• il y a 5 mois
Avec Daniel Salvatore Schiffer, auteur de "Rockisme contre wokisme" publié aux éditions Eric Bonnier ; Randy Yaloz, avocat américain.

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##LE_FACE_A_FACE-2024-06-25##

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Transcription
00:00Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, le face à face.
00:0613h05 sur Sud Radio, alors pour nous je vais vous présenter ce face à face, André Bercoff
00:09qui reçoit deux invités aujourd'hui, Daniel Salvatore Schiffer, auteur de ce livre
00:13Roquisme contre Wauquisme aux éditions Eric Bonnier et Rend Dialogue, avocat franco-américain
00:18et président des Républicains Overseas en France et à l'international, bonjour à tous les deux.
00:22Alors je suis content de recevoir deux personnes qui ont la double d'asialité,
00:26vous voyez on parlait de la double d'asialité, Jordan Bardella disait oui double d'asialité,
00:32non non ça va pas, oui ça va mais enfin attention, pas pour des jobs sensibles ou des postes sensibles.
00:40Vous êtes franco-suisse je crois ?
00:42Non franco-italien.
00:43Franco-italien pardon, excusez-moi.
00:45Italien par rapport à Salvatore Schiffer.
00:47Et vous vous êtes franco-américain, Rend Dialogue.
00:50Alors je voudrais juste avoir, ce n'est pas le sujet qu'on va aborder,
00:53mais on va avoir jusqu'à 14h pour aborder le sujet de l'antisémitisme,
00:57surtout en France, qu'est-ce qui se passe, etc.
00:59Mais je crois que Daniel Salvatore voulait dire quelque chose là-dessus.
01:03Eh oui, mon nom est Daniel Salvatore Schiffer, Daniel c'est mon prénom,
01:06Salvatore c'est le nom de famille de mon père, pas plus italien que ça,
01:09Schiffer c'est le nom de famille de ma mère, j'ai les deux noms de famille officiellement sur mon passeport.
01:13Alors voilà, je suis binational, mais à 6 ans quand je savais à peine lire,
01:19je lisais les grands classiques français, pas les grands classiques italiens,
01:21je lisais Chateaubriand, Balzac, Flaubert, etc., Baudelaire.
01:25J'étais professeur pendant 10 ans, 10 ans, entre les années 80 et 90,
01:29au Centre culturel français de Milan, en Italie où j'habitais.
01:32J'étais professeur de littérature française et de civilisation moderne française
01:37au Centre culturel français de Milan, payé par le gouvernement français,
01:40dans le cadre des cours de l'université de Grenoble.
01:43Il n'y a pas plus français, par culture, par esprit, par philosophie, que moi.
01:48Tous mes grands amis, meilleurs amis sont à Paris.
01:51Luc Ferry, Pascal Bruckner, tous les grands philosophes.
01:54C'est-à-dire que vous vous dites, ce n'est pas parce que je suis franco-italien que je serai moins français ?
01:58Ben voilà, ce n'est pas pour ça que je ne pourrais pas occuper une place importante comme conseiller,
02:03je ne dis pas, je dis ça comme ça.
02:05Par exemple, dans un ministère, qu'est-ce qu'on entend par binational ?
02:08En plus, en plus franco-italien, l'Italie fait partie des 7 pays fondateurs de l'Union européenne.
02:12En 1957, le traité a été signé à Rome quand même, on l'appelle le traité de Rome.
02:17Il n'y a pas plus européens.
02:18Donc vous vous dites que c'est une fausse polémique ?
02:20Non, je dis que c'est une erreur.
02:22Je dis que c'est une erreur et que Jordan Bardella doit la corriger.
02:25Parce que là, il donne un fouet pour se faire fouetter.
02:29On va le traiter de xénophobe, de raciste, alors que ce n'est peut-être pas le cas.
02:32Ce n'est même sûrement pas le cas.
02:34Il doit préciser son concept.
02:36Il doit préciser. Binational, qu'est-ce que ça veut dire ?
02:39Il y a des binationaux européens et des binationaux au sein de l'Union européenne.
02:43Ce n'est pas pareil.
02:44Mais on peut être binational de partout.
02:46De partout, de toute façon.
02:47Ce n'est pas pour ça que ça en fait être en puissance.
02:48Non, c'est parce qu'il parlait, bien sûr, mais c'est parce qu'il parlait des postes délicats,
02:52des postes sensibles comme la Défense ou bien le ministère de l'Intérieur.
02:56Voilà.
02:57Mais donc il doit préciser sa pensée.
02:59C'est essentiel.
03:00D'accord. En dialogue, j'y suis.
03:02J'en pense et vous ?
03:03Je suis assez d'accord avec les derniers commentaires de votre invité
03:06que je pense que les questions de double nationalité sont surtout importantes
03:10pour les postes clés et stratégiques.
03:13Directeur de la Défense, directeur des agences des renseignements,
03:16ministère aux affaires étrangères.
03:18Ceux-là sont des postes très importants.
03:20Donc, qu'on sait, c'est différent.
03:21Je crois qu'il faut bien souligner et indiquer quels sont les postes concernés.
03:25Je peux comprendre être même un binational parce qu'il y a toujours de l'espionnage,
03:29même entre amis.
03:30C'est connu entre les pays.
03:32Donc, même entre amis, pays amis, même au sein de l'Union européenne.
03:35Vous savez très bien que vous êtes français, y compris français de souche,
03:39que français et être un espion étranger.
03:41On en connaît.
03:43On a russe ou américain.
03:45Oui, je comprends.
03:46Mais je peux tout à fait respecter, comprendre ce souci.
03:49Et je pense que, pour moi, étant de deux pays,
03:53je pense que c'est légitime.
03:55Et je pense que l'inquiétude est là et que je peux la respecter.
03:59Alors, je vais aller plus loin.
04:01Il y a des français qui ne sont absolument pas français de culture
04:03et qui sont uniquement français sur le papier.
04:05Oui, c'est autre chose.
04:07Non, je réponds à monsieur.
04:09Lorsqu'il parle des postes sensibles, on peut très bien être français
04:13et en même temps avoir une sensibilité pour un pays ennemi de la France.
04:16Ça existe aussi.
04:18C'est encore ça, on l'a vu.
04:19Et d'ailleurs, c'est vrai dans l'histoire.
04:21Non, mais je voudrais revenir à notre sujet parce qu'il y a beaucoup, beaucoup à dire.
04:25Alors, deux choses.
04:26D'abord, vous, Salvatore Schiffer, vous avez écrit,
04:29on connaît le dernier, je vous avais reçu pour ça avec plaisir,
04:32au roquisme, roquisme contre roquisme.
04:35Exact.
04:36Et puis, vous avez écrit « L'humain au centre du monde »
04:38avec un certain nombre d'intellectuels.
04:40Et vous avez écrit et rédigé une pétition, on va en parler,
04:44qui a été signée par plus de 30 intellectuels, universitaires et autres, qui est parue.
04:49On va en parler.
04:50Et vous, en dialogue, vous organisez demain,
04:52effectivement, un colloque
04:54qui s'appelle « Vote juif et rassemblement national ».
04:57Prenez encore interrogation.
04:58Oui, c'est une grande question.
04:59Grande interrogation, oui, oui.
05:00Vous pouvez mettre un point d'exclamation aussi, mais enfin, très bien.
05:03Vaste question.
05:04Alors, juste rapidement pour exposer,
05:06Daniel-Jean-Noël Schiffer,
05:08très rapidement, le sujet de cette pétition, c'est quoi ?
05:16Alors, c'est un appel des intellectuels de l'arc républicain,
05:19de gauche comme de droite, de l'arc républicain,
05:21j'assiste,
05:22contre l'antisémitisme,
05:25c'est-à-dire contre le Nouveau Front Populaire,
05:27ou plus précisément encore, contre LFI.
05:29Oui, parce que le Nouveau Front Populaire, c'est...
05:31Au sein du Nouveau Front Populaire,
05:33des partis comme la France Insoumise,
05:35ou le Nouveau Parti Anticapitaliste,
05:37qui ont eu des propos absolument inacceptables,
05:40surtout depuis le 7 octobre,
05:42le pogrom du Hamas,
05:43des terroristes du Hamas,
05:44contre les Juifs d'Israël,
05:46qui justifient, en tout cas,
05:47qui ne condamnent pas ouvertement,
05:49cet abominable massacre.
05:51Que des gens qui viennent de la gauche,
05:53et de la gauche républicaine,
05:54ce qu'on appelle des sociodémocrates,
05:56dont je fais partie au départ,
05:57puissent s'allier, se compromettre, collaborer,
06:01j'emploie le mot collaborer à dessein,
06:03avec des antisemites notoires.
06:05Quand Rima Hassan dit, par exemple,
06:08que la création d'Israël est une monstruosité,
06:11je la cite,
06:12ou quand Jean-Luc Mélenchon,
06:14ou Émeric Caron,
06:15ont des propos absolument inacceptables,
06:17parce qu'ils cautionnent, en tout cas,
06:19ils justifient le Hamas,
06:21et le pogrom du 7 octobre,
06:23en disant que c'est un mouvement de résistance
06:25contre l'occupation israélienne,
06:27un mouvement de résistance palestinienne,
06:29contre l'occupation israélienne,
06:32c'est inacceptable.
06:33Je suis pour la création d'un État palestinien.
06:35J'ai toujours été pour la création d'un État palestinien,
06:38démocratique,
06:39vivant côte à côte,
06:41dans une paix juste et durable,
06:42comme dit le jargon politique et diplomatique,
06:44aux côtés d'Israël.
06:45Mais pas la destruction d'Israël.
06:47Pas l'approbation de ce que fait le Hamas,
06:50et les extrémistes islamistes.
06:53Juste un mot, justement,
06:54d'A. Schiffer,
06:56au sein de la France insoumise,
07:02vous savez très bien qu'il y a aussi des gens
07:04qui ne sont pas antisémites.
07:05Même, je ne parle pas évidemment,
07:07même au sein de l'AFI,
07:09est-ce qu'ils sont tous antisémites
07:10parce qu'ils acceptent les propos de certains
07:12que vous avez cités ?
07:13Non, mais alors ils doivent le dire.
07:14Ils doivent avoir le courage d'obéir
07:15et de répondre à leur conscience.
07:17La conscience qui défend des valeurs morales,
07:20des principes universels,
07:22qui sont la tolérance,
07:23l'égalité, la fraternité, la liberté,
07:25comme le dit le slogan, la devise
07:28de notre chère République française,
07:30ils doivent le dire.
07:32Et quand des gens qui viennent du Parti Socialiste,
07:35comme Raphaël Glucksmann,
07:37dont j'ai connu le père très très bien,
07:38André Glucksmann, qui était un ami,
07:40ou bien Olivier Faure,
07:42ou François Hollande, que je connais un peu,
07:44et à qui j'ai écrit pour dire ma désapprobation
07:46de s'y présenter, bien sûr, bien sûr,
07:48et bien non, ça c'est inacceptable.
07:50On ne peut pas accepter ce genre de compromissions.
07:53Je dis compromissions, je ne dis pas compromis.
07:55S'il y a quelqu'un qui est pour le compromis politique et diplomatique,
07:58et moral, c'est bien moi.
08:00Mais là il s'agit d'une compromission.
08:02L'antisémitisme aujourd'hui, en France,
08:04et en général, est un point essentiel, focal, précis.
08:07Oui, mais alors justement, eux vous disent,
08:09enfin je ne vais pas me faire leurs avocats,
08:11mais eux vous disent, attendez,
08:13le Rassemblement National aussi,
08:15vous semblez ne pas voir que c'est aussi
08:17porteur d'idées fascistes,
08:19d'idées, enfin, on sait très bien
08:21d'où c'est sorti, d'après eux, toujours.
08:23Et donc, c'est le problème,
08:25où est l'adversaire principal ?
08:27Est-ce que c'est le Rassemblement National et le danger,
08:29ou est-ce que c'est
08:31le Nouveau Front Populaire ?
08:33Rendez-y alors, vous faites
08:35un colloque,
08:37vous faites un colloque avec un certain nombre aussi
08:39d'intellectuels, d'universitaires, etc.,
08:41sur, alors la question,
08:43vous dites, vote juif
08:45et Rassemblement National
08:47avec un point d'interrogation.
08:49Qu'est-ce que ça veut dire ? Il y a un vote juif ?
08:51Le vote juif, c'est un grand point.
08:53Je pense qu'aujourd'hui,
08:55on avait, vous connaissez
08:57l'expression yiddish, on dit,
08:59pour un juif, il y a mille avis.
09:01Et donc, ça veut dire que parmi
09:03tous les juifs, il y avait toutes les tendances
09:05politiques, à gauche, centre et à droite.
09:07Aujourd'hui,
09:09suite à la politique de l'extrême-gauche
09:11et aussi le laxisme
09:13de Macron et de son parti,
09:15ils ont poussé
09:17les français juifs
09:19vers l'ARN
09:21quelque part. Et c'est quelque part,
09:23qu'est-ce qui leur laisse un choix
09:25quelque part ? Et c'est ça la grande question
09:27qui se pose aujourd'hui.
09:29C'est une question des circonstances
09:31aujourd'hui. Je dirais pas
09:33qu'il y a un vote juif qui se coordonne,
09:35mais individuellement,
09:37est-ce que les juifs de France
09:39se trouvent dans une situation
09:41où ils n'auront pas d'autre choix
09:43politique sauf voter ARN
09:45et poser toutes les questions
09:47qui sont nécessaires ? Il faut oser avoir
09:49ce débat. J'aurais bien voulu que
09:51les institutions juives, les CRIF et les autres
09:53ouvrent le débat sur cette question
09:55au lieu de juste critiquer. On ne les entend pas.
09:57Mais c'est important. Moi,
09:59en tant que représentant des républicains américains,
10:01on a eu ce débat aux Etats-Unis
10:03à l'époque de M. Trump.
10:05Il était accusé d'être raciste,
10:07antisémite. Et les juifs aussi. Il y avait
10:09aussi ces interrogations en 2016
10:11qui ont été votées. Ensuite, vous avez vu sa politique
10:13envers Israël et les juifs.
10:15Et je crois qu'il faut se poser la question
10:17aujourd'hui. Il faut oser en parler.
10:19Et chacun, avec ses convictions,
10:21doit choisir ce qui
10:23sont d'eux-mêmes les meilleurs choix
10:25pour eux. Alors, je voudrais
10:27préciser. Très rapidement,
10:29vous allez le faire.
10:31Juste, il y a une petite pause. Vous savez, nous avons des pauses.
10:33Mais juste après, je vous redonne la parole.
10:35Parce que c'est important de savoir effectivement
10:37si c'est question des juifs ou pas juifs.
10:39Mais ça, c'est un second. Donc, on en parle
10:41tout de suite.
10:43Sud Radio Bercov,
10:45dans tous ses états, midi 14h.
10:47André Bercov.
10:49Ici Sud Radio.
10:53Les Français
10:55parlent au français.
10:57Je n'aime pas la blanquette
10:59de veau. Je n'aime pas
11:01la blanquette de veau.
11:03Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
11:05Eh bien, nous sommes toujours
11:07et plus que jamais avec Daniel Salvatore Schiffer.
11:09Franco-italien,
11:11auteur de Roquismes contre
11:13Roquismes et l'Humain au centre du monde.
11:15Et puis, beaucoup d'autres livres. Il en a écrit
11:17énormément. Intellectuel
11:19universitaire et l'avocat franco-américain.
11:21Rend Dialogue.
11:23Effectivement, qui organise
11:25ce colloque sur vote juif et
11:27rassemblement national. Alors, vous vouliez
11:29ajouter quelque chose, Daniel Salvatore Schiffer ?
11:31Oui, bien sûr. Dans la tribune que j'ai écrite
11:33et fait publier et fait signer
11:35par 30 intellectuels majeurs dans
11:37le point, à la une du point, c'était le
11:3919 juin dernier, donc il y a 6 jours.
11:41Nous disons pour qui il ne faut pas
11:43voter. C'est un appel à ne pas voter
11:45pour le nouveau Front Populaire. Ou plus
11:47précisément, je l'ai dit, contre
11:49la France Insoumise et
11:51le nouveau parti anticapitaliste. Parce que nous
11:53considérons qu'ils sont de
11:55terribles antisémites. Déclarés
11:57ou non. Mais ce
11:59n'est pas pour autant que nous disons
12:01pour qui il faut voter. Nous n'appelons pas à voter.
12:03Vous n'appelez pas à voter le Rassemblement National ?
12:05Il n'en est pas question
12:07dans notre papier. C'est un papier,
12:09c'est une tribune centrée, focalisée
12:11sur le seul sujet de l'antisémitisme.
12:13Rien d'autre. Et donc,
12:15bien sûr, avec sa
12:17connotation politique. Mais nous
12:19ne disons pas pour qui il faut voter. Nous sommes
12:21profondément républicains, nous respectons
12:23les électeurs et nous les laissons libres
12:25de leurs choix.
12:27Daniel Salvatore Schiffer, il faut quand même
12:29en parler, et vous m'avez dit hors antenne
12:31qu'il y a un certain nombre de gens
12:33qui étaient prêts à voter,
12:35à signer une pétition
12:37qui a paru dans Le Monde.
12:39C'est bien ça, non ? Ma pétition à moi est parue dans
12:41Le Point, et puis ensuite dans Opinion Internationale
12:43de mon ami Michel Taubes, et dans Tribune Juive
12:45de mon ami Sarah Catan.
12:47Aujourd'hui, il y a une contre-tribune,
12:49si vous voulez, dans Le Monde,
12:51signée par Manuel Valls, Bernard Cazeneuve,
12:53Elisabeth Badinter, qui disent
12:55non, notre voix n'ira ni
12:57au Nouveau Front Populaire,
12:59ni à l'LFI.
13:01La nuance, c'est que vous, vous avez dit
13:03ne votez pas
13:05Nouveau Front Populaire, et le reste, faites ce que vous voulez.
13:07Absolument. Nous sommes en République,
13:09nous sommes en démocratie.
13:11C'est ce que disait Libération au moment des présidentielles,
13:13faites ce que vous voulez, mais votez Macron.
13:15Je dis faites ce que vous voulez, mais ne votez pas
13:17pour des antisémites. C'est ce que dit aussi
13:19mon ami Elie Chourati, mon ami
13:21Luc Ferry, mon ami Pascal Brueckner,
13:23Pierre-André Tagreff.
13:25Pourquoi alors ces personnes-là, vous pouvez les nommer quand même ?
13:27Valls, Badinter, non ?
13:29Je les ai nommés, il y a Manuel Valls
13:31dans cette tribune du Monde.
13:33Ils ont refusé pourquoi ?
13:35Parce qu'ils pensent qu'appeler à ne pas voter
13:37Nouveau Front Populaire, c'est faire indirectement
13:39le jeu du Rassemblement National,
13:41du RN. Comme s'il n'y avait pas
13:43d'alternative, c'est-à-dire qu'ils sont dans un manichéisme.
13:45Et puis surtout, il reste, parce que sur
13:47la question de l'antisémitisme précise
13:49et ponctuel et essentiel, il n'y a pas photo
13:51entre ce que dit LFI
13:53aujourd'hui, et le RN d'aujourd'hui.
13:55Je veux dire, ces gens-là qui
13:57n'ont pas voulu signer cette tribune
13:59que j'ai écrite dans Le Point, restent bloqués
14:01dans le vieux logiciel du Front National,
14:03celui de Jean-Marie Le Pen. L'histoire du détail,
14:05évidemment, extrêmement fondable.
14:07Du renfort crématoire et autres.
14:09Mais ça, c'est le Front National.
14:11Je ne prêche pas pour le Front National ni pour le RN.
14:13Ce n'est pas la question. Je dis simplement
14:15qu'on a changé d'histoire.
14:17Nous sommes en 2024, presque en 2025.
14:19On n'est plus dans les années
14:2170, 80, 90
14:23à l'époque de Jean-Marie Le Pen
14:25et de ce dérapage absolument inadmissible.
14:27La preuve, c'est que sa propre fille,
14:29Marine Le Pen, a exclu
14:31Jean-Marie Le Pen du Rassemblement National.
14:33C'était une manœuvre
14:35politique aussi, non ?
14:37Oui, mais quand même, ça a provoqué des dissensions,
14:39des tensions terribles au sein de la famille.
14:41Le Pen, je le sais. Et donc,
14:43il ne faut pas tout mélanger sur la question aujourd'hui
14:45de l'antisémitisme, ce qui est une question essentielle
14:47qui dépasse les législatives,
14:49qui est un combat de civilisation.
14:51Là, il n'y a pas photo entre le RN
14:53et LFRI aujourd'hui. Il n'y a pas photo.
14:55D'accord, d'accord. En dialogue, moi je voudrais vous dire,
14:57vous dites votre juif et RN,
14:59mais est-ce que sur cette question,
15:01est-ce qu'il ne voudrait pas quand même
15:03que dépasser, justement,
15:05que ce soit,
15:07il y a énormément de gens, y compris,
15:09vous le savez très bien, des musulmans,
15:11y compris des gens, enfin, je pense à
15:13William Sansal, je pense à Kamel Daoud,
15:15je pense à des gens comme ça, et je pense à
15:17les tas d'amis que j'ai musulmans au Proche-Orient
15:19qui, eux, ne sont pas du tout antisémites,
15:21et je pense à, est-ce qu'aujourd'hui,
15:23est-ce que, quand vous dites le vote juif
15:25et vous en parlez, comment vous posez
15:27la question de l'antisémitisme vous-même ?
15:29Moi, je pose la question que
15:31j'ai deux points
15:33de vue sur la politique.
15:35Soit on partage des points de vue,
15:37soit on fait des alliances d'opportunités
15:39éventuelles, ou on fait des choix
15:41pragmatiques, même si on n'aime pas,
15:43éventuellement une partie
15:45dans une certaine phase
15:47transitionnelle de notre vie
15:49est plus sûre
15:51pour nous en termes de protection de la population
15:53juive qu'est un autre
15:55parti politique.
15:57Vous choisissez en fonction
15:59d'une population menacée ou pas ?
16:01Voilà, ça c'est les bases, je dirais, c'est les choix
16:03surtout, vous savez,
16:05dans les dîners entre familles juives,
16:07aujourd'hui, on ne parle pas de politique, on parle
16:09qu'est-ce qu'on va faire, et si demain
16:11il y a un problème et on n'est plus
16:13en sécurité, où on va partir ? C'est ça
16:15les échanges pendant les dîners.
16:17C'est ça aujourd'hui, c'est à ce point
16:19chez les juifs français.
16:21Moi, je suis d'origine des confessions juives
16:23et c'est ces discussions qu'on a depuis
16:25des mois, depuis le 7 octobre,
16:27qu'on a à nos dîners, qu'on est entre
16:29amis juifs et qu'on
16:31discute, et même avec des non-juifs,
16:33des chrétiens, ils nous posent la même question,
16:35qu'est-ce que je peux faire si demain, si quelque chose
16:37arrive, ils me demandent notre avis, ils me demandent
16:39mon avis, et c'est compliqué.
16:41Vous voulez dire si ça arrive pour les chrétiens ?
16:43Oui, ils me posent la même
16:45question, parce qu'ils
16:47me demandent en tant qu'aussi
16:49américain, et aussi
16:51en tant que français, parce qu'on est confronté
16:53à cette situation, et comment les voir
16:55aux Etats-Unis, et comment on
16:57peut leur faire savoir, et aussi
16:59je pense qu'il faut se mettre
17:01aussi dans un contexte un peu
17:03historique, on oublie
17:05les nouveaux francs
17:07populaires, et c'est de
17:09critiquer les RND
17:11d'aujourd'hui, en disant qu'ils sont attachés à leur
17:13histoire, à Vichy, mais qui a
17:15voté le franc populaire
17:17à l'époque ? Les communistes, c'est eux qui ont
17:19voté en faveur du régime
17:21Vichy au moment qu'il a pris le pouvoir !
17:23Les communistes de l'époque,
17:25et ils ont écarté l'emblème à cette époque !
17:27S'il faut dire, appeler les
17:29choses, et même les nazis ont dit
17:31à l'époque, que les gauches françaises
17:33étaient plus en faveur
17:35des nazis, que les régimes
17:37fascistes de Vichy à l'époque !
17:39C'est plus compliqué que ça !
17:41Mais il y a des écrits qui existent,
17:43et ça, on en parlera demain !
17:45Si je peux me permettre, cher André Bercoff,
17:47dans la tribune que j'ai publiée,
17:49qui est écrite et publiée dans Le Point,
17:51avec ses 30 intellectuels majeurs, même 33,
17:53il y a des musulmans d'origine,
17:55il y a
17:57des gens qui viennent depuis l'Arabe, il y a mon très
17:59cher ami fraternel, Boalem Sansal,
18:01qui a signé. Par exemple,
18:03dans le livre que vous avez
18:05affiché, Jean-Claude Silberstein,
18:07qui, lui, est de
18:09confession juive.
18:11Nous sommes pour la tolérance et pour
18:13le multiculturalisme, et dans mon
18:15livre, L'Humain au centre du monde,
18:17que vous avez eu la gentillesse de citer,
18:19sous-titre, Pour un humanisme
18:21des temps présents et à venir, il y a
18:23Tahar Ben Jeloun, Prigoncourt,
18:25il y a Boalem Sansal, il y a Arnaud
18:27Klarsfeld, il y a Silberstein,
18:29il y a Luc Ferry, il y a des gens
18:31qui sont laïcs, profondément républicains,
18:33profondément tolérants,
18:35et qui sont vraiment d'authentiques esprits
18:37et intellectuels démocrates.
18:39Maintenant, pour la question de Léon Blum,
18:41qui a fondé, en 1935
18:43déjà, avant 1936
18:45jusqu'en 1938, le Front Populaire,
18:47il ne faut pas oublier
18:49que Léon Blum, dès les années 1920-1925,
18:51était pour la création
18:53de l'État d'Israël. Il était profondément
18:55sioniste, avant même qu'il ne soit déporté
18:57par Vichy à Buchenwald.
18:59Il était une des grandes consciences juives
19:01de son temps, Léon Blum. Léon Blum
19:03était l'ami intime de Caïm Weizmann,
19:05qui a été le premier président
19:07israélien en 1949,
19:09avec comme Premier Ministre
19:11David Ben-Gurion en personne.
19:13Je veux dire, Léon Blum était un
19:15grand sioniste, un grand défenseur d'Israël.
19:17– Vous voulez dire, vous ne comprenez pas pourquoi
19:19aujourd'hui, les socialistes…
19:21– Non, je veux dire que le nouveau Front Populaire est une imposture,
19:23une arnaque politique et idéologique.
19:25Ils reprennent le nom d'un mouvement
19:27créé par Blum, alors que Blum était sioniste
19:29et que ces gens du nouveau Front Populaire,
19:31comme El-Effi
19:33ou le NPA, eux sont des antisémites.
19:35En tout cas, en grande majorité.
19:37Vous voyez la contradiction ?
19:39L'opportunisme et la malhonnêteté
19:41intellectuelle. Savent-ils ces gens
19:43d'El-Effi ?
19:45Sait-elle
19:47Emery Caron
19:49ou Mélenchon ou Rima Hassan
19:51que ce cher Léon Blum
19:53était une des grandes consciences juives de son temps
19:55et profondément sioniste, ami intime
19:57du premier président ? – En fait, ils s'en fichent, c'est pas leur problème.
19:59– Ou bien
20:01l'ignorante
20:03Mathilde Panot qui ne connaît même pas
20:05l'histoire du Front Populaire.
20:07– On en a parlé hier. – Ou qui ne sait pas
20:09qui était Léon Blum. Enfin, je veux dire, est-ce que ces gens-là
20:11connaissent l'histoire
20:13du vrai, du beau Front Populaire
20:15pour lequel j'ai la plus grande estime
20:17et admiration ? – En dialogue.
20:19– Y'a l'ose. – Y'a l'ose, pardon.
20:21– Parce que je pensais à dialogue.
20:23– Voilà, mais c'est bien, c'est bien.
20:25Il faut les dialogues.
20:27Donc, je pense aussi, il faut revenir sur
20:29aussi la politique du président Macron
20:31dans cet esprit, parce qu'on oublie,
20:33on dit que c'est l'extrême-gauche.
20:35Mais, il faut dire,
20:37Macron ne s'est pas présenté
20:39fermement contre l'antisémitisme.
20:41Il n'a pas assisté à la
20:43marche en novembre 2023.
20:45Et également, c'est son gouvernement
20:47qui a décidé d'exclure
20:49les sociétés israéliennes du salon
20:51d'armement Eurosatory.
20:53Et ça, c'était un signe clair
20:55à tous
20:57que la position du gouvernement
20:59Macron était anti-Israël
21:01et qu'on dit anti-zioniste et anti-sémite
21:03quelque part. Donc, implicitement,
21:05aujourd'hui, on se trouve
21:07dans un contexte ambigu
21:09même si on ne le souhaite pas. – Oui, alors, en dialogue,
21:11je vous posais la question à tous les deux.
21:13Est-ce que vous n'allez pas un peu loin ?
21:15Est-ce qu'on a quand même le droit de critiquer
21:17la politique israélienne,
21:19la politique de Netanyahou ?
21:21On a le droit de critiquer la politique israélienne
21:23sans être pour ça
21:25anti-zémite ou anti-zioniste.
21:27On n'a pas le droit de dire que Netanyahou
21:29décollait complètement. – Écoutez, j'ai publié
21:31il n'y a pas longtemps, il y a quelques semaines
21:33une lettre ouverte,
21:35pas n'importe quoi,
21:37et pas à n'importe qui, au Premier ministre d'Israël
21:39Benjamin Netanyahou. Cette lettre ouverte
21:41était publiée dans le JDD,
21:43le journal du dimanche,
21:45où je lui disais
21:47« Pitié pour les Palestiniens innocents.
21:49Si vous continuez comme cela,
21:51Monsieur le Premier ministre, je l'ai rencontré à Tel Aviv
21:53à Jerusalem. Netanyahou,
21:55lorsqu'il était ministre des Affaires étrangères
21:57d'Issak Shamir, je l'ai rencontré
21:59à l'hôtel David
22:01et j'ai été reçu à la Knesset.
22:03Et je suis allé avec lui à Yad Vashem,
22:05je le connais, Netanyahou. Je lui ai dit
22:07« Monsieur le Premier ministre, vous allez finir
22:09au tribunal pénal international
22:11pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
22:13Je vous mets en garde. » Je lui ai dit
22:15cette textuelle écrite, noire sur blanc,
22:17dans ma lettre ouverte dans le JDD,
22:19qui a été reprise aussi par Opinion International
22:21toujours et par d'autres journaux
22:23y compris en dehors de la France.
22:25Donc, il n'y a pas photo là.
22:27Je suis profondément pour l'État
22:29d'Israël et pour
22:31un État palestinien et je condamne
22:33les exactions de l'État d'Israël
22:35aujourd'hui et de l'armée israélienne.
22:37Bien sûr, bien sûr, ça ne fait pas
22:39l'ombre d'un doute. Le problème, c'est que
22:41les gens, les filles, ne s'opposent pas seulement à la politique
22:43israélienne de Netanyahou,
22:45ils s'opposent à l'État d'Israël.
22:47Et sur la photo
22:49de cette région, du Proche-et-Main-Orient,
22:51eh bien, Israël a disparu.
22:53C'est-à-dire qu'ils reprennent cette charte
22:55de la rivière,
22:57de la rivière,
22:59du fleuve à la mer,
23:01c'est-à-dire qu'ils veulent la destruction d'Israël.
23:03Là, ce n'est pas seulement
23:05de l'antisémitisme, c'est de l'anti-sionisme,
23:07c'est de l'anti-Israël.
23:09C'est une double erreur.
23:11C'est une double erreur politique, morale,
23:13intellectuelle.
23:15On va en parler, on va continuer à en parler après
23:17cette petite pause avec Randy Alloz
23:19et avec Daniel Salvatore Schiffer.
23:21Effectivement, vous savez,
23:23comme disait quelqu'un,
23:25« Ah, terre promise, si difficilement tenue. »
23:27Le pays de Canaan.
23:29Et cette merveilleuse chose
23:31que je dis avant, quand Tristan Bérard,
23:33vous savez, juif français,
23:35a été arrêté, il dit
23:37« On nous traite de peuple élu, mais nous sommes en bas l'otage. »
23:39Voilà.
23:41Bravo.
23:43Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
23:45midi 14h, André Bercov.
23:49Ici Sud Radio.
23:53Les Français parlent au français.
23:57Les carottes sont cuites.
23:59Les carottes sont cuites.
24:01Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
24:03Et c'est très bien.
24:05On est toujours avec Randy Alloz,
24:07avocat franco-américain
24:09et Daniel Salvatore Schiffer,
24:11écrivain essayiste,
24:13et qui vient
24:15de rédiger cette pétition
24:17dont nous parlons depuis quelques temps,
24:19et vous-même, donc,
24:21votre juif, Rassemblement National.
24:23Et ce qui est intéressant, quand même,
24:25Randy Alloz, c'est au fond,
24:27il y a un mélange, mais c'est un mélange
24:29évidemment nécessaire, il y a les stratégies
24:31politiques, et puis enfin, il faut le dire,
24:33y compris Israël et tout le monde,
24:35une nation n'a pas des amis, une nation a des intérêts.
24:37De Gaulle l'avait dit, et c'est très vrai.
24:39On voit très bien,
24:41il peut y avoir changement,
24:43d'ailleurs demain, que ce soit Israël et autres,
24:45il peut y avoir changement de politique,
24:47par rapport à tel, si je suis dans tel ou tel...
24:49Voilà.
24:51C'est très frappant,
24:53parce qu'on parle du pacte
24:55germano-soviétique,
24:57mais c'est vrai que,
24:59et heureusement pour nous,
25:01si Hitler n'avait pas fait la folie totale
25:03d'attaquer l'URSS,
25:05on se demande où on serait aujourd'hui.
25:07On pourrait vraiment se poser la question.
25:09Randi, alors, pour vous,
25:11est-ce que vous dites, il y a un vote...
25:13Mais, on sait qu'il y a
25:15un vote juif aux Etats-Unis,
25:17bon, mais aux Etats-Unis, la communauté
25:19juive est forte de plusieurs millions de personnes.
25:21Non, je sais pas, ils sont 6-7 millions...
25:23Exactement, autour de 5-6 millions.
25:25Bon, en France, c'est quoi ?
25:27C'est 100 000, 120 000 ?
25:29500 000, 550 000, on est la plus grande population
25:31en dehors de l'Etat d'Israël,
25:33à part les Etats-Unis,
25:35ce sera en France.
25:37Mais, Lyon, c'est la plus grande ville juive
25:39du monde, peut-être.
25:41Oui, mais je parle de pays après les Etats-Unis,
25:43la plus grande population juive,
25:45hors Israël, est en France.
25:47Après les Etats-Unis.
25:49650 000, 600 000 environ.
25:51Et alors, vous dites,
25:53je n'ai pas du tout enquêté là-dessus,
25:55vous dites, vous, qu'il y a
25:57un très grand désarroi,
25:59une très grande inquiétude qui règne aujourd'hui.
26:01Oui, et ça, je l'ai vu
26:03exprimé dans
26:05les différentes... parce que je fréquente
26:07tous les milieux,
26:09à gauche, à droite et au centre,
26:11et c'est toujours la même inquiétude.
26:13C'est la sécurité des familles,
26:15à l'école, comme malheureusement pour
26:17cette fille qui a été violée,
26:19c'est la même chose,
26:21que ce soit jusqu'aux écoles
26:23dans les quartiers chics,
26:25et que
26:27j'étais témoin et que j'étais appelé
26:29par d'autres amis dans la famille,
26:31où il y avait des manifestations des pro-palestiniens
26:33devant des écoles, avec
26:35des élus, des LFI, devant des collèges,
26:37ce qui est
26:39aujourd'hui, et qui ont fait peur
26:41aux enfants juifs, qui sont rentrés chez eux,
26:43et c'était avec l'accord du directeur de l'école
26:45qui a permis à ces manifestations
26:47devant les écoles. Donc, aujourd'hui,
26:49on est vraiment confronté à une
26:51situation délicate, on fait un amalgame
26:53entre, comme on avait
26:55dit, une apportation d'un conflit
26:57entre le Hamas et Israël,
26:59après,
27:01aujourd'hui, la guerre qui est menée,
27:03je pense, est beaucoup plus compliquée.
27:05Notre invité a une
27:07position particulière vis-à-vis de Netanyahou,
27:09je pense qu'il est dans une situation
27:11très compliquée, une situation très délicate,
27:13et il doit faire des choix
27:15importants
27:17par rapport au pays, et je dirais
27:19qu'il n'y a pas tant de place pour juger
27:21les personnes qui,
27:23après cette guerre...
27:25Ça, c'est la politique israélienne, mais je voudrais juste revenir
27:27avant de donner la parole
27:29à Daniel Salvador Schiffer, je voudrais revenir à ça.
27:31Vous rencontrez des juifs, vous rencontrez
27:33des non-juifs, ici en France.
27:35Vous avez beaucoup qui sont...
27:37Est-ce que c'est vraiment
27:39entre juifs et non-juifs, ou entre
27:41sympathisants ou non-sympathisants ?
27:43Non, non, parce que
27:45je fréquente un synagogue
27:47qui est purement à gauche,
27:49et je suis l'un des seuls à être à droite,
27:51je vais pas dire... Voilà. Donc, moi,
27:53j'ai eu le plaisir de m'accepter
27:55et de faire partir
27:57ce milieu, et échanger avec des gens
27:59de toutes...
28:01Dans tous les spectres,
28:03de toute opinion, de toute orientation politique.
28:05On en discute, on se respecte,
28:07ils sont d'accord ou pas d'accord.
28:09Moi, j'étais toujours pour le dialogue.
28:11Et même quand je débats avec...
28:13Et c'est ça, ce qu'on s'apprécie
28:15avec les démocrates ici en France, et même en Europe
28:17quand j'ai des débats avec eux,
28:19on se respecte, on s'insulte pas,
28:21on se parle, même si on n'est pas d'accord.
28:23Aujourd'hui,
28:25on peut plus les faire, parce que
28:27les positions... D'accord, on peut avoir des positions
28:29différentes, mais aujourd'hui,
28:31les choses sont tellement clivées...
28:33Ça devient violent, c'est violent.
28:35C'est violent parce qu'il n'y a que la violence
28:37aujourd'hui, et que
28:39tous les juifs, je vous dis,
28:41dans toutes les familles, ils ont soif,
28:43ils enlèvent. Le Mézouza,
28:45c'est les petites... Oui, les petites, dans les
28:47portes. Oui, dans les portes, ils l'ont enlevé
28:49par crainte. Les enfants
28:51ont peur de sortir,
28:53et aussi, ils ont peur...
28:55Ceux qui portent la kippa ne la portent plus.
28:57Mais ça fait longtemps.
28:59Ni l'étoile de David. Aussi,
29:01ils l'ont enlevé, et je pense
29:03qu'aujourd'hui, il y a
29:05une vraie inquiétude,
29:07et qu'ils ne savent pas
29:09quoi faire, et que
29:11même ceux qui sont à gauche
29:13sont confrontés à une
29:15polémique, parce que, et ça on n'a pas parlé
29:17ici, c'est le vote blanc.
29:19Et chacun dit le vote blanc, mais
29:21si vous votez blanc,
29:23ça va en faveur, éventuellement,
29:25de l'opposition. Non, c'est la position
29:27que décrivait Daniel Sallergier,
29:29ceux comme Elisabeth Bannater,
29:31ni LFI,
29:33ni Nouveau Front Populaire.
29:35Oui, Elisabeth Bannater,
29:37mon ami, mon très cher ami, Marek Halter,
29:39c'est pareil, ou bien
29:41aujourd'hui, vous avez vu parmi les politiques Bernard Cazeneuve
29:43ou Manuel Valls dans la Tribune
29:45du Monde. Je voudrais être,
29:47pour qu'on soit bien clair, j'aime être
29:49nuancé dans mon discours, dans ma pensée,
29:51afin qu'on ne me prête
29:53pas des mots ou des pensées que je n'ai pas,
29:55ou des intentions que je n'ai pas. Ma lettre ouverte
29:57à Netanyahou n'est pas une condamnation de
29:59Netanyahou, a priori, ni une condamnation
30:01de l'État d'Israël ou de l'armée israélienne.
30:03Je dis simplement à Netanyahou,
30:05soyez raisonnable, défendez-vous,
30:07mais dans les justes proportions.
30:09N'allez pas assassiner, tuer
30:11des innocents. Je parle des populations
30:13civiles. Alors je sais que c'est difficile.
30:15Oui, mais vous savez, les proportions,
30:17c'est un pour un. Et quand vous regardez
30:19la France et les États-Unis, ils étaient
30:21entre, pour chaque militaire
30:23adversaire, c'est entre 10 et 20.
30:25Donc, on peut dire qu'Israël
30:27est quand même l'un des armées les plus morales,
30:29parce qu'il fait très attention.
30:31Je ne sais pas si
30:33on peut parler de morale en tout cas.
30:35Non, mais on essaie de prendre des mesures
30:37pour protéger les citoyens
30:39à Gaza.
30:41Ils préviennent les gens
30:43via SMS.
30:45Ils envoient des petits flyers, des avions
30:47pour prévenir qu'avant de bombarder
30:49un lieu, pour que les civils peuvent
30:51partir. Dans quelle armée fait ça ?
30:53Oui, enfin, il a quand même 35 000 morts.
30:55Oui, mais il a eu la Hamas
30:57inclus, aussi les terroristes parmi
30:59ces 35 000 morts.
31:01C'est le ministère de la Santé
31:03des Hamas qui a donné ces
31:05renseignements, ces informations.
31:07Attendez, on ne fera pas faire ça parce qu'on n'a pas
31:09quelqu'un, voilà.
31:11Et on n'a pas quelqu'un du côté des Palestiniens.
31:13Ce n'est pas un dialogue.
31:15À ce moment-là, j'organiserai un débat
31:17entre Palestiniens, pro-Palestiniens
31:19et pro-Israël parce que là, ce n'est
31:21pas le sujet. Sinon, il y aurait eu
31:23d'autres participants.
31:25On va marquer une courte pause.
31:27Après cette courte pause,
31:29on y reviendra, bien sûr, avec vous au 0826
31:31300 300 pour réagir. À tout de suite.
31:43Je suis Sud Radio.
31:45Les Français
31:47parlent au français.
31:49Je n'aime pas
31:51la blanquette de veau.
31:53Je n'aime pas la blanquette de veau.
31:55Sud Radio Bercov
31:57dans tous ses états.
31:59Et je ne suis pas le seul. Dans tous mes états,
32:01Daniel Salvatore Schiffer,
32:03intellectuel, auteur
32:05et effectueur de rockisme contre rockisme.
32:07Je recommande celui-là aux éditions avec Bonnier.
32:09Et puis l'autre, l'humain au centre
32:11du monde et l'avocat franco-américain
32:13Randy Alloz.
32:15Et on parlait effectivement de ce vote.
32:17Mais je voudrais justement, les élections, vous savez,
32:19on est aujourd'hui mardi.
32:21Dimanche, premier tour.
32:2330 juin.
32:25Second tour, 7 juillet.
32:27Alors, on ne va pas faire du café
32:29du commerce, des prévisions électorales.
32:31Mais quand même, on voit, les sondages
32:33ne sont pas tellement.
32:35On voit quand même deux blocs
32:37émergés, c'est vrai.
32:39On les voit dans toutes les cartes.
32:41C'est d'un côté, le Rassemblement National
32:43qui est à 33, 35, 36
32:45ou peut-être plus.
32:47On va voir, on ne sait pas.
32:49Et puis,
32:51le nouveau Front Populaire
32:53qui est quand même à
32:5525, je crois, ou pas loin, comme ça.
32:57Et puis bien derrière, il y a
32:59effectivement Renaissance, etc.
33:01Donc, il va y avoir ça.
33:03Donc, effectivement,
33:05on verra après, premier tour,
33:07chacun vote, et après, il y a les tractations, etc.
33:09Et ce qui va être très intéressant,
33:11dans le dialogue, parce que
33:13OK, il y a le vote juif,
33:15d'accord, c'est 700 000,
33:17mais il y a 45 à 50 millions de Français
33:19qui vont voter. Il faut quand même
33:21dire ça, et je me permettez
33:23de vous dire que le vote juif, de ce point de vue, c'est Peanuts.
33:25On est bien d'accord,
33:27même si c'est important.
33:29Bon, qu'est-ce qui va se passer ?
33:31Est-ce qu'effectivement, il va y avoir, par exemple,
33:33une abstention forte, alors qu'on dit
33:35qu'il va y avoir moins d'abstentions que d'habitude ?
33:37Ils pensent que 64%
33:39des électeurs inscrits vont aller voter,
33:41ce qui est beaucoup, pour une législative.
33:43Alors, vous, vous espérez quoi,
33:45en fait, Rainy Loos ? Qu'il y ait un rassemblement
33:47des démocrates, c'est quoi votre
33:49souhait, disons, en tant que Français ?
33:51Moi, je pense qu'il faut
33:53que chacun, comme mon analyse,
33:55s'il faut analyser qui est dans votre
33:57circonscription, voir qui sont
33:59susceptibles de gagner
34:01au moins le premier tour, et décider en fonction
34:03de cela, ce qui sera
34:05représentatif de nos valeurs républicaines
34:07et démocrates, que ce soit éventuellement,
34:09si demain, ce sera
34:11les partis de M. Macron
34:13contre le nouveau
34:15Front Populaire, il faut voter Macron.
34:17Si ce sera éventuellement les RN d'un côté
34:19contre le
34:21nouveau Front Populaire, il faut faire un choix.
34:23Et si c'est Macron contre le
34:25Rassemblement National ?
34:27Il y a la question qui se pose, et ça,
34:29c'est la deuxième question qui se pose
34:31entre les différents personnels.
34:33Et ça, c'est la question que je pose.
34:35Moi, j'ai
34:37une difficulté, et c'est la question
34:39que je me pose, et je crois qu'on
34:41n'est pas clair, il y a une ambiguïté
34:43du gouvernement
34:45Macron, parce que certains
34:47de ses membres de son gouvernement, ils ont dit, en cas de
34:49duel entre RN
34:51et le nouveau Front Populaire,
34:53ils ont voté le nouveau Front
34:55Populaire. Donc, est-ce que
34:57M. Macron, et en tout cas
34:59un certain nombre de personnes dans son
35:01parti, dans son alliance, souhaitent
35:03faire union
35:05avec eux à la suite, si demain
35:07le RN n'a pas la majorité ? Parce que
35:09il semblerait que M. Bardel a dit que
35:11s'il n'a pas la majorité absolue,
35:13il ne voudra pas être Premier ministre.
35:15Donc, dans ce
35:17cas-là, on peut imaginer une
35:19alliance entre
35:21Macron et Macron.
35:23Moi, je m'inquiète, et c'est ça,
35:25ces compromissons
35:27que j'ai par notre invité, qui me
35:29dérangent. Parce que, comment ça va
35:31se passer ? Parce que, le fait qu'il y ait
35:33une exclusion totale du côté de
35:35Macron, et qu'il ne joue pas sur les
35:37deux côtés, je pense, ici,
35:39il ne peut pas être pragmatique,
35:41c'est un vrai souci. Je ne dis pas
35:43l'un ou l'autre, il a pris déjà position,
35:45et déjà,
35:47on voit que son
35:49gouvernement a pris position contre le RN.
35:51Je viens de faire, je connais
35:53certains membres du RN qui m'ont dit
35:55même à Saint-Pierre-et-Miquelon,
35:57je connais, vous connaissez les députés
35:59européennes, Patricia Shannon,
36:01elle était exclue d'une église
36:03par le préfet
36:05de Saint-Pierre-et-Saint-Miquelon,
36:07et elle a écrit,
36:09elle a mis ça sur son réseau, j'ai suivi,
36:11et que le préfet, sa femme, l'a fait exclue
36:13de l'église, sur place. Est-ce que c'est
36:15quelqu'un qui, la femme
36:17du préfet, se permet
36:19de faire ça ? Il y a un dévoi de réserve !
36:21Comment un préfet... Mais moi,
36:23je vais essayer d'expliquer ça. Aujourd'hui,
36:25est-ce qu'au sein du gouverneur Macron,
36:27il y a quand même une ambiguïté
36:29vis-à-vis... C'est votre interrogation.
36:31Non, mais moi je pense qu'il y a eu une erreur
36:33absolument fondamentale de stratégie
36:35politique de la part de
36:37Renaissance et des Républicains, qui devaient s'allier
36:39depuis très longtemps, s'ils voulaient exclure,
36:41comme ils disent, les extrêmes,
36:43je pense que le PS et Place Publique
36:45devaient aussi s'allier avec eux,
36:47ils devaient créer un vrai front républicain.
36:49Ils ne l'ont pas fait, et ils en payent
36:51les pots cassés. Je pense que les socialistes,
36:53quoi que disent Olivier Faure, et quoi que disent
36:55Raphaël Luxemburg, vont se retrouver absorbés
36:57par El-Effi et Mélenchon,
36:59qui est une vraie bête politique, quoi qu'on en pense,
37:01un vrai animal politique, je pense que c'est
37:03une grave erreur qu'ils ne devaient pas faire ça.
37:05Je ne pense pas du tout que Macron et la Macronie
37:07vont revenir dans le jeu politique,
37:09ils seront au second tour, je pense que la Macronie
37:11est morte, parce que la Macronie...
37:13Ah, vous croyez qu'ils seront effacés ?
37:15Je pense que Emmanuel Macron
37:17sera effacé et ne passera pas
37:19d'histoire, tout simplement.
37:21Je veux dire,
37:23à part, c'est quelqu'un qui a commis
37:25beaucoup trop d'erreurs, beaucoup trop d'erreurs politiques...
37:27C'est à Paris qu'on comprenne beaucoup
37:29de gens aujourd'hui. Parce que Macron n'a pas
37:31compris une chose, et c'est drôle pour un
37:33bon élève qu'il était amien, c'est que
37:35la France est un pays profondément clivé,
37:37idéologique. Le centre qu'il voulait
37:39construire, et qui est tout à son honneur,
37:41il oublie qu'il y a une gauche et une droite en France
37:43depuis 1789, c'est très clair.
37:45Qu'on le veuille ou non, c'est l'histoire de la France.
37:47Juste un mot, quand même,
37:49et vous pouvez aussi répondre, Andy.
37:51Est-ce que, quand même, le clivage...
37:53Gauche-droite. Oui, gauche-droite, je ne dis pas
37:55qu'il est dépassé complètement, enfin,
37:57il a été quand même très, très, très
37:59grignoté, voire supplanté, par le clivage
38:01je dirais nationaliste,
38:03ou enfin, patriote et
38:05souverainiste.
38:07Pardon, patriote et mondialiste, je veux dire.
38:09C'est quand même très important. Regardez, vous parlez
38:11d'Israël aujourd'hui. Attendez, moi, quand je dis
38:13ça, le cri fait
38:15le palais saute en l'air. Mais quelle est la
38:17nation la plus identitaire du monde aujourd'hui ?
38:19Aux mots d'identitaire ?
38:21C'est Israël. Et elle n'est pas la seule.
38:23S'il n'y avait pas une identité
38:25juive,
38:27il n'y aurait pas Israël ? Ça n'existe pas.
38:29Mais parce qu'il faut distinguer le patriotisme
38:31et le nationalisme. Le patriotisme,
38:33c'est l'amour de son pays, de sa patrie, Israël,
38:35la France. Le nationalisme,
38:37c'est la haine des autres pays.
38:39Oui, c'est ce que disait Mitterrand. Absolument.
38:41Et avant lui, quelqu'un
38:43d'autre encore. Mais Israël,
38:45moi, je connais des Arabes qui vivent à Israël,
38:47qui vivent à Jérusalem, à Tel Aviv. J'ai beaucoup
38:49d'amis Arabes israéliens.
38:51Ils ont le passeport israélien. Et qui se revendiquent...
38:53Oui. Et ils sont musulmans.
38:55Ils ne sont pas juifs, mais ils sont israéliens.
38:57Israël est le seul
38:59pays dans cette région du monde,
39:01le Proche et le Moyen-Orient, profondément
39:03démocratique. Avec un Parlement,
39:05avec des ministres élus démocratiquement,
39:07c'est une République.
39:09Elle a tous les aspects de la République.
39:11Et je voulais dire que
39:13les caractéristiques qu'on attribuait
39:15dans l'ancienne extrême droite
39:17en France, je parle du FN de Jean-Marie Le Pen,
39:19l'antisémitisme,
39:21l'antirépublicanisme,
39:23parfois l'appel
39:25à la violence, mais en tout cas
39:27à une certaine subversion dans la rue.
39:29Aujourd'hui, elle se retrouve à l'extrême gauche.
39:31Les vrais antirépublicains aujourd'hui sont
39:33à l'extrême gauche. C'est elle et FI qui appellent
39:35à la violence, y compris à la veille des Jeux Olympiques.
39:37Ce qui est extrêmement dangereux. Ça met toute la France...
39:39On voit qui est dans la rue.
39:41L'antirépublicanisme,
39:43le non-respect des lois de l'Assemblée nationale
39:45en arrivant par exemple avec le drapeau palestinien.
39:47L'antisémitisme,
39:49l'antisionisme, tout ça
39:51ce sont des valeurs antirépublicaines
39:53qu'on retrouve à l'extrême gauche,
39:55chez elle et FI en tout cas, et le nouveau
39:57parti anticapitaliste.
39:59Mais qui ne sont pas au RN aujourd'hui.
40:01Il faut rester honnête.
40:03Je n'ai jamais été FN.
40:05Jamais je n'ai voté FN.
40:07Je viens de la social-démocratie.
40:09J'ai toujours voté pour la gauche républicaine
40:11ou en 1995
40:13pour Chirac
40:15et son parti, lorsqu'il s'était présenté
40:17aux présidentielles. Jamais je n'ai voté à l'extrême droite.
40:19Mais aujourd'hui, sur la question
40:21fondamentale, essentielle,
40:23focale de l'antisémitisme,
40:25entre le nouveau Front Populaire
40:27parce qu'il y a
40:29et les FI, et le NPA dedans,
40:31et le RN, je suis désolé,
40:33j'ai la position d'Alain Finkielkraut,
40:35j'ai la position de Serge et Arnaud Karsfeld.
40:37Vous avez voté FN, vous ?
40:39Non, pas FN. RN.
40:41RN, c'est pas pareil.
40:43Je viens de RN.
40:45Non, mais j'ai fait exprès pour un second.
40:47Non, parce que pour moi, la question d'antisémitisme,
40:49pour remplir un mot à la mode,
40:51écrase tous les autres arguments.
40:53La question de l'antisémitisme est essentielle.
40:55Il n'y a pas beaucoup de différences
40:57sur le plan économique, social,
40:59entre le RN aujourd'hui,
41:01qui, par certains côtés, a un programme de gauche.
41:03Oui, en même temps, un peu libéral, conservateur.
41:05Bien sûr, bien sûr.
41:07On se comprend.
41:09Par contre, sur cette question essentielle, fondamentale
41:11de l'antisémitisme et de l'antisionisme,
41:13qui, pour moi, est une question majeure
41:15de civilisation, de culture
41:17et d'avenir de la France,
41:19et de paix républicaine, évidemment,
41:21on se gouttoure, pour moi, il n'y a pas photo.
41:23Comme beaucoup de mes amis qui ont signé la tribune
41:25que j'ai publiée dans Le Point, bien sûr,
41:27ils ne le diront pas, et je ne lui dirai pas non plus qui,
41:29parce que je ne suis pas un délateur,
41:31mais en ce qui me concerne,
41:33et je n'engage que ma personne,
41:35eh bien,
41:37oui.
41:39Peut-être, hélas,
41:41mais peut-être, je voterai.
41:43Et vous, Andy Halos,
41:45vous voterez quoi ?
41:47Moi, si je suis face à un duel
41:49entre le Nouveau Front Populaire
41:51et le RN, il n'y a pas de choix
41:53pour moi aussi. Je pense que si on doit
41:55prendre, et je pense
41:57qu'il faut faire confiance, c'est une partie
41:59qui aussi est
42:01une légitimité.
42:03C'est devenu une partie la plus importante en France.
42:05Donc, ils veulent normaliser
42:07aussi leur position. Ils ont évolué.
42:09On l'a vu,
42:11on les voit au sein de l'Union Européenne,
42:13leur position pro-Israël,
42:15contre l'antisémitisme.
42:17C'est clair, ils ont adopté une position aussi
42:19au sein de l'Assemblée Nationale
42:21contre l'antisémitisme. Donc, ils ont
42:23déjà plusieurs années derrière eux, et
42:25d'accord, ils peuvent avoir pour certaines
42:27personnes un passé de cette ambiguïté,
42:29mais on ne peut pas non plus
42:31faire un procès d'intention.
42:33Aujourd'hui, il y a un mécanisme en place.
42:35C'est ça ce qui est simple quand je dis ça aux autres.
42:37Je veux dire, même si demain vous votez
42:39RN6 et c'est à l'écart,
42:41le Président
42:43a dans 12 mois la possibilité
42:45de désouter à nouveau,
42:47s'il devient en désordre. Dans un an.
42:49Oui, dans 12 mois. Dans 12 mois.
42:51L'Assemblée Nationale.
42:53Donc, la Constitution
42:55propose des mécanismes
42:57à notre démocratie
42:59pour gagner l'équilibre
43:01au sein du pays, et je pense
43:03qu'il faut faire confiance à nos institutions
43:05et pour avancer.
43:07Et le monde est là, le monde continue,
43:09la politique continue,
43:11et les facts de bonne volonté continuent.
43:13Merci Randy Alloz,
43:15et merci Daniel Salvador Schiffer.
43:17Merci à tous les deux d'avoir été avec nous.
43:19André Bercoff, on vous retrouve demain,
43:21comme tous les jours, de midi à 14h.
43:23Merci chers auditeurs, merci.
43:25Et puis tout de suite, Brigitte Lai, à demain.

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