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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Mardi 18 juin, Morandini Live numéro 1462 sur CNews, première chaîne info de France, nous sommes ensemble jusqu'à midi et demi, bonjour et bienvenue en direct à la Une.
00:00:14Jordan Bardella qui était ce matin sur CNews invité de Laurence Ferrari et qui réclame la majorité absolue aux Français, expliquant que s'il n'a pas de majorité absolue aux législatives, il ne pourra pas agir et donc n'ira pas à Matignon si c'est le cas.
00:00:30Si demain, les Français plaçaient le pays dans une situation de majorité relative, c'est-à-dire dans une situation de blocage avec un Premier ministre qui n'aurait pas la majorité absolue à l'Assemblée nationale lui-même en situation de cohabitation, alors on ne pourrait pas changer les choses.
00:00:44Donc moi, je dis au peuple français, il y a une occasion historique d'inverser le cours de l'histoire, de changer la politique dans notre pays et de changer de cap.
00:00:52Mais pour cela, moi, j'ai besoin d'avoir une majorité absolue et donc je n'envisage pas d'être le collaborateur du président de la République.
00:00:58– Est-ce que c'est une pression que vous mettez aux électeurs, pour Dan Bardella ou au président Macron ?
00:01:01– Je suis le candidat de la vérité et je dis la vérité aux Français. Je ne vais pas dire aux Français, élisez-moi pour faire ajouter Premier ministre sur ma carte de visite.
00:01:10Je dis aux Français, je veux changer les choses, je veux être en situation d'agir et je ne mens pas à mes compatriotes.
00:01:16Je leur dis, si vous voulez que j'agisse dans un sens de moins d'immigration, de plus de paie fiscale, si vous voulez que nous défendions la France, nos valeurs et notre identité
00:01:24qui a été considérablement abîmée depuis sept ans, j'ai besoin pour cela d'avoir une majorité absolue pour faire passer à la fois mes urgences et mes réformes.
00:01:32– Voilà Jordan Bardella qui était l'invité de Laurence Ferrari ce matin, on va y revenir dans un instant.
00:01:36Alors parmi les propositions du Rassemblement national, il y a un tabou auquel veut s'intéresser le parti, c'est le droit du sol.
00:01:43Faut-il le remettre en cause et quelles peuvent être les conséquences ? France 2 hier soir.
00:01:50– L'objectif pour le Rassemblement national et les proches d'Éric Ciotti, restreindre l'immigration.
00:01:56Il milite pour une mesure qui tranche avec le droit actuel, la suppression du droit du sol,
00:02:02c'est-à-dire la nationalité française à 18 ans pour les enfants nés de parents étrangers.
00:02:08– Et là encore nous allons débattre dans cette émission, l'insécurité est un des soucis majeurs des Français.
00:02:13TF1 est par exemple retourné hier soir à Crépole, endeuillé par la mort de Thomas.
00:02:18C'est lui qui a voté largement pour le Rassemblement national lors des dernières élections.
00:02:22Et vous allez l'entendre, les habitants réclament plus de gendarmes et plus de justice.
00:02:28– Et vous demandez quoi ? Plus de policiers ?
00:02:31– Plus de policiers et plus pour les gens.
00:02:35– Des discours qui se sont durcis.
00:02:38La commune a voté largement Rassemblement national, comme cet ancien boulanger.
00:02:43– Il faut condamner quand il y a des actes comme il s'est passé là, il faut condamner sévèrement.
00:02:48On voit qu'ils sont dehors tout de suite, ça ne peut pas marcher.
00:02:52– Et pendant ce temps à gauche, le Front populaire est uni,
00:02:55mais on ne sait pas vraiment uni autour de qui, ni autour de quoi.
00:02:58Hier soir, on a ainsi pu assister à la première réunion publique du Front populaire,
00:03:02avec par exemple Manes Nadel.
00:03:04Vous savez, Manes Nadel, c'est ce jeune garçon très à gauche, figure de la révolte des lycéens.
00:03:09Écoutez bien son discours totalement surréaliste,
00:03:12puisque sa référence n'est autre que Lénine, et tout ça sous les applaudissements de la foule.
00:03:18– La priorité absolue désormais, la priorité urgente, utile,
00:03:23c'est de faire triompher le Front populaire le 30 juin et le 7 juillet.
00:03:28Et nous nous y employons, nous sommes à la hauteur de l'histoire.
00:03:34– Alors, je terminerai sur les mots de quelqu'un qui parlait de Front unique, Lénine,
00:03:40qui disait, ouvrez les guillemets,
00:03:46il y a des décennies où il ne se passe rien,
00:03:49et il y a des semaines où se produisent des décennies.
00:03:53Il reste deux semaines pour faire se produire, enfin en France,
00:03:57la République sociale, ancrée dans cette République, ses acquis sociaux.
00:04:01Voilà ce qu'il nous reste à faire, déferler dans la rue, déferler dans les urnes,
00:04:09et faire triompher contre les racistes, les antisémites et les islamophobes,
00:04:14le Front populaire, vive la liberté, vive la République sociale.
00:04:22– Voilà, c'est donc ça le Front populaire, et la première réunion publique du Front populaire,
00:04:26s'est donc déroulée à Montreuil, et on est loin d'avoir vu une image d'unité,
00:04:30et pourtant c'était l'objectif, c'était même d'ailleurs tout le contraire,
00:04:33à croire ce qui s'est passé sur scène.
00:04:36– C'est un invité inattendu, Alexis Corbière est monté sur scène
00:04:40à la fin du premier meeting du nouveau Front populaire,
00:04:43après avoir été écarté par la France insoumise pour les législatives,
00:04:47le député sortant de la 7ème circonscription de Seine-Saint-Denis
00:04:50va se présenter comme candidat dissident, face à lui,
00:04:53celle que le parti de Jean-Luc Mélenchon a décidé d'investir
00:04:57à la médecin urgentie Sabrina Ali Ben Ali.
00:05:00La candidate officielle du nouveau Front populaire,
00:05:03qui surprise, n'a pas les faveurs de plusieurs cadres,
00:05:06c'est le cas de Clémentine Autain, ou encore de François Ruffin,
00:05:10hué par une partie du public lorsqu'il a lancé un message de soutien sur scène.
00:05:15Une prise de parole contestée par les militants donc, mais aussi par Olivier Faure,
00:05:19le patron du PS a tapé sur les doigts de ses camarades insoumis,
00:05:23preuve que l'union des gauches reste encore fragile.
00:05:26Et sur ces images, on a vu Raquel Garrido, Raquel Garrido qui était elle,
00:05:29dans cet avou également sur France 1,
00:05:31hier soir face à Sébastien Chenu du Rassemblement National,
00:05:34et les deux personnalités politiques se sont affrontées sur la démocratie dans les partis.
00:05:38Les insoumis sont-ils plus démocrates que le Rassemblement National ?
00:05:43L'extrême droite en France est de tradition césariste,
00:05:47c'est-à-dire qu'elle est derrière un homme chef, etc.
00:05:50Vous ne remettez pas en cause une personne.
00:05:53On n'est ni l'extrême droite, on est derrière une femme.
00:05:56Vous n'êtes pas pour la démocratie parlementaire.
00:05:59Vous allez avoir du mal à nous donner des leçons de démocratie avec ce qui se passe dans votre mouvement.
00:06:03Moi, je n'ai aucun mal à vous donner des leçons de démocratie.
00:06:05Avec ce qui se passe dans votre mouvement, où personne vote jamais,
00:06:07où tu te fais sucrer ton investiture.
00:06:09Malheureusement, le temps nous manque pour vraiment vous faire débattre sur ce plateau.
00:06:12Le temps nous manque et c'est dommage.
00:06:14Emmanuel Macron a-t-il le problème de sa propre majorité ?
00:06:17On peut se poser sérieusement la question,
00:06:19tant le Président est décrié et même gommé des affiches officielles.
00:06:23Exemple symbolique hier, quand un passant a interpellé Gabriel Attal en campagne,
00:06:27lui demandant de dire au Président de...
00:06:29Alors, comment dire ça poliment ?
00:06:31De parler moins.
00:06:33Parce que vous, vous êtes bien.
00:06:35Mais il faudra dire au Président qu'il ferme sa gueule.
00:06:37C'est tout.
00:06:38C'est une élection législative. Vote pour le Premier ministre.
00:06:41Comprenez-moi, vous, vous êtes bien.
00:06:44Vous avez été même très bien dans l'éducation nationale.
00:06:47Pour l'instant, ça va bien.
00:06:48Mais alors, le Président, c'est lui qui nous fout dans la merde.
00:06:51C'est tout. Allez, et bon courage.
00:06:53Voilà, Gabriel Attal qui ne défend pas vraiment d'ailleurs Emmanuel Macron dans cette séquence.
00:06:57Et justement, Emmanuel Macron qui semble inquiet par la situation en France.
00:07:00Situation qu'il a lui-même provoquée.
00:07:03Hier soir, Quotidien sur TMC a montré que le Président était en permanence rivé sur son téléphone
00:07:08alors qu'il est en déplacement au Conseil européen.
00:07:10Lui qui habituellement parle avec tout le monde, tout le temps,
00:07:13semble concentré en permanence sur son portable.
00:07:18Pendant les réunions, il s'installe, il est sur son téléphone.
00:07:24Pendant que tout le monde discute, Emmanuel Macron n'est pas là.
00:07:27Il est sur son téléphone.
00:07:30Encore une fois, il est sur son téléphone.
00:07:32Il a une batterie externe ici au cas où.
00:07:35Et on voit bien qu'il est sur une conversation SMS.
00:07:38Si on zoom...
00:07:42Et quand ils arrivent ensemble sur le terrain de golf, il est sur son téléphone.
00:07:47Et même quand il arrive dans la soirée officielle au Conseil européen,
00:07:50il reste dans sa voiture au téléphone.
00:07:52Il ne sort même pas de sa voiture.
00:07:54Regardez.
00:08:09Il fait quoi ?
00:08:26C'est quand même incroyable cette séquence.
00:08:28Les tops et les flops d'audience hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:08:30Yannis Kévin, va-t'en.
00:08:34Hier soir en accès, personne n'a dépassé les 2,5 millions.
00:08:37La situation a été critique pour le jeu de France 2.
00:08:40N'oubliez pas les paroles.
00:08:41Nagui a été relégué à la 3e place en étant battu une nouvelle fois
00:08:44par le 19-20 de France 3 qui arrive en tête
00:08:46et par le feuilleton de TF1 demain nous appartient,
00:08:48qui est quasiment à égalité.
00:08:50Sur M6, la meilleure boulangerie de France repasse devant Cetavou sur France 5
00:08:53avec une audience moyenne à 1,2 million.
00:08:58À 20h quotidien sur TMC, il n'a pas du tout profité de l'absence de Cyril Hanouna.
00:09:02Yann Barthez a réalisé une audience très basse à 1,7 million.
00:09:05Idem pour Cetavou, la suite sur France 5 qui n'a pas dépassé le million
00:09:08avec TPMP même l'été présenté par Pascal Delatour-Dupin, c'est 8e et 3e.
00:09:12Sur France 3, jeu citoyen est faible à 606 000.
00:09:17En prime time, TF1 a littéralement explosé tout le monde sur son passage.
00:09:21La victoire de la France face à l'Autriche a été suivie par 11 300 000 téléspectateurs.
00:09:26Très très loin derrière, avec presque 5 fois moins de téléspectateurs,
00:09:30France 2 est 2e avec sa série Candice Renoir.
00:09:33M6 et France 3 ont quant à elles vraiment souffert.
00:09:36Les films Ma famille t'adore déjà et La vraie famille réalisent de très faibles audiences.
00:09:40Mister Audience vous dit à demain.
00:09:42Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à minuit et demi
00:09:45dans cette riche actualité politique.
00:09:47Alexandre Darnicolic, bonjour.
00:09:48Merci d'être avec nous.
00:09:49Président du groupe Rassemblement National Conseil Régional Centre Val-de-Loire.
00:09:53Anthony Samama, bonjour.
00:09:54Bonjour.
00:09:55Merci d'être avec nous.
00:09:56Maire adjoint, les Républicains du 15e arrondissement de Paris.
00:09:58Rachida Kaout, bonjour.
00:09:59Bonjour.
00:10:00Conseillère municipale Renaissance d'Ibris-sur-Seine, majorité présidentielle.
00:10:03Et puis Philippe-Henri Honegger, avocat pénaliste, bonjour.
00:10:06Et merci également d'être avec nous.
00:10:08Je vais commencer avec les déclarations que vous avez entendues il y a quelques instants.
00:10:11Déclaration de Jordan Bardella qui affirme qu'il ne sera Premier ministre qu'en cas de majorité absolue.
00:10:17Alexandre Darnicolic, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:10:19C'est une majorité relative.
00:10:20Qui ira à Matignon ?
00:10:22Ça sera au Président de la République de décider.
00:10:24Si on a une majorité absolue, évidemment que Jordan sera légitime pour être Premier ministre.
00:10:29Et dans une période où il y a eu justement un long moment de flottement avec Macron
00:10:35qui n'avait pas la majorité absolue, il faut vraiment aujourd'hui qu'il y ait un cap
00:10:40et que pour qu'on puisse redresser le pays, on ait cette majorité absolue.
00:10:43Mais si ce n'est pas le cas, qu'est-ce qui se passe ?
00:10:45Si vous avez une majorité relative, qu'est-ce qui va se passer ?
00:10:47Je pense que ce sera le cas.
00:10:48Je pense que les Français justement, et comme ils l'ont exprimé aux Européennes
00:10:50et dans les différentes enquêtes d'opinion, ils ont enfin envie que leurs idées sur l'immigration,
00:10:54en matière de justice, en matière de pouvoir d'achat, soient enfin appliquées.
00:10:58Et la dynamique qui est démontrée à travers les différents sondages va vers ça.
00:11:02Donc moi, je fais confiance aux Français pour qu'enfin ils nous donnent une majorité
00:11:06et qu'après avoir essayé beaucoup d'autres mouvements,
00:11:10ils se disent chiche avec le Rassemblement national et ils verront que ça marchera.
00:11:13Mais c'est quoi ? C'est un coup de pression qui est mis tout à coup aux Français en leur disant
00:11:17soit vous donnez une majorité absolue, soit...
00:11:19Mais pourquoi il y a une dissolution ?
00:11:20Parce que le gouvernement en réalité était dans une impasse budgétaire.
00:11:23Il savait très bien d'ailleurs que les LR allaient mettre une motion de censure.
00:11:26On est dans une dérive budgétaire, on est sur une trajectoire qui est vraiment du jamais vu
00:11:31mais qui est aussi la pire en Europe.
00:11:335,5% de déficit, une dette qui a augmenté de 900 milliards.
00:11:36La dette représente 110% du PIB.
00:11:39Le gouvernement était dans une impasse.
00:11:41Donc il se dit, on n'y arrivera pas.
00:11:43Il faut que... Et donc il sait très bien, je pense sincèrement, je pense que le gouvernement,
00:11:47je ne sais même pas si Emmanuel Macron a encore envie d'avoir une majorité aujourd'hui,
00:11:50il se dit chiche avec le Rassemblement national, on va voir ce qu'ils vont faire.
00:11:53Et il répond, oui, ils verront ce qu'on va faire et on va améliorer la situation des Français
00:11:56si les Français nous font confiance.
00:11:57Et je suis sûr qu'ils nous feront confiance et que Jordan Bardella sera promu.
00:12:00Ça, j'ai bien compris.
00:12:02Mais moi, ce que je voudrais savoir, c'est, puisque vous êtes responsable,
00:12:05vous êtes des gens responsables, donc vous imaginez bien
00:12:07qu'il est possible que vous n'ayez pas la majorité absolue, mais une majorité relative.
00:12:11Qu'est-ce qui se passe dans ce cas-là ?
00:12:12Mais on n'y est pas encore.
00:12:13D'accord, mais on n'y est pas, mais on n'y est pas non plus à la majorité absolue.
00:12:15Donc voilà, on n'y est pas dans un cas comme dans l'autre.
00:12:17Mais qu'est-ce qui se passe ?
00:12:18C'est pour ça que là, on est dans une période électorale.
00:12:20On appelle les Français, justement.
00:12:21Donc vous ne faites pas de projection, en fait.
00:12:22Vous n'imaginez pas que vous puissiez…
00:12:24On nous donne 265 députés, seuls, avec l'alliance qu'on vient de faire
00:12:30où il y a 60 personnes issues des Républicains qui nous ont rejoints.
00:12:34On espère vraiment qu'on arrivera à atteindre cette majorité absolue.
00:12:38Je pense que les enquêtes d'opinion montrent aujourd'hui
00:12:40plus qu'on serait proche d'obtenir cette majorité absolue que le contraire.
00:12:43Donc on peut faire des supputations sur une majorité relative.
00:12:47On n'y est pas.
00:12:48Mais sincèrement…
00:12:49D'accord.
00:12:50Donc vous ne voulez pas imaginer cette situation.
00:12:51Rachida Kaout, qu'est-ce que ça veut dire pour vous de tenir de tes propos ?
00:12:53C'est typiquement… ça ne m'étonne pas, en fait.
00:12:56C'est vraiment le comportement d'un enfant pourri gâté
00:12:59et puis qui est en train de prendre en otage l'électorat.
00:13:01Non mais c'est vrai.
00:13:02Alors si je n'ai pas la majorité absolue, je ne serai pas Premier ministre.
00:13:06Non mais il ne pourra rien faire s'il n'a pas la majorité.
00:13:08Moi, je vais de l'autre côté.
00:13:09Je me dis que s'il n'a pas la majorité absolue, il ne pourra rien faire.
00:13:11Je parle de l'annonce.
00:13:13Je parle de l'annonce maintenant.
00:13:14Il y a un moment, en fait, il y a des projets aujourd'hui qui sont sur la table.
00:13:17Il y a un projet politique pour chaque camp, on va dire.
00:13:20Et puis, c'est aux Françaises et aux Français de faire leur choix.
00:13:23Mais de là à leur dire…
00:13:24C'est vraiment le comportement, encore une fois, d'un gamin pourri gâté
00:13:28qui est là en train de jouer avec les Français, avec leurs problématiques.
00:13:32Et moi, je trouve ça vraiment inadmissible.
00:13:34C'est inadmissible ?
00:13:35Oui, mais vous imaginez la France…
00:13:36C'est irresponsable.
00:13:37Non mais vous imaginez la France comment s'il n'a pas la majorité absolue ?
00:13:39S'il y a une majorité relative, qu'est-ce qui se passe ?
00:13:41S'il n'a pas la majorité, de toute façon, les Français et les Français…
00:13:44Mais qu'est-ce qui se passe ?
00:13:45Moi, j'ai confiance.
00:13:46Oui, d'accord, mais vous avez tous les deux confiance,
00:13:47mais vous n'avez pas confiance dans les mêmes choses,
00:13:48donc c'est un peu compliqué.
00:13:49Les Français, quand ils iront voter, justement, ils viennent de se rendre compte
00:13:52et ils se rendent compte tous les jours que c'est une supercherie,
00:13:55que le Front National n'a rien à voir…
00:13:56Ok, ok, ok, mais ce n'est pas ça ma question.
00:13:58Juste Rachida Kaouda.
00:13:59Rachida Kaouda, attendez, attendez.
00:14:01Ce n'est pas ma question.
00:14:02Là, vous faites de la politique politicienne.
00:14:03Non, c'est irréaliste.
00:14:05Concrètement, qu'est-ce que vous dites aux Français s'il n'y a pas de majorité absolue ?
00:14:11Vous leur dites quoi ? Emmanuel Macron vous a mis dans la merde ?
00:14:14Pas du tout.
00:14:15Parce que c'est ça, excusez-moi de le dire aussi crûment,
00:14:16mais c'est ce que pensent la plupart des Français.
00:14:18Je vous dis qu'il est complètement dans une impasse.
00:14:22Ils n'auront pas la majorité absolue.
00:14:24Ok, donc il se passe quoi ?
00:14:25C'est ce que je suis en train de vous dire.
00:14:26Les Français vont voter en leur âme et conscience.
00:14:29Mais non, mais en tournant rond, là, ça n'a pas de sens.
00:14:31Ça n'a pas de sens, Rachida Kaouda, ça n'a pas de sens.
00:14:32Je vous pose une question précise.
00:14:33Il se passe quoi s'il n'y a pas...
00:14:34Si personne n'a de majorité absolue, il se passe quoi ?
00:14:36Eh bien, la démocratie prend son cours.
00:14:38Et il se passe quoi ?
00:14:39La démocratie prend son cours.
00:14:40C'est-à-dire ?
00:14:41Avec un Premier ministre qui sera à la tête du gouvernement.
00:14:43Et nous travaillerons.
00:14:44Mais avec quelle majorité il va travailler ?
00:14:46En débattant.
00:14:47Et j'ai toute confiance en cet esprit de résilience de nos futurs élus.
00:14:50Et nous trouverons des solutions pour les Français.
00:14:52Ça va être ingouvernable.
00:14:53Ingouvernable.
00:14:54Je pense qu'aujourd'hui, l'heure est vraiment à une campagne responsable.
00:14:59Gauthier Lebrecht, bonjour.
00:15:03Merci d'être avec nous.
00:15:05Pourquoi Jordan Bardella dit ça aujourd'hui ?
00:15:07Alors, pour deux raisons.
00:15:09La première, c'est pour mettre un coup de pression aux électeurs.
00:15:12Vous voulez le rassemblement national ?
00:15:14Vous le voulez vraiment au gouvernement ?
00:15:16Vous me voulez Premier ministre ?
00:15:17Eh bien, il faut se déplacer.
00:15:18Il faut aller aux jaunes.
00:15:19Parce que si vous ne me donnez pas la majorité absolue,
00:15:21je n'irai pas à Matignon, même si j'ai une majorité relative.
00:15:25Premier point.
00:15:26Alors, ce n'est pas un caprice de gamin comme j'entendais l'argument.
00:15:29L'argument est assez simple.
00:15:31C'est-à-dire que s'il a une majorité relative,
00:15:33le gouvernement Bardella peut être renversé à tout moment.
00:15:36C'est-à-dire qu'il peut se prendre une motion de censure
00:15:39avec une alliance pourquoi pas du Front de Gauche
00:15:41et de ce qui restera du groupe Renaissance
00:15:44qui devrait perdre une centaine de députés à en croire aller son âge.
00:15:47Et son gouvernement pourrait tomber aussitôt.
00:15:49Donc, il n'aurait aucun intérêt à entrer à Matignon pour tomber aussitôt.
00:15:53Il ne bénéficiera pas de ce dont ont bénéficiées Elisabeth Borne et Gabriel Attal.
00:15:59C'est-à-dire la grandement séductue des Républicains
00:16:01qui n'ont jamais voté de motion de censure
00:16:03contre le gouvernement Borne ou le gouvernement Attal.
00:16:07Une partie d'entre eux, d'ailleurs, en avait voté une après les retraites.
00:16:11Mais à chaque fois, les Républicains avaient sauvé quelque part le gouvernement.
00:16:14Mais là, les Républicains sont éclatés façon puzzle.
00:16:17Vous avez ceux qui vont partir avec Éric Ciotti vers le Rassemblement national
00:16:20et les autres vers la Macronie
00:16:22ou qui vont essayer de garder une indépendance
00:16:24mais qui pourraient aussi se faire balayer au prochain législatif le 30 juin et le 7 juillet.
00:16:29C'est-à-dire que Jordan Bardella, il entre à Matignon, il a une majorité relative,
00:16:32il se prend une alliance du Front populaire et de Renaissance
00:16:35et il tombe aussitôt.
00:16:36Il n'a aucun intérêt à se griller aussi rapidement.
00:16:39C'est pour ça qu'il lui faut une majorité absolue.
00:16:41Et sans majorité absolue claire, d'ailleurs, pour lui ou pour le Front de gauche
00:16:44ou même pourquoi pas pour Renaissance
00:16:46s'ils arrivent à ressusciter dans les urnes et dans les sondages,
00:16:49ça sera totalement ingouvernable.
00:16:51Et là, la question, c'est que fera Emmanuel Macron ?
00:16:53Exactement.
00:16:54Et c'est la question que je posais à Rachid Akaout, effectivement.
00:16:56Qu'est-ce qui se passe dans un cas comme celui-là ?
00:16:58Merci beaucoup, Gauthier Lebret, pour cette analyse.
00:17:00Philippe Arnaud Néguer.
00:17:01En fait, il me fait le constat de ce qui est simplement le fonctionnement parlementaire classique
00:17:06comme on l'a dans la plupart, d'ailleurs, des pays du monde
00:17:09dans lequel on n'a pas deux partis qui sont en alternance.
00:17:13Donc, en fait, quand on n'a pas...
00:17:14Parce que là, on dit qu'il a une majorité relative.
00:17:16En fait, on s'en fiche qu'il ait une majorité relative.
00:17:18Soit on a la majorité et on a la majorité.
00:17:21Soit on n'a pas la majorité et on n'a pas la majorité.
00:17:23Dans le cas où il n'y a pas de majorité,
00:17:25en fait, comme ce qui se passe dans tous les pays,
00:17:27c'est qu'on essaye de faire des coalitions.
00:17:29Et en fait, il fait le constat d'une évidence.
00:17:31C'est que s'il n'a pas la majorité, il est seul.
00:17:34Parce que personne ne voudra faire de coalition avec lui.
00:17:36Et donc, nécessairement, il y aura face à lui une coalition des autres.
00:17:40Mais donc, cette coalition, elle représentera de fait une majorité.
00:17:43Alors après, il faut réussir à les faire, ces coalitions.
00:17:45Et habituellement, ce qui se passe,
00:17:47c'est que quand on a des coalitions,
00:17:49elles s'entendent sur des sujets sur lesquels elles sont d'accord.
00:17:51Et durant le temps de la mandature...
00:17:53Mais là, ça va être très compliqué.
00:17:55Parce que vous avez d'un côté le Rassemblement National,
00:17:57de l'autre, vous avez l'extrême-gauche.
00:17:59Au milieu, vous avez les macronistes...
00:18:01L'extrême-gauche aujourd'hui est un front un peu plus large de gauche.
00:18:03Mais on peut imaginer...
00:18:05En tous les cas, on peut imaginer
00:18:07qu'on ait une sorte de coalition
00:18:09entre cette gauche un peu large
00:18:11et une macronie un peu plus sur la gauche.
00:18:13Ça va être compliqué, parce qu'ils ont fait un front unis.
00:18:15Ils ont fait un front unis...
00:18:17Sur certains points. En tous les cas, c'est ce qui se passe, par exemple.
00:18:19Mais vous avez raison que c'est problématique.
00:18:21En Allemagne...
00:18:23J'ose espérer que les macronistes ne vont pas s'associer avec le NPA, par exemple.
00:18:25Ça dépend sur quoi ?
00:18:27Mais même sur rien.
00:18:29Si l'équipe d'Emmanuel Macron commence à s'associer
00:18:31avec le NPA ou avec l'FI,
00:18:33c'est la fin des haricots.
00:18:35Il n'y a plus aucune valeur dans ce pays.
00:18:37Là où ce que vous dites n'est pas étonnant,
00:18:39c'est qu'en France, on est habitué à un fonctionnement
00:18:41où on avait deux partis qui s'opposaient et qui alternaient.
00:18:43Mais si vous regardez ce qui se passe
00:18:45en Belgique et en Allemagne,
00:18:47qui ne sont pas des exemples extraordinaires,
00:18:49parce qu'ils ont beaucoup de mal à monter des coalitions.
00:18:51Mais quand ils arrivent à monter des coalitions,
00:18:53ils s'entendent avec des partis, parfois,
00:18:55qui ne sont pas forcément alliés à la base,
00:18:57sur certains sujets fondamentaux
00:18:59sur lesquels ils peuvent faire passer quelques lois.
00:19:01Mais c'est sûr que ce n'est pas la situation idéale.
00:19:03Anthony Samama, vous êtes des Républicains.
00:19:05Vous êtes quel canal des Républicains ?
00:19:07Le canal qui peut s'allier avec le RN
00:19:09ou le canal qui est anti-RN ?
00:19:11Non, je crois que les Républicains doivent tenir leurs lignes,
00:19:13doivent être droit dans leurs bottes
00:19:15et qu'il y a en effet une voie, un chemin
00:19:17pour les Républicains dans ce pays.
00:19:19Donc c'est anti-RN, c'est ce que j'entends ?
00:19:21Et entre le Rassemblement National.
00:19:23Donc vous, c'est pas d'alliance avec le RN.
00:19:25Ce qui veut dire que si demain,
00:19:27il n'y a pas de majorité,
00:19:29vous vous alliez avec qui ?
00:19:31Avec les gens de chez Emmanuel Macron, forcément.
00:19:33D'abord, par rapport au débat qu'on vient d'avoir,
00:19:35je crois que ce n'est pas par nature
00:19:37ou par essence que la majorité relative
00:19:39empêche de gouverner. Depuis deux ans, nous sommes dans un pays
00:19:41où il y a eu un certain nombre de lois importantes
00:19:43qui sont passées. Et Emmanuel Macron a une majorité relative
00:19:45sur les retraites, sur la loi immigration.
00:19:47Il y a eu des sujets
00:19:49sur lesquels on a trouvé des compromis
00:19:51et des coalitions.
00:19:53Mais ce n'est pas pareil.
00:19:55J'ai envie de dire qu'il y a plus de gens qui ont envie de s'associer
00:19:57avec Emmanuel Macron que de gens qui ont envie de s'associer
00:19:59avec le RN ou avec le RN.
00:20:01La grande différence entre
00:20:03ce qu'il y a eu pendant deux ans et ce qui va se passer
00:20:05désormais si Jordan Bardella a une majorité relative,
00:20:07c'est qu'Emmanuel Macron a été capable
00:20:09sur des sujets, ici, de se rassembler
00:20:11avec des gens de gauche, là, de se rassembler
00:20:13avec des gens de droite et de trouver des compromis.
00:20:15Jordan Bardella, malheureusement
00:20:17ou heureusement, je ne sais pas,
00:20:19mais personne ne voudra s'allier avec lui.
00:20:21Et donc, l'épée de Damoclès qu'il a, c'est en effet...
00:20:23À part certains chez vous, à part certains
00:20:25à la République. À part certains chez nous, mais qui représentent
00:20:27une infime minorité.
00:20:29Une infime minorité, aujourd'hui.
00:20:31On verra quels sont les résultats.
00:20:33Donc, vous, j'ai envie de dire, vous, vous êtes prêts
00:20:35à vous associer avec Emmanuel Macron, c'est ce que vous me dites.
00:20:37En revanche, c'est ça.
00:20:39Je crois que sur certains sujets,
00:20:41effectivement, il faut qu'on puisse travailler avec la majorité.
00:20:43Donc, voter LR, c'est ce qu'a commencé à dire l'action
00:20:45de la République, voter LR, c'est voter Macron.
00:20:47Non, parce qu'il y aura des candidats. Moi, par exemple,
00:20:49je suis, lui, dans le 15e arrondissement. Il y aura
00:20:51des candidats qui sont
00:20:53LR, les Républicains, et qui seront
00:20:55opposés à des candidats macronistes, tout comme
00:20:57ils seront opposés à des candidats rassemblés.
00:20:59Au deuxième tour, vous allez vous rallier à Emmanuel Macron.
00:21:01C'est clair.
00:21:03Il faut voir les cas qu'il y aura dans chaque circonscription.
00:21:05Bon, alors, on va prendre un exemple précis
00:21:07dans le programme, justement, du Rassemblement national.
00:21:09C'est le droit du sol.
00:21:11C'est intéressant parce qu'hier, nos confrères, vous l'avez vu
00:21:13dans le début de cette émission,
00:21:15on fait un petit sujet là-dessus, sur le droit du sol,
00:21:17qui était important dans le programme,
00:21:19puisque le droit du sol,
00:21:21comme le droit du son, la natalisation,
00:21:23ça constitue aujourd'hui un moyen d'accéder à la nationalité
00:21:25française, et en tout cas,
00:21:27le Rassemblement national voudrait sans doute
00:21:29supprimer ce droit du sol.
00:21:31On est avec Maître Anna Nade, qui est avocate
00:21:33au barreau de Nice et de Paris.
00:21:35Bonjour, Maître, merci d'être avec nous.
00:21:37En fait, je voulais tout d'abord qu'on essaie de comprendre
00:21:39ce que c'est exactement le droit du sol, comment ça marche.
00:21:41Bonjour.
00:21:43Alors, le droit du sol,
00:21:45c'est ce qu'on oppose souvent, d'ailleurs, au droit du son,
00:21:47c'est le fait de pouvoir bénéficier
00:21:49d'une nationalité d'un pays par la naissance
00:21:51dans ce pays. Alors, il faut bien
00:21:53faire attention, il y a deux distinctions
00:21:55importantes. Il y a le droit du sol strict,
00:21:57dans sa version, je dirais, la plus pure,
00:21:59qui est le fait d'avoir
00:22:01un droit du sol qui n'est pas conditionné
00:22:03à une résidence ou à une scolarité.
00:22:05C'est ce qui est applicable dans une bonne partie
00:22:07des pays d'Amérique.
00:22:09Mais en France, nous avons un droit du sol
00:22:11qui n'est pas strict dans le sens
00:22:13du terme, puisque c'est un droit du sol qui est
00:22:15conditionné. Donc, il faut une naissance
00:22:17en France, c'est ça qu'on appelle le droit du sol,
00:22:19c'est le fait d'être né en France, qui va vous donner,
00:22:21c'est la première condition, le droit d'acquérir
00:22:23la nationalité française. Donc, c'est
00:22:25une possibilité,
00:22:27uniquement si vous remplissez
00:22:29d'autres conditions, et notamment
00:22:31des conditions de scolarité sur le sol français
00:22:33et de résidence sur le sol français.
00:22:35Donc, un enfant qui va naître en France
00:22:37ne pourra prétendre à la nationalité
00:22:39française que dans le meilleur des cas
00:22:41à l'âge de 13 ans, en ayant démontré
00:22:43sa scolarité sur le sol français
00:22:45sur les cinq dernières précédentes années.
00:22:47Donc, c'est un droit qui permet
00:22:49d'acquérir la nationalité française. Il faut savoir
00:22:51qu'en France, actuellement,
00:22:53en bénéficie de cette méthode
00:22:55pour pouvoir devenir français, c'est
00:22:57une personne sur quatre,
00:22:59donc sur les personnes qui ont été
00:23:01naturalisées, si je peux utiliser ce terme,
00:23:03c'est une personne sur quatre qui va utiliser
00:23:05cette déclaration anticipée, et donc
00:23:07le droit du sol.
00:23:09C'est important de le préciser,
00:23:11c'est important ce que vous nous expliquez, parce que beaucoup de gens pensent
00:23:13que c'est automatique. C'est pas automatique
00:23:15aujourd'hui, c'est pas parce qu'on est né en France
00:23:17qu'on est obligatoirement français. Il y a des règles
00:23:19à respecter, c'est ce que vous êtes en train de nous expliquer.
00:23:21Absolument. Alors,
00:23:23j'entends souvent à l'extrême droite
00:23:25qui remet en cause le droit du sol
00:23:27en indiquant, non, on ne peut pas devenir français
00:23:29juste parce qu'on est né en France,
00:23:31et donc, en réalité, ce sont des mensonges
00:23:33puisqu'on ne dit que partiellement
00:23:35le code civil.
00:23:37On ne peut pas devenir français uniquement
00:23:39parce qu'on est né en France. Et d'ailleurs, vous avez
00:23:41beaucoup d'étrangers, parfois, qui se trempent,
00:23:43qui viennent voir des avocats en disant, mon enfant
00:23:45est français parce qu'il est né en France. Absolument pas.
00:23:47On ne peut pas être français uniquement
00:23:49par la naissance en France. Alors, le seul cas,
00:23:51je tiens quand même à le souligner,
00:23:53c'est la double naissance en France.
00:23:55Donc, je dirais le fait
00:23:57d'être né en France par une personne qui est
00:23:59elle-même née en France. Là, c'est automatique
00:24:01à la naissance, on est français. Mais pour
00:24:03toutes les autres situations, la naissance
00:24:05en France de parents étrangers qui ne sont
00:24:07pas nés en France ne donne pas le droit
00:24:09de la nationalité française automatiquement
00:24:11et certainement pas avant l'âge de 13 ans.
00:24:13Il y a Alexandre Verdicolli
00:24:15qui veut vous répondre là-dessus.
00:24:17Oui, mais pour être très clair,
00:24:19nous, ce qu'on dit, c'est qu'aujourd'hui,
00:24:21la nationalité française,
00:24:23elle a été dénaturée parce que
00:24:25il y a toujours eu une exigence
00:24:27sur la nationalité française qui dit
00:24:29qu'au moins, on doit se ressentir français
00:24:31ou s'assimiler à un certain nombre de valeurs.
00:24:33C'est pour ça qu'on dit qu'on est contre un droit du sol
00:24:35quand on dit automatique parce qu'effectivement, vous parlez
00:24:37de nuances, mais en général, ceux qui naissent sur le sol français,
00:24:39ils font leur scolarité en France.
00:24:41D'ailleurs, pour la petite histoire, c'est comme ça que j'ai obtenu la nationalité
00:24:43française à titre personnel.
00:24:45Mais vous êtes contre le droit du sol.
00:24:47Mais attendez, je termine. Mais moi, je suis assimilé.
00:24:49Je me considère...
00:24:51Je me considère français.
00:24:53Je considère que c'est mon pays. Je me suis assimilé à ces valeurs-là.
00:24:55C'est ce qui permet,
00:24:57par rapport à beaucoup d'autres nationalités,
00:24:59si vous prenez par exemple
00:25:01dans des pays anglo-saxons, l'identité,
00:25:03elle est beaucoup plus basée d'ailleurs
00:25:05sur la génétique quand on se revendique.
00:25:07On dit souvent qu'on est Italo-Amérique, Afro-Amérique.
00:25:09L'identité française, elle est basée
00:25:11surtout sur un ressenti, une spirite.
00:25:13Bien sûr que si, bien sûr que si. Vous le savez très bien.
00:25:15Il y a une communautarisation.
00:25:17Il y a une communautarisation de l'identité.
00:25:19Il y a une communautarisation de l'identité.
00:25:21Il y a une communautarisation de l'identité.
00:25:23L'identité française,
00:25:25elle est basée, je disais, sur ce ressenti-là.
00:25:27Donc on veut faire en sorte de retrouver
00:25:29justement
00:25:31l'essence même de cette nationalité française
00:25:33qui est belle, qui est unique, qui a longtemps
00:25:35effacé le repli sur soi
00:25:37j'ai envie de dire génétique,
00:25:39racialiste, malheureusement, qui revient
00:25:41avec des gens qui parfois se revendiquent
00:25:43eux-mêmes quand on leur demande, quand on leur pose la question
00:25:45d'un pays étranger qui ont la nationalité française
00:25:47parce qu'elle leur a été attribuée
00:25:49comme telle, mais qui n'ont pas eux-mêmes
00:25:51ce ressenti ou des valeurs françaises.
00:25:53Conditionner, après justement
00:25:55être né en France, la nationalité
00:25:57à une assimilation aux valeurs françaises
00:25:59ça nous permet, ça permettra de redonner
00:26:01un sens à la nationalité française
00:26:03et de faire en sorte qu'on ait une identité qui rassemble
00:26:05dans ce pays, on en a besoin.
00:26:07Un mot de réponse Maître là-dessus ?
00:26:09Je suis ravie qu'il ait pu
00:26:11être assimilé
00:26:13mais il est en train, je dirais
00:26:15de généraliser
00:26:17concernant les autres personnes
00:26:19c'est très bien, il est l'exemple parfait
00:26:21mais toutes les autres personnes qui vont
00:26:23acquérir la nationalité française par le droit du sol
00:26:25à l'âge de 13 ans, on parle de personnes qui arrivent
00:26:27à l'âge de 13 ans en naissance en France
00:26:29vous les considérez de facto non assimilées
00:26:31et quels seraient les tests
00:26:33que vous souhaitez leur faire, en tout cas leur soumettre
00:26:35à l'âge de 13 ans pour vérifier
00:26:37s'ils sont assimilés ou pas à la nationalité française
00:26:39Je terminerai juste un petit point
00:26:41il y a aussi le droit
00:26:43du sang que vous ne remettez pas en cause
00:26:45est-ce que pour vous, une personne qui naît
00:26:47d'un parent français à l'étranger
00:26:49donc qui sera française automatiquement
00:26:51parce qu'il est enfant de français
00:26:53qui ne mettra jamais les pieds sur le sol français
00:26:55parce que les parents vivent et ont décidé
00:26:57de vivre à l'étranger, se sentira plus assimilée
00:26:59et en tout cas va partager des valeurs
00:27:01de la société française, davantage
00:27:03qu'un enfant qui est né en France
00:27:05sa scolarité en France et qui va toujours
00:27:07vivre sur le sol français
00:27:09donc si vous commencez à cette condition
00:27:11d'assimilation, alors dans ce cas là
00:27:13c'est à tous les français
00:27:15y compris ceux qui obtiennent la nationalité française
00:27:17par filiation, puisqu'on va vérifier
00:27:19leurs valeurs, parce qu'ils partagent les valeurs de la République
00:27:21en vivant à l'étranger
00:27:23c'est un faux débat
00:27:25cette filiation elle est normale, donc évidemment ceux qui l'obtiennent
00:27:27par filiation, ils obtiennent la nationalité française
00:27:29après, justement c'est vous qui généralisez
00:27:31parce que moi je crois que justement
00:27:33si on a cette exigence, peut-être que
00:27:35beaucoup qui aujourd'hui ne s'assimilent pas
00:27:37vont s'assimiler, mais je pense qu'il y en a déjà
00:27:39évidemment qui s'assimilent, et ça ne remet pas en cause
00:27:41ça n'aurait pas remis en cause l'obtention
00:27:43de cette nationalité, ça permet de clarifier les choses
00:27:45et de redéfinir plus clairement
00:27:47la nationalité française
00:27:49Alors on va continuer à en parler
00:27:51dans un instant, merci maître d'avoir été avec nous
00:27:53je suis désolé on est très en retard, il est 11h05 le CNews Info, Mathieu Devese
00:27:59C'est l'épreuve tant redoutée
00:28:01depuis 8h ce matin
00:28:03plus de 543 000 candidats planchent
00:28:05sur la mythique épreuve de philosophie
00:28:07on parle bien sûr du bac
00:28:09parmi les sujets proposés, l'état nous doit-il
00:28:11quelque chose, la nature est-elle hostile à l'homme
00:28:13la science peut-elle satisfaire notre besoin
00:28:15de vérité, le plus jeune candidat
00:28:17est âgé de 9 ans seulement
00:28:19il y aura des ministres républicains
00:28:21qui participeront au redressement de la France
00:28:23Eric Ciotti l'assure ce matin
00:28:25quand on l'interroge sur l'intérêt de son alliance
00:28:27avec le Rassemblement National
00:28:29selon lui les leçons de morale ça suffit
00:28:31les querelles d'égo des chefs
00:28:33qui sont planqués et qui attendent que le pays
00:28:35dévisse pour sortir du bois ça suffit
00:28:37fin de citation
00:28:39enfin des images impressionnantes aux Etats-Unis
00:28:41depuis ce week-end la Californie est touchée
00:28:43par un terrible incendie, plus d'un millier
00:28:45de pompiers combattent les flammes alors qu'au moins
00:28:476000 hectares ont brûlé
00:28:49les autorités s'inquiètent car ce feu
00:28:51pourrait être l'avant-goût d'une saison intense
00:28:53dans tout l'état
00:28:5511h06 sur CNews
00:28:57merci d'être en direct avec nous
00:28:59Maître Philippe Henri-Henri Degas, ça vous fait réagir le débat
00:29:01depuis tout à l'heure, est-ce qu'il faut remettre en cause
00:29:03ce droit du sol ? En fait ce qui est très étonnant
00:29:05mais bon c'est souvent le cas
00:29:07ces derniers temps, c'est qu'on inverse totalement
00:29:09le sens de ce que veulent dire les choses
00:29:11le droit du sang c'est une vision
00:29:13racialiste on va dire, pour un peu
00:29:15grossir les choses, de l'affiliation
00:29:17ça c'est le sang ? C'est le sang, c'est le droit du sang
00:29:19vos parents ils sont d'une certaine nationalité
00:29:21et de fait
00:29:23historiquement c'est comme ça que ça se pense
00:29:25et de fait vous l'êtes
00:29:27et ça a été la tradition notamment en Europe
00:29:29parce qu'il y avait cette conception très ethnique
00:29:31très nationale de la manière dont on considère
00:29:33le droit du sang
00:29:35le droit du sol c'est un droit qui a été créé
00:29:37notamment dans les pays d'immigration
00:29:39c'est pour ça qu'il est beaucoup en Amérique
00:29:41parce que justement l'idée était de dire, peu importe qui sont vos parents
00:29:43ce qui fait que vous appartenez
00:29:45à une nation, c'est que vous êtes nés dans cette nation
00:29:47ce qui n'est pas vrai
00:29:49c'est pas parce que vous naissez dans un pays que vous faites partie
00:29:51c'est pas vrai
00:29:53intellectuellement c'est pas vrai
00:29:55la vision racialiste
00:29:57c'est pas une vision racialiste, c'est des antillais
00:29:59des gens de toute origine
00:30:01qui ont la nationalité française
00:30:03ils vont la transmettre par exemple
00:30:05vous vous dites racialiste c'est pas une couleur
00:30:07la vision racialiste
00:30:09c'est la vision du sang, c'est à dire qu'on considère
00:30:11que le sang a une nature telle
00:30:13qu'elle permet de fournir à ses enfants quelque chose
00:30:15qui est de l'ordre culturel
00:30:17la première puissance mondiale s'est bâtie
00:30:19sur le droit du sang
00:30:21les pays d'immigration ont eu cette
00:30:23théorie qui a été de dire
00:30:25à partir du moment où vous êtes nés dans notre territoire
00:30:27et que vous grandissez dans ce territoire
00:30:29on considère que justement vous vous assimilez
00:30:31et que vous appartenez à cette nation
00:30:33aujourd'hui ce qui est remis en cause
00:30:35c'est justement de dire
00:30:37en fait on a des gens qui naissent chez nous
00:30:39et on considère que ces gens ne sont pas suffisamment assimilés
00:30:41donc on veut revenir au droit du sang
00:30:43mais le droit du sang c'est un droit en réalité
00:30:45qui est totalement contraire à l'idée d'assimilation
00:30:47c'est-à-dire que peu importe votre culture
00:30:49peu importe d'où vous venez, peu importe ce que vous faites
00:30:51à partir du moment où vous avez l'affiliation du sang
00:30:53on est dans cette culture
00:30:55Non mais expliquez-moi, est-ce que vous êtes d'accord avec moi
00:30:57pour dire que le fait de naître dans un pays
00:30:59ne crée aucun lien avec ce pays-là
00:31:01si vous repartez derrière
00:31:03ce sont des fictions
00:31:05moi si demain je suis
00:31:07ce sont des fictions juridiques comme toutes les fictions juridiques
00:31:09d'accord on est dans une fiction, revenons à la réalité alors
00:31:11et c'est là que j'allais en venir
00:31:13si on veut être en totale cohérence avec ce qu'on dit
00:31:15c'est-à-dire que pour devenir français
00:31:17il faut s'assurer qu'on adhère
00:31:19à un certain nombre de valeurs françaises
00:31:21on supprime le droit du sang, on supprime le droit du sol
00:31:23et on fait passer un test à toutes les personnes
00:31:25qui veulent devenir français
00:31:27et bah oui, parce que la fiction du sang
00:31:29elle est aussi fiction
00:31:31mais c'est pour ça, simplement, je finis
00:31:33qu'ils sont tellement attachés à cette question du droit du sang
00:31:35parce que c'est une vision historique
00:31:37racialiste
00:31:39ça me paraît logique, la vision du sang ça me paraît logique
00:31:41et le sang me paraît pas logique
00:31:43Juste Anthony, votre vision à vous, c'est quoi ?
00:31:45Oui, là-dessus, moi je crois d'abord que
00:31:47effectivement, être français ça doit être une exigence
00:31:49et qu'il doit y avoir un certain nombre
00:31:51de garde-fous qui ne permettent
00:31:53aux personnes de prouver leur volonté
00:31:55de s'intégrer à la vision française
00:31:57et si on dézoome un petit peu, je crois qu'il y a un sujet
00:31:59qui est clé, qu'on n'a jamais entendu
00:32:01dans cette campagne, qu'on n'entend jamais
00:32:03c'est la culture, moi je suis intimement convaincu
00:32:05que la culture nous sauvera
00:32:07et que la culture est un formidable outil qui permet
00:32:09non seulement de nous émerveiller mais aussi de nous rassembler
00:32:11La culture et l'histoire
00:32:13Exactement, j'allais y venir
00:32:15et que les grands récits
00:32:17qui ont fait notre passé sont des récits
00:32:19fédérateurs. Quel est le constat à faire
00:32:21de la société dans laquelle on vit ?
00:32:23C'est qu'on est dans une société plus que jamais
00:32:25diffractée, segmentée, certains diraient
00:32:27archipélisée et que cette constellation
00:32:29d'îlots qui compose notre société
00:32:31a tendance à se séparer de plus en plus
00:32:33Pourquoi ? Une des raisons, c'est que
00:32:35les matrices unificatrices qui ont fait notre
00:32:37pays, aujourd'hui sont mises à mal
00:32:39Je pense au rôle de la religion, les gens ne se
00:32:41rendent plus à l'église tous les dimanches comme c'était le cas
00:32:43qui était un outil qui permettait de mélanger
00:32:45et de rassembler. Je pense au rôle des partis politiques
00:32:47qui sont en décrépitude. Je pense au rôle
00:32:49des syndicats qui ne jouent plus le rôle
00:32:51qu'ils avaient auparavant. Au respect de l'autorité aussi
00:32:53Au respect de l'autorité, je pense aux services
00:32:55militaires qui permettaient là aussi de mélanger
00:32:57des personnes venues de toutes origines
00:32:59Vous allez finir par un rassemblement national
00:33:01Laissez-moi finir, vous allez voir
00:33:03Je crois que toutes ces matrices
00:33:05unificatrices effectivement n'existent
00:33:07plus dans notre société et qu'une
00:33:09des manières de refaire nation
00:33:11comme disait Emmanuel Macron, qu'un outil
00:33:13formidable qui permet effectivement de créer
00:33:15une forme de cohésion nationale
00:33:17c'est l'enseignement de l'histoire et c'est
00:33:19le rayonnement de la culture
00:33:21Vous êtes très proche du rassemblement national dans ce que vous dites
00:33:23excusez-moi parce que vous êtes exactement
00:33:25dans la matrice que développe le
00:33:27rassemblement national. Il y a une chose dont je sais gré
00:33:29à Emmanuel Macron, c'est d'avoir
00:33:31mis en place un certain nombre de discours mémoriels
00:33:33très forts notamment au Panthéon. Je pense
00:33:35à la dernière panthéonisation
00:33:37Manouchian. On a eu
00:33:39un homme qui ne venait pas tout à fait d'ici
00:33:41dont le nom, nous disait Léo Ferré
00:33:43est difficile à prononcer mais
00:33:45qui est mort pour la France et qui criait
00:33:47en s'abattant la France. Voici
00:33:49un homme qui fut français de préférence
00:33:51Je crois que cette expression est magnifique
00:33:53et qu'on devrait la remettre au goût du jour
00:33:55réenseigner l'histoire et refaire
00:33:57des vrais républicains grâce aux récits
00:33:59nationaux qui nous restent. Rachida Cahoot
00:34:01le droit du sol, est-ce qu'il est important
00:34:03le droit du sol ? Je vais rebondir déjà
00:34:05sur ce que vous avez dit, c'est tout de même un républicain
00:34:07qui a supprimé le service national
00:34:09il a le droit d'avoir
00:34:11un autre regard. Rachida Cahoot, est-ce que
00:34:13le droit du sol est important aujourd'hui ou comme
00:34:15le Rassemblement National qui veut le remettre en cause, vous comprenez
00:34:17qu'aujourd'hui le droit du sol, ça ne veut plus dire grand chose
00:34:19au fond ? Moi je vais ironiser
00:34:21comme à mon habitude
00:34:23disons que si c'est pour avoir un Bardella
00:34:25un Ciotti, oui je suis d'accord
00:34:27pour supprimer le droit du sol
00:34:29mais si on revient aux choses sérieuses
00:34:31donc ceux qui aiment la France, vous en voulez pas et les autres ?
00:34:33Non mais c'est pas ça, c'est que je suis en train de dire
00:34:35qu'on n'aurait jamais eu de Bardella
00:34:37s'il n'y avait pas eu le droit du sol et vous venez de le dire
00:34:39aussi sur ce plateau, c'est par le droit du sol
00:34:41que vous avez pu être dérangé
00:34:43Mais moi je réponds à l'exigence qu'on voudrait
00:34:45Qu'est-ce qui vous autorise
00:34:47Mais en quoi il ne serait pas français Alexandre Niccoli
00:34:49puisqu'il aime la France, il défend la France
00:34:51C'est ce que je suis en train de dire, qu'est-ce qui vous autorise
00:34:53qu'est-ce qui vous autorise
00:34:55à juger du fait qu'une personne
00:34:57ou peu importe
00:34:59elle est assimilée ou pas
00:35:01Non mais c'est une vraie question
00:35:03Il va vous faire une vraie réponse j'espère
00:35:05Mais en même temps, je vois pas du tout
00:35:07quel est votre projet pour la France
00:35:09Est-ce que c'est la division
00:35:11en éjectant
00:35:13des citoyens
00:35:15qui sont nés sur le territoire, qui n'ont rien demandé
00:35:17parce qu'en fait finalement ils sont nés ici
00:35:19On éjecte peut-être ceux qui n'aiment pas la France
00:35:21Rachida Kaouti
00:35:23Vous savez bien qu'il y a des gens
00:35:25qui n'aiment pas la France, on en a souvent parlé
00:35:27sur ce plateau, il y a toute une partie de la jeunesse
00:35:29qui déteste la France
00:35:31Mais en même temps là aujourd'hui
00:35:33je ne comprends pas ce débat, c'est basé sur le droit
00:35:35du sol et la suppression de ce droit
00:35:37fondamental, sachant que nos rois
00:35:39déjà de France venaient de l'État
00:35:41Rachida, Alexandre Dicolic vous répond
00:35:43C'était très intéressant ce que vous avez évoqué sur
00:35:45les États-Unis et justement sur le droit du sol
00:35:47qui a été mis en avant, par exemple
00:35:49Pourquoi ? Parce que
00:35:51effectivement, pour eux, l'identité
00:35:53elle est basée uniquement, tu es né ici
00:35:55donc tu as la nationalité
00:35:57d'un pays, je parlais tout à l'heure de communautarisme
00:35:59Quand je disais que
00:36:01les gens restent entre communautés
00:36:03c'est justement cette racialisation
00:36:05qui a amené, par exemple, Joséphine Baker
00:36:07quand elle est venue en France dans les années 30, à dire
00:36:09c'est la première fois qu'en France, on n'a pas regardé
00:36:11ma couleur de peau, c'est le premier
00:36:13pays où c'était comme ça, parce qu'aux États-Unis
00:36:15on reste sur une identité génétique, on a
00:36:17une nationalité globale, mais
00:36:19on reste sur une identité génétique parce que
00:36:21il n'y a pas quelque chose qui définit ce qu'est l'identité
00:36:23globale. La France, justement, historiquement
00:36:25a toujours voulu qu'il y ait cette
00:36:27identité globale qui fait
00:36:29que peu importe son origine, peu importe sa couleur
00:36:31de peau, quand on vient en France, on reprend
00:36:33l'histoire de France, ce roman national
00:36:35on a déjà au moins ce ressenti, parce que
00:36:37quand vous interrogez des gens qui disent, je viens d'ailleurs
00:36:39mon histoire est d'ailleurs, ma culture
00:36:41est d'ailleurs, en quoi cette personne
00:36:43est française dans la définition historique
00:36:45de ce qu'est être français, et ce qui a permis
00:36:47justement d'unifier les Français
00:36:49parce que quand on ne
00:36:51on ne se base pas justement
00:36:53sur un repli sur soi communautaire
00:36:55c'est ce qui permet de nous unir
00:36:57et on n'a pas dit qu'on allait virer les gens
00:36:59qui n'ont pas la nationalité française
00:37:01c'est juste qu'on veut redonner un sens à cette nationalité
00:37:03en ayant
00:37:05dans une société où aujourd'hui elle est diluée
00:37:07avec des gens qui ont une vision très différente
00:37:09de la nationalité française, en lui redonnant un sens
00:37:11pour que ceux qui ont une nationalité française
00:37:13savent à quelle communauté nationale ils appartiennent
00:37:15ce que vous voulez dire c'est qu'être français c'est pas neutre
00:37:17c'est pas neutre, c'est une nationalité qui est particulière
00:37:19c'est-à-dire que quand on dit je suis français
00:37:21on porte une histoire, on porte quelque chose
00:37:23par rapport à tous les autres pays, on a une nationalité
00:37:25qui est très différente parce que justement
00:37:27elle n'est pas basée sur...
00:37:29on est d'accord effectivement de dire que
00:37:31bien sûr cette nationalité est extraordinaire
00:37:33bien sûr que c'est une fierté que d'être français
00:37:35évidemment
00:37:37il y en a qui l'ont pas cette fierté
00:37:39si c'est une fierté d'être français
00:37:41redonnons un sens à la nationalité française
00:37:43avec le droit du sol
00:37:45c'est la question que je vous pose
00:37:47il y a une automatisation, ça permet à des gens
00:37:49je le disais, ont un ressenti totalement différent
00:37:51d'avoir cette nationalité
00:37:53et donc elle n'a plus de sens
00:37:55est-ce que vous savez que c'est une démarche personnelle ?
00:37:57devenir français c'est une démarche personnelle
00:37:59quand il s'agit en fait justement
00:38:01du droit du sol
00:38:03c'est une demande
00:38:05donc automatiquement...
00:38:07ça c'est quand on vient de l'extérieur
00:38:09si, bien sûr que si
00:38:11écoutez
00:38:13un dernier mot
00:38:15j'ai une question sur mon assimilation
00:38:17un dernier mot parce qu'il me demande la parole
00:38:19non pas automatiquement
00:38:21vous avez dû la demander
00:38:23vous avez dû la demander, c'est pas automatique
00:38:25ça se fait naturellement, j'ai eu un rendez-vous à 13 ans
00:38:27et vous en avez fait la demande
00:38:29à 13 ans j'ai fait une demande
00:38:31oui, c'est-à-dire que
00:38:33ne dites pas n'importe quoi
00:38:35au moment où on vous propose la naturalisation
00:38:37quand on est né en France et qu'on propose
00:38:39la naturalisation, il faut y adhérer
00:38:41on vous l'a pas imposé, on vous a pas dit
00:38:43on va vous donner la nationalité française
00:38:45que vous le vouliez ou non
00:38:47il a fallu y adhérer
00:38:49on vous a forcé
00:38:51il n'y a pas d'exigence
00:38:53il n'y a pas d'exigence
00:38:55j'ai pas dit qu'il y avait besoin d'exigence
00:38:57vous dites les gens ne veulent pas
00:38:59devenir français, mais le simple fait
00:39:01de demander...
00:39:03ça permet de faire une différence
00:39:05il faut simplement remettre les choses
00:39:07correctement dans leur contexte
00:39:09vous avez des situations, parce qu'on parle de gens
00:39:11vous avez des situations humaines un peu particulières
00:39:13c'est-à-dire des gens qui sont nés
00:39:15parmi nous, qui ont grandi parmi nous
00:39:17qui ont parfois passé 13 ans, 17 ans
00:39:1918 ans parmi nous, qui sont allés
00:39:21à l'école de la république, qui ont regardé la même télévision
00:39:23que nous, qui ont vu les mêmes films que nous, qui parlent
00:39:25la même langue que nous, qui ont les mêmes références
00:39:27culturelles que nous, et ces gens-là
00:39:29à 18 ans, vous voulez leur dire
00:39:31désolé, mais en fait, vous avez pas bien révisé
00:39:33tel ou tel cours, vous avez pas bien très bien
00:39:35compris à quelle année pour Glovis
00:39:37quelle année pour Allemagne
00:39:39donc monsieur, on va vous renvoyer dans un pays
00:39:41dans lequel vous n'avez jamais vécu
00:39:43et auquel vous n'appartenez pas
00:39:45on peut être étranger et vivre en France ?
00:39:47écoutez-le, écoutez-vous
00:39:49être français, c'est pas simplement
00:39:51savoir répondre à un QCM sur la nationalité française
00:39:53non, c'est aimer la France
00:39:55c'est aimer la France aussi, bah oui, oui, moi c'est important
00:39:57d'aimer la France
00:39:59et c'est ça que dit le droit du sol historiquement
00:40:01être français, c'est aussi avoir grandi
00:40:03dans la communauté française
00:40:05c'est pas juste le fait de grandir
00:40:07alors attendez, juste Anthony Samama
00:40:09et puis on change de sujet
00:40:11dire à ces gens-là que vous n'êtes pas français, c'est ridicule
00:40:13mais généralisé, il y en a justement qui se ressentent
00:40:15Anthony Samama, parlez, parce que vous n'allez pas y arriver autrement
00:40:17par rapport à ce qu'est être français, je crois qu'il y a un texte
00:40:19magnifique d'Ernest Ronan qui s'appelle
00:40:21Qu'est-ce qu'une nation ? et Ernest Ronan nous dit
00:40:23dans ce texte, une nation, et notamment la nation
00:40:25française, c'est deux choses
00:40:27ce n'est pas une langue, parce que la langue évolue
00:40:29ce n'est pas une vision racialiste, parce que la France
00:40:31est un pays de sel, de bal, de latin
00:40:33etc, c'est deux choses
00:40:35effectivement, d'abord
00:40:37un lègue de souvenirs, c'est-à-dire, c'est ce qu'on évoquait
00:40:39tout à l'heure, c'est-à-dire, effectivement, le fait
00:40:41de s'assimiler, de faire sien
00:40:43un certain nombre de valeurs
00:40:45culturelles et de repères culturels
00:40:47et la deuxième chose, il parle
00:40:49de plébiscite de tous les jours, c'est-à-dire
00:40:51de vouloir faire vivre cet héritage-là
00:40:53qu'on a reçu de personnes qui nous ont
00:40:55précédés et qui ont fait le grand roman
00:40:57de notre pays, et je crois
00:40:59qu'effectivement, il faut qu'on se dise
00:41:01que les personnes qui ont envie d'être
00:41:03françaises, qui ne viennent pas d'ici,
00:41:05elles doivent non seulement effectivement
00:41:07faire sienne
00:41:09ce lègue de souvenirs,
00:41:11mais en plus, qu'elles soient prêtes à le faire vivre
00:41:13et qu'elles en fassent un plébiscite
00:41:15de tous les jours, cette définition d'Ernest
00:41:17Ronan est magnifique. Mais là vous parlez de la naturalisation
00:41:19mais il n'y a pas de débat sur la question de la naturalisation
00:41:21c'est-à-dire quelqu'un qui serait né ailleurs
00:41:23et qui serait venu en France, là on parle de situations
00:41:25individuelles de gens qui sont nés sur le
00:41:27territoire français, qui ont grandi sur le
00:41:29territoire français, qui ont été parmi nous
00:41:31toute leur vie, et à qui à 18 ans
00:41:33ils vont dire, mais moi j'aimerais bien avoir la nationalité
00:41:35française, parce que contrairement à ce que vous dites, c'est une démarche
00:41:37individuelle, il faut faire le demande
00:41:39qu'ils vont dire, moi j'aimerais bien être français
00:41:41et qu'on va dire, ah bah désolé monsieur, vous avez
00:41:43mal répondu au QCM, donc en fait on vous la donne pas
00:41:45Vous n'êtes pas assimilé, vous avez des références de valeur
00:41:47et qui modifient
00:41:49Comment vous faites, c'est quoi le test ?
00:41:51Vous savez que ça peut être
00:41:53fait, il y a des enquêtes, c'est quoi le test ?
00:41:55Non mais il y a non seulement des questions directes
00:41:57qui peuvent être posées, et c'est déjà le cas pour certaines
00:41:59personnes, un gamin qui a passé 18 ans de sa vie en France
00:42:01qui a grandi en France, qui a fait toute sa vie en France
00:42:03vous allez lui dire, ah non monsieur désolé, vous ne passez pas
00:42:05le test, nous on considère que vous n'êtes pas assez français pour nous
00:42:07Bah si vous vous ressentez d'un ailleurs
00:42:09si vous avez des références de valeur sur la vision
00:42:11des femmes, sur la vision de l'homosexualité
00:42:13si vous vous ressentez d'une histoire différente
00:42:15et bien vous êtes tout à fait respectable
00:42:17On supprime le droit du sang, parce que moi il y a un certain
00:42:19nombre de gens qui ont acquis la nationalité
00:42:21par le droit du sang, avec qui
00:42:23excusez-moi, je ne partage aucune valeur
00:42:25de ce que j'estimais être la française, notamment
00:42:27être français
00:42:29c'est se ressentir d'une histoire
00:42:31se ressentir du pays, ça me semble
00:42:33supprimons le droit du sang
00:42:35on fait passer le test à tout le monde
00:42:37on vient d'aborder longuement cette proposition
00:42:39je ne pensais pas qu'on ferait autant dessus
00:42:41mais c'est bien, ça prouve que c'est très intéressant
00:42:43je suis d'accord
00:42:45c'est très intéressant parce que
00:42:47c'est ce qui nous définit, je voudrais qu'on regarde maintenant
00:42:49on a regardé une des propositions du Rassemblement National
00:42:51on va regarder des propositions du Front Populaire
00:42:53dans un autre domaine, puisqu'il s'agit du
00:42:55domaine de la sécurité, et c'est intéressant
00:42:57de voir les propositions du Front Populaire en ce qui concerne
00:42:59la police, par exemple
00:43:01et dans le programme du Front Populaire
00:43:03vous voyez ces propositions
00:43:05concernant la police, ils souhaitent
00:43:07refonder une police républicaine
00:43:09interdire les LBD
00:43:11démanteler la BRAV-M
00:43:13instaurer le réciprocité des contrôles
00:43:15d'identité et la suppression de l'IGPN
00:43:17et l'IGGN qui sont jugés
00:43:19trop partiels, c'est-à-dire la police
00:43:21des polices
00:43:23et à noter que le NPA de son côté veut
00:43:25totalement désarmer
00:43:27la police républicaine, mais ça, ça n'a pas été
00:43:29retenu dans la proposition globale
00:43:31qui est faite. On est avec Axel Ronde, porte-parole
00:43:33du syndicat CFTC Police, bonjour, merci
00:43:35d'être en direct avec nous, je voulais
00:43:37avoir vos réactions sur ces propositions
00:43:39du Front Populaire qui seront mises en oeuvre
00:43:41si le Front Populaire est majoritaire, s'ils arrivent
00:43:43au pouvoir, refonder la police
00:43:45interdiction des LBD, démantèlement
00:43:47de la BRAV-M et instaurer le réciprocité
00:43:49des contrôles d'identité et suppression de la police des polices
00:43:51ça vous semble réaliste ou pas ?
00:43:53Écoutez, ça me semble surtout assez
00:43:55simpliste, il va falloir m'expliquer
00:43:57ce que c'est refonder
00:43:59une police républicaine, moi
00:44:01pour l'instant je suis policier républicain
00:44:03je respecte
00:44:05les lois de la République,
00:44:07nous ne sommes pas une milice, donc
00:44:09il va falloir qu'ils arrêtent avec ce fantasme
00:44:11je pense que ces personnes ne sont pas encore
00:44:13au pouvoir et ne connaissent peut-être pas
00:44:15la gravité des choses
00:44:17il va falloir qu'ils se mettent
00:44:19un petit peu en hauteur, parce que
00:44:21c'est vraiment quelque chose
00:44:23qui est vraiment, on va dire
00:44:25un marqueur de l'extrême
00:44:27gauche, finalement, ils veulent peut-être
00:44:29faire plaisir à des vieux gauchistes
00:44:31qui habitent dans des beaux quartiers, mais
00:44:33en tous les cas, moi je peux vous dire que
00:44:35les personnes qui habitent dans les
00:44:37quartiers populaires, qui finalement
00:44:39sont les premières
00:44:41victimes de cette délinquance
00:44:43de cette ultra délinquance, nous demandent
00:44:45elles-mêmes des réponses plus
00:44:47fermes, et ils ne comprennent pas pourquoi
00:44:49la police n'est pas plus ferme envers
00:44:51ces individus et que la justice ne les
00:44:53condamne pas sévèrement, donc
00:44:55faire ce
00:44:57cela, ça me paraît vraiment
00:44:59quelque chose de léger, d'ailleurs j'invite
00:45:01s'ils veulent, tous les partis politiques
00:45:03à prendre contact avec les syndicats de police
00:45:05on va leur expliquer comment fonctionne la police
00:45:07nationale et qu'est-ce qui se passe actuellement dans notre
00:45:09pays, nous on est prêts
00:45:11à donner notre
00:45:13expertise, notre expérience du
00:45:15terrain, mais en tous les cas je peux
00:45:17vous dire que ça ce sont des
00:45:19mesurettes un petit peu pour faire
00:45:21plaisir, mais c'est pas ce qui va
00:45:23réellement, l'urgence n'est absolument
00:45:25pas là.
00:45:27Vous avez répondu à la première question, c'était refondé
00:45:29une police républicaine, donc on y est tiré, je voudrais qu'on
00:45:31prenne les autres assez rapidement, par exemple
00:45:33interdiction des LBD, est-ce que c'est
00:45:35possible, selon vous, est-ce que c'est possible
00:45:37aujourd'hui d'assurer l'ordre dans une manif qui
00:45:39dégénère sans les LBD ?
00:45:41Écoutez, moi je, déjà les
00:45:43LBD, on va dire qu'on a déjà diminué
00:45:45la puissance de la cartouche,
00:45:47donc déjà on voit bien
00:45:49l'efficacité aller de moins en moins
00:45:51efficace, quand on voyait
00:45:53des gros maintiens de l'ordre qu'il y a pu y avoir
00:45:55dans les Pyrénées,
00:45:57sur le projet d'autoroute
00:45:59où les fonctionnaires de police et
00:46:01de gendarmerie ont été violemment pris à partie
00:46:03et finalement le matériel
00:46:05ne suffisait pas à ramener l'ordre,
00:46:07où des policiers ont failli mourir
00:46:09sous les cocktails Molotov,
00:46:11donc non, ce n'est pas quelque chose
00:46:13de possible, parce qu'actuellement on a besoin
00:46:15de ces armes intermédiaires,
00:46:17sinon il va falloir aller beaucoup plus au contact,
00:46:19ça veut dire avec
00:46:21les matraques, les tonfas,
00:46:23les matraques télescopiques,
00:46:25et ça fera encore plus de dégâts,
00:46:27donc il va falloir qu'ils
00:46:29comprennent que cette doctrine
00:46:31du maintien de l'ordre, elle est
00:46:33déjà réfléchie, elle est déjà
00:46:35en vigueur et elle montre une
00:46:37certaine efficacité, même si
00:46:39on pense, nous, qu'il va falloir
00:46:41remuscler les dispositifs, parce qu'en face
00:46:43de nous, on a des individus qui sont prêts à
00:46:45tuer du policier, et je ne pense pas...
00:46:47La brave M, par exemple, c'est un des éléments
00:46:49qui est mis en avant, démantèlement
00:46:51de la brave M, parce que
00:46:53la gauche estime
00:46:55comme pour les LBD, qu'il y a des abus,
00:46:57qu'il y a des excès, ça, par
00:46:59exemple, c'est possible, ou, comme on le dit dans le titre
00:47:01en bas, est-ce que c'est un danger pour notre sécurité
00:47:03si on enlève ces éléments ?
00:47:05Bien évidemment que c'est un danger
00:47:07pour la sécurité, surtout des fonctionnaires
00:47:09de police, en intervention,
00:47:11en vouloir démanteler
00:47:13les brigades
00:47:15motorisées pour la répression
00:47:17de l'action violente
00:47:19sur des manifestations. On voit bien que
00:47:21déjà, les difficultés qu'il y a
00:47:23à se déplacer dans la capitale,
00:47:25les motos nous servent d'aller
00:47:27beaucoup plus vite, à nous permettre
00:47:29d'avoir une plus grande efficacité,
00:47:31alors j'imagine peut-être qu'ils changeront juste le nom,
00:47:33mais ce dispositif perdurera
00:47:35parce qu'elle fait ses preuves, et de toute façon,
00:47:37au vu de la configuration du trafic
00:47:39actuellement dans la capitale, c'est
00:47:41quand même primordial d'avoir ces
00:47:43unités qui doivent se déplacer extrêmement
00:47:45vite, parce qu'il y a la violence
00:47:47qui explose de partout. D'ailleurs, les BRAVM
00:47:49ne font pas que du maintien de l'ordre, elles font aussi
00:47:51des patrouilles antidélinquantes
00:47:53et une réponse
00:47:55assez rapide pour quand
00:47:57il y a des braquages ou autre
00:47:59sur la capitale. Merci Axel Ronde,
00:48:01porte-parole du syndicat CFTC Police,
00:48:03merci d'avoir été avec nous. Philippe Henri-Heneguer,
00:48:05l'homme de gauche, c'est un peu démago, ça, non ?
00:48:07Je ne suis pas vraiment un homme de gauche, je suis juste un avocat
00:48:09qui, en l'occurrence, connaît assez bien
00:48:11ces questions-là, parce que j'y suis confondu quotidiennement
00:48:13dans le cadre de mon activité.
00:48:15Si je les reprends, je dois dire qu'effectivement
00:48:17refonder une police républicaine,
00:48:19c'est un concept, mais ça ne veut pas dire grand-chose.
00:48:21Peut-être qu'il y a des idées derrière,
00:48:23mais là, en l'occurrence, c'est quand même compliqué.
00:48:25Les idées, je pense que c'est l'idée de dénoncer
00:48:27les abus qu'il y a dans la police.
00:48:29Mais là, il n'y a pas que les gens de gauche
00:48:31qui le disent, c'est qu'il y a certainement
00:48:33besoin d'une réforme de la police de manière générale,
00:48:35d'ailleurs sous plein d'aspects.
00:48:37Prenons ce qui est plus précis, par exemple, interdiction des LBD.
00:48:39Sur l'interdiction des LBD, moi, mon expérience personnelle,
00:48:41c'est qu'effectivement, aujourd'hui, les LBD,
00:48:43ils sont un danger pour la population.
00:48:45C'est-à-dire qu'il y a une utilisation
00:48:47qui n'est pas suffisamment maîtrisée, d'armes qu'on dit
00:48:49intermédiaires, mais qui sont en fait considérées comme des armes
00:48:51sublétales, et que le risque qu'on
00:48:53prend par rapport à l'avantage que ça apporte
00:48:55en termes de maintien de l'ordre est trop important
00:48:57parce qu'on l'a vu, il y a des tonnes de gens
00:48:59qui sont blessés et qui ne devraient pas l'être.
00:49:01Et pour répondre à la question qui était la vôtre,
00:49:03est-ce qu'on peut faire sans les LBD ?
00:49:05En fait, l'immense majorité des pays du monde vous répondent,
00:49:07ils font du maintien de l'ordre, sont LBD,
00:49:09et il y a un très grand nombre de pays dans lesquels,
00:49:11d'ailleurs, c'est interdit parce qu'on considère que les armes
00:49:13sont trop dangereuses.
00:49:15Oui, par rapport à ça, je crois qu'il faut aussi mesurer
00:49:17la violence à laquelle sont confrontés
00:49:19les policiers
00:49:21tous les jours.
00:49:23Ils sont face à des gens...
00:49:25Si, je pense qu'en tout cas, il y a énormément
00:49:27de violence dans les manifestations.
00:49:29Ce n'est pas le pays le plus violent du monde, mais il y a énormément de violence
00:49:31dans les manifestations avec des personnes
00:49:33qui ont des balles.
00:49:35Il faut aussi regarder ce qui a été fait.
00:49:37Il y a eu la doctrine du maintien de l'ordre qui a été
00:49:39modifiée deux fois sur les cinq dernières années.
00:49:41Aujourd'hui, les LBD sont extrêmement encadrés.
00:49:43On l'a entendu, non seulement on a réduit
00:49:45le spectre d'intervention et d'utilisation,
00:49:47mais en plus, on a réduit
00:49:49la puissance de chaque outil d'LBD.
00:49:51Aujourd'hui, les LBD sont utilisés en de rares cas
00:49:53dans des situations extrêmement précises
00:49:55et extrêmement encadrées. La réalité, c'est que
00:49:57les policiers, aujourd'hui,
00:49:59s'autocensurent à longueur de journée.
00:50:01Parce qu'en effet, ils ont peur de l'IGPN.
00:50:03On voit que la suppression de l'IGPN
00:50:05est proposée par le Front Populaire.
00:50:07Il y a une magistrate qui est aujourd'hui à la tête de l'IGPN.
00:50:09Ce n'est pas un policier, c'est un organisme
00:50:11qui est indépendant, qui est dirigé par une magistrate.
00:50:13Les policiers font partie du corps
00:50:15de fonctionnaires qui sont les plus
00:50:17vérifiés et les plus contrôlés.
00:50:19Donc, il faut aussi regarder la réalité du terrain.
00:50:21Moi, je suis en charge de la sécurité
00:50:23dans le 15e arrondissement. Je suis amené à beaucoup tourner
00:50:25avec les baqueux, notamment, et les agents de la paix.
00:50:27Ils sont confrontés à une violence
00:50:29débridée, une violence terrible.
00:50:31Donc, les dépeuplés, les désarmés, ce n'est pas ce qui
00:50:33permet de ramener de la sécurité.
00:50:35– On parle de LBD. Vous savez que l'année dernière,
00:50:37il y a eu 300 armes de guerre qui ont été retrouvées
00:50:39dans les cités françaises, donc des Kalachnikovs.
00:50:41Vous allez envoyer des gens, des policiers
00:50:43dans des quartiers avec des gens qui ont
00:50:45des armes de guerre en face ?
00:50:47– Attends, laissez-le parler.
00:50:49– Laissez-moi finir.
00:50:51Aujourd'hui, le problème, même si on parle
00:50:53des quartiers populaires, le vrai problème
00:50:55et la peur qu'ont les gens, c'est justement
00:50:57des dealers qui tiennent ces cités. Il y a eu 418
00:50:59meurtres ou tentatives de meurtres
00:51:01de la part de trafiquants de drogue.
00:51:03– Ce n'est pas le sujet.
00:51:05– Non, mais il n'y a pas que le LBD.
00:51:07– Là, on parle de LBD. Vous me dites qu'on va envoyer
00:51:09des policiers avec des LBD contre des armes de guerre.
00:51:11– Mais attendez, il faut que la police puisse être…
00:51:13– Avec des armes de guerre, vous avez des armes conventionnelles.
00:51:15– Il faut que la police puisse être armée
00:51:17pour faire face, justement.
00:51:19– On parle de maintien de l'ordre, monsieur.
00:51:21– Face aux Black Blocs, par exemple,
00:51:23qui cassent, qui frappent, qui attaquent.
00:51:25– C'est des débats qui sont différents.
00:51:27– Je reviens sur ce que j'ai dit.
00:51:29Les Black Blocs n'ont pas d'armes de guerre
00:51:31et je dis que l'avantage en termes de maintien de l'ordre
00:51:33par rapport aux inconvénients…
00:51:35– On laisse répondre Alexandar et Rachid
00:51:37à cas où tu appelles.
00:51:39– C'est la Bravem, justement, qui permet aussi
00:51:41d'empêcher, parfois, qu'il y ait plus de casses
00:51:43quand il y a des manifestations.
00:51:45Parce qu'aujourd'hui, presque toutes les manifestations,
00:51:47quand elles sont à gauche, vous avez des Black Blocs
00:51:49qui viennent, qui cassent des vitrines,
00:51:51qui s'en prennent aux forces de l'ordre
00:51:53et c'est la Bravem qui, parfois, arrive justement…
00:51:55– C'est une autre chose.
00:51:57– D'accord, on peut être d'accord au moins sur ce point-là.
00:51:59– Mais moi, la Bravem, je pense qu'elle doit être bien encadrée.
00:52:01Je n'ai pas le problème avec le fait qu'on met des policiers sur des motos.
00:52:03– D'accord. – Ce n'est pas ça le problème.
00:52:05Le problème, c'est la manière dont on encadre les gens.
00:52:07Vous parlez d'un point précis.
00:52:09Le problème, il est global.
00:52:11C'est que la vision, aujourd'hui, de cette gauche
00:52:13et le danger du Front Populaire, c'est de tout faire
00:52:15pour démanteler la police française, au-delà de leurs mesures
00:52:17en termes de justice, ce qui fait qu'ils se placent
00:52:19presque en soutien des délinquants
00:52:21qui, aujourd'hui, font vivre un cauchemar
00:52:23à de plus en plus de Français.
00:52:25On n'est pas dans une ultra-violence.
00:52:27Il y a trois meurtres par jour en France, en moyenne.
00:52:291000 victimes de violences physiques
00:52:31tous les jours en France.
00:52:33Plus de 200 victimes de violences sexuelles
00:52:35dans notre pays. Et face à ça,
00:52:37on a des gens qui veulent une justice
00:52:39encore plus laxiste et désarmer les forces de l'ordre
00:52:41qui peuvent empêcher, justement,
00:52:43que, notamment, des quartiers soient tenus
00:52:45par des délinquants et qui font que,
00:52:47aujourd'hui, beaucoup de mères, beaucoup de pères
00:52:49ont peur que des civils et que leurs enfants
00:52:51se prennent une balle perdue ou s'engagent,
00:52:53justement, dans cette dérive
00:52:55et dans ces mafias locales
00:52:57qui ne sont pas démantelées, aujourd'hui, suffisamment,
00:52:59malheureusement, parce que
00:53:01la police est…
00:53:03Ce qui m'étonne, moi…
00:53:05On va laisser la parole à Rachida Kaout, qui n'a pas parlé
00:53:07sur ce sujet, mais moi, ce qui m'étonne, c'est que le Front Populaire,
00:53:09on a le sentiment que leur mission, c'est affaiblir
00:53:11la police et pas renforcer les pouvoirs
00:53:13de la police parce que les Français vivent dans l'insécurité.
00:53:15Moi, je pense qu'un parti,
00:53:17aujourd'hui, ce qu'on attend de lui, c'est qu'on renforce
00:53:19les pouvoirs de la police. Ce n'est pas qu'on lui enlève
00:53:21des pouvoirs. Aujourd'hui, quand vous voyez
00:53:23les Black Box, quand vous voyez les dégâts que font les Black Box,
00:53:25vous dites, souvent, s'il n'y avait pas la Bravem,
00:53:27ça tournerait encore plus mal
00:53:29et déjà, ça tourne mal.
00:53:31Rachida Kaout.
00:53:33Moi, je tiens à
00:53:35rendre hommage aux forces de l'ordre, aux policiers
00:53:37qui, tous les jours, risquent leur vie pour notre
00:53:39sécurité. Et effectivement,
00:53:41les propositions du Front Populaire
00:53:43dans le cadre de la sécurité
00:53:45est irresponsable.
00:53:47Pour seulement, ça affaiblit, mais en même temps,
00:53:49aujourd'hui, la France
00:53:51subit des agressions
00:53:53externes et subit
00:53:55des violences qui vont crescendo
00:53:57de plus en plus. Donc, évidemment,
00:53:59nous vivons dans un climat d'insécurité
00:54:01permanent et les propositions
00:54:03qui sont faites aujourd'hui par le
00:54:05Front Populaire ne me font pas sourire,
00:54:07mais en revanche, m'alertent
00:54:09et je me dis, mais c'est
00:54:11complètement irresponsable que de voter
00:54:13pour un parti qui souhaite
00:54:15affaiblir la police, qui souhaite
00:54:17nous remettre, en fait, dans une insécurité
00:54:19la plus totale, nous mettre en danger
00:54:21et surtout aussi, eh bien,
00:54:23créer le chaos en France.
00:54:25Ça sera ça le résultat des derniers mois.
00:54:27Moi, je ne veux pas défendre le Front Populaire,
00:54:29je m'en fiche un petit peu, mais là,
00:54:31vous semblez tous vous accorder à dire qu'ils veulent
00:54:33affaiblir la police.
00:54:35Oui, c'est le cas.
00:54:37Excusez-moi, mais ce n'est pas ce qui ressort
00:54:39des propositions
00:54:41que je vois là. Là, c'est des propositions
00:54:43qui disent que les LBD, elles sont dangereuses
00:54:45pour la population. On peut utiliser
00:54:47plein d'autres, maintenant.
00:54:49Vous avez le sentiment qu'aujourd'hui, le souci des Français,
00:54:51vous avez le sentiment qu'aujourd'hui, quand vous interrogez les Français,
00:54:53la première chose qu'ils vous disent, c'est qu'il faut retirer
00:54:55les LBD. Vous croyez que c'est ça ?
00:54:57Moi, les Français, ils vous disent qu'il faut plus de sécurité.
00:54:59Philippe Armonégar, les Français vous disent
00:55:01qu'il faut plus de sécurité, qu'il faut donner plus de pouvoir
00:55:03aux policiers, qu'il faut que les policiers soient mieux
00:55:05armés pour nous défendre. Ils ne vous disent pas
00:55:07qu'il faut enlever les LBD, les Français.
00:55:09Ils n'en ont rien à faire des LBD.
00:55:11On voit bien ce que ces propositions sous-entendent.
00:55:15On voit bien la petite musique qu'il y a derrière
00:55:17ces propositions. La petite musique, c'est
00:55:19il y a des abus policiers,
00:55:21les policiers sont violents,
00:55:23les policiers ne se contrôlent pas
00:55:25et frappent à l'aveugle, etc.
00:55:27C'est ça ce qu'il y a derrière ces propositions.
00:55:29Et effectivement, je crois que c'est l'opposé
00:55:31de ce qu'entendent les Français et de la réalité de ce que vivent
00:55:33les policiers.
00:55:35Les policiers ne sont pas violents.
00:55:37Les policiers ne sont pas violents.
00:55:39Vous dites je ne sais pas. Moi, je vous le dis.
00:55:41Les policiers ne sont pas violents. Il peut y avoir
00:55:43certains dérapages comme il y en a dans
00:55:45toutes les professions. Il y a des avocats
00:55:47qui sont pourris aussi. Moi, je vous dis de mon point de vue
00:55:49d'avocat que j'espère pas être trop pourri,
00:55:51c'est que quand
00:55:53il y a des abus, quand il y a des violences,
00:55:55effectivement, par exemple,
00:55:57la mesure suppression
00:55:59de l'IGPN et de l'IGGN,
00:56:01j'imagine que l'idée, ce n'est pas de la supprimer totalement
00:56:03mais c'est de la remplacer par un organe
00:56:05qui soit plus efficace. Moi, je peux vous dire
00:56:07que c'est ce qu'ils veulent. Ils veulent
00:56:09systématiquement des condamnations. C'est ça.
00:56:11Bon, allez, on va faire la pause.
00:56:13S'il vous plaît, on va faire la pause.
00:56:15On va faire la pause.
00:56:17On continue à parler de tout ça dans un instant
00:56:19parce qu'on va parler de la condamnation de Philippe Poutou
00:56:21sous les couleurs du Front Populaire à Trette,
00:56:23dans l'Aude. On était les premiers à vous en parler hier
00:56:25dans cette émission. On en a parlé pendant un quart d'heure
00:56:27et c'est vrai qu'heureusement, du coup, ça a un peu pris
00:56:29et les gens en parlent parce que c'est quand même
00:56:31honteux ce qui est en train de se passer là-bas
00:56:33avec Philippe Poutou
00:56:35là-bas où le colonel Beltrame
00:56:37a été assassiné, a été égorgé
00:56:39par un islamiste. On en reparle dans un instant. On fait la pause
00:56:41et on se retrouve juste après en direct. A tout de suite.
00:56:47...
00:56:49...
00:56:51Emmanuel Macron commémore le 84ème
00:56:53anniversaire de l'appel du général de Gaulle
00:56:55au Mont-Valérien. C'est un rituel immuable
00:56:57comme chaque année, le 18 juin,
00:56:59le chef de l'État préside la cérémonie nationale.
00:57:01Puis dans l'après-midi, Emmanuel Macron
00:57:03se rendra sur l'Île-de-Sein,
00:57:05une des cinq villes compagnons de la Libération.
00:57:07Un mariage annulé
00:57:09près de Cannes après des troubles à l'ordre public.
00:57:11Mortier d'artifice, conduite
00:57:13dangereuse sur les trottoirs,
00:57:15prohibition de drapeaux étrangers.
00:57:17Ce samedi, à Valoris, dans les Alpes-Maritimes,
00:57:19le cortège s'est pour le moins fait remarquer.
00:57:21Un officier d'État civil
00:57:23de la mairie a donc refusé
00:57:25de marier le jeune couple.
00:57:27Enfin, le Tour de France partira de Barcelone
00:57:29en 2026. C'est officiel
00:57:31depuis ce matin, et la conférence de presse
00:57:33du directeur du Tour de France, Christian Prud'homme,
00:57:35après le Pays basque,
00:57:37à deux reprises, ce sera donc le troisième départ
00:57:39d'Espagne dans l'histoire,
00:57:41plus que centenaire de l'épreuve.
00:57:43...
00:57:45C'était Mathieu Devesse pour le CNews Info,
00:57:4711h36 sur CNews, merci d'être en direct
00:57:49avec nous. Alors, on va continuer
00:57:51à parler d'un sujet qui est très en lien avec la suite,
00:57:53parce que, regardez par exemple cette affiche de
00:57:55Philippe Poutou qui est ressortie
00:57:57hier sur les réseaux sociaux.
00:57:59En haut, il y a écrit, oui, la police tue
00:58:01dans nos quartiers et nos
00:58:03manifs, désarmement de la police. Donc c'est avec
00:58:05ces gens-là que François Hollande, par exemple, est associé,
00:58:07c'est avec ces gens-là que les socialistes sont
00:58:09associés, et c'est avec ces gens-là que se fait
00:58:11le Front Populaire. La candidature de Philippe Poutou
00:58:13sous les couleurs du nouveau Front Populaire
00:58:15pour les législatives à Trèbes
00:58:17dans l'Aude, ça choque bien évidemment,
00:58:19puisque je vous rappelle que c'était dans cette ville
00:58:21qu'a été tué le colonel Arnaud Beltrame
00:58:23en 2018, regardez.
00:58:25Philippe Poutou se présente dans l'Aude
00:58:27sous les couleurs du nouveau Front Populaire.
00:58:29Une candidature
00:58:31qui fait polémique. Le NPA
00:58:33est en effet visé par une enquête pour
00:58:35apologie du terrorisme, après avoir
00:58:37publié un communiqué défendant les actions
00:58:39du Hamas le 7 octobre.
00:58:41Le NPA rappelle son soutien
00:58:43aux Palestiniens et aux moyens de lutte
00:58:45qu'ils et elles ont choisis pour résister.
00:58:47Aujourd'hui comme hier,
00:58:49nous sommes toutes et tous Palestiniens.
00:58:51Intifada.
00:58:53Sa candidature dans la circonscription de Trèbes
00:58:55ne passe pas. En 2018,
00:58:57le colonel Arnaud Beltrame avait été
00:58:59assassiné lors d'une attaque terroriste dans
00:59:01cette commune. Une provocation
00:59:03pour le conseiller régional d'Occitanie.
00:59:05Nous ne pouvons accepter que quelqu'un
00:59:07qui soutient les terroristes du Hamas
00:59:09soit candidat dans la commune de Trèbes,
00:59:11qui a tant souffert de l'islamisme.
00:59:13Philippe Poutou est également connu pour ses positions
00:59:15contre la police, comme le rappelle
00:59:17David Léraud du syndicat Alliance Police.
00:59:19Monsieur Poutou, depuis de nombreuses
00:59:21années, s'est inscrit dans la grande
00:59:23lignée de ceux qui prônent la haine
00:59:25anti-flic. On se souvient de l'attaque d'un
00:59:27commissariat à la Courneuve avec des mortiers d'artifice
00:59:29où il avait déclaré notamment que c'était un très
00:59:31joli feu d'artifice. Le candidat
00:59:33du NPA a également proposé
00:59:35une candidature pour le poste de Premier ministre.
00:59:37On est en direct avec
00:59:39Grégory Joron, secrétaire général
00:59:41Unité. Bonjour, merci d'être en direct
00:59:43avec nous.
00:59:45Écoeurant et vomitif,
00:59:47avez-vous écrit en apprenant cette candidature ?
00:59:49Oui.
00:59:51Oui, oui, et j'assume
00:59:53et je ne retire rien de ces deux mots-là.
00:59:55C'est écoeurant et vomitif. Écoeurant parce que
00:59:57on connaît, et ça a été
00:59:59développé juste avant, les positions de
01:00:01M. Poutou à l'endroit des
01:00:03policiers, et vomitif parce qu'on
01:00:05s'attaque malgré tout à
01:00:07un symbole, quoi qu'on puisse en dire,
01:00:09à un héros de ces dernières années,
01:00:11quelqu'un qui a combattu l'islamisme
01:00:13droit dans les yeux, c'est
01:00:15le général Beltrame, pardon,
01:00:17et le colonel Beltrame, et qui
01:00:19malheureusement en a payé
01:00:21le prix
01:00:23le plus cher, c'est-à-dire celui de sa vie.
01:00:25Et mettre M. Poutou
01:00:27investi d'une candidature
01:00:29à Trèbes, je crois que
01:00:31c'est un symbole honnêtement
01:00:33qu'on attaque, je l'ai dit,
01:00:35on assassine M. Beltrame
01:00:37une deuxième fois,
01:00:39et là où je m'interdisais
01:00:41toute réaction à
01:00:43quelque candidature que ce soit, puisque
01:00:45mon syndicat est apolitique,
01:00:47je le redis, est indépendant politiquement,
01:00:49ce symbole-là aujourd'hui
01:00:51m'oblige malheureusement à
01:00:53prendre la parole et à dire que c'est un scandale,
01:00:55et c'est vraiment vomitif.
01:00:57Vous avez écrit, chaque gendarme ou policier
01:00:59est forcément insulté, provoqué
01:01:01par cette candidature.
01:01:03Oui, mais encore une fois,
01:01:05M. Poutou n'a de cesse depuis
01:01:07des années de dire en effet que la police tue,
01:01:09mais tout ça, à la limite,
01:01:11c'est son expression politique.
01:01:13Là, je le redis, on est dans
01:01:15le symbole
01:01:17vraiment, c'est-à-dire celui
01:01:19d'un héros qui a combattu
01:01:21l'islamisme
01:01:23et son expression
01:01:25la plus terrible, à savoir le terrorisme,
01:01:27et qui l'a payé de sa vie.
01:01:29Cette personne qui veut désarmer la police
01:01:31aujourd'hui, veut donc nous empêcher
01:01:33de faire ce travail-là, qui est essentiel
01:01:35aujourd'hui à la protection de notre société,
01:01:37face à un risque qu'on connaît et qui est encore prégnant.
01:01:39Quand
01:01:41le Nouveau Front Populaire investit
01:01:43Philippe Poutou à Trèbes,
01:01:45je veux dire franchement, soit
01:01:47ils sont très bêtes et
01:01:49ils ne se rendent pas compte
01:01:51de l'impact sur ce symbole-là
01:01:53et de la polémique qu'ils vont créer,
01:01:55ils sont très intelligents et ils savent très bien que ça va créer une polémique
01:01:57et que ça va être très intéressant. Dans les deux
01:01:59cas, c'est de toute façon inacceptable
01:02:01soit par bêtise, soit par calcul
01:02:03et franchement, c'est à vomir une nouvelle fois.
01:02:05Et pendant que vous parlez, on voit les photos d'Arnaud Beltrame
01:02:07bien évidemment à côté de vous, parce que je pense que c'est
01:02:09à lui qu'il faut penser aujourd'hui
01:02:11et c'est à lui qu'il faut rendre hommage quand on voit quelque chose
01:02:13d'aussi, j'allais dire dégueulasse,
01:02:15mais honnêtement, j'ai du mal à trouver
01:02:17le mot juste pour cette candidature,
01:02:19parce qu'encore une fois que je le disais hier, il est
01:02:21parachuté là-bas, c'est-à-dire qu'il y a le choix
01:02:23volontaire de l'envoyer là-bas, parce que, imaginons
01:02:25si Poutou était là-bas, à la limite,
01:02:27bon, ben voilà, c'est le hasard qui fait mal les choses,
01:02:29dirons-nous, mais là, il est envoyé là-bas,
01:02:31il est parachuté là-bas, ça veut dire qu'il y a la volonté
01:02:33claire de provoquer,
01:02:35il y a la volonté claire de faire
01:02:37un bras d'honneur aux policiers,
01:02:39aux gendarmes et à tous les gens
01:02:41qui souffrent encore
01:02:43de cette mort et de ce sacrifice,
01:02:45parce qu'il ne faut pas oublier qu'Arnaud Beltrame, il est mort pour la France,
01:02:47il est mort pour sauver la France, il a pris
01:02:49la place d'une personne qui était
01:02:51otage, donc il faut le rappeler ça,
01:02:53et voir Poutou qui va là-bas,
01:02:55c'est un peu j'irais cracher sur vos tombes,
01:02:57excusez-moi, mais voilà, moi ça me fait
01:02:59penser à ça.
01:03:01– Oui, c'est exactement ça, c'est malheureusement,
01:03:03je vous le redis, c'est tellement fort symboliquement,
01:03:05on a tous dans la mémoire collective
01:03:07euh...
01:03:09je ne vais pas dire sacrifice,
01:03:11parce que d'ailleurs la famille de monsieur Beltrame
01:03:13a réfuté ce terme-là,
01:03:15parce qu'il a vraiment combattu
01:03:17pour essayer aussi de défendre sa vie
01:03:19en ayant pris la place
01:03:21d'un otage, mais malgré tout
01:03:23il a payé de sa vie cet acte-là,
01:03:25et en effet on voyait quelqu'un qui est hostile
01:03:27aux forces de l'ordre
01:03:29premièrement, avec les idées qu'il développe
01:03:31et ça a été en effet
01:03:33avancé, parachuté, vous l'avez dit aussi,
01:03:35c'est-à-dire qu'il n'est pas du tout de la région
01:03:37particulièrement attraible, je l'ai écrit
01:03:39et je l'assume, partout ailleurs je n'aurais
01:03:41eu aucune expression dessus réellement.
01:03:43Je pense que je pense de
01:03:45Poutou et du NPA, c'est mon idée propre
01:03:47en tant que citoyen, je suis responsable syndical,
01:03:49je fais une sortie médiatique tout simplement
01:03:51parce qu'à Trèbes, on attaque
01:03:53un sabole qui est à mon avis inattaquable
01:03:55et malheureusement ils se permettent de le faire.
01:03:57Merci beaucoup Grégory Joron, secrétaire général
01:03:59de l'unité, merci d'avoir été en direct avec nous,
01:04:01Rachida Cahout,
01:04:03je ne sais même plus
01:04:05comment trouver les mots, parce que
01:04:07j'ai du mal à comprendre ce qui peut se passer dans leur tête.
01:04:09En plus c'est le front populaire, parce que que l'NPA
01:04:11tout seul dans son coin dise, on envoie Poutou
01:04:13là-bas, c'est leur provoque habituelle,
01:04:15c'est leur soupe habituelle, ok. Mais là
01:04:17que le front populaire, où vous avez une unité
01:04:19de partis, ils se mettent d'accord, tous,
01:04:21les socialistes,
01:04:23tout le monde se met d'accord
01:04:25pour l'envoyer là-bas, mais quelle honte !
01:04:27L'ADN du front populaire
01:04:29c'est la provocation
01:04:31en permanence, c'est vrai que cette
01:04:33candidature de Philippe Poutou
01:04:35est plutôt vraiment
01:04:37indigeste, moi je ne partage pas
01:04:39du tout ses positions sur la police,
01:04:41les affiches sont à vomir,
01:04:43donc la police tue, c'est une insulte
01:04:45à tous ces policiers
01:04:47encore une fois, qui défendent
01:04:49tous les concitoyens, et donc sans avoir
01:04:51une appartenance quelconque, c'est-à-dire
01:04:53qu'aucune appartenance religieuse, ni couleur
01:04:55politique, donc c'est vraiment une insulte.
01:04:57Non mais c'est non seulement la police tue, et en plus
01:04:59on n'a aucun respect pour un gendarme qui s'est sacrifié.
01:05:01Oui, oui, tout à fait, mais de toute façon
01:05:03moi je vois ça comme une provocation, effectivement,
01:05:05et je rejoins là-dessus, et c'est inadmissible
01:05:07et indigeste encore une fois.
01:05:09Alexandre Bernicolic.
01:05:11C'est une double provocation, parce que
01:05:13en plus, le NPA
01:05:15a pris des positions, notamment par rapport à
01:05:17l'islamisme, qui sont
01:05:19vraiment déplorables, et on l'a vu même,
01:05:21c'est pour ça qu'ils sont poursuivis pour apologie
01:05:23de terrorisme, en ayant
01:05:25souligné que les attentats
01:05:27du 7 octobre dernier
01:05:29en Israël
01:05:31étaient un acte de résistance, c'est ceux
01:05:33qui sont allés le plus loin par rapport à ça, et ça c'est Philippe Poutou.
01:05:35Et d'ailleurs il refuse de se positionner
01:05:37systématiquement par rapport à l'islamisme.
01:05:39C'est une insulte envers les policiers, on vient de le dire,
01:05:41mais il faut reprendre exactement ce qu'il y avait écrit sur l'affiche.
01:05:43Désarmement de la police,
01:05:45dans nos manifs
01:05:47et dans les quartiers. Donc ça veut dire que
01:05:49par rapport à ce qu'on était en train de dire tout à l'heure,
01:05:51je parlais des armes de guerre qui sont
01:05:53très nombreuses aujourd'hui dans les quartiers,
01:05:55il voudrait que les policiers
01:05:57aillent dans les quartiers non armés.
01:05:59Il voudrait donc, pareil,
01:06:01dans les manifestations, on laisse faire
01:06:03totalement, que les policiers
01:06:05laissent faire la casse qu'il peut y avoir.
01:06:07Et d'ailleurs il s'est exprimé récemment, M. Poutou,
01:06:09lors d'un de ses
01:06:11derniers passages télévisés,
01:06:13où on l'a interrogé sur
01:06:15justement de la casse
01:06:17dans certaines manifestations, on lui a demandé
01:06:19s'il condamnait, et il a refusé de condamner.
01:06:21Il a refusé de condamner, il disait pour lui,
01:06:23pour moi ce qui compte c'est la casse sociale, et donc
01:06:25il approuvait ce qui pouvait se passer
01:06:27et donc la casse lors de manifestations.
01:06:29C'est ce type de gens dangereux,
01:06:31mais il n'est pas le seul, il y en a plusieurs,
01:06:33il y a une membre du collectif
01:06:35Notre Police Assassine,
01:06:37de gens qui sont profondément hostiles
01:06:39à la police et qui font le choix des délinquants,
01:06:41qui sont candidats aujourd'hui pour cette
01:06:43alliance du Front Populaire,
01:06:45et c'est évidemment dangereux
01:06:47parce que qu'est-ce qui va se passer demain
01:06:49s'ils sont au pouvoir ?
01:06:51Est-ce qu'il y aura des insurrections de rue, un refus du vote ?
01:06:53Est-ce qu'ils laisseront faire
01:06:55les délinquants totalement dans les
01:06:57quartiers, dans les manifestations, et la France sera
01:06:59à feu et à sang sérieusement ?
01:07:01C'est-à-dire totalement transparent que l'affiche date de
01:07:032022, c'est pas une affiche...
01:07:05Non, c'est pas celle de cette année, mais en tout cas
01:07:07elle existe et ça fait partie des éléments
01:07:09qui le défendent.
01:07:11Anthony, ça m'a...
01:07:13Si on les prend au mot, désarmons la police dans nos quartiers,
01:07:15ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'effectivement
01:07:17la police dans les quartiers
01:07:19ne sera plus armée, et donc les policiers
01:07:21qu'est-ce qu'ils vont faire bien naturellement ?
01:07:23Par instinct de survie, ils vont refuser d'aller
01:07:25face à des gens qui sont armés jusqu'aux dents
01:07:27dans ces quartiers, donc ces quartiers seront
01:07:29zones de nondra. Moi je crois que Philippe Poutou
01:07:31est un ennemi de la France, il est profondément
01:07:33antisémite, il est
01:07:35mis en examen pour apologie du
01:07:37terrorisme, il est anarchiste, parce que
01:07:39c'est ça sur quoi ça va déboucher,
01:07:41et ça montre tout l'opportunisme
01:07:43du nouveau front populaire,
01:07:45qui n'a de front que le nom.
01:07:47Quel lien entre Philippe Poutou
01:07:49et François Hollande ? Quelle cohérence entre...
01:07:51J'espère qu'il n'y en a pas, mais le problème c'est que
01:07:53quand on s'associe, c'est qu'il doit y en avoir !
01:07:55Entre la France insoumise et le Parti Socialiste,
01:07:57il doit y en avoir !
01:07:59Il doit y en avoir, puisqu'ils s'associent,
01:08:01donc ça veut dire qu'à un moment, ils ont trouvé, eux, des liens assez forts
01:08:03pour qu'ils s'associent.
01:08:05Ou ça prouve un certain cynisme et un opportunisme
01:08:07incroyable.
01:08:09Juste attendez, parce que sur ça, moi j'ai envie quand même d'entendre
01:08:11Philippe-Henri Renéguer. Alors déjà,
01:08:13sur TREB, est-ce que vous êtes d'accord pour dire que c'est indécent
01:08:15quand même ? Est-ce qu'au moins on peut être d'accord là-dessus ?
01:08:17Moi je fais partie des gens qui disent qu'on peut
01:08:19à la fois penser que la police c'est une institution
01:08:21extraordinaire, très importante,
01:08:23utile, essentielle,
01:08:25et qu'on a besoin d'une police forte et active en France,
01:08:27et en même temps qu'on a le droit quand même
01:08:29de critiquer parfois le fonctionnement
01:08:31de la police.
01:08:33Ma question elle était sur TREB.
01:08:35Avoir la possibilité de critiquer
01:08:37ou de réformer la police, ça peut être possible
01:08:39en France, et à TREB aussi.
01:08:41Moi je suis beaucoup plus,
01:08:43et encore une fois, c'est pour ça aussi que je dis
01:08:45que c'est une affiche ancienne, parce que
01:08:47on peut aussi croire que...
01:08:49On peut aussi croire que...
01:08:51Non mais ça fait partie du programme du NPA !
01:08:53Il n'est plus dans le NPA,
01:08:55il est dans le programme du Front Populaire.
01:08:57Et le NPA est associé au Front Populaire.
01:08:59Non mais ce que je veux dire c'est que...
01:09:01Juste est-ce que vous pouvez me répondre sur TREB ?
01:09:03Moi ça m'intéresse vraiment de savoir si au moins on peut être d'accord
01:09:05là-dessus et trouver ça indécent.
01:09:07Je vais vous répondre précisément sur TREB et je pense qu'on est d'accord,
01:09:09c'est-à-dire que sur cette question de la police, ça me gêne moins.
01:09:11En revanche, sur les positionnements
01:09:13du NPA et de Philippe Poutou,
01:09:15notamment par rapport au terrorisme,
01:09:17là je suis beaucoup plus gêné, et je trouve ça
01:09:19franchement totalement inapproprié,
01:09:21de choisir symboliquement cet endroit-là
01:09:23pour envoyer quelqu'un
01:09:25qui appartient pour le coup à un parti
01:09:27qui a ce genre de positionnement sur le terrorisme.
01:09:29On est d'accord, et c'est bien de le dire.
01:09:31On a parlé de sécurité, d'insécurité,
01:09:33mais on sait que les finances,
01:09:35c'est aussi important pour les Français,
01:09:37c'est aussi une des motivations de vote.
01:09:39Alors on va parler d'une autre proposition du Front Populaire,
01:09:41c'est le smig à 1600 euros net,
01:09:43c'est important, et cette proposition
01:09:45a provoqué l'inquiétude des patrons français.
01:09:47Regardez.
01:09:49Ce patron breton ne sait pas où donner de la tête,
01:09:51sa jeune entreprise de plomberie
01:09:53tourne à plein régime.
01:09:55Mais le recrutement est un frein pour se développer,
01:09:57les salariés vont au plus offrant,
01:09:59Samir ne serait pas contraint,
01:10:01smig à 1600 euros.
01:10:03Ça aide vraiment
01:10:05pour payer les loyers, tout ça,
01:10:07et voilà,
01:10:09ça veut dire qu'on peut garder,
01:10:11on peut gagner des sous la fin des mois,
01:10:13au moins, voilà.
01:10:15Samir est payé 1500 euros net,
01:10:17coût pour l'entreprise, 2800 euros.
01:10:19Le jeune patron veut bien
01:10:21d'une augmentation du smig,
01:10:23mais à une condition.
01:10:25Tout à fait, banco, on fait des allègements
01:10:27sur les cotisations
01:10:29sociales ou patronales
01:10:31pour pouvoir augmenter les salaires des salariés
01:10:33complètement, puisque nous, au final,
01:10:35on aurait du coup la même charge
01:10:37quelle qu'elle soit.
01:10:39Le client, féru d'économie, a aussi son mot à dire,
01:10:41d'autant que depuis le Covid,
01:10:43il a remarqué que le coût des travaux dans le bâtiment
01:10:45s'est envolé.
01:10:47Ces augmentations du smig entraînent par un effet de domino
01:10:49l'augmentation de tous les salaires derrière
01:10:51et c'est un caractère inflationniste
01:10:53et donc il y a un risque quand même.
01:10:55Fin de journée, on range les outils.
01:10:57Sur le chemin du retour, les discussions seront animées.
01:10:59Il reste deux semaines pour en débattre.
01:11:01On est en direct avec
01:11:03Jean-Marc Sylvestre, journaliste économique et éditorialiste
01:11:05à Atlantico. Bonjour Jean-Marc, merci d'être en direct
01:11:07avec nous. Le smig
01:11:09à 1600 euros net que propose
01:11:11le Front Populaire, c'est possible ou pas ?
01:11:13Vous dites 1600 ou 1800.
01:11:15Si c'était possible,
01:11:17je pense, Jean-Marc, que ça se ferait
01:11:19et puis ça se ferait
01:11:21dans un certain nombre d'entreprises.
01:11:23Le smig à 1600 euros, ça représente
01:11:2514% d'augmentation
01:11:27d'un seul coup puisqu'il est actuellement
01:11:29de 1378 euros exactement.
01:11:31En 2022,
01:11:33Mélenchon a parlé de 1500 euros.
01:11:35On est passé à 1600 euros.
01:11:37C'est une difficulté majeure
01:11:39pour beaucoup de PME.
01:11:41A peu près 2 millions de petites
01:11:43et moyennes entreprises, notamment des petits commerces,
01:11:45des petites entreprises de bâtiments comme celle
01:11:47que vous venez de montrer dans votre
01:11:49reportage. Beaucoup de petites entreprises
01:11:51seront dans la difficulté.
01:11:53Sauf à répercuter le
01:11:55surcoût que ça représente
01:11:57auprès du client. Vous pensez bien que le client
01:11:59n'acceptera pas ce surcoût.
01:12:01Il n'est pas capable de payer
01:12:03le supplément. Donc ça va se
01:12:05traduire par des licenciements. On estime
01:12:07aujourd'hui que les licenciements
01:12:09pourraient représenter à peu près 500 000
01:12:11emplois dans le secteur des PME
01:12:13PMI, moins
01:12:15peut-être dans les grandes entreprises
01:12:17parce que les grandes entreprises ont des grilles salariales
01:12:19un peu plus élevées. Et puis ça
01:12:21représenterait par
01:12:23cet effet de ruissellement une
01:12:25augmentation générale des masses salariales.
01:12:27Ce que le client n'acceptera pas.
01:12:29La France Insoumise ou la LFI
01:12:31dit qu'on peut subventionner un certain nombre
01:12:33de charges, on peut subventionner
01:12:35un certain nombre de coûts supplémentaires.
01:12:37Oui, mais si on subventionne un certain
01:12:39nombre de charges et de coûts supplémentaires, on le fera
01:12:41sur la dépense publique.
01:12:43Et la dépense publique est sociale, donc
01:12:45il faudra trouver le financement
01:12:47ailleurs. Où peut-on le trouver ?
01:12:49Principalement dans l'endettement.
01:12:51Cette mesure est assez aberrante
01:12:53pour les milieux financiers, les chefs
01:12:55d'entreprise et notamment les milieux internationaux. Pourquoi ?
01:12:57Parce que finalement, elle aboutirait
01:12:59à une augmentation de l'immigration
01:13:01illégale.
01:13:03Le travail au noir, le travail clandestin
01:13:05ne peut que s'accroître pour remplacer
01:13:07justement les gens qui seraient payés
01:13:09à un SMIC qui n'est pas payable.
01:13:11D'autre part, ça accroît la dépense
01:13:13publique et sociale. Or nous avons déjà
01:13:153 000 milliards de dettes. Si on accroît
01:13:17la dette supplémentaire, on continue
01:13:19de se piéger
01:13:21auprès des créanciers et des banques.
01:13:23Immigration supplémentaire,
01:13:25plus
01:13:27d'affranchissement auprès des banques.
01:13:29C'est deux objectifs qui sont
01:13:31totalement contraires à ce
01:13:33que désirent les Français.
01:13:35Jean-Marc Sébastien, il y a peut-être aussi un vrai problème
01:13:37qui était évoqué dans le reportage qu'on vient de voir
01:13:39qui était très bien parce qu'ils expliquaient qu'aujourd'hui
01:13:41l'ouvrier gagnait 1500 euros net
01:13:43et que ça coûtait
01:13:452800 euros à l'entreprise.
01:13:47Ça aussi, parce qu'on l'oublie
01:13:49ça aussi en fait. Les gens l'oublient parce qu'ils voient
01:13:51leur fiche de paye. Ils ne voient pas ce que paye l'entreprise
01:13:53même si c'est écrit. Mais malgré tout, on n'y fait pas
01:13:55très attention. 1500 euros
01:13:57et l'entreprise qui débourse 2800 euros,
01:13:59c'est un vrai souci quand même.
01:14:01Je suis totalement d'accord avec vous.
01:14:03Ce qu'il faut savoir, c'est que la différence,
01:14:05elle va où ? Elle va dans le paiement
01:14:07des cotisations retraites,
01:14:09elle va dans le paiement des cotisations
01:14:11d'assurance maladie et d'assurance
01:14:13chômage. Donc vous allez bien
01:14:15être obligés, si vous
01:14:17compensez
01:14:19en exonérant les entreprises de ces
01:14:21exonérations, de trouver un moyen
01:14:23de faire que
01:14:25le système de retraite soit en équilibre, que l'assurance
01:14:27maladie puisse fonctionner et que
01:14:29l'assurance chômage puisse le faire.
01:14:31Tout est lié dans cette affaire.
01:14:33C'est pour ça qu'on risque, je vous dis,
01:14:35un accroissement du travail au noir et on risque
01:14:37aussi une diminution des cotisations
01:14:39sociales, des rentrées sociales.
01:14:41Donc on risque, là,
01:14:43d'avoir un endettement encore supplémentaire.
01:14:45Or, il est devenu insupportable.
01:14:47Merci beaucoup Jean-Marc Sylvès, journaliste économique
01:14:49éditorialiste à Atlantico. Anthony Samamas, du côté
01:14:51des Républicains, qu'est-ce que vous pensez de cette proposition ?
01:14:53Je crois que c'est très exactement le type
01:14:55de fausse bonne idée. C'est-à-dire qu'évidemment,
01:14:57on ne peut qu'être touché par le sort de personnes
01:14:59qui sont payées le SMIC, qui
01:15:01sont dans des situations difficiles,
01:15:03qui luttent pour joindre les deux bouts
01:15:05et on ne peut tous que vouloir
01:15:07aspirer à un meilleur avenir. Simplement,
01:15:09Jean-Marc Sylvès l'a très bien dit,
01:15:11cette idée est une fausse bonne idée
01:15:13parce que c'est une chimère auquel la gauche nous a
01:15:15beaucoup habitués. Elle conduirait à une
01:15:17spirale inflationniste qui serait terrible
01:15:19pour la France, elle conduirait à des licenciements
01:15:21et elle conduirait à
01:15:23une arrivée massive d'immigration
01:15:25illégale avec des personnes qui travailleraient
01:15:27au noir. Donc, je crois que le vrai
01:15:29sujet, ça doit être deux choses. D'abord,
01:15:31la différence, on l'a évoqué, entre le brut
01:15:33et le net, c'est ça le combat qu'on doit avoir.
01:15:35Et la deuxième chose, c'est comment
01:15:37on fait que les gens ne restent pas au SMIC toute leur
01:15:39carrière. Quel avenir, on leur promet,
01:15:41pour que très vite, ils puissent passer
01:15:43d'une situation difficile
01:15:45où ils sont bloqués au SMIC à une situation
01:15:47où ils vont, par la formation professionnelle
01:15:49ou autre, essayer d'accomplir
01:15:51un autre métier et essayer
01:15:53d'adapter. Le seul problème, c'est que c'est un rideau de fumée
01:15:55parce que quand vous imaginez bien des gens qui n'ont pas
01:15:57beaucoup de moyens, quand ils entendent dire
01:15:59mais le SMIC va tout de suite passer à 1 600 euros net,
01:16:01forcément, ça peut faire rêver
01:16:03à un moment donné.
01:16:05Et en fait, sans se rendre compte des conséquences
01:16:07derrière. Et c'est important parce que Jean-Marc Sibelais
01:16:09disait par exemple, les conséquences derrière, ça va être des licenciements.
01:16:11Parce que les entreprises ne vont pas être capables.
01:16:13Donc, ça veut dire peut-être 1 600 euros net tout de suite
01:16:15et puis dans 6 mois, l'entreprise
01:16:17va dire, je ne peux pas.
01:16:19Je ne tiens pas à arracher la caoutche là-dessus.
01:16:21Ça peut marcher
01:16:23chez certaines personnes.
01:16:25Ils peuvent y croire.
01:16:27Disons qu'on n'est pas contre l'augmentation
01:16:29des salaires et encore moins
01:16:31pour ceux qui sont sur la tranche
01:16:33du SMIC. On a beaucoup
01:16:35travaillé sur ça mais effectivement, ce qui est
01:16:37proposé aujourd'hui par le Front Populaire, c'est une
01:16:39chimère, tout simplement, avec
01:16:41des conséquences dramatiques
01:16:43que ça soit auprès des entreprises
01:16:45ou encore au niveau national.
01:16:47Je pense qu'aujourd'hui,
01:16:49il faut vraiment voir les choses en face.
01:16:51Que ce soit le Front Populaire ou encore
01:16:53le Rassemblement National, ils n'ont rien à proposer
01:16:55de concret, surtout aussi
01:16:57de réaliste.
01:16:59Vous êtes dans une impasse budgétaire
01:17:01et vous osez dire ça. C'est quand même incroyable.
01:17:03On a la pire trajectoire européenne.
01:17:05On peut sincèrement proposer
01:17:07tout ce que vous voulez aux Françaises et aux Français
01:17:09mais je refuse qu'on leur mente.
01:17:11Je refuse qu'on leur mente.
01:17:13On a vu que la Macronie,
01:17:15je le disais, a échoué sur sa trajectoire
01:17:17économique. Je parlais des 900 milliards
01:17:19de dettes supplémentaires, 5,5%
01:17:21de déficit public sur 2023.
01:17:23La dette représente 110% du PIB.
01:17:25Il n'y a que l'Italie
01:17:27qui a un déficit public plus important
01:17:29mais il est en baisse. Nous, il augmente chaque année.
01:17:31On a le déficit commercial
01:17:33le plus important de notre histoire.
01:17:35C'est aussi un sujet important pour relancer l'économie.
01:17:37Mais vous vous proposez un énorme déficit
01:17:39de 600 milliards d'euros
01:17:41financés par une politique
01:17:43qui ne se passe pas bien.
01:17:45Evidemment, ils sont disqualifiés
01:17:47et c'est d'ailleurs pour ça qu'ils ont fait cette dissolution.
01:17:49Quand on parle aujourd'hui des deux projets
01:17:51qui s'opposent pour relancer le pouvoir
01:17:53d'achat en France, on a d'un côté effectivement
01:17:55ce front populaire qui nous parle d'un SMIC
01:17:57à 1600 euros qui va en plus
01:17:59augmenter la fiscalité. Il y aura peut-être encore plus
01:18:01de cotisations patronales
01:18:03et salariales.
01:18:05Ça sera encore un coût supplémentaire pour les entreprises.
01:18:07Ça va entraîner des milliers
01:18:09de faillites, de PME, de TPE.
01:18:11On l'a dit, un prix pour ces entreprises
01:18:13qui, pour essayer de s'en sortir, vont augmenter
01:18:15les prix. Il y aura une inflation.
01:18:17Au final, ça sera contre-productif.
01:18:19Il y aura énormément de pertes
01:18:21d'emplois. C'est un peu comme toutes ces idées.
01:18:23Le blocage des prix aussi.
01:18:25Ça pénalisera
01:18:27évidemment aussi
01:18:29les entreprises qui vendront
01:18:31parfois peut-être même à perte.
01:18:33Ça va tuer encore des entreprises.
01:18:35Vous en êtes en cours de suppression de la CVA.
01:18:37On m'interroge.
01:18:39Justement,
01:18:41on va regarder
01:18:43ce que propose Jordan Bardella.
01:18:45Depuis ce matin, on a un espèce de
01:18:47listing de tout ce qui est proposé à la fois
01:18:49sur le plan économique, immigration, le temps des réformes.
01:18:51Regardez.
01:18:53Pas question pour Jordan Bardella
01:18:55de faire de fausses promesses. Dans sa feuille
01:18:57de route, le président du Rassemblement
01:18:59national distingue deux grandes catégories.
01:19:01Les mesures d'urgence et le temps des réformes.
01:19:03Priorité au pouvoir d'achat
01:19:05car son premier acte serait d'abaisser la TVA
01:19:07à 5,5% sur les énergies
01:19:09et le carburant.
01:19:11Pour financer cela, Jordan Bardella compte abaisser
01:19:13de 2 milliards d'euros dès cet été
01:19:15la contribution de la France au budget de l'Union Européenne.
01:19:17Deuxième mesure, engager
01:19:19des négociations avec la Commission Européenne
01:19:21pour déroger aux règles
01:19:23de la tarification de l'électricité.
01:19:25Et enfin, exonérer d'impôts sur le revenu
01:19:27les médecins qui reprendraient une activité.
01:19:29Autre mesure d'urgence, l'immigration
01:19:31et la sécurité. La feuille de route prévoit
01:19:33le rétablissement des peines planchers,
01:19:35la suspension des allocations familiales
01:19:37des amis de délinquants récidivistes
01:19:39et enfin, une loi d'urgence immigration
01:19:41présentée à l'Assemblée Nationale.
01:19:43Dès l'automne, le président du RN
01:19:45prévoit le temps des réformes.
01:19:47Tout d'abord, l'abrogation de la réforme des retraites d'Emmanuel Macron,
01:19:49des états généraux de la simplification
01:19:51et une conférence avec les partenaires sociaux
01:19:53pour évoquer les niveaux de salaire.
01:19:55Jordan Bardella a déclaré vouloir attendre
01:19:572027 pour certaines mesures
01:19:59car selon lui, il faudra faire des choix.
01:20:01Alexandre Arnicolic,
01:20:03c'est vrai qu'on a le planning un peu
01:20:05qui a été donné avec certaines réformes
01:20:07qui sont un peu repoussées quand même.
01:20:09L'abrogation de la réforme des retraites,
01:20:11organiser des états généraux de la simplification,
01:20:13tout ça, c'est un peu repoussé.
01:20:15C'est un petit peu repoussé à l'automne
01:20:17mais parce qu'il y a des mesures d'urgence aujourd'hui
01:20:19pour les Français et notamment en matière d'immigration
01:20:21pour avoir plus de recettes.
01:20:23Il y a des mesures qui ne coûtent rien dans ce qui est proposé.
01:20:25La baisse de la TVA, ça coûte par exemple.
01:20:27Justement, la dérogation.
01:20:29Il vous répond après, juste après.
01:20:31Ecoutez, encore une fois.
01:20:33Ce qui est sûr, c'est que vous,
01:20:35vous avez échoué budgétairement
01:20:37et que le Front Populaire, dans deux ou trois mois,
01:20:39c'est le FMI qui gérera notre pays.
01:20:41On serait en faillite généralisée.
01:20:43Laissez-nous notre champ, s'il vous plaît.
01:20:45Quand on parle, par exemple,
01:20:47d'avoir une dérogation sur le marché européen
01:20:49de l'électricité, il faut savoir que depuis 10 ans,
01:20:51il y a eu 71% d'augmentation du prix de l'électricité
01:20:53pour les Français et les entreprises françaises.
01:20:55Et la principale raison,
01:20:57c'est justement qu'on ait indexé
01:20:59sur aujourd'hui un prix européen de l'électricité.
01:21:01Nous, on est pour qu'il y ait toujours
01:21:03un marché européen, qu'il y ait des échanges.
01:21:05D'ailleurs, on a exporté en 2023 10 milliards d'euros
01:21:07par rapport à l'électricité.
01:21:09C'est aussi grâce à notre filière nucléaire
01:21:11que vous aviez un temps voulu abandonner.
01:21:13Mais si on réforme le marché européen de l'électricité
01:21:15en permettant d'avoir cette dérogation,
01:21:17concrètement, c'est 30 à 40% du prix de l'électricité
01:21:19en moins pour les Français si on leur vend une électricité
01:21:21à un coût de production français.
01:21:23C'est absurde qu'on produise une électricité
01:21:25à un certain prix et on ne vende pas aujourd'hui aux Français
01:21:27un prix qui correspond à ce coût de production.
01:21:29Mais pour des questions idéologiques...
01:21:31Mais non, mais pas du tout, vous avez refusé...
01:21:33Vous refusez, vous ne le faites pas,
01:21:35ça fait des années qu'on le demande.
01:21:37Mais juste parce que vous voulez vous les aligner
01:21:39avec la coopération avec l'Allemagne.
01:21:41Vous allez vous aligner sur ce que veut l'Allemagne
01:21:43et c'est au détriment des Français et des entreprises françaises.
01:21:45Ensuite, sur...
01:21:47Vous êtes contre les éoliennes ?
01:21:49Évidemment, puisque ça coûte beaucoup plus cher.
01:21:51Et les trois quarts du temps, ça ne fonctionne pas.
01:21:53Et vous êtes à 75, 80 euros le MWh
01:21:55quand vous êtes en dessous de 50 euros le MWh pour le nucléaire.
01:21:57Le nucléaire, c'est ce qui nous permet d'avoir l'énergie moins chère.
01:21:59Rachida Kaoud, vous réponds et on fait le CNews Info.
01:22:01La réalité du programme du Front Populaire.
01:22:03Du Front Populaire ?
01:22:05Du Front Populaire, du Front National.
01:22:07Du Rassemblement National.
01:22:09D'accord.
01:22:11Donc, vous avez en fait un coût pour le budget
01:22:13qui est à hauteur de 136 milliards d'euros.
01:22:15Mais non, mais ça c'est vous qui le dites.
01:22:17La baisse de la TVA sur l'essence,
01:22:19vous êtes à 10 milliards.
01:22:21Mais vous êtes à un déficit de 150 milliards sur la dernière.
01:22:23La baisse de la TVA sur l'électricité,
01:22:25c'est 4,5 milliards.
01:22:27La baisse de la TVA sur le gaz,
01:22:292,3 milliards.
01:22:31La baisse de la TVA sur l'alimentation,
01:22:337 milliards.
01:22:35Blocage des prix.
01:22:37On n'est pas sur le blocage des prix, mais vous mélangez les mesures.
01:22:39C'est une hérésie,
01:22:41c'est une hérésie, cher monsieur.
01:22:43Ça n'est absolument pas applicable dans les faits.
01:22:45Mais bien sûr que si.
01:22:47Mais vous êtes pour un casse de la France.
01:22:49Vous êtes pour le casse de la France.
01:22:51Ça n'est pas réalisable.
01:22:53On peut parler sérieusement,
01:22:55parce que vous mélangez les mesures.
01:22:57Vous vous trompez sur les coûts.
01:22:59C'est ça, c'est faux.
01:23:01Laissez-la répondre.
01:23:03A combien est le déficit public ?
01:23:05Laissez-la répondre.
01:23:07Vous mentez aux Français.
01:23:09Et ça, c'est vraiment injuste.
01:23:11C'est injuste.
01:23:13Ils disent qu'on ment, alors que l'année dernière,
01:23:15Bruno Le Maire, par rapport aux agences de notation,
01:23:17avait promis 4,9% de déficit.
01:23:19Il y a eu 5,5%.
01:23:21Vous vous êtes juste trompé de quelques milliards.
01:23:23C'est quand même dingue.
01:23:25Anthony Samama.
01:23:27Anthony Samama.
01:23:29Et on fait laisser une autre fois après.
01:23:31Au nom de voir la feuille de route de Jordan Bardella,
01:23:33je comprends qu'il y ait beaucoup de Français
01:23:35qui, sur les sujets liés à la sécurité ou à l'immigration,
01:23:37se disent que ces mesures-là
01:23:39sont intéressantes
01:23:41et qu'ils soutiennent ces mesures-là.
01:23:43On a vu aussi les mesures d'un point de vue économique.
01:23:45Et d'un point de vue économique,
01:23:47sur la réforme des retraites,
01:23:49on voit bien que c'est un programme
01:23:51qui est très très loin d'être un programme de droite.
01:23:53C'est un programme de gauche,
01:23:55voire c'est un programme de la gauche de la gauche
01:23:57dans les années 70.
01:23:59C'est un programme coloré idéologiquement.
01:24:01C'est un programme qui a des années-lumière.
01:24:03C'est un programme qui est très très loin
01:24:05d'une rigueur budgétaire nécessaire
01:24:07quand on ambitionne d'être
01:24:09au gouvernement de la France.
01:24:11Je vais finir. Je crois qu'il y a effectivement
01:24:13une troisième voie pour ceux qui sont déçus
01:24:15des macronistes et, en même temps,
01:24:17ceux qui aspirent à avoir de la sécurité
01:24:19et une rigueur budgétaire.
01:24:21Juste un petit mot.
01:24:23Vous dites pour ceux qui sont déçus des macronistes.
01:24:25Au final, vous allez vous associer avec eux dans un mois.
01:24:27Je vous ai dit que je vous associerais
01:24:29avec le gouvernement.
01:24:31C'est un peu compliqué à défendre comme position.
01:24:33Je croyais en une troisième voie qui est la voie portée
01:24:35par les républicains.
01:24:37On voit bien que vous avez fait 7%.
01:24:39Ça risque d'être une voie sans issue.
01:24:41On va faire le CNews Info
01:24:43parce qu'il est midi 3 et on continue à en parler après.
01:24:45Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas fini.
01:24:47CNews Info, Mathieu Devese.
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01:29:55Est-ce qu'Emmanuel Macron, c'est le problème de la majorité ?
01:29:57C'est la question qu'on va poser parce qu'on a le sentiment
01:29:59qu'il y a une forme de rejet aujourd'hui dans la population d'Emmanuel Macron.
01:30:03On l'a vu hier avec ce qui s'est passé.
01:30:05On va en parler bien évidemment, on est là pour ça.
01:30:07On regarde le sujet et on en parle juste après.
01:30:10Un Premier ministre pleinement mobilisé pour la campagne.
01:30:14Voilà, je suis venu en toute discrétion.
01:30:19Dans le Val-de-Marne, Gabriel Attal a pu jauger sa popularité.
01:30:23Bonjour madame, monsieur le Premier ministre, on est toute archipane de vous.
01:30:28Ah bah merci.
01:30:29Et a pu constater l'impopularité du Président.
01:30:33Parce que vous, vous êtes bien.
01:30:35Mais il faudra dire au Président qu'il ferme sa gueule, c'est tout.
01:30:37C'est une élection législative, on vote pour le Premier ministre.
01:30:41Oui, comprenez-moi, vous êtes bien,
01:30:44vous avez été même très bien dans l'éducation nationale.
01:30:47Pour l'instant ça va bien, mais alors le Président,
01:30:50c'est lui qui nous fout dans la merde, c'est tout.
01:30:52Bon courage.
01:30:53Le Premier ministre a été interpellé sur la montée de l'antisémitisme.
01:30:57Faites ce que vous pouvez pour que nous ne soyons pas obligés un jour
01:31:01de prendre nos valises comme nous les avons pris à une certaine époque
01:31:04pour quitter ce pays que nous avons tenté.
01:31:06Gabriel Attal a profité de ce déplacement
01:31:09pour tacler le programme économique de ses adversaires.
01:31:12Ce que nous disent aujourd'hui les entreprises et leurs représentants,
01:31:14c'est qu'on n'atteindra pas le plein emploi avec le projet des extrêmes
01:31:17qui serait une catastrophe économique.
01:31:19L'AFEP, donc les grandes entreprises françaises,
01:31:212 millions de salariés, ont sonné l'alerte, je reprends leur mot,
01:31:24face au risque de décrochage durable de l'économie française.
01:31:28Pour convaincre un maximum de Français,
01:31:30le Premier ministre a prévu de se déplacer chaque jour jusqu'au 28 juin.
01:31:34On va en parler dans un instant,
01:31:35mais moi ce qui me surprend, je le disais tout à l'heure dans cette séquence,
01:31:38c'est que Gabriel Attal ne défend pas Emmanuel Macron.
01:31:40Le monsieur qui lui parle lui dit qu'Emmanuel Macron se taise,
01:31:45de façon un peu plus virile on va dire, qu'il se taise,
01:31:48mais Gabriel Attal ne répond pas.
01:31:50Non mais Gabriel Attal, il est dans sa campagne,
01:31:53donc il ne s'occupe pas.
01:31:54Donc il est d'accord ?
01:31:55Non, il n'est pas d'accord.
01:31:57Vous savez, vous aurez toujours des gens qui sont pour, contre,
01:32:00des détracteurs aussi.
01:32:01Ah oui, mais c'est intéressant lui, parce qu'il n'est pas contre,
01:32:03il dit à Gabriel Attal, vous vous êtes bien,
01:32:05mais c'est le Président qui se taise, ça suffit.
01:32:07Oui, mais il a le droit de s'exprimer aussi.
01:32:09Oui, ce n'est pas une réponse, merci.
01:32:10Oui, bien sûr.
01:32:11Bon, Gauthier Lebret, rebonjour, vous êtes encore là vous ?
01:32:15Décidément, on n'arrive pas à s'en débarrasser,
01:32:17c'est l'esparadrap, vous savez, il est là toutes les heures,
01:32:20on le voit partout, le matin, le soir, à la radio, sur Europe, partout.
01:32:24Gauthier, un mot sur Emmanuel Macron,
01:32:26est-ce que c'est le problème de la majorité aujourd'hui Emmanuel Macron ?
01:32:30Alors déjà, vous avez 100% raison Jean-Marc,
01:32:33déjà après la pub que vous venez de me faire, je ne peux que vous donner raison,
01:32:35puisque effectivement, Gabriel Attal ne réagit pas,
01:32:39mais parce que Gabriel Attal, il n'a pas envie de contredire ce passant,
01:32:45c'est exactement ce que pense la majorité.
01:32:47Déjà, il faut savoir qu'Emmanuel Macron a sacrifié tout le monde,
01:32:50il a sacrifié ses députés, il y en a une centaine,
01:32:53vraisemblablement, qui ne reviendra pas à l'Assemblée,
01:32:55il a sacrifié l'ensemble de son gouvernement,
01:32:57et il a sacrifié son premier ministre, qui était l'avenir de son camp,
01:33:01qui n'a pas été, on le sait, mis dans la boucle pour l'histoire de la dissolution,
01:33:05qui a été prévenu au téléphone au dernier moment,
01:33:07qui s'est opposé à cette histoire de dissolution,
01:33:09et qui n'a pu que la subir, cette dissolution,
01:33:12donc il en veut à Emmanuel Macron.
01:33:14De fait, leur relation s'est brisée avec cette volonté de dissoute du chef de l'État,
01:33:20donc on sent bien qu'il n'y a pas la volonté de défendre Emmanuel Macron.
01:33:24Et d'ailleurs, c'est très intéressant ce que dit Gabriel Attal,
01:33:26il dit « vous votez pour le premier ministre, pas pour le président ».
01:33:29Alors certes, la politique changera,
01:33:31mais c'est quand même la politique voulue par Emmanuel Macron
01:33:33qui se fera ou pas en fonction des élections législatives.
01:33:37Il faut savoir aussi que les affiches de campagne, il n'y a pas Emmanuel Macron.
01:33:40Aucun député de la majorité ne veut mettre Emmanuel Macron sur son affiche
01:33:44parce qu'ils ont bien compris qu'il était un repoussoir pour les Français
01:33:48et que le scrutin des 30 et 7 juillet prochains,
01:33:50des 30 juin et 7 juillet prochains,
01:33:52allait se faire pour ou contre Emmanuel Macron
01:33:54et qu'il y a un vote sanction qui attendait le chef de l'État
01:33:57comme au moment des européennes.
01:34:00Donc c'est pour toutes ces raisons qu'on demande à Emmanuel Macron,
01:34:03du côté de la majorité, de se mettre en retrait.
01:34:05Je vous rappelle que la semaine dernière, son camp, son entourage disait
01:34:08« le chef de l'État va faire trois interventions par semaine ».
01:34:10Il l'a fait.
01:34:11L'allocution où il dit « je vais dissoudre »,
01:34:13l'interview au Figaro et la conférence de presse.
01:34:16La conférence de presse était censée lancer la campagne des législatives
01:34:20et donc qu'il en soit le chef.
01:34:21Et finalement, Gabriel Attal fait un venteur pour dire
01:34:23« non, c'est moi qui vais mener cette campagne des législatives ».
01:34:26Puisque c'était une demande de son camp, une demande des députés,
01:34:31cacher ce président que je ne saurais voir
01:34:32et mettre en avant le Premier ministre qui donc fait campagne.
01:34:36Et même des ministres, je voyais Agnès Pannier-Runacher
01:34:39tractée sur le parking d'un supermarché et elle disait
01:34:44« je suis soutenue par Gabriel Attal », ministre déléguée à l'agriculture.
01:34:48Elle ne disait pas « je suis soutenue par Emmanuel Macron ».
01:34:50Donc très clairement, du côté de la majorité,
01:34:52on fait campagne sur Gabriel Attal et pas sur Emmanuel Macron.
01:34:55Mais tout le paradoxe, c'est que le 8 juillet,
01:34:57celui qui partira en cas d'échec,
01:34:59ce n'est pas Emmanuel Macron qui gardera son fauteuil,
01:35:01c'est bien Gabriel Attal qui devra quitter Matignon.
01:35:03Là, c'est bien résumé parce qu'Emmanuel Macron,
01:35:06c'est le président de tous les Français.
01:35:08Donc bien sûr qu'il ne prend aucune couleur politique.
01:35:10Ah bon ? Il ne prend aucune couleur politique ?
01:35:12En disant qu'il ne faut pas voter pour le Rassemblement national,
01:35:14vous trouvez qu'il ne prend...
01:35:15Dans cette campagne, je trouve qu'il a pris une très bonne décision.
01:35:18De se mettre à l'écart, c'est une bonne décision.
01:35:20Tout à fait, parce que c'est le président de tous les Français.
01:35:22Mais non, mais arrêtez de dire ça, vous ne pouvez pas dire ça.
01:35:24Vous ne pouvez pas dire ça.
01:35:25Non, non, Rachida Kaout.
01:35:27Ne dites pas n'importe quoi, Rachida Kaout.
01:35:29Ce n'est pas parce que vous n'arrêtez pas de parler que vous allez avoir raison.
01:35:33Ce n'est pas répéter en permanence quelque chose de faux qui va le faire vrai.
01:35:36Ce n'est pas le comportement qu'il a.
01:35:38Il n'a pas le comportement de tous les Français.
01:35:40Excusez-moi, il n'a pas le comportement de tous les Français.
01:35:42Il prend des positions contre le Rassemblement national,
01:35:45contre les Français qui votent pour le Rassemblement national.
01:35:47Je suis complètement d'accord.
01:35:48Le Rassemblement national n'est pas un parti républicain.
01:35:52Ah bon ? Ils ne sont pas à l'Assemblée nationale ?
01:35:54Ils ne sont pas élus à l'Assemblée nationale ?
01:35:56C'est une erreur dans la matrice.
01:35:58Alors on n'est pas républicains ?
01:36:00Pardon ?
01:36:01On n'est pas républicains ?
01:36:01Eh bien quand vous bafouez les libertés,
01:36:04quand vous bafouez les droits des femmes,
01:36:06oui, non, je suis désolée.
01:36:07Oui, oui, tout à fait.
01:36:08Parlons-en, tiens.
01:36:10Vous voulez parler du droit des femmes ?
01:36:11Parlons du droit des femmes.
01:36:11C'est nous qui les protégeons le plus, justement.
01:36:13Non, mais, enfin, là, excusez-moi, mais ce que vous dites, c'est grave.
01:36:15Rachida Kaout, c'est très grave, ce que vous dites.
01:36:17Oui, j'assume.
01:36:18De dire que ce n'est pas dans la matrice.
01:36:20Non, bien sûr que non.
01:36:21Je me dis qu'ils ont même menti aux Français.
01:36:24Non, mais c'est autre chose.
01:36:25En les montrant, c'est vous qui êtes au pouvoir, madame.
01:36:26Vous dites que même le président de la République,
01:36:28il a plus de couleur politique que t'as l'air,
01:36:30il assume peut-être même plus son bilan, mais...
01:36:31Vous avez redoré en changeant le nom,
01:36:35mais vous n'avez pas changé le nom.
01:36:36Alors, Gauthier Le Bret va ajouter un mot.
01:36:38Gauthier, allez-y, attendez.
01:36:39Chut, chut, chut.
01:36:40Rachida Kaout, Gauthier va ajouter un mot, Gauthier.
01:36:43Qui a proposé un débat à Marine Le Pen
01:36:45pendant la campagne des Européennes ?
01:36:46Emmanuel Macron, qui avait décidé à ce moment-là
01:36:48de descendre dans l'arène.
01:36:49Il voulait le refaire et c'est son camp qui lui a dit
01:36:51non, il ne faut pas redescendre dans l'arène une nouvelle fois.
01:36:54Et je tiens à préciser que pour Gabriel Attal,
01:36:56comme quoi l'arc républicain varie en fonction
01:36:59de qui parle dans la majorité,
01:37:00Gabriel Attal avait dit que l'arc républicain,
01:37:02et il se trouve que je l'ai croisé il y a quelques jours
01:37:04à Matignon, en marge d'une réunion,
01:37:07et il me disait une nouvelle fois,
01:37:08il me réaffirmait que l'arc républicain, pour lui,
01:37:10c'était toute l'Assemblée nationale
01:37:12de la France insoumise au Rassemblement national.
01:37:14Donc, on voit que la définition varie en fonction
01:37:16de qui parle dans la majorité.
01:37:17Non, non, non, on respecte les électeurs.
01:37:21Le seul bug, justement, c'est que le Rassemblement national
01:37:24ment aux Français.
01:37:25Non, mais ça, c'est différent, mais ça, c'est politique.
01:37:28Non, mais vous ne pouvez pas dire qu'ils ne sont pas
01:37:29dans l'arc républicain, on ne peut pas dire ça.
01:37:32Merci Gauthier, vous pouvez aller à la cantine, c'est bon.
01:37:34Merci d'avoir été avec nous.
01:37:36Alexandre, quand vous entendez que vous n'êtes pas
01:37:38dans l'arc républicain, qu'est-ce que vous répondez ?
01:37:41Non, mais c'est parce qu'il y a un déficit d'arguments,
01:37:43donc elle parle là-dessus, mais je rappelle juste,
01:37:46en déclaration du droit de l'homme et du citoyen,
01:37:47article 3, toute souveraineté réside dans la nation.
01:37:49C'est vous qui voulez remettre en cause notre souveraineté.
01:37:51Quand on parle du Front populaire qui remet en cause
01:37:52le droit de propriété...
01:37:53Moi, je combattrai toujours vos idées.
01:37:55Mais ça, c'est différent, mais ça, c'est la démocratie.
01:37:57Le droit de propriété est inviolable et sacré.
01:37:59Aujourd'hui, si on reprend l'essence même,
01:38:02le ciment de ce qu'est la République,
01:38:03et sur le modèle d'assimilation notamment,
01:38:05c'est nous qui le défendons réellement.
01:38:06Mais là, c'est si on parle de ça sur du fond.
01:38:08Mais réellement, ce qui est intéressant dans ce que vous venez de dire,
01:38:11vous dites que le président de la République n'a plus de couleur politique.
01:38:16Donc, en fait, on l'a revu de voir que Gabriel Attal,
01:38:18on dirait qu'il n'assume même plus Emmanuel Macron.
01:38:20Mais pour vous, même Emmanuel Macron,
01:38:21il n'assume même plus Emmanuel Macron.
01:38:22Et le bilan d'Emmanuel Macron, c'est lui.
01:38:25Juste, Anthony Samama, quand même, clairement.
01:38:29Est-ce qu'Emmanuel Macron, vous avez le sentiment aussi
01:38:30que c'est un problème aujourd'hui pour la majorité,
01:38:32puisque c'était le point de départ de cette partie ?
01:38:33Je crois qu'il y a pour les Français, depuis sept ans maintenant,
01:38:36ça fait sept ans qu'il est au pouvoir,
01:38:37une forme d'essoufflement, une forme de lassitude.
01:38:40Et on voit bien qu'Emmanuel Macron, lui-même,
01:38:42a cherché comment se positionner par rapport aux Français.
01:38:45Il se définissait au départ comme maître des horloges.
01:38:47Et on se souvient, au début de son quinquennat,
01:38:49il était extrêmement en hauteur.
01:38:50Il ne voulait pas prendre trop la parole.
01:38:52Il ne voulait pas descendre dans l'arène.
01:38:53Il laissait ses ministres et son Premier ministre être en première ligne.
01:38:57Puis ensuite, on lui a dit que ce n'était pas suffisant
01:38:58et qu'il fallait effectivement être plus présent dans les médias.
01:39:01Donc, il a sans doute sursaturé l'espace médiatique.
01:39:04On voit bien qu'aujourd'hui, il y a une forme de lassitude
01:39:07de la part des Français.
01:39:08Un Président qui, sans doute, en voulant rééquilibrer
01:39:11son manque d'intervention dans la première partie
01:39:13de son premier quinquennat, est sur-intervenu.
01:39:15Et les Français l'ont sans doute trop vu.
01:39:17Et qui a eu, ces derniers temps, effectivement,
01:39:20un rejet, peut-être même pas tant de sa politique
01:39:23que de sa personne, qu'eux aussi.
01:39:25Parce que ce qui est étonnant, c'est que les gens l'aiment
01:39:27de bien aimer Gabriel Attal.
01:39:28Enfin, on le voit dans la rue, on le voit dans ses actions.
01:39:31C'est vrai que...
01:39:32Et pourtant, c'est la politique d'Emmanuel Macron.
01:39:35Donc, c'est un rejet visiblement sur la personne.
01:39:37C'est exactement ce que je dis, c'est la personne.
01:39:39C'est que c'est une forme de lassitude depuis 7 ans.
01:39:41C'est que c'est le besoin de renouveau aussi,
01:39:43de vent de fraîcheur, qu'incarne Gabriel Attal.
01:39:46Et on voit bien aussi, d'ailleurs, quand les gens reprochent
01:39:48à Emmanuel Macron, c'est beaucoup des petites phrases.
01:39:50C'est pas tant des grandes mesures politiques,
01:39:52c'est des petites phrases qui sont restées.
01:39:53C'est un comportement, une forme de mépris social
01:39:55qui a pu être perçu comme tel, en tout cas.
01:39:57Et donc, c'est pour ça, aujourd'hui,
01:39:59que les Français le rejettent.
01:40:01Mais il y a un désaccord sur le fond aussi,
01:40:03il faut quand même le dire.
01:40:04Attends, attends, pas en même temps, pas en même temps, pas en même temps.
01:40:07Laissez Rachid a coup de parler, et après Philippe Aurel, on dégage.
01:40:10On critique Emmanuel Macron à tout va, non-stop.
01:40:15Il n'empêche que c'est un président qui a été réélu.
01:40:18C'est un président qui n'a pas fait de putsch politique
01:40:20pour prendre le pouvoir.
01:40:22Comme le RN quand ils sont arrivés à l'Assemblée Nationale.
01:40:24Et c'est-à-dire ?
01:40:26Ben c'est énorme, voilà, c'est de la démocratie, c'est normal.
01:40:28Le RN aussi, quand ils sont arrivés à l'Assemblée Nationale,
01:40:30ils ont été élus.
01:40:30C'est basé sur des mensonges.
01:40:31C'est basé sur la démocratie, mais ce n'est pas grave.
01:40:33Mais vous voyez qu'il n'a dit que des vérités, Emmanuel Macron.
01:40:35Arrêtez, arrêtez.
01:40:37100% des OQTF qui devaient être respectés.
01:40:39Les places de prison qui devaient être remises.
01:40:42Vous voulez la liste de tous les mensonges d'Emmanuel Macron ?
01:40:46Et ça c'est valide.
01:40:47Oui, les OQTF ne sont pas respectés.
01:40:50Il avait promis 100%, mais vous rigolez.
01:40:51Et Gérard Darmanin qui annonce que sa priorité,
01:40:54c'est la lutte contre le trafic de drogue.
01:40:55Il n'y a jamais eu autant de règlements de comptes
01:40:57et de trafic de drogue dans les sociétés françaises.
01:40:58Arrêtez, madame.
01:41:00Vous montez sur toute la ligne et ça c'est vérifié par les faits.
01:41:03Alors nous, entre vos mensonges, votre bilan qui est en déclin
01:41:06dans tous les domaines et les fous dangereux aujourd'hui
01:41:09du Front Populaire, il y a nous qui représentons.
01:41:11Vous vous êtes arrêtés.
01:41:12J'ai mal à la tête, on rend l'antenne à Thierry Cabane.
01:41:14Merci à tous.
01:41:15J'ai mal à la tête, je vais me rendre à cacher.
01:41:18Merci beaucoup.
01:41:19On se retrouve demain en direct à partir de 10h35.
01:41:21A demain et d'ici là, soirée prudente.
01:41:23C'est Thierry Cabane, tout de suite.
01:41:24Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
01:41:28Merci beaucoup Jean-Marc et à demain évidemment.