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00:00Et on se retrouve donc sur le plateau de Future of l'émission avec comme toujours des invités
00:10exceptionnels. Ils sont venus tous les deux à vélo donc en effet comme le disait Philippe
00:15Bauchet une émission carbone free. Merci donc d'être avec nous. Philippe Bauchet,
00:20Head of Digital Marketing, Data, Research, Adressab TV et Innovation chez TF1 Publicités
00:27qu'on peut résumer par ? Directeur Marketing Adjoint chez TF1 Publicités. C'est plus simple
00:31mais voilà je me suis dit allez ça sera mon épreuve de coach à moi en vélo. Et à ma droite Estelle
00:37de Créraves. Bonjour Estelle, Managing Director France de Criteo. C'est plus court. Merci d'être
00:42tous les deux avec nous donc pour continuer cette émission consacrée au Rital Media,
00:47à son actualité, à ses enjeux. Lors de l'épisode précédent sur l'actualité du mois de février,
00:53nous avions eu l'occasion de revenir sur les résultats de l'observatoire EPUB Oliver
00:58Wiman, SRI et UDECAM. Des résultats qui j'imagine vont vous satisfaire Philippe puisqu'ils montrent
01:06quand même une forte croissance de la vidéo et plus spécifiquement des acteurs bivode,
01:10en tout cas des broadcasters et plus 33%. Mais on aura l'occasion d'y revenir. Ce qui nous
01:14intéresse c'est le Rital Media, là aussi en croissance avec notamment plus 14%. C'est 11%
01:23de la publicité digitale, 1,2 milliards d'euros en 2024. Peut-être pour commencer,
01:31il y a énormément de sujets qui découlent bien sûr du Rital Media, énormément d'effervescence
01:35autour de ce secteur. Mais en quoi c'est vraiment prépondérant et structurant selon vous depuis
01:41ces deux dernières années ? Philippe ? Comme vous l'avez dit, les résultats de l'EPUB sont bons
01:51pour le Rital Media. 14% c'est la croissance du marché et dans le Rital Media, on distingue
01:55deux volets. Il y a 72% ce sont le search et 28% c'est le display. C'est vrai qu'il y a eu un
02:02essor du Rital Media ces dernières années. La plupart, maintenant il y a 75% des retailers et
02:08des commerçants qui sont équipés d'une offre en display, en sponsor product, en off-site. C'est
02:14parce qu'ils se sont rendus compte qu'ils étaient au plus près du consommateur et qu'ils pouvaient
02:18jusqu'au moment de l'achat. Maintenant, on voit que les performances sont là et ça plaît aux
02:24annonceurs. C'est même crucial pour les annonceurs et les agences parce que les performances des
02:28campagnes en Rital Media sont de 30% supérieures aux autres leviers digitaux. Il y a aussi les
02:35données force partie des retailers. Avec l'annonce progressive de la fin des cookies, on se rend
02:45compte que c'est des données qui permettent d'avoir des campagnes hyper ciblées, très précises. Il y
02:51a une étude de l'IAB Europe, je crois que c'est Benoît Sétif de 55 qui l'a donnée récemment. Il y
02:56a 90% des acheteurs médias qui sont très attirés par ces données et donc ça montre bien qu'il y a
03:01quelque chose à faire là-dessus. C'est pour ça qu'il y a précision, performance parce qu'en plus
03:05on peut voir en temps réel comment une campagne fonctionne. On peut faire des changements pour
03:09maximiser l'impact. Il y a précision, performance et puissance. C'est pour ça que ça prend cette
03:13ampleur. Un cocktail qui a de quoi séduire pas que les annonceurs, les éditeurs aussi, j'imagine
03:18Philippe. Dans l'épisode précédent, on avait parlé du retail media comme la troisième
03:23révolution du marketing digital après le search et le social. Est-ce que c'est correct ? Est-ce que
03:29vous inscrivez là-dedans ? Oui, j'allais dire une révolution dans la révolution qui est je
03:35pense une combinaison qui va être particulièrement séduisante qui est le fait d'associer Data
03:40Retail et CTV. On va avoir ce cocktail qui va être d'autant plus performant qu'on va pouvoir
03:47travailler et tous les éléments qu'évoquait Estelle de ciblage, de data first party, de données au plus
03:54proche des consommateurs et des acheteurs combinés avec une exposition vidéo en CTV. Et je pense que
04:01cette combinaison des deux c'est une des principales révolutions et si on décrypte un peu l'observatoire
04:06de l'e-pub, c'est ce qu'on voit aussi. Parmi les leviers en plus forte croissance, on va retrouver
04:11la vidéo et la CTV et la CTV elle est driveée aussi par une capacité de ciblage first party et de
04:18Data Retail. Alors des environnements, après il faut bien en parler aussi, sur lesquels il y a un
04:22acteur qui est quand même prépondérant, il s'agit d'Amazon. Lors de la restitution des résultats de
04:27l'observatoire e-pub, il avait été évoqué que Amazon drainait 75% des investissements en retail
04:36media. Donc il y a une prédominance qui est quand même assez importante et qui risque de se renforcer
04:41avec le lancement de Retail Ads Services. Si on doit rentrer dans la partie vraiment de commentaire
04:44de l'actualité, avec la volonté de proposer aux distributeurs sa solution, qu'est-ce que
04:50ça va séduire des distributeurs selon vous qui seraient ces types qui ne sont peut-être pas
04:56encore équipés ? Comment est-ce que ça va impacter le marché selon vous ?
05:01Ce qu'on voit c'est qu'en fin de compte le marché du Retail Media, l'écosystème est en
05:05évolution permanente et que tous les acteurs de la tech ont un rôle à jouer parce qu'il faut
05:12aller vers de la simplification, la simplification de l'achat, de la vente. Il faut donner aussi,
05:16leur donner accès à des plateformes qui vont leur permettre d'optimiser leur performance,
05:20tout en conservant, moi je pense que c'est hyper important, tout en conservant la maîtrise totale
05:25de leurs actifs digitaux et de leurs données. Donc c'est sûr que les acteurs comme Criteo,
05:33donc on en fait partie, on doit aller vers la simplification de l'achat et de la vente
05:38média et aussi donner accès à des plateformes qui vont permettre de cumuler activation, insight,
05:45mesures, tout en conservant, comme je le disais, le contrôle des inventaires et des données. Donc
05:50ça c'est important et donc c'est pour ça que nous Criteo, on a une plateforme qui est
05:55complètement ouverte, complètement flexible, que ce soit pour les annonceurs, pour les retailleurs,
06:00et donc c'est pour ça que nous on considère que les retailleurs doivent garder le contrôle. Et
06:06donc je pense que c'est ça, comme vous avez dû le voir récemment, on a été choisis par Coopérative
06:11U pour optimiser, structurer leur écosystème publicitaire. Et donc c'est là, Coopérative U a
06:20beaucoup aimé qu'on nous dise, ça reste votre écosystème, c'est-à-dire que nous on va vous
06:25permettre de vous développer, d'innover, de commercialiser vos inventaires, mais c'est vous
06:31qui les garderez, votre audience, c'est vous qui garderez la main là-dessus. Donc ça aussi,
06:35une annonce qui a aiguillé le mois de février sur ce partenariat avec Coopérative U, le numéro 4
06:43français, 5% de son activité en ligne. Quelles sont un petit peu les perspectives justement de
06:49cette collaboration ? Là, on fait compte, nous, on a été choisis par Coopérative U à la fois pour
06:56notre expertise technologique et notre expertise commerciale. Donc on va leur permettre de
07:00structurer leur offre et on va permettre aussi aux marques de toucher la bonne audience au bon
07:06moment sur le bon canal de distribution. On voit donc que maintenant la plupart des GSA,
07:12enfin toutes les GSA sont équipées, sont des acteurs de ce marché retail-média. On voit
07:17qu'on a eu l'occasion avec l'interview justement de Boursorama, il y a encore du chemin à faire
07:22aussi chez d'autres acteurs, chez les spécialistes. Toujours donc dans l'idée aussi de proposer des
07:28alternatives à Amazon, on est sur une phase peut-être, vous évoquiez Estelle, de consolidation,
07:33de simplification. Il faut aussi regarder peut-être l'actualité de fin 2024 dans ce cadre-là avec le
07:40rapprochement entre Values et Infinity, avec Infinity même qui devient une filiale à 100%
07:45des mousquetaires. Qu'est-ce que ça dit de l'évolution du marché ? Vous comment,
07:49Philippe ? Vous êtes des partenaires avec la plupart de ces acteurs. Qu'est-ce que ça vous
07:53inspire ? Nous TF1, on est un acteur du retail-média au travers de nos partenariats data. On agrège et
08:02on travaille avec aujourd'hui neuf, bientôt dix enseignes. Donc ça va de Monoprix, Casino,
08:08Franprix, Carrefour sur la télé segmentée, Cédiscount, Fnac, Darty, etc. Donc c'est pas
08:17si simple de travailler avec tous ces acteurs-là. Je pense que c'est aussi le même feedback un peu
08:22des annonceurs qu'on entend aussi sur, j'allais dire, une certaine fragmentation du retail-média.
08:27Nous on est plutôt intéressés pour justement voir des formes de consolidation, simplification
08:35des flux, simplification des matchings de données. Parce que toutes ces activations pour
08:39qu'elles puissent fonctionner quand vous lancez en streaming votre Koh-Lanta ou votre Danse avec
08:45les Stars et que la publicité s'active sur un ciblage retail, il faut qu'il y ait eu un matching
08:50consenti entre un utilisateur TF1 Plus logué avec notre GraphID, avec une carte de fidélité ou un
08:57compte Drive d'un acteur retail. Ça se fait, ça se fait même très bien, mais c'est assez lourd à
09:06mettre en place. Et en effet, je pense que si en plus on multiplie tout ça par des nomenclatures
09:14qui ne sont pas toujours simples et pas toujours unifiées, il y a un intérêt à aller vers une
09:18forme de simplification de ce marché retail pour en tirer le maximum. Parce que comme on l'a vu
09:23avec l'observatoire de l'EPUB, il y a encore un très très gros potentiel, en particulier off-site,
09:29sur la partie retail. Oui, on va en parler en effet dans le décryptage un petit peu des enjeux et des
09:34tendances en tout cas qui vont émailler 2025 sur ce sujet-là. Mais voilà, on retient en effet cette
09:40complexité et Benjamin Drocourt tout à l'heure en parlait aussi, même en interne chez les annonceurs,
09:46il y a encore une structuration des équipes à mener. Donc ils attendent aussi à ce qu'il y ait
09:51une simplification en face. Oui, pardon, mais parce que là, toi tu parlais autour de la CTV,
09:56mais même c'est un casse-tête opérationnel et technique pour toutes les agences, tous les
10:00annonceurs. Parce qu'il y a beaucoup, beaucoup d'acteurs retail-médias. Donc ils ont chacun leur
10:05format, leur spécificité technique, leurs mesures de reporting. Enfin voilà, donc c'est une fonte de
10:11jungle quand même. Donc il faut réussir à se... On va en parler, c'est juste une liste de travail
10:16justement pour essayer d'apporter, ça j'imagine que ça va être une des priorités peut-être pour
10:202025. Mais avant ça, avant d'ouvrir cette séquence décryptage, une autre actu aussi,
10:25comme ça on aura bouclé le tour des actu, mais il y a eu les premières certifications par le CESP,
10:31notamment d'Infinity et de Retailing. Ça aussi j'imagine que c'est une attente aussi,
10:35voilà, dans la lignée de ce que vous venez de dire, du marché, ces certifications. Moi je
10:40trouve que c'est très positif. C'est positif parce que justement le marché du retail-médias se
10:46structure. C'est logique qu'on aille chercher des certifications et des certifications par
10:50des partenaires tiers type le CESP. Je pense que ça va dans le bon sens pour les annonceurs,
10:56ça va dans le bon sens aussi pour nous, parce qu'en tant que partenaire de ces entreprises c'est
11:00évidemment très valorisant de voir que la qualité de leur data, la qualité de leur reporting,
11:05de leur bilan de campagne est saluée. Moi je trouve que ça va dans le sens justement de
11:11le retail-médias qui se structure sur le marché français. Et c'est très bien que le CESP soit à
11:18la manœuvre. Et vous, côté Fiteo, je crois que vous êtes MRC, vous avez été sacrifié par le MRC.
11:25Donc nous on est, comme le dit Philippe, je pense que c'est un sentiment qui est partagé,
11:28nous on veut aller vers une unification, que ce soit les mêmes mesures partout pour pouvoir
11:32qu'il y ait les mêmes analyses de performance. Et nous ça fait plus d'un an maintenant qu'on
11:38a l'accréditation MRC, donc c'est un standard international, ce qui montre que nos performances,
11:44donc impressions et clics, sont standardisées et sont reconnues comme telles. Et surtout aussi,
11:51on peut identifier et mettre de côté tout le trafic non valide. Donc ça c'est un plus,
11:56et c'est vrai que c'est une certification, donc ça montre la qualité du travail et des campagnes.
12:02Attention, peut-être aussi qu'il y ait un empilement de certifications et que ça ne
12:07brûle pas le message. Quelles sont un peu les différences avec les certifications à la CESP ?
12:11Alors là, le CESP, je ne sais pas ce qu'a fait Retail Link.
12:14Non, on va dire que le CESP, on va être franco-français. Le MRC, c'est international.
12:22Dans la philosophie, les deux sont très proches, les deux sont très pointilleux,
12:29donc ce n'est pas des petites certifications. Le MRC, notamment aux US, il y a des très grands
12:35acteurs qui ont perdu leurs accréditations MRC. Le MRC n'a aucune hésitation, c'est un
12:39organe indépendant. Donc moi, je pense que que ce soit MRC ou CESP, comme je le dis,
12:47il faut en avoir conscience, ce ne sont pas des petites certifications. Il y a un vrai
12:51gros boulot d'audit à chaque fois par ces organes. Et comme je dis, ça va dans le bon sens,
12:58c'est mieux pour le marché, mieux pour les annonceurs, mieux pour nous, partenaires médias.
13:03Et puis comme le dit Philippe, ce n'est pas une accréditation à vie. C'est-à-dire qu'à chaque
13:07fois, il ne faut montrer pas de blanche. Je vous propose de conclure cette page
13:12d'actualité, à moins que vous ayez encore des choses peut-être à vouloir partager avec nous,
13:16pour aborder la séquence décryptage. On va avoir la vision franco-française,
13:23mais aussi quand même embrasser tous les enjeux du retail media à l'international,
13:26après un rapide jingle.