Avec Alexis Corbière, candidat qualifié à la 1re place sur la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis, Nadine Morano, eurodéputée LR, Lisa Kamen-Hirsig, professeure des écoles, auteure de "La grande garderie" (Éditions Albin Michel) et François Cocq, analyste politique, essayiste et enseignant
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00:00Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
00:02Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de vie gratuite.
00:06Vérissure présente...
00:08Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin.
00:119h10, Jean-Jacques Bourdin.
00:130826-300-300, vous n'hésitez pas, vous appelez, vous intervenez,
00:17vous participez, pour qui allez-vous voter ?
00:20Dimanche, s'il n'y a pas de majorité qui se dégage dimanche,
00:24que devra faire le président de la République ?
00:26Vous avez votre avis sur la question, vous le donnez,
00:29vous êtes sur Sud Radio, 0826-300-300.
00:32J'ai en ligne Alexis Corbière,
00:34qui est dans la 7ème circonscription de Seine-Saint-Denis,
00:39qui est arrivé en tête avec un peu plus de...
00:43Alexis Corbière, bonjour !
00:46Bonjour, Jean-Jacques Bourdin, bonjour.
00:48Quel est votre score, Alexis, pour Corbière au premier tour ?
00:50Rappelez-nous.
00:5140,2%.
00:53Voilà, et je crois que la candidate insoumise,
00:55je dis canal historique, 36-39,
00:59c'est bien cela, je ne me trompe pas.
01:01Je crois que c'est ça.
01:03Le canal historique pour un homme comme moi,
01:05qui militait 28 ans avec Jean-Luc Mélenchon,
01:07qui était un des fondateurs de la France insoumise,
01:09l'inventeur même du logo de la France insoumise,
01:12ça me fait un peu de mal que je ne sois pas considéré comme historique,
01:15mais vous avez raison d'un certain point de vue,
01:17c'est que moi je suis soutenu par toutes les forces
01:19qui constituent le Front Populaire,
01:21Fabien Roussel, Olivier Faure,
01:23les écologistes encore qui affirment leur soutien,
01:25et une candidate soutenue par uniquement,
01:28on va dire Jean-Luc Mélenchon,
01:30contre moi, pour des raisons,
01:32il y a eu une purge au sein de la France insoumise,
01:34bon voilà, je pense que les électeurs doivent trancher
01:36quel type de député Front Populaire
01:38ils veulent envoyer à l'Assemblée Nationale.
01:40C'est vrai que vous êtes l'un des fondateurs
01:42de la France insoumise.
01:44L'hégémonie de Jean-Luc Mélenchon
01:46est en train de se terminer ?
01:48Moi je vais vous dire, Jean-Jacques Bourdin,
01:50sans plus de langue de bois, on est à deux jours d'un vote
01:52et l'adversaire pour un homme comme moi, c'est l'extrême droite.
01:54Je souhaite, parce que moi j'aime la France,
01:56la France républicaine, et je ne veux pas
01:58que l'extrême droite dirige ce pays,
02:00parce qu'elle n'est pas sociale, je l'ai vu,
02:02elle mènera une politique en direction des plus privilégiés,
02:04elle va fracturer le pays sur des questions
02:06qui peuvent être difficilement après-réconciliables,
02:08sur la question de quelle religion vous avez,
02:10de quelle origine vous venez,
02:12elle va continuer à mépriser les plus modestes
02:14comme elle le fait moi, je l'ai vu à l'Assemblée
02:16quand j'ai proposé l'augmentation du cheminique
02:18dans un projet de loi, ils sont contre, etc.
02:20C'est mon objectif, et je n'ai pas envie
02:22de consacrer du temps à cette ambiance
02:24parfois anti-Mélenchon.
02:26On a bien compris que dans la situation dans laquelle je suis,
02:28je pense qu'il y a un travail de construction,
02:30reconstruction d'une gauche écologique
02:32qui donne envie de voter pour elle.
02:34Je pense que pour qu'elle puisse donner envie de voter pour elle,
02:36elle doit être, si ce n'est irréprochable,
02:38du moins tendre vers des comportements éthiques,
02:40notamment de démocratie,
02:42notamment de démocratie au sein des formations politiques.
02:44J'ai fait la mère-expérience
02:46il y a quinze jours que c'est compliqué,
02:48mais, bon,
02:50on va continuer le débat.
02:52Je sais qu'il y a beaucoup d'insoumis au sein de ce mouvement
02:54qui n'ont pas apprécié le sort qui m'a été fait
02:56à Raquel Garrido, à Daniel Simonnet,
02:58à Hendrick Davies et d'autres,
03:00qui veulent le meilleur de l'insoumission
03:02avec un fonctionnement plus démocratique
03:04et des pratiques plus unitaires.
03:06Si je suis élu, si François Ruffin est élu,
03:08si, avec Clémentine Autain, on travaillera
03:10à ce que ce pôle, ce mouvement
03:12continue d'exister,
03:14soit rayonnant pour aider...
03:16– Vous ne siégerez pas, Alexis Corbière,
03:18vous ne siégerez pas à la France insoumise
03:20si vous êtes réélu.
03:22– Mais j'ai envie de retourner la question.
03:24Quand on me traite comme on me traite,
03:26je crois que certaines personnes ne souhaitent pas
03:28nous en exclure, c'est plutôt ça la discussion.
03:30Mais je vais vous dire une chose,
03:32moi je soutiens un grand groupe Front Populaire,
03:34un grand groupe dans lequel il pourrait y avoir très bien
03:36des insoumis avec des socialistes
03:38communistes écologistes.
03:40– Formez un groupe,
03:42formez un grand groupe de gauche,
03:44hors LFistes Mélenchon.
03:48– Non, que les choses soient claires,
03:50moi je ne perds pas le cap malgré ce qui m'est arrivé,
03:52je suis pour l'unité, avec la France insoumise.
03:54La France insoumise est un grand mouvement,
03:56c'est une composante du nouveau Front Populaire.
03:58Et folie que d'essayer
04:00de dire on va se rassembler sans ce qui est
04:02une composante. – Donc vous n'écartez pas Jean-Luc Mélenchon
04:04d'un tel rassemblement ?
04:06– Mais il ne faut pas l'écarter, il ne faut pas écarter la France insoumise.
04:08Jean-Luc Mélenchon il a fait 22%.
04:10Jean-Luc Mélenchon il a été durant trois présidentielles
04:12un personnage extraordinaire,
04:14qui a fait des voix très importantes et qui était utile à la gauche.
04:16Donc moi, vous savez,
04:18je ne suis pas un sectaire,
04:20je pense qu'il faut qu'on se rassemble tous,
04:22et la France insoumise, son programme, ses militantes et militants
04:24qui sont des gens extraordinaires,
04:26son intelligence collective doivent être utiles
04:28à quelque chose de commun. Par contre la centralité
04:30de tout ça, on va voir, ça ne peut pas être
04:32quelqu'un qui dit c'est derrière moi, point final.
04:34Donc il va falloir qu'on discute
04:36et qu'on fonctionne de manière plus démocratique.
04:38Voilà où on en est.
04:40Je pense que Jean-Luc Mélenchon aurait pu garder
04:42une centralité dans tout ça, pour des raisons
04:44qu'on vient d'écrire et que je ne développerai pas
04:46à ce stade. Ce n'est pas tout à fait comme ça,
04:48mais c'est évident que
04:50dans la gauche et au sein du Nouveau Front
04:52Populaire, la France insoumise est une
04:54composante majeure qu'il faut travailler
04:56avec elle. Voilà où j'en suis.
04:58Unité, unité avec tout le monde, et je souhaite
05:00la victoire d'un maximum d'ailleurs de députés
05:02insoumis, comme d'un maximum d'autres députés
05:04du Nouveau Front Populaire.
05:06– Bien, Jean-Luc Mélenchon qui a dit
05:08hier soir qu'en cas
05:10d'absence de majorité, le Président de la République
05:12devrait s'en aller.
05:14Vous êtes d'accord ?
05:16– Pardon, mais je l'ai écouté, il n'a pas exactement
05:18dit des choses comme ça. – Presque ça, presque ça.
05:20Alors attendez, attendez, pas presque ça.
05:22Vous voulez que je vous retrouve, ce qu'il a dit ?
05:24– Je vous en prie. – Allez-y, allez-y, allez-y.
05:26Je vais retrouver, allez-y.
05:28– Ce qu'il me semble qu'il a dit, c'est que le Président de la République
05:30a mis lui-même le pays dans une situation de blocage.
05:32Il a dit, ce que je partage,
05:34que par ailleurs... – J'appellerai Emmanuel Macron
05:36à s'en aller en cas
05:38de majorité introuvable. Voilà ce qu'il a dit.
05:40– Il a dit que c'est... Oui, mais après,
05:42à la question, est-ce que votre collègue
05:44Gilles Boulot, sur téléphone, qu'il a corrigé, il a dit que lui,
05:46en tant que tel, il ne souhaitait pas,
05:48en particulier, son départ, mais il décrivait une situation
05:50de blocage dans laquelle le Président de la République
05:52a mis le pays, de blocage potentiel.
05:54On va voir, d'ailleurs, si ça se trouve, il y a une majorité
05:56Nouveau Front Populaire dimanche, rien n'est fini.
05:58Mais il est évident
06:00que le Président de la République, étant un élément
06:02de blocage, il peut aussi, par sa démission
06:04éventuellement, amener à ce que ça se rebrasse
06:06électoralement. Bon, moi, connaissant
06:08le bonhomme Emmanuel Macron et son
06:10rapport, je veux dire, à lui-même,
06:12on n'imagine pas qu'il va démissionner. Mais
06:14il y a une situation où
06:16c'est peut-être
06:18aux électeurs, à nouveau, d'essayer de chercher
06:20une majorité qui n'a pas lieu dimanche.
06:22Mais à ce stade, ce que je veux répéter,
06:24parce que moi, je ne veux pas, j'aime bien
06:26répondre aux journalistes, mais faire des commentaires sur les
06:28sondages, dimanche, on ne sait pas ce qui va
06:30avoir lieu. Il y a eu 16 millions de gens
06:32qui se sont abstenus encore dimanche dernier.
06:34S'ils viennent voter, s'ils choisissent le
06:36Nouveau Front Populaire, on peut avoir un gouvernement
06:38de gauche qui est pour l'augmentation du chemin, qui est pour
06:40la défense des services publics, en particulier l'école
06:42et l'hôpital, un gouvernement écologiste,
06:44un gouvernement qui change des institutions.
06:46Ça reste possible. Je crois qu'il y a
06:48eu une soixantaine de députés
06:50NFP qui ont été élus dès le premier tour.
06:52Il y a encore 230 circonscriptions
06:54où il y a des candidats qui sont présents au second
06:56tour. Donc une majorité Nouveau Front Populaire,
06:58c'est possible, et on va regarder ça.
07:00Et moi j'invite à voter largement pour ces
07:02candidats, parce qu'ils portent un beau programme
07:04pour la jeunesse, pour les travailleurs, pour le
07:06pays. — Bon, soixantaine, vous exagérez,
07:08il y en a 32, mais bon...
07:10— Alors, pardon, 75
07:12en tout élus députés, et 31,
07:14vous avez raison de le corriger, 31 députés
07:16Nouveau Front Populaire. C'est pas mal, 31 au premier tour.
07:18Il y en avait 5 de la NUPES,
07:20la dernière fois élue au premier tour. — Merci !
07:22Merci, je vous laisse, parce que...
07:24Dites-moi, cette campagne
07:26est dure ?
07:28Avec votre adversaire,
07:30parce que c'est extraordinaire,
07:32parce que la campagne est dure, alors que
07:34vous êtes voisins
07:36politiquement, si je puis dire. — M. Bourdin,
07:38c'est un grand classique que les duels
07:40fratricides sont terribles.
07:42Et je vois mes affiches recouvertes de mots insupportables,
07:44parfois traités de racistes,
07:46ou j'ai vu des affiches
07:48où on me marque soutenu par les médias
07:50sionistes, etc. C'est insupportable,
07:52et je lance vraiment un appel
07:54à ce que ces duels fratricides
07:56— Mais qui peut écrire sur votre affiche
07:58soutenu par les médias sionistes ?
08:00— Je pose la question,
08:02mais c'est terrible, et ce climat
08:04est épouvantable, et ridicule,
08:06et plus que ridicule, préoccupant,
08:08parce que c'est pas parce qu'il y a
08:10un duel entre deux candidats qu'on doit flétrir,
08:12insulter et utiliser des mots
08:14qui sont insupportables. Voilà, je veux dire,
08:16quand je vous réponds, M. Bourdin,
08:18je ne réponds pas, je crois, médias sionistes.
08:20D'ailleurs, qu'est-ce qu'un média sioniste ? Qu'est-ce que ça veut dire ?
08:22Tout ça est malsain. On voit très bien
08:24ce que ça veut dire, le sous-entendu.
08:26C'est abject. Donc la gauche, elle doit se rassembler.
08:28Quand l'extrême-droite est si haute,
08:30il ne faut surtout pas s'insulter
08:32au sein de la gauche et se traiter
08:34de mots absurdes, blessants,
08:36et qui, en plus, pour la suite,
08:38créeront des frontières.
08:40Alors qu'il faut se rassembler.
08:42Unité. Unité pour le pays. Unité contre l'extrême-droite.
08:44— Merci.
08:46Merci beaucoup, Alexis Corbière.
08:48Il est 9h14. Tout à l'heure, j'appellerai
08:50Nadine Morano, tiens,
08:52dans quelques minutes.
08:54Mais je voudrais, Maxime Trouleau, avant de prendre
08:56des auditeurs 0826-300-300,
08:58je voudrais que vous me parliez
09:00de ce qui s'est passé en Grande-Bretagne,
09:02parce que c'est une victoire écrasante,
09:04il faut le dire,
09:06des travaillistes.
09:08Alors, des travaillistes qui sont des travaillistes modérés,
09:10parce que le nouveau Premier ministre,
09:12le futur Premier ministre,
09:14a chassé, si j'ai bien compris,
09:16de sa coalition
09:18tous ceux qui sont
09:20à l'extrême-gauche.
09:22Il a été largement vainqueur.
09:24— Oui, Keir Stammer, qui a même fait sa campagne,
09:26Jean-Jacques, sur le contrôle des frontières
09:28et la préférence nationale. Ça veut dire ce que ça veut dire.
09:30Évidemment, donc, les travaillistes qui ont largement
09:32gagné les élections là-bas au Royaume-Uni,
09:34410 sièges sur la Chambre des Communes
09:36qui en comptabilisent 650.
09:38Les conservateurs, eux, sont relégués
09:40au second plan. Plus que 131 sièges,
09:42avec donc Keir Stammer qui pourrait devenir le prochain
09:44Premier ministre en Grande-Bretagne.
09:46— Bien, si vous voulez en parler, pourquoi pas,
09:48vous n'hésitez pas. Allez, je suis
09:50avec Nadine Morano, juste après
09:52la pub, et puis avec vous,
09:540826 300 300.
09:56— Verissure, le numéro 1 des
09:58alarmes en France. Rendez-vous sur verissure.fr
10:00pour votre demande de vie gratuite.
10:02Verissure présente...
10:04— Sud Radio, parlons
10:06vrai chez Bourdin, 9h10h,
10:08Jean-Jacques Bourdin.
10:10— Il est 9h18,
10:12nous sommes avec Nadine Morano
10:14et je l'en remercie. Bonjour, Nadine Morano.
10:16— Bonjour.
10:18— Bonjour. Députée européenne, on le sait,
10:20dans la cinquième circonscription
10:22de Meurthe-et-Moselle,
10:24il y a, face à face, deux
10:26candidats au second tour.
10:28Il y a Dominique Potier
10:30qui a obtenu 43-47
10:32au premier tour. Divers gauches,
10:34je dirais, Union de la Gauche, je ne sais pas trop
10:36ce que ça veut dire, mais enfin... Et Louis-Joseph
10:38Péché qui est un
10:40candidat
10:42siotiste au départ,
10:44qui a été désavoué,
10:46d'après ce que j'ai cru savoir. C'est bien cela,
10:48Nadine Morano ?
10:50— Écoute, dans cette circonscription
10:52dans laquelle je vote,
10:54on avait au premier tour
10:56un candidat qui est un jeune
10:58capitaine de police,
11:00qui est du territoire, ancré dans
11:02ce territoire, qui est né là, qui a grandi
11:04là, dont les parents travaillent là,
11:06dont la grand-mère habite dans un village
11:08de cette circonscription, donc vraiment
11:10quelqu'un d'implanté.
11:12Et puis, on a eu aussi
11:14un candidat, comme vous l'avez rappelé,
11:16investi par Chioti Bardella,
11:18qui s'est vu
11:20retirer son investiture
11:22avant le premier tour,
11:24pour avoir tenu des propos
11:26antisémites,
11:28homophobes et orduriers.
11:30Donc, les électeurs
11:32ont été évidemment
11:34trompés, parce que ce candidat
11:36a continué à mettre
11:38sur sa profession de foi
11:40les photos d'Eric Chioti et de
11:42M. Bardella, et donc on s'est
11:44retrouvés au deuxième tour
11:46avec un duel d'un candidat
11:48qui est un usurpateur d'investiture,
11:50qui a trompé les électeurs,
11:52et qui tient
11:54des propos antisémites,
11:56homophobes et orduriers.
11:58Donc, moi, face à cela,
12:00si vous voulez, je suis une responsable
12:02politique,
12:04ce monsieur n'a pas d'étiquette
12:06politique, visiblement, et je
12:08suis face à un député sortant
12:10du Parti Socialiste,
12:12qui a refusé le Nouveau Front
12:14Populaire, qui a refusé
12:16toute alliance avec El-Effi,
12:18qui a dénoncé à l'Assemblée nationale
12:20le groupe Nupes,
12:22qui a reconnu à l'Assemblée nationale,
12:24dans une question d'actualité au gouvernement d'ailleurs,
12:26qui a
12:28condamné le Hamas
12:30et qui a qualifié le Hamas
12:32de groupe terroriste,
12:34donc, si vous voulez,
12:36à un moment,
12:38il y a des étiquettes politiques
12:40ou pas, mais il y a surtout des personnes
12:42qui doivent représenter une circonscription
12:44à l'Assemblée nationale, et de la
12:46bordélisation, il y en a assez,
12:48si c'est pour avoir une personne
12:50de plus qui est dangereuse
12:52au regard de ses valeurs, moi,
12:54je ne peux pas me taire,
12:56je ne peux pas voter blanc,
12:58si il y avait eu face à lui
13:00un candidat El-Effi, j'aurais voté blanc.
13:02Mais là, face à une personne
13:04qui est quelqu'un du
13:06Parti Socialiste,
13:08qui est républicain,
13:10courtois, dont je combats
13:12les idées, évidemment, puisque je n'ai pas le même projet
13:14politique que lui, je considère
13:16que c'est un adversaire politique,
13:18mais face à un adversaire politique,
13:20je préfère voter
13:22contre un adversaire de la France,
13:24parce que pour moi, un antisémite,
13:26c'est un anti-république.
13:28– Bien, donc,
13:30vous voterez pour Dominique Potier.
13:32Nadine Morano,
13:34est-ce que vous pourriez,
13:36parce que j'ai entendu Jordan Bardella
13:38dire et répéter
13:40que des élus
13:42LR pourraient
13:44le rejoindre après le second tour,
13:46est-ce que vous pourriez rejoindre
13:48le Rassemblement National
13:50pour gouverner après le second tour ?
13:52– Mais vous savez, ce qui
13:54est fou dans cette élection,
13:56ce qui est fou aussi par rapport
13:58à l'attitude du Président de la République,
14:00qui a déçu l'Assemblée Nationale
14:02par une blessure
14:04narcissique, sur un coup de tête,
14:06sans réflexion
14:08de ce qu'il allait faire un mois
14:10avant les Jeux Olympiques,
14:12c'est-à-dire donner une image au monde
14:14d'un pays totalement déstabilisé,
14:16d'un pays qui ne sait pas
14:18où il va. Là, on nous parle
14:20en général, sur tous les
14:22plateaux télé, de circonscriptions,
14:24d'étiquettes politiques,
14:26tant de circonscriptions, tant de circonscriptions,
14:28mais au fond, la seule
14:30question que nous posent les gens,
14:32c'est pourquoi faire ?
14:34Qu'allez-vous faire pour nous ?
14:36Et moi, je n'entends pas, et je n'ai pas vu
14:38d'ailleurs, de la part d'Éric Ciotti
14:40et de M. Bardella,
14:42des propositions communes.
14:44M. Ciotti nous a
14:46parachutés dans notre circonscription
14:48un candidat
14:50qui venait du Maine-et-Loire,
14:52dont il s'est retrouvé dans l'obligation
14:54d'enlever l'investiture pour propos
14:56politiques. Alors, moi, je vais vous dire,
14:58je ferai tout pour aider mon pays.
15:00Ce que je ne veux pas, c'est d'un
15:02gouvernement dirigé par
15:04un premier ministre de gauche
15:06ou d'extrême gauche,
15:08dont on voit qu'avec Emmanuel Macron
15:10et François Hollande, depuis
15:1212 ans, Hollande-Macron,
15:14on a pris le toboggan
15:16du déclin, du déclassement,
15:18de la dette exponentielle,
15:20d'un déficit record,
15:22d'une insécurité record.
15:24Il y a 120 attaques au couteau
15:26par jour dans notre pays, 44 000
15:28par an. Il y a une immigration
15:30débridée. Il y a des
15:32filles qui portent le voile intégral
15:34dans notre pays, en toute impunité.
15:36Il y a un islamisme
15:38radical qui se développe
15:40dans beaucoup d'endroits, et dans
15:42les petites villes, d'ailleurs. On en
15:44voit dans les petites villes, on en voit
15:46Nancy, des filles qui marchent
15:48sur la Place Saint-Nicolas, avec des voiles
15:50noires, islamiques.
15:52Tout ça, c'est impossible.
15:54Alors je vais vous dire, Jean-Jacques Bourdin, la priorité
15:56de ce qu'il faut faire,
15:58c'est de prendre ces trois
16:00années qui vont venir, parce que je vais vous dire,
16:02le quinquennat d'Emmanuel Macron, il est foutu,
16:04c'est fichu. Voilà un président
16:06qui ne servira à rien pendant les
16:08trois années qui vont venir. On ne sait même pas
16:10comment va ressortir l'Assemblée nationale.
16:12Entre la bordélisation
16:14qu'on a eue pendant ces deux premières
16:16années, quand je vois ceux qui viennent d'être
16:18réélus au premier tour,
16:20les filles qui ont été réélues au premier
16:22tour, qui ont été incapables de
16:24qualifier le Hamas de terroristes,
16:26et qui importent le
16:28conflit israélo-palestinien
16:30sur notre territoire, en faisant une
16:32cause nationale de la Palestine,
16:34comme Rima Hassan qui porte son
16:36keffier, allait à l'antenne
16:38face à Jean-Luc Mélenchon,
16:40mais dans quelle France vivons-nous ?
16:42Alors on a trois ans. La seule priorité
16:44qu'on doit avoir là,
16:46c'est de
16:48tout faire pour remettre de l'ordre
16:50dans ce pays, de la sécurité,
16:52de la lutte contre l'immigration,
16:54et de l'ordre dans nos comptes.
16:56Plus de dépenses supplémentaires.
16:58Tout doit être fait pour ramener
17:00à l'ordre nos comptes.
17:02De l'ordre dans la rue, de l'ordre dans
17:04nos comptes. C'est ça que les Français
17:06attendent. Alors on verra ce qu'il en sortira.
17:08Et moi je vous dis
17:10que je me mettrai là où je pourrais
17:12aider mon pays.
17:14Donc vous n'excuez pas
17:16la possibilité de travailler
17:18dans un gouvernement
17:20rassemblement national
17:22élargi.
17:24La seule chose que j'exclus,
17:26c'est tous ceux
17:28qui garderont des propos
17:30antisémites, des propos
17:32anti-républicains, et des propos
17:34ou des valeurs qui ne seront pas
17:36les miennes. Donc moi je ne peux pas
17:38vous dire quoi que ce soit, je ne sais pas ce qu'il sera.
17:40Donc vous ne l'excluez pas, Nadine Morano.
17:42Parce que j'ai
17:44entendu François-Xavier Bellamy
17:46dire, je ne travaillerai pas avec
17:48le Rassemblement National.
17:50Non mais moi je veux,
17:52écoutez-moi bien, Jean-Jacques Bourdin,
17:54je vais vous dire, le seul
17:56pôle de stabilité, et ce que je vous dis là,
17:58je l'ai dit au Président de la République,
18:00vous pouvez lui téléphoner, lui
18:02demander, le 1er juillet
18:042017, il y avait la
18:06cérémonie pour Helmut Kohl au Parlement
18:08européen. Je lui avais dit, vous venez d'être
18:10élu jeune Président,
18:12grâce à Marine Le Pen, votre devoir
18:14c'est de réparer la France, de faire
18:16un grand contrat de gouvernement sur 5
18:18grandes réformes majeures, et de
18:20travailler avec nous. La seule chose
18:22que vous avez fait pour l'instant, c'est de faire du
18:24débauchage personnel.
18:26Et de faire venir
18:28M. Le Maire, qui a fait
18:30le contraire de ce qu'il a
18:32prôné pendant 18 mois, parce qu'il voulait
18:34la baisse de la CSG. Il a fait la hausse
18:36de la CSG, il a pris
18:38M. Darmanin. Moi, je dis
18:40que la seule possibilité, c'est d'avoir un groupe
18:42LR, le plus important
18:44qui soit à l'Assemblée nationale.
18:46– Mais vous ne serez pas majoritaire, vous savez bien.
18:48– Oui, mais je peux vous dire, le pôle de stabilité
18:50que nous pouvons avoir
18:52fait que nous pouvons nous retrouver
18:54dans une situation où nous pouvons
18:56peser. Et l'intérêt avant tout...
18:58– Participer, alors ? Participer
19:00plutôt à une coalition ? Enfin, coalition
19:02ou... Je ne sais pas, moi...
19:04– M. Bourdin, mais moi, je ne lis pas dans le
19:06marge du café. – Oui, moi non plus.
19:08– Moi non plus. – Ce que je veux,
19:10c'est d'abord dire, avant ce deuxième tour,
19:12allez voter, parce que ça ne vous
19:14aura pas échappé que
19:16quelques parties que ce soit, d'ailleurs, que ce soit
19:18chez Macron, que ce soit au Rassemblement
19:20national, ils viennent chercher les
19:22personnalités d'expérience chez nous.
19:24C'est quand même dingue qu'il faille
19:26se dépecer nous-mêmes des
19:28personnalités qui avons de l'expérience
19:30sur le terrain, qui avons été députées
19:32– Vous avez hésité
19:34à rejoindre Eric Ciotti ?
19:36– Ah ben non,
19:38parce que je vous dis que moi, il y a une question,
19:40même si je me sens
19:42très à droite, comme vous le savez,
19:44et que j'ai toujours défendu, moi je viens du
19:46RPR, j'ai toujours défendu
19:48une politique forte sur le régalien,
19:50je suis une gaulliste sociale,
19:52et en même temps, il y a
19:54une chose que j'ai du mal à comprendre,
19:56c'est comment Eric Ciotti a pu prendre en otage
19:58notre parti politique, tout seul.
20:00Quand vous êtes un démocrate,
20:02vous êtes un démocrate aussi au sein de votre parti politique.
20:04Il avait trois hypothèses à poser
20:06sur la table, une hypothèse
20:08où on partait seul et on gardait
20:10notre autonomie,
20:12une hypothèse où il faisait
20:14un accord avec le Rassemblement National,
20:16pas avec une page blanche,
20:18mais en disant voilà ce qu'on peut faire,
20:20ou une autre hypothèse qui était celle de faire un accord
20:22avec Renaissance en disant
20:24voilà ce qu'on met sur l'accord
20:26et on débat, et on fait voter nos militants.
20:28Je veux dire, c'est...
20:30– Nabil Morano, j'ai une dernière.
20:32J'ai une dernière question, Nadine Morano.
20:36Est-ce qu'au Rassemblement National,
20:38ce qui vous inquiète, ce sont
20:40les liens avec la Russie ?
20:42Je vous pose franchement la question
20:44parce que c'est l'une, me semble-t-il,
20:46on parle très peu d'étrangers,
20:48de politiques étrangères dans cette campagne,
20:50ce que je regrette profondément,
20:52franchement.
20:54– Non, moi,
20:56c'est pas ça qui m'inquiète, franchement,
20:58pas du tout. Moi, je trouve d'ailleurs même
21:00scandaleux, je vais vous dire,
21:02cette position qui est
21:04entre l'Ukraine et la Russie.
21:06Moi, j'ai été dans un gouvernement, j'ai été membre du gouvernement
21:08aux côtés de Nicolas Sarkozy
21:10quand il y a eu la crise entre la Russie
21:12et la Géorgie. Je me rappelle très bien
21:14quand il est allé prendre, quand il est parti
21:16en avion et qu'il est allé négocier
21:18avec Medvedev, qu'on a réussi à résoudre
21:20cette crise entre la Géorgie
21:22et la Russie, mais c'était le temps,
21:24vous savez, de ce vieux monde, puisque
21:26M. Macron nous a vendu le nouveau monde,
21:28de ce vieux monde où la France
21:30avait du poids, de l'autorité
21:32et où elle était entendue.
21:34La seule
21:36position qu'a
21:38M. Macron, c'est
21:40l'Ukraine, l'Ukraine, l'Ukraine,
21:42l'Ukraine et l'Ukraine.
21:44Il n'y a pas une fois où je l'entends parler de solutions
21:46diplomatiques. Et donc, moi,
21:48à un moment, je trouve aussi que sa posture
21:50est une erreur, parce qu'il n'y a pas une fois
21:52où on recherche la solution
21:54de sortie entre la crise,
21:56enfin la guerre d'ailleurs, la guerre
21:58entre l'Ukraine et la Russie.
22:00Et la voie de la France
22:02devrait être une voie qui va
22:04vers une solution diplomatique.
22:06Il ne peut pas comme ça
22:08continuer à nous
22:10enliser dans cette situation.
22:12– Bien, merci beaucoup Nadine Morano.
22:14Merci.
22:16Il est 9h30, vous êtes
22:18sur Sud Radio, chacun s'exprime.
22:20Vous l'avez compris, nous avons deux auditeurs
22:22et ensuite deux invités
22:24qui seront là pour parler
22:26de ce qui va se passer dimanche.
22:28A tout de suite sur l'antenne de Sud Radio.
22:30A tout de suite.
22:32– Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
22:34Rendez-vous sur verissure.fr pour votre
22:36demande de vie gratuite. Vérissure présente
22:40– Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin.
22:429h10, Jean-Jacques Bourdin.
22:44– Bien, il est 9h34,
22:46nous avons deux invités avec nous.
22:48Lisa Kamen-Herzig,
22:50qui est professeure des écoles, auteure de
22:52Garderie, aux éditions Albin Michel.
22:54Bonjour, merci d'être
22:56avec nous. Et puis François Coque,
22:58analyste politique, essayiste et enseignant.
23:00Bonjour. – Bonjour à tous.
23:02– Merci d'être là tous les deux. Nous allons prendre
23:04deux auditeurs qui votent différemment.
23:06Vous allez comprendre tout de suite en les écoutant.
23:08Cédric est à Béziers. Bonjour Cédric.
23:10– Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
23:12– Comment ça va mon cher Cédric ce matin ?
23:14– Ça va très bien.
23:16– Avec vous Cédric, nous aurons
23:18Hautman, nous avons Hautman qui est à
23:20Gange, dans l'héros. Bonjour Hautman.
23:22– Bonjour.
23:24– Merci d'être avec nous. Vous êtes pour la première fois
23:26nouvel auditeur de Sud Radio,
23:28si j'ai bien compris. – Oui, c'est ça.
23:30Je vous écoute souvent et c'est la première fois que je suis auditeur.
23:32– Bon, bon.
23:34Hautman, Cédric, je commence avec vous.
23:36Votre rassemblement national
23:38dimanche, vous le dites clairement.
23:40Pourquoi ?
23:42– C'est à moi que vous posez la question ?
23:44– Oui, Cédric, je vous pose la question. Et pourquoi ?
23:46– Tout simplement parce qu'en fait,
23:48je suis déçu de tout ce qui s'est passé
23:50ces 20 dernières années,
23:52ces 30 dernières années.
23:54C'est beaucoup de paroles,
23:56beaucoup de mensonges,
23:58beaucoup de vraies
24:00ou fausses promesses qui sont faites
24:02lors des élections
24:04présidentielles et même là,
24:06lors des élections législatives.
24:08Le rassemblement national propose des choses
24:10qui sont concrètes, même s'ils ont
24:12été taclés la plupart du temps
24:14par la plupart des déminia et des journalistes
24:16dont les questions ont été souvent posées
24:18hors contexte,
24:20alors qu'on voulait des projets
24:22qui soient bien avancés,
24:24bien lancés, qu'ils soient bien explicites.
24:26On a parlé des brebis galeuses,
24:28on a parlé de ceci, on a parlé de cela.
24:30– On a parlé de la réalité, Cédric.
24:32– Oui, on parle de la réalité,
24:34mais en fait, nous, ce qu'on veut, on s'en fout
24:36que M. Hintel a dit des choses en 1963
24:38ou que Mme Hintel a posées...
24:40– Non, on ne s'en moque pas.
24:42Les propos antisémites, on ne s'en moque pas, Cédric.
24:44– Non, non, je ne m'en moque pas.
24:46– Ils étaient prononcés il y a un an, il y a 5 ans
24:48ou il y a 10 ans.
24:50– Non, non, je suis d'accord avec ça,
24:52mais par contre, en fait, il y a des projets...
24:54– Non, il n'est pas d'accord avec ça.
24:56Vous êtes d'accord avec ça ?
24:58Alors, pourquoi nous reprochez-vous
25:00de parler des brebis galeuses ?
25:02J'en parlerai de la même façon,
25:04et j'en ai parlé de la même façon
25:06avec un candidat fiché S à Avignon,
25:08quel que soit le bord politique,
25:10mon cher Cédric,
25:12que tout soit clair.
25:14– Je suis complètement d'accord avec ce que vous dites,
25:16mais tout à l'heure, vous étiez en train de dire à Dany Morano
25:18que vous regrettiez qu'en fait, on n'ait pas parlé
25:20de l'étranger.
25:22Oui, pourquoi ? Parce qu'en fait,
25:24tout le monde a parlé de ce qui se passe
25:26et LSI, et Nouveau Front Populaire,
25:28et Macron qui fait ci,
25:30et ceux qui font là,
25:32à lui il a dit ci, à lui il m'a regardé de travers
25:34et l'autre a fait ça, et du coup, en fait,
25:36on s'est retrouvé dans une situation où, en fait,
25:38on n'a pas pu dire réellement ce qu'il en était.
25:40Donc, si je voterai Rassemblement National,
25:42je le dis, et je crois que je l'ai fait,
25:44il y a quelques mois en arrière,
25:46et je suis fier de ça,
25:48pourquoi ? Parce que je sais qu'ils vont tenter
25:50de redresser le pays, même s'il est
25:52dans un chaos complet,
25:54et il n'y a personne,
25:56que ce soit ni LSI, et que ce soit
25:58M. Macron,
26:00qui nous a mis dans une catastrophe internationale,
26:02ne pourra faire quoi que ce soit.
26:04Donc, maintenant, il n'y a jamais eu
26:06de Rassemblement National qui est passé,
26:08il est vrai que maintenant,
26:10on ne peut pas se moquer des 11 millions
26:12de... – Mais personne ne se moque des 11 millions
26:14de votants du Rassemblement National.
26:16– Bien sûr, bien sûr,
26:18M. Mbappé, certains acteurs
26:20qui ne vivent même pas en France,
26:22je trouve ça aberrant, je trouve ça, mais
26:24d'un dégueulasse, pas possible.
26:26Je trouve que maintenant, on doit prendre en compte...
26:28– Hauteman, c'est à vous.
26:30Alors, vous, vous avez voté NFP
26:32au premier tour,
26:34et le second tour, à Gange,
26:36un Rassemblement National et un candidat
26:38NFP. Vous voterez
26:40NFP, j'imagine ?
26:42– Oui, oui, oui, je voterai NFP, oui, oui, bien sûr, oui.
26:44– Oui. Que répondez-vous
26:46à Cédric ?
26:48– Je réponds que, quand Cédric
26:50dit que... Bon, Macron
26:52a mis la France dans le chaos, ça, je suis tout à fait d'accord
26:54avec lui, il nous a mis un peu dans la galère,
26:56avec tous ces contrats qu'il a faits à l'étranger,
26:58alors qu'on a tout ce qu'il nous faut
27:00en France, mais quand Cédric
27:02dit que l'URN va
27:04faire remonter la France,
27:06je ne pense pas. Il dit qu'il va
27:08réunir l'Ordre, ça, je ne pense pas non plus, parce que
27:10depuis que l'URN est passé au premier tour,
27:12il y a beaucoup d'agressions un peu racistes
27:14envers spécialement des musulmans
27:16ou des mazébiens ou des africains.
27:18– Mais que craignez-vous d'un gouvernement
27:20RN ?
27:22– Que ça donne un peu un faux
27:24pouvoir aux personnes qui ont voté l'URN,
27:26en se disant qu'on a les droits,
27:28on est français, du coup, ils vont
27:30plus se lâcher à faire des agressions un peu racistes,
27:32comme qui se passe en ce moment de partout en France,
27:34en disant que les
27:36musulmans ou l'islam sont l'ennemi de la France,
27:38alors que ce n'est pas du tout vrai,
27:40en disant que les musulmans sont antisémites, alors que ce n'est pas du tout vrai,
27:42en Palestine, les musulmans et les chrétiens
27:44et les personnes de confession juive
27:46vivent très très bien ensemble,
27:48donc de partout dans le monde, quand vous allez au Maroc,
27:50quand vous allez dans des pays maghrébins,
27:52les personnes de confession juive vivent très très bien avec les musulmans,
27:54et on s'est toujours entendus ensemble,
27:56il n'y a jamais eu de point de guerre
27:58ou de comméties dans les médias.
28:00Moi, je pense qu'au-dessus de l'ARNPAC,
28:02il va y avoir un peu de gradus dans les rues...
28:04Cela dit, la violence,
28:06ces derniers jours, c'est aussi l'extrême-gauche,
28:08c'est avant tout l'extrême-gauche,
28:10le ministre de l'Intérieur le disait ce matin.
28:12Oui, je comprends très bien que ça...
28:14Mais disons les choses clairement,
28:16pourquoi ne pas les dire ?
28:18Bien, Hauteman, donc vous allez
28:20voter Nouveau Front Populaire,
28:22Cédric va voter ARN,
28:24je me tourne vers mes deux invités,
28:26la France est vraiment divisée.
28:28Oui,
28:30avec une alternative qui n'est pas très réjouissante
28:32à mes yeux, mais bon...
28:34Dans les deux cas,
28:36c'est de l'étatisme,
28:38ce sont de vieilles recettes
28:40qui n'ont jamais fonctionné, ça fait 40 ans
28:42qu'on les applique et que visiblement ça ne fonctionne pas,
28:44donc on continue de proposer des recettes
28:46qui n'ont pas fonctionné.
28:48L'État, le jacobinisme, la centralisation,
28:50la dépense publique, l'argent gratuit...
28:52Il me semble que
28:54les Français n'ont plus grand-chose à donner.
28:56Après, quand on est imposé
28:58comme on l'est imposé, on a 3000 milliards de dettes
29:00quand même, plus 3159 milliards
29:02je crois aux dernières nouvelles,
29:04et on continue de nous promettre
29:06qu'on va baisser les impôts,
29:08qu'on va donner la retraite plus jeune,
29:10qu'on va, je ne sais pas,
29:12dépenser de l'argent pour l'école.
29:14Du côté Nouveau Front Populaire,
29:16on garantit tout gratuit,
29:18on rase gratis de tous les côtés
29:20alors qu'on a 3159 milliards de dettes
29:22et que ces vieilles recettes, visiblement, ne fonctionnent pas.
29:24François Coq, vous nous dites
29:26que la France est divisée, mais enfin,
29:28la France est divisée parce que la scène politique
29:30est d'abord divisée.
29:32C'est-à-dire qu'il y a une conflictualisation radicalisée
29:34aujourd'hui, et c'est l'espace politique
29:36qui radicalise la société
29:38et pas l'inverse. Et l'espace médiatique aussi.
29:40Et l'espace médiatique. Et on l'a encore plus vu
29:42ces dernières semaines avec la manière dont se déroule
29:44cette campagne. Je suis désolé, mais nous avons eu une campagne
29:46qui a porté exclusivement sur un triple-double-barrage.
29:49Vous avez bien vu chaque camp qui proposait
29:51un double-barrage contre les deux autres.
29:53Le Front Populaire qui disait qu'il faut faire barrage à M. Macron
29:55et au Rassemblement National. Le Rassemblement National qui disait
29:57qu'il faut faire barrage au nouveau Front Populaire et à M. Macron.
29:59Et M. Macron qui disait qu'il faut faire barrage aux deux extrêmes.
30:01Ça veut dire qu'on enferme
30:03les Français dans un couloir
30:05et on les assigne à résidence.
30:07Et donc, à partir de là,
30:09ils sont tenus, d'une certaine matière,
30:11de s'ériger en contre-pouvoir
30:13par rapport aux citoyens
30:15qui ne voteraient pas comme eux.
30:17On ne crée pas du commun avec la manière
30:19dont on fait de la politique aujourd'hui. Et on importe
30:21la conflictualité politique dans le champ de la société.
30:23Vous êtes d'accord avec cette analyse ?
30:25Je suis d'accord. J'ai écouté le débat hier sur France 2.
30:27Enfin, qui n'était pas un débat puisque
30:29les personnalités interrogées se sont succédées.
30:31D'ailleurs, on n'arrive plus à faire un débat.
30:33Les personnalités sont obligées maintenant
30:35de se succéder.
30:37Un des invités a refusé le débat, visiblement.
30:39Je ne sais pas si c'est vrai, mais c'est ce qui a été dit hier soir.
30:41Et parmi les gens qui étaient invités, il y avait David Lysnard
30:43qui disait, il ne faut pas oublier que les barrages
30:45font monter le niveau.
30:47Je pense qu'il ne parlait pas du niveau scolaire.
30:49Ce qu'il voulait dire, c'est que ça fait monter la pression.
30:51En réalité. Et que, effectivement,
30:53les gens se trouvent repoussés
30:55dans un camp ou dans l'autre.
30:57Si vous ne prenez pas parti, vous êtes considérés
30:59comme un collabo, en fait.
31:01Soit un collabo de l'un ou de l'autre.
31:03Et ça oblige les gens. Enfin, moi, je suis
31:05d'une sensibilité assez modérée.
31:07Mais on me reproche de ne pas
31:09faire barrage. C'est terrible
31:11parce que je ne suis pas non plus pour qu'il y ait la guerre civile.
31:13Et finalement, on est repoussés
31:15dans un camp ou dans l'autre.
31:17Et cette histoire de faire barrage fait monter la pression.
31:19Ça me fait plaisir parce que, finalement, vous êtes
31:21les porte-parole, à cette
31:23occasion, ce matin, d'une immense
31:25majorité de Français qui en ont assez
31:27d'entendre les extrêmes
31:29parler
31:31et diviser.
31:33Parce que, dans les discours,
31:35il y a beaucoup, dans les discours politiques,
31:37vous avez raison, il y a beaucoup de division.
31:39Beaucoup.
31:41Il y a beaucoup de division. Et le double barrage qu'on évoque là,
31:43j'entendais M. Lisbeth...
31:45En fait, mais surtout ce qui se passe, c'est qu'on crée
31:47de l'eau stagnante. Et de l'eau stagnante, ça veut dire qu'on
31:49est en train de tarir la source démocratique.
31:51Les Français ne savent plus à quel sein
31:53se vouer aujourd'hui.
31:55Et donc,
31:57ils ne savent pas qui vont voter au deuxième tour.
31:59Et ils n'ont plus cette sève pour s'impliquer
32:01dans la vie démocratique
32:03du pays. Et le problème est bien
32:05aujourd'hui un problème d'offre politique.
32:07À partir du moment où chaque parti
32:09fait une stratégie et applique une stratégie
32:11du couloir, il ne vous a pas échappé que nous sommes
32:13de plein pied depuis 2022, dans l'ère de la démocratie
32:15minoritaire, en France, comme nous y sommes déjà en Europe,
32:17depuis maintenant quasiment une dizaine
32:19d'années. Eh bien, tous les responsables
32:21politiques pensent aujourd'hui qu'il y a un raccourci vers le pouvoir,
32:23qu'il suffirait d'avoir un socle électoral,
32:25entendez bien, un socle électoral, et non pas
32:27construire une majorité populaire pour assurer le pouvoir.
32:29Personne n'a de majorité dans ce
32:31pays, que les choses soient claires.
32:33Mais pourquoi est-ce que la France
32:35ne sait pas
32:37ce qu'est
32:39le compromis politique ?
32:41Pourquoi est-ce que
32:43ce pays ne sait pas
32:45cela ? Parce qu'on n'a jamais
32:47été habitué à cela. Peut-être,
32:49je ne sais pas.
32:50Moi, c'est une question que je me poserai régulièrement. Il se trouve que j'ai deux nationalités,
32:52je suis franco-suisse, donc je serai partie
32:54des gens qui n'auront pas de poste stratégique.
32:56Oui, ça c'est sûr. Et si l'Horation nationale,
32:58vous êtes... Peu importe, je ne briguais pas
33:00non plus le ministère de la Défense, donc tout va bien.
33:02Mais dans mon autre pays,
33:04en Suisse, on a cette culture du compromis,
33:06mais c'est associé à quelque chose
33:08de très profond dans l'histoire du
33:10pays, qui est le
33:12principe de subsidiarité.
33:14C'est-à-dire que les gens considèrent
33:16que l'État ne doit s'occuper que
33:18des choses qu'il
33:20lui délègue. Et quand on parle
33:22par exemple de la répartition des finances publiques,
33:24la Confédération suisse
33:26finalement ne recueille qu'une petite partie
33:28des impôts et ne s'occupe que d'une petite
33:30partie des domaines. Même la
33:32police est cantonale.
33:34L'armée est fédérale, mais
33:36la police est cantonale, la justice est cantonale,
33:38l'éducation est cantonale. Ce qui fait que le
33:40pouvoir est très proche des gens. On dit
33:42que les politiciens sont à portée de claques.
33:44En France, on n'a pas
33:46cette culture-là.
33:48Je suis un adepte de la décentralisation,
33:50évidemment.
33:52Et de la subsidiarité, parce que la décentralisation,
33:54quand j'entends décentralisation à la
33:56française, je vois des
33:58rois qui octroient
34:00du pouvoir au peuple,
34:02avec
34:04une espèce de morgue.
34:06C'est très intéressant, la subsidiarité.
34:08Le problème de la subsidiarité
34:10aujourd'hui, c'est que les seules subsidiarités
34:12qu'on connaît aujourd'hui, ce sont les subsidiarités
34:14à l'échelle de l'Union Européenne, qui sont des subsidiarités
34:16non pas descendantes, mais de subsidiarités montantes.
34:18C'est-à-dire qu'il n'y a pas une délégation
34:20à l'entité qui est en dessous,
34:22si elle peut exercer la compétence,
34:24mais c'est une délégation à l'entité
34:26qui est censée être au-dessus, c'est-à-dire l'Union Européenne.
34:28On est en train de déléguer nos compétences à l'Union Européenne.
34:30Donc, le principe de subsidiarité,
34:32moi je veux bien qu'on l'applique,
34:34mais à condition qu'il puisse s'appliquer
34:36dans le sens de l'échelon
34:38le plus adapté
34:40pour gérer la compétence.
34:42Il est 9h46,
34:44c'est l'heure, petite pub, et on se retrouve.
34:46C'est très intéressant, à tout de suite.
34:48Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
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34:54Vérissure présente...
34:56Sud Radio, Parlons Vrai
34:58chez Bourdin, 9h10,
35:00Jean-Jacques Bourdin.
35:02Il est 10h-10, allez, nous terminons.
35:04Pourquoi dans ce pays, je parlais de compromis
35:06tout à l'heure, mais dans la vie
35:08de tous les jours, nous sommes sans cesse
35:10en train de faire des compromis.
35:12Pourquoi est-ce qu'en politique,
35:14on n'arrive pas à faire des compromis ?
35:16Vous me preniez l'exemple suisse,
35:18c'est très intéressant.
35:20C'est pour ça que souvent,
35:22on se moque des Suisses en disant qu'ils sont lents.
35:24Oui.
35:26Ils sont sans doute plus lents, parce que pour arriver
35:28à une proposition de loi, il y a une discussion qui peut prendre
35:30des mois, des années,
35:32et quand la proposition de loi arrive, elle est bien ficelée
35:34parce que tout le monde a mis son grain de sel, on a beaucoup discuté.
35:36Et c'est vrai que c'est sans doute
35:38moins, c'est ce qu'on disait tout de suite,
35:40c'est sans doute moins spectaculaire.
35:42La vie politique suisse n'est pas spectaculaire,
35:44il n'y a pas d'hommes providentiels,
35:46le président de la Confédération,
35:48par exemple,
35:50n'est pas quelqu'un de connu, il prend le tramway
35:52comme tout le monde, il y a plein de Suisses qui ne connaissent même pas son nom.
35:54Il n'y a pas cette
35:56présidentialisation, cette incarnation
35:58à la française.
36:00Vous avez dit le mot, présidentialisation.
36:02Oui.
36:04Le problème, c'est qu'aujourd'hui,
36:06on a abandonné...
36:08Qu'est-ce qui va se passer lundi, s'il n'y a pas de majorité ?
36:10Sans majorité, il n'y a pas de pouvoir.
36:12Mais il y en a une majorité,
36:14et je vais vous dire laquelle. On a abandonné aujourd'hui
36:16le principe du fait majoritaire qui régit la vie politique
36:18depuis Spinoza.
36:20Et les coalitions qui vont se mettre en place à partir de lundi,
36:22la coalition ou les coalitions,
36:24parce qu'on n'est pas au bout du chemin, vous allez voir,
36:26nous n'en sommes qu'à une étape supplémentaire
36:28dans l'affaissement démocratique.
36:30La coalition qui va se mettre en place lundi sera
36:32nécessairement une coalition
36:34gouvernementale minoritaire, et la seule
36:36coalition majoritaire qui va exister dans le pays,
36:38c'est la coalition de censure.
36:40C'est ça qui va sortir des urnes.
36:42Autrement dit, on renverse
36:44le rapport de force.
36:46Et donc on va se trouver dans ce moment
36:48où on va rester au milieu du guet
36:50de l'ère de la démocratie minoritaire,
36:52où rien ne va pouvoir se dégager
36:54parce qu'il n'y a pas de principe agrégatif.
36:56Alors attention, moi je me méfie
36:58de l'agrégation qui peut se faire sous la forme de coalitions.
37:00Les coalitions ont connu plusieurs temps.
37:02Dans les années 2010, ça a été le moment des grandes coalitions.
37:04Vous savez, sur le moment de la grande coalition allemande,
37:06ce qu'on appelait la GroKo, entre la gauche et la droite,
37:08la coalition démocrate et les démocrates chrétiens,
37:10qui s'unissaient parce qu'ils étaient
37:12convergents notamment sur les questions de l'Union Européenne,
37:14et qui, du fait
37:16de leur affaiblissement, se mettaient ensemble pour diriger
37:18le pays. Mais les grandes coalitions
37:20qui étaient le modèle dominant en 2014 dans l'Union Européenne,
37:22à un moment donné, ça ne suffisait plus
37:24à convaincre les gens.
37:25Ça a bien marché pour l'Allemagne dans les années
37:27entre 2010 et 2020, pardon.
37:29Entre 2010 et
37:31jusqu'à, attendez, jusqu'à 2018,
37:33et à partir de là, on rentre en Allemagne
37:35aussi comme dans la moitié des pays de l'Union Européenne,
37:37dans l'ère de la démocratie minoritaire.
37:39Et en Allemagne aujourd'hui, nous n'avons plus une grande
37:41coalition entre la gauche et la droite. Nous avons
37:43trois parties entre des libéraux,
37:45des libéraux, je dirais, chimiquement purs
37:47d'un point de vue économique,
37:49et la gauche, le SPD et
37:51les Verts. Donc c'est un autre format.
37:53C'est quelque chose qui est désarticulé d'un point de vue
37:55idéologique, qui ne fonctionne pas, et qui n'est
37:57qu'une étape d'attente pour remonter,
37:59pour attendre le moment où, à un moment donné,
38:01les citoyens vont pouvoir avoir un projet
38:03qui leur permette de refonder
38:05la dimension majoritaire.
38:07Vous parlez de désarticulation idéologique,
38:09en France, c'est la même chose.
38:11Ce ne sont que des opportunismes
38:13qu'on nous propose.
38:15Finalement, si vous regardez le programme du RN
38:17et le programme du Nouveau Fonds Populaire,
38:19il y a plein de points communs,
38:21il n'y a pas d'idéologie là-derrière, il n'y a pas de conviction morale.
38:23C'est vrai que personne ne souligne les points communs
38:25entre ces deux programmes. Mais c'est l'étatisme
38:27achevé, dans les deux cas.
38:29Centralisation, dépenses
38:31publiques,
38:33clientélisme, dans les deux cas.
38:35Et il n'y a pas d'articulation
38:37morale là-dedans. Quand je dis idéologie,
38:39moi j'entends plus, ça manque
38:41si vous voulez, pour moi,
38:43d'un squelette moral,
38:45de conviction.
38:47Tous ces gens-là, finalement, s'adaptent.
38:49On le voit, M. Bardella promet la retraite
38:51à 60 ans un jour, deux jours plus tard
38:53elle est à 66, le surlendemain elle est à 62.
38:55Si on prend
38:57à la gauche, un jour on rase
38:59gratis à l'école, le lendemain on rase gratis pour les retraites,
39:01etc. On s'adapte,
39:03c'est le dernier qui a parlé qui a raison.
39:05Et qu'est-ce qu'il y a comme ossature morale là-derrière ?
39:07On ne parle jamais, on met l'égalité
39:09devant tout le reste,
39:11on parle très peu de liberté,
39:13on parle très peu des entreprises, très peu.
39:15Les entreprises qui font la prospérité
39:17du pays, on ne parle pas des PME,
39:19on vomit sur les grands patrons, les grandes entreprises,
39:21mais on ne prend pas le temps de parler
39:23des petites entreprises et moyennes entreprises qui font
39:25la richesse de ce pays.
39:27On ne parle pas des créateurs, des gens qui créent
39:29des valeurs ajoutées dans ce pays, on ne parle pas
39:31d'école. Je n'ai entendu personne
39:33présenter un programme sérieux
39:35sur l'école. On nous dit, on va donner
39:37des trousses gratos à la rentrée, super,
39:39qu'est-ce que ça va changer ? On va mettre l'uniforme
39:41à tout le monde, formidable, qu'est-ce que ça va changer ?
39:43Ça ne va rien changer.
39:45On est en plein,
39:47on singe les pays dans lesquels
39:49on pense que l'école fonctionne.
39:51Mais il n'y a pas de programme là-derrière.
39:53Donc ça manque de morale, ça manque de conviction,
39:55et les Français ne sont pas dupes, je pense
39:57qu'ils ont bien compris à qui ils avaient affaire.
39:59Il y a eu une captation des thèmes du débat politique
40:01par les leaders
40:03politiques et leurs partis qui font
40:05que les Français ne peuvent plus avoir
40:07voix au chapitre sur ce qui est réellement
40:09important pour eux. Il ne vous a pas échappé que
40:11ces trois semaines de campagne législative, déjà trois semaines,
40:13ont été exclusivement sur l'idée
40:15du triple double barrage que j'ai évoqué tout à l'heure.
40:17Il ne vous a pas échappé que la campagne
40:19des élections européennes juste avant
40:21avait pour thématique unique du côté
40:23de M. Macron la question ukrainienne, du côté du
40:25Nouveau Front populaire la question
40:27de Gaza et d'Israël,
40:29et du côté
40:31du Rassemblement national de faire un espèce de
40:33référendum anti-Macron.
40:35A l'élection présidentielle de 2022, enfin M. Bourdin,
40:37vous êtes le mieux placé pour savoir qu'il n'y a pas eu
40:39de campagne, que la campagne a été retardée au maximum,
40:41et que les Français en ont été spoliés
40:43une fois encore. Donc depuis quand n'avons-nous
40:45pas eu dans notre pays
40:47un grand moment de débat démocratique ?
40:49Parce que nous ne savons pas prendre le temps.
40:51Alors là, donner
40:53du temps au temps c'était...
40:55On a drogué les Français à l'argent
40:57public et aujourd'hui ils attendent beaucoup trop
40:59de l'État et je pense qu'il faut dire la vérité
41:01aux gens. Les caisses sont vides
41:03et qu'il va falloir trouver d'autres solutions
41:05pour faire
41:07avancer le pays que d'aller piocher
41:09dans les poches des Français.
41:11Aucune promesse ne peut être tenue.
41:13Aujourd'hui,
41:15j'entends des promesses ici ou là,
41:17aucune promesse ne peut être tenue.
41:19Notre dette est détenue en grande partie
41:21par des étrangers. Ce n'est même pas
41:23un problème de promesse qui ne peut pas être tenu.
41:25On parle de souveraineté là.
41:27Demain, aujourd'hui les fonctionnaires
41:29sont payés en partie par des Chinois.
41:31Demain, ils peuvent décider de ne plus
41:33payer nos fonctionnaires. Qu'est-ce qu'on fait si les policiers
41:35français ne sont plus payés ?
41:37Merci à tous les deux d'être venus nous voir.
41:39C'était très intéressant parce que ça nous
41:41permet de nous éloigner
41:43un petit peu des discours purement
41:45politiciens qu'on entend ici ou là.
41:47Valérie Expert et Gilles Gansman sont là
41:49sur l'antenne de Sud Radio juste après
41:51les infos avec Brigitte Lay.
41:53Merci.