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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Vendredi 27 septembre 2024, Morandini Live numéro 1505 sur CNews, première chaîne Info de France à 10h35, bonjour et bienvenue en direct à La Hune.
00:00:14Nous partons tout de suite en direct justement à Versailles car c'est là, dans moins de deux heures et demie, que vont se dérouler les obsèques de la jeune Philippine tuée par un OQTF.
00:00:24Nous sommes en direct devant la cathédrale Saint-Louis de Versailles avec notre équipe. C'est le père Pierre-Hervé Grosjean, prêtre du diocèse, qui sera à la tête de l'office religieux tout à l'heure à 13h.
00:00:36Hier soir, déjà une centaine de personnes, dont les parents de Philippines, se sont rassemblées pour une veillée de prière dans une église de Montigny-les-Bretonneux, cette fois fréquentée par la famille.
00:00:48La jeune femme est engagée chez les Scouts et Guides de France, association française de secourisme. Nous serons donc en direct de Versailles tout au long de Morandini Live et vous voyez les images en direct de ces bouquets de fleurs qui ont été déposées sur le parvis de la cathédrale.
00:01:04On le sait, l'émotion est très forte. Pendant ce temps, dans sa fac à Paris-Dauphine, étudiants et enseignants lui ont rendu hommage au troisième étage de l'établissement de l'université.
00:01:14Un espace de recueillement a aussi été mis en place. Les étudiants viennent déposer des messages de soutien aux corps des fleurs.
00:01:20Mais dans certaines universités, ce n'est pas du tout la même ambiance, car des jeunes d'extrême gauche ont arraché des affiches qui rendaient hommage à Philippine.
00:01:29N'hésitez pas à aller bien dégager les racistes.
00:01:33Elle est morte. C'est la pénitentiaire. Elle est morte. On la respecte. On la respecte. On la respecte. Elle est morte. On la respecte. On la respecte. Elle est morte. Elle est morte. On la respecte.
00:01:44Pourquoi t'enlèves son visage ? Pourquoi t'enlèves son visage ? T'as honte ?
00:01:46Voilà l'indécence en images et on y revient dans un instant. De son côté, Emmanuel Macron s'est exprimé pour la première fois sur le meurtre de Philippine.
00:01:54Le président de la République exprime son émotion, mais qui ne dit pas un mot sur le profil du suspect sous OQTF et qui demande au gouvernement, qui est là depuis une semaine seulement, d'assurer la sécurité des Français.
00:02:06Je vais simplement y répondre en vous disant que l'émotion de toute la nation, je crois de toutes les Françaises et de tous les Français devant ce crime odieux et atroce et la douleur de toute une famille qu'il faut respecter, accompagner.
00:02:26Évidemment, la justice fera son travail. Évidemment, les services de l'État feront le leur. Mais je serai avant tout et simplement dans l'expression de cette solidarité et de cette affection de la nation.
00:02:40Pour le reste, le gouvernement fait son travail. Chaque ministre dans ses compétences. Et il faut chaque jour mieux protéger les Français. Mais le faire, le faire, le faire. Et moins dire.
00:02:57Le faire, le faire, le faire. Emmanuel Macron qui est pourtant au pouvoir depuis 7 ans. Alors faire, faire, faire. Mais faire quoi ?
00:03:03Jordan Bardella fait une proposition concrète hier soir sur France 2. Rétablir la double peine, autrement dit un étranger condamné renvoyé chez lui à la fin de sa peine.
00:03:12Nous considérons qu'à partir du moment où un étranger sur le sol français commet un crime ou un délit, il doit être immédiatement expulsé.
00:03:21La justice est beaucoup trop laxiste. Nous avons proposé à de nombreuses reprises au cours de la campagne durant l'année 2024 qu'on renforce l'échelle des peines, qu'on rehausse l'échelle des peines avec un rétablissement des peines planchers.
00:03:33La fin des remises automatiques de peine et évidemment l'application de l'expulsion des délinquants et criminels étrangers.
00:03:40Voilà, page spéciale donc dans un instant autour du meurtre de Philippines sur les obsèques qui se préparent et sur les conséquences politiques.
00:03:48Autre agression qui aurait pu très mal tourner, c'est à Rouen cette fois. Hier, je vous parlais de ce jeune couple violemment agressé par un groupe de 5 individus alors qu'ils faisaient le plein, rouer de coups.
00:03:57Ils ont tous les deux été transportés au CHU. Mais ce matin, vous allez voir que cette agression a été filmée et vous allez entendre les cris glaçants des victimes.
00:04:05Un couple aujourd'hui terrorisé mais qui a accepté de témoigner.
00:04:09C'est un couple anéanti et terrorisé qui nous accueille chez lui. Dimanche soir à 22h, il fait le plein de son véhicule dans cette station service et se retrouve attaqué sauvagement par 5 individus.
00:04:23Les agresseurs tentent de voler la voiture du couple mais le jeune homme, les vêtements déchirés résistent. Il klaxonne même pour tenter d'alerter.
00:04:32Je vois dans la voiture qu'il l'étreint, qu'il lui met des coups de crosse de larmes sur la tête, enfin partout. Ils sont vraiment à 4 sur le lit dans la voiture.
00:04:48Mais à un moment, il arrive à enlever les clés, il part en courant et là, les 5 individus, ils lui courent après.
00:04:56Les agresseurs armés le rattrapent et le passent à tabac au sol.
00:05:00Je sais pas, pour moi c'était un film, j'y croyais pas. C'est tellement inédit comme événement, je m'y attendais tellement pas.
00:05:08Le couple doit sa vie sauve à un automobiliste alerté par les cris. Transporté à l'hôpital, le jeune homme souffre d'une fracture au nez et d'hématomes sur le corps mais sa vie est bouleversée.
00:05:18Je sors plus de chez moi, je suis dans l'insécurité totale, là je remets les pieds ici parce que vous êtes là, sinon je suis pas là, je mets plus les pieds en ville.
00:05:32Une plainte a été déposée, une enquête a été ouverte, les deux jeunes ont déménagé loin du centre-ville de Rouen.
00:05:39Voilà, et la vidéo de cette agression est vraiment terrible. A Echirol, cette fois, c'est le monde à l'envers, ce sont les habitants qui sont expulsés de chez eux alors que le quartier est tenu et dégradé par les dealers.
00:05:48Au lieu de pousser les dealers à partir, on demande aux habitants de partir pour au moins trois semaines.
00:05:54Ce tableau électrique a été dégradé par les dealers parce qu'ils ont pris possession des lieux. C'est un point de vie qui fonctionne 24h sur 24, 365 jours par an.
00:06:04Des installations électriques saccagées, des câbles à nu. Depuis 2021, des trafiquants de drogue ont pris le contrôle des appartements vacants et des parties communes de cet immeuble.
00:06:14La municipalité parle de danger de mort pour les habitants en raison des risques d'incendie ou d'électrocution.
00:06:21Face à une situation qui s'est dégradée cet été, avec plusieurs fusillades liées à une guerre de gang, la mairie a pris des mesures d'urgence.
00:06:29Mais là je suis contente que ça bouge parce que ça fait des années, des années que ça va pas. On n'est pas en sécurité du tout parce qu'on a même été agressés par les dealers.
00:06:41Les habitants de l'immeuble doivent quitter les lieux avant ce week-end. Une décision qui a du mal à passer pour certains.
00:06:48Vous comprenez vous qu'on puisse dire à des gens de partir de chez eux, des propriétaires et des locataires, pour des raisons d'insécurité ?
00:06:56Donc c'est pas normal qu'on nous ait demandé de partir et c'est pas normal qu'on se retrouve dans cette situation.
00:07:01Direction Marseille, cette fois à Marseille où des impacts de plomb ont été découverts en début de semaine par des agents de nettoyage sur les vitres d'un collège.
00:07:09Le collège Malarmé dans le 13e arrondissement, une cité qui subit le trafic de drogue depuis des mois.
00:07:14Au total, 82 impacts de balles ont été dénombrés et les profs ont décidé hier d'exercer leurs droits de retrait.
00:07:22Les fenêtres portent encore les traces des 80 impacts de plomb.
00:07:26Découverts en début de semaine sur ce collège du 13e arrondissement de Marseille, l'établissement a rouvert ses portes cet après-midi.
00:07:33L'origine des impacts reste indéterminée et les enquêteurs ne peuvent pas encore faire le lien direct avec un point de deal situé à proximité.
00:07:41Le préfet de police de Marseille a de son côté renforcé la sécurisation de l'établissement.
00:07:47On est à proximité d'une cité où on a du trafic qui a pu se développer et des tentatives de vouloir rapprocher ce trafic du collège.
00:07:58Donc immédiatement, nous avons pris mesures et les mesures ont été une présence permanente de la police.
00:08:03C'est une cité où on mène des actions régulières, quotidiennes et depuis avant-hier, nous avons renforcé bien sûr ces actions.
00:08:13Donc il y a des policiers maintenant, tous les jours, devant l'entrée du collège.
00:08:17Des faits que la nouvelle ministre de l'éducation, Anne Genty, a fermement condamnés.
00:08:22Voilà, dans un instant, nous retournerons donc à Versailles en direct pour suivre les obsèques de Philippines qui sont en train de se préparer.
00:08:29Obsèques prévus à 13h. Mais tout de suite, les tops et les flops d'audience d'hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:08:33Elias Kevin, va-t'en.
00:08:37Hier soir en accès, Nagui est leader à 2,8 millions. Mais TF1 et France 3 ne sont pas très loin derrière.
00:08:42Le feuilleton de TF1 demain nous appartient le 19 avril de France 3.
00:08:45Ils sont à égalité à 2,6 millions. Sur France 5, c'est avoué stable à 1,3 million.
00:08:52À 20h, Anne-Sophie Lapix est repassée sous la barre des 4 millions sur France 2.
00:08:56Son journal a affiché une petite baisse à 3,8 millions et a toujours du mal à s'imposer face à Gilles Bouleau sur TF1 qui reste fort à 5,4 millions.
00:09:04La quatrième place est pour Quotidien sur TMC dont la deuxième partie est à 1,4 million.
00:09:09À 21h, Quotidien est arrivé en tête sur TMC avec un peu plus de 2 millions de téléspectateurs.
00:09:15Et sur C8, TPMP est deuxième dans sa moyenne haute.
00:09:21En prime, c'est encore un carton plein pour HPI sur TF1 qui a écrasé tout le monde sur son passage.
00:09:26La série qui n'a plus à faire ses preuves a rassemblé plus de 6,6 millions de téléspectateurs.
00:09:32Très loin derrière avec 4,5 millions de personnes de moins, France 3 est deuxième avec la série Meurtre à Cayenne.
00:09:38Sur France 2, Envoyé spécial a encore du mal à s'imposer à seulement 1,4 million.
00:09:42Pour M6, c'est une soupe à la grimace au menu avec Cauchemar en cuisine qui est très faible sous le million.
00:09:48Mister Audience vous dit à lundi.
00:09:51Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:09:55Jules Laurence, bonjour.
00:09:56Merci d'être avec nous, rédacteur en chef à Frontières Média.
00:09:59Mahdi Saidi, bonjour.
00:10:00Conseil en communication d'influence.
00:10:02Jean-Christophe Galien, bonjour.
00:10:03Docteur en sciences politiques et Maître Philippe Henri Honegger, bonjour.
00:10:06Merci également d'être avec nous.
00:10:08Tout de suite, on part en direct à Versailles où sont en train de se préparer les obsèques de Philippines.
00:10:13On est en direct avec Corentin Alonso et les images de Pierre Emco.
00:10:17Corentin, on le voit depuis tout à l'heure, il y a énormément de fleurs autour de vous.
00:10:22J'imagine que l'ambiance est très lourde sur place.
00:10:24Oui, beaucoup d'émotions, une ambiance lourde.
00:10:30Ici, plusieurs bénévoles sont actuellement en train de finaliser les derniers préparatifs
00:10:35pour les obsèques des bénévoles de la paroisse de Versailles
00:10:38qui vont donc débuter à 13 heures ici à la cathédrale Saint Louis à Versailles.
00:10:44Un lieu hautement symbolique pour la famille d'abord
00:10:46puisque c'est ici que l'ensemble des enfants ont effectué leur confirmation,
00:10:51l'un des sacrements de l'église catholique.
00:10:54C'est ici aussi que la cathédrale a une capacité de plus de 1500 personnes
00:10:59pouvant accueillir tous les Versaillais et même au-delà qui vont soutenir la famille.
00:11:07La cérémonie va donc débuter à 13 heures.
00:11:09Elle devrait durer environ 2h30 avec plusieurs prises de parole qui sont attendues.
00:11:13La famille, les amis de Philippines, les camarades aussi de l'université Paris Dauphine
00:11:18et puis l'homélie du père Pierre-Hervé Grosjean, un prêtre proche de la famille.
00:11:23Les obsèques sont ouvertes à tous.
00:11:25Vous l'avez vu, il y a beaucoup de bouquets de fleurs qui ont été déposés depuis ce matin.
00:11:31On a vu des gens, des bouquets de fleurs indiqués notamment
00:11:36« Repose en paix, amitié tes voisins », des lettres aussi adressées à la famille
00:11:41puis des différents élus, des yvelines, députés, maires de différentes villes
00:11:46qui sont donc là pour soutenir la famille.
00:11:49Les obsèques, je l'ai dit, sont ouvertes à tous.
00:11:51On attend beaucoup de monde ici pour soutenir la famille dans cette douloureuse épreuve.
00:11:56Merci beaucoup Corentin.
00:11:57On va vous retrouver tout au long de l'émission bien évidemment jusqu'à midi
00:11:59pour suivre ces préparatifs avec cette émotion je l'ai dit
00:12:02et les images de Pierre Mkogo pour partager cette émotion avec les habitants de Versailles
00:12:07mais vous le disiez également avec les habitants de toute la France
00:12:10puisque c'est un véritable choc ce qui s'est passé.
00:12:13Dans l'université où était Philippine, l'émotion est forte aussi.
00:12:17On vous a parlé de ce qui se passait à Dauphine avec ces hommages qui sont rendus
00:12:21mais dans d'autres universités, l'ambiance est très différente.
00:12:24Regardez ce qui s'est passé à Sciences Po, que ce soit à Paris,
00:12:28ce qui s'est passé dans certaines facs de Grenoble
00:12:30où des affiches en hommage à Philippine ont été rendues
00:12:32et des jeunes d'extrême gauche sont venus, ont arraché ces affiches.
00:12:37Tout d'abord, les faits, regardez.
00:12:39L'indécence, l'irrespect, en plein cœur de l'université de Sciences Po à Paris.
00:12:48Alors que des élèves venaient de coller spontanément des affiches en hommage à Philippine,
00:12:53ces étudiants les décollent et les déchirent sans ménagement.
00:13:00Insensibles au sort de leurs camarades de Paris-Dauphine.
00:13:04Elle est morte, on la respecte.
00:13:06Tu la respectes, elle est morte.
00:13:08Pourquoi t'enlèves son visage ? Pourquoi t'enlèves son visage ? T'as honte ?
00:13:11La scène, choquante, s'est également produite à Lyon.
00:13:15L'Uni, à l'origine de ces collages, ne comprend pas.
00:13:18On avait vraiment pris ça comme un message de rejet du soutien qu'on avait adressé à Philippine.
00:13:23On vit vraiment ça comme une invisibilisation de ce drame.
00:13:27À Grenoble, même procédé, la colle des affiches était à peine sèche
00:13:31et les étudiants au profil bien défini les ont arrachés.
00:13:34On a reconnu des personnes de l'UNEF, mais pas seulement,
00:13:37on avait aussi des personnes de l'Union étudiante ou du nouveau parti anticapitaliste.
00:13:41Ils nous ont crié fachos dès qu'on a tourné le dos,
00:13:44et ils nous ont reproché de faire de la récupération politique
00:13:47et finalement d'écrire sur cette affiche la réalité qu'ils refusent de voir.
00:13:52La réalité, c'est que c'est une étudiante de 19 ans,
00:13:54jusque-là ça ne leur posait aucun problème,
00:13:56mais qui a été assassinée par un migrant sous QTF,
00:13:58et c'est là que ça leur a posé un problème.
00:14:01L'UNI continuera de rendre hommage à Philippine malgré ses réactions hostiles,
00:14:05qui sont la preuve, s'il en fallait une supplémentaire,
00:14:08d'un clivage et d'une scission politique à l'intérieur même de nos universités.
00:14:12Pourquoi au QTF ?
00:14:14Parce que c'est la vérité, c'est la vérité, les faits vous dérangent.
00:14:17On est en direct avec Ivan Lecoze, délégué national de l'UNI.
00:14:20Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:14:22La seule question que j'ai envie de vous poser, c'est pourquoi ?
00:14:25Selon vous, est-ce que ces jeunes qui sont en fac, ces étudiants,
00:14:28viennent et arrachent ces affiches ?
00:14:31Pourquoi ? Parce que Philippine n'avait pas le bon profil.
00:14:34Philippine, je pense que c'est important de le dire,
00:14:37aujourd'hui n'est pas, c'est triste à dire comme ça,
00:14:40mais la mascotte de la gauche, la gauche ne s'en soucie pas,
00:14:43tout simplement parce que Philippine avait le malheur.
00:14:46Le malheur d'être française, le malheur d'être blanche, le malheur d'être catholique.
00:14:49Donc elle ne rentre pas dans les carcans de la gauche,
00:14:51qui aujourd'hui ne s'intéresse qu'à une extrême minorité,
00:14:54qui vont appeler les personnes racisées,
00:14:56qui est un terme que je pense raciste,
00:14:58mais qui vont appeler les personnes racisées,
00:15:00parce qu'également l'agresseur ne convient pas,
00:15:02parce que l'agresseur est un marocain,
00:15:04parce que l'agresseur était sous le QTF,
00:15:06et si on était dans le sens inverse,
00:15:08si on avait eu un marocain sous le QTF,
00:15:11tué par une étudiante française,
00:15:13en l'occurrence là, on aurait la gauche au mieux dans la rue,
00:15:16en train de manifester, au pire en train de provoquer des émeutes,
00:15:19comme il y a un an, et donc le pourquoi,
00:15:21c'est tout simplement parce que les profils ne convenaient pas à la gauche.
00:15:24Mais ce qui est assez touchant dans la vidéo qu'on voit,
00:15:27c'est qu'il y a des jeunes qui essaient de s'interposer,
00:15:29ils leur disent, les mots sont très forts,
00:15:31ce qu'ils disent, ils disent, mais elle avait le même âge que nous,
00:15:33elle est morte, respectez-la,
00:15:35et ils ne s'empêchent pas d'aller et d'arracher les affiches.
00:15:38Ça ne les empêche pas, parce que ça ne plaît pas leur récit,
00:15:41leur récit idéologique,
00:15:43qui voudrait qu'il y ait des oppresseurs et des oppressés,
00:15:46et effectivement, ces arrachages d'affiches,
00:15:48c'est bien plus qu'un arrachage d'affiches,
00:15:50c'est un crachat sur la mémoire d'une de leurs camarades
00:15:54qui a été assassinée à cause d'un laxisme,
00:15:57à la fois judiciaire, à la fois migratoire,
00:15:59et c'est parce qu'ils refusent de voir ce laxisme-là,
00:16:01parce que ça leur met devant les yeux,
00:16:03devant le fait accompli qu'il y a un problème,
00:16:06qu'ils réagissent de la sorte,
00:16:08et effectivement, on voit que les étudiants de Sciences Po
00:16:10qui avaient collé ça spontanément,
00:16:12dont d'ailleurs beaucoup sont à l'Uni,
00:16:14ne comprennent pas cette réaction-là,
00:16:16et la majorité des étudiants d'ailleurs ne comprend pas cette réaction.
00:16:18– Mais Yven, ce qui est assez fou,
00:16:20c'est qu'à la limite qu'il y ait un débat,
00:16:22pourquoi pas, on est en France,
00:16:24on débat, on débat de tous les sujets,
00:16:26on le fait ici d'ailleurs, tous les jours sur ce plateau,
00:16:28on le fait librement, respectueusement,
00:16:30mais de là, aller arracher les affiches,
00:16:32je trouve que le geste est très fort et très violent,
00:16:34moi ça me fait forcément penser à ce qui s'est passé
00:16:36après le 7 octobre, quand il y a eu des affiches
00:16:38des otages israéliens qui ont été postées,
00:16:40et des gens qui sont venus, qui ont arraché ces affiches,
00:16:43je trouve que la symbolique, elle est terrible,
00:16:45et c'est pour ça que j'ai titré la séquence
00:16:47L'Indécence, parce que je trouve que c'est…
00:16:49j'ai failli mettre à vomir,
00:16:51mais c'est vraiment ce que je pense.
00:16:53– Vous avez raison de le penser,
00:16:55d'autant plus que ce n'est pas une erreur ponctuelle,
00:16:57c'est une méthode qu'ils emploient,
00:17:00ils l'ont employée pour le 7 octobre,
00:17:02ils l'ont employée il y a un an,
00:17:04lorsque c'était Thomas qui s'était fait assassiner à Crépole,
00:17:06ils l'ont employée il y a deux ans,
00:17:08lorsque c'était Lola qui s'était faite assassiner,
00:17:10encore une fois, par une personne qui venait de l'étranger,
00:17:15et finalement, c'est un récit qui se répète,
00:17:18et c'est une méthode qui se répète,
00:17:20et plus qu'une erreur,
00:17:22plus qu'un manque d'information de leur part,
00:17:24c'est vraiment une volonté de leur part
00:17:27de ne pas afficher ces personnes-là,
00:17:30en l'occurrence cette fois-ci, philippines,
00:17:32qui ont été assassinées,
00:17:34et effectivement, je pense que titrer L'Indécence,
00:17:37c'est bien le minimum,
00:17:39parce qu'au mieux c'est de l'indécence,
00:17:41et au pire, je dirais que c'est de la complaisance avec l'assassin.
00:17:45Restez avec nous, Yohann,
00:17:47parce que je vois Maître Philippe-Henri Honnegger
00:17:49qui réagit depuis tout à l'heure en vous écoutant.
00:17:51Vous n'êtes pas d'accord que c'est indécent, déjà,
00:17:53d'arracher l'affiche d'une...
00:17:55Je trouve, Jean-Marc, que votre titre,
00:17:57il est parfaitement bien trouvé.
00:17:59C'est vraiment l'indécence.
00:18:00La seule chose, c'est qu'il y a de l'indécence des deux côtés,
00:18:02c'est-à-dire que vous avez raison que c'est absolument indécent
00:18:04de refuser un débat,
00:18:06d'aller arracher le visage comme ça de cette jeune fille,
00:18:08les faits sont terribles,
00:18:10peu importe ce qu'il y a écrit.
00:18:12Et puis le débat, il faut qu'il se fasse.
00:18:14Mais soyons absolument honnêtes,
00:18:16ce que nous dit ce monsieur à l'instant,
00:18:18c'est absolument indécent aussi.
00:18:20C'est-à-dire que si on veut véritablement rendre hommage
00:18:22à cette jeune fille qui est décédée
00:18:24dans les conditions qu'on connaît,
00:18:26est-ce que, véritablement, vous écrivez sous l'affiche
00:18:29« tuée par un migrant sous OQTF ».
00:18:31C'est une récupération idéologique,
00:18:33mais ce n'est pas parce que ce n'est pas vrai
00:18:35que ce n'est pas une récupération.
00:18:37Votre premier sentiment,
00:18:39quand vous avez une jeune fille de 19 ans qui décède,
00:18:42votre premier sentiment,
00:18:44votre premier mouvement du cœur,
00:18:46ce n'est pas de dire « voilà ce qu'elle a fait dans sa vie,
00:18:48voilà ce qu'elle est, voilà comment on peut le rendre hommage,
00:18:50c'est une perte terrible pour la famille ».
00:18:52Non, vous, votre premier sentiment, c'est de dire
00:18:54« on déteste la personne qui l'a fait,
00:18:56et on a envie absolument de le tuer ».
00:18:58Je vous confirme qu'on le déteste.
00:19:00Cet homme sous OQTF,
00:19:02je réponds à une phrase,
00:19:04cet homme sous OQTF,
00:19:06je vous confirme qu'on le déteste parce qu'il a tué Philippine.
00:19:08La seule chose qu'on retient,
00:19:10c'est la question administrative de l'OQTF.
00:19:12Non, non.
00:19:14Moi, je trouve ça indécent,
00:19:16cette récupération-là, à ce moment-là,
00:19:18dans un agenda politique
00:19:20et qui vient franchement
00:19:22masquer la réalité de la douleur
00:19:24qu'on devrait avoir.
00:19:26Pour vous, l'indécent, c'est de donner les faits.
00:19:28Parce que là, on est sur des faits.
00:19:30L'indécent, c'est de donner les faits.
00:19:32L'indécent, c'est de dire que Philippine a été tuée par un homme sous OQTF.
00:19:34L'indécent, c'est de dire qu'on n'a pas le droit.
00:19:36Je pense que l'indécent, c'est de venir vous dire qu'on veut lui rendre hommage
00:19:38et notre manière de lui rendre hommage,
00:19:40c'est d'écrire que la personne était sous OQTF.
00:19:42Non, non.
00:19:44C'est d'écrire que c'était parfaitement évitable, en fait.
00:19:46Ce violeur-là.
00:19:48Mais c'est la seule chose à laquelle vous pensez.
00:19:50Bien sûr que c'était évitable, mais ce n'est pas un agenda politique.
00:19:52Là, en face, on a plutôt des gens qui ont un agenda politique
00:19:54et qui refusent de montrer le lien
00:19:56entre l'immigration et la trinconce.
00:19:58Je dis que c'est indécent des deux côtés.
00:20:00C'est les mêmes qui arrachent des affiches de Lolla,
00:20:02c'est les mêmes qui arrachent des affiches de Thomas.
00:20:04Ces gens-là, aujourd'hui,
00:20:06ces militants d'extrême-gauche, n'ont qu'une seule volonté,
00:20:08cacher les faits.
00:20:10Et nous, et les personnes qui dénoncent ce lien entre l'immigration et la trinconce,
00:20:12justement, rappellent que cette personne était sous OQTF
00:20:14parce que c'était largement évitable.
00:20:16Mais vous avez raison de le faire,
00:20:18mais ce n'est pas notre agenda politique.
00:20:20Je dis juste, ayez la naissance
00:20:22de ne pas dire que c'est un hommage,
00:20:24et ayez l'audacité de dire que c'est
00:20:26une position politique
00:20:28que vous exposez à ce moment-là.
00:20:30En quoi c'est politique d'expliquer des faits ?
00:20:32C'est ce que je ne comprends pas.
00:20:34En quoi vous trouvez que c'est politique d'expliquer des faits ?
00:20:36Juste répondez à ma question.
00:20:38En quoi c'est politique d'expliquer des faits ?
00:20:40Mais moi, je n'ai pas de problème avec le fait
00:20:42de donner des faits que ce soit politique.
00:20:44Je dis simplement, ce n'est pas un hommage.
00:20:46Non, ce n'est pas ça ma question.
00:20:48Ma question, c'est en quoi c'est politique
00:20:50de donner des faits ?
00:20:52Quand on donne des faits de manière publique,
00:20:54dans le but de convaincre des gens,
00:20:56on devrait mentir ?
00:20:58On ne devrait pas en parler ?
00:21:00La manière dont on choisit les faits et la manière
00:21:02dont on les présente, on sait très bien que ça a forcément
00:21:04une influence sur les gens à qui on parle.
00:21:06Qu'est-ce que vous avez envie de répondre
00:21:08à M. Philippe Ronegger ?
00:21:10C'est avec ce genre de propos
00:21:12qu'on explique qu'on devrait cacher les faits.
00:21:14Ce n'est pas l'inverse.
00:21:16Donc oui, nous rendons hommage
00:21:18à Philippine et oui, nous expliquons les faits
00:21:20parce que Philippine, elle n'est pas morte
00:21:22dans un accident de voiture.
00:21:24Philippine, elle est morte
00:21:26parce qu'aujourd'hui en France, il y a un laxisme
00:21:28judiciaire et migratoire
00:21:30qui fait en sorte que
00:21:32ce n'est malheureusement pas la première
00:21:34personne qui est tuée
00:21:36dans ces circonstances-là
00:21:38et espérons que ce soit la dernière, même si j'en doute.
00:21:40Et ça, ce sont les faits. Donc oui, nous expliquons
00:21:42comment elle est décédée
00:21:44parce que nous voulons faire aussi la prévention
00:21:46et cette prévention,
00:21:48elle permet de faire changer les choses.
00:21:50Parce que s'il n'y a pas de changement politique, ça se répétera
00:21:52L'objectif à l'UNIS
00:21:54c'est de faire en sorte que les étudiants soient en sécurité
00:21:56et je tiens également à ajouter, parce que je pense que c'est très important
00:21:58nous, nous n'avons pas attendu
00:22:00de connaître le profil de l'agresseur
00:22:02pour réagir. A partir du moment où nous avons su
00:22:04que Philippine avait été retrouvée
00:22:06et qu'elle avait été tuée
00:22:08nous avons directement apporté
00:22:10notre soutien à la famille et à ses proches
00:22:12nous avons directement communiqué dessus
00:22:14pour expliquer que c'était un événement
00:22:16effectivement
00:22:18très triste
00:22:20et avant même de connaître le profil
00:22:22de l'agresseur. Donc nous n'utilisons
00:22:24en aucun cas
00:22:26cette tragédie
00:22:28pour mener à bien un agenda politique
00:22:30contrairement à ce qu'a fait par exemple la gauche avec
00:22:32l'histoire de Naël
00:22:34mais nous utilisons des faits
00:22:36qui pour le coup là sont uniquement des faits
00:22:38afin de faire de la prévention
00:22:40pour qu'il n'y ait pas dans les prochains
00:22:42mois, les prochaines années
00:22:44d'autres étudiants, notamment des étudiantes
00:22:46parce que ce sont les plus en danger
00:22:48d'être également tués dans les mêmes circonstances
00:22:50Merci beaucoup Yvann Lecoze, délégué national de l'Union
00:22:52on va continuer à en parler parce que je voudrais l'avis de
00:22:54Mahdi Saidi et Jean-Christophe Gallien également sur ce sujet
00:22:56pour l'instant il est 11h, on fait le CNews Info
00:22:58et c'est avec Somaya Labidi
00:23:02Eux sont meurtres à bouleverser
00:23:04la France entière, les obsèques de
00:23:06Philippine se tiendront à trésor en la
00:23:08cathédrale Saint-Louis de Versailles dans les Yvelines
00:23:10une cérémonie ouverte au public
00:23:12et dont vous pourrez suivre les premières
00:23:14arrivées en direct sur notre antenne dès midi
00:23:16Emmanuel Macron refuse
00:23:18que le Liban devienne, je cite
00:23:20un nouveau Gaza, déclaration du
00:23:22président hier dans le cadre de son voyage
00:23:24au Canada, où il est revenu
00:23:26sur les récentes frappes menées par Israël
00:23:28contre le Hezbollah libanais, évoquant
00:23:30le nombre, je cite, absolument choquant
00:23:32de victimes civiles
00:23:34et puis les abords du stade
00:23:36de France transformés en camping
00:23:38géant, un an après le report de ses
00:23:40concerts, Mylène Farmer s'apprête à remonter
00:23:42sur scène ces 27, 28 septembre
00:23:44et le 1er octobre, les trois dernières
00:23:46dates de sa tournée Nevermore
00:23:48lancée en 2023
00:23:5211h03 sur CNews, merci d'être
00:23:54en direct avec nous, on continue à parler
00:23:56de ce qui s'est passé dans ces facs
00:23:58ou des affiches avec la photo de Philippine
00:24:00ont été arrachées, l'indécence
00:24:02a-t-on envie de dire, Madi Saïdi
00:24:04vous avez entendu les arguments de Philippe Arronéguer
00:24:06qui parle, lui, de récupération
00:24:08C'est pas de la récupération, la réalité c'est qu'aujourd'hui
00:24:10on peut plus rien dire, on peut plus nommer les choses
00:24:12la réalité c'est que Philippine elle est morte parce qu'elle a été tuée
00:24:14par un jeune qui n'aurait rien
00:24:16qui n'aurait pas dû être sur le territoire au moment des faits
00:24:18c'est ça la réalité, et le dénoncer
00:24:20c'est une forme d'hommage et ils ont tout à fait raison
00:24:22la vérité c'est qu'on ne peut plus rien dire
00:24:24ces jeunes sont tellement idéologisés qu'ils ne sont pas
00:24:26capables de faire preuve de hauteur
00:24:28et de se dire, c'est une étudiante comme nous
00:24:30elle a le même âge que nous, ça aurait pu nous arriver à nous
00:24:32et c'est eux qui sont idéologisés
00:24:34et c'est eux qui font de la politique en réalité
00:24:36moi c'est ce que je pense et je pense que c'est ce que pensent aussi
00:24:38Jean-Christophe, je vous donne la parole
00:24:40je voudrais qu'on revoie juste la séquence brute
00:24:42en fait de cet affrontement
00:24:44entre ces deux groupes de jeunes, il y a ceux qui défendent
00:24:46la mémoire de Philippine et puis
00:24:48ceux qui viennent et qui arrachent les affiches
00:24:50de cette jeune fille qui est morte, qui a été tuée
00:24:52mais c'est pas grave, on arrache l'affiche
00:24:54ça ne bouge pas
00:24:58elle est morte, elle avait notre âge, elle est morte
00:25:00on la respecte
00:25:02on la respecte
00:25:04on la respecte
00:25:06je la respecte, je la respecte, elle est morte
00:25:08je la respecte, pourquoi t'enlèves son visage ?
00:25:10pourquoi t'enlèves son visage, t'as honte ?
00:25:12Jean-Christophe Galliard
00:25:14c'est terrifiant parce que ça pourrait être
00:25:16leur sœur
00:25:18ça pourrait être leur sœur
00:25:20au delà du fait qu'évidemment il y a un conflit politique
00:25:22évidemment qu'il y a un combat politique sur l'enjeu
00:25:24évidemment qu'on découvre rien
00:25:26que les uns et les autres, les uns se sont faits
00:25:28prendre de vitesse, soyons clairs
00:25:30c'est les mêmes qui dans d'autres cas
00:25:32auraient annoncé que la police tue
00:25:34qu'ils le provoquaient et qu'ils le propageaient
00:25:36on a dans un combat politique
00:25:38un combat politique qui effectivement peut provoquer des indécences
00:25:40là pour le coup je trouve que ce qui est terrible
00:25:42c'est que
00:25:44ils se sont fait prendre de vitesse
00:25:46ils ont une défaite dans leur lieu
00:25:48d'exercice normalement
00:25:50de leurs compétences politiques, en l'occurrence
00:25:52Sciences Po, ce qui est quand même incroyable
00:25:54qu'est-ce qu'est devenue cette maison ?
00:25:56qu'est-ce qu'est devenue cette maison ?
00:25:58on fabrique une partie de ceux qui vont devenir
00:26:00l'élite administrative
00:26:02je pense à celle-là d'abord mais comme notre système est ainsi fait
00:26:04ils deviennent l'élite politique et économique après derrière
00:26:06ce qui veut dire
00:26:08et qui est très mondialisé, ce qui veut dire que là-dedans
00:26:10on a l'incapacité
00:26:12parce qu'on s'est fait prendre de vitesse politiquement
00:26:14parce que des gens ont affiché comme eux-mêmes
00:26:16affichent parfois sur d'autres sujets
00:26:18sur d'autres sujets, d'autres indécences
00:26:20évidemment, d'autres indécences
00:26:22et là ils vont quand même
00:26:24arracher une image qui est celle d'abord
00:26:26de celle qui pourrait être leur sœur, je le redis
00:26:28leur sœur parce que ça peut être une jeune fille
00:26:30qui pourrait être effectivement comme leur petite sœur
00:26:32ou leur grande sœur, peu importe à quel âge ils ont
00:26:34qui pourrait être attaquée de cette manière-là
00:26:36mais pourquoi ? parce que vous avez des gens comme M.Philippe Améronaguer
00:26:38qui vous dit ah oui mais c'est de la récupération
00:26:40non non mais que y ait
00:26:42il ne faut pas caractériser
00:26:44j'ai commencé à dire que j'étais absolument d'accord
00:26:46sur le fait qu'arracher cette affiche c'est totalement indécent
00:26:48mais vous dites en même temps que c'est de la récupération
00:26:50je dis aussi que quand on veut rendre hommage à quelqu'un
00:26:52pour moi, c'est pas la meilleure manière
00:26:54on ne peut pas faire autrement
00:26:56aujourd'hui malheureusement Mahdi a raison
00:26:58oui c'est un objet politique aussi
00:27:00c'est-à-dire qu'il n'y a plus de sanctuarisation potentielle
00:27:02à un moment donné de ce qui va se passer
00:27:04dans cette église aujourd'hui, dans cette cathédrale à Versailles
00:27:06pourquoi ? parce que c'est un vrai sujet
00:27:08parce que c'est une question
00:27:10qui mobilise des énergies qui sont contraires
00:27:12mais qui mobilise clairement un devoir de solution
00:27:14dans ce pays
00:27:16donc évidemment que ça peut être choquant
00:27:18que tout de suite sous la photo on est tué par un tel
00:27:20voire mettre son nom, ce qui existe dans d'autres pays
00:27:22en réalité, évidemment que ça peut être choquant
00:27:24sauf que c'est un objet de combat politique aussi
00:27:26et que dans cette
00:27:28forme d'indécence en partie
00:27:30il y a une nécessité, c'est de trouver une solution
00:27:32de mettre la pression sur des gens
00:27:34qui ne veulent pas le voir, c'est un vrai sujet
00:27:36c'est pas un sujet d'ailleurs de droite ou de gauche en réalité au départ
00:27:38c'est un sujet de bon sens et un sujet
00:27:40de citoyenneté dans ce pays
00:27:42moi si c'était ma soeur ou ma cousine
00:27:44je crois pas que c'est ce que j'aurais aimé
00:27:46voir écrit sous sa photo
00:27:48pour lui rendre hommage, voilà, je dis rien d'autre que ça
00:27:50je suis un peu triste pour ça
00:27:52c'est tout, je dis rien d'autre, après ils mènent leur combat politique
00:27:54ils ont raison, en face il y en a d'autres
00:27:56qui mènent leur combat politique, ils ont raison
00:27:58l'indécence elle est partagée
00:28:00elle est peut-être le lieu du politique actuellement
00:28:02c'est une indécence qui est partagée
00:28:04moi je pense que cette affiche dépasse la question de l'hommage
00:28:06c'est une volonté de prise de conscience
00:28:08c'est pas comme ça que c'est présenté
00:28:10c'est une prise de conscience
00:28:12sur le fait qu'on ne maîtrise plus les flux migratoires
00:28:14et que l'immigration est majoritairement
00:28:16impliquée dans ces faits-là
00:28:18c'est ce qu'on dénonce, c'est ce que ces affiches dénoncent
00:28:20et aujourd'hui, aujourd'hui
00:28:22la gauche n'a qu'une volonté, c'est cacher
00:28:24ce lien entre immigration et délinquance
00:28:26elle va trouver tous les moyens, c'est son objectif
00:28:28elle ne veut pas rendre hommage à Philippines
00:28:30elle ne veut pas qu'on en parle, elle veut cacher
00:28:32les faits sur ça, et c'est pour ça qu'elle arrache les affiches
00:28:34parce que ça la gêne la gauche
00:28:36parce que la gauche, c'était la même avec Lucie Casté
00:28:38qui voulait régulariser tous les clandestins quelques jours avant
00:28:40et nous, les personnes de droite
00:28:42disons que les faits sont là
00:28:44nous ne voulons pas politiser, idéologiser
00:28:46on dit que les faits sont là, maintenant cette OQTF
00:28:48aurait pu être exécutée, et aujourd'hui Philippines
00:28:50pourrait être en vie, c'est ce qu'on dit en fait
00:28:52Et aujourd'hui on prépare les obsèques de Philippines
00:28:54qui auront lieu tout à l'heure à 13h, on part tout de suite en direct
00:28:56à Versailles avec cette image
00:28:58devant la cathédrale
00:29:00que vous allez voir, cette image en direct
00:29:02de Versailles avec énormément
00:29:04de fleurs, vous le voyez, qui sont posées
00:29:06sur le parvis de la cathédrale
00:29:08les préparatifs pour
00:29:10ces obsèques qui se déroulent en ce moment-là
00:29:12et tout à l'heure, les premières personnes
00:29:14vont commencer à arriver, on attend plusieurs
00:29:16centaines de personnes qui vont venir rendre
00:29:18hommage à Philippines, voici comment
00:29:20ces obsèques vont se dérouler
00:29:22Un dernier adieu à Philippines
00:29:24Les obsèques de
00:29:26l'étudiante de 19 ans auront lieu
00:29:28ce vendredi à 13h en la cathédrale
00:29:30Saint Louis de Versailles
00:29:32de nombreuses personnes sont attendues
00:29:34Pour soutenir les parents, la famille
00:29:36parce que c'est une histoire affreuse
00:29:38voilà, donc
00:29:40je tiens à y être aussi parce qu'on nous a demandé
00:29:42de venir, pour être
00:29:44au niveau de la prière
00:29:46communion de souffrance avec toute cette famille
00:29:48s'y éprouver. Moi je suis catholique
00:29:50quand il y a un enterrement d'une personne que je connais
00:29:52j'y vais. L'émotion
00:29:54mais aussi la colère et l'incompréhension
00:29:56pour les Versaillais. C'est toujours
00:29:58la même chose, il y en a qui sont
00:30:00dehors qui ne devraient pas y être, c'est tout
00:30:02ça s'arrête là
00:30:04tant qu'on ne fera rien, ça sera
00:30:06toujours comme ça. Punir
00:30:08davantage les personnes coupables
00:30:10et tenir
00:30:12ces peines, vraiment
00:30:14on revient toujours au même truc, ça n'aurait pas dû arriver
00:30:18des gens comme ça qui se baladent
00:30:20dans la nature
00:30:22après toutes les condamnations qu'il a eues
00:30:24c'est pas normal. Les funérailles
00:30:26seront ouvertes au public
00:30:28une cagnotte a été ouverte par ses proches
00:30:30pour aider sa famille, notamment pour
00:30:32les obsèques et les frais de justice
00:30:34une enquête pour homicide volontaire
00:30:36a été ouverte et les investigations
00:30:38confiées à la brigade criminelle de la police
00:30:40judiciaire de Paris
00:30:42et vous voyez ces images
00:30:44en direct de Versailles, de la cathédrale
00:30:46de Versailles où
00:30:48se déroulent les préparatifs pour les
00:30:50obsèques de Philippines et dans ce reportage on entendait
00:30:52un homme qui disait
00:30:54mais comment quelqu'un comme lui
00:30:56peut-il être en liberté avec
00:30:58le fait en plus qu'il a déjà commis un viol
00:31:00on est avec Josiane Rinanovi
00:31:02qui est experte psychologue auprès
00:31:04des tribunaux de Paris, bonjour Madame
00:31:06merci d'être en direct avec nous
00:31:08c'est vrai qu'on se demande au fond
00:31:10de ces gens qui sont
00:31:12sans doute des prédateurs sexuels
00:31:14qu'est-ce qu'on peut faire avec eux ?
00:31:16Comment les traiter ? Est-ce qu'il faut les laisser
00:31:18enfermés à vie ? Est-ce qu'il y a des moyens médicaux
00:31:20de les traiter ?
00:31:22Alors déjà il y a plusieurs sortes
00:31:24de violeurs, il y a les violeurs qui dépendent
00:31:26de la psychiatrie
00:31:28oui il existe des traitements
00:31:30qui sont assez bien
00:31:32faits mais le problème c'est que
00:31:34quand ces gens sortent, ces malades
00:31:36psychiatriques sortent
00:31:38ils ne prennent pas toujours leur traitement
00:31:40ou plutôt ils l'arrêtent assez vite
00:31:42parce qu'ils se sentent mieux
00:31:44et c'est comme tous les traitements
00:31:46quand on les arrête en général
00:31:48ça repart, c'est-à-dire
00:31:50on n'est pas guéri, on a un traitement
00:31:52qu'on doit prendre à vie, généralement
00:31:54on peut éventuellement le diminuer
00:31:56mais pas soi-même, c'est comme les gens
00:31:58qui diminuent tout d'un coup leur traitement
00:32:00n'importe lequel
00:32:02contre le diabète
00:32:04ou tout seul, non
00:32:06il y a des médecins, ils ont donné des médicaments
00:32:08il faut les suivre jusqu'au bout, donc on s'aperçoit
00:32:10que ça ce n'est pas fait et comment faire
00:32:12on ne peut pas être chez quelqu'un tous les jours
00:32:14alors j'ai pensé
00:32:16pourrait-il y avoir au fur et à mesure
00:32:18des mois qui vont s'écouler
00:32:20des traitements qui pourraient
00:32:22se prendre non pas au jour le jour
00:32:24mais peut-être plus fort
00:32:26ou différemment fort et qui seraient donnés
00:32:28à petites doses dans le corps
00:32:30sur une année, on serait déjà tranquille
00:32:32pendant un an
00:32:34parce qu'une fois qu'on a pris le médicament
00:32:36s'il fait de l'effet, ça ira
00:32:38c'est très compliqué aussi
00:32:40parce qu'il n'y a pas vraiment de suivi
00:32:42je trouve, psychologique
00:32:44je donne un exemple
00:32:46j'ai reçu un jour un homme qui me disait qu'il venait
00:32:48pour un suivi psychologique
00:32:50ordonné par le tribunal, très bien
00:32:52on a commencé à parler, il m'a dit
00:32:54mais j'en ai déjà fait un
00:32:56je lui ai dit bon, très bien, ça n'a pas marché
00:32:58ah si si, très bien, c'est avec l'infirmière
00:33:00je lui ai dit l'infirmière, c'est pas
00:33:02vous voulez parler de vos soins physiques
00:33:04non non, c'est l'infirmière
00:33:06qui m'a fait le suivi psychologique
00:33:08donc j'ai posé quelques questions
00:33:10j'ai appelé cette infirmière
00:33:12je lui ai dit est-ce que c'est vrai
00:33:14donc elle m'a dit bah oui, je lui ai dit
00:33:16madame, vous n'avez pas le diplôme
00:33:18vous n'avez pas l'impression d'usurper un titre
00:33:20et une fonction qui n'est pas la vôtre
00:33:22ah bah oui mais c'est le directeur du centre
00:33:24qui m'a demandé de le faire parce que
00:33:26il était débordé
00:33:28Juste, Josiane Rilanovi
00:33:30mais qu'est-ce qu'on fait de ces gens-là alors
00:33:32parce que vous m'expliquez qu'il n'y a pas de traitement
00:33:34à vie en tout cas
00:33:36il faut surveiller que ces gens
00:33:38le prennent régulièrement etc
00:33:40donc aujourd'hui c'est quasiment impossible
00:33:42est-ce que pour vous, ces gens, quand ils sont des prédateurs
00:33:44sexuels, est-ce qu'il faut les laisser
00:33:46enfermés à vie
00:33:48ça c'est une
00:33:50question politique, c'est une question
00:33:52non c'est une question de santé, excusez-moi
00:33:54c'est une question de santé aussi
00:33:56et c'est une question de sécurité pour nous
00:33:58bon, ces êtres
00:34:00ce sont des êtres humains
00:34:02la peine de mort a été abolie, ça n'a pas été
00:34:04fait comme ça par les politiques
00:34:06j'imagine, là ce serait un petit peu
00:34:08considérer ces êtres humains comme
00:34:10des bestiaux, on les enferme à vie
00:34:12je ne crois pas
00:34:14je n'ai pas de solution en réalité
00:34:16la seule solution que j'aurais
00:34:18ce serait effectivement d'envisager
00:34:20des médicaments qui ne se prennent pas au jour le jour
00:34:22mais qui se prennent une fois par an
00:34:24ça veut dire qu'aujourd'hui quand ils sont remis en liberté
00:34:26on sait
00:34:28consciemment que ces gens-là font courir
00:34:30un risque aux femmes, aux hommes
00:34:32oui, je crois
00:34:34et en même temps le psychiatre qui les libère
00:34:36n'a pas le droit de les garder
00:34:38s'ils vont mieux, et quand il les libère
00:34:40ils vont mieux, sinon
00:34:42il ne les libérerait pas
00:34:44ça veut dire quoi les mieux ?
00:34:46ça veut dire qu'ils ne sont plus en crise
00:34:48qu'ils ont une prise
00:34:50de nouveau sur le réel, qu'ils ne sont plus
00:34:52dans un délire
00:34:54donc ils ont des médicaments
00:34:56qui les aident à ça, ils sont soignés
00:34:58en hôpital psychiatrique pour reprendre prise
00:35:00dans le réel, une fois que c'est fait
00:35:02ils sont bien obligés de les libérer
00:35:04sinon ce serait condamnable
00:35:06qu'ils les gardent pour rien
00:35:08vous vous rendez compte
00:35:10je comprends ce que vous dites, effectivement ce serait condamnable
00:35:12qu'on les garde pour rien, mais en même temps ça veut dire que consciemment
00:35:14on met en danger les gens, c'est là
00:35:16où ça ne va pas en fait, qu'est-ce qui vaut mieux
00:35:18enfermer quelqu'un
00:35:20longtemps ou mettre en danger la population ?
00:35:22c'est pour ça que je dis
00:35:24c'est une réponse politique
00:35:26j'adhère à ce que vous dites
00:35:28à ce que vous mettez en observation
00:35:30en adéquation et en disant
00:35:32on fait quoi ? on choisit quoi ?
00:35:34merci beaucoup
00:35:36experte psychologue auprès des tribunaux
00:35:38de Paris, Jean-Christophe Gallien
00:35:40on a au moins dans ce cas de figure là comme dans d'autres précédents
00:35:42une vraie solution
00:35:44cette vraie solution c'est de dire finalement
00:35:46oui ça va être terrible ce que je vais dire
00:35:48finalement le problème doit être déplacé ailleurs
00:35:50c'est-à-dire qu'en l'occurrence
00:35:52qu'on ait effectivement des difficultés
00:35:54une fois qu'on a dit dans les 15 derniers jours
00:35:56parce qu'on observe les 15 ou les 3 dernières semaines ce qui se passe
00:35:58avec ce type de personnes
00:36:00il se comporte bien, c'est terminé, il suit son traitement
00:36:02donc ça va on peut le relâcher parce qu'on ne sait pas comment le garder
00:36:04et on n'a pas de structure d'ailleurs
00:36:06intermédiaire potentielle où il pourrait y avoir une vie
00:36:08un peu moins carcérale quand même
00:36:10on ne peut pas enfermer les gens définitivement sur ce genre de feu
00:36:12de peine, ils ont purgé leur peine
00:36:14mais en réalité dans cette affaire là
00:36:16on a un vrai sujet qui est à la fois
00:36:18interne et externe, il s'appelle OQTF
00:36:20interne et externe
00:36:22pourquoi je dis externe, c'est essentiel
00:36:24tant qu'on n'aura pas réglé le problème externe
00:36:26on ne réglera pas le problème interne, c'est quoi ?
00:36:28c'est que dans nos relations diplomatiques, à l'intérieur
00:36:30des traités qu'on a avec les états concernés
00:36:32on ne met pas, personne
00:36:34aucun ministre des affaires étrangères, aucun président de la république
00:36:36aujourd'hui n'a mis OQTF dans
00:36:38l'équation de la relation qu'on a avec eux
00:36:40il faut absolument le faire et ça serait
00:36:42aucun problème, vous n'auriez aucun problème pour faire en sorte que
00:36:44l'Algérie, le Maroc, les plus durs
00:36:46la Tunisie, je ne sais qui, la Syrie
00:36:48si encore un état récupère
00:36:50ses ressortissants
00:36:52si c'était à l'intérieur
00:36:54d'un traité diplomatique général, or ça n'a jamais
00:36:56été posé, disons qu'on est sur un plan politique
00:36:58on est sur un enjeu politique et diplomatique
00:37:00qui n'a jamais été traité, sinon vous ne sortez pas
00:37:02il n'y a pas que des OQTF
00:37:04qui sont des prédateurs sexuels non plus
00:37:06ça éliminerait une partie
00:37:08du problème et pas la totalité
00:37:10c'est déjà ce problème là, c'est pour ça que je dis
00:37:12de manière très opportuniste et j'ai bien conscience
00:37:14de régler, je ne sais combien
00:37:16la proportion, mais au moins
00:37:18cette partie là serait traitée et ça me permet
00:37:20de dire que tant qu'on ne règle pas l'aspect extérieur
00:37:22on ne règlera pas cette affaire
00:37:24comme Philippe Henri Honegger est avocat
00:37:26donc il connait le terrain
00:37:28j'ai envie de dire, pour vous, qu'est-ce qu'on fait
00:37:30de ces gens-là qui présentent un risque, on parlera après des OQTF
00:37:32je le dis en un mot, l'immense majorité
00:37:34des féminicides, c'est-à-dire des femmes
00:37:36tuées en France, elles sont tuées par des Français
00:37:38l'immense majorité des infractions sexuelles
00:37:40commises en France, elles en sont par des Français
00:37:42si on veut vraiment s'intéresser à cette question-là
00:37:44il faut d'abord traiter cette question-là
00:37:46même si la question des étrangers sous OQTF
00:37:48elle n'est pas négligeable. Maintenant, il y a
00:37:50tout un arsenal juridique quand même
00:37:52qui existe, mais c'est vrai que le problème se pose
00:37:54à plusieurs choses. Le premier
00:37:56problème, quand vous parlez de prédateurs sexuels
00:37:58c'est la détection, c'est-à-dire
00:38:00qu'il y a un certain nombre de gens qui
00:38:02commettent des infractions sexuelles, mais qui ne sont pas
00:38:04forcément du point de vue psychiatrique
00:38:06ce qu'on appelle des prédateurs sexuels, c'est-à-dire que le risque
00:38:08de récidive est quand même nettement moins fort
00:38:10que quelqu'un qui est un prédateur. Là, dans le cas de Philippines
00:38:12par exemple, la juge avait dit
00:38:14il y a un risque de récidive. Vous parlez du JLD
00:38:16Oui, tout à fait. Mais c'était pas vraiment la question
00:38:18qui était posée au JLD. Oui, mais c'est ce qu'elle a écrit
00:38:20Oui, oui, je sais. C'est ce qu'elle a écrit, quand elle le libère, elle dit
00:38:22il y a un risque, donc on se dit on est face à un prédateur et on
00:38:24le libère. Exactement. Donc quelle est l'autre solution ?
00:38:26La détection. La deuxième
00:38:28question, c'est la question du
00:38:30traitement dans le cadre de la peine
00:38:32c'est-à-dire que le problème aujourd'hui, c'est que
00:38:34vous soyez condamné pour un braquage du trafic
00:38:36de stupe ou un viol. En gros, on vous met
00:38:38en prison dans la même prison et on vous traite
00:38:40de la même manière. Alors que quand vous
00:38:42avez commis un braquage, la manière de vous réinsérer
00:38:44c'est pas la même que
00:38:46quand vous avez commis un viol. Et donc il y a un vrai
00:38:48problème, mais de moyens en prison pour que
00:38:50ces gens-là, ils soient pris en charge
00:38:52suivis psychologiquement et que leur
00:38:54temps de prison... Non, ils le sont pas, c'est ça le problème
00:38:56En l'occurrence, il l'était. Non, je pense pas qu'il l'était
00:38:58Ah si, il l'était, parce qu'il a suivi un traitement
00:39:00Non, mais ça, qui dit ça ?
00:39:02En l'occurrence, on va le savoir, vous verrez, il a été suivi
00:39:04pendant cette période-là. Après,
00:39:06le problème que vous avez, c'est que même s'il y a
00:39:08récidive ou pas récidive, et le plus
00:39:10souvent, il y a quand même récidive, parce que quand on suit les affaires
00:39:12les unes après les autres, c'est quand même très vrai
00:39:14Non, non, vous pouvez dire c'est faux, c'est une réalité.
00:39:16Et il n'y en aurait qu'une, ça serait malheureux.
00:39:18Le taux de récidive sur les infractions sexuelles...
00:39:20Ils ne suivent pas leur traitement.
00:39:22C'est quoi le traitement ? Soyons clairs, le traitement
00:39:24c'est une dose de chimie
00:39:26qui fait que pendant un certain temps, vous n'avez plus envie
00:39:28Excusez-moi, mais c'est ça. Donc en fait, en réalité,
00:39:30après, ça s'arrête. Non, mais c'est la réalité.
00:39:32Et donc, une fois qu'on a fait ça, qu'est-ce qu'on fait ?
00:39:34Juste finir ce que vous dites. Ce traitement,
00:39:36il n'est pas suffisant à détention, et ce n'est pas
00:39:38qu'un traitement chimique qui est en réalité très minoritaire,
00:39:40c'est un traitement qui est psychologique.
00:39:42Et ensuite, c'est la question...
00:39:44Et ensuite... Oui, mais parce qu'en fait,
00:39:46le traitement chimique, il ne sert pas à résoudre ces problèmes-là
00:39:48intégralement. Et ensuite,
00:39:50il y a la question du suivi. Il a été
00:39:52introduit dans la loi, il y a quelques années, ce qu'on appelle un suivi
00:39:54socio-judiciaire, c'est-à-dire justement que quand vous
00:39:56sortez de prison, vous devez aller voir un psy,
00:39:58avoir un suivi, et ainsi de suite,
00:40:00et que si vous ne le respectez pas, vous êtes réincarcéré.
00:40:02C'est ça, la sanction. Oui, mais là, non.
00:40:04Là, non, il avait fait sa peine, il n'est pas
00:40:06réincarcéré, vous vous rendez compte ?
00:40:08Là, le problème, c'est qu'est-ce qu'on fait de cet
00:40:10homme ? On le libère en sachant
00:40:12qu'il y a un risque fort de récidive.
00:40:14Mais c'est quoi votre solution à ça, précisément ?
00:40:16Attendez, parce que là, à ce cas spécifiquement,
00:40:18le quoi qu'il n'est pas lié au fait
00:40:20qu'il y ait eu un suivi socio-judiciaire...
00:40:22Je vous dis, qu'est-ce qu'on fait ?
00:40:24Parce que l'administration n'est pas
00:40:26réussie à l'expulser à sa sortie.
00:40:28D'accord, mais mettre Philippe-Henri Honegger,
00:40:30c'est de répondre à ma question. Qu'est-ce qu'on fait de cet
00:40:32homme ? On le remet en liberté
00:40:34alors qu'on sait qu'il y a un
00:40:36risque. Qu'est-ce qu'il faudrait en faire ?
00:40:38Est-ce qu'on le réenferme ? Vous parlez des prédateurs...
00:40:40Lui, en particulier,
00:40:42qu'est-ce qu'on fait ? Lui, en particulier, il y a eu un quoi
00:40:44qu'administratif... D'accord, vous vous parlez d'expulsion,
00:40:46je vous dis, qu'est-ce qu'on en fait ?
00:40:48Mais à quel moment... Là, là, quand il sort,
00:40:50en général. En général, qu'est-ce qu'on fait ?
00:40:52En général, qu'est-ce qu'on fait de lui ?
00:40:54Quelqu'un qui est prédateur ou pas prédateur, qui a déjà commis
00:40:56une fois, deux fois... Et qui risque de récidiver.
00:40:58Qu'est-ce qu'on fait ?
00:41:00Ce qui est prévu par la loi,
00:41:02c'est ce qu'on appelle un suivi sociologique. Oui, mais ça marche pas !
00:41:04Ça marche pas ! Mais non,
00:41:06vous pouvez pas dire, parce que dans certains cas
00:41:08qui sont d'ailleurs totalement minoritaires, ça n'a pas
00:41:10marché, de dire que ça marche pas.
00:41:12Tout à l'heure, quand vous posiez...
00:41:14Tout à l'heure, quand vous posiez votre question,
00:41:16vous dites, est-ce qu'on les enferme à vie ?
00:41:18Ça veut dire que chaque personne dont on a le moindre doute
00:41:20que peut-être il pourrait recommencer, on l'enferme à vie.
00:41:22Mais c'est la question que je pose. Oui, mais donc en fait,
00:41:24on enferme... Donc votre réponse, c'est non. Mais je vais vous dire
00:41:26pourquoi. Parce que ça veut dire qu'on enferme à vie
00:41:28tout le monde, alors que l'immense majorité...
00:41:30Ah non, c'est pas tout le monde. Non, mais tous ces gens...
00:41:32C'est pas sur tout le monde que vous avez un juge qui écrit,
00:41:34qui écrit, attention,
00:41:36il y a un risque fort de récidive.
00:41:38Donc vous vous dites, on donne
00:41:40le risque à la population, c'est pas grave. L'immense majorité
00:41:42des gens pour qui on dit ça,
00:41:44il n'y a pas de récidive, parce que c'est très minoritaire.
00:41:46Mais peut-être qu'effectivement, ce qu'on pourrait faire,
00:41:48c'est donner plus de moyens pour renforcer
00:41:50les suivis, effectivement, qu'ils soient suivis
00:41:52plus quotidiennement, qu'ils aient plus
00:41:54de moyens psys, c'est obligatoire,
00:41:56et qu'effectivement, quand ils ne respectent pas
00:41:58ces obligations psys, ça soit détecté,
00:42:00et qu'on applique les... Vous le disiez,
00:42:02tous les deux, c'est devenu un débat totalement politique,
00:42:04effectivement. Emmanuel Macron s'est emparé
00:42:06de ce débat hier soir, puisqu'il a pris
00:42:08la parole là-dessus.
00:42:10Vous allez voir, moi je trouve ça un peu surréaliste,
00:42:12cette réaction, mais écoutez-la, et on en parle après.
00:42:14Je vais simplement y répondre
00:42:16en vous disant, l'émotion
00:42:18de toute la nation,
00:42:20je crois, de toutes
00:42:22les Françaises et de tous les Français, devant
00:42:26ce crime odieux et atroce,
00:42:28et la douleur de toute
00:42:30une famille, qu'il faut
00:42:32respecter, accompagner,
00:42:34et évidemment, la justice
00:42:36fera son travail, évidemment,
00:42:38les services de l'Etat feront le leur,
00:42:40mais je serai
00:42:42avant tout et simplement dans l'expression
00:42:44de cette solidarité,
00:42:46et de cette affection de la nation.
00:42:48Pour le reste, le gouvernement fait son
00:42:50travail, chaque ministre dans ses compétences,
00:42:52et
00:42:54il faut, chaque jour,
00:42:56mieux protéger les Français,
00:42:58mais le faire,
00:43:00le faire, le faire,
00:43:02et moins dire.
00:43:04Voilà, quand je parlais de
00:43:06réaction sur Alice, c'est les derniers mots,
00:43:08bien évidemment, pas la solidarité
00:43:10avec la famille de Philippines,
00:43:12ça, bien évidemment, et c'est très bien, mais alors,
00:43:14on a l'impression, quasiment, qu'on a un spectateur
00:43:16de la situation, ou quelqu'un qui vient d'arriver au pouvoir,
00:43:18ça fait 7 ans qu'Emmanuel Macron est là,
00:43:20et il vient, il fait, il faut faire,
00:43:22il faut arrêter de parler. Gauthier Lebret,
00:43:24bonjour, merci d'être avec nous, journaliste politique
00:43:26à CNews. Moi, je suis très surpris
00:43:28par cette réaction d'Emmanuel Macron,
00:43:30qui, tout à coup, est en train de donner des consignes
00:43:32au gouvernement, en disant, arrêtez de parler, et faites,
00:43:34mais c'est lui qui est là depuis 7 ans.
00:43:36Je trouve ça complètement inaudible,
00:43:38répéter trois fois, comme ça,
00:43:40faire et faire, faire, et ne plus dire,
00:43:42c'est exactement tout l'inverse qu'il a fait.
00:43:44Il a beaucoup dit, mais il n'a jamais
00:43:46fait, ou presque, il avait promis,
00:43:48souvenez-vous, lors de son premier mandat,
00:43:50d'appliquer 100%
00:43:52des obligations de quitter le territoire
00:43:54français. Personne ne l'a forcé
00:43:56à promettre quelque chose
00:43:58qui était impossible à tenir,
00:44:00sans prendre des mesures, évidemment,
00:44:02très fortes et très drastiques.
00:44:04Donc, c'est au mieux une fausse promesse,
00:44:06au pire, un mensonge
00:44:08d'État. Et donc,
00:44:10dire comme ça, il faut faire, et ne plus dire,
00:44:12alors qu'il a fait tout l'inverse, quand il était
00:44:14pleinement maître de l'exécutif,
00:44:16puisque, aujourd'hui, même si on n'est pas dans
00:44:18une cohabitation, la donne a complètement
00:44:20changé. Et alors, en plus, au passage,
00:44:22il veut mettre un tacle à Bruno Retailleau, qui avait dit,
00:44:24lors de la passation de pouvoir, trois fois
00:44:26le mot ordre, ordre, ordre.
00:44:28Lui, il dit, alors, il faut faire, faire, faire, et plus parler.
00:44:30Mais Bruno Retailleau, ça fait
00:44:32trois jours qu'il est là. Emmanuel Macron, ça fait
00:44:34sept ans, sept ans, et quel
00:44:36bilan ? 10% des OQTF
00:44:38à peine sont exécutés,
00:44:40quand il avait promis 100%.
00:44:42Alors, forcément, pour avoir,
00:44:44pour atteindre les 100%, ça ne se
00:44:46prend pas en un claquement de doigts. Il faut des mesures de
00:44:48rétorsion très fortes, contre les
00:44:50pays d'origine, qui ne délivrent pas
00:44:52les laissés-passés consulaires.
00:44:54C'est cela dont il est question.
00:44:56Alors, Emmanuel Macron, un temps, il avait baissé
00:44:58les visas, vous le savez, pour
00:45:00la Syrie, la Tunisie, le
00:45:02Maroc, mais ça avait tenu à peine
00:45:04quelques mois.
00:45:06Et puis après, il était revenu
00:45:08en arrière, et on avait eu
00:45:10à peine une petite augmentation des laissés-passés
00:45:12consulaires. Donc, il faut des mesures
00:45:14drastiques, puissantes, fortes,
00:45:16coercitives, et évidemment,
00:45:18il n'y a pas de volonté politique du
00:45:20président de la République depuis sept ans.
00:45:22On parle de bloquer les flux financiers, c'est-à-dire
00:45:24bloquer Western Union. Vous êtes
00:45:26en France, vous ne pouvez plus envoyer
00:45:28de l'argent à votre famille si elle vit au Maroc,
00:45:30en Tunisie ou en Algérie.
00:45:32On parle d'empêcher les dirigeants de venir se
00:45:34faire soigner en France.
00:45:36L'élite de ces pays, de faire des allers-retours
00:45:38entre leurs pays d'origine et
00:45:40la France. Ça demande une
00:45:42volonté politique très dure. C'est ce
00:45:44que voulait faire Gérald Darmanin, mais
00:45:46on l'en a empêché. Il voulait le faire aussi s'il
00:45:48était arrivé au Quai d'Orsa, au ministère
00:45:50des Affaires étrangères. Mais ça n'a pas été le choix
00:45:52à la fois du président de la République et
00:45:54de Michel Barnier. Donc, c'est vrai,
00:45:56l'entendre, faire la leçon comme ça au
00:45:58gouvernement, lui demander de ne plus
00:46:00parler et de faire alors qu'il a fait
00:46:02exactement tout l'inverse, ça a de quoi
00:46:04au minimum interloquer
00:46:06et on peut même dire choquer.
00:46:08Merci beaucoup Gauthier pour cette
00:46:10analyse en direct
00:46:12sur les propos d'Emmanuel Macron
00:46:14qui sont pour le moins surprenants.
00:46:16On va partir à Versailles parce que je vois notre équipe
00:46:18qui est avec une jeune fille
00:46:20qui est en direct
00:46:22et qui va sans doute répondre
00:46:24aux questions de Corentin Alonso
00:46:26sur place en direct.
00:46:30Oui Jean-Marc, on est avec Astrid
00:46:32qui est étudiante
00:46:34à la fac Paris-Cité
00:46:36et qui a quand même tenu, même si elle ne
00:46:38connaissait pas personnellement Philippines, à être
00:46:40présente aujourd'hui. Pourquoi c'était important pour vous
00:46:42d'être ici ? Je pense que c'est important
00:46:44de montrer le soutien. En tout cas, une étudiante
00:46:46qui va à la fac, forcément
00:46:48ça me touche énormément parce que ça pourrait arriver
00:46:50à n'importe qui. De se dire que le gouvernement
00:46:52n'a rien fait.
00:46:54La personne qui a fait ça n'aurait pas dû être là.
00:46:56Forcément, on est un peu énervés
00:46:58contre l'État qui ne fait pas grand-chose.
00:47:00Le fait que Philippine avait 19 ans
00:47:02et qu'elle était étudiante aussi,
00:47:04comme vous, est-ce que vous vous identifiez à elle ?
00:47:06Vous vous dites que finalement ça aurait pu arriver
00:47:08à n'importe qui, à vous, à vos amis, à vos proches ?
00:47:10C'est ça. En fait, d'être aussi
00:47:12proche dans l'âge et même qu'elle soit une étudiante,
00:47:14ça fait un peu peur
00:47:16parce que ça inquiète
00:47:18après nos parents et ça peut vraiment
00:47:20arriver à n'importe qui.
00:47:22Vous avez décidé de venir soutenir la famille
00:47:24ici avec votre maman ?
00:47:26C'est ça, exactement.
00:47:28Voilà, j'emmarque beaucoup d'émotions ici.
00:47:30Les gens commencent à arriver petit à petit
00:47:32pour les obsèques qui vont démarrer aux alentours de 13h.
00:47:34On va vous suivre en direct, bien évidemment, Corentin
00:47:36sur place avec Pierre Emco. Merci beaucoup.
00:47:38Gilles Laurent, c'est intéressant cette jeune fille parce qu'elle disait
00:47:40il y a une responsabilité de l'État
00:47:42en fait. Et c'est exactement
00:47:44ce dont t'essaies au fond de se décharger
00:47:46un peu Emmanuel Macron en disant
00:47:48faire, faire, faire. Mais allez-y, le gouvernement fait.
00:47:50Elle dit le gouvernement n'a rien fait.
00:47:52C'est exactement ça. C'est Emmanuel Macron
00:47:54face à son bilan. Il n'a rien fait, effectivement, depuis
00:47:567 ans. Il avait annoncé 100% d'exécution
00:47:58des OQTF. Il n'en est rien.
00:48:00Emmanuel Macron n'a jamais voulu s'emparer de ce sujet
00:48:02migratoire. C'est-à-dire que vraiment,
00:48:04dans ses prises de position, il ne s'en est jamais emparé.
00:48:06Aujourd'hui, ça craque de partout, que ce soit
00:48:08dans les départements, avec l'aide sociale
00:48:10à l'enfance, les MNA, ça craque
00:48:12au niveau du droit d'asile. La Cour nationale du droit d'asile
00:48:14n'en peut plus. Et aujourd'hui,
00:48:16on n'arrive plus dans les préfectures à
00:48:18appliquer ces OQTF à toutes
00:48:20les échelles de l'État sur la question migratoire.
00:48:22Si on ne règle pas la question des frontières, on n'y arrive
00:48:24pas. J'ai un exemple. J'ai un avocat
00:48:26qui m'avait envoyé un message juste avant l'émission
00:48:28qui m'expliquait une affaire dans laquelle
00:48:30un Algérien avait reçu
00:48:32une OQTF après avoir battu sa femme.
00:48:34Le préfet
00:48:36avait donné justement
00:48:38cette OQTF et c'est la préfecture elle-même
00:48:40qui par elle-même, donc c'est vraiment un manque de volonté,
00:48:42avait dit on ne va rien faire sur ce sujet parce que
00:48:44parce qu'avec l'Algérie,
00:48:46c'est trop compliqué. Et ce qui s'est
00:48:48passé, c'est que l'association France Victime
00:48:50a contacté le magistrat, le magistrat
00:48:52a poussé la préfecture et finalement
00:48:54l'OQTF a tout de même été
00:48:56appliqué. Par la suite,
00:48:58cette personne est revenue en France trois semaines après
00:49:00parce qu'on ne tient pas nos frontières.
00:49:02C'est intéressant ce que vous dites sur l'Algérie.
00:49:04Regardez, un tableau c'est le nombre
00:49:06d'éloignements forcés réalisés vers l'Algérie.
00:49:08Et le tableau est intéressant parce qu'on voit
00:49:10comment les choses ont évolué. Regardez,
00:49:12en 2019, il y en a eu 1652.
00:49:142020,
00:49:16389. Qui était président ?
00:49:18Emmanuel Macron.
00:49:202021, 34.
00:49:22Qui était président ? Emmanuel Macron.
00:49:24On oublie le dernier parce que c'est janvier-février.
00:49:26Donc voilà, c'est 2022, donc c'est 5.
00:49:28Mais sur ces trois années-là,
00:49:302019, on a les chiffres. 2020,
00:49:322021, c'est quand même très clair.
00:49:34Ça s'effondre. Faire, faire, faire.
00:49:36Ben oui, mais il fallait faire.
00:49:38Parce qu'il n'y a pas de volonté politique. On voit que même les
00:49:40préfectures se censurent elles-mêmes. Elles savent que face à l'Algérie,
00:49:42en fait, elles n'ont pas de volonté de le faire.
00:49:44Mais si, en plus de ça, on ne tient pas la frontière,
00:49:46ça ne sert à rien.
00:49:48Les personnes reviennent au bout de trois semaines en France.
00:49:50Ça n'a aucune efficacité d'appliquer des OQTF
00:49:52si on ne tient pas la frontière.
00:49:54On continue à en parler.
00:49:56Sur place, on va retrouver
00:49:58Corentin Alonso avec Pierre Remco
00:50:00qui est à Versailles devant
00:50:02ce lieu où vont se dérouler
00:50:04les obstacles devant cette cathédrale, Pierre.
00:50:06Corentin, pardon.
00:50:08Oui, je suis avec
00:50:10une mère de famille dont l'élève était
00:50:12aussi à l'université Paris-Dauphine.
00:50:14C'était important pour vous d'être
00:50:16présente aujourd'hui ? Oui, absolument.
00:50:18Dans la mesure où ma fille est à Dauphine
00:50:20en Master 2, ça aurait pu être elle
00:50:22qui passe souvent aussi par ce bois.
00:50:24Donc, par solidarité pour les parents,
00:50:26je trouvais ça normal d'être là.
00:50:28Quand vous avez appris la nouvelle, quelle a été votre
00:50:30première réaction ?
00:50:32J'étais bouleversée
00:50:34et flippée.
00:50:36Voilà.
00:50:38Sur le profil du suspect
00:50:40qui pose question,
00:50:42est-ce que vous avez une réaction
00:50:44à ce niveau-là ?
00:50:46Une réaction, non, pas vraiment.
00:50:48Si ce n'est qu'il aurait dû sortir de prison
00:50:50et être parti directement dans le pays
00:50:52et pas rester comme ça dehors.
00:50:54Quel est votre message pour la famille ?
00:50:56Vous avez souhaité être présente ici.
00:50:58Qu'est-ce que vous leur adressez comme message ?
00:51:00Tout mon soutien.
00:51:02Je n'imaginais même pas la douleur qu'ils doivent ressentir.
00:51:04Voilà, Jean-Marc, vous l'avez entendu
00:51:06encore, beaucoup d'émotions ici à Versailles.
00:51:08Merci beaucoup Corentin.
00:51:10C'est intéressant aussi ce que disait cette dame parce qu'elle parle
00:51:12au fond de la double peine. C'est ce qu'elle explique.
00:51:14Elle dit qu'il aurait dû sortir de prison et être envoyé
00:51:16chez lui. La double peine qui, dans les faits,
00:51:18n'existe plus vraiment. Et c'est ce qu'a
00:51:20réévoqué hier Jordane Bardella
00:51:22qui était au journal de 20h de France 2.
00:51:24Écoutez-le.
00:51:26Nous considérons qu'à partir du moment
00:51:28où un étranger sur le sol français
00:51:30commet un crime ou un délit,
00:51:32il doit être immédiatement expulsé.
00:51:34La justice est beaucoup
00:51:36trop laxiste. Nous avons proposé
00:51:38à de nombreuses reprises au cours de la campagne
00:51:40durant l'année 2024 qu'on renforce
00:51:42l'échelle des peines, qu'on rehausse
00:51:44l'échelle des peines avec un rétablissement
00:51:46des peines planchers, la fin des remises
00:51:48automatiques de peines
00:51:50et évidemment l'application
00:51:52de l'expulsion des délinquants et criminels étrangers.
00:51:54Madi Sahedi, il faut expulser
00:51:56les délinquants et criminels étrangers.
00:51:58Évidemment, il faut les expulser.
00:52:00C'est tellement évident, pourquoi on ne le fait pas ?
00:52:02C'est là où j'ai du mal à comprendre ce pays.
00:52:04C'est ce qu'on dit depuis tout à l'heure. C'est une vraie question de volonté politique.
00:52:06Pourquoi les autres le font et nous on ne le fait pas ?
00:52:08C'est un scandale.
00:52:10Pourquoi les autres le font et nous on ne le fait pas ?
00:52:12Alors je vais bien entendre que l'Algérie c'est compliqué.
00:52:14Mais il faut aussi avoir des moyens de rétorsion.
00:52:16Je suis désolée. Je suis désolée.
00:52:18Ou alors on ne les laisse même pas rentrer. La vérité c'est ça.
00:52:20On ne peut pas avec l'Algérie. Pourquoi on ne pourrait pas avec l'Algérie ?
00:52:22Pourquoi on ne pourrait pas dénoncer les accords qu'on a avec l'Algérie ?
00:52:24Pourquoi on ne serait pas plus fort face à l'Algérie ?
00:52:26On va toujours baisser la tête face à l'Algérie ? Au nom de quoi ?
00:52:28Vous savez ce garçon là qui est d'origine marocaine,
00:52:30au Maroc il n'aurait jamais osé faire ça.
00:52:32Parce que c'est ce qu'il encourt.
00:52:34Ça veut dire qu'il y a aussi un manque de respect total
00:52:36à l'égard du pays qui nous accueille.
00:52:38Tant qu'on n'aura pas de volonté politique de faire des choses,
00:52:40on aura encore des philippines malheureusement.
00:52:42Vous avez déjà un,
00:52:44les gens qui commettent des infractions et qui sont étrangers,
00:52:46dans l'immense, immense, immense majorité des cas,
00:52:48ils font l'objet d'interdictions du territoire.
00:52:50Mais ils sont toujours là.
00:52:52Mais il ne faut pas dire que ça n'existe pas.
00:52:54Il y a des décisions judiciaires qui vont dans le sens.
00:52:56Ensuite, vous avez raison,
00:52:58il y a une vraie difficulté en France,
00:53:00mais pas qu'en France, il faut être honnête,
00:53:02pour réussir à expulser ces gens là,
00:53:04à la fois par manque de moyens,
00:53:06c'est-à-dire qu'il y a des pays qui accueillent,
00:53:08mais comme on n'a pas les moyens, on n'arrive pas à le faire,
00:53:10on n'arrive pas à le faire dans les temps,
00:53:12et à la fois auprès de certains pays,
00:53:14comme l'Algérie, vous avez raison, qui refusent.
00:53:16Maintenant, moi je ne suis pas, j'allais dire,
00:53:18dans la petite cuisine du gouvernement
00:53:20mais venir dire, comme si c'était
00:53:22d'une simplicité évidente,
00:53:24il faut utiliser des moyens de rétention énormes sur l'argillerie,
00:53:26on n'a pas dit que c'était simple,
00:53:28il faut déjà vouloir le faire et le faire.
00:53:30Diplomatiquement, j'imagine
00:53:32que c'est extrêmement difficile,
00:53:34et il faut peut-être aussi être conscient
00:53:36des conséquences que ça peut avoir.
00:53:38L'Algérie, ce n'est pas une sorte de pays lointain,
00:53:40avec qui on ne traite pas et avec qui il n'y a pas d'échanges.
00:53:42C'est un pays qui est très proche de la France,
00:53:44d'un point de vue diplomatique, d'un point de vue économique
00:53:46et d'un point de vue social.
00:53:48On ne peut pas imaginer les conséquences
00:53:50que ça pourrait avoir. Après, si tout le monde
00:53:52est d'accord pour assumer les conséquences
00:53:54que ça pourrait avoir, de se mettre
00:53:56en rupture avec un pays qui est important,
00:53:58mais peut-être.
00:54:00En 2019, il y avait 1652
00:54:02nombres d'éloignements forcés.
00:54:041652, en 2021, on était à 34.
00:54:06Excusez-moi, on avait le même rapport
00:54:08avec l'Algérie. Dans vos chiffres, il y a eu quelque chose
00:54:10qui a eu lieu pour l'intégralité des pays
00:54:12de l'Union Européenne, c'est qu'il y a eu le Covid,
00:54:14et c'est ce qui fait que ça a été diminué partout
00:54:16de manière drastique, parce qu'en fait, les règles sont devenues
00:54:18très compliquées par la suite. Mais effectivement,
00:54:20avec l'Algérie, il ne faut pas
00:54:22diminuer la réalité de ce que c'est.
00:54:24Il y a une vraie, vraie difficulté.
00:54:26Et vous le disiez tout à l'heure,
00:54:28et moi, j'y ai été confronté aussi, c'est vrai qu'aujourd'hui,
00:54:30quand on arrête des Algériens
00:54:32qui sont sous QTF, en fait,
00:54:34quasiment systématiquement, on dit
00:54:36que ça ne sert à rien de les mettre en sorte de rétention, puisque de toute façon,
00:54:38l'Algérie refuse de les accueillir.
00:54:40Vous savez qu'un centre de rétention administrative,
00:54:42ça coûte plus de 600 euros par jour.
00:54:44On est faible, en fait.
00:54:46Vous êtes en train de m'expliquer que la France est un pays faible.
00:54:48La France est un pays faible.
00:54:50Diplomatiquement, sur cette question-là,
00:54:52avec l'Algérie, clairement, la France,
00:54:54elle est en situation de faiblesse.
00:54:56C'est terrible.
00:54:58Pour le vivre,
00:55:00pas au quotidien, mais presse, ce genre de conversation
00:55:02est tout à fait possible.
00:55:04Vous pouvez mettre, je le redis, dans des traités qu'on a
00:55:06avec ces pays, concrètement, l'enjeu
00:55:08au milieu d'autres enjeux. On ne l'a pas fait.
00:55:10Donc la rétention,
00:55:12c'est même pas la peine, ça ne marche pas,
00:55:14puisque c'est en dehors des traités.
00:55:16Et qu'est-ce qui s'est passé avec l'Algérie en particulier ?
00:55:18Après le Covid, il y a eu la guerre en Ukraine.
00:55:20Donc on a eu besoin du gaz algérien.
00:55:22C'est assez simple. C'est aussi simple que ça.
00:55:24Donc ça, c'est le premier point.
00:55:26Mais ça renvoie aussi à l'échec.
00:55:28L'échec diplomatique qu'on voit dans d'autres pays.
00:55:30Qu'est-ce qu'ils font ? Qu'est-ce qu'ils essaient de faire ?
00:55:32Mélanie, qui vient d'accueillir, d'ailleurs, chez elle,
00:55:34le Premier ministre britannique, travaille, socialise,
00:55:36pour essayer de comprendre comment ça se passe en Italie,
00:55:38eux, ils essaient quoi ? Ils essaient d'acheter de la rétention.
00:55:40C'est pas un bon système non plus.
00:55:42Mais pourquoi ? Parce que personne n'a un levier bilatéral suffisant.
00:55:44Donc le seul levier aujourd'hui,
00:55:46et ça va être fait très prochainement,
00:55:48parce que ça a été dit, d'ailleurs, par Otaïo,
00:55:50dans sa prise de fonction,
00:55:52ça va être, vu ce qu'il se passe en Europe,
00:55:54vous voyez que tout le monde renationalise sa stratégie.
00:55:56Ce qui va se passer, c'est que le seul levier,
00:55:58ça va être le levier européen pour discuter avec ces pays.
00:56:00Sinon, ça ne marchera pas.
00:56:02Et vous voyez ces images en direct de Versailles,
00:56:04avec cette photo de Philippines,
00:56:06au fond, dans la cathédrale,
00:56:08cette photo qui a été installée.
00:56:10Puis des gens qui prennent déjà place
00:56:12dans cette cathédrale, alors que la cérémonie
00:56:14n'est prévue qu'à 13h.
00:56:16On va retourner dans un instant, bien évidemment,
00:56:18en direct. Pour l'instant, on va faire une pause
00:56:20et on retourne en direct à Versailles juste après.
00:56:22A tout de suite en direct.
00:56:28Son meurtre a bouleversé
00:56:30la France entière. Les obsèques de Philippines
00:56:32se tiendront à 13h dans la cathédrale
00:56:34Saint-Louis de Versailles, dans les Yvelines.
00:56:36Une cérémonie ouverte au public,
00:56:38et dont vous pourrez suivre les arrivées en direct
00:56:40sur notre antenne dès midi.
00:56:42J'ai une idée du type que je suis
00:56:44et il n'est pas formidable
00:56:46les mots de Nicolas Bedos, au premier jour
00:56:48de son procès pour agression et harcèlement sexuel.
00:56:50Des faits pour lesquels le parquet
00:56:52a requis un an de prison, avec sursis
00:56:54contre l'acteur et réalisateur français.
00:56:56Et puis, l'icône
00:56:58française Brigitte Bardot souffle ses
00:57:0090 bougies demain.
00:57:02L'actrice, qui est connue pour être très investie
00:57:04dans la cause animale grâce à son association
00:57:06qu'elle a créée en 1986,
00:57:08vit depuis la fin de sa carrière
00:57:10dans la mythique Madrax, à demeure de Saint-Tropez.
00:57:1811h37 en direct sur CNews.
00:57:20Morandini Live en direct de Versailles
00:57:22où se préparent les obsèques de Philippines
00:57:24qui vont avoir lieu tout à l'heure à 13h.
00:57:26En direct de Versailles,
00:57:28de la cathédrale Saint-Louis.
00:57:30C'est le père Pierre-Hervé Grosjean,
00:57:32prêtre du diocèse, qui sera
00:57:34dans quelques instants à la tête de l'office
00:57:36religieux qui va débuter
00:57:38aux alentours de 13h.
00:57:40Vous le voyez, vous l'avez vu tout à l'heure
00:57:42avec cette image à l'intérieur
00:57:44de cette cathédrale. Il y a déjà beaucoup de gens
00:57:46qui sont en train d'arriver,
00:57:48qui sont en train de prendre position.
00:57:50Et on a vu également ce portrait de Philippines
00:57:52qui avait été posé dans la cathédrale.
00:57:54Ce grand portrait pour rendre
00:57:56hommage à cette
00:57:58jeune fille qui a été sauvagement
00:58:00tuée par un homme
00:58:02sous OQTF qui n'aurait
00:58:04pas dû être en France et c'est pour ça
00:58:06que le débat est devenu hautement politique
00:58:08au fond.
00:58:10Il y avait beaucoup de questions qui se posaient d'ailleurs autour du
00:58:12ministre de la Justice qui avait disparu depuis
00:58:14l'annonce de ce drame.
00:58:16On l'a retrouvé ce matin, on l'a retrouvé
00:58:18forcément sur France Inter, il ne peut pas être ailleurs,
00:58:20sur France Inter
00:58:22où il a parlé
00:58:24et il a expliqué qu'il serait toujours
00:58:26là lui pour défendre les magistrats.
00:58:28Écoutez-le.
00:58:30Il y a des
00:58:32situations
00:58:34tout à fait objectives
00:58:36comme sur
00:58:38l'exécution des peines
00:58:40qui a beaucoup progressé,
00:58:42comme
00:58:44le nombre de personnes
00:58:46qui aujourd'hui sont détenues
00:58:48en prison.
00:58:50Mais je sais
00:58:52que c'est inentendable
00:58:54pour le citoyen.
00:58:56Vous êtes inaudible, vous avez conscience
00:58:58que le discours que vous portez est inaudible ?
00:59:00Je souhaite
00:59:02convaincre les citoyens
00:59:04qu'il faut faire confiance dans la justice.
00:59:06Et comme garde des Sceaux,
00:59:08ce sera à moi effectivement de veiller
00:59:10à ce que la justice puisse avoir
00:59:12les moyens de fonctionner.
00:59:14Je serai toujours le défenseur de l'état de droit,
00:59:16toujours le défenseur de la justice,
00:59:18toujours le défenseur des
00:59:20magistrats sans être
00:59:22complaisant vis-à-vis de manquements
00:59:24qui peuvent effectivement
00:59:26intervenir.
00:59:28J'aurais aimé qu'il dise aussi qu'il sera toujours défenseur des Français.
00:59:30Parce qu'il dit que je suis toujours défenseur
00:59:32des magistrats, etc.
00:59:34Je voudrais qu'il soit toujours défenseur des Français.
00:59:36La première chose qu'il faut savoir, c'est que
00:59:38critiquer une décision de justice, c'est une infraction pénale.
00:59:40Pourquoi ? Parce qu'on considère que les magistrats
00:59:42sont formés pour ça, ils sont compétents, ils ont l'expérience
00:59:44et c'est ceux qui connaissent le dossier.
00:59:46Donc venir commenter en disant d'un magistrat
00:59:48qu'il a pris une mauvaise dédiction alors qu'on ne connaît pas le dossier
00:59:50et qu'on n'a pas les diplômes, c'est un peu facile.
00:59:52Ce n'est pas ce que je lui ai demandé. Je disais juste
00:59:54qu'il aurait peut-être dû nous dire
00:59:56je serai toujours là pour défendre les Français
00:59:58plutôt que je serai toujours là pour défendre
01:00:00les magistrats. Excusez-moi.
01:00:02La décision de ce magistrat, c'est aussi
01:00:04le rôle du ministre de la justice
01:00:06de respecter la loi, un, en ne critiquant
01:00:08pas la décision des magistrats
01:00:10et deux, en rappelant qu'effectivement la justice
01:00:12à l'effet de faire son travail et de manière
01:00:14indépendante. Parce que vous savez que le ministre
01:00:16de la justice, il n'a pas de pouvoir hiérarchique
01:00:18sur les juges. Donc c'est ça qu'il rappelait
01:00:20et je pense qu'il a raison
01:00:22de le rappeler en étant dans son rôle
01:00:24il a absolument raison, ce qui n'empêche pas
01:00:26par ailleurs, vous avez raison, de dire que la justice
01:00:28il faut qu'elle défende les victimes et qu'elle soit auprès
01:00:30des Français. Ça manque. C'est dommage, ça manque dans son discours.
01:00:32Excusez-moi, ça manque. En tous les cas,
01:00:34quand il dit ça, il est
01:00:36dans son rôle et il a un peu
01:00:38raison de le dire parce que c'est vrai
01:00:40qu'on a trop
01:00:42critiqué la décision de ce magistrat
01:00:44alors qu'on ne connaît pas le dossier et qu'on n'a
01:00:46pas sa compétence. Mais le magistrat
01:00:48en prenant cette décision dit lui-même
01:00:50il y a un risque de récidive. Et je
01:00:52remets cette personne dehors, vous ne voulez pas qu'on applaudisse ?
01:00:54Et il y a une jeune fille qui meurt.
01:00:56C'est pas la question d'applaudir. On ne va pas applaudir
01:00:58c'est un drame. C'est pas la question d'applaudir.
01:01:00C'est une erreur que cette personne soit
01:01:02dehors alors qu'on nous dit qu'il y a un risque de récidive.
01:01:04Excusez-moi, à un moment il faut arrêter les conneries.
01:01:06C'est pas la question d'applaudir la décision du magistrat
01:01:08c'est la question de dire que ça n'est pas la faute
01:01:10du magistrat, qu'il a pris une décision
01:01:12dans la situation dans laquelle il était
01:01:14avec la connaissance qu'il avait
01:01:16était une décision qui était
01:01:18justifiée et justifiable, après
01:01:20qu'il y ait eu un quoi qu'administratif.
01:01:22Mais si, d'un point de vue juridique
01:01:24du point de vue du dossier. Il y a deux grandes
01:01:26erreurs dans la communication de M. Migaud
01:01:28effectivement qu'on avait perdu, mais qu'on avait perdu même
01:01:30depuis un certain temps dans la vie politique. Je pense qu'il est
01:01:32un peu éloigné. Donc la réalité c'est quoi ?
01:01:34C'est que d'abord il dit les citoyens, dans sa phrase
01:01:36quand on le lit, les citoyens ne comprennent rien.
01:01:38Comment un ministre de la République
01:01:40garde des Sceaux peut dire ça à des citoyens
01:01:42qui vivent non pas dans le sentiment d'insécurité
01:01:44ou dans quoi que ce soit ou d'injustice,
01:01:46ils le vivent. Ça aurait pu être ma fille, ça aurait
01:01:48pu être la sœur de quelqu'un d'entre vous
01:01:50ici. Donc c'est pas normal déjà de s'exprimer
01:01:52comme ça. Ensuite sur l'idée de la justice
01:01:54oui elle est libre et heureusement
01:01:56oui le garde des Sceaux ne peut pas lui dire ce qu'elle doit faire
01:01:58oui elle interprète des lois qui sont votées par des
01:02:00politiques dont il a été. Il n'empêche
01:02:02que c'est le seul corps
01:02:04administratif où il n'y a pas cette évaluation.
01:02:06Ils n'ont pas d'obligation de résultat mais ils ont
01:02:08au moins une obligation de moyens et dans cette
01:02:10obligation de moyens il y a quelque part quelque chose qui doit
01:02:12apparaître aussi comme dans la durée
01:02:14du résultat. Ils n'ont aucune évaluation
01:02:16et ça c'est le côté hors sol d'une société
01:02:18qui vise le déni politique
01:02:20en plus et bien on a le déni politique
01:02:22et parfois le déni justice.
01:02:24On va s'arrêter un instant sur
01:02:26ce que dit Jean-Christophe parce qu'il explique
01:02:28le résultat, les erreurs,
01:02:30pourquoi les magistrats ne sont pas sanctionnés.
01:02:32Alors écoutez,
01:02:34simplement hier moi j'avais sur ce plateau
01:02:36Claude Butin qui est magistrat, vice-président du tribunal
01:02:38judiciaire de Rouen. On va réécouter
01:02:40un extrait parce que je lui ai demandé
01:02:42pourquoi est-ce qu'il n'avait de comptes à rendre à personne
01:02:44les magistrats sur leur décision,
01:02:46même lui il reconnaît et il trouve que c'est normal.
01:02:48Vous allez entendre notre échange, il trouve que c'est normal
01:02:50qu'un magistrat n'ait de comptes à rendre à personne
01:02:52sur sa décision. Or c'est le seul
01:02:54métier, c'est ce que je lui explique, vous allez entendre,
01:02:56c'est le seul métier, on ne rend de comptes à personne,
01:02:58à personne. Écoutez, c'était hier en direct.
01:03:00Claude Butin, donc vous,
01:03:02vous me dites, le juge n'a pas à être responsable
01:03:04de ses décisions. C'est ça.
01:03:06La décision qu'il prend.
01:03:08Mais il sait que derrière il y a des voies de recours.
01:03:10Mais ce n'est pas un problème de recours.
01:03:12Si vous affirmez qu'il est responsable,
01:03:14quelles sanctions vous allez appliquer au juge ?
01:03:16On peut le suspendre.
01:03:18Excusez-moi, on peut le suspendre au minimum.
01:03:20Oui, on peut le suspendre.
01:03:22Il faudrait une autorité supérieure.
01:03:24Le peuple.
01:03:26La monarchie ou le roi des biens, tous les pouvoirs.
01:03:28Le peuple, pas tous en même temps.
01:03:30Le juge...
01:03:32Excusez-moi Claude Butin,
01:03:34vous me dites, donc clairement, le juge
01:03:36est la seule personne qui n'a de comptes à rendre.
01:03:38Dans une société, oui, il y a des postes
01:03:40où il y a une personne qui décide.
01:03:42Et moi j'aime les gens qui décident, qui prennent sa responsabilité.
01:03:44Mais vous croyez qu'un chef d'entreprise,
01:03:46il ne prend pas sa responsabilité ?
01:03:48Vous croyez qu'un médecin, il ne prend pas ses responsabilités ?
01:03:50Même le médecin, il a des comptes à rendre aujourd'hui.
01:03:52Un médecin, il rend des comptes quand il prend une décision
01:03:54parce que la vie des gens ne sont pas en jeu. Un juge, c'est pareil.
01:03:56Si vous voulez que le peuple ait confiance en la justice,
01:03:58il faut que le juge soit indépendant.
01:04:00Il faut qu'il soit...
01:04:02Mais quand un juge fait une connerie,
01:04:04il faut qu'il soit sanctionné pour qu'on ait confiance en la justice.
01:04:06Mais rendre une décision, ce n'est pas une connerie.
01:04:08Il y a des voies de recours.
01:04:10Il faut distinguer deux choses. Prendre une mauvaise décision
01:04:12et mal prendre une décision.
01:04:14Mal prendre une décision, ça veut dire que vous n'avez pas pris
01:04:16les moyens nécessaires pour prendre une décision.
01:04:18Dans ces cas-là, il existe
01:04:20des voies de sanctions en disant
01:04:22le magistrat était alcoolisé,
01:04:24il n'a pas lu le dossier, il a fait n'importe quoi.
01:04:26Et on peut être sanctionné devant le CSM.
01:04:28Alors que ce n'est pas assez sanctionné, peut-être qu'on peut renforcer ça.
01:04:30Mais là, c'est mal prendre une décision.
01:04:32En l'occurrence, dans le cas qui nous occupe,
01:04:34ce n'est pas mal prendre une décision.
01:04:36C'est prendre potentiellement ce qu'on estime être une mauvaise décision.
01:04:38Quand un juge prend une mauvaise décision,
01:04:40au contraire, c'est peut-être la fonction
01:04:42qui est la plus contrôlée. Parce que n'importe qui,
01:04:44la personne concernée, mais également le procureur,
01:04:46peut faire appel et aller devant
01:04:48un autre magistrat qui pourra dire
01:04:50le premier a pris une mauvaise décision.
01:04:52C'est le mec, il est dehors, il a tué quelqu'un, excusez-moi.
01:04:54C'est bien joli votre discours,
01:04:56mais vous avez raison de le soulever.
01:04:58En l'occurrence, il existe une voie de recours
01:05:00qui est suspensive. Ca veut dire que le procureur
01:05:02de la République, il aurait pu, dans ce cas-là,
01:05:04faire appel et dire je veux
01:05:06suspendre l'exécution de cette décision.
01:05:08Il a le temps de le faire. Heureusement, d'ailleurs, c'est fait pour ça.
01:05:10Et on va devant le premier président
01:05:12de la Cour d'appel qui, là, prend une décision.
01:05:14En l'occurrence, ce qui s'est passé, et c'est pour vous dire
01:05:16à quel point on n'a pas forcément estimé que c'était
01:05:18une mauvaise décision, c'est que le procureur
01:05:20dont c'est la fonction n'a pas fait appel.
01:05:22– Mais vous avez entendu ce que nous dit Claude Butin.
01:05:24Il nous explique qu'ils n'ont pas de compte à rendre.
01:05:26C'est ce qu'il nous explique.
01:05:28Il nous dit qu'il faut que quelqu'un prenne les décisions.
01:05:30On prend les décisions, point final.
01:05:32Et en gros, il s'est fermé votre gueule derrière.
01:05:34Les Français, ils en ont marre de fermer leur gueule.
01:05:36– Ce monsieur, il vous dit ce qu'il vous dit.
01:05:38– Oui, mais il est magistrat.
01:05:40Excusez-moi, c'est le vice-président
01:05:42du tribunal judiciaire de Rouen.
01:05:44– Ces propos, ils n'engagent que lui.
01:05:46Moi, je vous ai expliqué ce que j'en pense.
01:05:48– À part qu'il prend des décisions.
01:05:50– Si vous prenez mal des décisions, il y a des voies de sanctions
01:05:52et vous pouvez être viré de la magistrature.
01:05:54Et d'ailleurs, c'est arrivé et ça arrive régulièrement.
01:05:56Et si vous prouvez des mauvaises décisions,
01:05:58il y a des voies de recours.
01:06:00Et vous allez devant la cour d'appel.
01:06:02Et si on n'est pas content, on va devant la cour de cassation.
01:06:04Et si on n'est pas content, on va devant la CEDH.
01:06:06– Oui, mais le mec, il sera libre entre-temps.
01:06:08Il aura peut-être tué Philippine.
01:06:10– Les voies de recours dont je vous parle,
01:06:12elles sont suspensives et elles auraient empêché
01:06:14qu'il soit remis en liberté.
01:06:16– Je voulais qu'on écoute Jean-Michel Apathy
01:06:18parce qu'on revient un peu sur le côté politique
01:06:20juste après Jean-Michel Apathy qui était ce matin sur RTL
01:06:22et qui a expliqué qu'il ne comprenait pas.
01:06:24Il est comme vous Jean-Michel Apathy à mon avis.
01:06:26– Comme moi, c'est-à-dire ?
01:06:28– C'est le même moule à mon avis. – Vous prenez bien le droit ?
01:06:30– Non, c'est-à-dire que pour lui, le problème
01:06:32ce n'est pas que ce soit un OQTF, c'est qu'il y a un viol.
01:06:34C'est un peu ce que vous nous avez expliqué au début.
01:06:36– Ce n'est pas exactement ce que je veux dire.
01:06:38– À mon avis, c'est un peu le même moule que vous.
01:06:40On écoute Jean-Michel Apathy ce matin sur RTL.
01:06:42– Je suis très frappé qu'on parle d'abord et presque exclusivement
01:06:46de l'étranger et pas du viol.
01:06:48Ce jeune homme qui arrive, il est mineur sur le territoire français.
01:06:52Il ne vole pas, il viole.
01:06:54Et quand la justice, l'administration le regarde,
01:06:58c'est ce que vous suggérez tout de suite Thomas,
01:07:02ils pensent qu'il peut être remis en liberté
01:07:04et ne pas créer de trouble à l'ordre public
01:07:06puisque pendant sa détention,
01:07:08puis dans le centre de rétention administrative,
01:07:10il a été parfaitement calme.
01:07:12Mais dès qu'il ressort, il viole.
01:07:14Ça dit quand même quelque chose de la société,
01:07:16de l'absence de regard critique et de jugement adapté
01:07:22sur le phénomène même du viol.
01:07:24Alors tout cela, la xénophobie prend le pas
01:07:28sur la nécessaire lutte contre le viol dans cette histoire.
01:07:32– Laurent, c'est intéressant, c'est-à-dire que la xénophobie
01:07:35prend le cas, dit-il, sur cette affaire.
01:07:39– Mais encore une fois, le but c'est à la fois de complexer
01:07:42sur ce lien entre l'immigration et ce qui s'est passé avec Philippines
01:07:46et c'est de noyer tout ça avec soit la rhétorique des féminicides,
01:07:51soit la rhétorique de dire que c'est des faits divers.
01:07:53Et le but c'est de cacher, de masquer ce lien
01:07:56que ces jeunes de l'Uni ont voulu dénoncer avec ces affiches.
01:07:59Et en fait c'est tout un système, des militants jusqu'à Jean-Michel Apathy
01:08:02qui veulent complexer les Français sur cette question migratoire
01:08:05alors qu'on a un gouvernement en plus qui n'agit pas.
01:08:07Et c'est pour ça aujourd'hui qu'on a un décalage
01:08:10entre notre justice qui ne prend pas de décision
01:08:13et ce que veulent les Français depuis des années
01:08:16sur les questions de fermeté, des questions de fermeté migratoire,
01:08:19des questions de fermeté des peines.
01:08:20Et les Français n'arrivent plus à comprendre leur justice
01:08:22et c'est ces paroles qui sont complètement déconnectées.
01:08:25– Allez, on part tout de suite en direct à Versailles.
01:08:27On rejoint Corentin Alanzo qui est sur place pour CNews
01:08:29avec les images de Pierre Mko.
01:08:31C'est dans un peu plus d'une heure maintenant
01:08:33que devrait commencer la cérémonie à la cathédrale, Corentin.
01:08:37– Exactement Jean-Marc.
01:08:40Et un peu avant, un peu plus d'une heure de la cérémonie,
01:08:43la cathédrale commence déjà à bien se remplir.
01:08:46Le diocèse de Versailles, lui, nous a confirmé
01:08:49que la famille ne souhaitait pas s'exprimer après cette cérémonie
01:08:52mais dans le petit livret de la cérémonie que nous avons pu nous procurer,
01:08:56la famille affirme avoir le cœur transpercé par cette perte du monde.
01:09:00On commence déjà à arriver, on attend 1500 personnes ici à 13h
01:09:05et avec Pierre Mko, nous avons pu échanger avec plusieurs Versaillais ce matin,
01:09:09évidemment choqués par ce drame, même si ici à Versailles,
01:09:13les gens se sentent tout de même privilégiés d'un point de vue de la sécurité.
01:09:16Certaines jeunes femmes que nous avons interrogées
01:09:19nous affirment faire régulièrement le trajet entre Paris et Versailles
01:09:22et qu'elles s'identifiaient à Philippines,
01:09:25qu'elles évitaient de faire les trajets tard le soir
01:09:28mais que la disparition de Philippines ayant eu lieu en plein après-midi,
01:09:32en pleine journée, cette information les avait profondément inquiétés.
01:09:36La cérémonie va désormais débuter dans une grosse heure ici à Versailles.
01:09:40On reste sur vos images Corentin et Pierre,
01:09:43effectivement ces images de cette cérémonie qui est en train de se préparer.
01:09:46Madi, c'est vrai que les femmes sont très touchées, bien évidemment,
01:09:49par ce qui se passe, mais les hommes aussi.
01:09:52On dit beaucoup que les femmes sont très touchées, mais les hommes aussi
01:09:55parce que ça peut être nos mères, ça peut être nos sœurs,
01:09:58ça peut être quelqu'un de notre famille, des amis à nous.
01:10:01Et c'est vrai que c'est pour ça aussi que la France est très émue
01:10:04par ce qui est en train de se passer.
01:10:05Absolument, parce que d'abord on a toutes été une Philippine dans notre vie,
01:10:08on allait à la fac, c'est compliqué pour tout le monde,
01:10:11soit ça peut être notre sœur, ça peut être notre fille,
01:10:14pour les parents aussi s'identifier.
01:10:16Et c'est d'autant plus tragique que ça s'est passé en plein jour.
01:10:19C'était pas la nuit, c'est en plein jour.
01:10:21Aujourd'hui il n'y a plus de lieux, alors avant on disait
01:10:23il y a certains quartiers où c'est craignos, là c'est porte-dauphine.
01:10:25Donc c'est vraiment les lieux là où il n'y a pas tellement de délinquance,
01:10:27c'est bien la preuve que la délinquance se déplace, elle va partout,
01:10:30on est en sécurité nulle part en réalité en France.
01:10:32Et puis ceux qui parlent de sentiment d'insécurité,
01:10:34j'ai juste envie de leur dire, redescendez sur Terre,
01:10:37c'est un peu comme Apathy qui a une fixette sur la xénophobie,
01:10:41il vit complètement en dehors du monde,
01:10:43il nous parle tous les jours de racisés,
01:10:44je ne sais même pas s'il en a rencontré en vrai dans sa vie.
01:10:46Je crois que ces gens-là sont complètement hors-sol,
01:10:48ils sont tellement complexés sur l'histoire de l'immigration,
01:10:51ils ont envie d'avoir cette bonne pensance,
01:10:53de dire que l'immigration c'est génial, c'est bien,
01:10:55évidemment il y a des choses qui sont bien dans l'immigration,
01:10:57mais il faut aussi dénoncer tout ce qui ne va pas dans l'immigration.
01:10:59– Allez, on va se quitter sur ces images de la cathédrale
01:11:01et vous allez continuer à vivre cette cérémonie,
01:11:03bien évidemment en direct sur CNews avec Thierry Cabane dans un instant.
01:11:06Merci de nous avoir suivis, passez un bon week-end,
01:11:08on se retrouve lundi en direct à partir de 10h35
01:11:10et d'ici là, soyez prudents.