouses faisaient le tour des commerçants pour payer leur doise.
06:41Voilà, et à l'époque c'était tous les quinze jours.
06:44Et donc ça a disparu en fait ?
06:46Ah ben oui, il faut croire.
06:49Je ne sais pas, c'était en Normandie, en Seine-Maritime, dans les années 60.
06:54Mais les ouvriers à l'époque, je ne parle pas des cadres, je ne sais pas,
06:59mais les ouvriers étaient payés tous les quinze jours.
07:02Même les ouvriers agricoles.
07:04Je pense que certains ouvriers agricoles étaient payés à la semaine.
07:07Merci Fabrice pour ce témoignage.
07:09Il y avait même des ouvriers, des journaliers, on les appelait les journaliers,
07:12qui étaient payés à la journée.
07:14Mais vous avez employé deux mots Fabrice, ouvrier et cadre.
07:18Aurélie Fèvre, je reviens vers vous, directrice des ressources humaines à Nice.
07:22Qu'est-ce qui vient vous voir parmi les salariés qui vous demandent des accomptes ?
07:25Est-ce que ça a à voir, au fond, avec le montant du salaire
07:28que l'on perçoit avec le travail qu'on fait dans vos magasins, dans vos supermarchés ?
07:33Eh bien, avant la mise en place de Rosalie, effectivement,
07:36c'était plutôt les employés qui venaient nous voir et qui nous demandaient des accomptes.
07:41Ça ne se faisait pas forcément pour l'encadrement.
07:44Et par contre, depuis qu'on a mis Rosalie en place,
07:46on s'est rendu compte que l'encadrement utilise de plus en plus l'application.
07:53Et nous, on en a fait la conclusion qu'effectivement,
07:55du fait de leur poste et peut-être de leur niveau de salaire,
07:58ça ne se faisait pas forcément de demander un accompte.
08:00Mais aujourd'hui, ça leur permet de lever ce tabou et de pouvoir prendre eux aussi.
08:05Alors, ce ne sont peut-être pas les mêmes motivations,
08:07mais en tout cas, ils peuvent le faire et ils le font.
08:09Là, j'ai des cadres qui le font.
08:11Est-ce qu'il y a une question d'âge aussi ?
08:13Est-ce que peut-être les plus jeunes sont davantage tentés ?
08:16C'est un peu ça Aurélie Fèvre ?
08:17Oui, bien sûr.
08:18Oui, bien sûr, les plus jeunes sont beaucoup plus tentés.
08:20Alors nous, en plus, on le voit parce qu'on a une population
08:22qui est quand même plutôt jeune dans les magasins.
08:24Et ce sont eux principalement les premiers.
08:27Après, il n'y a pas qu'eux non plus.
08:29Et puis, il y a toute cette population aussi.
08:31Par exemple, chez nous, des gens qui ont fait de l'intérim,
08:33parce qu'en intérim, on est payé à la semaine.
08:35Et du coup, des gens qui sortent de ce système...
08:37Ils ont pris l'habitude peut-être ?
08:39Exactement.
08:40Et du coup, quand ils arrivent chez nous,
08:42quand on leur dit que vous êtes payé à la fin du mois,
08:43c'est compliqué pour eux.
08:44Alors que là, grâce à Rosalie,
08:46ils continuent leur mode de fonctionnement.
08:48Alors, vous êtes Aurélie Fèvre dans une entreprise privée.
08:53On a beaucoup d'appels au standard Arabia Smiti
08:55pour savoir comment ça se passe dans le service public.
08:57Est-ce que les fonctionnaires ont droit à des accomptes ?
08:59On aimerait beaucoup les savir.
09:01J'avoue qu'on reçoit aussi sur notre site rosalie.com
09:03énormément de demandes tous les jours
09:05de professeurs, de médecins, de policiers,
09:09des gens de l'armée, de l'éducation nationale.
09:12Et aujourd'hui, on s'est concentrés sur le privé.
09:15D'abord, pourquoi ?
09:16Parce qu'il y a une obligation légale dans la loi de travail
09:18pour ces entreprises.
09:19Et cette obligation légale,
09:20elle ne concerne que le privé, pas le public ?
09:21Absolument, pas le public, encore.
09:23Alors qu'il y a un besoin.
09:24Bien sûr que ça peut se faire, d'ailleurs.
09:25Mais est-ce que ça se fait déjà ?
09:26Est-ce que les services publics, le ministère de l'Intérieur,
09:28est-ce qu'ils accordent de temps en temps de l'argent
09:30aux policiers qui le demandent en la compte ?
09:31Est-ce que c'est une pratique qui se fait ?
09:32On lance un appel sur France Inter.
09:34On aimerait beaucoup servir l'éducation nationale,
09:37l'armée, le ministère de la Santé,
09:41parce qu'on sait très bien qu'on peut absolument les servir
09:43et parce qu'ils ont un besoin aussi important.
09:45Mais on ne sait pas comment justement les avoir.
09:47Donc ça, c'est offre de service,
09:48mais vous ne savez pas me dire exactement si ça se fait aujourd'hui.
09:50Ils peuvent le faire directement,
09:51ils n'ont pas besoin de passer par vous.
09:52Je pense que c'est beaucoup plus difficile.
09:54Et puisque ce n'est pas instauré dans la loi,
09:56je pense que ce n'est même pas un droit
09:58auquel ils peuvent prétendre,
09:59comme dans les entreprises privées.
10:00Alors, dans les entreprises privées,
10:02le système des accomptes en cas de difficulté,
10:05en cas d'imprévu,
10:06mais on a cette question d'Inès que je vous soumets Aurélie Fèvre.
10:10Est-ce que ça ne pose pas au fond la question des revenus
10:13et du partage des richesses ?
10:16Parce que qu'on soit payé le 10, le 20 ou à la fin du mois,
10:19au final, la paie reste la même.
10:21Question d'Inès, les accomptes, c'est le signe de l'état de pauvreté
10:23d'une grande partie de la population.
10:25Est-ce que ça ne vous interroge pas sur le niveau des salaires aussi Aurélie Fèvre ?
10:29Bien sûr que ça interroge toujours.
10:31Après, malheureusement, on ne peut pas aller au-delà
10:34forcément de ce qu'on aimerait faire.
10:36Mais je ne suis pas certaine que ce soit
10:38qu'une histoire de niveau de salaire non plus.
10:40Mais plutôt aujourd'hui, il y a quand même un nouveau mode de fonctionnement
10:43et une volonté aussi des gens de disposer de leur argent
10:47et de leur budget comme ils le souhaitent et comme ils l'entendent.
10:50Donc, ce n'est pas seulement une question de niveau de salaire pour moi.
10:52Mais ça peut être une alerte.
10:53Si on a énormément de salariés qui viennent demander un accompte,
10:55ça veut dire qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
10:59Oui, tout à fait.
11:00Tout à fait.
11:01C'est forcément une alerte.
11:02Et nous, ça nous permet aussi de mieux cibler les personnes
11:06qui peuvent aussi avoir des besoins.
11:07Parce qu'on a une plateforme où on peut suivre
11:09et aussi peut-être de faire un accompagnement individuel
11:11et d'aller voir après ces personnes-là,
11:13de voir comment on peut les aider.
11:16Question de Jean-Baptiste,
11:17là encore sur l'application France Inter,
11:19on demande à avoir de l'argent un petit peu plus tôt dans le bois.
11:23Arbi Asmiti, l'avance sur salaire ne faciliterait-elle pas
11:27un sur-endettement des classes fragiles
11:29comme un crédit déguisé de Jean-Baptiste ?
11:31Est-ce qu'il n'y a pas ce risque ?
11:32Oui, bien sûr.
11:33D'abord, très important de noter,
11:35c'est gratuit pour les employés.
11:37Les salariés ne payent rien.
11:38C'est une alternative simple et surtout gratuite
11:41pour remplacer les découvertes bancaires
11:43et les prêts à la consommation.
11:44C'est aussi simple que ça.
11:45C'est une poche de sécurité gratuite
11:47dans laquelle on peut piocher dans le mois,
11:49quand on le souhaite, même plusieurs fois dans le mois,
11:51à l'inverse justement du process actuel de la compte,
11:53pour répondre à ces urgences,
11:55pour avancer ses frais de santé,
11:56pour payer ses courses, etc.
11:58au lieu justement de contracter encore de la dette
12:00avec des agios.
12:01Il faut savoir que les Français aujourd'hui
12:02n'ont pas attendu Rosalie, malheureusement,
12:05et en fait, ils s'endettent à hauteur de 7 milliards d'agios
12:08payés par an par les Français.
12:09Agios, c'est les frais qu'on paye
12:11quand on utilise en fait ces autorisations de découvertes.
12:13Au lieu de bénéficier, de jouir de son salaire,
12:16on est obligé de créer un découvert.
12:17Exactement, c'est exactement ce qui se passe.
12:19Mais est-ce que ça n'ouvre pas aussi
12:21la possibilité de dépenser plus tout de suite ?
12:23Bien sûr.
12:24Alors, c'est ce qu'on aurait pensé,
12:26mais pas du tout.
12:27En fait, liberté d'accès ne veut absolument pas dire excès.
12:29C'est l'inverse qui se passe.
12:31C'est la responsabilisation.
12:32Là où avant, les gens venaient demander
12:34systématiquement 50% de leur salaire
12:36avec le process de la compte aujourd'hui,
12:38parce que c'est le 15 du mois,
12:39parce que c'est imposé comme un process
12:41le plus simple possible pour l'entreprise.
12:43Et donc, on se retrouve à demander
12:44le maximum de ce qu'on peut avoir.
12:46Et donc, avoir plus d'argent
12:47que ce dont on a besoin.
12:49Et donc, être tenté justement par le dépenser.
12:51Là, avec nous, c'est très différent.
12:52Le 3 du mois, je peux demander 50 euros
12:54parce que j'ai besoin de 50 euros
12:56pour payer mes courses tout de suite
12:57chez Super U.
12:58Par exemple, et après, demain, je sais que
13:00si j'ai besoin de 100 euros de plus
13:01pour, je ne sais pas, payer un spécialiste,
13:03un gastro-entérologue ou autre pour mon enfant,
13:05je peux toujours retirer ces 100 euros.
13:07Donc, les gens sont beaucoup plus prudents
13:09avec leur salaire.
13:10Et donc, les montants sont beaucoup plus faibles.
13:12Est-ce que ça ne nécessite pas un avertissement,
13:14une alerte ou un accompagnement
13:16des salariés qui bénéficient de ces accomptes ?
13:18Tout à fait. En fait, il faut savoir
13:19que Rosalie, c'est une solution complète
13:20de santé financière.
13:21On n'est pas juste une solution
13:23d'un compte sur salaire.
13:24Donc, on accompagne de A à Z,
13:25avec vraiment des alertes,
13:26de l'information très, très claire
13:28sur justement le montant disponible,
13:29le montant qu'on peut avoir,
13:30tout ce qu'on peut prendre tout de suite
13:32parce que c'est quand même un virement instantané
13:34pour justement rendre la démarche décomplexée
13:36et remplacer complètement la banque.
13:37Mais aussi, on a énormément
13:39de dispositifs et de fonctionnalités
13:41sur l'application de santé financière.
13:43Donc, on accompagne les gens
13:44pour améliorer leur santé financière
13:46pour une gestion saine de l'argent.
13:48Donc, ils peuvent, par exemple,
13:49chatter en direct avec des assistantes sociales,
13:52des diplômés CESF,
13:53poser toutes leurs questions
13:54sur leur endettement,
13:55attendre vraiment des réponses concrètes
13:57et un plan d'action concret, en fait,
13:59directement sur le chat,
14:00sur l'application,
14:01simuler leurs aides,
14:02épargner, etc., etc.
14:04Aurélie Fèvre, vous nous expliquiez
14:06il y a quelques minutes
14:07que c'était anonyme
14:08et fait en toute discrétion
14:10dans votre entreprise.
14:11Vous pouvez nous en dire plus ?
14:13Oui, effectivement.
14:14Donc, tout se passe sur l'application
14:15vu qu'il n'y a pas de demande à faire
14:17et il y a un lien, en fait,
14:19entre Rosalie et nos logiciels de paye
14:21et tout se génère automatiquement.
14:23Donc, évidemment,
14:24l'ARH qui va finaliser les payes
14:26va avoir l'information,
14:28mais il n'y a que l'ARH
14:29qui a accès à ça.
14:30Donc, c'est fini le temps
14:31où on demandait au manager
14:32ou on devait peut-être
14:33alerter la hiérarchie
14:34pour demander un compte.
14:35Là, aujourd'hui,
14:36on est sur un process
14:38qui est anonyme.
14:40Et dernière question,
14:41la sécurité bancaire,
14:42ça veut dire que je vous donne,
14:43Arbia Smiti,
14:44mes coordonnées bancaires ?
14:45Pas du tout, en fait.
14:46On prend simplement l'IBAN
14:47sur lequel vous recevez votre salaire
14:48à la fin du mois,
14:49synchronisé avec le logiciel de paye
14:50de l'entreprise.
14:51Nous, en fait,
14:52on opère simplement
14:53à la place de l'entreprise
14:54pour les accomptes
14:55en flexibilisant le salaire
14:56de manière beaucoup plus importante.
14:58Merci à toutes les deux
14:59d'avoir répondu à nos questions
15:00sur cette question, donc,
15:02des accomptes sur salaire,
15:04question qui était extrêmement nombreuse
15:06aujourd'hui au standard
15:07et via l'application.
15:08Merci à vous.
15:0913h48 sur Inter.

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