• il y a 5 mois

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00:00Bonsoir à toutes et à tous. Les soldes d'été ont été lancées ce matin pour quatre semaines.
00:05Bonsoir Francis Pallombi.
00:06Bonsoir.
00:07Vous êtes à la tête de la Confédération des commerçants de France. Merci d'être avec nous.
00:11Ces dernières années on a l'impression que les soldes d'été s'ouvrent toujours dans un contexte incertain
00:16avec des conditions climatiques de plus en plus incertaines, justement l'inflation également, même si elle a un peu ralenti.
00:23Mais cet été s'est rajouté notamment le contexte politique avec des législatives dont le premier tour se déroule ce dimanche.
00:29Est-ce que c'est l'événement de trop ou finalement ça ne change rien aux ventes pour vous ?
00:34Ça va changer quand même quelque chose aux ventes. Dire que ça va passer inaperçu, non.
00:40Maintenant ça ne va pas non plus transformer le besoin de consommer des personnes, plus ou moins.
00:48Et les soldes de cette année sont quand même prépondérantes parce qu'on a vécu une année 2023 très prospère.
01:00Il faisait très chaud, la canicule s'évissait et les chiffres étaient plutôt bons.
01:05Et là cette année ça a été compliqué, tout le printemps, l'inflation, ce que vous avez évoqué.
01:11Et là maintenant on est dans cette phase de soldes qui démarre.
01:16Nous, les commerçants indépendants, nous souhaiterions qu'elle soit un peu plus tard.
01:21Même contexte politique compliqué ou pas ?
01:24Contexte politique ou pas, d'une manière générique sur le plan économique.
01:27Parce que ça permettrait au début de l'été de vendre normalement.
01:31Parce qu'un commerçant vend normalement et ce qui lui reste c'est le solde.
01:35Mais vous diriez quand même que le climat politique actuel, on ne peut pas dire qu'il n'est pas propice aux bonnes affaires.
01:41Non, ce n'est pas propice aux bonnes affaires.
01:44Et puis il y a aussi, on va en parler certainement, mais il y a les JO.
01:49Oui, alors avant les JO, il y a quand même les législatives avec le premier tour ce dimanche.
01:54Vous avez vous-même signé une charte initiée par le mouvement patronal éthique
01:58dans laquelle on peut lire les chefs d'entreprise et les salariés redoutent que de mauvais choix économiques puissent être faits et leur nuisent.
02:05C'est quoi à votre avis de mauvais choix économiques ?
02:08Le mauvais choix économique c'est les décisions à l'emporte-pièce que prennent les différents partis pour attirer les électeurs.
02:18Donc ça on peut prendre dans une situation très très compromise qu'est la France.
02:23C'est grave quand même. Il y a un déficit abyssal.
02:27Il y a des dépenses qui sont là et qui ont impacté.
02:32On a même une notation qui a légèrement baissé.
02:35Ce n'est même pas réjouissant et ce n'est pas tous les jours que ça se passe, heureusement.
02:40Mais un exemple, Francis Palombi, de choix économiques qui pourraient nuire aux affaires, aux chefs d'entreprise et à leurs salariés.
02:50Par exemple, l'augmentation des charges parce que certaines parties parlent d'augmenter les charges pour accorder d'autres privilèges.
03:05Donc s'il y a des augmentations, s'il y a des variations sur les charges, les augmentations de cotisations, etc.
03:12Ce serait grave pour l'économie qui est déjà en difficulté.
03:16Et donc ce serait difficile pour les petits patrons que vous représentez ?
03:19C'est très difficile pour les TPE que je représente.
03:22Vous savez qu'il y a quand même une évolution à la hausse de plus de 30% des cessations d'activité.
03:28Les défaillances d'entreprise ?
03:30Les défaillances volontaires des gens qui disent « je ne peux plus ».
03:33Et notamment à cause du coût de l'énergie qui a été débordant, qui a été délirant.
03:39Le gouvernement actuel n'a rien pu faire.
03:42Il y a eu des boucliers quand même qui ont été mis en place.
03:46Il nous a promis plein de choses, mais c'était en leur.
03:50Et je crois que le gouvernement est hors solde par rapport à la situation des très petites entreprises.
03:55Ça, il faut le dire.
03:57Ça, ça se passe même du contexte, proprement dit, des élections futures.
04:01Il y a un contexte très difficile.
04:03Alors, revenons-en au contexte.
04:05Les JO, le centre de droit et d'économie du sport, annoncent quasiment 9 milliards d'euros de retombées économiques.
04:11Vous vous frottez les mains.
04:12Vous dites « on va gagner de l'argent avec les JO ».
04:14On se frotte les mains pas d'une manière trop époustouflante.
04:20On est très quand même…
04:23Le monde des TPE que je représente, des commerçants à Paris, normalement 66 000 commerçants,
04:29il y a quand même une frilosité, il y a des inquiétudes.
04:32Le mot « inquiétude » est vraiment à l'ordre du jour.
04:36Mais ces inquiétudes, aujourd'hui, on n'y a pas répondu ? Les autorités n'y ont pas répondu ?
04:41Les autorités, au niveau organisationnel, ont quand même mis en place une structure d'accompagnement, des jeux fortes.
04:50Il y a des applis, des QR codes.
04:52Il y a des réunions.
04:54Toutes les mairies, la mairie de Paris, fait des réunions dans tous les arrondissements.
04:59Mais il y a quand même le risque, Francis Palombi, que vous ayez moins de ventes, notamment.
05:04On parlait des soldes.
05:06Moins de retombées que ce qui était espéré avec cet afflux, 15 millions de personnes qui sont attendues à Paris.
05:12Les commerçants sont situés dans des rues, dans des lieux.
05:15Si les gens ne peuvent pas circuler, les autochtones, les Français, entre autres,
05:20s'ils ne peuvent pas circuler, ils ne peuvent pas acheter.
05:22Donc, on nous a promis plus de 40% de chiffre d'affaires, vu la monstrueuse affluence.
05:28Plus de 40% de chiffre d'affaires, c'est ce qu'on vous avait annoncé.
05:32Mais nous, nous sommes quand même sceptiques par rapport à cette annonce.
05:36Parce qu'il y a quand même tous les problèmes techniques, malgré que les autorités s'en sont préoccupées.
05:42Je dois le reconnaître.
05:44Et même, ils ont...
05:45Il y a des autorités, il y a des syndicats patronaux qui ont demandé la mise en place d'indemnités pour les commerces.
05:51Exactement, dont nous faisons partie.
05:53Nous avons obtenu satisfaction.
05:55Et il y a une perspective.
05:57Après les JO, on fera les comptes, on fera le point.
06:01Vous avez l'habitude depuis le Covid.
06:02Voilà, on a l'habitude de faire le point avec les pouvoirs publics.
06:06Et il est prévu, véritablement, de soutenir des entreprises qui seraient défavorisées.
06:15Et il y a notamment les entreprises qui ont des stands ponctuels à certains endroits de Paris,
06:21qui ont été mis à l'écart, qui ont dû arrêter leur activité.
06:26Mais du coup, vous dites aux commerçants, ne fermez pas boutique, on verra à la fin.
06:29On leur dit, ouvrez, profitez de l'apport du monde exceptionnel grâce à cet événement mondial.
06:36Et on fera les comptes.
06:38Et on sera à vos côtés, derrière vous, avec vous, pour demander compensation à ceux qui seront les plus affectés.
06:45Merci beaucoup Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France.
06:49Invité Eco de France Info ce soir.

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