Nadia Kammachi (Ecolo) & Georges-Louis Bouchez (MR) étaient sur les ondes d'AraBel en raison de leur candidature aux élections 2024
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00:00Bonjour, bonjour à tous. Tout de suite, le sommaire de votre Carrefour de l'information, la suite de la couverture de la campagne électorale.
00:11Dans quelques instants, notre premier invité, Nadia Kamachi, candidate écolo au Parlement bruxellois.
00:16Et puis, en deuxième partie, nous rejoindrons tout à l'heure Georges-Louis Boucher, le président du MR, candidat au fédéral.
00:22À l'international, la guerre à Gaza, sans dire vraiment son nom, l'offensive majeure de l'armée israélienne sur Arafat se poursuit.
00:29Revue de presse internationale tout à l'heure.
00:31Et puis, en fin d'émission, comme tous les jours, un petit détour par le Maghreb.
00:34Des prévisions de croissance de 3,5% selon la BAD pour le Maroc en 2024.
00:38Voilà donc pour l'essentiel du Carrefour de l'info, qui démarre tout de suite.
00:42Le Carrefour de l'info, sur Arabelle.
00:48Je vous disais, il y a quelques instants, la suite de la couverture de la campagne électorale sur Arabelle.
00:52Notre invité, tout de suite, Nadia Kamachi, candidate écolo au Parlement bruxellois.
00:57Bonjour.
00:57Bonjour Tariq, merci pour l'invitation.
00:59Avec plaisir, merci d'être avec nous sur Arabelle.
01:01Alors, une première question avant d'aller plus loin.
01:04Nous parler un petit peu de Nadia Kamachi, son histoire, son parcours et son arrivée en politique, et en particulier chez Okolo.
01:10Moi, je suis ingénieure de projet.
01:12J'ai travaillé 16 ans dans le secteur du privé, dans l'énergie verte.
01:16J'ai développé des installations électriques partout en Belgique, principalement pour des parcs éoliens.
01:21Et en parallèle, j'étais une militante dans un tissu associatif,
01:27qui était l'association des parents d'une des plus grandes écoles à Anderlecht.
01:32Et donc, j'ai fait partie de cette association de parents pendant des années.
01:36Et j'ai été, en tout cas, la porte-parole des voix des parents de cette école,
01:44à travers le pouvoir organisateur qui était la commune.
01:48Alors, pourquoi se présenter aujourd'hui à la région ?
01:51Alors, moi je suis également échevine à la commune Anderlecht.
01:55Je suis échevine de la rénovation urbaine, des contrats de quartier durable,
01:58de l'égalité des chances, de l'hygiène et du bien-être animal.
02:02Et donc, je suis bien consciente, pour être une femme de terrain,
02:05que des politiques communales, elles sont bien sûr supportées par des politiques régionales.
02:10Et donc, à travers mes thématiques, je me rends compte de l'importance d'être à la région.
02:18Parce que, voilà, à travers les contrats de quartier durable, par exemple,
02:21c'est un outil que nous développons à Anderlecht.
02:24C'est donc de redynamiser tout un quartier, de pouvoir construire des infrastructures,
02:28réaménager des espaces publics.
02:30Et cela se fait avec des financements de la région.
02:34Et donc, je me rends compte aussi qu'il y a des difficultés au niveau de la région,
02:39parfois, pour revoir leurs copies.
02:41Il y a des difficultés que j'ai rencontrées, moi, par exemple, tout simplement,
02:45dans la longueur entre le moment où on va initier un projet dans un quartier,
02:51et le moment où ce projet va sortir de terre, très concrètement, à Bizet.
02:55Lors de la dernière interview, j'avais énormément discuté de Bizet.
02:59Entre le moment où on décide de construire une infrastructure à Bizet,
03:03dans le cadre de cet outil régional,
03:06et le moment où cette infrastructure va pouvoir sortir de terre,
03:10eh bien, ça prend quasi 9 ans.
03:12Et donc, là, c'est énorme.
03:14Les gens, les habitants, ne comprennent pas toujours cette tempéralité qui est importante.
03:20Et je pense qu'il y a vraiment des choses à modifier.
03:22En tout cas, ces éléments-là sont à modifier au niveau de la région.
03:24Alors, justement, on va décliner quelques principaux axes de votre partie.
03:28On va commencer par la qualité des espaces publics.
03:30Aménager des territoires plus verts, plus résilients, plus accueillants.
03:34J'ai adopté le stop béton. Explication ?
03:37Oui, en fait, on se rend bien compte que dans les quartiers souvent dits fragilisés,
03:42il y a très peu d'espaces verts, très peu d'espaces où les personnes peuvent sortir,
03:47s'aérer, où les enfants puissent aussi jouer.
03:50Moi, je suis échefine de l'hygiène, ça veut dire qu'on inspecte des logements dits insalubres
03:55et donc des familles qui sont dans des conditions difficiles de logement
03:59et qui, finalement, n'ont même pas des espaces aérés, n'ont pas un espace de jardin.
04:04Et donc, on l'a vu durant la Covid, où énormément de personnes n'avaient pas d'espace pour pouvoir juste s'aérer.
04:11Et donc, ça, c'est vraiment important de dépétoniser un maximum les espaces publics.
04:15C'est ce que nous avons fait réaliser à Anderlecht, où on a dépétonisé un espace du côté de Bizet
04:22pour justement permettre d'avoir des espaces verts, des espaces récréatifs pour les jeunes et les moins jeunes.
04:28Mobilité, la promotion d'une ville à 10 minutes, la vie de proximité, comment justement y arriver concrètement ?
04:33Très important de mettre en avant vraiment les productions locales
04:38et donc de pouvoir avoir des magasins dans nos quartiers, des magasins de proximité.
04:45Pouvoir également améliorer la sécurité autour de la mobilité.
04:50Donc, de pouvoir se déplacer à pied, une maman ou un papa avec une poussette, des personnes à mobilité réduite.
04:56Donc, tout ça est essentiel, en tout cas, de développer des réaménagements d'espaces publics
05:00qui tiennent compte vraiment de toutes les personnes qui fréquentent ces espaces publics.
05:04On continue avec, à présent, la lutte contre l'inclusion et contre toutes les formes de discrimination.
05:09Je vois ici dans le programme, mettre à l'abri des femmes et des enfants victimes de violences
05:13et renforcer aussi les centres de prise en charge de violences sexuelles.
05:17Les infracultures existent, on peut mieux faire ?
05:19Bien sûr. Donc, vraiment cet aspect-là, en tant que Chiffy de l'égalité des chances,
05:24moi j'ai pu porter des projets, déjà de lutte contre toutes les formes de discrimination.
05:31Donc, comment fait-on pour pouvoir lutter contre ces formes de discrimination ?
05:34C'est déjà de pouvoir les reconnaître, d'avoir un espace où ces personnes qui sont victimes de ces discriminations
05:39puissent venir et puissent en parler et puissent être accompagnées psychologiquement
05:43mais aussi administrativement et jusque à la plainte auprès de la police.
05:47Donc, avoir une police de proximité, ça c'est essentiel.
05:50Développer une police de proximité, avoir des espaces, des commissariats qui se trouvent dans les quartiers
05:56où ces personnes vont pouvoir raconter ce qui leur est arrivé et comment pouvoir porter plainte.
06:01Renforcer aussi la justice ?
06:03Bien sûr. En sachant qu'entre le moment où on dépose plainte et le moment où ça passe au tribunal,
06:09il se passe parfois deux, trois, quatre ans.
06:12Et ce n'est juste pas possible pour une femme qui est victime de violences.
06:15C'est vraiment un focus que je mets dans cette thématique.
06:19Il y a énormément de femmes qui aujourd'hui doivent quitter leur domicile pour violences de leur ex-conjoint.
06:25La plus grosse difficulté, c'est de trouver un logement par exemple.
06:30Il faut absolument qu'on réfléchisse.
06:33En tout cas, c'est ce que j'ai fait dans le cadre des contrats de quartier.
06:36Je mets systématiquement des logements qui sont destinés pour des femmes victimes de violences
06:41afin de répondre déjà à ces problématiques mais aussi à côté de ça,
06:45avoir un soutien psychologique et médical qui se suit après
06:49et aussi pour les enfants dans tout ce qui est soutien scolaire.
06:52Alors Nadia Kamachi, dans le large programme de votre parti écolo,
06:56à la page 154, il y a un chapitre logement.
06:59Pour un accès au logement, vous dites, digne pour toutes et tous.
07:02On commence avec ces quartiers zéro passoire énergétique. De quoi s'agit-il ?
07:06En fait, on est bien conscients qu'il y a une vraie crise du logement à Bruxelles.
07:11Je le constate lorsque des familles viennent chez moi dans mon cabinet
07:15et me disent que nous sommes dans un logement insalubre,
07:18nous ne trouvons pas d'autres logements qui puissent nous accueillir.
07:21Mais qu'est-ce qui se passe ?
07:22Ça veut dire qu'aujourd'hui, si nous faisions un arrêté de fermeture pour ce logement-là,
07:26ces personnes-là se retrouvent dans la rue.
07:28Et donc, il faut absolument revoir la rénovation de nos bâtiments.
07:32Il y a des bâtiments qui sont vides, entièrement vides.
07:34Il y a des bâtiments qui ont des bureaux.
07:37Aujourd'hui, avec la crise Covid, les gens ont changé leur manière de travailler.
07:41Ce n'est plus nécessaire d'avoir autant de bureaux dans certains immeubles.
07:45Et donc, vraiment, reconvertir ces bureaux en logement,
07:48c'est quelque chose qu'il faut vraiment forcer, absolument développer à Bruxelles.
07:53Et puis, surtout, rénover des logements vides.
07:57Aujourd'hui, il y a beaucoup de spéculations qui se font.
07:59Des propriétaires, des multi-propriétaires qui gardent leurs logements vides
08:03le temps que leur logement devient plus coûteux.
08:08Et donc ça, il faut vraiment essayer d'éviter.
08:10Et pour cela, faire des réquisitions et obliger finalement le propriétaire
08:14à mettre son logement à disposition des habitants.
08:20Il faudrait donc augmenter, Nadia Kamachi, le nombre de logements publics
08:23et en particulier de logements sociaux.
08:25On sait qu'il y a 10-15 ans, parfois, d'attente sur les listes.
08:28Mais donc, augmenter, ne pas dire forcément construire.
08:31Construire, bien sûr, mais d'abord regarder la rénovation de ces bâtiments qui sont vides,
08:36la reconversion de certains bâtiments qui sont aujourd'hui des bureaux
08:39et de les transformer en logement.
08:41Et puis, bien sûr, il faut construire des logements,
08:44mais des logements qui vont aussi avec un espace public de qualité.
08:47Ce n'est pas juste du béton, mais c'est aussi des espaces verts
08:50qu'il faut promouvoir pour que les personnes qui occupent ces lieux
08:54aient aussi des lieux extérieurs qui répondent à leurs demandes.
08:58Alors, il y a aussi les AIS qui existent.
09:00Il faudrait aussi renforcer le rôle de leur travail ?
09:02Totalement.
09:03A Andorrec, par exemple, on a mis des logements communaux à la disposition d'AIS,
09:09l'agence immobilière sociale.
09:10C'est vraiment important.
09:11Ils ont une liste d'attente qui est aussi importante.
09:15Mais en tout cas, ils répondent à toute une série de conditions
09:17qui permet aujourd'hui à des familles de pouvoir se loger dignement.
09:20Alors, allié à ce dossier logement,
09:22il y a aussi dans vos priorités la lutte contre les marchands de sommeil.
09:25Absolument.
09:27Aujourd'hui, des personnes vivent à travers la souffrance de familles
09:32qui n'ont juste pas le choix de se loger dans une superficie
09:36qui ne correspond pas au nombre de personnes de leur famille,
09:40mais qui n'ont pas d'autres alternatives.
09:42Alors, ça peut être souvent des personnes qui sont migrantes
09:46et qui arrivent sur notre territoire et donc qui sont déjà fragilisées.
09:49C'est aussi des personnes qui n'ont pas spécialement de titre de séjour en ordre.
09:53Il y a des personnes aussi qui ne trouvent pas de logement
09:57parce qu'ils sont discriminés.
09:59Moi, je reçois dernièrement, j'ai reçu une dame qui me disait
10:02que ça fait deux ans qu'elle recherche désespérément,
10:04pour elle et ses trois enfants, un logement.
10:06Et elle le sait, elle me le dit, elle nous l'a dit, à mon cabinet également,
10:11que c'était essentiellement dû au fait qu'elle portait le foulard
10:14et qu'elle se sent totalement discriminée.
10:16Mais que faire ?
10:18Et donc, ça aussi, il faut absolument qu'on puisse travailler sur cet axe-là
10:21pour donner l'accès au logement à toutes et à tous.
10:24Alors, d'une manière plus générale à présent,
10:26si vous voulez bien, les élections c'est dans quelques jours,
10:29pourquoi voter pour votre parti Écolo ?
10:32Écolo, c'est l'avenir en fait.
10:35Écolo, c'est pour avoir une société plus juste, plus durable.
10:39Le fait de pouvoir inclure tout le monde,
10:42quelle que soit son orientation sexuelle, son genre,
10:46le fait de sa culture, de ses origines.
10:49L'inclusion est une vraie inclusion.
10:52Ce n'est pas juste des paroles.
10:54On sensibilise, on met des actions concrètes sur le terrain
10:58pour permettre à des jeunes, par exemple, d'avoir accès à l'emploi, à la formation
11:02comme ils et elles sont.
11:04Pour ceux et celles qui me connaissent,
11:06ils savent que j'ai mené une lutte importante au niveau de la commune Anderlecht.
11:11C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a toute une série de femmes
11:14qui se retrouvaient sans emploi, qui ne pouvaient pas travailler
11:17parce qu'elles portaient un signe convictionnel.
11:20Le foulard, parce que c'est vraiment le foulard qu'on visait dans ce cadre-là.
11:25Aujourd'hui, le fait d'interdire ce port de signe convictionnel
11:31ne fait que renforcer le communautarisme.
11:34Parce qu'évidemment, lorsqu'on ne permet pas à des femmes
11:37de pouvoir s'épanouir, de s'émanciper,
11:39de pouvoir être habillées comme elles veulent
11:42et de ne pas leur imposer une tenue vestimentaire,
11:45c'est leur permettre de pouvoir accéder à cette émancipation.
11:49Aujourd'hui, c'est ce que je défends,
11:51c'est l'inclusion pour toutes et tous,
11:53quelles que soient nos origines, quelles que soient notre culture,
11:56quelles que soit notre orientation sexuelle.
11:58C'est vraiment important et c'est ce que Écolo défend.
12:01Peut-être avant de nous quitter d'une manière générale,
12:04si vous avez un message à faire passer, un mot de la fin,
12:07c'est toujours à peu près la même question que je pose aux candidates
12:10et aux candidats, on pense énormément aux jeunes
12:13qui désertent un peu l'arène politique.
12:15Oui, moi j'ai un message aux jeunes, je pense vraiment de dire
12:18qu'aujourd'hui, tout est accessible.
12:21Il y a des jeunes de 16 ans qui vont voter pour la première fois,
12:25c'est de dire qu'Écolo, en fait, elle propose un programme
12:30qui est pour une société plus inclusive, plus juste.
12:33Des jeunes qui ont envie aujourd'hui d'avoir tel ou tel métier,
12:36il n'y a aucune limite, ils ne doivent pas être bloqués
12:40par aujourd'hui une politique qui est mise sur la table
12:44et qui est une politique qui est exclusive parfois,
12:46où on ne permet pas à chacun et à chacune de pouvoir réaliser
12:49les rêves qu'il ou elle a.
12:51Et Écolo, en tout cas, a toujours été un exemple,
12:55c'est une exemplarité par rapport à l'inclusion de toutes et tous
12:59et surtout le vivre et le faire ensemble.
13:01Aujourd'hui Bruxelles est multiculturelle,
13:04nous sommes la seconde ville au monde par rapport à la nationalité,
13:09par rapport aux langues qui sont parlées,
13:11et donc pour vivre et faire ensemble, il faut absolument
13:14ne pas laisser chacun et chacune de son côté,
13:16mais vraiment faire ensemble.
13:19Et donc le message aux jeunes, c'est toujours par rapport à l'enseignement.
13:22Aujourd'hui, c'est un jour important,
13:25c'est l'anniversaire de mon frère qui est professeur,
13:27et j'ai un vrai message par rapport aux enseignants aujourd'hui
13:31qui rencontrent beaucoup de difficultés à l'école,
13:33parce qu'évidemment, ils sont face à des enjeux
13:36juste très compliqués, et donc j'avais vraiment envie
13:39de donner un message très fort, comme mon frère
13:42qui a quitté son métier d'ingénieur également
13:45pour se lancer dans l'enseignement,
13:47c'est de dire qu'aujourd'hui, tout passe par l'enseignement.
13:50Et pour que ces jeunes puissent avoir un avenir,
13:53il faut déjà qu'au niveau de l'enseignement,
13:55il y ait un vrai travail qui se fait de fond
13:58pour faire en sorte que chacun et chacune se sentent épanouis.
14:01Se sentent épanouis, c'est la conclusion de Nadia Kamachi,
14:04candidate écolo au Parlement bruxellois.
14:06Merci d'avoir fait un détour à Rabelle
14:08pour nous présenter un petit peu votre programme.
14:10Merci à toi Tarik.
14:11Ne bougez surtout pas, on se retrouve dans quelques instants
14:13pour la suite de notre couverture de la campagne électorale sur Arabelle.
14:24Je vous disais tout à l'heure, Georges Luboucher,
14:26le président du MR, candidat au fédéral,
14:28vient de nous rejoindre, bonjour.
14:29Bonjour.
14:30Merci d'être avec nous sur Arabelle.
14:31Avant de décortiquer ensemble un petit peu
14:33les grandes lignes du programme du MR,
14:35on va faire un peu plus ample connaissance
14:37pour celles et ceux qui ne vous connaissent peut-être pas encore.
14:40Une carte de visite, un peu rapidement,
14:42le parcours et l'histoire politique, disons, de Georges Luboucher.
14:45Écoutez, j'ai aujourd'hui 38 ans,
14:47je suis président du mouvement réformateur,
14:49mais aussi d'un club de football, le Royal Franc-Borin,
14:51qui évolue en division 2 professionnelle,
14:53la Challenger Pro League.
14:54Au départ, je suis avocat et alors,
14:56j'ai commencé mon engagement politique
14:58aux élections communales de 2006 à 20 ans.
15:01Donc, j'ai été chevin de la ville de Mons,
15:03j'ai été député Wallon.
15:06J'ai plutôt dû pas mal me battre,
15:08pour dire, d'arriver à mes fonctions,
15:10ne venant pas d'un milieu politique,
15:12n'ayant aucune relation dans le monde politique,
15:14venant d'un milieu assez modeste,
15:16puisque j'ai vécu chez ma grand-mère
15:18quand j'étais enfant.
15:19Donc, ça prouve une chose,
15:20c'est qu'on est quand même dans une démocratie
15:22où quand on le veut vraiment,
15:24il y a moyen aussi de réussir en se bagarrant.
15:27Ici, j'ai été élu en 2019 à 62% des voix
15:31par les militants du mouvement réformateur.
15:33Alors, on enchaîne tout de suite
15:35quelques-uns des principaux axes qui intéressent
15:37notamment les Bruxelloises et les Bruxellois
15:39et pas que.
15:40Le fameux pouvoir d'achat,
15:42plus de pouvoir d'achat,
15:43gagner plus quand on travaille,
15:44c'est bien ça un peu la philosophie du MRE.
15:46C'est clair, aujourd'hui,
15:47il faut absolument baisser l'impôt
15:48sur celles et ceux qui travaillent
15:49et comment on le finance.
15:50Alors ça, c'est la grande différence
15:51avec les autres partis.
15:52Les autres partis, en fait,
15:53ils disent qu'ils vont baisser l'impôt
15:54sur votre revenu,
15:55mais ils vont augmenter les autres taxes.
15:56Donc, ils vont prendre,
15:57si vous avez un immeuble,
15:58ils vont vous prendre des taxes sur la TVA
16:01ou des choses comme ça.
16:02On ne veut pas ça.
16:03Nous, on dit qu'il faut baisser l'impôt.
16:0410 milliards de baisse d'impôt,
16:05ce n'est pas moi qui le dis.
16:06Le bureau fédéral du plan
16:07a étudié une série de mesures du programme
16:10et il dit que c'est le MRE
16:11qui fait le plus augmenter
16:13le salaire des travailleuses et des travailleurs.
16:15Et comment on paye ça ?
16:16En augmentant le nombre de gens
16:17qu'on met à l'emploi.
16:18Aujourd'hui, on est quand même dans un pays
16:20où il y a 200 000 vacatures,
16:21donc 200 000 postes ouverts
16:23qui ne trouvent pas preneurs
16:24et on réduit les dépenses de l'État.
16:26Il y a beaucoup de gaspillage.
16:27Ici, à Bruxelles,
16:29on donne plein d'argent à des associations.
16:31On se demande bien ce qu'elles font.
16:32C'est la région où les cabinets ministériels
16:34sont les plus élevés.
16:35Il y a beaucoup trop de dépenses publiques
16:38dans des projets inutiles
16:40ou des structures inutiles.
16:42Et là, il faut mettre fin à ce gaspillage.
16:43Nous, on a estimé qu'avec une maîtrise
16:45de l'évolution des dépenses,
16:46on pouvait économiser jusqu'à 18 milliards d'euros
16:49à l'horizon 2030.
16:51Et si on augmente le taux d'emploi,
16:53c'est-à-dire que si on arrive à 80 %,
16:54comme l'Allemagne ou comme les Pays-Bas,
16:56c'est 24 milliards d'euros en plus.
16:58La Belgique a vraiment tout pour dire
17:00de diminuer les impôts et de réduire le déficit
17:03avec une règle majeure.
17:04Il faut au moins 500 euros de différence
17:07entre la personne qui travaille
17:09et la personne qui ne travaille pas.
17:10Parce qu'aujourd'hui,
17:11on a parfois beaucoup plus intérêt
17:13à rester sans travailler
17:15parce qu'on touche plus d'allocations
17:16que de travailler par rapport aux salaires proposés.
17:19Encourager aussi l'entrepreneuriat et l'investissement,
17:22en particulier pour les jeunes ?
17:24En particulier pour les jeunes.
17:25Effectivement.
17:26Donc, nous, notre objectif,
17:27c'est de diminuer les papasseries administratives,
17:30de mieux accompagner,
17:31de faire en sorte qu'on ne paye pas de taxes et d'impôts
17:34avant d'avoir gagné de l'argent.
17:35Demain, moi, je veux me lancer comme agent immobilier.
17:38Pour prospecter des nouveaux clients,
17:40je suis déjà obligé de payer 860 euros
17:43de cotisations sociales,
17:45toute une série de taxes
17:46pour inscrire mon registre de commerce.
17:48Ce n'est pas normal.
17:49On doit payer quand on commence à gagner de l'argent,
17:51mais pas avant.
17:52Il n'y a pas de solidarité
17:53quand on n'a pas commencé à gagner de l'argent.
17:55Je pense qu'aujourd'hui,
17:56le commerce, lancer comme indépendant,
17:58c'est aussi une belle manière
17:59de créer une société d'égalité des chances.
18:01On le sait, dans notre pays,
18:03il y a beaucoup d'entreprises
18:04qui sont dirigées par des gens
18:06qui sont issus de l'immigration, par exemple.
18:08Et donc, faciliter cela,
18:10ça permet justement de s'inscrire totalement
18:13dans un parcours de travail, de développement.
18:15Et nous, on veut vraiment soutenir cela
18:18parce que c'est une vraie richesse.
18:19Toutes ces entreprises qui ont été créées,
18:20c'est une vraie richesse pour le pays
18:22et c'est une richesse qui nous est apportée
18:24aussi bien souvent à Bruxelles
18:26par des enfants de l'immigration.
18:28Et donc, ça montre que justement,
18:30c'est une belle manière d'apporter à son pays.
18:33Entrepreneuriat et investissement,
18:35vous dites une fiscalité qui libère
18:37plutôt que celle qui punit.
18:38Ça résume un peu la philosophie du parti.
18:39C'est très clair.
18:40Aujourd'hui, parfois, quand vous travaillez,
18:42allez, vous faites des heures supplémentaires.
18:43C'est que vous êtes quelqu'un
18:44qui a envie de bosser.
18:45Eh bien, vous remettez plus de 60% à l'État.
18:48Donc, en réalité, on ne vous dit pas merci.
18:51On vous sanctionne.
18:52C'est le cas pour plein de commerçants indépendants
18:54qui reçoivent des taxes, des taxes, des taxes,
18:56des contrôles tout le temps,
18:58une paperasserie administrative.
18:59Donc, il faut alléger tout ça
19:01avec aussi un principe, le droit à l'erreur.
19:03Ici, quand vous avez un contrôle de l'AFSCA,
19:05vous faites une première erreur,
19:06vous payez une amende.
19:09Si, par exemple, vous rentrez votre TVA
19:11avec un jour de retard,
19:12ça met à arriver 500 euros d'amende.
19:14C'est bon, vous faites déjà le boulot de l'État.
19:16Il faut aussi avoir un droit à l'erreur,
19:18encore une fois,
19:19et une capacité de discuter qui, aujourd'hui, n'existe pas.
19:22Alors, on va aborder un autre segment du programme,
19:24un segment qui est abordé aussi différemment par d'autres parties.
19:27La sécurité et la justice chez nous.
19:29Beaucoup disent qu'il faudrait un peu plus de policiers,
19:32notamment à Bruxelles, où trouver l'argent ?
19:34Écoutez, des policiers, on en a déjà.
19:36Il y a 336 policiers par 100 000 habitants.
19:38C'est plus que la France, les Pays-Bas, l'Allemagne,
19:40le Grand-Duché du Luxembourg.
19:42Le nœud du problème, c'est surtout qu'il faut maintenir
19:44ces policiers sur le terrain.
19:45Et aujourd'hui, ils sont noyés
19:47par des paperasseries administratives.
19:49Il y a aujourd'hui 147 missions que l'on donne à la police,
19:52en plus des missions prévues dans la loi de police.
19:55Donc, il faut alléger une série de missions,
19:57alléger une série de paperasses administratives.
20:01Et alors, l'autre élément, il faut surtout que,
20:02quand la police arrête quelqu'un,
20:03la personne, elle soit condamnée.
20:04Aujourd'hui, en Belgique, il y a des gens
20:06qui passent 4-5 fois devant le juge avant d'être condamnés.
20:09Puis, quand ils sont condamnés,
20:10les peines sont plus légères qu'ailleurs.
20:12Par exemple, sur le trafic de drogue,
20:13c'est la perpétuité en Angleterre.
20:16Chez nous, c'est 10 à 15 ans de prison.
20:18Et enfin, surtout, quand on condamne quelqu'un,
20:20il sort au tiers de la peine.
20:22Il faut arrêter.
20:23Pour les cas les plus graves,
20:24il faut arrêter de pouvoir sortir au tiers de la peine.
20:26Il y a aujourd'hui des quartiers complets
20:28qui sont gangrénés par le trafic de drogue.
20:30Les types qui se font prendre,
20:31dans le meilleur des cas,
20:32ils prennent 15 ans.
20:33Et de toute façon, au bout de 3-4 ans, ils sortent.
20:35Parce qu'entre-temps,
20:36ils ont même des congés pénitentiaires
20:37qui leur permettent de sortir
20:39après juste un an de détention.
20:41Donc aujourd'hui, il y a plein de gens
20:42qui n'ont plus peur de l'État.
20:43Ils n'ont plus peur de la police.
20:44Ils n'ont plus peur de la justice.
20:45Il faut inverser le camp de la peur.
20:47Il faut que ces gens aient à nouveau peur de l'État
20:50parce qu'ils pourrissent la vie de l'immense majorité.
20:53Et il y a plein de quartiers à Bruxelles
20:54avec des gens formidables,
20:55plein de jeunes qui peuvent avoir un superbe avenir
20:58qui se font entraîner dans des bandes.
21:01Il y a plein de familles
21:02qui ont peur de faire sortir les gamins
21:03parce qu'il y a des règlements de comptes.
21:05Maintenant, on règle les comptes
21:06à l'arme de guerre à Bruxelles.
21:07Il faut mettre fin à ces choses-là.
21:09Mais pour ça,
21:10il faut remettre de l'autorité et de l'ordre.
21:12Plus de policiers,
21:13moins de charges pour ces policiers.
21:15Une justice plus ferme.
21:16Plus rapide aussi.
21:17Comparution immédiate.
21:18Comment faire pour combattre cette criminalité
21:21et ce trafic de drogue à la racine ?
21:23À la racine, c'est vraiment la présence policière.
21:26Il faut également contrôler dans ce cas-là les commerces
21:30parce qu'on contrôle souvent les commerces honnêtes.
21:33Par contre, il y en a,
21:34on sait très bien que ça sert de machine à laver.
21:36On sait très bien que ça sert de couverture.
21:37Alors là, c'est bizarre,
21:38on n'arrive pas à les fermer.
21:39C'est le monde à l'envers.
21:40C'est le monde à l'envers.
21:41J'étais tout à l'heure avec un entrepreneur bruxellois,
21:43c'est exactement ce qu'il m'expliquait.
21:44Il disait, moi, j'ai tout le temps des taxes, des contrôles.
21:47Et quand moi, je souffre parce qu'on m'a volé du matériel,
21:50parce qu'il y a des gens qui ont voulu venir se battre chez moi,
21:53alors là, la police, elle ne sait jamais intervenir.
21:55Donc on a l'impression qu'on s'en prend aux honnêtes gens
21:58parce qu'on n'arrive pas à s'en prendre aux autres.
22:00Donc vraiment, travail immédiat.
22:02Et ce n'est pas la police qui est responsable.
22:04Ce sont les injonctions politiques.
22:05Travaille avec la police directe sur le terrain.
22:08Il faut s'en prendre surtout à l'argent.
22:10Donc saisie automatique de l'ensemble des biens,
22:13des trafics en drogue qu'on arrive à arrêter.
22:16Il faut également s'attaquer aux magasins qui servent
22:19de machines à laver, de couverture.
22:21On les connaît.
22:22Il faut aussi, en la matière, avoir des sanctions,
22:25je le disais, beaucoup plus sévères,
22:27avec des comparutions immédiates,
22:28pour faire passer l'envie à certains
22:31de pouvoir se prêter à ce genre de trafic.
22:34Mais aujourd'hui, on va être clair,
22:36il y a des quartiers où c'est très compliqué
22:38pour la police de pouvoir faire respecter l'ordre.
22:40Et donc oui, à Bruxelles, il y a des zones de non-droit.
22:42Et il faut que cela cesse.
22:44D'ailleurs, on nous le dit à l'étranger.
22:46J'ai été en mission au Maroc, par exemple.
22:48Les autorités marocaines m'expliquaient
22:50qu'elles étaient ébahies du laxisme
22:53qui pouvait exister en Belgique.
22:55Et nous disaient, il y a des choses que vous acceptez
22:58qui sont totalement inacceptables.
23:00Avec un élément qui est majeur,
23:02c'est quand même faire en sorte que
23:04les populations des quartiers les plus précarisés
23:06soient les plus protégées.
23:08On enchaîne avec l'autre chose, la mobilité.
23:10Vous l'avez sans doute remarqué en venant
23:12chez nous tout à l'heure. Il y a pas mal de trafic
23:14et de bouchons. On ressemble un petit peu
23:16à Paris pour certains.
23:18On parlait du plan Good Move.
23:20Certains disent le Bad Move. Qu'est-ce qu'on peut faire ?
23:22Qu'est-ce qu'on peut mieux faire ? Mieux consulter avant de décider ?
23:24La première chose, il faut être très clair,
23:26il faut mettre Good Move à la poubelle.
23:28C'est fini. Il faut arrêter le sketch.
23:30Aujourd'hui, il y a des chauffeurs de taxi,
23:32des gens, des chauffeurs Uber
23:34qui deviennent fous.
23:36C'est impossible.
23:38Tout à l'heure, il y a quelqu'un qui me disait
23:40« Moi, je mets moins de temps pour aller de Anderlecht
23:42à Gilly, dans la région de Charleroi,
23:44que d'aller d'Anderlecht
23:46à Scarbeck où il y a mon logement. »
23:48On est fous. Moi, je vois souvent sur Waze
23:50pour faire 6 kilomètres à 29 minutes.
23:52Comment tu fais 7 kilomètres
23:54à 29 minutes ?
23:56Aujourd'hui, les écolos et les socialistes ont tué
23:58Bruxelles avec la mobilité. Il faut arrêter
24:00avec ça. Il faut refaire des plans
24:02de mobilité où la voiture a une place.
24:04Ce n'est pas tout à la voiture. Il faut laisser de la place
24:06au vélo. Il faut renforcer le transport en commun
24:08pour inviter les gens à avoir
24:10une transition en matière de mobilité.
24:12Mais il faut arrêter de condamner les gens
24:14qui ont une voiture. Comment vous faites des courses
24:16quand vous n'avez pas de voiture ?
24:18Vous allez mettre sur votre bac
24:20de vélo, vous allez mettre les packs d'eau
24:22par exemple. C'est complètement
24:24délirant. Quand vous avez 3, 4,
24:265 enfants, ils vont au foot.
24:28Il y en a d'autres qui vont peut-être
24:30à une association de quartier ou au basket.
24:32Comment vous faites pour les conduire le samedi
24:34matin quand vous devez faire tout ça en quelques
24:36minutes ? Donc oui, la voiture a toujours
24:38une place. Il faut effectivement offrir
24:40un maximum d'alternatives.
24:42Mais tuer la voiture comme on l'a fait, c'est un
24:44scandale. Par ailleurs, ils demandent à tout le monde
24:46de passer à la voiture électrique. Tout le monde ne peut pas se la
24:48payer, mais c'est pire que ça. Il n'y a pas de bande de
24:50recharge à Bruxelles. Il y a 5 fois
24:52moins de bande de recharge à Bruxelles
24:54et en Wallonie qu'en Flandre. Donc ça veut dire
24:56que des ministres NVA font
24:58mieux que des ministres écolos. Aujourd'hui, les écolos,
25:00je crois qu'il faut arrêter. Écolos
25:02en particulier, mais le PS les a bien suivis.
25:04Écolos étant vraiment en train
25:06de tuer Bruxelles par cette politique
25:08de mobilité qui est désastreuse. Nous, on
25:10le dit depuis 20 ans. Il y a
25:1220 ans, on nous a dit que vous êtes des ringards.
25:14Vous pensez que c'est tout à la voiture.
25:16Mais non, ce n'est pas tout à la voiture. Mais encore
25:18une fois, la voiture doit continuer à avoir une place.
25:20Alors, autre chose,
25:22Georges Luboucher, si vous le voulez bien, l'enseignement
25:24supérieur. Le maire a notamment
25:26souhaité mettre fin à la culture de l'échec
25:28dans cet enseignement supérieur grâce à cette
25:30fameuse réforme du décret paysage.
25:32Explication, peut-être ?
25:34L'explication, c'est simple. C'est que pour nous, il faut un droit à l'échec.
25:36C'est-à-dire que vous pouvez réussir votre baccalauréat
25:38en 5 ans au lieu de 3.
25:40Vous pouvez réussir votre master en 8
25:42à 9 ans au lieu de
25:445. Donc le droit à l'échec, il doit exister.
25:46C'est logique dans la vie.
25:48On ne réussit pas tout du premier coup.
25:50Mais ici, ce que veut PS Écolo
25:52au PTB, c'est de dire
25:54que vous pouvez passer un examen autant de fois que vous voulez.
25:56Mais imaginez que vos parents
25:58doivent se faire soigner par un médecin
26:00qui a réussi son examen de biologie
26:02à la 20e fois, donc à l'usure.
26:04Est-ce que vous seriez rassurés que vos parents
26:06se fassent soigner par ce médecin-là ? Moi, pas.
26:08Donc à un moment donné, il faut oser dire que
26:10tout le monde est capable de faire quelque chose.
26:12Tout le monde a un talent.
26:14Mais tout le monde n'est pas capable de tout faire, moi le premier.
26:16C'est ça, notre philosophie.
26:18C'est qu'il y a des gens qui choisissent des études, mais ils ne sont pas faits pour.
26:20Ils disent, je vais être avocat.
26:22Bon, ça ne marche pas. Mais par contre, ça peut être,
26:24par exemple, parfois, de très bons ingénieurs.
26:26Ils sont meilleurs en maths qu'en français.
26:28Ou à l'inverse, des gens qui veulent être médecins.
26:30Eh bien, ça pourrait être aussi
26:32des bons maçons, mais ils ne savent pas
26:34ou on ne leur a pas dit de faire ça.
26:36Donc, il n'y a pas de formation
26:38plus faible que d'autres.
26:40Ça, c'est le point majeur.
26:42Et aujourd'hui, moi, ce que je veux, c'est que tous les enfants
26:44aient l'occasion de pouvoir faire
26:46toutes les études, c'est-à-dire que l'argent
26:48ne doit pas être un frein. Le milieu social ne doit pas être un frein.
26:50Mais il faut être honnête aussi.
26:52Tout le monde n'a pas les capacités, les aptitudes
26:54ou parfois même l'intérêt pour la matière
26:56qu'il a choisi. Je l'ai dit, je suis président d'un club de foot.
26:58On dit à des gamins de 14 ans
27:00qu'ils ne pourront pas jouer chez nous parce qu'ils n'ont pas le niveau.
27:02Par contre, on ne pourrait pas le dire en science, en français
27:04ou en maths. Il faut quand même être honnête
27:06par rapport à ça. Encore une fois, tout le monde
27:08a un talent, mais tout le monde n'est pas capable de tout faire.
27:10Donc, il faut mieux accompagner,
27:12mieux orienter
27:14les élèves dans le parcours d'enseignement.
27:16Pour un enseignement de qualité,
27:18vous prenez un refinancement de l'enseignement
27:20par des mécanismes,
27:22par exemple le partenariat public-privé.
27:24Ça marche ?
27:26Oui, bien sûr que ça marche. Je vous donne un exemple très simple.
27:28C'est ce qu'on appelle l'enseignement qualifiant.
27:30L'enseignement qualifiant, c'est pour devenir maçon,
27:32c'est pour devenir menuisier, garagiste,
27:34mécanicien, électromécanicien.
27:36Donc, tous les métiers
27:38qui demandent de travailler
27:40dans la technique, la technologie.
27:42Nous, notre proposition, c'est de dire
27:44qu'on a besoin d'enseignement en alternance.
27:46Le matin, vous étudiez, l'après-midi, vous êtes en entreprise.
27:48Ça permet trois choses. Un, de travailler sur des machines
27:50dernier cri. Deux, de pouvoir
27:52être vraiment dans la matière.
27:54Parce qu'il y a plein de gens qui n'aiment pas nécessairement être dans une salle
27:56de cours, mais qui adorent être sur le terrain
27:58et travailler directement. Et trois,
28:00ça vous donne plein de contacts pour trouver un emploi derrière.
28:02En Allemagne, en communauté germanophone
28:04où ce système existe, c'est 97%
28:06des inscrits qui trouvent un emploi
28:08à la sortie. Nous, en Belgique,
28:10il y a plein de gens qui font parfois
28:12cette oui-formation qui n'ont toujours pas d'emploi.
28:14Donc, il faut mettre les gens directement
28:16en contact avec le monde de l'entreprise.
28:18Alors, on enchaîne. Le temps passe très vite.
28:20Georges Biboucher, avec un sujet dont pas mal
28:22de parties évoquent la lutte contre toutes
28:24les discriminations. Un grand mot.
28:26Et ce projet transversal, très cher
28:28OMR, faire de l'école un lieu d'apprentissage
28:30et de la citoyenneté
28:32et de la discrimination à l'embauche.
28:34Tout un programme, quand même.
28:36En fait, tout vient de l'éducation.
28:38Il faut déjà une obligation scolaire
28:40beaucoup plus tôt pour donner l'égalité des chances
28:42à chacun. Il faut permettre à chacun
28:44d'avoir les compétences de base, lire, écrire, compter
28:46pour pouvoir après faire des études,
28:48pour pouvoir après avoir des diplômes.
28:50Parce qu'on le voit, dans la situation de chômage
28:52à Bruxelles, plus de la moitié des demandeurs
28:54d'emploi n'ont même pas un diplôme de secondaire supérieur.
28:56Et donc, la formation
28:58est quand même la clé pour pouvoir
29:00donner des outils.
29:02Mais au-delà de ça, la tolérance,
29:04le fait de vivre ensemble, ça doit s'apprendre à l'école.
29:06C'est pour ça que nous, on est en faveur
29:08du maintien des cours de religion.
29:10Mais nous pensons qu'au bout d'un moment,
29:12les enfants doivent avoir le cours de religion de leur choix,
29:14et au bout d'un moment, ils doivent pouvoir se rencontrer les uns les autres.
29:16Pour se parler, pour échanger,
29:18pour se comprendre. Parce qu'en réalité,
29:20on se rend compte d'une chose dans la société.
29:22C'est que chacun vit dans son quartier à Bruxelles.
29:24Vous avez des gens qui vivent...
29:26Si vous prenez par exemple l'avenue de la Toison d'Or,
29:28avenue Louis, c'est complètement fou.
29:30Parce qu'après, vous passez à Matonguay,
29:32vous n'avez plus du tout les mêmes populations.
29:34Or, ces populations doivent se mixer,
29:36se parler. Et le meilleur endroit pour se parler
29:38et se mixer, c'est l'école.
29:40Parce que, vous savez, dans notre pays,
29:42il y a une richesse fondamentale.
29:44C'est justement la diversité des profils.
29:46Et ce qui est en train de tuer ça,
29:48c'est la méconnaissance, c'est les a priori.
29:50Et donc, on enferme des gens dans les cases.
29:52Il faut arrêter avec ça. Mais nous,
29:54notre grand enjeu, c'est que cette diversité,
29:56ce mix de valeurs,
29:58de cultures,
30:00puissent se faire à l'école, avec aussi un principe
30:02majeur, je ne vais pas me cacher.
30:04Quand on est dans une société et qu'on veut vivre en société,
30:06il faut aussi qu'on ait des valeurs communes.
30:08Justement, le parcours d'intégration obligatoire,
30:10vous le souhaitez rétablir ?
30:12Parcours d'intégration obligatoire et valeurs communes
30:14qui doivent aussi être apprises à l'école.
30:16C'est-à-dire qu'on est dans des sociétés où il y a
30:18des principes de vivre ensemble, en commun.
30:20Tout le monde doit respecter la loi.
30:22Oui, il y a une liberté religieuse,
30:24mais ce n'est pas la religion qui impose
30:26à l'État ce que l'État doit faire.
30:28Oui, il y a un fonctionnement dans notre État
30:30qui se base sur un principe d'égalité.
30:32C'est-à-dire qu'on doit lutter contre les discriminations
30:34en tous genres, mais dans le même temps,
30:36chacun doit aussi être responsable,
30:38donc on doit se former, on doit travailler
30:40pour avoir un revenu. Ces principes-là,
30:42il faut à nouveau les rappeler. Vous savez de quoi souffre
30:44notre société ? Notre société ne souffre pas
30:46de l'immigration de la diversité.
30:48Notre société souffre que les femmes et les hommes politiques
30:50ne sont plus capables de donner un cadre commun.
30:52Mais les gens qui vivent en Belgique
30:54sont tous, quelle que soit leur origine,
30:56ils sont tous en attente d'un cadre commun.
30:58Parce qu'une société où on n'a pas de cadre commun,
31:00c'est le chacun pour soi,
31:02chacun vit un peu dans sa bulle.
31:04On ne peut pas faire un pays si chacun vit dans sa bulle.
31:06On doit vivre autour de valeurs communes
31:08et nous, on veut réinstaurer
31:10ces valeurs, on veut rappeler
31:12ces valeurs de liberté, mais aussi
31:14de responsabilité et d'égalité des chances.
31:16Il nous reste un peu moins de 4 minutes,
31:18si vous voulez bien un petit peu
31:20synthétiser la philosophie
31:22de votre parti, le MR. Pourquoi voter MR ?
31:24Alors, voter MR, pour une raison
31:26qui est très simple, c'est qu'en fait,
31:28nous sommes la seule philosophie politique
31:30qui a fonctionné dans l'histoire de l'humanité.
31:32Tous les pays du monde qui ont aujourd'hui
31:34un tel niveau d'espérance de vie,
31:36un tel niveau de richesse partagée,
31:38un tel niveau de connaissances
31:40également partagées,
31:42de savoir et de bien-être,
31:44ce sont des pays libéraux
31:46qui appliquent l'économie de marché capitaliste.
31:48Alors, on n'arrête pas de critiquer ce modèle-là.
31:50Il y a au moins 150 pays dans le monde
31:52qui n'appliquent pas notre modèle aujourd'hui.
31:54Ce sont tous des pays d'émigration,
31:56dans lesquels les habitants veulent partir
31:58pour aller chercher une vie meilleure.
32:00Et ils vont chercher une vie meilleure où ?
32:02Dans les pays de la vieille Europe, aux Etats-Unis,
32:04au Canada, en Australie, dans toutes
32:06les démocraties libérales.
32:08Donc le projet libéral, ça marche. Pourquoi ?
32:10Parce qu'il correspond à la nature de l'individu.
32:12Vous et moi, on a tous envie d'être heureux.
32:14Mais votre conception du bonheur
32:16n'est pas la même que la mienne.
32:18Et donc, on doit avoir un État qui vous permet,
32:20qui vous donne les outils de construire la vie
32:22que vous, vous estimez être la vie heureuse,
32:24n'est peut-être pas la même que la mienne.
32:26Et donc, voter pour un projet libéral,
32:28c'est un projet qui va donner plus de liberté,
32:30qui va permettre aux jeunes de prendre leur vie en main.
32:32Mais c'est aussi un projet, parce que je vais être complet,
32:34qui demande aussi aux gens de prendre leurs responsabilités.
32:36C'est-à-dire que quand on vous permet
32:38de prendre votre vie en main, vous devez aussi assumer
32:40la conséquence de vos choix.
32:42Si vous décidez de moins travailler, vous serez moins payé.
32:44Si vous décidez de travailler plus, vous serez mieux payé.
32:46Alors peut-être qu'au niveau de la vie de famille,
32:48ça sera un peu moins bien.
32:50Mais moi, je n'ai pas envie,
32:52je ne veux plus de ces politiques qui racontent n'importe quoi aux gens.
32:54La vie parfaite, elle n'existe pas.
32:56La vie, elle est faite de choix.
32:58L'État doit vous permettre de faire vos choix.
33:00Et vous, vous devez assumer les orientations que vous prenez.
33:02Il reste encore une minute,
33:04pas plus, pas une seconde de plus.
33:06Georges-Louis Boucher, conformément à nos dispositions avec le CSA,
33:08un message, un mot de la fin.
33:10Beaucoup de jeunes vont voter pour la première fois.
33:12Oui, effectivement. Moi, je voudrais dire à ces jeunes
33:14que ça fait maintenant plus de 20 ans
33:16que la région bruxelloise est dirigée par la gauche.
33:18Et qu'aujourd'hui, on voit
33:20que la situation en matière de logement, en matière d'emploi
33:22ne s'est pas du tout améliorée.
33:24Alors, moi, je veux leur dire une chose.
33:26Ils ne se laissent pas distraire par des sujets périphériques.
33:28Ils ne se laissent pas manipuler.
33:30Ils regardent Bruxelles.
33:32Parce que Bruxelles, c'est leur vie au quotidien.
33:34Et nous, on veut rendre un espoir à Bruxelles.
33:36On veut récompenser à nouveau l'effort.
33:38Et donc, qu'ils nous laissent notre chance
33:40une fois pour cinq ans.
33:42Et après, on verra.
33:44Mais je leur garantis une chose, c'est qu'on va redéployer Bruxelles
33:46s'ils acceptent de pouvoir nous soutenir.
33:48La conclusion de Georges Dubouchet, président du MR,
33:50candidat fédéral. Merci d'avoir fait un détour par rappel.
33:52Merci à vous.
33:54On se retrouve dans quelques instants pour la dernière ligne droite de votre CAFO de l'info.