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Transcripción
00:00 La France passe son temps à donner des leçons de démocratie à la planète entière,
00:04 mais enfin, voilà, on a des médias, qu'ils soient d'ailleurs publics comme privés,
00:10 qui verrouillent l'information de façon systématique.
00:14 Surtout, surtout, surtout, surtout, lorsque l'on franchit un mur invisible, qui est celui que j'ai franchi il y a 17 ans,
00:21 qui consiste à dire qu'il faut que la France sorte de l'Union européenne, sorte de l'euro, sorte de l'OTAN. Alors là,
00:27 c'est d'ailleurs la raison pour laquelle tout ce que nous, nous appelons les pseudo-opposants, ne franchisse pas ce mur.
00:33 C'est-à-dire que, je rappelle, quitte à froisser certaines sensibilités dans cette salle,
00:38 mais si vous êtes venus, c'est aussi pour vous documenter et avoir d'autres informations.
00:41 Je rappelle que Mme Le Pen et M. Bardella ne veulent pas sortir de l'Union européenne, ni de l'euro, ni de l'OTAN,
00:47 que d'ailleurs, mais ils protestent vigoureusement lorsque Macron fait semblant de leur attribuer cette pensée.
00:52 C'était encore le cas il y a quelques jours.
00:54 Je rappelle que M. Zemmour et Mme Marion Maréchal ne veulent pas sortir de l'Union européenne, ni de l'euro, ni de l'OTAN.
00:59 Je rappelle que M. Mélenchon ne veut pas sortir de l'Union européenne et de l'euro.
01:03 Alors sur l'OTAN, il a tenu des propos un peu...
01:05 Disons qu'il a dit qu'il fallait sortir de l'OTAN, mais comme il ne veut pas sortir de l'Union européenne,
01:09 alors que l'article 42 du traité de l'Union européenne place la politique étrangère de sécurité et de défense de l'Union européenne
01:15 sous la tutelle de l'OTAN, c'est un peu contradictoire de faire une chose et son contraire. Voilà.
01:20 Donc à partir du moment où vous dites ce que je dis depuis 17 ans, malheureusement on est blacklisté.
01:26 C'est d'ailleurs de pire en pire parce que plus les événements me donnent raison et plus la censure se fait féroce.
01:33 Je ne sais pas si vous êtes sur Internet, enfin si puisque vous êtes venus là, mais je ne sais pas si vous avez un compte Twitter.
01:39 Je vous suggère d'ouvrir un compte Twitter FUS sous un pseudonyme.
01:43 Vous allez voir le compte Twitter que je publie tous les jours, il y a des choses nouvelles tous les jours.
01:49 Je viens de mettre il y a une heure à peu près un rappel sur un débat qui avait eu lieu le 21 septembre 2014, donc il y a bientôt 10 ans,
01:58 où j'avais été invité par Laurent Ruckier, de son émission qui s'appelait "On n'est pas couché".
02:02 Je crois que cette émission n'existe plus exactement dans la même forme.
02:04 Et j'avais eu un petit échange un peu aigredou avec Mme Léa Salamé parce que je disais que l'OTAN et l'Union européenne
02:13 nous entraînaient vers des guerres illégales. Elle m'avait aussitôt taxé d'anti-américanisme primaire.
02:18 Je lui avais demandé ce que c'était que l'anti-américanisme secondaire parce que j'étais peut-être victime aussi de ça.
02:24 Mais en tout cas, elle était tellement partisane de l'OTAN et de l'Union européenne que j'avais eu un moment où j'ai été obligé de lui dire
02:30 si elle était l'ambassadrice de l'OTAN dans cette émission. Voilà. Je suis désolé de le dire, mais ça va être le thème de cette réunion de ce soir.
02:39 C'est que malheureusement, on me dit parfois que je suis comme Cassandre. Mais Cassandre, dans la mythologie grecque ancienne, annonçait des malheurs.
02:53 Mais le problème, c'est qu'on dit toujours jouer les Cassandres, mais on oublie que Cassandre avait raison d'annoncer les malheurs parce qu'ils arrivaient.
03:00 Et donc, ce que je disais ce jour-là à Léa Salamé, les 10 ans qui se sont écoulés m'ont donné raison.
03:06 Et que l'on voit d'ailleurs la situation dont on va parler dans un instant qui est celle dramatique dans laquelle on est en train de s'enfoncer.
03:12 Et qu'est-ce qui s'est passé depuis 10 ans ? Les événements n'ont pas cessé de me donner raison. Et au même moment, la censure me frappant n'a pas cessé de se vérifier.
03:21 Alors je voudrais vous parler quand même du sujet de ce soir, « Non à la guerre », que j'avais défini avant les dernières déclarations de M. Macron.
03:29 Et je vous ai dit tout à l'heure que ça fait quand même depuis 17 ans que j'ai créé un parti politique, non seulement pour sortir de l'UE, mais aussi pour sortir de l'OTAN.
03:38 Je rappelle que l'OTAN, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord, est un traité qui a été signé le 4 avril 1949.
03:46 Et je vais vous raconter une petite anecdote dont je ne suis pas si fier que ça, d'ailleurs, parce que ça montre une béance dans ma culture générale.
03:53 Lorsque je suis entré à l'ENA, j'étais encore convaincu, parce que c'était finalement le bruit de fond de l'enseignement que j'avais reçu,
03:59 j'avais été à peu près convaincu que l'OTAN avait été créé sous la houlette des États-Unis pour faire pièce et pour se défendre contre la menace soviétique.
04:07 Bon. Et puis un jour, j'irai... Alors j'avais pourtant été reçu à l'ENA, très bien d'ailleurs, très bien classé, etc.
04:13 Et puis un jour, j'ai découvert le pot au rose. C'est qu'en fait, l'OTAN a été créé le 9 avril 1949, le traité de l'Atlantique Nord,
04:19 alors que le pacte de Varsovie a été créé en 1955, c'est-à-dire 6 ans après.
04:24 Et donc en fait, tout ce qu'on nous avait raconté, c'est-à-dire les menaces soviétiques, c'était peut-être à revoir, c'était peut-être un peu dans le sens inverse,
04:30 qu'il fallait voir les choses. Et on va en parler notamment sur l'affaire de ce qui nous concerne en ce moment.
04:34 Donc ce traité de l'Atlantique Nord du 4 avril 1949 prévoit une clause de sortie, qui est l'article 13. C'est un traité assez court, qui doit faire environ 22-23 articles.
04:45 Il y a un article 13. Comment sort-on de l'OTAN ? Eh bien en actionnant cet article 13, qui prévoit tout simplement qu'un État envoie sa décision
04:54 de sortir du traité de l'Atlantique Nord au secrétariat général de ce traité, qui se situe – où ça, devinez – à Washington, au gouvernement des États-Unis d'Amérique.
05:03 Ça a au moins le mérite de la clarté. On ne passe pas par des intermédiaires. Et au bout d'un an, il n'y a aucune autre formalité que de dire on sort.
05:10 Et au bout d'un an, l'État sort. Alors évidemment, on imagine qu'il y aurait un certain nombre de pressions qui s'exerceraient.
05:17 On imagine aussi qu'il y aurait sans doute des questions peut-être financières à régler. Mais enfin, c'est assez simple.
05:23 Depuis 17 ans, j'explique que l'UE, en fait, est une invention américaine, que la fameuse déclaration Schuman a été rédigée dans les services de Dean Acheson,
05:34 qui était le secrétaire d'État américain après donc la fin de la Seconde Guerre mondiale, et qu'il s'agissait en fait pour les Américains
05:41 de mettre la main sur ce partage du monde qui avait été convenu entre Roosevelt et Staline. Tout le monde le sait, mais ça mérite aussi d'être rappelé
05:51 que pendant la Seconde Guerre mondiale, il y a eu trois grandes conférences avec les trois principaux billes légérents, avec le côté occidental
05:59 Roosevelt pour les États-Unis d'Amérique et Churchill pour la Grande-Bretagne, et de l'autre côté, Staline pour l'URSS.
06:06 De Gaulle avait essayé de faire les pieds et les mains pour que la France soit représentée par sa personne, et ça avait été refusé,
06:13 non pas du tout par Staline, mais par Roosevelt, puisque les États-Unis n'ont-eu de cesse que d'essayer de tout faire pour torpiller De Gaulle.
06:20 Et donc, lorsque ces personnes se sont réunies, se sont réunies à trois reprises. La conférence de Téhéran de 1943, qui est une conférence très importante
06:28 parce que c'est là que Roosevelt, Churchill et Staline tombent d'accord sur l'idée qu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale,
06:33 parce que déjà en 1943, on commence à comprendre que l'Allemagne nazie sera battue, donc c'est de se partager des zones d'influence en Europe.
06:41 C'est le bras en principe qui est arrêté non pas à Yalta, mais à Téhéran. Un an après, donc en 1944, c'est la fameuse conférence de Yalta,
06:48 donc en Crimée, au palais de l'Ivadia, qui était la résidence d'Etenezar. Et là, vous avez cette fameuse photo où on voit Roosevelt, Churchill et Staline.
06:56 Et c'est là qu'on entre dans le détail et qu'il y a le partage de l'Europe entre la sphère d'influence soviétique et ce que sera la sphère d'influence occidentale.
07:05 Et puis, il y a une troisième conférence, qui est la conférence de Potsdam de 1945, où entre-temps, Roosevelt est mort. Roosevelt est mort le 12 avril 1945.
07:14 Et donc, c'est Truman qui représente les États-Unis. À ces trois conférences, de Gaulle n'est pas. La France n'est pas présente.
07:21 Et c'est un tour de force extraordinaire que de Gaulle a réussi de faire en sorte qu'on soit finalement classé parmi les puissances victorieuses,
07:29 avec cette conséquence d'une très très grande importance, c'est d'avoir un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies, avec droit de veto.
07:37 Ce qui fait de la France un des cinq grands, puisque je rappelle qu'il y a toujours aujourd'hui... Ça n'a pas changé depuis la Charte de San Francisco, qui crée l'ONU en 1945.
07:46 Eh bien, il y a cinq puissances qui ont le droit de veto et qui sont membres permanents. C'est les États-Unis d'Amérique, l'Union soviétique,
07:54 devenue ensuite la Russie. C'est la Russie qui a repris le titre. Ça n'a pas été distribué aux 14 autres États issus du démembrement de l'URSS.
08:02 C'est la République populaire de Chine. Enfin, c'était Taïwan jusqu'en 1971. Et puis, depuis 1971, lorsque Taïwan a été remplacée à l'ONU par le régime de Pékin,
08:11 c'est la République populaire de Chine, c'est le Royaume-Uni et c'est la France. Voilà. Et je me permets de dire au passage que si la France a obtenu ça,
08:18 si De Gaulle a obtenu ça, c'est avec le soutien de Staline et de l'URSS. Les Russes, aujourd'hui, ont beau jeu de nous expliquer que la Russie
08:25 n'a jamais voulu de mal à la France. Au contraire, toute l'histoire des deux derniers siècles ont montré que la Russie, à chaque fois, a essayé de sauver la France du désastre.
08:33 Alors la France s'est donc retrouvée membre permanente du Conseil de sécurité. Puis on est entré dans la IVe République. De Gaulle a quitté le pouvoir
08:40 le 20 janvier 1946, comme vous le savez, pour la traversée du désert, parce qu'il n'acceptait pas les nouvelles institutions de la IVe République.
08:48 La IVe République qui, en fait, s'est mise à la remorque des États-Unis d'Amérique. Et c'est sous la IVe République qu'ont été signés le traité de la CECA,
08:58 dont je parlais tout à l'heure, en 1951, et surtout le traité de Rome du 25 mars 1957.
09:06 Sous la présidence du Conseil de Félix Gaillard, c'était sous René Coty. Alors, l'objectif des Américains, que personne jamais n'explicite,
09:19 c'est de mettre la main sur donc la partie occidentale de l'Europe, au même moment que l'Union soviétique mettait la main sur la partie orientale.
09:27 Mais on n'avait pas affaire aux mêmes pays de part et d'autre. D'abord, les pays de l'Est européen étaient des pays qui n'avaient pas une grande tradition démocratique.
09:34 La Hongrie du régime Horthy était un allié d'Adolf Hitler. La Pologne, la Roumanie, c'était pas des pays très très démocratiques.
09:43 Et l'URSS de Staline n'était pas non plus, quoiqu'on en pense... C'était une démocratie tempérée.
09:51 Et puis bon, par ailleurs, les Russes ne donnent pas toujours dans la dentelle. Donc l'Union soviétique, pour mettre la main sur ces pays,
10:00 pour assurer son influence, a utilisé le coup de force. Le coup de Prague de 1948, par exemple, ou bien le blocus de Berlin en 1953.
10:09 Et puis lorsqu'un pays commençait à vouloir sortir, c'est les chars qui sont attaqués à Budapest, à Hongrie, en 1956, ou bien le pacte de Varsovie en 1968, à Prague.
10:18 Donc tout ça, c'était par la force et la coercition que l'URSS a maintenu son glacis géopolitique jusqu'aux années 89, 90, 91,
10:27 qui ont vu l'écroulement du camp socialiste et l'écroulement ensuite de l'URSS dans la foulée.
10:33 Du côté occidental, c'était beaucoup moins évident de faire ça. D'abord parce qu'il y avait une tradition démocratique quand même aux États-Unis.
10:39 Deuxièmement parce qu'il y avait aussi une tradition démocratique chez les pays de l'Ouest européen.
10:43 La France était quand même le pays de la Révolution française, avec un peuple considéré comme souvent un peu gueulard, brouillon, etc., très difficile à diriger, etc.,
10:53 avec un fort parti communiste, comme un fort parti communiste il y avait également en Italie.
10:58 Plus l'Allemagne de l'Ouest devait donner l'exemple par rapport à l'Allemagne de l'Est, donc ça devait être des pays qui devaient maintenir des élections, etc.
11:06 Et c'est à ce moment-là, donc, que les États-Unis ont inventé le principe de la construction européenne, c'est-à-dire...
11:12 C'est une reprise d'une idée assez ancienne qui est celle du Zollverein, notamment de l'union douanière bismarckienne,
11:19 pour fédérer les pays de la Confédération de l'Allemagne du Sud dans les années 1866, entre 1866 et les années suivantes.
11:26 C'est une idée néocoloniale, en fait. C'est l'idée qu'on va, en instaurant un marché commun, on va progressivement faire apparaître une conscience de groupe,
11:35 et on va essayer de mettre des gens dans des pays qui sont des pays qui sont adverses depuis des siècles, qui ont des intérêts nationaux totalement divergents.
11:44 On va les mettre dans un attelage et on va les forcer à s'entendre. Or, ça ne marche pas. Voilà.
11:50 Vous avez tout compris sur le principe de la construction européenne si vous réfléchissez un instant que si vous mettez 27 personnes dans un autocar
11:57 le 1er juillet en disant "le autocar va vous conduire pour passer les vacances où vous voulez, simplement, il faut que vous décidiez où vous allez",
12:04 trois semaines après, tout le monde s'engueule dans l'autocar qui n'a toujours pas avancé.
12:07 Parce qu'il y en a qui veulent aller à la campagne, d'autres à la mer, d'autres à la montagne, d'autres qui sont des adeptes de visiter les musées,
12:12 d'autres qui veulent faire de la randonnée, etc., etc. Donc tout le monde est en... Voilà.
12:16 Vous avez tout compris. Ça s'appelle en chinois le stratagème des chênes. C'est enseigné. Ça fait partie des 36 stratagèmes chinois.
12:23 Et donc les Américains ont découvert qu'ils allaient maîtriser le continent ouest européen d'une façon beaucoup plus habile et beaucoup plus maligne.
12:30 En faisant passer cette construction européenne par une demande émanant du pays par définition gueulard, c'est-à-dire de la France,
12:36 d'où la mise en avant de Jean Monnet et de Robert Schuman, qui ont été présentés... C'est un peu des perporteurs, en fait, d'un projet qui avait été défini aux États-Unis.
12:44 Et puis on l'aura également. Les Américains ont poussé à la roue pour que, progressivement, cette construction arrive à s'agrandir
12:57 jusqu'à s'agrandir et avoir un peu le même périmètre que l'OTAN, puisque la maîtrise du continent européen par les États-Unis se fait par deux pinces.
13:05 En fait, c'est les deux faces d'une même médaille. La face civile, c'est l'UE, enfin maintenant l'UE, et la face militaire, c'est l'OTAN.
13:13 Quand j'expliquais ça, il y a 17 ans, on me disait que j'étais évidemment complotiste et conspirationniste. Mais tous les événements m'ont donné raison,
13:18 puisque à quoi vient-on d'assister ? Eh bien on vient d'assister à ce qui paraissait inimaginable il y a encore 5 ans.
13:23 C'est l'entrée dans l'OTAN de la Suède et de la Finlande. Ça faisait des décennies que les États-Unis d'Amérique essayaient de faire ça.
13:29 Or, la Suède et la Finlande sont des membres de l'UE. Et donc on a maintenant de plus en plus une coïncidence presque parfaite
13:37 entre le périmètre de l'OTAN et le périmètre de l'UE. Pas tout à fait, puisque il y a un pays comme l'Autriche, par exemple, qui reste dans un état de neutralité.
13:45 Mais pas tout à fait non plus, parce que nous avons la Turquie, qui depuis 1955 est membre de l'OTAN, puisque ça sert aux États-Unis,
13:52 à surveiller le flanc sud-ouest de la Russie et à surveiller également la Mésopotamie, c'est-à-dire tous les champs pétrolifères en Irak,
14:00 la Syrie, l'État d'Israël, etc. Donc tout ça, c'est depuis le balcon du plateau anatolien. Donc la Turquie est entrée en 1955 dans l'OTAN.
14:09 Et vous savez peut-être que ça fait des décennies que la Turquie nous est promise comme devant entrer dans l'UE.
14:14 Elle a été admise comme candidat officiel à l'entrée dans l'UE dans les années... Alors là, je ne me rappelle plus tout à fait,
14:19 parce que j'ai quand même beaucoup de mémoire, beaucoup de dates, mais je ne me rappelle plus très bien.
14:22 Ça doit être dans les années 80. Ça doit faire au moins 35 ou 40 ans que la Turquie a été considérée comme candidate officielle à l'entrée dans l'UE.
14:29 Mais ça pose toute une série de problèmes. Et la Turquie a connu un développement important, a plutôt eu tendance à dilapider son héritage de Atatürk.
14:38 Et donc la Turquie, surtout sous la houlette de Erdogan, s'est plutôt tournée vers une espèce de monde turc.
14:45 La Turquie regarde beaucoup plus maintenant vers l'Est et vers notamment les pays issus du démembrement de l'URSS,
14:51 comme l'Ouzbékistan, le Turkménistan, qui sont des pays turcophones, avec le rêve peut-être de reconstituer un petit peu l'Empire ottoman,
14:59 ce qui est évidemment un rêve, mais il y a quand même une vraie pensée géopolitique qui est derrière.
15:04 Et puis le fait que Erdogan ne soit quelqu'un de pas si facile que ça et qu'il ne passe pas sous les fourches codines de l'oncle Sam
15:09 ont fait que, comme vous le savez, il y a quelques années, Washington a essayé de le "poucher", de faire un "pouch" contre Erdogan.
15:18 Et c'est Poutine qui a téléphoné à Erdogan en disant "on vous signale qu'il va y avoir un "pouch" contre vous".
15:24 Alors du coup, on ne s'étonne... Il ne faut plus trop s'étonner du rapprochement d'Erdogan avec Poutine,
15:30 puisque la Turquie, elle, joue un jeu de bascule très important, mais elle s'est quand même beaucoup rapprochée de Poutine.
15:36 Ce qui fait que l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne a été repoussée au calende,
15:41 sans compter les problèmes identitaires, puisqu'il y a quand même 100 millions de musulmans,
15:45 et donc ça coince un peu dans un certain nombre de pays de l'Union européenne.
15:49 Voilà un peu le cadre général. Quand j'expliquais ça, j'expliquais notamment à Mme Salamé il y a 10 ans,
15:55 non pas tout à fait jour pour jour, c'est en septembre, j'expliquais que, en fait, tout ceci était en train de nous entraîner vers des guerres illégales
16:02 et que, en fait, la construction européenne risquait de nous entraîner vers la guerre.
16:06 Qu'en fait, l'Europe, qui a été vendue à tout le monde, y compris à moi quand j'étais enfant, adolescent,
16:11 et qui continue d'être vendue comme ça, l'Europe, c'est la paix, en fait, c'est l'inverse.
16:16 L'Europe est en train de nous entraîner vers la guerre.
16:19 C'est une pensée profonde du philosophe français Pascal qui disait "Qui veut faire l'ange, fait la bête".
16:26 Vous savez, l'homme n'est ni ange ni bête, mais le malheur veut que qui veut faire l'ange, fait la bête.
16:30 C'est-à-dire que souvent, on a un résultat contraire à celui qui était attendu.
16:34 J'expliquais ça il y a 10-15 ans, on me disait que j'étais complètement siphon.
16:38 Alors méditez ça. À notre époque, nous sommes dans un état de totale impréparation.
16:43 Les armées françaises n'ont plus qu'une semaine de munitions.
16:47 Les armées françaises ont été laminées depuis 20 ou 30 ans par des réductions budgétaires colossales,
16:54 toujours bien entendu, dans la perspective d'être dans l'euro et de construire cette dystopie qui s'appelle l'Union européenne.
17:03 Et donc les armées étaient tellement réduites à néant que vous vous rappelez cet incident qui a eu lieu au début de la première présidence Macron,
17:12 lorsque le général Philippe de Villiers, qui était le chef d'état-major des armées, réclamait une augmentation du budget,
17:18 et que le jeune Macron, prenant ses fonctions, non seulement a dit non, mais en fait a encore réduit le budget de l'armée.
17:25 Ce qui montre au passage qu'il est complètement con, c'est-à-dire qu'il n'a aucune vision à long terme.
17:29 Il prend ses fonctions. Et maintenant il nous explique qu'il faut mettre tout le paquet sur l'armée.
17:33 Un chef d'état résonne sur ces sujets-là à au moins 15 ou 20 ans.
17:38 Pareil sur l'énergie. Ça fait partie de ces grands sujets sur lesquels on a besoin de prendre des décisions qui engagent la nation sur 20 ou 30 ans.
17:45 On parle pas des sujets comme ça, où on doit mouiller, ou parce que Brigitte Macron a eu une idée, ou saut du lit, etc.
17:52 Donc l'armée est très sous-équipée, même s'il y a un effort qui a recommencé depuis un an ou deux, mais on est encore très loin d'avoir remonté la pente.
18:03 Deuxièmement, on est dans un état d'impréparation totale. Troisièmement, pour déclarer la guerre, il faut avoir quatre choses fondamentales.
18:13 Première chose fondamentale, la préparation militaire. Deuxième chose fondamentale, un but de guerre. Quel est le but de guerre que l'on poursuit ? C'est quoi ?
18:22 Quel est l'objectif que l'on doit avoir ? Ça c'est tout à fait fondamental. Troisième chose fondamentale, c'est la bonne connaissance de l'adversaire, de ses forces,
18:33 et de les comparer au nôtre. Si vous mesurez 1m62 et que vous pesez 48 kg et que vous avez affaire à un lutteur de sumo qui mesure 1m90 et qui pèse 225 kg,
18:47 vous n'avez pas envie de qu'il marche sur les pieds. Bon. Non mais c'est du bas à bas, ce que je dis. C'est tout bête. Donc ça c'est la troisième chose.
18:56 Et la quatrième chose fondamentale, c'est d'avoir le soutien de l'opinion. C'est-à-dire que l'opinion publique considère que, effectivement, c'est un sujet absolument fondamental
19:04 qui engage l'avenir de la nation et qui engage les intérêts nationaux. Et là, qu'est-ce qu'on a avec les déclarations de Macron ?
19:12 Cette déclaration qu'il a faite, où il explique qu'il faut envisager d'envoyer des soldats sur le sol ukrainien...
19:21 Alors je sais qu'il y a eu, si vous croyez, M. Séjourné, ce titan de la pensée aussi, qui nous sert de ministre des Affaires étrangères, qui a dit
19:28 « C'est pas parce qu'on envoie des troupes à l'étranger qu'on fait la guerre. » Oui. [Rires]
19:35 C'est à peu près. Non mais on vit des moments assez fous, quand même. Et donc, actuellement, notre armée est très sous-équipée.
19:47 C'est quoi le but de guerre ? On ne le sait pas, en fait. Quel est l'objectif ? J'ai vu que Mme Priska Tevno, qui est la porte-parole,
19:59 qui réussit à être encore plus nulle que son prédécesseur, qui était M. Véran, c'est quand même... Enfin, on découvre quand même des abîmes
20:06 extraordinaires en France. Enfin, elle est quand même... Pauvre. Elle est d'une nullité absolue. Donc elle a dit... Vous avez vu que l'objectif,
20:13 c'est que la France veut que la Russie ne gagne pas la guerre. [Rires]
20:19 C'est même pas que la France soit victorieuse. C'est même pas qu'on fixe par exemple un objectif de récupérer... C'est non. Il faut que la France ne gagne pas la guerre.
20:27 On a affaire en fait à des gens, en plus de ça, qui sont d'une ignorance crasse. On a des gens... Enfin quiconque est allé... Moi, j'ai peut-être un avantage
20:34 sur la plupart d'entre vous ici. C'est que je suis allé en Crimée en 2015, à l'invitation de la Douma de Sébastopol. On a été le seul parti politique,
20:42 d'ailleurs, à aller fêter la victoire sur le nazisme. Je me rappelle que c'était quand même le 70e anniversaire de la victoire sur le nazisme et que
20:51 Poutine avait invité tous les partis... Un certain nombre de responsables de politique français à venir, et notamment de ministres, de présidents de la République,
21:00 à venir assister au défi de la victoire, ce qui est quelque chose de très très important dans la mentalité russe, puisque les Russes savent et disent,
21:07 et c'est la vérité historique, que c'est eux qui ont cassé Hitler. C'est pas les États-Unis. C'est eux. Et donc ils ont perçu comme une extrême humiliation qu'aucun parti politique
21:16 ne vienne participer à la cérémonie de victoire pour le 70e anniversaire de la victoire sur le nazisme. Nous, on avait été invités. Je dis « nous ». On était trois représentants de l'UPR.
21:26 On avait été invités à... Moi, je n'y avais jamais mis les pieds. En Crimée, à Sébastopol. Ça m'a permis d'ailleurs de mesurer que c'est un pays qui est entièrement
21:35 peuplé de Russes. Et il y a un proverbe en Russie qui dit que les habitants de la Crimée sont plus russes que russes. Bon. Il faut vraiment ne rien comprendre à l'histoire de la Russie,
21:44 ne rien comprendre à l'histoire de l'Ukraine, ne rien comprendre à ce que c'est que la Crimée-le-Dombas, qui n'ont jamais appartenu aux populations polonolithuaniennes du Nord-Ouest.
21:54 Alors j'ai fait une conférence qui a dépassé les 600 000 ou 1 million de vues. J'ai pu aller voir ça sur UPR TV. En fait, l'Ukraine est un pays composite, artificiel,
22:03 qui a été créé par Staline dans les années 1920, en mélangeant deux peuples qui s'étaient... Alors évidemment, je pense que le pas de la déclaration de Macron,
22:11 c'est vraiment quelque chose qui a mis le faux poule, puisque effectivement, on a un dingue à l'Élysée, qui est capable de tout, et qui est entouré par des blanbecs.
22:24 Donc on est vraiment dans un état d'extraordinaire vulnérabilité. Alors nous, dans tout ça, il va y avoir les élections européennes, qui auront lieu le 9 juin.
22:35 Je vais présenter une liste. C'est une liste où il n'y aura pas que des gens de l'UPR, d'ailleurs. C'est une liste d'ouverture, avec des gens...
22:44 Parce qu'il y a toujours des gens qui sont là pour me demander si je vais faire alliance avec machin ou truc. Mais ça, c'est des trucs très parisiens, qui concernent Internet.
22:51 Les Français, c'est pas comme ça qu'ils veulent. C'est avoir une tête de liste dans laquelle ils ont confiance ou pas confiance, et puis surtout quelqu'un qui réponde à leurs attentes.
23:01 Or, depuis quelques années, on assiste à un phénomène qui est très très satisfaisant dans le désastre actuel. C'est que les idées que je défends depuis 17 ans,
23:10 qui étaient inaudibles, en fait, au début, même dans ma propre famille, eh bien sont devenues de plus en plus audibles.
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