Soir Info Été (Émission du 27/07/2024)

  • il y a 3 mois
Pendant tout l'été, les invités de CNEWS débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfoEte

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00:00:00Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver pour Soir Info été, nous sommes ensemble
00:00:04jusqu'à minuit, nous allons vous livrer l'information, la décrypter, l'analyser
00:00:07avec nos invités, invités que je vous présente tout de suite, nous avons l'honneur d'accueillir
00:00:12ce soir Sonia Brault, maire UDI de Saint-Cyr et l'école, bonsoir, nous accompagne également
00:00:17Makali Vissante, communicante politique, bonsoir, à vos côtés Jean-Michel Fauvergue, l'ancien
00:00:23chef du RET, bonsoir mon cher Jean-Michel, le grand retour et ça fait plaisir, Philippe
00:00:28Guibert, fidèle au poste, bonsoir mon cher Philippe, je le rappelle vous êtes ancien
00:00:32directeur du service d'information et de gouvernement, Harold Imane est également
00:00:37avec nous ce soir, pourquoi ? Puisque nous l'avons appris, une requête tirée du Liban
00:00:41a fait au moins 10 morts sur le plateau du Golan, nous allons y revenir largement, toutes
00:00:46les informations dans un instant avec vous Harold Imane, nous essaierons également d'aller
00:00:51sur place pour voir quelle est la situation précisément, mais avant, un mot sur les
00:00:57Jeux Olympiques, puisque la France exulte ce soir, annoncé comme favori en début de
00:01:02compétition, les Bleus ont assumé ce statut pour aller, vous allez le voir sur ces images,
00:01:08décrocher l'or, l'or à la maison donc, et c'est historique pour le rugby français,
00:01:13au terme d'un match plutôt à sens unique, Antoine Dupont et ses coéquipiers ont écrasé
00:01:18les Fidjiens doubles tenant du titre, nous allons retrouver tout de suite Mathilde Espinasse
00:01:23qui est au Stade de France, effectivement je le disais, la joie, la première médaille
00:01:28d'or, et c'est pour les Bleus, le rugby à 7, alors c'est pas tout à fait le Stade
00:01:34de France, désolé non, c'est le Club France, c'est pas très très loin, mais c'est un
00:01:38endroit durant ces Jeux Olympiques où l'on vit au plus près les exploits de toute la
00:01:42délégation française, on a pu suivre cette finale au plus près des supporters qui étaient
00:01:46vraiment en feu devant un écran géant pour suivre cette rencontre, forcément les Français
00:01:51qui attendaient beaucoup de cette équipe de France de rugby à 7 alors qu'elle n'avait
00:01:55jamais remporté le moindre titre olympique dans cette discipline, et pourtant, oui pourtant,
00:02:00il y avait beaucoup d'espoir cette fois, c'est un exploit incroyable qui a été réalisé
00:02:05tout à l'heure par les Bleus tout simplement parce qu'ils ont réussi à battre en finale
00:02:08les doubles champions olympiques en titre, ils n'avaient presque jamais réussi à gagner
00:02:12face aux Fidjiens les Bleus, mais voilà, ils réussissent à le faire lors du meilleur
00:02:17jour lors de cette finale ici à Paris, un exploit immense pour une équipe de France
00:02:21qui s'est construite progressivement et qui a vécu une très belle année 2024, grâce
00:02:25à qui ? Grâce à Antoine Dupont, forcément, c'est un super héros Antoine Dupont, il n'a
00:02:30pas permis à l'équipe de France de rugby à 15 d'être championne du monde, mais il
00:02:33a permis à celle de rugby à 7 d'être championne olympique, c'est pas mal.
00:02:36Effectivement, c'est même plutôt très bien, merci beaucoup Mathilde pour toutes ces précisions
00:02:40Mathilde Espinasse, donc en direct du Club France, alors beaucoup de réactions, réactions
00:02:44politiques depuis cette victoire, cette première médaille d'or, à commencer par celle de
00:02:50notre premier ministre Gabriel Attal, champion olympique, voilà, a tweeté Gabriel Attal
00:02:55il y a quelques minutes, ou Amélie Oudé à Castera également, les Fidji n'avaient jamais
00:03:00perdu un match de l'histoire des Jeux, impossible n'est pas français à aller au bout de ses
00:03:03rêves à jamais les premiers, et puis autre réaction peut-être, celle de France Rugby,
00:03:09ils l'ont fait, champion olympique de rugby à 7, on va écouter Gabriel Attal, alors
00:03:15je sais Jean-Michel Fauvert que vous êtes un passionné de rugby, ce soir vous êtes
00:03:19un homme heureux, vous allez nous l'expliquer dans un instant, on écoute Gabriel Attal.
00:03:22On a déjà eu plusieurs médailles aujourd'hui, on a une première médaille d'or ce soir,
00:03:26c'est une formidable nouvelle et c'était un formidable match, on bat les champions olympiques
00:03:33en titre, dans un match double champion olympique en titre, dans un match qui a été exceptionnel.
00:03:39C'était pour moi en plus un moment incroyable d'être au milieu des supporters ici et de
00:03:45tous ces français qui sont venus et de cette ferveur qui est exceptionnelle.
00:03:47Effectivement, magnifique première médaille d'or pour le rugby à 7, mon cher Jean-Michel,
00:03:54rugby à 7 qui était un sport qu'on connaissait un peu moins, on connaît le rugby à 15 qui est
00:03:57très populaire et les Jeux olympiques c'est le rugby à 7. Oui le rugby à 7 qui se développe
00:04:02depuis quelques temps, c'est vrai qu'on le connaît moins et là on le connaît avec ce beau coup de
00:04:07pub qu'a fait à raison la fédération française de rugby en accordant à Antoine Dupont qui voulait
00:04:13vraiment y aller, la possibilité de jouer à 7 et vous voyez qu'il a enflammé tout le monde,
00:04:20c'est la coqueluche du stade de France, c'est le meilleur joueur du monde Antoine Dupont aujourd'hui,
00:04:26n'oublions pas tous ses camarades, ça va très très vite en rugby à 7 et on peut être fier d'être
00:04:34français, moi je suis fier d'être français. Après la cérémonie d'ouverture, on y reviendra d'ailleurs
00:04:38même s'il y a effectivement quelques débats Philippe Guibert autour de cette cérémonie avec
00:04:43des scènes, des plateaux qui n'ont pas été particulièrement appréciés par tout le monde,
00:04:47en tout cas entre cette victoire ce soir des Bleus, incontestablement une cérémonie d'ouverture
00:04:53réussie, il n'y a eu aucun couac, les spectateurs étaient heureux, le monde entier a salué cette
00:04:57cérémonie, on peut dire que la France marche sur l'eau pour le moment, pour ses deux premiers jours
00:05:02et ça sert aussi Gabriel Attal et Emmanuel Macron qui sont ultra présents sur le terrain ces dernières heures.
00:05:07Oui je pense qu'on doit être tout à fait fiers d'être français, d'avoir une cérémonie qui a
00:05:11impressionné effectivement largement au-delà de nos frontières, il est évident que nos
00:05:18sportifs sont surmotivés par le fait de jouer à domicile qui est toujours un léger
00:05:23avantage dans les compétitions et que c'est formidable qu'Antoine Dupont ait gagné
00:05:29cette médaille d'or, je trouve que les politiques gagneraient à rester un petit peu
00:05:35en retrait pour ne pas donner le sentiment, je pense en particulier à l'exécutif qui est dans
00:05:42une passe particulière et justement comme on est en trêve olympique je trouve qu'il gagnerait à ne
00:05:49pas être tout le temps présent et à vouloir en quelque sorte coller à nos sportifs, je voyais
00:05:56Gabriel Attal que j'aime bien par ailleurs et qui a plein de qualités, je trouve que de jouer
00:06:02aux supporters avec les petits drapeaux sur les joues, ça vous plaît pas Magali Vissante vous
00:06:06partagez ou pas ? Un peu plus de réserve, les politiques actuellement en tout cas le Premier
00:06:11ministre, le chef de l'état sont en train de surfer sur la compétition un peu trop aussi à
00:06:15votre goût ou pas ? C'est de la communication de toute façon bien évidemment. C'est de la
00:06:19communication après on est au tout début de ces jeux, moi j'ai envie de dire il y a une dimension
00:06:22naturelle qui est de dire je suis un politique mais avant tout je suis un citoyen et pour avoir
00:06:28cette notion de lien je suis comme tout le monde, je profite de ces jeux, je suis rentrée dans ces
00:06:33jeux et j'aime la dynamique qui est en train de se passer mais je partage aussi l'avis que attention
00:06:39il y a eu énormément et il y a encore énormément d'attentes au regard du contexte politique et
00:06:44notamment sur la dimension sociale, tout le monde ne partage pas non plus l'excitation des Jeux
00:06:50Olympiques donc attention aussi à avoir un minimum de réserve et ne pas utiliser non plus au travers
00:06:56de l'ultra présence ou de l'ultra communication sur les réseaux sociaux, le sport a des fins purement
00:07:01politiques. Et nous avons la chance d'avoir une élue terrain de Saint-Cyr-l'École donc vous êtes
00:07:05concernés en quelque sorte par les Jeux Olympiques puisque il y a la compétition équestre qui se
00:07:09déroule dans les jardins du château de Versailles qui colle votre commune Saint-Cyr-l'École alors
00:07:13on voit Gabriel Attal le président de la République, tout le monde est bien surfé sur ces Jeux
00:07:18Olympiques pour se montrer, pour prendre un peu la lumière, quelle est la réalité du terrain pour
00:07:22vous ? Est-ce qu'effectivement ces Jeux Olympiques se déroulent bien ? Pour vous est-ce qu'il y a du
00:07:26monde ? Est-ce que les commerçants sont heureux ? Peut-être un petit retour d'expérience de votre
00:07:31côté en tant qu'élu de terrain pendant ces JO ? Alors d'abord moi je partage la fierté française
00:07:37et la fierté de cette cérémonie qui en effet s'est déroulée sans quoi que j'en profite pour
00:07:43remercier nos forces de l'ordre parce que sans eux la cérémonie aurait été différente.
00:07:48Et c'est pas négligeable. Remercier nos commerçants qui ont sacrifié deux jours, trois jours de recettes
00:07:54sans consentement mais qui l'ont fait. Donc là on est vraiment sur Paris, nous en banlieue on va dire
00:08:0578. Moi j'ai des commerçants qui pleurent parce que les rues sont vides, il n'y a pas de badeau,
00:08:14on ne bénéficie plus des touristes de Versailles qui régulièrement vont aussi sur Saint-Cyr derrière
00:08:21pour aller visiter la plaine de Versailles, des choses comme ça. Pourquoi ? Parce que tout est
00:08:24bloqué, c'est lié à ça ? Vous avez une RDC qui est vraiment le lien entre les deux villes qui est
00:08:29fermée complètement, c'est compliqué de contourner Versailles. En même temps c'est une fois tous les
00:08:37100 ans et donc oui il y a des contraintes. Ces contraintes ça fait quand même quatre ans qu'on
00:08:42travaille dessus, on en a anticipé beaucoup notamment sur le stationnement, sur la façon
00:08:51d'orienter les personnes, il y en aura d'autres certainement et tant que c'est que des petits
00:08:55couacs sur il y a du stationnement sauvage ou une file d'attente qui devait aller au château de
00:09:00Versailles et qui finalement avait des billets pour aller voir le dressage, c'est pas gênant.
00:09:06Voilà c'est limité pour le moment. Pour l'instant je dirais que je suis plutôt agréablement surprise
00:09:10et finalement je vois l'intérêt des deux heures de réunion deux fois par mois depuis quatre ans.
00:09:18C'était deux heures de réunion et aujourd'hui vous voyez effectivement que c'était utile,
00:09:23vous ne compreniez peut-être pas au moment ou alors c'était peut-être un petit peu lourd quand
00:09:27on est une élue de terrain comme cela et puis finalement aujourd'hui ça prend son sens.
00:09:31En tout cas un grand bravo à l'équipe de France de rugby A7, première médaille d'or ce soir donc
00:09:37pour la France. Cocorico Jean-Michel. On ne va pas s'en priver. Et puis nous reviendrons tout à
00:09:44l'heure sur cette cérémonie, cette cérémonie je vous le disais qui a été appréciée par beaucoup
00:09:48mais des polémiques, c'était assez français, cela aussi on verra. Il n'y a qu'en France que
00:09:52c'est comme ça. Il n'y a qu'en France que c'est comme ça, ce qui fait le charme de notre pays
00:09:55finalement voilà. Autre actualité ce soir beaucoup plus grave malheureusement, au moins dix morts à
00:10:037 heures et 34 blessés après des tirs de roquettes du Liban sur le Golan. Onze morts me dit-on même
00:10:10Sabrina dans l'oreillette. Alors le Hezbollah qui a nié être l'auteur des frappes, les services de
00:10:16secours israéliens qui ont annoncé aujourd'hui ces tirs de roquettes depuis le Liban sur le
00:10:20plateau du Golan Alexé. Alors Harold Imane est avec nous pour nous expliquer qu'est-ce qu'on
00:10:25sait précisément à 7 heures sur cette nouvelle attaque qui nous inquiète tous au fond ce soir.
00:10:30Peu de choses à part qu'un missile s'est abattu dans un stade où il y avait des jeunes à Majdal
00:10:39Shams dans le nord du Golan. Le Golan est rattaché à Israël qui l'a annexé en 1981 après l'avoir
00:10:50conquis en 1967 à la Syrie. Ce détail est important parce que quand le Hezbollah tire sur le Golan,
00:10:59il n'estime pas qu'il tire sur Israël. C'est sa logique à lui. C'est comme ça qu'il fonctionne.
00:11:04La population est essentiellement grosso modo moitié-moitié des Druze qui sont cette religion
00:11:10très particulière du Moyen-Orient qui n'est ni tout à fait musulmane, ni tout à fait juive,
00:11:16ni tout à fait chrétienne, ni tout à fait animiste. C'est les Druze qui ont tous rallié Israël. Ceux
00:11:22qui n'ont pas rallié sont partis en Syrie et très très présents dans l'armée. Donc le village porte
00:11:29un nom arabe, mais la population est arabe, mais Druze. Et déjà le grand chef des Druze,
00:11:37le sheikh Mouafak, a dit qu'il fallait que l'État d'Israël punisse ceux qui ont fait ça. Donc ce
00:11:45missile s'est abattu dans le terrain de foot. Il faut noter que le Hezbollah a nié presque tout
00:11:52de suite tout rôle dans ce tir. Ce n'est pas nous, ont-ils communiqué presque tout de suite.
00:11:58Ce qu'Israël, on imagine, n'a pas cru.
00:12:00Israël, d'après l'étude des trajectoires, n'y croit pas. Et l'a dit par la voix de son
00:12:09porte-parole militaire. Maintenant, dans la presse iranienne, on sait que l'Iran,
00:12:18l'Iran, le régime est proche du Hezbollah, estime qu'il pourrait, ils ont sorti cette théorie,
00:12:24mais sans aucun élément, que ce soit un missile du dôme de fer qui serait retombé.
00:12:31Est-ce que cette hypothèse est plausible ? Parce que ça a déjà existé.
00:12:35Je n'ai pas connaissance de ce genre d'événements. Pas du tout. D'abord,
00:12:40la plupart des éléments du dôme de fer sont des petits missiles qui montent,
00:12:46qui interceptent. Ce ne sont pas de gros cigares qui fendent l'air et qui explosent au contact.
00:12:56Donc, voilà, on sent que du côté de l'axe Hezbollah-Iran, on ne veut pas endosser cet
00:13:04événement. On ne veut pas. Parce que, pourquoi ? Cela fait des semaines qu'il y a des tirs massifs
00:13:11du Hezbollah, qui est situé dans le sud de Liban, sur la frontière israélienne et un peu dans le
00:13:19Golan aussi, parce qu'ils considèrent qu'ils ont le droit de tirer sur le Golan, puisque le Golan
00:13:24devrait être dans la Syrie. Ça, c'est leur logique. Toujours, ils annoncent ça. Donc, ça pourrait un
00:13:30petit peu imputer les forces iraniennes, les gardiens de la révolution. Mais tout ça est
00:13:37hypothétique. Ce qui est sûr, c'est qu'il y a onze morts et peut-être qu'il y en aura davantage,
00:13:42parce que ça fait beaucoup de blessés. – Et on parle d'enfants, Harold Guimard.
00:13:45– Que des enfants, 10 à 20 ans. Que des enfants qui jouent au foot. Mais il y a eu une sirène
00:13:52d'avertissement, mais elle a sonné trop peu de temps avant le contact. Elle n'a pas donné le temps
00:13:59de l'évacuation. Cela nous fait penser à Tel Aviv, qui a été touchée il y a quelques jours. Et là,
00:14:05il n'y a pas eu de sirène du tout. Donc l'ennemi, pour ainsi dire, comprend comment déjouer la
00:14:13détection. Ou bien il y a des défauts dans la cuirasse. C'est possible aussi du dôme de fer.
00:14:19Voilà tout ce qu'on sait maintenant. Netanyahou est en train de partir, de quitter Washington.
00:14:25– Oui, puisqu'il était en visite aux États-Unis. – Absolument. Trois heures et demie plus tôt
00:14:29que prévu. Il est en train d'avancer le vol. Et le gouvernement, les divers ministres, qui ne parlent
00:14:38pas d'une seule voix. C'est vraiment une cacophonie parfois. Mais quand même, ils disent tous,
00:14:43on va frapper. On va frapper. Et l'armée a dit, on se prépare.
00:14:47– Donc l'armée israélienne se prépare à frapper Jean-Michel Fauverier, ou y intervenir.
00:14:52– Oui, il y a une chose que je ne comprends pas, peut-être Carole a la réponse. C'est qu'habituellement,
00:14:59le Hezbollah a l'habitude de frapper l'Israël et le revendique.
00:15:03– Absolument. – Et là, il ne le revendiquerait pas.
00:15:07Et il dit surtout, ce n'est pas nous. Donc, à quoi bon ? À quoi ça sert tout ça ?
00:15:14– Oui, oui. – Alors, vous avez mis le doigt.
00:15:17– Je vous arrête, puisqu'on vient de l'apprendre, le président israélien vient de s'exprimer.
00:15:20Il dit que le Hezbollah, je le cite, a violemment tué des enfants.
00:15:25On va développer cette information, mais voilà ce qui nous parvient à l'instant.
00:15:29– Oui, lui qui était à Paris. – Il y a quelques jours avant-hier, d'ailleurs, pour les JO.
00:15:33– Oui, c'est ça. – Hier même.
00:15:36– Oui, il était à la cérémonie, en fait. Donc, oui, c'est ça, la surprise.
00:15:42C'est pour ça qu'on se retient juste un tout petit peu,
00:15:45parce que le Hezbollah est généralement très fier de ce qu'il fait.
00:15:48Il dit, on a attaqué, et voici où, et tout l'inventaire à chaque fois.
00:15:53Et cela fait des jours et des jours.
00:15:54Il y en a plein hier, il y en a avant-hier et avant-hier.
00:15:58Tout le temps, ils frappent.
00:16:00Et là, pour la première fois, on frappe vraiment un endroit bien dense, bien peuplé.
00:16:06Peut-être que dans le nord du Golan, les Druzes ne se sentaient pas vraiment visés, peut-être.
00:16:12Mais, et justement, quand c'est vraiment, vraiment mortifère, au-delà de tout ce qu'on a connu,
00:16:18parce qu'on a connu des morts par les frappes, c'est un, deux, trois morts.
00:16:22Mais là, onze, et des enfants.
00:16:24Et des enfants, c'est l'attaque la plus meurtrière, finalement, après le 7 octobre, au fond, Philippe Dibert.
00:16:30C'est aussi l'information que nous pouvons retenir ce soir, déjà.
00:16:34Dans cette région-là, peut-être.
00:16:36Mais ce qui me frappe beaucoup, c'est que le Hezbollah, depuis le 7 octobre,
00:16:40finalement, menace toujours beaucoup Israël, mais sans aller jusqu'à déclencher une guerre.
00:16:44Comme s'il redoutait cette guerre, alors qu'on les crédite de posséder beaucoup de missiles,
00:16:52d'avoir des armes bien plus importantes que le Hamas, par exemple,
00:16:56et d'avoir un soutien, alors là, vraiment tout à fait direct, de l'Iran et des gardiens de la Révolution.
00:17:02Donc, est-ce qu'il redoute ce soir, c'est une escalade, en se disant que ces 10 enfants morts
00:17:08vont provoquer une réaction d'Israël qui serait plus importante que celle qu'a pu avoir Israël depuis plusieurs mois ?
00:17:17Est-ce qu'il redoute, pardonnez-moi, un engrenage qui pourrait ouvrir une guerre ?
00:17:24Est-ce que c'est ça qu'il redoute ?
00:17:25Et la raison pour laquelle il ne revendique pas ce tir et qu'il se dise
00:17:30on a peut-être commis une erreur ou une faute et qu'on ne veut pas revendiquer
00:17:34parce que sinon, on entre en guerre avec Israël ?
00:17:38Il y a plusieurs façons de répondre.
00:17:39D'abord, le Hezbollah ne fait jamais de fautes.
00:17:43Oui, par définition, selon les définitions.
00:17:46Tout ce qu'ils font, c'était prévu, c'était voulu.
00:17:48Donc ça, c'est la première.
00:17:50Les Israéliens, parfois, ils avouent une faute, une erreur, on s'excuse.
00:17:55Le Hezbollah, jamais, pratiquement jamais.
00:17:59Donc ça, c'est la première chose.
00:18:01Deuxièmement, eux, ils prétendent être entrés dans la guerre le 8 octobre et pas le 7 octobre
00:18:07pour aider le Hamas en mettant la pression sur le nord d'Israël.
00:18:11Et ça a marché, parce qu'il y a jusqu'à 100 000 personnes qui ont quitté le nord d'Israël,
00:18:15la bande côtière, mais pas le Golan, pas le Golan.
00:18:18Et puis, Israël a fait à peu près la même chose au Hezbollah.
00:18:21Dans le sud du Liban, il y a à peu près autant de personnes qui ont fui la zone.
00:18:25Donc si vous voulez, vous prenez 5 km au sud de la frontière et 5 au-dessus, il n'y a personne.
00:18:30Il n'y a que des soldats et même pas 10 % de la population qui est restée.
00:18:35Donc le Hezbollah est pratiquement dans la guerre, mais une guerre d'une intensité contrôlée.
00:18:41C'est ça.
00:18:42Donc ils tirent plusieurs fois par jour et ils disent ne visez que des cibles militaires.
00:18:49Bon, si vous...
00:18:50Alors du coup, est-ce que l'hypothèse finalement d'un tir raté, si je puis dire,
00:18:58ou d'une erreur de ciblage, et après cette erreur,
00:19:02effectivement, la crainte d'une escalade derrière,
00:19:05est-ce que ce n'est pas l'hypothèse à privilégier, Jean-Michel Pauvergues ?
00:19:09Je crois qu'il est urgent d'attendre parce qu'effectivement,
00:19:13on s'interroge sur le fait que le Hezbollah ne revendique pas,
00:19:16alors qu'il revendique d'habitude.
00:19:18Donc c'est quelque chose de particulier.
00:19:21Néanmoins, ça veut dire quand même que, mais ça, on le sait depuis quelques temps,
00:19:25qu'Israël doit travailler sur trois fronts, sur la bande de Gaza,
00:19:31le Hezbollah, donc au sud de Liban, et juste derrière,
00:19:38et puis sur les outils où ils ont fait quelques frappes,
00:19:46c'est-à-dire au Yémen, d'une manière générale.
00:19:48Et tout ça à une époque où Netanyahou a été plutôt,
00:19:53alors bien reçu par Trump, certes,
00:19:55mais plutôt boudé par la candidate Kamala Harris.
00:20:03Donc, il y a quand même des tensions dans ce domaine-là, sans doute à venir.
00:20:09Alors, les réactions qui se multiplient, on va en voir quelques-unes à l'antenne.
00:20:14L'ambassadeur d'Israël en France, alors Tzal, donc l'armée israélienne,
00:20:19l'organisation terroriste du Hezbollah est responsable du lancement de requêtes
00:20:23sur un terrain de football à Madjal Shams,
00:20:25causant plusieurs victimes civiles, y compris des enfants, ce soir.
00:20:27Selon une évaluation de la situation par Tzal,
00:20:30le lancement de requêtes vers Madjal, peut-être la suite du tweet,
00:20:36et le porte-parole de Tzal qui s'exprime depuis le 8 octobre.
00:20:40Nous sommes confrontés à des combats très intenses dans le Nord.
00:20:43L'événement de ce soir représente le préjudice le plus grave
00:20:45causé à des citoyens innocents.
00:20:4711 enfants tués, un désastre national qui s'est abattu sur l'État d'Israël.
00:20:51Le Hezbollah est à l'origine de ce désastre.
00:20:53Il est responsable de ses conséquences.
00:20:55Nous embrassons les familles des morts et des blessés,
00:20:57ainsi que toute la communauté de Druze, citoyens de l'État d'Israël.
00:21:02On le voit bien, Magali Yivisande, ce soir, que l'excuse du Hezbollah,
00:21:08ou en tout cas le Hezbollah qui nie être à l'origine de ces tirs,
00:21:11n'est pas crue ce soir, en tout cas par les autorités israéliennes.
00:21:14On regarde cette réaction avant de l'ambassade d'Israël,
00:21:16qu'on va pouvoir revoir peut-être à l'antenne.
00:21:18Au moins 10 enfants ont été assassinés par le Hezbollah aujourd'hui,
00:21:20alors qu'ils jouaient au football à Bad Jarzoual, ville du nord d'Israël.
00:21:24Magali Yivisande.
00:21:26Oui, après, il y a toujours une extrême prudence à avoir sur ce conflit.
00:21:31Et effectivement, il est urgent d'attendre.
00:21:35Il y a toujours une guerre qui est menée sur les réseaux,
00:21:38une espèce de volonté de prendre le pouvoir très vite via des grandes déclarations,
00:21:43justement pour attendre ou en tout cas susciter les réactions
00:21:47et peut-être essayer de dégager un minimum de pistes.
00:21:51Mais moi, je dois dire qu'en plus de ça,
00:21:53ce n'est pas un conflit que je maîtrise dans la totalité.
00:21:56Je ne me permettrai pas de commenter au-delà de ça
00:21:59et juste de dire qu'on est dans un conflit extrêmement difficile
00:22:03où effectivement chaque mot, chaque tweet, chaque communication
00:22:06peut avoir des conséquences et donc invite à la prudence systématique aussi
00:22:09pour éviter d'envenimer les situations de part et d'autre
00:22:12et en tout cas d'aller trop vite en conclusion aussi.
00:22:15On est en train d'y mordre dans un contexte à Roldiman compliqué,
00:22:19on le sait bien, et puis à la veille surtout de nouvelles négociations,
00:22:22mais à Rome cette fois, qui vont avoir lieu demain.
00:22:26Oui, il faut être bien de le mentionner,
00:22:27car ceci constitue peut-être la manière de faire capoter les discussions de demain.
00:22:34On voit mal avec quelle sérénité le chef du Mossad, David Barnea,
00:22:38et ses homologues égyptiens, catariens, américains,
00:22:46et ceux qui parlent pour le Hamas, qui sont mandatés,
00:22:51c'est-à-dire généralement les catariens.
00:22:53Qu'est-ce qu'ils peuvent bien dire d'agréable ?
00:22:59D'ailleurs, est-ce qu'elle peut être annulée au fond cette réunion ?
00:23:02Ce sont des négociations à Rome ?
00:23:04Dans les services secrets, on est suffisamment cyniques,
00:23:07mais pas forcément dans un mauvais sens.
00:23:09Ils se disent « négocions » comme si ce n'était pas arrivé,
00:23:12et puis on verra bien ce que c'était, parce que peut-être qu'ils ne savent pas.
00:23:16Il ne faut pas totalement exclure le fait qu'il y a quelques autres agents
00:23:20qui tirent des missiles.
00:23:22Qui ?
00:23:23Il y a les gardiens de la Révolution qui sont basés en Syrie,
00:23:30et qu'Israël frappe sans arrêt.
00:23:32Sans arrêt, il les frappe.
00:23:34Et cela a donné pour résultat, a entraîné l'attaque iranienne
00:23:41contre Israël du 19 avril, et la toute petite riposte israélienne.
00:23:45Ils ont juste fait « toc toc » sur une cible militaire,
00:23:49juste pour dire, en Iran, on peut vous atteindre où on veut,
00:23:54et quand on veut.
00:23:55Mais ils ne l'ont pas fait exploser.
00:23:57Donc, il y avait déjà ça dans l'air.
00:23:59Mais les Iraniens peuvent, les gardiens de la Révolution
00:24:03peuvent tirer séparément, et il y a des groupes un peu…
00:24:06Il y a une multitude de groupes chiites qui sont autant de faunés de la galaxie
00:24:11des gardiens de la Révolution qui sont dans le Moyen-Orient.
00:24:16Parce que petit à petit, et ça c'est le secret peut-être
00:24:19de la méthode du régime iranien, c'est de petit à petit infiltrer
00:24:26à tel point qu'on ne peut plus placer le curseur.
00:24:29« Ah, hier vous étiez 500, puis 5000, puis 10000, on ne sait plus. »
00:24:34Mais ils sont là, et ils sont armés, et parfois ils tirent sans le Hezbollah.
00:24:38C'est arrivé, je l'ai vu.
00:24:40Donc, il y a cette petite possibilité.
00:24:45Et Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, n'a peut-être pas envie
00:24:49de recevoir la pleine force de l'aviation israélienne sur le Liban,
00:24:56alors qu'il est.
00:24:57Mais d'un autre côté, peut-être qu'on voulait dérailler les négociations de demain.
00:25:01Quel cas voulait faire dérailler les négociations de demain ?
00:25:06Effectivement, toutes les hypothèses à cette heure sur la table.
00:25:09La réalité, c'est que 10 enfants, Sonia Brault, 10 enfants,
00:25:13ont perdu la vie ce soir dans le Golan, après ce missile.
00:25:16Et j'ai ces mots en tête du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres,
00:25:21qui pendant les Jeux Olympiques appelait à une trêve, justement.
00:25:25On le disait déjà au moment où il a prononcé ces mots, c'était un vœu pieux.
00:25:30Néanmoins, effectivement, 10 morts après un tir de roquette.
00:25:33Une nouvelle fois, Israël qui est touché ce soir.
00:25:36Et c'est absolument épouvantable.
00:25:39Je crois que vous l'avez dit, ce qu'on retient surtout, c'est 11 enfants.
00:25:44Quel que soit le pays, quel que soit l'endroit où ça arrive.
00:25:47Bon, je crois que ça a un sens, ça a une résonance dans nos esprits
00:25:52qui n'est pas complètement nulle.
00:25:56Et ça s'ajoute au reste.
00:25:59Et ça s'ajoute en effet au 7 octobre.
00:26:01Et ça s'ajoute à des mois compliqués dans lesquels on voit des horreurs.
00:26:08Donc oui, gageons que ça ne remette pas en cause les négociations de demain.
00:26:14Et puis qu'on ait rapidement une lumière sur ce qui s'est réellement passé
00:26:18pour justement qu'il n'y ait pas d'escalade.
00:26:20Philippe Hibbert.
00:26:21Non, il faut regarder aussi côté israélien et politiquement
00:26:24où en est le gouvernement israélien.
00:26:27Puisque ça fait quelques mois que le cabinet de guerre qui avait été constitué
00:26:31au moment du 7 octobre avec des opposants à Netanyahou
00:26:34qui étaient rentrés dans ce cabinet de guerre, ont quitté ce cabinet de guerre.
00:26:38Et donc Netanyahou est aussi sous la pression de ses alliés les plus extrémistes.
00:26:43Puisque le gouvernement israélien repose sur une majorité
00:26:46où les extrémistes religieux jouent un rôle, tiennent la majorité.
00:26:51Et donc, je pense que ces discussions qu'on vous disait tout à l'heure, Harold,
00:26:56que les déclarations partaient un peu dans tous les sens
00:26:59au gouvernement israélien en l'absence de Netanyahou,
00:27:02je pense que c'est un élément politique interne à Israël qui est loin d'être négligeable.
00:27:06Parce que Netanyahou a dans son gouvernement des personnalités
00:27:11qui sont vraiment extrémistes et qui sont des jusqu'au-boutistes
00:27:15et qui sont souvent pour des guerres tout azimuts.
00:27:19Et ce qui n'est pas toujours le cas de l'armée israélienne elle-même,
00:27:22qui peut avoir des points de vue différents.
00:27:25Donc, je pense qu'aussi, ça, c'est un élément très important.
00:27:29Oui, Israël est une démocratie, certes, mais une démocratie un peu atomisée.
00:27:35Parce que peut-être qu'on a un surcroît de démocratie
00:27:39qui fait que c'est entièrement parlementaire et ça se fait, ça se défait.
00:27:42Et l'armée, parfois, prend la parole et dit l'inverse du Premier ministre.
00:27:46Il n'y a aucune espèce de sanction, ce n'est pas comme ici en France.
00:27:51Donc, il faut tenir ça en compte.
00:27:53Mais non, l'armée ne va absolument pas faire ce que...
00:27:59Enfin, ne va pas entrer dans Gaza si le gouvernement ne le veut pas.
00:28:04Il a plutôt tendance à ne pas aller quand le gouvernement le voudrait.
00:28:08C'est plutôt ça.
00:28:09D'après les informations de TSAL qui me parviennent,
00:28:14l'analyse des systèmes opérationnels de TSAL,
00:28:16le lancement de la roquette au centre de Madj al-Sham,
00:28:18ça a été effectué depuis une zone située au nord du village de Sheba,
00:28:22au sud du Liban, selon des informations fiables en possession de TSAL.
00:28:26Le Hezbollah est à l'origine de l'attaque.
00:28:28Donc, ce soir, Israël, qui affirme que c'est bien le Hezbollah,
00:28:30contrairement à ce que dit le Hezbollah,
00:28:32qui a attaqué et qui a tué ces dix enfants dans le Golan.
00:28:36Pardonnez-moi. Allez-y, Jean-Michel.
00:28:37Non, non, je voulais rebondir en parler des ultra-orthodoxes
00:28:40et des extrémistes dans le gouvernement israélien qui poussent à la guerre.
00:28:45Effectivement, qui poussent à la guerre aux Etats-Unis.
00:28:48Il faut savoir que, par contre,
00:28:50eux sont exemptés de services militaires en Israël.
00:28:55Jusqu'à il y a quelques jours.
00:28:56Leurs enfants étaient exemptés de services militaires,
00:28:57mais il y a eu des manifestations énormes pour ne pas le faire.
00:29:00Donc, c'est sans doute les conseillers, mais pas les payeurs,
00:29:05comme dans quelques autres pays, d'ailleurs.
00:29:08On a vu Benyamin Netanyahou avec Donald Trump,
00:29:12qui arrive d'ailleurs, qui a précipité son arrivée après, justement, cette attaque.
00:29:18Qu'est-ce qu'on peut retenir, justement, de cet échange entre Donald Trump
00:29:21et Benyamin Netanyahou, puisqu'il y a eu une certaine pression,
00:29:23d'après ce que j'ai pu comprendre, de Donald Trump vis-à-vis de Benyamin Netanyahou ?
00:29:27Oui, alors, toute proportion gardée,
00:29:29parce que Donald Trump se présente en meilleur bouclier d'Israël et des Juifs en général.
00:29:39Si bien qu'il dit de Kamala Harris, elle n'aime vraiment pas les Juifs,
00:29:44elle sera toujours comme ça.
00:29:45Qu'est-ce qu'on peut y faire ?
00:29:47Sauf que son mari est Juif et qu'il est sioniste,
00:29:52sioniste de centre-gauche, quand même.
00:29:56Ce n'est pas un des Juifs américains,
00:29:58qui sont nombreux, qui attaquent tellement l'Israël
00:30:01qu'on se demande même s'il croit à son existence.
00:30:04Mais voilà, il a quand même fait comprendre à Netanyahou
00:30:11qu'il fallait accélérer la fin de la guerre.
00:30:15Donc, le message, c'était, faites ce qu'il faut pour ramener les otages
00:30:21et aller au cessez-le-feu.
00:30:23Mais l'information de ce soir, cette attaque de ce soir,
00:30:26finalement, cette perspective-là s'éloigne une nouvelle fois encore plus.
00:30:30Oui, et malheureusement, on est obligé de lier les deux événements.
00:30:34Le timing est tel.
00:30:35Mais bon, le village de Chabah, c'est ça ?
00:30:40Si je ne me trompe pas, ça doit être dans la zone des fermes de Chabah
00:30:44qui touche presque le Golan.
00:30:47Il y a peut-être cinq kilomètres d'une petite bande israélienne.
00:30:51Donc, vraiment, c'est de l'orfèvrerie.
00:30:54Ils ont tiré aussi près.
00:30:56Ils savaient ce qu'ils faisaient.
00:30:57Voilà.
00:30:58Nous allons y revenir à 22 heures.
00:31:00Nous serons avec le colonel Olivier Rafovitch qui sera en liaison avec nous.
00:31:04Nous viendrons tout au long de la soirée prendre des nouvelles de cette information.
00:31:07Je vous le rappelle, au moins dix enfants sont morts après une attaque,
00:31:12un missile attribué au Hezbollah dans le Golan.
00:31:15C'est l'information de la soirée.
00:31:17Nous y revenons sur ces news.
00:31:19Dans un instant, autre actualité en France, cette fois au volet judiciaire.
00:31:22C'est un tournant dans l'affaire Lina.
00:31:24On vous en parle.
00:31:25Restez avec nous sur ces news.
00:31:26A tout de suite.
00:31:30Et de retour sur le plateau de Soir Info été.
00:31:33Bienvenue, si vous nous rejoignez, pour vous accompagner, Sonia Brault, Magali Vissante,
00:31:36Jean-Michel Fauvergue, Harold Imane et Philippe Guibert.
00:31:39L'information de la soirée, on en a largement parlé.
00:31:41On y reviendra.
00:31:42Ce sont ces dix enfants morts, 34 blessés après des tirs de roquettes du Hezbollah
00:31:48sur le Golan.
00:31:49On fera le point régulièrement tout au long de cette émission.
00:31:51Mais avant, dans l'actualité également, au volet judiciaire, cette fois, ce tournant
00:31:55dans l'affaire Lina.
00:31:56Alors, souvenez-vous, c'est cette adolescente de 15 ans qui s'était volatilisée, disparue
00:32:01dans le barrin.
00:32:02On voit le rappel des faits avec Charles Pousseau et puis nous allons retrouver Sixtine Leperre.
00:32:07Elle est journaliste au Nouveau Détective.
00:32:09Elle s'est rendue sur place.
00:32:11Elle sera en liaison avec nous dans un instant, mais avant, le rappel des faits.
00:32:16C'était le 23 septembre dernier, Lina, 15 ans, quitte son domicile et se rend à la
00:32:21gare de Saint-Blaise-la-Roche, trois kilomètres qu'elle décide de faire à pied.
00:32:24C'est à Strasbourg qu'elle devait se rendre pour rejoindre son petit copain.
00:32:28C'est lui qui alerte la mère de la jeune fille en ne la voyant pas arriver.
00:32:32Seules quelques personnes ont vu Lina avant de disparaître, parmi eux, l'ancien maire
00:32:36du village.
00:32:37Alors qu'il était au volant de sa voiture, il croise sur le chemin de la gare, la jeune
00:32:41fille entre 11h15 et 11h30.
00:32:43Le téléphone de Lina, lui, cesse d'émettre à 11h22.
00:32:46Depuis, Lina n'a plus jamais donné de signe de vie.
00:32:49Malgré de nombreuses battues et la solidarité des habitants pour retrouver la jeune fille,
00:32:54elle ne laisse aucune trace, aucun indice.
00:32:56Près d'un an après, le mystère reste entier.
00:32:58Mais cette histoire pourrait être chamboulée.
00:33:00Hier, le procureur de la République de Strasbourg indique dans un communiqué une découverte
00:33:05majeure.
00:33:06Le profil génétique de l'adolescente a été retrouvé dans un véhicule volé.
00:33:09Un nouvel espoir qui pourrait permettre d'enfin retrouver la petite Lina.
00:33:15Oui, nous sommes donc en liaison avec Sixtine Leper, journaliste Le Nouveau Détective.
00:33:20Bonsoir, merci d'être en liaison avec nous.
00:33:23Vous suivez depuis le début cette affaire, cette affaire Lina.
00:33:26On peut effectivement aujourd'hui parler d'un véritable tournant, finalement, après ce
00:33:31communiqué de la procureure de la République de Strasbourg.
00:33:34Oui, on peut parler d'un vrai tournant dans l'enquête.
00:33:39Il faut savoir que c'est vraiment le premier élément matériel concret.
00:33:44Jusqu'ici, on n'avait pas eu de témoignages vraiment majeurs.
00:33:48On n'avait pas d'ADN, pas de traces de sang et surtout pas de corps.
00:33:53Donc, ce communiqué par la procureure de Strasbourg montre un tournant avec justement
00:33:59la découverte de ce véhicule volé dans le sud de la France.
00:34:04Et puis, avec justement le profil génétique de Lina retrouvé à l'intérieur.
00:34:09Alors, si le parquet décide de communiquer, finalement, ce n'est pas pour rien, se dit-on.
00:34:13C'est qu'il y a un intérêt majeur dans ce type d'affaires, n'est-ce pas ?
00:34:18Alors oui, en fait, il y a plusieurs possibilités sur le fait de communiquer ce genre
00:34:23d'information. Ça peut être déjà pour essayer d'éteindre certaines rumeurs ou de
00:34:29mettre en cause des potentiels innocents.
00:34:32Mais aussi, ça peut être l'occasion d'obtenir de nouveaux témoignages, de témoins
00:34:39potentiels, voire d'un suspect.
00:34:42Alors là, vous êtes retournée sur place.
00:34:44Vous êtes où précisément ?
00:34:45Dites-nous, vous êtes à Plaine, vous êtes à Chmirek.
00:34:48Comment vont se dérouler vos prochaines investigations, si je puis dire ?
00:34:53Donc oui, je suis retournée sur place ce matin.
00:34:56Donc, j'étais sur Plaine, Saint-Blaise-la-Roche.
00:34:59C'est donc le coin où Léna a été vue pour la dernière fois.
00:35:04C'est vrai que pour le moment, tout le monde reparle de l'affaire dans la Vallée.
00:35:10Donc, c'est vraiment au cœur de toutes les discussions aujourd'hui.
00:35:15Et vraiment, la suite pour nous, ça va être de savoir, d'avoir plus d'informations
00:35:21justement sur le véhicule et notamment sur les circonstances du vol de ce véhicule.
00:35:28Savoir qui est le propriétaire de la voiture et surtout le modèle.
00:35:34C'est vrai que les voitures, de manière générale, ont été vraiment au cœur
00:35:38des recherches des enquêteurs ces dix derniers mois.
00:35:42Ils ont vraiment essayé de fermer des portes à ce niveau-là.
00:35:46C'était l'élément, un petit peu le seul élément qu'on pouvait avoir
00:35:51puisqu'on perd la trace de Léna à 11h22.
00:35:55Son téléphone ne cesse d'émettre à 11h22 sur la route, sur cette départementale.
00:36:01Et donc forcément, on imagine qu'elle est montée à bord d'une voiture de gré ou de force.
00:36:09Et donc, c'est vraiment les voitures qui sont au cœur de l'enquête des gendarmes.
00:36:14Et donc, cette révélation est un tournant dans l'enquête.
00:36:19Et donc, la suite va être de déterminer si ce véhicule retrouvé
00:36:24est, par exemple, celui qu'avait vu Robert Dubois
00:36:29quand il disait avoir croisé Léna le jour de sa disparition.
00:36:33Rappelez-nous qui est Robert Dubois, c'était le maire, c'est ça ?
00:36:36Non, Robert Dubois, c'est le retraité qui était sur sa terrasse au moment
00:36:42où il fumait un cigare et en fait, il a vu passer Léna en voiture
00:36:46et elle lui aurait fait coucou.
00:36:47Et donc, ça, c'était le matin de sa disparition.
00:36:50Et donc, il va être essentiel de voir si le véhicule volé pourrait correspondre
00:36:53effectivement avec ce véhicule vu par ce monsieur.
00:36:58Puisqu'on peut le rappeler, il y a eu beaucoup de pistes explorées par les enquêteurs
00:37:01et jusque là, elles avaient toutes, semble-t-il, en tout cas, abouti à des impasses.
00:37:06Oui, exactement. Il y a eu pas mal de perquisitions de véhicules, de fouilles.
00:37:12On s'intéressait également pendant un certain temps à un modèle de Clio
00:37:16sans avoir plus de précision sur l'origine de cette piste-là.
00:37:21Mais c'est vrai que dans toute la vallée, des Clio ont été fouillées.
00:37:28Et puis également, certaines habitations.
00:37:32Et on avait eu trois mises en garde à vue
00:37:36il y a quelques mois, mais qui n'avaient pas donné suite, faute d'éléments.
00:37:41L'enjeu sera de savoir où a été retrouvé cette ADN, cette trace génétique de l'INA.
00:37:47Je ne sais pas d'ailleurs s'il est possible de dater ou non l'ADN,
00:37:50mais cela va être la clé de la suite des investigations, bien évidemment.
00:37:55Oui, bien sûr, parce qu'il y a une différence si son ADN est retrouvé
00:38:00sur le siège passager ou s'il est retrouvé dans le coffre de la voiture,
00:38:05par exemple, ce qui indiquerait un tout autre tournant.
00:38:09Peut-être avant de vous libérer, Sixtine Leper, quelle est l'atmosphère,
00:38:12on imagine, très lourde aujourd'hui dans la région ?
00:38:17Oui, en plus, il pleuvait beaucoup aujourd'hui dans la vallée.
00:38:22Donc, c'est vrai que l'atmosphère est très tendue.
00:38:25Beaucoup de stress qui revient et d'angoisse de la part de certains habitants
00:38:29qui m'évoquaient avoir un petit peu essayé de passer à autre chose
00:38:34par rapport aux faits et de reprendre une vie normale.
00:38:37Et donc, le fait d'avoir ce nouvel élément, d'un côté, réjouit certains
00:38:42parce que c'est un élément qui peut mener à retrouver l'UNA.
00:38:46Et c'est l'objectif de tout le monde à ce stade,
00:38:49mais aussi une certaine part d'appréhension de se dire que
00:38:54cela peut mener à découvrir
00:38:58ce qui lui est arrivé et quelque chose de peut-être dramatique.
00:39:02Jean-Michel Fauvergue souhaitait vous interpeller, Sixtine.
00:39:06Oui, peut-être, avez-vous un renseignement ?
00:39:08Moi, je ne l'ai pas, le véhicule volé
00:39:11dans lequel on a retrouvé la trace ADN a été mis en surveillance
00:39:16puisqu'il a été retrouvé dans le sud de la France, c'est ça ?
00:39:19Suite à mise en surveillance, c'est bien ça ?
00:39:22Alors, d'après moi, les éléments que j'ai pu avoir,
00:39:26en fait, ce serait plutôt un suspect
00:39:30qui a permis de retracer jusqu'à cette voiture.
00:39:34En fait, ce qui a vraiment permis de la retrouver,
00:39:37et pourquoi est-ce que cette voiture est justement intéressante
00:39:40pour les enquêteurs à ce stade, c'est qu'en fait, elle a été géolocalisée
00:39:44sur, non loin de là où Lina avait disparu le 23 septembre dernier.
00:39:50Et donc, c'est en recherchant ce véhicule
00:39:54qu'ils ont été amenés à le retrouver très loin de l'Alsace.
00:39:58Et puis de retrouver, justement, le profil génétique de Lina à l'intérieur.
00:40:04Pour ce qu'on peut comprendre, Jean-Michel Fauvergue,
00:40:05c'est qu'il y a aussi peut-être un suspect dans le viseur des enquêteurs aujourd'hui.
00:40:08Peut-être, sans doute, de toute façon.
00:40:11Effectivement, la correspondante a tout à fait raison.
00:40:16Là où on retrouve la trace ADN, c'est important, que ce soit sur le passager,
00:40:21coffre, peut-être conducteur, je ne sais pas trop.
00:40:24Et puis, si on a retrouvé une trace ADN connue de la victime,
00:40:33on va s'intéresser aussi à toutes les traces ADN qu'il y a à l'intérieur du véhicule.
00:40:36Et donc, peut-être que ça parlera des traces ADN.
00:40:41Elle a été géolocalisée, donc peut-être des appareils de géolocalisation,
00:40:46qu'on ne s'en sert plus trop en ce moment, puisqu'on se sert des téléphones, etc.
00:40:49Il y a plein de choses sur lesquelles les enquêteurs sont en train de travailler.
00:40:52Nous allons remercier Sistine Lepers, journaliste, le nouveau détective.
00:40:55Merci à vous pour toutes ces informations.
00:40:57C'est vrai que c'est une affaire, Magali Vissante, que nous avons particulièrement suivie,
00:41:01qui a bouleversé énormément de Français, puisque le but, c'est bien évidemment
00:41:06la recherche de la vérité, la recherche de la vérité pour la famille,
00:41:09pour cette mère, qu'on se souvient, qui s'était exprimée.
00:41:12Et c'est là tout l'enjeu, finalement, de cette enquête.
00:41:16Bien sûr, j'ai envie de dire que c'est normal.
00:41:19On est en train de parler d'une disparition et d'une disparition qui dure.
00:41:23Donc, pour la famille et notamment pour la maman, c'est quand même extrêmement difficile.
00:41:26On imagine l'angoisse, la tristesse et les moments difficiles qu'elle est en train de vivre.
00:41:33Et là, qu'est-ce qui se passe en termes de communication ?
00:41:37Moi, j'ai envie de dire, dans toute communication, il y a forcément une stratégie.
00:41:43Et la question que j'aurais envie de poser, peut-être que nos invités pourraient y répondre,
00:41:48c'est quel est le sens derrière que l'on donne à cette communication
00:41:53qui vient de sortir, justement, notamment au travers de cette ADN que l'on vient de retrouver ?
00:41:58C'est la question que je m'interroge, je suis d'accord avec vous.
00:42:01C'est-à-dire que je pense qu'il y a derrière, il y a bien une intention de la procureure de la République de Strasbourg.
00:42:07Normalement, quand on communique, c'est qu'on donne un sens à la communication.
00:42:13Maintenant, on n'est pas... Enfin, moi, je ne suis pas experte, donc ce sens, je ne le connais pas.
00:42:17On pourrait faire des suppositions, mais c'est toujours très dangereux.
00:42:20Donc, je ne sais pas si quelqu'un a l'argent.
00:42:21Jean-Michel Pouvel, c'est vrai qu'en règle générale, on dit qu'il vaut mieux ne rien dire
00:42:26pour que les enquêteurs puissent travailler sereinement.
00:42:28Il y a déjà une pression médiatique énorme autour de ce type d'enquête.
00:42:31Et là, la procureure de la République décide de communiquer pour donner un élément majeur.
00:42:35C'est qu'il y a bien une intention derrière.
00:42:37Oui, alors, effectivement, on évite de communiquer quand on est en train de préparer une opération de police.
00:42:44On a déjà des noms, on va faire des arrestations, etc.
00:42:46On essaie de ne pas communiquer pour ne pas que ça s'évapore dans la nature.
00:42:49Là, dans ce cas précis, d'ailleurs, vous avez posé la question à la correspondante qui a parfaitement répondu aussi.
00:42:55Il y a plusieurs hypothèses.
00:42:57Soit, effectivement, on communique peut-être pour faire un peu bouger les lignes
00:43:03et que les gens autour puissent se rendre compte qu'il s'est passé des choses
00:43:08et se rappellent d'un certain nombre de choses et aillent les rapporter à la gendarmerie ou à la police.
00:43:13Ça, c'est une première hypothèse.
00:43:14La deuxième hypothèse, c'est tout simplement aussi que c'est une communication professionnelle.
00:43:19On est dans le cadre d'une enquête avec un procureur de la République qui est responsable de cette enquête.
00:43:24Rappelons-le, et qui maîtrise la communication.
00:43:26Et à un certain moment, ce procureur de la République a peut-être aussi l'intention de dire
00:43:31voilà, nous avançons sur notre enquête.
00:43:32Pour l'instant, nous ne savons pas où nous en sommes.
00:43:35Nous nourrissons de gros espoirs, mais nous avançons sur l'enquête.
00:43:38Nous ne restons pas les bras ballants.
00:43:39L'intention de montrer, effectivement, que l'enquête avance.
00:43:42Et les enquêteurs, on le sait, ont mobilisé la section de recherche de Strasbourg.
00:43:45C'est la gendarmerie qui est sur ce dossier.
00:43:46On va marquer une très courte pause.
00:43:47Nous revenons dans un instant sur cette information.
00:43:51Nous l'avons appris ce soir.
00:43:52Une dizaine d'enfants ont été tués par des roquettes dans le Golan.
00:43:55Des roquettes, vraisemblablement, 11 morts.
00:43:58Voilà le bilan Stallworthy, malheureusement.
00:44:00Des roquettes, vraisemblablement, tirées par le Hezbollah.
00:44:04On va remercier Sixtine Lepert, journaliste, le nouveau détective
00:44:08qui nous a éclairé sur l'affaire Lina.
00:44:09Merci à vous.
00:44:11Très courte pause, on revient dans un instant, à tout de suite sur CNews.
00:44:16De retour sur le plateau de soir.
00:44:17Info était bienvenue.
00:44:18Si vous nous rejoignez sur CNews pour vous accompagner ce soir,
00:44:22Sonia Abraud, Magali Vissante, Jean-Michel Fauverc, Philippe Guibert, Harold Iman
00:44:27est également avec nous puisque l'information ce soir,
00:44:30eh bien, ce sont ces 11 enfants morts, 34 blessés
00:44:33après des tirs de roquettes du Hezbollah sur le Golan.
00:44:37On va en parler dans un instant.
00:44:38Nous serons avec le colonel Olivier Raffovitch, le porte parole de TSAL,
00:44:42pour faire un point complet sur la situation.
00:44:44Mais avant, 22 heures, Barbara Duron est avec nous.
00:44:47Ma chère Barbara, le flash info,
00:44:48quelles sont les dernières informations à retenir à cette heure ?
00:44:54C'est historique pour le rugby français.
00:44:57Les Bleus du 7, sacrés champions olympiques.
00:45:00L'équipe de France a fait tomber le double champion olympique en titre.
00:45:04Les Fidjiens, une victoire 28-7 forgée en seconde période,
00:45:07notamment grâce à Antoine Dupont, étincelant hauteur de deux essais.
00:45:11C'est également la première médaille en or pour la délégation française.
00:45:16Après des sabotages sur le réseau SNCF,
00:45:18hier, le PDG de l'entreprise l'assure, tout sera rétabli lundi matin.
00:45:23Si la situation s'est améliorée ce samedi,
00:45:25le trafic ferroviaire est toujours très perturbé.
00:45:27Normalement, 8 personnes sur 10 pourront se déplacer avec un billet ce week-end.
00:45:33Enfin, 13 départements en vigilance orange canicule à partir de demain midi.
00:45:38Surtout dans le sud-ouest sont concernés également la Haute-Corse,
00:45:41la Savoie et la Haute-Savoie en cause.
00:45:44Une vague de chaleur en provenance d'Espagne.
00:45:47La barre des 40 degrés pourrait être atteinte lundi.
00:45:51Merci, Barbara.
00:45:52On vous retrouve avec plaisir à 23h pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:45:57L'actualité marquée ces dernières heures, je vous le disais, par cette attaque.
00:46:01Attaque dans le Golan.
00:46:04Au moins 10 enfants ont été tués par des... 11 morts.
00:46:0711 enfants ont été tués par des roquettes.
00:46:10Peut-être un point, le colonel Olivier Rafovitch est avec nous.
00:46:12Il sera en liaison avec nous dans un instant.
00:46:14Mais Harold Imane, un point.
00:46:16Qu'est-ce que l'on sait à cette heure ?
00:46:18Dernière information, Ben Namin Netanyahou qui annonce que le Hezbollah,
00:46:21je le cite, paiera le prix fort après l'attaque meurtrière sur le Golan annexé.
00:46:25Qu'est-ce qu'on peut retenir à cette heure, mon cher Harold ?
00:46:28On peut retenir qu'un missile s'est abattu sur l'extrême nord du Golan,
00:46:35qui est la partie d'Israël qui a été
00:46:38prise par les armes à la Syrie en 1968
00:46:42et qui a été annexée en 1981
00:46:45et qui n'est pas universellement reconnue comme un territoire israélien
00:46:51diplomatiquement parlant.
00:46:52Pourquoi je vous dis tout ça ?
00:46:53Parce que quand le Hezbollah tire sur le Golan,
00:46:56il ne considère pas qu'il tire sur Israël proprement dit.
00:46:59Donc il le fait avec un peu plus de facilité, on pourrait dire.
00:47:02Et il le fait depuis longtemps.
00:47:03Et il l'a fait il y a quelques heures sur un...
00:47:07Il l'aurait fait parce qu'il l'a nié.
00:47:10Mais c'est un conditionnel très léger.
00:47:13Sur Majdal Shams, qui est un village drusse,
00:47:16la moitié des habitants du Golan sont de cette confession
00:47:22et sont citoyens israéliens et d'un assez fort patriotisme.
00:47:27Et le missile s'est abattu dans un stade où des jeunes de 10 à 20 ans
00:47:32jouaient au football et il y a au moins 11 morts et 30 blessés.
00:47:37Donc ceci, malgré la dénégation du Hezbollah,
00:47:40qui a tout de suite déclaré que ce tir n'était pas de son fait.
00:47:46Israël a analysé son armée, a analysé les trajectoires
00:47:51et est totalement sûr que le tir vient de quelques kilomètres
00:47:54au nord de Majdal Shams, dans le territoire libanais,
00:47:59où le Hezbollah fait absolument ce qu'il veut dans la partie sud du mois.
00:48:04Le colonel Olivier Rafovitch est en liaison avec nous.
00:48:07Bonjour, colonel Olivier Rafovitch, bonsoir.
00:48:10Merci d'avoir accepté notre invitation pour revenir sur cette actualité.
00:48:1511 enfants morts dans le Golan après des tirs du Hezbollah.
00:48:19Le Hezbollah, Harold Imane nous l'expliquait, l'affirme.
00:48:24Ce n'est pas lui qui a tiré ce missile.
00:48:27Vous avez la certitude, ce soir, que ce tir venait bien du Hezbollah ?
00:48:32Bonsoir et merci de m'inviter dans votre émission ce soir.
00:48:35C'est un tir du Hezbollah qui a malheureusement tué 11 enfants et en blessé une vingtaine.
00:48:41Les images sont assez dures.
00:48:44Il y avait un tournoi de football, les enfants jouaient au football ce samedi.
00:48:49Et un tir provenant du nord de la ville de Chaba, dans le sud Liban,
00:48:56contrôlé par le Hezbollah, qui ment aujourd'hui, comme d'ailleurs ils mentent très souvent.
00:49:02Mais nous ne sommes pas sûrs, nous sommes convaincus, sûrs,
00:49:06nous avons les éléments, informations et autres pour dire clairement que c'est le Hezbollah qui a tiré.
00:49:12D'ailleurs, il y a eu des dizaines de missiles qui ont été tirés à ce moment-là vers Israël,
00:49:18le long de la région du Golan, mais également le long de la région du nord de l'État d'Israël.
00:49:23Il y a des attaques quotidiennes du Hezbollah contre Israël depuis le 8 octobre.
00:49:27Le Hezbollah a choisi de soutenir le Hamas dans la guerre entre Israël et le Hamas,
00:49:34au détriment des Libanais.
00:49:36Aujourd'hui, l'attaque la plus meurtrière depuis le 7 octobre contre des civils israéliens.
00:49:42Et c'est une attaque qui ne restera pas sans réponse.
00:49:46Alors justement, Benjamin Netanyahou annonce, je le disais il y a un instant,
00:49:50que l'Hezbollah paiera le prix fort.
00:49:52À quoi s'attendre comme riposte militaire ?
00:49:54Est-ce qu'on peut imaginer qu'après la bande de Gaza, un nouveau front s'ouvre pour l'armée israélienne ?
00:50:00Vous savez, ça fait des mois et des mois que nous sommes attaqués,
00:50:04des mois et des mois que nous suivons une approche que je nommerais,
00:50:09ou que je définirais comme défensive active contre le Hezbollah en territoire libanais,
00:50:14avec des frappes précises contre le Hezbollah, contre des hommes du Hezbollah.
00:50:19Là aujourd'hui, il y a eu, je dirais, une ligne rouge qui a été franchie par le sang de ses enfants.
00:50:26Le Hezbollah a véritablement tué des civils, a ciblé un village du Golan.
00:50:35Juste pour dire un instant, je l'ai dit à votre analyse tout à l'heure,
00:50:40non, il n'y a pas de différence entre Majel Shams et Shlomi Okéach Moana pour le Hezbollah.
00:50:46D'ailleurs, ils ne font aucune différence entre aucune ville d'Israël,
00:50:49puisque pour eux, Israël tout entier est une cible qu'il faut détruire.
00:50:52Je rappelle que le Hezbollah est le bras armé de l'Iran et ils veulent la destruction totale de l'État d'Israël.
00:50:58Et cette attaque aujourd'hui, encore une fois, c'est une attaque excessivement grave,
00:51:03une tragédie pour les familles d'ailleurs.
00:51:04Avec votre permission, je voudrais saluer la communauté druze d'Israël
00:51:09qui est une communauté extrêmement proche de l'armée,
00:51:15proche de l'État, proche de la population israélienne en général.
00:51:20Et nous voyons ce tir aujourd'hui et ces morts aujourd'hui
00:51:25comme des morts, comme n'importe quel Israélien, peu importe où il habite en Israël.
00:51:31Peut-être avant de vous libérer, colonel Olivier Rafovitch,
00:51:34demain à Rome, des négociations sont prévues avec notamment le chef du Mossad.
00:51:40Finalement, est-ce que cette attaque, ce soir, remet en cause ces négociations ?
00:51:47Cette attaque aujourd'hui est entre le Hezbollah et Israël.
00:51:52Il faut savoir qu'encore une fois, je le répète, le Hezbollah attaque Israël,
00:51:56a attaqué Israël le 8 octobre, le jour d'après l'attaque du Hamas et n'arrête pas d'attaquer Israël.
00:52:01En parallèle de cela, il y a un autre front, vous le connaissez,
00:52:04c'est le front avec le Hamas dans la bande de Gaza.
00:52:07Pour ce qui est des discussions ou des contacts qui ont lieu par rapport au retour des attaques israéliens,
00:52:14il faut faire ici une différence entre ce qui se passe là-bas
00:52:18et ce qui s'est passé en fin de soirée aujourd'hui en Israël.
00:52:22Et donc les deux événements ne sont pas liés.
00:52:26Harold Liman, je souhaitais vous poser une question avant de vous libérer, colonel Olivier Rafovitch.
00:52:31Oui, mon colonel, le fait que le missile ait pu pénétrer dans l'espace aérien
00:52:37et que les sirènes n'aient pas retenti assez rapidement,
00:52:41est-ce qu'il y a eu un défaut dans l'armure ?
00:52:46C'est une très bonne question que vous posez.
00:52:49Il y a eu une sirène qui a retenti, mais le temps de vol du missile est très court.
00:52:54On parle d'un missile avec une charge extrêmement importante.
00:52:59D'ailleurs, c'est malheureusement la raison des dégâts et des morts.
00:53:03Mais il y a eu une sirène et les gens ont eu très peu de temps pour courir ou pour aller se protéger.
00:53:09Et malheureusement, le résultat est là.
00:53:11Encore une fois, la menace du Hezbollah est inacceptable, elle est insupportable.
00:53:15Nous ne pouvons pas vivre sous cette menace.
00:53:18Soit la situation change radicalement, le Hezbollah quitte le sud Liban
00:53:24et se met au nord du fleuve Litani comme le demande.
00:53:30Elle indique la résolution 1701 du Conseil de sécurité.
00:53:35Soit il y aura d'autres moyens à mettre en place et à appliquer
00:53:42pour que la menace du Hezbollah, qui encore une fois, comme vous le voyez aujourd'hui, est dramatique,
00:53:47ne cesse d'être une menace pour Israël.
00:53:50Merci, colonel Olivier Rafovich, d'avoir accepté notre invitation ce soir pour nous éclairer sur la situation.
00:53:56On le rappelle, au moins 11 mortes, 34 blessés après des tirs de roquettes du Hezbollah sur le territoire du Golan.
00:54:03La communauté de Rius qui annonce deux jours de deuil, donc qui a été touchée.
00:54:07Nous entendrons d'autres réactions dès 23 heures.
00:54:10Nous irons également sur place pour avoir de plus amples renseignements.
00:54:15Je vous propose à présent de revenir en France.
00:54:18Après cette attaque massive qui a secoué le pays, cette attaque massive contre le réseau ferroviaire français.
00:54:27Alors, l'enquête est en cours pour le moment et une intrigante délégation inconnue anti-gio est au cœur des investigations ce soir.
00:54:35Pourquoi ? C'est une info de nos confrères, vous le voyez, du Parisien,
00:54:38puisqu'un email de revendication envoyé à l'aide d'un nom de domaine sécurisé utilisé par l'ultra gauche
00:54:45est parvenu à des médias français et internationaux.
00:54:48Les enquêteurs explorent en ce moment même ce courrier qui lit les sabotages à une opération visant à déstabiliser les Jeux olympiques.
00:54:56Je me tourne vers vous, Sonia Brault, puisque vous avez préparé activement, vous aussi, les Jeux olympiques.
00:55:01En tant que maire, maire de Saint-Cyr-l'École, il y a une compétition équestre qui se déroule juste à côté de votre commune.
00:55:09Vous êtes donc concernée. Vous avez eu beaucoup de réunions de préparation.
00:55:12Est-ce que la menace de l'ultra gauche faisait partie effectivement des scénarios que vous avez pu entendre évoquer lors de ces réunions de préparation ?
00:55:21Bien sûr, bien sûr que ça fait partie de leur méthode, de celle qu'on redoute.
00:55:27Preuve en est, on a réussi à bloquer pas mal de trains, pas mal de citoyens qui allaient soit voir des épreuves,
00:55:35mais peut-être tout simplement en vacances.
00:55:37Ils ont le droit aussi. Donc oui, oui, ça faisait partie des scénarios étudiés.
00:55:45Là, malheureusement, ça a été quand même extrêmement massif, extrêmement dilué, enfin sur beaucoup d'endroits.
00:55:54Et le soir même, le jour même de l'ouverture des JO, c'est dommage, ça donne pas une belle image pour la France.
00:56:02C'était le but, vraisemblablement.
00:56:04Ben oui, mais enfin quand même, on vient de passer 24 heures où le monde entier nous a regardés.
00:56:11C'était le moment de montrer que, quelles que soient les difficultés, à la fois politiques, financières, économiques,
00:56:20on avait cette fierté nationale, on a, et d'ailleurs je remercie tous les agents, tous les cheminots qui ont travaillé non-stop
00:56:29et qui n'ont pas hésité à y passer la nuit pour un retour à la normale normalement lundi matin.
00:56:35Mais voilà, je trouve dommage. Et je trouve dommage notamment que ça vienne de l'ultra gauche.
00:56:42On n'en sait rien encore.
00:56:43On n'en sait rien. C'est une des trois pistes.
00:56:46Là, c'était l'hypothèse. Alors justement, Mayali Vissante, on a entendu Amélie Oudéa Castera, c'était hier, dire
00:56:51nous avions anticipé ce type de scénario, c'est-à-dire ces armoires avec à l'intérieur tous ces câbles,
00:56:58une attaque coordonnée. Donc là aussi, on va revenir sur l'enquête.
00:57:01Mais nous avions anticipé, c'est-à-dire anticipé, mais on n'a pas pu empêcher.
00:57:05Alors est-ce que c'est le bon terme ? C'était pas plutôt nous avons envisagé ?
00:57:08Bon bref, voilà, une sortie qui finalement aurait, pourrait révéler l'impuissance de l'exécutif finalement
00:57:15dans la voix d'Amélie Oudéa Castera hier face à un tel scénario.
00:57:19Il faut aussi se mettre à la place de la ministre dans sa façon de communiquer.
00:57:24J'ai envie de dire que forcément, il y a eu un travail d'anticipation maximum sur tout ce qui pouvait se passer.
00:57:31Mais là, on est en train de parler d'un réseau SNCF qui est quand même gigantesque,
00:57:34avec une impossibilité justement de pouvoir tout contrôler.
00:57:39Et j'ai envie de dire, il faut toujours savoir sortir le côté positif des choses et te dire,
00:57:43aujourd'hui, quels enseignements on peut tirer d'une telle attaque pour éviter encore plus la prochaine fois
00:57:49d'avoir une telle paralysie et d'être en capacité de déjouer ce genre d'attaque.
00:57:54Parce qu'une attaque, ça montre toujours qu'on a des faiblesses,
00:57:57et donc c'est comment aujourd'hui on fait pour qu'on ait à l'avenir de moins en moins de faiblesses sur ce réseau-là.
00:58:02Puisque la force et l'opération de force qui a été démontrée par ce réseau, ultra gauche ou pas,
00:58:08c'est cette violence et cette stratégie de préméditation justement pour nuire,
00:58:12pour paralyser et montrer justement cet effet sur des points clés,
00:58:15que l'on pouvait paralyser la France entière et empêcher les politiques comme les citoyens d'aller à la fête
00:58:22et de profiter de ce qui est en train de se faire, soit des Jeux olympiques, soit des congés pour les uns et les autres,
00:58:27en tout cas de profiter de moments de joie et de retrouvailles.
00:58:30Mais la vulnérabilité, Philippe Guybert, de ce réseau SNCF, elle était connue.
00:58:34C'est vrai que vous l'avez très bien dit, ce sont des milliers et des milliers de kilomètres,
00:58:37on ne peut pas tout surveiller, en tout cas humainement c'est absolument impossible,
00:58:42néanmoins il y a des services de renseignement et cette hypothèse de l'ultra gauche,
00:58:45et même d'autres hypothèses, on peut parler de l'hypothèse de l'ingérence étrangère,
00:58:49on peut parler aussi de l'hypothèse d'une attaque interne,
00:58:53puisque on sait que la CGT des syndicats a voulu appeler à boycotter les voix,
00:58:58même si l'hypothèse s'éloigne un peu.
00:59:00Néanmoins, est-ce qu'il n'y a pas une faille, je ne sais pas, des renseignements,
00:59:03je ne veux absolument pas viser les services de renseignement français,
00:59:05mais est-ce qu'on ne s'est pas trop focalisé sur la capitale, un peu moins sur le territoire ?
00:59:09Quelle est votre réaction ce soir ?
00:59:11Bon, ma réaction est de se dire qu'il y a 50 000 kilomètres de voies ferrées en France.
00:59:15Alors, après, je ne connais pas le nombre de points névralgiques,
00:59:19puisque la particularité de cette attaque,
00:59:22simultanée en cinq points du territoire, un seul ayant été déjoué,
00:59:28c'est que c'était des points névralgiques, des points stratégiques du réseau.
00:59:31Donc des points de fragilité, ce qui suppose quand même une préparation
00:59:36et un degré d'information sur l'état du réseau et sur les points névralgiques,
00:59:40qui n'est pas à la portée de tout le monde.
00:59:43Et donc, je n'imagine pas une seconde que nos services n'aient pas envisagé ce scénario-là.
00:59:53Mais je me dis surtout, la mouvance d'ultra-gauche est une des plus surveillées.
00:59:58Je me tourne vers Jean-Michel pour savoir s'il confirme mes propos.
01:00:03Mais on ne découvre pas que la mouvance d'ultra-gauche
01:00:06a des envies de sabotage des TGV depuis de très longues années,
01:00:11ni qu'ils sont plutôt hostiles aux Jeux Olympiques.
01:00:15Et donc, moi, ce qui me gêne, c'est pas tant qu'on n'ait pas réussi à protéger
01:00:18des points névralgiques sur 50 000 kilomètres de voies ferrées,
01:00:24parce que ça, c'est certainement très compliqué,
01:00:26mais qu'on n'ait pas réussi à surveiller une mouvance qui est, par définition,
01:00:31déjà très surveillée, peut-être parfois infiltrée.
01:00:34Et donc, c'est ça qui me gêne dans cette hypothèse de l'ultra-gauche,
01:00:37parce qu'effectivement, tous, on pense spontanément à l'ultra-gauche,
01:00:41parce que c'est son mode opératoire.
01:00:43Mais on imagine qu'ils sont surveillés de près, en tout cas les ravitudes les plus virulentes.
01:00:46Et donc, je me dis que l'autre hypothèse principale de l'ingérence
01:00:50ne doit pas être négligée, mais je ne sais pas ce qu'en pense Jean-Michel.
01:00:54Jean-Michel Fauvergue, effectivement, cette hypothèse de l'ingérence
01:00:56qui était également sur la table à cette période-là.
01:00:58Oui, parce que l'ultra-gauche, tout le monde la connaît.
01:01:00En plus, ce n'est pas des dizaines de milliers de personnes.
01:01:03Donc, les services ont pu quand même le regarder de près.
01:01:06Déjà, pour dire que dans cette affaire-là, c'est la sous-direction des services antiterroristes
01:01:10qui est saisie de l'affaire d'enquête.
01:01:12Donc, ça veut dire quelque chose.
01:01:14C'est-à-dire qu'on considère ce sabotage-là comme une action, visiblement,
01:01:20qui rentre dans le champ de ces services antiterroristes.
01:01:23Première chose.
01:01:24Ensuite, effectivement, Philippe, vous avez raison sur un certain nombre de choses,
01:01:27sauf qu'il y a énormément de points auxquels on peut s'en prendre.
01:01:32Parce que là, on parle des réseaux ferrés.
01:01:35Mais dans un grand pays comme le nôtre et dans tout autre pays développé,
01:01:40vous avez des distributions d'eau, d'électricité, des lignes haute tension, du gaz, etc.
01:01:46Tant de points qui peuvent être assez rapidement pris en compte.
01:01:49Et on est dans la rhétorique du bouclier et du glaive.
01:01:53C'est-à-dire que l'État français, lui, se protège des attaques.
01:01:57Il ne va pas attaquer.
01:01:58Et ceux qui attaquent ont toujours une avance.
01:02:01Ils savent ce qu'ils vont faire.
01:02:03Alors, pour répondre tout à fait directement à votre question,
01:02:07oui, bien sûr, les services spécialisés, en particulier la DGSI,
01:02:11mais aussi les renseignements territoriaux,
01:02:14travaillent sur les mouvements d'extrême gauche, d'extrême droite, d'ultra gauche,
01:02:18de radicalisme ou de radicalité écologiste.
01:02:26Et plus, évidemment, l'antiterrorisme.
01:02:30Mais il faut savoir que les groupuscules sont nombreux
01:02:34et qu'on ne peut pas tous les surveiller en même temps
01:02:37et on ne peut pas surveiller tous les points en même temps.
01:02:40Donc, d'une manière générale, encore une fois,
01:02:42on est dans cette rhétorique du bouclier et du glaive.
01:02:45Et on aura toujours, si on a des groupes qui sont organisés, un temps de retard,
01:02:50sauf à avoir du renseignement, du renseignement technique
01:02:53ou du renseignement par des voies humaines.
01:02:57Mais on sait que dans les milieux de l'extrême gauche,
01:03:01ça parle beaucoup moins, ça communique beaucoup moins que dans d'autres milieux.
01:03:07– C'est intéressant ce que vous avez souligné, vous l'avez rappelé.
01:03:11C'est la sous-direction antiterroriste, l'ASDAT, qui est saisie, notamment.
01:03:16Alors, ils ne sont pas les seuls, puisque c'est la juridiction nationale
01:03:20de lutte contre le crime organisé du parquet de Paris,
01:03:23qui a confié, justement, l'enquête aux policiers de la sous-direction antiterroriste.
01:03:27Sauf que, Magali Vissante, on vous a parlé d'actes malveillants.
01:03:31On ne saisit pas la section antiterroriste pour des actes malveillants.
01:03:35On comprend néanmoins qu'il y avait cette volonté de l'exécutif,
01:03:38aussi avec ces termes, de rassurer la population hier,
01:03:41puisque le but de la 29, c'était justement de semer la panique,
01:03:44peut-être le jour de la cérémonie d'ouverture.
01:03:47Bien sûr. C'est toujours très important, et notamment hier,
01:03:50c'était très important de choisir aussi les termes pour éviter d'avoir une pagaille
01:03:54et qu'il y ait, on va dire, une panique ambiante qui s'empare, justement,
01:03:59de cette notion de sécurité, juste avant la cérémonie d'ouverture.
01:04:02Mais ça ne veut pas dire qu'on doit aussi minimiser ce qui est en train de se passer
01:04:06et qu'à un moment donné, il faut aussi rétablir la vérité,
01:04:10par les mots et par les actes, parce que quand on va trouver les auteurs,
01:04:14il faudra aussi qu'ils soient sanctionnés à la hauteur de ce qui a été fait.
01:04:18Et donc, quand on parle là de malveillance,
01:04:21il faut aussi faire très attention à la façon derrière
01:04:24dont on va être en capacité, quelque part, de récupérer,
01:04:27puisqu'on voit bien là le risque qu'on a quand même bien minimisé,
01:04:31en termes d'images et de discours, et que derrière,
01:04:34ce qui risque de se passer, l'information risque d'avoir beaucoup plus de puissance.
01:04:37Il faudrait être en capacité, là, de reconnaître qu'il y a eu une volonté,
01:04:41ou en tout cas, peut-être qu'il y avait un défaut d'information au départ,
01:04:44qui demandait de la prudence dans le vocabulaire utilisé.
01:04:47Sophie Brault, justement, à propos d'information,
01:04:49comment est-ce que vous avez été tenue au courant,
01:04:51heure par heure peut-être, en tant qu'élu de terrain ?
01:04:53Est-ce que vous avez eu des informations particulières hier ?
01:04:56Comment est-ce que ça s'est déroulé de votre côté ?
01:04:58Écoutez, je regarde ces news à la maison.
01:05:00Ah ben voilà, vous faites bien !
01:05:01Non, alors les élus locaux ne croyaient pas,
01:05:04ne sont pas avertis, ne reçoivent pas une dépêche de la préfecture
01:05:07pour leur dire qu'on est bloqué au niveau national.
01:05:10C'est pas comme ça que ça marche.
01:05:12Je n'ai nul doute que mon préfet, que je remercie.
01:05:17Vous auriez pu avoir des consignes particulières dans ce contexte-ci ?
01:05:20Il me téléphonerait, il me tiendrait informé
01:05:22si j'avais un sujet sur mon territoire, sur le terrain.
01:05:25Ce qui n'était pas le cas hier.
01:05:26Mais ça n'était pas le cas, donc non, les élus locaux ne sont avertis.
01:05:29Je pense que le long du chemin de fer,
01:05:31quelques maires ont, eux, dû être avertis,
01:05:34peut-être sollicités pour recueillir des passagers
01:05:39ou des choses comme ça.
01:05:41Mais non, à Saint-Cyr, ça ne nous a pas touchés.
01:05:43Sophie Braud, on arrive au terme de cette première partie.
01:05:45Je voulais vous remercier d'être venue, vous allez nous quitter.
01:05:48Alors c'est vrai qu'il y a eu cette actualité ce soir dans le Golan.
01:05:52Je vous le rappelle, 10 enfants, 11 enfants même,
01:05:55qui sont morts après un missile du Hezbollah
01:05:58qui a été tiré cet après-midi.
01:05:59Voilà, ça a un peu chamboulé effectivement le programme de ce soir.
01:06:03Merci néanmoins d'être venue sur notre plateau.
01:06:07Merci à vous, Philippe Dibert également, d'être resté tard,
01:06:10parce que vous êtes là depuis 19 heures aussi.
01:06:12Vous avez analysé la cérémonie d'ouverture.
01:06:14On a eu une très belle cérémonie d'ouverture.
01:06:16Eh bien, nous allons en parler, puisqu'elle a fait polémique.
01:06:19Voilà, on aurait pu entendre votre avis également, Sonia Braud,
01:06:22sur cette cérémonie d'ouverture.
01:06:23On va y revenir dans un instant avec nos invités.
01:06:26Magali Vissante, vous restez avec nous.
01:06:28Jean-Michel Fauverg également.
01:06:29On marque une très courte pause, à tout de suite sur CNews.
01:06:38Bonsoir à tous.
01:06:39Très heureux de vous retrouver.
01:06:40Si vous nous rejoignez sur Soir Info Eté.
01:06:42Soir Info Eté qui continue.
01:06:43Nous sommes ensemble jusqu'à minuit pour décrypter l'actualité.
01:06:46Pour vous accompagner ce soir,
01:06:48Jean-Michel Fauverg est toujours avec nous, l'ancien chef du RAID.
01:06:51J'aurais dû commencer avec vous, Magali Vissante,
01:06:53communicante politique, qui est toujours avec nous.
01:06:55Et nous accueillons Virginie Bensousson-Brulé, avocate.
01:06:58Bonsoir.
01:06:59Bonsoir.
01:07:00Régis Le Sommier nous a également rejoint.
01:07:02Mon cher Régis, bonsoir.
01:07:03Bonsoir Olivier.
01:07:04Alors, vous le savez, l'actualité marquée ce soir par ces 10 morts et 34 blessés
01:07:09après des tirs de roquettes du Hezbollah sur le Golan.
01:07:12Nous allons y revenir largement à 23h.
01:07:15Nous irons prendre des nouvelles sur place.
01:07:17Harold Iman, spécialiste des questions internationales, nous rejoindra également.
01:07:21Mais avant, à la une de l'actualité,
01:07:23nous en avons beaucoup parlé tout au long de la journée.
01:07:25Bien évidemment, c'est cette cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
01:07:29Grandiose, sublime, il est vrai pour beaucoup.
01:07:31La France a incontestablement mis la barre haute en organisant un tel événement hors d'un stade.
01:07:37Ayanna Kamoura, la garde républicaine, Céline Dion, la Marseillaise, sublimement chantées,
01:07:42soulignons-le, les effets pyrotechniques incroyables.
01:07:45Bref, un événement à la hauteur.
01:07:46Même si beaucoup de Français, des personnes à l'étranger également,
01:07:51d'autres continents ont été heurtés par des incartades idéologiques.
01:07:56C'est le cas notamment de nombreux chrétiens.
01:07:58Mgr Rouget, l'évêque de Nanterre, était sur notre plateau tout à l'heure.
01:08:01Nous le rentendrons.
01:08:02Nous débattrons sur ce plateau pour avoir vos avis les uns et les autres.
01:08:05Mais avant, retour sur les meilleurs moments.
01:08:08Et c'est signé Célia Gruyère.
01:08:12Une cérémonie d'ouverture spectaculaire pour ces JO de Paris 2024.
01:08:16Sous le ciel pluvieux de Paris, Lady Gaga ouvre la danse en interprétant Zizi Jeanmer.
01:08:21Puis c'est Aya Nakamura qui a fait son entrée en grande pompe devant l'Académie française,
01:08:30entourée de la garde républicaine.
01:08:36Une autre star de cette cérémonie, c'est Notre-Dame de Paris,
01:08:39mise à l'honneur grâce à ses danseurs.
01:08:41Mais les JO, c'est avant tout le sport et le passage de la flamme olympique.
01:08:45Après un long périple, elle a fini par passer entre les mains de Zinedine Zidane,
01:08:50puis dans celle du joueur de tennis Raphaël Nadal.
01:08:52Mais c'est à Marie-Josée Perrec et Teddy Riner qui est revenu l'honneur d'allumer la vasque olympique.
01:08:57Des flammes qui s'élèvent juste avant le clou du spectacle.
01:09:01Dans une robe scintillante, Céline Dion interprète le célèbre hymne à l'amour d'Edith Piaf,
01:09:05depuis le premier étage de la tour Eiffel.
01:09:08Alors nous le disions, un événement sans quoi qu'un événement incontestablement réussi.
01:09:20C'était un véritable défi sécuritaire.
01:09:23Emmanuel Macron a tenu cet après-midi à se rendre à la préfecture de police de Paris,
01:09:28justement pour saluer les forces de l'ordre,
01:09:30des forces de l'ordre mobilisées à 100% pour ces jeux olympiques, on le sait,
01:09:34et qui ont réalisé un formidable travail hier.
01:09:36On écoute le chef de l'État.
01:09:38Je voulais venir aujourd'hui parmi vous pour vous remercier très solennellement
01:09:45et vous dire toute notre reconnaissance.
01:09:48Hier, la France a offert au monde entier un spectacle extraordinaire,
01:09:53unique au monde et dans l'histoire des Jeux,
01:09:56qui, je le crois, a rendu nos compatriotes extrêmement fiers.
01:09:59Mais au-delà du formidable spectacle, de ce que les artistes et les athlètes ont donné,
01:10:05c'est aussi un trésor et un exploit de sécurité que vous avez collectivement réussi et dont je veux vous remercier.
01:10:12Je vous demande d'être mobilisés et on le sera tous à vos côtés jusqu'au jour d'après,
01:10:18et donc au 8, 9 septembre, quand on pourra enfin souffler.
01:10:22En tout cas, une fois encore, en étant à vos côtés aujourd'hui et parmi vous,
01:10:25je tenais à vous exprimer la gratitude de la nation, ma gratitude,
01:10:32à vous dire que cela n'aurait pas été possible sans les investissements
01:10:35et tout le travail que vous avez réussi à effectuer ces dernières années
01:10:38et votre extraordinaire engagement et détermination.
01:10:43Et donc, merci infiniment pour cela.
01:10:45Vous pouvez être très fiers de ce qui a été fait hier et de ce que vous faites chaque jour.
01:10:51Premier renseignement, Jean-Michel Fauvergue,
01:10:53saluer la réussite de cet événement, sans quoi qu'événement maîtrisé.
01:10:57Il y a eu beaucoup d'alertes en disant attention, c'est impossible,
01:11:00autant les menaces, notamment terroristes, sont importantes aujourd'hui,
01:11:03ces menaces qui pèsent sur la France.
01:11:05Et on peut le dire, il y a eu un investissement total des forces de l'ordre,
01:11:08une cérémonie qui a pu se tenir grâce à cet engagement total.
01:11:12Oui, Olivier, médaille d'or pour les forces de l'ordre.
01:11:17Les forces de l'ordre, avant le rugby à 7, avant les joueurs de rugby à 7.
01:11:20Tout juste un peu avant.
01:11:21Mais bien évidemment, un dispositif énorme.
01:11:28Souvenez-vous de ce qu'on l'entendait avant, il y a quelque temps.
01:11:32Certains ont même dit à un certain moment, c'est suicidaire et c'est criminel de faire ça,
01:11:37de faire une cérémonie comme ça sur la Seine.
01:11:39Les forces de l'ordre dans notre pays savent faire.
01:11:42On a un pays, moi je suis très fier de mon pays d'une manière générale.
01:11:47J'en suis encore plus fier maintenant.
01:11:49Moi, j'avais pas trop d'inquiétude.
01:11:52Enfin, j'avais l'inquiétude du raisonnable,
01:11:54parce qu'on ne sait jamais ce qui peut se passer.
01:11:56Mais voilà, on a une cérémonie qui s'est particulièrement bien déroulée.
01:12:02Pas énormément d'incidents.
01:12:04Quelques-uns qui sont d'ailleurs de l'ordre de l'anecdotique.
01:12:08Un président de la République qui a réussi son pari.
01:12:11Il faut le souligner.
01:12:12Et un deuxième vainqueur, qui est le ministre de l'Intérieur,
01:12:18qui lui aussi a réussi son pari et qui va sans doute capitaliser là-dessus.
01:12:22Alors vous parliez effectivement de Gérald Darmanin.
01:12:24Incontestablement, il a réussi son pari.
01:12:26On voit tout de même Virginie Bensous embrûler les politiques.
01:12:30Il vient surfer sur ces Jeux Olympiques depuis quelques heures.
01:12:34Gabriel Attal, Emmanuel Macron, ils sont ultra présents.
01:12:37C'est vrai que Gérald Darmanin, il a réussi son pari, incontestablement.
01:12:42Objectivement, il n'y a eu aucun couac.
01:12:45Il aurait été le premier responsable s'il y avait eu un échec.
01:12:49Aujourd'hui, s'il n'y a pas eu d'échec,
01:12:51c'est parce qu'aussi il a réussi son pari.
01:12:53On peut souligner ce soir.
01:12:55Oui, notamment grâce aux dispositifs d'accréditation et de QR code
01:13:00qui ont été mis en place par le ministère de l'Intérieur
01:13:04et finalement le criblage qui a permis à chaque accréditation accordée
01:13:10ou à chaque laissé-passer QR code accordé
01:13:13de pouvoir faire finalement ce tri
01:13:17entre les personnes qui pourraient accéder librement aux abords de la Seine.
01:13:23On voit que ça a fonctionné.
01:13:25Alors pas toujours les QR code.
01:13:27Ça a été critiqué parce que c'était un peu pénible aussi.
01:13:30Le criblage a fonctionné.
01:13:32En tout cas, le criblage a fonctionné.
01:13:34Dites-nous le criblage peut-être pour nous rappeler ce que c'est précisément ce criblage.
01:13:37Alors en fait, pour pouvoir obtenir soit cette accréditation,
01:13:40que ce soit les bénévoles, les journalistes, les délégations, les athlètes eux-mêmes
01:13:45ou toutes les personnes qui habitaient en zone grise, en zone sleet,
01:13:49nos identités étaient passées au crible des fichiers de police
01:13:56et des fichiers administratifs.
01:13:59Et donc on voit que ça a fonctionné
01:14:01et qu'il y a eu un équilibre entre d'une part la liberté individuelle
01:14:06et d'autre part la sécurité publique.
01:14:08Donc oui, le ministre de l'Intérieur...
01:14:11Le grand gagnant, peut-être ce soir, Magali Vissante, effectivement.
01:14:15Mais on sait que nous traversons une période politique trouble,
01:14:19en tout cas une période politique difficile pour les Français.
01:14:24On a vécu un début d'été assez compliqué.
01:14:27Et on voit, c'est vrai, on a vu Gabriel Attal, Emmanuel Macron omniprésent.
01:14:31Alors il y a bien évidemment un aspect aussi politique derrière tout cela.
01:14:35Les Jeux Olympiques, c'est avant tout les sportifs.
01:14:37On les voit beaucoup, nos responsables ces dernières heures.
01:14:41Oui, mais encore une fois, quand on est un homme politique,
01:14:45avant d'être un homme politique, on est un citoyen comme tout le monde.
01:14:47Donc forcément, on a aussi envie de profiter de ces Jeux,
01:14:50d'être dans la ferveur de ce qui se passe.
01:14:52Et c'est humain et c'est normal.
01:14:55Après, là où il faut justement faire attention et positionner le curseur,
01:14:59c'est qu'on n'est pas dans un climat politique habituel
01:15:02et qu'il y a une certaine réserve à avoir dans l'utilisation de ce positionnement,
01:15:08notamment au travers des réseaux sociaux.
01:15:10Et veiller à ce qu'il n'y ait pas de surenchère en termes de communication.
01:15:13Et notamment, veiller aussi un petit peu à ce que tous ces égaux
01:15:18ne soient pas un peu surexposés ou en tout cas qu'on n'ait pas envie systématiquement
01:15:22de tourner la couverture à soi.
01:15:25Et d'oublier que si cette cérémonie aujourd'hui, elle a eu une telle réussite,
01:15:31c'est parce que c'est le travail de tout un collectif,
01:15:35de tout un collectif au niveau aussi, j'ai envie de le dire et je le rappelle,
01:15:39parce qu'on n'en parle pas souvent,
01:15:41mais des TPE et des PME qui ont permis de faire en sorte que
01:15:44cette cérémonie puisse avoir lieu et que ces Jeux olympiques puissent avoir lieu.
01:15:48Donc, il faut faire attention en termes de communication.
01:15:51Mais j'ai envie de dire aussi, Gérald Darmanin, il a rassuré.
01:15:55Quand on communique, il faut deux choses.
01:15:57On rassure et on inspire.
01:15:59Et là, j'ai envie de dire, avec cette cérémonie, pour moi,
01:16:03la France, elle est grande et je parle de grandeur d'âme.
01:16:07La France, elle est libre.
01:16:09On a beaucoup évoqué cette notion de liberté au travers de cette cérémonie.
01:16:13Et la France rayonne au travers de toutes ces lumières.
01:16:16Et moi, aujourd'hui, je suis fière d'être française
01:16:18et je pense qu'il y a énormément de Français qui sont très fiers
01:16:21et très fiers aussi qu'on ait réussi à, on va dire, relever ce défi sécuritaire
01:16:26avec ce petit curseur de liberté individuelle aussi qui était très important,
01:16:30même si on sait qu'il y a eu des problématiques,
01:16:33qu'on a une certaine catégorie de la population qui souffre
01:16:36de ce qui se passe en termes de restrictions.
01:16:40Notamment les commerçants, certains commerçants.
01:16:42Les commerçants, bien sûr, et les entreprises.
01:16:44Et encore une fois, ce sont les premiers pénalisés.
01:16:46Exactement.
01:16:47On va revenir effectivement sur cette cérémonie en tant que telle
01:16:51qui a été saluée partout dans le monde, mais pas seulement.
01:16:53Il y a une petite polémique.
01:16:55Voilà, nous sommes français, il faut qu'il y ait des polémiques.
01:16:57Régis Le Sommier, on va y revenir.
01:16:59Mais avant, on ne vous a pas entendu sur ce défi sécuritaire à la hauteur.
01:17:02Parce que Dieu sait s'il y a eu des critiques en amont,
01:17:05mais les forces de l'ordre ont été présentes et ont assuré jusqu'au bout.
01:17:09Oui, ça fait des mois d'ailleurs qu'il y a des critiques.
01:17:12Et même, je dirais, plus d'un an.
01:17:14Depuis, notamment, les incidents du Stade de France.
01:17:17On avait dit qu'on n'avait pas rempli l'effectif sécuritaire,
01:17:23le continuum public-privé en sécurité n'est pas assuré.
01:17:27Il manque, je crois à l'époque c'était 30 000 agents de sécurité.
01:17:31Enfin bref, on était dans le flou absolu.
01:17:34Et finalement, ce qu'on se rend compte, oui, c'est qu'on a réussi.
01:17:37Ce défi a été relevé.
01:17:39Il faut noter quand même que ça commençait dans une ambiance quand même un peu bizarre.
01:17:43C'est-à-dire qu'avec cet incident dont je crois que vous avez parlé alors d'avant
01:17:47sur le réseau SNCF.
01:17:50Oui, on va y revenir d'ailleurs.
01:17:51Le match Argentine-Maroc avec des vols de bijoux des jours argentins dans les vestiaires.
01:18:00L'envahissement du stade, etc.
01:18:02Il y a eu quelque quoi que comme ça, on s'est dit où ça va aller.
01:18:05Parce que finalement, voilà.
01:18:08Les forces de l'ordre vont encore jusqu'au 9 septembre.
01:18:11On entendait le chef de l'État.
01:18:12Il y a les JO jusqu'au 11 août.
01:18:14Et ensuite, 9 septembre, 100% des effectifs mobilisés.
01:18:17Ça va être compliqué.
01:18:19Il faut espérer que la rentrée sociale soit plutôt sereine.
01:18:23Parce qu'il va falloir ensuite qu'ils assurent derrière les policiers, les gendarmes.
01:18:27Oui, c'est clair.
01:18:29Effectivement, il y a un certain nombre de congés qui ont été éliminés.
01:18:34Des primes sont là.
01:18:36Mais ça ne remplace pas les congés, bien évidemment.
01:18:38Il ne va pas partir massivement en septembre.
01:18:42Il va y avoir des roulements.
01:18:43Je vois que je rassure tout le monde.
01:18:45Le fonctionnement, ce n'est pas ça.
01:18:46Il va y avoir effectivement des roulements avec des prises de congés auxquelles ils ont droit.
01:18:53Bien évidemment.
01:18:55Mais les policiers et les gendarmes continueront.
01:18:58C'est ça qu'il y a de merveilleux avec nos services publics en France.
01:19:03Et en particulier les services concernant la sécurité.
01:19:06C'est ce qui fait la solidité de notre pays.
01:19:08Les institutions sont solides.
01:19:10Les forces de l'ordre sont solides.
01:19:12Après les Jeux olympiques.
01:19:15En tout cas, peut-être un peu de débat à présent.
01:19:19Depuis la fin de la cérémonie, même assez vite.
01:19:23Une polémique s'est invitée, bien évidemment.
01:19:26Puisque nous sommes en France.
01:19:28Beaucoup de réactions.
01:19:30On va commencer par des personnalités de tous morts.
01:19:34Qui ont commenté la cérémonie avec enthousiasme.
01:19:37Pour les uns, on voit Bruno Le Maire.
01:19:38La plus belle cérémonie de l'histoire.
01:19:39Pour la plus belle compétition sportive du monde.
01:19:41Dans le plus beau pays du monde.
01:19:42Beaucoup de superlatifs.
01:19:44Du côté du ministre de l'économie des missionnaires.
01:19:47Des mohellojus.
01:19:48Oui, voilà.
01:19:50Peut-être qu'après cette cérémonie, il va rester en France.
01:19:54Du côté du spectre politique à droite.
01:19:59Un bilan de ce spectacle beaucoup plus contrasté.
01:20:03Pardonnez-moi.
01:20:04Valérie Boyer.
01:20:05J'aurais pu revenir sur le négatif de cette cérémonie.
01:20:08Sur cette vision de notre histoire.
01:20:10Qui met en spectacle la décapitation de Marie-Antoinette.
01:20:14Et qui cherche à ridiculiser les chrétiens.
01:20:17Voilà ce qu'a écrit en préambule la sénatrice Les Républicains.
01:20:20En nuançant toutefois.
01:20:22Mais gardons en mémoire l'arrivée de notre équipe.
01:20:24Qui a déjà fait notre fierté.
01:20:25On voit Ersilia Soudet.
01:20:26L'insoumise.
01:20:27Mais là, qui répond à Marion Maréchal.
01:20:29À l'écran de droite.
01:20:30Toujours plus en phase avec le Moyen-Âge.
01:20:32Qu'avec notre époque.
01:20:33Pourquoi ?
01:20:34Parce que Marion Maréchal.
01:20:35Elle, un tweet plus difficile.
01:20:36Difficile d'apprécier.
01:20:37Les rares tableaux réussis.
01:20:38Entre les Marie-Antoinette décapitées.
01:20:40On a eu un trouble.
01:20:41Qui s'embrasse.
01:20:42Des drag queens.
01:20:43L'humiliation de la garde républicaine.
01:20:44Obligée de danser sur du hyéna kamoura.
01:20:46Ça, c'était Marion Maréchal.
01:20:48On voit Sandrine Rousseau.
01:20:49Qui, elle, a vu cette cérémonie.
01:20:51Comme étant une meilleure réponse à la montée du fascisme.
01:20:53Et de l'extrême droite.
01:20:55Avant d'ajouter, finalement, son amour du wokisme.
01:20:58Il faudrait que le monde soit plus wok.
01:21:00On voit, en fait.
01:21:01Ça veut dire quoi ?
01:21:02Ça veut dire que cette cérémonie.
01:21:03Elle est aussi très politique.
01:21:05Là, typiquement, on a tout politisé.
01:21:07Effectivement.
01:21:09Il faut faire très attention.
01:21:11Parce qu'il ne faut pas oublier que cette cérémonie.
01:21:14C'est un tableau.
01:21:16C'est de l'art.
01:21:17Et donc, il y a un moment donné.
01:21:20Il faut faire attention aux postures politiques.
01:21:22Qui sont utilisées.
01:21:23En réaction à ce qui se passe.
01:21:25Il ne faut pas oublier.
01:21:26Et prendre cette hauteur.
01:21:27La cérémonie.
01:21:28Elle a été écrite.
01:21:29C'est un scénario.
01:21:30C'est de l'art.
01:21:31Il y a eu, d'ailleurs, des tableaux.
01:21:32Ça a été indiqué.
01:21:33Et donc, il faut aussi se projeter dans cette perception du tableau.
01:21:38Que l'on nous a montré.
01:21:39Et avec toute cette notion de ce que l'art donne.
01:21:43Ce que l'art propose.
01:21:44Et la liberté aussi d'expression au travers de l'art.
01:21:47Donc, il ne faut pas non plus tout le temps.
01:21:49Vouloir instrumentaliser un certain nombre de choses.
01:21:51Il ne faut pas oublier qu'à la base.
01:21:53On était dans une dimension artistique.
01:21:55Alors, certes.
01:21:56Effectivement.
01:21:57Il y a des tableaux qui peuvent faire polémique.
01:21:59Et on peut ne pas partager un certain nombre de choses.
01:22:01Et c'est toujours.
01:22:02Moi, j'en reviens toujours à mon histoire du curseur.
01:22:04C'est toujours ce curseur de.
01:22:06Où est-ce qu'on place le respect ?
01:22:09Où est-ce qu'on peut.
01:22:10Parce que la liberté s'arrête là où commence celle des autres.
01:22:13On est toujours là.
01:22:14Même au travers de l'expression artistique.
01:22:16Alors, c'est vrai qu'il y a l'expression artistique.
01:22:18Bien évidemment, Régis Le Saumier.
01:22:19Mais on aurait aussi pu entendre ce genre de réflexion.
01:22:21C'est-à-dire que c'est un spectacle universel.
01:22:23Qui s'adresse à tous les Français.
01:22:27Dès le plus jeune âge.
01:22:28Alors, des enfants.
01:22:29Aux grands-parents.
01:22:30Également aux étrangers.
01:22:32À des continents.
01:22:33Il y a même certains pays qui ont censuré cette cérémonie.
01:22:36À certains moments.
01:22:37Est-ce que parfois, cette cérémonie, selon vous.
01:22:39Elle a pu verser inutilement dans la subversion ?
01:22:42C'est-à-dire qu'avec cette volonté de diviser.
01:22:45Avec un esprit woe.
01:22:46Il était là.
01:22:47C'est clair.
01:22:48Même Sandrine Rousseau le dit.
01:22:49Régis Le Saumier.
01:22:50Tout à fait.
01:22:51Moi, je reviendrai sur un événement dans le spectacle.
01:22:54Qui est la question de l'utilisation de la scène.
01:22:57À la fin de moquerie.
01:22:59Il y a effectivement cet aspect-là.
01:23:01Plus précisément, on va en parler.
01:23:03J'ai vraiment quelque chose à dire là-dessus.
01:23:05Moi, je suis catholique.
01:23:06Comme un milliard et demi d'individus sur Terre.
01:23:09Qui ont vécu ce moment de façon extrêmement pénible.
01:23:12Je vais vous expliquer pourquoi.
01:23:13Parce que la scène, c'est le prolongement.
01:23:17Aujourd'hui, l'eucharistie, c'est le prolongement de la scène.
01:23:20Quand Jésus réunit ses apôtres.
01:23:22C'est le dernier repas du Christ.
01:23:23Le dernier repas du Christ.
01:23:24Et donc, l'eucharistie, c'est ce qui est célébré tous les dimanches à la messe.
01:23:28Et chaque messe, quand il y a une eucharistie,
01:23:33on revient dans ce moment.
01:23:35C'est le moment le plus sacré de la messe.
01:23:37C'est le moment le plus sacré.
01:23:38C'est le moment où le corps du Christ se fait pain et vin.
01:23:42Et c'est ce qu'il y a de plus sacré dans la religion catholique.
01:23:47Catholique qui, je le précise, veut dire universelle.
01:23:50Pour ceux qui croiraient qu'on est d'extrême droite ou je ne sais quoi.
01:23:55Et je trouve ça absolument totalement inutile.
01:23:59Notamment blasphématoire d'un point de vue religieux.
01:24:03De s'amuser avec ça.
01:24:05Je ne vois pas d'abord ce que ça a à voir ni avec l'esprit olympique
01:24:08ni avec l'histoire de France ou avec une quelconque...
01:24:11Et je rajouterais que cet épisode-là et le côté wokiste dont vous avez parlé
01:24:16renvoient au monde entier une image de la France
01:24:20qui est une image de l'Occident décadent.
01:24:23Je m'explique.
01:24:24C'est-à-dire que pour nous, ça me paraît un énième avatar des provocations
01:24:29qu'on évoquait tout à l'heure hors plateau.
01:24:31L'Eurovision, ce genre de choses.
01:24:33Là, on reçoit le monde entier.
01:24:35On a un milliard d'individus qui sont dans leur télé.
01:24:37Et qu'est-ce qu'on offre au monde ?
01:24:39On offre ce spectacle.
01:24:41Je ne dis pas que l'intégralité du spectacle était de cet acabit.
01:24:44Mais finalement, on fortifie des gens qui nous critiquent.
01:24:48C'est-à-dire, prenez les Russes, le monde arabe, l'Afrique, par exemple.
01:24:53Pour eux, on est des décadents.
01:24:55On est des gens qui sont à l'inverse de la tradition.
01:24:59Eux pensent qu'on est néfaste pour leur pays, pour leur culture,
01:25:04pour ce qu'ils sont.
01:25:05Et pour eux, l'horizon indépassable de l'humanité, c'est un homme et une femme.
01:25:09Donc quand vous avez ce genre de spectacle
01:25:12qui sont censés représenter la France qui émet vers le monde,
01:25:16qui émet vers l'universel,
01:25:18eh bien, il ne faut pas s'étonner qu'après,
01:25:21notre image dans le monde soit complètement dégradée.
01:25:24Vous avez évoqué la question des tableaux.
01:25:26Le Maroc a censuré une partie du...
01:25:30Non, mais ce n'est pas simplement les pays les plus archaïques, les plus...
01:25:33Non, c'est des pays qui ont des valeurs
01:25:36et qui pensent que cette cérémonie ne correspondait pas,
01:25:39en tout cas en partie, à des valeurs qui peuvent montrer...
01:25:43Donc l'image de la France, pour moi, elle est dégradée à cause de ça.
01:25:46Voilà, Jean-Michel Fauvert, Régis Laussomier qui a porté la voix.
01:25:49C'est ce que l'avis de Régis Laussomier, on a pu le lire,
01:25:53on a pu l'entendre aujourd'hui, notamment sur les réseaux sociaux.
01:25:56Vous comprenez qu'une partie de la population,
01:25:59une partie de la population du monde d'ailleurs,
01:26:01puisque aux États-Unis aussi, ça fait beaucoup réagir,
01:26:04notamment cette scène,
01:26:06vous comprenez que ça a pu choquer,
01:26:09que ce n'était pas forcément ni le lieu ni le moment
01:26:13pour ce genre de spectacle artistique.
01:26:16Moi, j'entends ce qui est dit, je le comprends.
01:26:19Se moquer d'une religion, pourquoi pas,
01:26:24mais se moquer de toutes les religions en même temps.
01:26:26C'est-à-dire mettre le curseur au même endroit
01:26:29pour tout type de religion, c'est-à-dire qu'il y a une égalité parfaite.
01:26:32Et ça, malheureusement, on s'aperçoit qu'on le fait
01:26:35d'une manière un peu trop ciblée.
01:26:37Ça, c'est la première chose.
01:26:38La deuxième chose, je voudrais réagir sur les réactions des hommes politiques
01:26:41et des femmes politiques que vous avez élues,
01:26:44qu'elles soient d'extrême-droite ou de l'extrême-gauche ou d'autres côtés.
01:26:48Moi, je m'aperçois que c'est elles qui ne sont pas en phase
01:26:51avec l'ensemble de la population,
01:26:53parce que moi, sur les réactions que j'ai entendues
01:26:55de part et d'autre un peu partout,
01:26:57c'est que véritablement, on a eu une cérémonie,
01:27:00hormis quelques sujets très particuliers,
01:27:04qui était particulièrement belle,
01:27:07qui était particulièrement éblouissante,
01:27:10que la France a su s'imposer à l'ensemble du monde
01:27:13en prenant à bras-le-corps en plus cet aspect sécuritaire.
01:27:16On a eu une Marseillaise chantée de manière divine.
01:27:21On a eu le final qui était extraordinaire.
01:27:25On a eu une espèce de feu d'artifice
01:27:28qui n'était pas un, mais des lasers à la tour Eiffel,
01:27:33un Paris magnifique, un groupe de métal extraordinaire,
01:27:38en même temps qu'il y avait cette séquence sur la scène,
01:27:44mais le groupe de métal était très, très bon.
01:27:46Je ne sais pas si c'était en même temps, si.
01:27:48Donc, on avait quand même une fête qui était quand même extraordinaire.
01:27:53Incontestablement grandiose, et ça, me semble-t-il,
01:27:56tout le monde l'a reconnu.
01:27:57Et qui a porté l'image de la France très haut.
01:27:59Alors maintenant, se mettre au diapason de certains pays
01:28:06que vous avez cités, qui ne sont pas connus
01:28:09et qui ne brillent pas d'une manière générale
01:28:12pour leur démocratie, pour les idées,
01:28:14pour l'égalité de l'homme et de la femme,
01:28:16pour un certain nombre de choses qu'on pourrait citer ici.
01:28:18Moi, je pense que la France n'a pas à se mettre
01:28:20au diapason de ces pays-là, d'une manière générale.
01:28:23Elle doit respecter un certain nombre de choses.
01:28:25Et je suis d'accord avec Régis de ce point de vue-là.
01:28:27Ou alors, si elle ne les respecte pas,
01:28:29que ça soit égalitaire sur tout.
01:28:31Mais la fête était belle.
01:28:34On était fiers hier, encore plus que les autres jours,
01:28:38d'être français, de vivre ça.
01:28:40C'est une cérémonie qui restera dans les annales.
01:28:44Et effectivement, ça peut créer ensuite des jalousies
01:28:47de la part de pays ou d'autres.
01:28:48– Je vous propose, on n'a pas entendu Virginie Bensous
01:28:50s'enbrûler, on va vous redonner la parole,
01:28:52Maïa Lévis-Sainté, sur cette polémique aujourd'hui.
01:28:54Je vous propose d'écouter Monseigneur Rouget.
01:28:56Il est venu s'expliquer, puisque les évêques
01:28:58de la conférence de France se sont exprimés aujourd'hui.
01:29:01Ils ont publié un communiqué, ils ont dit
01:29:03« Oui, la fête était belle, néanmoins, nous avons été heurtés,
01:29:07nous, catholiques, choqués. »
01:29:09Il est venu s'expliquer sur le plateau.
01:29:11Et on va justement entendre ensuite l'intention
01:29:14du metteur en scène de ce spectacle.
01:29:16C'est incroyable, on imagine le travail qu'il a fallu
01:29:18pour mettre en scène un tel spectacle.
01:29:20Il s'expliquait ensuite.
01:29:22On écoute l'un et puis l'autre, et on en parle ensuite.
01:29:26Moi, j'ai eu beaucoup de messages de gens
01:29:28qui étaient très blessés, très choqués.
01:29:30Alors, si on moque les chrétiens, ça veut dire que les chrétiens existent.
01:29:33Et donc, en un sens, ça peut être aussi un bon signe.
01:29:36Mais les Jeux Olympiques, c'est fait pour construire
01:29:39la paix, le respect de tous, et donc c'est cela
01:29:41qu'il faut promouvoir.
01:29:43Et puis, il y a des caricatures qui sont vraiment blessantes,
01:29:48qui sont vraiment choquantes.
01:29:50Alors, trois autres cérémonies, puisqu'il y a la clôture,
01:29:53et puis l'ouverture et la clôture des Jeux Paralympiques.
01:29:55Je trouve que ce qui serait bien, c'est qu'on soit vigilants
01:29:58pour les trois prochaines cérémonies,
01:30:00pour qu'elles soient aussi créatives et belles
01:30:03par certains aspects que celles d'hier soir,
01:30:05mais qu'elles soient attentives à respecter chacun.
01:30:12Ma volonté est simplement de dire que nous sommes ce grand nous
01:30:18et que, hier soir, c'était des idées républicaines,
01:30:22c'était des idées d'inclusion,
01:30:25c'était des idées de bienveillance, de générosité.
01:30:31Voilà, des idées républicaines, d'inclusion, de bienveillance,
01:30:34selon le metteur en scène.
01:30:36On a bien entendu également le message des évêques de France
01:30:39et puis de certains Français, Virginie Bensoussan-Brulé.
01:30:42Est-ce que, vous, effectivement, il y aurait pu avoir des scènes
01:30:46de trop pour éviter ces polémiques, finalement,
01:30:48où, au fond, non, c'est français, c'est comme cela,
01:30:51et ça fait partie aussi du charme de notre pays ?
01:30:55Moi, je comprends parfaitement que la communauté chrétienne
01:31:00en France et à l'étranger ait pu être blessée.
01:31:04En revanche, en entendant les propos du directeur artistique,
01:31:09on le sent sincère, donc probablement qu'il va aussi entendre
01:31:14l'appel de M. l'évêque pour la clôture et la cérémonie d'ouverture
01:31:22des Jeux olympiques, paralympiques.
01:31:27Moi, je trouve que c'était une très belle cérémonie.
01:31:29J'ai eu la chance d'y assister, finalement, de voir les athlètes français,
01:31:34également les athlètes israéliens et les athlètes palestiniens,
01:31:40donc les deux États, en tout cas les deux délégations,
01:31:46ont pu circuler sur la scène.
01:31:49Je préfère retenir, finalement, ce moment.
01:31:53J'ai une question, tout de même, Régis Le Saumier,
01:31:55pour rebondir sur vos propos.
01:31:57Souvenons-nous de ces terribles attentats de Charlie Hebdo.
01:31:59Nous étions tous Charlie, à ce moment-là,
01:32:01pour défendre ce droit, finalement, à critiquer chacune des religions.
01:32:06Aujourd'hui, après vos propos, beaucoup disent,
01:32:09vous donnent cet argument en disant
01:32:11que vous n'êtes plus Charlie, vous êtes Charlie,
01:32:13que quand ça vous arrange, finalement.
01:32:15On a pu entendre ça.
01:32:16C'est pour ça que je me permets de vous poser la question
01:32:19pour avoir, justement, votre réponse à ce sujet-là.
01:32:24J'étais Charlie quand les attentats se sont produits.
01:32:28En plus, c'était des journalistes.
01:32:29Moi, je suis journaliste.
01:32:31Et que des confrères soient abattus à la Kalachnikov dans Paris,
01:32:35je me suis dit, ça y est,
01:32:37ce que je vis dans les terrains de guerre arrive chez nous.
01:32:40Et depuis, d'ailleurs, les Kalachnikovs font beaucoup parler.
01:32:43Il y a eu d'autres attentats.
01:32:45Donc, c'est sûr que Charlie pouvait me déranger,
01:32:49mais ce n'était pas ça qui me dérangeait.
01:32:51Là, hier, comme vous l'avez dit, monsieur,
01:32:57c'était une seule religion qui a été ciblée.
01:33:02Une seule religion ciblée dans, je vous dis,
01:33:04ce qu'elle a de plus sacré.
01:33:05Quel intérêt de faire ça ?
01:33:07Alors, j'aime beaucoup Philippe Catherine.
01:33:09Je le trouve très drôle.
01:33:10Jusqu'à présent, je ne l'ai pas trouvé drôle du tout.
01:33:13C'était une volonté de...
01:33:16Après, il y a d'autres tableaux qui ont choqué Marie-Antoinette,
01:33:20décapitée précisément à la conciergerie
01:33:23où elle a vécu un enfer aux mains des révolutionnaires
01:33:27avant d'être décapitée.
01:33:28Bon, voilà, l'histoire de France est violente.
01:33:32Mais qu'est-ce qui justifiait que cette intrusion
01:33:37d'une moquerie de la religion catholique
01:33:39arrive dans le décor comme ça ?
01:33:41Ça avait été annoncé, finalement,
01:33:43faire un antipuis du fou, si je puis dire.
01:33:45Donc, ça veut dire que c'est politique, là aussi,
01:33:47c'est idéologique aussi.
01:33:48C'est ridicule, c'est grotesque.
01:33:49C'est idéologique, on peut y voir.
01:33:50Et Emmanuel Macron, cautionnant ça ?
01:33:52Franchement, franchement.
01:33:55La notion de sens est très importante
01:33:57quand on communique au travers, justement,
01:34:00d'une cérémonie comme celle-là
01:34:01et de plusieurs tableaux.
01:34:02Donc, oui, je suis d'accord.
01:34:04Je partage cet avis.
01:34:05C'est que quand on reçoit et quand on a reçu,
01:34:08on a été devant cette scène
01:34:09et qu'on l'a captée comme ça sur les premiers instants,
01:34:11la réaction immédiate, c'est de se sentir blessée
01:34:14par le tableau qu'on nous a servi.
01:34:17Pourquoi ? Parce qu'en plus,
01:34:18on n'a pas le sens derrière.
01:34:20Et là, le directeur artistique, finalement,
01:34:22nous explique que, oui, il n'a jamais voulu blesser,
01:34:26il n'a jamais voulu faire polémique,
01:34:28mais en vrai, on ne sait pas quel sens.
01:34:30Pourquoi ils ont choisi de mettre en scène cette scène ?
01:34:34On ne le sait pas.
01:34:35Et donc, on ne peut pas le comprendre.
01:34:37Mais j'ai envie de dire,
01:34:38il y a une autre incompréhension
01:34:39et je voudrais y revenir aussi
01:34:40sur la posture des politiques.
01:34:42Le « en même temps »,
01:34:43qui est très intéressant à voir,
01:34:44le « en même temps » qui a été tweeté
01:34:46par les politiques de la majorité.
01:34:48Exactement, avec Ayana Kamoura
01:34:50et la garde républicaine.
01:34:51Là, je trouve que c'est très intéressant
01:34:53parce que, encore une fois,
01:34:54c'est le sens qu'on donne aux choses.
01:34:56Moi, j'ai trouvé ça très intéressant
01:34:58parce que le « en même temps »,
01:34:59c'est une réponse un peu provoque
01:35:00pour dire « regardez, on l'a fait,
01:35:01on a pu les mettre les deux ensemble ».
01:35:03Mais quel sens on donne à ça ?
01:35:05Parce que, moi, on est quand même
01:35:06devant l'Institut de France,
01:35:08on est là où il y a les comédies.
01:35:10Enfin, l'art, c'est tout l'art de la France
01:35:13et on a la garde républicaine,
01:35:15qui danse et qui est là en unité
01:35:19avec Ayana Kamoura.
01:35:20Il n'y a pas de sujet.
01:35:21La dimension, le message d'unité,
01:35:22de rassemblement, ok, pas de souci.
01:35:25Mais pourquoi le « en même temps » ?
01:35:27Ça a beaucoup posé.
01:35:28Il n'y a pas à dire « en même temps ».
01:35:30On est devant l'Institut de France
01:35:32sur la notion d'art littéraire
01:35:34et on a une chanteuse
01:35:36qui utilise un langage
01:35:38au travers de ses chansons.
01:35:39Et c'est là où il y a une incohérence
01:35:41dans le message et que, du coup,
01:35:42quand on utilise ce terme « en même temps »,
01:35:43il y a une notion un peu de provocation.
01:35:45Voyez, on a mis l'Ancien Temps,
01:35:46le Nouveau Temps,
01:35:47mais tout ça, ça veut dire quoi ?
01:35:48Il n'y a pas d'Ancien, il n'y a pas de Nouveau.
01:35:49Si je puis me permettre,
01:35:50qui rechante ses chansons
01:35:52alors que Lady Gaga et Céline Dion
01:35:55ont chanté d'autres chansons ?
01:35:56Mais il vaut mieux, j'ai envie de dire.
01:35:57Il valait mieux dans la position de départ.
01:36:00Si on lui demandait une performance quelque part,
01:36:02ce n'était pas pour nous refaire Dja Dja, franchement.
01:36:04Ou alors laisser faire que ça.
01:36:06Ça veut dire qu'on la cantonne.
01:36:07Ah, il est bougon, notre Régis Le Sommier, ce soir.
01:36:10J'aurais aimé entendre Ayana Kamoura
01:36:12chanter Edith Piaf.
01:36:14On s'y attendait tous, d'ailleurs.
01:36:16Allez-y, mon cher Jean-Michel.
01:36:18Un point quand même sur la diversité,
01:36:21l'inclusion, l'universalisme,
01:36:23l'universalité, comme vous voulez, du tableau.
01:36:25On a vu quand même représenter
01:36:28nos Outre-mer, déjà.
01:36:30C'est même nos champions d'Outre-mer
01:36:34qui ont allumé la flamme.
01:36:37On les a vus.
01:36:39On a vu des athlètes handicapés.
01:36:44On a vu un certain nombre de personnes
01:36:47qui se sont relayées la flamme
01:36:49venir d'un peu partout.
01:36:51Là, il y avait des beaux tableaux.
01:36:54On peut dire ce qui ne va pas,
01:36:56mais il faut quand même souligner aussi.
01:36:57Il y avait des très belles choses, bien évidemment.
01:36:59Les belles choses, avec l'envie
01:37:03de n'oublier personne sur ces tableaux-là.
01:37:06Et c'était plutôt assez merveilleux.
01:37:10Sabrina, qui est dans l'Orient,
01:37:12précise qu'Ayana Kamoura a chanté
01:37:15de l'Aznavour.
01:37:17C'est la bohème aussi qui était mélangée.
01:37:19C'était un espèce de mix, si je me souviens bien.
01:37:23Voilà en tout cas ce que l'on pouvait dire.
01:37:25Effectivement, des polémiques
01:37:27après cette cérémonie d'ouverture.
01:37:30Rappelons-le.
01:37:31Ça reste remarqué dans l'histoire.
01:37:33Je crois que les Américains ont la pression.
01:37:35Parce que c'était la première fois
01:37:36que c'était hors d'un stade.
01:37:37C'était grandiose.
01:37:38Il va falloir faire mieux la prochaine fois.
01:37:40Los Angeles, c'est pour ça qu'il y a
01:37:42une grosse pression pour les Américains.
01:37:43Ils ne vont pas pouvoir faire ça dans un stade.
01:37:45On leur dira comment on fait.
01:37:47Vive la France, Coco Rico.
01:37:49On leur apprend les JO d'hiver.
01:37:5123h, soir Info-été.
01:37:53Si vous nous rejoignez sur CNews,
01:37:56on va faire un point complet
01:37:57sur les dernières actualités
01:37:58avec Barbara Durand qui nous a rejoints.
01:38:00Ensuite, nous prendrons la direction d'Israël.
01:38:03Puisque je vous rappelle,
01:38:04nous l'avons appris ce soir.
01:38:05Dimor, après un missile du Hezbollah,
01:38:08des tirs de roquettes sur le Golan.
01:38:10Que faut-il en retenir ?
01:38:12Nous retrouverons Lisbeth Nkemoun dans un instant.
01:38:14Mais avant, 23h tout juste sur CNews.
01:38:16Barbara Durand est avec nous.
01:38:18Ma chère Barbara,
01:38:19que faut-il retenir à cette heure ?
01:38:24On peut le dire en ce moment,
01:38:25il ne fait pas particulièrement beau en France,
01:38:28ni chaud.
01:38:29Mais attention à compter de demain midi.
01:38:31Météo France place 13 départements
01:38:33en vigilance orange.
01:38:34Canicules sont notamment concernés
01:38:36les départements du sud-ouest,
01:38:38mais également la Haute-Corse,
01:38:39la Savoie et la Haute-Savoie
01:38:41à l'origine d'une vague de chaleur
01:38:43en provenance d'Espagne.
01:38:45La barre des 40 degrés
01:38:47pourrait être atteinte lundi.
01:38:49Le secrétaire d'Etat américain
01:38:51Antony Blinken inquiet
01:38:52des actions provocatrices de la Chine
01:38:54autour de Taïwan,
01:38:55notamment au sujet d'une simulation
01:38:57de blocus au moment de l'investiture
01:38:59du président taïwanais.
01:39:00La Chine, qui revendique Taïwan
01:39:02comme faisant partie de son territoire,
01:39:04a multiplié ces dernières semaines
01:39:06les intimidations à l'encontre de l'île,
01:39:08gouvernée de façon démocratique.
01:39:10Et puis au dixième mois de la guerre
01:39:12entre Israël et Gaza,
01:39:13des discussions en vue d'un cessez-le-feu
01:39:15sont prévues demain en Italie.
01:39:17Des délégations égyptiennes, américaines,
01:39:19qataris et israéliennes
01:39:21sont attendues à Rome.
01:39:23Merci beaucoup ma chère Barbara
01:39:27à la une de l'actualité ce soir.
01:39:29Nous l'avons appris en fin d'après-midi.
01:39:31Au moins dix morts dans une attaque
01:39:34des tirs de roquettes,
01:39:35onze morts ce soir,
01:39:3734 blessés après des tirs de roquettes
01:39:39des terroristes du Hezbollah
01:39:41sur la région du Golan.
01:39:42Le Hezbollah qui nie être l'auteur des frappes,
01:39:45qui ont tué ses enfants,
01:39:49puisqu'il y a des enfants,
01:39:50des victimes âgées de 10 à 20 ans.
01:39:52C'était lors d'un tournoi de football.
01:39:55La police israélienne et l'armée
01:39:57qui ont confirmé que des roquettes
01:39:58avaient bien touché plusieurs sites
01:40:00sur le plateau syrien du Golan.
01:40:02On va dans un instant retrouver Lisbeth Kemoun
01:40:05à Tel Aviv,
01:40:06mais avant je vous propose d'écouter
01:40:07quelques premières réactions
01:40:09après cette annonce.
01:40:13Au cours des dernières heures,
01:40:16le Hezbollah a menti
01:40:17et nié toute responsabilité dans cet incident.
01:40:21Nos renseignements sont clairs,
01:40:23le Hezbollah est responsable
01:40:24du meurtre d'enfants et d'adolescents innocents.
01:40:29Une fois de plus,
01:40:30la cruauté du Hezbollah
01:40:31en tant qu'organisation terroriste
01:40:33a été révélée.
01:40:34Il s'agit d'un événement très grave
01:40:36et nous agirons en conséquence.
01:40:40Les forces de défense israéliennes
01:40:42sont actuellement en train
01:40:43d'évaluer la situation
01:40:44et nous allons préparer une réponse
01:40:46contre le Hezbollah.
01:40:48Nous terminerons cette tâche
01:40:50et nous agirons.
01:40:52Cette dernière info que nous venons d'apprendre,
01:40:55le chef de la diplomatie de l'Union Européenne
01:40:57qui condamne le bain de sang
01:40:59après la mort de ces 11 personnes
01:41:01dont des enfants, je vous le rappelle.
01:41:03Pour en savoir plus,
01:41:04Lisbeth Kemoun est en direct avec nous
01:41:07depuis Tel Aviv.
01:41:08Notre correspondante, Lis,
01:41:09bonsoir.
01:41:10Merci d'être là pour nous éclairer.
01:41:13Dites-nous,
01:41:14quelles sont les informations
01:41:15dont vous disposez
01:41:16que c'est au précisément
01:41:17à cette heure de cette attaque ?
01:41:20Bonsoir à tous.
01:41:21Tout d'abord,
01:41:22on était sur un bilan de 11 morts
01:41:24jusqu'à la dernière demi-heure.
01:41:26On parle maintenant carrément
01:41:27de 14 morts,
01:41:29beaucoup de blessés.
01:41:31Les morts, vous le savez,
01:41:32c'est des enfants et des adolescents.
01:41:34C'est entre 10 et 20 ans.
01:41:36La roquette du Hezbollah
01:41:38a touché un terrain de football
01:41:40dans la ville de Majdal Shams.
01:41:43C'est dans la communauté druze d'Israël.
01:41:46Benjamin Netanyahou s'est d'ailleurs
01:41:48entretenu avec le chef
01:41:50qui représente le chef spirituel
01:41:52donc de cette communauté druze.
01:41:54Et il a également avancé son retour en Israël.
01:41:57En tout cas, le bilan est lourd.
01:41:59Et vraiment,
01:42:01on retient son souffle ce soir en Israël
01:42:04parce que cette riposte contre le Hezbollah,
01:42:07après cette attaque très dure,
01:42:10elle semble absolument inévitable.
01:42:12Tous les hommes politiques,
01:42:14ou presque, d'Israël,
01:42:16continuent à la réclamer.
01:42:18Et puis, il faut savoir que,
01:42:20de toute façon,
01:42:21cette situation dans le Nord,
01:42:22ça fait déjà plusieurs mois
01:42:23qu'elle est intenable.
01:42:24Il y a 60 000 habitants du Nord
01:42:26qui ont été évacués.
01:42:28Cette fois-ci,
01:42:29évidemment,
01:42:30on voit que même le Hezbollah
01:42:31a peur de la riposte israélienne
01:42:33puisqu'il a commencé par nier
01:42:35être responsable de cette frappe.
01:42:38Du côté israélien,
01:42:39on assure que c'est bien le Hezbollah
01:42:41qui en est responsable.
01:42:43Une charge explosive très forte.
01:42:45Des missiles de précision
01:42:47que pourrait utiliser le Hezbollah,
01:42:49mais ça n'est pas le cas.
01:42:50Qui veut aussi,
01:42:52même quand ils visent des installations militaires,
01:42:55comme ils assuraient que c'était le cas ce soir,
01:42:58également faire des victimes civiles.
01:43:02Donc vraiment là,
01:43:04ce qui va être en cause,
01:43:06c'est la riposte israélienne.
01:43:08Amos Hochstein,
01:43:09l'envoyé spécial au Moyen-Orient américain,
01:43:12essaye de contenir des deux côtés,
01:43:14aussi bien du côté libanais
01:43:16que du côté israélien.
01:43:19Et le Hezbollah aurait même ordonné
01:43:21l'évacuation de certaines installations non militaires
01:43:24en prévision de cette fameuse riposte.
01:43:28Le chef d'état-major de Tsahal
01:43:30et le porte-parole Daniel Aghari
01:43:32sont ce soir sur place,
01:43:34en ce moment même.
01:43:35Et ce matin,
01:43:36il y avait déjà eu beaucoup de roquettes
01:43:38dans toute la journée,
01:43:39plus une attaque de drones
01:43:40sur les installations gazières israéliennes.
01:43:43Donc on voit vraiment
01:43:44que c'est l'attentat le plus grave
01:43:47qui s'est passé dans le Nord
01:43:49depuis le début de la guerre,
01:43:51puisqu'on était à une quarantaine de morts en tout.
01:43:56Et là, si le bilan est bien confirmé,
01:44:00c'est vraiment énormément.
01:44:02Vous nous dites 14,
01:44:03effectivement, bilan à conserver.
01:44:06Benyamin Netanyahou,
01:44:07on le rappelle,
01:44:08il revient des Etats-Unis,
01:44:09il revient en urgence.
01:44:10Je le cite,
01:44:11il a dit que le Hezbollah
01:44:12paiera le prix fort
01:44:13après cette attaque meurtrière
01:44:14sur le Golan.
01:44:15A quoi s'attendre dans les prochaines heures ?
01:44:16Est-ce que ça veut dire
01:44:17qu'un deuxième front,
01:44:18au fond,
01:44:19va s'ouvrir dans la région ?
01:44:21Honnêtement,
01:44:22c'est fort possible.
01:44:23Après,
01:44:24ce n'est pas une surprise.
01:44:25Après,
01:44:26malheureusement,
01:44:27et beaucoup de haut-gradés de Tsaï
01:44:28le disaient déjà
01:44:29depuis plusieurs semaines,
01:44:30que le front Nord
01:44:31n'était qu'une question de temps,
01:44:33que c'était assez inévitable.
01:44:35Bien entendu,
01:44:36Israël préférait,
01:44:37et préfère toujours,
01:44:38avoir terminé
01:44:39le maximum
01:44:40de la guerre à Gaza
01:44:41avant de devoir se lancer
01:44:42dans cette guerre au Nord
01:44:43avec le Hezbollah.
01:44:44Et je vous rappelle
01:44:45qu'une fois de plus,
01:44:46le Hezbollah,
01:44:47c'est une autre paire de manches
01:44:48que le Hamas,
01:44:49si j'ose dire,
01:44:50parce que l'arsenal
01:44:51du Hezbollah,
01:44:52est dix fois supérieur
01:44:53à celui du Hamas.
01:44:54Et on a vu
01:44:55que la guerre dure déjà
01:44:56depuis dix mois à Gaza.
01:44:57Alors,
01:44:58imaginez
01:44:59qu'est-ce que ça peut faire.
01:45:00Bien entendu,
01:45:01Israël n'a pas envie
01:45:02non plus
01:45:03de se lancer
01:45:04dans une guerre énorme
01:45:05dont le Liban
01:45:06serait également
01:45:07la première victime.
01:45:08Mais,
01:45:09il n'y a pas
01:45:10de possibilité
01:45:11non plus
01:45:12de ne pas riposter
01:45:13à une attaque
01:45:14comme celle de ce soir.
01:45:15Et quoi qu'il arrive,
01:45:16comme on le disait en début,
01:45:17ça n'est pas
01:45:18une question
01:45:19de temps.
01:45:20Et quoi qu'il arrive,
01:45:21comme on le disait en début,
01:45:22ça n'est pas possible
01:45:23de continuer
01:45:24de laisser
01:45:25les habitants du Nord,
01:45:26même ceux qui,
01:45:27non pas seulement
01:45:28ceux qui ont évacué,
01:45:29mais aussi ceux
01:45:30qui habitent
01:45:31sous la menace
01:45:32continuelle,
01:45:33sous les alertes
01:45:34continuelles du Hezbollah,
01:45:35ça ne peut pas durer.
01:45:36Donc,
01:45:37réposte israélienne,
01:45:38il y aura.
01:45:39De quelle mesure
01:45:40exactement
01:45:41et avec
01:45:42quelles conséquences
01:45:43sur le Liban
01:45:44lui-même
01:45:45et pas seulement
01:45:46sur le Hezbollah,
01:45:47c'est toute la question.
01:45:48Mais,
01:45:50je ne sais pas
01:45:51si vous pouvez nous répondre,
01:45:52Lise,
01:45:53mais demain,
01:45:54il y a des négociations
01:45:55qui étaient prévues
01:45:56à Rome,
01:45:57notamment avec le chef
01:45:58du Mossad.
01:45:59Est-ce que ces négociations
01:46:00vont avoir lieu ?
01:46:01Est-ce qu'elles sont remises
01:46:02en question à cette heure ?
01:46:03Est-ce que vous avez
01:46:04des éléments
01:46:05dans ce sens ?
01:46:06Non,
01:46:07très honnêtement,
01:46:08pour l'instant,
01:46:09on n'a pas d'éléments.
01:46:10Donc,
01:46:11je ne veux pas
01:46:12trop faire
01:46:13de politique fiction.
01:46:14Mais on espère effectivement
01:46:15en Israël
01:46:16qu'elles vont
01:46:17bien avoir lieu
01:46:18en Israël.
01:46:19Ça fait quelques semaines
01:46:20qu'on le dit,
01:46:21mais là,
01:46:22vraiment,
01:46:23ces derniers temps,
01:46:24on sentait qu'on était
01:46:25proche d'un accord,
01:46:26même si,
01:46:27vendredi,
01:46:28le Hamas avait assuré
01:46:29ne pas avoir accepté
01:46:30les deux dernières conditions
01:46:31qui avaient été demandées
01:46:32par Israël,
01:46:33c'est-à-dire de conserver
01:46:34le contrôle sur le corridor
01:46:35de Philadelphie
01:46:36avec l'Égypte
01:46:37et la deuxième condition,
01:46:38c'était de contrôler
01:46:39en fait,
01:46:40les réfugiés
01:46:41qui rentraient dans le Nord
01:46:42pour empêcher
01:46:43des terroristes du Hamas
01:46:44de se joindre
01:46:45aux civils
01:46:46qui retourneraient
01:46:47dans le Nord
01:46:48de la bande de Gaza.
01:46:49Mais,
01:46:50tout de même,
01:46:51on avait beaucoup d'espoir
01:46:52et on sentait
01:46:53qu'un accord était possible
01:46:54ces derniers temps,
01:46:55que la pression militaire
01:46:56sur le Hamas
01:46:57était très forte
01:46:58et que c'était donc
01:46:59particulièrement
01:47:00dans leur intérêt
01:47:01de faire ces négociations.
01:47:02Donc,
01:47:03on espère en Israël
01:47:04qu'elles vont,
01:47:05effectivement,
01:47:06tout de même
01:47:07avoir lieu cette semaine.
01:47:08Merci beaucoup,
01:47:09Lise,
01:47:10pour ce point complet.
01:47:11Lise Benkemoun,
01:47:12notre correspondante en Israël.
01:47:13On l'a compris,
01:47:14la nuit va être longue.
01:47:15Nous suivons tout cela
01:47:16et nous vous retrouverons
01:47:17sans aucun doute demain.
01:47:18Merci à vous
01:47:19pour toutes ces précisions.
01:47:20C'est vrai,
01:47:21Régis Le Saumier,
01:47:22que cette information
01:47:24laisse craindre un embrasement,
01:47:26finalement,
01:47:27dans la région.
01:47:28Alors,
01:47:29peut-être,
01:47:30est-ce que
01:47:31pourrions-nous nous arrêter
01:47:32sur cette posture du Hezbollah
01:47:33qui, effectivement,
01:47:34très rapidement a dit
01:47:35« Ce n'est pas nous,
01:47:36on n'a pas tiré ».
01:47:37Le TSA,
01:47:38la confirmation
01:47:39que le missile
01:47:40vait bien
01:47:41du Hezbollah,
01:47:42quels scénarios
01:47:44à quels scénarios
01:47:45cela vous fait penser,
01:47:46ce soir ?
01:47:47Le Hezbollah a tiré
01:47:48environ 50 roquettes
01:47:49aujourd'hui
01:47:50sur le nord d'Israël
01:47:51et a expliqué
01:47:52qu'en fait,
01:47:53c'est le dispositif
01:47:54contre ces roquettes
01:47:55qui a balancé une roquette
01:47:56et,
01:47:57selon le Hezbollah,
01:47:58c'est cette roquette
01:47:59qui serait tombée sur…
01:48:00On ne l'avait jamais vue
01:48:01jusque-là ?
01:48:02Ça peut arriver,
01:48:03bien sûr.
01:48:04C'est arrivé en Ukraine,
01:48:05dans la ville
01:48:06de Dnipropetrovsk,
01:48:07de Dnipro.
01:48:08D'ailleurs,
01:48:09ça avait coûté,
01:48:10à l'époque,
01:48:11le poste
01:48:12d'Arestovitch,
01:48:13qui était
01:48:14le directeur
01:48:15de la communication
01:48:16de Zelensky,
01:48:17parce que lui avait dit
01:48:18que c'était
01:48:19un tir ukrainien
01:48:20de défense
01:48:21et, visiblement,
01:48:22ce n'avait pas été…
01:48:23Donc,
01:48:24il y a eu des conséquences
01:48:25et il y avait eu
01:48:26beaucoup de morts.
01:48:27Donc,
01:48:28oui,
01:48:29ce genre de…
01:48:30Alors que ce soit
01:48:31une roquette du Hezbollah,
01:48:32finalement,
01:48:33ce qu'il faut retenir
01:48:34de ce qui se passe
01:48:35dans cette région
01:48:36et,
01:48:37en particulier,
01:48:38de ce qui s'est passé
01:48:39dans la région
01:48:40et, en particulier,
01:48:41le Front Nord,
01:48:42c'est qu'en fait,
01:48:43le Front Nord,
01:48:44il existe quasiment déjà.
01:48:45On est arrivé…
01:48:46Depuis le 7 octobre,
01:48:47le Hezbollah revendique
01:48:48avoir perdu
01:48:49500 combattants,
01:48:50déjà,
01:48:51dans l'affrontement
01:48:52avec Israël.
01:48:53En effet,
01:48:54la plupart
01:48:55des villages
01:48:56du nord d'Israël
01:48:57ont été évacués.
01:48:58Beaucoup de populations
01:48:59attendent
01:49:00de revenir
01:49:01dans ces villages
01:49:02et ne le peuvent pas
01:49:03à cause de la menace
01:49:04du Hezbollah
01:49:05et le problème
01:49:06auquel ça allait
01:49:07se produire
01:49:08et le problème
01:49:09auquel ça allait confronter,
01:49:10outre le fait
01:49:11qu'une partie
01:49:12de son armée,
01:49:13grosse partie,
01:49:14est monopolisée
01:49:15sur l'opération à Gaza
01:49:16et qu'elle aimerait bien
01:49:17terminer cette opération
01:49:18avant éventuellement
01:49:19d'avoir
01:49:20une confrontation
01:49:21avec le Hezbollah
01:49:22dans le nord,
01:49:23c'est que
01:49:24le risque,
01:49:25c'est de devoir,
01:49:26à nouveau,
01:49:27envahir le Liban Sud
01:49:28pour pouvoir
01:49:29traiter dans la profondeur
01:49:30la menace
01:49:31que représente
01:49:32le Hezbollah.
01:49:33Le Hezbollah est un groupe,
01:49:34c'est du Hamas,
01:49:35puissance 10.
01:49:36Oui, voilà,
01:49:37avec derrière
01:49:38les conséquences
01:49:39pourraient être encore
01:49:40plus importantes
01:49:41et terribles
01:49:42pour Israël.
01:49:43Avec des missiles
01:49:44à portée énorme
01:49:45et on sait que
01:49:46l'occupation du Liban Sud
01:49:47n'a pas laissé
01:49:48un excellent souvenir.
01:49:49Avec l'Iran,
01:49:50bien évidemment,
01:49:51derrière.
01:49:52Avec l'Iran derrière
01:49:53et ce qui va être intéressant,
01:49:54c'est la riposte.
01:49:55Vous savez,
01:49:56comme on a vu
01:49:57dans le récent affrontement
01:49:58entre l'Iran directement
01:49:59et Israël,
01:50:00qui a eu lieu,
01:50:01eh bien,
01:50:02il y a eu une gradation,
01:50:03c'est toujours,
01:50:04il y a une sorte
01:50:05de parole
01:50:06des armes,
01:50:07c'est-à-dire
01:50:08comment on laisse
01:50:09l'adversaire,
01:50:10quelque part,
01:50:11riposter
01:50:12et jusqu'où ?
01:50:13Et c'est là
01:50:14où on jauge
01:50:15si l'adversaire
01:50:16veut aller plus loin
01:50:17ou pas.
01:50:18Pour le moment,
01:50:19il semble,
01:50:20et les Américains,
01:50:21évidemment,
01:50:22font énormément de pression
01:50:23depuis le début
01:50:24pour que cette guerre
01:50:25qui a commencé
01:50:26le 7 octobre
01:50:27avec les attaques
01:50:28terroristes du Hamas
01:50:29ne s'embrasse pas
01:50:30régionalement,
01:50:31même si,
01:50:32avec l'action
01:50:33des outils,
01:50:34par exemple,
01:50:35avec le trafic maritime
01:50:36en mer rouge,
01:50:37on a quand même
01:50:38une contagion,
01:50:39si vous voulez,
01:50:40mais pour le moment,
01:50:41c'est limité
01:50:42et pour le moment,
01:50:43le risque,
01:50:44c'est l'affrontement
01:50:45direct entre Israël
01:50:46et l'Iran.
01:50:47Voilà.
01:50:48Et la nuit va être longue,
01:50:49nous disait Lisbeth Kémoud.
01:50:50Les téléspectateurs
01:50:51de CNews
01:50:52vous retrouveront
01:50:53justement demain matin
01:50:54pour faire un point
01:50:55avec Lisbeth Kémoud.
01:50:56Qu'est-ce qui va pouvoir
01:50:57se passer cette nuit ?
01:50:58Quels vont être les enjeux ?
01:50:59Est-ce que dès cette nuit,
01:51:00effectivement,
01:51:01il peut y avoir
01:51:02une riposte israélienne ?
01:51:03C'est dans le champ
01:51:04qu'il y aura certainement
01:51:05une réponse,
01:51:06mais est-ce qu'elle va être
01:51:07de l'ordre de missiles
01:51:08envoyés sur des cibles précises
01:51:09ou est-ce qu'il va y avoir
01:51:10une opération terrestre ?
01:51:11Ce qui montrerait
01:51:12une gradation
01:51:13et une augmentation,
01:51:14finalement,
01:51:15dans certains secteurs
01:51:16avec une prise de territoire.
01:51:17C'est tout.
01:51:18En fait,
01:51:19on est au bord de ça
01:51:20depuis très longtemps.
01:51:21Depuis le 7 octobre,
01:51:22quasiment,
01:51:23on va dire un mois
01:51:24après le 7 octobre,
01:51:25les choses ont empiré
01:51:26dans cette région
01:51:27et on est vraiment
01:51:28au bord de l'affrontement
01:51:29en Amérique du Sud.
01:51:30Donc,
01:51:31c'est vraiment
01:51:32au bord de l'affrontement,
01:51:33un affrontement qui,
01:51:34si vous voulez,
01:51:35n'a pas d'intérêt
01:51:36pour les uns
01:51:37et pour les autres,
01:51:38si vous voulez.
01:51:39Il faut montrer
01:51:40les muscles,
01:51:41montrer qu'on est là,
01:51:42mais si vous voulez,
01:51:43pour Israël,
01:51:44comme je l'ai expliqué,
01:51:45envahir le Liban Sud
01:51:46n'est pas une solution
01:51:47en même temps,
01:51:48en conduisant
01:51:49en même temps
01:51:50l'opération à Gaza
01:51:51et pour le Hezbollah,
01:51:52il y a la question
01:51:53de la politique intérieure
01:51:54libanaise.
01:51:55Est-ce que le Hezbollah
01:51:56peut se permettre
01:51:57qu'à cause de ces actions,
01:51:58le Liban soit à nouveau détruit ?
01:51:59Ça aussi,
01:52:00c'est une question
01:52:02vis-à-vis de l'équilibre
01:52:03politique précaire
01:52:04que connaît le Liban aujourd'hui.
01:52:06Le Liban est toujours
01:52:07dans la panade,
01:52:08si on peut passer moi l'expression,
01:52:10avec des difficultés
01:52:11pour que son gouvernement
01:52:14puisse continuer sa marche,
01:52:16des problèmes financiers
01:52:17incommensurables
01:52:18depuis la destruction du port
01:52:20et toutes les conséquences.
01:52:22Le Liban est dans un état
01:52:24d'appauvrissement considérable.
01:52:27Le Hezbollah ne veut pas
01:52:28endosser non plus
01:52:29la responsabilité
01:52:30d'une destruction du Liban
01:52:32avec les quartiers
01:52:33du sud de Beyrouth
01:52:34ou autres détruits
01:52:35par l'aviation israélienne.
01:52:36Et puis peut-être
01:52:37cette dernière déclaration
01:52:38pour ce chapitre,
01:52:39les États-Unis qui réaffirment
01:52:40leur soutien indéfectible
01:52:41à Israël
01:52:42après cette attaque meurtrière.
01:52:44Voilà,
01:52:45dépêche de la Maison-Blanche,
01:52:46on peut le lire,
01:52:47Benjamin Netanyahou
01:52:48qui a d'ailleurs rencontré
01:52:49Joe Biden, Kamala Harris
01:52:50et également Donald Trump
01:52:51pour aller chercher du soutien
01:52:53dans sa lutte
01:52:54contre les terroristes du Hamas
01:52:55et peut-être,
01:52:56bien maintenant,
01:52:57les terroristes du Hezbollah.
01:52:58On l'a entendu
01:52:59dans la voix de Régis,
01:53:00la situation peut s'empirer
01:53:03effectivement dans la région.
01:53:06Pardonnez-moi,
01:53:07j'ai juste le nez qui me chatouille,
01:53:12vous savez,
01:53:13il faut nécessairement
01:53:14s'en sortir.
01:53:15Voilà,
01:53:16mais c'est passé.
01:53:17L'actualité en France
01:53:19à présent,
01:53:20on reviendra bien évidemment
01:53:21sur cette attaque
01:53:22dans nos prochaines éditions
01:53:23sur CNews.
01:53:24Autre information ce soir,
01:53:26l'attaque massive
01:53:27du réseau SNCF.
01:53:28Bien évidemment,
01:53:29une intréligante délégation
01:53:31inconnue,
01:53:32anti-gio,
01:53:33au cœur des investigations.
01:53:34Alors,
01:53:35quelles sont les dernières informations ?
01:53:36Elles nous viennent de nos confrères
01:53:37du Parisien.
01:53:38Un email de revendication
01:53:40envoyé à l'aide
01:53:41d'un nom de domaine sécurisé
01:53:43utilisé par l'ultra-gauche
01:53:44et parvenu
01:53:45à des médias français
01:53:46et internationaux.
01:53:47Les enquêteurs
01:53:48explorent ce courrier
01:53:49qui dit
01:53:50les sabotages
01:53:51d'une opération
01:53:52visant à déstabiliser
01:53:53les Jeux Olympiques.
01:53:54Vous allez peut-être
01:53:55pouvoir nous éclairer,
01:53:56Virginie Bensoussan,
01:53:58sur cette question
01:53:59de domaine sécurisé
01:54:00utilisé par cette ultra-gauche.
01:54:01Mais avant,
01:54:02Claude Moniquet
01:54:03est avec nous,
01:54:04spécialiste
01:54:05des questions
01:54:06de renseignements,
01:54:07spécialiste
01:54:08des questions
01:54:09de terrorisme.
01:54:10Mon cher Claude,
01:54:11merci d'être avec nous
01:54:12ce soir sur CNews
01:54:13pour nous éclairer.
01:54:15Piste d'une action
01:54:16coordonnée
01:54:17par des mouvances
01:54:18contestataires violentes
01:54:19liées à l'ultra-gauche
01:54:20et plus que jamais
01:54:21privilégiée,
01:54:22finalement,
01:54:23ce soir,
01:54:24après cette information.
01:54:26Alors, il y a
01:54:27un petit bug technique,
01:54:28effectivement,
01:54:29puisque Claude Moniquet
01:54:30qui est avec nous
01:54:31ne bougeait plus.
01:54:32Rassurez-vous,
01:54:33tout va bien,
01:54:34c'est juste un bug technique.
01:54:36Du coup,
01:54:37Virginie,
01:54:38expliquez-nous,
01:54:39lorsque l'on parle
01:54:40d'un nom de domaine
01:54:41sécurisé
01:54:42utilisé par l'ultra-gauche,
01:54:43qu'est-ce qu'il faut comprendre ?
01:54:45Alors,
01:54:46en réalité,
01:54:47ce n'est pas un nom
01:54:48de domaine sécurisé,
01:54:49c'est un webmail
01:54:50sécurisé,
01:54:51riseup.net.
01:54:53L'email
01:54:54qui a été reçu
01:54:55par le Parisien,
01:54:57notamment,
01:54:58et d'autres médias français
01:54:59et internationaux,
01:55:00l'adresse email,
01:55:01c'est
01:55:02sabotagetgvjo
01:55:03at riseup.net
01:55:06et riseup.net,
01:55:08c'est un webmail
01:55:11dont
01:55:13les créateurs du service
01:55:15qui sont établis,
01:55:16à ma connaissance,
01:55:18à Seattle.
01:55:19Et donc,
01:55:20garantissent
01:55:21à leurs utilisateurs
01:55:22un complet anonymat,
01:55:25contrairement
01:55:27aux webmails classiques,
01:55:29comme Gmail,
01:55:30par exemple,
01:55:31qui,
01:55:32sur décision de justice,
01:55:34française ou étrangère,
01:55:36va communiquer
01:55:37les données d'identification
01:55:39des utilisateurs.
01:55:41Il semble,
01:55:42d'après la politique
01:55:44de confidentialité
01:55:45de riseup.net,
01:55:47que,
01:55:48à l'inverse,
01:55:49ils garantissent
01:55:51à leurs utilisateurs
01:55:52ce complet anonymat.
01:55:54Un autre point aussi,
01:55:55c'est que quand vous recevez
01:55:56un email,
01:55:57vous pouvez,
01:55:58par une simple manipulation,
01:56:00vérifier ce qu'on appelle
01:56:02l'entête Internet.
01:56:03Et dans cette entête Internet,
01:56:05vous allez identifier
01:56:06l'adresse IP
01:56:07à partir de laquelle
01:56:09l'email a été envoyé.
01:56:11Et si l'utilisateur
01:56:12n'a pas utilisé
01:56:14des moyens efficaces
01:56:15d'anonymisation,
01:56:17comme le réseau TOR,
01:56:19en réalité,
01:56:20vous allez pouvoir remonter
01:56:21sur une adresse IP
01:56:23propriétaire
01:56:25et ensuite interroger
01:56:27le fournisseur d'accès Internet.
01:56:29Comme les abonnements Internet
01:56:30sont payants,
01:56:31eux ont les identités réelles
01:56:33des personnes.
01:56:34Ça peut être un domicile,
01:56:35ça peut être un lieu de travail.
01:56:37Il suffit ensuite de remonter
01:56:38sur le poste de travail
01:56:39qui a été utilisé pour envoyer.
01:56:41Dans la politique
01:56:42de confidentialité
01:56:43de riseup.net,
01:56:45il est indiqué
01:56:46que dans l'entête Internet,
01:56:48on n'identifiera pas
01:56:50l'adresse IP
01:56:51de l'envoyeur,
01:56:53de l'expéditeur.
01:56:54Le destinataire
01:56:55ne pourra pas voir
01:56:56cette adresse IP.
01:56:57Et donc, en ça,
01:56:58c'est vrai que ça laisse à penser
01:57:01parce que c'est un service
01:57:03qui existe depuis
01:57:04un certain nombre d'années,
01:57:05qui se veut militant
01:57:08et qui est fréquemment utilisé
01:57:10par des groupes,
01:57:12des activistes anarchistes.
01:57:15Justement,
01:57:16parce qu'ils savent
01:57:17que l'anonymat
01:57:21sera conservé par le service.
01:57:24Absolument passionnant,
01:57:26tous ces détails.
01:57:27Et justement,
01:57:28Claude Moniquet,
01:57:29spécialiste de renseignement
01:57:30et de terrorisme
01:57:31qui est en liaison avec nous,
01:57:32vous avez entendu,
01:57:33comme nous,
01:57:34les explications
01:57:35à l'instant de Virginie.
01:57:37Pardonnez-moi,
01:57:38Virginie Benzou s'en brûlait.
01:57:40Et on le comprend bien,
01:57:42ce soir,
01:57:43mais il semblerait
01:57:44que c'est la mouvance
01:57:45contestataire-violence
01:57:46liée à l'ultra-gauche
01:57:47qui est plus que jamais privilégiée
01:57:49puisque cette e-mail sécurisée,
01:57:54finalement,
01:57:55a été utilisée
01:57:56sur une plateforme
01:57:57pour vulgariser,
01:57:58utilisée par cette mouvance
01:57:59d'ultra-gauche,
01:58:00Claude Moniquet.
01:58:01Oui,
01:58:02mais ce n'est pas
01:58:03un message de revendication.
01:58:05Un message de revendication,
01:58:07c'est un message
01:58:08dans lequel une organisation dit
01:58:09nous avons fait ça
01:58:10tel jour, à telle heure,
01:58:11de telle manière,
01:58:12pour telle raison
01:58:13et voici nos buts
01:58:15et nous allons continuer ou pas.
01:58:17Ce n'est pas ça.
01:58:18On a un message de soutien.
01:58:20On a un message de sympathie,
01:58:21un message d'encouragement,
01:58:22tout ce que vous voulez,
01:58:23un message de compréhension.
01:58:25Mais à mes yeux,
01:58:26ce n'est pas une revendication.
01:58:28Par ailleurs,
01:58:30le type de plateforme
01:58:32dont Maître Bensoussane
01:58:33nous a très bien expliqué
01:58:35comment elle fonctionnait,
01:58:37il y en a d'autres.
01:58:38Elle est, en fait,
01:58:39accessible à beaucoup de gens
01:58:41qui sont dans cette mouvance.
01:58:42Il y a beaucoup de gens
01:58:43qui sont aussi extérieurs
01:58:45à cette mouvance,
01:58:46qui connaissent la plateforme
01:58:47et qui connaissent
01:58:48ces modes de fonctionnement
01:58:50et qui peuvent donc l'utiliser.
01:58:51Donc, à mes yeux,
01:58:52ça ne fait pas avancer l'enquête.
01:58:55C'est intéressant,
01:58:56ça doit évidemment être investigué.
01:58:58À l'heure actuelle,
01:58:59ça ne fait pas avancer l'enquête.
01:59:00On reste toujours en face
01:59:01de plusieurs hypothèses.
01:59:02Effectivement,
01:59:03un travail de l'ultra gauche,
01:59:05possible,
01:59:06ou un travail venant de l'extérieur,
01:59:09venant du travail d'ingérence
01:59:11d'un service extérieur,
01:59:13qui n'aurait évidemment
01:59:14pas agi directement,
01:59:15mais qui aurait utilisé
01:59:17des acteurs locaux
01:59:18ou des acteurs européens,
01:59:19comme on l'a vu assez récemment
01:59:21ces derniers mois
01:59:22dans différentes opérations
01:59:23d'ingérence.
01:59:24Donc, on reste quand même
01:59:25pour le moment dans le flou.
01:59:26Je pense que ce qui va
01:59:27être intéressant,
01:59:28c'est l'exploitation
01:59:29des éléments pratiques,
01:59:31techniques,
01:59:32ADN, empreintes,
01:59:34origines du matériel,
01:59:36qui ont été découvertes
01:59:37sur la quatrième attaque
01:59:38celle qui a été sur le site
01:59:39de la quatrième attaque
01:59:40et pas loin du site,
01:59:41sur la quatrième attaque
01:59:43qui a donc été dans le sud-est,
01:59:44dans l'Yonne,
01:59:45et qui a été déjouée.
01:59:46Ça, ça peut être déterminant
01:59:47pour l'évolution de l'enquête.
01:59:48Oui, effectivement,
01:59:49parce qu'on le rappelle,
01:59:50il y a un acte de sabotage
01:59:51qui n'a pas fonctionné.
01:59:52Donc, selon vous,
01:59:54tout cela devrait permettre
01:59:55d'identifier le ou les auteurs
01:59:58assez rapidement,
01:59:59d'après vous ?
02:00:00Si on est en face de gens
02:00:02qui sont moyennement professionnels
02:00:04au niveau de l'exécution,
02:00:05je veux dire,
02:00:06c'est possible.
02:00:08Parce qu'en fait,
02:00:09si on regarde ce qui s'est passé,
02:00:11l'opération elle-même,
02:00:12dans sa conception,
02:00:13est une opération extrêmement professionnelle
02:00:15et bien pensée.
02:00:16On voulait faire une bulle
02:00:18autour de Paris,
02:00:19l'isoler en frappant l'ouest,
02:00:20le nord, l'est et le sud.
02:00:22Ça a marché sur les trois premières localisations,
02:00:25pas sur le sud,
02:00:26ce qui a permis de récupérer
02:00:29des éléments non détruits
02:00:31et des éléments techniques.
02:00:33Mais c'est une conception intelligente.
02:00:36Par ailleurs,
02:00:37il fallait savoir exactement
02:00:38où frapper et comment frapper.
02:00:40Et puis, il y a l'exécution.
02:00:42Donc, on peut tout à fait imaginer
02:00:43qu'il y ait eu...
02:00:45C'est une hypothèse.
02:00:46Je ne dis pas que c'est ce qui s'est passé.
02:00:48Mais mon travail,
02:00:49c'est mettre des hypothèses
02:00:50sur base de ce qu'on connaît.
02:00:51On peut tout à fait imaginer
02:00:53qu'il y ait eu un travail
02:00:54en amont de conception et de repérage
02:00:58et éventuellement de conseil
02:01:00qui a été donné à des exécutants.
02:01:03Pardon,
02:01:04je pense qu'on a été coupé.
02:01:05Vous m'entendez ?
02:01:06On vous entend très bien,
02:01:07mon cher Claude.
02:01:08D'accord.
02:01:10Donc, on peut tout à fait imaginer
02:01:11qu'il y ait eu un travail
02:01:12de conception et de repérage,
02:01:16de préparation
02:01:17qui a été exécuté par des professionnels
02:01:19qui peut-être certainement,
02:01:22depuis des semaines ou des mois,
02:01:23et qui se sont retirés,
02:01:24qui ont laissé agir des acteurs,
02:01:27des mercenaires en fait,
02:01:28qu'ils soient d'ultra-gauche
02:01:29ou pas d'ultra-gauche,
02:01:31qu'ils sachent ou pas d'ailleurs
02:01:32quels sont leurs commanditaires.
02:01:34Moi, je pense un peu à ça,
02:01:35mais je le répète,
02:01:37c'est une hypothèse de travail
02:01:38parce que pour le moment,
02:01:39en fait, l'enquête a commencé
02:01:41il y a moins de 24 heures,
02:01:42donc on n'est pas encore très clairement
02:01:46sur des pistes qui sont totalement établies.
02:01:49Avant de vous libérer donc, Claude,
02:01:51ce que nous pouvons retenir ce soir,
02:01:53c'est que cette information,
02:01:54ce mail de revendication,
02:01:56qui n'est pas d'ailleurs tout à fait
02:01:57un mail de revendication,
02:01:58mais un mail de soutien,
02:01:59comme vous l'avez expliqué,
02:02:01ne va pas forcément permettre
02:02:02de faire avancer l'enquête.
02:02:04Ça peut permettre d'identifier,
02:02:06effectivement,
02:02:07si certaines erreurs ont été commises,
02:02:09ça peut permettre d'identifier,
02:02:10évidemment, les gens qui l'ont envoyé
02:02:12et ça peut donner des idées.
02:02:14Mais maintenant,
02:02:15ça peut être envoyé par des gens
02:02:16qui n'ont rien à voir avec ça
02:02:17et qui, de manière opportuniste,
02:02:19comme on l'a vu dans le cas
02:02:21de certains attentats islamistes
02:02:22dans le passé,
02:02:23qui, de manière opportuniste,
02:02:24disent « ben voilà,
02:02:25je vais me manifester sur cette affaire
02:02:27qui est extrêmement médiatique ».
02:02:30Si on est en train
02:02:32si ce mail provient de la mouvance
02:02:35qui a commis cet attentat,
02:02:37je pense qu'on ne retrouvera pas
02:02:39les gens qui sont à l'origine
02:02:42et que donc ça ne fera pas
02:02:45réellement avancer l'enquête
02:02:48sur ce qui est important,
02:02:50c'est-à-dire qui a commis
02:02:52ces quatre attaques
02:02:54et pourquoi.
02:02:55Effectivement,
02:02:56c'est la question que nous nous posons
02:02:57encore tous ce soir.
02:02:59Merci à vous, Claude Monifquet,
02:03:00pour vos éclairages.
02:03:01Une nouvelle fois,
02:03:02spécialistes terrorisme
02:03:03et renseignements,
02:03:04nous suivons tout cela
02:03:05de très près avec vous,
02:03:06bien évidemment,
02:03:07mais c'est vrai que si nous pensons
02:03:08à l'ultra-gauche,
02:03:09à ces environnementalistes,
02:03:10à ces éco-terroristes,
02:03:12comme dit Gérald Darmanin,
02:03:13c'est aussi qu'il y a eu aujourd'hui
02:03:15une opération d'extinction-rébellion.
02:03:16Alors, les forces de l'ordre
02:03:17les ont interpellées aujourd'hui à Paris,
02:03:19mais l'ultra-gauche,
02:03:21il est vrai, Jean-Michel Fauvergue,
02:03:22reste tout de même dans les esprits,
02:03:24même si, on le répète,
02:03:26ce ne sont que des hypothèses de travail.
02:03:28L'enquête vient de démarrer,
02:03:30tout juste de démarrer,
02:03:31en tout cas hier,
02:03:32mais l'ultra-gauche,
02:03:33effectivement, on le sait,
02:03:34était une menace
02:03:35pour ces Jeux olympiques.
02:03:36Oui, bien évidemment.
02:03:37L'ultra-gauche,
02:03:38elle n'est pas la seule,
02:03:39mais effectivement,
02:03:40l'ultra-gauche
02:03:41est de mieux en mieux organisée
02:03:42et la radicalisation écologique
02:03:43est de mieux en mieux organisée.
02:03:44Il suffit de voir,
02:03:45d'ailleurs,
02:03:46comment ces gens d'ultra-gauche
02:03:47progressaient,
02:03:48il y a quelque temps,
02:03:49de ça,
02:03:50à Sainte-Sauline,
02:03:51à Paris,
02:03:52à Paris,
02:03:53à Paris,
02:03:54à Paris,
02:03:55à Paris,
02:03:56à Paris,
02:03:57à Paris,
02:03:58et,
02:03:59d'ailleurs,
02:04:00ils ont vécu,
02:04:01en tirant de ça,
02:04:02à Sainte-Sauline,
02:04:03la manière dont ils avaient
02:04:04acquis les réflexes
02:04:05de progression
02:04:06qui sont les réflexes
02:04:07des forces de l'ordre
02:04:08d'une manière générale,
02:04:09en se planquant derrière
02:04:10des boucliers,
02:04:11en avançant
02:04:12deux par deux
02:04:13et avec du matériel
02:04:14particulier.
02:04:15Donc,
02:04:16c'est une menace
02:04:17qui est prise au sérieux
02:04:18et c'est une menace
02:04:19qui sera de plus en plus
02:04:21suivie.
02:04:22Ne pas oublier,
02:04:23quand même,
02:04:24que l'ultra-gauche
02:04:25en France
02:04:26est à l'origine
02:04:27France est à l'origine d'un certain nombre d'attentats.
02:04:29Dans une époque, je pense en particulier à Action Directe,
02:04:33qui était issue de ces rangs-là, et qu'elle est particulièrement dangereuse.
02:04:40Et que dans une période comme la nôtre,
02:04:44les dangers que représente l'ultra-gauche
02:04:46peuvent s'additionner aux dangers que représentent effectivement
02:04:51la Russie et les actions que peut mener la Russie
02:04:55ou d'autres pays de ce type-là, plus les actions terroristes,
02:04:58on a une espèce d'arrivée massive des dangers
02:05:04qui fait qu'aujourd'hui, les forces de l'ordre
02:05:06et les forces de renseignement a fortiori doivent être très vigilantes
02:05:10dans ce domaine-là, et le sont.
02:05:11– Et pourquoi pas une ultra-gauche qui peut être aussi,
02:05:13comme on ditait, depuis l'étranger.
02:05:14Voilà, toutes les hypothèses sont encore sur la table.
02:05:17Vous vouliez ajouter un élément, Virginie Bensoussan ?
02:05:20– Oui, trois courts commentaires.
02:05:23Par rapport à ce qui s'est passé hier,
02:05:27en tout cas, ça ressemble au mode opératoire utilisé
02:05:30par les activistes ex-blogistes à l'encontre des antennes relais,
02:05:36donc dans leur combat contre les antennes relais,
02:05:38et notamment les antennes 5G.
02:05:41Donc c'est vraiment le même type de mode opératoire,
02:05:44donc de sabotage, ça c'était la première chose.
02:05:47Ensuite, par rapport à ce que votre invité a indiqué sur
02:05:51est-ce que cette e-mail va permettre ou non de remonter une certaine piste,
02:05:56ce qu'il convient de relever parmi les chefs d'infraction
02:06:00qui ont été retenus par le procureur de la République de Paris,
02:06:03c'est que vous avez l'atteinte à un système de traitement
02:06:06automatisé de données en bande organisée.
02:06:09Parce qu'en réalité, en sabotant les postes d'aiguillage,
02:06:13ce sont des postes d'aiguillage informatisés aujourd'hui,
02:06:16et donc le système informatique de la SNCF n'a pas répondu
02:06:20comme il aurait dû répondre.
02:06:22Et en ça, c'est une infraction spéciale de fraude informatique.
02:06:26Ce qui veut dire que parmi les services enquêteurs
02:06:28qui aujourd'hui travaillent sur cette affaire,
02:06:31vous avez tous les enquêteurs cyber de la BAL2C,
02:06:36et qui sont des enquêteurs extrêmement spécialisés
02:06:39dans tous ces sujets de cyberattaque et de cyberterrorisme.
02:06:42Donc probablement que c'est cette équipe d'enquêteurs
02:06:45qui va, par ailleurs, travailler sur cette e-mail anonyme.
02:06:50Et dernier point par rapport à ce que l'expert,
02:06:54votre invité précédent a indiqué,
02:06:56par rapport aux traces ADN et aux fichiers.
02:06:59Ce qui est intéressant en France, c'est qu'on n'a pas un fichier unique,
02:07:03mais énormément de fichiers en fonction des objectifs
02:07:09que les services de police, police nationale,
02:07:11gendarmerie nationale ont.
02:07:13Et en l'occurrence, le fichier national des empreintes génétiques,
02:07:17dans lequel, en 2021, il y avait plus de 5 millions
02:07:22de profils génétiques enregistrés de Français.
02:07:26Et vous avez à la fois des personnes condamnées,
02:07:29mais également des personnes mises en cause.
02:07:32Et ce fichier n'est pas réservé aujourd'hui aux délinquants sexuels,
02:07:37mais finalement pour toutes les infractions
02:07:39pour lesquelles une peine d'emprisonnement était prévue.
02:07:42Donc, s'ils, les auteurs de ces agissements,
02:07:46ont effectivement laissé des traces ADN,
02:07:48et que par ailleurs, ce sont des activistes
02:07:51qui se sont retrouvés par le passé sur d'autres terrains,
02:07:54leur empreinte génétique a pu être enregistrée
02:07:58et est aujourd'hui dans ce fichier qui pourra être consulté
02:08:04par la police, par la gendarmerie, sous l'autorité d'un magistrat.
02:08:07Mais comme les données restent entre 25 et 40 ans
02:08:12enregistrées dans le fichier,
02:08:15ça peut être une façon aussi
02:08:19d'identifier les auteurs, s'ils ont laissé des traces ADN.
02:08:23Et effectivement, vous parliez des cyberattaques.
02:08:26On le sait que c'est une menace qui pèse également sur les Jeux olympiques.
02:08:29Régis Le Sommier, avec la main de la Russie, parfois,
02:08:32qui a été évoquée là encore comme hypothèse, comme ingérence étrangère.
02:08:36Pourquoi pas en manipulant des membres de l'ultra-gauche ?
02:08:39Pourquoi pas en envoyant des agents, des espions ?
02:08:46Ce qui est sûr, c'est que cette attaque a été ultra-coordonnée.
02:08:49Il a bien fallu une tête pensante à un moment donné.
02:08:51Il fallait connaître le terrain.
02:08:54Alors, à la fois, il y a un côté très professionnel et à la fois,
02:08:56un côté un peu amateur lorsqu'on voit que des indices sont laissés sur place.
02:09:01Néanmoins, cette hypothèse, ce scénario d'une ingérence étrangère,
02:09:04venant notamment de la Russie, est-ce que cela pourrait tenir ou pas ?
02:09:08C'est une hypothèse, effectivement, qu'il faut creuser aujourd'hui.
02:09:11Écoutez, je n'en sais pas.
02:09:12Moi, personnellement, je n'ai aucun élément qui me permet de dire ça.
02:09:16Au vu de ce qui s'est passé, au vu de l'histoire.
02:09:19Oui, mais que la Russie essaye de perturber,
02:09:21ça, de toute façon, on va le dire, quelque part, c'est une évidence.
02:09:27La France étant engagée en Ukraine et ayant manifesté,
02:09:32notamment à travers les propos d'Emmanuel Macron,
02:09:35une volonté, je dirais, d'être en première loge.
02:09:39En fait, avec cette proposition,
02:09:41aucun des alliés de l'OTAN n'a fait d'envoyer des troupes au sol.
02:09:46Mais c'est sûr que pour la Russie,
02:09:47c'est pris comme une menace supplémentaire qui expose la France davantage.
02:09:53Il y a un grand événement comme les Jeux olympiques qui se déroulent en France
02:09:58en ce moment.
02:09:59Donc, c'est évident qu'on peut être tenté,
02:10:02et peut-être que la Russie sera tentée, de perturber cet événement.
02:10:06Mais encore une fois, d'un point de vue tangible,
02:10:10moi, je n'ai aucun élément qui puisse me permettre de dire ça.
02:10:13Et je pense que là, on est plutôt dans des formats et des...
02:10:19Vous savez, il y a déjà eu des attaques de train.
02:10:22Et d'ailleurs, il y a eu des auteurs qui n'ont pas été retrouvées aussi.
02:10:26Ça a été fait.
02:10:27Et là, au vu des enjeux et au vu du jour, finalement, de la déstabilisation,
02:10:31de l'intention de déstabiliser notre pays,
02:10:34il faudra effectivement que les auteurs soient interpellés
02:10:36et le plus rapidement possible, bien évidemment,
02:10:39puisque ça a existé, finalement.
02:10:43Oui, bien sûr, bien évidemment, il y en a eu par le passé.
02:10:45Mais là, on est quand même sur un niveau d'attaque qui est un niveau important
02:10:51et qui n'impacte que de la Russie, d'ailleurs, d'une manière générale.
02:10:53Je rappelle que, tout à l'heure, on parlait du Maroc.
02:10:55Je rappelle que le Maroc, à un certain moment,
02:10:57s'est permis le luxe, peut-être toujours, je ne sais pas,
02:10:59d'espionner sur les téléphones et en particulier les Français,
02:11:04en particulier les personnels français.
02:11:06Donc, ça peut être une ingérence étrangère d'un peu partout.
02:11:10Oui, donc, il y a des ingérences d'un peu partout et via un peu tous les pays.
02:11:16Les seuls pays qui évitent de faire ça,
02:11:18ce sont les pays, d'une manière générale, européens,
02:11:22et même pas les pays démocratiques, mais les pays européens,
02:11:24parce que certains pays démocratiques n'hésitent pas.
02:11:27Je rappelle aussi qu'il y a des ingérences dans le domaine de l'espionnage économique
02:11:31qui se fait depuis très longtemps de la part de pays qui ne sont pas amis,
02:11:36mais de la part aussi de pays amis.
02:11:38Tout ça se mélange dans des actions qui sont des actions
02:11:43à la fois d'espionnage et de déstabilisation.
02:11:45Donc, on est sur des niveaux de menaces qui sont importants là-dessus.
02:11:50Ce qui est important, c'est aussi de travailler sur le niveau de résilience
02:11:53que l'on a.
02:11:54Et là, on a vu sur cette crise, véritablement,
02:11:57qu'effectivement, d'une crise comme ça, on s'en remet relativement rapidement.
02:12:03La France est un grand pays qui a beaucoup de circuits où on évolue,
02:12:09de circuits routiers, de circuits ferrés.
02:12:11Il y a quand même 800 000 voyageurs qui ont été mis sur le Caomé.
02:12:15Oui, bien évidemment, mais bon, il faut travailler sur la résilience
02:12:19et la réparation assez vite.
02:12:20Et c'est effet, une cellule de crise qui a été mise en œuvre, a priori.
02:12:24A priori, lundi, ils étaient tout de suite sur le terrain.
02:12:29Et ça, on peut le saluer.
02:12:30A priori, la circulation devrait reprendre à partir de lundi.
02:12:34Juliette Sadat, qui était à Montparnasse, nous en dit plus.
02:12:37À quoi faut-il s'attendre, notamment ce dimanche ?
02:12:40On l'écoute.
02:12:41Effectivement, il va falloir s'armer de patience pour cette troisième journée
02:12:45de galère pour les vacanciers.
02:12:46Ce dimanche, la situation devrait être similaire à celle de ce samedi.
02:12:50Avec 2 trains sur 3 qui circulent depuis cette gare Montparnasse,
02:12:54avec des retards tout de même à déplorer.
02:12:57Une à deux heures de retard pour la majorité des trains.
02:13:00Les vacanciers, les voyageurs qu'on a pu croiser
02:13:03à l'intérieur de la gare déplorent ces retards.
02:13:05Certains ont dû partir...
02:13:06Devaient partir la veille, se retrouvent le lendemain
02:13:09à attendre des trains avec tout de même du retard.
02:13:12Le président du groupe SNCF, Jean-Pierre Farandou,
02:13:14s'est exprimé en point presse ce samedi à midi
02:13:19aux côtés du ministre des Transports.
02:13:21L'occasion d'informer, de rassurer aussi en disant
02:13:24que 50 000 forces de l'ordre sont mobilisées partout en France
02:13:27pour sécuriser l'ensemble du réseau de voies ferrées.
02:13:315 millions d'euros également investis pour renforcer cette sécurité.
02:13:35Pas d'informations, en revanche, sur les responsables
02:13:38de cette campagne de déstabilisation.
02:13:40L'enquête continue.
02:13:42Il faudra attendre des informations de la part du Parquet de Paris.
02:13:45Le rétablissement total de la situation au niveau des trains
02:13:48est attendu ce lundi matin.
02:13:50On le soulevait, effectivement, il y a un instant, Magali Vissante,
02:13:55la réactivité.
02:13:57C'est vrai, 800 000 tout de même voyageurs sur le carreau,
02:14:00250 000 samedi.
02:14:01Vraisemblablement, lundi, tout devrait rentrer dans l'ordre.
02:14:04Il faudra attendre.
02:14:05Les agents de la SNCF, très vite sur le pied de guerre.
02:14:08Comment est-ce que vous avez analysé la communication,
02:14:11la posture de l'exécutif pour gérer cette crise ?
02:14:15La posture a été, en termes de communication, très rassurante.
02:14:18On a voulu, quelque part, minimiser un petit peu les faits.
02:14:22En parlant d'actes malveillants.
02:14:23En parlant d'actes malveillants.
02:14:25Et la notion qui vient d'être apportée en éclairage ce soir
02:14:28est très importante sur cette notion cyber
02:14:29qui, jusqu'à présent, n'est pas sortie.
02:14:31Exactement.
02:14:32Et qui, du coup, aurait pu avoir un impact, là,
02:14:36en termes de communication, beaucoup plus important
02:14:38et de panique derrière.
02:14:40Parce qu'on sait, aujourd'hui, ça fait un moment
02:14:42que le gouvernement nous rappelle que la notion cyber
02:14:44et d'attaque cyber, on doit y être préparés.
02:14:47Très honnêtement, moi, je me souviens
02:14:48que j'étais à la rentrée de l'AREF, donc, au mois d'août l'an passé,
02:14:53où le ministre de l'époque nous avait assuré
02:14:55qu'il fallait que toutes les TPE, PME soient prêtes en cas d'attaque.
02:14:59Mais qu'est-ce qu'on a mis en place, réellement,
02:15:01pour accompagner l'ensemble des entreprises
02:15:03sur cette notion de précaution en termes de cyberattaque ?
02:15:06Absolument rien.
02:15:07Et de la même façon, pour les collectivités, c'est pareil.
02:15:09C'est-à-dire qu'on a des grands effets d'annonce
02:15:11sur le fait que tout le monde doit être préparé à cette notion.
02:15:15Mais, en fait, on demande à chacun et à chacune d'être un peu autonomes.
02:15:19Et c'est tellement vaste, aujourd'hui.
02:15:21Moi, je me mets à la place des entreprises
02:15:22et je les côtoie au quotidien et je vois bien comment ça se passe.
02:15:25Personne ne sait vraiment à qui il faut s'adresser.
02:15:26Il n'y a pas d'accompagnement global.
02:15:28Et peut-être que l'un des enjeux, aujourd'hui, serait que,
02:15:31que ce soit au niveau des collectivités
02:15:33ou au niveau des entreprises,
02:15:34il y ait une responsabilité un peu plus importante
02:15:36au niveau de l'État pour, justement, délivrer un message de précaution
02:15:39et d'accompagnement pour que tout le monde puisse être préparé
02:15:42à ce genre d'accompagnement.
02:15:43– Alors, avant de vous entendre, Virginie Bensoir,
02:15:45vous n'étiez pas d'accord ?
02:15:46Je vous voyais, Jean-Michel, avec votre voisine.
02:15:48– Je suis désolé, mais je ne suis pas vraiment d'accord.
02:15:51Il y a eu des progrès qui ont été faits,
02:15:52en particulier avec un renforcement de l'ANSI
02:15:55et sa déclinaison au niveau des régions.
02:15:59Et vous avez, dans les préfectures, des services qui sont à disposition
02:16:03des entreprises pour les informer d'un certain nombre de choses.
02:16:09Et surtout, pour leur apprendre ce qu'on appelle de l'hygiène informatique.
02:16:14Et ça, c'est important, c'est des choses qui sont faites
02:16:16et ça marche de mieux en mieux.
02:16:17Et les entreprises sont de plus en plus sensibilisées à ça.
02:16:22Alors, sans doute pas toutes les entreprises,
02:16:24parce qu'on a toujours le mauvais défaut de penser
02:16:28que les attaques informatiques, c'est pour les autres.
02:16:30Il y en a de plus en plus, d'ailleurs.
02:16:31On a des entreprises qui sont obligées de répondre à des ransomware
02:16:36et à payer pour récupérer leurs données.
02:16:39Mais elles le font une fois et pas deux.
02:16:42Et ensuite, elles ont compris le système.
02:16:44Et on a de plus en plus d'entreprises qui sont formées à ça.
02:16:46Alors, sans doute pas assez, mais sans doute que ça va s'accélérer.
02:16:49Virginie Bensoussan, vous vouliez ajouter un élément.
02:16:52Oui, je partage tout à fait votre position.
02:16:54Peut-être que là, il y a un manque de communication.
02:16:56Mais l'ANSI publie quasiment toutes les semaines
02:17:01des nouveaux guides d'hygiène informatique
02:17:03et adaptés soit aux collectivités territoriales, soit au TPE, PME,
02:17:07dont effectivement, on ne peut pas demander
02:17:10le même investissement financier et humain
02:17:13qu'un groupe ou une ETI en termes de sécurité informatique.
02:17:19Peut-être que ça mériterait d'être encore plus connu.
02:17:23Mais il y a des choses qui sont faites au niveau étatique.
02:17:27Et sinon, on ne serait pas du tout dans la situation dans laquelle on est.
02:17:32Et puis après, juste un petit point,
02:17:35effectivement, pour revenir sur ce sabotage.
02:17:39Tarnac, c'est ça que vous vouliez évoquer ?
02:17:41Oui, ça nous a fait penser finalement à l'attaque de l'INTGV
02:17:46par le groupe dit de Tarnac.
02:17:50Et pour en revenir au fichier National des empreintes génétiques,
02:17:56il faut savoir que pour un des suspects de ce groupe
02:18:01avait refusé de se soumettre au prélèvement,
02:18:04ce qui est aujourd'hui une infraction pénale.
02:18:07Néanmoins, on ne peut pas imposer à quelqu'un un prélèvement contre son gré.
02:18:12En revanche, les services enquêteurs peuvent faire
02:18:14ce qu'on appelle des prélèvements par ruse.
02:18:17C'est-à-dire que si le suspect en garde à vue
02:18:21abandonne un matériel biologique,
02:18:24les services enquêteurs peuvent récupérer ce matériel biologique
02:18:30et effectuer le prélèvement dessus.
02:18:32Et le profil génétique du suspect sera alors enregistré dans ce fichier.
02:18:37Et si son ADN ressort à un autre moment, il pourra être identifié.
02:18:42Je rassure quand même tout le monde que les marqueurs qui sont analysés
02:18:49ne sont pas des marqueurs codants, sauf sur le sexe.
02:18:52C'est le seul marqueur codant que l'on retrouve dans le fichier,
02:18:57quand même pour rassurer vos téléspectateurs.
02:18:59Mais il y a aussi le nom, le prénom, la date de naissance
02:19:02et la filiation lorsqu'elle est connue.
02:19:04– En tout cas, nous suivrons de près l'enquête concernant ces sabotages
02:19:10qui ont effectivement mis dans la galère des milliers de Français.
02:19:13C'était eux qui étaient visés.
02:19:15Mais malgré tout, la cérémonie des Jeux olympiques n'a pas été impactée.
02:19:19Et finalement, peut-être que l'intention première a échoué.
02:19:22– Oui, c'est juste ce qui est intéressant de faire le parallèle
02:19:25justement avec cette affaire de Tarnac qui a eu lieu en 2008.
02:19:29C'est qu'il y a une véritable, enfin à l'époque en tout cas,
02:19:31et ce n'est pas la première fois qu'il y a eu des signes comme ça,
02:19:34une obsession de l'extrême gauche pour les TGV et comment elle a permis…
02:19:39Voilà, puisqu'il s'agissait d'une mouvance anarcho-autonome à l'époque,
02:19:43avec le principal suspect qui s'appelait Julien Coupa.
02:19:46Mais donc voilà, c'est des process qui ont déjà eu lieu,
02:19:50attaques coordonnées, voilà.
02:19:52– D'où effectivement ce spectre de l'ultra-gauche après ce sabotage.
02:19:58On le rappelle, il y a bien évidemment d'autres hypothèses
02:20:01et l'enquête vient tout juste de démarrer.
02:20:03Il nous reste un peu moins de cinq minutes.
02:20:07Voilà, l'actualité est lourde, vous l'avez vu ce soir.
02:20:10Peut-être finir avec une bonne nouvelle, un peu plus de légèreté.
02:20:14Cette première médaille d'or pour l'équipe de France de rugby A7,
02:20:19annoncée comme parmi les favoris en début de compétition.
02:20:22Eh bien les Bleus, ce soir, ont assumé ce statut pour décrocher l'or.
02:20:26L'or à la maison, historique d'ailleurs pour le rugby français.
02:20:31On va faire le point avec notre journaliste Infosport, Grégoire Alain,
02:20:36qui va nous débriefer cette rencontre.
02:20:40Et puis on fera un petit tour de table, bien sûr,
02:20:42pour fêter cette première médaille d'or.
02:20:44Cocorico, ai-je envie de dire.
02:20:46– Un projet de longue date transformé en un véritable exploit,
02:20:49c'est ce que nous ont offert les Bleus du rugby A7 ce soir.
02:20:52La première médaille d'or pour le clan tricolore
02:20:54dans ces Jeux Olympiques à domicile, elle est là.
02:20:56À l'issue d'une finale remportée 28 à 7 face au Fidji,
02:20:59double champion olympique en titre.
02:21:02Pourtant, cette équipe de France avait commencé timidement sa compétition.
02:21:05Elle avait même perdu contre cette formation fidjienne
02:21:08lors de son dernier match de poule, avant de monter en puissance
02:21:11sous la houlette d'un collectif et d'un Antoine Dupont
02:21:13qui avait orchestré toute sa saison autour de cet événement.
02:21:16Résultat, un doublé en finale dans une ambiance incondescente en tribune.
02:21:20Mais aussi ici, dans un Club France déjà au rendez-vous
02:21:24pour supporter tous les athlètes français
02:21:26et qui espère évidemment que cette médaille d'or ne sera pas la dernière.
02:21:30Jean-Michel Fouvert, particulièrement fan de rugby,
02:21:33tout à fait heureux ce soir après cette victoire.
02:21:35Antoine Dupont, finalement aussi formidable joueur français.
02:21:40Voilà, on peut se réjouir après une belle cérémonie,
02:21:43une belle fête sans accro.
02:21:45Ce soir, la victoire de l'équipe de France.
02:21:47L'or, ça commence bien.
02:21:49Ça commence bien, Antoine Dupont, meilleur joueur du monde de rugby,
02:21:51mais c'est un collectif qui a gagné.
02:21:53Et puis, je signale que Dupont, en toute humilité,
02:21:57il est extraordinaire ce garçon, en toute humilité,
02:22:00il était souvent remplaçant, c'est-à-dire qu'il arrive après
02:22:03et fait jouer ses partenaires.
02:22:06Et c'est inclus dans ce collectif d'une manière extraordinaire.
02:22:09C'est un collectif et c'est comme ça qu'on aime voir la France.
02:22:13Et c'est comme ça que ça nous plaît, ce rugby et cette France, en fait.
02:22:18C'est vrai que ça commence bien, il y a eu beaucoup de critiques
02:22:20depuis des mois.
02:22:21Régis Le Saumier l'évoquait.
02:22:23Mais n'oublions pas que les Jeux olympiques, c'est avant tout du sport.
02:22:26Et ce soir, Mayali, la France nous fait honneur une nouvelle fois.
02:22:29Exactement. Et moi aussi, je suis une fan de rugby,
02:22:32donc j'ai été très heureuse de pouvoir assister à ces matchs.
02:22:36Et notamment fait historique, en plus,
02:22:38c'est qu'on était à la 17e victoire d'affilée des Fidji.
02:22:41Et donc, la France a mis au chaos ce soir.
02:22:47Fidji, champion olympique.
02:22:49Exactement. Donc, message très fort, historique, première journée.
02:22:53On est encore dans la dynamique de la joie, du sport et des médailles
02:22:58que l'on va avoir.
02:22:59Avec une grosse différence, une grosse différence au point.
02:23:01Une grosse différence.
02:23:02Et les Français qui ont pu découvrir ce rugby A7, Régis Le Saumier,
02:23:05c'est vrai qu'on a plus l'habitude de voir ce rugby A15 avec ses rencontres,
02:23:09notamment l'heure du tournoi des cinq nations.
02:23:11Le rugby A7, ça va très vite, très court.
02:23:13Six nations, le tournoi.
02:23:15Excusez-moi, il y a un peu d'incitation.
02:23:18Merci, mon cher Jean-Michel.
02:23:19Non, mais je crois que si on a beaucoup critiqué l'organisation,
02:23:23les Jeux olympiques, je crois que personne ne saurait critiquer Antoine Dupont.
02:23:27Je crois que c'est quelqu'un à qui...
02:23:28C'est merveilleux, ce qui lui arrive.
02:23:30Enfin, je boucliais de Brenus, là, je suis un champion olympique.
02:23:33Enfin, c'est fabuleux.
02:23:35Et en effet, vous avez raison,
02:23:36c'est l'esprit du rugby que vous avez décrit tout à l'heure.
02:23:39C'est-à-dire qu'on se met en arrière, quoi.
02:23:42On pousse le collectif.
02:23:44C'est ça qui fait que...
02:23:46C'est aussi pour ça qu'il s'adapte,
02:23:48parce qu'à la base, ce n'est pas des joueurs de rugby A7.
02:23:52Oui, c'est vrai.
02:23:53Moi, j'ai découvert le rugby A7, je ne savais pas que c'était aussi court.
02:23:55Deux fois sept minutes, mais c'est parce que c'est ultra physique.
02:23:57C'est des sprinteurs, en fait.
02:23:59Des sprinteurs.
02:24:00Et puis c'est le même...
02:24:02Nous, judokas et screamers, je serais très fière.
02:24:05Exactement, nos judokas et nos screamers.
02:24:08Exactement.
02:24:09On arrive au terme de Soir Info Week-end.
02:24:12Un grand merci à tous les quatre.
02:24:15Vous voyez, il est temps que l'émotion se termine.
02:24:18L'émotion après cette victoire de l'équipe de France.
02:24:20Et puis un petit chat dans la gorge aussi, qui n'arrange rien.
02:24:23Figurez-vous.
02:24:24Un grand merci en tout cas à tous les quatre.
02:24:26L'actualité qui continue sur CNews dans un instant.
02:24:29Ce sera l'édition de la nuit avec notre amie,
02:24:32ma chère Sabrina dans l'oreillette, c'est Barbara Durand.
02:24:35Barbara Durand, bien évidemment.
02:24:37Tout de suite dans l'édition de la nuit.
02:24:38Un point complet sur les toutes dernières actualités.
02:24:40Je vous retrouve demain à 17h dans Punchline.
02:24:43Après une bonne nuit de sommeil.
02:24:44Régis Le Sommier n'aura pas cette chance,
02:24:46puisque dès demain matin, on vous retrouve à 7h.
02:24:49Un grand merci à tous en tout cas.
02:24:51Excellente nuit sur notre antenne.
02:24:52À très vite.

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