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  • 12/06/2024
Une keynote d'Emmanuel Crego (Values) à l'occasion de l'évènement Future of TV Ads, le 6 juin 2024.

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Technologie
Transcription
00:00Je suis Emmanuel Crégo, je dirige une agence formidable qui s'appelle Values, je ne suis
00:08pas venu vous parler de ça, mais plutôt un peu comme il y a pas mal de table ronde
00:11qui vont être avec des régies, des adtechs, je me suis dit que ça pourrait être bien
00:15de pouvoir faire un petit intro sur les problématiques, les contraintes, les défis on va dire des
00:19acheteurs dans un monde télé qui se fragmente et c'est vrai que les 18 derniers mois il
00:24s'est passé beaucoup de choses donc l'idée c'était de revenir un peu là dessus et puis
00:27de comprendre un petit peu, il y a certains fondamentaux, je pense que c'est ça qu'on
00:31va regarder au tout début, certains fondamentaux, ça permettra peut-être de comprendre pour
00:35certains un petit peu mieux les échanges qui vont suivre ensuite dans la matinée.
00:39Premièrement, l'écran de télé c'est ça dont on parle, 90% des foyers sont équipés
00:46télé, ça baisse gentiment, tranquillement, il y a une grosse dizaine d'années on avait
00:5097% des foyers qui étaient équipés, c'est pas trop une fatalité dans le sens où évidemment
00:54vous le savez on peut tout à fait consulter, regarder la télé sur d'autres devices, c'est
01:01plutôt la deuxième information qui est intéressante, c'est à peu près 7 foyers sur 10 qui vont
01:05avoir accès à la télévision via internet et là je fais un petit stop là dessus parce
01:11que je pense que c'est bien de se le remettre en tête aussi, soit directement soit indirectement,
01:16directement parce que vous avez une smart TV, une télé connectée qui en fait devient
01:19un peu comme un device digital branché en wifi où il y a un câble et donc là vous
01:23avez un portail proposé par le constructeur télé qui vous propose des contenus, donc
01:28on va retrouver les juges de le suspect avec évidemment les plateformes que vous connaissez,
01:33les chaînes de télé historique etc. mais en tout cas il y a cette partie là donc direct
01:36ou indirect via un opérateur de box, il y en a 4 qui existent sur le marché, vous
01:42avez forcément une box à la maison très sûrement et donc là vous êtes dans un écosystème
01:47de contenus qui vous est proposé par ce portail, on y reviendra tout à l'heure parce qu'évidemment
01:51ça va conditionner beaucoup les choses. Deuxième point, aujourd'hui les télés
01:58téléconnectées, les smart TVs sont quand même un peu partout, 85% des foyers qui sont
02:02équipés d'une smart TV. Bonne nouvelle, seulement on devrait dire plutôt connectable
02:07parce qu'au final on n'a que la moitié qui la connecte réellement cette télé donc
02:12c'est bien, ça progresse fortement. Pourquoi c'est important ? Parce que vous avez à peu
02:15près 500 chaînes fast, free ad supported TV, donc en gros du contenu gratuit financé
02:20par la publicité qui sont distribuées uniquement par les constructeurs de télé, donc sur
02:25le portail, l'écosystème du portail de la chaîne de la télé. Plus l'usage va
02:33grandir sur le fait de connecter directement cette smart TV et d'aller directement contourner
02:39le portail de la box pour pouvoir consulter ces chaînes là et plus on aura de chance
02:43qu'effectivement on ait une adoption. Quand on regarde ce qui se passe aux Etats-Unis
02:47par exemple ou en Angleterre, la consommation est déjà très mature sur ce type d'approche.
02:51En France on a quand même une grosse éducation à faire dans ce sens là. Et puis mine de
02:56rien on peut dire, ça y est la télé est connectée, il y a plein d'alternatives aux
02:59chaînes historiques donc ça y est c'est la fin de la télé telle qu'on la connaît
03:05aujourd'hui. Pas vraiment puisqu'il passe quand même encore 78% quand ils connectent
03:09leur télé à regarder du linéaire. Pour rappel du linéaire c'est un contenu sur
03:14une chaîne à un moment précis donc en fait c'est la télé historique telle qu'on
03:18la connaît alors en contrario avec le non linéaire où effectivement on choisit le
03:24moment donc c'est à la demande. Donc finalement la télé linéaire n'est pas morte mais on
03:28verra elle est quand même challengée puisqu'il y a encore 22% du temps maintenant qui se
03:31passe à faire autre chose. Donc si on caricature un petit peu pour simplifier, il y a une quinzaine
03:37d'années on avait quatre distributeurs qui étaient les opérateurs de box. Ils sont
03:42toujours là, toujours très présents. L'usage d'ouvrir son portail de box pour accéder
03:46au contenu est encore très fort mais mine de rien il y a des alternatives, des frénemies
03:51on va dire à la fois des collègues et puis des concurrents. Les fameux boîtiers TNT par
03:57exemple. Il y a 28% de foyers français qui ont des boîtiers TNT donc qui permettent
04:01de réceptionner, de connecter sa télé directement via un petit boîtier. Fire TV de Amazon,
04:06Chromecast, l'Apple TV, il y en a d'autres mais pour vous donner quelques exemples. Et
04:09puis effectivement les constructeurs de télé. Il y a 30 marques, on pense souvent au leader
04:15Samsung mais il y a quand même 30 marques de Smart TV en France. Donc effectivement
04:20il y a autant d'écosystèmes potentiels qui peuvent distribuer du contenu. Donc la distribution
04:25s'atomise gentiment, tranquillement. Ce n'est pas la grande révolution pour demain parce
04:29que les opérateurs sont encore très forts sur ce mode d'accès au contenu mais mine
04:33de rien il y a un marché qui s'élargit considérablement. Evidemment les chaînes historiques, là
04:39j'ai mis l'exemple de TF1 mais j'aurais pu en prendre d'autres. Évidemment il y a un
04:43enjeu d'être distribué auprès de tous ces nouveaux distributeurs. C'est stratégique
04:48parce qu'évidemment plus on va connecter la Smart TV, plus on va avoir des alternatives
04:53potentielles. Le fait d'être bien référencé me semble essentiel. Et puis ça va même
04:59jusqu'à les accords qu'on peut avoir sur le petit bouton qu'on peut avoir sur la télécommande
05:04pour accéder directement. Donc en fait il y a cette partie-là. Puis je trouve que c'est
05:07un petit exemple intéressant. On est dans un contexte particulier mais quand le PDG
05:12de TF1 nous dit que le principal concurrent de TF1 c'est YouTube, effectivement on voit
05:15bien qu'on a une convergence de plus en plus forte sur ce qu'on pourrait appeler
05:20totale vidéo dans le sens large, linéaire, non linéaire, plateforme, producteur de contenu.
05:25On a un écosystème qui change quand même assez radicalement. Alors finalement on peut
05:28se dire est-ce qu'on va voir arriver des nouveaux wall garden ? Est-ce qu'on a des écosystèmes
05:34qui distribuent du contenu le plus exclusif possible sur lequel on capte de la donnée
05:40et finalement on reste en circuit fermé ? Donc est-ce qu'on va revivre en télévision
05:44ce qu'on vit déjà un peu dans le digital, c'est-à-dire des gros écosystèmes un peu
05:48autosuffisants ? Ça peut être une menace, une opportunité. Mais si on regarde d'un
05:53point de vue de data, pas forcément. Et je pense que c'est plutôt une bonne nouvelle.
05:56Dans le sens où, là c'est quelques exemples, que vous soyez opérateur de boxe, constructeur
06:01télé, acteur historique ou pure player, évidemment vous avez une connaissance assez
06:07fine, alors plus ou moins exhaustive. Un opérateur, un constructeur de télé a la finesse de
06:11l'ensemble de l'utilisation du device, alors qu'un éditeur c'est uniquement sur ses supports.
06:16Mais vous avez une connaissance fine évidemment de ce qui est consommé. En revanche sur le
06:22socio-démo, c'est assez inégal. Je ne parle pas pour ces quatre-là, c'est des exemples.
06:26Je reprends mon exemple tout à l'heure de mes fasts. Les fasts aujourd'hui, toutes
06:32ne sont pas loguées. C'est un vrai sujet. Il y a-t-il, ça c'est une question que je
06:36me pose moi, il y a-t-il de la place, et je pense qu'il y a une table ronde tout à l'heure
06:40qui répondra, qui sera d'y répondre, il y a-t-il de la place pour des éditeurs qui
06:44n'ont pas la capacité aujourd'hui d'obliger l'utilisateur à se loguer ? On y reviendra
06:48parce qu'effectivement en termes de data et de capacité de ciblage, ça va poser des
06:53questions en se basant uniquement sur le contenu. Première question. Et ensuite, il
06:57y a quand même plein d'éléments intéressants, l'équipement habitue du foyer, l'intérêt,
07:00l'intention d'achat, le CRM, etc. externes. On a d'un côté des gens qui ont une forte
07:07intelligence et connaissance de ce qui est consommé. En revanche, ce qui est derrière
07:10l'écran, il y a besoin de le qualifier. Et c'est là que c'est intéressant, c'est qu'on
07:13va vers plus d'adressabilité. Mais surtout, c'est qu'en fait, la collaboration sur la
07:17data devient indispensable. Les Régitélé l'ont très bien compris. C'est aussi pour
07:21ça qu'il y a des deals avec différents retailers, par exemple, qui s'ouvrent. Ça
07:25prend du temps. Il faut l'industrialiser. Il faut qu'il y ait une adoption des acheteurs.
07:29Donc je pense que côté buy side, on a aussi nos devoirs à faire. J'y reviendrai tout
07:32à l'heure. En tout cas, écosystème finalement plus ouvert que ce qu'on pourrait croire
07:38de prime abord. Mécaniquement, dans la continuité, l'offre s'atomise. C'est un peu caricatural
07:43mon truc, mais c'est pour que vous compreniez. Il y a 10 ans, alors juste pour rappel, Netflix
07:48s'est lancé fin 2014 en payant. L'offre publicitaire s'est lancée fin 2022. Et de
07:54l'autre côté, effectivement, aujourd'hui, on a une distribution de contenus et des types
07:58de contenus assez hétérogènes. On a aussi bien des plateformes de chaînes historiques,
08:05des plateformes avec des modèles payants, des modèles gratuits, des modèles hybrides.
08:09Donc effectivement, ça complexifie un petit peu tout ça. Et il ne se passe pas un mois
08:14en ce moment sans qu'il n'y ait pas un lancement de nouvelle plateforme. Le dernier, c'est
08:17Netflix qui arrive la semaine prochaine, de Warner. On a Amazon qui s'est lancé le
08:239 avril. C'est vrai qu'il y a de plus en plus d'offres potentielles aussi d'un point
08:28de vue publicitaire et pas uniquement d'un point de vue contenu.
08:32Si on regarde un peu les chiffres, finalement, la télé linéaire, encore une fois, n'est
08:37pas morte. Dans les faits, on a 4h37, la médiamétrie nous dit, 4h37 de consommation quotidienne
08:42de vidéos. Les deux tiers sont passés à regarder du linéaire. Donc le gros est encore
08:47là. On y reviendra parce qu'à un moment, il va falloir prioriser un petit peu tout
08:50ça. De plus en plus d'offres, de plus en plus de contenus, de plus en plus de capacités
08:55de ciblage. Mais mine de rien, on a quand même un linéaire qui est encore très important.
08:58Là où c'est intéressant, c'est l'audience instantanée. A chaque seconde, vous avez
09:02en moyenne, par année évidemment, si vous avez 21 heures, on est plutôt à 35 millions.
09:07Mais ce qui est important, c'est qu'effectivement, on a une audience instantanée qui est challengée.
09:10Quand on a un média de masse, l'intérêt, c'est l'audience instantanée. Est-ce que
09:13je suis capable de toucher beaucoup de monde au même moment ? Et la télé reste le seul
09:19média de masse aujourd'hui en France, et dans le monde même. Donc en fait, vous avez
09:24en moyenne 8 259 000 personnes en 2019 à chaque seconde en moyenne. Et puis effectivement,
09:30ça baisse. J'ai été gentil, j'ai pris les 4 ans et plus. J'aurais pu prendre effectivement
09:33les moins de 50 ans où on a une décroissance plus rapide. En gros, il y a une vraie dichotomie
09:38aujourd'hui entre plus de 50 et moins de 50. Mais bon, en tout cas, on a cette audience
09:42instantanée qui décroît gentiment. Mais je dis ça parce que quand on le met en regard
09:48avec ce qui se passe aux Etats-Unis, je dis ça parce que les acteurs d'Adtech aiment
09:51bien prendre l'exemple américain en disant « Oh là là là, c'est horrible ce qui va
09:54se passer ». Attention, marché très différent, je ne vous fais pas un cours là-dessus parce
09:58qu'on n'a pas le temps, mais aujourd'hui, on a effectivement un streaming avec plein
10:02d'acteurs que vous connaissez sur la droite et d'autres qui sont locaux. Mais mine de
10:06rien, effectivement, et majoritaire par rapport aujourd'hui à ce qu'on appelle le broadcast
10:09en fait, le gratuit linéaire. Et le câble est quand même très fort, c'est là la particularité
10:15du marché américain. Mais ne prenons pas l'exemple américain ou l'exemple anglais
10:21pour se dire que c'est ce qui va se passer l'année prochaine, donc attention à ça.
10:23De l'autre côté, les pureplayers, ils ont quand même des problématiques assez fortes.
10:27Quand je dis pureplayer, c'est toutes ces nouvelles offres payantes ou hybrides, on
10:32va dire, en tout cas, ou gratuites même, en tout cas avec potentiellement de la publicité
10:37dessus. Premièrement, c'est le reach. Combien de gens j'ai ? Combien de téléspectateurs
10:42uniques j'ai, si on reprend des KPI digitaux ? Et son maintien, parce qu'effectivement,
10:49il y a une concurrence de plus en plus forte. Elle s'installe. Il risque d'y avoir des
10:52choix et des arbitrages aussi. Même s'il y a des formules hybrides, publicité avec
10:57un abonnement de quelques euros par mois, le portefeuille n'est pas extensible auprès
11:01des Français, donc il y aura sûrement des allers et des retours. Je m'abonne trois
11:04mois ici, je m'abonne trois mois là. Donc là, il va y avoir une stabilité du reach
11:08à avoir. Ça, c'est un premier élément. Mais le deuxième élément, c'est le plus
11:10important. Parce que du visiteur unique, du téléspectateur unique, soit. Mais surtout,
11:15c'est la fréquence d'usage et le temps passé. Je suis abonné à une offre, mais c'est très
11:19différent si je suis un aficionado où tous les deux jours, je vais consulter une heure
11:24de programme ou si j'y passe de temps en temps et puis finalement, je consomme assez
11:29peu. Parce que derrière, effectivement, il va y avoir le reach publicitaire potentiel
11:33derrière et les datas qu'on peut en découler. Et troisième sujet, évidemment, c'est la
11:37mesure d'audience. Effectivement, là-dessus, on n'est pas encore aligné. Je n'en parle
11:41pas plus parce qu'il y aura une table ronde sur le sujet. Donc au final, on a beaucoup
11:44de nouvelles combinaisons. On parle beaucoup de l'écran de télé, mais des devices, il
11:48n'y a pas que celui-là pour recevoir la télévision. En termes de distribution, elle s'est considérablement
11:52numérisée, mais il y a encore le bon vieux boîtier TNT. Et puis, il y a du contenu qui
11:58est linéaire, non linéaire. Donc, il y a une promesse formidable, nouvelle capacité
12:02de ciblage, nouvelle chaîne, nouveau contenu, on va dire, dans le sens large, mais avec
12:06son lot quand même de challenges. Des sujets de mesure et de KPI unifiés, j'y reviendrai.
12:10Les problématiques de ciblage, et là-dessus, on n'est pas tous égaux. Toutes ces offres-là
12:14ne sont pas égales. Le log est quand même la base importante. Et puis ensuite, il y
12:19a l'extension potentielle qu'on peut en faire. L'impact de l'audience de ces nouveaux concurrents.
12:24Et aujourd'hui, c'est difficile de le mesurer. Et puis, il y a plein de nouveaux intermédiaires
12:29en fait, intermédiaires technologiques. Evidemment, les DSP digitaux sont très intéressés
12:34par ces leviers-là. Y a-t-il de la place encore pour de nouveaux types d'outils d'achat,
12:41de mesures, de data providers ? Sûrement. Donc en fait, on est sur un marché qui est,
12:46et c'est normal, relativement instable parce qu'il est très nouveau. Mais en fait, on
12:51a du coup une vraie problématique autour de la définition de standard marché. Un truc
12:54tout bête aujourd'hui, la définition d'une impression ou d'une vidéo vue n'est pas
12:58la même en fonction des acteurs. Donc à un moment, pouvoir unifier tout ça entre
13:01linéaire et non-linéaire, c'est tout le travail qui est fait en ce moment au niveau
13:06de l'interprofession. Bon courage pour ceux qui bossent dessus parce que ce n'est pas
13:09évident d'aligner tout le monde. Il y a des enjeux stratégiques, commerciaux, voire même
13:12techniques qui sont quand même assez importants. Mais au final, les annonceurs nous disent
13:17que tout ça, c'est super, ces innovations. Mais moi, où sont passées mes JRP et ma
13:21couverture ? Donc les bons vieux métriques de la télé. Et c'est une question complètement
13:26légitime parce que si on a une baisse d'audience d'un côté potentiel sur une partie des
13:30cibles, effectivement, ça peut être stressant pour un annonceur. Sauf que là-dessus, on
13:37a plein de pure players digitaux qui répondent assez simplement. Je ne vous apprends rien,
13:42ce n'est pas nouveau. Tout le monde est votre nouvel ami dans une audience télé qui décline
13:47avec le fameux « je peux t'apporter de la couverture incrémentale ». Super, tout le
13:52monde peut apporter de la couverture incrémentale. Je ne vous en ai mis que quelques-uns, mais
13:57c'est un truc qu'on se traîne quand même depuis la fin des années 2000. Je ne dis
14:02pas que ce n'est pas important. Le reach est important. Le fait d'avoir 80% de couverture
14:06et passer à 75% peut être une problématique. Mais je ne suis pas sûr que ce soit l'indicateur
14:12principal qu'il faut regarder. Alors si vous étiez là il y a deux ans, désolé, c'est
14:15de la redite, mais le média planning, lui, n'a pas changé malgré tout. Et comme disait
14:21un bon vieux président américain « make couverture utile great again ». Il n'a pas
14:27vraiment dit. La couverture utile, c'est le pourcentage de votre cible que vous allez
14:31toucher avec le minimum, ce qu'on considère comme le minimum et le maximum de répétition
14:37comme étant le plus efficace, entre 3 et 7 contacts par exemple, entre 5 et 8, ça
14:41varie en fonction des annonceurs, je ne détaille pas plus là-dessus. Ça, c'est un vrai sujet.
14:45Je ne vous ai pas fait une étude sur 1252 campagnes, mais un truc tout bête pour que
14:49vous compreniez. J'ai tout simplement pris la même campagne d'un annonceur qu'on gère
14:54d'une année sur l'autre. Même date, même cible, même annonceur, presque la même pression
15:00publicitaire et une stratégie d'investissement très proche. En gros, on est proche du copier-coller
15:07d'une année sur l'autre. Si on regarde la couverture utile entre 3 et 7 contacts
15:12de cette campagne-là, entre 2023 et 2024, en 2023, je suis à 31%. 31% de ma cible de
15:1825-49 ans, soit 20 millions en France, ont vu mon message entre 3 et 7 fois. Et puis
15:23en 2024, on est passé à 25%, j'arrondis. Il y a des effets techniques là-dedans. Le
15:27changement de la mesure d'audience de médiamétrie, la baisse d'audience potentielle, qu'est-ce
15:31qui influence l'autre ? Je ne sais pas, mais la problématique en tout cas à l'arrivée
15:35pour l'annonceur, elle est là. C'est de se dire, effectivement, ma pression publicitaire
15:40équivalente, je simplifie même si ce n'est pas vrai, c'est un budget équivalent, effectivement
15:46le pourcentage de gens qui m'intéressent dans la fenêtre de tir de répétition baisse.
15:49Là, on a un vrai sujet et je pense qu'on a un vrai sujet d'un point de vue industrie.
15:54Ce n'est pas qu'un sujet pour le sell-side. Il ne faut pas tout mettre sur les régies.
15:58Je pense que côté buy-side, on a su un sujet là-dessus. Comment bâtir des optimisations
16:04justement de cette fameuse couverture utile ? Parce que là, on est en train de toucher
16:07clairement à l'efficacité du sujet. Je sais qu'on parle beaucoup d'attention en ce moment,
16:11ça me paraît quand même un sujet aussi prioritaire. Le deuxième sujet, vous avez compris, c'est
16:16qu'on priorise le linéaire. Le gros de l'audience est encore là, son efficacité est encore là.
16:20Et ensuite, on a plein de canaux potentiels adressables, non linéaires, sous des formes
16:28différentes. Les nouvelles plateformes que vous connaissez, Youtube, évidemment les plateformes
16:32de replay des chaînes, etc. Les chaînes fast et tout. Très bien, mais la vraie question à se poser,
16:37si c'est pertinent, c'est y a-t-il intérêt à aller plus loin que le socio-démo ? J'ai une promesse
16:42d'adressabilité avec des datas potentiellement plus fines, est-ce que je peux aller sur des
16:45datas d'intention ? Est-ce que je peux aller sur des datas de comportement, qui ont une
16:48justification dans mon plan ? Alors là, je suis gentil, j'ai mis tout le monde de manière égale.
16:52En fait, tout le monde n'est pas vraiment égal dans cette histoire de collecte de données,
16:58de profondeur de données. Mais en tout cas, on a un vrai sujet sur la liquidité de la data.
17:02Je pense que le buy-side ne peut pas être dépendant des solutions, des régies. Entre la
17:08régie 1 qui va voir le retailer 1 ou la régie 2 qui va voir le retailer 2, c'est super et vous
17:13avez raison de le faire et merci. Mais effectivement, on a un vrai problème d'unification. Quand on a
17:18une data en digital, je fais des raccourcis assez faciles, mais on a l'avantage de pouvoir l'opérer
17:23à peu près où on a envie, sur différents médias honneurs. Donc la notion de liquidité de la data,
17:30c'est ça. Mal dit, il y a 10 ans, on parlait d'omni-canalité, c'est un peu le même principe.
17:34Donc là, c'est mon moment un peu égotripe, c'est de se dire comment est-ce qu'on peut essayer de
17:39solutionner ça. Donc il y a deux ans, je vous avais dit un jour peut-être, là ça devient une réalité,
17:43c'est de pouvoir créer ses propres cibles. Et finalement, la disparition du cookie est une
17:48bonne occasion dans notre histoire. Parce que par domino, il se trouve qu'il y a des solutions
17:52qui arrivent, qui sont les data clean room. Je pense qu'il y a beaucoup de gens du digital ici,
17:56donc je pense que vous êtes plutôt à l'aise avec l'idée. Mais qui est de se dire, bah tiens,
17:59pourquoi ne pas l'utiliser aussi en téléségmenté. D'où l'importance du log là-dedans. Donc pouvoir
18:06aller passer des deals de collaboration, ça peut se faire aussi du côté agence. Je sais qu'il y a
18:11certaines agences qui le font aussi. Pouvoir l'opérer sur tous les leviers digitaux, open web,
18:16réseaux sociaux, etc. Formidable. Mais aussi en téléségmenté. C'est ce qu'on a mis en place,
18:21par exemple, très dernièrement avec Canal+, avec TF1, même si ça arrive. Création de cibles sur
18:27mesure et qu'on opère sur l'ensemble des médias honneurs. Donc la liquidité de la data, c'est se
18:32dire qu'on est capable de ne pas être dépendant. Et encore une fois, ça ne veut pas dire que les
18:37solutions proposées par les Régis ne sont pas intéressantes. Mais en tout cas, ça va être un
18:41complément. Là où c'est très différent, c'est qu'effectivement on va avoir toujours un linéaire
18:43qui lui va s'opérer sur du socio-démo, avec un objectif de comment optimiser davantage la couverture
18:48utile. Et en agrément, question à se poser. Ça ne veut pas forcément dire qu'il faut absolument
18:52une ou plusieurs cibles complémentaires sur de l'adresser. Donc finalement, c'est du complément.
18:57Je fais un petit aparté là-dessus. Moi, ça m'agace un peu. C'est que quand on est toujours en train de
19:02se dire qu'il faut absolument que l'adresser soit le complément du couverture, sous-entendu
19:07socio-démo du linéaire, honnêtement, on perd notre temps. Pour des questions économiques. Si
19:13vous faites de la vidéo pour faire du socio-démo, je pense qu'on perd notre temps. On a des promesses
19:17qui peuvent être beaucoup plus fortes sur le ciblage. Là, c'est mon petit moment, je suis tout
19:22content. Mais là, on est uniquement sur la partie téléségmentée. C'est la petite portion de l'histoire.
19:28Là où il y a un vrai travail à faire, c'est se dire comment est-ce qu'on peut aider, grâce à
19:32ces datas, aider le linéaire à aller plus loin que le socio-démo. On en parlera peut-être l'année
19:36prochaine. Donc si on résume. Priorité numéro une. Optimiser le linéaire. C'est là qu'est le gros
19:42de l'audience. C'est là qu'est la masse. Seulement, il y a un angle de couverture utile. Et là, on a un
19:48sujet de construction, puisque la manière dont s'achète aujourd'hui le média, je vous passe les
19:53détails, mais ne permet pas forcément d'optimiser à plein cette couverture utile. Donc ça, c'est un
19:58vrai sujet. Deuxième point, aller plus loin que le socio-démo sur l'adressé. On pourrait même
20:02rajouter point d'interrogation. Ça dépend des annonceurs et des campagnes. Et là, il y a un vrai
20:06sujet de data collaboration. Il faut de la souplesse pour pouvoir alimenter, créer ces cibles et
20:11ensuite les envoyer chez les différents médias d'honneur, y compris en téléségmenté. Et demain,
20:15pourquoi pas en replay ou même en linéaire. Et troisième point, c'est un peu lié, c'est
20:21redéfinir les indicateurs de l'industrie. Je sais qu'il y a le fameux débat sur le CPM. Moi, je reste
20:25convaincu que le CPM va devenir obligatoire. Je sais, plein d'agences disent, c'est horrible, tu nous
20:32changes tous les standards, etc. Ouais. Mais si demain, on commence à aller justement sur davantage
20:37de data et de création de cibles et qu'effectivement, on est sur une campagne de télé qui n'est plus
20:44sur un seul ciblage, mais sur plusieurs, la monnaie d'échange avec les régies va être sur un coup à
20:50l'impression. Mais encore faut-il qu'on soit d'accord sur la définition de cette impression. Et là,
20:55il y a du boulot. Voilà, c'est ce que je voulais vous dire. Encore une fois, j'ai été trop long,
20:58mais c'est tout. Voilà. Bonne journée.

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