• il y a 5 mois
A l’occasion des élections législatives, CNEWS vous propose un nouveau rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet.

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00:00:00Bonsoir, bonsoir à tous, bonsoir Julien, bonsoir cher Olivier, on est ensemble pour trois heures, trois heures d'actu, 100% politique,
00:00:07ceux qui font la politique vont venir, les commentateurs vont venir, les amis des amis des amis qui font de la politique vont venir,
00:00:13vous n'allez rien rater. Tout ce qui s'est passé aujourd'hui, et il y en a eu des choses encore, des alertes, des pushs, il y en a eu énormément,
00:00:20on va tout vous raconter du début à la fin, les meilleurs extraits, etc., puis on va tout analyser et on va passer trois heures ensemble.
00:00:27Vous avez écrit que le plateau est déjà bien garni puisqu'on a le meilleur de ce qui se fait dans les services politiques de France et de Navarre,
00:00:32à ma droite Cotillet-le-Bret, à ma gauche Yohann Usail, on va décrypter l'essentiel de l'actu politique du jour ensemble,
00:00:37restez bien avec nous parce qu'il y a beaucoup, beaucoup à entendre, à voir, à décrypter, jusqu'à minuit, trois heures d'antenne, Olivier l'a dit,
00:00:43à 22h15, 20 d'ici, allez, un gros quart d'heure, Pierre Lelouch, l'ancien ministre, va nous aider à décrypter également cette actualité politique,
00:00:50des candidats seront présents, Fabrice Leggeri pour le Rassemblement National, Sylvain Maillard pour la majorité présidentielle,
00:00:55et puis à partir de 22h30, on retrouvera nos meilleurs éditorialistes.
00:00:59La fine fleur des éditorialistes.
00:01:00Exactement, pour commenter et analyser encore une fois cette actualité, vous ne manquerez rien, vous saurez tout d'ici minuit.
00:01:06La campagne est lancée ?
00:01:07Allons-y.
00:01:08La campagne est lancée, celui qui prend pour commencer aujourd'hui des flèches de toutes parts, c'est Gabriel Attal.
00:01:14Il a prévu de soutenir, me semble-t-il, plus de candidats possibles, ce qu'il a dit tout à l'heure, il veut être partout,
00:01:21mais c'est rude parce que les Français ont deux, trois choses à lui dire sur le cœur.
00:01:25Sequence, première séquence de cette émission, c'était cet après-midi dans les rues de Péreux, du Péreux-sur-Marne.
00:01:33Parce que vous, vous êtes bien, mais il faudra dire au président qu'il ferme sa gueule.
00:01:37C'est tout.
00:01:38Comprenez-moi, vous, vous êtes bien, vous avez été même très bien dans l'éducation nationale,
00:01:42pour l'instant ça va bien, mais alors le président, c'est lui qui nous fout dans la merde, c'est tout.
00:01:49Le rejet est acté, j'ai envie de dire, contre la personne du président de la République, Yoann Hussein ?
00:01:53Ça fait longtemps qu'il est acté.
00:01:54D'abord, on a bien compris que depuis dimanche soir et depuis dimanche dernier, il y a huit jours en l'occurrence,
00:01:58le président de la République avait atteint le plus bas de sa popularité.
00:02:03Emmanuel Macron, d'abord, a beaucoup trop parlé.
00:02:06On a constaté qu'à chaque fois qu'il prenait la parole, il baissait dans les sondages.
00:02:09C'est ce qu'il a fait avec Valéry Hayé.
00:02:10Souvenez-vous, le discours de la Sorbonne, en quelques jours, Valéry Hayé perd trois points dans les sondages.
00:02:14Donc, il a beaucoup trop parlé.
00:02:15Les Français ne le croient plus, ils ne lui donnent plus aucun crédit.
00:02:18D'ailleurs, les candidats l'ont bien compris puisqu'il n'apparaît sur aucune des affiches pour les élections législatives.
00:02:24Gabriel Attal pose parfois aux côtés des candidats, mais le président a été complètement effacé.
00:02:29Les candidats de la majorité présidentielle actuelle tentent quelque part de faire oublier qu'ils soutiennent le président de la République.
00:02:35Alors, ce qui est formidable, c'est que les candidats ne veulent pas de l'image d'Emmanuel Macron.
00:02:40Gabriel Attal non plus, qui est en campagne, fait sans sa photo, sans sa campagne, sans son affiche, il est seul.
00:02:46Non, mais il ne sera sur aucune affiche de campagne, Emmanuel Macron.
00:02:48C'est un repoussoir.
00:02:49Donc, les candidats de la majorité l'ont bien compris.
00:02:51Ils lui en veulent énormément d'avoir dissous l'Assemblée nationale.
00:02:54Il les a tous mis au chômage, quelque part.
00:02:56Et il y en a une centaine, vraisemblablement, qui ne vont pas revenir à l'Assemblée dans deux semaines.
00:03:02Donc, s'il voulait, il a sacrifié son premier ministre, qui était l'avenir politique de sa majorité.
00:03:06Il a sacrifié l'ensemble de son gouvernement et il a sacrifié sa majorité relative.
00:03:11Et le paradoxe dans tout ça, c'est que dans cette séquence, on voit que ce n'est pas Gabriel Attal qui est rejeté, c'est Emmanuel Macron.
00:03:16Mais qui sera là le 8 juillet ? Emmanuel Macron.
00:03:19Gabriel Attal, c'est à peu près certain qu'il ne sera plus Premier ministre le 8 juillet.
00:03:22Donc, paradoxalement, c'est lui qui va servir de fusible dans cette affaire, alors que c'est la figure du président de la République qui est rejetée.
00:03:28Paradoxalement, c'est le président de la République lui-même qui, dimanche dernier, a fait exploser la majorité présidentielle.
00:03:33C'est quand même une histoire de fou.
00:03:35Absolument, et je vous rappelle que dans un premier temps, il était question qu'Emmanuel Macron soit le chef de la campagne.
00:03:41Conférence de presse, la semaine dernière, c'était évidemment pour lancer la campagne.
00:03:44Et à ce moment-là, son entourage nous dit qu'on va faire trois interventions par semaine.
00:03:48D'ailleurs, ça avait été fait.
00:03:49Une interview dans le Figaro, la conférence de presse et la locution.
00:03:53Et puis, finalement, ce plan est rangé dans un tiroir face aux députés qui lui demandent
00:03:59Monsieur le Président, cachez-vous, restez à l'Élysée, montrez-vous le moins possible.
00:04:03Ce scrutin va se transformer en plébiscite contre vous.
00:04:06Et nous, pour revenir, on sait qu'on va être des dizaines à ne pas revenir.
00:04:10On a besoin que vous en fassiez le moins possible et de mettre au contraire Gabriel Attal sur le devant de la scène,
00:04:15qui l'annoncera dans un 20 heures de TF1.
00:04:16C'est moi qui mènerai cette campagne.
00:04:18On va écouter un deuxième extrait.
00:04:20Alors, cette fois, vous allez entendre Gabriel Attal.
00:04:21Parce que face aux Français qui disent les choses, et vous l'avez entendu, et qui n'ont pas peur,
00:04:25Gabriel Attal sort la bonne vieille ranguelle.
00:04:27Les extrêmes, c'est le chaos.
00:04:29Incapable de diriger le pays avec l'extrême-gauche ou l'extrême-droite.
00:04:33Alors, il y a eu un petit élément nouveau aujourd'hui.
00:04:35C'est l'élément économique qui est rentré.
00:04:38C'est l'économie avec l'extrême-gauche, l'extrême-droite.
00:04:41Ça ne marchera pas.
00:04:42La preuve, les grands patrons le disent aussi.
00:04:44Écoutez.
00:04:48Nos candidats ensemble pour la République, c'est les candidats du vote utile pour éviter les extrêmes.
00:04:53Les extrêmes qui entraîneraient un chaos absolument terrible pour notre économie.
00:04:57Je vous renvoie aux déclarations de l'AFEP, qui représente les grandes entreprises françaises.
00:05:01Deux millions d'emplois en France, qui a déclaré être très inquiète, ces entreprises, d'une catastrophe économique si les extrêmes arrivaient au pouvoir.
00:05:09Je vous renvoie aux déclarations de M. Asselin, le président de la CPME, des petites et moyennes entreprises de France,
00:05:15qui dit que les extrêmes enverraient la France dans le mur.
00:05:17Si on veut éviter ça, il faut voter pour les candidats utiles pour faire barrage.
00:05:24C'est le genre de message qui fonctionne encore, Yvan Usaï.
00:05:27Mais en tout cas, ce sont des arguments politiques.
00:05:29Là, Gabriel Attal émet un avis sur le programme économique à la fois du Front populaire et à la fois du Rassemblement national.
00:05:36D'abord, je suis heureux de voir qu'on ne convoque plus le nazisme, le fascisme.
00:05:39Le bruit des brunes et le bruit des votes.
00:05:40Exactement.
00:05:41Pour Gabriel Attal, il y en a d'autres qui l'ont vu.
00:05:43Parce que ça, pour le Rassemblement national, ça n'avait absolument plus aucun sens de faire cela.
00:05:46Là, c'est un argument qui est politique.
00:05:49Il dit le Rassemblement national a un tel programme.
00:05:52Certaines mesures qui coûtent tant, ça ruinerait la France.
00:05:55Comment est-ce qu'il le finance ?
00:05:56Le programme du Front populaire, c'est 300 milliards d'euros.
00:05:58Comment est-ce qu'il les finance ?
00:06:00Les agences de notation ne vont pas du tout apprécier ces programmes-là.
00:06:05Et donc dégrader la note de la France.
00:06:07Nous allons emprunter à des taux qui seront beaucoup plus élevés.
00:06:10La dette va nous coûter plus cher.
00:06:11Est-ce que le programme du RN aujourd'hui, c'est un gouffre, une ruine pour la France ?
00:06:14Oui ou non ?
00:06:15Le programme économique, j'entends bien.
00:06:17Beaucoup moins que celui du Front populaire, qui coûterait 300 milliards d'euros.
00:06:20Ce qui est colossal.
00:06:21Il y a des questions qui se posent sur le financement de la réforme des retraites.
00:06:24Parce que je vous rappelle que si le Rassemblement national venait à l'emporter et arrivait à Matignon,
00:06:28ils veulent revenir sur la réforme des retraites à l'automne prochain.
00:06:31C'est 20 milliards d'euros par an si on la fait à 62 ans.
00:06:33C'est 50 milliards d'euros si on la met à 60 ans.
00:06:36Comment est-ce qu'ils le financent ?
00:06:37Il faut qu'ils apportent des réponses qui n'ont pas été très bien comprises là-dessus, sur ces points-là.
00:06:41Donc là, ils demandent une clarification politique.
00:06:43C'est un argument, encore une fois, politique.
00:06:45Dans une campagne, il me semble que c'est quelque chose de sain.
00:06:48Finalement, sur les retraites, l'ORN, quelle est la position ?
00:06:51On a mal compris la semaine dernière.
00:06:53Il y a des porte-parole qui se sont contredits.
00:06:55Ils veulent abroger la réforme des retraites.
00:06:57Mais ils expliquent que ce n'est pas leur priorité.
00:06:59Coût, effectivement, du programme du Front populaire, 300 milliards.
00:07:02Trois fois moins pour l'ORN, 100 milliards.
00:07:04Mais pardon, mais Gabriel Attal, il est disqualifié pour parler d'économie.
00:07:08Il représente un gouvernement, avec Emmanuel Macron,
00:07:10qui, depuis 7 ans, a creusé la dette de 1 000 milliards.
00:07:13Emmanuel Macron, c'est l'homme qui valait 1 000 milliards.
00:07:15On est à 3 000 milliards de dettes.
00:07:18C'est compliqué, quand on est maintenant du côté du gouvernement,
00:07:21de parler de rigueur budgétaire quand on a creusé la dette de 1 000 milliards,
00:07:25ce qui est un record pour un président de la République.
00:07:27Ce qu'Organe va vous répondre, c'est que grâce à ça,
00:07:29on a sauvé la France, on a sauvé des entreprises.
00:07:31En partie. Je dirais que je serais moins sévère
00:07:34sur le bilan économique du président de la République
00:07:36que sur son bilan concernant l'insécurité ou l'immigration.
00:07:40Parce qu'il faut quand même rappeler, me semble-t-il,
00:07:42que lorsque le président a fait le quoi qu'il en coûte pendant le Covid,
00:07:46l'ensemble des oppositions avaient soutenu cela.
00:07:48Je crois que tout le monde était bien content également
00:07:50quand le bouclier tarifaire a été mis en place
00:07:53pour lutter contre l'augmentation exponentielle
00:07:56des coûts de l'électricité et du gaz.
00:07:58Là encore, c'était soutenu par l'opposition.
00:08:00Cette même opposition qui dit aujourd'hui
00:08:01« Attention, vous avez trop dépensé. »
00:08:03Mais quand il s'agit, justement, d'approuver ces dépenses,
00:08:06ils étaient là. Donc c'est quand même contradictoire.
00:08:08La petite musique du moment, évidemment,
00:08:10elle nous renvoie vers la peur des extrêmes.
00:08:12Le chaos, c'est aussi l'argument de ce qu'on aimait appeler
00:08:16les « éléphants de la gauche » qui retrouvent les plateaux.
00:08:19Il y en a un, les plateaux de télévision.
00:08:20C'est le cas de Lionel Jospin,
00:08:21qui était sur France Inter ce matin. Écoutez-le.
00:08:26Pour la première fois dans l'histoire de la République,
00:08:30un parti d'extrême droite pourrait diriger la France.
00:08:38Jusque-là, ça n'était arrivé que sous la botte de l'étranger nazi,
00:08:48en 1940, avec le gouvernement du maréchal Pétain.
00:08:52Et donc, c'est un moment extrêmement sérieux.
00:08:56Voilà la comparaison historique.
00:08:58Lionel Jospin vient de faire gagner 5 points à Jordan Bardella dans les sondages.
00:09:01Mais c'est totalement seul.
00:09:03Ça ne marche pas à 5 points. J'exagère, Julien, je voyais votre mou.
00:09:06C'est pour la petite provocation.
00:09:09Mais les arguments moraux ne fonctionnent plus,
00:09:11et ce n'est pas moi qui le dis.
00:09:12C'est Emmanuel Macron face à sa première ministre, Elisabeth Borne,
00:09:17en Conseil des ministres, où il l'humilie devant tout le monde
00:09:19puisqu'elle a rappelé les racines pétinistes du RN.
00:09:22Problème, une bonne partie de cette majorité fait appel
00:09:25aux arguments moraux depuis plusieurs semaines.
00:09:28Et même une certaine droite.
00:09:30Quand Eric Ciotti tape dans la main Jordan Bardella et Marine Le Pen la semaine dernière,
00:09:34l'ancien sénateur LR Pierre Charon le compare à Mussolini.
00:09:37Xavier Bertrand dit qu'il a collaboré.
00:09:40Donc s'il collabore, c'est une façon de nazifier le RN.
00:09:43Même chose pour Gérald Darmanin qui parle des accords de Munich.
00:09:46Si Ciotti et Daladier, Bardella et Hitler.
00:09:50C'est ça les accords de Munich.
00:09:52Même Gérald Darmanin qui dit tout le temps qu'il faut arrêter avec les arguments moraux
00:09:56puisque chez moi à Tourcoing ça ne fonctionne pas.
00:09:58Et ce qui fonctionne c'est d'avoir des résultats et de faire campagne.
00:10:00Même lui s'y remet et à mon avis ça ne peut faire que renforcer le RN.
00:10:04Yoann, le disque est rayé.
00:10:06Moi je m'étonne quand même que Lionel Jospin avance le nazisme supposé du RN
00:10:13et ne dise pas un mot sur l'antisémitisme avéré cette fois d'une partie de la FI.
00:10:18Je rappelle que l'ancien président Hollande a dealé avec cet antisémitisme là.
00:10:23Pas un mot. Au contraire il l'approuve.
00:10:25Il approuve le pacte du PS.
00:10:27L'autre fois un grand parti républicain et un grand parti de gouvernement
00:10:30avec la frange antisémite de l'extrême gauche dont M. Poutou fait partie.
00:10:35Je m'étonne que l'ancien Premier ministre n'en ait pas dit un mot.
00:10:39On va y revenir parce que ça c'est intéressant M. Poutou.
00:10:42Mais d'abord François Hollande.
00:10:45Personne ne l'a vu venir François Hollande candidat à la députation.
00:10:49Il avait prévenu quelques proches et ça a été bien gardé en secret.
00:10:52Il a pris de vitesse un peu la direction du PS.
00:10:55Absolument puisque ce n'était pas le candidat choisi par le PS parisien.
00:10:59Mais au point de vue local et c'était le maire de Tulle qui avait été investi
00:11:03par le Front Populaire et le PS.
00:11:05Il a réussi à débrancher le maire de Tulle qui est pourtant une connaissance
00:11:08et presque un ami de François Hollande pour prendre la place.
00:11:11Et donc il a un peu tordu le bras du Parti Socialiste.
00:11:13Et aujourd'hui il a la vestiture.
00:11:15Parce que c'était compliqué de dire non à un ancien président.
00:11:17On va l'écouter François Hollande puisqu'il est désormais l'homme providentiel de la gauche.
00:11:22J'ai estimé que la situation était grave.
00:11:26Plus qu'elle ne l'a jamais été.
00:11:29Grave parce que le danger représenté par l'extrême droite est aujourd'hui avéré.
00:11:34Jamais l'extrême droite n'a été aussi proche du pouvoir depuis la libération.
00:11:41Et à propos de François Hollande, Manuel Valls s'est exprimé cet après-midi
00:11:44sur Europe 1 dans la nouvelle émission de Cyril Hanouna. Écoutez-le.
00:11:51J'ai à la fois respect et affection pour François Hollande.
00:11:53Mais ce qui ne va pas, c'est de le faire sous la bannière du nouveau...
00:11:57On n'a pas compris.
00:11:58Non, moi je crois que c'est une erreur, c'est une faute.
00:12:01D'abord celle du Parti Socialiste bien évidemment.
00:12:04Mais aussi de sa part.
00:12:07Parce qu'il se retrouve avec des gens qui ont brisé en partie son quinquennat.
00:12:13En tout cas qui se sont opposés à sa politique.
00:12:16Avec un programme, c'est ça le plus important,
00:12:19qui est totalement contraire à ce qu'il pense sur l'économie,
00:12:22sur la sécurité, sur la meilleure manière de lutter contre l'antisémitisme, etc.
00:12:29Puis avec des personnages qui me paraissent extrêmement dangereux.
00:12:33Gauthier cherche quoi François Hollande avec cette candidature ?
00:12:36Lornier l'Elysée en 2027 ?
00:12:38Déjà il cherche un strapontin de député à l'Assemblée Nationale.
00:12:42Et après tout le monde dit qu'il veut faire du strapontin, un tremplin vers l'Elysée.
00:12:47Il y croit.
00:12:48Je rappelle que la dernière fois, c'est-à-dire en 2022,
00:12:52il a renoncé, Julien Dray qu'on connaît bien ici,
00:12:54œuvrait avec lui à une nouvelle candidature et il a renoncé.
00:12:58Il faut quand même dire, parce qu'il a raison Manuel Valls quand il dit,
00:13:01il s'allie avec ceux qui ont brisé son quinquennat.
00:13:02Qui a brisé le quinquennat de François Hollande ?
00:13:04Les fameux frondeurs qui se sont opposés à quoi ?
00:13:06Notamment à la loi travail de Myriam El Khomri.
00:13:08François Hollande il a libéralisé plein de secteurs,
00:13:11notamment le monde du notariat avec Emmanuel Macron.
00:13:14Et aujourd'hui, il va s'allier aux pires antilibéraux
00:13:17qui voient le capitalisme comme le danger suprême.
00:13:20Mais pas seulement.
00:13:21Il va s'allier aux antifas ultra violents comme Raphaël Arnault.
00:13:25Il va s'allier à Louis Boyard, le roi du TikTok, du buzz permanent.
00:13:32Il va s'allier à Daniel Obono.
00:13:34Rappelons que tous ces gens-là ne sont pas encore élus.
00:13:36Non mais ils l'ont été.
00:13:37Oui, ils l'ont été, nous sommes d'accord.
00:13:39En tout cas pour Daniel Obono et pour Louis Boyard.
00:13:41Et ils font partie d'une même alliance.
00:13:43Ils sont sous la même étiquette.
00:13:44C'est-à-dire que sur le bulletin de vote de François Hollande,
00:13:47il y aura les mêmes logos que sur le bulletin de vote de Raphaël Arnault,
00:13:49de Daniel Obono.
00:13:50C'est quand même un petit problème pour un ancien président.
00:13:52Tout le monde ne connaît pas Raphaël Arnault.
00:13:53Raphaël Arnault, porte-parole du mouvement antifasciste La Jeune Garde.
00:13:56Depuis ce vendredi, le candidat de la France Insoumise
00:13:58pour le nouveau Front Populaire dans le Vaucluse.
00:14:01C'est l'ultra gauche radicale, violente.
00:14:04Il s'est pris physiquement lors de plusieurs manifestations,
00:14:08notamment au Collectif Nemesis.
00:14:10Il est ici avec Rima Hassan.
00:14:12Qui a disparu.
00:14:13Rima Hassan, si vous avez des nouvelles, vous nous appelez.
00:14:15Elle est au meeting ce soir.
00:14:17Moi, je n'en ai pas.
00:14:18On l'a vu.
00:14:19Tant mieux pour vous, j'ai envie de dire.
00:14:20Oui, c'est de bonnes nouvelles.
00:14:22Après le pogrom du 7, La Jeune Garde, son association, son mouvement,
00:14:26a publié un communiqué évoquant une offensive sans précédent
00:14:29lancée par la résistance palestinienne.
00:14:31C'est avec lui que M. Hollande a fait alliance.
00:14:33Je crois que quand on a été président de la République, ça oblige.
00:14:36Ça l'oblige, François Hollande.
00:14:38Je comprends qu'il vise évidemment 2027.
00:14:41Parce que François Hollande sait très bien une chose,
00:14:43c'est que l'Union fait gagner.
00:14:44Ce qu'il a fait qu'il n'a pas pu se représenter en 2017...
00:14:47Mais cette affirmation est déjà surréaliste.
00:14:49Il vise 2027.
00:14:50C'est déjà surréaliste ?
00:14:51Non, mais pour gagner en 2027, il sait qu'il a besoin de l'Union de la gauche.
00:14:54C'est ce qu'il est en train de faire là, avec le Front Populaire.
00:14:56Il est en train de s'inscrire dans cette union.
00:14:58Mais je vous disais, ça l'oblige.
00:15:00Mais il y avait une opportunité, c'était de construire un autre bloc,
00:15:02justement, de sociodémocrate, comme l'a appelé d'ailleurs Jean-Yves Le Drian.
00:15:05Oui, mais ça a exclu une partie de la gauche.
00:15:07Ça aurait exclu une partie de la gauche.
00:15:09Et François Hollande sait bien qu'il faut que toute la gauche soit unie pour gagner.
00:15:13Mais je disais encore une fois, il a été président de la République, ça l'oblige.
00:15:16Et on ne peut pas effectivement se présenter sous la même étiquette
00:15:19que le parti antisémite et négationniste de M. Poutou.
00:15:22On ne peut pas se présenter sous la même étiquette,
00:15:25quand on a été président de la République,
00:15:27que l'étiquette de M. Guirault, qui est allé dire jusqu'en Tunisie
00:15:29que les bébés placés dans le four l'avaient été par Israël et non pas par le Hamas.
00:15:33Donc si vous voulez, ça le déshonore, me semble-t-il.
00:15:36Attendez, vous connaissez Ali Diouara ?
00:15:38Oui, c'est le candidat qui va remplacer Raquel Garrido sous l'étiquette Front Populaire.
00:15:42Alors Raquel Garrido reste candidate, mais elle a fait partie de la purge de Jean-Luc Mélenchon.
00:15:46Je voulais simplement qu'on s'arrête deux secondes sur cet homme,
00:15:48puisque M. Poutou, on connaît peut-être, M. Arnaud, vous venez de faire connaissance.
00:15:52Il est franco-ghanaien, fonctionnaire à la mairie de Drancy.
00:15:55Il n'aime pas les Blancs, il n'aime pas les sionistes comme Glucksmann,
00:15:58même s'il est dans son camp, vous allez l'entendre.
00:16:00Et ce qu'il dit est absolument hallucinant.
00:16:02C'est une vidéo qui a été postée il y a quelques jours.
00:16:07Le parti qu'il soutient et la liste qu'il soutient,
00:16:09celle de Raphaël Glucksmann, de Emma Rabovitch, de François Calfon, etc.,
00:16:14sont, à demi-mot on peut le dire, assez complices du génocide en cours actuellement à Gaza.
00:16:21Donc ces personnes-là, désolé, mais dégageons-les.
00:16:26L'extrême-gauche qui continue de se placer sur le mauvais côté de l'histoire.
00:16:29Vous avez vu comment il choisit ses cibles.
00:16:31Il parle de trois personnes de confession juive.
00:16:33Et il dit dégageons-les.
00:16:35Et aujourd'hui, il se retrouve dans la même alliance qu'eux.
00:16:37Comment Raphaël Glucksmann peut cautionner une alliance, puisque son mouvement en fait partie ?
00:16:42Il a hésité la semaine dernière, on l'a bien vu.
00:16:43En début de semaine, il voulait se retirer des discussions si la France insoumise restait.
00:16:47Et puis finalement, il a topé son parti place publique.
00:16:51Comment est-ce qu'il peut accepter un accord,
00:16:53alors que dimanche de la semaine dernière, juste après le scrutin des Européennes,
00:16:57son nom était encore conspué, insulté sur la place de la République par les alliés de la France insoumise ?
00:17:04Raphaël Glucksmann, il représentait ce que vous disiez à l'instant, Julien, une ligne sociale-démocrate.
00:17:08La gauche d'antan, on ne peut plus fréquentable.
00:17:11La gauche, j'allais dire, de gouvernement.
00:17:13Et aujourd'hui, il décide de fermer les yeux sur les insultes.
00:17:17Je rappelle qu'il a été pris pour cible par des militants de la France insoumise
00:17:20qui l'ont aspergé de peinture pendant la campagne des Européennes.
00:17:23Et là, aujourd'hui, il y a un candidat qui fait partie de ce front populaire
00:17:26et qui a dit dégageons Raphaël Glucksmann, notamment.
00:17:28Et les candidats, finalement, grâce à une sorte de purge qui est en train d'être effectuée au sein de lfi,
00:17:34Johan, où on a vu donc des ténors.
00:17:37Raquel Garrido qui sera donc face à lui avec deux candidats d'extrême gauche dans cette circonscription.
00:17:42Alexis Corbière, Daniel Simonet, Ami Bak ont été écartés.
00:17:45Je pense à Adrien Quatennens, mais pour d'autres raisons, on en reparlera éventuellement un petit peu plus tard.
00:17:49Il s'est plongé, Adrien Quatennens. Il avait l'investiture.
00:17:51Il a eu l'intelligence de reconnaître qu'il n'était peut-être pas au bon endroit.
00:17:55Il vaut mieux frapper sa femme à la France insoumise et chez Jean-Luc Mélenchon
00:17:58que de contredire le leader comme Alexis Corbière et Raquel Garrido.
00:18:01C'était quand même ça le message pendant 48 heures jusqu'à ce qu'il se retire de lui-même.
00:18:05Johan, un commentaire sur cette fragilité naissance de cette nouvelle union de gauche.
00:18:09Mais la France insoumise, si vous voulez, est un parti qui est tout sauf démocratique.
00:18:13On ne peut pas émettre de critiques en interne.
00:18:15Si on le fait, on est considéré comme des frondeurs et on est écarté par le chef.
00:18:19Il y a un côté un peu dictateur chez Jean-Luc Mélenchon.
00:18:21Il faut quand même dire les choses clairement.
00:18:23Aucune instance n'était élue à la France insoumise.
00:18:25Les chefs et sous-chefs sont désignés ou auto-désignés.
00:18:28Quand on émet la moindre critique, on perd tous ses droits, on perd tous ses pouvoirs.
00:18:32Jean-Luc Mélenchon, c'est l'homme qui a une fascination réelle, réelle et concrète pour des dictateurs.
00:18:38Je vous rappelle les relations qu'il avait avec Hugo Chavez, mais pas seulement.
00:18:41C'est l'inspiration, c'est la source d'inspiration de Jean-Luc Mélenchon.
00:18:46Ça donne une idée du programme et de ce qu'il ferait s'ils étaient effectivement en place,
00:18:52s'ils avaient le pouvoir dans les prochains mois ou dans les prochaines années.
00:18:55Philippe Poutou.
00:18:56Philippe Poutou, encore une fois, c'est intéressant.
00:18:58Il n'est pas rachuté dans l'autre.
00:18:59Il n'a pas choisi sa destination.
00:19:01Il reçoit quelque chose qui était inespéré, au fond, parce que le NPA ne devait pas peser lourd.
00:19:09Mais enfin, il est là.
00:19:11On peut rappeler quelques-unes de ses prises de position qui sont, je pense, un peu qualifiées d'ignobles.
00:19:17Quand un commissariat est pris pour cible avec des mortiers d'artifice, il dit quel beau feu d'artifice.
00:19:22Le jour même du pogrom le 7 octobre, il fait l'apologie du terrorisme.
00:19:27Il justifie l'action, je cite, de résistance du Hamas.
00:19:31Pour Philippe Poutou, il n'a pas attendu autant de temps que Daniel Obono.
00:19:34Le Hamas était un mouvement de résistance le 7 octobre, le jour même du massacre.
00:19:39Philippe Poutou, encore un candidat qui portera la même bannière que François Hollande,
00:19:43qui fait donc le choix de s'allier à eux.
00:19:45Le choix de la circonscription a de quoi faire polémique.
00:19:47Parce qu'il est candidat à Trèbes, où Arnaud Beltrame s'est sacrifié.
00:19:50En effet, le message est assez déplorable.
00:19:53Mais visiblement, pour l'ancien Premier ministre Lionel Jospin, tout ça, c'est un point de détail.
00:19:57Écoutez-le.
00:19:59Je ne pense pas que Philippe Poutou va peser considérablement
00:20:05dans le rassemblement qui s'opérera et dans le Parlement futur.
00:20:10La présence de Poutou, insingulier, dans un ensemble de députés de plusieurs centaines
00:20:19ne paraît pas véritablement un problème.
00:20:21Voilà, je rappelle...
00:20:23Lionel Jospin qui a fait une petite contraction entre Philippe Poutin et Philippe Poutou.
00:20:27En juin 2023, sur Twitter, à l'époque, Philippe Poutou disait
00:20:32« La police tue, c'est certifié, les policiers tirent et tuent. »
00:20:35Un jeune il y a quelques jours à Angoulême, un jeune ce jour à Nanterre et d'autres encore.
00:20:38C'était évidemment en marge de la mort de Nahel.
00:20:40Par ses discours d'Armanin, « Tue aussi, il faut stopper cet engrenage de violence, de répression, d'autoritarisme et d'impunité ».
00:20:46Voilà ce que disait M. Philippe Poutou.
00:20:48Un commentaire, Yohann ?
00:20:50Écoutez, je crois que M. Poutou représente ce qui se fait de pire.
00:20:54Il conjugue, me semble-t-il...
00:20:56Comment dirais-je ?
00:20:58Quand même de nombreux stars.
00:21:00Excusez-moi de le dire comme ça.
00:21:02Mais il est haineux.
00:21:04Ils sont partis à tenir ouvertement des propos qui sont antisémites.
00:21:10Haineux, sectaires.
00:21:12Ils flirtent avec l'antisémitisme.
00:21:14Ils divisent profondément les Français.
00:21:16Ils les opposent les uns aux autres.
00:21:17C'est la police contre les restes des citoyens.
00:21:19Ce sont les riches contre les plus précaires.
00:21:21Les racisés contre les non-racisés.
00:21:23Parce que tout est question de race au sein du Nouveau Parti Anticapitaliste.
00:21:26Donc encore une fois, que le Front Populaire donne l'investiture à ce type de personnages absolument abjects.
00:21:33Pardonnez-moi, mais ce communiqué du 7 octobre, il est littéralement à vomir.
00:21:37C'est écœurant.
00:21:38On n'a rien fait de pire en politique depuis des décennies que ce communiqué-là.
00:21:42Et que M. Hollande, encore une fois...
00:21:44Le NPR est mis en accusation pour apologie du terrorisme.
00:21:46Naturellement.
00:21:47Et heureusement.
00:21:49Mais encore une fois que M. Hollande puisse porter la même étiquette que ce genre de personnes.
00:21:54C'est pour moi quelque chose d'inconcevable.
00:21:56Elle est très large cette gauche.
00:21:58Elle va de François Hollande à Philippe Poutou en passant par l'antifa Raphaël Arnault, Louis Boyard, Danilo Bono.
00:22:03Mais il a un argument, l'ancien Premier ministre Lionel Jospin.
00:22:06Il dit, ça va, c'est qu'un candidat.
00:22:08C'est qu'un candidat.
00:22:09On peut commencer à faire la liste.
00:22:10J'en ai égréné quelques-uns.
00:22:11Il n'y a pas qu'un candidat.
00:22:12Il y a toute la France Insoumise qui a refusé de qualifier le Hamas de mouvement terroriste.
00:22:16Toutes.
00:22:17Non.
00:22:18Macron a qualifié le Hamas de mouvement terroriste.
00:22:19Tiens, il est purgé.
00:22:20Raquel Garrido a qualifié le Hamas de mouvement terroriste.
00:22:23Tiens, elle est purgée.
00:22:24Donc, dès qu'il y a quelqu'un qui dévide cette ligne et même une ligne qui…
00:22:28Daniel Simonnet, pourquoi elle est écartée ?
00:22:30Alors, Daniel Simonnet, vous savez qu'il y a eu un complément d'enquête sur Sofia Chikirou.
00:22:34Très proche de Jean-Luc Mélenchon.
00:22:36Et Sofia Chikirou accuse Daniel Simonnet d'être la source principale de ce complément d'enquête.
00:22:4123 ans qu'elle travaillait aux côtés de Jean-Luc Mélenchon.
00:22:45Elle a été l'avocate de Jean-Luc Mélenchon.
00:22:48Vous rappeliez que M. Poutou se présente à Trèbes, où Colin Bertram est mort.
00:22:55Arnaud Beltrame, qui avait pris la place d'un otage lors d'un attentat terroriste dans un Super U en 2018.
00:23:01Et effectivement, tout à l'heure, sur l'antenne de CNews, c'est Rudy Mana, qui est policier, qui est membre d'Allianz, qui a pris la parole tout à l'heure.
00:23:10C'est assez insupportable pour les forces de l'ordre, parce qu'il s'est réjoui également de l'attaque du commissariat au mortier d'artifice.
00:23:20À croire qu'il faut aimer consommer des pétards pour se réjouir de ce genre de choses, si vous voyez ce que je veux dire.
00:23:25Donc c'est insupportable d'avoir un gars comme ça qui va rentrer dans un parti qui peut rentrer à l'Assemblée.
00:23:37Je crois que c'est Grégory Jorand également du syndicat Unité qui, lui, tweetait cet après-midi qu'Arnaud Beltrame a été tué une deuxième fois.
00:23:44Rien de moins, Gauthier Lebret.
00:23:47Thibaud de Montbréal aussi a régi. Je crois qu'on avait le tweet tout à l'heure.
00:23:51Cette alliance où l'on retrouve aussi des pro-Amas et Hollande signe le naufrage de la gauche et constitue un péril majeur pour la France.
00:23:59Et l'affiche que l'on voit, c'est celle de la campagne législative de 2022 de Philippe Poutou où le message était assez clair.
00:24:06Alors que Pierre Lelouch va nous rejoindre en plateau. Un petit mot, Gauthier.
00:24:09Il y a eu une affiche dans la manifestation anti-RN ce week-end. Un flic tué égale un électeur du RN en moins.
00:24:15Cette affiche, ils ont une responsabilité, les cadres de la France Insoumise, quand ils expliquent que la police tue quand ils veulent désarmer les policiers.
00:24:24Et que Philippe Poutou, qui est poursuivi, on le disait à l'instant, pour apologie du terrorisme, se présente dans une circonscription symbole.
00:24:31Où justement, alors qu'on voit cette affiche, où justement Arnaud Beltrame a été tué par le terrorisme, puisque c'est l'islamisme à chaque fois qui frappe à la fois Israël et la France à ce moment-là.
00:24:43Que Philippe Poutou qui a fait l'apologie du terrorisme islamiste se présente dans une circonscription où un homme, un héros français a sacrifié sa vie pour sauver des otages.
00:24:52Et ça a de quoi effectivement être insupportable pour les policiers et pour tous les gendarmes. Et pour tous les français même.
00:24:57Bonsoir, merci de nous rejoindre dans ce nouveau rendez-vous 100% à fond, c'est un plaisir de vous avoir.
00:25:01Tiens, un commentaire là, je vous prends à froid alors qu'on devise les uns les autres sur cette nouvelle gauche et ce front populaire.
00:25:07Ça fait rêver, une gauche unie de François Hollande à Philippe Poutou, ça fait rêver l'homme de droite que vous êtes ?
00:25:13Je parle de l'alliance réussie, je ne parle pas des hommes, vous m'aurez compris.
00:25:19Est-ce que vous avez encore des rêves ?
00:25:22Non tout ça m'énerve, je suis extrêmement malheureux.
00:25:25Mais ils ont réussi l'alliance ?
00:25:27Extrêmement malheureux de voir ça, j'ai honte pour Hollande en vérité.
00:25:31J'ai honte pour lui, c'est pas possible quand on porte la fonction qui a été la sienne de se compromettre avec des gens pareils.
00:25:41Est-ce qu'un ancien président de la République peut rester en dehors du jeu politique dans des temps comme ceux-là ?
00:25:47Sarkozy le fait, il reste en dehors, il dit des choses quand il a les dire.
00:25:52Mais c'est si difficile que ça, Pierre, c'est si difficile que ça de rester en dehors du jeu politique.
00:25:58Regardez-moi j'en suis pas malade, beaucoup de gens me disent que je devrais y retourner.
00:26:04Mon sujet c'est pas moi, c'est Hollande.
00:26:07Hollande je crois que fondamentalement il y a l'envie de revanche sur le jeune homme qui l'a trahi, qui s'est moqué de lui, qui l'a empêché de se revivre.
00:26:20Emmanuel Macron a trahi l'homme qui l'a inventé, c'est Hollande qui invente Macron, qui l'amène à l'Elysée, qui le nomme ministre des finances, qui en fait un personnage.
00:26:33Et pendant qu'il faisait ça, Macron trichait, organisait trois petits déjeuners par jour à Bercy, montait ses réseaux et a acculé ce pauvre Hollande dans une situation telle où il ne pouvait même plus se présenter.
00:26:47Donc c'est le comble de l'humiliation pour un président de la République d'être doublé sur sa droite par quelqu'un qu'on a créé, par un petit jeune qu'on a créé, et ensuite de se voir bloqué.
00:26:58Mais c'est ça qu'il cherche, il veut se venger évidemment.
00:27:01Si on faisait un petit peu de politique fiction et qu'on se projetait au 8 juillet prochain avec une hypothétique victoire de la gauche, imaginez Emmanuel Macron nommer François Hollande Premier ministre.
00:27:09Vous imaginez, c'est exactement ce que je viens de dire.
00:27:13Je ne pense qu'à ça.
00:27:15Oui mais c'est ça l'histoire, quelque part c'est ça dans la tête de François Hollande et du coup il accepte cette compromission épouvantable avec les personnages qu'on voit.
00:27:25Sérieusement, vous pensez qu'il joue le poste de Premier ministre ?
00:27:29Non.
00:27:30Peut-être le retour résidentiel.
00:27:32Mais il serait dans la balance, si la gauche gagne il est dans la balance François Hollande.
00:27:35C'est totalement impossible vu où est le curseur à gauche, c'est-à-dire que Manuel Bompard...
00:27:39Qui est le mieux placé alors au lance-parole ?
00:27:41Ben c'est Jean-Luc Mélenchon, à gauche c'est lui qui pèse.
00:27:44On a un sondage, mais je vais vous le montrer après la pub.
00:27:48Soyez gentils, après la pub.
00:27:50François Hollande préfère participer à donner les clés de Matignon qu'à se taire et à laisser brer et à laisser passer et à ne pas critiquer Emmanuel Macron.
00:28:00Sa détestation va tellement loin sur Emmanuel Macron par esprit de revanche qu'il est prêt à aider et à servir de marche-pied à Jean-Luc Mélenchon jusqu'à l'hôtel de Matignon.
00:28:08Oui enfin, je ne pense pas qu'il le voit comme ça.
00:28:11Moi je pense qu'il s'imagine à Matignon sinon il n'y va pas.
00:28:14Mais c'est impossible Julien, tous les gens qui sont dans cette alliance de gauche le vomissent quasiment François Hollande.
00:28:22Une grande partie ne le supporte pas de la France insoumise aux écolos en passant par ce qu'il reste du PS.
00:28:27Il n'y a pas une grande partie de la gauche qui ne supporte pas Jean-Luc Mélenchon non plus ?
00:28:32Écoutez, à l'heure où on se parle, c'est lui l'homme fort à gauche.
00:28:35Regardez comment il a sifflé la fin de la récréation et ils sont tous rentrés à la niche.
00:28:40Ce qu'il a fait, ce qu'il a fait François Hollande, ce qu'il a fait c'est comme les gens qui ont des porte-à-porte.
00:28:46Il a mis le pied dans la porte et on ne peut plus lui enlever.
00:28:50Il est rentré dans l'appartement.
00:28:52Vous n'êtes pas sûr ?
00:28:53Ce n'est pas encore fait.
00:28:54Il est de retour dans le jeu et on ne parle que de lui.
00:28:58C'est la trahison.
00:29:00C'est la revanche de la trahison.
00:29:02C'est presque une pièce de théâtre en réalité.
00:29:05Ça fait partie des effets induits du sabordage de la flotte à Toulon,
00:29:09qu'a décidé l'autre jour Emmanuel Macron sans s'en rendre compte d'ailleurs.
00:29:15Je vous disais, François Hollande sait que pour revenir en 2027, et il veut revenir en 2027,
00:29:20il s'imagine le candidat d'une gauche rassemblée.
00:29:22Et pour qu'une gauche soit rassemblée, par définition, il faut commencer un peu avant.
00:29:26Il a trouvé là l'occasion de rassembler la gauche.
00:29:28Ce n'est pas lui qui le fait directement, mais la gauche aujourd'hui est rassemblée.
00:29:31Donc il ne veut pas rester à l'écart de ce rassemblement.
00:29:33Il sait bien que s'il veut peser pour la suite,
00:29:35il a besoin d'être dans ce mouvement qui a été initié.
00:29:38Il ne voulait pas rester de côté.
00:29:40Et il s'imagine effectivement poursuivre ce rassemblement
00:29:43pour aller jusqu'à une candidature en 2027.
00:29:45Bon, on a plein de surprises. Merci Yohann.
00:29:47On a plein de surprises pour vous tout à l'heure.
00:29:49Et donc je vous le disais, viendront nous rejoindre Fabrice Leggeri,
00:29:53porte-parole de l'URN de la campagne des élections législatives,
00:29:56à qui on donnera du temps de parole.
00:29:58On interrogera Sylvain Maillard, président sortant,
00:30:02qui est mon successeur, c'est mon ex.
00:30:04Vous êtes fier de lui ?
00:30:06Non.
00:30:08Il y a une chose que j'aimerais éclaircir.
00:30:10Je connais moi. Il aurait eu moins de bonne ambiance.
00:30:12Il y a une chose que j'aimerais éclaircir.
00:30:13Est-ce que vous avez vraiment demandé en duel...
00:30:17Non, on en refait pas.
00:30:18Si, si, c'est important.
00:30:20Oui, ça existe.
00:30:21Vous avez vraiment provoqué en duel Jean-Luc Mélenchon ?
00:30:23Non, malheureusement, je n'ai pas pu.
00:30:25C'est interdit.
00:30:26C'est interdit.
00:30:28Je le souhaitais.
00:30:30Et j'ai même dit que je souhaitais m'en débarrasser de lui.
00:30:34Je me permets de préciser que ce n'est quand même pas souhaitable d'en arriver là.
00:30:38Mais la loi l'interdit.
00:30:40La loi l'interdit.
00:30:42Et la morale aussi peut être un peu, non ?
00:30:45Le dernier qu'il a fait en France, c'est Gaston Defers.
00:30:48Non, la morale, mon cher, veut que quand son honneur est atteint par quelqu'un de mauvaise foi,
00:30:54on revend.
00:30:55On n'en dira pas plus.
00:30:56Sur la morale, vous n'êtes pas obligé de se tuer.
00:30:58C'est au premier sang.
00:30:59Hop, on vous touche.
00:31:00Vous saignez, ça suffit pour gagner le duel.
00:31:02Allez, on se retrouve dans un instant, tout de suite.
00:31:04C'est l'honneur.
00:31:08100% politique, la suite.
00:31:09C'est votre nouveau rendez-vous depuis hier soir en compagnie de Pierre Benkemouni, ici présent.
00:31:14On continue de décrypter cette actualité politique qui va nous emmener vers le 30 juin,
00:31:19le premier tour des législatives anticipées.
00:31:21Yohann Usa du service politique de CNews, tout va bien sur la messagerie ?
00:31:24Très bien.
00:31:25Ça se passe bien, Yohann ?
00:31:26C'est parfait.
00:31:27Et Pierre Lelouch, également ancien ministre, qui est avec nous.
00:31:30Olivier, un sondage important à décrypter.
00:31:32Un sondage intéressant sur les futurs premiers ministres.
00:31:34Sondage de l'IFOP pour le JDD.
00:31:35Qui serait le plus premier ministrable et qui, les Français, rejetterait le plus ?
00:31:41On détestait ces Jordan Bardella, Gabriel Attal, Marine Le Pen, Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon.
00:31:46Regardez bien.
00:31:47Bardella et Attal seraient considérés comme de bons premiers ministres à 43% devant Marine Le Pen et Raphaël Glucksmann.
00:31:54À égalité, 36%.
00:31:57Si je ne me trompe pas, Jean-Luc Mélenchon obtient 19%.
00:32:00Mais dans le même temps, c'est là qu'on change de lecture.
00:32:03On regarde les petites barres rouges.
00:32:06À la question, serait-ce un mauvais premier ministre ?
00:32:10La réponse est 81%.
00:32:12Le record est pour Jean-Luc Mélenchon.
00:32:15Ensuite, c'est décroissant.
00:32:16Glucksmann, Le Pen, 64%.
00:32:19Les mauvais premiers ministres, mais les moins mauvais en quelque sorte, seraient Bardella et Attal.
00:32:25Ce qu'on constate, c'est que c'est toujours la nouvelle génération qui est au pouvoir et qui a le privilège des meilleurs sondages.
00:32:31Ils ont compris que chez Mélenchon, il y avait un côté Staline qu'ils voudraient mieux éviter.
00:32:38On ne peut pas lancer Pierre Lelouch sur Jean-Luc Mélenchon, c'est ça l'idée.
00:32:42Non, pas que.
00:32:43Je pense que ce type est talentueux.
00:32:49C'est un grand orateur.
00:32:51Il a une vraie culture politique.
00:32:53Ce n'est pas du tout un amateur, mais il est dangereux, bien sûr.
00:32:56Parce que c'est un idéologue pur.
00:32:58Quand je vois des gens s'acoquiner avec les Vénézuéliens ou les Cubains,
00:33:03quand on sait comment ça se passe là-bas,
00:33:07Les Français en font le pire des premiers ministrables.
00:33:10Et pourtant, comme vous le disiez avant la pub, Gauthier, ça reste le favori à gauche.
00:33:14Parce que c'est la figure majeure.
00:33:17Tout le monde n'a pas fait son score à la présidentielle.
00:33:19Tout le monde n'a pas fait son score à la présidentielle.
00:33:21C'est pour ça qu'ils n'ont annoncé personne.
00:33:22Parce qu'ils savent très bien qu'il va y avoir un phénomène de rejet hallucinant.
00:33:26Et que pour l'instant, ils n'ont personne qui peut faire le consensus à gauche.
00:33:29Il y a deux personnes qui ont été annoncées.
00:33:30Laurent Berger par Raphaël Guzman, il n'était même pas prévenu.
00:33:32Et lui-même, qui est allé aux 20 heures de la 2 en disant
00:33:35je ne veux pas m'imposer, mais je m'impose quand même.
00:33:37Et évidemment que je suis candidat à Matignon.
00:33:39On a eu les candidatures de François Ruffin.
00:33:42On a eu les candidatures de Clémentine Autain.
00:33:44Mais celui qui tient la corde, c'est évidemment lui.
00:33:46Vous parliez à juste titre du Vénézuela.
00:33:48Il a repris la méthode Chavez.
00:33:50Tout conflictualisé.
00:33:51Tout le temps, en permanence.
00:33:52Il y a une archive de Jean-Luc Mélenchon très intéressante qui remonte à quelques années.
00:33:55Il dit qu'il faut transformer les révoltés en révolutionnaires.
00:33:59Il faut mettre du chaos et du conflit partout.
00:34:01Et une fois, il tient sa promesse à merveille.
00:34:03Ce qui m'a profondément heurté, dégoûté,
00:34:06c'est de le voir à côté du nouveau président et premier ministre sénégalais
00:34:10qui disent du mal de la France.
00:34:12Et lui, il est là.
00:34:13Pendant qu'on se fait insulter, rouler dans la merde,
00:34:16lui, représentant de la France,
00:34:19quand même personnalité politique française,
00:34:22il reste là pendant tout le discours.
00:34:24Et ça, c'est tragique.
00:34:25Un homme digne de ce nom, un Français digne de ce nom,
00:34:27se lève et s'en va.
00:34:28Johan, lors de sa conférence de presse, si je ne me trompe pas,
00:34:30Emmanuel Macron a dit, bien sûr, que ce sera lui qui sera le candidat.
00:34:35Évidemment qu'il est le mieux placé.
00:34:36C'est Emmanuel Macron qui a cité Jean-Luc Mélenchon
00:34:39pour le poste de premier ministre.
00:34:41Oui, parce qu'Emmanuel Macron,
00:34:42c'est bien que Jean-Luc Mélenchon est un repoussoir
00:34:45pour une partie des électeurs de gauche, naturellement,
00:34:47notamment ceux qui ont voté pour Raphaël Huguesman
00:34:49aux élections européennes.
00:34:50Donc, c'est stratégique de la part du président de la République
00:34:52de rappeler ce qui est, semble-t-il, une évidence.
00:34:55C'est vrai que Jean-Luc Mélenchon souhaite être le candidat à Matignon.
00:34:59Enfin, on n'est pas candidat à Matignon,
00:35:00mais souhaite être nommé à Matignon
00:35:02si la gauche devait l'emporter lors de ses élections législatives.
00:35:05D'ailleurs, regardez, le nouveau Jean-Luc Mélenchon est arrivé.
00:35:08Regardez la différence entre le Jean-Luc Mélenchon
00:35:10du dernier 20h au Jean-Luc Mélenchon
00:35:12d'il y a encore quelques semaines ou quelques mois.
00:35:14Il était beaucoup plus calme.
00:35:15C'est-à-dire, c'est circulé.
00:35:16Vous êtes prié d'oublier tout ce que j'ai dit depuis le 7 octobre.
00:35:19Ça n'existe plus.
00:35:20On n'en parle plus.
00:35:21Il ne veut plus en parler.
00:35:22C'est un nouvel homme.
00:35:23Il veut se présenter comme tel.
00:35:25Croyez-moi, nous serons là pour lui rappeler
00:35:29après le pogrom en Israël.
00:35:30Alors ça, les images que vous voyez,
00:35:32c'est pour Pierre qu'on les a sorties.
00:35:34C'est à Bruxelles.
00:35:35C'était il y a quelques minutes.
00:35:36En tout cas, dans la journée.
00:35:38C'est une réunion à laquelle la partise Emmanuel Macron.
00:35:41Ça s'appelle comment ?
00:35:42Les Top Jobs.
00:35:43Les Top Jobs.
00:35:44C'est le jour où les membres de l'Union européenne,
00:35:46au niveau des chefs d'État et de gouvernement,
00:35:48désignent les trois personnages clés
00:35:50après les élections européennes.
00:35:52Donc, on change le président de la commission,
00:35:54Madame von der Leyen,
00:35:57le poste de président du conseil
00:36:00qui regroupe les chefs d'État.
00:36:02Pour l'instant, c'était Michel le Belge.
00:36:04Et puis, le ministre des Affaires étrangères de l'Union,
00:36:07qu'on appelle le haut commissaire.
00:36:09C'est donc, aujourd'hui, un Espagnol, Borrell.
00:36:13Et ces trois noms-là doivent être décidés aujourd'hui.
00:36:16Et c'est là, aujourd'hui,
00:36:18qu'on commence à payer la note de la dissolution.
00:36:21Parce que Macron arrive à Bruxelles
00:36:26très, très affaibli.
00:36:28Les autres vont lui demander, mais qu'est-ce que t'as fait ?
00:36:30Pourquoi t'as fait ça ?
00:36:32Et tout le monde va le regarder avec beaucoup de condescendance,
00:36:35parce que tout le monde sait que la France va rentrer
00:36:37dans une phase de très grande turbulence,
00:36:39y compris économique.
00:36:41Macron, jusque-là, moi,
00:36:43j'étais dans la pièce quand ça s'est décidé,
00:36:47le président de la commission, il est désigné
00:36:49par le chancelier allemand
00:36:51et le président de la République française.
00:36:53Les négociations, les couloirs, le Parlement,
00:36:55tout ce qu'on veut, mais fondamentalement,
00:36:57c'est la France et l'Allemagne qui font ça.
00:36:59Or, nous avons un président de la République
00:37:01qui est tout à fait affaibli
00:37:03et la question, c'est
00:37:05est-ce qu'on garde ou pas Mme von der Leyen ?
00:37:07Elle est très impopulaire.
00:37:09Vous avez la réponse ?
00:37:11Mais oui, parce que Macron ne peut plus s'y opposer.
00:37:13Macron voulait au départ mettre Mario Draghi.
00:37:15Il n'a plus la force de s'y opposer.
00:37:17Et quant à Scholz, qui vient lui aussi
00:37:19de perdre les élections, il n'est plus en mesure
00:37:21de s'y opposer. Donc on va probablement avoir
00:37:23Mme von der Leyen, probablement
00:37:25avoir un
00:37:27portugais comme président du Conseil
00:37:29et puis surtout avoir une
00:37:31estonienne qui pèse
00:37:331,5 million d'Européens
00:37:35pour diriger la politique étrangère de l'Union.
00:37:37Donc tout ça n'est pas terrible
00:37:39et encore une fois, c'est une des conséquences
00:37:41du désastre qu'a provoqué
00:37:43le président de la République.
00:37:45De Bruxelles à Montreuil, il n'y a qu'un pas, cher ami,
00:37:47que nous allons franchir ensemble.
00:37:49Le premier meeting du Front Populaire dans cette ville de Seine-Saint-Denis.
00:37:51Donc aujourd'hui, on va y aller
00:37:53directement à voir
00:37:55Miquel Dos Santos qui est avec nous en direct
00:37:57pour CNews.
00:37:59Le Front Populaire uni donc en façade.
00:38:01En tout cas, cher Miquel qui tenait ce
00:38:03premier meeting, je l'ai remarqué en plein air d'ailleurs.
00:38:05Il a plu un petit peu
00:38:07du côté de Montreuil. Vous nous direz comment ça s'est
00:38:09passé et surtout cette question
00:38:11combien de temps cette
00:38:13nouvelle alliance va-t-elle tenir ?
00:38:15C'est la question du moment en tout cas de la part
00:38:17des observateurs.
00:38:21Écoutez, il y a déjà
00:38:23des divisions au sein de
00:38:25ce nouveau Front Populaire
00:38:27puisqu'il y avait un invité surprise
00:38:29ce soir, Alexis Corbière.
00:38:31Il est monté sur scène à la fin
00:38:33de ce meeting pour applaudir
00:38:35les personnes présentes.
00:38:37Après avoir été écarté, on le rappelle, par
00:38:39la France Insoumise pour les législatives,
00:38:41le député sortant de la septième
00:38:43circonscription de Seine-Saint-Denis va se
00:38:45présenter comme dissident de la
00:38:47France Insoumise. Face à lui,
00:38:49le parti de Jean-Luc Mélenchon a décidé
00:38:51d'investir Sabrina Ali
00:38:53Benali, une candidate
00:38:55médecin urgentiste,
00:38:57qui appelle son camarade d'ailleurs
00:38:59Alexis Corbière à se retirer.
00:39:01On a pu échanger avec elle. Elle nous expliquait
00:39:03ne pas réellement comprendre pourquoi
00:39:05Alexis Corbière avait décidé
00:39:07de se maintenir ici en Seine-Saint-Denis.
00:39:09Sabrina Benali,
00:39:11candidate du nouveau Front Populaire
00:39:13qui, surprise, n'a pas le soutien
00:39:15de nombreux cadres.
00:39:17Clémentine Autain ne se cache pas.
00:39:19Elle appelle directement à voter pour
00:39:21Alexis Corbière. Idem pour
00:39:23François Ruffin qui est monté sur scène
00:39:25et qui a lancé un message de soutien
00:39:27à l'encontre d'Alexis Corbière.
00:39:29Un message de soutien avec
00:39:31un accueil mitigé de la part du public
00:39:33puisqu'il y a eu quelques huées
00:39:35et ce n'est pas d'ailleurs
00:39:37les seuls qui ne sont pas d'accord
00:39:39avec ce message de soutien envoyé par
00:39:41François Ruffin puisqu'il y a quelques instants
00:39:43on a pu échanger avec Olivier Faure,
00:39:45le patron du PS, qui nous
00:39:47expliquait que l'heure n'était pas
00:39:49aux divisions et que donc
00:39:51les messages de soutien à l'encontre d'Alexis Corbière
00:39:53de la part des membres
00:39:55de la France Insoumise n'étaient pas
00:39:57les bienvenus à l'heure où l'union
00:39:59de la gauche est la principale chose
00:40:01qu'il faut retenir. – Merci beaucoup Michael.
00:40:03On va vous retrouver sans doute tout à l'heure.
00:40:05Écoutez, peut-être des extraits de...
00:40:07C'est surréaliste. C'est surréaliste encore une fois
00:40:09ce qu'il s'est passé. C'est une drôle d'union quand même
00:40:11avec des dissidents, avec ceux
00:40:13qui sont invités, pas invités, qui s'invitent
00:40:15c'est un drôle de machin quand même.
00:40:17– Alexis Corbière et Raquel Garrido qui viennent
00:40:19à un meeting du Front Populaire alors qu'ils ne sont
00:40:21pas investis par le Front Populaire et
00:40:23François Ruffin qui déclare, ça a été rappelé à l'instant,
00:40:25ce que vous appelez ici une élection
00:40:27c'est en fait une primaire de la gauche, je veux dire
00:40:29mon soutien plein et entier à mon camarade
00:40:31et ami Alexis Corbière. Une manière de désavouer
00:40:33la ligne de Jean-Luc Mélenchon.
00:40:35– Vous vouliez avoir des nouvelles de Rima Hassan ?
00:40:37– Sans kiffer, avec quelques drapeaux palestiniens.
00:40:39– Il y a quand même des drapeaux palestiniens là.
00:40:41– On en reparlera sans doute tout à l'heure.
00:40:43Je voulais qu'on dise quelques mots, il y a deux sujets encore
00:40:45qu'on veut aborder avec Pierre.
00:40:47Il y a un gros sujet, Mbappé, un gros gros sujet.
00:40:49Et puis il y a un petit sujet
00:40:51sur la droite unie.
00:40:53Éric Chiotti a annoncé 62 candidats communs
00:40:55avec le RN.
00:40:57Il était au JT de France 2.
00:40:59Et on a un sondage de…
00:41:01– France 2 ? Ah parce que vous m'avez piégé.
00:41:03– Oui je sais, mais c'est le début
00:41:05de notre nouvelle alliance.
00:41:07Éric Chiotti est-il
00:41:09dans le vrai avec son alliance ?
00:41:11On a un sondage exclusif ce soir
00:41:13sur l'opinion des électeurs de droite.
00:41:15Et c'est ça que je voulais vous montrer.
00:41:1772% des électeurs de droite
00:41:19souhaitent cette alliance.
00:41:2128% ne le souhaitent pas. Pierre.
00:41:23– Vous savez, l'autre soir, je crois que j'étais avec vous Olivier,
00:41:25j'ai dit que
00:41:27Chiotti s'y était
00:41:29incroyablement mal pris.
00:41:31Car les résultats
00:41:33des européennes, on les savait
00:41:35des semaines à l'avance.
00:41:37Le rôle d'un président de parti, c'est de rassembler.
00:41:39C'est ce que j'ai vu faire
00:41:41aussi bien Jacques Chirac que Sarkozy.
00:41:43Il fallait simplement prévenir
00:41:45le bureau politique
00:41:47et leur demander
00:41:49de faire un vote électronique
00:41:51des militants pour avoir la température
00:41:53des militants. Et là, la décision
00:41:55d'ouvrir des négociations avec
00:41:57le RN, elle était légitimée.
00:41:59Et surtout, elle était intéressante
00:42:01parce qu'on pouvait, il me semble,
00:42:03entamer une négociation
00:42:05programmatique. Or, il n'a pas du tout
00:42:07fait ça. Il a fait ça tout seul
00:42:09dans son coin. Il a heurté
00:42:11tous les autres dirigeants du parti. Il a créé
00:42:13la confusion à l'intérieur du parti. Et je le regrette.
00:42:15Parce qu'effectivement, beaucoup
00:42:17de Français souhaitent ce rapprochement.
00:42:19Encore fallait-il l'organiser
00:42:21de façon intelligente. – Un dernier
00:42:23élément à vous faire entendre, on va marquer
00:42:25une courte pause là encore.
00:42:27La parole des sportifs qui a commencé
00:42:29à émerger ces derniers jours.
00:42:31Kylian Mbappé, vous l'avez peut-être entendu, le capitaine des Bleus.
00:42:33D'ailleurs, j'en profite pour faire ma petite parenthèse football.
00:42:35C'est la mi-temps. Et les Bleus mènent 1-0 contre
00:42:37l'Autriche dans leur premier match. On s'en réjouit.
00:42:39On espère que Kylian Mbappé sera
00:42:41encore fier de porter le maillot bleu le 7
00:42:43juillet prochain puisqu'il a pris la parole
00:42:45avant le match du soir pour dire
00:42:47son mécontentement face à la situation
00:42:49politique actuelle de notre pays. Écoutez-le.
00:42:53– Kylian Mbappé est contre les extrêmes,
00:42:55contre les idées qui divisent. J'ai envie d'être fier
00:42:57de porter ce maillot le 7.
00:42:59J'ai pas envie de représenter un pays
00:43:01qui ne correspond pas à mes valeurs, qui ne correspond pas
00:43:03à nos valeurs parce que je pense et j'espère
00:43:05qu'on est tous dans le même cas.
00:43:07Donc c'est pour ça qu'il ne faut pas se cacher.
00:43:09On dit souvent qu'il ne faut pas
00:43:11mélanger politique et foot.
00:43:13Je suis d'accord quand ça concerne
00:43:15des broutilles. Mais quand c'est des situations
00:43:17comme celles-ci, c'est très important.
00:43:19– Voilà. Alors je rappelle que
00:43:21Marcus Thuram, lui, n'a pas dit
00:43:23les extrêmes mais le RN.
00:43:25Mais il semble quand même que
00:43:27dans cette affaire, le RN
00:43:29qui est visé, même si
00:43:31il ne se fait pas piéger.
00:43:33– Marcus Thuram a très clairement visé
00:43:35le Rassemblement National. Moi je trouve que
00:43:37Kylian Mbappé a une position de macroniste.
00:43:39On connaît ses liens avec le chef de l'État.
00:43:41Il renvoie dos à dos les extrêmes,
00:43:43donc la France insoumise et le Rassemblement National.
00:43:45Ce matin c'était très drôle, il y avait Emmanuel Bompard
00:43:47et Laurent Jacobelli dans la même
00:43:49matinale qui se suivaient et chacun disait
00:43:51je ne me sens pas visé par les propos de Kylian Mbappé,
00:43:53ça ne me vise pas moi les extrêmes, je ne suis pas
00:43:55dans le camp des extrêmes. Bon voilà, Kylian Mbappé
00:43:57il utilise quand même son poste de capitaine
00:43:59de l'équipe de France pour donner une position politique
00:44:01et quelque part ostraciser 50%
00:44:03des électeurs aux européennes, c'est quand même un souci.
00:44:05– La parole à la pierre. – C'est à double tranchant ce genre de déclaration.
00:44:07– C'est tout le problème.
00:44:09Quand on est une star nationale
00:44:11aimée par tout le monde,
00:44:13on gagne énormément d'argent
00:44:15payé par le Qatar jusqu'ici,
00:44:17énormément d'argent.
00:44:19Alors on doit aussi
00:44:21respecter les français.
00:44:23Si les français font un choix,
00:44:25quel qu'il soit, on doit le respecter.
00:44:27On ne doit pas dire je ne veux pas porter le maillot,
00:44:29je ne veux pas représenter le pays
00:44:31qui en fonction de ce que moi
00:44:33je considère comme bien. – Vous croyez qu'il ne portera pas
00:44:35le maillot ? Vous pensez vraiment qu'il ne portera pas
00:44:37le maillot le 9 juillet ?
00:44:39– Il a porté le maillot du PSG pendant 9 ans donc
00:44:41il peut se faire un effort. – Mais cela dit c'est pas très
00:44:43original parce qu'aux Etats-Unis vous avez
00:44:45une crise ouverte depuis longtemps
00:44:47avec la communauté noire contre
00:44:49le président américain,
00:44:51Biden étant pétré là-dedans,
00:44:53Trump aussi, des gens qui se mettent à genoux
00:44:55vous savez, le Black Lives Matter
00:44:57et tout ça. Donc on importe tous ces trucs
00:44:59des Etats-Unis, ce n'est pas la meilleure chose.
00:45:01– Et on peut juste rappeler que Marcus Turam
00:45:03joue en Italie où Giorgia Melloni est au gouvernement,
00:45:05ça n'empêche pas de faire une grande saison
00:45:07et de ne pas se plaindre avec l'Unitère Milan.
00:45:09– Merci Pierre d'être venu nous voir
00:45:11pour cette première heure.
00:45:13– On marque une pause ?
00:45:15– Oui, on se retrouve dans un instant
00:45:17avec d'autres invités.
00:45:19– Sylvain Maillard et Fabrice Leggeri.
00:45:21– Allez, à tout de suite.
00:45:23Si vous êtes là, toujours avec Julien.
00:45:25– Présent, ça se passe bien, pour le moment.
00:45:27– Bon, ça va.
00:45:29Monsieur Sylvain Maillard,
00:45:31le président sortant du groupe Renaissance
00:45:33à l'Assemblée, nous a rejoints.
00:45:35On va se retrouver ensemble
00:45:37pour une dizaine de minutes
00:45:39mais comme il est 22h, c'est l'heure
00:45:41de retrouver le rappel d'études de Maureen Vidal.
00:45:43Salut Maureen.
00:45:45– Bonsoir Julien, bonsoir à tous.
00:45:4772% des sympathisants de droite
00:45:49approuvent une alliance
00:45:51entre LR, RN, Reconquête
00:45:53et Debout la France pour contrer
00:45:55le Front populaire à gauche.
00:45:57C'est le résultat d'un sondage OpinionWay
00:45:59pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:46:01Seuls 28% ne souhaitent donc pas
00:46:03d'union d'opposition au nouveau Front populaire.
00:46:05Et le nouveau Front populaire
00:46:07s'est d'ailleurs réuni ce soir
00:46:09pour son premier meeting à Montreuil.
00:46:11Malgré les tensions à gauche,
00:46:13il y a eu de nombreuses parties présentes
00:46:15comme Clémentine Autain, Marine Tondelier,
00:46:17Olivier Faure ou encore Yann Brossat.
00:46:19Un rassemblement marqué également
00:46:21par la présence surprise d'Alexis Corbière
00:46:23non investie par la France Insoumise
00:46:25soutenue publiquement par François Ruffin.
00:46:27Des sifflements ont retenti dans la foule.
00:46:29Enfin, Éric Ciotti visé par une enquête
00:46:31pour détournement de fonds publics
00:46:33soupçonné d'utiliser des cartes de parking
00:46:35gratuites avec plusieurs de ses collaborateurs
00:46:37sur le port de Nice entre mars 2021
00:46:39et février 2023.
00:46:41Une manipulation politique évidente
00:46:43relevant des liens entre l'auteur du signalement
00:46:45et Christian Estrosi
00:46:47et le camp Macroniste.
00:46:49Merci Maureen, on se retrouve dans une heure.
00:46:51A tout à l'heure.
00:46:53Merci Maureen, à tout à l'heure, 100% politique
00:46:55toujours avec Gauthier Lebret, Yoann Usaï
00:46:57et nous a rejoint Sylvain Maillard,
00:46:59bonsoir, président sortant du groupe Renaissance
00:47:01à l'Assemblée Nationale.
00:47:03Les candidats de la majorité ont lancé leur campagne officiellement
00:47:05aujourd'hui. Le Premier ministre, on va le voir sur le terrain
00:47:07dans le Val-de-Marne, au Péreux-sur-Marne
00:47:09précisément. La majorité,
00:47:11faut-il le rappeler, est loin derrière les deux autres blocs
00:47:13dans les récents sondages.
00:47:15La campagne s'annonce compliquée, d'autant que la décision
00:47:17de la dissolution semble toujours assez
00:47:19mal digérée dans vos rangs.
00:47:21Vous nous direz d'ailleurs ce que vous en pensez.
00:47:23Je voudrais juste que vous entendiez un extrait ce matin.
00:47:25Votre ancien Premier ministre, l'ancien Premier ministre
00:47:27de la France, Édouard Philippe, a reconnu
00:47:29dans les intentions de vote
00:47:31un rejet pur et simple du président
00:47:33de la République.
00:47:35Oui, il y a de la colère. Oui, il y a de la conviction.
00:47:37Oui, il y a du rejet du président de la République.
00:47:39Oui, il y a du rejet du gouvernement. Oui, bien sûr.
00:47:41Oui, il y a une forme de
00:47:43après tout, on ne l'a pas essayé.
00:47:45Bien sûr qu'il y a tout ça.
00:47:47C'est un aveu important.
00:47:49D'ailleurs, est-ce que c'est un aveu ou c'est une attaque ?
00:47:51Moi, je vais vous dire
00:47:53très clairement, je fais campagne
00:47:55comme tous mes collègues
00:47:57depuis quelques jours. Il y a
00:47:59un peu de tout ça. Il y a d'abord
00:48:01au début, il y a une sorte d'incompréhension
00:48:03sur le choix de la dissolution.
00:48:05Mais en même temps, n'oubliez pas
00:48:07redonner la parole au peuple
00:48:09en disant qu'au fond, c'est à vous
00:48:11de choisir dans une situation compliquée.
00:48:13On sait très bien qu'il y aura
00:48:15une motion de censure dans quelques mois.
00:48:17Et tout au fond,
00:48:19redonner la parole au peuple, c'est jamais
00:48:21une mauvaise décision.
00:48:23Pardon, M. Maillard, je vais paraphraser
00:48:25l'ancien président Nicolas Sarkozy.
00:48:27Les Français ont eu la parole il y a une semaine.
00:48:29Quel est l'intérêt de leur
00:48:31redonner la parole aujourd'hui ?
00:48:33C'est une élection parfois défouloir
00:48:35et une élection législative où vous choisissez
00:48:37vos représentants qui vont voter
00:48:39la loi qui s'impose à vous au quotidien.
00:48:41Et vous voyez bien, d'ailleurs,
00:48:43nos concitoyens sont extrêmement
00:48:45mobilisés sur cette élection.
00:48:47On anticipe quand même
00:48:49beaucoup de participation, de demandes de procuration
00:48:51de partout. Et donc, il y aura une mobilisation
00:48:53forte. Les Français auront la parole
00:48:55le 30 juin. – Je suis d'accord. Juste une chose.
00:48:57Édouard Philippe, là, il tente un coup
00:48:59en solo pour la suite
00:49:01ou en
00:49:03dézinguant, parce que moi, ça va
00:49:05dézinguer. – Moi, encore une fois,
00:49:07je ne suis pas le porte-parole d'Édouard Philippe.
00:49:09Je préside
00:49:11le groupe Renaissance.
00:49:13On est tous concentrés sur une campagne
00:49:15qui est extrêmement importante. On est tous
00:49:17sur le terrain. – Pardon, on peut le reformuler.
00:49:19Est-ce qu'Emmanuel Macron est un boulet pour la majorité aujourd'hui ?
00:49:21– Emmanuel Macron, c'est le président de la République.
00:49:23– Est-ce qu'il est un boulet pour la majorité ? – Il a décidé une dissolution
00:49:25et nous sommes là pour construire une majorité
00:49:27le 30 juin et le 7 juillet.
00:49:29Vous savez que quand vous êtes dans une campagne électorale,
00:49:31vous êtes à fond.
00:49:33C'est toute la journée.
00:49:35Vous ne prenez pas de recul
00:49:37ou d'analyse. Vous êtes dans l'action
00:49:39et c'est ce que nous faisons tous.
00:49:41– On va vous donner la parole tous les deux, mais juste une séquence.
00:49:43On avait commencé tout à l'heure avec ça.
00:49:45C'était Gabriel Attal,
00:49:47tout à l'heure, en visite. – Opéreuse sur Marne.
00:49:49– Opéreuse sur Marne. Ça a été dit.
00:49:51Enfin, il est apostrophé, comme vous devez l'être
00:49:53d'ailleurs. Regardez la séquence
00:49:55pour ceux qui ne l'ont pas vue.
00:49:57– Parce que vous, vous êtes bien.
00:49:59Mais il faudra dire au président qu'il ferme sa gueule.
00:50:01– C'est une élection législative.
00:50:03On vote pour le Premier ministre.
00:50:05– Comprenez-moi.
00:50:07Vous, vous êtes bien.
00:50:09Vous avez été même très bien dans l'éducation nationale.
00:50:11Pour l'instant, ça va bien.
00:50:13Mais alors, le président, c'est lui
00:50:15qui nous fout dans la merde. C'est tout.
00:50:17Bon courage.
00:50:19– Gauthier Lebray. C'est vrai que les candidats
00:50:21de la majorité et ceux qui représentent cette majorité
00:50:23font face à des Français en colère.
00:50:25Vous n'assumez tellement pas le président de la République,
00:50:27Sylvain Maire, que vous ne le mettez pas sur vos affiches.
00:50:29Vous lui avez demandé de rester caché à l'Élysée.
00:50:31Et c'est Gabriel Attal qui est chef de la campagne
00:50:33alors qu'Emmanuel Macron se rêvait
00:50:35lancer la campagne des législatives
00:50:37et ensuite être omniprésent dans les médias.
00:50:39– Vous croyez sérieusement que ça se passe comme ça ?
00:50:41C'est qu'on lui dit, reste, comme on vous l'a dit,
00:50:43caché à l'Élysée ? – Ah oui.
00:50:45– Mais ça ne se passe pas comme ça.
00:50:47Une campagne électorale, ça se passe comme vous venez de le voir.
00:50:49– Pourquoi vous ne le mettez pas sur vos affiches alors ?
00:50:51– Quelles que soient les campagnes électorales,
00:50:53c'est des moments de vérité.
00:50:55Moi j'aime beaucoup, je pense que l'ensemble des députés
00:50:59qui vont en permanence au contact aiment ça.
00:51:02Et oui, il y a des moments très francs, très durs parfois.
00:51:05Ce qui est bien dans cette séquence, je vous le dis,
00:51:07c'est qu'à la fin, après avoir engueulé Gabriel Attal,
00:51:11enfin en tout cas à travers le président,
00:51:14il y a Mathieu Lefebvre, mon collègue du Val-de-Marne, à côté,
00:51:17et il s'en va et il dit, mais je voterai quand même pour vous.
00:51:20– Les affiches, pourquoi il n'est pas sur vos affiches ?
00:51:22– Mais pas pour le président de la République que vous lui mentionnez.
00:51:24– Sur les affiches, je vous réponds, si c'est à titre personnel,
00:51:26je suis élu depuis 2017, je n'ai jamais mis quelqu'un d'autre sur mon affiche.
00:51:29– Non mais il y a une raison…
00:51:31– Depuis 2017, 2022, 2024, non mais je suis cohérent.
00:51:33– Mais la raison c'est le rejet du président de la République,
00:51:35c'est pour ça qu'il n'est sur aucune affiche de campagne
00:51:37des candidats de la majorité.
00:51:39– Je vous redis, vous me dites, vous me demandez,
00:51:41dès 2017, je n'avais pas…
00:51:43– Donc vous n'avez pas répondu ?
00:51:45– Non, je vous dis de 2017, moi je n'ai jamais…
00:51:47– Je ne veux pas parler de vous, mais à l'échelle du pays,
00:51:49c'est bien parce qu'il y a un rejet sur sa personnelle.
00:51:51– Il y en a plein et encore une fois, celui qui mène la campagne,
00:51:54ça s'appelle Gabriel Attal, c'est le Premier ministre.
00:51:56– Il y a une question qui va se poser dans 13 jours, ça va aller très vite,
00:52:00le 7 juillet au soir, qui pour aller à Matignon et qui pour gouverner le pays ?
00:52:04Est-ce que pour empêcher le Rassemblement national d'arriver au pouvoir,
00:52:08on a bien trompé que c'était l'objet du président de la République,
00:52:10notamment il l'a réexprimé depuis Paris au sommet du G7,
00:52:13est-ce que vous êtes prêt à faire une alliance avec le nouveau Front populaire,
00:52:18avec toutes les composantes du Front populaire,
00:52:20à nouer une alliance politique avec eux pour nommer un Premier ministre ?
00:52:23– Alors je vais être très clair, évidemment non.
00:52:25Évidemment non.
00:52:27Nous travaillons avec les forces qui sont dans l'arc républicain.
00:52:29J'étais président de groupe cette dernière année,
00:52:32nous ne travaillons ni avec le Rassemblement national,
00:52:35ni avec la France insoumise.
00:52:37C'est très clair, c'est-à-dire pas d'amendement, pas de travail en commun,
00:52:40pas de vote sur leurs propositions.
00:52:42Donc c'est très clair, la barrière est totalement étanche.
00:52:45– Vous n'allez pas tous ?
00:52:46– Il n'y a pas de question que nous changions, c'est comme ça que ça se passe.
00:52:48Nous avons vocation à construire une majorité élargie,
00:52:52avec tous ceux de bonne volonté, qui rejettent les extrêmes.
00:52:55Nous on rejette le Rassemblement national et leurs idées,
00:52:58on rejette la France insoumise et leurs idées, ce qu'ils sont.
00:53:01Nous, nous sommes contre la politique des boucs émissaires.
00:53:03Le bouc émissaire pour le Rassemblement national, c'est les étrangers.
00:53:06Le bouc émissaire pour la France insoumise, ce sont les riches,
00:53:09ce sont les juifs, très clairement.
00:53:11Donc on le redit, nous ça, ça ne nous intéresse pas,
00:53:13nous ne travaillons pas avec ces personnes.
00:53:15– Donc c'est le retour de l'arc républicain.
00:53:17– Ce n'est pas le retour, il n'est jamais parti.
00:53:20– Pardonnez-moi, il me semble que Gabriel Attal, à un moment donné,
00:53:23a dit l'arc républicain c'est l'Assemblée.
00:53:26Et vous avez réduit à nouveau l'arc républicain.
00:53:30– Je vous le redis, dans le travail qui est le mien,
00:53:34de président du groupe Renaissance, nous ne travaillons pas.
00:53:37Nous n'avons pas travaillé, nous ne travaillons jamais
00:53:39avec Rassemblement national et la France insoumise.
00:53:42C'est clair, ce n'est pas de la preuve.
00:53:44Regardez le travail qu'on a fait depuis…
00:53:46– Il faudra faire des coalitions alors.
00:53:48Est-ce que le mot coalition est un gros mot ou quelque chose qui… ?
00:53:51– Vous savez, en 2022, la grande différence,
00:53:53moi c'est mon travail de trouver des majorités depuis deux ans,
00:53:56de trouver des majorités sur les textes que nous avons votés.
00:53:59Ce qui est très clair, c'est que ceux qui ont été élus en 2022
00:54:02ont été élus pour Emmanuel Macron ou contre Emmanuel Macron.
00:54:05Et donc tous ceux qui ont été élus contre Emmanuel Macron,
00:54:07les LR, les socialistes, les écologistes,
00:54:11en fait, n'arrivaient pas à construire, ne pouvaient pas construire
00:54:14parce que devant leurs électeurs, ils s'étaient présentés contre Emmanuel Macron.
00:54:17Je crois que là, on est dans une autre disposition,
00:54:19en disant, il nous faut construire une majorité.
00:54:21Et c'est pour ça que nous n'avons pas non plus investi de candidats
00:54:24face à des personnalités ou simplement dans des circonstances
00:54:30où nous n'avions aucune chance de gagner.
00:54:32Au contraire, nous risquions de faire perdre
00:54:34face au Rassemblement national ou la France insoumise.
00:54:36Un petit mot sur l'actualité des dernières heures quand même.
00:54:38J'aimerais avoir votre commentaire sur le fait que François Hollande
00:54:41rejoigne cette liste Front populaire dans un scénario de politique fiction.
00:54:49François Hollande, Premier ministre d'Emmanuel Macron,
00:54:51qu'est-ce que ça vous évoque ?
00:54:53C'est vrai que le retour de François Hollande, c'est quand même très baroque
00:54:56parce qu'il se met dans une alliance avec NPA,
00:55:01le Nouveau Parti anticapitaliste, avec la France insoumise
00:55:05et puis avec tous les frondeurs qui l'ont fait tomber quelques années auparavant.
00:55:08Donc on voit bien le côté très baroque de cette alliance
00:55:11qui, on le sait très bien, ne peut pas gouverner,
00:55:14n'a aucune chance de gouverner ensemble puisque le programme économique...
00:55:17On sent par vous que personne ne peut gouverner.
00:55:19Le programme économique qu'il porte est une catastrophe.
00:55:22Plus de 300 milliards de dépenses supplémentaires,
00:55:24ils ne sont d'accord sur rien.
00:55:26On voit bien que c'est plus...
00:55:28Dernière question.
00:55:29Ultra courte la question.
00:55:30Second tour, RN, LFI, vous votez quoi ?
00:55:32Laissez-nous finir sur le premier tour.
00:55:35C'est une question importante sur laquelle ils se répondent.
00:55:37Je vous ai déjà dit, nous ne votons,
00:55:39nous ne travaillons jamais ni avec le RN ni la France insoumise.
00:55:42Clément Boune dit qu'il votait LFI,
00:55:43Olivier Grégoire dit qu'elle s'abstient.
00:55:44Vous faites quoi ?
00:55:46On aura une position, en tout cas je vous annonce,
00:55:48on aura une position nous...
00:55:50De nini ?
00:55:51Dans une position qui sera réaffirmée au moment où ce sera le cas.
00:55:55Pour le moment, on est dans les premiers tours.
00:55:56Et le vote utile, il est au premier tour
00:55:58et c'est pour voter ensemble pour la République.
00:56:02Sylvain Maillard, merci infiniment d'être passé pour cette première de 100% Politique.
00:56:06Je vous laisse passer le témoin à l'un de vos adversaires politiques du moment,
00:56:10Fabrice Leggeri.
00:56:11On va voir les deux hommes se croiser.
00:56:14On ne se sert pas la main en tant que candidat.
00:56:16Ah, vous vous êtes vu tout à l'heure.
00:56:17Pardonnez-moi, je ne veux pas créer de polémiques vaines.
00:56:23Fabrice Leggeri, bonsoir.
00:56:24Bonsoir.
00:56:25En parole à l'homme de la campagne des élections législatives,
00:56:29l'ancien grand patron de Frontex.
00:56:32Il y a une information, ce soir, très importante.
00:56:35Gauthier.
00:56:36Oui, qui vient de tomber.
00:56:37Jordan Bardella déclare dans les colonnes du Parisien ce soir
00:56:40qu'en absence de majorité absolue, il n'irait pas à Matignon.
00:56:43Alors, ça a plusieurs effets.
00:56:46Mobiliser, évidemment, l'électorat, c'est le but premier.
00:56:48Je vais à Matignon.
00:56:49Si vous me donnez une majorité absolue...
00:56:51Qui peut croire qu'on pourra changer le quotidien des Français
00:56:53en cohabitation avec une majorité relative ?
00:56:55Personne, je dis aux Français.
00:56:57Pour nous essayer, il nous faut la majorité absolue.
00:56:59Il met la pression sur les électeurs.
00:57:01Et puis, honnêtement, Jordan Bardella, effectivement,
00:57:03il n'a pas intérêt à aller à Matignon avec une majorité relative.
00:57:06Il tomberait quasiment aussitôt.
00:57:07Si vous aviez une alliance du Front populaire et de Renaissance
00:57:10après son discours de politique générale,
00:57:12Jordan Bardella tombe et quitte Matignon,
00:57:15s'il se prend une motion de censure ou après un vote de confiance.
00:57:18Est-ce que c'est votre lecture, Fabrice Leggeri ?
00:57:20Je crois, effectivement...
00:57:21Est-ce que vous la prenez ce soir, déjà ?
00:57:23Non.
00:57:24En tout cas, je crois que c'est tout à fait la sagesse
00:57:28de demander aux Français de donner une majorité pour gouverner.
00:57:32On sait que gouverner en cohabitation
00:57:35avec un président de la République de l'autre bord,
00:57:39c'est toujours compliqué.
00:57:41Et dans les circonstances actuelles,
00:57:44il faut s'assurer d'avoir une majorité
00:57:46qui permettra de mettre en place,
00:57:49en tout cas, le programme d'urgence
00:57:51qui sera le pouvoir d'achat des Français,
00:57:53qui sera la sécurité et la restauration du régalien
00:57:57et commencer à endiguer cette immigration,
00:58:00cette submersion migratoire, cette immigration incontrôlée.
00:58:03Donc ça, c'est très important d'avoir la majorité,
00:58:06une majorité pour gouverner de manière efficace
00:58:09au service des Français.
00:58:11Autre question d'actualité,
00:58:13alors que les enquêtes se suivent et se ressemblent
00:58:15avec des intentions de vote
00:58:17qui vous placent en première position pour le moment
00:58:19devant le nouveau Front populaire et la majorité présidentielle.
00:58:22Dans ce contexte d'une arrivée possible, probable,
00:58:24j'ai envie de dire même du RN aux affaires,
00:58:27de plus en plus de voix s'élèvent ces derniers jours.
00:58:30Vous avez comme nous tous entendu le capitaine de l'équipe de France
00:58:32ces dernières heures, Kylian Mbappé,
00:58:34qui a tenu à avertir toute une génération.
00:58:37Kylian Mbappé est contre les extrêmes,
00:58:39contre les idées qu'il divise.
00:58:40J'ai envie d'être fier de porter ce maillot, le 7.
00:58:43Je n'ai pas envie de représenter un pays
00:58:45qui ne correspond pas à mes valeurs,
00:58:47qui ne correspond pas à nos valeurs,
00:58:48parce que je pense et j'espère qu'on est tous dans le même cas.
00:58:51C'est pour ça qu'il ne faut pas se cacher.
00:58:54On dit souvent qu'il ne faut pas mélanger politique et foot.
00:58:57Je suis d'accord quand ça concerne des broutilles,
00:59:00mais quand c'est des situations comme celle-ci,
00:59:02c'est très important.
00:59:03Est-ce qu'il portera encore le maillot de l'équipe de France ?
00:59:07Est-ce qu'il n'a pas à prendre la parole, selon vous ?
00:59:11Au contraire, il est un citoyen qui fait ce qu'il veut.
00:59:15Mbappé, est-ce que vous vous sentez visé ?
00:59:18D'abord, nous ne sommes pas visés,
00:59:19parce que le Rassemblement national...
00:59:21C'est génial comme république.
00:59:23L'Union des patriotes et des républicains,
00:59:27à laquelle à peine Jordan Bardella,
00:59:29est une union pour remettre la France debout.
00:59:32Elle est ouverte au-delà du Rassemblement national
00:59:35et nous ne sommes pas des facteurs de division,
00:59:38contrairement à l'extrême gauche,
00:59:39que nous voyons appeler à la haine,
00:59:41aux divisions qui se promènent toujours
00:59:44avec des drapeaux étrangers.
00:59:45Donc on se demande bien s'ils ont le souci
00:59:47des Français et de la France.
00:59:49Après, que des sportifs, que des artistes
00:59:52aient envie d'exprimer une opinion de citoyen,
00:59:54ce sont des choses...
00:59:55Ça peut vous coûter des sièges, un message comme celui-là ?
00:59:57Non, parce que je crois que les Français,
00:59:59le 9 juin, ont montré, en l'absence de toute déclaration,
01:00:04ce qu'eux-mêmes, en l'absence de déclaration,
01:00:06de personnalité, ils ont voté.
01:00:08Ils ont voté pour exprimer la préoccupation
01:00:11de rétablir la France et un mal-être
01:00:15lié à ces années de Macronie,
01:00:17avec un effondrement de la sécurité,
01:00:20une submersion migratoire qui continue
01:00:23et puis surtout le pouvoir d'achat,
01:00:25et en particulier le pouvoir d'achat
01:00:26lié au coût de l'énergie.
01:00:28Donc je crois que les Français sont très lucides
01:00:30sur les risques que court la France,
01:00:32sur l'héritage catastrophique de la Macronie
01:00:35et sur la probabilité, en tout cas,
01:00:38d'accéder au pouvoir.
01:00:40Elle est très forte pour nous.
01:00:41Yves Nuzay.
01:00:42Précisément, vous venez d'évoquer l'immigration,
01:00:45l'une des priorités d'un éventuel gouvernement
01:00:47de Jordan Bardella, ce sera de lutter
01:00:48contre l'immigration illégale.
01:00:50Il dit que la priorité sera de renvoyer
01:00:52notamment les délinquants étrangers chez eux.
01:00:55Comment est-ce que vous allez faire
01:00:56quand on sait que ce qui bloque principalement
01:00:58ce sont les laissés-passer consulaires
01:01:00qui refusent de délivrer certains pays,
01:01:02notamment des pays du Maghreb ?
01:01:04Comment est-ce que vous, vous allez réussir
01:01:06à convaincre vos homologues étrangers
01:01:08de délivrer ces laissés-passer consulaires
01:01:10là où tous les gouvernements ces dernières années
01:01:12et même ces dernières décennies
01:01:13ont échoué là-dessus ?
01:01:15C'est une question de véritable volonté
01:01:18ferme et de tenir.
01:01:20Les pays de provenance de ces étrangers
01:01:23en situation illégale ont eux aussi des intérêts.
01:01:26Donc il s'agit de toucher
01:01:27et parfois de toucher au portefeuille.
01:01:29Il y a des flux, par exemple,
01:01:30pour ne donner que quelques exemples,
01:01:32il y a des flux financiers importants
01:01:34de leurs ressortissants vers eux.
01:01:37Et par exemple, il y a aussi des aides
01:01:39au développement, il y a tout un tas...
01:01:41Il faut couper les flux financiers
01:01:42direction ces pays-là ?
01:01:43En tout cas, il faut être crédible,
01:01:44il faut se donner, je dirais, les moyens.
01:01:47Mais nous avons aussi parfois des intérêts
01:01:49dans ces pays-là, Fabrice Fédjéri.
01:01:51Si vous coupez les transferts d'argent
01:01:52vers ces pays, l'Algérie va vous répondre.
01:01:54Si c'est comme ça, on vous coupe le gaz.
01:01:56Écoutez, il y a depuis de nombreuses années
01:01:59une absence de crédibilité
01:02:01de la politique migratoire française.
01:02:04M. Darmanin a le pire résultat d'exécution
01:02:09des obligations de quitter le territoire français.
01:02:12On en est à moins de 10%.
01:02:13Mais ça, c'est des mots, M. Fédjéri.
01:02:15Parce que qu'est-ce qu'on fait concrètement ?
01:02:17Que n'a fait M. Darmanin ?
01:02:19Je pense que M. le maire Darmanin...
01:02:21En fait, on fait le même constat que vous
01:02:23et on voulait mettre la même pression
01:02:25sur l'Algérie, sur la Tunisie,
01:02:27sur tous ces pays.
01:02:28Et ils n'ont pas réussi.
01:02:30Et on se demande tous pourquoi
01:02:31vous, vous y arriveriez.
01:02:33Il y a aussi parfois des obstacles
01:02:35encore administratifs et bureaucratiques
01:02:37du côté français,
01:02:39notamment pour éloigner,
01:02:41dans les meilleurs délais,
01:02:43les étrangers en situation irrégulière
01:02:45les plus dangereux,
01:02:47y compris ceux qui menacent la sécurité.
01:02:49Et donc, nous avons une possibilité,
01:02:51je dirais en franco-français,
01:02:53l'importance d'avoir une majorité
01:02:55permettant de gouverner.
01:02:57Nous avons la possibilité d'améliorer cela
01:02:59de notre côté. Mais je pense que tout passe
01:03:01quand même par une véritable politique de fermeté.
01:03:03Nous allons aussi,
01:03:05grâce à nos résultats au niveau européen,
01:03:07pouvoir peser
01:03:09davantage dans, je dirais,
01:03:11dans le Parlement européen et au niveau...
01:03:13Est-ce que ça suffit pour tordre le bras
01:03:15à l'Algérie, ce genre de pays ?
01:03:17Bon, Gauthier.
01:03:18Une question sur la réforme des retraites,
01:03:19parce qu'honnêtement, j'y comprends plus rien.
01:03:21La semaine dernière, vos porte-parole se sont contredits
01:03:23sur l'abrogation ou non de la réforme des retraites.
01:03:25Finalement, j'avais cru comprendre que vous abrogeriez
01:03:27bien la réforme des retraites.
01:03:29Et ce soir, votre allié Eric Ciotti,
01:03:31au 20h de France 2, vient de déclarer
01:03:33qu'elle ne serait pas forcément abrogée.
01:03:35Vous abrogez ou vous abrogez pas ?
01:03:36Non, tout ça est très cohérent.
01:03:37Il y a d'abord les urgences.
01:03:39Et l'urgence, si Jordan Bardella arrive
01:03:41à Matignon avec une majorité
01:03:43permettant de gouverner,
01:03:45il y a dans les trois
01:03:47axes prioritaires
01:03:49le pouvoir d'achat, donc par une diminution
01:03:51des factures, notamment d'énergie,
01:03:53la sécurité et l'immigration.
01:03:55Le début de la réforme de l'immigration...
01:03:57Mais est-ce que dans la suite, il y a l'abrogation de la réforme des retraites ?
01:03:59Dans la suite, il y a des réformes... Dans un deuxième temps ?
01:04:01Il y a des réformes davantage de fonds
01:04:03parmi lesquelles la question
01:04:05des retraites, pour
01:04:07le réaliser de manière juste,
01:04:09c'est-à-dire que des personnes qui ont
01:04:11commencé à travailler avant l'âge de 20 ans
01:04:13et de surcroît, si en plus,
01:04:15elles ont été exposées à des conditions
01:04:17de travail difficiles,
01:04:19à ce moment-là, ces personnes pourront partir
01:04:21avec 40 annuités à l'âge de
01:04:2360 ans. Donc il y a l'abrogation
01:04:25de la réforme des retraites d'Emmanuel Macron.
01:04:27Donc Eric Ciotti se trompe en disant ce soir
01:04:29que vous n'abrogeriez pas forcément.
01:04:31Mais il y a également
01:04:33un élément, je dirais, de réalisme
01:04:35par rapport aux finances publiques.
01:04:37Et ça, c'est-à-dire que les personnes qui ont commencé à travailler
01:04:39après et cotiser après
01:04:41l'âge de 20 ans pourront être amenées
01:04:43à travailler davantage. Ce deuxième temps, il n'est vraiment pas dans le quinquennat ?
01:04:45Ce ne sera pas avant le début
01:04:47de l'automne. Dans les trois semaines ?
01:04:49Ce ne sera pas avant.
01:04:51Ça ne peut pas être avant. Et il faut faire
01:04:53un audit des finances publiques parce que nous considérons
01:04:55au Rassemblement national que le budget
01:04:57de l'État n'est pas sincère en ce moment.
01:04:59Le gouvernement a refusé
01:05:01de proposer une loi de finances
01:05:03rectificative. Ça sent un peu l'excuse pour ne pas
01:05:05abroger ce que vous nous dites. Non, ce n'est pas ça.
01:05:07On n'aura pas les moyens de le faire parce que le
01:05:09gouvernement précédent a laissé une ardoise
01:05:11trop importante. Encore une fois, à la différence
01:05:13de l'extrême gauche et de ceux
01:05:15qui se nomment le Nouveau Front Populaire,
01:05:17nous ne promettons pas des choses que nous ne sommes pas
01:05:19capables de financer. Mais nous sommes obligés
01:05:21également de pouvoir vérifier par nous-mêmes
01:05:23grâce à un audit qui sera
01:05:25fait de manière indépendante quel est
01:05:27l'état réel des finances publiques.
01:05:29Aujourd'hui, nous ne le savons pas complètement
01:05:31parce que la Macronie a été très habile
01:05:33à manipuler les chiffres. Fabrice Leggeri, il nous reste
01:05:35une toute petite minute ensemble. Est-ce qu'en une minute,
01:05:37vous pouvez nous résumer ce que seraient les autres priorités
01:05:39d'un gouvernement Bardella ? Les autres
01:05:41priorités, c'est
01:05:43de faire de la France à nouveau un
01:05:45pays producteur, donc d'industrie
01:05:47et d'agriculture. C'est-à-dire que
01:05:49nous ne voulons plus subir cette écologie
01:05:51punitive, le pacte vert par exemple
01:05:53de Bruxelles. Nous voulons
01:05:55rétablir un prix français de
01:05:57l'électricité. A court terme, ça fait
01:05:59baisser les factures des foyers. Mais à plus
01:06:01long terme, ça permet également
01:06:03d'avoir un avantage compétitif net
01:06:05pour réindustrialiser la France
01:06:07et créer de l'emploi.
01:06:09Merci beaucoup d'être venu.
01:06:11Donc vous n'êtes pas convaincus.
01:06:13Je vous le dis, vous ne les avez pas convaincus. Je n'ai toujours pas très bien compris
01:06:15s'il y a abrogation ou pas abrogation. Vous n'êtes pas convaincus.
01:06:17C'est pas très clair.
01:06:19C'est pas clair.
01:06:21Nous aurons accès à l'audit
01:06:23des finances publiques.
01:06:253000 milliards de dettes, on est à peu près au courant.
01:06:27Après, dans le détail,
01:06:29il faut quand même regarder parce qu'encore une fois...
01:06:31Mais quand vous aurez pris une décision, vous revenez.
01:06:33Le rassemblement national veut dire la vérité aux Français.
01:06:35Merci beaucoup d'être venu pour cette
01:06:37première de 100% politique. On marque une pause.
01:06:39Et on va se retrouver dans un instant avec plein d'autres gens.
01:06:41Moi aussi, je vous salue, les amis.
01:06:43Ah, vous ne restez pas ?
01:06:45Demain, à 5h55, avec Romain Désartier.
01:06:47Eh bien, vous aurez la moitié du salaire à la fin du mois.
01:06:49Je l'ai fait gratuitement.
01:06:51C'était un bonus, c'était pour moi, c'était offert.
01:06:53Merci, vous êtes trop bons.
01:06:55Il reste deux secondes, le temps qu'on envoie la pub.
01:06:57On va marquer une courte pause
01:06:59et se retrouver avec nos éditorialistes
01:07:01habituels pour justement
01:07:03commenter toute cette
01:07:05matière que l'on vient d'évoquer
01:07:07ensemble et les grands enjeux
01:07:09dans les 13 jours qui viennent et le premier tour
01:07:11de ces législatives anticipées.
01:07:13Yohann, il reste.
01:07:15Il n'est pas là à 5h55 demain.
01:07:17Non.
01:07:19100% Politique, la suite.
01:07:21Votre nouveau rendez-vous en ce lundi soir
01:07:23où on vous accompagne pendant toute la campagne
01:07:25de ces législatives anticipées avec l'ami
01:07:27Olivier Benkemoun.
01:07:29Olivier, ça va très bien.
01:07:31J-13, avant le premier tour des élections législatives
01:07:33anticipées. La campagne est officiellement
01:07:35lancée depuis aujourd'hui. Qui se présente ?
01:07:37Sous quelle étiquette ? Voilà le nouveau jeu
01:07:39auquel les électeurs vont devoir se plier pour tenter de comprendre
01:07:41ce qui se passe dans les circonscriptions.
01:07:43On va tenter d'y voir plus clair. Yohann Usail est toujours
01:07:45présent, bien évidemment, du service politique.
01:07:47Nous avons rejoint Tatiana Renard-Barzac. Bonsoir.
01:07:49Bravo pour cette belle chemise.
01:07:51Journaliste politique. Merci à Raphaël Stainville
01:07:53d'être présent
01:07:55pour le JDD.
01:07:57J'aime beaucoup.
01:07:59J'aime beaucoup. J'aurais pas choisi la même
01:08:01mais j'aime beaucoup la vôtre surtout.
01:08:03Bravo à Jean-Sébastien d'être venu
01:08:05avec cette magnifique
01:08:07cravate, n'est-ce pas Olivier ?
01:08:09On va parler d'Edouard Philippe pour démarrer.
01:08:11Je croyais qu'on allait parler aussi.
01:08:13Edouard Philippe qui n'a pas été tendre
01:08:15aujourd'hui, alors tendre du tout
01:08:17vis-à-vis d'Emmanuel Macron.
01:08:19Grosso modo, tout est sa faute.
01:08:21C'était ce matin à la radio.
01:08:23Oui, il y a
01:08:25de la conviction. Oui, il y a du rejet du président
01:08:27de la République. Oui, il y a du rejet du gouvernement.
01:08:29Oui, bien sûr. Oui, il y a
01:08:31une forme de... Après tout,
01:08:33on n'a pas essayé. Bien sûr qu'il y a tout ça.
01:08:35Voilà, il y a tout ça.
01:08:37Évidemment, Jean-Sébastien Ferjot.
01:08:39Oui, parce qu'on voit bien qu'au sein de la majorité,
01:08:41il y a beaucoup de gens
01:08:43qui doutent désormais d'Emmanuel Macron.
01:08:45Il y a eu une réunion hier soir où
01:08:47les leaders de la majorité ont essayé
01:08:49d'expliquer au président
01:08:51que sa présence était plus nuisible qu'autre chose
01:08:53pour la campagne. Il n'a pas voulu
01:08:55les écouter. Et vous avez
01:08:57vu cette scène cet après-midi,
01:08:59Gabriel Attal confronté à un électeur
01:09:01qui lui disait, moi, monsieur,
01:09:03je pourrais éventuellement voter pour vous,
01:09:05mais pour Emmanuel Macron, c'est
01:09:07terminé. Passe décisive de Jean-Sébastien Ferjot.
01:09:09Regardez cette séquence tout à l'heure
01:09:11au PERE dans le Val-de-Marne.
01:09:13Parce que vous, vous êtes bien.
01:09:15Mais il faudra dire au président qu'il ferme sa gueule.
01:09:17C'est une élection législative.
01:09:19Vote pour le Premier ministre.
01:09:21Comprenez-moi. Vous, vous êtes bien.
01:09:23Vous avez été même très bien
01:09:25dans l'éducation nationale.
01:09:27Pour l'instant, ça va bien. Mais alors, le président,
01:09:29c'est lui qui nous fout dans la merde.
01:09:31C'est tout. Allez. Bon courage.
01:09:33Ça ne vous rappelle rien, ça, Louis de Funès ?
01:09:35Vous, c'est bien. Vous, c'est moins bien.
01:09:37Vous, c'est nul.
01:09:39Moi, j'étais pas nul.
01:09:41Mais vous, vous vous en souvenez.
01:09:43Au-delà de la violence de la phrase
01:09:45Tatiana Renard-Barzac,
01:09:47il y a beaucoup de Français, c'est vrai, qui ne comprennent toujours pas
01:09:49cette dissolution et qui ont une vraie colère intérieure.
01:09:51En fait,
01:09:53là, la personne dit tout bas ce que
01:09:55beaucoup, beaucoup de députés et de membres de la majorité
01:09:57présidentielle pensent, enfin, disent plutôt tout haut
01:09:59ce que beaucoup pensent tout bas.
01:10:01Donc, c'est vrai qu'Emmanuel Macron est considéré
01:10:03comme un boulet par la Macronie d'aujourd'hui. Il faut bien le dire.
01:10:05D'ailleurs, ça explique, d'ailleurs, pourquoi
01:10:07la majorité n'ont pas mis, ni pour les Européennes,
01:10:09ni, là, pour les législatives, l'image
01:10:11d'Emmanuel Macron sur leur tract.
01:10:13Sylvain Maillard, il était là.
01:10:15Il dit pas tout à fait ça.
01:10:17C'est intéressant qu'Edouard Philippe se réveille maintenant et prenne acte
01:10:19de ce rejet parce qu'il faut quand même le rappeler
01:10:21aux téléspectateurs, il y a quand même la réforme de la retraite,
01:10:23le projet de loi immigration,
01:10:25la réforme de l'assurance-chômage
01:10:27qui sont passées par là, qui laissent des séquelles dans l'opinion.
01:10:29Et les gens
01:10:31vraiment en veulent beaucoup aux présidents de la République.
01:10:33Et donc, si vous voulez, il y a d'abord l'opinion publique
01:10:35et puis ensuite, il y a son propre camp.
01:10:37Son propre camp est dans un état de sidération
01:10:39totale. C'est-à-dire qu'il y avait déjà
01:10:41une colère qui montait au sein de la
01:10:43Macronie, mais là, cette dissolution
01:10:45a vraiment sidéré les troupes
01:10:47qui considèrent que c'est vraiment allé se
01:10:49donner au RN, considèrent par ailleurs
01:10:51que la campagne déjà des Européennes était assez
01:10:53dure comme ça pour devoir mener tambour battant
01:10:55là, en deux semaines, salle
01:10:57législative, et que c'est perdu d'avance.
01:10:59Parce que la vérité, c'est quoi ? C'est qu'en Macronie, beaucoup disent
01:11:01en fait, 2027
01:11:03c'est perdu, il faut qu'on se
01:11:05concentre sur 2032. C'est ça la réalité.
01:11:07Emmanuel Macron a
01:11:09déjà perdu la bataille de la communication
01:11:11sur cette dissolution. Personne n'a compris
01:11:13en réalité. Et c'est aussi ça
01:11:15ce qu'on voit aujourd'hui dans la rue.
01:11:17Oui, que personne n'ait compris
01:11:19la stratégie du président de la République, ça sans aucun
01:11:21doute. Mais si Emmanuel Macron est aujourd'hui
01:11:23impopulaire, il y a plusieurs raisons à cela.
01:11:25Parce qu'il est considéré comme arrogant,
01:11:27méprisant, c'est vrai. Il a eu des formules extrêmement
01:11:29maladroites qui ont choqué beaucoup de Français,
01:11:31notamment au début de son premier quinquennat.
01:11:33Mais s'il est impopulaire, c'est aussi à cause de son bilan.
01:11:35Son bilan concernant la sécurité
01:11:37ou plutôt l'insécurité, concernant l'immigration,
01:11:39qui est de moins en moins contrôlée,
01:11:41concernant la vie chère.
01:11:43Mais excusez-moi, Édouard Philippe, il est
01:11:45comptable de ce bilan. Il a été Premier ministre
01:11:47pendant trois ans. La dette
01:11:49qui est beaucoup reprochée à Emmanuel Macron, le quoi
01:11:51qu'il en coûte, c'est notamment lui, c'est
01:11:53Édouard Philippe. La réforme des retraites qui est
01:11:55critiquée aujourd'hui par un certain nombre
01:11:57d'électeurs. Mais Édouard Philippe, il voulait aller encore plus loin.
01:11:59Il voulait la retraite à 65 ans.
01:12:01Alors moi, je veux bien aujourd'hui qu'il vienne critiquer
01:12:03le Président. – Et il avait fait échouer celle qui avait
01:12:05été acceptée par la CFDT. – C'est vrai,
01:12:07naturellement. – En premier mandat d'Emmanuel Macron.
01:12:09– Mais excusez-moi, je veux bien qu'il critique le Président. On a tous le droit de le faire.
01:12:11Mais il a une responsabilité quand même dans
01:12:13l'État aussi du pays, il faut dire. Alors, il veut
01:12:15le faire oublier aujourd'hui parce qu'il aimerait bien être
01:12:17candidat lui aussi en 2027. Mais non,
01:12:19il est comptable, il a un bilan, Édouard Philippe.
01:12:21– La majorité qui a décidé, Raphaël Stainville, de ne pas
01:12:23présenter de candidat dans beaucoup de
01:12:25circonscriptions. On comprend bien qu'il y a
01:12:27la stratégie présidentielle, c'est de tenter
01:12:29de former une coalition au lendemain du 7 juillet.
01:12:31Ils n'ont pas d'autre intérêt en fait.
01:12:33Il faut être le plus pragmatique possible pour sauver les meubles.
01:12:35– Oui, c'est exactement ça. Essayer
01:12:37de sauver les meubles
01:12:39au risque de
01:12:41voir cette majorité
01:12:43déjà
01:12:45qui n'était plus absolue
01:12:47se raccournir encore davantage
01:12:49ne plus exister
01:12:51dans certains territoires
01:12:53en laissant avec
01:12:55des accords qui ne disent pas leurs mots
01:12:57les républicains
01:12:59présenter des candidats
01:13:01sans opposants
01:13:03de renaissance. C'est
01:13:05autant de circonscriptions qui seront
01:13:07de toute façon perdues pour la
01:13:09Macronie. Donc, on voit qu'il y a…
01:13:11ils essayent de sauver les meubles, ils essayent
01:13:13de se rattacher à ce
01:13:15dernier espoir qu'avec
01:13:17des républicains canales historiques
01:13:19ils puissent sauver les meubles
01:13:21mais personne n'y croit véritablement
01:13:23sans la majorité. – Bon, juste une chose,
01:13:25une question, en voyant Édouard Philippe
01:13:27vous vous êtes tous dit c'est la nuit des longs couteaux
01:13:29ou quoi ? C'est encore un coup de couteau
01:13:31dans le dos
01:13:33qui est donné.
01:13:35– C'est pour ça qu'on est au-delà de la sidération.
01:13:37Tatiana Renard-Barzac parlait de sidération
01:13:39et oui, elle a existé, mais là nous sommes maintenant
01:13:41quelques jours après l'annonce, on est plutôt dans la colère.
01:13:43Enfin, il y a de la colère et peut-être même de la révolte.
01:13:45Alors on a entendu un François Bayrou
01:13:47qui ouvertement avait dit qu'il fallait
01:13:49démacroniser
01:13:51la campagne, là maintenant il y a vraiment
01:13:53des gens qui commencent à se projeter
01:13:55dans l'après Emmanuel Macron
01:13:57et peut-être aussi à se projeter dans le fait qu'Emmanuel Macron
01:13:59pourrait ne pas être là jusqu'en
01:14:012027, parce que moi je parlais
01:14:03à un des très bons connaisseurs de la carte électorale
01:14:05qui travaille pourtant plutôt pour la macronie
01:14:07aujourd'hui, il me disait je vois pas comment on arrive à 100.
01:14:09Je vois pas comment on arrive à 100 députés.
01:14:11Il me dit je cherche, je regarde, parce que là on a l'offre réelle
01:14:13maintenant, depuis hier soir on connait
01:14:15les candidatures dans chaque
01:14:17circonscription, d'ailleurs il n'y en a jamais eu aussi peu.
01:14:19Il y a moins d'émiettements
01:14:21que dans beaucoup de législatives
01:14:23précédentes, il me disait je ne vois pas comment on arrive à 100
01:14:25d'autres me disent 100, 120
01:14:27enfin 100, 120, on est très très
01:14:29loin des 250 qu'ils ont
01:14:31à l'heure actuelle et encore plus loin des
01:14:33289 qu'ils feraient la majorité
01:14:35absolue, même avec je ne sais
01:14:37quelle coalition. Et sur vous que se passe-t-il
01:14:39si ni le Rassemblement National
01:14:41ni le Front Populaire ne parvenait
01:14:43à obtenir une majorité absolue
01:14:45à la crise politique.
01:14:47Pour ce qui est du Rassemblement National, Jordan Bardel a répondu
01:14:49ce soir. Rappelez-nous ce qu'il
01:14:51dit ce soir. Il n'ira pas
01:14:53à Matignon sans majorité
01:14:55absolue, c'est l'information du soir.
01:14:57À la crise politique que nous connaissons déjà se rajouterait une crise
01:14:59institutionnelle avec un pays qui
01:15:01probablement n'aurait pas de Premier
01:15:03Ministre, en tout cas pas les moyens de
01:15:05pouvoir exercer une politique.
01:15:07C'est pour ça qu'il se projette dans la suite, potentiellement
01:15:09Emmanuel Macron
01:15:11pourrait être amené à non seulement...
01:15:13Exactement.
01:15:15Qui peut croire ? Alors c'est reparti
01:15:17j'allais vous lire. C'est ballot.
01:15:19J'allais vous lire ce qui était écrit sur ce petit
01:15:21carton et cette citation de
01:15:23Jordan Bardel dans Le Parisien.
01:15:25Qui peut croire qu'on pourra changer le quotidien des Français
01:15:27en cohabitation avec une majorité relative ? Personne.
01:15:29Je dis aux Français, pour nous essayer,
01:15:31il nous faut la majorité absolue.
01:15:33Je voulais qu'on écoute peut-être M.
01:15:35Fabrice Leggeri, porte-parole RN de la
01:15:37part des élections législatives. Il était il y a quelques
01:15:39minutes sur notre plateau.
01:15:41C'est tout à fait la sagesse
01:15:43de demander aux Français
01:15:45de donner une majorité pour gouverner.
01:15:47On sait que gouverner
01:15:49en cohabitation avec
01:15:51un président de la République
01:15:53de l'autre bord, c'est
01:15:55toujours compliqué et
01:15:57dans les circonstances actuelles,
01:15:59il faut s'assurer d'avoir une majorité
01:16:01qui permettra de
01:16:03mettre en place, en tout cas, le
01:16:05programme d'urgence qui sera
01:16:07le pouvoir d'achat des Français,
01:16:09qui sera la sécurité et la restauration
01:16:11du régalien et
01:16:13commencer à endiguer
01:16:15cette immigration, cette submersion migratoire,
01:16:17cette immigration incontrôlée.
01:16:19C'est très important d'avoir la majorité,
01:16:21une majorité pour gouverner
01:16:23de manière efficace au service des Français.
01:16:25Une question que se posent les Français,
01:16:27je pense qu'ils nous regardent ce soir,
01:16:29partons là encore dans l'hypothèse
01:16:31du 7 juillet prochain. Ni le
01:16:33RN, ni le Franc populaire
01:16:35n'ont une majorité absolue. Qui devient
01:16:37Premier ministre le 8 juillet prochain ?
01:16:39Là, pour l'instant, vous n'avez plus d'Assemblée nationale,
01:16:41mais vous avez un gouvernement. Le gouvernement de Gabriel
01:16:43Attal, il est toujours en responsabilité.
01:16:45Tant qu'un nouveau gouvernement n'est pas
01:16:47formé, le gouvernement de Gabriel Attal
01:16:49est en place. Alors, il est en place
01:16:51pour gérer des affaires courantes, il ne serait pas
01:16:53en place pour faire voter des textes, naturellement.
01:16:55Il serait là pour expédier, comme on dit,
01:16:57les affaires courantes, mais c'est lui qui, a priori,
01:16:59resterait en place.
01:17:01C'est évident que le RN, s'il n'a pas
01:17:03de majorité absolue, n'ira pas à Matignon.
01:17:05Ce soir, on est sur plus de...
01:17:07Dans l'état actuel des forces
01:17:09en présence, vous avez plus de chances d'être
01:17:11avec un Gabriel Attal Premier ministre le 8 juillet
01:17:13qu'un Jordan Bardella ou un hypothétique Jean-Luc Mélenchon.
01:17:15On n'en sait absolument rien. On va voir ce qui sortira
01:17:17des urnes. Mais quel intérêt pour
01:17:19le RN d'aller à Matignon
01:17:21sans majorité absolue ? Absolument aucun
01:17:23intérêt. Ils ne pourraient effectivement pas faire
01:17:25grand-chose, en tout cas pas appliquer leur programme.
01:17:27Imaginez, effectivement, Gabriel Attal
01:17:29montant à la tribune de...
01:17:31Jordan Bardella montant à la tribune de l'Assemblée nationale,
01:17:33prononçant son discours de politique générale,
01:17:35motion de censure derrière,
01:17:37et il serait immédiatement censuré par l'ensemble
01:17:39des opposants, qui, eux, seraient majoritaires.
01:17:41Donc, ça n'a absolument aucun sens.
01:17:43Il faut bien expliquer ce qui va se passer,
01:17:45ce qui pourrait se passer. Majorité relative
01:17:47pour le RN ?
01:17:49À combien ? 150 ?
01:17:51170 ?
01:17:53On laisse entre
01:17:55230 et 250.
01:17:57Majorité absolue
01:17:59à 289.
01:18:01Majorité relative.
01:18:03Donc, en toute logique,
01:18:05Jordan Bardella pourrait être appelé par le chef
01:18:07de l'État, et il a le droit de dire non.
01:18:09J'y vais pas, je joue pas
01:18:11le jeu. Bien sûr, parce que c'est ce que Johan
01:18:13décrivait, c'est-à-dire que le RN,
01:18:15à l'heure actuelle, la majorité avait
01:18:17250 sièges.
01:18:19Mais elle n'avait pas en permanence une opposition
01:18:21unie face à elle. On l'a vu.
01:18:23Les motions de censure n'étaient pas votées en permanence.
01:18:25D'ailleurs, LR n'avait pas voté
01:18:27la dernière motion de censure présentée par
01:18:29la France Insoumise et par le RN.
01:18:31Alors que là, le RN n'aurait pas d'alliés.
01:18:33Parce que quand on vous parle de sa majorité relative,
01:18:35c'est en comptant les députés
01:18:37LR version canal
01:18:39siotiste. Donc oui, moi, je comprends
01:18:41la position du RN, parce que déjà, que même
01:18:43en n'ayant que Matignon, vraisemblablement,
01:18:45ils ne pourraient pas appliquer toute
01:18:47une partie de leur programme, puisqu'on le sait,
01:18:49c'est un programme qui passerait
01:18:51par des référendums, mais ça, c'est le Président qui tient
01:18:53la clé. C'est un programme qui passerait par des réformes
01:18:55constitutionnelles, mais il y a le Sénat
01:18:57qui ne le maîtrise pas. Bref, pour des tas de raisons
01:18:59différentes, ce serait compliqué. Donc, a fortiori,
01:19:01avec une majorité relative...
01:19:03C'est quand même une façon d'inciter au vote. C'est-à-dire que la stratégie
01:19:05comme le gendarme Bardella, là,
01:19:07c'est de dire, voilà, votez massivement
01:19:09pour nous, parce que sinon, on sera pieds-des-points liés
01:19:11et on ne pourra pas arriver comme vous souhaitez au pouvoir
01:19:13et pour Matignon. Donc, c'est quand même une stratégie
01:19:15aussi, évidemment.
01:19:17Assez évidente, en effet. Le RN, qui, on le rappelle,
01:19:19a 88 députés sortants. La question
01:19:21du moment, c'est comment on passe
01:19:23et Jean-Sébastien a commencé à le soulever,
01:19:25comment on passe de 88 à 289
01:19:27pour gouverner.
01:19:29C'est la question à laquelle le parti de
01:19:31Jordan Bardella doit donc apporter cette réponse.
01:19:33C'est aussi le souhait des Français. En tout cas,
01:19:35le souhait des Français électeurs de droite.
01:19:37Ce sondage pour CNews, regardez,
01:19:39qui s'affiche, 72%
01:19:41des Français électeurs de droite
01:19:43souhaitent une
01:19:45alliance à droite pour contrer
01:19:47le Front populaire à gauche.
01:19:49Mais oui, Raphaël Stainville,
01:19:51il faut être lucide.
01:19:53Alors, nous nous parlons, c'est loin d'être gagné,
01:19:55très loin même pour le RN et l'éventuelle majorité
01:19:57absolue, sachant que l'union des droites
01:19:59n'est pas formulée comme le souhaiterait
01:20:0160%, 72%, pardon, des gens
01:20:03interrogés. Non, vous avez raison, ce n'est pas gagné.
01:20:05Pour autant, le Rassemblement national
01:20:07dispose d'un effet
01:20:09de souffle, d'une dynamique
01:20:11indéniable. Alors, certes, on ne peut pas
01:20:13se contenter de la projection
01:20:15des résultats
01:20:17qui ont été
01:20:19formulés lors des européennes,
01:20:21mais on le voit,
01:20:23les projections sont quand même très largement favorables
01:20:25aujourd'hui au RN.
01:20:27Et qui plus est, si on s'en
01:20:29tient à ce que les sondeurs
01:20:31mesurent aujourd'hui, c'est-à-dire une mobilisation
01:20:33d'autant plus forte, ce qui voudrait dire
01:20:35un certain nombre de triangulaires
01:20:37là où il n'y en avait quasiment pas, voire pas du tout
01:20:39lors de la dernière législative, ça serait
01:20:41une nouvelle fois favorable au RN
01:20:43dans la mesure où ils arrivent
01:20:45très largement en tête dans quasiment
01:20:47l'immense majorité des circonscriptions.
01:20:49Donc, il y a quand même
01:20:51aujourd'hui, pour le RN,
01:20:53une conjoncture, une fenêtre
01:20:55de tir qui
01:20:57leur permettrait peut-être
01:20:59d'espérer pouvoir atteindre
01:21:01cette majorité absolue. Mais
01:21:03j'aimerais revenir juste sur ce qui a été dit,
01:21:05sur cette absence possible de
01:21:07majorité absolue, et pour le RN,
01:21:09et pour le Front populaire. Moi, ça me fait penser
01:21:11à ce que la Belgique a connu il y a
01:21:13quelques années. Sans gouvernement.
01:21:15Mais la grande différence,
01:21:17c'est que
01:21:19le contexte politique, le contexte
01:21:21économique, le contexte même
01:21:23général, diplomatique, géopolitique,
01:21:25n'était pas du tout le même.
01:21:27Donc, qu'un pays puisse finalement...
01:21:29Même les institutions belges ne sont pas les mêmes.
01:21:31C'est aussi ce qui rendait possible
01:21:33la chose. Mais dans le contexte politique
01:21:35que connaît la France
01:21:37dans une Europe
01:21:39qui a la guerre
01:21:41à ses portes, honnêtement, ça serait suicidaire
01:21:43de ne pas donner majorité à quelqu'un.
01:21:45Cette alliance de droite
01:21:47quand même, elle fait un peu, pardon pour l'instant,
01:21:49pschitt. C'est-à-dire que quand on voit le nom de circonscription,
01:21:51on voit qu'il y a quand même 400 candidats à l'air
01:21:53qui ont été investis, canal historique, pardon,
01:21:55parce que maintenant, il faut préciser les choses.
01:21:57Et il n'y a quand même que 62 candidats
01:21:59LR-RN. On n'est quand même pas
01:22:01à 80 candidats promis par
01:22:03Jordan Bardella. Donc ça, c'est quand même la
01:22:05première chose. Le RN, qui s'est allié avec une coquille vide,
01:22:07qui doit regretter cette alliance agricole-ciotis
01:22:09un peu, pardon, pas coquille vide, mais 62
01:22:11candidats, pardon, c'est quand même pas
01:22:13énorme. C'est vraiment pas beaucoup.
01:22:15On verra ensuite ce que ça donne dans l'entre-deux-tours.
01:22:17Mais voilà, je ne sais pas
01:22:19non plus ce qu'on nous avait annoncé. Alors certes,
01:22:21Eric Ciotti part avec, pour l'instant,
01:22:23le titre, le label, on va dire
01:22:25Président des Républicains. Combien de temps
01:22:27ça va durer, ça on verra. Mais c'est vrai que c'est un peu
01:22:29une coquille vide. Et de l'autre côté, on voit
01:22:31reconquête,
01:22:33qui a investi, c'est quoi, c'est 330 candidats
01:22:35avec aussi cette scission.
01:22:37Donc on verra aussi ce qui se passe.
01:22:39Voilà, on va voir Marion Maréchal,
01:22:41Nicolas Dupont-Aignan, etc. Tous ceux qui
01:22:43vont être dans ce rassemblement des droites.
01:22:45Ce que ça donne ensuite, est-ce que les troupes vont
01:22:47vraiment se fédérer après
01:22:49le premier tour ? On verra.
01:22:51On verra aussi le nombre de candidats LR
01:22:53qui vont, canal historique, qui vont peut-être
01:22:55rejoindre les troupes de la
01:22:57mouvance LR. Parce que vous avez des candidats parmi les 400
01:22:59candidats LR, LR, canal
01:23:01historique, pour reprendre le LR des ténors.
01:23:03Vous pensez qu'il y a des
01:23:05gens qui pourraient entrer dans la dissidence d'ici
01:23:07le 30 juin ? On verra, on verra
01:23:09ce qui va se passer. On ne sait pas ce qui va se passer.
01:23:11C'est-à-dire que certains qui vont se retrouver peut-être face à
01:23:13des candidats du RN,
01:23:15qu'est-ce qui va se passer ? Est-ce qu'il y aura des désistements ?
01:23:17On verra.
01:23:19Rappelez combien il y a de canaux LR.
01:23:21Comment ça ?
01:23:23Non, il y en a trois.
01:23:25Il y en a un.
01:23:27Il y en a un parce que des candidatures... Faut se mettre d'accord là.
01:23:29Si chacun a à vous dire pourquoi je vous réponds ça.
01:23:31Parce que les candidatures qui ont été
01:23:33déposées dans les préfectures
01:23:35hier, le LR
01:23:37Canal Chioti, ils ont certainement
01:23:39LR sur leurs...
01:23:41Qui a le logo ?
01:23:43Ils ont certainement le logo, mais ça n'a pas été
01:23:45déposé sous l'étiquette LR.
01:23:47Ça a été déposé
01:23:49sous le nom du parti vraisemblablement
01:23:51que Éric Chioti a créé
01:23:53et qui sera allié avec le Rassemblement national.
01:23:55Vous avez raison, mais en fait c'est pas les partis, c'est pas les logos
01:23:57qui comptent, c'est des têtes qui seront sur les affiches.
01:23:59C'est pour ça que c'est intéressant.
01:24:01Écoutez Éric Chioti.
01:24:03On écoute rapidement Éric Chioti qui a évoqué
01:24:05cette union des droites aujourd'hui au 20h de France 2.
01:24:07On reprend juste après.
01:24:09C'est inédit.
01:24:11C'est une rupture historique.
01:24:13Je l'ai souhaité parce que le moment est grave.
01:24:15Grave pour le pays.
01:24:17Sous la double menace de l'extrême gauche
01:24:19qui aujourd'hui est de plus en plus puissante
01:24:21avec des inquiétudes
01:24:23très fortes.
01:24:25Avec une complaisance
01:24:27avec l'antisémitisme,
01:24:29une complaisance avec la violence
01:24:31et puis de l'autre, il y a l'impuissance
01:24:33macroniste dont les Français ne veulent plus.
01:24:35Donc si on n'est pas dans un de
01:24:37ces blocs, et moi j'ai choisi
01:24:39de faire alliance avec le bloc
01:24:41national tout à la fois
01:24:43pour m'opposer à l'impuissance macroniste
01:24:45et pour veiller
01:24:47à ce que la France ne voit pas
01:24:49demain M. Mélenchon, Premier ministre
01:24:51ou Mme Rousseau, Ministre de l'Intérieur.
01:24:53Bon, on rappelle que c'est
01:24:55encore lui qui a les clés du bureau.
01:24:57Oui, c'est vrai.
01:24:59Je ne serais pas étonné
01:25:01que dans les semaines ou les mois
01:25:03à venir, on évoquait la création
01:25:05d'un nouveau parti de droite allié
01:25:07celui qui s'allierait avec le
01:25:09Rassemblement National. Je ne serais pas étonné
01:25:11qu'Éric Ciotti
01:25:13ressuscite le RPR.
01:25:15Marc, qui aujourd'hui appartient
01:25:17à Franck Adhizio, qui appartient
01:25:19au Rassemblement National.
01:25:21Il a eu du flair, Franck Adhizio,
01:25:23sur cette histoire.
01:25:25Le nom de domaine RPR appartient
01:25:27à un membre du RL qui s'appelle
01:25:29La Marque RPR.
01:25:31C'est un ancien
01:25:33de l'UMP.
01:25:35Cette fusion des droites
01:25:37avait déjà partiellement été opérée
01:25:39sans qu'on s'en soit absolument
01:25:41rendu compte parce que c'était
01:25:43des ralliements. Ils arrivaient,
01:25:45ils renonçaient à leur étiquette
01:25:47UMP pour rallier absolument
01:25:49le Rassemblement National. Là, on voit bien
01:25:51que c'est une alliance, mais il est possible
01:25:53qu'un parti de droite,
01:25:55vraisemblablement
01:25:57le RPR, soit ressuscité.
01:25:59Donc la réponse, Olivier,
01:26:01c'était les LR, ça sera les autres.
01:26:03Encore une fois,
01:26:05moi je suis électeur,
01:26:07je ne sais pas où est le logo.
01:26:09Mais ce n'est pas le logo, c'est la tête.
01:26:11C'est la tête d'Éric Ciotti.
01:26:13Il y aura trois bulletins
01:26:15avec des logos LR.
01:26:17C'est du moment qualité.
01:26:19Moi, je pense qu'il y a quand même
01:26:21quelque chose qui est assez symbolique.
01:26:23C'est ce qui s'est passé vendredi au tribunal
01:26:25où il y avait quand même deux avocats qui se sont présentés
01:26:27en disant qu'ils représentaient tous les deux LR.
01:26:29Et la présidente du tribunal était absolument furieuse
01:26:31en disant que ce n'était pas possible. Je pense que c'est
01:26:33cette conviction-là qu'on va avoir pendant
01:26:35des semaines sur les marchés.
01:26:37Premièrement. Deuxièmement. Franchement,
01:26:39on disait, Léonide va se retenir dans sa tombe,
01:26:41Jacques Chirac va se retenir dans sa tombe s'il voit que le RPR
01:26:43devient une marque
01:26:45ORN. Et ça montre quand même sincèrement
01:26:47vraiment, on va dire,
01:26:49si je suis gentille, la défaillance, en tout cas l'amateurisme
01:26:51de certains à l'UMP,
01:26:53de ne pas avoir sincèrement
01:26:55bloqué cette marque.
01:26:57Idéologiquement, je pense que ça n'est pas absurde
01:26:59qu'Éric Ciotti revendique
01:27:01cette marque-là, cet héritage-là.
01:27:03Parce qu'il incarne effectivement cette sensibilité
01:27:05politique-là. Non, mais après,
01:27:07l'alliance avec le RN, c'est à ça que fait le projet
01:27:09avec Chirac. Ça ne se fait pas
01:27:11indépendamment l'alliance avec le RN.
01:27:13Idéologiquement, ça n'est pas absurde de considérer
01:27:15qu'il incarne ça. Mais après, Olivier, sur votre question,
01:27:17de toute façon, il faut bien voir que les députés
01:27:19sortant à LR, les gens, pour le coup, surtout
01:27:21dans des circonstances orales, ils savent
01:27:23qu'ils sont leurs députés sortants. Et donc, c'est ça
01:27:25qui joue aussi. Et vous avez vu qu'il y a des députés
01:27:27à LR, pour le coup, Canal non-Ciotti,
01:27:29qui se présentent, des maires ou voire
01:27:31président de conseil départemental. Et ça joue
01:27:33beaucoup. Parce que dans une campagne qui
01:27:35est expresse, avec des candidats bien souvent
01:27:37parachutés, sans notoriété, que les
01:27:39élus locaux, c'est ce qui a beaucoup manqué à LR
01:27:41en 2022. Mais là, par exemple, Vincent Jambrin
01:27:43se présente, Jean-Didier Berger,
01:27:45le président du conseil départemental
01:27:47de la Haute-Marne, me semble-t-il, qui est à LR
01:27:49aussi, qu'un jeune président LR. Et donc,
01:27:51cette notoriété-là,
01:27:53ça joue beaucoup dans des élections où
01:27:55justement, comme vous le décriviez, les gens sont perdus.
01:27:57Pardon, mais ce qui devait mener à une grande clarification
01:27:59mène là à une énorme confusion.
01:28:01Que ce soit à droite, d'ailleurs, ou à gauche. Parce qu'à gauche,
01:28:03même combat. C'est-à-dire qu'on va avoir aussi,
01:28:05sous l'étiquette Front populaire,
01:28:07on pense à Garrido, Corbière,
01:28:09des candidats. Donc, c'est la même problématique.
01:28:11C'est une énorme confusion qu'on met face à l'autre, quand même.
01:28:13Le désarroi face auquel va être confronté, quand même,
01:28:15l'électeur qui, sincèrement, dans certains cas,
01:28:17va quand même être sacrément voté.
01:28:19Nous y arrivons. Les leaders du nouveau Front populaire
01:28:21qui tenaient donc leur premier rassemblement ce soir
01:28:23à Montreuil en Seine-Saint-Denis. Une question
01:28:25pleine ces dernières heures. Combien de temps
01:28:27cette union va-t-elle tenir ?
01:28:29L'Alliance de gauche a montré ses fragilités
01:28:31ces derniers jours. Vous le savez, 577
01:28:33candidatures communes adoptées dans la douleur
01:28:35et non sans dommages collatéraux
01:28:37des cadres de La France Insoumise et Vincé,
01:28:39dont Raquel Garrido,
01:28:41Daniel Simonnet ou encore Alexis Corbière.
01:28:43N'est-ce pas, Mickaël Dos Santos ?
01:28:45Vous avez suivi pour nous ce premier meeting
01:28:47à Montreuil. Atmosphère sur place.
01:28:49C'est un invité inattendu.
01:28:51Alexis Corbière est monté sur scène
01:28:53à la fin du premier meeting
01:28:55du Front populaire. Après avoir été
01:28:57écarté par La France Insoumise
01:28:59pour les élections législatives, le député
01:29:01sortant de la septième circonscription
01:29:03de Seine-Saint-Denis va se présenter
01:29:05en tant que candidat dissident.
01:29:07Face à lui, celle que le parti
01:29:09de Jean-Luc Mélenchon
01:29:11a décidé d'investir, la médecin
01:29:13urgentiste Sabrina Ali Benali,
01:29:15la nouvelle candidate officielle
01:29:17du nouveau Front populaire
01:29:19et qui, surprise, n'a pas les faveurs
01:29:21de certains cadres du parti.
01:29:23C'est le cas de Clémentine Autain
01:29:25ou encore de François Ruffin,
01:29:27hué par une partie du public
01:29:29lorsqu'il a envoyé un message de soutien
01:29:31à son camarade Alexis Corbière.
01:29:33Une prise de parole
01:29:35contestée donc par les militants
01:29:37et aussi par Olivier Faure.
01:29:39Je vous propose de l'écouter.
01:29:41Personne n'a le droit de polluer
01:29:43ce qui est un formidable rassemblement.
01:29:45Dans un moment où il faut rassembler large,
01:29:47où il faut que toutes celles
01:29:49et ceux qui se refusent
01:29:51à donner le pays à l'extrême droite
01:29:53se retrouvent, il est absolument
01:29:55inutile, pour ne pas dire plus,
01:29:57de polluer le débat
01:29:59avec des règlements de compte
01:30:01qui n'ont pas leur place.
01:30:03Le patron du parti socialiste
01:30:05et les doigts de ses camarades insoumis
01:30:07preuvent que l'union
01:30:09des gauches reste encore fragile.
01:30:11L'union des gauches
01:30:13va être très très compliquée
01:30:15parce que là c'est le premier meeting,
01:30:17on est heureux de se retrouver.
01:30:19C'est vrai qu'ils ont réussi quelque chose d'assez rapide
01:30:21et assez extraordinaire
01:30:23ce qui n'a pas été capable d'être fait à droite.
01:30:25Peut-être qu'on aura des images du meeting,
01:30:27il y avait quand même du monde, c'était en plein air,
01:30:29c'était un peu sous la pluie tout à l'heure.
01:30:31C'est l'effet Hollande peut-être ?
01:30:33Le retour du petit nuage.
01:30:35Donc un point quand même
01:30:37pour cette union
01:30:39du Front Populaire qui a réussi
01:30:41quelque chose très rapidement.
01:30:43Mais alors, quel attelage ?
01:30:45Non mais d'accord, mais à quel prix ?
01:30:47Ce qui est de la cohérence, quelque part,
01:30:49politiquement, il n'y a aucune cohérence.
01:30:51En tout cas, c'est une alliance de circonstances
01:30:53pour obtenir le plus de sièges possible
01:30:55à l'Assemblée Nationale et pour aussi assurer
01:30:57le financement des partis politiques.
01:30:59Ils ont 100% raison sur toute la liste.
01:31:01Ils font de la politique, ils s'allient
01:31:03là où la droite est incapable de le faire.
01:31:05Non, vous ne pouvez pas dire qu'ils ont raison.
01:31:07Ils sont méthodiques, organisés,
01:31:09et laissent leurs différends conclus dans une fraction de secondes.
01:31:11Les votes ne font pas ça pour avoir des sièges.
01:31:13C'est un peu cynique, je vous le conseille, cher Johan.
01:31:15Mais c'est de la politique.
01:31:17Vous allez mettre ça sur le compte de la morale.
01:31:19Non, mais aucun autre parti
01:31:21ne négocie avec l'antisémitisme.
01:31:23C'est pas le problème.
01:31:25Vous nous expliquez que cette alliance
01:31:27est hallucinante parce que c'est juste pour avoir
01:31:29des sièges et des subventions.
01:31:31C'est le souhait de tous ceux-là.
01:31:33Oui, justement, c'est là où elle n'a pas l'air.
01:31:35Je voudrais pouvoir aligner deux mots,
01:31:37si vous me le permettez.
01:31:39Je dis que c'est une alliance qui est contre-nature
01:31:41parce qu'effectivement, politiquement, ils n'ont rien en commun.
01:31:43Et en plus de cela, le Parti Socialiste
01:31:45s'est assis sur l'antisémitisme.
01:31:47Le Parti Socialiste a laissé investir.
01:31:49François Hollande va se présenter
01:31:51sous la même étiquette que M. Poutou
01:31:53et son parti antisémite et négationniste
01:31:57sous la même étiquette que M. Guirault,
01:31:59que Mme Keké, que Mme Obono,
01:32:01que Mme Ercilia Soudé.
01:32:03François Hollande va se présenter sous cette étiquette-là.
01:32:05Et ça ne pose de problème manifestement à personne.
01:32:07Ils sont heureux, ils font la fête ensemble,
01:32:09on les voit, ils s'affichent, tous sourirent,
01:32:11grands mythiques, etc.
01:32:13Ça ne pose pas de problème à personne,
01:32:15ça pose des problèmes à tout le monde.
01:32:17Même au sein de cette union,
01:32:19vous le voyez bien que ça pose un énorme problème.
01:32:21Personne n'a refusé l'étiquette.
01:32:23On va revenir très longuement
01:32:25sur le cas de François Hollande,
01:32:27sur les divisions notamment avec cet accord de la honte
01:32:29pour certains, puisqu'il mêle des gens
01:32:31notamment du Parti Socialiste
01:32:33ou encore du Nouveau Parti Anticapitaliste.
01:32:35Mais je voudrais qu'on reste sur ce qu'on a évoqué
01:32:37lors de ce meeting, sur ce que nous disait
01:32:39M. Dos Santos depuis Montreuil,
01:32:41cette espèce de purge au sein de LFI
01:32:43et de ce nouveau front populaire d'une manière plus globale.
01:32:45Vous avez évoqué le PS Jérôme Gage,
01:32:47qui est un cas lui aussi intéressant.
01:32:49Il sera face à un autre candidat LFI en Essonne.
01:32:53Il faut suivre.
01:32:55Et Raphaël Glucksmann, qui est dans le nouveau front populaire,
01:32:57soutient le dissident Gage.
01:32:59On est quand même chez les fous.
01:33:01Deux choses.
01:33:03Je vais répondre à votre question,
01:33:05mais j'aimerais répondre d'abord à Yohann.
01:33:07Bien sûr que vous avez raison,
01:33:09ils n'ont rien en commun, sauf une chose.
01:33:11C'est que cette gauche, ou plutôt la gauche,
01:33:13comme le dit Lionel Jospin,
01:33:15la gauche fait son devoir.
01:33:17Elle se réunit face au danger
01:33:19qu'elle représente,
01:33:21qui serait l'accession du RN à Matignon.
01:33:25Elle fait son devoir.
01:33:27C'est le retour de la gauche castor,
01:33:29telle que l'a décrivée Laurent Bouvet.
01:33:31Ils font barrage,
01:33:33mais ils savent faire.
01:33:35Ils s'unissent.
01:33:37C'est une alliance électorale
01:33:39faite de personnalités et de programmes
01:33:41contre nature qui s'opposent surtout.
01:33:43Mais ils ont un dénominateur commun.
01:33:45C'est leur détestation de cette droite
01:33:47qu'ils craignent voir arriver au pouvoir.
01:33:49C'est pour ça qu'ils ont malgré tout
01:33:51ce maigre ciment qui leur permet
01:33:53de faire cette alliance électorale.
01:33:55Il me semble qu'ils ont fait
01:33:57un très mauvais calcul.
01:33:59Je suis entièrement d'accord
01:34:01avec ce que disait Johan tout à l'heure.
01:34:03Franchement, il faut avoir l'estomac solide
01:34:05pour accepter d'avaler des couleuvres
01:34:07aussi énormes que celle qu'avait François Hollande.
01:34:09L'antisémitisme serait une raison suffisante
01:34:11à elle seule,
01:34:13mais il n'y a même pas que ça.
01:34:15Il y a l'antisémitisme,
01:34:17c'est un parti qui décrédibilise
01:34:19les institutions républicaines.
01:34:21Quand vous dites que la police tue,
01:34:23Philippe Poutou ne le présente pas n'importe où.
01:34:25Il le présente à Trèbes.
01:34:27Trèbes, c'est quand même la ville
01:34:29où le colonel Beltrame est mort
01:34:31dans un attentat islamiste.
01:34:33Il y a aussi un certain nombre de candidats,
01:34:35vous l'avez rappelé, sur l'antisémitisme.
01:34:37Il y a aussi tous ceux qui ne jouent pas
01:34:39le parlementarisme.
01:34:41Il y a la France insoumise qui considère
01:34:43que quand on ne gagne pas dans les urnes,
01:34:45il y a aussi des candidats qui en permanence
01:34:47appellent à l'insurrection
01:34:49ou à la désobéissance civile
01:34:51avec des élus en écharpe qui sont allés
01:34:53dans des endroits où les gendarmes risquaient
01:34:55leur vie pour défendre
01:34:57parfois des bassines ou je ne sais quel autre
01:34:59équipement public pour des constructions
01:35:01d'autoroutes, etc.
01:35:03Et François Hollande, il y a Raphaël Arnault.
01:35:05C'est alors le leader de la Jeune Garde.
01:35:07Vous imaginez quand même
01:35:09quand Paris brûlait,
01:35:11quand il n'y avait pas beaucoup d'appétit,
01:35:13quand Paris brûlait à cause de la loi El Khomri
01:35:15et de la loi Travail,
01:35:17c'était à cause des antifas.
01:35:19Et le pire dans tout ça,
01:35:21c'est que ça ne leur apporte rien électoralement
01:35:23parce qu'ils auraient eu autant de voix
01:35:25s'il y avait eu une alliance
01:35:27communiste, écologiste et socialiste
01:35:29sans LFI.
01:35:31Ça n'aurait pas nécessairement été au même endroit,
01:35:33c'est-à-dire qu'Olivier Faure n'aurait pas été réélu.
01:35:35En revanche, socialiste plus écologiste
01:35:37plus PC, ils auraient eu à l'arrivée
01:35:39autant de voix qu'en s'asseyant sur leur honneur.
01:35:41On a des choses dans notre besace,
01:35:43Tatiana, ce soir.
01:35:45Vous allez pouvoir,
01:35:47vous savez ce que pensent
01:35:49ce soir les Français
01:35:51de François Hollande.
01:35:53C'est très intéressant, on entendra ça tout à l'heure.
01:35:55On entendra également
01:35:57Manuel Bompard sur François Hollande,
01:35:59mais d'abord Éric Dupond-Moretti
01:36:01qui a sonné la charge ce matin
01:36:03contre François Hollande.
01:36:05Évidemment, c'était dans les 4 vérités.
01:36:07Vous le dites.
01:36:11Il arrive.
01:36:13Il était là tôt.
01:36:15Allez, on y va.
01:36:17Pathétique, le mot est faible
01:36:19parce que monsieur Hollande
01:36:21se retrouve de facto allié
01:36:23de monsieur Poutou
01:36:25qui applaudit les deux mains
01:36:27quand on brûle un commissariat
01:36:29de police.
01:36:31Il est de facto l'allié de Raphael Arnault
01:36:33fiché S.
01:36:35En politique comme ailleurs,
01:36:37le sens de l'honneur,
01:36:39ce n'est pas un sens interdit.
01:36:41C'est un déshonneur cette candidature de François Hollande.
01:36:43Comment on renie la campagne
01:36:45faite par monsieur Glucksmann ?
01:36:47Tout ça s'est effacé.
01:36:49Pour avoir quoi au fond ?
01:36:51Pour avoir un poste ? Pour avoir un siège ?
01:36:53Je trouve que ce n'est pas digne.
01:36:57Déshonneur cette candidature de François Hollande ?
01:36:59Je pense que c'est une erreur de le voir comme ça.
01:37:01Je vais vous expliquer pourquoi.
01:37:03C'est une alliance qui est contre-nature.
01:37:05Quand on voit les prises de position de la France insoumise
01:37:07pendant cette campagne
01:37:09versus les valeurs des sociodémocrates,
01:37:11de la gauche dite républicaine,
01:37:13évidemment que c'est une alliance contre-nature.
01:37:15Est-ce que c'est une faute politique ?
01:37:17Non, je vais vous expliquer pourquoi ce n'est pas une faute politique.
01:37:19Si on reste au ras du plancher,
01:37:21on ne comprend pas grand-chose.
01:37:23En revanche, si on va en profondeur,
01:37:25pourquoi est-ce que François Hollande vient se présenter ?
01:37:27Certes, il a des ambitions présidentielles.
01:37:29Il aimerait revenir en politique.
01:37:31Bien sûr, il a des ambitions personnelles.
01:37:33Mais qu'est-ce que ça dit de voir jouer
01:37:35le gouvernement du PS sur les plateaux ?
01:37:37Et pourquoi est-ce qu'on voit la vieille garde du PS ressortir ?
01:37:39Pour une simple et bonne raison.
01:37:41Ce qui se joue en réalité,
01:37:43c'est un rééquilibrage
01:37:45de la gauche du PS face à la France insoumise.
01:37:47Ce qui est en train de se jouer là,
01:37:49c'est une fracture très forte au sein
01:37:51de la gauche française aujourd'hui.
01:37:55Ce qui est en train de se jouer,
01:37:57c'est que les socialistes sont déjà arrivés
01:37:59avec les 100 circonscriptions
01:38:01à reprendre à leur compte.
01:38:03Ce qui est en train de se jouer,
01:38:05c'est un rééquilibrage du PS
01:38:07vis-à-vis de la France insoumise et de Jean-Luc Mélenchon.
01:38:09C'est ça qui se joue.
01:38:11Ce qui se joue dans la purge des 5 insoumis,
01:38:13c'est ça.
01:38:15Comme par hasard, ces 5 là, c'étaient des unitaires.
01:38:17Ils étaient pour une union avec les socialistes.
01:38:19Ils étaient en opposition totale
01:38:21avec la lignée dictée par la France insoumise
01:38:23ces derniers mois, notamment sur l'antisémitisme
01:38:25mais aussi sur la façon non démocratique
01:38:27dont fonctionnent les institutions.
01:38:29Cette purge est liée à ça.
01:38:31La campagne de Jean-Luc Mélenchon
01:38:33a été particulièrement virulente
01:38:35et particulièrement antisémite.
01:38:37Il faut bien dire aux gens qui nous regardent
01:38:39que Jérôme Gage
01:38:41ne pouvait pas,
01:38:43après ce qui a été dit,
01:38:45laisser passer une candidature de France insoumise.
01:38:47On va reparler tout à l'heure
01:38:49des 5 sacrifiés de LFI.
01:38:51C'est comme ça que vous les avez appelés.
01:38:53C'est la purge.
01:38:55On a encore beaucoup de choses à vous raconter.
01:38:57Il est 23h.
01:38:59Les titres.
01:39:01Top départ de la campagne éclair
01:39:03du premier tour des législatives.
01:39:05Chef de campagne de la majorité,
01:39:07Gabriel Attal a débuté dans le Val-de-Marne
01:39:09en soutien du député sortant Mathieu Lefèvre.
01:39:11Le Premier ministre a fait face à l'impopularité
01:39:13du président après une passe d'armes
01:39:15avec un habitant en colère.
01:39:17La majorité sortante présentera des candidats utiles
01:39:19sous la bannière Ensemble pour la République
01:39:21dans 489 circonscriptions.
01:39:23Et à l'approche des élections,
01:39:25plus de 400 000 procurations
01:39:27ont été réalisées en une semaine.
01:39:29C'est six fois plus qu'en 2022.
01:39:31Objectif, voter coûte que coûte
01:39:33aux élections législatives anticipées
01:39:35dès 30 juin et 7 juillet.
01:39:3791% des procurations ont été établies
01:39:39via une voie partiellement ou totalement
01:39:41dématérialisée, selon le ministère de l'Intérieur.
01:39:43Après l'appel de Kylian Mbappé
01:39:45à voter contre les extrêmes,
01:39:47un mot de sport,
01:39:49la France a fait son entrée à l'euro 2024.
01:39:51Les hommes de Didier Deschamps
01:39:53se sont imposés 1 à 0 face à l'Autriche.
01:39:55Il a fait un gros coup sur le nez.
01:39:57J'ai cru voir ça.
01:39:59On va se renseigner.
01:40:01On verra ça tout à l'heure.
01:40:03Je l'ai vu se prendre un énorme coup de tête
01:40:05Kylian Mbappé, sortir avec le nez de travers.
01:40:07Espérons qu'il soit toujours disponible.
01:40:09Regardez, on a l'image.
01:40:11C'est allé vite.
01:40:13Je n'ai pas eu le temps de voir.
01:40:15Il a pris un coup sur le nez.
01:40:17C'est certain.
01:40:19Il a pris un coup sur le nez.
01:40:21C'est certain.
01:40:23On écoutera les réactions d'après-match
01:40:25pour voir si le leader des Bleus
01:40:27est là, notamment pour les Pays-Bas.
01:40:29De toute façon, Kylian Mbappé
01:40:31va en être question dans 5-6 minutes.
01:40:33On va revenir sur les déclarations
01:40:35d'avant-match du capitaine de l'équipe de France.
01:40:37Faites-moi voir ce choc.
01:40:39C'est un gros coup de tête.
01:40:41Il se prend l'homoplate
01:40:43de l'Autriche.
01:40:45Une homoplate autrichienne, c'est toujours solide.
01:40:47François Hollande,
01:40:49que pensent les Français
01:40:51de cette candidature
01:40:53et de cette stupeur
01:40:55qu'a tirée la candidature
01:40:57de François Hollande ?
01:40:59On a posé la question à quelques-uns d'entre vous
01:41:01dans les rues de Paris.
01:41:03Je pense que c'est un retour
01:41:05désespéré de sa part pour revenir
01:41:07au niveau du gouvernement.
01:41:09Après tous les scandales qui l'ont éclaboussé,
01:41:11il n'y a pas vraiment de raison
01:41:13de revenir comme ça malgré tout ce qui se passe
01:41:15en ce moment.
01:41:17Peut-être que d'un point de vue politique,
01:41:19d'avoir été président de la République
01:41:21et de revenir quelques années plus tard en tant que Premier ministre,
01:41:23c'est peut-être une faute politique,
01:41:25je ne sais pas trop.
01:41:27Personnellement, vu que c'est plutôt mon bord politique,
01:41:29ça ne me choque pas.
01:41:31Je le verrais plutôt d'un bon oeil d'avoir François Hollande
01:41:33en tant que Premier ministre.
01:41:35Je ne sais pas si c'est une très bonne chose,
01:41:37surtout que maintenant il fait partie du Conseil constitutionnel.
01:41:39Pas parce que c'est François Hollande,
01:41:41mais je pense qu'un ancien président de la République
01:41:43doit rester là où il est et ne pas forcément
01:41:45réintégrer l'Assemblée nationale.
01:41:47C'est compliqué d'être et d'avoir été.
01:41:49Je pense qu'à un moment, il faut savoir se retirer.
01:41:51Un président qui se représente en tant que député,
01:41:53il peut forcément y avoir des arrières-pensées politiques à suivre.
01:41:55Vous avez entendu cette dame qui parle
01:41:57de retour désespéré.
01:41:59On a l'impression quand même,
01:42:01mais en les écoutant,
01:42:03on a l'impression qu'il n'y a pas une lisibilité terrible
01:42:05de ce retour de François Hollande
01:42:07qui a quand même surpris beaucoup.
01:42:09Il fallait être un fin limier politique
01:42:11pour imaginer à un moment donné
01:42:13que François Hollande pourrait revenir.
01:42:15Vous l'avez vu venir ?
01:42:17Non, mais je crois que Tatiana décrivait la situation.
01:42:19Il s'agit de rééquilibrer la gauche.
01:42:21Là, on n'est plus du tout dans la configuration
01:42:23de François Mitterrand face au Parti communiste
01:42:25parce qu'on oublie qu'à l'époque,
01:42:27ça avait été extrêmement transgressif aussi.
01:42:29Le Parti communiste était considéré
01:42:31comme le parti de l'étranger.
01:42:33Le Parti communiste, c'était en pleine guerre froide.
01:42:35S'allier avec le Parti communiste
01:42:37en 1974 puis en 1980,
01:42:39c'était une très grande transgression.
01:42:41Mais François Mitterrand,
01:42:43tout le monde s'en souvient,
01:42:45était un redoutable politique.
01:42:47À l'arrivée, c'est le Parti communiste
01:42:49qui a été réduit.
01:42:51Quand vous regardez Marine Tondelier
01:42:53et Olivier Faure, est-ce qu'ils vous paraissent
01:42:55de taille à résister à Jean-Luc Mélenchon ?
01:42:57Les socialistes auraient bien aimé
01:42:59une alliance peut-être avec uniquement
01:43:01les communistes et uniquement les écologistes,
01:43:03mais ce sont les verts qui ont voulu
01:43:05à tout prix aller dealer avec les insoumis.
01:43:07Sont-ils de taille à faire face
01:43:09à ceux qui sont en phase 2 ?
01:43:11Le cœur de la France insoumise,
01:43:13ce sont les Lambertistes et le Parti ouvriériste international.
01:43:15Pour que chacun comprenne bien,
01:43:17ce sont les plus durs des trotskistes
01:43:19qui existent, des gens qui sont rompus
01:43:21aux manœuvres d'appareil pour parvenir
01:43:23à leur fin sans en avoir l'air.
01:43:25Il faut bien comprendre que ces gens-là,
01:43:27en 1977...
01:43:29Est-ce qu'on peut poser la question différemment ?
01:43:31Est-ce que François Hollande est de taille
01:43:33à affronter aujourd'hui Jean-Luc Mélenchon ?
01:43:35Plus que Olivier Faure.
01:43:37Plus que les efforts.
01:43:39François Hollande a une double revanche
01:43:41à prendre d'abord.
01:43:43C'est Jean-Luc Mélenchon et son ennemi absolu.
01:43:45Et puis je vous rappelle par ailleurs
01:43:47qu'il a par ailleurs un autre ennemi absolu,
01:43:49c'est Emmanuel Macron, le président de la République.
01:43:51Il a quand même une double vengeance.
01:43:53Il choisit qui entre Emmanuel Macron
01:43:55et Jean-Luc Mélenchon, François Hollande.
01:43:57A votre avis, pour dîner ?
01:43:59Je pense quand même plutôt Emmanuel Macron.
01:44:01Hollande, Poutou quand même.
01:44:03Pensez-moi, j'ai envie de dire.
01:44:05Pensez-moi pour me dire que je suis bien réveillé.
01:44:07Il y a de quoi s'y perdre un petit peu tout de même
01:44:09pour ceux qui l'auraient oublié.
01:44:11Je rappelle de quoi est capable Philippe Poutou
01:44:13dans certaines de ses déclarations.
01:44:15Souvenez-vous par exemple de ce tweet
01:44:17qui a à peine un an, puisqu'il date de la mort de Naël.
01:44:19Vous savez, après ce refus d'obtempérer
01:44:21qui a suscité une grande polémique
01:44:23et surtout des jours et des jours d'émeutes.
01:44:25Philippe Poutou, si on peut l'afficher,
01:44:27qui lors de la mort de Naël rappelait
01:44:29que la police tue, c'est certifié.
01:44:31Des policiers tirent et tuent.
01:44:33Il y a quelques jours à Angoulême,
01:44:35c'est le jour du décès de Naël
01:44:37et d'autres encore par ses discours.
01:44:39Darmanin tue aussi. Il faut stopper
01:44:41cet engrenage de violence, de répression,
01:44:43d'autoritarisme, d'impunité.
01:44:45Voilà, Yoann Huysa, le genre de discours
01:44:47que tiennent les nouveaux alliés de M. Hollande.
01:44:49À mon sens, Philippe Poutou
01:44:51conjugue toutes les tares possibles
01:44:53et imaginables.
01:44:55Pardonnez-moi de le dire comme ça,
01:44:57mais je n'ai pas trouvé d'autres mots.
01:44:59Il est sectaire, il est haineux,
01:45:01son parti est antisémite,
01:45:03négationniste.
01:45:05Il n'a de cesse d'opposer les Français les uns aux autres.
01:45:07Il oppose la police au reste des citoyens.
01:45:09Yoann, même au-delà des outrances,
01:45:11allons dans un fond un peu plus
01:45:13politique et un peu
01:45:15moins outrancier. Ça veut dire quoi ?
01:45:17Ça veut dire que François Hollande s'allie avec des gens...
01:45:19Je vous dis, je parle
01:45:21des outrances pour aller dans le programme.
01:45:23Il s'allie avec des gens qui veulent la retraite
01:45:25à 60 ans, des gens qui sont pour le blocage
01:45:27des prix alimentaires.
01:45:29Ça n'a aucun sens politiquement.
01:45:31Je parle de François Hollande,
01:45:33qui s'allie avec des gens de cette ligne-là.
01:45:35François Philippe Poutou, c'est un grand
01:45:37outil. Il veut renverser notre système
01:45:39économique et social.
01:45:41C'est la réalité du Nouveau Parti anticapitaliste.
01:45:43Ils ont soutenu le Hamas, le NPA.
01:45:45Mettons ça en perspective avec l'ancien président.
01:45:47C'est une réalité politique...
01:45:49Mais il ne s'allie pas avec nous.
01:45:51Qu'est-ce que tu fais alors ?
01:45:53François Hollande, comme d'autres...
01:45:55Comment vous appelez ça alors si ce n'est pas une alliance ?
01:45:57C'est une alliance de circonstances.
01:45:59Avec toute cette alliance de circonstances.
01:46:01C'est de la politique.
01:46:03Le 8 juillet, chacun repartira
01:46:05dans son petit groupe et fera sa vie.
01:46:07Et encore plus sa vie.
01:46:09Si le RN s'alliait avec un parti néo-nazi,
01:46:11tout le monde hurlerait.
01:46:13Je ne dis pas que c'est bien.
01:46:15C'était une alliance contre nature.
01:46:17J'ai expliqué aussi en quoi cette alliance
01:46:19était électorale.
01:46:21C'était une façon de rééquilibrer
01:46:23le pouvoir au sein de la gauche
01:46:25au profit du PS.
01:46:27Et troisièmement,
01:46:29pour poursuivre ce que vous disiez,
01:46:31je suis tout à fait d'accord,
01:46:33Raphaël Glucksmann, le problème,
01:46:35c'est qu'il a été avancé tout de suite.
01:46:37Pourquoi il a été avancé ?
01:46:39Parce que son mouvement n'est pas du tout assez politique.
01:46:41On a bien vu
01:46:43sa prise de parole
01:46:45lors de la conférence de presse
01:46:47de Lyon de la gauche.
01:46:49On a bien vu qu'il n'était pas du tout assez politique.
01:46:51Le souci, c'est qu'aujourd'hui,
01:46:53les éléphants du PS avaient négocié les circonscriptions.
01:46:55Ils ont manqué de courage, ces gens-là que vous évoquez.
01:46:57Ils n'ont pas sauté sur l'occasion
01:46:59de créer un mouvement
01:47:01dissident de la France insoumise
01:47:03et de cette extrême gauche,
01:47:05d'une gauche démocrate.
01:47:07C'est pas possible, Julien.
01:47:09Un dernier mot sur le NPA.
01:47:11J'invite chacun, puisqu'on nous a expliqué,
01:47:13y compris d'éminents chercheurs du CNRS,
01:47:15que l'islamo-gauchisme, ça n'existait pas.
01:47:17Avec une vue de l'esprit,
01:47:19allez voir la conférence dans laquelle vous avez le NPA,
01:47:21le fameux parti de Philippe Poutou,
01:47:23avec Elias Dimsalen,
01:47:25islamiste de son État,
01:47:27qui explique l'union, justement,
01:47:29entre les révolutionnaires et les islamistes
01:47:31pour prendre le pouvoir en France.
01:47:33Vous la trouverez sur Youtube sans problème.
01:47:35D'autres disent que ça n'existe pas ou que le concept n'existe pas,
01:47:37mais enfin, eux, ils l'assument ouvertement.
01:47:39Vous trouverez cette conférence en ligne.
01:47:41C'est quand même avec ça. Moi, je veux bien, encore une fois,
01:47:43que ce soit uniquement à visée électorale,
01:47:45mais il faut avoir l'estomac sacrément résistant
01:47:47pour...
01:47:49Il dit quoi ?
01:47:51Il dit qu'il n'y a pas d'union en se bouchant le nez,
01:47:53en regardant ses pieds, et que ça n'a aucune importance.
01:47:55Ah non, je ne dis pas ça.
01:47:57Vous m'avez pas écoutée, donc, pardon.
01:47:59Ah non, pas du tout, non. C'est pas du tout ce que j'ai dit.
01:48:01Je vais même poursuivre, je vais même aller plus loin
01:48:03en disant que Jean-Luc Mélenchon, en fait,
01:48:05est dans une stratégie, il a toujours été de chaos,
01:48:07mais là, de chaos absolu, de fracturation totale
01:48:09de la gauche, parce qu'en fait, en faisant cette purge,
01:48:11le lendemain
01:48:13de la conférence de presse pour le nom de la gauche,
01:48:15il sait qu'il vient fracturer
01:48:17de l'intérieur cette union,
01:48:19et publiquement aussi, et il le fait sciemment,
01:48:21parce qu'en fait, Jean-Luc Mélenchon
01:48:23ne veut pas de cette union, ne veut pas
01:48:25gagner. Ce qui l'intéresse, lui, c'est la présidentielle,
01:48:27et c'est son propre personnage.
01:48:29Le reste, ça ne l'intéresse pas.
01:48:31Et je vais même aller plus loin. S'il avait pu, il aurait
01:48:33purgé Ruffin et Autain. Pourquoi il ne les a pas purgés,
01:48:35à votre avis ? Pour une simple raison. Petit un,
01:48:37c'est d'abord parce qu'ils sont trop visibles,
01:48:39et que là, ça a posé un vrai problème, et deuxièmement
01:48:41parce qu'Axel Ruffin...
01:48:43Ils sont moins visibles, pardon, ils sont moins...
01:48:45Ils ne sont pas premier ministrable.
01:48:47Ils ne sont pas premier ministrable, et deuxièmement
01:48:49parce que François Ruffin a son parti,
01:48:51et Clémentine Autain aussi, et c'est un tout petit rôle
01:48:53dans le choix des circonscriptions.
01:48:55Tatiana, il faut qu'on avance, je voudrais juste que vous entendiez,
01:48:57puisqu'on parle des anciens éléphants
01:48:59et de ceux qui étaient aux responsabilités il y a encore
01:49:01quelques années, Lionel Jospin,
01:49:03qui est sorti du bois, si j'ose le dire, sur
01:49:05monsieur Poutou, et cette candidature
01:49:07qui est en détail, selon lui.
01:49:09Je pense que Félix Poutou
01:49:11va peser considérablement
01:49:13dans le rassemblement
01:49:15qui s'opérera, et dans
01:49:17le parlement futur.
01:49:19Et François Hollande ?
01:49:21François Hollande, et je le rappelle
01:49:23quand même, le seul socialiste
01:49:25qui a été en mesure de devenir président
01:49:27de la République après François Mitterrand.
01:49:29Moi, ça m'a été refusé
01:49:31en raison de la division, et donc
01:49:33je sais ce qu'est la division,
01:49:35je sais ce qu'est l'unité,
01:49:37ça a été la victoire de 97,
01:49:39et nous avons bien gouverné pendant 5 ans.
01:49:41L'extrême-gauche n'était pas dans votre gauche plurière,
01:49:43Lionel Jospin.
01:49:45La présence de Poutou,
01:49:47un singulier,
01:49:49dans un ensemble
01:49:51de députés de plusieurs centaines,
01:49:53ne paraît pas
01:49:55véritablement un problème.
01:49:57Félix Poutou n'est pas un problème
01:49:59pour Lionel Jospin,
01:50:01vous êtes d'accord ?
01:50:03Aussi absurde que cela puisse paraître,
01:50:05il a raison dans la logique
01:50:07de celle de la gauche,
01:50:09qui est de vouloir l'emporter,
01:50:11de faire barrage au RN.
01:50:13Si on ne comprend pas ça,
01:50:15on reste dans la morale,
01:50:17on continue à trouver les choses,
01:50:19cette alliance insupportable,
01:50:21ce qu'elle est par ailleurs,
01:50:23mais c'est leur seul moyen aujourd'hui
01:50:25d'exister, de survivre,
01:50:27notamment pour un certain nombre de députés
01:50:29PS, Vert et LFI,
01:50:31face à ce rouleau compresseur
01:50:33qui est de la dynamique dont profite
01:50:35le RN.
01:50:37C'est ce qu'il disait,
01:50:39on peut le reprocher,
01:50:41on peut trouver ça insupportable,
01:50:43on peut trouver ça immoral,
01:50:45mais ça a une efficacité.
01:50:47On peut trouver ça génial
01:50:49si on est très cynique,
01:50:51mais quand on regarde la difficulté
01:50:53avec la droite,
01:50:55ils sont d'accord sur tout,
01:50:57ils n'arrivent pas à s'unir,
01:50:59la droite n'est absolument pas d'accord
01:51:01sur les retraites,
01:51:03sur des incohérences,
01:51:05il y en a dans toutes les familles politiques.
01:51:07Oui, peut-être qu'ils considèrent
01:51:09que ça peut les amener à gagner,
01:51:11mais je pense que c'est un mauvais calcul,
01:51:13parce que les communistes, les écologistes
01:51:15et les socialistes auraient eu autant de députés
01:51:17sans cette alliance avec les LFI,
01:51:19mais surtout, ils ont brisé leur arme fatale.
01:51:21L'arme fatale depuis 40 ans
01:51:23de la gauche, c'est de dire
01:51:25que la droite, c'est moralement insupportable
01:51:27si vous vous alliez avec le RN.
01:51:29Puisque Lionel Jospin, ça ne lui pose pas d'état d'âme,
01:51:31que pourront-ils dire maintenant
01:51:33pour intimider les électeurs de droite
01:51:35que vous n'allez pas voter pour le RN.
01:51:37La bonne dame va leur dire
01:51:39que Philippe Poutou est allié avec vous.
01:51:41Ils ont cherché l'arme fatale.
01:51:43Mais de toute façon,
01:51:45à partir du moment où ils seront élus,
01:51:47tout sera oublié,
01:51:49ils seront à l'Assemblée,
01:51:51ça sera terminé.
01:51:53Mais l'important, c'est d'avoir des sièges.
01:51:55En effet, pas d'autre choix.
01:51:57Malheureusement, ils se sont résolus à ça.
01:51:59Pas d'autre choix que de faire cette alliance,
01:52:01malgré tout, et envers contre certains,
01:52:03parce qu'en fait, sinon, le RN passe.
01:52:05On va changer de sujet.
01:52:07On a un petit sondage
01:52:09qui est très intéressant.
01:52:11Pour savoir quel Premier ministre
01:52:13les électeurs de droite aimeraient.
01:52:15Vous allez voir,
01:52:17il y a une double lecture
01:52:19de ce petit sondage
01:52:21qui va apparaître.
01:52:23Jordan Bardella,
01:52:25Gabriel Attal, Marine Le Pen,
01:52:27Raphaël Luxemburg et Jean-Luc Mélenchon.
01:52:29Première question, c'est le bleu.
01:52:31Bon Premier ministre, Bardella, Attal,
01:52:33à égalité, Marine Le Pen, Luxemburg,
01:52:35en deuxième position, à égalité,
01:52:37et Jean-Luc Mélenchon en troisième position
01:52:39avec 19%
01:52:41de personnes interrogées qui disent
01:52:43que ça ferait un bon Premier ministre.
01:52:45En revanche, mauvais Premier ministre,
01:52:4780% pensent que
01:52:49Jean-Luc Mélenchon serait
01:52:51un mauvais Premier ministre,
01:52:53Luxemburg, Marine Le Pen,
01:52:55à égalité, et puis Bardella
01:52:57et Attal ont les moins mauvais scores.
01:52:59C'est un sondage
01:53:01qui concerne uniquement les électeurs de droite ?
01:53:03Ce sont les électeurs de droite qui ont voté
01:53:05et qui ont déterminé si le...
01:53:07Mais non, c'est pas ce sondage-là.
01:53:09Ça c'est tout le monde.
01:53:11C'est le sondage précédent
01:53:13sur les électeurs de droite.
01:53:15Elle est pour moi.
01:53:17C'est le sondage précédent sur les électeurs de droite.
01:53:19C'est l'ensemble de la représentativité
01:53:21française qui est sondée.
01:53:23Vous avez bien fait de vous étonner puisque vous avez vu juste.
01:53:25Et l'ensemble des Français estiment que...
01:53:27Ça c'était le JDD, Raphaël.
01:53:29L'ensemble des Français estiment que Jordan Bardella et Gabriel Attal
01:53:31seraient les deux meilleurs premiers ministres.
01:53:33Mais ils voudraient peut-être que ce soit comme vous, tous les deux côte à côte.
01:53:35Ça montre plusieurs choses.
01:53:37D'abord, ça montre que les Français,
01:53:39maintenant, ont envie de changement.
01:53:41La nouvelle génération, la jeune génération
01:53:43est plébiscitée. On le voit qu'il s'agisse
01:53:45de Jordan Bardella ou de Gabriel Attal.
01:53:47En partie de cette nouvelle garde,
01:53:49les Français les plébiscitent.
01:53:51Ils veulent du renouveau. Et c'est pour cela d'ailleurs que je crois
01:53:53que tous les vieux de la vieille
01:53:55qui sont en train de revenir ou qui se mettent en avant,
01:53:57les Jean-Luc Mélenchon, les François Hollande qui ont fait leur temps,
01:53:59je crois que les Français n'en veulent plus.
01:54:01C'est assez clair. Regardez d'ailleurs le résultat pour Jean-Luc Mélenchon.
01:54:0381% des Français...
01:54:05J'aurais bien aimé qu'on sonde François Hollande.
01:54:0781% des Français
01:54:09ne veulent plus qu'il revienne au pouvoir, en réalité.
01:54:11Donc les Français sont quand même
01:54:13lucides sur ce qu'est réellement Jean-Luc Mélenchon.
01:54:15C'est le côté plutôt rassurant de la chose.
01:54:17Mais je crois que les Français veulent vraiment
01:54:19du renouvellement et ils le disent très clairement.
01:54:21Vous imaginez, Raphaël,
01:54:23un François Hollande, Premier ministre d'Emmanuel Macron ?
01:54:27Non, mais c'est peut-être un rêve caché
01:54:29de François Hollande.
01:54:31Il est cynique.
01:54:35C'est la stratégie du trou de souris.
01:54:37Quel que soit le chemin
01:54:39qu'il faille emprunter,
01:54:41s'il y a une opportunité pour pouvoir
01:54:43vraiment revenir dans le jeu,
01:54:45il saisit cette opportunité.
01:54:47Il l'a saisi, là, en le courant.
01:54:49Mais peut-être qu'il se projette aussi.
01:54:51Il n'a pas le matinon que sur les bancs de l'Assemblée.
01:54:53Il faut voir comment il s'est incrusté,
01:54:55si j'ose dire, pour la législative.
01:54:57Il a quand même pris la place
01:54:59accessoirement du maire de Tulle.
01:55:01Il n'a pas donné le choix.
01:55:03Je vais rejoindre tout à fait d'accord avec Yann,
01:55:05et j'ai même prolongé.
01:55:07On a vu d'ailleurs l'appétence
01:55:09qu'il y a eu pour ces Européennes,
01:55:11et même le vote de la jeunesse.
01:55:13Ça montre en effet l'envie de renouvellement
01:55:15du personnel politique, mais ça montre aussi
01:55:17le renouvellement des méthodes,
01:55:19et je pense que le rejet d'Emmanuel Macron
01:55:21est inscrit là-dedans.
01:55:23Sa verticalité du pouvoir
01:55:25est tout à fait en opposition aujourd'hui
01:55:27avec l'horizontalité souhaitée de la démocratie
01:55:29et la façon dont les citoyens
01:55:31envisagent aujourd'hui la politique.
01:55:33Et qu'Emmanuel Macron lui-même ne voit pas le rejet
01:55:35dont il fait l'objet ?
01:55:37Les Gilets jaunes, etc., il a oublié
01:55:39ce désir aussi de société civile.
01:55:41D'ailleurs, le Front de Gauche
01:55:43en ça est intelligent.
01:55:45Regardez le meeting à Montreuil ce soir.
01:55:47Il y a des acteurs de la société civile.
01:55:49Il y a des leaders syndicaux, il y a des économistes.
01:55:51Et je pense qu'aujourd'hui,
01:55:53les Français, ils ont quand même ce souhait,
01:55:55non seulement de jeunesse,
01:55:57et regardez les autres théâtres de liste aussi.
01:55:59Valérie Hayet, à la fois, n'était pas si vieille que ça.
01:56:01Léon Desfontaines était jeune.
01:56:03C'était vraiment que des jeunes, mais aussi la façon
01:56:05de faire de la politique. Et en effet, là,
01:56:07le spectacle auquel se sont adonnés les différents
01:56:09cadres des différents partis,
01:56:11de petites tambouilles politiciennes
01:56:13pour les circonscriptions,
01:56:15le parti, sa façon de gérer son départ au RN,
01:56:17la gauche, sa façon de gérer
01:56:19ces tambouilles de l'Union, etc.
01:56:21Je pense que ça dégoûte plus qu'autre chose les Français
01:56:23parce qu'aujourd'hui, ils ne veulent plus de ça,
01:56:25de ces accords d'appareil.
01:56:27Ce n'est pas du tout l'âge qui est en jeu,
01:56:29c'est la différence politique.
01:56:31C'est-à-dire que Jordan Bardella assume une ligne claire,
01:56:33Gabriel Attal assume une ligne claire.
01:56:35Gabriel Attal, il était contre l'interdiction de la baïa.
01:56:37Il était par un jour, je ne suis pas à peine vieille,
01:56:39et le lendemain, je suis Nicole Belloubes,
01:56:41dont les Français ne veulent plus.
01:56:43Si Gabriel Attal avait 85 ans,
01:56:45je ne crois pas du tout que ce soit juste
01:56:47l'effet de génération.
01:56:49Ligne claire de Jordan Bardella, je ne dirais pas jusque-là.
01:56:51Il y a quand même pas mal de revirements.
01:56:53Sur les sujets qui comptent pour les Français.
01:56:55Il y a eu des revirements au RN,
01:56:57et Marine Le Pen incontestablement,
01:56:59parce que sa période Florian Philippot
01:57:01n'est absolument plus celle d'aujourd'hui,
01:57:03mais pas chez Jordan Bardella.
01:57:05Il faut noter sur le Régalien.
01:57:07Il n'est pas chez Jordan Bardella tout simplement
01:57:09parce qu'il est plus récent en politique
01:57:11Après, je vais juste rajouter sur François Hollande
01:57:13ou sur les autres participants à cette élection.
01:57:15Il y a ceux qui regardent la législative,
01:57:17et il y a ceux qui regardent au-delà.
01:57:19François Hollande, il se dit, rien ne dit
01:57:21que la prochaine présidentielle, c'est en 2027.
01:57:23Si ça se trouve, c'est en septembre,
01:57:25ou en novembre, ou en décembre prochains,
01:57:27dont je joue dans le jeu.
01:57:29S'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale,
01:57:31perspective que peut-être il y ait une démission
01:57:33d'Emmanuel Macron, ça n'est pas une hypothèse.
01:57:35Il va y avoir des couleuvres.
01:57:37Même à gauche, il va y avoir des couleuvres à Valais.
01:57:39On a bien vu que même ce soir,
01:57:41le cadeau qui avait été fait,
01:57:43c'était la présence de Rima Hassan.
01:57:45Vous imaginez, Rima Hassan,
01:57:47qui a eu les propos qu'elle a eus,
01:57:49elle était là ce soir, montée un peu en trophée,
01:57:51applaudie évidemment, alors que cet accord
01:57:53est basé sur quoi ?
01:57:55Il était basé aussi sur le désaccord
01:57:57sur la qualification du Hamas,
01:57:59notamment, et l'antisémitisme, bien sûr.
01:58:01Il ne manquait plus que l'entrée en scène
01:58:03des sportifs, pour rajouter un petit peu de piment
01:58:05à cette bagarre générale,
01:58:07alors que les Bleus sont imposés ce soir à zéro
01:58:09contre l'Autriche en ouverture de leur euro.
01:58:11De Kylian Mbappé à Marcus Thuram,
01:58:13sans oublier d'autres sportifs,
01:58:15la championne de voile, Isabelle Autissier,
01:58:17Yannick Noah, ils appellent à voter
01:58:19contre les extrêmes, ou plutôt contre l'extrême droite.
01:58:21Écoutez, Kylian Mbappé,
01:58:23d'abord, qui était hier
01:58:25en conférence de presse.
01:58:27Kylian Mbappé est contre les extrêmes,
01:58:29contre les idées qu'il divise. J'ai envie d'être fier
01:58:31de porter ce maillot, le 7.
01:58:33Je n'ai pas envie de représenter un pays
01:58:35qui ne correspond pas à mes valeurs,
01:58:37qui ne correspond pas à nos valeurs, parce que je pense
01:58:39et j'espère qu'on est tous dans le même cas.
01:58:41C'est pour ça qu'il ne faut pas
01:58:43se cacher. On dit souvent
01:58:45qu'il ne faut pas mélanger politique et foot.
01:58:47Je suis d'accord quand ça concerne
01:58:49des broutilles, mais quand c'est des situations
01:58:51comme celles-ci, c'est très important.
01:58:53On peut dissocier peut-être Marcus Thuram
01:58:55qui s'était exprimé un peu plus tôt,
01:58:57qui clairement vise le RN. Mbappé qui est un petit peu
01:58:59plus prudent de son côté. Est-ce que les
01:59:01joueurs de l'équipe de France doivent
01:59:03s'exprimer sur ce sujet, Raphaël Stainville ?
01:59:05C'est une question qui divise beaucoup ces deux derniers jours.
01:59:09Je pense que la réponse, c'est les Français
01:59:11qui l'ont donnée. Quand il y a 90%
01:59:13des communes de France qui ont
01:59:15mis la liste du Rassemblement national
01:59:17en tête de liste, on voit qu'il y a un certain
01:59:19nombre de verrous, de blocages, de plafonds
01:59:21qui ont sauté et donc que
01:59:23des personnalités sportives,
01:59:25morales, artistiques
01:59:27puissent s'exprimer
01:59:29et faire la leçon à l'ensemble des Français.
01:59:31Je pense qu'aujourd'hui, ça ne les touche plus
01:59:33parce qu'ils vivent dans un autre monde.
01:59:35Ils ont compris que ceux qui leur faisaient la morale,
01:59:37qui leur expliquaient que
01:59:39voter pour le RN, c'était
01:59:41pas bien, c'était une faute morale,
01:59:43ne vivent pas dans le même monde, ne sont pas
01:59:45confrontés aux mêmes réalités.
01:59:47Je pense que pour une immense partie,
01:59:49alors même qu'ils soutiennent
01:59:51l'équipe de France, ils vont au concert
01:59:53de Yannick Noah lorsqu'il
01:59:55donne des concerts, pour autant,
01:59:57ils font la distinction entre leur carrière
01:59:59C'est toujours la personnalité préférée des Français, Yannick Noah ?
02:00:01C'est toujours la personnalité dans le classement JD ?
02:00:03Non, c'est Goldman.
02:00:05C'est le sport que je préfère.
02:00:07Qui n'a pas donné de signe de vote.
02:00:09Qui s'est toujours mis en retrait, vous avez raison.
02:00:11Après, on connaît un peu Jean-Jacques Goldman
02:00:13mais ce n'est pas du tout le sujet.
02:00:15Ça peut agresser un peu,
02:00:17ça peut agacer le
02:00:19public, avoir un effet un peu double tranchant
02:00:21des joueurs qui donnent des leçons de politique ?
02:00:23Je ne sais pas si ça les agace,
02:00:25ça agace sans doute un certain nombre
02:00:27mais est-ce que ça a une influence ?
02:00:29C'est une question à laquelle je ne saurais pas répondre parce que
02:00:31Kylian Mbappé est quand même très populaire, notamment auprès
02:00:33des jeunes, il est très influent
02:00:35sur les réseaux sociaux.
02:00:37Il parle quand même à cette jeunesse-là, regardez ce qui se passe
02:00:39aux Etats-Unis avec Taylor Swift par exemple.
02:00:41On sait qu'elle a une influence
02:00:43considérable auprès de
02:00:45ses fans. Les démocrates s'arrachent son soutien
02:00:47parce qu'ils savent que ça a une influence
02:00:49concrète sur l'élection.
02:00:51L'influence de Kylian Mbappé est sans doute plus
02:00:53modeste mais je pense que
02:00:55ça peut avoir une petite influence
02:00:57quand même.
02:00:59Peut-être une influence négative également
02:01:01chez ces gens qui ont fait passer
02:01:03qu'on leur explique qu'ils ont
02:01:05mal voté parce qu'ils sont trop bêtes pour faire des choix.
02:01:07Ça marche dans les deux sens mais
02:01:09il a le droit de s'exprimer évidemment.
02:01:11Le problème c'est qu'évidemment
02:01:13tous les artistes, tous les sportifs s'expriment
02:01:15dans le même sens. On n'a pas entendu un seul
02:01:17sportif, pas un seul artiste dire
02:01:19je soutiens le Rassemblement National.
02:01:21Ça montre quand même qu'il y a une déconnexion.
02:01:2342% des électeurs ont voté
02:01:25RN aux élections européennes.
02:01:27Qu'aucun artiste, qu'aucun sportif
02:01:29dise publiquement oui moi j'ai fait pareil.
02:01:31Ça montre qu'effectivement ils ne vivent
02:01:33pas tout à fait dans le même monde.
02:01:35Qu'ils ne sont sans doute pas confrontés au même problème.
02:01:37Qu'ils ne comprennent pas le choix des Français
02:01:39puisque c'est une forme de leçon qui est faite.
02:01:41Vous avez mal voté, votez bien
02:01:43la prochaine fois.
02:01:45Ou alors ils ont envie de continuer à travailler
02:01:47parce qu'ils vivent dans un environnement où s'ils le disaient
02:01:49vraisemblablement ils se feraient...
02:01:51Ce qui était amusant aujourd'hui...
02:01:53Il peut y avoir la déconnexion que vous évoquiez
02:01:55mais il y a aussi de la peur.
02:01:57Ce qui était amusant là tu as remarqué c'est que
02:01:59ni à gauche ni à droite, ni au RN
02:02:01ni chez LFI, on l'a pris
02:02:03pour soi cette attaque.
02:02:05L'extrême
02:02:07c'est toujours l'autre.
02:02:09Ils ont quand même compris que c'était plutôt...
02:02:11Après si on est entre les ligues je pense qu'on peut qualifier
02:02:13que c'est le Rassemblement National qui est visé
02:02:15par Kylian Mbappé.
02:02:17Il y a plusieurs choses. D'abord ça me fait quand même sourire
02:02:19à cette petite phrase d'Emmanuel Macron disant
02:02:21il n'y a pas de politique en sport, il ne faut pas politiser le sport.
02:02:23Mais évidemment le sport est éminemment politique
02:02:25et encore plus le foot.
02:02:27Le foot c'est le sport le plus populaire
02:02:29qui représente
02:02:31toutes les catégories d'âge, toutes les classes sociales
02:02:33toute la diversité
02:02:35absolue de la France.
02:02:37C'est en cela aussi que c'est assez symbolique
02:02:39et moi je pense que ce soit Mbappé
02:02:41et les autres ils agissent en fait en tant que citoyens.
02:02:43Est-ce qu'ils ne sont pas un peu tartuffes ?
02:02:45Je rappelle que Kylian Mbappé a été
02:02:47rétribué très grassement pendant
02:02:499 ans par un club dont le Qatar
02:02:51est le propriétaire. Je rappelle que Marcus Turam
02:02:53joue en Italie pour l'Inter Milan
02:02:55dans un pays où le gouvernement est celui de
02:02:57Giorgia Meloni. Il y a un côté un peu tartuffe
02:02:59et il y a énormément de racisme
02:03:01dans les stades en effet.
02:03:03Je rappelle aussi la petite histoire du foot
02:03:05avec le RN ou plutôt le FN.
02:03:07Je rappelle quand même
02:03:09pour nos téléspectateurs que Jean-Marie Le Pen
02:03:11a beaucoup utilisé l'équipe
02:03:13de France de foot comme contre-exemple
02:03:15de la France. Nous ne sommes pas en 2002
02:03:17et vous aurez remarqué que Jean-Marie Le Pen n'est pas le président
02:03:19du Front National. Même en 1996 où Jean-Marie Le Pen
02:03:21déjà critiquait la composition de l'équipe de France
02:03:23et le fait qu'ils ne sachent pas
02:03:25de la couleur, qu'ils ne sachent pas chanter
02:03:27l'hymne national. 2002 évidemment
02:03:29souvenez-vous quand même des prises de position
02:03:31même de Zinedine Zidane qui ne sortait jamais
02:03:33justement de sa réserve
02:03:35qui avait pris position, de Marcel Desailly.
02:03:37C'est quand même, il y a une longue histoire
02:03:39derrière qui fait que le foot
02:03:41s'inscrit quand même dans une longue histoire avec
02:03:43FN et l'URN parce que
02:03:45Marine Le Pen en fait au début
02:03:47elle aussi était dans la position de son père
02:03:49Donc vous me dites que c'est Pavlovien en fait.
02:03:51Et que ça ne se rapporte pas
02:03:53à une réalité politique ou une réalité sociale
02:03:55du moment, que c'est un réflexe Pavlovien
02:03:57de ces sportifs parce que
02:03:59intrinsèquement ils luttent contre le Rassemblement
02:04:01National et qu'il est proche du pouvoir. Je pense que ces joueurs de foot
02:04:03qui représentent la France diverse
02:04:05la France des quartiers
02:04:07a voulu s'exprimer en tant que citoyen
02:04:09et ils ont mon droit je pense
02:04:11et je pense qu'ils ont aussi raison à exprimer
02:04:13chacun leur sentiment et voilà
02:04:15Mbappé est extrêmement populaire donc évidemment que ça porte
02:04:17après sur le fond, est-ce que ce genre
02:04:19d'argument est porteur ?
02:04:21J'en suis pas sûre.
02:04:23Mais il y a un indicateur
02:04:25quand même. Justement vous évoquiez
02:04:272002-2002, on se souvient qu'entre deux tours
02:04:29c'était des centaines de milliers
02:04:31de personnes, des millions même parfois
02:04:33qui ont pu manifester. Zindine Zidane, écoutez
02:04:35Zindine Zidane.
02:04:37On a tous comme ça
02:04:39dans l'oreille.
02:04:41Quand on voit qu'il y a
02:04:4330% d'abstention
02:04:45et qu'à l'arrivée ça fait
02:04:47ça fait un
02:04:49deuxième tour tête à tête Chirac
02:04:51Chirac
02:04:53l'autre
02:04:55c'est pas possible, c'est pas jouable
02:04:57donc
02:04:59ce que je veux simplement dire c'est qu'il faut
02:05:01simplement dire aux gens
02:05:03qu'il faut qu'ils votent
02:05:05c'est très important
02:05:07c'est très important
02:05:09et surtout penser
02:05:11encore une fois je le dis
02:05:13et je pèse mes mots, c'est penser aux conséquences
02:05:15que ça peut avoir
02:05:17en votant un parti qui ne correspond pas
02:05:19du tout aux valeurs de la France.
02:05:21Il y a cette prise de position
02:05:23et en même temps
02:05:25et en même temps on a aussi
02:05:27l'habitude d'avoir des
02:05:29des sportifs qui
02:05:31ne disent rien, une sorte de pacte
02:05:33de non agression
02:05:35même pas de non agression
02:05:37mais de non ingérence
02:05:39dans la vie politique
02:05:41c'est assez nouveau, peut-être que c'est différent pour le football
02:05:43non mais moi ça me fait penser
02:05:45à cette
02:05:47analyse de Vincent Moscato
02:05:49ancien joueur du 152 France
02:05:51qui aujourd'hui
02:05:53est reconverti assez brillamment d'ailleurs
02:05:55vous citez les plus grands en vous
02:05:57en journaliste sportif
02:05:59et qui parlait de ce privilège rouge
02:06:01effectivement un artiste
02:06:03un sportif peut
02:06:05faire l'étalage de son vote
02:06:07tapé en l'occurrence
02:06:09pour la gauche et tapé
02:06:11sur le rassemblement national
02:06:13mais en aucune mesure on n'a vu
02:06:15jusqu'à présent
02:06:17un sportif confesser
02:06:19un vote pour
02:06:21préférentiel. C'est assez inédit
02:06:23c'est vrai que c'est pour ça que c'est difficile
02:06:25de connaître vraiment les conséquences dans les urnes
02:06:27parce que c'est assez inédit un tel appel
02:06:29solennel à 15 jours d'une élection
02:06:31parce qu'ils sont tétanisés
02:06:33les joueurs ? Bien sûr
02:06:35parce qu'effectivement
02:06:37prendre position
02:06:39pour le rassemblement national aujourd'hui
02:06:41c'est probablement
02:06:43renoncer à des contrats
02:06:45publicitaires
02:06:47avec un certain
02:06:49nombre d'annonceurs
02:06:51c'est se mettre
02:06:53à dos une partie de leur public
02:06:55c'est pour eux
02:06:57c'est de la com'
02:06:59il ne savait pas
02:07:01Monsieur Chenu a réagi
02:07:03Sébastien Chenu
02:07:05On a la chance, l'honneur de porter
02:07:07le maillot de l'équipe de France
02:07:09on a un peu de retenue
02:07:11beaucoup de nos électeurs supportent l'équipe de France
02:07:13c'est le moins qu'on puisse dire
02:07:15et j'aime bien Mbappé en tant que joueur
02:07:17mais je n'attends pas de lui qu'il me fasse
02:07:19la leçon politique
02:07:21il a le droit d'avoir un avis
02:07:23ça ne me choque pas qu'il s'exprime
02:07:25j'attends pas que des gens fassent la leçon aux français
02:07:27ils l'ont montré
02:07:29ils font des choix politiques éclairés
02:07:31ils choisissent, ils n'ont pas besoin que
02:07:33certaines personnes qui sont
02:07:35tout à l'heure je parlais du système
02:07:37ou très éloignées en tous les cas de leurs soucis du quotidien
02:07:39viennent leur dire comment voter
02:07:41les français voteront exactement
02:07:43comme ils le souhaiteront
02:07:45Moi je me pose quand même une question concernant
02:07:47Kylian Mbappé pour parler encore un peu de lui
02:07:49c'est est-ce que son discours, le discours qu'il a tenu
02:07:51le discours qu'a tenu Marcus Thuram
02:07:53également, est-ce que c'est encore le discours
02:07:55de leur génération ? J'ai noté
02:07:57que les moins de 35 ans sont seulement
02:07:595% pour les européennes
02:08:01à avoir voté aïer
02:08:03quand je vois ce chiffre je me dis qu'on peut légitimement
02:08:05se poser la question. Alors il y a deux choses
02:08:07les 18-24 ans ont massivement
02:08:09voté justement
02:08:11Marine Le Pen, enfin Jordan Bardella pour la liste
02:08:13RN. Donc les extrêmes comme le qualifie
02:08:15Kylian Mbappé. Ils ont un vote extrêmement
02:08:17qui a extrêmement... Donc il n'est plus, il n'est pas en phase
02:08:19avec sa propre génération. Ils arrivent à capter
02:08:21en fait la jeunesse
02:08:23Ils ne sont pas majoritaires chez les jeunes
02:08:25C'est pas exactement comme ça que se décompose le vote des jeunes
02:08:27Les 18-25 ans
02:08:29votent
02:08:31plutôt à l'extrême gauche et au-delà
02:08:33les moins de 35 ans, les 24-35 ans
02:08:35Les 18-24, là aux européennes
02:08:37n'ont pas du tout voté. Mais si, bien sûr que si
02:08:39Non, non, non, ils ont voté pour l'État allemand
02:08:41J'ai pas dit majoritairement, j'ai dit c'est un fait
02:08:43nouveau que le RN arrive à capter
02:08:45ce vote qui n'était pas du tout le cas auparavant parce qu'en effet
02:08:47Juste pour recentrer, pour répondre
02:08:49à ma question, il y a un décalage
02:08:51entre la génération de Kylian Mbappé et Kylian Mbappé lui-même
02:08:53Oui, mais c'est vrai aussi
02:08:55En fait, le problème, il est là, c'est qu'en fait
02:08:57on est entre deux os, je veux dire, on est d'un côté
02:08:59le foot, c'est vraiment
02:09:01Souvenez-vous, c'est la coupe du monde, c'est la France
02:09:03black, blanc, beurre, c'est vraiment ça
02:09:05Voir la diversité de l'équipe de France
02:09:07etc. Et c'est vrai
02:09:09que quand Sébastien Chouini dit on porte le maillot
02:09:11de l'équipe de France, ben non, si on le voit
02:09:13de ce point de vue-là, non, c'est pas vrai. En revanche,
02:09:15ce qui est vrai, c'est quand on voit en effet la carte
02:09:17électorale au lendemain des européennes,
02:09:19c'est vrai que la France, aujourd'hui, est
02:09:21majoritairement bleu marine, elle est massivement
02:09:23bleu marine, quand on regarde
02:09:25les résultats. Donc, c'est vrai
02:09:27qu'aujourd'hui, on est pris en tenaille entre ces
02:09:29deux analyses et c'est vrai que c'est compliqué, je trouve
02:09:31d'arriver à avoir une analyse
02:09:33juste, parce qu'en fait, en réalité
02:09:35qui représente le plus la diversité
02:09:37de la France ? Ben évidemment
02:09:39l'équipe de France, le foot
02:09:41je vous le dis encore une fois, et le sport le plus fédérateur
02:09:43le plus rassembleur. Et je pense
02:09:45qu'ils prennent un risque, ces joueurs, en prenant
02:09:47partie au final, parce qu'aujourd'hui, dans leur public
02:09:49c'est aussi une France qui
02:09:51vote Jordan Bardella ou qui vote
02:09:53Marine Le Pen, dans les stades.
02:09:55Et donc, évidemment qu'ils prennent aussi un risque.
02:09:57Que pense le public ?
02:09:59On est là à poser la question, justement,
02:10:01dans les rues de Paris, je pense.
02:10:03C'est quelqu'un dans son monde, et c'est très bien comme ça, en fait, honnêtement.
02:10:05Et on aime beaucoup Mohamed Mbappé, il n'y a pas de sujet,
02:10:07mais il reste dans le milieu sportif. Il a toujours été
02:10:09engagé, il a toujours dit ce qu'il pensait,
02:10:11c'est comme Thuram aussi,
02:10:13le fils de Thuram, son père est déjà engagé,
02:10:15donc je pense qu'ils sont tous les deux légitimes.
02:10:17Non, pour moi, non.
02:10:19Chacun prend son rôle, c'est tout. Les footballeurs,
02:10:21ils restent dans leur jeu,
02:10:23et c'est tout, voilà.
02:10:25Mbappé, c'est une personnalité dont le discours peut toucher
02:10:27un très large public, on l'a compris, je rappelle,
02:10:29qu'on est à 118 millions d'abonnés,
02:10:31c'est deux fois la population, plus de deux fois,
02:10:33près de deux fois la population française.
02:10:35Est-ce que cette prise de position
02:10:37peut faire la...
02:10:39Je me suis arrêté très, très tôt en mathématiques,
02:10:41vous avez compris. Vous avez vu,
02:10:43ça je voudrais le mettre en perspective avec les déclarations
02:10:45des deux derniers jours, vous avez vu
02:10:47cette info qui est tombée, le nombre de procurations,
02:10:49l'augmentation en une semaine,
02:10:51400 000 procurations demandées,
02:10:53on est sur 6,5 fois plus
02:10:55qu'en 2022.
02:10:59La donnée sur la participation
02:11:01va être déterminante,
02:11:03Johan, mais, et je reprends les chiffres
02:11:05que je soumettais à Tatiana tout à l'heure,
02:11:07mais les jeunes ne votent pas Macron.
02:11:09Il va y avoir, me semble-t-il, une participation record.
02:11:11C'est évident, compte tenu des enjeux
02:11:13que ces élections législatives
02:11:15ont anticipés, on se dirige
02:11:17vers une participation qui sera beaucoup,
02:11:19beaucoup plus importante que lors des élections
02:11:21précédentes. C'est pour ça, d'ailleurs,
02:11:23qu'il faut prendre les sondages avec beaucoup de précautions
02:11:25parce qu'on a du mal à savoir
02:11:27précisément pour qui les abstentionnistes
02:11:29d'hier voteront demain.
02:11:31Mais il est évident, effectivement,
02:11:33vous l'avez dit, que...
02:11:35Sachant que les classes populaires se sont majoritairement
02:11:37abstenues.
02:11:39Oui, les classes populaires se sont abstenues, c'est vrai,
02:11:41lors des élections européennes, et les classes populaires,
02:11:43on le sait, elles votent quand même principalement
02:11:45pour le rassemblement national, mais il y a quand même
02:11:47beaucoup de données à prendre en compte parce que, là,
02:11:49pour la première fois, ça n'est jamais arrivé,
02:11:51le rassemblement national est en capacité d'arriver
02:11:53au pourvoir. Ça n'était pas vrai en 2022,
02:11:55ça l'était encore moins en 2017.
02:11:57Là, c'est concret.
02:11:59Donc, est-ce que les Français, ces classes populaires
02:12:01vont se dire, cette fois, on y va, on passe le pas,
02:12:03on a envie d'essayer, ou est-ce
02:12:05qu'une partie d'entre eux va se dire,
02:12:07bon, là, quand même, c'est concret,
02:12:09on a peur,
02:12:11finalement, on va peut-être changer d'avis.
02:12:13Donc, les sondages,
02:12:15avec beaucoup de précautions.
02:12:17Sachant que ça va juste générer un autre effet, c'est-à-dire qu'il y aura des triangulaires,
02:12:19voire des quadrangulaires, parce que plus
02:12:21vous avez, justement,
02:12:23de participation, et plus il y a de...
02:12:25Le seuil de qualification devrait être
02:12:27entre 18 et 20 %,
02:12:29il était de 26 % en 2022.
02:12:31Mais il y a quelque chose qui est intéressant, c'est que
02:12:33on commente beaucoup
02:12:35la manière dont les
02:12:37abstentionnistes pourraient voter,
02:12:39mais il y a une sorte de règle sondagière
02:12:41qui vaut
02:12:43d'élection après élection,
02:12:45c'est qu'en fait, lorsque l'on interroge
02:12:47les abstentionnistes, on s'aperçoit
02:12:49qu'ils votent peu ou prou comme les autres Français.
02:12:51Donc, il y a une sorte de fantasme
02:12:53à se dire, ça viendra amplifier
02:12:55le vote Rassemblement national,
02:12:57ça viendra probablement le confirmer
02:12:59dans les mêmes proportions que le vote...
02:13:01A la réserve près, que dans une triangulaire,
02:13:03si vous avez un duel RN
02:13:05contre Nouveau Front Populaire,
02:13:07les gens sont contraints de se déterminer.
02:13:09Si vous avez en milieu un candidat
02:13:11majorité présidentielle ou un candidat LR,
02:13:13ça peut changer, justement, la donne.
02:13:15Ce qu'on essaie de comprendre depuis tout à l'heure, c'est si ces appels
02:13:17à voter contre les extrêmes,
02:13:19sur des footballeurs, sur des artistes, etc.,
02:13:21ont un sens, être écouté
02:13:23ou être...
02:13:25Mais si ça marche Olivier, tout le monde aurait voté oui en 2005.
02:13:27Thierry Henry.
02:13:29A la FP, le nez de Kylian Mbappé
02:13:31n'est pas bien du tout, nez cassé.
02:13:33Donc, bon...
02:13:35On a l'avis qu'il va rater le prochain match.
02:13:37Thierry Henry, donc, Titi, la préposition également.
02:13:39Juste pour
02:13:41dire que je partage
02:13:43tout ce qui a été dit auparavant
02:13:45au sujet que vous connaissez bien.
02:13:47Si on rentre dans la politique,
02:13:49je ne vais pas aller plus profond
02:13:51dans le débat, mais je partage
02:13:53ce qui a été dit, notamment par les joueurs
02:13:55et les sélectionneurs. Alors, je peux citer
02:13:57bien sûr Marcus, Kylian,
02:13:59ou Ousmane, qui l'a fait
02:14:01différemment. Bien sûr,
02:14:03le coach. Je pense qu'il y a
02:14:05quelque chose qui est quand même
02:14:07important. Ce qui peut faire
02:14:09barrage aux extrêmes, c'est d'aller
02:14:11voter. Donc,
02:14:13allez voter.
02:14:15Moi, personnellement, je suis
02:14:17contre tout ce qui divise
02:14:19et un peu plus pour ce qui peut
02:14:21quelque part
02:14:23unir.
02:14:25L'équipe de France Espoir, qui lui aussi
02:14:27est sur cette ligne.
02:14:29Forcément, puisque c'est les Espoirs.
02:14:31Et les Jeux Olympiques, pour l'instant, sans Mbappé.
02:14:33L'équipe qui
02:14:35également a proposé,
02:14:37dans le journal de l'équipe, vous avez 200 sportifs
02:14:39qui s'engagent ce matin.
02:14:41Ça peut avoir une portée sur les électeurs.
02:14:43Ça, on le verra.
02:14:45On est vraiment dans cette
02:14:47mouvance
02:14:49des sportifs, des artistes
02:14:51également, pour être
02:14:53honnête.
02:14:55J'aimerais, avant de vous faire réagir,
02:14:57je voudrais que vous voyez du côté des acteurs
02:14:59ou des actrices. Marion Cotillard,
02:15:01qui a posté ceci sur les réseaux sociaux.
02:15:03On l'a vu pendant 2-3 jours, avec son badge
02:15:05où elle dit que la jeunesse emmerde
02:15:07le Front National.
02:15:09Je vous passerai les détails sur des gens
02:15:11qui ont remarqué qu'elle avait une montre à je ne sais pas
02:15:13combien de centaines de milliers d'euros au poignet
02:15:15au moment de cette photo.
02:15:17Et qu'elle habite à Los Angeles.
02:15:19C'est vous qui le confirmez. Bérénice Bégeau,
02:15:21je trouve ça tellement triste
02:15:23que les jeunes ne réfléchissent plus
02:15:25a-t-elle dit sur le plateau de la salle à Metz Weekend,
02:15:27ne lisent plus et s'engouffrent
02:15:29dans des extrêmes. Je suis très très triste.
02:15:31Julien Rondoul a sorti
02:15:33la sulfateuse pour répondre aux artistes.
02:15:39Lui aussi, il arrive...
02:15:41Il n'a pas pris le vélo électrique.
02:15:43C'était où ? C'était ce matin ?
02:15:45Je ne sais pas où c'était.
02:15:47J'ai vu Julien Rondoul ce matin ?
02:15:49Je crois.
02:15:51Il y a quelque chose qui est assez détestable.
02:15:53C'est qu'on a l'impression
02:15:55qu'il y a une sorte de mépris
02:15:57de classe
02:15:59entre ces artistes
02:16:01qui ont la chance
02:16:03de pouvoir lire et tout ça
02:16:05et ces électeurs du RN
02:16:07qui seraient bas du front, qui ne lisent plus,
02:16:09qui ne sont pas cultivés.
02:16:11Je pense que parmi les électeurs de Marine Le Pen
02:16:13et de Jordan Bardella, il y a des gens tout à fait cultivés
02:16:15qui vont d'ailleurs au cinéma,
02:16:17qui vont au théâtre
02:16:19et qui doivent être bien attristés de se voir réduits.
02:16:21On a retrouvé Julien Rondoul.
02:16:23Il est revenu.
02:16:25Monsieur Rondoul ?
02:16:27Ces pauvres petits millionnaires
02:16:29qui sont totalement déconnectés des souffrances,
02:16:31des préoccupations et des réalités des Français.
02:16:33Madame Bégeau
02:16:35ne touche pas et ne touchera pas
02:16:37900 euros de retraite par mois.
02:16:39Madame Bégeau n'a pas de problème pour remplir son caddie
02:16:41au début du mois.
02:16:43Madame Bégeau n'a pas de problème pour se chauffer
02:16:45ou pour se soigner.
02:16:47Bon nombre de ces artistes, d'ailleurs, vivent à l'étranger.
02:16:49Ils nous donnent des leçons
02:16:51de Miami, de leur rooftop
02:16:53à Las Vegas, à Los Angeles
02:16:55ou autres, ne payent pas leurs impôts en France
02:16:57et se permettent de donner des leçons
02:16:59de démocratie à ce peuple français
02:17:01qu'ils méprisent.
02:17:03Ce monde artistique est gangréné par l'idéologie
02:17:05de gauche, principalement,
02:17:07que l'essentiel des artistes, c'est comme ça
02:17:09et je le déplore, ont été infusés
02:17:11par une culture de gauche
02:17:13et une culture anti-Rassemblement
02:17:15national, avec des préjugés
02:17:17honteux, avec des caricatures. Je veux
02:17:19bien accorder qu'il y a eu, par le
02:17:21passé, des excès de langage,
02:17:23qu'il y a eu des phrases malheureuses, je ne vais pas
02:17:25vous refaire la liste, qui ont pu alimenter
02:17:27ces caricatures. Mais, objectivement,
02:17:29aujourd'hui, si on regarde
02:17:31programme contre programme, si on
02:17:33regarde comportement contre comportement,
02:17:35solution contre solution, quelle est
02:17:37la menace, aujourd'hui, pour ces artistes,
02:17:39pour la liberté d'expression, pour la culture
02:17:41française ? Ce n'est pas le Rassemblement national,
02:17:43c'est bien l'extrême-gauche, aujourd'hui,
02:17:45qui est une menace.
02:17:46Ce qui est marrant, c'est que, peut-être que
02:17:48la culture est le seul droit, il y a vraiment une préférence
02:17:50nationale.
02:17:51Oui, mais exactement, parce que
02:17:53le secteur de la culture vit de cette
02:17:55préférence nationale-là,
02:17:57qui refuse à tout le reste de l'économie
02:17:59française. Sans préférence nationale,
02:18:01tout le système d'aide au cinéma français,
02:18:03c'est exactement ce qu'on refuse
02:18:05à l'agriculture, ou ce qu'on refuse,
02:18:07enfin, dans un système plus national, en tout cas,
02:18:09ou ce qu'on refuse à l'industrie.
02:18:11Donc, c'est très paradoxal de les entendre
02:18:13sur ce terrain-là, et je suis assez d'accord
02:18:15avec ce qui a été dit, il y a une forme de mépris,
02:18:17avec ce que vous disiez, Raphaël.
02:18:19Il y a des habitudes, n'attendez pas
02:18:21que des artistes
02:18:23prennent des positions de droite, pas publiquement.
02:18:25Non, mais le mépris de dire
02:18:27ce seraient forcément des imbéciles, ce seraient
02:18:29forcément des gens qui ne lisent pas de livres, déjà,
02:18:31c'est totalement absurde, historiquement, parce que
02:18:33quand vous regardez, parmi les soutiens de tous les partis
02:18:35fascistes, il y avait des intellectuels.
02:18:37Martin Heidegger, quand il a soutenu,
02:18:39dans sa phase où il a soutenu Hitler,
02:18:41personne ne peut dire qu'il est un imbécile.
02:18:43Pendant l'entre-deux-guerres, il y a beaucoup d'artistes qui sont restés.
02:18:45Et puis, il y a ceux qui sont allés faire des voyages
02:18:47dans l'Allemagne nazie, parce que ça les a rangés.
02:18:49Pendant la guerre, beaucoup sont restés, surtout.
02:18:51En tout cas, cette séquence, Tatiana,
02:18:53ces artistes,
02:18:55ces sportifs qui sortent du bois
02:18:57pour se draper
02:18:59dans la grande vertu,
02:19:01c'est la preuve que la normalisation
02:19:03du RN, elle n'est pas encore
02:19:05complètement réalisée.
02:19:07En tout cas, la diabolisation est toujours
02:19:09une réalité, pour le dire autrement.
02:19:11Il y a quand même un déni, pardon, mais quand j'entends Gérard Doulle qui explique
02:19:13que malgré les excès de langage
02:19:15ou les phrases malheureuses du passé,
02:19:17excès de langage, phrases malheureuses,
02:19:19les phrases du passé de Jean-Marie Le Pen
02:19:21sur les chambres à gaz des tailles de l'histoire,
02:19:23tous les dérapages
02:19:25antisémites et anti-tout-ce-que-voulait
02:19:27Jean-Marie Le Pen, non, pas du tout.
02:19:29C'est fou ce qu'on arrive à reprocher encore
02:19:31au RN des déclarations qui ont 30 ans
02:19:33quand les déclarations qui ont 30 jours
02:19:35de Jean-Luc Mélenchon passent à l'as.
02:19:37C'est quand même assez étonnant.
02:19:39Je pense quand même que l'erreur fatale
02:19:41de tous ces artistes, c'est pas
02:19:43le bon angle d'attaque. Le bon angle d'attaque,
02:19:45c'est par exemple pour tous ces artistes
02:19:47féminines, c'est la cause des femmes.
02:19:49C'est programme contre programme. Allons-y.
02:19:51Programme contre programme, en effet.
02:19:53Par exemple, quand je lis cette tribune, notamment
02:19:55Elle Saint-Clair l'a signée, où on évoque la cause
02:19:57des femmes, signée d'ailleurs par Elisabeth Badinter,
02:19:59là oui, là c'est intéressant.
02:20:01Parce que là, ça donne de la matière à chacun
02:20:03pour se faire un avis, une opinion, et pour
02:20:05trancher. Mais en revanche, dans la caricature
02:20:07au bout d'un moment, en effet,
02:20:09on connaît tous les présuppositions du
02:20:11canal historique du RN, le FN.
02:20:13On sait quelles sont, pour certains encore,
02:20:15leurs positions et combien ils ont du
02:20:17mal à se détacher de ce canal historique.
02:20:19Mais en fait, ce qui est intéressant aujourd'hui, c'est programme
02:20:21contre programme. Et moi, je pense que quand
02:20:23des femmes artistes évoquent
02:20:25le RN, ou en tout cas tentent
02:20:27de combattre le RN, en ce cas-là, il faut qu'elles
02:20:29nous expliquent en quoi le RN, par exemple,
02:20:31peut-être déjà, pour la cause
02:20:33des femmes, peut-être aussi,
02:20:35pour la pluralité des opinions,
02:20:37pour la diversité des opinions,
02:20:39pour la diversité de la France, oui, bien sûr.
02:20:41Mais programme contre programme.
02:20:43Mais dans ce cas-là, il faut aussi qu'elles nous expliquent ce qu'elles pensent
02:20:45des alliances entre les islamistes et
02:20:47certains membres de la France insoumise. J'en parlais
02:20:49tout à l'heure. Le NPA et les islamistes,
02:20:51c'est une réalité. Donc elles viennent nous parler
02:20:53du patriarcat et la vision
02:20:55des islamistes. J'en sais pas, tiens, mettons tout sur la table,
02:20:57mettons aussi sur la table
02:20:59le vote des eurodéputés frontistes
02:21:01au Parlement européen sur la cause
02:21:03des femmes. Très intéressant.
02:21:05Aujourd'hui, laisser croire
02:21:07que le RN serait un parti
02:21:09conservateur hostile aux droits
02:21:11des femmes,
02:21:13c'est aussi pareillement faux. Marine Le Pen
02:21:15est la première à avoir
02:21:17voulu,
02:21:19en tout cas, ne s'est pas opposée à la constitutionnalisation
02:21:21de l'abortement.
02:21:23Une grande majorité de députés
02:21:25RN sont allés dans
02:21:27le sens du vent.
02:21:29Je ne vois pas ce qui pourrait
02:21:31choquer
02:21:33un certain nombre d'artistes féminines.
02:21:35Dernière chose,
02:21:37Marine Le Pen a très clairement
02:21:39dit, ça c'était avant la dissolution,
02:21:41mais elle a très clairement dit qu'aujourd'hui,
02:21:43s'il y avait une urgence, elle voulait faire
02:21:45un moratoire sur les lois sociétales,
02:21:47considérant que la priorité, et ça je pense
02:21:49que pour le coup elle n'a pas tort, la priorité
02:21:51n'était pas à
02:21:53faire voter de nouveaux droits.
02:21:55Surtout si elle était de gauche, et comme ça vous ferez
02:21:57un combo dans votre réponse, si elle était de gauche,
02:21:59il nous expliquerait qu'il faut absolument
02:22:01soutenir Marine Le Pen, parce que c'est très
02:22:03très important qu'une femme
02:22:05accède enfin à un poste de Premier
02:22:07ministre ou à la présidence de la
02:22:09République, parce que ça on l'a quand même beaucoup
02:22:11entendu cet argument, si
02:22:13c'est une femme, alors il faut voter pour elle.
02:22:15Très bien, donc on précisera...
02:22:17C'est vrai, je vous accorde un point,
02:22:19c'est vrai que le vote RN aujourd'hui est très féminin,
02:22:21et c'est vrai que c'est aussi
02:22:23intéressant à analyser,
02:22:25cela dit, je remarque
02:22:27quand même que certains votent, notamment
02:22:29sur l'égalité salariale hommes-femmes,
02:22:31sur la question des discriminations
02:22:33à l'égard des femmes, et même la
02:22:35prise de position de Marine Le Pen d'ailleurs sur la constitution
02:22:37de l'IVG, il y a quand même eu un revirement,
02:22:39souvenez-vous elle était d'ailleurs sur une ligne plutôt Gérard Larcher
02:22:41version dure au début, et puis
02:22:43elle a humé le sens du vent,
02:22:45le sens sociétal, et elle a raison,
02:22:47elle est moderne Marine Le Pen sur plein de ses prises de position,
02:22:49il faut être tout à fait honnête, elle est très moderne,
02:22:51et d'ailleurs c'est ce qui la différencie de sa nièce
02:22:53Marine Maréchal, sur les sujets dits sociétaux
02:22:55vis-à-vis de la cause des femmes,
02:22:57c'est vrai qu'elle est assez moderne, ça je vous l'accorde.
02:22:59Allez, on arrête, on a presque
02:23:01terminé, on peut revoir...
02:23:03Pas moderne, pardon, je me suis un peu emmêlée, c'est un grand mot,
02:23:05je voulais dire progressiste,
02:23:07parce que moderne, pardon, on l'a pas dit.
02:23:09On voulait vous remontrer
02:23:11si c'est possible,
02:23:13l'image du nez
02:23:15cassé,
02:23:17Kylian Mbappé qui s'est fait très très mal,
02:23:19ce soir, je regardais un petit peu
02:23:21les réseaux sociaux, on va revoir
02:23:23cette image, Kylian Mbappé, alors que les bleus,
02:23:25on va s'en réjouir quand même, ont gagné 1-0
02:23:27contre l'Autriche, il s'est pris un très
02:23:29mauvais coup, et je voudrais saluer
02:23:31nos confrères de SoFoot, parce que
02:23:33SoFoot qui capture
02:23:35cette image, donc exactement cette image,
02:23:37du nez de Mbappé complètement désaxé,
02:23:39déboîté, et qui dit, le nez de Kylian Mbappé
02:23:41est d'extrême gauche.
02:23:43Je voulais finir avec cette remarque que je trouvais
02:23:45assez savoureuse, assez subtile,
02:23:47de nos confrères.
02:23:49Est-ce que j'ai l'air de m'en réjouir ?
02:23:51Ce n'est pas le fan de foot et de l'équipe de France que je suis qui va se réjouir
02:23:53que le meilleur joueur de la planète
02:23:55et de nos futurs ballons d'or soit
02:23:57indisponible pour la prochaine rencontre.
02:23:59Si c'était un mauvais joueur, ça ne vous ferait rien qu'il ait mal au nez.
02:24:01C'est quand même moins impactant pour l'équipe de France.
02:24:03Vous voulez me
02:24:05mettre en difficulté, vous, vous voulez que j'ai des problèmes.
02:24:07Je l'adore en plus.
02:24:09On vient de faire 3 heures d'antenne.
02:24:11Cet homme est fatigué.
02:24:13Donnez-moi votre licorne tout de suite.
02:24:15Votre licorne, votre petit licorne.
02:24:17Vous l'avez rangé ?
02:24:19Maintenant que je l'ai dit, il faut que les téléspectateurs voient.
02:24:21Vous avez un petit petit licorne.
02:24:23Je vais vous la confisquer pour la perdre.
02:24:25Jean-Sébastien Ferjou.
02:24:27Le temps de rendre l'antenne, de saluer peut-être nos amis.
02:24:29Olivier, on va se retrouver demain.
02:24:31100% politique, c'est pas mal.
02:24:33Ça, c'est confisqué, vous voyez.
02:24:35Vous avez enlevé la petite flamme.
02:24:37Expliquez quand même
02:24:39que c'est pour une seule fois.
02:24:41J'ai vu tout à l'heure en plateau avec ce jouet dans la main
02:24:43et je n'ai pas compris pourquoi.
02:24:45Parce que c'est une association.
02:24:47C'est des légos et c'est pour une bonne cause.
02:24:49Merci beaucoup pour ce présent.
02:24:51Merci Jean-Sébastien Ferjou.
02:24:53Merci d'avoir participé à cette première.
02:24:55On se retrouve demain pour une deuxième.
02:24:57100% politique.
02:24:59Rendez-vous 21h.
02:25:01Rendez-vous 21h minuit, tous les soirs.
02:25:03On va suivre ensemble.
02:25:05De cette manière, la campagne.
02:25:07Merci à tous d'avoir été avec nous.
02:25:09Bonne soirée. A demain.